[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes, (AMRTP) conduite par son Secrétaire Exécutif, Monsieur Abdoulaye COULIBALY, a effectué une visite de travail à l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP BENIN) du 23 au 24 novembre 2022, dans le cadre d’une mission de benchmarking et de partage d’expériences.
En effet, dans la recherche de solutions aux défis et des approches innovantes de mise en œuvre de la régulation, l’AMRTP du Mali a identifié l’ARCEP BENIN pour s’imprégner des meilleures orientations stratégiques de régulation ainsi que des grands projets réalisés dans le développement d’outils de régulation.
Cette visite a été marquée par des séances de travail qui se sont déroulées à travers des présentations et des discussions autour des sujets d’intérêts majeurs pour les hôtes.
Ainsi, l’Autorité de régulation du Bénin a partagé avec la délégation de l’Autorité de régulation du Mali les axes de son nouveau plan stratégique pour la période 2022-2026. Le processus et les modalités d’élaboration dudit plan stratégique ont été d’autant plus d’un grand intérêt pour les hôtes, qu’ils ont largement nourri les échanges.
La présentation de l’organisation et du fonctionnement de l’ARCEP BENIN et son expérience en matière de stratégie et de développement d’outils relatifs à la protection des consommateurs furent également à l’ordre du jour du programme de travail avec la délégation malienne.
D’autres sujets importants n’ont pas été non plus des moindres dans le cadre de cette visite d’échanges. La délégation de l’AMRTP du Mali s’est intéressée a obtenu de l’ARCEP BENIN des informations concernant son expérience sur la gestion de l’observatoire des tarifs, la mise en œuvre des moyens et outils de surveillance du marché des communications électroniques, le cadre règlementaire relatif à l’identification des abonnés mobiles et les moyens de son application, et la mise en œuvre des modalités de détermination du chiffre d’affaires des opérateurs de réseaux mobiles.
Selon Monsieur Abdoulaye COULIBALY, Chef de la délégation, le Bénin a une riche expérience dans le domaine de la régulation des télécommunications et de la poste, qui demande que l’on s’en inspire, à bien des égards.
Il s’est réjoui de ce que cette visite de travail sera sans doute, la clé pour une bonne préparation à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique pour l’ARMTP.
[DIGITAL Business Africa] – Ces étudiants savent davantage les sanctions qu’ils encourent, en cas de dérives sur les réseaux sociaux. L’Ecole nationale Supérieure des Postes, Télécommunications et TIC a abrité la première édition du Forum jeunesse et défiance dans le cyberespace, ce mercredi 30 novembre 2022.
Parmi la vingtaine d’écoles invitées, l’Université Catholique d’Afrique centrale (UCAC),l’Institut international des Relations internationales du Cameroun,( Iric), l’Institut de Formation et de Recherche Démographique (IFORD)…
La rencontre a connu la présence de madame le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, du DG de l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic), le Dr. Ebot Ebot Enaw, entre autres personnalités.
Le fil conducteur de la consultation était: « La face cachée des réseaux sociaux ». Thème que l’ambassadrice de bonne volonté de la cybersécurité au Cameroun, Angela Ngo Njel a proposé.
L’ingénieure Télécom et ancienne étudiante de Sup’ptic résout donc « d’attirer l’attention des étudiants qui constituent la tranche la plus exposée aux dangers cybernétiques, sur les risques encourus dans les réseaux sociaux, et de les amener à adopter des attitudes citoyennes pendant leur déploiement dans le cyberespace ».
Une préoccupation de tous les instants pour le gouvernement du Cameroun, réitérée une fois de plus par le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.
« C’est suite aux Très Hautes Prescriptions du Chef de l’Etat, Son Excellence M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, que le Ministère des Postes et Télécommunications a engagé depuis le 12 août 2020, une Campagne Nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et, sensibilisation à l’usage responsable des réseaux sociaux, sous le thème : « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun », a-t-elle dit.
Des exposés au menu
Le Dr Winfred Nfuh, conseiller technique n°2 au Minpostel a entretenu l’assistance de la politique de lutte contre la cybercriminalité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun. Il en est ressorti que l’expansion d’internet a certes apporté les bienfaits, dont la facilitation de l’activité gouvernementale, des opportunités, l’essor recherche…
Mais, derrière ces bienfaits, se cachent des revers tels que le harcèlement, la divulgation de fake news, le piratage des données, les discours haineux, l’arnaque en ligne etc. Pour le Dr Winfred Nfuh, ces dérives sont généralement causées par la jalousie, la fierté, la revanche ou me chantage, la colère.
Le Dr Sadjo Ousmanou, président du Centre africain pour le Droit et le Développement ( Cadev), intervenant en deuxième lieu, a abordé la thématique des « lois et juridictions en vigueur au Cameroun sur les Communications électroniques.
Il a fait un tour d’horizon de l’armada juridictionnelle mise en place par l’État du Cameroun pour dissuader les potentiels utilisateurs véreux. Et l’on a pu noter la fameuse loi N° 2010/012 du 21 Décembre 2010 relative à la cybersécurité. L’ article 65 dispose :
« Est puni d’un empoisonnement de cinq ans a dix ans et d’une amande de cinq millions à dix millions de FCFA ou l’une de ces deux peines seulement, celui qui effectue ou sans droit ni l’autorisation, l’interception par des moyens techniques de données lors des transmissions ou non, à destination en provenance ou à l’intérieur ou non d’un réseau de communication électroniques d’un système d’informations ou d’un équipement terminal ».
Par ailleurs, le Dr Sadjo Ousmanou a estimé qu’il ne faille pas uniquement s’arrêter sur cette loi, qu’il faille considérer aussi les lois de 2006 régissant la publicité au Cameroun. Il a tenu à souligner que si l’image, l’identité d’un individu sont utilisés sur les réseaux sociaux sans son aval, ce dernier peut saisir les juridiction compétente. En sus de ces lois, il a évoqué celle de 2016, portant code pénal et le code civil (article 1382).
Comme suggestions, l’exposant souhaite que le tribalisme soit considéré comme une infraction sur les réseaux sociaux; que les auteurs de fuites de documents officiels de hautes administrations sur les réseaux sociaux soient aussi punis.
La cérémonie s’est achevée par la remise des attestations et de la documentation aux « pères éducateurs » qui assureront la sensibilisation des jeunes au quotidien.
[DIGITAL Business Africa] – Les dossiers de candidatures au «Huawei ICT Competition sont recevables via l’adresse: https://e.huawei.com/en/talent/portal/#/. Cela, depuis lundi 28 novembre 2022. Plus de 43 universités et instituts de l’Enseignement supérieur d’Algérie verront la participation de leurs étudiants à ce concours.
L’objectif, cette année, est de « contribuer au développement de l’écosystème de talents en Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et de faire face aux impératifs de la transformation digitale », indique la direction de Huawei.
Le déroulement de la compétition se fera ainsi qu’il suit : « Une première étape nationale, une seconde étape régionale (Afrique du Nord, avec 29 pays) et une dernière étape qui se déroule en Chine ». La finale en Algérie de ce concours est prévue pour le début du mois de janvier 2024.
Et l’on peut comprendre le branle-bas dans les établissements habilités à faire concourir leurs étudiants. Puisque Huawei note « un fort engouement de la part des étudiants algériens».
Durant les éditions de 2019, 2020 et 2022 de « Huawei ICT Competition », trois équipes algériennes composées de 15 étudiants ont eu la première place parmi les 81 équipes participantes venant de près de 100 pays.
A indiquer que la Huawei ICT Competition est un concours international. Au Cameroun, led vainqueurs de l’édition 2021-2022 a reçu en plus des prix venant de Huawei, un million de FCFA en bourse d’études pour le premier, et 500 000 FCFA pour le deuxième de la part de MTN Cameroon, sponsor officiel de la Cameroon Huawei ICT Competition 2021-2022.
En Algérie, ce concours est le fruit d’un partenariat entre Huawei et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, relativement au programme «Huawei ICT Academy». Il compte plus de 900 universités à travers le monde pour 45.000 étudiants par an.
L’initiative « Huawei ICT Competition » vise à promouvoir les compétences locales dans les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Ce qui corrélativement participerait du développement des talents en Algérie. Huawei ajoute fort à propos qu’elle porte « une attention particulière au transfert des connaissances et compétences ces TIC en faveur des étudiants et talents algériens ».
[DIGITAL Business Africa] – Un mois après son cycle de démarrage de 02 millions de dollars, Ejara fait mieux. Cette fois la Fintech qui permet d’acheter les crypto-monnaies et d’économiser via des portefeuilles décentralisés a glané 08 millions de dollars en investissement de série A, ce 28 novembre 2022. Portant ainsi l’ensemble de levées de fonds de la startup Ejara à 10 millions de dollars. en 18 mois.
L’opération a une fois de plus été Codirigée par la société de capital-risque londonienne Anthemis et Coinshares Ventures. Ceux-là qui avaient coordonné le cycle de démarrage de 02 millions de dollars de la fintech Ejara, en octobre 2021 .
La startup camerounaise est prestataire de Service sur Actifs Numériques (PSAN), depuis le 24 octobre 2022 . Un préalable pour tout acteur désireux d’agir sur des actifs numériques en France. Notre fintech y a obtenu son enregistrement le 11 octobre 2022. Avec cet enregistrement Ejara peut proposer ses services sur le territoire français.
Lors de la levée de fonds d’octobre 2021, Chatue-Diop, promotrice de la startup Ejara, avait justifié la mise sur pied de la plateforme.
« J’étais très jeune et nous faisions partie de la classe moyenne. Du jour au lendemain, toutes nos économies ont diminué et le gouvernement n’a même pas pu payer les salaires. Donc, même à cet âge tendre, je me suis demandé comment nous avions réussi à tout faire correctement et à nous retrouver dans cette zone. Donc ça m’est resté en tête », a expliqué
Pour rappel, Ejara avait levé 1,1 milliard de FCFA, en avril 2021. Cet appui devait lui permettre de fournir des services de cryptage et d’investissement en Afrique francophone. La levée de fonds s’inscrivait dans le prolongement du soutien octroyé par Resiliance (le fonds d’investissement du groupe Touton) et BPI France.
Elle récompense le développement rapide de l’entreprise et lui permet de toucher un public bien plus large. Ejara veut permettre au marché de masse d’investir et d’épargner dans les crypto-monnaies courantes et les actifs tokénisés.
La startup Ejara compte quelque 50. 000 utilisateurs (originaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Gabon et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora).
[DIGITAL Business Africa] – Une délégation du Ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication du Congo a effectué une visite de travail à l’ARCEP BENIN les 22 et 23 novembre 2022 pour s’imprégner du statut juridique de l’Autorité de régulation du Bénin et des expériences organisationnelles et fonctionnelles liées à l’exercice de ce statut juridique.
Cette mission s’inscrit dans le cadre d’un benchmarking en Afrique de l’Ouest, visant à s’imprégner des évolutions et des niveaux de développement atteints par certains pays ayant fait de grands progrès en matière de règlementation et de régulation des communications électroniques.
Dans le cadre de cette mission, la délégation ministérielle congolaise, conduite par Monsieur Adolphe KALONDA KIOMBA, Conseiller Juridique, a été reçue par les membres du Conseil de Régulation de l’ARCEP BENIN, au cours d’une séance de travail dans la journée du 22 novembre 2022.
Au cours de cette rencontre tenue sous la houlette de la Vice-Présidente du Conseil de Régulation, Madame Carrelle TOHO, les échanges ont porté notamment sur la forme juridique de l’ARCEP BENIN, les modalités de collaboration de l’ARCEP BENIN avec les autres institutions du secteur des communications électroniques, les conditions d’exercice du statut d’Autorité Administrative Indépendante par l’ARCEP BENIN et les conséquences que la mise en œuvre de ce statut juridique induit sur son fonctionnement interne. Les discussions n’ont pas occulté les modalités de collaboration de l’ARCEP BENIN dans la gestion des ressources rares, notamment les fréquences et les ressources de son fonctionnement.
La délégation s’est également intéressée au corpus de textes légaux et règlementaires applicables aux activités de communications électroniques du Bénin, dont la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin, constitue la pierre angulaire.
Elle a été satisfaite des résultats des discussions et a félicité le Bénin pour les résultats atteints tant au niveau de la règlementation que de la régulation des communications électroniques
[DIGITAL Business Africa] – La santé numérique de la RDC n’aurait aucun mal à se porter mieux. Le Japon a apporté à la République démocratique du Congo un financement à hauteur de 2 500 000 dollars, le 25 novembre 2025, à la faveur du lancement du projet d’« Appui à la Santé Numérique en RDC ».
Il a pour objectif le développement et le déploiement d’un registre de vaccination numérique intégrant un module d’enregistrement des naissances. Selon l’ambassadeur du Japon en RDC, Minami Hiro, cela améliorera considérablement la précision des données administratives pour mieux estimer la couverture vaccinale, y compris la vaccination de routine et de la covid-19.
Les provinces de Kinshasa, du Kongo central, du Kasaï central et du Haut-Katanga ont été choisies pour la phase pilote. L’ambassadeur du Japon en République démocratique du Congo (RDC), Minami Hiro, a déploré le fait que le processus d’enregistrement des naissances se fasse encore sur papier en RDC.
Il a indiqué: « malgré les efforts déployés par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, la stratégie nationale d’information sanitaire n’est pas encore suffisamment élaborée pour fournir en temps réel des données de qualité, notamment pour la planification des interventions sanitaires ».
Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani, a dû quand même préciser que l’aide japonaise en matière de santé numérique vient en appui aux efforts du gouvernement congolais.
Prenant la parole, le représentant de l’Unicef en RDC, Grant Leaity, a plaidé en faveur des droits des adolescents.
« Je suis ici pour faire entendre ma voix, pour défendre les droits des filles et des femmes et de les promouvoir parmi les leaders de notre planète pour un meilleur avenir », a-t-il dit.
Il a ajouté que dans plusieurs pays à travers le monde, y compris la RDC, les filles font face à de plus grands défis par rapport aux garçons. « À nous tous de travailler ensemble, d’écouter et d’investir dans cette génération de jeunes filles qui ont le potentiel nécessaire pour changer le monde », a invité Grant Leaty.
La RDC et le Japon Sont liés par des partenariats multiformes. En juillet 2022, par exemple, le gouvernement nippon octroyait une enveloppe d’environ 18 millions de dollars à son partenaire la RDC pour la réhabilitation du Port de Matadi.
[DIGITAL Business Africa] – La ville de Ouesso pourra totalement être alimentée en fibre optique, bientôt. Yves Castanou, DG de Congo Télécom, y a coordonné les travaux d’extension de la fibre optique, pendant la semaine du 21 novembre 2022.
Grâce à ces travaux, Congo Télécom entend améliorer la qualité d’internet et réduire la fracture numérique dans les zones concernées.
« Fournir une connexion très haut débit aux habitants de Ouesso et implanter très prochainement, dans cette ville, une agence commerciale qui offrira une meilleure expérience-client à ses abonnés, est un ambitieux projet qui s’inscrit parfaitement dans la mission de déployer et gérer les réseaux de communications électroniques sur l’ensemble du territoire national », a déclaré Yves Castanou
L’opérateur public cherche donc à réaliser son engagement d’offrir un réseau internet accessible et abordable. Cela, en vue de promouvoir l’économie numérique et son impact social.
« À travers la mise en œuvre de son plan d’expansion, l’opérateur historique joue donc un rôle majeur dans la vulgarisation de cette technologie auprès de la population avec des offres et des coûts adaptés à toutes les couches sociales », a pour sa part déclaré Serge D’Oliveira, directeur commercial et marketing de Congo Télécom.
Le gouvernement congolais considère le numérique comme un vivier d’emplois. Il souhaite aussi encourager la compétitivité des entreprises, l’attractivité du pays en matière d’investissement direct et la diversification de l’économique.
Le projet d’extension est couplé à celui de l’étude de l’aménagement de la prochaine agence commerciale de Congo Télécom dans la ville de Ouesso.
L’initiative de Congo Télécom accompagne la vision du chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, d’arrimer le Congo à l’économie numérique et stimuler la croissance économique à travers le déploiement des infrastructures de fibre optique dans le pays.
[Digital Business Africa] – L’image choisie est saisissante. Pour donner une photographie du retard de l’Afrique en matière d’industrialisation, le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, a pris l’exemple moins reluisant de son pays.
« Savez-vous que dans mon pays le Niger, qui a un des plus grands cheptels en Afrique, nous importons du lait de France et de Hollande ? Que nos voisins immédiats, importent de la viande d’Argentine et de Nouvelle Zélande ? Ces faits, aussi étonnants soient-ils, sont un faux paradoxe. Cette économie, qui par le principe des vases communicants, génère la valeur ajoutée loin de l’Afrique, génère peu d’emplois locaux, et nuit à la production locale, donc à l’industrialisation de nos Pays », déclare le président du Niger.
C’était lors de son discours d’ouverture de la conférence des chefs d’État africains du Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique qui s’est tenue à Niamey du 20 au 25 novembre 2022 sous le thème : « Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables ».
Le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, le 25 novembre 2022 à Niamey lors de son discours : “Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications et les TIC”
L’Afrique exporte de la matière première incorporant peu de valeur ajoutée tandis qu’elle importe des produits manufacturés à forte valeur ajoutée, rappelle Mohamed Bazoum. Convoquant les statistiques, le président affirme que la part de l’Afrique dans le commerce mondial est de 4% et le commerce entre pays africains représente 17% de leur commerce global. La raison est toute trouvée : le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique.
« Agir au lieu de subir »
Une situation qui, selon Mohamed Bazoum, doit vite changer. La solution peut se situer dans le domaine des TIC et des Télécoms. « Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications, qui avec les technologies de l’information, vont générer des emplois hautement qualifiés et sont de véritables amplificateurs d’industrialisation et de valeur ajoutée. La résultante des progrès et avancées en physique, en sciences et technologies de l’information, en biosciences et en mathématiques fait que nous assistons à un basculement du monde vers le tout digital qui se fait à la vitesse vertigineuse dictée par la loi de Moore », affirme le président nigérian.
Pour Mohamed Bazoum, dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous pouvons faire en Afrique un pas de géant et rejoindre les acteurs internationaux en profitant de l’aubaine de la grande bascule digitale en cours. « Il faut le faire à temps, sinon nous allons subir au lieu d’agir », prévient-il.
Au-delà de la valeur économique et industrielle et son impact profond sur tous les aspects de notre vie, notamment la santé, le président nigérian pense que la révolution digitale génère une nouvelle matière première stratégique : les données, les données de qualité, les métadonnées, et les « data sciences.
« Industrialiser la formation»
Et pour y arriver, l’on doit passer par la case formation. « Pour faire face aux besoins en ressources humaines de notre socle industriel évoqué plutôt, il nous faut continuer nos efforts et investir industriellement dans l’éducation de base, la formation professionnelle, l’enseignement universitaire et la recherche en utilisant les TIC comme catalyseur et amplificateur. Nous devons couvrir de manière cohérente le spectre des sciences et des métiers et les différents niveaux de maîtrise de manière à permettre au plus grand nombre de toujours pouvoir s’adapter aux évolutions rapides des métiers. Il faut industrialiser la formation», propose Mohamed Bazoum.
Et le président ne manque pas non plus d’inviter ses pairs à être ambitieux. « Investissons donc dans l’éducation, en particulier dans les Mathématiques à l’instar des Instituts Indiens de Technologie… ». Parole du président.
[Digital Business Africa] – Le sommet extraordinaire de l’Union Africaine s’est achevé à Niamey au Niger hier, 25 novembre 2022, en présence de nombreux chefs d’État et de gouvernement. Lors de l’ouverture de la conférence des chefs d’État et de gouvernement, S.E.M. Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, a prononcé un discours sur l’Industrialisation et la diversification économique en Afrique et sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). Pour lui, l’Afrique ne doit pas rater le train de la digitalisation et du numérique. Il invite ses pairs à investir dans la formation dans les sciences, les mathématiques et le numérique. Digital Business Africa vous propose son discours intégral.
⦁ Excellence Monsieur PAUL KAGAME, Président du RWANDA, Président de notre Conférence ;
⦁ Excellences Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement ;
⦁ Mesdames les Premières Dames ;
⦁ Messieurs les anciens chefs d’Etat ;
⦁ Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégations ;
⦁ Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
⦁ Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Niger ;
⦁ Monsieur le Premier Ministre du Niger ;
⦁ Mesdames et Messieurs chers participants ;
⦁ Distingués invités, à vos différents titres.
J’ai l’honneur et le plaisir de vous accueillir à Niamey sur le bord du Niger à l’occasion de ce double Sommet de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la Diversification Economique de l’Afrique d’une part et l’évaluation du processus de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) d’autre part.
Le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, le 25 novembre 2022 à Niamey lors de son discours : “Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications et les TIC”
Ce sommet manifeste l’engagement du leadership de l’UA au plus haut niveau pour accélérer l’industrialisation en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durables 2030 et de l’Agenda 2063 par la mise en œuvre de stratégies concertées avec tous les acteurs, publics et privés.
Qui dit industrialisation, dit commerce, leurs dynamiques étant couplées. C’est ainsi que l’Industrialisation de l’Afrique passe par la mise en œuvre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui, elle, repose sur l’industrialisation. Ce qui est bon pour l’une est bon pour l’autre et réciproquement, ce qui est mauvais pour l’une est mauvais pour l’autre. La promotion des deux doit tenir compte de cette dépendance positive afin d’obtenir un développement économique sûr.
Permettez-moi à ce stade de mon propos de rendre hommage au Président Issoufou MAHAMADOU, champion de la ZLECAf pour son engagement qui a largement contribué à faire de celle-ci une réalité. Nous attendons vivement la présentation de son rapport qui ne manquera certainement pas d’alimenter nos échanges.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Pour atteindre nos nobles et ambitieux objectifs d’une Afrique prospère, dynamique, inclusive et durable, il nous faut bien les définir et faire preuve de pédagogie afin de mobiliser les africains autour d’un projet clair et partagé.
Sachant d’où nous partons, notre situation actuelle, il convient de préciser de quelle industrialisation il s’agit.
En effet, il n’y a pas si longtemps, la juxtaposition des mots industrialisation et Afrique pouvait paraître incongrue. Aujourd’hui, l’interrogation qu’elle suscite est surtout celle des voies et moyens. Cela en soi, est la preuve que nous prenons la bonne voie. Un proverbe nigérien dit qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Ce fleuve, c’est la somme des énergies conjuguées de nombreux africains, qui sont déterminés à améliorer leur situation, celles des jeunes en formation, des entrepreneurs dans toute leur diversité, des décideurs qui ont à cœur le bien être de leur concitoyens, et qui forment la masse critique dont le continent avait toujours eu besoin. Cette masse critique est déjà là, elle est en train de se révéler ; on en perçoit le frémissement au travers de nombreuses initiatives que nous voyons un peu partout.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’optimisme n’empêche toutefois pas le réalisme. Pour nous donner toutes les chances de réussir, nous devons nous dire la vérité. S’agissant de l’état actuel de l’industrialisation en Afrique, le constat est frappant : hormis quelques exceptions, l’économie africaine reste peu industrialisée, et l’Afrique exporte de la matière première incorporant peu de valeur ajoutée tandis qu’elle importe des produits manufacturés à forte valeur ajoutée. Ce constat au niveau continental reste valable au niveau de chacun de nos Etats. Deux chiffres témoignent avec éloquence de cet état de fait : la part de l’Afrique dans le commerce mondial est de 4% ; le commerce entre pays africains représente 17% de leur commerce global. Le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique explique cet état de fait déprimant.
Nul n’est donc besoin de statistiques macroéconomiques pour affirmer qu’en tant qu’africains, nous savons où nous en sommes : notre continent est riche en matières premières variées, et riche d’une jeune population majoritairement rurale projetée à 2 milliards de personnes à l’horizon 2063 dont la moitié aura moins de 27 ans.
Ce constat serait trop simpliste si le monde, qui est en train de connaître une révolution digitale, n’était pas à la croisée de nombreuses crises, géopolitique, climatique, énergétique, industrielle, financière et économique.
Voilà donc le véritable défi pour nous : appréhender la situation mondiale actuelle, sans filtres idéologiques, sans dogmes, pour agir en conséquence.
Comment donc atteindre nos objectifs aux horizons temporels que nous nous sommes fixés sachant que nous naviguons dans un monde soumis aux mutations, aux incertitudes, aux crises comme la guerre en Ukraine et aux aléas imprévisibles comme le COVID19 ?
Nous savons que toute stratégie d’industrialisation qui ne tient pas compte des conditions initiales actuelles, des incertitudes et des aléas ou qui est basée sur l’hypothèse trop restrictive de leur stabilité, est fragile ; elle est vouée à l’échec à moyen terme.
Il ne s’agit pas pour nous de réinventer la roue. Les seules stratégies adaptées aux environnements changeants sont les stratégies robustes, c’est-à-dire celles qui sont résilientes aux changements, y compris aux chocs, et les chocs, vous conviendrez avec moi, qu’il y en a, et qu’il va y en avoir.
Nous devons donc piloter le processus d’industrialisation, en adoptant une stratégie robuste et sans regret, car en fait, l’industrialisation est un processus dynamique, pas un état statique. Sans regret, c’est-à-dire qu’à chaque étape, nous devons assumer les choix faits auparavant, qui devaient donc être soupesés. En ce qui concerne les étapes, nous devons prendre en considération le fait que nous devons enthousiasmer une jeune population dont l’âge médian actuel et de moins de 20 ans.
Nous devons être particulièrement prudents dans les options de notre industrialisation et veiller à utiliser nos ressources de façon efficiente. Il ne faut pas faire un feu de paille, mais allumer un feu d’industrialisation qui va brûler longtemps. Au-delà des grandes lignes définies par les objectifs, il nous faut définir des priorités pertinentes, qui vont servir de socle solide à l’industrialisation. Oui, il faut renforcer notre base industrielle pour bâtir solidement.
L’industrialisation et le commerce ont besoin d’une population dynamique en bonne santé, d’où il découle que nos priorités sont l’alimentation et l’eau, l’habitat, l’énergie, les transports, les communications, la santé et l’éducation. Et les nouvelles technologies de l’information où nous pouvons faire un pas de géant.
Les synergies et les interactions positives de ces secteurs sont évidentes. A cet effet, il faut tirer le maximum de nos ressources non renouvelables notamment énergétiques pour amorcer le moteur de l’industrialisation.
Ces domaines constituent des gisements d’emploi et de création de valeur ajoutée à même de soutenir longtemps une forte croissance économique qui alimentera en retour l’industrialisation.
Je disais tout à l’heure que notre continent est riche d’une jeune population. La jeunesse de la population et sa croissance qui sont un défi, peuvent constituer un atout à condition de bien gérer la transition démographique, mais ça, c’est un autre sujet. La jeunesse est donc notre première richesse dans laquelle il faut investir pour son éducation et sa formation.
Dans notre trajectoire d’industrialisation, nous gagnerons à tirer des leçons des expériences du monde industrialisé et des expériences singulières des uns et des autres, tout en faisant appel à notre génie propre ; établissons des partenariats avec les puissances industrielles, car, osons le dire, le futur de l’industrie et du commerce est en Afrique.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Je ne vais pas faire un discours académique sur l’industrialisation ni traiter in extenso tous les sujets évoqués ici.
Aussi, concernant notre plus grande priorité, l’alimentation, un secteur me tient-il particulièrement à cœur, celui de l’élevage.
Savez-vous que dans mon pays le Niger, qui a un des plus grands cheptels en Afrique, nous importons du lait de France et de Hollande ? Que nos voisins immédiats, importent de la viande d’Argentine et de Nouvelle Zélande ? Ces faits, aussi étonnants soient-ils, sont un faux paradoxe. Cette économie, qui par le principe des vases communicants, génère la valeur ajoutée loin de l’Afrique, génère peu d’emplois locaux, et nuit à la production locale, donc à l’industrialisation de nos Pays.
J’invite tous les africains, surtout les décideurs à comparer la Nouvelle Zélande et le continent africain dans son ensemble dans le domaine de l’élevage, de la production de viande et de produits laitiers et leurs parts dans l’économie et les exportations. Cela donne à réfléchir sur le potentiel industriel gigantesque de l’Afrique dans le domaine de l’alimentation.
L’industrialisation que nous voulons pour l’élevage, est celle qui permet de nourrir les africains, de créer des emplois qualifiés et de qualité, de rendre les produits laitiers et les viandes disponibles en quantité et en qualité à des prix abordables et compétitifs partout. Elle doit incorporer la valeur ajoutée locale et se faire dans le cadre de bassins régionaux naturels exploitant aux mieux les ressources locales, induisant une coopération basée sur la complémentarité qui génère à son tour la solidarité.
Au-delà de l’élevage, l’industrie est grande consommatrice d’eau. Nous avons de l’eau, mais elle est inégalement répartie sur le continent et nous sommes et serons nombreux. La gestion de nos réserves d’eau et la question climatique sont des enjeux critiques à garder en filigrane dans notre processus d’industrialisation.
Pour que les biens, les personnes, les services et l’information puissent circuler, c’est-à-dire que le commerce et l’industrie fonctionnent, nous avons besoin de réseaux de transports et de communications adaptés qui interconnectent les grands bassins économiques et désenclavent les zones rurales. Les transports et les communications sont des facteurs prépondérants d’industrialisation et d’inclusion socio-économique.
Aux grands problèmes, les grands remèdes : pour connecter le continent dans tous les sens du terme et transporter les grands flux à moindre coûts économiques et environnementaux, le maillage progressif par un réseau de chemins de fer se déployant autour de grands axes continentaux connectant les réseaux régionaux et de proximité est la colonne vertébrale des moyens de transport répondant aux besoins africains. Les grands axes Alger-Le Cap, Dakar-Addis Abéba, Le Caire-Casablanca sont en plus de leur rôle économique des vecteurs d’intégration africaine.
A l’autre bout du champ des transports, la géographie et le potentiel économique désignent plusieurs aéroports africains pour être ou devenir des grandes plateformes d’interconnections continentales et mondiales.
L’industrie et les transports sont gourmands en énergie. Aussi, la production industrielle, les activités humaines, les transports requièrent-ils un réseau cohérent de production et de distribution d’énergie dont le graphe se superpose à celui de ces activités de manière à assurer un fonctionnement et un développement optimaux au cours de la montée en puissance du continent. Le continent est riche en sources d’énergie de toutes les formes : fossile, nucléaire, solaire, éolienne, hydraulique et houlomotrice. Veillons à utiliser nos sources d’énergie non renouvelables, aussi, pour investir dans les énergies renouvelables.
Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications, qui avec les technologies de l’information, vont générer des emplois hautement qualifiés et sont de véritables amplificateurs d’industrialisation et de valeur ajoutée. La résultante des progrès et avancées en physique, en sciences et technologies de l’information, en biosciences et en mathématiques fait que nous assistons à un basculement du monde vers le tout digital qui se fait à la vitesse vertigineuse dictée par la loi de Moore.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’industrialisation inclusive, solidaire et raisonnée que nous souhaitons ne peut pas être imposée et ne peut être le fait que d’une complémentarité vertueuse des secteurs privé et public, qui seule, peut créer des emplois de qualité dans un tissu de petites et moyennes entreprises maillant le continent et répondant aux besoins réels de l’économie. L’état de droit doit la favoriser, l’encadrer et parfois l’impulser.
Pour promouvoir les PME, il faut des politiques publiques claires et stables dans leur traduction dans les législations nationales,
⦁ dans la formation de base, la professionnalisation des jeunes, la formation continue et la spécialisation, ainsi que les passerelles ;
⦁ la protection des entreprises privées avec une fiscalité moins complexe et des taux d’impositions revus en fonction des secteurs à développer, ainsi qu’une justice qui fonctionne de manière éthique ;
⦁ l’accès aux financements et aux garanties et un service bancaire fluide, moins de barrières non financières, c’est à dire moins de tracasseries.
Car, oui un entrepreneur est d’abord et avant tout un gestionnaire de risques, et il faut l’inciter à entreprendre en Afrique, il ne faut pas l’entraver. La bonne gouvernance démocratique offre un environnement sécurisant et désinhibant les énergies entrepreneuriales tout comme elle encadre et responsabilise les acteurs socio-économiques.
Je disais qu’en ce qui concerne la méthode et la stratégie dans notre processus d’industrialisation, il ne fallait pas réinventer la roue, mais utiliser plutôt l’état de l’art en la matière, la stratégie agile et adaptative. De même, dans l’exécution, nous ne devons pas repasser par la case machine à vapeur. Nous ne sommes pas obligés de passer par les mêmes étapes, ni d’emprunter les mêmes chemins que ceux qui nous ont devancés. Et j’ai une bonne nouvelle pour nous : dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous pouvons faire un pas de géant et rejoindre les acteurs internationaux en profitant de l’aubaine de la grande bascule digitale en cours. Il faut le faire à temps, sinon nous allons subir au lieu d’agir.
Nous pouvons le faire, car dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous sommes riches de la première des matières premières : la formidable quantité de cerveaux assoiffés de savoir de la jeunesse africaine. Il faut gérer et exploiter cette ressource en investissant massivement et qualitativement dans l’éducation, la formation et la recherche scientifique, spécialement dans les TIC.
Au-delà de la valeur économique et industrielle et son impact profond sur tous les aspects de notre vie, notamment la santé, la révolution digitale génère une nouvelle matière première stratégique : les données, les données de qualité, les métadonnées, et les « data sciences. »
Pour faire face aux besoins en ressources humaines de notre socle industriel évoqué plutôt, il nous faut continuer nos efforts et investir industriellement dans l’éducation de base, la formation professionnelle, l’enseignement universitaire et la recherche en utilisant les TIC comme catalyseur et amplificateur. Nous devons couvrir de manière cohérente le spectre des sciences et des métiers et les différents niveaux de maîtrise de manière à permettre au plus grand nombre de toujours pouvoir s’adapter aux évolutions rapides des métiers. Il faut industrialiser la formation.
Je disais tantôt qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Laissons donc le fleuve couler, aidons-le à couler : libérons les énergies des entrepreneurs africains, simplifions les démarches des investisseurs internationaux et des talents dont l’économie africaine a besoin.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Soyons ambitieux, nous pouvons nous le permettre. Investissons donc dans l’éducation, en particulier dans les Mathématiques à l’instar des Instituts Indiens de Technologie, sans oublier les humanités.
Nous vivons un moment historique. Le train de la transition digitale est à quai devant nous, ne le ratons pas, prenons-le avec détermination. C’est la condition de notre industrialisation qui va donner son sens à la ZLECAf.
[DIGITAL Business Africa] – Djamo vient de réaliser l’un des tours de table les plus fructueux en Afrique francophone. L’application de crédit à la consommation a reçu 14 millions de dollars, soit 8,8 milliards de FCFA, en ce début de semaine.
L’appui vient de trois principaux investisseurs, Enza Capital, Oikocredit et Partech Africa et d’autres investisseurs participants, dont Janngo Capital, P1 Ventures, Axian et Lancer l’Afrique.
La plate-forme compte actuellement plus de 500 000 clients, soit une augmentation de plus de cinq fois par rapport aux 90 000 clients que Djamo avait intégrés en février 2021.
Selon Bamba, directeur des produits de la société, « les clients voient tellement de valeur dans les différents cas d’utilisation que Djamo a réunis jusqu’à présent que la fintech s’appuie toujours sur le bouche à oreille pour se développer à travers la Côte d’Ivoire ».
Plusieurs autres produits incluent des comptes virtuels pour les transactions entre pairs, notamment : un produit pour recevoir des salaires et un autre d’épargne automatique qui offre des conseils sur les objectifs financiers des clients. Kuda , Telda , PiggyVest , TymeBank et Koa sont entre autres exemples de produits comparables à travers l’Afrique.
« Avant Djamo, c’était un véritable défi pour un client moyen de recevoir des salaires par voie numérique car ils n’étaient pas intégrés au système bancaire », a déclaré le PDG Bourgi à TechCrunch lors d’un appel.
Et d’ajouter :«Nous avons trouvé le bon partenaire pour lancer ce produit et n’importe quelle entreprise peut payer un salaire aux employés avec un compte Djamo. Lorsque vous regardez Djamo, aux côtés d’autres produits, nous voulons que les clients puissent mieux gérer leur argent et les aider à planifier leur avenir. Nous n’essayons pas nécessairement de numériser les espèces comme les portefeuilles mobiles. Nous sommes ici pour travailler du côté des finances personnelle », a-t-il dit.
La fintech ivoirienne compte étendre ses ramifications dans deux autres pays d’ Afrique francophone sous peu. Djamo a été lancée par Régis Bamba et Hassan Bourgi en 2021. Ses cibles sont les populations bancarisées et non bancarisées.
[DIGITAL Business Africa] – Une fête sous fond pédagogique. C’est la surprise de la 15e édition du festival N’djamVi, qui se tient du 21 au 26 novembre 2022 au Musée national. Six jours durant, les artistes conviés seront formés en marketing digital et culturel. Cela, pour leur permettre de mieux promouvoir leurs différents produits.
NdjamVi est un événement culturel, musical, annuel et professionnel créé pour aider la musique à se développer au Tchad, en mettant l ‘accent sur la formation des artistes à la scène et le développement de leur carrière.
Créé en 2007, le festival N’djamVi est un événement culturel, musical, annuel et professionnel en vue d’aider la musique à se développer au Tchad, en mettant l ‘accent sur la formation des artistes à la scène et le développement de leur carrière. C’est également une vitrine de la richesse culturelle et artistique tchadienne et un espoir de diffusion des artistes africains et autres sur la scène tchadienne.
L’ingénieur culturel camerounais, Guy Martial Feukwu NOULE, fait partie des formateurs à cet atelier. Pour lui, « Il est important que nos artistes de N’Djamena soient aussi présents sur les réseaux et sur le digital et créer de contenu qui puisse permettre qu’ils soient mieux valoriser afin de mieux vendre leurs produits ».
En l’en croire, le marketing culturel et le digital sont deux des composantes de marketing qui œuvrent à la promotion d’un produit et à sa mise à disposition d’un public pour la consommation.
Un point de vue qui abonde dans la même direction que celui du directeur artistique du festival Nguinambaye Ndoua Manassé.
« C’est simplement pour respecter la vision de N’djamVi qui est d’apporter une connaissance aux jeunes qui sont dans les métiers périphériques pour accompagner le secteur des industries culturelles. C’est assez important aujourd’hui pour nous l’aspect communication culturelle mais surtout digital parceque le monde est à la toile donc il va falloir à ces jeunes des outils nécessaires »,a-t-il reconnu.
Il est évident que cette formation est une plus value pour les jeunes qui sont dans le secteur de l’industrie culturelle. Une formation subsidiaire à celle-ci était également prévue du 21 au 23 novembre 2022. Elle était destinée à la technique de présentation de spectacle.
[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement du Niger attache un haut prix à la sécurité des données personnelles. Ce lundi 21 novembre 2022, le gouverneur de la région de Dosso, Albachir Aboubacar, a présidé l’atelier de formation des magistrats et des forces de défense et de sécurité (FDS).
La formation est organisée par la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP) avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). La région de Dosso a ainsi accueilli les travaux de la HAPDP après ses voisines Diffa, Zinder, Maradi, Tahoua et Tillabéry.
Le but recherché de la formation est de renforcer les capacités des participants sur la protection effective des données à caractère personnel des nigériens et des personnes qui vivent au Niger. Ceci devant, évidemment contribuer à assurer un juste équilibre entre la libre circulation des données et leur protection.
Les participants seront instruits sur la présentation du cadre juridique et institutionnel de la protection des données, les droits protégés, les obligations des assujettis, les sanctions et les procédures de contrôle et le numérique.
Des experts de l’Organisation internationale pour les migrations, OIM, et de la Direction de la Surveillance du Territoire, DST, les entretiendront aussi sur Le système MIDAS, un système automatisé de gestion des données des voyageurs déployé le long de la frontière avec le Nigéria. Le plan stratégique de la HAPDP sur la protection des données s’étend sur cinq ans.
[DIGITAL Business Africa] – 9,73 millions de dollars. C’est la cagnotte que met La Banque africaine de développement à la disposition de la Commission de l’Union africaine (CUA), cela dans le cadre du projet « Upstream ». Les deux institutions ont signé une convention y relative au siège de l’ UA à Addis-Abeba, Ethiopie, le 17 novembre 2022.
Le projet « Upstream » vise à soutenir le développement numérique du continent et accélérer sa croissance économique. Il soutient également la mise en œuvre de la Zlecaf, Zone de libre-échange continentale africaine.Sa première phase s’étend de 2023 à 2026, Elle s’appuie sur trois composantes, dont: les catalyseurs numériques; l’adoption du commerce numérique et du commerce électronique ; et les actions de soutien.
Le projet « Upstream » avait été pensé par la Commission de l’Union africaine au plus fort de la Covid-19 pour combler les lacunes mises en évidence dans l’écosystème de l’économie numérique africaine pendant lapandémie. « La pandémie de Covid-19 a souligné l’importance des technologies numériques et de l’économie numérique dans son ensemble, et à cet égard, l’Afrique devrait voir grand en ce qui concerne le développement numérique, l’économie numérique et les grandes opportunités d’intégration et de croissance économique », a déclaré Albert Muchanga, commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l’industrie et aux minéraux de la CUA.
D’après le Dr Abdul Kamara, directeur général adjoint de la BAD pour la région de l’Afrique de l’Est, « Upstream » pourra créer des millions d’emplois pour jeunes Africains. A terme, le projet offrira à l’Afrique une souveraineté numérique via la mise en œuvre de facilitateurs numériques (accès universel à l’infrastructure à large bande, cloud africain souverain, marché numérique africain, etc.), de programmes de promotion du commerce électronique et numérique pour les moyennes, petites et micro-entreprises et les startups.
Le Groupe de la Banque africaine de développement et l’Union Africaine (UA) avaient déjà signé, en 2019, un accord de subvention de 4,8 millions de dollars. Il servait à la mise en place du Secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA/AfCFTA).
[DIGITAL Business Africa] – Le Mali avance un pion sur l’échiquier de la lutte contre la Cybercriminalité. Le gouvernement de la Transition a décidé de créer un Pôle judiciaire spécialisé contre la cybercriminalité, le vendredi 11 novembre 2022. La décision est l’aboutissement des travaux du conseil de ministres du mercredi, 18 mai 2022.
Ce Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre la Cybercriminalité sera logé dans l’enceinte du Tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako. Il permettra de déterminer les modalités de poursuite, d’instruction et de jugement dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. Par ailleurs, il va préciser les compétences de la brigade spécialisée et des assistants en matière de lutte contre la cybercriminalité.
D’après le rapport du ministre malien de la justice, Mamoudou Kassogué, « l’essor des technologies de l’information et de la communication favorise le développement économique, industriel et social des pays. Il incite la production et améliore la qualité des prestations de service ».
Le communiqué relève, cependant, les dérives des réseaux sociaux. « Ils sont devenus un espace où nul n’est à l’abri des attaques contre sa personne et sa propriété, de l’escroquerie et d’autres infractions du genre », précise le communiqué.
[DIGITAL Business Africa] – Le développement de l’ Afrique sans le numérique semble impensable. Le 18e Sommet de la francophonie s’est tenu les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba, Tunisie. Le thème principal était : « La connectivité dans la diversité : le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».
Plusieurs invités de marque ont honoré leur présence. Notamment, la secrétaire général de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage, dont Emmanuel Macron, président de la France, Kaïs Saïed, président de la Tunisie. Luc Missidimbazi, conseiller postes, télécommunications et numérique du premier ministre du Congo Brazzaville était interviewé par TV5MONDE sur la vulgarisation d’internet en Afrique, en marge des assises. Il a noté des avancées de l’Afrique en terme de connectivité, bien que beaucoup reste à faire.
« Le continent a fait de grands progrès en matière de connectivité et de développement des infrastructures numériques… Et tous ces progrès significatifs se traduisent par une augmentation du taux de pénétration internet, estimé à 40% de la population africaine aujourd’hui contre 7 à 10% il y a encore 7 ans. Cependant, il n’y a pas d’homogénéité en Afrique. Un fossé important existe ente les zones urbaines et rurales. D’où l’importance de redoubler d’effort pour continuer à couvrir le maximum de territoire », a-t-il reconnu.
Le manque de connectivité touche particulièrement les jeunes, les personnes âgées, les femmes et les populations des zones rurales ou isolées. Pour réduire la fracture numérique en Afrique ,
Luc Missidimbazi a pensé à une « amélioration de la gouvernance du revenu généré par le secteur du numérique, tant par les administrations 7, à travers une augmentation raisonnable de l’assiette fiscale, que pour les contributions des acteurs privés qui font de gros bénéfices, et pourraient financer des initiatives rurales ou de formation, notamment grâce aux stratégies RSE (responsabilité sociale des entreprises) ».
Il a souligné que l’Union Internationale des Télécommunications avait recommandé la mise en place des fonds du service universel pour financer la couverture des zones rurales et non couvertes. C’est à juste titre que le Congo dispose d’un Fonds d’accès au service universel des communications électroniques. Plusieurs villages et zones non couvertes, a indiqué Luc Missidimbazi ont pu être connectés.
Quelles stratégies africaines pour concurrencer les GAFAM
Face aux mastodontes américains (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et chinois (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiao), Luc Missidimbazi a reconnu que la rivalité sera difficile, en raison de la conjoncture économique et de la diversité africaine.
Par contre, Luc Missidimbazi estime que l’Afrique peut tirer parti de la consommation des services des GAFAM en recevant une partie des richesses GAFAM. A signaler qu’aucune législation ne permet aux GAFAM de reverser une partie des richesses créées aux pays africains. Alors que plus de 95% des données numériques mondiales transitent par des câbles sous-marins. Comment régler le problème ? Luc Missidimbazi à soutenu :
« Nous ne pouvons pas vraiment nous inspirer de ce qu’a fait par exemple l’Union européenne, qui est un espace structuré. Le problème en Afrique, c’est qu’il y a plusieurs Afriques numériques. Selon les pays, les situations numériques sont très variées, le climat des affaires est spécifique à chaque pays… Les directives qui sont par exemple adoptées au sein des communautés sous-régionales, sont souvent difficilement applicables », a-t-il reconnu.
Unique candidate à sa succession, la Rwandaise Louise Mushikiwabo a été réélue pour cinq ans par acclamations à la tête de l’OIF. Le prochain sommet de l’Organisation internationale de la francophonie aura lieu en France en 2024.
[DIGITAL Business Africa ] – Pour qui connait l’onomastique (l’étude des noms) sait le degré d’ouverture, d’amour que porte « Japhet ». Si la communication du Minpostel est dévolue à Japhet Timothée Djetabe, cela est dû certainement à son ouverture d’esprit et à l’amour du travail.
Au-delà même de sa tâche de chef cellule de Communication, il accompagne sa hiérarchie sous une autre casquette, notamment en tant qu’écrivain. A preuve qu’en 2018, l’auteur signe « Dérives de la génération Android », un essai sur les égarements des jeunes sur internet et les réseaux sociaux, paru aux éditons Keren. Cet ouvrage épouse le combat que mène le chef de l’État, Paul Biya.
« Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiques et morales, telles que le respect de l’autre et des institutions de votre pays », prévenait Paul Biya lors de son discours à la jeunesse le10 février 2018.
Du haut de ses 36 ans, Japhet Timothée Djetabe apparaît donc comme un auteur et un acteur engagé, qui interpelle la jeunesse sur des fléaux qui peuvent empêcher l’éclosion de son talent et corrélativement le développement de l’Afrique.
« A travers mes livres, j’aborde des thématiques telles que la culture, l’éducation, l’unité nationale. Mais j’interpelle également le lecteur sur certaines tares comme l’alcoolisme, les dangers des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication etc. », justifie l’auteur. Sa bibliographie le témoigne d’ailleurs.
Une plume sept étoiles
La plupart des sept œuvres de Japhet Timothée Djetabe sont atemporelles ; elles défient le temps. A titre d’exemple : « Au feu, le pays brûle » publié en 2017. La pièce de théâtre est retenue au premier tour du Prix RFI-théâtre 2017. L’ouvrage est édité à Keren et parle du climat conflictogène de certains pays africains, le Cameroun y compris. La même année, il signe le recueil de poèmes « les chauves sourient la nuit ».
En 2018, il reçoit le Prix du meilleur talent de littérature jeune, décerné par le Comité de l’excellence africaine. Les autres livres sont destinés à l’éducation, dont « Approfondir sa culture générale » Tome I et Tom II, «Voyage au pays des hommes cultivés » et « lettre sur la clef de la réussite scolaire ». La clef du succès, il la détient, certainement, au regard de ses efforts consentis pour la maîtrise de l’anglais.
« Le Minpostel fait partie des administrations qui mettent un point d’honneur sur le bilinguisme. Je le vis bien, naturellement. Puisque cela m’oblige à me l’imposer. Sur le plan humain c’est un plus, parce qu’il y a quelques années, je ne pouvais pas présenter une cérémonie dans les deux langues. Mais avec un peu de patience et d’apprentissage, je le fais depuis deux ans , avec un peu d’aisance et je ne compte pas m’arrêter là », a avoué l’auteur.
Après son passage à l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (2006-2009), il va évoluer dans le métier progressivement. D’abord en tant que reporter puis chef Desk. Il sera tour à tour chef Desk Sport à l’Émergence ( 2010-2011), chef Desk Étranger à l’Actu ( 2011).
Depuis lors, il embrassera la communication institutionnelle comme cadre au service de l’information et des Conférences de l’Université de Yaoundé I. Son expérience s’étoffe au fil des ans. Le 09 août 2019, Japhet Timothée Djetabe est promu chef cellule de Communication du Ministère des Postes et Télécommunications.
[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement ivoirien tient à la création d’un bouquet UEMOA TNT. Son porte-parole et ministre de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, l’a rappelé lors de la cérémonie de lancement de la troisième Assemblée générale du Réseau africain des Télécommunications(RAT), le 14 novembre 2022.
Les travaux se sont tenus du 14 au 16 novembre 2022 en présence des délégations venues de l’espace UEMOA( Union économique et monétaire Ouest africaine) et différents partenaires techniques. Le thème affecté à ces assises était « La viabilité des Télédiffuseurs ».
« Durant ces trois jours, vos réflexions graviteront autour des questions liées, entre autres, au paiement des droits de diffusion par les éditeurs, aux possibilités d’élargissement des missions des opérateurs, au modèle économique de la TNT, aux partenaires stratégiques et aux possibilités de création d’un bouquet UEMOA que nos États accueilleront. Puisque la Commission de l’UEMOA nourrissait également cette idée », a évoqué Amadou Coulibaly le porte-parole du gouvernement, avant le début des travaux.
Adama Ouedraogo, directeur général de la société Burkinabè de télédiffusion (SBT), par ailleurs président du RAT, a à cet effet, salué la venue de la TNT dans l’espace UEMOA. « La télévision numérique terrestre (TNT), faut-il le rappeler, c’est une révolution qui a pour but d’améliorer de façon significative le droit à l’information et de mettre à la disposition de nos populations une offre plus riche et plus diversifiée », a-t-il dit.
Dans l’espace UEMOA, les sociétés de diffusion et les activités d’édition sont encadrées conformément à la directive N°01/2015/CM/UEMOA du 30 mars 2015, portant harmonisation du cadre règlementaire de la TNT dans ledit espace .
Le texte permet d’encadrer la mise en place de la télévision numérique terrestre (TNT) et de créer un environnement propice, économiquement viable pour les producteurs et les diffuseurs. la TNT est censée augmenter la qualité technique, le nombre de chaînes et améliorer l’accessibilité de deux manières : une meilleure couverture géographique du territoire et un accès plus démocratique à la télévision numérique, comparativement au satellite.
Dans l’espace UEMOA-CEDEAO, l’adaptateur TNT à la norme DVB-T2 / MPEG4 est vendu 10 000 FCFA maximum en Côte d’Ivoire et 15 000 FCFA au Sénégal. Au Burkina Faso, où le gouvernement a fixé le prix à 10 000 FCFA, le décodeur MPEG4 est disponible à des prix de détail compris entre 17 500 FCFA et 20 000 FCFA, selon l’économiste du Faso.
Le projet de création de la TNT au sein de la zone UEMOA a été émis lors de la 11e édition des Universités africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO), en 2019. Deux années après, est né le Réseau africain des Télécommunications(RAT), plus précisément le 26 novembre 2021. Les États africains voudraient par cette avancée technologique impulser un secteur de l’audiovisuel africain rentable et inclusif .
[DIGITAL Business Africa] – Eric Frohnhoefer a été éconduit de Twitter via un tweet de son boss. L’ex ingénieur de Twitter a critiqué publiquement Elon Musk, qui souhaitait « s’excuser pour la lenteur de Twitter dans beaucoup de pays ».
La raison de ces lenteurs s’explique, d’après le tweet d’Elon Musk, par le fait que « l’application effectue plus de 1 000 requêtes RPC (remote procedure call) pour actualiser le fil d’actualité ». Pour Elon Musk, Twitter s’ouvre en 2 secondes aux États-Unis et en 20 secondes en Inde à cause d’un mauvais travail d’optimisation. Le tweet date du13 novembre 2022.
En réponse à ce tweet, trois heures après, Eric Frohnhoefer, employé chez Twitter depuis 2014, a dit: « Je travaille depuis environ 06 ans sur Twitter pour Android et je peux affirmer que c’est faux ». L’ingénieur, de son côté, a affirmé que le travail d’optimisation dont parle Elon Musk n’est pas lié à Twitter. Le tweet d’Eric Frohnhoefer sera partagé par les pourfendeurs d’Elon Musk et ses admirateurs, en même temps.
Elon Musk s’est enquis : « Alors corrige-moi. Quel est le bon nombre ?Twitter est super lent sur Android. Qu’as-tu fait pour corriger ça ? » Les explications avancées par Eric Frohnhoefer ne satisferont pas son patron. Puisque deux minutes plus tard, Elon Musk a annoncé son licenciement via un tweet « Il est viré ».
Elon Musk et l’ingénieur auront un dernier échange public. Cette fois sur la qualité de la cantine de Twitter. Eric Frohnhoefer estimait que son patron dépensait trop d’argent dans la nourriture. La réponse d’ Elon Musk est immédiate et teintée d’humour. « la nourriture était excellente ». Et de taquiner son interlocuteur. « Le fait qu’il ne réalise pas qu’il y a 1 200 services appelés dans l’application Twitter n’est pas excellent ».
[DIGITAL Business Africa] – Les Camerounais ont de plus en plus accès aux offres de paiement mobile pour les transferts d’argent via mobile. Les banques ne veulent plus laisser toute cette manne uniquement entre les mains des opérateurs télécoms. C’est ainsi qu’elles offrent désormais des services de transfert d’argent via mobile.
Le dernier en date, l’offre M2U Money de la banque UBA Cameroon. Pour les trois solutions (M2U Money, Sara Money, EU Mobile Money) de transfert d’argent via mobile au Cameroun proposées par les banques, les Camerounais détenteurs ou non d’un compte bancaire dans ces banques et établissements de crédit doivent télécharger une application disponible sur App store et Play store. Ces applications portent leur nom respectif sur App store et Play store.
Les telcos maîtres du jeu
A côté de ces banques et établissements de crédits, les véritables maîtres des transferts d’argent mobile et du paiement mobile au Cameroun sont les opérateurs télécoms concessionnaires Orange et MTN. Les deux ont chacun les services Orange Money (OM) et MTN Mobile Money (Momo).
Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale, seulement pour l’année 2020, 157,4 millions de transferts d’argent ont été effectués au Cameroun. Pour une valeur totale de 3 242 milliards de francs Cfa. Et les chiffres ne font qu’augmenter au fil des mois.
Fin 2021 par exemple, Orange Money qui revendique le leadership au Cameroun dans ce segment estimait à plus de 800 milliards F.Cfa par mois les valeurs cumulées des transactions enregistrées sur sa plateforme. Avec 07 millions de comptes de paiement mobile et plus de 60 000 partenaires marchands et de distribution.
Parmi ces sept millions de détenteurs de porte-monnaie électronique, près de quatre millions disposaient de comptes actifs en 2021 contre 200 000 en 2015.
Aujourd’hui, Orange Money revendique 35 000 points de vente répartis sur l’étendue du territoire national. Il est accessible en composant le #150# ou en utilisant l’application Orange Money Afrique App téléchargeable gratuitement sur PlayStore ou sur AppStore.
Orange Money Cameroun SA est depuis le 05 juillet 2022, le premier établissement de paiement au Cameroun agréé par le Ministère des Finances du Cameroun. Son champ d’activité se résume à fournir, de façon autonome, des services de paiement tels que les dépôts, transferts et retraits d’argent, les achats de crédits et forfaits téléphoniques, les paiements de factures, salaires, impôts et taxes, les collectes et remontées de fonds et la réception de transferts d’argent internationaux.
MTN Mobile Money
Opérationnel au Cameroun depuis 12 ans, MTN Mobile Money pour sa part permet à des millions d’utilisateurs d’envoyer et de retirer de l’argent, de payer leurs factures dans les commerces et pour plusieurs services. Le service revendique plus de 80 000 points d’accès actifs à travers les dix régions du pays .
MTN Mobile Money se dit aussi le plus grand réseau de points de distribution ou de paiement au Cameroun. Plus de 125 000 marchands actifs acceptent le paiement par Momo et c’est un total de plus de 185.000 points d’accès à travers les 10 régions du pays, apprend-on.
Verdit : Parmi les opérateurs de téléphonie mobile, le service Orange Money d’Orange Cameroun est à ce jour celui dont les tarifs de retrait sont les plus abordables. Surtout avec sa récente mise à jour des tarifs. MTN Mobile Money est plus onéreux et devra faire davantage d’efforts pour satisfaire ses utilisateurs en termes de baisse des coûts de retrait.
[DIGITAL Business Africa] – Les Camerounais ont de plus en plus accès aux offres de paiement mobile pour les transferts d’argent via mobile. Les banques ne veulent plus laisser toute cette manne uniquement entre les mains des opérateurs télécoms. C’est ainsi qu’elles offrent désormais des services de transfert d’argent via mobile.
Le dernier en date, l’offre M2U Money de la banque UBA Cameroon. Ici, les paiements et transferts d’un compte à l’autre sont fixés à 0 francs Cfa. Seules les taxes imposées par l’État sont appliquées.
Ainsi, les envois et retraits d’argent par M2U Money ne payent que la taxe de 0,2% sur les transferts d’argent imposés par l’État camerounais.
Idem pour la solution Sara Money d’Afriland First Bank. L’une des premières banques à proposer ces transferts d’argent par paiement mobile à 0 francs entre les comptes Sara Money.
L’établissement de microfinance Express Union Finance, lui aussi a une solution de transfert d’argent par mobile. La première développée au Cameroun d’ailleurs par un établissement de microfinance. C’est EU Mobile Money.
Pour ces trois solutions de transfert d’argent via mobile au Cameroun proposées par les banques, les Camerounais détenteurs ou non d’un compte bancaire dans ces banques et établissements de crédit doivent télécharger une application disponible sur App store et Play store. Ces applications portent leur nom respectif sur App store et Play store.
Les telcos maîtres du jeu
A côté de ces banques et établissements de crédits, les véritables maîtres des transferts d’argent mobile et du paiement mobile au Cameroun sont les opérateurs télécoms concessionnaires Orange et MTN. Les deux ont chacun les services Orange Money (OM) et MTN Mobile Money (Momo).
Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale, seulement pour l’année 2020, 157,4 millions de transferts d’argent ont été effectués au Cameroun. Pour une valeur totale de 3 242 milliards de francs Cfa. Et les chiffres ne font qu’augmenter au fil des mois.
Fin 2021 par exemple, Orange Money qui revendique le leadership au Cameroun dans ce segment estimait à plus de 800 milliards F.Cfa par mois les valeurs cumulées des transactions enregistrées sur sa plateforme. Avec 07 millions de comptes de paiement mobile et plus de 60 000 partenaires marchands et de distribution. Parmi ces sept millions de détenteurs de porte-monnaie électronique, près de quatre millions disposaient de comptes actifs en 2021 contre 200 000 en 2015.
Aujourd’hui, Orange Money revendique 35 000 points de vente répartis sur l’étendue du territoire national. Il est accessible en composant le #150# ou en utilisant l’application Orange Money Afrique App téléchargeable gratuitement sur PlayStore ou sur AppStore.
Orange Money Cameroun SA est depuis le 05 juillet 2022, le premier établissement de paiement au Cameroun agréé par le Ministère des Finances du Cameroun. Son champ d’activité se résume à fournir, de façon autonome, des services de paiement tels que les dépôts, transferts et retraits d’argent, les achats de crédits et forfaits téléphoniques, les paiements de factures, salaires, impôts et taxes, les collectes et remontées de fonds et la réception de transferts d’argent internationaux.
MTN Mobile Money
Opérationnel au Cameroun depuis 12 ans, MTN Mobile Money pour sa part permet à des millions d’utilisateurs d’envoyer et de retirer de l’argent, de payer leurs factures dans les commerces et pour plusieurs services. Le service revendique plus de 80 000 points d’accès actifs à travers les dix régions du pays .
MTN Mobile Money se dit aussi le plus grand réseau de points de distribution ou de paiement au Cameroun. Plus de 125 000 marchands actifs acceptent le paiement par Momo et c’est un total de plus de 185.000 points d’accès à travers les 10 régions du pays, apprend-on.
Verdit : Parmi les opérateurs de téléphonie mobile, le service Orange Money d’Orange Cameroun est à ce jour celui dont les tarifs de retrait sont les plus abordables. Surtout avec sa récente mise à jour des tarifs. MTN Mobile Money est plus onéreux et devra faire davantage d’efforts pour satisfaire ses utilisateurs en termes de baisse des coûts de retrait.