Valdes T. Nzalli : « Créer de nouveaux points d’échanges Internet »

Valdes T. NzalliResponsable Infrastructure chez Koossery Technology, il juge la qualité des offres Internet et propose quelques solutions pour une connexion plus rapide.

Vu la qualité de la connexion actuelle au Cameroun, peut-on dire que le pays bénéficie du haut débit de la fibre optique ?

La qualité de service actuelle de nos fournisseurs d’accès internet (Fai) est généralement approximative. Les campagnes marketing des différents Fai nous annoncent plein de choses magnifiques (haut débit, streaming vidéo pour tout le monde, etc.), mais dans la pratique, c’est une tout autre histoire.

 

Quels sont les différents types de connexion actuellement disponibles Cameroun ?

Actuellement au Cameroun, les Fai utilisent des canaux de distribution que nous offre la technologie. Cela s’étend du câble coaxial pour les offres « triple-pay » Téléphonie-Vidéo-Internet à la fibre optique, actuellement beaucoup plus réservé à l’usage des grandes entreprises. Ceci peut-être à cause des coûts d’implémentation. Il y a aussi le Wimax, utilisé par presque tous les opérateurs locaux tant pour les offres d’entreprises que résidentielles. Il existe par ailleurs les hotspots WiFi. Le Vsat, quant à lui, est principalement l’apanage des entreprises situées dans les zones enclavées et aussi pour les cas de liaison de secours en cas de perte de connexion sur la liaison principale. Au Cameroun, nous avons aussi les connexions via Modem-clé USB sans fil.  Pour les utilisateurs de téléphones mobiles, c’est le Gprs qui est principalement utilisé avec la multiplication des Smartphones.

Quelles sont les mesures à prendre pour que le Cameroun bénéficie à court terme d’une connexion ultra rapide ?

Dans l’urgence, il serait judicieux que le gouvernement et plus particulièrement l’Agence de régulation des télécommunications (Art) prenne ses responsabilités en appliquant les textes de loi qui sanctionnent les Fai qui ne respectent pas leurs engagements vis-à-vis des clients, comme c’est le cas dans d’autres pays. Ensuite, le gouvernement doit créer de nouveaux points d’échanges Internet (IXP), afin de faciliter la circulation du trafic entre nos différents Fai. Ce qui aura pour impact direct l’amélioration de la qualité de service et la baisse des coûts, aussi bien pour les clients que pour les Fai.

L’offre de connexion Internet dans les villes et dans les villages est différente. Comment venir à bout de cette fracture numérique entre les villes et les villages ?

Dans un premier temps, je pense que c’est un problème infrastructurel (stabilité de l’énergie électrique, routes, relief…). Il serait aussi bon d’accentuer la sensibilisation des populations de ces zones sur l’usage des TIC. Cela les rendra davantage consommateurs des produits des TIC parmi lesquels Internet. A ce moment-là, les FAI y verront certainement beaucoup plus d’intérêt.

Propos recueillis par B-O.D.

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