Côte d’Ivoire : Anonymat sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, appelle à renforcer le cadre juridique

[DIGITAL Business Africa] – L’anonymat sur les réseaux sociaux n’absout aucun utilisateur indélicat d’une sanction. C’est le message qu’envoie le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, dans une note d’information transmise à l’AIP, vendredi 15 septembre 2023. Amadou Coulibaly a rappelé que l’ Etat de Côte d’Ivoire dispose de ressources et de mécanismes qui permettent de retrouver ceux qui abusent de ces plateformes numériques. Il faut noter que cette sortie est consécutive à la rencontre qui a opposé l’équipe nationale de Football de Côte d’Ivoire à celle du  Mali dans le cadre des éliminatoires de la CanTotalEnergies 2024. Le fait marquant de ce match reste cette pluie diluvienne qui a inondé ma pelouse du stade d’Ebimpé. Du coup, certains internautes goguenards ont tourné en dérision l’infrastructure sportive.

Le ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement répondant à la question d’un journaliste sur les railleries que subissent les ivoiriens depuis le match concernant la pelouse d’Ebimpé a , néanmoins, dit : « Je ne m’informe pas sur les réseaux sociaux. Ce sont des espaces d’émotions ». Pour le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, la régulation du contenu des publications sur les médias sociaux passe par le renforcement du cadre juridique, la promotion des compétences numériques au sein de la population, et des campagnes de sensibilisation visant à promouvoir une utilisation responsable et éclairée des médias sociaux.

Ce à quoi s’attelle tant bien que mal l’ Etat ivoirien. Tenez, dès 2011, le gouvernement a créé la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC). Elle travaille en étroite collaboration avec d’autres organismes tels que le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) et la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT). De plus, la Côte d’Ivoire a ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe, en mars 2019. Le texte, renforce la capacité de la Côte d’Ivoire à collaborer internationalement dans la lutte contre la cybercriminalité. En 2022, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi durcissant les sanctions liées à la cybercriminalité et aux graves violations constatées sur les médias sociaux.

Cette loi étend la régulation aux acteurs d’Internet, comme les blogueurs, activistes et influenceurs, soumis à des sanctions sévères pour tout contenu incitant à la haine, à la discrimination, ou violant d’autres principes fondamentaux. En 2023, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité traiterait plus de 5 000 affaires avec un taux de résolution de 50%, selon le site abidjan.net . Le gouvernement s’efforce également d’adapter le cadre juridique à l’évolution des pratiques numériques.

Par Jean Jean Materne Zambo, source: abidjan.net

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