[DIGITAL Business Africa] – Le Global Cybersecurity Index (GCI) de l’Union internationale des télécommunications (UIT) 2024 est disponible. Publié sur le site de l’ UIT le 12 septembre 2024, il classe les pays les mieux outillés en cybersécurité en 2024. Selon le rapport, relayé par le site afrique.le360.ma, seuls 46 pays au monde sont classés dans le niveau 1 (T1), le plus élevé. L’ Afrique compte sept pays dans ce classement. Il s’agit de l’ Égypte, du Ghana, du Kenya, de Maurice, du Maroc, du Rwanda et de la Tanzanie.
Selon Global Cybersecurity Index, « l’UIT mesure les engagements des pays en matière de cybersécurité sur 5 piliers fondamentaux : mesures juridiques (lois et réglementations sur la cybersécurité et la cybercriminalité), mesures techniques, mesures organisationnelles (stratégies nationales et organisation), capacités de développement (sensibilisation, formation, éducation et incitations), coopération (partenariats entre agences, entreprises et pays). Ces 5 piliers comportent 20 indicateurs et sous-indicateurs.
Un questionnaire de 82 questions a été adressé aux 194 États membres pour disposer des données nécessaires afin d’établir le classement. « L’un des principaux changements apportés dans cette édition est le passage d’un classement des pays à l’utilisation d’un niveau à cinq niveaux pour visualiser les engagements des pays en matière de cybersécurité. Cette perspective par niveaux permet de se concentrer davantage sur l’ampleur des progrès des engagements en matière de cybersécurité et sur ce que cela peut signifier pour les pays », révèle le rapport.
Les pays sont notés sur 100. L’Égypte et Maurice sont les pays africains les mieux outillés avec des scores parfaits de 100 points, obtenus au niveau des cinq piliers, à raison de 20/20 pour chaque pilier, détaille l’UIT. Ils sont talonnés respectivement par le Ghana (99,27 points/100), la Tanzanie (99,26), du Kenya (98,59), du Rwanda (98,32) et du Maroc (97,50).
Le GCI 2024 suggère que les pays peuvent donner la priorité aux activités à fort impact, notamment :
• mettre en œuvre des mesures juridiques applicables à tous les secteurs ;
• élaborer et mettre à jour régulièrement une stratégie nationale globale de cybersécurité et un plan d’action pratique et concret ;
• améliorer les capacités de réponse aux incidents ;
• fourniture de services de renforcement des capacités et de formation aux professionnels de la cybersécurité, aux jeunes et aux groupes vulnérables afin de renforcer leurs compétences en matière de cybersécurité ;
• favoriser la coopération et la collaboration nationales et internationales en matière de partage d’informations, de possibilités de formation et de développement des capacités.
Un groupe de 140 experts issus de gouvernements, d’universités, du secteur privé et de la société civile ont participé à cette étude. Celle-ci renseigne que les actes liés aux cybercrimes ont coûté 6 000 milliards de dollars dans le monde, en 2021. Le chiffre pourrait dépasser les 10 000 milliards de dollars, en 2025.
Par Jean Materne Zambo, source : afrique.le360.ma, uit.int