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Congo Brazza : pourquoi le régulateur baisse de moitié les tarifs d’interconnexion des SMS

(TIC Mag) – Les nouveaux tarifs d’interconnexion des SMS sont connus. Ils sont publiés par l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo. D’après les nouveaux chiffres, l’on constate que les tarifs d’interconnexion des SMS ont baissé de moitié.

Le tarif d’interconnexion SMS devra désormais être égal à la moitié du tarif moyen pondéré on-net des SMS tel que calculé par l’Autorité de régulation au cours de la période 2015-2016. L’on passe ainsi de 3 F à 1,5 F.Cfa TTC.

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L’ARPCE a pris cette décision de baisser ce tarif avec les données à sa disposition, les opérateurs mobiles refusant systématiquement au fil des années de fournir à l’Autorité de régulation les éléments de base nécessaires aux calculs des coûts de revient des SMS.

Considérant que les tarifs pondérés des SMS en On-net, de l’ensemble du marché, sont stables depuis 2013 et s’établissent à 3 F CFA TTC, le régulateur estime que le tarif d’interconnexion des SMS fixé à 6,5 F CFA au cours du cycle précédent de régulation « ne reflète manifestement pas la réalité des coûts d’accès au réseau » de chaque opérateur, d’autant plus que le faible niveau d’échanges de SMS entre opérateurs au cours de l’année 2015, montre que 99% du volume des SMS sont générés en intra-réseau (on-net), contre 1% en extra-réseau (off-net).

Le régulateur indique que ce faible niveau d’échanges des SMS entre opérateurs se justifie essentiellement par le niveau « anormalement élevé » des tarifs des SMS en off-net. En effet, en 2015, par exemple, le tarif moyen pondéré TTC des SMS en off-net s’élève à 35 F CFA, soit plus de 12 fois le tarif on-net des SMS. Ce qui favorise « des effets clubs » ne garantissant pas les intérêts des consommateurs qui payent un tarif prohibitif d’accès, les obligeant à ne communiquer essentiellement qu’en intra-réseau.

Au regard de ce qui précède et considérant qu’une communication SMS en intra-réseau (on-net) consomme généralement deux fois plus de ressources qu’une communication SMS en extra-réseau (off-net), le régulateur a donc décidé de la baisse de moitié du tarif moyen pondéré on-net des SMS.

Les opérateurs mobiles ont jusqu’au 31 octobre 2016 pour donner leurs avis à cette nouvelle tarification, une consultation publique étant ouverte à cet effet.

Congo – Brazza : l’ARPCE reconduit les mêmes tarifs d’interconnexion voix pour deux ans encore

(TIC Mag) – Au terme du projet d’audit tarifaire 2016 réalisé au Congo Brazza par le cabinet Tactikom pour le compte de l’ARPCE (l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo), le régulateur, après analyse des résultats des calculs de chaque opérateur et considérant l’évolution actuelle du marché de terminaison voix, a décidé de reconduire, pour la période allant de Janvier 2017 au 31 Décembre 2018, la structure tarifaire du marché de l’interconnexion telle que retenue au cours du précédent cycle de régulation.

Concrètement, pour acheminer un appel émis depuis le réseau MTN vers le réseau Airtel, MTN devra payer la somme de 31 F.CFA (toutes taxes comprises) à son grand concurrent. Le même montant devra être payé par Airtel à MTN lorsque Airtel voudra qu’un appel émis depuis son réseau se termine chez un abonné MTN.

Par contre, chaque fois qu’un grand opérateur voudra acheminer un appel ou un SMS émis depuis son réseau vers le réseau d’un petit opérateur, il devra payer à ce dernier la somme de 40 F.CFA. Le même montant s’applique entre les petits opérateurs Azur et Congo Telecom. En revanche, si un petit opérateur mobile (Azur ou Congo Telecom) veut acheminer un appel depuis son réseau vers le réseau d’un grand opérateur, il devra payer la somme de 31 F.CFA à MTN ou Airtel.

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En général, le régulateur a maintenu une symétrie des tarifs de terminaison entre MTN et Airtel (groupe 1 des grands opérateurs avec plus de 25% des parts de marché chacun), une symétrie des tarifs de terminaison entre Equateur Telecom Congo (Azur) et Congo Télécom (groupe 2 des petits opérateurs, moins de 25% des parts) et une asymétrie des tarifs de terminaison entre les opérateurs du groupe 1 et ceux du groupe 2.

Les opérateurs mobiles ont jusqu’au 31 octobre 2016 pour donner leurs avis au sujet de cette décision.

Pour sa part, le cabinet indique avoir déterminé « avec le plus de précision possible » le coût de revient de chacun des services offerts par chaque opérateur mobile. Ceci grâce à une méthode de calcul connue de tous les opérateurs. Aucune comparaison ou benchmark n’a été fait dans l’évaluation des coûts de revient des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile, apprend-on. Ceci afin de se calquer uniquement « sur leur réalité intrinsèque »

Les résultats issus du simulateur IctNetSim du cabinet Tactikom sont le reflet des situations technique et comptable des réseaux des opérateurs en 2016. Ils montrent que les coûts de revient du service d’accès aux réseaux restent asymétriques du fait de leur orientation vers les coûts. Mais seulement, pour des raisons de confidentialité et du secret des affaires, apprend-on, les tarifs de terminaison tels que calculés par le simulateur IctNetSim pour chaque opérateur n’ont pas été publiés et ne le seront pas. Toutefois, chaque opérateur a reçu un rapport spécifique avec ses tarifs propres. « Ces tarifs auraient été publiés s’ils avaient été retenus tels quels par l’Autorité de régulation », lit-on dans un document diffusé sur le web par le régulateur.

Pour le cabinet, les résultats du simulateur seront considérés comme une aide à la décision auprès des dirigeants de l’Autorité de régulation. Un outil d’aide à la décision pour garantir une concurrence plus équitable, fixer des tarifs autres que ceux du simulateur.

Photo : Yves Castanou (DG ARPCE) à gauche et Léon Juste Ibombo (ministre en charge des TIC)

Congo Brazza / Interconnexion : Les opérateurs mobiles gagnent plus de 10 milliards de francs CFA en sept mois

(TIC Mag) – Depuis le 1er octobre 2016, l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo dirigée par Yves Castanou effectue une consultation publique relative à la fixation des tarifs de terminaison des appels voix et des SMS pour le quatrième cycle de régulation, soit la période 2017 – 2018.

L’objectif est de recueillir les avis des opérateurs du secteur de la téléphonie (fixe et mobile) sur la méthodologie suivie par l’Autorité de régulation pour fixer, par décision, les tarifs de terminaison des appels voix et des SMS sur le marché des communications électroniques en République du Congo pour la période 2017-2018. L’opération qui va durer un mois prend fin le 31 octobre 2016 et les réponses des opérateurs mobiles doivent être transmises, de préférence par courrier électronique, à l’adresse suivante [email protected] ou déposées à la direction générale de l’ARPCE.

Cette consultation fait suite aux calculs, au cours de l’année 2016, des tarifs d’interconnexion orientés vers les coûts des opérateurs des communications électroniques. Selon les résultats ce ces calculs, l’ARPCE indique qu’au cours de la période allant de janvier à juillet 2016, le volume de trafic voix entre les différents opérateurs de la téléphonie mobile a atteint plus de 313 millions de minutes. Ce qui représente en valeur près de 9,8 milliards de F.CFA.

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Source : ARPCE

Les opérateurs MTN et Airtel détiennent respectivement 51% et 43% de parts de marché du trafic de terminaison au cours de la période allant de janvier à juillet 2016. Ils dominent largement ce segment de marché. Le régulateur précise que cette répartition des parts de marchés est relativement stable depuis 2015 et est peu susceptible d’être modifiée à court terme.

Au sujet des SMS, les opérateurs mobiles se sont échangé un peu plus de 22 millions de SMS de janvier à juillet 2016 pour un marché de l’interconnexion des SMS est évalué à près de 146 millions de F.CFA. Et comme pour les appels, les opérateurs MTN et Airtel sont leader et détiennent respectivement 51% et 43% de parts de marché en valeur du marché de terminaison des SMS.

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Source : ARPCE

Au total, le marché de l’interconnexion des SMS et de la voix au Congo pour la période de janvier 2016 à juillet 2016 est de 10 044 832 000 de F.CFA.

A noter, l’interconnexion est la liaison physique et logique des réseaux ouverts au public exploités par le même opérateur ou un opérateur différent, afin de permettre aux utilisateurs d’un opérateur de communiquer avec les utilisateurs du même opérateur ou d’un autre, ou bien d’accéder aux services fournis par un autre opérateur.

L’Audit tarifaire 2016 au Congo a été effectué par le cabinet Tactikom, travaillant pour le compte de l’ARPCE.

L’ avenir des métiers de l’informatique en Afrique

(TIC Mag) – Philippe Mingotaud, le directeur de MTP-Editions, l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual Professionnels, explique dans cette analyse que TIC Mag publie les tendances pour les nouveaux métiers qui s’imposeront dans le domaine de l’informatique en Afrique.

“On me demande souvent, lors de mes présentations, de terminer par un mot sur les métiers du futur, sans doute dans un souci de rassurer les auditeurs présents qui cherchent leur voie professionnelle dans des secteurs d’activité en pleine mutation.

Mais, le fait de travailler sur les nouvelles technologies depuis toutes ces années ne me permet pas de prédire l’avenir. J’ai seulement le sentiment, dont je ne peux me défaire, de voir autour de moi plus d’emplois disparaître ou évoluer que se créer.
Annoncer péremptoirement que tel ou tel métier existera demain pour telle et telle raison, et conseiller aux jeunes qui m’écoutent de s’y préparer ne me parait pas très sérieux. Je pense pouvoir être plus utile en leur parlant de ceux que je vois changer dans l’informatique d’aujourd’hui.

Partons de ce qui se passe actuellement dans les pays fortement informatisés, notamment en Europe et regardons s’il existe des similarités ou des signes montrant que le continent africain emprunte les mêmes chemins.

Plusieurs éléments vont jouer sur le nombre et la nature des postes à pouvoir prochainement dans le secteur de l’informatique en Afrique. Je passe volontairement sur :
– l’économie mondialisée qui formate les savoir-faire, les méthodes de travail et les comportements;
– la démographie exponentielle que connait l’Afrique et ses inévitables répercussions sur l’emploi;
– les limites du modèle productiviste sur lequel repose les sociétés avancées et avec lequel on sait qu’il faudra composer.
Rien que ces trois points font peser tellement d’incertitude et de complexité sur l’avenir des métiers, qu’il n’est pas réaliste d’espérer les traiter correctement dans le cadre de cette contribution.

Contentons-nous de regarder plus en détails deux autres variables qui vont elles aussi avoir une incidence importante sur le type et le nombre des postes qui vont être créés dans le secteur de l’informatique en Afrique.

1) Concernant les types de postes

Nous constatons que plus les sociétés s’informatisent, plus le rendement des outils informatiques est élevé.
Les logiciels et les progiciels dont se servent les informaticiens évoluent. La programmation se fait avec des langages de 4ème, voire de 5ème génération, à la fois plus optimisés, plus performants et plus faciles à utiliser.
Le nombre de leurs fonctions augmente, mais leurs interfaces et leur mise en œuvre se simplifient. Les plus employées dans la réalisation des softs comme les installations, les sauvegardes, les impressions sont désormais regroupées dans des modules graphiques qui se manipulent en grande partie à la souris.

Aujourd’hui, plus de la moitié des personnes recrutées dans les métiers de l’informatique ont moins de 5 ans d’expérience. La moyenne d’âge se situe autour des 30 ans..Philippe Mingotaud
La généralisation de ces outils participe à la banalisation des développements et la prolifération des softs sans valeur ajoutée ne fait que conforter cette idée.
La simplification des tâches et la polyvalence des postes permettent aux employeurs d’embaucher des personnels moins qualifiés et de contenir les prétentions salariales.

Aujourd’hui, plus de la moitié des personnes recrutées dans les métiers de l’informatique ont moins de 5 ans d’expérience. La moyenne d’âge se situe autour des 30 ans.
C’est probablement une des plus jeunes que l’on connaisse dans le monde du travail et c’est une tendance qui n’est pas prête de s’inverser, compte-tenu d’un nombre croissant de postes désormais occupés par des stagiaires alors qu’ils revenaient il n’y a pas si longtemps encore à des salariés.

Formations de qualité, outils simplifiés et stages en entreprises aboutissent à une meilleure adéquation entre le niveau des personnes formées et le besoin des entreprises. Mais n’était-ce pas le but recherché ?

Les jeunes étant perçus par les recruteurs comme moins exigeants en terme de rémunérations, moins enclins à se syndiquer, plus disponibles, plus mobiles (ce qui est particulièrement apprécié des sociétés de service), plus adaptables, plus motivés et plus dynamiques, pourquoi ne pas leur donner la priorité à l’embauche si de surcroît ils savent faire d’emblée ce qui leur est demandé ? Aussi, pour préserver la cohésion des équipes en place, on sera tenté de remplacer chaque départ de l’un de ses membres par un jeune diplômé.

Je ne cesse de dire à ceux qui font appel à mes services qu’ils doivent se soucier de garder la main sur leur système d’information. Ceux qui veulent sous-traiter leurs développements doivent s’entourer d’experts techniques indépendants capables de défendre leurs intérêts auprès des prestataires retenus.Philippe Mingotaud

Mais qui dit rajeunissement des effectifs dit aussi rajeunissement des cadres. Au début des années 2000, un développeur passait “Chef de projet” après 10 à 15 ans d’expérience. Aujourd’hui, on ne lui en demande que 4 ou 5, voire moins dans certains cas.
Des projets qui pouvaient mobiliser plus de 10 professionnels dans les années 80 n’en demandent désormais plus que 2 ou 3 et moins expérimentés.
Manque de méthode et d’expérience, cahiers des charges moins aboutis et suivis moins soutenus conduisent à une réelle déperdition technique et à des développements moins pérennes. Cette sous-évaluation de l’importance à donner à la longévité des softs n’est que la continuité d’une acceptation implicite de l’obsolescence rapide des matériels et des nouvelles technologies qui peut finir par revenir cher à leurs propriétaires.

Je ne cesse de dire à ceux qui font appel à mes services qu’ils doivent se soucier de garder la main sur leur système d’information. Ceux qui veulent sous-traiter leurs développements doivent s’entourer d’experts techniques indépendants capables de défendre leurs intérêts auprès des prestataires retenus.

2) Concernant le nombre des postes
La façon dont les dirigeants comprennent les problématiques informatiques, leur capacité à planifier, à fixer des objectifs à long terme et à aider ceux qui vont chercher à les atteindre auront des répercussions déterminantes sur le nombre des postes qui seront créés.

J’encourage systématiquement les décideurs que j’ai la chance de rencontrer, à dépasser les effets d’annonce, à ne pas se satisfaire des discours stéréotypés sur les avantages incontestés de l’informatique dans le développement d’un pays ou d’une société. L’informatique est le symbole du changement, de la modernité, du progrès économique et social. Les Etats ne peuvent pas se contenter d’entretenir une concurrence de façade avec d’autres pays juste pour déclarer qu’ils s’en sortent mieux que leurs voisins. Ils devraient à l’inverse coopérer en se posant de vraies questions :
– Quels services veut-on rendre ? Qu’est-on prêt à investir pour y parvenir ?
– Comment s’y prend-on ? Qui charge-t-on de s’en occuper ? Il en va de leur souveraineté.

– L’Afrique sera-t-elle un producteur de contenus, de matériels et de services ou simplement un immense marché de plusieurs milliards de consommateurs de produits numériques fabriqués sur d’autres continents ?

Philippe Mingotaud 2016Mai

Considérer que plus un logiciel a de fonctions et plus il est performant est une hérésie. C’est tout le contraire. Une fonction inutile ne fait que perturber la bonne utilisation du soft avec lequel on a choisi de travailler. Un chef d’entreprise a tout intérêt à avoir ses propres équipes et à les fidéliser, à maintenir ses propres logiciels pour qu’ils collent au mieux à son activité.Philippe Mingotaud

Pour réussir le virage de l’informatisation des sociétés africaines, les décideurs doivent partir des besoins concrets des populations et non d’une réalité fantasmée dont la représentation la plus répandue est la start-up. Penser qu’il suffit de mettre en place un contexte favorable à l'”éclosion” de start-up en leur laissant le soin de trouver les services qu’elles vont rendre est pour le moins illusoire. La start-up qui démarre dans une cuisine ou un garage avec des idées de génie qui déclenchent des levées de fonds miraculeuses n’est qu’un mythe persistant qui n’a pas fini de décevoir.

Ce sont aux pouvoirs publics de comprendre les attentes, d’initier, d’entraîner et d’accompagner le mouvement, comme avec l’informatisation des services administratifs, en donnant aux personnes la possibilité de les utiliser à distance pour simplifier leurs démarches, éviter les déplacements et les pertes de temps.

Quant à l’entreprise, elle doit savoir définir précisément ses besoins sans céder aux Sirènes de la high tech. Considérer que plus un logiciel a de fonctions et plus il est performant est une hérésie. C’est tout le contraire. Une fonction inutile ne fait que perturber la bonne utilisation du soft avec lequel on a choisi de travailler. Un chef d’entreprise a tout intérêt à avoir ses propres équipes et à les fidéliser, à maintenir ses propres logiciels pour qu’ils collent au mieux à son activité.

S’il est clair qu’il y a une forte demande de la part des Africains pour mieux utiliser Internet, cela n’en fait pas pour autant des informaticiens. Croire que donner un accès fiable au Web est une fin en soi relève de la gageure dont les conséquences pourraient à elles seules faire l’objet d’un autre article. Sans organisation, sans contenu à diffuser, sans ingénieurs aguerris, on ne peut pas bâtir en Afrique ni ailleurs une véritable industrie de l’informatique.

Conclusion
De nombreux postes d’informaticien devraient probablement être créés dans un avenir proche en Afrique car l’informatisation à grande échelle du continent est désormais à l’ordre du jour. Mais, les réalités de cette informatisation généralisée vont forcément varier selon les pays. Tous les pays en Afrique n’avancent pas au même rythme. Les écarts entre certains d’entre eux sont déjà très importants.
L’Afrique a de sérieux atouts pour réussir, à commencer par sa jeunesse, mais à condition qu’elle soit suffisamment formée et encadrée. C’est par là qu’il faut probablement commencer, au risque d’hypothéquer ses chances de réussite.

Oui, l’informatisation des sociétés africaines va donner du travail aux jeunes africains, même si elle ne manquera pas d’en supprimer dans d’autres domaines avec l’essor de la robotique industrielle et de l’intelligence artificielle.
Oui, elle contribue au développement économique des pays et à augmenter le pouvoir d’achat de leurs habitants.
Faut-il s’orienter ou encourager les jeunes à se diriger vers les métiers de l’informatique, s’ils en ont envie ? La réponse est encore “Oui” mais en gardant à l’esprit :

– Que sauf à être à son compte, la carrière d’un informaticien tend à raccourcir.
Au début des années 2000, un informaticien commençait à rencontrer des difficultés pour se recaser vers l’âge de 50 ans. De récentes études tendent à montrer que ces difficultés apparaissent désormais dès 40 ans.

– Qu’il y a aujourd’hui deux types d’informaticien : les généralistes et les spécialistes. Pour durer, il est donc conseillé d’acquérir une double compétence, en informatique appliquée à un autre secteur, de pointe de préférence, comme les télécoms. La robotique, la sécurité et le cryptage des données, le big data, les réseaux sont aussi des qualifications recherchées, car former des spécialistes dans ces domaines coûte et prend du temps.

– Qu’il faut rester en veille technologique, ne pas se reposer sur ses acquis et chercher constamment à évaluer les nouveautés en fonction des réalités du terrain.

– Que la rareté d’un profil doit davantage inquiéter que conforter, car elle annonce la disparition prochaine de la demande concernant les compétences recherchées ainsi que celle des technologies correspondantes.

Délaissez, dès que vous constatez les premières difficultés à vous faire embaucher, les sociétés de service qui sont certes formatrices mais où le turn-over est important. Préférez leur des sociétés où l’informatique n’est pas l’activité principale, mais seulement le moyen d’en exercer une autre et ce, dans des secteurs d’avenir comme les transports, la santé, la grande distribution, la banque et l’assurance, l’énergie, etc.

Cette contribution ne prétend pas avoir la rigueur d’une étude scientifique. Il s’agit seulement d’une réflexion basée sur l’expérience que TIC Mag m’offre de partager avec ses lecteurs. J’espère qu’elle saura les intéresser et qu’elle aidera celles et ceux qui s’interrogent à choisir leur voie en toute connaissance de cause.”

Par Philippe Mingotaud


Philippe Mingotaud est spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Il est par ailleurs l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall – eMail : [email protected].

Vous aussi, si vous avez une contribution, une analyse pertinente, un avis d’expert à décrypter vous pouvez l’envoyer à TIC Mag via l’adresse [email protected] ou encore à [email protected] en y associant votre photo.

Cameroun : WorldRemit s’associe avec Express Union pour le transfert d’argent

(TIC Mag) – Le service de transfert d’argent électronique WorldRemit a annoncé ce 14 octobre 2016 une association avec l’un des acteurs majeurs du transfert d’argent au Cameroun, Express Union. Désormais, les clients de WorldRemit peuvent envoyer de l’argent depuis l’étranger à destination du Cameroun, avec la garantie que cet argent pourra être perçu dans les plus de 700 points de vente Express Union. En quelque sorte une réponse aux besoins de la diaspora camerounaise qui effectue régulièrement des transferts rapides d’argent au Cameroun.

D’après Catherine Wines, co-fondatrice et Directrice Exécutive de WorldRemit, cette association avec Express Union vient répondre de manière plus complète au besoin de transfert rapide d’argent au Cameroun. « Le fait de rajouter ces nouveaux points de retrait – qui se comptent par centaines – à notre réseau du Cameroun, constitue une preuve non seulement de l’amélioration de notre service, mais également de notre détermination à offrir à nos clients ainsi qu’à leurs familles des services plus adaptés à leurs besoins et à l’épreuve de toute concurrence. WorldRemit reste fidèle à son engagement de sécurisation des transferts rapides d’argent, tout en tirant avantage du savoir-faire et de l’excellence opérationnelle de partenaires dignes de confiance à l’instar de Express Union », affirme-t-elle.

Pour sa part, Charès Nghoguo, le directeur général d’Express Union indique que le partenariat avec WorldRemit vise principalement à établir un lien supplémentaire entre les migrants camerounais et leurs proches restés au pays, entre les acteurs économiques locaux et ceux de l’étranger. « En ouvrant ses plus de 700 points de vente aux bénéficiaires des transferts WorldRemit en provenance de l’étranger, Express Union poursuit son engagement citoyen en faveur de la solidarité, de l’esprit de partage, du mieux-être des populations et le développement du Cameroun via le transfert d’argent », affirme Charès Nghoguo.

Selon la Banque mondiale, le Cameroun a reçu en 2015 des transferts d’un montant de 244 millions de dollars, ce qui représente plus du double du montant enregistré en 2010.

À ce jour, WorldRemit revendique plus d’un demi-million de dollars par mois comme opérations de transfert d’argent effectuées par ses clients.

Cameroun : Désaccords au sein du Synacom au sujet de la grève annoncée à Camtel le 22 octobre

(TIC Mag) – Sons divergents au sein du Syndicat national de la Communication (Synacom). Alors que Pierre Louis Mouangue, son président national, adressait une lettre à David Nkotto Emane, le directeur général de Camtel, le 21 septembre 2016 pour annoncer une grève dans l’entreprise publique de télécommunications du Cameroun dès le 22 octobre 2016, Manga Amougou, le président de la section Synacom de Camtel, lui, a adressé ce 14 octobre 2016 une lettre à son président national pour se désolidariser de la grève annoncée.

Dans cette correspondance dont TIC Mag a pu obtenir une copie, Manga Amougou indique à Pierre Louis Mouangue qu’en sa qualité de président de la section Synacom de Camtel et au nom de tous les membres appartenant à cette section syndicale, la section n’est pas solidaire de sa démarche.

« La section dont j’ai la charge ne vous a jamais saisi pour faire état de quelle que situation désespérée que ce soit pour le personnel de Camtel ou même entre les travailleurs et le patronat. Nous considérons votre démarche comme une intrusion grave aux affaires de notre section, ce qui est grossièrement contraire à nos textes », écrit Manga Amougou.

Manga Amougou reconnaît que le personnel de Camtel a des revendications pertinentes vis-à-vis du management. Mais, il indique qu’ils sont en pleine négociation avec le DG de Camtel et qu’une plateforme de concertation régulière est déjà mise en place. « A ce jour, nous avons déjà tenu cinq réunions avec le directeur général en personne, pour trouver les solutions pérennes aux problèmes auxquels les employés font face. Et nous sommes sur une très bonne voie. Par ailleurs, pour marquer sa volonté manifeste de trouver ces solutions, une réunion avec la centrale syndicale (CSAC) était déjà programmée et se tient effectivement le lundi 17 octobre 2016 avec le directeur général de Camtel. Et vous-mêmes en avez été convié en votre qualité de Secrétaire général de ladite Centrale », indique Manga Amougou.

Le président de la section demande au finish au président national de surseoir aux appels de grève, en attendant que soient achevées toutes les négociations entamées, et que le cas échéant, ils soient amenés à mobiliser les travailleurs concernés pour la revendication de leurs droits.

Les revendications

En rappel, Pierre Louis Mouangue, président du Synacom, dans le document intitulé « préavis de grève suite aux revendications des travailleurs de Camtel » expliquait au DG de Camtel que la décision d’arriver à une grève était motivée par le mutisme de la direction générale « face à leurs revendications qui ne datent pas d’aujourd’hui ».

Parmi les revendications du Synacom, le paiement du 13ème mois de salaire généralement payé en fin août, le reversement des retenues syndicales opérées sur les salaires des adhérents au Synacom qui n’a pas eu lieu depuis 8 mois, le paiement des gratifications annuelles gelées depuis 2009, le paiement effectif des salaires du personnel à la fin du mois, et non vers le 15 du mois.

Le Syndicat réclame également le paiement des avancements et reclassement du personnel, le reversement des cotisations sociales à la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), le paiement des frais de mission, de relève et de congé. Finalement, le Synacom exige la mise sur pied d’une assurance maladie conforme pour tous les travailleurs et l’attribution des médailles d’honneur au travail.

Numérique : ce que Emmanuel Issoze-Ngondet et Alain Claude Bilie by Nze comptent réaliser en 100 jours au Gabon

(TIC Mag) – Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Emmanuel Issoze-Ngondet, a présenté ce jeudi 13 octobre 2016 à Libreville les principales actions ou activités qu’il entend menées pour ses 100 premiers jours à la tête du premier gouvernement du second mandat d’Ali Bongo Ondimba à la Présidence de la République gabonaise.
Dans le secteur du numérique désormais placé sous la direction d’Alain Claude Bilie by Nze, ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, de dizaines d’actions sont prévues. Au rang de celles-ci, le lancement du programme ”Un étudiant, un ordinateur”.
Également prévu, le renforcement des capacités du câble ACE, afin d’accroître les capacités des opérateurs, baisser les coûts de connexion et d’exploitation. En clair, d’ici 100 jours au plus, les tarifs de connexion Internet vont connaître une baisse.
Dans le cadre de la préparation de la Can 2017, il est prévu l’installation d’émetteurs-récepteurs sur l’ensemble du territoire national et la préparation des connexions Internet haut débit sur les quatre villes qui accueilleront l’événement.
Aussi, il est prévu la fusion de l’Agence nationale des infrastructures numériques (ANINF) et Télédiffusion du Gabon (TDG) et la réactivation du dossier de la Télévision numérique terrestre.

Nouveaux textes réglementaires

Au titre des réformes législatives, réglementaires et institutionnelles dans le secteur du numérique, il est prévu plusieurs réformes avec la mise en place de plusieurs textes. Notamment, la fiinalisation du dispositif législatif sur la société du numérique ; la loi portant modification de la loi sur la protection des données personnelles ; la loi sur les communications électroniques ; la loi sur la normalisation de la connectivité des immeubles ; la loi sur l’aménagement numérique du territoire national ; la loi sur la cyber sécurité ; la loi sur la cyber criminalité ; le cadre réglementaire de la TNT ; la loi sur les réseaux de nouvelle génération ; la loi portant création du Fonds de développement du numérique (FODEN).
Toujours dans le département ministériel d’Alain Claude Bilie by Nze, il est prévu dans les 100 jours à venir, la mise en place d’un identifiant unique des personnes physiques aux fins du croisement des bases de données des neufs institutions suivantes : IBOGA, CNAMGS/CNSS, la Solde, ONE, Trésor Public et SEEG.
Du pain sur la planche donc pour le nouveau ministre qui doit également, dans le cadre de ses fonctions, s’assurer du lancement de la deuxième chaîne de radio (Radio Gabon Musique); de la préparation du lancement de la troisième chaîne de télévision (Gabon Culture et Nature TV), mais aussi et surtout l’externalisation du service commercial du Groupe Gabon Télévision. Les opérateurs privés ont donc leur partition à jouer dans ces chantiers. Place donc aux positionnements dans plusieurs segments de ces objectifs à atteindre dans les 100 prochains jours.

Airtel Congo, sponsor officiel de JCertif Brazza 2016 : la Vidéo qui dresse le bilan

(TIC Mag) – Les Congolais amoureux des TIC ont assisté durant trois jours (29,30 septembre et 1er octobre 2016) à la septième édition de JCertif Brazza. Une rencontre qui s’est tenue à la fois au Radisson Blu M’Bamou Palace pour la cérémonie d’ouverture et à Yekolab pour les formations.

La conférence a été ouverte par le ministre des Postes et Télécommunications, Léon Juste Ibombo. Une occasion pour les jeunes développeurs et amoureux des TIC d’approfondir leurs connaissances à travers les quatre programmes mis à leur disposition par JCertif Brazza 2016. A savoir :

  • JCertif Education, programme  offrant aux étudiants des services de formation scolaires et  d’accompagnement. Il propose aux apprenants méritant un service de coaching  et les intègre dans des projets Open Source pour le mobile et le web.
  • JCertif Lab, programme consacré aux jeunes développeurs pour les applications Open Source grâce à la Technologie Android, Java et Cloud.
  • JCertif Conférence, plateforme d’échanges et de partages des connaissances entre les passionnés des TIC au travers des séminaires, conférences et rencontres .
  • JCertif University, formations gratuites permettant aux étudiants d’acquérir des compétences pour développer les applications mobiles, web et acquérir des certifications dans les technologies.

Fier sponsor officiel de l’événement, Airtel Congo dresse un bilan de sa participation à ce rendez-vous des jeunes passionnés des technologies. Voir la vidéo.

Pour Mahamat Allahou Taher, la Poste tchadienne doit s’arrimer aux TIC pour moderniser ses services

(TIC Mag) – Le Tchad, à l’instar des 191 pays membres de l’Union postale universelle (UPU), a célébré la Journée mondiale de la Poste ce dimanche 09 octobre 2016 sous le thème : « Au service d’une nouvelles société – la Poste, plus près de vous ».

En prélude à cette journée, le ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (MPNTIC), M. Mahamat Allahou Taher, a prononcé à la veille de cette manifestation, une déclaration. C’était dans son cabinet, devant les médias.

Mahamat Allahou Taher a, de prime abord, exposé le contexte historique de cette célébration qui marque la date de la fondation de l’UPU en 1874 à Berne en Suisse et a précisé le rôle combien important que joue la Poste et son apport dans le développement socio-économique d’une nation.

Au volet des technologies de l’information et de la communication, il affirme qu’elles viennent modifier le comportement des consommateurs dont les besoins sont devenus de plus en plus élevés et exigeants en matière de services postaux.  Raison de plus pour que la Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE) s’arrime aux TIC pour moderniser la qualité de ses services et produits. Le ministre n’a pas manqué d’évoquer les énormes difficultés de la société historique STPE durant ces dernières décennies à pouvoir rentabiliser ses productions et recettes.

Bientôt une banque postale

Parlant de projets et perspectives, le chef du département des Postes et NTIC annonce la mise en place d’une banque postale dans un futur très proche pour desservir les grandes villes du Tchad. Au titre des prestations de services financiers, deux projets majeurs sont en voie d’être mis en œuvre dont notamment – l’interconnexion du Centre des chèques postaux (Ccp) aux systèmes de paiement de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale appelés SYSTAC et SYGMA – et l’interconnexion dans une première phase de dix (10) bureaux de poste des provinces au siège du CCP.  A cela s’ajoute l’extension du réseau des transferts électroniques d’argent par l’offre d’un service appelé SMALL WORLD.

Le ministre Mahamat Allahou Taher a insisté sur trois axes prioritaires que sont l’Innovation, l’Intégration et l’Inclusion pour aider à relever les nombreux défis auxquels la STPE fait face, tout en rappelant les trois buts fondamentaux de la stratégie d’Istanbul qui oriente le développement du secteur postal entre 2017 et 2020. Le gouvernement ne ménagera aucun effort dans ce sens pour l’accompagnement et l’accomplissement de tous ces projets.

Peter Mafany Mussongue : « La Fondation MTN s’est illustrée par des actions durables »

(TIC-Mag) – Extrait du discours prononcé par Peter Mafany Mussonge, Président du Conseil d’administration de la Fondation MTN, à l’occasion de la restitution des écoles à Kumba.

Matérialisation de la vision de la Fondation MTN

« Les écoles publiques primaires de Kakè I à Kumba, Kumbe Balondo à Ekondo Titi et Bonduma Bekoko à Buea sont aujourd’hui la matérialisation de notre vision. Chacune des écoles construites comptent six salles de classe équipées chacune de 30 bancs, un bloc administratif, des latrines pour garçons, filles et enseignants, un forage moderne équipé d’une pompe manuelle, et tout cet ensemble est entouré et sécurisé par une clôture. Le coût total de ces travaux réalisés dans ces trois écoles s’élève à 259 574 000 Francs Cfa ventillé comme suit :

  • Construction des salles de classes : 180 000 000
  • Clôture : 70 500 000
  • Bancs : 9 074 000

La distribution géographique des écoles construites répond aux besoins du ministère de l’Education de base et des communautés bénéficiaires.

Participation au projet « écoles amies de l’Unicef »

Par le passé, notre Fondation s’est illustrée par des actions durables au bénéfice de l’éducation de la petite enfance dans notre pays. Grace à notre partenariat avec Unicef, nous avons, dans la région de l’Adamaoua participé au financement du projet des « écoles amies de l’Unicef » qui contribue à l’éducation de l’enfant et de la jeune fille en particulier. Grâce à cette initiative, notre Fondation a participé activement à la stratégie de survie et de développement des enfants de cette région et de ses zones de convergences, en équipant les écoles amies de l’Unicef d’installation d’adduction d’eau potable et des latrines adéquates. C’est ainsi que des écoles de Mbale et Sabongari Gangassoua ont été rénovées et équipées en salles de classes supplémentaires.

Déjà 54 salles de classes rénovées

Depuis le lancement de ses activités en 2006, la Fondation MTN  a construit ou rénové 54 salles de classes dans 15 écoles primaires dans 7 régions de notre pays, à l’instar de l’Adamaoua, le Centre, l’Est, l’Extrême-Nord, le Littoral, le Nord et le Sud-Ouest.

Cameroun : la Fondation MTN offre trois salles de classes équipées à l’Etat

(TIC Mag) – C’est l’une des plus grandes réalisations, sinon la plus grande de la Fondation MTN depuis le lancement de ses activités en 2006 au Cameroun. La Fondation de l’opérateur leader au Cameroun a officiellement rétrocédé à l’Etat le 7 octobre 2016 trois écoles primaires construites dans la région du Sud-Ouest. Il s’agit des écoles Primaires publiques de Bonduma Bekoko à Buea, l’école primaire publique de Kake I à Kumba, et l’école primaire publique bilingue de Kumbe Balondo à Ekondo Titi. Chacune de ces écoles est dotée de six salles de classes, d’un bureau administratif, des latrines pour garçons, filles et enseignants, un point d’eau, 180 tables-bancs et une clôture. Le tout évalué à plus de 250 millions de FCFA.

C’est plus de 600 élèves et une vingtaine d’étudiants qui bénéficieront de ces nouvelles infrastructures, qui entrent dans le cadre de la responsabilité sociale de l’entreprise MTN : « L’ambition de la Fondation MTN est de contribuer aux côtés du ministère de l’Education de base à changer l’école en offrant aux élèves et enseignants des infrastructures de qualité. Ce programme ira en s’intensifiant, car de nombreux écoliers camerounais évoluent encore dans des conditions qui demandent à être améliorées », explique Jean-Melvin Akam, Secrétaire Exécutif de la Fondation MTN.

D’après MTN, l’année 2017 qui pointe déjà à l’horizon devrait connaitre d’autres réalisations de grande envergure. On annonce la construction et l’équipement par la Fondation MTN de trois autres écoles primaires dans des localités à déterminer par le ministère de l’Education de base. Notons que depuis sa création, la Fondation MTN a déjà construite 54 salles de classes dans 15 écoles primaires de sept régions du Cameroun.

Tous les mots de passe Wi-fi des aéroports du monde sur une carte et c’est gratuit !

(TIC Mag) – Il s’appelle Anil Polat. L’astuce qu’il propose va sans doute aider de milliers de voyageurs à travers le monde. Ingénieur en sécurité informatique et animant FoxnoMad (un blog sur les astuces pour voyager smart), il a mis au point une carte interactive intéressante sur Google Maps où il donne gratuitement les mots de passe des wi-fi disponibles dans les aéroports du monde. Il va même plus loin en précisant l’endroit, l’enseigne, le bar ou la boutique où s’asseoir pour avoir une meilleure connexion web.

Les voyageurs se trouvent ainsi délivrés des frais de roaming exorbitants sur la data qu’ils doivent payer à chaque déplacement. De quoi donner du sourire aux passagers en transit qui doivent parfois passer de longues heures d’attente dans des aéroports.

Des dizaines d’aéroports du monde sont ainsi cartographiés. L’internaute ou le mobinaute doit simplement cliquer sur l’icône de l’avion pour avoir le nom du wifi et son mot de passe.

Tous les pays d’Afrique n’y sont pas, mais on peut retrouver sur cette carte les aéroports des pays comme l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc et le Zimbabwe.

Les mots de passe changent bien entendu, mais Anil Polat se donne pour objectif de les mettre à jour régulièrement.

La Carte des mots de passe wi-fi des aéroports du monde

Cameroun : Pourquoi Camtel a coupé l’Internet et les appels dans les départements ministériels

(TIC Mag) – Dans un entretien accordé à TIC Mag il y a quelques jours, Benjamin Gérard Assouzo’o, le directeur Marketing et Communication de Camtel, l’opérateur historique des télécommunications du Cameroun, explique les raisons de la suspension des services voix et data dans les administrations publiques insolvables. Après cette suspension, c’est le Premier ministre, Philemon Yang, qui aurait  demandé à Camtel de rétablir les administrations suspendues, affirment certaines sources.

Les communications ont été rétablies, mais Benjamin Gérard Assouzo’o présente les motivations de cette décision de suspension et donne des précisions sur l’opération en cours de recouvrement des créances. D’après lui, il ne s’agit pas d’une décision extrême, mais d’un mécanisme normal entre un client et son fournisseur de services. « Surtout lorsque toutes les voies de concertation sont épuisées et qu’on n’a plus d’interlocuteur avec qui s’entendre sur les modalités de paiement ou de différé de paiement.  En suspendant les services voix et data, nous n’avions aucun autre objectif que de savoir pourquoi on n’est pas payé et comment cela devra se faire. Eh bien, nous continuons de servir sans relâche avec l’assurance que nous avons été compris par tous », indique le directeur Marketing et Communication.

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Car, derrière la suspension que vous évoquez, il n’y a aucune intention soit de nuire à qui que ce soit ou alors de jouer les dangereux contre une entité à laquelle on appartient. Camtel est une entreprise qui appartient à l’Etat, à 100% de ses capitaux.Benjamin Gérard Assouzo'o

En présentant les administrations publiques suspendues, il explique que même le ministère des Postes et Télécommunications qui assure la tutelle de la Camtel en faisait partie. Seuls les départements de souveraineté qu’il présente étaient exempts de cette suspension.

Benjamin Gérard Assouzo’o dresse le bilan de l’opération et explique les conditions de paiements des factures de télécommunications par les départements ministériels. Il indique également dans cet entretien que certains Internet Service Providers (ISP) comme Creolink, croyant pouvoir se débiner des 3,4 milliards de F.Cfa de dette vis-à-vis de Camtel, ne jouent pas franc jeu.

Lire l’intégralité de l’interview de Benjamin Gérard Assouzo’o ici

Cameroun : Pierre de Gaétan Njikam rencontre les jeunes entrepreneurs du numérique à Douala

(TIC Mag) – Dans le cadre de son programme d’échange de résidence croisé Bordeaux-Afrique, la mairie de Bordeaux, représentée par l’adjoint au maire de Bordeaux, Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, rencontre ce jeudi 06 octobre 2016 de 12h à 14h30 dans la salle du Gicam à Douala les jeunes entrepreneurs camerounais du numérique. L’adjoint d’Alain Juppé sera accompagné d’une mission de la métropole bordelaise au Cameroun composée d’une quinzaine d’entreprises. Tous discuteront et échangeront au sujet de la coopération Cameroun-Bordeaux « pour un écosystème digital résilient »

L’objectif de cette rencontre est d’augmenter le niveau d’échanges entre Douala et Bordeaux, les responsables de la mairie souhaitant renforcer les partenariats entre entrepreneurs ou futurs entrepreneurs camerounais et français.

Le programme de résidence croisée Bordeaux-Afrique aussi permettra de sélectionner certains jeunes camerounais qui pourront partager leurs expériences ou nouer des partenariats avec les entreprises bordelaises.

Les explications de Sylvie Blanc, la responsable du Pôle éditorial, numérique, Cité digitale, Développement économique et Diversité de la mairie de Bordeaux : « Il s’agit d’accueillir des jeunes entrepreneurs africains à Bordeaux, d’organiser des échanges avec des entrepreneurs bordelais, des experts provenant d’institut de recherches, de responsables de pôles de compétences… et une session de plusieurs jours de management/ coaching. L’ensemble étant adapté à la problématique de chacun d’eux. Nous souhaitons élargir ce programme de résidence croisée à des étudiants porteurs de projets (en dernière année, par exemple) car nous pensons que les échanges établis au plus tôt, pendant les études, seront à même de se développer plus facilement en partenariats solides

Cette rencontre est organisée en partenariat avec la mairie de Bordeaux, Coalition digitale et Evolving Consulting.

Gabon : Alain-Claude BILIE BY NZE prend les commandes de l’Economie numérique

(TIC Mag) – Au Gabon, c’est désormais Alain-Claude BILIE BY NZE qui aura en charge le développement du secteur numérique et des Technologies de l’information et de la communication. Au terme du remaniement ministériel survenu dans la nuit du o2 octobre 2016 aux alentours de 22h30, il a été nommé Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Porte-parole du Gouvernement.

Il remplace à ce poste Pastor Ngoua N’neme, qui officiait comme Ministre de l’Economie numérique et de la Poste depuis le 28 janvier 2014 et qui a coordonné à cette position l’implémentation du projet Central African Backbone, du câble Ace, la construction d’un réseau national de fibre optique, le lancement du Service universel des télécommunications pour couvrir les zones blanches ou encore la promotion de l’adoption et de l’utilisation du nom de domaine « .ga », qu’il a toujours présenté comme un outil de souveraineté.

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Déjà actif sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter qu’il maîtrise bien pour avoir été ministre de la Communication et porte-parole dans le précédent gouvernement, Alain-Claude BILIE BY NZE devrait poursuivre ces grands chantiers entamés par Pastor Ngoua N’Neme pour mettre à la disposition de tous les Gabonais un Internet de qualité. L’ensemble de ces chantiers font partie du plan Gabon numérique inscrit dans le Plan stratégique Gabon émergent que le président Ali Bongo Ondimba devrait poursuivre la mise en œuvre au cours de son second mandat de sept ans à la tête du pays.

Parmi les projets numériques importants qui attendent le nouveau ministre en charge de l’Economie numérique, l’accélération du projet CAB soutenu par la Banque mondiale, qui apparaît d’autant plus urgent qu’il devrait impacter l’organisation de la Can 2017. Dans la même veine, Alain-Claude BILIE BY NZE devrait s’assurer de l’extension de la couverture du réseau télécom gabonais dans toutes les zones blanches (non couvertes) du pays et veiller à l’offre continue des services télécoms dont la qualité n’est pas toujours assurée au vu des précédentes sanctions du régulateur. Aussi, les Gabonais apprécieront une baisse substantielle des tarifs d’appel et de la data que bon nombre de Gabonais estiment encore très élevés.

Autant de chantiers du secteur du numérique qu’il devrait coordonner. Ce qui n’est pas tout, car dans ses cordes figurent également d’autres portefeuilles (Communication, Culture, Arts) où les défis sont également importants les uns que les autres.

Babissakana : « Quand on élabore un projet, on doit choisir les technologies Up-to-date »

(TIC Mag) – Après plus de 17 ans d’activité de conseil auprès des Etats, des entreprises, des organisations et des particuliers, le cabinet Prescriptor passe à un autre niveau de sensibilisation sur le management des projets et l’investissement afin d’accélérer la transformation de l’Afrique. Prescriptor organisera du 02 au 04 novembre 2016 à Yaoundé au Cameroun la première édition de la Pan-African Projet Management Conference (Pan-African PMC). Thème choisi : « Accélérer la transformation économique de l’Afrique par le management de projet ».

D’après Babissakana, président et gérant de Prescriptor Sarl, cette conférence sera une plateforme pour faciliter et stimuler le transfert et l’acquisition des technologies de management des projets en Afrique.

« Quand on parle de technologies, il faut bien noter que c’est quand on élabore un projet qu’on sélectionne les technologies qu’on va implémenter dans ce projet. Si c’est par exemple un projet d’usine, vous devez choisir les technologies Up-to-date. Si vous choisissez une technologie désuète, vous allez fabriquer une usine d’éléphant blanc, c’est à dire que même si elle fonctionne, elle produira à des coûts exorbitants. Et cela ne pourra pas être compétitif. Vous n’allez pas vendre aux coûts appropriés, parce que vous avez raté le choix des technologies pendant l’élaboration du projet. Et la plupart des projets qui échouent en Afrique viennent également du fait qu’on a mal élaboré le contenu du projet », explique Babissakana.

Pour lui, le constat aujourd’hui en Afrique est clair : il existe un déficit en quantité et en qualité d’experts professionnels qualifiés en management de projets, programmes et portefeuilles dans la majorité des pays africains. Ce retard ou gap technologique se matérialise d’après lui par les insuffisances que l’on observe dans la conduite des projets en Afrique.

Combler le retard technologique

« En Afrique, on arrive à mobiliser beaucoup de financement pour les projets, mais on n’arrive pas à les réaliser, parce qu’on a pas des équipes des gens qualifiés. Même si on peut citer des éléments comme la corruption et autres dans le frein de certains projets, on ne peut pas s’en sortir si on n’a pas d’équipes qualifiées. Conséquence, les marchés sont mal ficelés, l’exécution des projets perdure, des projets sont abandonnés, il y a des surcoûts exorbitants sur certains projets », expose-t-il.

La Pan-African Projet Management Conference 2016 se donne donc pour mission de combler ce retard technologique. Mais aussi d’encourager les Africains à être présents dans les instances d’élaboration des normes. En effet, Babissakana explique que le Comité technique ISO 258 qui crée les normes dans ce domaine de management des projets n’a que cinq pays africains qui en sont membres.

« Sur les 55 pays membres de l’ISO dans le monde et qui participent à l’élaboration des normes, nous n’avons que cinq pays africains. Alors que l’Afrique a 44 membres à ISO, avec 44 agences de normalisation. Parmi ces cinq pays du Comité technique ISO 258, deux sont les pays participants, qui participent réellement à l’élaboration des normes. C’est le Cameroun et l’Afrique du Sud. Les trois autres, l’Egypte le Maroc et l’Ouganda ne sont que observateurs. Ce qui fait en réalité que nous ne sommes que deux pays en Afrique. Comment comprendre que l’Afrique qui a beaucoup de problème dans l’exécution de ses projets ne soit pas assez présente dans un cercle où on crée des normes. C’est un critère technique qui montre que l’Afrique a un retard fondamental », constate-t-il.

Au programme de cette conférence, plusieurs invités et experts internationaux annoncés pour les conférences et ateliers spécialisés. Sont attendus également les gouvernements d’Afrique, les entreprises africaines, les agences de normalisation, les universités et grandes écoles d’Afrique.

Izouma SIDIBE (Vodafone Cameroon) : « On dit à nos clients, ’’Vous avez le pouvoir, nous avons le réseau !’’ »

(TIC Mag) – L’entreprise britannique Vodafone Cameroon a finalement lancé ses services le 30 septembre 2016 dans les villes de Yaoundé et de Douala au Cameroun. En attendant de tester ses services de 4G LTE pour les internautes, TIC Mag est allé à la rencontre des responsables de Vodafone Cameroon pour savoir ce qu’ils proposent de plus et de mieux par rapport aux opérateurs mobiles et autres Fournisseurs d’accès Internet existants. A savoir Camtel, MTN Cameroon, Orange Cameroun et Nexttel, pour ce qui est des opérateurs mobiles et YooMee, Ringo ou encore Creolink pour ce qui est des FAI.

C’est Sidibe Izouma, le directeur marketing de Vodafone Cameroon, qui reçoit l’équipe de TIC Mag à Yaoundé en marge de la soirée de lancement du 29 septembre 2016 à l’hôtel Hilton. Pour lui, Vodafone offre plus d’avantages et de facilités que les autres opérateurs qui fournissent la 4G LTE à leurs abonnés.

Il faut noter comme l’a récemment relevé TIC Mag qu’avant son lancement le 30 septembre, 15 000 Camerounais s’étaient déjà enregistrés comme clients de Vodafone Cameroon en souscrivant à l’offre Gigalife Vodafone qui leur permettra d’acheter à vie, à des tarifs préférentiels, les différents forfaits de Vodafone Cameroon. Une entreprise dirigée par le Camerounais Antoine Pamboro (ex-Dg d’Airtel Gabon, de Celtel Congo et ex DGA de MTN Cameroon, entre autres fonctions) qui déploie ses services au Cameroun en partenariat avec Afrimax Group.

190 distributeurs et détaillants sont disséminés dans les villes de Yaoundé et de Douala pour commercialiser les services de Vodafone. Des villes qui ont chacune deux agences. Les autres villes seront progressivement rattachées au réseau Vodafone. L’opérateur indique avoir dépensé 40 millions de dollars (près de 23,36 milliards de F.CFA) pour le déploiement de son réseau ultra moderne de 4G LTE.

Parole à présent à Izouma Sidibe, son directeur Marketing et ex directeur Marketing d’Airtel Congo :

La Simplicité

« Que fait Vodafone Cameroon que les autres opérateurs sur le marché ne font pas ? La simplicité. Nous allons simplifier la vie à nos abonnés. Nous pensons que nos abonnés ont déjà assez de soucis dans la vie. Il ne faut pas venir en rajouter. Nous allons donc proposer l’Internet sans stress. Nous avons constaté que certains clients se plaignent de ce que certains opérateurs volent leur crédit. Nous ne ferons pas cela. On ne touchera pas au compte d’un client. On entrera dans le compte d’un client quand celui-ci en fera une demande formelle. Lorsque vous avez un forfait en cours et que ce forfait s’épuise, nous n’allons pas faire comme les autres opérateurs qui vous laisse naviguer et extraient tout votre crédit à votre insu. Quand votre forfait fini, on arrête votre navigation et on vous propose d’acheter un autre forfait ou alors d’activer le forfait Pay As You Go, qui est une facturation à la consommation. »

Réduction des tarifs après le 1er achat

« Autre simplicité, si un client achète un forfait d’une semaine et qu’au bout de trois jours il termine ce forfait et qu’il veut à nouveau se connecter, nous lui proposons le même forfait avec une réduction et non au prix du forfait initial. A chaque fois que vous achetez plus d’un forfait, nous réduisons son coût. C’est une exclusivité Vodafone. Nous allons également proroger la durée de validité de vos forfaits Internet. Généralement ce qui se passe, c’est que vous achetez un forfait pour une durée de validité précise. Pour une raison quelconque, vous pouvez ne pas utiliser pas la totalité du crédit du forfait auquel vous avez souscrit. Et que font les autres opérateurs en ce moment au terme du délai de validité de ce forfait, ils écrasent votre crédit et le forfait que vous avez achetez. Vodafone Cameroon ne fera pas cela. Chez nous, on reconduit votre forfait non utilisé et sa durée de validité. »

Data Sharing et partage de connexion avec des détenteurs de cartes SIM secondaires

« Autre innovation, nous allons permettre à nos abonnés d’acheter une SIM principale et d’avoir trois SIM secondaires. C’est-à-dire que vous pouvez acheter une carte SIM et demander trois autres cartes SIM secondaires à connecter à votre SIM principale. Ces cartes SIM secondaires, vous pouvez les donner à vos enfants ou à vos ami(e)s et ils n’auront pas besoin de payer un forfait, car consommant sur votre compte principal. Vous pouvez donc partager votre crédit et votre forfait Internet à travers le Data Sharing. C’est la générosité africaine que nous vous proposons. »

Des appels et SMS gratuits entre abonnés Vodafone

« En fin, nous vous proposons le Chat Plus. C’est le WhatsApp de Vodafone qui sera gratuit pour tous les abonnés Vodafone. Vous pouvez à travers ce service envoyer des messages gratuits ou encore appeler gratuitement les abonnés Vodafone en haute résolution. »

Reste à présent de tester ces services de Vodafone Cameroon. On en reparle sur TIC Mag.

Michel NKuindja : « Avec le jeu ’’Jimbo : The Big Elephant’’, on veut s’attaquer au braconnage »

(TIC Mag) – Le CEO de Noohkema Game Studios, Michel NKuindja explique à TIC Mag les raisons de la mise sur pied du jeu’’Jimbo : The Big Elephant’’. D’après lui, la jeune entreprise veut sensibiliser sur un fléau majeur en Afrique : le braconnage et plus précisément le trafic des ivoires des éléphants.

TIC Mag : Pourquoi avoir mis en place le jeu Jimbo ?

Michel NKuindja : Le projet de jeu Jimbo a été pensé afin de sensibiliser le grand public sur la disparition d’éléphants en Afrique. L’idée du projet est née du constat récurrent des actes de braconnage et du massacre d’éléphants dans les faunes africaines pour leurs ivoires. En effet, les populations d’éléphants des savanes africaines ont chuté d’environ 30% entre 2007 et 2014 et elles continuent de s’effondrer d’environ 8% par année, selon une enquête réalisée par Great Elephant Census. Toutes ces actions de braconnages ne sont pas trop connues du public, vu que les médias communiquent peu sur le sujet. Nous avons donc jugé intéressant de proposer une solution utilisant une expérience numérique efficace, nommée « Serious Game », comme outil de communication éducative.

En plus, le Cameroun abrite une faune magnifique, comprenant les espèces précieuses en voie de disparition. Ces animaux font partie des grandes merveilles du monde moderne. Ce qui constitue un véritable potentiel pour le développement d’une industrie touristique dynamique et une source de grande fierté nationale.

Avec le jeu ’’Jimbo : The Big Adventure’’, on veut s’attaquer à ce fléau majeur qu’est le braconnage, qui accélère la disparition de nos éléphants et qui met en danger la faune de nos pays africains.

TIC Mag : Quel est le concept du jeu ?

Michel NKuindja : « Jimbo: The Big Elephant » est un jeu d’action plates-formes en scrolling horizontal où le joueur incarnera un éléphant furieux à la quête de sa famille. Ce dernier devra affronter les braconniers et les chasseurs, éviter des pièges tendus et échapper aux véhicules embarquant des tireurs à ses trousses afin d’achever les différents niveaux. À chaque niveau terminé, des informations chiffrées ainsi que des mini-vidéo animées seront affichées sur l’écran. Ces données diffusées donneront des informations sur l’état actuel des populations d’éléphants, les actions menées par les organismes de défense d’espèces protégées ; et également des chiffres sur les dégâts causés par le braconnage sur notre environnement.

TIC Mag : Comment accéder au jeu?

Michel NKuindja : Le Projet Jimbo est en préparation depuis août 2015, il est actuellement au stade de pré-production et l’application sera disponible au courant du troisième trimestre 2017 sur les plateformes de téléchargement mobile.

TIC Mag : Présentez aux lecteurs Noohkema Game Studios…

Michel NKuindja : Noohkema Game Studios est un jeune studio indépendant, basé à Yaoundé au Cameroun, exploitant l’expertise des talents locaux et internationaux afin de développer des jeux pour smartphones et PC.

Noohkema développe des jeux à partir de concepts originaux et de technologies innovantes, en puisant dans les imaginaires culturels camerounais et africains tout en demeurant ouvert au meilleur des influences internationales.

En dynamique partenariale avec des acteurs à l’échelle internationale de l’industrie des jeux vidéo et du divertissement, Noohkema Game Studios est un projet porté par M. NKUINDJA Michel, qui en est le fondateur et le CEO.

Propos recueillis par TIC Mag

Benjamin Gérard Assouzo’o : « CREOLINK joue encore à cache-cache avec CAMTEL »

(TIC Mag) – Le directeur Marketing et Communication de Camtel, l’opérateur historique des télécommunications du Cameroun, explique à TIC Mag les contours de l’opération de recouvrement lancé il y a quelques jours. D’après lui, certains Internet Service Providers (ISP) comme Creolink, croyant pouvoir se débiner des 3,4 milliards de F.Cfa de dette vis-à-vis de Camtel, ne jouent pas franc jeu. Evidemment, il donne également les raisons de la suspension des services voix et data dans les administrations publiques insolvables. Certaines sources font état de ce que le Premier ministre, Philemon Yang, a demandé à Camtel de rétablir les administrations suspendues. Ce qui a été fait. Les précisions de Camtel sur l’opération en cours.

TIC Mag : La Cameroon Telecommunications (Camtel) a suspendu le 26 septembre 2016 des lignes téléphoniques dans plusieurs administrations publiques à qui il réclame une dette estimée à 65 milliards de Fcfa. Pourquoi êtes-vous parvenu à cette décision extrême ?

Benjamin Gérard Assouzo’o : De quelle décision extrême parlez-vous ? C’est un mécanisme à notre humble avis normal entre un client et son fournisseur de services. Surtout lorsque toutes les voies de concertation sont épuisées et qu’on n’a plus d’interlocuteur avec qui s’entendre sur les modalités de paiement ou de différé de paiement.  En suspendant les services voix et data, nous n’avions aucun autre objectif que de savoir pourquoi on n’est pas payé et comment cela devra se faire. Eh bien, nous continuons de servir sans relâche avec l’assurance que nous avons été compris par tous.

TIC Mag : Quelles sont les administrations publiques qui ont été suspendues ?

BGA : Toutes les administrations ont été suspendues et déjà rétablies, en dehors des institutions de souveraineté.

TIC Mag : Ce qui veut dire que certaines administrations ont déjà été rétablies ?

BGA : Tout le monde est rétabli.

TIC Mag : Le ministère des Postes et Télécommunications (c’est la tutelle de Camtel, ndlr) avait-il également été suspendu ?

BGA : Oui !

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Camtel travaille pour que l’Etat du Cameroun se dote de toutes les suffisances en matière de TIC et du Service universel des télécommunications. Loin de nous donc une autre idée, que de rappeler, peut-être avec insistance, que chacun doit jouer sa partition et son rôle à fond pour satisfaire l’opinion, les partenaires et les orientations stratégiques de notre pays.Benjamin Gérard Assouzo'o

TIC Mag : Quand vous parlez « d’institutions de souveraineté », à quelles administrations faites-vous allusion ?

BGA : A la Présidence de la République, au ministère de la Défense, à la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure, ndlr), à la DGSN (Délégation générale à la sûreté nationale, ndlr) et d’autres dans ce sillage.

TIC Mag : Comment s’effectuent les paiements des factures des services de télécommunications de Camtel auprès des départements ministériels, sont-ce les ministères eux-mêmes qui règlent leurs factures ou alors c’est le ministère des Finances qui paye la facture de tous les départements ministériels ?

BGA : Lorsqu’on a un client aussi important que l’Etat, on s’en tient au modèle de gestion qui prime dans ses mécanismes réglementaires. Aussi, n’avons-nous pas trouvé nécessaire de chercher à imposer un axe unique de paiement de nos factures. La coutume est que le ministère des Finances paye les consommations de l’Etat dans le sacro-saint principe de l’unicité des caisses.

TIC Mag : Mais en 2014, une compensation des dettes croisées entre l’Etat du Cameroun et Camtel avait été effectuée. Et il y a quelques jours, vous indiquiez que l’Etat n’avait pas tenu ses engagements. « Le ministère des Finances devait nous donner 15 milliards après cette compensation de dette. Camtel n’a jamais reçu cet argent jusqu’à ce jour », dites-vous. Quel est le discours qu’on vous tient aujourd’hui au ministère des Finances ?

BGA : Si nous en avions un, nous ne nous serions jamais permis de poser un acte dont nous savons pouvoir être l’objet de toutes les interprétations et des insinuations.  Car, derrière la suspension que vous évoquez, il n’y a aucune intention soit de nuire à qui que ce soit ou alors de jouer les dangereux contre une entité à laquelle on appartient. Camtel est une entreprise qui appartient à l’Etat, à 100% de ses capitaux. A ce titre, Camtel travaille pour que l’Etat du Cameroun se dote de toutes les suffisances en matière de TIC et du Service universel des télécommunications. Loin de nous donc une autre idée, que de rappeler, peut-être avec insistance, que chacun doit jouer sa partition et son rôle à fond pour satisfaire l’opinion, les partenaires et les orientations stratégiques de notre pays.

TIC Mag : Depuis cette suspension, comment ces départements ministériels réagissent-ils ?

BGA : Aucun texte officiel donnant la position ou les réactions de ces entités ne nous est parvenu. Nous n’avons donc pas de réactions à propos.

TIC Mag : A ce jour, quel bilan faites-vous de l’opération de recouvrement lancée par Camtel ?

BGA : C’est un bilan somme toute positif que nous pouvons dresser, rendu au cinquième jour de cette opération. Nous sommes convaincus que la confiance revient entre la Cameroon Telecommunications et ses principaux clients. Il y en a qui jouent encore à cache-cache comme l’ISP CREOLINK, croyant pouvoir se débiner des trois milliards quatre cent millions de dette vis-à-vis de Camtel, en allant connecter ses équipements à MTN. Il y en a aussi comme la SOPECAM qui pense devoir engager la diversion en faisant croire que c’est plutôt Camtel qui leur est redevable. C’est donc, qu’au lieu de nous renvoyer à leurs volumineux registres ne représentant qu’un livre journal dont on maîtrise à peine le sérieux des contenus et qui serait le reflet des dettes que nous aurions en vers eux, ils feraient mieux de dire le nombre de réunions que nous avons tenues et celles qui ont avortées comme ce vendredi 30 septembre 2016, pour signifier ce que Camtel a entrepris pour les amener à la raison.

Dans l’ensemble, nous dressons un bilan fortement encourageant de cette opération. C’est même à se demander pourquoi avoir perdu du temps à discuter et à chercher à comprendre. C’est nous qui nous faisons mieux comprendre désormais.  Et c’est tant mieux pour nos efforts et ceux du gouvernement de la République, dans le redressement de cette très importante entreprise du portefeuille de l’Etat.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Côte d’Ivoire : Une application pour la formation en continue des médecins

(TIC Mag) – La société ivoirienne « AS Consulting » spécialisée dans la prestation de services informatiques et logiciels a officiellement procédé le 29 septembre 2016 au lancement d’une application web en direction des médecins pour leur formation en continue.

D’après le journal en ligne abidjan.net qui révèle l’information, la nouvelle application permettra notamment aux praticiens de satisfaire à l’impératif d’actualisation de leurs connaissances, imposé par le dynamisme de leur domaine, tout en étant soulagés des traditionnelles contraintes notamment de temps.

L’application obtenue à l’issue d’un partenariat entre « AS Consulting » et l’Ordre national des médecins de Côte d’Ivoire qui validera les formations, devrait permettre aux médecins de pouvoir continuer leur formation à leur rythme, selon leurs besoins, selon leur disponibilité, en continue et à la pointe des nouvelles pratiques.

Ainsi, les médecins pourront accéder à ces formations via internet (soit sous forme vidéo, soit audio, soit écrites en ligne, 24H/24), à partir d’un ordinateur ou un téléphone, contre le paiement d’un abonnement. A côté de ce côté essentiellement, pédagogique, la plateforme dispose également d’un outil interactif, où les médecins pourront échanger leurs expériences.