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Côte d’Ivoire : Le gouvernement exonère de droits de douane les équipements de réception de la TNT

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, c’est le coup de pouce du gouvernement dans l’implémentation de la Télévision numérique terrestre (TNT). Alors que la date butoir du 17 juin 2020 fixée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour la migration définitive de l’analogique vers le numérique approche, le gouvernement ivoirien a décidé de l’exonération des droits de douanes et de taxes sur la valeur ajoutée (TVA), des appareils nécessaires à la réception de la Télévision numérique terrestre (TNT).

« En vue de faciliter aux ménages l’acquisition d’équipements adaptés à la réception du signal de la Télévision Numérique Terrestre à des prix abordables, le Conseil a décidé de l’exonération des droits de douanes et de la TVA sur les décodeurs et les antennes nécessaires à la réception du signal de la TNT diffusée à partir de la Côte d’Ivoire. Le processus de migration en cours vers la TNT et  l’extension définitif du système  en vigueur de diffusion analogique fixé au 17 juin 2020 par l’Union internationale des télécommunications (UIT) invitent les ménages, l’obligation d’acquérir les équipements adaptés  à la réception du signal en remplacement des analogiques actuels», explique le ministre ivoirien de la Communication Sidi Touré, cité par l’agence APA.

De manière pratique, les équipements concernés par cette exonération sont principalement les décodeurs et les antennes, ainsi que des accessoires d’installation. Dans cette migration, la Côte d’Ivoire s’est déjà dotée d’un Centre national de la télévision numérique, qui a d’ailleurs été inauguré en février 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : MTN revendique un million de nouveaux abonnés au premier trimestre 2019

[Digital Business Africa] – La filiale camerounaise du groupe de télécommunications sud-africain MTN a annoncé le 9 mai 2019 une croissance de son parc d’abonné au premier trimestre 2019. De manière pratique, l’opérateur revendique un parc client de 8,7 millions d’abonnés au premier trimestre 2019, ce qui représente une progression de plus d’un million d’abonnés en trois mois. De manière globale, MTN Cameroun affirme détenir 48% de parts de marché au Cameroun dans le secteur des télécommunications.

« Pour la première fois depuis quatre ans, le revenu de l’entreprise connaît un deuxième trimestre consécutif de croissance. Une croissance portée par la forte accélération des ventes de Data et par les rentrées du Mobile Money. En outre, MoMo, le moyen de paiement de MTN Cameroon poursuit son développement exponentiel avec près de 500.000 nouveaux comptes ouverts au premier trimestre 2019 et un réseau de distribution dynamique reposant désormais sur plus de 30.000 points de vente à travers le pays », explique MTN Cameroon dans un communiqué.

Même si MTN Cameroon évoque un retour de croissance, l’opérateur reste tout de même impacté par la situation sécuritaire volatile qui prévaut dans les régions à majorité anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Cependant, l’opérateur évoque trois facteurs qui contribuent à faire remonter sa courbe sa croissance : « Une stratégie plus centrée sur la satisfaction de la clientèle ; Une nette amélioration de la qualité du réseau, certifié par l’agence mondiale Ookla comme étant le réseau le plus rapide au Cameroun et, un environnement règlementaire plus stable».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Burkina Faso : Le FAARF adopte le mobile money comme moyen de remboursement de ses créances

[Digital Business Africa] – Au Burkina Faso, le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des Femmes (FAARF) et Orange Burkina ont signé le 09 mai 2019 à Ouagadougou une convention de partenariat. Celle-ci porte sur l’adoption et l’utilisation de la solution mobile money d’Orange Burkina par le FAARF parmi ses moyens de transfert et de remboursement de créances. L’idée selon le FAARF est de moderniser et surtout sécuriser  les crédits octroyés aux bénéficiaires.

« Le digital n’est plus un luxe mais une nécessité et une réalité pour répondre efficacement aux besoins de nos populations, permettre une meilleure traçabilité de nos actions et assurer une bonne gouvernance », explique la directrice générale du FAARF, Dorcas Tiendrebeogo.

Elle ajoute ensuite que l’adoption de la solution mobile money aura un impact favorable sur les délais de mise à disposition des financements qui seront considérablement réduits, tout comme les distances à parcourir dans le pays pour atteindre les bénéficiaires.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

L’arnaque à Notre-Dame de l’Intelligence : Amal El Fallah Seghrouchni décrypte les formes d’intelligence artificielle (I.A.)

L’intelligence artificielle (IA) connaît un tel engouement ces dernières années que l’on pourrait croire que la mode nouvellement adoptée revient à l’abandon de l’intelligence naturelle.

Nous sommes alertés, dans toutes les langues, et au travers de tous les supports, sur le fait que l’intelligence artificielle va confisquer nos chances de travail… Mais nous oublions que, sous couvert de ces propos alarmistes, ce sont plus nos capacités d’analyse et de discernement qui seront impactées.

Désormais, il y a tellement de spécialistes auto-proclamés de l’intelligence artificielle qui occupent les plateaux de télévisions, les antennes de radios, les estrades de salles de conférence, que l’on pourrait croire que les spécialistes d’intelligence « naturelle » seraient devenus une denrée rare.

L’axiome de base est que l’intelligence artificielle a été créée par l’Homme. Nous sommes en train d’observer une redistribution des pouvoirs. Il y a ceux qui vont mettre en place les algorithmes et ceux qui vont en être les sujets et les consommateurs. Elle sera contrôlée par certains, pour en dominer d’autres. Aussi, pour éviter cette reconfiguration des liens de domination, il faudra déployer, pour des raisons éthiques évidentes, une intelligence artificielle responsable.

En réalité, malgré l’éventail remarquable des potentialités de l’intelligence artificielle, celle-ci est souvent mal nommée. Et comme disait Albert Camus : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Dans de nombreuses situations, l’IA est utilisée, au mieux, de façon superficielle du fait d’une méconnaissance du domaine et au pire, il s’agit d’une usurpation d’identité de l’IA à des fins parfois opportunistes, souvent commerciales.

Le rapport « State of AI : divergence – 2019 » du fonds d’investissement anglais MMC Ventures (par ailleurs assez controversé) en dit long sur les arguments marketing de l’IA. Ce rapport, publié en février 2019, prétend qu’en Europe, 40% des startups d’IA n’utiliseraient pas d’IA dans leur solution. Ce phénomène d’usurpation peut également concerner certains milieux orbitant autour de la science qui déclinent, auprès des non-initiés, le fameux proverbe « Au royaume des aveugles, le borgne est roi ».

Pour y voir plus clair et séparer le bon grain de l’ivraie, il est important, aujourd’hui, de distinguer les différentes catégories d’IA, à savoir :

  • L’IA symbolique,
  • L’IA statistique (incluant les méthodes probabilistes et l’apprentissage automatique),
  • Puis, l’IA évolutionnaire (dite aussi sub-symbolique).

L’IA symbolique se base sur une représentation des connaissances pour élaborer des raisonnements logiques basés sur des symboles abstraits. Elle utilise un langage formel explicite pour l’expression des connaissances et des procédures d’inférence formelle pour opérer des déductions. Il est surtout important de noter que rien n’est « caché » dans le code : c’est une approche entièrement déclarative et plus facile à tracer et à expliquer. Elle est de ce fait plus intuitive et plus compréhensible par l’Humain car elle implique plusieurs capacités cognitives : le raisonnement pour résoudre des problèmes ; la connaissance pour aider à représenter et à comprendre le monde ; la planification pour établir et atteindre des objectifs ; l’apprentissage symbolique ; la communication pour comprendre le langage et communiquer ; et la perception pour transformer des entrées sensorielles brutes (images, sons…) en informations utilisables.

L’IA statistique incarnée aujourd’hui par l’apprentissage automatique ou le Machine Learning (ce sont des mécanismes d’apprentissage basés sur des modèles intrinsèques de systèmes de neurones biologiques), des applications de classification et des modèles prédictifs qui manipulent des données et utilisent très souvent des algorithmes d’apprentissage statistiques (entre autres neuronaux).

Enfin, l’IA évolutionnaire se base sur des recherches et des optimisations s’inspirant de l’évolution darwinienne (par exemple, les algorithmes génétiques).

Il est tout aussi important de rappeler que chacun des paradigmes d’IA traite de problématiques différentes. D’où l’importance des approches intégratives (full stack of A.I.) pour développer des systèmes réellement intelligents ou à potentiel intelligent, pouvant générer de véritables impacts économiques et sociétaux.

Dans un futur proche, comme évoqué lors d’un débat animé par Nicolas Arpagian avec Cédric Villani, organisé par l’Epita (Ecole d’ingénieurs en intelligence informatique) le 13 décembre dernier, dont nous percevons déjà les prémisses, des robots compagnons aideront les personnes isolées à rompre leur solitude, des véhicules autonomes faciliteront la mobilité, des assistants personnels ou des digital twins – dont des versions simplifiées sont déjà déployées – investiront notre quotidien.

Par exemple, un assistant virtuel sophistiqué doit être capable de dialoguer avec son propriétaire. Ainsi, pour une meilleure interaction pouvant répondre aux attentes de l’utilisateur, il faut éviter les dialogues stylisés et être en mesure d’anticiper voire de surprendre son interlocuteur. Il faut faire preuve d’empathie, de sérendipité et de pertinence qui sont des défis de l’Interaction Humain – Machine (cf. Rapport France IA) pour apporter des réponses personnalisées et contextualisées et non des réponses satisfaisantes en moyenne. Il est important de distinguer le prospectif du prédictif.

En résumé, de l’arnaque au président, aux escroqueries appelant aux dons frauduleux pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris, l’arnaque à l’intelligence artificielle risque d’être la plus coûteuse, car elle ne cible pas que des individus, mais des sociétés et des nations toutes entières.

Par Amal El Fallah Seghrouchni. *Amal El Fallah Seghrouchni est professeure d’université (Université de Sorbonne, Faculté des Sciences et d’Ingénierie) et conseillère scientifique de StragIS, analyse l’avenir de l’homme dans un monde tenté par la domination de l’I.A.

MainOne va renforcer l’intégration régionale et l’accès mondial avec le lancement du centre de données de la Côte d’Ivoire

[Digital Business Africa]MainOne commence à travailler sur son engagement à renforcer l’accès haut débit en Afrique de l’Ouest via une infrastructure de fibre et des centres de données.

La société nigériane a obtenu une licence d’installation de câbles sous-marins en Côte d’Ivoire et est sur le point de réaliser des exploits dans ce pays avec le lancement d’un centre de données. MainOne a déclaré que le centre de données serait situé dans la zone de libre-échange technologique Grand-Bassam, VITIB. Le choix, selon l’entreprise, est stratégique et renforcera l’intégration régionale et l’accès mondial.

Il aurait également la capacité de renforcer l’écosystème numérique de la zone et d’attirer davantage d’entreprises et d’investissements directs étrangers (IDE) dans la région. Les exploits actuels de MainOne signifient qu’il fournira des services dans plus de 10 pays, dont le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Cameroun, le Bénin, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

MainOne, qui se targue d’utiliser un système de câble sous-marin international jusqu’à 10 Tbit / s avec une connectivité extrêmement fiable, entend répondre à la demande croissante d’accès à Internet et à des applications gourmandes en bande passante, telles que le commerce électronique, les fournisseurs de contenu, les lecteurs OTT et les applications électroniques, services bancaires et de paiement en Afrique.

MainOne vient d’annoncer qu’il est sur le point d’installer le câble haut débit sous-marin et de lancer des services à Abidjan d’ici à octobre 2019. Son responsable régional, Kazeem Oladepo, a déclaré que MainOne avait fait des progrès significatifs dans le processus de mise en œuvre du projet, ajoutant que toutes les enquêtes critiques avaient été complétées, et les travaux sont en cours à la station d’installation de câbles et au centre de données d’Abidjan.

 « En investissant dans cette infrastructure, nous espérons apporter aux entreprises des solutions technologiques significatives et indispensables et leur permettre de rechercher une productivité et une efficacité accrues grâce à des services de connectivité dédiés et fiables. Nous sommes prêts à collaborer avec les opérateurs pour développer les capacités en Côte d’Ivoire et dans les pays voisins afin de renforcer l’intégration régionale et l’accès mondial », a-t-il déclaré.

Par Gaëlle Massang

Un éditeur nigérian sélectionné comme finaliste de la bourse Halcyon Incubator à Washington

[Digital Business Africa] –  Publiseer, une plate-forme de distribution de contenu numérique nigériane fondée par Chidi Nwaogu et Chika Nwaogu, deux entrepreneurs en informatique et entrepreneurs sur Internet, a été sélectionnée comme finaliste de la bourse Fall 2019 de Halcyon Incubator. L’entreprise sociale à but lucratif a été classée parmi les 16 meilleurs finalistes sur 423 en lice pour 8 places dans la cohorte 11 de la fraternité.

La plate-forme de distribution de contenu numérique destinée aux créatifs africains indépendants issus de communautés à faible revenu sera présentée au Comité de sélection ce mardi 14 mai afin de s’assurer une place au sein de la communauté. Les boursiers, qui sont les fondateurs des entreprises incubées, reçoivent un logement gratuit pendant cinq mois à Washington, DC, une allocation de 10 000 $ et un accès au réseau de mentors, de conseillers, d’investisseurs et de sympathisants.

Le programme Halcyon Incubator fournit aux entrepreneurs sociaux en phase de démarrage le soutien dont ils ont besoin pour transformer des idées audacieuses en entreprises durables et évolutives et changer le monde. Il s’est associé à certaines des plus grandes entreprises de la communauté pour conseiller et soutenir directement les entreprises des boursiers.


Sélectionné comme finaliste de la bourse Fall 2019 de Halcyon Incubator

L’incubateur Halcyon s’engage à résoudre les problèmes du XXIe siècle dans l’ensemble du pays et dans le monde. En aidant les entrepreneurs sociaux à transformer des idées audacieuses en entreprises évolutives et durables, l’incubateur Halcyon agit comme un catalyseur pour des résultats sociaux mesurables. C’est peut-être l’incubateur le plus immersif au monde qui se concentre sur l’impact social et le profit.

Au cours de ces 18 mois de bourse, une cohorte de boursiers diversifiée reçoit gratuitement une résidence et un espace de travail, un mentorat et un encadrement en matière de leadership, un soutien solide de la part de consultants en affaires et une allocation de subsistance pour concrétiser leur vision entrepreneuriale.

Publiseer est une plate-forme de distribution de contenu numérique qui permet aux écrivains et musiciens africains indépendants, issus généralement de communautés à faibles revenus, de distribuer et de monétiser leurs œuvres créatives sur plus de 400 plateformes numériques bien établies dans 100 pays, gratuitement et en un seul clic.

Par Gaëlle Massang

Afrique du Sud : CaseLines choisi pour numériser le système de justice dans tout le pays

[Digital Business Africa] – Le bureau sud-africain de la justice en chef (OCJ) a choisi CaseLines, un fournisseur mondial de gestion des preuves numériques, pour la mise en place de salles d’audience numériques sans papier dans tout le pays.

Les outils du logiciel permettent la création et la présentation d’un ensemble entièrement numérique comprenant des preuves multimédias ; outils de collaboration pour une préparation améliorée avant le procès et une vidéoconférence sécurisée et validée par rôle pour les audiences virtuelles.

Aujourd’hui, les juristes sud-africains parcourent de longues distances pour consulter leurs dossiers. Avec des infrastructures de transport difficiles à travers le pays, ce processus nécessite beaucoup de temps et d’argent. CaseLines permettra aux juges et aux avocats de travailler efficacement dans un environnement en ligne sécurisé, en réduisant les coûts de copie et de transport des fichiers papier, tout en évitant les risques de perte ou de perte de fichiers.

Tirisan Tech Solutions, le revendeur de CaseLines en Afrique du Sud, fournira des services locaux de mise en œuvre, de formation et d’assistance tout au long du cycle de vie du contrat.

Le juge Edwin Molahlehi, de la Haute Cour du Gauteng, a déclaré que « l’un des objectifs de l’OCJ est d’éliminer les obstacles financiers et pratiques à la justice. En adoptant CaseLines, les tribunaux sud-africains deviendront plus efficaces et des processus tels que le dépôt physique deviendra obsolète. Cela fera une énorme différence pour les juges et les justiciables et nous rapprochera de la réalisation de l’accès à la justice pour tous les citoyens. »

Pour Paul Sachs, directeur technique et fondateur de CaseLines, « dans de nombreux pays, l’utilisation de liasses de papier dans les salles d’audience peut poser problème lorsque les preuves sont « égarées » et que la justice est compromise. L’introduction d’un système de preuve numérique élimine cette possibilité du système de justice, ce dont nous sommes fiers de faire partie. »

Sachs poursuit: « Désormais utilisé en Afrique du Sud et dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, CaseLines aide les pays à atteindre l’Objectif de développement durable 16 des Nations Unies, en soutenant l’amélioration de l’État de droit en révolutionnant la rapidité et la qualité de la justice rendue en Afrique. »

CaseLines organise déjà des audiences sans support papier pour des avocats et des tribunaux du monde entier, notamment au Royaume-Uni et dans certains pays du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Il fournit un service en cloud sécurisé et facile à utiliser pour produire, présenter et analyser en collaboration des ensembles d’essais professionnels de haute qualité.

Par Gaëlle Massang

Nigéria : Au premier trimestre 2019, MTN annonce 2,1 millions de nouveaux abonnés et une hausse de ses revenus de services de 13,4%

[Digital Business Africa]MTN Nigeria a annoncé ce 12 mai 2019 l’ajout de 2,1 millions de nouveaux abonnés à son réseau à la fin du premier trimestre 2019. La société de télécommunications compte maintenant environ 60,3 millions d’abonnés, ce qui en fait l’opérateur de réseau mobile avec le plus grand nombre d’abonnés au Nigéria.

Dans un résultat non audité publié par la compagnie de téléphone hier, pour le trimestre clos le 31 mars 2019, la compagnie a également annoncé une augmentation de 13,4% des revenus du service, alors que les revenus de la voix augmentaient de 12,7%. La société a également affirmé avoir accru ses autres revenus, notamment les produits tirés des données de 32,4% et les produits tirés de Fintech de 22,9%. Son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements, EBITDA, a également augmenté de 11,5 points de pourcentage pour atteindre 53,3%, selon une norme comptable internationale IAS 17: 44,2%.

Il a toutefois déclaré une perte de revenus numériques qui a diminué de 68%. MTN a déclaré que la publication du résultat non consolidé était conforme aux meilleures pratiques mondiales et aux 16 normes comptables internationales IFRS. Ferdi Moolman, PDG de MTN Nigeria, a déclaré que la croissance des revenus tirés des données était soutenue par une augmentation de 10,6 points de pourcentage du taux de pénétration des smartphones et une amélioration de la qualité du réseau, tandis que le ralentissement général des activités économiques pendant la période électorale avait pesé sur la croissance des revenus vocaux.

« Notre performance du premier trimestre a été conforme aux attentes, le chiffre d’affaires du service restant stable, avec une croissance à deux chiffres grâce à l’amélioration du chiffre d’affaires voix et données. Nous avons connecté 2,1 millions de personnes supplémentaires à notre réseau, en leur fournissant un accès aux services de communication mondiaux, tandis que 1,7 million de personnes supplémentaires ont accès aux possibilités offertes par Internet », a-t-il déclaré.

Par Gaëlle Massang

Au Congo Brazza : Denis Sassou N’Guesso créé le Fonds d’accès pour le service universel des communications électroniques

[Digital Business Africa] – Au Congo Brazza, le président de la République Denis Sassou N’Guesso a signé ce 03 mai 2019 le décret N°2019/123 fixant les modalités de gestion du fonds d’accès pour le service universel des communications électroniques et le décret N°2019/124 du  03 mai 2019 fixant les modalités de mise en œuvre de l’accès et du service universel des communications électroniques.

L’article 2 du décret N°2019/123 fixant les modalités de gestion du fonds d’accès pour le service universel des communications électroniques indique que ce fonds est un compte d’affectation spéciale ouvert dans les écritures du trésor public.

Les ressources du fonds proviennent notamment  du pourcentage du chiffre d’affaires de l’année N-1 hors taxes de chaque opérateur et fournisseur concerné, fixé par la loi de finances, après l’évaluation annuelle du coût du service universel faite par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques ; des dotations du budget de l’Etat ; de l’appui des bailleurs de fonds, publics ou privés, désireux de contribuer au développement des services de communications électroniques au Congo dans les zones défavorisées ou isolées ; et enfin de l’apport des collectivités territoriales désireuses de favoriser le développement des communications électroniques dans leurs circonscriptions – des dons et legs – de toutes autres recettes qui pourraient lui être affectées.

C’est l’ARPCE qui s’assure de l’effectivité des versements des contributions des opérateurs. Elle assure le contrôle de sincérité des chiffres d’affaires déclarés auprès d’elle par les opérateurs des réseaux et les fournisseurs des services de communications électroniques. En cas de doute sur la sincérité du chiffre d’affaires déclaré, le décret autorise l’agence de régulation des postes et des communications électroniques à commettre un audit aux frais de l’opérateur et/ou de l’exploitant.

Les dépenses du fonds

L’article 15 du décret présidentiel stipule que les principales dépenses du fonds sont  le financement du service universel et les frais de formation des ressources humaines chargées du développement du secteur des communications électroniques.

C’est la structure interne de contrôle de gestion et d’audit des comptes de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques qui assure le contrôle interne du fonds dont les  comptes sont audités au moins une fois tous les trois ans par un cabinet d’audit choisi par le comité du fonds après appel d’offres organisé par le directeur général de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques.

Ce fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques comprend un organe de décision et un organe de gestion.

L’organe de décision du fonds

L’organe de décision du fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques est le Comité du fonds. A ce titre, il est chargé, notamment, d’examiner et d’ approuver les orientations stratégiques, les programmes d’actions annuels et pluriannuels du fonds ; de l’examen et de l’approbation du budget annuel du fonds ; de l’examiner et de l’approbation des comptes administratifs et financiers de fin d’exercice du fonds ainsi que le rapport d’activités que lui soumet l’organe de gestion ; de l’approbation du choix des exploitants chargés du service universel, qui lui est proposé par l’organe de gestion ; et de l’examen et de l’approbation du règlement intérieur et le manuel des procédures administratives, financières et comptables du fonds élaborés par l’organe de gestion.

L’article 5 du décret stipule que le comité du fonds est présidé par le ministre chargé des communications électroniques (Léon Juste Ibombo, ndlr). Il est assisté par deux vice-présidents. Le premier, représentant de la Présidence de la République et le deuxième représentant de la Primature. Le secrétariat du Comité est assuré par le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE, Yves Castanou, ndlr).

L’organe de gestion du fonds

C’est également l’ARPCE qui est, selon l’article 10 du décret, l’organe de gestion de ce fonds. D’après l’article 11, le directeur général de l’ARPCE est l’ordonnateur principal du fonds. C’est lui qui prépare les comptes administratifs et financiers annuels du fonds et les soumet pour approbation au comité du fonds.

A ce titre, détaille le décret, le DG de l’ARPCE est chargé de veiller à la bonne exécution de le politique d’accès et de service universel ainsi que des objectifs fixés par le Gouvernement ; de réaliser les études et enquêtes appropriées, l’instruction des procédures pour la sélection des exploitants chargés du service universel des communications électroniques, tant en s’appuyant sur les ressources humaines de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques qu’en ayant recours, le cas échéant, à d’autres sachants ; d’élaborer le plan d’actions pour l’accès et le service universel ; d’élaborer et d’exécuter les programmes et budgets annuels du fonds ; de déterminer le pourcentage du chiffre d’affaires annuel nécessaire au financement du fonds et de le soumettre eu ministre chargé des communications électroniques.

C’est toujours le DG de l’ARPCE qui signe tous les marchés relatifs à l’accès du service universel, dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur. Il signe aussi tous les contrats ou conventions conformes à la mission qui lui est confiée. Enfin, il s’assure du bon fonctionnement du fonds.

Le décret indique qu’un agent comptable nommé par les structures chargées des finances tient la comptabilité du fonds qui est totalement distincte de celle des autres activités de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques. C’est cet agent comptable qui assure l’exécution des recettes et des dépenses du fonds. Il prépare le compte financier annuel du fonds qu’il transmet à l’ordonnateur principal du fonds.

Avec ces décrets, les zones blanches du Congo auront plus de chance d’être couvertes par les services de communications électroniques. Car d’après Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, et de fait président du Comité du fonds, les estimations de l’apport des deux opérateurs MTN et AIRTEL actuellement sont d’au moins 2.3 milliards de F.CFA. « Une niche pour permettre au gouvernement de couvrir les zones non couvertes en réseau de communications électroniques », indique le ministre.

Par Digital Business Africa

Kenya : Isaac Awuondo, DG de Commercial Bank of Africa, pour remplacer Bob Collymore de Safaricom ?

[Digital Business Africa] – Le contrat de Bob Collymore à la tête de Safaricom au Kenya prend fin en août 2019 et celui-ci a décidé de ne pas renouveler ce contrat. Malade, celui-ci avait repris service en août 2018 après neuf mois d’absence pour des raisons de santé. Face à cette situation, des noms circulent déjà pour son remplacement. Bien qu’actionnaire minoritaire (35%), le gouvernement kenyan souhaite avoir son mot à dire au  britannique Vodafone, actionnaire majoritaire avec 40%. Et parmi les noms qui circulent côté gouvernement pour le remplacement de ce géant des télécoms, Isaac Awuondo, DG de la Commercial Bank of Africa (CBA) et président du conseil d’administration de la Kenya Airports Authority (KAA).

Toutes ces informations sont révélées par La tribune Afrique qui précise que « atteint d’un cancer qu’il évoque régulièrement en public, Collymore voudrait à présent prendre sa retraite ». Mais, le journal tient tout de même à préciser que le suspense reste entier sur le nom du futur PDG de Safaricom.

Isaac Awuondo – DG de Commercial Bank of Africa

Bob Collymore est celui-là qui a piloté avec succès le lancement du M-Pesa, aujourd’hui considéré comme référence dans le monde en matière de paiement mobile. « Pour l’exercice 2018, la firme a annoncé 63,4 milliards de shillings kényans (environ 626,1 millions de dollars) de bénéfice net, soit une hausse de 14,7%. En mars dernier, la firme s’est donnée une nouvelle dimension avec un accord stratégique noué avec le géant Alibaba », rappelle le journal. 

Son successeur devra pérenniser les acquis de cette entreprise fondée en 1997 et qui n’a connue jusqu’ici que deux PDG : son fondateur, l’homme d’affaires sud-africain Mickael Joseph et Bob Collymore -né au Royaume-Uni et élevé au Guyana- qui a pris les rênes de l’entreprise en novembre 2010. Durant son mandat, le cours de l’action de Safaricom à la Nairobi Stock Exchange(NSE) a grimpé de plus de 400%, influençant directement sa cote de popularité, relève La Tribune Afrique.

Par Digital Business Africa

A l’occasion de VivaTech 2019, McKinsey invite à repenser les enjeux technologiques pour l’entreprise et la société

[Digital Business Africa] – McKinsey & Company est pour la 4ème année consécutive le partenaire stratégique de VivaTechnology, qui se tiendra du 16 au 18 mai prochains à Paris. Le cabinet dévoilera notamment la nouvelle recherche du McKinsey Global Institute menée en exclusivité pour le Forum. Comme chaque année, cette contribution intellectuelle servira de socle aux débats. McKinsey sera également présent au cœur de l’événement, à travers un stand situé dans le Hall of Tech (H41), qui permettra au plus grand nombre de rencontrer la large palette de ses talents digitaux. Surtout, ce point de rencontre offrira l’opportunité d’appréhender à travers des cas concrets l’approche intégrée de toutes les dimensions technologiques et digitales qu’offre le cabinet. En effet, 50 % de l’activité de McKinsey en France vise à améliorer l’exploitation des technologies (digital, intelligence artificielle, design, mode agile, advanced analytics) par les acteurs économiques et publics.

McKinsey, partenaire incontournable de VivaTechnology

Depuis la création de VivaTechnology en 2016, McKinsey accompagne en qualité de partenaire stratégique la montée en puissance de cet événement, devenu l’un des rendez-vous majeurs du calendrier mondial de la technologie. Le cabinet jouera à nouveau un rôle central lors de cette quatrième édition.

McKinsey participera le mercredi 15 mai prochain au sommet Tech for Good organisé par la Présidence de la République française. Ce sommet se tiendra la veille de VivaTechnology et rassemblera les dirigeants de géants mondiaux de la Tech et d’entreprises françaises et internationales. McKinsey concourt à l’organisation du sommet par l’apport du capital intellectuel qu’il a développé sur les différentes thématiques abordées par les participants. A cette occasion, une dizaine de Directeurs Associés Senior de McKinsey structurera les échanges entre acteurs lors des tables rondes.

Ce même jour, le cabinet publiera une étude exclusive de son centre de recherche, le McKinsey Global Institute (MGI) consacrée à la contribution des technologies à l’intérêt général. A l’instar des précédents apports du MGI dans le cadre de VivaTech, ce rapport livrera des analyses prospectives à l’usage du monde digital et technologique, comme de la société dans son ensemble.

Le 16 mai, jour d’ouverture du salon, Eric Hazan, Directeur Associé Senior au bureau de Paris et Jacques Bughin, Directeur Associé Senior au bureau de Bruxelles, en présenteront les conclusions en session plénière à 10h00.

Kevin Sneader, Directeur Général Monde de McKinsey sera présent au Forum et le cabinet dépêchera ses experts mondiaux les plus en pointe sur l’ensemble des thématiques mises à l’honneur cette année (cybersécurité, distribution, IoT, mobilité, health-tech, industrie 4.0…). Ces derniers rencontreront également les clients français de McKinsey en marge de VivaTech.

Un leadership digital au service de toutes les transformations

50 % des activités actuelles de McKinsey sont centrées sur la création de valeur à travers l’exploitation des technologies. Sur les 6 dernières années, le cabinet a opéré 14 acquisitions dans le domaine du digital, du design et des advanced analytics (Lunar, Risk Dynamics, QuantumBlack, Carbon12, etc.), tout en développant très fortement ses propres capacités. Il compte aujourd’hui plus de 5 000 profils de spécialistes du digital et du design, de data scientists, de data architects, de coachs agiles, ou encore des experts de la mise en œuvre, du leadership, du transfert de compétences et du développement du capital humain…

« Nous agissons en partenaires de la transformation de nos clients, en déployant à leurs côtés une approche intégrée du digital sans équivalent », explique Homayoun Hatami, Directeur Général de McKinsey France. « Pour cela, nous combinons une palette très large d’expertises au profit de leurs priorités stratégiques. Surtout, nous préparons leur organisation aux défis de demain en anticipant avec eux l’émergence des nouveaux métiers : nous cartographions leurs besoins de compétences à venir et les co-construisons avec eux, à travers des formations à grande échelle. »

« Au sein de notre bureau français, on retrouve toutes les typologies de ces expertises technologiques, analytiques, digitales, design et agiles », ajoute Matteo Pacca, Directeur de McKinsey Digital en France. « Nos équipes digitales ont doublé cette année, tandis qu’une croissance du même ordre est escomptée pour l’année prochaine. Le cabinet dispose ainsi d’une force de frappe unique pour accompagner les acteurs économiques sur leurs enjeux digitaux les plus sensibles. Ce sont ces dimensions que nous mettrons à l’honneur et que nous nous attacherons à illustrer à travers notre présence à VivaTech. »

Sur son stand du Hall of Tech (H41), McKinsey exposera la gamme de ses compétences et solutions les plus avancées. Entreprises, futures recrues potentielles et journalistes présents lors de l’événement pourront également y découvrir les approches les plus innovantes du cabinet pour contribuer étroitement aux succès économiques et humains des acteurs qu’il accompagne. Parmi les diverses initiatives prévues, McKinsey organisera notamment un atelier interactif de design (16/05) ainsi qu’un Hackathon destiné aux data scientists (17/05).

À propos de McKinsey & Company

Fondé en 1926 et établi en France depuis 55 ans, McKinsey & Company conseille les grandes entreprises, institutions publiques et organisations à but non lucratif, afin de les aider à améliorer durablement leurs performances, en partenaire de leur développement sur le long terme. Comptant 132 bureaux dans plus de 65 pays, McKinsey fonctionne comme une seule et même entité à l’échelle mondiale, offrant à ses clients les compétences de 30 000 professionnels (dont 2 200 directeurs associés) sur une large palette de sujets sectoriels ou fonctionnels, ainsi que l’expertise pointue de plus de 5 000 spécialistes des advanced analytics et du développement de solutions digitales. Le cabinet intervient en étroite collaboration avec les équipes des clients qu’il accompagne, à tous les niveaux de leur organisation, afin de concevoir avec eux des stratégies porteuses, de mobiliser les états d’esprit autour du changement, de développer leurs compétences et de les aider tout au long de la mise en œuvre de leurs projets et transformations.

Par Digital Business Africa, avec McKinsey & Company

Cameroun : L’ART ouvre ses portes aux journalistes et hommes de médias le 16 mai 2019

[Digital Business Africa] – La Journée mondiale des télécommunications et de la société de  l’Information (JMTSI) se tient le 17 mai 2019. Le thème retenu cette année est : « Réduire l’écart en matière de normalisation ».  

A cette occasion, l’Agence de régulation des télécommunications ouvre ses portes aux journalistes et hommes de média le 16 mai à partir de 10h, a appris Digital Business Africa. D’après l’Agence, une visite de terrain sera effectué avec les hommes de médias afin qu’ils s’imprègnent des missions de contrôle, de suivi et de régulation des activités des opérateurs du secteur des télécommunications.

« Ce sera pour les hommes de médias une opportunité unique de prendre part aux opérations de contrôle sur le terrain pour mieux s’imprégner des réalités du secteur », indique l’ART.

En matière de contrôle de fréquences, l’ART a déjà montré son expertise et le Gabon est déjà venu au Cameroun pour s’abreuver de l’expertise camerounaise. En effet, une équipe d’ingénieurs de l’Agence de nationale des infrastructures et des fréquences (ANINF) du Gabon a effectué une visite de travail à Yaoundé au Cameroun du 15 au 19 octobre 2018. L’équipe conduite par Serge Mvele Afana et Herman Bouangouyas, respectivement chef service et agent de contrôle du spectre à l’ANINF, s’était rendue au Centre de contrôle des fréquences de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) à Yaoundé. L’objectif étant de comprendre le fonctionnement et la gestion de ce centre de contrôle des fréquences.

Au terme de leur séjour d’immersion de trois jours, le directeur général de l’ART, Philémon Zoo Zame, les a reçus en audience. Et Lors de cette audience avec l’équipe gabonaise, Philémon Zoo Zame avait indiqué qu’il est fier de la présence de l’équipe gabonaise au sein de l’ART. Il a notamment salué la décision du directeur général de l’ANINF, Alex Bernard Bongo Ondimba, d’envoyer ses collaborateurs  s’abreuver à l’expertise camerounaise.

Les hommes de médias visiteront également ce Centre de contrôle des fréquences le 16 mai 2019.

L’on se rappelle que le 03 octobre 2018, après l’évaluation des cahiers de charges des opérateurs mobiles Orange Cameroun et MTN Cameroun à l’issue de la signature des avenants à leur convention de concession, l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) avait assigné aux deux opérateurs mobiles principaux du Cameroun (MTN et Orange Cameroun) les canaux de fréquences dans les bandes de 700 et 800 MHz. Ces bandes de fréquences sont nécessaires pour une meilleure fluidité dans les communications électroniques de la technologie 4G.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Bientôt un manuel de procédures pour l’assignation des fréquences aéronautiques

[Digital Business Africa] – En octobre et novembre 2019, se tiendra la Conférence mondiale des radiocommunications, instance suprême au sein de laquelle se décide le sort des ressources en fréquences. Dans cette optique, le gouvernement camerounais, au travers du Comité interministériel d’attribution des fréquences radioélectriques (CIABAF) s’est particulièrement commis à la préparation scientifique du Cameroun à ce forum.

Conférence mondiale des radiocommunications 2019 : le Cameroun prépare

Le CIABAF est une organisation dont la principale mission est d’assurer de manière optimale, tout en minimisant les risques de brouillage, l’attribution des bandes de fréquences aux différents services de radiocommunications. Il est géré par le ministère des Postes et Télécommunications, en concertation avec toutes les administrations et structures impliquées dans la gestion du spectre radioélectrique de manière à garantir la prise en compte des intérêts de tous les utilisateurs nationaux des fréquences.

Il tient ce 09 mai 2018 sa huitième session extraordinaire et dix-septième session, où il sera question de suivre et de se prononcer sur les activités futures du comité, ce qui aboutira à l’élaboration du plan d’action du CIABAF pour l’année 2019 et l’adoption du budget conséquent.

Au cours de son allocution d’ouverture, Mohamadou Saoudi, le SG du ministère des Postes et télécommunications, représentant de Mme la ministre, a rappelé les enjeux de la mission du comité, « mission qui devient de plus en plus sensible, stratégique et même délicate avec le développement de l’économie numérique, le boom des réseaux sociaux, l’émergence de nombre d’applications notamment dans les communications électroniques mobiles, l’audiovisuel hertzien, les satellites, les transports, la sécurité publique, la défense nationale, l’internet des objets, dont le fonctionnement harmonieux dépend fortement de l’utilisation des fréquences radioélectriques », a-t-il déclaré.

Le SG a ensuite rappelé les activités menées en 2018, entre autre l’assainissement du site radioélectrique du mont Mbankolo, le contrôle d’utilisation des fréquences, la réalisation d’une étude d’impact socio-économique sur les perspectives d’utilisation de la bande UHF, l’élaboration d’un cahier de charges à annexer à la décision fixant les conditions d’accès et d’installation des équipements radioélectriques sur le site du mont Mbankolo, le suivi des activités de coordination des fréquences aux frontières.

Un point spécial a été fait, concernant le manuel de procédures pour l’assignation des fréquences aéronautiques. « Il y a lieu de se féliciter que nos experts aient travaillé d’arrache-pied pour sortir ce document qui servira de boussole en matière d’assignation des fréquences aéronautiques. Ce document sera d’ailleurs paraphé et signé au cours des présentes assises par les directeurs généraux de l’Agence de régulation des télécommunications et de l’autorité aéronautique », a déclaré le SG.

Concernant enfin la conférence mondiale des radiocommunications 2019, le SG a rappelé que le Cameroun a participé à la réunion préparatoire de l’événement à Genève, en fin février 2019. Il a ensuite précisé « nous avons le devoir historique de ne ménager aucun effort pour la préparation de cette rencontre pour laquelle plusieurs activités sont dans le plan d’action 2019 du CIABAF, à l’instar de l’organisation des ateliers régionaux de préparation de la CMR – 19, des missions de collecte des données en rapport avec nos besoins en ressources. »

Par Gaëlle Massang

Stratégies : Orange acquiert SecureLink et renforce son leadership dans le secteur européen de la cybersécurité

[Digital Business Africa] – Le groupe français des télécommunications Orange a annoncé ce 07 mai 2019 avoir acquis 100 % des parts de la société SecureLink pour une valeur d’entreprise totale de 515 millions d’euros.
Avec 248 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, ainsi qu’une forte présence sur les marchés nordique, belge, néerlandais, allemand et britannique, SecureLink est l’un des plus importants acteurs indépendants des services de cybersécurité en Europe. Cette nouvelle acquisition positionne Orange comme un leader du secteur de la cybersécurité en Europe, avec plus de 600 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 et une présence dans huit pays européens représentant 75 % du marché.

Le 7 mai, Orange a conclu un accord avec Investcorp portant sur l’acquisition de la totalité de SecureLink sur la base d’une valeur d’entreprise de 515 millions d’euros.

SecureLink, basé aux Pays-Bas, est l’un des plus importants fournisseurs de services de cybersécurité indépendants en Europe, avec une présence locale en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Danemark et en Norvège.


Fondé en 2003, SecureLink fournit une gamme complète de services de cybersécurité à ses clients. Son offre comprend des services spécialisés de conseil en sécurité, de maintenance de sécurité et d’assistance en 24h/24 et 7j/7 (Security Operation Center), ainsi que des capacités avancées de détection et de réponse (Managed Detection & Response).

660 salariés,  14 bureaux et 2 100 clients

En ce qui concerne les solutions logicielles et matérielles de sécurité, le groupe SecureLink est un revendeur de premier plan, fort de plus de 1 000 accréditations techniques ou commerciales auprès des principaux fournisseurs de solutions de sécurité. En 2018, avec plus de 660 salariés et 14 bureaux, SecureLink a enregistré un chiffre d’affaires IFRS de 248 millions d’euros et a servi plus de 2 100 clients issus d’un large éventail de secteurs.

Le secteur européen de la cybersécurité est en pleine croissance et Orange est déjà l’un des leaders sur le marché français grâce à Orange Cyberdefense (303 M€ de chiffre d’affaires en 2018, en hausse de 12 % par rapport à 2017). Suite à l’acquisition de SecureData en Janvier dernier, l’acquisition de SecureLink représente une accélération considérable dans la stratégie d’Orange de devenir un leader paneuropéen des services de cybersécurité, explique le groupe dans un communiqué.

« Grâce à son empreinte européenne globale et à ses capacités accrues, la nouvelle organisation sera en mesure de répondre à l’échelle mondiale aux besoins croissants et de plus en plus complexes de ses clients en matière de sécurité. Elle pourra également tirer parti de l’expertise et de la présence d’Orange Business Services à l’échelle mondiale qui compte plus de 3 000 multinationales clientes », se réjouit le groupe dans son communiqué. L’équipe de direction de SecureLink va rejoindre l’équipe de direction globale et participera à la définition du modèle opérationnel du nouvel ensemble.

L’acquisition est soumise aux conditions de clôture usuelles et devrait être finalisée à la fin du 2ème trimestre ou 3ème trimestre 2019.

« La cybersécurité est une priorité importante pour les entreprises de toutes tailles, et les deux facteurs de réussite les plus importants sont la taille et la proximité. La taille, car les menaces actuelles sont mondiales, complexes et nécessitent non seulement des capacités de protection adaptées, mais également tout un écosystème de défense. La proximité, car dans un monde informatique globalisé, les entreprises ont besoin d’un partenaire local de confiance pour sécuriser leurs actifs les plus stratégiques. Avec l’acquisition de SecureData et de SecureLink, Orange dispose de la plus haute capacité d’anticipation et de défense contre les attaques, ainsi que d’équipes de défense locales sur tous les principaux marchés européens. En conséquence, la nouvelle organisation se positionne comme le spécialiste référent de la cyberdéfense », a déclaré Hugues Foulon, Directeur exécutif de la cybersécurité pour Orange, avant d’ajouter : «Je suis impatient de construire le nouvel ensemble  avec Michel [Van Den Berghe, DG d’Orange Cyberdefense], Thomas Fetten et toutes les équipes ».

Thomas Fetten, Directeur Général de SecureLink, de conclure : « Nous avons été très impressionnés par l’ambition et le développement couronné de succès d’Orange Cyberdefense au cours de ces dernières années, et nous sommes très heureux de construire ensemble un leader paneuropéen de la cybersécurité. Orange Cyberdefense, SecureData et SecureLink sont très complémentaires et partagent une vision commune du secteur. La nouvelle organisation combinée sera la mieux placée pour répondre aux besoins de nos clients, partenaires et salariés. »

Par Digital Business Africa

Cameroun : Le Minjec va accompagner les jeunes du programme « Cameroon Startups Incubator »

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) va accompagner les jeunes incubés dans le cadre du programme « Cameroon Startups Incubator » dans leur insertion professionnelle, et dans la construction de leurs projets. C’est en tout cas l’objectif visé par une convention de partenariat signé le 2 mai 2019 entre le Minjec et l’entreprise Ecolia Labs.

« La convention de partenariat qui lie le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique à l’entreprise Ecolia Labs porte sur l’insertion socio-économique des jeunes du programme d’incubation ‘‘Cameroon Startups Incubator’’. C’est le fruit d’un engagement mutuellement exprimé, d’assurer le réarmement moral et l’insertion socio-économique des jeunes incubés en vue d’une meilleure incubation des jeunes entrepreneurs de notre pays dans le domaine du numérique », explique le ministre de la Jeunesse, Mounouna Foutsou.

A travers cette Convention, le Minjec s’engage pour une période de deux ans renouvelable à mobiliser et sélectionner les jeunes, contribuer à la formation civique et morale des incubés par ECOLIA LABS, mais surtout faciliter l’orientation des jeunes formés par ECOLIA LABS vers les guichets de financement.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Pour conquérir le marché africain, le japonais Canon choisit le Maroc comme porte d’entrée

[Digital Business Africa] – Pour conquérir le marché africain, le japonais Canon, spécialisé dans les produits optiques, incluant appareils photo, photocopieurs et imprimantes choisit le Maroc comme porte d’entrée. C’est la principale annonce à retenir de la visite dans le pays le 2 mai 2019 du PDG Canon Europe, Moyen-Orient et Afrique, Yuichi Ishizuka : «Le Maroc est un marché clé au sein de Canon Afrique centrale et Afrique du Nord (CCNA), car il représente l’une des importantes économies de la région, la Banque mondiale prévoyant une stabilisation de la croissance économique du pays autour de 3,6% environ sur le moyen terme», explique Canon dans un communiqué.

Pour Yuichi Ishizuka, le Maroc représente une étape importante pour Canon pour son futur plan de développement commercial en Afrique. Cela passera tout d’abord par un renforcement de ses positions sur le marché marocain, où il est présent depuis 2009. Ainsi, le groupe entend au cours des deux prochaines années renforcer de sa présence dans le secteur de la bureautique via le segment «imprimantes».

Aussi, le groupe japonais annonce qu’il souhaite contribuer au développement numérique du pays en mettant à disposition des innovations et des technologies numériques : «Canon souhaite tirer profit de son solide réseau de distribution -Disway, Disty, LTS Network, CBI et Arkeos- pour aider les entreprises marocaines à saisir les occasions créées par la stratégie Maroc digital 2020», ajoute le communiqué de Canon.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

RD Congo : Facebook lance son programme ‘‘Boostez votre entreprise’’

[Digital Business Africa] – En République Démocratique du Congo, le géant américain Facebook a annoncé s’être associé à Kinaya Ventures pour le déploiement dans le pays du programme « Boost Your Business », dont l’objectif est de soutenir les petites et moyennes entreprises congolaises et les accompagner dans leurs efforts de transformation digitale. Un lancement qui fait suite à un pilote réussi en 2018 qui a permis de former 1006 entrepreneurs dans 3 pays d’Afrique francophone, notamment le Bénin, la Guinée et le Sénégal. Le programme implémenté en Afrique francophone par Kinaya Ventures, entend désormais s’étendre à 6 pays et 16 villes d’Afrique Francophone.

« Boost Your Business est une initiative pensée par Facebook et qui a pour ambition d’encourager les entrepreneurs à saisir les opportunités qu’offrent les médias sociaux pour faire grandir leur activité. Ainsi, ce sont 10 000 entrepreneurs en RDC, au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée Conakry qui pourront bénéficier gratuitement et ce jusqu’en février 2020, d’une journée intensive de formation au marketing digital sur les applications Facebook, WhatsApp Business et Instagram », explique Kinaya Ventures.

Pour déployer le programme dans plus de 16 villes, Kinaya Ventures, s’appuie sur un réseau de plus d’une centaine de partenaires locaux, nationaux et régionaux.
Les personnes désireuses de participer au programme Boost Your Business, tout comme les entreprises intéressées à contribuer à l’initiative, peuvent manifester leur intérêt en remplissant un formulaire en ligne sur la plateforme https://www.kinayalab.com/boost-your-business/.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécommunications – Internet : Le Groupe Vivendi poursuit son offensive africaine au Congo

[Digital Business Africa] – Après le Gabon en octobre 2017 et le Togo en mars 2018, le Groupe Vivendi Africa (GVA), spécialisé dans la fourniture d’accès internet Très Haut Débit a lancé fin avril 2019 à Pointe-Noire au Congo CANALBOX, son offre internet très Haut Débit en FTTH (Fiber to the Home / la fibre optique jusqu’au domicile du client). A côté de l’offre CANALBOX destinée au grand public, le groupe commercialisera également au Congo son offre CANALBOX PRO, développée en direction des entreprises.

Ce déploiement rentre dans la stratégie plus globale du groupe de lancer une offensive commerciale sur le continent africain. Dans une note, GVA indiquait son intention de veut renforcer son réseau internet sur le continent. « Le réseau en fibre optique FTTH va continuer à être développé dans plusieurs autres métropoles d’Afrique prochainement. Grâce à notre implantation, nous allons nous positionner à la fois sur le marché des télécommunications local et également en tant qu’acteur-clé afin de soutenir le développement économique et social », explique Marco de Assis, Directeur général de  GVA. Et pour son déploiement africain, GVA s’appuie sur le réseau de Canal+, qui bénéficie déjà d’un bon ancrage sur le continent.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

James Claude [Global Voice Group] : « La collecte des données et la gestion du Big data sont au cœur de toutes nos solutions »

[Digital Business Africa] – Créé il y a vingt ans et historiquement positionné sur l’Afrique, Global Voice Group (GVG) fournit aux gouvernements et aux autorités de régulation des solutions informatiques de gouvernance, d’assurance revenus et de conformité réglementaire. Initialement focalisé sur le monitoring du trafic voix et données, le groupe a progressivement diversifié ses outils pour répondre aux enjeux de la numérisation du continent. Explications de James Claude, son PDG.

Digital Business Africa : Que faut-il retenir du bilan de GVG en Afrique, où le groupe est implanté depuis sa création ?

James Claude : Suite à la libéralisation du marché des télécoms, dans les années 2000, GVG est devenu un partenaire clé des régulateurs en leur permettant de mettre en place des outils de recouvrement des taxes dues par les opérateurs, d’abord en appliquant une micro-taxe sur les appels entrants grâce au monitoring, qui a permis d’optimiser la qualité de service et les recettes de l’Etat, puis en les dotant progressivement des outils technologiques nécessaires aux bonnes prises de décision.

Digital Business Africa : Quels sont les exemples les plus emblématiques ?

James Claude : En 2008, nous avons déployé au Congo Brazzaville une plateforme de monitoring de l’ensemble du trafic téléphonique. Depuis, le régulateur local fait figure d’exemple en Afrique centrale. Nous avons aussi obtenu d’excellents résultats en partenariat avec les autorités fiscales et les  banques centrales en Tanzanie, au Rwanda et au Ghana face aux problématiques soulevées par l’essor du mobile money. GVG a commencé avec une solution et aujourd’hui, onze plateformes répondent aux divers besoins de nos partenaires, dans une douzaine de pays.

Digital Business Africa : En quoi consistent vos dispositifs anti-fraude et anti-blanchiment d’argent, plus méconnus ?

James Claude : La fraude par SIM box, qui permet de faire passer un appel international pour un appel local via Internet, entraîne un manque à gagner pour l’Etat et les opérateurs, en plus d’altérer la qualité de service. Notre service de détection directe de ce type de fraude est le premier du genre. À ce jour, les millions d’appels passés au crible ont permis d’identifier plus de 300 000 numéros uniques frauduleux.

Notre solution anti-blanchiment d’argent, qui commence à être déployée, va compléter et renforcer le dispositif de monitoring des transactions d’argent mobile en donnant une visibilité totale sur les transferts d’argent à l’échelle nationale et internationale.

Digital Business Africa : Vos missions de prestataire technique des autorités publiques vont-elles forcément à l’encontre des intérêts des opérateurs ?

James Claude : Nous avons un objectif : permettre aux régulateurs de défendre leurs prérogatives. En fournissant des informations fiables et complètes sur le volume traité par chaque opérateur, le monitoring du trafic téléphonique permet aux Etats de s’assurer du paiement de ce qui leur est réellement dû, tout en évitant aux opérateurs des sanctions pour défaut de facturation. Par notre action, nous contribuons à la visibilité et à la transparence du secteur.

Digital Business Africa : Au-delà du cadre national, dans quelle mesure contribuez-vous à la numérisation du continent ?  

James Claude : La transformation numérique de l’Afrique implique un effort régional, d’où l’importance du partenariat avec Smart Africa. Nous sommes un partenaire privilégié de cette Alliance, qui oeuvre au développement socio-économique de l’Afrique grâce au levier des TIC, en l’accompagnant sur la voie d’un marché numérique unique. C’est un projet de longue haleine, qui bénéficie du soutien de l’Union africaine et comprend de multiples volets tels que les infrastructures et identification numérique, la formation, l’harmonisation réglementaire, la confidentialité des données etc. L’idée n’est pas de se caler sur ce qui s’est fait en Europe, mais de s’adapter à la réalité africaine en travaillant par exemple sur des alternatives à la fibre optique pour interconnecter les pays africains, ce qui permettra d’avancer beaucoup plus vite.

Grâce à notre longue expérience sur le continent, nous avons une idée claire des défis auxquels les autorités sont confrontées, au premier rang desquels le financement de programmes numériques ambitieux et le manque de données disponibles pour la prise de décisions. C’est pourquoi la collecte des données et la gestion du Big data sont au coeur de toutes nos solutions.

Tanzanie : l’exemple « réussi » de SGS et Global Voice Group sur contrôle du trafic international entrant
Les partenaires SGS, TCRA et GVG dans la mise en oeuvre du système TTMS en Tanzanie, Dar es Salaam.
Dans de nombreux pays, l’état civil est défaillant, ce qui exclut les citoyens de l’économie réelle. Il faut sensibiliser les gouvernements à ce problème. L’un des moyens d’y remédier, c’est de consolider une base de données des abonnés téléphoniques. James Claude, PDG de Global Voice Group

Digital Business Africa : Compte tenu des besoins, quelle est la feuille de route de GVG pour contribuer à la numérisation des pays africains ?

James Claude : Quand on parle de transformation numérique, la question de l’identité numérique est centrale : c’est ce qui permettra aux citoyens de participer activement à l’économie numérique. Dans de nombreux pays, l’état civil est défaillant, ce qui exclut les citoyens de l’économie réelle. Il faut sensibiliser les gouvernements à ce problème. L’un des moyens d’y remédier, c’est de consolider une base de données des abonnés téléphoniques. Vu le taux de pénétration de la téléphonie mobile en Afrique, ce canal permet une base solide d’identification de la population. Il s’agit pour l’instant d’enregistrer les abonnés des différents opérateurs dans la plateforme commune de registre SIM afin de créer une base de données nationale.

Une identification numérique appropriée permettra au gouvernement de fournir de meilleurs services à ses citoyens. Combinée à nos plateformes d’acquisition de données, elle contribuera à mieux lutter contre l’usurpation d’identité et les autres types de fraude associés à l’économie numérique.

Digital Business Africa : Pourquoi l’Estonie est-elle souvent citée comme modèle de nation numérique ?

James Claude : Ce petit pays de l’ex-URSS a misé sur les nouvelles technologies pour construire son administration jusqu’à devenir leader mondial de la transformation numérique. Aujourd’hui, tous les services sont disponibles en ligne, n’importe quel acte de la vie quotidienne peut se faire en quelques clics, même voter ! Aux dernières élections, 60 % de la population a voté en ligne. L’identification numérique y est très bien faite, c’est un modèle à suivre, transposable en Afrique et c’est pourquoi GVG y a ouvert son centre de R&D. Tout est une question d’investissement. Si la vision est claire, le cadre réglementaire et institutionnel suivra.

Propos recueillis par Fanny REY

Stratégies : Les ex présidents Thabo Mbeki et John Kufuor intègrent le Conseil du Groupe MTN pour faire face aux tensions avec les Etats

[Digital Business Africa] – Ces dernières années, le groupe sud-africain de télécommunications MTN a âprement négocié avec plusieurs Etats africains qui les avaient sanctionné ou encore qui exigeaient des sommes que l’entreprise jugeait exorbitantes soit pour le renouvellement de ses licences, soit dans le cadre des amendes à eux infligées.  Cela a par exemple été le cas au Nigeria ou encore au Bénin en 2018. Dans l’un comme dans l’autre cas, les discussions se sont tenues au sommet de l’Etat avec l’intervention des hauts cadres de la maison-mère. A la clé, des milliards de francs Cfa décaissés par le groupe.  

Pour faire face à ce genre de situation et pour moins saigner, le groupe a choisi de recruter de hautes personnalités comme les anciens présidents Thabo Mbeki (de l’Afrique du Sud) et John Kufuor (du Ghana) ou encore le Dr Mohammed el Baradei, ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Au vu de leur influence et de leur carnet d’adresses, ceux-ci pourraient peser en faveur de MTN Group dans les discussions et négociations avec les Etats lors des négociations futures sur les différents dossiers impliquant le groupe.

Stratégies : Les ex présidents Thabo Mbeki et John Kufuor intègrent le Conseil du Groupe MTN pour faire face aux tensions avec les Etats
Douala – Thabo Mbeki dans les locaux de MTN Cameroon en Juin 2014

Officiellement, ces éminentes personnalités vont intégrer le tout nouveau Conseil consultatif international (CCI) que le groupe vient de créer, tel qu’annoncé le 03 mai 2019. Le but principal de ce CCI étant « de conseiller, guider et soutenir le Groupe MTN de temps en temps dans la réalisation de sa vision et de son objectif d’être l’une des premières sociétés africaines avec une empreinte mondiale dans les télécommunications, contribuant à une inclusion numérique accrue en Afrique et au Moyen-Orient, un aspect essentiel de la quatrième révolution industrielle ».

Le groupe MTN précise que bien que le CCI qui débutera ses activités le 01er  juillet 2019 soit de nature non statutaire et n’ait aucune responsabilité fiduciaire, « il apportera une contribution importante et jouera un rôle très apprécié en veillant à ce que le Conseil d’administration soit guidé et aidé à réaliser la vision de la société dans un monde complexe sur le plan technique et aux intérêts géopolitiques incertains et changeants ».

En plus des trois personnalités ci-dessus citées, le Dr. Momar Nguer, Président Marketing & Services chez Total S.A. (France) et Phuthuma Nhleko, l’actuel PCA de MTN Group, font également partie de ce CCI. Ce CCI sera présidé par l’ancien président de la République d’Afrique du Sud, M. Thabo Mbeki qui connaît parfaitement ce groupe.  Lors de sa dernière visite officielle au Cameroun en juin 2014, Thabo Mbeki avait d’ailleurs visité les locaux de MTN Cameroon et boosté les équipes dans un discours motivant !

« Nous sommes très privilégiés et honorés que Son Excellence, l’ancien Président de la République d’Afrique du Sud, M. Thabo Mbeki, ait accepté de présider le CCI et nous sommes reconnaissants à toutes les personnalités éminentes du CCI qui ont accepté de donner de leur temps précieux pour contribuer au développement des télécommunications et de la connectivité en Afrique et au Moyen Orient », s’est réjoui Phuthuma Nhleko, le PCA de MTN Group.

Autres nouveaux dans le Conseil d’administration

Par ailleurs, le Conseil d’administration de MTN Group indique que le groupe MTN est désormais entré dans une période plus stable et mieux réglée, ce qui lui permet maintenant d’effectuer une évolution de son conseil d’administration à la suite des récents défis réglementaires et des conditions de négociation concurrentielles.

L’actuel PCA de MTN Group, Phuthuma Nhleko, qui devait quitter ses fonctions lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2019, quittera le Conseil le 15 décembre 2019 après avoir supervisé une transition ordonnée du Conseil, notamment la création de ce Conseil consultatif international.

C’est Mcebisi Jonas qui remplacera Phuthuma Nhleko à la tête de ce conseil d’administration. Il assumera ses fonctions de PCA de MTN Group à compter du 15 décembre 2019. Aussi, Khotso Mokhele a été désigné administrateur principal indépendant. Il prend fonction le 15 décembre 2019.

De plus, Alan Harper, Jeff Van Rooyen et Koosum Kaylan quitteront le conseil d’administration le 15 décembre 2019 après une transition ordonnée et un transfert de responsabilités aux nouveaux administrateurs. Peter Mageza et Dawn Marole quant à eux quitteront le Conseil à compter du 30 avril 2020.

Le groupe MTN est également fier d’annoncer l’arrivée au sein de son conseil d’administration de Son Altesse Royale Sanusi Lamido Sanusi et Vincent Rague qui prennent service à compter du 1er juillet 2019.

Son Altesse Royale Sanusi Lamido Sanusi est de nationalité nigériane, émir de Kano et ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria. Vincent Rague, lui, est un ressortissant kenyan qui a travaillé pour la Société financière internationale pendant 24 ans à divers postes de responsabilité.

Pour Phuthuma Nhleko, le PCA du Groupe MTN, « MTN Group apprécie et remercie chaleureusement les directeurs du Groupe MTN qui quitteront leurs fonctions après de nombreuses années au service du Groupe. Nous sommes persuadés que les nouveaux administrateurs du conseil d’administration apporteront des compétences approfondies et un éclairage régional qui continueront d’enrichir l’expérience du conseil ».

Le groupe sud-africain est confiant quant à la plus-value que va apporter le nouveau CA. Les nouveaux administrateurs apporteront au conseil d’administration une riche expérience, une diversité de compétences et une expérience régionale, espère le groupe.

Par Beaugas-Orain DJOYUM, Digital Business Africa