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Huawei lancera son Mate 9 pour concurrencer l’iPhone 7 et le Galaxy S7

(TIC Mag) – Après les lancements officiels de l’iPhone 7 et du Galaxy S7, Huawei entend bien rattraper son retard. L’opérateur annonce qu’il va dévoiler prochainement son smartphone haut de gamme, moins d’un an après le lancement du Mate 8 qui avait connu un succès sur le marché. Si pour l’instant, on ne sait pas encore la dénomination exacte du prochain bébé de Huawei, certains estiment qu’il pourrait bien s’agir du Mate 9.

D’après le site d’informations LCI.fr qui se base sur des photos qui ont filtrées de la firme, on pourrait s’attendre à non pas un, mais deux smartphones : Un modèle classique et un modèle aux bords incurvés. Les deux Mate 9 arboreraient un boîtier métallisé et seraient équipés d’un écran de 5,9 pouces, Full HD sur le premier et Quad HD pour le second, qui pourrait être appelé Mate 9 Pro.

Mais, les deux appareils seraient dotés d’un double capteur photo fourni par le fabricant allemand Leica. Ces images confirment la double caméra qui serait des capteurs de 20 MP et 12 MP, contrairement au Mate 8 qui affichait un seul capteur de 16 MP.

Notons qu’avec ce lancement, Huawei pourra connaître un franc succès face à ses concurrents directs. D’abord Samsung, dont les tendances explosives de la S7 ont découragé plusieurs utilisateurs, ensuite les aficionados de l’iPhone insatisfaits de la dernière déclinaison et Sony qui s’est désormais laissé devancer par la concurrence. Reste désormais à savoir quelle sera la réaction du marché, ce qui très souvent réserve des surprises

Orange et Glotelho lancent officiellement l’iPhone 7 au Cameroun à 590 000 F.CFA

(TIC Mag) – C’est désormais officiel, l’iPhone 7 est présent sur le marché camerounais. Le dernier né de la famille des iPhone a officiellement été présenté au public le 02 novembre 2016 à Douala par l’opérateur Orange Cameroun et son partenaire Glotelho, distributeur exclusif de la marque. De prime à bord, il s’agit d’un smartphone aux mêmes dimensions que l’iPhone 6, seulement avec des améliorations au niveau structurel et au niveau de la protection. On a ainsi une stabilité plus importante au niveau de la prise de vue, une résistance plus accrue à l’eau entre autres caractéristiques.

« Le lancement de l’IPhone 7 représente pour Orange Cameroun une vitrine pour montrer à nouveau à nos clients qu’Orange accompagne l’innovation, la nouveauté et tout ce qui est digital : Les applications, les usages, et les métiers de nos clients. L’IPhone 7 sera disponible dans toutes nos agences et auprès de nos commerciaux présents sur toute l’étendue du territoire », explique Eric Nguenti d’Orange Cameroun.

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En ce qui concerne les coûts, l’iPhone 7 en version 32 Gb se vend à 590 000 F.CFA, tandis que la version 128 Gb coûte 698 000 F.CFA. Pour sa part, l’IPhone 7+ se vend à 698 000 FCFA pour celui de 32 Gb, et à 704 000 FCFA pour celui d’une capacité de 128 Gb.

Google annonce avoir franchi le cap des 500 000 Africains formés au numérique

(TIC Mag) – Le géant américain Google a récemment annoncé que plus de 500 000 personnes en Afrique ont déjà reçu des formations dans les domaines du numérique dans le cadre de son programme des compétences en Afrique numérique baptisé « Africa Digital Skills » qui a été lancé en Avril 2016. L’annonce a été faite par le Google Country Manager au Nigeria, Juliet Ehimuan Chiazor à l’occasion du lancement du nouveau portail de formation en ligne pour l’Afrique (). L’atteinte des 500 000 personnes formées marque un tournant significatif, vu que le programme de formation des compétences numériques franchi ainsi la barre des 50% de son objectif, qui est la formation d’un million de personnes en Afrique en un an.

Seulement, Juliet Ehimuan Chiazor révèle que même si ce cap des 500 000 formés a été atteint, il reste encore beaucoup de personnes qui  souhaitent acquérir des compétences dans le digital, mais qui sont dans l’incapacité d’assister physiquement à ces formations, et aimeraient bien les avoir dans leur téléphone ou dans leur ordinateur. Raison pour laquelle le nouveau portail de formation en ligne a été lancé « Grâce à ce nouveau portail en ligne, plus de gens vont maintenant être en mesure d’acquérir des compétences et des connaissances qui les aideront à construire et développer des entreprises et de trouver et de créer de nouveaux emplois », ajoute Juliette Ehimuan Chiazor.

Le nouveau portail contient 89 cours en ligne sur un large éventail de sujets numériques, allant de l’analyse Web, la gestion des médias sociaux et en passant par le marketing mobile. Ces cours seront disponibles en anglais, en français et prochainement en portugais.

Cameroun : les jeunes veulent un fonds pour soutenir les entrepreneurs du numérique

(TIC Mag) – Au Cameroun, on pourrait assister prochainement à la création d’un fonds de soutien des jeunes entrepreneurs intervenant dans le domaine du numérique. C’est l’une des principales recommandations formulées à l’issue d’une session de formation sur l’économie numérique qui a eu lieu le 28 octobre 2016 à Yaoundé, réunissant les responsables ministériels du ministère des Postes et Télécommunications, ceux de la Jeunesse et de l’Education civique ainsi que les pays membres de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage (CONFEJES). Il était notamment question d’échanger afin de trouver des pistes de développement de l’émergence d’une réelle économie numérique au sein des pays membres, et de définir une feuille de route à suivre pour l’atteinte de ces objectifs.

Autres recommandations formulées à l’intention des pays membres de la Confejes,  la poursuite et l’accélération de la promotion des TIC dans tous les ordres d’enseignement par la mise à disposition d’outils informatiques (ordinateurs); l’accélération du développement des infrastructures de télécommunications en vue accroître leurs accès aux zones urbaines et  rurales, la mise en place de partenariats entre l’Etat et les Opérateurs de téléphonie mobile en vue de mettre à la disposition des jeunes entrepreneurs (start-up) les interfaces de programmation (API) disponibles; la création d’incubateurs à fort potentiel dans le numérique au sein de la société civile; l’association du numérique à tous les projets et programmes de développement national et la définition d’un modèle de financement et un cadre de protection appropriés pour les projets numériques des jeunes start-ups.

Notons qu’après l’adoption de ces recommandations, il reviendra à chaque pays de l’intégrer à ses objectifs sur le court, le moyen ou le long terme.

Vodafone Cameroon recrute : les conditions

(TIC Mag) – Dans le but de renforcer sa direction Marketing, Vodafone Cameroon a lancé une campagne de recrutement de cinq professionnels qui s’achève le 11 novembre 2016. Jusqu’à cette date-là, les postulants doivent envoyer leur CV et lettre de motivation à l’adresse [email protected]. Parmi les postes à pourvoir :

Chef du département Communication (Head of Corporate Communication)

Conditions :

  • Avoir un diplôme en Economie, en Communication, en Journalisme ou en Marketing. D’autres diplômés titulaires d’un MBA ou de formations supplémentaires en Commerce ou Marketing peuvent postuler.

Expérience :

  • Avoir au moins sept années d’expérience au niveau managérial dans un poste similaire, soit au sein de la fonction de marketing ou de communication dans les entreprises de télécommunications, de Marketing ou en agence
  • Avoir des compétences avancées en Communication, relations publiques et marketing
  • Maîtriser parfaitement dans toutes les applications MS Office – Word, Excel, PowerPoint
  • Pouvoir communiquer parfaitement écrit et verbal
  • Aptitude avérée à travailler dans un environnement de démarrage
  • La connaissance du marché régional sera un atout

Chef du Segment Marketing (Head of Segment Marketing)

Conditions :

  • Etre titulaire d’un MBA ou d’un diplôme en marketing, avoir effectué de formations supplémentaires en Commerce ou Marketing.

Expérience :

  • Avoir au moins huit années d’expérience dans le marketing, la gestion des segments et le développement des produits télécoms,
  • Avoir au moins cinq années d’expérience dans un poste pareil – Avec preuves
  • Connaître les produits et la concurrence dans le domaine télécoms
  • Maitriser parfaitement dans toutes les applications MS Office – Word, Excel, PowerPoint
  • Pouvoir parfaitement (écrit et verbal) présenter un produit télécoms
  • Avoir une aptitude avérée à travailler dans un environnement de démarrage

Les autres postes à pourvoir :

  • Un spécialiste des stratégies Marketing (Marketing Strategy and Planning Specialist)
  • Un spécialiste Marché et Communication (Market & Communication Specialist)
  • Un spécialiste Matériels et Périphériques (Device Specialist)

Toutes ces personnes travailleront sous la direction du Directeur Marketing de Vodafone Cameroon, Izouma Sidibe. Par ailleurs, un Project manager sera également recruté et travaillera sous la direction du CEO de Vodafone Cameroon, le Camerounais Antoine Pamboro.

Plus d’infos sur ces postes, les job description, les conditions et qualifications requises à l’adresse http://vodafone.cm/about-us/about-us/careers/

Mohamadou Diallo : « Des banques comme la BOAD, Ecobank et Attijariwafa Bank seront aux Assises »

(TIC Mag) – Organisateur de la cinquième édition des Assises de la transformation digitale en Afrique qui se tiennent à Paris du 03 au 04 novembre 2016 au pavillon Dauphine, Mohamadou Diallo, directeur de publication de Cio Mag, présente à TIC Mag les innovations de cette rencontre.

TIC Mag : Quels seront les innovations de la cinquième édition des Assises de la transformation digitale en Afrique ?

Mohamadou Diallo : Cette 5ème édition des Assises de la transformation digitale coïncide avec les 10 ans du lancement des IT Forums et de Cio Mag que nous avons initié à Marrakech en 2006. Cela nous conforte dans la vision qui est la nôtre et dans notre foi quant à la capacité de l’Afrique d’être un continent d’innovation. Nous comptons faire des témoignages vidéo sur l’évolution des SI durant ces dix dernières années.

En 2006, nous avions initié un grand rassemblement à Marrakech pour réunir les DSI africains afin de réfléchir sur la transformation numérique dans leur entreprise et dans leur pays.

En terme d’innovations, nous avons prévu deux panels qui réuniront des banques africaines comme la BOAD, Ecobank, mais aussi Attijariwafa Bank et l’AFD pour trouver des solutions de financements aux grands projets de transformation numérique. Il y aura des panels pour évoquer les questions liées aux déploiements des infrastructures dans le cadre de l’aménagement numérique des territoires et de l’eGouv. L’avantage est de permettre aux gouvernements de discuter avec ces institutions financières pour le financement de ces infrastructures. Ecobank intervient déjà dans des projets de transformations numériques comme au Togo et au Bénin. Il s’agira de dupliquer des modèles ou permettre les échanges sur les bonnes pratiques.

TIC Mag : Cinq ministres sont annoncés. Tous ont ils ont-ils confirmé leur présence ?

M.D. : ui, il y aura 3 ministres, des opérateurs de télécommunications, des directeurs généraux d’Agence de régulation et plusieurs IT managers africains.

TIC Mag : Qu’en est-il des délégations africaines qui seront présentes ?

M.D. : Plusieurs délégations ont confirmé de la République du Congo, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Gabon, de Tunisie.

TIC Mag : Quel est l’état des préparatifs à ce jour ?

M.D. : Les choses avancent, nous sommes satisfaits de l’engouement porté par cette nouvelle édition. Notre objectif est de pouvoir organiser dans le troisième trimestre 2017 un aussi important rassemblement en Afrique sur les questions liées aux Smartcities et ses enjeux en Afrique. Trois pays sont présélectionnés. Nous comptons leur adresser un cahier des charges dans le prochain trimestre et ensuite arrêter le choix final sur le pays retenu début 2017.

TIC Mag : Combien de visiteurs sont attendus ?

M.D. : Nous attendons près de 400 participants. Sachant que ce n’est pas un format salon mais une conférence.

TIC Mag : Que gagne-t-on à participer à une telle rencontre ?

M.D. : Il y a cinq ans nous avons voulu organiser ce rassemblement à Paris pour donner un cachet international à nos Assises. Les participants le diront eux-mêmes, les Assises sont une occasion permettant réunir décideurs africains et européens pour discuter sur les enjeux de la transformation numérique en Afrique. Nous avons la chance de réunir des institutions financières et d’autres bailleurs pour aider les entreprises et les gouvernements à financer de grands projets. Entre décideurs, c’est une occasion de partager sur les meilleures pratiques entre pairs africains et européens.

Propos recueillis par TIC Mag


Retrouvez par ailleurs TIC Mag à ces Assises de la transformation digitale en Afrique à Paris. Pour besoin de communication, écrivez à : [email protected]

Oeuvrer ensemble à réduire la fracture numérique

Le Numérique a commencé à investir notre quotidien, nos maisons, nos métiers. Aujourd’hui, il est grand temps que la démocratisation des TIC devienne un acquis, et ne soit plus seulement un privilège réservé à certains Gabonais.

Le Numérique est un catalyseur, qui pénètre et sert tous les autres secteurs de la société, des services de l’Etat aux entreprises privées. En nous apportant une nouvelle ouverture sur le monde qui nous entoure, le Numérique nous rapproche ; il est créateur fondamental de lien social, et affranchit nos modes de circulation et de pensée.

Le Gabon est une terre d’innovation

Parmi les premiers pays d’Afrique centrale à s’être positionnés sur ces enjeux, le Gabon est un exemple pour la région, en termes d’acculturation et d’accès au numérique. Un développement qui a apporté une ouverture et une agilité bénéfiques à notre croissance, grâce à l’essor de l’industrie des services. Si aujourd’hui le Numérique représente près de 5% de notre PIB, ce n’est encore qu’une infime portion de ce qu’il nous est donné d’espérer. Chez les entrepreneurs et patrons de petites et moyennes entreprises, cette appropriation est particulièrement déterminante pour réussir à saisir les opportunités offertes par les marchés nationaux et internationaux. Depuis plusieurs années, le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République Ali Bongo Ondimba, œuvre à doter le pays des infrastructures nécessaires au développement et à la diffusion du numérique à travers notre pays. Le Plan Sectoriel Gabon Numérique et le PSGE ont posé le socle d’un chantier colossal, qu’il est à présent de notre devoir, au Ministère de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, de porter à terme pour nos concitoyens.

Un plan d’action transversal

Avec le concours de toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse de l’Etat, des opérateurs, ou des consommateurs, nous disposons aujourd’hui des clés pour devenir un véritable pôle numérique régional. Cela passera d’abord par l’amélioration des infrastructures et la démocratisation des ressources, avec le prochain acheminement du câble ACE le long de la côte Ouest de l’Afrique, bientôt connectée à la fibre optique, source pour tous d’une meilleure connectivité, à moindres coûts. Un projet auquel s’ajoutera la finalisation prochaine du processus de migration vers la télévision numérique terrestre, inscrite au programme des mesures prioritaires des 100 premiers jours du Gouvernement. Toujours pour servir cet objectif, nous allons par ailleurs travailler à rendre accessible la connexion wifi au plus grand nombre, avec la participation de La Poste, qui dispose de ressources considérables que nous entendons exploiter pour connecter les Gabonais, qu’ils se trouvent en zone urbaine ou rurale. Pour autant, le cœur de cette transformation résidera surtout en la diffusion de la connaissance, par l’éducation, le partage des compétences, et la sensibilisation aux enjeux du numérique, afin que l’évolution des pratiques se fasse par et pour l’ensemble des Gabonais. Car le spectre de ses applications est considérable : la santé, l’éducation, l’hygiène publique, l’agriculture ou encore les processus administratifs, tous les secteurs auront à bénéficier de façon concrète de l’impact du Numérique.

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Nous aurons de fait également la charge de mener l’élaboration d’un cadre légal précédant la création du Fonds de développement de l’économie numérique (FODEN) ; un fonds qui permettra l’accompagnement financier des startups gabonaises du numérique…Alain Claude Bilie By Nze

Aussi, pour accélérer son développement en favorisant les initiatives entrepreneuriales locales et libérer le potentiel de création d’emplois du secteur, un travail conséquent d’accompagnement nous attend, pour orienter les jeunes et les entrepreneurs au moyen d’un dispositif pertinent et efficace. Nous aurons de fait également la charge de mener l’élaboration d’un cadre légal précédant la création du Fonds de développement de l’économie numérique (FODEN) ; un fonds qui permettra l’accompagnement financier des startups gabonaises du numérique, créatrices d’emplois pour les jeunes.

Libérer notre potentiel numérique

Terre d’innovation, notre plein potentiel numérique reste encore à découvrir. Aussi nous devons embrasser cette révolution, cela sans qu’elle nous dépasse toutefois. C’est pourquoi au Ministère de l’Economie Numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, nous avons été chargés de donner un cadre de contrôle et de régulation à cette nouvelle économie des télécommunications, garantissant la création d’un marché prospère, transparent et équitable, tout en assurant la protection des utilisateurs et celle de leurs données personnelles. La transformation numérique est une révolution que nous devons porter ensemble, dans l’ouverture au changement. Car cette transition vers les usages numériques signifie aussi de réussir à faire évoluer nos mentalités et nos métiers vers de nouvelles demandes, de nouveaux médiums, et de nouvelles opportunités.

Levier d’attractivité et de croissance, je souhaite que chaque Gabonais puisse ressentir les effets positifs de cette transformation numérique. C’est dans ce sens que le Ministère de l’Economie Numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts articulera son plan d’action, dans la recherche d’une croissance et d’une transformation sociale inclusives et durables.

*Par Alain-Claude Bilie By Nze, Ministre de l’Economie Numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts du Gabon


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Yves Castanou : « Nous avons les tarifs moins chers qu’au Cameroun et qu’au Gabon »

(TIC Mag) – Le directeur général de l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques du Congo Brazza, Yves Castanou, a présenté aux jeunes innovateurs congolais le 22 octobre 2016 à Brazzaville dans les locaux de YekoLab à l’immeuble Warid son récent Prix ATP 2016 (Africa Telecom People) de la meilleure régulation et gouvernance en Afrique centrale. Un prix qui récompense son engagement et son soutien à l’incubateur YekoLab qui forme et soutien les jeunes congolais en matière du numérique, tout en soutenant financièrement leurs innovations.

La rencontre avec les jeunes de YekoLab s’est transformé en une séance de questions réponses avec les jeunes. Et certains médias, dont TIC Mag, faisaient partie de la rencontre. TIC Mag retrace donc les moments forts de ces échanges avec le DG de l’ARPCE en insistant sur les raisons du soutien de l’ARPCE à YekoLab, sur le montant investi par le régulateur, sur la levée de fonds de l’ARPCE auprès de l’Union africaine pour le point d’échange Internet du Congo et sur ses explications relatives aux tarifs de la data estimés élevés par certains.

Quel est l’objectif de l’ARPCE en soutenant YekoLab et comment l’ARPCE entend-il le soutenir à l’avenir ?

(…) Je ne suis pas un bon communicant, mais je m’efforce d’être un bon travailleur. La bible dit « Si quelqu’un est fidèle dans de petites choses, on l’établira dans de grandes choses ». Cela veut dire que si à partir de l’expérience de YekoLab aujourd’hui, à partir de votre discipline, de votre sérieux, de votre constance, de la régularité que l’on voit aujourd’hui au niveau de YekoLab, mon objectif c’est de faire en sorte que ce qui a commencé grandisse. Quand Max Bonbhel qui est le président de Yekolab disait que nous sommes aujourd’hui dans cet étage, demain il serait bon que ce ne soit pas seulement un étage, mais qu’il y ait plus d’espaces, un plus grand nombre de jeunes qui y soient formés. Aujourd’hui, c’est peut-être une centaine, mais on peut imaginer que demain ce soit un millier de jeunes qui soient formés chaque année au métier du numérique. Ce sera excellent. Pour cela, il faudrait que l’on grandisse que l’on se déploie. Tout à l’heure Max disait qu’ils ont en projet d’avoir tout un bâtiment.

Imaginez que YekoLab ait un immeuble comme celui de l’ARPCE (à dix niveaux, rires) et qu’à chaque niveau il y ait des centres de formation, des laboratoires, des espaces pour les incubateurs, des entreprises, imaginez l’impact que cela peut avoir pour un pays. Dans le mot ‘’imaginer’’, il y a image. Ce serait un endroit de transformation et d’enregistrement des merveilles. C’est cela que je veux. S’il fallait consacrer plus pour ceux qui sont sérieux et dont on voit les résultats, je le ferai. Les jeunes sont venus, ils n’y croyaient pas au départ. Ils ont vu. On ne leur a pas demandé d’où ils venaient, de quelle ethnie ils étaient, quelle était leur nom de famille. On a juste regardé le potentiel, et on a dit, ‘’Ce gars peut devenir’’ et l’on investit en lui. Non seulement, on le forme dans le domaine technique, mais on le forme également dans la maîtrise de soi, qu’il ait une bonne image de lui-même, qu’il aime son pays, qu’il travaille pour le changement. J’ai toujours dit que si quelqu’un croit qu’il peut changer le monde, si quelqu’un croit qu’il peut changer le Congo, qu’il peut contribuer à y apporter une valeur ajoutée, alors, il est le bienvenue dans ce genre d’initiative de YekoLab.

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En vérité, l’investissement de l’ARPCE à YekoLab est supérieur à 500 millions de Francs Cfa. Mais, j’ai envie de dire qu’est-ce que 500 millions de Francs Cfa devant une seule personne transformée ? Vous savez, une seule personne transformée peut transformer le monde. Si vous investissez dans les gens, ce sont ces gens qui transformeront le monde. Yves Castanou

Comment évaluez-vous le soutien de l’ARPCE à YekoLab en terme de chiffres ?

Nous sommes à peu près entre 400 et 500 millions de Francs Cfa de soutien annuel à YekoLab. Mais, cela ne prend pas en compte les charges de loyer. Parce que c’est dans ce bâtiment que l’ARPCE était logé avant. C’était le siège de l’ARPCE. Quand on a déménagé, nous avons pris ce siège, nous l’avons un peu transformé et nous l’avons donné à YekoLab. Donc, en vérité, l’investissement de l’ARPCE à YekoLab est supérieur à 500 millions de Francs Cfa.  Mais, j’ai envie de dire qu’est-ce que 500 millions de Francs Cfa devant une seule personne transformée ? Vous savez, une seule personne transformée peut transformer le monde. Si vous investissez dans les gens, ce sont ces gens qui transformeront le monde. Donc, c’est une bonne chose.

Cela peut paraître beaucoup ou pas assez, mais qu’est-ce que c’est devant ces témoignages extraordinaires de vies transformées ? Cela n’a pas de valeur. C’est également parce que les besoins de YekoLab sont très importants. Il y a un parc informatique à transformer, à acquérir, il y a plusieurs projets qui ont besoin de soutien. C’est pour cela que Max, le président de YekoLab, faisait appel aux partenaires. Franchement, ce genre de projet doit être soutenu. Chaque fois je lance également ce cri de cœur. Soutenez ce genre d’initiatives ! Ne laissez pas l’ARPCE seule. MTN Congo est sponsor dans une certaine mesure. D’ailleurs, j’ai dit à MTN, vous pouvez faire beaucoup plus que ce que vous avez fait aujourd’hui. Donc, je dis aux opérateurs mobiles au Congo, vous pouvez faire beaucoup plus que ce que vous faites aujourd’hui pour le soutien aux initiatives des jeunes.

L’ARPCE a récemment obtenu de l’Union africaine un financement de 150 000 dollars pour son point d’échange Internet. A quoi servira ce financement et comment les jeunes pourront en bénéficier ?

L’ARPCE a effectivement obtenu de l’Union africaine un financement de 150 000 dollars. C’est un financement qui va nous aider à améliorer la mise en place de notre point d’échange Internet. Ils ont choisi le Congo à travers l’Arpce comme étant le point d’échange Internet de l’Afrique centrale. C’est une bonne chose. C’est une plateforme autour de laquelle plusieurs services vont se greffer. Mais, 150 000 dollars, c’est une goutte d’eau dans un océan, car le projet qu’on a est un projet extrêmement ambitieux. Dans le numérique, il y a les infrastructures, les contenus, la formation. L’Union africaine accepte de faire du Congo le hub sous régional, le point d’échange Internet sous régional. Pour nous, c’est une excellente reconnaissance, mais aussi une pression supplémentaire, parce que maintenant il va falloir avoir les services qui vont avec, les ressources humaines qui vont avec, des personnes formées pour travailler dans ces infrastructures-là, etc. C’est pour cela que je dis aux jeunes, il y a de l’avenir pour vous ici au Congo. Dans ce pays. Ce n’est pas la peine que tout le monde aille en France. Vous pouvez vous former ici et transformer votre pays en étant ici. Vous allez faire la différence en étant ici. Et quand vous sortirez d’ici ce sera pour aller transformer la France et les autres pays. Je rêve qu’un jour les Congolais aillent transformer les autres pays. C’est possible et cela va se faire.

Que fait l’ARPCE pour que les tarifs de la data soient davantage accessibles aux jeunes, car ces tarifs sont plus élevés au Congo que dans certains pays de la sous-région Afrique centrale ?

J’ai d’ailleurs entendu le représentant de la Banque mondiale dire que les capacités internationales de la fibre optique étaient plus chers ici. C’est faux ! Ce n’est pas vrai. Le tarif de location des capacités internationales n’est pas assez élevé au Congo. C’est nous qui travaillons sur la régulation des prix. Tout le monde peut navigateur sur Internet. Nous avons une étude que nous avons lancé sur les tarifs data. Etude mené par un expert connu au niveau international, c’est Pape Gorgui Touré de Tactikom. Même l’Union africaine des télécommunications invite chaque fois Tactikom pour faire les études de marché. Et Tactikom est venu ici. Pendant un an ils ont fait une étude et ils ont rendu le rapport il y a deux mois et croyez-moi, c’est ce qui confirme que ce que vous dites est faux. Ils ont dit : « Attention DG, les opérateurs mobiles au Congo sont en danger, parce que les tarifs de l’Internet sont très bas ».

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L’ARPCE est le régulateur. C’est son travail de contrôler les prix et je vous dis qu’aujourd’hui nous avons les tarifs les plus bas. Ils sont moins cher qu’au Cameroun, nous sommes moins cher qu’au Gabon. Aussi bien au tarif vocal qu’au tarif Internet. Pour la RCA, je n’en parle même pas…Yves Castanou

Quand on fixe des tarifs, on ne les fixe pas simplement comme ça parce qu’on doit avoir des tarifs. Les tarifs doivent prendre en compte le coût des infrastructures, le coût des ressources humaines, le coût des services, etc. Il y a un ensemble de paramètres à prendre en compte pour déterminer les tarifs. Et il nous a dit, au Congo vos tarifs sont beaucoup trop bas par rapport à la moyenne des autres pays. Si Tactikom qui connait plusieurs pays le dit, c’est parce qu’il a des éléments concrets et pour le dire et pour faire ses études. Il va chez les opérateurs, il regarde toutes les offres des opérateurs et il dit ’’les tarifs de l’Internet sont très bas, il faut les relever’’. Ce n’est pas une bonne nouvelle. Mais, nous sommes en train de réfléchir. Pas forcément pour relever les tarifs de l’Internet au Congo, car ce n’est pas une bonne chose, mais réfléchir pour voir comment faire pour équilibrer les charges.

Parce qu’aujourd’hui, à cause des tarifs de l’Internet qui sont bas au Congo, il y a quelques défis à relever. Premièrement, revoir la qualité de l’Internet. C’est une préoccupation. Il faut qu’il y ait un Internet de qualité. Or, aujourd’hui, nous n’avons pas vraiment un Internet de qualité. C’est bien d’avoir la connexion data avec 5 000 F.Cfa ou 10 000 F.Cfa, mais quand la qualité de l’Internet que vous avez est médiocre, ce n’est pas la peine de payer. Donc, le challenge, c’est d’abord la qualité. Ce sont des problèmes assez complexes. Je ne vais pas m’étaler dessus. L’ARPCE est le régulateur. C’est son travail de contrôler les prix et je vous dis qu’aujourd’hui nous avons les tarifs les plus bas. Ils sont moins cher qu’au Cameroun, nous sommes moins cher qu’au Gabon. Aussi bien au tarif vocal qu’au tarif Internet. Pour la RCA, je n’en parle même pas…

Des tarifs pas toujours très accessibles aux jeunes…

Le but c’est de rendre Internet accessible à tous, là c’est clair et non négociable. Mais le but également c’est de rendre l’Internet accessible et un Internet de bonne qualité. Vous savez, parfois vous voulez avoir le prix le plus bas que vous aurez la qualité la plus médiocre. Donc, il faut arriver à faire une compensation entre la qualité et coût. Le régulateur n’est pas l’opérateur. Le régulateur a le devoir de mettre en place une politique tarifaire. C’est ce qu’on fait. Moi, je ne contrôle pas la qualité. C’est la tâche des opérateurs. Et honnêtement, j’aspire avoir un pays où l’on peut avoir l’Internet partout, mais un Internet de qualité. Au niveau des coûts, c’est vrai, les opérateurs ont fait beaucoup d’efforts pour la réduction. Ils ont une multitude de tarifs pour différentes cibles de la population. Je leur dis : « c’est vrai vous avez fait des réductions dans les offres, mais la qualité n’est pas bonne ». Et dans la qualité, il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte. L’on en parlera plus tard.

Propos recueillis par TIC Mag

Pourquoi Vodafone est accusé d’exercer illégalement sur le marché télécoms camerounais

«L’attention de mon département ministériel a été attirée par le fait que de nombreux opérateurs du secteur des télécommunications mènent leurs activités en violation de la réglementation en vigueur. Je tiens à rappeler que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications». Telle est la teneur d’un communiqué rendu public en fin de semaine dernière par Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécoms.

Même si ce membre du gouvernement ne cite nommément aucune entreprise visée par sa mise en garde, des sources internes au ministère des Postes et Télécoms (Minpostel) révèlent que la sortie de la Ministre Libom Li Likeng est consécutive à l’arrivée de la firme britannique Vodafone sur le marché camerounais.

En effet, grâce à un accord de franchise conclu avec la société Northwave Sarl, détenue à 100% par Afrimax Group, Vodafone commercialise depuis quelques semaines les services de 4G LTE dans les villes de Yaoundé et Douala, qui représentent à elles seules plus de 80% du marché des télécoms au Cameroun.

Northwave Sarl, qui commercialise ses services sous la marque Vodafone Cameroon à la suite de son partenariat avec l’opérateur télécoms britannique, exploite son réseau avec l’aval de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui considère Northwave comme un établissement d’exploitation des réseaux de communications électroniques, spécialisé dans la fourniture de l’accès à l’Internet à très haut débit. Northwave SARL détient également de l’ART une licence de MVNO (opérateur mobile virtuel), apprend-on. En clair, il est autorisé à revendre du trafic téléphonique (appels et SMS) en s’associant à un opérateur télécoms détenteur d’une licence d’exploitation (MTN, Orange, Nexttel ou Camtel). Un peu à l’exemple de ce que faisait Set mobile avec Orange Cameroun. Le régulateur télécoms lui a déjà attribué des numéros courts à ce titre. Et il n’est donc pas exclu qu’en l’état actuel des choses, Vodafone Cameroon lance prochainement des services téléphoniques en partenariat avec un opérateur local.

Mais visiblement, la démarche de l’ART n’est pas de nature à plaire au ministère des Postes et Télécommunications. La ministre rappelle dans son communiqué que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications. Les concessions, elles, sont délivrées par le président de la République.

Aussi, révèlent nos sources, par correspondances respectives des 6, 28 et 30 septembre 2016, la Ministre Libom Li Likeng a-t-elle saisi le DG de l’ART, pour lui «faire observer que les titres transitoires délivrés par ses soins sont pris en violation de la réglementation en vigueur, et sont de nature à mettre à mal la régulation du secteur stratégique des télécommunications dans un contexte sécuritaire sensible».

Concurrence déloyale, manque-à-gagner…

Dans le même temps, apprend-on, Jean-Louis Beh Mengue, le DG de l’ART, a été «sommé de publier un communiqué (…) précisant les contours de la licence octroyée à Northwave Sarl» ; laquelle licence, précisent des sources internes au Minpostel, ne saurait inclure l’exploitation «des réseaux et services LTE, qui relèvent des seules entreprises titulaires de concession».

Bien qu’à l’ART l’on justifie la délivrance de ces «titres transitoires» par «l’absence d’un certain nombre de textes, notamment celui fixant les droits d’entrée et de renouvellement des licences», d’une part, et par «le souci de ne pas bloquer ce segment de marché dont les acteurs participent à l’essor de l’économie numérique» d’autre part ; au Minpostel, l’on accuse clairement le régulateur télécoms de s’arroger les prérogatives dévolues au ministère.

Pour preuve, apprend-on, depuis 2010, «le régulateur n’a plus soumis à la signature du ministre en charge des Télécommunications, les dossiers de demande de licence, conformément à l’article 42 du décret du 14 juillet 2012 fixant les modalités d’établissement et ou d’exploitation des réseaux et de fourniture de service de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation».

A en croire les responsables du Minpostel, cette propension du régulateur à préférer la délivrance «des titres transitoires en lieu et place des licences à certains opérateurs, en violation de la réglementation en vigueur», est préjudiciable aussi bien pour l’Etat que pour les opérateurs télécoms titulaires de concessions.

Concrètement, apprend-on, cette pratique installe «une concurrence déloyale vis à vis des opérateurs concessionnaires qui ont investi d’énormes sommes d’argent pour pouvoir offrir ce type de service avec des obligations de couverture nationale» ; de même qu’elle créé un «énorme manque à gagner au trésor public, dû au non payement des droits d’entrée par les bénéficiaires des titres transitoires».

Source : Agence Ecofin

Journées “Afrique, Développement et Numérique” : réussies et perfectibles

(TIC Mag) – A l’allure d’une mini Cop 21 de l’informatique où les acteurs du secteur du numérique français et africains étaient représentés et ont pu s’exprimer, les premières journées “Afrique, Développement et Numérique” qui se sont tenues les 27 et 28 octobre 2016 au centre de conférences Pierre Mendès France du ministère des Finances et de l’Economie à Paris ont été une initiative louable.

Paris : Des ministres africains discutent de leurs stratégies numériques avec des investisseurs français

(TIC Mag) – Les premières journées “Afrique, Développement et Numérique” se sont tenues les 27 et 28 octobre 2016 au centre de conférences Pierre Mendès France du ministère des Finances et de l’Economie à Paris. Occasion pour les entreprises de la FrenchTech comme Nokia Alcatel Lucent, Orange, Eutelsat, Sofrecom, Eutelsat, Linagora, ou encore le moteur de recherche français Qwant d’échanger avec les gouvernements africains sur les meilleures avancées technologiques et les meilleures stratégies pour développer en Afrique une véritable industrie de l’informatique, tant logicielle que matérielle, capable d’intéresser et d’attirer les investisseurs étrangers.

Ces journées ont commencé par un discours de la Secrétaire d’Etat française chargée du Numérique et de l’Innovation auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, Axelle Lemaire. Après avoir remercié toutes les délégations africaines présentes et tout particulièrement les participants d’Egypte et du Soudan, la Secrétaire d’Etat a rappelé les deux principaux objectifs de son gouvernement en organisant ces rencontres : A savoir, accompagner le continent africain dans son développement numérique et l’aider à promouvoir un Internet ouvert et collaboratif, en demandant aux Etats d’être garants de la protection de la vie privée, de la libre disposition des données personnelles et de la diversité culturelle et linguistique.

Madagascar
Au cours de ces journées, plusieurs pays africains ont présenté leurs stratégies en matière de numérique. Représentant de Madagascar, le ministère des Postes et Télécommunications, a présenté les avancées importantes de son pays en matière de fibre optique et de réseau “large bande”, notamment en direction des zones rurales. Aussi présentés, l’état de la formation de la jeunesse au numérique considérée comme une priorité de ses dirigeants avec à la clé 45 000 emplois créés dans le secteur de l’informel, la distribution de tablettes informatiques dans les écoles, la création d’un établissement d’enseignement du numérique facilitant l’accès des étudiants à des formations qualifiantes et professionnalisantes, ainsi que la construction d’un centre incubateur pour les jeunes ingénieurs en fin d’études.

Tunisie Digitale 2020

La délégation tunisienne, par la voix de son Ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique, a insisté sur la digitalisation de l’Afrique comme facteur de transformation sociétale et présenté son plan “Tunisie Digitale 2020”, pour que l’impact du numérique sur la vie en société (économie, vie de famille, école, etc.) se fasse dans les meilleures conditions. Ce plan ’’Tunisie Digitale 2020’’ devrait nécessiter un investissement de 500 millions d’euros. La Tunisie a également précisé être elle aussi à l’initiative des rendez-vous numériques sur le continent, notamment avec le “Forum d’Investissement” qu’elle organise à Tunis les 29 et 30 Novembre 2016 et où plusieurs chefs d’Etat, dont le président français, sont attendus.

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Pour sa part, la ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes du Burkina Faso, Mme Sana née Congo Aminata, a souligné combien il était important d’apporter au secteur du numérique une attention toute particulière, car étant un secteur transversal à tous les autres secteurs d’activité pouvant apporter des solutions notables, rapides et durables.

La délégation algérienne, constatant des progrès technologiques en stagnation, voire en phase de saturation, y voit une opportunité pour l’Afrique de rattraper son retard dans le secteur des nouvelles technologies et même une chance d’y jouer, dans un avenir proche, les premiers rôles. L’intervenant a également encouragé les diasporas africaines de l’hexagone, fortes de leurs acquis, à aller conquérir de nouveaux marchés vers leurs pays d’origine.

En affirmant, malgré la crise humanitaire que traverse son pays, que tout sera mis en place au Mali pour son développement numérique, sa représentante en a donné pour preuve ses toutes récentes avancées technologiques. Parmi celles-ci, les 6 000 km de câbles de fibre optique installés par les opérateurs, les 3 000 km de fibre optique qui interconnecte le Mali aux pays voisins ou encore les cinq hôpitaux équipés en matériel de télémédecine en liaison avec Genève.

D’autres délégations, comme le Soudan, la République Centrafricaine, la Côte d’Ivoire et le Sénégal (photo du ministre sénégalais Dr Yaya Abdoul Kane. Crédit Photo : Philippe Mingotaud) ont brièvement pris la parole durant ces journées. Le représentant de la Côte d’Ivoire a rappelé avec conviction l’importance à donner à l’entrepreneuriat autour de l’innovation et M. le Ministre des Postes et des Télécommunications du Sénégal a pris le temps de pointer les vertus bénéfiques du numérique sur les créations d’emplois, puis de plaider pour un renforcement de la coopération des états dans la lutte contre la cybercriminalité.

A noter que même si le nouveau Ministre de l’Economie Numérique du Gabon n’était pas présent, retenu à Libreville à la dernière minute par d’autres obligations, il a tenu à envoyer une délégation souhaitant montrer à sa population et plus largement à la communauté internationale que son pays, malgré les difficultés qu’il traverse actuellement, reste déterminé à occuper une place importante dans l’informatisation du continent.

Il faut par ailleurs noter qu’au cours de ces journées, en plus des grandes entreprises privées présentes, des start-ups africaines sélectionnées par leurs pays respectifs ont pu présenter leurs projets et pour certaines témoigner de leurs difficultés. On peut citer parmi ces start-ups COLIBA (contenus numériques) de M. Yaya KONE, GoMetro de Justin Coetzee, i-Pay et PayGenius des Sud-Africains Thomas Pays et Sebastien Lacour ou encore la société KLab du Rwandais Aphrodice MUTANGANA.

A Paris, on parle développement du numérique en Afrique

 

(TIC Mag) – Les Journées « Ambition Afrique Numérique » organisées par les ministères français de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères et du Développement international se tiennent à Paris en France depuis le 26 et s’achèvent ce 28 octobre 2016 . L’ événement a pour vocation de rassembler les acteurs du numérique, institutionnels et entreprises, africains et français qui concourent au développement du continent africain. Pour les organisateurs, ces journées sont une opportunité unique de rencontres, de démonstrations et de dialogue avec les meilleurs experts publics et privés.

La première journée (26 octobre 2016) a été consacrée aux rencontres entre les entreprises africaines et françaises. La journée du 27 octobre 2016 a réuni autour de la table les délégations ministérielles invitées. Ils ont discuté autour des Ateliers thématiques avec des démonstrations.

La journée de demain est réservée aux rencontres interministérielles ainsi qu’aux témoignages d’acteurs sur leurs projets et réalisations en Afrique.

Des délégations de certains pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie, les Comores, le Burkina Faso, Madagascar, Maurice, l’Angola, le Congo, le Tchad, ou encore le Sénégal et le Gabon y sont. Présent à cet événement, TIC Mag y reviendra avec plus de détails.

Les acteurs Africains et Français du numérique en concertation à Paris

(TIC Mag) – Les ministères français de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères et du Développement international annoncent l’organisation à Paris en France les 26, 27 et 28 octobre 2016 des Journées « Ambition Afrique Numérique ». D’après un communiqué publié à cette intention, il s’agit d’un « événement qui a pour vocation de rassembler les acteurs du numérique, institutionnels et entreprises, africains et français qui concourent au développement du continent. Elles sont une opportunité unique de rencontres, de démonstrations et de dialogue avec les meilleurs experts publics et privés ».

De manière générale, on apprend que la première journée (26 octobre 2016) sera consacrée aux rencontres entre les entreprises africaines et françaises. La seconde, celle du 27 octobre 2016, sera meublée par une conférence interministérielle entre Ministres français et africains, suivie d’Ateliers thématiques avec des démonstrations. Enfin, la dernière journée, celle du 28 octobre 2016 sera réservées aux rencontres interministérielles ainsi qu’aux témoignages d’acteurs sur leurs projets et réalisations en Afrique.

Déjà, une dizaine de pays ont confirmé leur présence, à l’instar de l’Afrique du Sud, Egypte, Côte d’Ivoire, Maroc, Tunisie, Comores, Burkina Faso, Madagascar, Maurice, Angola, Congo, Tchad, Togo, Mauritanie, Sénégal, Gabon, Mali, Bénin et le Soudan.

Congo : Plus de 500 millions de F.CFA de soutien annuel de l’Arpce à l’incubateur Yekolab

 

(TIC Mag) – Le soutien financier qu’apporte annuellement l’Agence congolaise de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) à l’incubateur Yekolab au Congo se chiffre à plus de 500 millions de F.CFA. Un montant qui ne prend pas en compte la location du local de YekoLab, qui abrite des centaines de jeunes porteurs de projets. Un local gracieusement offert par l’Arpce (ancien local de l’Arpce qui a intégré son nouvel immeuble). L’annonce est de Yves Castanou, le directeur général de l’Arpce, qui s’exprimait à Brazzaville le 22 octobre 2016 lors d’une conférence de presse de présentation du trophée de la meilleure initiative publique, remporté lors des Awards Africa Telecom People (ATP) 2016.

D’après lui, il s’agit pour le régulateur d’investir dans la jeunesse, avec pour effet enduit la lutte contre le chômage et l’éclosion de la créativité des jeunes : « Nous investissons dans les gens qui vont transformer le monde demain. C’est merveilleux de voir que ce qu’on a investi produit de bons fruits… Fini le temps où les gens attendaient du travail après leurs études. Avec Yekolab, les étudiants deviennent des entrepreneurs », explique Yves Castanou, qui appelle dans la foulée tous les opérateurs à s’engager davantage et à soutenir plus activement des initiatives comme Yekolab.

Notons que depuis son lancement en février 2014, Yekolab revendique la formation et la certification de 118 étudiants congolais dans le domaine du web, tandis que 700 ont été formés en accès libre, et plus de 7 000 personnes ont pu accéder librement à l’espace co-working, équipé d’une connexion wifi.

Selon Max Bonbhel (photo), le président de Yekolab, l’objectif visé par ce projet est de former davantage de compétences locales pour combler la forte demande dans le secteur des TIC, qui est très souvent dominé par la main d’œuvre extérieure.

Congo : L’Arpce présente son trophée ATP de la « Meilleure initiative publique »

(TIC Mag) – Une seconde distinction pour l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques (Arpce) de la République du Congo. Après le Prix de la « Meilleure régulation et gouvernance en Afrique centrale » obtenu en 2014, le régulateur congolais des télécoms s’est vu décerné le 6 octobre 2016 le trophée de la « Meilleure initiative publique pour l’année 2016 ». C’était à l’occasion de la 12e édition des Awards Africa Telecom People tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire.

D’après l’Arcpe qui a présenté son trophée le 22 octobre 2016 aux journalistes congolais, ce Prix est la récompense des efforts, couplés à ceux de l’opérateur MTN Congo dans la mise en place de Yekolab, un centre d’excellence qui offre gratuitement aux jeunes congolais des formations qualifiantes dans les métiers du numérique, et plus globalement dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Pour Yves Castanou, le directeur général de l’Arcpe, la décision de soutenir de telles initiatives vise à faire éclore les talents des jeunes congolais, qui manquent très souvent d’encadrement : « Il s’agit de contribuer, à travers Yekolab à faire émerger les talents et à promouvoir l’entreprenariat dans le secteur des TIC, un secteur à forte valeur ajoutée », explique Yves Castanou.

États-Unis : L’opérateur télécoms AT&T prend le contrôle de CNN, HBO et Warner Bros

(TIC Mag) – C’est sans doute le plus gros mariage de l’année dans le registre des fusions et acquisitions des entreprises tous secteurs confondus en cette année 2016. Le géant américain des télécommunications AT&T et le groupe Time Warner (propriétaire des chaînes de télévision CNN et HBO et des studios de cinéma Warner Bros) ont annoncé le 22 octobre 2016 leur rapprochement. AT&T précise qu’il s’agit du rachat le groupe de médias Time Warner pour un montant de 85,4 milliards de dollars.

Cette fusion devrait donner naissance à une nouvelle entité qui sera présidée par le Président directeur général d’AT&T, Randall Stephenson. Dans un communiqué, ce dernier indique que cet accord est “un assortiment parfait de deux sociétés avec des forces complémentaires qui peuvent apporter une nouvelle vision de la façon dont l’industrie des médias et des télécommunications travaille pour les clients, les créateurs de contenus, les distributeurs et les annonceurs”.

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Le montant global de l’opération, approuvée par les conseils d’administration des deux groupe, est de 108,7 milliards de dollars et comprend la dette de Time Warner. Les actionnaires de Time Warner, qui recevront 107,50 dollars par titre, détiendront ainsi entre 14,4 % et 15,7 % de la nouvelle entité, le solde revenant à AT&T.

Si les deux partenaires se sont déjà mis d’accord sur les clauses de leur fusion, cette opération devrait toutefois encore recevoir l’aval des autorités de la concurrence, qui pourraient bien faire capoter le projet. Pour sa part, le candidat républicain à la présidence américaine Donal Trump a d’ores et déjà annoncé : « Je bloquerai la fusion si je deviens président ». D’après lui, l’environnement américain connaît déjà une concentration excessive des médias. Même son de cloche chez Hillary Clinton qui a également promis d’être plus sévère en matière de concurrence.

Notons qu’aux Etats-Unis, de par sa capitalisation boursière, AT&T se positionne aujourd’hui comme le premier groupe de télécommunications. Cette opération représente également une bonne affaire pour le patron de Time Warner Jeff Bewkes, lui qui en 2014, s’était mis à dos les actionnaires pour avoir refusé de se vendre à 21st Century Fox qui voulait racheter le groupe en raison de 85 dollars par action. A l’époque, il trouvait alors cette proposition sous-évaluée. Au final, c’est à 107,50 dollars par action qu’AT&T se propose de racheter Time Warner.

Congo Brazza : pour Léon Juste Ibombo, sa mission sera atteinte si la fibre optique parvenait à tous les ménages

(TIC Mag) – Depuis 2012, la République du Congo bénéficie d’un raccordement à la fibre optique dans le cadre du projet WACS. Seulement, les avantages que peuvent offrir cette précieuse infrastructure ainsi que les autres en cours de construction et ce, acquise pourtant au prix de nombreux efforts ne sont toujours pas connus de la population. D’où l’organisation par le ministère des Postes et Télécommunications les 20 et 21 octobre 2016 de la première édition des Journées nationales de réflexion, axée sur le thème : « La fibre optique : nouveau levier de développement en République du Congo ».

Au cours de la rencontre, c’était l’occasion pour le ministre Léon Juste Ibombo de faire le point sur les grands chantiers déjà engagés par le Congo, à l’instar du câble à fibre optique Wacs qui relie le Congo à l’Europe et aux autres Etats africains, ainsi que le projet Central african Backbone qui relie les pays d’Afrique centrale réseau sous-marin mondial de câble à fibre optique. D’après lui, cette infrastructure de fibre optique est l’occasion idoine d’améliorer le haut débit dans le pays et surtout de faire baisser les coûts, considérés comme l’un des plus élevés de la zone.

Pour le ministre Léon Juste Ibombo, le chemin de la République du Congo est encore bien long dans le domaine, même si des avancées significatives ont déjà été réalisées : « Le plus important pour nous était de faire arriver l’infrastructure de fibre optique au Congo. C’est chose faite avec le Wacs, et bientôt ce sera le cas avec le CAB qui est déjà entré dans sa phase finale. Maintenant, il nous reste à ramener vulgariser cette fibre auprès des ménages, et ce n’est qu’à ce moment que nous aurions réussi notre mission ».

Les projets en cours relatifs à la fibre optique au Congo (selon Léon Juste Ibombo + ses explications)

Le projet CAB (Central African Backbone) pour la connectivité des réseaux haut débit de la sous-région CEMAC.

« Le projet a été initié en 2007 par la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC réunis en session ordinaire le 25 avril 2007 à N’Djamena, avec l’appui de la Banque mondiale.  Il a pour objectif d’assurer le maillage des pays de la sous-région au moyen d’infrastructures à fibres optiques à très haut débit, afin d’accélérer l’intégration socio-économique sous-régionale ».

« A la faveur des accords de financement signés, le 15 juillet 2011 pour le Congo et le 21 mai 2012 pour le Gabon, les ministres en charge des Télécommunications de ces deux pays ont lancé le 21 décembre 2014 à Mbinda (frontière Gabon) les travaux de construction du premier lien interfrontalier entre les deux pays. Ce lien va présenter plusieurs avantages, entre autres :

  • l’interconnexion des réseaux sous-marins WACS (Congo) et SAT3 & ACE (Gabon) impliquant que le trafic mondial pourra être secouru entre le Congo et le Gabon ;
  • un trafic direct entre les deux pays ne transitant plus par l’étranger et qui va induire une réduction automatique des coûts. »

Le projet dit PCN (projet de couverture nationale en télécommunications) pour la modernisation du réseau national des télécommunications.

« Le Projet de Couverture Nationale en télécommunications (PCN) est un projet modulaire en trois phases I, II et III. Il a pour objectif de mailler le territoire en infrastructures de base de télécommunications afin de faciliter la vie. Le projet est piloté par le ministère de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, conformément au code des marchés en vigueur en République du Congo. Les phases I et II du projet sont à ce jour achevées. »

Le Point d’échange Internet du Congo

« Premier du genre en Afrique centrale, son rôle primordial est de maintenir le trafic Internet local au niveau des infrastructures locales des Fournisseurs d’Accès Internet, ce qui favorise une meilleure qualité de service et des prix bas. Cette réalisation a par ailleurs valu au Congo d’être choisi par la Commission de l’Union Africaine pour abriter le point d’échange Internet de la sous-région Afrique Centrale. »

Djibrilla A. Issa : « Avant la fin du mois de juin 2017, …. l’incubateur du Congo Brazza »

(TIC Mag) – Le Représentant résidant du Groupe de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla A. Issa, explique à TIC Mag pourquoi la Banque mondiale accompagne le Congo Brazza dans son secteur du numérique et donne des détails y compris financiers de cet accompagnement.Tout comme il revient sur les projets de son institution dans le pays de Dénis Sassou Nguesso.

TIC Mag : Comment la Banque mondiale accompagne-t-elle le Congo Brazza dans sa marche vers le développement d’une économie numérique ?

Djibrilla A. Issa : Les priorités du gouvernement qui ont été déclinées par le Président de la République et par le Premier ministre sont la création de la richesse et de l’emploi. Le gouvernement a identifié les secteurs porteurs de croissance et de richesse. Parmi ces secteurs, les TIC. Le gouvernement nous a demandé notre appui au niveau de trois niveaux : l’aider à mettre en place des infrastructures. Une fois ces infrastructures installées, il faudra aider le gouvernement à développer des services comme par exemple l’e-gouvernement ou l’e-santé autour de ces infrastructures.  En troisième lieu, il faudra créer du contenu local. C’est-à-dire, faire en sorte que les TIC puissent servir à créer des entreprises locales qui développent des contenus innovants en utilisant cette fibre optique. Ce sont les trois éléments d’appui que nous apportons au gouvernement dans le secteur des TIC et de la fibre optique comme moteur du développement.

TIC Mag : A combien s’élève aujourd’hui l’appui de la Banque mondiale dans le secteur du numérique au Congo ?

DAI : Le premier projet a été le financement des connexions interrégionales avec la fibre optique pour un montant de 30 millions de dollars pour relier Pointe noire – Mbinda à la frontière avec le Gabon. La fibre optique a été déployé sur plus de 500 Km. Aujourd’hui, nous sommes en train d’apporter un financement additionnel pour compléter les infrastructures et passer aux deux autres phases évoquées plus haut, c’est-à-dire l’utilisation de la fibre optique pour les services publics et la création d’un incubateur qui pourrait intéresser les entreprises qui gravitent et travaillent dans le secteur des TIC afin que ces entreprises puissent se développer et créer de la richesse. Nous sommes en train de mobiliser un financement additionnel au premier financement accordé.

TIC Mag : A quelle échéance comptez-vous mettre en place cet incubateur ?

DAI : Notre objectif c’est qu’avant la fin du mois de juin 2017, nous ayons déjà mobilisé ce financement et que nous commençons à mettre en place l’incubateur. Mais, en plus de l’incubateur, l’on voudrait aider à la mise en place du Fonds du développement du numérique qui peut appuyer les efforts des jeunes entrepreneurs innovants du secteur des TIC.

TIC Mag : Comment venir à bout de la fracture numérique au Congo et faire en sorte que le Congolais se trouvant à l’intérieur du pays puisse disposer d’une connexion Internet fiable ?

DAI : Déjà avec le maillage de la fibre optique, les populations sont rapprochées des infrastructures. C’est un premier niveau important. Le gouvernement a déjà initié un premier projet de maillage. Aussi, le fonds de développement du numérique et l’agence de régulation qui travaillent dans ce sens devraient aider à ce que le numérique soit accessible à tout le monde. Cela va créer la compétition et l’innovation, ce qui va contribuer à la baisse des coûts et faciliter l’accès. La gestion des infrastructures est aussi critique pour permettre à ce que la fibre optique soit partagée par tout le monde.

TIC Mag : Comparé à d’autres pays de la sous-région, les tarifs de la data sont encore élevés au Congo. La Banque mondiale qui finance la fibre optique n’a-t-il pas son mot à dire pour que les coûts soient davantage abordables pour les Congolais moyens ?

DAI : Les tarifs sont définis par les lois de l’offre et de la demande. Ce que le gouvernement fait déjà en amenant les infrastructures, en créant un environnement règlementaire accroît l’offre et la compétition. Ce qui va contribuer nécessairement à faire baisser les coûts. Si vous regardez en arrière, il y a cinq ou dix ans, le Congo n’avait pas accès à la fibre optique. Les coûts étaient encore plus élevés et aujourd’hui, les coûts sont en train de baisser et vont baisser. Je n’en doute pas. Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement sur ces questions d’offres et d’environnement juridique dans cette logique.

TIC Mag : Comment la BM s’est-elle associée avec les autres bailleurs de fonds pour l’interconnexion sous-régionale en Afrique centrale ?

DAI : Le Central African Backbone (CAB) est un projet multi bailleur financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et d’autres bailleurs de fonds. Ce que nous essayons de faire dans ce cadre, c’est de créer des interconnexions régionales. Ce que la Banque mondiale a financé, c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Gabon. Ce que la BAD a financé c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Cameroun. Il y a des volets dans chaque pays qui vont contribuer à faire ce maillage-là. Pour que les communications entre les pays de la sous-région n’aillent plus dans d’autres directions en Europe avant de revenir. Qu’on utilise plus la fibre optique sous-marine et que la connexion soit plus directe.

Propos receuillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville

Gabon / Numérique : Alain Claude Bilie By Nze examine les recommandations du cabinet Bird & Bird

(TIC Mag) – Le Gabon a choisi il y a quelques mois le cabinet Bird & Bird pour l’accompagner dans la réforme de sa loi sur le secteur télécoms et numérique. Le cabinet a récemment dressé un état des lieux économique et juridique de ces secteurs et restitué ses recommandations.

Ce 21 octobre 2015, le ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Alain Claude Bilie By Nze, a ouvert un atelier de réflexion sur la révision du cadre législatif et réglementaire du secteur de l’Économie numérique. L’objectif étant de discuter sur ces recommandations et échanger sur l’élaboration dans les mois à venir des différents projets de lois relatifs au cadre des télécommunications, de la poste, du commerce électronique, de la cybersécurité et de la protection des données personnelles.

« Dans la lignée du Plan stratégique Gabon émergent et du Plan sectoriel Gabon numérique, nous devons aujourd’hui fournir un cadre réglementaire au niveau des normes les plus avancées dans le monde, et adapté aux enjeux numériques de notre pays. Ce travail, qui sera porté par et avec les différents acteurs du numérique et opérateurs du secteur, devra prendre en compte les bénéfices apportés à toutes les parties prenantes », indique le ministre en charge du Numérique.

Fibre optique : Le Burkina Faso va se connecter avec le Ghana et disposer d’un débit de 45 Gb/s

(TIC Mag) – Le Burkina Faso ne possède pas de façade maritime. Sa position géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest constitue ainsi un handicap pour son accès à la connexion haut débit fournie par les câbles sous-marins de fibre optique. Et d’après le gouvernement burkinabé, cette situation constitue un obstacle à la réalisation des objectifs politiques de développement du pays qui intègre l’infrastructure et les services des TIC comme des secteurs productifs et aussi comme infrastructures essentielles de soutien à la croissance des autres secteurs.

Pour faire face à ce handicap, le ministère du Développement de l’Economie numérique et de la Poste, dirigée par Mme Sana née Congo Aminata, en partenariat avec la Banque mondiale, ont mis sur pied le projet de raccordement du Burkina Faso aux câbles sous-marins à fibre optique en passant par le Ghana, qui dispose d’un littoral où atterrissent ces câbles.  C’est le Projet régional des infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest, Projet du Burkina Faso (PRICAO-BF). Précisément, il s’agira de la construction d’une liaison sur fibre optique entre Ouagadougou et Pô jusqu’à la frontière du Ghana + Bretelle Bagré Pôle.

A travers ce projet dont le maître d’œuvre est le ministère en charge de l’Economie numérique, le pays a l’ambition de desservir les localités et les chefs-lieux qui se situent dans l’axe de la liaison ; de desservir le pôle de croissance de Bagré (contribution du ministère aux atteintes des objectifs infrastructurels de Bagrépole) ; de participer au désenclavement numérique du Burkina Faso avec une réduction de la fracture numérique, mais aussi et surtout de réduire les coûts des services Internet aux usagers et aux entreprises et institutions.

Coût des travaux : 4,8 milliards F.CFA

D’après les prévisions, cette fibre optique s’étalera sur 307 km et aura une capacité maximale du réseau de 1600 Gb/s avec un débit installé de 45 Gb/s. Le projet qui sera réalisé par l’entreprise chinoise Huawei International co LTD sera livré dans six mois. Il aura coûté 4,8 milliards F.CFA avec comme technologie installée la nouvelle génération WDM (multiplexage en longueur d’onde). L’assistance à la maitrise d’ouvrage sera assurée par Sofrecom, la filiale du groupe français Orange spécialisée en la matière.

A noter, ce projet entre dans le cadre de la composante 1 du PRICAO-BF dont l’objectif est l’amélioration de la connectivité. Elle vise notamment à garantir la connectivité internationale pour le Burkina Faso à travers les deux sous composantes « amélioration de la Connectivité internationale » et « amélioration de la Connectivité régionale ». Coût global de cette composante 17,3 millions USD.

Le PRICAO-BF a été mis en vigueur le 22 décembre 2011 et d’un coût global de 23 millions de dollars USD. Ses deux autres composantes sont : la création d’un environnement propice pour la connectivité (03,68 millions USD) et la gestion du projet (Gestion du projet).

Cameroun

L’on se rappelle que le Burkina Faso avait envoyé en avril 2015 une délégation de responsables des télécommunications du Burkina Faso pour s’inspirer de l’expérience camerounaise en matière de pose de la fibre optique. «Le Cameroun est en avance par rapport à nous en matière de gestion du backbone à fibre optique, parce qu’il dispose déjà de cette infrastructure. Une coopération Sud-Sud nous permettra de mieux nous inspirer de cette expérience pour la mise en place de notre infrastructure», déclarait alors Lamoussa Oualbeogo, le chef de la délégation burkinabé.

En guise de conseil, David Nkotto Emane, le directeur général de Camtel, l’entreprise publique des télécoms au Cameroun, leur avait recommandé de ne pas confier la gestion de cette infrastructure à un opérateur privé. «Si vous souhaitez réhabiliter les télécoms au Burkina Faso, le backbone devra faire l’objet de la création d’une structure nationale gérée par l’Etat. Cela sera davantage bénéfique pour le pays, contrairement à si elle est administrée par une entreprise privée», a-t-il suggéré.