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Cameroun : Pour certains abonnés de Camtel, les tarifs et forfaits data de Blue se sont pas très attractifs

[Digital Business Africa] – La branche mobile de la Cameroon Telecommunications (Camtel) lance en principe ses activités commerciales ce mois de janvier 2021 avec pour nom commercial Blue. Sur le compte Facebook de Camtel, des visuels indiquant les tarifs de la data sont postés depuis le 09 janvier 2021.

Digital Business Africa vous présente ces tarifs :

  • blue Camtel data

Pour certains abonnés de Camtel, ces tarifs sont onéreux

Seulement, de nombreux Camerounais se plaignent encore de ce que les cartes SIM ne sont pas encore disponibles. Si certains saluent ces tarifs, d’autres abonnés Camtel accros à la data restent déçus. C’est le cas de Georges D. “Au regard de ces tarifs, pour les gars qui utilisent énormément la data de Camtel comme moi, l’on se rend compte que les tarifs ne sont pas aussi intéressants que ce que l’on attendait. Par exemple, dans les forfaits de Blue, il n’y a pas le forfait de 100 francs Cfa de Camtel qui donne droit à 500 Mo de data. Aussi, avec 10 000 francs Cfa chez Blue, vous avez 4G de data. Même si à côté, vous avez 75 minutes d’appel vers tous les réseaux, cela ne vaut pas l’offre data de Camtel Fako L de 10 000 francs Cfa qui vous donne droit à 2Go de data tous les jours pendant 30 jours. Soit 60 Go par mois, alors que Blue XL vous donne seulement 4Go. Il n’y a donc pratiquement aucune incitation pour les abonnés de Camtel à acquérir une carte SIM de Blue, vue qu’il n’y a aucun avantage supplémentaire. Surtout pour ceux qui veulent la data”, commente-t-il.

Comparaison de l’offre Camtel Fakol L et de l’offre Blue XL

Offre Fako L à 10 000 Francs CFA chez Camtel
Tarifs Blue 4Go 1
Offre Blue XL à 10 000 Francs CFA chez Blue
https://www.facebook.com/camtelonline/photos/a.206240712743311/3989672481066763/

Commentant l’offre Blue M (2Go à 3 000 F.Cfa) sur la page Facebook de Camtel (lire les commentaires du post Facebook ci-dessus), Prinnce Kénné, lui, en comparant indique que “Orange et Mtn font nettement mieux. Avec 3 000 F.Cfa, je prends 2,5 giga à Mtn à 1000 F.Cfa et avec les 2 000 F.Cfa restants je prends 20 milles frs d’appels tous réseaux à orange”.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Au sujet de Camtel et de Blue, la ministre et le PCA prescrivent à Judith Yah Sunday « un retour sans délai à l’orthodoxie managériale »

[Digital Business Africa] – Alors que de nombreux Camerounais attendent le lancement de Blue, la branche mobile de la Cameroon Telecommunications, une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021 laisse croire que le lancement de Blue ne sera pas pour demain. Cette correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux et dont Digital Business Africa a obtenu copie laisse entrevoir quelques freins au déploiement de Blue et à la gestion de Camtel.

Tout d’abord, l’on apprend de cette correspondance que Blue envisageait son lancement sans Business Plan et sans conclusion d’un accord clair pour les interconnexions avec les autres opérateurs. C’est du moins ce qu’indique la ministre. « Vous avez planifié le lancement du réseau mobile pour le 21 décembre 2020 sans business plan. Au cours d’une réunion que j’ai présidée en présence du Régulateur le 16 décembre 2020 dans ce cadre, ce lancement avait été différé en raison des insuffisances réglementaires notoires à la mise en œuvre du réseau mobile. Dans un courrier reçu le 7 janvier 2021, vous m’invitez à présider le lancement du mobile pour la date du 13 janvier 2021, sans rendre compte de la levée des réserves formulées au cours de la réunion 16 décembre 2020. Tout ceci ne permet non seulement pas d’assurer une entrée réussie de l’opérateur historique dans le segment de la téléphonie mobile (pourtant tant attendue), mais aussi de rassurer les acteurs du secteur sur la neutralité, la transparence, la non-discrimination et l’objectivité de CAMTEL à gérer les segments de monopole de fait (fixe, transport) », écrit Minette Libom Li Likeng à Judith Yah Sunday épouse Achidi.

La ministre prescrit à la DG de Camtel « un retour sans délai à l’orthodoxie managériale », à l’effet de garantir le succès de la réforme engagée et la crédibilité de l’opérateur historique.  

Autre point sur lequel semble être en désaccord la ministre, la gestion des ressources humaines par la direction générale de Camtel. La ministre, à la suite d’une plainte du Commissaire aux comptes de l’entreprise, constate des entorses au principe de nomination par la direction générale des responsables par intérim relevant de la compétence du Conseil d’Administration. « Toute chose de nature à compromettre le climat social au sein de l’entreprise et sa capacité à se positionner sur des projets nouveaux », estime la ministre.

Aussi, la DG aurait mis sur pied une « task force » composée de 170 personnels en lieu et place de la Business Unit Mobile, « sans aucune précision sur les missions et les aspects liés à la gestion de cette Unité ». Tout comme l’on note le non-respect de la mise en place effective des trois (03) Business Units qui conditionne la réussite de l’exploitation des concessions octroyées : la réforme prescrite à CAMTEL, suite aux concessions (Mobile, Fixe et Transport) à elle attribuées le 04 mars 2010 par le Gouvernement, prévoit  la mise en place « d’un CONTINUUM ORGANISATIONNEL OUVERT avec la création en son sein des Business Units, en fonction de chacun des titres d’exploitation attribué »

Des intérims à problèmes

Dans une autre correspondance adressée cette fois-ci à la ministre des Postes et Télécommunications le 11 janvier 2021, Alfred Essam, cadre en service à Camtel et délégué du personnel, fait savoir à Minette Libom Li Likeng que par note de service N° 005 DG/DRI-1/SGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la  Camtel, la direction générale a posé un acte de nature à compromettre l’ordre social dans l’entreprise, « du fait de son caractère illégal et inique ». Ceci sous prétexte de désigner des intérimaires pour palier au départ à la retraite de certains responsables.

La DG a donc nommé des intérimaires à des postes de Directeurs et de Sous-Directeurs. Le délégué du personnel se plaint de ce que les intérimaires choisis sont des personnes externes non encore recrutées à CAMTEL. Pour Alfred Essam, c’est illégal et non approprié de faire recours à l’expertise extérieure à Camtel pour les postes de responsabilité pour lesquels des compétences internes existent. Cela pourrait, dit-il, exacerber les employés qui ont jusqu’alors travaillé dur pour maintenir leur entreprise à flot. D’où sa demande à la ministre de rapporter cette note de nomination de la DG.

Requête ayant visiblement reçu l’assentiment de la ministre qui a écrit le même jour au PCA pour lui faire part de cette situation. Le PCA, Mohamadou Saoudi, écrira lui aussi le même jour à la DG pour lui demander de « bien vouloir surseoir à l’exécution de la Note de Service n° 005/DG/DRI-ISGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Société Cameroon Telecommunications, qui présente des irrégularités ».  « En cas nécessité, conseille le PCA, une proposition conséquente devra être présentée au prochain Conseil d’Administration envisagé à la fin du mois de janvier, dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur. »

Au regard de tout cela, il va sans dire que la DG de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi souffle du chaud et froid par ces temps et que le lancement de l’opérateur mobile Blue n’est pas pour demain comme initialement prévu.

Par Digital Business Africa

Congo Brazza : Déjà un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 104,7% avec 5,4 millions d’abonnés

[Digital Business Africa] – Au 20 novembre 2020, le Congo Brazza totalisait 5 490 000 abonnés prépayés à la téléphonie mobile. Ceci sur une population totale de 5 282 000 d’habitants. Soit un taux de pénétration de 104,7% à la téléphonie mobile.

Ce sont là quelques indicateurs récents du marché de la téléphonie mobile au Congo mis en ligne par l’ARPCE (l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques) ce 07 janvier 2021 sur son site web.

Pour le mois de novembre 2020, l’on apprend ainsi que les revenus totaux de la voix ont culminé à 10,9 milliards de francs Cfa. Soit 9,4 milliards de francs Cfa pour les revenus voix sortants et 663 millions de francs Cfa pour les revenus voix entrants. Le revenu moyen par utilisateur dépensé sur un réseau mobile est de 1 832 francs Cfa.

ARPCE Chriffres telephonie

Ces revenus totaux voix sont en baisse par rapport au mois d’octobre 2020 qui a enregistré 11,7 milliards de francs Cfa de revenus.

Les opérateurs MTN et Airtel se partagent le marché. Le leader étant MTN avec 67,66% des parts de marché contre 32,34% pour Airtel. Du moins en ce qui concerne les revenus du mois d’octobre 2020.

Par Digital Business Africa

Cameroun : les tarifs et forfaits data de Blue, le nouvel opérateur GSM de Camtel

[Digital Business Africa] – La branche mobile de la Cameroon Telecommunications (Camtel) lance ses activités commerciales ce mois de janvier 2021 avec pour nom commercial Blue. Sur le compte Facebook de Camtel, des visuels indiquant les tarifs de la data sont postés depuis le 09 janvier 2021.

Digital Business Africa vous présente ces tarifs :

  • blue Camtel data

Pour certains abonnés de Camtel, ces tarifs sont élevés

Seulement, de nombreux Camerounais se plaignent encore de ce que les cartes SIM ne sont pas encore disponibles. Si certains saluent ces tarifs, d’autres abonnés Camtel accros à la data restent déçus. C’est le cas de Georges D. “Au regard de ces tarifs, pour les gars qui utilisent énormément la data de Camtel comme moi, l’on se rend compte que les tarifs ne sont pas aussi intéressants que ce que l’on attendait. Par exemple, dans les forfaits de Blue, il n’y a pas le forfait de 100 francs Cfa de Camtel qui donne droit à 500 Mo de data. Aussi, avec 10 000 francs Cfa chez Blue, vous avez 4G de data. Même si à côté, vous avez 75 minutes d’appel vers tous les réseaux, cela ne vaut pas l’offre data de Camtel Fako L de 10 000 francs Cfa qui vous donne droit à 2Go de data tous les jours pendant 30 jours. Soit 60 Go par mois, alors que Blue XL vous donne seulement 4Go. Il n’y a donc pratiquement aucune incitation pour les abonnés de Camtel à acquérir une carte SIM de Blue, vue qu’il n’y a aucun avantage supplémentaire. Surtout pour ceux qui veulent la data”, commente-t-il.

Comparaison offre Camtel Fakol L et offre Blue

Offre Fako L à 10 000 Francs CFA chez Camtel
Tarifs Blue 4Go 1
Offre Blue XL à 10 000 Francs CFA chez Blue
https://www.facebook.com/camtelonline/photos/a.206240712743311/3989672481066763/

Commentant l’offre Blue M (2Go à 3 000 F.Cfa) sur la page Facebook de Camtel (lire les commentaires du post Facebook ci-dessus), Prinnce Kénné, lui, en comparant indique que “Orange et Mtn font nettement mieux. Avec 3 000 F.Cfa, je prends 2,5 giga à Mtn à 1000 F.Cfa et avec les 2 000 F.Cfa restants je prends 20 milles frs d’appels tous réseaux à orange”.

Par Digital Business Africa

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Cameroun : Tous les tarifs et forfaits de Camtel en 2021

Cameroun : les explications de Martin Mbarga sur les retards dans la CNI produite par la technologie du français Thalès

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[Digital Business Africa] – A la suite du mouvement #JeveuxMaCNI lancé sur les réseaux sociaux au Cameroun pour fustiger les retards enregistrés dans la production des cartes nationales d’identité et pour réclamer leur délivrance, le délégué général à la sureté nationale, Martin Mbarga Nguelé a publié un communiqué pour donner les raisons de la situation actuelle. L’intégralité de ce communiqué annotée par la rédaction de Digital Business Africa.

“Suite à la diffusion de certaines informations concernant les titres identitaires, notamment les Cartes Nationales d’Identité et les passeports, dans les réseaux sociaux, le Délégué Général à la Sûreté Nationale porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit:

Depuis le 09 août 2016, sur autorisation du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, un nouveau système de sécurisation de la Nationalité Camerounaise a été mis en place à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (avec le français Thalès via Gemalto, Ndlr) . Cela faisait suite aux graves défaillances et aux nombreux dysfonctionnements observés dans l’ancien système mis en place en 1994 (par Thalès, Ndlr), et qui a montré toutes ses limites.

Avec cet ancien système, des individus pouvaient se faire établir une Carte Nationale d’Identité pour aller commettre un crime, toucher un bon de caisse volé, percevoir indûment le salaire d’un tiers ou pour ‘‘naitre de nouveau’’.

Aujourd’hui, la Nationalité Camerounaise est bien sécurisée et il a été mis fin aux différents désagréments qui impactaient négativement l’économie camerounaise, le système de sécurité et l’environnement social. Les détenteurs de multiples identités n’ayant plus la possibilité de se faire établir plusieurs titres identitaires. Selon les dernières statistiques, plus de trois millions de Camerounais ayant personnellement changé des éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations.

En l’état actuel de la législation, seule la première identification contenue dans la base des données est considérée comme étant l’identité authentique d’un citoyen. Malheureusement, les détenteurs de ces multiples identités refusent de faire valider leur identité authentique, car ayant développé d’autres avantages avec leurs multiples identités.

Cette situation préoccupante est en cours d’examen par les différentes Administrations impliquées dans le processus de sécurisation de la Nationalité Camerounaise.

En attendant l’aboutissement des travaux de ce Comité, il parait opportun de préciser que les anciennes Cartes Nationales d’Identité restent valables jusqu’ a leur date de péremption qui est de dix ans.

La Délégation Générale à la Sûreté Nationale compte à ce jour deux cent quatre-vingt Postes d’Identification à travers le territoire national, dont cinquante Postes d’Identification Mobiles. Sa capacité de production actuelle est de dix mille Cartes Nationales d’Identité par jour. Cette capacité journalière passera à quinze mille, à la faveur de la mise en service du Centre de Production Secondaire de Garoua. Plus de deux cent quarante-cinq mille Carte Nationales d’Identité déjà produites y sont en souffrance et en attente de retrait par leurs demandeurs.

C’est dire que malgré le ralentissement dans la production liés aux difficultés techniques, aux procédures et à la livraison du matériel, le service public de production des Cartes Nationales d’Identité reste très actif. Il n’y a donc pas lieu d’occulter les faits et de tenter quelques manœuvres de récupération, de manipulation politiques ou de vouloir susciter des comportements antipatriotiques au sein de la société.

En ce qui concerne la délivrance des passeports, la Délégation Générale à la Sûreté Nationale a sollicité et obtenu le Très Haut Accord du CHEF DE L’ETAT pour la signature d’un contrat de partenariat avec un nouvel opérateur ( le consortium allemand Incm-Augentic a signé le contrat le 17 septembre 2020, ndlr) ; l’ancien prestataire (Thalès, Ndlr) ayant supprimé cette activité de son portefeuille.

Le nouveau passeport, qui sera désormais disponible en 48 heures, comptera parmi les plus sécurisés et les plus modernes au monde. (NDLR :  « La technologie qu’on va déployer, c’est la technologie la plus avancée au monde.  Le passeport va comporter une page en polycarbonate, ultra-sécurisée et personnalisée à l’intérieur de notre centre en quelques heures. Ensuite, ça va être préparé pour l’expédition. Cette application aura lieu dans des centres ultra-modernes et il n’y aura pas de paiements en cash. Tout sera payé via des transactions en ligne…24 heures seulement et un Camerounais aura son passeport  biométrique en main. Tandis que ceux de la diaspora attendront 48 heures et ce à partir de mars 2021», Labinot Carreti, PDG du consortium Incm-Augentic, à Cameroon Tribune.)

Le Délégué General a la Sûreté Nationale appelle toutefois le public au bon sens, à l’esprit de discernement et à davantage de prudence et de vigilance face aux tentatives d’arnaque et de manipulation ourdies par des individus sans scrupules. Il invite par ailleurs, les citoyens de bonne foi, à dénoncer des actes de cette nature afin que ces individus soient démasqués et traduits devant les instances judiciaires compétentes.

Enfin, il rassure la population que la Police camerounaise est résolument engagée au service de tous et de chacun, en exécution des Très Haute Instructions du CHEF DE L’ETAT, S.E PAUL BIYA, relatives à la sécurisation de la Nationalité Camerounaise et aux exigences du Service Public. /-

(é) LE DELEGUE GENERAL  A LA SURETE NATIONALE, Martin MBARGA NGUELE

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Cameroun : les raisons du retard  dans la délivrance des CNI informatisées

États-Unis : Le réseau social conservateur ‘‘Parler’’ placé hors-ligne

[Digital Business Africa] – C’est une étape de plus dans la répression des abus sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis. Ce 11 janvier 2021, les utilisateurs du réseau social conservateur ‘‘Parler’’ ont constaté que leur réseau social est inaccessible parce que hors ligne.

A l’origine du problème, Amazon, l’hébergeur du réseau social a décidé de couper l’accès de l’application à son serveur. Pour justifier sa décision, Amazon évoque l’incapacité de ‘‘Parler’’ à modérer les messages incitant à la violence. A priori, le fait que l’application est depuis resté inaccessible laisse penser que ses propriétaires n’ont pas encore trouvé un nouvel hébergeur.

Cette application a connu un succès important ces derniers jours, notamment depuis la décision de Twitter de supprimer de façon permanente le compte du président Donald Trump, accusé d’avoir remonté ses partisans qui ont pris d’assaut le capitole. Sur l’App Store de Apple, ‘‘Parler’’ est même devenue l’application la plus téléchargée par les utilisateurs. Les partisans de Donald Trump y ayant vu un espace d’expression libre. C’est ainsi que les messages de soutien à l’attaque du capitole et de nouveaux appels à manifester se sont multipliés sur la plateforme. Ce qui a poussé Google à retirer ‘‘Parler’’de son App Store vendredi, suivi par Apple samedi 9 janvier.

En réaction, le patron de l’application John Matz a dénoncé la volonté des géants de l’Internet de mener une « guerre contre la liberté d’expression ». Il ajoute : « Ils ne gagneront PAS ! Nous sommes le dernier espoir du monde pour la liberté d’expression et la libre information ».

Dans la foulée, John Matz a affirmé qu’il est « possible que le réseau social ne soit pas accessible sur internet durant jusqu’à une semaine … Nous allons tout faire pour trouver un nouveau fournisseur rapidement ».

Par Digital Business Africa

Cameroun : Les clients MTN MoMo accèdent aux transferts internationaux MoneyGram

Il est désormais possible pour les clients de MTN Cameroon, leader du secteur des télécommunications au Cameroun, de recevoir des transferts d’argent internationaux via l’opérateur MoneyGram. C’est le fruit d’un nouveau partenariat entre MoneyGram et MFS Africa, qui étend le service de transfert international entrant vers les comptes de paiement MTN MoMo sur de nouveaux corridors.

Grâce à cette initiative, des millions de personnes, à travers le monde, peuvent envoyer de l’argent directement sur le compte MTN MoMo de leurs proches au Cameroun, en toute sécurité. Tous les abonnés de MTN Cameroon ayant un compte MTN MoMo activé pourront bénéficier de ce service dont la mise en œuvre est simple et apporte une excellente expérience client.

« La matérialisation de ce partenariat fait partie de notre stratégie en Afrique, où nous avons effectué un grand saut en 2020, nous permettant d’accéder aux portefeuilles mobiles et de proposer des solutions de dépôts dans des comptes, sur des marchés importants.  En tant que marque, nous sommes fiers de notre stratégie car elle facilite la vie de nos clients, leur apporte plus de valeur et nous permet à tous de continuer de prendre soin de nos proches », a déclaré John Gely, Responsable de MoneyGram Africa.

Un positionnement qui épouse la vision de MTN Cameroon et lui permet d’apporter encore plus de satisfaction de sa clientèle. « En effet, nos clients reçoivent l’argent directement sur leurs comptes de paiement MTN MoMo et peuvent en disposer sans le stress de documents à remplir ou la contrainte d’un déplacement à effectuer vers une quelconque agence. Cela nous permet également de continuer à faciliter pour notre clientèle le respect des mesures barrières face à la crise sanitaire en cours. Par ailleurs, nous réalisons notre promesse de toujours rendre leurs vies plus radieuses avec des services simples, accessibles et sûrs », a commenté le Directeur Général de MTN MoMo, Alain Claude Nono.

Il est important de préciser que le compte de paiement MTN MoMo est opérationnel au Cameroun depuis 10 ans déjà et permet à des millions d’usagers d’envoyer et retirer de l’argent, régler leurs factures sans frais dans les commerces et payer plusieurs services. Avec plus de 80.000 points d’accès actifs à travers les dix régions du pays, c’est le plus grand réseau de points de distribution ou de paiement au Cameroun. C’est aussi le service financier le plus innovant et le plus sécurisé, avec notamment la première et l’unique certification GSMA en zone CEMAC.

Par MTN Cameroon

Cameroun / Data : L’offre Fako L de Camtel de 10 000 F.Cfa repasse à 2Go/jour au lieu de 5Go/jour au grand mécontentement des abonnés

[Digital Business Africa] – Depuis le mois de décembre 2020, les abonnés  de Camtel ont constaté que le forfait Fako L de l’opérateur public des télécommunications  coûtant  10 000 F.Cfa et donnant droit à 5Go de données par jour pendant 30 jours est passé à 2Go/jour au grand mécontentement des abonnés.

Depuis le début de la crise sanitaire, cette offre était passée de 2Go/jour à 5Go/jour. Ceci après la fin d’un autre forfait tout aussi alléchant lancé en mars 2020 : FAMILY SURF. Il s’agissait d’un forfait qui offrait 150 Go en volume de téléchargement valable 30 jours au montant de 10 000 F.Cfa. Une campagne qui allait du 23 mars au 30 avril 2020. Et finalement prolongée de quelques mois. A la fin de ce forfait, les abonnés de Camtel se sont rués vers l’offre Fako L de 5Go/jour. Mais depuis la fin du mois de décembre 2020, Fako L c’est 2Go/jour. Au grand dam des abonnés comme Mark Cartman qui s’y étaient habitués.

https://twitter.com/cartystweets/status/1346977636078252032

Du côté de Camtel, l’on explique que c’était une offre promotionnelle qui ne pouvait durer éternellement. « Les promotions sont encadrées par des textes précis. Et nous ne pouvons maintenir éternellement une promotion. C’est la raison pour laquelle nous avons mis fin à cette promotion. Elle a même assez durée à cause de la situation de la crise sanitaire mondiale occasionnée par la Covid-19.Toutefois, le forfait 2Go/jour à 10 000 F.Cfa de Camtel  pendant 30 jours reste le meilleur forfait data sur le marché », explique un cadre de la communication de Camtel joint par Digital Business Africa. C’est aussi en quelque sorte ce qu’a répondu l’opérateur public aux internautes sur Twitter.

Malgré ces explications, d’autres internautes mécontents demandent à Camtel de modifier cette offre sur la plateforme myxtremnet.cm de souscription qui propose encore 5Go/jour alors que dans la réalité ce n’est plus le cas.

Pour calmer les internautes, Camtel promet d’étudier la possibilité de maintenir définitivement cette offre de 5Go/jour pendant 30 jours.

D’autres internautes attendent avec impatience le lancement de Blue, l’opérateur GSM de Camtel, dont l’opérationnalisation est annoncée pour les semaines à venir. Ses forfaits Internet sont largement attendus par les abonnés de Camtel.  

Par Digital Business Africa

Un dernier coup de massue de Donald Trump à huit entreprises technologiques chinoises

[Digital Business Africa] – Selon l’agence britannique Reuters, le président américain Donald Trump a signé le 04 janvier 2021 un décret interdisant les transactions financières avec les entreprises chinoises pilotant huit applications parmi lesquelles Alipay de Ant Group, QQ de Tencent et WeChat Pay. La liste complète des applications comprend: Alipay, CamScanner, QQ Wallet, SHAREit, Tencent QQ, VMate, WeChat Pay et WPS Office. Les transactions financières avec elles devraient être interdites dans 45 jours.

«Le rythme et l’omniprésence de la diffusion aux États-Unis de certaines applications mobiles et de bureau connectées et d’autres logiciels développés ou contrôlés par des personnes en République populaire de Chine … continuent de menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie de la États-Unis », lit-on dans l’ordonnance.

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a confirmé à Reuters que le département du Commerce «commencera à mettre en œuvre les directives de l’E.O., y compris l’identification des transactions interdites». Reuters rapporte que le département du Commerce le fera avant que Trump ne quitte ses fonctions le 20 janvier, citant un responsable anonyme.

Les nouvelles commandes font suite à deux précédentes en août qui tentaient déjà d’interdire les transactions avec ByteDance, la société mère de TikTok, et WeChat. Cependant, un juge a bloqué l’interdiction de WeChat en septembre 2020 et à nouveau en octobre 2020, tandis qu’un juge a accordé une injonction préliminaire mettant fin à l’interdiction de TikTok en décembre.

Si les États-Unis réussissent à interdire ces applications, cela pourrait être un gros problème, en particulier pour les familles sino-américaines qui utilisent ces applications pour communiquer en ligne.

Cette décision de Donald Trump intervient dans un contexte où les Etats-Unis sont déjà en guerre économique avec la société Huawei, dont de nombreux produits et services sont interdits d’utilisation aux Etats-Unis.

Par Digital Business Africa

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Lettre ouverte de Pierre-François KAMANOU, [GTS-Infotel Cameroon] aux DG de l’ART, d’Orange Cameroun et de MTN Cameroon

Eviction de GTS-Infotel du marché des Services de communications à valeur ajoutée

En date du 30 Décembre 2020, il s’est tenu en visioconférence la 4ème session extraordinaire du Cercle de Concertation Permanente Public-Privé du Secteur des Postes et Télécommunications (en abrégé CPPT) sur le thème : « Pour une régulation apaisée, efficace et constructive : attentes réciproques de l’ART et des opérateurs », sous la présidence effective de Mme la Ministre Minette LIBOM LI LIKENG. Au cours de son exposé sur « la vision des pouvoirs publics d’un Etat régulateur et facilitateur dans le secteur des télécommunications », la Ministre a une fois de plus déploré la non mise en œuvre par l’ART de la plupart des recommandations et la subsistance de nombreuses incompréhensions entre le Régulateur et les Opérateurs, notamment sur la problématique de l’interconnexion multicanale des Opérateurs licenciés catégorie 1 disposant des numéros SVA à préfixe 8.

A ce sujet, le représentant du Directeur Général de l’ART a essayé de justifier la difficulté voire l’impossibilité pour l’ART à régler le différend d’interconnexion opposant GTS-Infotel aux 3 Opérateurs mobiles concessionnaires dans le cadre de la procédure de conciliation pendante depuis décembre 2018. Selon lui, cela est dû au fait que GTS-Infotel n’a pas encore réglé ses dettes envers l’ART et les opérateurs Orange & MTN.

Il convient également de noter que :

  • Au cours de la réunion du 28 novembre 2019 organisée par le Ministre Secrétaire Général des Services du Premier Ministre en vue de clarifier le statut de GTS-Infotel comme Opérateur licencié de services Audiotex, les représentants de l’ART et des 2 opérateurs Orange & MTN n’ont apporté aucune réponse à cette problématique, chacun d’eux s’arcboutant à nous réclamer des impayés.
  • Au cours de la rencontre sectorielle des entreprises du secteur des télécommunications organisée par le GICAM le 9 Septembre 2020 en visioconférence, le directeur général de Orange a une fois de plus fustigé GTS-Infotel de ne pas payer ses dettes.

Il s’agit là de manœuvres dilatoires voire diffamatoires de la part de l’ART et des opérateurs Orange & MTN, que je dénonce fermement et dont le seul but est l’éviction de GTS-Infotel du marché des services de communications à valeur ajoutée pour Entreprises.

A cet égard, je tiens à apporter les précisions suivantes :

  1. Reconnu comme un pionnier du développement des réseaux GSM en France et en Afrique, j’ai occupé plusieurs postes de responsabilité dans des groupes internationaux entre 1992 et 2001, dont celui de premier Directeur Général de la filiale du groupe Telecel International au Gabon comme 3ème opérateur mobile.
  2. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique d’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence engagée par le gouvernement camerounais en 1998, dont l’un des objectifs visés était de favoriser la participation des opérateurs économiques privés nationaux surtout dans le domaine de la libéralisation des services à valeur ajoutée (SVA), que j’ai décidé de me lancer dans l’entreprenariat en créant GTS Cameroon en 2002, avec pour ambition de devenir le 1er Agrégateur SVA pan-africain.
  3. GTS-Infotel obtient successivement 3 titres de licence de services de télécommunications à valeur ajoutée (en 2002, 2015 et 2017) ainsi que des blocs de numéros SVA (courts & longs) à préfixe 8. Mais à cause de la faiblesse de la régulation, GTS n’a pas pu établir les interconnexions requises avec les Opérateurs mobiles afin de démarrer ses activités d’opérateur licencié.
  4. Contrainte de fonctionner comme un Fournisseur SVA depuis lors, GTS-Infotel a été confrontée à de multiples difficultés avec Orange & MTN dans le développement de cette activité limitée au début aux services SMS interactifs sur numéros courts surtaxés puis par la suite aux services Bulk SMS jusqu’à leur fermeture en Novembre 2019 par ces 2 Opérateurs sans accord préalable de l’ART, faisant fi des dispositions réglementaires.
  5. Du fait de la non-utilisation de ses 200.000 numéros SVA faute d’interconnexion, GTS-Infotel a ainsi subi un lourd manque à gagner évalué à ce jour à une dizaine de milliards Fcfa, et a été contrainte de déposer en Juillet 2018 un recours contentieux contre l’ART auprès du Tribunal Administratif du Centre-Yaoundé.
  6. GTS-Infotel a plusieurs fois adressé des propositions à l’ART et aux Opérateurs mobiles, en réaffirmant son engagement à régler sa dette réelle dont le montant reste à convenir sous réserve de la prise en compte de son statut d’opérateur licencié.
  7. Pendant toute cette période, j’ai eu à échanger avec de nombreux interlocuteurs sans pouvoir de décision du côté de l’ART et des Opérateurs mobiles, insusceptible d’œuvrer à la résolution de ce conflit.
  8. CAMTEL est le seul opérateur concessionnaire ayant signé une convention d’interconnexion avec GTS-Infotel en qualité d’opérateur licencié.
  9. Face à la rupture de nos liaisons SMS par Orange & MTN, et en attendant la mise en œuvre de notre interconnexions VoIP & SMS avec Camtel, GTS-Infotel s’est vu contrainte de fonctionner dans le marché informel des services Bulk SMS par le biais des agrégateurs SMS internationaux/locaux, afin de pouvoir conserver le peu de ses clients entreprise.

Par ailleurs, il est curieux de constater que dans l’Observatoire 2017 du marché des communications électroniques, le dernier publié sur son site web, l’ART n’a indiqué aucun chiffre d’affaires des opérateurs mobiles liés à la fourniture des services d’interconnexion SVA tel que le Bulk SMS qu’ils commercialisent aux entreprises locales directement et via des sociétés internationales & locales avec ou sans Déclaration.

On peut se demander si cette absence de chiffre d’affaires Bulk SMS s’explique par le fait qu’il s’agit là précisément d’un type de service de communication à valeur ajoutée que les opérateurs mobiles ne sont pas autorisés à fournir aux clients-personne morale, conformément à leur titre de concession de téléphonie mobile.

En effet, les activités de fourniture des services de communication à valeur ajoutée aux clients-personne morale sont tributaires de l’interconnexion multicanale (Voix, SMS, USSD) avec chacun des Opérateurs mobiles, et relèvent du ressort des Opérateurs titulaires de licence catégorie 1 disposant des numéros SVA (appelés aussi Agrégateurs SVA), qui à leur tour peuvent s’appuyer sur des Fournisseurs SVA comme sociétés de commercialisation de services, tel que prévu dans leurs cahiers de charge.

Comment donc comprendre que l’ART s’obstine depuis 2002 à traiter GTS-Infotel comme un Fournisseur SVA ? Je peux citer 3 cas d’illustration :

a) La décision d’attribution à GTS-Infotel des 200.000 numéros longs SVA de Juin 2015 se réfère à la déclaration obtenue en Octobre 2014 et non pas au titre de licence obtenu en Février 2015.

b) Dans la note au chapitre 4.1 du rapport de l’ART sur l’Observatoire 2017 du marché des télécommunications, il est écrit ceci : « … Ainsi, certains titulaires de licences de 1ière catégorie n’exerçant exclusivement que dans le cadre de la fourniture au public de services à valeur ajoutée, ont été affectés dans la section 4, réservée aux activités de fourniture de services à valeur ajoutée. C’est le cas concernant notamment GTS Infotel »

c) Aucune décision prise sur la fixation des tarifs-plafond d’interconnexion Voix, SMS, USSD applicables aux Opérateurs licenciés disposant des numéros SVA.

Pierre-François Kamanou : « Orange et MTN Cameroon tiennent à garder le contrôle des contenus Voix, SMS et USSD »
Pierre François Kamanou – PDG de GTS Cameroon SA

Comment comprendre que ces opérateurs mobiles refusent de s’interconnecter à GTS-Infotel comme Agrégateur SVA local alors qu’ils sont interconnectés aux Agrégateurs SVA internationaux à travers leur département Wholesale ?

Comment comprendre qu’un service en l’occurrence le Bulk SMS qui est produit et consommé localement, soit acheté à l’étranger auprès des agrégateurs SMS internationaux par la plupart des banques et startups ?

Comment comprendre qu’au Cameroun, on peut facilement usurper le nom d’une personne morale ou le numéro mobile d’une personne physique pour envoyer des contenus illicites à tout abonné mobile sans se faire identifier, et ce dans un contexte de cybercriminalité galopante ?

En l’absence de régulation des services de communications à valeur ajoutée d’entreprise, on se retrouve à ce jour, plus de 20 ans après l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence, dans un environnement anarchique où les multinationales ont évincé les petits opérateurs locaux licenciés tel que GTS-Infotel, et préfèrent contrôler un marché informel constitué d’Agrégateurs SVA internationaux n’ayant aucune présence locale et de quelques Fournisseurs SVA avec ou sans Déclaration.

C’est donc fort à propos que la Ministre dans son discours refondateur pour une régulation apaisée et collaborative a cité la phrase suivante, extrait du livre « Pour le libéralisme communautaire » du Président Paul BIYA : « … En effet, il ne s’agit point de laisser la libre entreprise se développer dans un climat d’anarchie qui ferait penser à une jungle. Une telle exubérance aurait pour conséquence fâcheuse d’amener certaines entreprises à en dévorer d’autres et à se donner des tailles telles qu’elles finissent par faire figure d’Etats dans l’Etat ».

Enfin, je réitère que GTS-Infotel reste disposée à poursuivre les discussions avec l’ART, Orange & MTN en vue de la résolution à l’amiable de ce conflit dans le cadre de cette régulation collaborative, afin de jouer pleinement son rôle de 1er Agrégateur local de services de communication des entreprises identifiées par des numéros SVA multicanal (VoIP, SMS, USSD).

Par Pierre-François KAMANOU, Fondateur & Directeur Général de GTS-Infotel Cameroon. Yaoundé, le 06 janvier 2021.

Togo : En 2021, Faure E. Gnassingbé envisage de lancer le programme d’identification biométrique et d’instaurer un registre social unique

[Digital Business Africa] – S’adressant à ses compatriotes dans son traditionnel discours de fin d’année 2020, le président Faure Essozimna Gnassingbé a reconnu qu’au cours de l’année 2020, la digitalisation s’est trouvée au cœur des solutions les plus efficientes mises en œuvre dans le pays. Il en veut pour preuve, les résultats encourageants obtenus cette année 2020 par les régies financières malgré la pandémie sanitaire de la Covid-19.

Pour le président togolais, « cette digitalisation devra alors être généralisée à tous les secteurs et nous ferons appel au numérique et à ses applications technologiques pour relever le défi de l’inclusion et de la protection sociale, en particulier avec le programme d’identification biométrique de tous les résidents, et l’instauration d’un registre social unique ». 

Faure Essozimna Gnassingbé  insiste sur le fait que la digitalisation sera également « l’un des outils phares, qui permettra de renforcer les efforts déjà entrepris en vue d’améliorer la gouvernance économique et prévenir les actes de corruption ». « Ces évolutions resteront fondées sur le socle de la solidarité à laquelle nous continuerons de donner corps, afin que la communauté nationale se tienne toujours prête à soutenir les plus vulnérables », a argumenté le président togolais qui a par la même occasion adressé ses meilleurs à l’ensemble de ses compatriotes.

Pour Faure, le secteur privé est la clé

Il faut rappeler que pour réussir la mise en œuvre de son plan national de développement (PND 2018-2022), le Togo envisage de procéder à une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif. Ce qui passe principalement par l’apport du secteur privé.

« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures. Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs », expliquait il y a un an le président togolais.

Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, le Togo a donc fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que identifiés dans le PND. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements », relevait Faure E. Gnassingbé.

Par Digital Business Africa

Cameroun : ICT Media STRATEGIES offre les services de Streaming/Live sur Facebook, Twitter et YouTube à Yaoundé et Douala

[ICT Media STRATEGIES] – Le cabinet d’e-Réputation et de veille stratégique ICT Media Strategies ajoute une compétence à ses services: le Streaming. Toujours dans l’optique de booster l’e-Réputation et la notoriété de ses clients qui peuvent désormais bénéficier d’un service de streaming pour diffuser en direct leurs conférences, séminaires et événements sur leur page Facebook, Twitter et YouTube. Le service peut également associer les conférences à distance via Zoom.

Le live streaming proposé permet ainsi une diffusion de votre évènement en direct afin que les participants, clients et partenaires distants n’ayant pas pu se déplacer puissent suivre votre évènement à partir de leur smartphone, de leur tablette ou de leur ordinateur.

Les équipes professionnelles d’ICT Media Strategies vous accompagne dans la réussite de votre Streaming/Live en vous apportant une expertise à la fois audiovisuelle et digitale. Ceci dans les villes de Douala et de Yaoundé principalement. D’autres villes peuvent être desservies après discussion sur les conditions particulières.

Avec les équipes d’ICT Media Strategies, la retransmission en direct de vos événements sur Internet n’est plus qu’un jeu, car nous vous assurons des prestations streaming de grande qualité vous permettant de toucher plus facilement une plus grande audience sur le web et les réseaux sociaux et ainsi développer votre portefeuille ou avoir plus de membres, d’adhérents ou de fans.

Un aperçu des services de Streaming/LIVE

Quelques avantages de la diffusion en direct de vos événements

  • Multiplication croissante du nombre de followers et d’abonnés
  • Recrutement de nouveaux ambassadeurs ou influenceurs pour votre marque, pour vos services ou produits
  • Valorisation de votre événement, de vos produits ou services
  • Retombées assurées en termes de visibilité sur le web et les réseaux sociaux
  • Amélioration de votre e-Réputation
  • Recrutement de nouveaux clients, membres ou adhérents à votre vision, à vos services et produits

Exemple de Streaming en live sur Facebook

Exemple de Streaming en live sur Twitter

Préalables à un bon streaming

  • Quel est le lieu de votre événement ?
  • Quelle est la qualité de la connexion Internet présente sur le lieu de l’évènement à diffuser en direct ?
  • Combien de personnes seront présentes sur le plateau ou la scène ?
  • Combien de temps dure la captation live streaming ?
  • Souhaitez-vous le film intégral de la captation live ?
  • Souhaitez-vous des vidéos reportages à partir de la captation live streaming ? Combien de reportages vidéos et de quelle durée ?
  • Souhaitez-vous disposer d’un album photo physique et numérique à la fin de l’événement ?

Les options de LIVE/STREAMING proposées

Nous vous proposons ci-dessous des exemples pour vous aider à comparer les offres. Aussi, contactez-nous pour les options avec intégration de vos conférences via Zoom.

Par ICT Media STRATEGIES

Kenya : Devant la pression américaine, Safaricom reporte le lancement de sa 5G avec Huawei

[Digital Business Africa] – Au Kenya, les abonnés de l’opérateur Safaricom qui espéraient profiter prochainement de l’expérience 5G devront patienter encore un peu. L’opérateur a en effet annoncé le report de ce lancement, bien que la phase des tests ait été achevée avec succès.

Pour comprendre l’origine de ce report, il faudrait rentrer dans le contexte de guerre économique que se livrent les Etats-Unis et la Chine. Ainsi, les Etats-Unis exercent une pression maximale sur leurs alliés du monde entier pour les dissuader de faire affaire avec les entreprises chinoises, dont Huawei, qui est sous le coup d’énormes sanctions aux Etats-Unis.

L’entreprise chinoise a d’ailleurs de ce fait perdue d’énormes contrats sur le déploiement de la 5G en Europe, et accompagnait jusqu’ici le gouvernement kenyan dans son programme. C’est d’ailleurs Huawei qui a construit l’infrastructure 5G de Safaricom.

Devant la pression américaine dont les autorités évoquent au passage des problèmes de sécurité, le gouvernement kenyan a dû faire rétropédalage, et reporté le lancement prévu de la 5G dans les principaux centres urbains du pays.  A la place, le patron de Safaricom a dit vouloir se concentrer sur une utilisation maximale du spectre de la 5G.

« Nous l’avons testé (la 5G) dans ce pays. Nous discuterons du spectre avec le gouvernement en arrière-plan. Mais en termes d’immédiateté, nous n’avons pas l’intention à ce stade d’aller gros sur la 5G à court terme. Il nous reste encore tellement de marge pour exploiter et utiliser pleinement la 4G avant de passer à la 5G », affirme Peter Ndegwa, PDG de Safaricom. Une position qui en dit long sur le contexte.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ouganda : Le régulateur engage la lutte contre les terminaux de communication volés

[Digital Business Africa] – En Ouganda, il sera de plus en plus difficile d’utiliser un terminal téléphonique volé. En effet, la Commission des communications de l’Ouganda (UCC), le régulateur des télécoms a demandé aux fournisseurs de services de télécommunications et à la police de mettre en œuvre des instruments juridiques permettant aux opérateurs de réseaux mobiles de désactiver et de rendre inutilisables les téléphones portables volés ou perdus dans le pays.

Cette décision de refuser l’accès au réseau aux appareils volés s’inscrit dans le cadre de la section 5(k) de la loi ougandaise sur les communications de 2013. Selon l’UCC, les smartphones et les accessoires figurent parmi les objets les plus volés en Ouganda car ils font partie des objets de grande valeur sur le marché. Ainsi, le régulateur pense que si l’utilisation d’un téléphone volé était rendue impossible, alors, forcément on assisterait à une baisse des vols de ces appareils.

Dans une déclaration récente, l’UCC a indiqué qu’un appareil de communication volé comme un téléphone portable, une tablette, un routeur ou d’autres gadgets de communication ayant un numéro IMEI (International Mobile Equipment Identity) légitime peut désormais être bloqué pour accéder au réseau s’il est signalé. “Le fait de signaler le vol de votre téléphone portable protège non seulement votre argent, mais empêche également quelqu’un d’utiliser votre téléphone pour commettre un crime et vous incriminer“, explique le régulateur dans sa déclaration.

L’UCC a déclaré que lorsqu’un téléphone portable est signalé à la police, une note ou une lettre de confirmation est donnée qui est portée à l’opérateur et celui-ci bloquera l’utilisation du téléphone portable même avec une autre carte SIM et s’assurera qu’il ne peut pas être utilisé sur un autre réseau.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigeria : Le gouvernement assouplit les règles de remplacement des cartes SIM

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, le gouvernement a annoncé l’assouplissement des règles de remplacement des cartes SIM pour les abonnés qui l’ont égaré. Ceci, alors que pour des raisons de sécurité, une interdiction générale de vente de nouvelles cartes SIM par les opérateurs avait été décidée.

Dans un courriel, Gbenga Adebayo, le président de l’Association des sociétés de télécommunications autorisées du Nigeria (ALTON) a annoncé la levée de la mesure : « Suite aux engagements pris avec le gouvernement sur la question, nous sommes heureux d’annoncer que nos membres ont reçu l’autorisation de procéder au remplacement de la carte SIM après vérification du NIN du client. À cet égard, nos membres travaillent avec le NIMC pour assurer une connectivité transparente du système pour la vérification des NIN ».

Au Nigéria, un pays frappé par le groupe islamiste Boko Haram, la surveillance du secteur de télécommunication est particulièrement sensible. Très souvent, le gouvernement a affirmé que les terroristes se servaient de lignes téléphoniques non identifiées pour perpétrer des attentats.

Depuis lors, les autorités veillent à ce que toutes les lignes téléphoniques soient clairement identifiées, quitte à infliger de lourdes sanctions aux opérateurs, comme ce fut le cas en 2015, lorsque MTN Nigéria avait écopé d’une amende initiale de 5,2 milliards de dollars pour avoir échoué à déconnecter les lignes des utilisateurs ayant des cartes SIM non enregistrées.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécommunications : ZTE a doté la Mauritanie de son premier réseau national, sur financement de la Banque mondiale

[Digital Business Africa] – En Mauritanie, le géant chinois ZTE a annoncé le 23 décembre 2020 avoir achevé le déploiement du premier réseau fédérateur national du pays. Ce projet rentrait dans le cadre du WARCIP (West African Regional Communications Infrastructure Program, financé par la Banque mondiale), et consistait en la construction du réseau national à large bande de la Mauritanie. Celui-ci comprenant un réseau dorsal national et une interconnexion internationale.

Selon ZTE, la construction du réseau dorsal national couvre la construction du réseau dorsal et du réseau métropolitain (MAN) avec un total de 1760 km de lignes optiques.

Ainsi, l’opérateur ajoute que l’entrée en service de ce nouveau réseau a étendu la vitesse de la bande passante à au moins 10 Gbps. Dans le même sillage, la Mauritanie profite de sa position de point d’atterrissage pour le système de câbles de l’Africa Coast to Europe (ACE). Ce qui renforce encore l’interconnexion des réseaux internationaux entre les deux continents.

 Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : MTN lance un service de recharge de crédit téléphonique transfrontalier dans 11 pays

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, l’opérateur MTN a annoncé le lancement de son service MoMo International Airtime, qui permet aux utilisateurs d’acheter du crédit de communication pour des destinataires situés à l’étranger. MTN indique que ce service n’est disponible que dans 11 pays, à savoir le Pakistan, le Bangladesh, l’Éthiopie, le Malawi, le Sénégal, le Nigeria, le Zimbabwe, le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Ghana.

« Lorsque les clients achètent du temps d’antenne sur MoMo, il existe désormais une troisième option appelée Global Airtime. Lorsque vous sélectionnez un pays dans lequel le destinataire réside, il vous montrera tous les opérateurs disponibles dans chacun de ces pays et vous pourrez alors sélectionner le bon opérateur de réseau. Le temps d’antenne en Rands sud-africains vous sera facturé, à partir de votre portefeuille MoMo, et il sera exprimé dans la monnaie locale du pays concerné », explique l’opérateur.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Internet : Ericsson entame dès janvier 2021 la préparation de la 6G

[Digital Business Africa] – Alors que le monde rentre encore dans la 5G dont le déploiement reste très disparate en fonction des régions, le géant suédois Ericsson annonce passer à l’étape supérieure : La 6G.

En effet, le groupe a annoncé avoir rejoint le projet de recherche phare de de 6G Hexa-X, qui est rentré dans sa phase opérationnelle dès le 1er janvier 2021 et qui réunit les principaux acteurs européens du secteur des télécommunications.

Hexa-X s’intéressera à plusieurs facteurs dont la fiabilité des systèmes, la durabilité grâce à l’efficacité de la technologie mobile, l’automatisation et la numérisation accélérées, et une connectivité illimitée. Il devra en quelques sortes jeter les bases techniques de la 6G.

Prévu pour durer jusqu’à juin 2023, il sera attribué par la Commission européenne dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Minette LIBOM LI LIKENG : « La régulation collaborative utilise la puissance de l’information générée par toutes les parties prenantes pour orienter le marché dans la bonne direction »

[Digital Business Africa] – La dernière session extraordinaire du Cercle de concertation permanente public-privé du secteur des postes et télécommunications (en abrégé CPPT) pour l’année 2020 s’est tenue ce 30 décembre 2020 par vidéoconférence sous le thème : « Pour une régulation apaisée, efficace et constructive : attentes réciproques de l’ART et des opérateurs ».

La rencontre présidée par Minette LIBOM LI LIKENG, la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, a connu la participation des principaux acteurs des secteurs des postes et des télécommunications. A l’occasion, la ministre a présenté un exposé sur « la vision des pouvoirs publics d’un Etat régulateur et facilitateur dans le secteur des télécommunications».

Pour la ministre, le régulateur qu’est l’Agence de régulation des télécommunications doit pouvoir veiller à la mise en œuvre par le titulaire de l’infrastructure essentielle d’une procédure de partage du coût de ladite infrastructure qui soit non discriminatoire, n’induise pas de subventions croisées entre utilisateurs et incite le gestionnaire de l’infrastructure à un dimensionnement et une exploitation efficace. Digital Business Africa vous propose l’intégralité de l’exposé de la ministre Minette LIBOM LI LIKENG.

Minette Libom Li Likeng

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications, Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et représentants des Directeurs Généraux des entreprises du secteur des Télécommunications et TIC, Mesdames et Messieurs les Membres du Cercle de Concertation Permanente Public-Privé du Secteur des Postes, Télécommunications et TIC,

Mesdames et Messieurs.   

Nous ouvrons aujourd’hui, notre dernière session extraordinaire du Cercle de Concertation Permanente Public-Privé du Secteur des Postes et Télécommunications (en abrégé CPPT) pour l’année 2020.

Pour des raisons liées au contexte de fin d’année, nous avons souhaité que celle-ci se tienne en visioconférence.

Je voudrais donc au préalable, souhaiter  la bienvenue, à tous les membres en ligne, en même temps que je les remercie pour leur participation aux travaux de cette importante instance de dialogue.

En effet, le CPPT est né de la volonté du Gouvernement de mettre en place un cadre de concertation approprié avec les entreprises du secteur privé et la société civile, où les questions assez préoccupantes du secteur des Postes et Télécommunications seraient adressées, en vue d’une recherche mutuelle des solutions idoines.

Sa création s’inscrit en droite ligne de la volonté du Gouvernement, de promouvoir un dialogue permanent entre l’Etat et les milieux d’affaires, dans son rôle de régulateur et de facilitateur.

En effet, au regard de l’importance des problématiques liées au domaine des Postes et Télécommunications, la nécessité de mobiliser tous les acteurs des secteurs public et privé, pour bâtir ensemble une nouvelle dynamique en vue de la performance de ce secteur s’est avéré impérative.

Le MINPOSTEL, tutelle du secteur des Postes et Télécommunications s’est à cet effet attelé à mettre en place une régulation efficace du secteur, en accompagnant le Régulateur dans l’accomplissement de ses missions.

Au terme de plusieurs sessions, au cours desquelles plusieurs recommandations visant à promouvoir le développement du secteur ont été adoptées, le constat fait ressort la non mise en œuvre de la plupart des recommandations et de nombreuses incompréhensions entre le Régulateur et les opérateurs caractérisées par :  

  • Des rapports notoirement tendus entre le Régulateur et des opérateurs ;
  • Des décisions du Régulateur entourées de controverse, voire contestées par des opérateurs;
  • Le rejet par des opérateurs de certaines décisions du Régulateur
  • L’impuissance avérée (avouée) du Régulateur à faire respecter ses propres décisions par les opérateurs.

D’où la nécessité  pour la Tutelle de ramener la sérénité entre le Régulateur et les opérateurs, conformément à l’option prônée par le Chef de l’Etat, celui de «  l’Etat facilitateur ».

La session de ce jour se tient donc sous le thème : « Pour une régulation apaisée, efficace et constructive : attentes réciproques de l’ART et des opérateurs ».

Il s’agira au cours de celle-ci de présenter au préalable la vision des pouvoirs publics d’un Etat régulateur et facilitateur, puis pour le Régulateur, de décliner comment son action s’inscrit dans la  vision des pouvoirs publics, ensuite pour les opérateurs d’exprimer leurs attentes et enfin de discuter ensemble des moyens à mettre en œuvre pour une régulation efficace, constructive et apaisée.

La  vision des pouvoirs publics d’un Etat régulateur et facilitateur dans le secteur des Télécommunications

Le Gouvernement camerounais à l’écoute de son secteur privé, a très tôt compris les enjeux de la mise en place des structures pour réguler le secteur économique et faciliter la compétitivité des entreprises, dans un environnement concurrentiel sain, marqué par  le strict respect du droit de la concurrence.

En vue d’atteindre ces objectifs, deux structures vont être mises en place au plan institutionnel par les pouvoirs publics, à savoir le Conseil de Régulation et de Compétitivité (CRC) d’une part  et le Comité de Compétitivité d’autre part.

Ces structures de régulation agissent ex-post, en aval, pour régler notamment  les problèmes liés au non respect du droit de la Concurrence.  Mais du fait de la spécificité économique de certains secteurs d’activités (secteurs en réseaux, public utilities…), comme le secteur des télécommunications, leur ouverture à la concurrence va conduire à la mise en place d’une autre structure de régulation ayant, non seulement la capacité d’agir ex-ante, en amont, mais aussi, ex-post suivant les missions que lui confie le législateur.

Le secteur des télécommunications, au-delà des structures à vocation nationale mentionnées, est soumis à une régulation ex-ante mais également ex-post  à travers principalement l’Agence de Régulation des Télécommunications.

I-   Régulation du secteur des télécommunications : rappel historique et contexte

Le secteur des télécommunications dans le monde a longtemps évolué sous forme de monopole privé (cas des Etats Unis) ou public (dans le reste du monde) du fait surtout de la technologie analogique qui requiert d’énormes investissements, dont la duplication, presque impossible, faisait des télécommunications un monopole naturel.

Mais avec le développement de la technologie numérique, qui rend le coût des infrastructures plus accessibles, la montée en puissance du courant économique libéral, le secteur des télécommunications est touché dès le début des années 80 par un vaste mouvement de libéralisation qui commence aux Etats-Unis et progressivement,  va gagner l’Europe, l’Asie et l’Afrique à la fin des années 1990.

D’une manière générale dans le monde, la libéralisation des télécommunications va emprunter trois voies :

  • la libéralisation c’est-à-dire l’ouverture du marché des télécommunications à la concurrence ;
  • la privatisation ou l’ouverture partielle du capital de l’opérateur historique dans certains cas ;
  • la création d’une structure autonome en charge de la régulation des télécommunications.

Si l’on peut souligner qu’à l’ouverture du marché à la concurrence dans les pays développés le taux de pénétration à la téléphonie fixe est proche de 100% de la population, tel n’est pas le cas dans les pays en développement, et au Cameroun en particulier où le taux de pénétration à la téléphonie fixe, principal service des télécommunications, avoisine à peine les 1% de la population.

a-  De l’Etat multi-acteur (providence) à l’Etat facilitateur : Mise en place d’une régulation sectorielle ex-ante

S’inscrivant dans cette mouvance mondiale, le Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, annonce dans son discours programme à la Nation en 1995 « ″(…)  Le désengagement de l’Etat doit se poursuivre (…) Il n’est pas opportun, dans la conjoncture actuelle, que la puissance publique disperse son action et continue de s’impliquer dans les activités qui sont avant tout du ressort du secteur privé. Il en est de même des services publics à caractère commercial, tels que la distribution de l’eau et de l’électricité, ou la gestion des réseaux téléphoniques (…) Il est temps par conséquent d’appliquer des formules qui ont fait leur preuve dans les pays semblables aux nôtres et de confier tout ou partie de ces tâches à des professionnels sous la surveillance de l’autorité publique qui garantit le respect de l’intérêt général (…)  ″

Dans le secteur des télécommunications, ce discours se traduit dès 1998 par la libéralisation du secteur des télécommunications, consacrée par la loi n°98/014 du 14 juillet 1998 régissant les télécommunications au Cameroun avec :

  • la séparation des activités d’exploitation de celles de réglementation et de régulation ;
  • les opérateurs publics et privés assurent l’établissement et l’exploitation des réseaux de télécommunications ;
  • l’Etat assure les missions de réglementation ;
  • une structure autonome, l’Agence de Régulation des Télécommunications, est en charge de la régulation, du contrôle et du suivi des activités des opérateurs et exploitants du secteur des télécommunications. Elle assure notamment la régulation économique du secteur.

A l’ouverture du marché à la concurrence en 1998, le réseau des télécommunications reste faiblement développé. Le réseau développé sous monopole n’a pas pu satisfaire la demande en attente et la file des demandes de connexion au réseau n’a fait que s’allonger pendant cette période de monopole.

Si l’ouverture à la concurrence a permis de révéler le caractère concurrentiel des services de télécommunications, il n’en demeure pas moins que le segment des infrastructures demeure un monopole naturel, l’ouverture à la concurrence pouvant entraîner une compétition destructrice, qui aboutira plus tard à une reconcentration du marché.

 La désintégration verticale des activités en monopole et des activités concurrentiels entraine bien souvent des coûts de transaction élevés. Le maintien d’une intégration technique, combinée à une régulation formalisée de l’accès au réseau d’infrastructures, est le plus souvent apparu préférable. Bien qu’au plan juridique, il n’y ait pas d’instauration de monopole, c’est l’option privilégiée dans les faits pour l’instant, par l’Etat du Cameroun.

b- Les composantes de la régulation sectorielle

Selon la vision des pouvoirs publics, la régulation du secteur des télécommunications admet deux  composantes :

  • d’une part la régulation politique, garante de la défense d’intérêts nationaux en termes d’indépendance, de stratégie industrielle et de politique sociale : elle consiste à établir le cadre législatif et réglementaire dans lequel s’exercent la concurrence et la régulation. Ce pouvoir appartient au Gouvernement et au Parlement.  Elle vise davantage à mettre en place un cadre de facilitation de la régulation économique du marché des télécommunications.
  • d’autre part la régulation économique sectorielle, nécessaire à l’établissement d’un marché concurrentiel : cette mission est confiée à l’Agence de Régulation des Télécommunications. Dans une telle organisation, l’efficacité exige que plusieurs conditions soient réunies à savoir : l’adaptabilité des moyens attribués au régulateur en termes de ressources budgétaires et de dotation en personnel, l’octroi de pouvoirs adaptés en termes d’investigation et de sanction afin de rendre l’action du régulateur effective et asseoir la crédibilité, la transparence des procédures, traduite par la motivation et la publication de décision, le recours à des consultations publiques, ainsi que les modalités de recours. 

II-     Missions du Régulateur sectoriel : régulation ex-ante et ex-post

Dans son ouvrage « Pour le libéralisme communautaire », Nouvelle édition revue et actualisée (Editions Fabre, Lausanne, 2018, P.139), le Président Paul BIYA disait : «  Notre libéralisme communautaire se caractérise de manière plus spécifique par trois principes cardinaux:

  • la liberté d’entreprendre;
  • la fonction régulatrice d’un Etat démocratique;
  • le devoir de solidarité »

Le souci des pouvoirs publics est de faire en sorte que l’Agence de régulation soit indépendante des acteurs du marché, mais aussi, de l’Etat (régalien et législateur), et enfin de l’Etat actionnaire de l’entreprise publique des Télécommunications, la CAMTEL.

L’Agence est chargée d’assurer pour le compte de l’Etat, le contrôle et le suivi des activités des opérateurs et exploitants du secteur des télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication.  

Elle veille également au respect du principe d’égalité de traitement des usagers dans toutes les entreprises de communications électroniques.

Parmi ces missions sur lesquelles le Régulateur reviendra certainement plus en détail, l’on note qu’elle a le pouvoir :

  • «  de s’assurer que l’accès aux réseaux ouverts au public s’effectue dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires ;
  • de garantir une concurrence saine et loyale dans le secteur des télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication ;
  • de sanctionner les manquements des opérateurs à leurs obligations ainsi que les pratiques anti-concurrentielles … »

Il n’est pas superflu de rappeler que dès l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence au Cameroun, les filiales des multinationales jouissant d’une meilleure expérience des marchés régulés, vont obtenir des autorisations pour opérer sur le territoire national (MTN et Orange).

Face à ces opérateurs, le régulateur camerounais, jeune et inexpérimenté, comme la plupart des régulateurs créés de par le monde à cette époque, notamment dans les pays en développement, est largement exposé aux asymétries d’informations, situation pouvant conduire à une inefficacité certaine de la régulation de ce secteur d’activité.

Enfin, tandis que le droit à la concurrence a pour unique objectif la recherche de l’efficacité, la régulation économique du secteur des télécommunications prend en compte d’autres critères tels que la « loyauté » de la concurrence ou la recherche du bien-être, notamment au travers des missions de service public, un aspect sur lequel la régulation économique rejoint la régulation politique.

Enfin, comme souligné plus haut, elle a le pouvoir de sanctionner ex-post des pratiques anticoncurrentielles et régler les différends entre les protagonistes du marché. Elle prend ainsi des aspects liés au droit à la concurrence.

De par la vision régalienne, le régulateur du secteur des télécommunications doit veiller :

  • à l’efficacité productive : en surveillant les prix de gros, notamment ceux d’accès aux facilités essentielles tels que l’interconnexion et le transport ;
  • l’efficacité allocative : en encadrant les prix de détail pour veiller à l’application du principe d’orientation des tarifs vers les coûts actés dans les concessions des opérateurs.

S’agissant particulièrement de la régulation économique de l’interconnexion, elle poursuit un double objectif : l’efficacité à l’entrée et la gestion efficace des ressources essentielles.

La ministre Minette Libom Li Likeng, des Postes et Télécommunications du Cameroun

Veiller à l’efficacité à l’entrée c’est :

Faire en sorte que les opérateurs et exploitants titulaire de titres d’exploitation et des infrastructures puissent pénétrer le marché et interconnecter leurs infrastructures à celles des opérateurs dominants.

S’assurer en particulier que les opérateurs dominants ne piègent pas les candidats à l’entrée, dans un effet ciseau en pratiquant des tarifs d’interconnexion trop proches des tarifs de détails pour que subsiste une perspective de profit.

Eviter aussi une rémunération excessive de l’interconnexion pour inciter à la baisse des coûts et l’adoption du progrès technique dans le segment en monopole.

Fixer également une rémunération suffisante pour ne pas spolier les opérateurs titulaires de facilités essentielles et empêcher qu’il ne transfèrent l’essentiel de leurs efforts de productivité et de qualité depuis l’exploitation d’infrastructures en monopole vers les composantes d’activités exposés à la concurrence. Le Régulateur doit pouvoir veiller à la mise en œuvre par le titulaire de l’infrastructure essentielle d’une procédure de partage du coût de ladite infrastructure qui soit non discriminatoire, n’induise pas de subventions croisées entre utilisateurs et incite le gestionnaire de l’infrastructure à un dimensionnement et une exploitation efficace.

L’Etat régulateur se caractérise en premier lieu par sa spécialisation sur certaines fonctions :

  • L’Etat « réglementeur », édicteur de lois et de règlements, l’Etat qui définit les règles du jeu (économique, politique, social) ; on pourrait parler en l’occurrence de fonction de métarégulation, c’est à dire de définition des règles du jeu dans lequel la régulation quotidienne s’exerce.
  • L’Etat contrôleur, garant du respect des règles.
  • L’Etat régulateur au sens restreint du terme, à savoir l’arbitre des différends entre acteurs économiques en concurrence ou entre groupes sociaux aux intérêts divergents.

Plusieurs études sur le rôle régulateur de l’Etat se sont interrogées sur les frontières réelles de la régulation car,  quelque soit  le modèle économique de l’Etat, celui-ci reste généralement tenu pour responsable du traitement d’un certain nombre de problèmes publics : prévention des risques collectifs et gestion des crises ; souci du long terme ; préservation de la cohésion sociale, redistribution et protection des plus faibles ; développement équilibré ou « durable » du territoire ; planification des grandes infrastructures,…

D’où l’existence d’un espace stratégique entre le champ de l’Etat régulateur et ses capacités d’action dans certains domaines. Cet espace doit permettre à l’Etat de dépasser le dilemme idéologique Etat / Marché en sauvegardant la mission d’intérêt public qui lui est assignée.

Dans le cadre de sa mission de supervision du secteur des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication, conformément à la réglementation en vigueur, le MINPOSTEL veille à ce que la mise en œuvre de la régulation ex-ante et ex-post puisse satisfaire l’intérêt de tous les acteurs du marché.

  1. Les attentes du secteur privé

Pour un développement optimal de l’économie numérique, le secteur privé attend de l’Etat la réalisation d’actions fortes et concrètes comme :

  • la mise en place d’un cadre juridique favorable;
  • l’amélioration de l’environnement général des affaireset surtout de la régulation;
  • la mise en place des infrastructures large bande et à haut débit ;
  • l’accompagnement à la maturation des projets et à la création des entreprises ainsi que dans la recherche des financements pour ce qui est des startups.

L’intervention du MINPOSTEL

Dans son livre « Pour le libéralisme communautaire » (nouvelle édition revue et actualisée), le Président Paul BIYA disait (je cite) :

 « La liberté d’entreprendre que nous prônons ici se conçoit dans un contexte  éthique que l’Etat est chargé de faire respecter. L’Etat moderne , en plus d’assurer avec efficacité ses fonctions <<régaliennes>> de défense, de justice et de police, a aussi pour finalité d’être le régulateur et le protecteur des libertés économiques et politiques » (p.140)

« En effet, il ne s’agit point de laisser la libre entreprise se développer dans un climat d’anarchie qui ferait penser à une jungle. Une telle exubérance aurait pour conséquence fâcheuse d’amener certaines entreprises à en dévorer d’autres et à se donner des tailles telles qu’elles finissent par faire figure d’Etats dans l’Etat » ( p.141)

Comme vous le constatez, le secteur des Télécommunications se trouve fortement interpellé, au regard du contexte actuel.

L’intervention du MINPOSTEL s’inscrit donc dans le cadre de la Très Haute Vision du Président Paul BIYA, de l’Etat régulateur qui vient d’être déclinée. A savoir assurer la mise en place d’une régulation efficace et proactive dans le secteur, qui protège les libertés économiques et politiques, en même temps veille à ce que toutes les entreprises puissent exercer leurs activités dans des conditions de saine concurrence, sans abus de position dominante.

Dans cette optique, le MINPOSTEL multiplie des plateformes de discussions techniques sur les problématiques du secteur. La mise en place des cadres de concertations techniques en fonction des problématiques rencontrées par les acteurs du secteur est en effet le maître mot pour une régulation efficace, apaisée et constructive.

Le CPPT, où tous les problèmes du secteur, notamment ceux liés à la régulation peuvent être soumis et débattus, à l’effet de trouver des solutions viables pour tous les acteurs, en constitue une parfaite illustration.

 Des concertations avec l’ART, les concessionnaires, titulaires de licences et exploitants de réseaux, sont régulièrement organisées, à l’effet d’apporter des solutions concertées aux difficultés d’interconnexion et d’accès aux réseaux des concessionnaires. Les propositions faites ont été transmises à l’ART pour mise en œuvre.

Régulièrement saisi par les acteurs du marché pour dénoncer les abus de position dominante, le MINPOSTEL a choisi le procédé du dialogue multipartite pour accompagner les opérateurs à mieux comprendre les dispositions réglementaires et à résoudre les problèmes à l’amiable pour éviter des pertes en temps et en ressources financières.

Au-delà des concertations, le MINPOSTEL développe des solutions techniques à même de faciliter l’accès au marché, aux TPE numériques qui éprouvent des difficultés du fait des blocages mis en place par les grandes entreprises. C’est le cas du développement d’une plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques, afin d’instaurer un accès et un usage équitables de l’infrastructure USSD à tous les opérateurs de communications électroniques et surtout aux jeunes startuppers au Cameroun.

Malgré les efforts de l’Etat et du Régulateur, de nombreuses incompréhensions subsistent. De plus, l’environnement numérique se caractérise par une évolution rapide des technologies, qui engendre une innovation permanente tant sur les usages que sur les modèles d’affaires. Dès lors, la régulation a besoin de s’adapter à cette nouvelle donne, notamment en améliorant la collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du secteur, y compris les utilisateurs finals. D’où la nécessité d’une régulation collaborative.

En guise de conclusion : vers une régulation collaborative.

Dans un environnement technologique convergent, ou le réseau de télécommunications devient le support à la transformation numérique des autres secteurs d’activités, la régulation collaborative, utilise la puissance de l’information (donnée) générée par toutes les parties prenantes (régulateur, opérateurs, utilisateurs et société civile) pour orienter le marché dans la bonne direction.

Il s’agit de donner du pouvoir aux utilisateurs et aux acteurs relais (acteurs publics, associations, société civile, …..) par une information précise et personnalisée, afin de les rendre acteurs de la régulation. A travers leurs choix, les utilisateurs peuvent « récompenser » ou « punir » les acteurs économiques et ainsi constituer des acteurs de la régulation à part entière, en pesant sur les décisions des acteurs économiques.

L’Etat avec l’appui de la Banque Mondiale, mène des études en vue de mettre en place un cadre pour une régulation collaborative.

Je vous remercie de votre bienveillante attention.”

Par Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications.

Cameroun : quatorze nouveaux opérateurs privés de messagerie postale reçoivent officiellement leur licence

[Digital Business Africa] – Le gouvernement camerounais, dans le domaine postal, s’est engagé à faire de la Poste un secteur moderne, composante essentielle de l’économie nationale. Il s’agit dans ce cadre, d’opérer une véritable révolution de ce secteur, tenant compte des mutations technologiques de l’heure, pour faire du réseau postal, le cœur du développement de l’économie numérique.

Cette modernisation, synonyme de transformation du secteur public postal et d’assainissement du secteur privé postal s’avère impérative. A travers la libéralisation du secteur postal, l’Etat voudrait accroitre la contribution de ce secteur, pour en faire un instrument de croissance et de création d’emplois, en vue de l’émergence de notre pays.

Pour ce faire, il assure une régulation efficace du secteur postal, pour l’adapter aux critères d’un secteur d’activité libéralisé et bien organisé, en vue d’un développement harmonieux du secteur privé notamment. C’est dans cette optique que le gouvernement a entamé depuis 209 à travers le ministère des Postes et télécommunications, un programme d’assainissement de ce secteur.

La cérémonie qui s’est tenue ce lundi 28 décembre 2020 correspond ainsi à une étape supplémentaire de ce programme d’assainissement, il s’est agi de la remise solennelle des licences à quatorze nouveaux opérateurs privés de messagerie postale.

« C’est l’occasion pour moi de remercier et féliciter chaleureusement les opérateurs concernés, pour leur adhésion à cet important programme gouvernemental. Je salue vivement l’attitude de ceux des opérateurs ici présents ou non, qui ont compris qu’il fallait tout simplement tourner le dos à l’exercice de cette activité dans la clandestinité, et devenir des entreprises citoyennes en règle vis-à-vis de l’Administration. En règle parce qu’elles ont payé leurs droits d’entrée, mais aussi en règle parce qu’elles s’acquittent régulièrement leurs redevances mensuelles, conformément à la réglementation », a déclaré Mme Minette Libom Li Likeng au cours de l’allocution qu’elle a prononcée pendant la cérémonie.

Elle a par ailleurs ajouté que « Vous êtes entrés dans un secteur d’activités qui fait face à d’importants défis. Il s’agit ici de répondre aux besoins d’une clientèle et de consommateurs de plus en plus exigeants, en ce qui concerne notamment la qualité de service et les services à valeur ajoutée. Pour les relever, l’adaptation aux mutations technologiques de l’heure est impérative. Je vous exhorte donc à prendre avantage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour non seulement renforcer votre offre de service, mais également proposer des offres innovantes, qui amélioreront l’exploitation de votre secteur d’activité au quotidien. »

Pour rappel, l’opération spéciale d’assainissement du secteur postal intervient à la suite d’un diagnostic réalisé sur le terrain il y’a quelques années et qui  a fait ressortir que la plupart des activités privées postales s’exerçaient au Cameroun dans l’informel, sans aucun respect des lois et règlements de la République.

Cette situation a installé une quasi anarchie dans le marché postal, caractérisée par le règne de la concurrence déloyale, une tarification non maitrisée, des services offerts à la clientèle avec des coûts prohibitifs, ainsi qu’une qualité approximative de ces services.

Pour une appropriation par tous les opérateurs des dispositions réglementaires et un strict respect de la légalité, ce programme a commencé dans une première phase par des opérations de sensibilisations et séminaires d’imprégnation menées sur l’ensemble du territoire national, des missions de constations d’infractions et de mises en demeure.

La deuxième phase a été consacrée au recouvrement des droits dus par les opérateurs privés à l’Etat, au titre de l’exercice de l’activité postale, en application des dispositions réglementaires. « La délivrance de l’autorisation d’installation et d’exploitation passe par la satisfaction de toutes les conditions exigibles au sens de la loi, parmi lesquelles le paiement des droits d’entrée. Tout au long de cette opération d’assainissement, de nombreux opérateurs de messagerie postale, non encore titulaires de titres d’exploitation se sont mis en règle en déposant un dossier et en s’acquittant des droits requis par l’Administration. C’est ainsi qu’au cours de l’année dernière dans cette même salle (18 décembre 2019), onze (11) premiers
opérateurs ont reçu leurs titres d’exploitation »,
a encore précisé mme la ministre

Par Gaëlle Massang