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Fibre optique : Boukar Michel insatisfait de l’état d’avancement des travaux de la DTS

[DIGITAL Business Africa] – Le Dr Boukar Michel n’est pas du tout satisfait de l’état d’avancement des travaux de la Dorsale transsaharienne à fibre optique. Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, dans la journée du 15 mai 2024, est allé s’enquérir de l’ état d’avancement des travaux de mise en œuvre des infrastructures optiques pour l’interconnexion Tchad-Niger ( locale optique à N’Djaména ).

Lancés  le 24 novembre 2020, les travaux ne semblent pas aller au rythme escompté. Ce qui n’arrange pas du tout le ministre Télécommunications et de l’Economie numérique.

« Le constat est que le travail n’avance pas, et ce déplacement nous emmènera probablement à prendre une décision drastique malheureusement. Je ne suis pas totalement satisfait », a fait savoir le Dr Boukar Michel. Qui était accompagné de ses proches collaborateurs notamment du Secrétaire Général, Hissein Brahim Abdelkerim du Coordonnateur de la DTS, Habib Mahamat et du DGA de l’ADETIC, Ibrahim Mahamat Tomboye.

Le projet DTS (Dorsale Transahahienne) permettra au corridor Massaguet, Massakory, Bol, Liwa et les frontières Tchad-Niger d’avoir correctement accès à l’Internet. Il est financé à hauteur de 79 millions d’euros par la Banque africaine de Développement et l’Union européenne. Le projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique consiste en la pose d’un linéaire à fibre optique de 1 510 kilomètres pour interconnecter le Niger, l’Algérie, la Tunisie, le Nigeria et le Tchad.

La réalisation des travaux a été confiée au Groupement CGPS/LORYNE constitué de deux sociétés burkinabè spécialisées dans les télécommunications, les BTP et les énergies. Le Groupement CGPS/LORYNE devra installer 559 km de fibre optique dans un délai de dix mois.

Par Jean Materne Zambo, sources : africanews.com, MTEN

 

Cameroun : Le Gedcam dénonce l’attribution du contrat de production des CNI à l’entreprise allemande Augentic

[Digital Business Africa] – L’entreprise allemande Augentic GmbH qui s’occupe déjà de la production des passeports au Cameroun sera également chargée de la production de la CNI (carte nationale d’identité).

Après la signature du contrat y afférant le 13 mai 2024 à Yaoundé, entre la Délégation générale à la Sûreté nationale représentée par Martin Mbarga Nguele pour la partie camerounaise et l’entreprise allemande Augentic GmbH, représentée par son directeur général, Labinot Carreti , le GEDCAM (Groupement de l’entreprenariat du digital pour le Cameroun) monte au créneau pour dénoncer ce contrat.

Selon cet accord, comme pour les passeports, la carte nationale d’identité sera délivrée en seulement 48 heures, d’ici la fin de l’année 2024.

La Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) qui s’occupe de ce dossier avait obtenu il y a quelques mois le feu vert du Président de la République pour rechercher un prestataire pour une réforme du processus et du système de délivrance des CNI.

L’Allemend Augentic a donc été choisi pour produire les cartes d’identité biométriques. Il va opérer sur le modèle Build-Operate-Transfer. Pour une durée de dix ans. Il sera chargé de construire trois centres autonomes de production de la carte nationale d’identité à Yaoundé, Douala et Garoua. Il sera également chargé de construire des centres modernes d’enrôlement avec un minimum de quinze postes d’enrôlement dans chaque chef-lieu de région.

Principale accusation du Gedcam : l’attribution une fois encore de ce marché à une entreprise européenne, alors que des entreprises camerounaises disposent des compétences pour le faire. C’est du moins ce que pense Jean Genestar Priso, le PDG de GENESTAR Group SA et par ailleurs président du GEDCAM.

« Au GEDCAM, nous avons appris comme tout le monde la validation d’un contrat de concession sur la CNI entre la DGSN et la société Augentic. C’est un énième opérateur suite aux précédents qui ont tous échoué. Si GEMALTO, THALES et tous les autres bien avant ont échoué,  c’est Augentic qui va résoudre le problème juridique et de citoyenneté de notre identité nationale ? Au-delà du document de la CNI, il s’agit d’un acte juridique régalien qui attribue une existence légale à un citoyen. Et en Amont nous avons d’autres documents officiels indispensables pour l’obtention de la CNI. Vont-ils également s’en occuper?  Nous sommes encore ici comme des esclaves que les Maitres affranchissaient par un document pour leur liberté afin d’être reconnu comme citoyen. Les Camerounais n’étant pas en possession de cette  CNI, pouvons-nous être considérés aujourd’hui comme citoyens accomplis et libres? assurément NON », s’indigne le président du Gedcam.

Le Groupement des entrepreneurs du digital pour le Cameroun (Gedcam) lance officiellement ses activités à Douala

Jean Genestar Priso ne comprend pas qu’en 2024, « il faut qu’on fasse encore appel à nos maîtres d’hier pour venir nous accorder l’affranchissement tant réclamé par les nègres de maison. Cela fait partie des manquements d’un système d’état civil et d’une identification harmonieuse au Cameroun. Nous affirmons qu’Augentic ne pourra pas résoudre notre problème…parce que le Cameroun regorge des compétences nécessaires pour mettre en place un système d’identification fiable, pérenne et compétitif ».

 

L’entreprise allemande Augentic remplace la française Gemalto qui est au Cameroun depuis le 31 juillet 2015. Car, dans le cadre du projet Senac (Système de sécurité de la nationalité camerounaise) géré par la DGSN, Thalès produisait depuis dix ans des CNI camerounaises. Le 31 décembre 2014, l’État du Cameroun a décidé de ne pas renouveler le contrat et Thalès a réclamé une dette d’environ 04 milliards de francs CFA à l’issue du contrat. Après négociations, un accord à l’amiable avait été trouvé.

Par Digital Business Africa

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Afrique de l’ Est : La Rupture des câbles sous-marins EASSy et Seacom cause une panne internet

[DIGITAL Business Africa] – L’ Afrique de l’ Est, victime du même désagrément que sa sœur de l’ Ouest le 14 mars 2024. Une perturbation majeure des connexions internet affecte actuellement plusieurs pays de l’Afrique de l’Est en raison d’une rupture de câbles sous-marins EASSy et Seacom. Conséquence, la lenteur et l’interruption des connexions observées depuis le 12 mai 2024.

Selon un représentant du câble EASSy, le site de la coupure se situerait entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. La même source rapporte qu’ un navire de réparation de câbles sous-marins a été mobilisé et navigue vers le site. « En fonction des conditions météorologiques et de l’étendue des dégâts, les câbles devraient être réparés dans un délai de deux semaines », a-t-il confié. 

Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) des pays touchés travaillent, selon la source, d’arrache-pied pour réacheminer le trafic via d’autres câbles sous-marins non touchés et augmenter la capacité des câbles terrestres. Parmi les pays les plus touchés, la Tanzanie. Sa connectivité internet aurait chuté de près de 50 % au niveau national, selon l’IODA. Le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ouganda ont été les moins touchés par la panne en raison de leur accès à d’autres câbles sous-marins et terrestres et à des écosystèmes de peering plus robustes, grâce auxquels de nombreux réseaux du pays sont connectés les uns aux autres.

Airtel Madagascar, quant à lui, confirme que les fournisseurs de services internet travaillent activement pour rétablir les connexions et minimiser les perturbations pour les utilisateurs. L’opérateur exhorte les utilisateurs à faire preuve de patience tandis que les réparations sont en cours.

Par Jean Materne Zambo

Congo : « Allo ARPCE », l’application qui lie le Régulateur Télécom aux consommateurs

[DIGITAL Business Africa] – L’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques lance l’application « Allo ARPCE ». L’application est téléchargeable depuis ce 15 mai 2024 sur App Store ou Google Play. La solution de suivi de la qualité d’expérience des abonnées des réseaux mobiles a comme services : la couverture réseau à travers le niveau de signal; les données mobiles (Navigation WEB, Lecture Vidéo, Téléchargement de fichiers, Latence).

« Allo ARPCE » permet aux consommateurs de déposer ses plaintes en quelques clics, de recevoir des notifications sur l’évolution de votre plainte, d’ accéder à des ressources utiles et des conseils pour résoudre vos problèmes de communication électroniques et de signaler les dysfonctionnements des appels téléphoniques et d’internet dans sa zone. A l’ Agence, elle permet de suivre la qualité perçue par les abonnés sur les réseaux mobiles 2G, 3G et 4G.

Par Jean Materne Zambo

Production des CNI au Cameroun : l’entreprise allemande Augentic GmbH remplace la française Gemalto

[Digital Business Africa] – C’est désormais officiel. L’Allemand Augentic GmbH qui s’occupe déjà de la production des passeports au Cameroun sera également chargé de la production de la CNI (carte nationale d’identité).

Le contrat a été signé hier, 13 mai 2024 à Yaoundé, entre la Délégation générale à la Sûreté nationale représentée par Martin Mbarga Nguele pour la partie camerounaise et par l’entreprise allemande Augentic GmbH, représentée par son directeur général, Labinot Carreti (Photo).

Selon cet accord, comme pour les passeports, la carte nationale d’identité sera délivrée en seulement 48 heures, d’ici la fin de l’année 2024. Toute chose qui viendra soulager le calvaire de nombreux camerounais qui, depuis de nombreuses années, fonctionnent avec les récépissés de CNI. Car la matérialisation de cet accord permettra de simplifier et d’accélérer considérablement le processus d’obtention de la carte nationale d’identité. Un ouf de soulagement pour de nombreux Camerounais.

La Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) qui s’en occupe avait obtenu il y a quelques mois le feu vert du Président de la République pour rechercher un prestataire à l’instar du consortium allemand INCM-Augentic qui s’occupe actuellement des passeports, pour une réforme du processus et du système de délivrance des CNI.

L’annonce avait été faite par le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, en personne ce 29 septembre 2023 à Douala lors de l’inauguration du  bâtiment neuf abritant le Centre d’enrôlement et de délivrance des Passeports Biométriques de Douala.

L’Allemend Augentic choisi pour produire les cartes d’identité biométriques va opérer sur le modèle Build-Operate-Transfer. Il sera chargé de construire trois centres autonomes de production de la carte nationale d’identité à Yaoundé, Douala et Garoua. Il sera également chargé de construire des centres modernes d’enrôlement avec un minimum de quinze postes d’enrôlement dans chaque chef-lieu de région.

Ce qui va doubler le nombre de postes d’identification sur l’ensemble du territoire national, passant de 280 actuellement à 543. Plus encore, apprend-on, plus de 700 kits fixes et 300 kits mobiles dotés de la plus haute technologie en la matière seront installés dans les postes d’identification.

D’après Martin Mbarga Nguelé, ce lourd investissement va permettre d’offrir un service de qualité et des documents d’identification vérifiables automatiquement grâce à 1 000 bornes de lecture mobiles. Ce qui aura un impact significatif et justifié par rapport au coût de la carte d’identité qui pourrait augmenter.

Pour le délégué général à la sûreté nationale, ce sera une solution à long terme au problème des cartes d’identité« La carte nationale d’identité sera délivrée en moins de 48 heures à partir du jour et de l’heure d’enrôlement », avait annoncé le Dgsn.

Problème de double identité

 « Dans le même temps et parallèlement en exécution des très hautes instructions du chef de l’État, un comité interministériel est à pied d’œuvre pour trouver une solution définitive aux problèmes de double et de fausse identité que rencontrent de nombreux compatriotes, avant le lancement du nouveau système de délivrance de la CNI », avait indiqué le Dgsn.

Augentic remplace le français Gemalto qui est au Cameroun depuis le 31 juillet 2015. Car, dans le cadre du projet Senac (Système de sécurité de la nationalité camerounaise) géré par la DGSN, Thalès produisait depuis dix ans des CNI camerounaises. Le 31 décembre 2014, l’État du Cameroun a décidé de ne pas renouveler le contrat et Thalès a réclamé une dette d’environ 04 milliards de francs CFA à l’issue du contrat. Après négociations, un accord à l’amiable a été trouvé.

Finalement, le contrat a été attribué à Gemalto, qui a ensuite intégré Thalès, marquant le retour du groupe français sur le contrat sécurisé de CNI au Cameroun. Néanmoins, Gemalto continue d’opérer sous sa propre marque.

C’est donc avec l’accord du Président de la République que Gemalto est mis à la touche au profit de l’entreprise allemande Augentic GmbH.

Par Digital Business Africa

Lire ici l’intégralité de la déclaration de Labinot Carreti, DG de l’entreprise allemande Augentic GmbH, après la signature de son contrat pour les CNI camerounaises :

Cameroun: Dès décembre 2024, obtenez votre CNI en deux jours !

Cameroun: Dès décembre 2024, obtenez votre CNI en deux jours !

[Digital Business Africa] – Le DGSN l’avait annoncé il y a peu. C’est désormais chose faite. L’Allemand Augentic GmbH qui s’occupe déjà de la production des passeports au Cameroun sera également chargé de la production de la CNI (carte nationale d’identité).

Le contrat a été signé hier, 13 mai 2024 à Yaoundé, entre la Délégation générale à la Sûreté nationale représentée par Martin Mbarga Nguele pour la partie camerounaise et par l’entreprise allemande Augentic GmbH, représentée par son directeur général, Labinot Carreti.

Selon cet accord, comme pour les passeports, la carte nationale d’identité sera délivrée en seulement 48 heures, d’ici la fin de l’année 2024. Toute chose qui viendra soulager le calvaire de nombreux camerounais qui, depuis de nombreuses années, fonctionnent avec les récépissés de CNI. Car la matérialisation de cet accord permettra de simplifier et d’accélérer considérablement le processus d’obtention de la carte nationale d’identité. Un ouf de soulagement pour de nombreux camerounais.

Les explications de Labinot Carreti, DG d’Augentic GmbH, au terme de la signature de ce contrat:

“C’est un projet clé en main financé par Augentic GmbH qui consiste à la construction de 68 centres multi-fonctionnels ultramodernes à travers les 10 régions et les 58 départements. En plus, on va construire trois centres de production de cartes nationale d’identité à Yaoundé, Douala et Garoua.

En plus, on va rénover 219 postes actuels d ‘identification. On va mettre en place une structure moderne en niveau technologique qui va permettre aux citoyens camerounais d ‘avoir une carte en 48 heures dès la fin de cette année 2024.

Cela va commencer par une application en ligne dématérialisée qui va permettre une prise de rendez -vous en ligne. Car, il y aura une grande demande des rendez -vous au niveau de postes de demande pour les cartes d ‘identité à travers le pays.

On va par ailleurs assurer l’expédition des cartes à tous les postes d ‘identification à travers le territoire Camerounais. Nous sommes en train de discuter de la période de transition avec les équipes de la DGSN qui vont traiter ces demandes jusqu’ à la fin de l’année.”

Par Digital Business Africa

SpaceX arrête la commercialisation de Starlink au Sénégal

[Digital Business Africa] – Les utilisateurs Sénégalais de Starlink n’ont plus la possibilité d’utiliser leur kit Starlink. L’entreprise d’Elon Musk a décidé de suspendre la commercialisation de ses services au Sénégal. C’est du moins ce que rapporte le journal en ligne Leral.net qui aurait obtenu des précisions à ce sujet.

L’on se rappelle que l’ancien DG de l’ARTP, Abdou Karim SALL, avait publié en août 2023 un communiqué invitant tous les prestataires commercialisant les services de STARLINK et toute autre société ayant des activités similaires, à cesser immédiatement tout service sur l’ensemble du territoire national.

Dans son communiqué, Abdou Karim SALL informait que “cinq (05) individus de la société STARLINK, pris en flagrant délit, ont été appréhendés par la Direction de la Sureté urbaine de la Police nationale, et mis à la disposition de la justice“.

L’Autorité de régulation rappelait aux contrevenants qu’ils s’exposent aux sanctions prévues par les dispositions de la loi n°2018-28 portant code des communications électroniques. D’après cette loi, en son article 181 alinéa 1, est puni d’un emprisonnement d’un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de trente (30) à soixante (60) millions de francs CFA, quiconque : “aura exercé l’une des activités soumises à l’obtention d’une licence ou d’une autorisation sans la licence ou l’autorisation requise ou l’aura continuée en violation d’une décision de suspension ou de retrait“.

Le régulateur télécoms indiquait par ailleurs que la fourniture des services d’accès à Internet à des utilisateurs est soumise à une autorisation préalable, selon les modalités prévues par les articles 57 et suivants de la loi n°2018-28 portant code des communications électroniques. Disposition non encore respectée par Starlink qui, d’après son chronogramme de déploiement disponible sur son site web, prévoit de commencer son installation officielle au Sénégal au plus tard ce mois de juin 2024. 

Décision de Starlink: suspendre dès le 30 avril 2024SpaceX arrête la commercialisation de Starlink au Sénégal

Après cette demande et suite à la demande de plusieurs autres autorités de régulation et de gouvernements en Afrique, Starlink avait décidé de suspendre dès le 30 avril 2024 sa connexion internet par satellite dans les pays où il ne dispose pas encore des autorisations nécessaires. C’est du moins ce qu’avait annoncé SpaceX en mi-avril 2024 à plusieurs abonnés présents dans les pays où Starlink n’est pas encore officiellement installé. La suspension au Sénégal obéit à cette décision.

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Starlink va suspendre son service Internet au Cameroun et dans plusieurs pays africains dès le 30 avril 2024

Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la RDC et plusieurs autres pays avaient eux aussi déjà demandé à Starlink de suspendre ses services Internet dans leur pays respectifs.

« Si vous utilisez votre kit Starlink dans une zone autre que les zones désignées comme « Disponible » sur la carte de disponibilité,  nous vous rappelons que cela enfreint les conditions de service Starlink. En conséquence, votre service sera coupé le 30 avril 2024 et vous ne pourrez pas accéder à internet. sauf pour mettre à jour les informations de votre compte Starlink. Cette restriction ne s’applique pas dans les zones désignées comme « Disponible » sur la  carte de  disponibilité Starlink », précisait Le 15 avril 2024 Starlink à certains utilisateurs.

SpaceX rassure cependant que des dispositions sont prises pour que la situation se normalise rapidement : « Nous travaillons le plus rapidement possible pour obtenir les approbations réglementaires nécessaires des gouvernements locaux du monde entier afin d’être autorisés à offrir les services Starlink dans le plus grand nombre d’endroits possible », indique Starlink dans ce message envoyé à plusieurs utilisateurs au Cameroun et ailleurs où Starlink ne dispose pas d’une autorisation légale.

Dans sa chronique baptisée Africa Top Strategies, Beaugas Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES et consultant en veille stratégique et en e-Réputation, invitait plutôt les régulateurs et décideurs africains à négocier avec SpaceX pour que l’opérateur américain s’installe rapidement dans leur pays. Négocier tout en tolérant la fourniture du service Starlink aux utlisateurs durant la période de négociation.

Ainsi donc, il invitait les États africains à se rapprocher de Starlink pour demander soit le rétablissement et/ou le maintien de la connexion Internet dans le pays (les utilisateurs peuvent se connecter en attendant la finalisation du processus de l’autorisation), soit l’accélération du dépôt du dossier de Starlink pour exercer légalement dans les pays en forçant à l’avance leur calendrier prévisionnel de déploiement.

Le Cameroun et de nombreux pays africains font face aux menaces terroristes et font face à des défis sécuritaires urgents. N’imaginons pas qu’en cas de crise ou de défis sécuritaires, Starlink soit du côté de l’ennemi (qui utilise aussi Starlink) ou exige de fortes sommes d’argent pour rendre sa connexion soit disponible, soit indisponible. Demander rapidement à Starlink de suspendre son service, c’est ignorer ces défis et aller en négociation avec des points en moins sur ces questions. Car l’opérateur américain, au regard de sa puissance, pourrait plier son petit doigt et vous attendre au tournant. Négocier avec Starlink, c’est également prendre en compte ces données et ces considérations afin que l’opérateur américain soit du côté de l’État en situation de crise et non pas du côté de l’ennemi”, écrivait Beaugas Orain DJOYUM.

Voir en huit points, les autres arguments et propositions du DG d’ICT Media Strategies.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Au cœur de la plateforme de communications électroniques d’urgence de l’ ART

[DIGITAL Business Africa] – L’ART, comme il est d’usage chaque semaine, diffuse des vidéos édifiantes sur ses activités via son compte YouTube. Et ce, pour se rapprocher des consommateurs. Et ce week-end, l’ Agence de Régulation des Télécommunications a choisi de présenter une infrastructure dénommée de la plateforme de communications électroniques d’urgence. Qu’est-ce que sait ? A quoi sert-elle ? l’ Équipe de la Brigade de contrôle de l’ ART a déployé une station des communications électroniques d’urgence sur le tronçon de l’autoroute Douala -Yaoundé (nationale n°3).

La plateforme de communications électroniques d’urgence est un dispositif technologique de pointe qui permet au Régulateur de déployer un réseau 4G d’urgence, en cas d’indisponibilité des réseaux ouverts au public, suite à une catastrophe. Il s’agit d’établir un réseau des communications électroniques, qui est basé sur la technologie 4G LTE permettant d’émettre en simplexe ou en Triplexe. On parle de Simplexe lorsqu’on fait intervenir des Talkies-walkies ainsi que des appels groupés. Et de duplexe pour les réseaux des opérateurs.

La plateforme de communications électroniques d’urgence est déployée à travers un rayon de 2 km.
En cas de sinistre à environ 5km du site où la plateforme est déployée, les équipes pourront prendre les terminaux ( Talkies-walkies, téléphones…) et aller sur le terrain. Sans nécessairement avoir besoin de recourir à toute la logistique usuelle ( véhicules…).

Grâce aux terminaux, les équipes pourront prendre des vidéos et les envoyer à la plateforme de communication électroniques. La plateforme pourra à son tour servir de relais avec l’agglomération. Finalement, ceux qui décident pourront prendre des décisions en connaissance de cause.

Par Jean Materne Zambo, source : https://www.youtube.com/watch?v=RUJidXPS4x0

BAD: Un prix annuel des médias africains pour distinguer les journalistes qui parlent des réalisations et des progrès de l’Afrique

[DIGITAL Business Africa] – Le président du Groupe de la Banque africaine de Développement veut que le récit de l’ Afrique soit rédigé par les africains. Pour encourager les historiens du présent (journalistes), Akinwumi Adesina, en collaboration avec All Africa Global Media, a lancé, ce 09 mai 2024, un Prix annuel des médias africains pour récompenser et faire connaître les journalistes, les correspondants et les organes de presse africains qui parlent des réalisations et des progrès de l’Afrique. C’était à la faveur du Sommet des leaders des médias d’Afrique, organisé par All Africa Media, qui est un fournisseur de contenus multimédia, développeur, de systèmes de technologie.

Le thème du sommet était : « Repenser les médias d’Afrique en cette période de mutations profondes ». Ainsi libellé, l’on comprend parfaitement le prétexte du prix que vient de lancer Akinwumi Adesina, président su groupe de la Bad.

« L’Afrique doit façonner son propre récit et ne pas dépendre de ce que les autres pensent d’elle ou des perspectives qu’ils préfèrent partager à son sujet, sur ses réalisations et les opportunités qu’elle offre… Les récits positifs sur les opportunités d’investissement en Afrique doivent être bien mis en valeur, car ils ne bénéficient malheureusement pas d’une couverture suffisante, voire pas de couverture du tout, dans les médias occidentaux » a-t-il dit. Et d’ajouter :

« Les médias ont un rôle crucial à jouer, en étant justes, objectifs, curieux, en menant des investigations, oui, mais aussi en étant des catalyseurs du développement, et en faisant la promotion de nouvelles positives sur les réalisations, les accomplissements et les développements tangibles de l’Afrique ».

Du beau monde était présent à ce sommet. Dont, 300 propriétaires et exploitants de médias africains, des responsables gouvernementaux, des dirigeants d’entreprise, des universitaires, des champions de la société civile et des partenaires au développement pour discuter de l’activité des médias et du rôle essentiel qu’ils doivent jouer pour façonner l’avenir de l’Afrique.

Le président Akinwumi Adesina a également promis que la Banque africaine de Développement, ses partenaires et les institutions financières africaines, participerait à la création de bourses pour les journalistes et les correspondants africains. Ceci, en vue de contribuer au développement et au renforcement des capacités des journalistes et des correspondants travaillant sur l’Afrique.

Par Jean Materne Zambo, sources : allAfrica.com

L’ UIT organise la 3e session de la CE2 du Bureau de Développement des Télécommunications

[DIGITAL Business Africa] – Genève, ville de la Suisse et aussi siège de l’ UIT, a abrité les travaux de la CE2. La Commission d’Etude 2 de l’Union internationale des Télécommunications a bouclé, ce 10 mai 2024, sa troisième réunion des Groupes des rapporteurs du 29 avril 2024. Cette réunion a vu la participation de plus de 100 pays membres, dont le Tchad. Le pays était représenté par la directrice des Affaires Juridiques et du Contentieux du ministère des Télécommunications et de l’Économie numérique, Aboubakar Fatime Zahia et le président de House of Africa, Abdeldjalil Bachar Bong (représentant de la société civile).

La directrice des Affaires juridiques et du Contentieux du ministère des Télécommunications et de l’Économie numérique, Aboubakar Fatime Zahia a apporté la contribution du Tchad sur la question 2/2 et la question 4/2 qui mettent en lumière les efforts du Tchad en matière de développement des télécommunications suivant les thèmes ci-après : « Le Renforcement de la santé numérique dans les structures sanitaires au Tchad » et « la lutte contre le vol des téléphones mobiles au Tchad ».

Ces assises étaient axés sur la transformation numérique. Sept ateliers de formations ont meublé l’événement. Les participants ont pu évaluer l’apport de la technologie 5G dans les domaines tels que le cyberenseignement, la santé numérique avec la chirurgie robotique, la cyber sécurité, les villes intelligentes, la gestion des déchets électroniques, l’Internet des objets ainsi que le Contrôle de la conformité et interopérabilité des appareils mobiles.

Par Jean Materne Zambo, Source : MTEN

Élodie Nonga [Wetech] : « Nous avons dépassé la barre de 4 000 femmes formées en Afrique »

[Digital Business Africa] – Pour Elodie Nonga, chez Wetech, la technologie est un mode de vie et les femmes déjà formées aux technologies émergentes sont des actrices majeures de la transformation de nos sociétés. La présidente de cette association qui a créé le centre d’innovation Wetech revient, dans cet entretien avec Digital Business Africa, sur son bilan et ses perspectives.

Mais surtout, Elodie Nonga rappelle ce qui la motive et l’objectif principal de WeTech : promouvoir l’inclusion et l’avancement des femmes dans le secteur des technologies au Cameroun et en Afrique. Interview.

Digital Business Africa : Quelles ont été les principales motivations derrière le lancement de Women in Entrepreneurship and Technology (WETECH) ?

Élodie Nonga : Wetech a été créée dans le but d’aider les femmes en Afrique à saisir les opportunités qu’offrent la technologie et l’entrepreneuriat pour se développer, créer de l’impact et être financièrement plus autonomes. J’ai toujours été passionnée par le numérique et l’entrepreneuriat.

Étant blogueuse et autodidacte, j’ai rapidement été exposée à de belles opportunités grâce au digital. Dans mes activités, j’étais très souvent étonnée de voir autour de moi des femmes qui avaient du mal à utiliser les TIC.

Ce constat était encore plus criant au milieu d’hommes. J’avais organisé des formations en communication numérique et là encore, je remarquai que les femmes étaient à la traîne.

C’est ainsi que l’envie m’est venue de créer une plate-forme qui serait exclusivement réservée aux femmes intéressées par le digital en particulier et par les technologies en général. L’idée première était de former tout en offrant du mentoring, afin que les femmes soient plus à l’aise à découvrir la technologie.

Par la même occasion, je partageais également diverses opportunités pour les femmes, que ce soit dans les domaines du leadership, de l’entrepreneuriat ou de la technologie.

Mon parcours professionnel aidant, j’avais été sélectionnée pour le programme du gouvernement américain appelé TechWomen. Ce programme m’a permis de passer cinq semaines à la Silicon Valley en Californie, entourée de mentors féminins et de plusieurs autres participantes qui évoluaient dans les STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics). Entre formations, stage immersif en entreprise, visites des géants de la tech, diversité culturelle, etc., ce programme a été un déclic. À mon retour des États-Unis, je créai Wetech avec les missions, objectifs et ambitions que l’association affiche aujourd’hui.

Digital Business Africa : Quels objectifs spécifiques de l’association Wetech dans la promotion, l’inclusion et l’avancement des femmes dans le secteur technologique au pays ?

Élodie Nonga : Notre objectif principal est d’appuyer la représentation des femmes dans les domaines de l’entrepreneuriat et de la technologie tout en leur fournissant le soutien, les outils et le réseau dont elles ont besoin. En ce qui concerne le secteur technologique, nous œuvrons à initier et former les femmes et les filles aux technologies émergentes. Qu’elles découvrent par exemple ce qu’il est possible de faire avec une imprimante 3D, comment développer des applications web et mobiles, comment être plus efficiente grâce à l’intelligence artificielle, anticiper sur l’évolution du monde avec la data science, se mettre au service de la protection en ligne à travers la cybersécurité, ou encore faire ressortir sa créativité avec la réalité virtuelle et la réalité augmentée, et plus encore.

Nous encourageons également les femmes qui entreprennent à intégrer la technologie dans leurs entreprises. Nous mettons également l’accent sur le leadership des femmes et des filles en les incitant à développer leur carrière professionnelle dans les STEM (Sciences, Technologies, Engineering and Mathematics), à entreprendre dans le numérique ou à se développer personnellement en utilisant la technologie.

Bien sûr, tout cela se fait avec le concours des hommes, qui sont régulièrement à nos côtés pour nous accompagner dans nos missions. Nous souhaitons que les femmes soient ainsi plus confiantes et plus ambitieuses, afin d’améliorer leurs conditions de vie, celles de leurs familles et de leurs communautés grâce à la technologie.

Digital Business Africa : Comment comptez-vous mesurer l’impact et l’efficacité de l’organisation dans la réalisation de ses objectifs d’encouragement des femmes dans le domaine de la technologie ?

Élodie Nonga : Le premier indice reste l’évolution personnelle et professionnelle de nos membres et des femmes que nous accompagnons. Toutes nos activités intègrent un volet technologique. D’ailleurs, chez Wetech, la technologie est un mode de vie.

Aussi, nous formons les femmes aux technologies émergentes. De nos formations, nous avons vu émerger des jeunes femmes talentueuses qui aujourd’hui sont très engagées dans leur parcours professionnel et qui participent très souvent à des activités communautaires Tech pour redonner à la communauté.

Certaines ont entamé leur carrière professionnelle dans ce secteur grâce à notre association Wetech. Pour celles qui ont déjà de l’expérience, il est question de les encourager à occuper des postes de hautes responsabilités, soit dans les domaines technologiques, soit en utilisant la technologie.

Notre impact et notre efficacité sont tout aussi palpables chez les femmes entrepreneures dans la tech, que nous suivons et qui voient leur entreprise croître significativement à nos côtés. Toutefois, ce dont nous sommes le plus fières, c’est toujours de voir nos membres impliqués dans le partage, la transmission et l’entre-aide entre femmes dans la technologie.

Digital Business Africa : En quoi Wetech se distingue-t-elle des autres initiatives similaires ?

Élodie Nonga : Nous nous distinguons d’abord par notre forme. Nous avons un Centre d’Innovation Technologique féminin dédié à l’entrepreneuriat et à la technologie. Nous sommes également la première start-up studio féminine en Afrique francophone. En plus de cela, nous avons une définition claire de nos axes stratégiques adaptés et appliqués aux réalités de l’écosystème local.

Nos stratégies de développement et de déploiement sont soigneusement pensées en fonction des données de l’écosystème entrepreneurial local que nous analysons. Cet aspect fait en sorte que nos programmes et les activités répondent à des besoins très clairement identifiés et exprimés au sein des communautés féminines que nous servons.

D’un autre côté, la croissance rapide de notre association témoigne de l’impact et de l’efficacité de nos actions. Dans notre mission de développement communautaire, nous sommes tout à fait conscientes des maux auxquels sont confrontées les femmes en Afrique.

Nous nous donnons comme défi d’apporter des réponses concrètes et pratiques aux problèmes majeurs que les femmes rencontrent. C’est ce que nous avons par exemple fait en mettant sur pied notre plateforme AlertGBV (www.alertgbv.com), qui est une solution innovante d’assistance aux survivants de violences basées sur le genre (VBG) intégrant l’intelligence artificielle, tout en offrant des services d’autonomisation financière aux femmes victimes de VBG. Nous avons d’ailleurs été lauréates d’un concours international avec AlertGBV.

Digital Business Africa : Quelles sont ses valeurs fondamentales qui guident ses actions et sa vision pour l’avenir ?

Élodie Nonga : Nos valeurs sont ponctuées par le partage, l’engagement, le respect et l’équité. Le partage est le socle, la raison même d’être de WeTech. Comme je l’ai dit précédemment, nous œuvrons à offrir les outils, les ressources, les opportunités et les réseaux nécessaires à l’épanouissement des femmes dans la tech ou dans l’entrepreneuriat.

L’engagement reste croissant. Nous restons motivées à soutenir ces femmes. Chaque jour, nous faisons toujours plus pour rester pertinentes à travers le soutien que nous offrons aux femmes.

Le respect est important dans les liens que nous tissons, que ce soit entre nous, avec nos communautés et nos partenaires. L’équité guide notre vision et nos actions futures. Nous sommes pour un monde où les hommes et les femmes auront les égalités de chance et où les femmes ne seront plus lésées, surtout dans le domaine de la technologie et de l’entrepreneuriat où elles ont le plus de mal à se valoriser.

Digital Business Africa : Quelles sont les conditions pour faire partie de Wetech ?

Elodie Nonga : Pour être admissible au sein de Wetech, il faudrait idéalement : être une femme résidant en Afrique ou dans la diaspora ; avoir une entreprise ou une startup fondée ou co-fondée par une femme ou encore, avoir au moins deux ans d’expérience professionnelle dans un des domaines des STIAM (Sciences, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques) ; inclure un des domaines des STIAM ou utiliser l’innovation au sein de la startup, de l’entreprise ou dans le cadre de ses fonctions.

Digital Business Africa : Quel est le bilan des activités de Wetech à date ?

Élodie Nonga : Nous avons un bilan très positif et en constante progression. Nous avons dépassé la barre de 4 000 femmes directement formées en Afrique, avec des activités touchant principalement les femmes en Afrique francophone, précisément au Cameroun, Bénin, Burundi, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc, RDC, Tchad, Sénégal, Togo et Tunisie.

Nous attirons encore plus de partenaires par notre travail et nos résultats. Notre annuaire de femmes entrepreneures ayant des entreprises à fort potentiel ne cesse de s’enrichir et c’est toujours avec un réel plaisir que nous découvrons au quotidien des startups et des entreprises féminines qui effectuent un travail remarquable. La pertinence de nos programmes nous permet d’avoir un impact considérable sur la vie des femmes, y compris de celles en situation difficile et de celles qui sont défavorisées, voire marginalisées.

Je parle notamment de nos diverses activités avec les femmes survivantes de Violences basées sur le genre (VBG) et les femmes déplacées internes. Nous sommes fières du support que nous apportons à cette première vague de bénéficiaires.

Le programme sera bien sûr élargi à toutes les femmes entrepreneures. Wetech aujourd’hui, c’est également une distinction à l’international. Nous sommes lauréates du Joint Innovation Challenge 2022 : innovation to empower women and girls. Il s’agit d’un concours organisé par l’United Nations Population Fund (UNFPA), en partenariat avec d’autres agences des Nations Unies telles que l’International Trade Centre (ITC), l’International Telecommunication Union (ITU) et la World Intellectual Property Organization (WIPO).

Ce fut un honneur et une belle opportunité pour nous de mettre le Cameroun à la une en termes d’innovation. Cette reconnaissance a renforcé notre position et nos efforts en tant que Centre d’innovation féminin.

Digital Business Africa : Quelles sont vos perspectives ?

Élodie Nonga : Il y a de belles perspectives à l’horizon. Je ne peux en parler pour le moment. Mais des projets encore plus intéressants sont en préparation. Durant ces derniers mois, nous avons engagé des discussions avec de nouveaux partenaires et bailleurs de fonds.

Notre mission actuelle est d’accentuer l’appui financier que nous souhaitons désormais apporter aux femmes. Nous avons d’ailleurs mis sur pied notre programme Wetech Ventures permettant de mettre en contact des investisseurs avec les entreprises féminines à fort potentiel et les start-ups féminines innovantes.

Au-delà des formations et autres accompagnements, il est temps de passer au niveau supérieur à travers différents instruments de financement que nous mettons à la disposition des femmes entrepreneures.

De l’autre côté, nous continuons de travailler sur des solutions technologiques avec un accent sur la FemTech (technologie relative à la santé des femmes), l’économie verte et bien d’autres secteurs, toujours par le biais de la technologie. Le public les découvrira le moment venu. Entre-temps, nous espérons continuer à faire grandir notre réseau pour nos représentations nationales et internationales.

Digital Business Africa : Votre message aux investisseurs, partenaires et aux femmes…

Élodie Nonga : Relativement à nos missions et à nos projets en cours, nous invitons les investisseurs, les acteurs du secteur privé et public, les institutions et tous ceux intéressés à soutenir les femmes à travailler avec nous.

Parallèlement, nous appelons les femmes, particulièrement les femmes entrepreneures et celles dans la technologie, à se rapprocher de nous. Nous lançons d’ailleurs très bientôt notre programme d’accélération pour les entreprises et start-ups technologiques féminines, c’est-à-dire fondées, co-fondées ou dirigées par des femmes.

Les services de Wetech comprennent un centre de formation aux technologies émergentes, un accélérateur, un pôle d’innovation, un pôle communautaire et des espaces de coworking.

Au-delà de l’accompagnement que nous offrons, nous tenons également à créer un réseau dynamique de jeunes femmes leaders dans les domaines de la Tech et de l’entrepreneuriat. Notre association est là pour s’assurer d’un écosystème où les femmes ont accès aux ressources, sont valorisées et saisissent les opportunités pour se développer.

Propos recueillis par Ghislaine DEUDJUI

Orange lance la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM)

[Digital Business Africa] – Orange a lancé la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) pour soutenir l’innovation sociale et encourager l’entrepreneuriat

Le lundi 18 mars 2024 a marqué le début des inscriptions à la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moy- en-Orient. Jusqu’au 26 mai 2024, les candidats des 17 pays dans lesquels Orange est présent, pourront candidater en déposant leurs projets sur le site “https://www.orange.com/fr/poesam” .

Depuis 2011, le POESAM récompense les projets innovants de start-up, qui exploitent et développent de nouvelles technologies pour un impact sociétal positif dans des domaines comme l’éducation, la santé, le e-commerce, l’agriculture ou l’environnement. Opérateur engagé, Orange souhaite à travers ce prix, contribuer au développement socioéconomique, soutenir l’innovation sociale et environnementale et encourager l’entrepreneuriat.

La compétition se déroule en deux étapes :
Une phase nationale de collecte de candidatures qui a lieu entre mars et mai 2024 dans les 17 filiales d’Orange y compris au Cameroun.

A l’issue de cette collecte, un jury composé de représentants de l’écosystème start-up local se réunira dans chaque filiale pour désigner 4 lauréats (par filiale) des prix nationaux qui seront automatiquement qualifiés pour la deuxième phase du concours, la phase internationale.

Ces prix sont à hauteur de :

  • 2 000 000 FCFA pour le 1er lauréat ;
  • 1 000 000FCFA pour le 2ème lauréat ;
  • 500 000FCFA pour le 3ème lauréat ;
  • 1 000 000FCFA pour le Prix Féminin National.

Cameroun : Blind Key, MAD'Socket, Smart Agrobot et SmartEd Africa sont les vainqueurs du POESAMLa phase internationale dans laquelle chaque pays est représenté par les projets portés par ses 3 lauréats et les projets concourant au Prix féminin international. Les projets sont d’abord évalués par un comité composé de salariés du groupe Orange.

A l’issue de ces évaluations, 10 finalistes seront désignés pour le Grand Prix International et 5 pour le Prix Féminin International.

Un jury final composé de personnalités emblématiques des mondes de la tech et de l’entrepreneuriat en Afrique et au Moyen-Orient aura ensuite la responsabilité, en octobre 2024, de désigner parmi les 15 projets sélectionnés par les salariés du Groupe Orange, les 3 lauréats du Grand Prix International, ainsi que la lauréate du Prix Féminin International du POESAM.

Les lauréat-e-s seront récompensé-e-s à hauteur de :

  • 25 000€ (16 000 000 FCFA) pour le 1er lauréat ;
  • 15 000€ (9 000 000 FCFA) pour le 2ème lauréat ;
  • 10 000€ (6 000 000 FCFA) pour le 3ème lauréat ;
  • 20 000 € (13 000 000 FCFA) pour la lauréate du Prix Féminin International.

Depuis le lancement du POESAM en 2011, Orange a reçu plus de 13 000 candidatures, récompensé à hauteur d’environ 700 000€ plus d’une cinquantaine de lauréats et assuré un accompagnement pour le renforcement de leurs capacités à une centaine d’entrepreneurs.

Les lauréats du POESAM bénéficieront, en sus du soutien financier, d’un accompagnement au sein des Orange Digital Centers de leurs Pays respectifs.

A propos d’Orange Afrique et Moyen Orient (OMEA) :
Orange est présent dans 18 pays en Afrique et au Moyen Orient et compte plus de 149 millions de clients au 31 décembre 2023. Avec 7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, Orange MEA est la première zone de croissance du groupe Orange.

Orange Money, son offre de transfert d’argent et de services financiers, est disponible dans 17 pays et compte plus de 90 millions de clients. Orange, opérateur multi-services, partenaire de référence de la transformation digitale apporte son expertise pour accompagner le développement de nouveaux services digitaux en Afrique et au Moyen-Orient.

A propos des Orange Digital Centers :
Véritable carrefour d’opportunités, les Orange Digital Centers réunissent dans un même espace, une École du code, un FabLab Solidaire, atelier de fabrication numérique qui permet de prototyper les projets et d’apprendre par le « Faire », un Orange Fab, accélérateur de start-up qui accompagne les jeunes pousses et leur permet de développer des partenariats commerciaux nationaux et internationaux avec une ou plusieurs entités du Groupe et Orange Ventures Africa & Middle East, fonds d’investissement de 50 millions d’euros, qui finance les startups innovantes.

Contacts Presse – Orange Cameroun :

Source: Orange Cameroun

Congo : L’ ARPCE sensibilise des magistrats à l’environnement numérique et la cybersécurité

[DIGITAL Business Africa] – La justice congolaise s’arrime au nouveaux usages. Des magistrats ont pris part à un atelier de sensibilisation à l’environnement numérique et la cybersécurité, ce 08 mai 2024. Les travaux se sont tenus sous l’égide du directeur général de l’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE), Louis Marc Sakala. La rencontre a permis aux participants d’être éclairés sur les lois régissant ce secteur au Congo. ARPCE

Parmi les lois régissant le secteur des communications électroniques au Congo, la Convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, aussi appelée « Convention de Malabo ». Elle avait été adoptée par le Congo en 27 juin 2014 et ratifié en août 2020. Cette convention se veut instrument fédérateur à vocation continentale dans le domaine de la cybersécurité et de la protection des données à caractère personnel.

En juin 2020, le Parlement congolais avait déjà adopté la loi n° 27-2020 du 5 juin 2020,  portant lutte contre la cybercriminalité. Ce texte avec ses 108 articles, répartis en trente-trois chapitres et cinq titres, définit les infractions liées aux TIC ainsi que les peines encourues par les délinquants tant correctionnels que criminels.

Par Jean Materne Zambo

Cybercriminalité : 10 millions de dollars pour toute information permettant de retrouver le hacker Dmitry Khoroshev alias LockBitSupp

[DIGITAL Business Africa] – 7 000 attaques. La facture est lourde pour le groupe de hackers dénommé « LockBit ». Selon le Bureau des Affaires publiques américain, il s’agit du cybergang « le plus prolifique au monde ». La figure de proue de ce cybergang serait un certain Dmitry Khoroshev. Son identité a été dévoilée ce mardi 7 mai 2024. Originaire de Russie, il est l’objet d’un mandat d’arrêt international. Et comme récompense, le Bureau des Affaires publiques américain a décidé d’octroyer la somme de 10 millions de dollars à toute personne qui donnera toute information permettant de le retrouver. Dmitry Khoroshev a à ses trousses, le FBI, la National Crime Agency, l’agence britannique de lutte contre le crime organisé, et Europol. 26 chefs d’accusation sont retenus contre lui, et il risque une peine maximale de «185 ans de prison».

Depuis 2020, plusieurs attaques de systèmes informatiques sont enregistrées et attribuées au groupe LockBit. De nombreuses institutions et entreprises, notamment des PME ou des hôpitaux en ont fait les frais. Le groupe s’infiltre dans le système informatique et subtilise des données sensibles. Par la suite, il requiert une forte rançon, sous peine de révéler et vendre ces informations sur le darkweb. Le groupe a d’ailleurs visé des hôpitaux de France, notamment à Cannes, en avril 2024 ou encore à Corbeil-Essonnes en 2022. Après l’attaque de l’hôpital de Cannes, près de 61 gigaoctets de données, dont des cartes d’identité et des bilans médicaux, avaient été divulgués sur Internet.

Par Jean Materne Zambo Sources : capital.fr, tf1info.fr

Protection des données à caractère personnel : sept propositions de réformes de neuf experts sénégalais

24 mars 2024, la majorité des sénégalais a adhéré à un changement systémique du mode de gouvernance et de la pratique politique. Les nouvelles autorités projettent un nouveau référentiel en matière de politique publique. Les défis du souverainisme démocratique sont immenses et multiformes. 

Dans le  domaine  numérique, les actions projetées par les nouvelles autorités tournent à ce jour autour de :

  • La souveraineté numérique avec des dispositifs matériels et juridiques permettant de protéger les données ;
  • Du renforcement des infrastructures en prenant en compte le risque cyber; 
  • L’accessibilité des services numérique pour les sénégalais  ;
  • La dématérialisation des procédures administratives en favorisant les interconnexions entre les différentes administrations et la résolution des problématiques quotidiennes.

À ce stade, qu’il nous soit permis de formuler quelques idées simples qui pourraient contribuer à la réflexion collective;  en notre qualité d’experts en matière de protection des données personnelles.

Une adoption rapide et efficace du projet de loi portant Réforme  du dispositif légal de  protection des données à caractère personnel

Dans un monde où le numérique est omniprésent, la protection des données personnelles et la mise à disposition des données publiques constituent des enjeux majeurs pour les démocraties modernes. 

Au Sénégal, ces défis appellent à une réforme en profondeur de l’Autorité de Protection des Données et par conséquent de la loi sur les données personnelles. La réponse à ces  défis marque l’urgence d’accélérer l’adoption du projet de révision de la loi 2008-12 du 25  janvier 2008 pour intégrer toutes ces avancées technologiques et numériques auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement. 

A l’instar du projet de loi de 2019 portant réforme de la Loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la Protection des données à caractère personnel (dans le circuit administratif), l’autorité chargée d’appliquer celle-ci doit être en mesure de relever certains défis actuels en s’appuyant notamment sur le Privacy by design issu du droit de la “compliance”.

Aussi, il ne s’agit pas seulement de garantir la sécurité et la confidentialité des données personnelles des citoyens, mais également de veiller à ce que l’accès aux données publiques soit un droit exercé dans la transparence et l’efficacité, reflétant ainsi un véritable service public de la donnée. 

Par ailleurs, les nouvelles dispositions devant être prises dans le cadre d’une telle réforme doivent prendre en considération d’une part, les normes et standards internationaux faisant du Sénégal un espace Cyber secure et Privacy compliant. En effet, il est primordial en ce 21e siècle de disposer de lois garantissant à minima la sécurité des données pour attirer les investisseurs et faire gagner à nos acteurs du paysage numérique des marchés à l’international. 

En résumé, les textes devant être issus de la réforme doivent être adaptés à nos réalités ( le contexte local de traitement des données) et aux moyens de l’autorité de contrôle pour qu’il en assure le respect par les acteurs de l’économie numérique. 

Protection des données personnelles : Entre changement de paradigme, sensibilisation et territorialisation

La dématérialisation offre des opportunités substantielles pour transformer et améliorer le secteur public. Celle-ci ne peut se faire sans son corollaire, la réforme du service public traditionnel en passant par l’automatisation des processus, la digitalisation des procédures administratives et la conduite du changement en assurant la formation des usagers et des salariés. Une manière efficace de parvenir à ses démarches serait de renforcer les moyens et la proximité de l’Autorité par rapport aux usagers. Une des manières d’y parvenir serait de mettre en place un système de territorialisation. 

La première mission de cette autorité réformée doit être de garantir une protection efficace des données personnelles. Ceci passe par l’élaboration et l’application de normes strictes, sans oublier une sensibilisation accrue des citoyens et des entreprises aux bonnes pratiques en matière de protection des données. Ainsi, la réglementation doit être claire, accessible à tous, et suffisamment souple pour s’adapter aux évolutions technologiques, tout en restant rigide face aux infractions.

Il convient ici de mettre l’accent sur la formation continue des entreprises traitant des données personnelles sans oublier l’administration qui est le premier responsable de traitement des données personnelles dans ce pays.

Un nécessaire renforcement de la législation sur les données de santé

Malgré quelques efforts faits avec la loi de 2008 sur la protection des données, le Sénégal ne dispose pas encore d’un cadre juridique solide spécifique au  traitement numérique et à l’hébergement des données de santé. 

Compte tenu de l’importance croissante des données de santé électroniques et de la nécessité de garantir leur protection et leur utilisation appropriée, il est essentiel pour le Sénégal de se doter d’un cadre juridique spécifique régissant ces données sensibles.  

Une telle législation permettrait de renforcer les droits des citoyens sur leurs données médicales personnelles, en leur donnant un meilleur contrôle et accès à ces informations. Elle établirait également des règles claires pour l’utilisation secondaire de ces données à des fins de recherche, d’innovation, de politiques de santé publique et de réglementation, tout en préservant la confidentialité.

En outre, une législation spécifique permettrait d’édicter des exigences strictes en matière d’hébergement et de sécurité de ces données. Des normes rigoureuses devront encadrer le choix des infrastructures d’hébergement, les mesures de protection contre les accès non autorisés, les sauvegardes, etc. La question de la souveraineté et de la localisation des données de santé sensibles sur le territoire national pourrait aussi se poser. Une approche basée sur des certifications et audits réguliers des hébergeurs par une autorité compétente permettrait de garantir un niveau élevé de sécurité et de traçabilité. 

Pour cela, il faut prendre en compte les préconisations des praticiens, des associations de défense des droits numériques sans oublier celles des experts en cybersécurité. 

Par ailleurs, la Couverture maladie universelle qui doit passer à la Couverture sanitaire traite énormément de données personnelles dites sensibles, il faudra sensibiliser davantage les acteurs publics notamment et les impliquer dans la dynamique de protéger les données personnelles des Sénégalais et surtout des plus vulnérables.

Une incohérence notoire entre le cadre juridique électoral et celui de la protection des données 

En ce qui concerne, l’introduction du parrainage dans le systeme electoral, la  Loi n°22/2018 du 04 février 2018 portant révision du Code électoral  instituant le parrainage prévoit en son article L 57 que : « Toute candidature à une élection, présentée par un parti politique légalement constitué, par une coalition de partis politiques légalement constitués ou une entité regroupant des personnes indépendantes est astreinte au parrainage par une liste d’électeurs. Les modalités d’organisation de la collecte de signatures sont déterminées par le présent Code».

Cependant, ce système de parrainage est attentatoire  aux droits fondamentaux des électeurs à savoir la vie privée, l’identification, les opinions politiques. Rappelons que pour ces dernières, leur collecte et utilisation est strictement encadrée par loi de 2018 précitée. D’ailleurs, la Cour de justice de la CEDEAO dans un un arrêt rendu le 28 avril 2021 considère  que « le Code électoral sénégalais, tel que modifié par la loi n°2018-22 du 04 février 2018, viole le droit de libre participation aux élections ». Par conséquent, elle ordonne à l’Etat du Sénégal de « lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification par la suppression du système du parrainage électoral ».   

Dans un des considérants, la Cour a soulevé une violation des données personnelles des électeurs sénégalais liée au mécanisme proposé. Celui-ci visait à collecter des données permettant d’identifier le choix de vote de chaque électeur, représentant ainsi une violation manifeste du secret du vote et une parfaite contradiction entre la loi sur le parrainage et le dispositif réglementaire en matière de protection des données personnelles. 

Il est clair que durant la période électorale, de nombreux traitements de données personnelles ont été effectués hors cadre légal. Renforcer les pouvoirs de la Commission des données personnelles (pouvoir d’auto saisine) présent dans le projet de loi, doit permettre de faire cesser tout manquement à la protection dans le processus de collecte de parrainage.

Le droit de pétition institué par la loi de 2008 (article 16.2 b) en cas d’atteinte aux données personnelles ne permettait à la Commission des données personnelles de déclencher une action que lorsque des personnes concernées sont à la base de la réclamation. Au travers de la réforme attendue, la nouvelle Autorité de Protection des données (APDP) pourrait désormais s’auto-saisir. En outre, il faut noter aussi que toute personne physique ou morale aura la possibilité de saisir l’Autorité de même que les associations régulièrement déclarées.

Par ailleurs, il faut aussi réviser les dispositions du Code électoral ayant trait à  la protection des données personnelles pour donner plus de marges de manœuvre dans la régulation et la surveillance des opérations de traitements de données à grande échelle.

Un plaidoyer à porter pour le renforcement de la coopération sous-régionale et régionale

 La Convention de Malabo adoptée depuis 2014 sur la Cybersécurité et les données personnelles a jeté les bases d’une coopération fluide entre les Etats et d’une harmonisation des textes en matière de protection des données, de cybersécurité et de transaction électroniques. Pour son entrée en vigueur, ladite convention prévoyait la ratification du texte par un quorum de 15 pays.  En 2023, la Mauritanie déposait son instrument de ratification, le quinzième, marquant ainsi l’entrée en vigueur de la convention. 

Cependant, son entrée en vigueur tardive soulève des interrogations quant à son adéquation face aux nouveaux défis et enjeux technologiques apparus ces dernières années.

En effet, ce texte ne prend pas suffisamment en compte les développements rapides de l’intelligence artificielle, l’explosion des flux transfrontaliers de données, les problématiques liées aux droits humains dans l’ère numérique, la multiplication des objets connectés ou encore l’essor du cloud computing. Ces thématiques majeures nécessitent pourtant des réponses juridiques adaptées en termes de gouvernance des données, de respect de la vie privée, de sécurité et de souveraineté numérique.

Face à l’obsolescence programmée de ce cadre juridique vieillissant, le Sénégal devrait se positionner comme un acteur clé du plaidoyer pour une révision de la Convention de Malabo. Fort de son expérience avec son arsenal juridique sur le droit du numérique, le pays pourrait promouvoir une refonte ambitieuse prenant en compte les standards internationaux les plus récents à l’instar de la convention 108.

Cet instrument international doit être utilisé opportunément et permettre au Sénégal de prendre le leadership dans le domaine de la régulation des données personnelles, de l’hébergement des services numériques, en promouvant parallèlement l’innovation. Il faut alors permettre une collaboration avec les différentes autorités de protection des données de ces 15 pays. Doit être instauré entre un mécanisme de coopération entre les différentes autorités de protection des pays ratifiant ladite Convention. Ce qui pourrait permettre aux entreprises africaines d’évoluer dans l’espace africain sans pouvoir autant s’alourdir de formalités administratives et de créer une zone de confiance mutuelle.

A l’échelle nationale, des programmes de sensibilisation pour la culture numérique doivent voir le jour. Il est nécessaire d’avoir également des référentiels métiers tournant autour de la donnée.

Pour une bonne prise en compte du droit de la protection des données, il faut instaurer  une territorialisation de la régulation. C’est-à-dire créer des relais ou des antennes régionaux avec la présence des agents affectés par l’Autorité pour décentraliser l’effectivité de la protection des données et de l’accompagnement dans la mise en conformité.

 Le droit à l’information, pierre angulaire de la participation citoyenne, de la bonne gouvernance et de l’innovation.

L’émergence des technologies avancées dont l’intelligence artificielle a accrue l’urgence de la réforme en profondeur du droit à la protection des données. Conscient de ces enjeux, le Sénégal a élaboré une Stratégie Nationale sur l’ Intelligence Artificielle et une Stratégie Nationale  des  données avec pour ambition de faire du Sénégal un moteur de  partenariat technologique régional ou sous-régional et de croissance socio-économique, d’inclusivité, d’innovation et d’ouverture vers l’international. Il faudrait  que l’autorité de protection des données, en tant que régulateur des données personnelles, joue pleinement son rôle afin que l’innovation prenne en compte le respect des droits fondamentaux tel que le droit à la vie privée.

Une nouvelle mission pourrait être attribuée à cette nouvelle APDP, consistant à promouvoir et concrétiser un droit universel à l’information : un accès facilité aux données publiques détenues par les administrations et ses démembrements. En parallèle, il est impératif de promouvoir un accès ouvert et transparent aux données publiques pour tout citoyen.

L’objectif est de consolider le droit à l’information, pierre angulaire de la participation citoyenne, de la bonne gouvernance et de l’innovation. Cela implique de définir des cadres clairs pour la publication, la mise à disposition et la réutilisation des données détenues par les services publics, mais aussi de mettre en place des plateformes numériques performantes permettant aux citoyens de consulter ces informations de manière intuitive et sécurisée. L ’APDP devrait être saisie en amont de toute stratégie de mise à disposition des données publiques dans la mesure où des données personnelles sont concernées.

Pour que cette réforme soit couronnée de succès, elle doit s’accompagner d’une volonté politique forte et d’une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes : institutions publiques, secteur privé, société civile, et citoyens. Il est crucial de penser ce service public de la donnée comme un projet de société, un pilier pour l’innovation, le développement économique et la consolidation démocratique.

En définitive, il est temps pour le Sénégal de se doter d’une autorité de régulation des données dotée des moyens de son ambition et des ses missions, capable de prendre en charge  les défis du numérique avec agilité et de garantir un équilibre entre protection de la vie privée et droit à l’information. Une telle réforme placerait le pays à l’avant-garde de la gouvernance numérique en Afrique et illustrerait son engagement envers le développement d’une société de l’information inclusive, responsable pouvant proposer des pistes d’un futur de progrès dans le continent.

L’ indépendance de l’autorité de protection et  de contrôle, une condition sine qua non à son efficacité 

Dans la déclaration de Mexico de (Résolution relative à la nécessaire indépendance des autorités de protection des données personnelles) de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP) dont fait partie le Sénégal, les Etats membres ont concédé que “seule une autorité strictement indépendante dispose de l’objectivité et de l’impartialité nécessaires à la défense des droits fondamentaux et libertés individuelles, notamment au droit au respect de la vie privée, à l’égard des traitements de données personnelles” et que “l’indépendance d’une Autorité existe lorsque plusieurs critères cumulatifs sont démontrés : indépendance des membres, autonomie budgétaire, moyens financiers suffisants et autonomie dans la gestion du personnel”. 

Par ailleurs, il ressort de l’exposé des motifs de la loi de 2008 sur les données à caractère personnel : “ Le chapitre II institue une autorité administrative indépendante dénommée « Commission des Données Personnelles » (CDP). Elle est le garant du respect de la vie privée dans le traitement des données personnelles’’.

Cependant, cette  indépendance n’est en soi que théorique.  

D’abord, la CDP est rattachée par le décret portant répartition des services de l’Etat au Secrétariat général de la Présidence de la République. 

De plus, une majorité de ses 11 membres sont nommés directement par le Président de la République, l’Assemblée nationale. De plus, un Commissaire du gouvernement désigné par le Premier ministre assiste aux séances dans le but d’informer la Commission des orientations du gouvernement quoique sans droit de vote. 

Cette forte présence de représentants des autorités étatiques et exécutives au sein même de l’organe de contrôle constitue un risque d’ingérence politique et d’atteinte à l’indépendance requise. Cela contraste avec les garanties d’indépendance requises pour les autorités de protection des données, qui doivent être totalement affranchies de toute influence extérieure.

Bien que la loi sénégalaise inclut d’autres membres issus de corps juridictionnels ou de la société civile, leur minorité numérique pose la question d’une réelle capacité de contrepoids face à une potentielle emprise gouvernementale. Pour assurer une régulation impartiale des traitements de données personnelles, il serait primordial de revoir la composition et les modalités de  désignation de cette Commission afin de la rendre pleinement autonome.

Ensuite, sur le plan financier, la loi accorde à la Commission une certaine autonomie de gestion en lui permettant de préparer et adopter son propre budget. Cependant, les ressources de la Commission proviennent essentiellement d’une dotation budgétaire allouée par l’État sénégalais.

Bien que la Commission soit l’ordonnateur de ses dépenses, sa dépendance aux subventions étatiques constitue un frein potentiel à son indépendance réelle. En effet, le pouvoir exécutif pourrait être tenté d’utiliser la menace d’une réduction budgétaire comme moyen de pression sur la Commission.

Cette démarche dans la dotation budgétaire est insuffisante pour garantir l’indépendance totale de l’Autorité. Une procédure où le budget de l’autorité est voté par le Parlement lui-même et non pas par l’exécutif pourrait permettre de donner plus de crédit au travail de l’autorité sur les enjeux nationaux de la protection des données tout en garantissant son indépendance.

L’indépendance organique, l’indépendance fonctionnelle et financière de l’autorité de contrôle  doivent être renforcées pour une meilleure garantie des données personnelles. 

Également, dans le chantier de la réorganisation, l’autorité doit être dotée d’un pouvoir d’auto-saisine pour pouvoir contrôler également les services de l’Etat et de ses démembrements. Concernant la désignation des Commissaires à la CDP, elle doit être faite de façon beaucoup plus inclusive pour une meilleure prise en compte des droits des citoyens et de toutes les sensibilités. 

 En somme,  la protection  et la garantie des données personnelles sont essentielles  pour toute personne. Le droit à la protection des données personnelles  permet respectivement d’instaurer la confiance à tout citoyen et une responsabilité de l’Etat de mettre en place des cadres juridiques protecteurs des libertés tout en favorisant l’innovation. A travers cette tribune d’opinion et compte tenu des actions projetées par  les nouvelles autorités,  nous  plaidons pour un renforcement  du  cadre légal et réglementaire des données personnelles au Sénégal . C’est dans cette optique que, pour parachever la réforme en cours et à faire du Sénégal un leader régional incontournable en matière de gouvernance des données personnelles, nous formulons les recommandations ci-après :

1. Accélérer l’adoption du projet de loi portant réforme du dispositif légal de protection des données à caractère personnel, afin d’intégrer les avancées technologiques récentes et d’harmoniser le cadre juridique avec les normes et standards internationaux.

2. Renforcer la législation sur les données de santé, en établissant des règles claires pour leur traitement numérique, leur hébergement et leur utilisation secondaire, tout en préservant la confidentialité.

3. Revoir le Code électoral pour lever les contradictions avec la loi sur la protection des données, notamment sur la collecte des données d’électeurs dans le cadre du parrainage qui viole les libertés individuelles.

4. Plaider pour la révision de la Convention de Malabo et promouvoir une gouvernance des données harmonisée au niveau régional.

5. Concrétiser un droit d’accès facilité aux données publiques détenues par les administrations, en définissant des cadres clairs pour leur publication et réutilisation.

6. Garantir l’indépendance totale de l’Autorité de protection des données, en revisitant sa composition, ses modalités de nomination, son autonomie budgétaire et en lui conférant un réel pouvoir de contrôle et d’auto-saisine.

7.      Accompagner la réforme par des programmes de sensibilisation à la culture du numérique et à l’importance de la protection des données auprès des citoyens, entreprises et administrations.

 Contributeurs:

 Mamadou DIA, Doctorant en droit, Responsable pédagogique à l’institut EDGE

Jean- Baptiste DIOUF, Docteur en droit, Chargé de cours à l’Université Amadou Hampathé Ba

Astou DIOUF, Doctorante en Droit  Privé et Consultante en droit du numérique chez Jonction Organisation 

Emmanuel Maurice DIOKH, Juriste en droit du numérique et Responsable Internet sans Frontières- Sénégal

Martine Ndéo DIOUF, Juriste en protection des données personnelles, Co-fondatrice de E-Karangé. 

Pape Fodé DRAME, Juriste d’entreprise, Consultant et Président de la LegaltechSn

Gerard DACOSTA, Ingénieur Sécurité, Ceo Nu Jang Informatique et Daara-IT

Ndeye Aminata SAWADOGO, Juriste en droit des affaires et du numérique, Carapaces Stratégies & Conformités

Assane SY, Cyberjuriste, Consultant chez Talixman Group, Elu local

Source: Socialnetlink

Cybersécurité : Alerte scam! vérifiez son visa de diversité via cette plateforme du Département américain 

[DIGITAL Business Africa] – Le Département d’Etat américain attire l’attention des candidats au visa de diversité. Sur son compte X, ce 11 mai 2024, l’administration américaine a fait savoir qu’elle ne contactera directement aucun candidat pour l’informer de son éligibilité au visa de diversité. Encore appelée loterie DV, le visa de diversité est un programme annuel qui permet aux personnes intéressées de s’inscrire afin d’avoir une chance de gagner un visa américain.

Selon le site usa.hello.org, 55 000 visas sont disponibles dans le cadre du programme de visas pour la diversité de 2025 (DV-2025). Pour vérifier si vous avez été sélectionné, le Département américain a mis en ligne cette plateforme : dvprogram.state.gov/ESC. Cliquez dessus. Une nouvelle page va s’ouvrir.

Sur l’interface du site, vous avez un formulaire à remplir. Il vous est demandé en premier lieu d’entrer votre numéro de confirmation (1), ensuite le nom de famille (2), suit l’année de naissance (3) et enfin l’authentification (4). Après avoir suivi ces étapes, allez au bas de la page et cliquez sur « soumettre ». Ceci après avoir scrupuleusement vérifié les informations données. Si vous avez le sentiment d’avoir commis une erreur,  alors vous pouvez cliquer sur « annuler » pour recommencer la procédure.

Dans la journée du 10 mai 2024, le Département américain organisait une formation en cybersécurité à l’attention des officiers de police judiciaire. Cette formation avait pour but d’offrir aux participants, des outils nécessaires pour lutter contre les menaces en ligne et protéger les enfants vulnérables.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART

[Digital Business Africa] – L’une des particularités de la célébration de la 138ème Fête du Travail à l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) cette année 2024 aura été qu’aux côtés des « meilleurs agents » des différentes structures de l’Agence primés pour la toute première fois solennellement, se tenait la dernière promotion des cadres de l’entreprise ayant obtenu quelques jours auparavant leur Mastère spécialisé en Régulation de l’Économie Numérique, couronnant deux années d’une formation supervisée par Télécom Paris.Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ARTCette brillante réussite qui honore particulièrement l’ART a donc été chaleureusement saluée dans une ambiance empreinte d’émotion et de fierté, lors du traditionnel repas offert au personnel à l’Immeuble Platinum par le Directeur Général de l’ART, le Professeur Philémon ZOO ZAME, le 1er mai 2024.Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART

AMANE NDONGO Ghislaine, OWONA ONDOMBOE Ida, GUEPING Mireille, ELEKATE Denise Laure, NDONGO NTI Gaëlle, MOHAMADOU KATCHAKI, MENDIMI MENGUE James et BAMELA ZANG Frédéric avaient déjà été, deux jours plus tôt, honorés en recevant les vives félicitations du Top Management de l’Agence, lors d’une cérémonie organisée à cet effet au cabinet du DG/ART.
Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART
Dans des discours inspirants prononcés à ces deux occasions, le Professeur Philémon ZOO ZAME, mettant en lumière l’importance des contenus de cette prestigieuse formation, particulièrement innovants et offrant des profils immédiatement utiles au Régulateur sectoriel. Il a émis le vœu de voir à moyen terme, le plus de personnels de l’ART possible, bénéficier de ce type de formation afin de mieux les outiller pour faire face aux défis inhérents à la Régulation du Numérique, en plein essor dans notre pays.

En somme, en célébrant ses néo diplômés, l’ART réitère sa volonté de résolument poursuivre sa modernisation et d’encourager l’excellence par la formation et le développement individuel de chaque employé, dans une perspective de réussite collective.

Source: ART Cameroun

Du 24 Avril au 23 Mai 2024, Orange Cameroun en mode ” Data qui gagne”

#111*0# c’est le code qu’il faut composer afin d’avoir une chance de bénéficier de l’un des nombreux lots que Orange Cameroun offre à son aimable clientèle. Durant un mois (du 24 Avril au 23 Mai 2024) les abonnés Orange Cameroun sont appelés à souscrire à leurs forfaits voix et data via Best deal ou à travers l’application Max it, et ainsi, tenter leur chance de gagner les 2 millions de FCFA à se partager tous les jours, des Smarts TV géantes, du crédit de communication et la Data ou encore 10.000 francs en cash toutes les cinq minutes.

Depuis le 24 Avril 2024, chaque abonné qui souscrit au forfait Best deal reçoit sa côte part de générosité d’Orange Cameroun. Et dans cet élan d’appréciation envers ses abonnés, l’opérateur a lancé une nouvelle campagne promotionnelle d’envergure intitulée “La Data qui gagne“.

Allant du 24 avril au 23 mai 2024, cette initiative vise à célébrer les clients en leur offrant la chance de remporter une panoplie de lots attrayants. Des caravanes terrain sont déployées dans l’ensemble du pays, pour célébrer les clients Orange Cameroun et surtout donner l’opportunité à chaque client, de gagner l’un des nombreux lots.

Parmi les récompenses, figurent des millions de francs CFA à partager chaque jour, des smarts TV, des bonus d’appel, et forfait data, ainsi que d’autres lots surprises. Ces lots somptueux témoignent de la volonté d’Orange Cameroun à combler ses clients et de leur exprimer sa gratitude pour leur confiance renouvelée au quotidien.

Pour prétendre à ces lots, la procédure est simple. Il suffit de renouveler son forfait habituel Best Deal en composant le code USSD #111*0# ou via l’application mobile MAX it.

MAX it, qui est d’ailleurs la “super-app” d’Orange Cameroun, qui rassemble en un seul univers les services télécoms, les solutions de paiement Orange Money et un vaste éventail de contenus numériques, offrant ainsi aux utilisateurs une expérience unique et pratique.

Hormis les multiples lots à gagner, la campagne encourage les abonnés à opter pour le forfait Best Deal, leur offrant davantage de données mobiles et de bonus d’appels à moindre coût. Ce forfait très généreux s’inscrit dans la stratégie d’Orange Cameroun visant à proposer des offres compétitives et adaptées aux besoins évolutifs de sa clientèle.

Cette initiative témoigne de l’engagement d’Orange Cameroun, leader de la téléphonie au Cameroun, envers sa clientèle, récompensant ainsi leur fidélité avec des lots substantiels et des offres avantageuses. En célébrant ainsi ses abonnés, l’opérateur renforce son image de marque et son statut d’entreprise soucieuse du bien-être de sa base d’utilisateurs.

Source: Orange Cameroun

Cameroun : Le digital parmi les premiers secteurs bénéficiaires du programme d’appui des PME de l’ UE [ Jean-Marc Châtaigner à la journée de l’ Europe ]

[DIGITAL Business Africa] – L’Union européenne et le Cameroun veulent former une équipe solide. Capable  de marquer des buts. A cette image empruntée au Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale, on peut ajouter le déterminant « victorieux ». S.E Jean – Marc Châtaigner lors de la cérémonie de la Journée de l’Europe au Musée national à Yaoundé, ce 09 mai 2024, a qualifié le partenariat UE-Cameroon de « Team Europe ». Selon lui, il s’agit de l’une des meilleures coopérations qui puisse être constituée au monde. Surtout basée sur la jeunesse. Et quand on parle de jeunesse, on voit directement l’entreprenariat numérique.

« On a un travail qui a été lancé lors de la Cameroun-EU Business Week au mois de février 2024. Nous avons un programme de plusieurs millions d’euros (plusieurs milliards de FCFA) qui va se mettre en place afin d’accompagner les PME camerounaises. Cela va démarrer dans les secteurs porteurs, notamment le digital, l’agriculture pour essayer de mettre à niveau et aussi faciliter l’accès aux crédits. Le projet n’est pas encore opérationnel mais je crois qu’il le sera d’ici quelques mois », espère-t-il.

« La Cameroun-EU Business Week » à été une plateforme de concertation organisée en vue de saisir les opportunités d’investissements et commerciales au Cameroun. A la suite de cette initiative, l’ Union européenne résout d’accompagner le Projet de transformation numérique au Cameroun (Patnuc).

« Au Cameroun, on va le faire. C’est un programme sur lequel on travaille de manière très étroite avec le gouvernement pour le lancer d’ici à la fin de l’année », Jean-Marc Châtaigner, Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale.

Au Congo, l’ Union européenne a financé le Projet de transformation numérique à hauteur de 89,4 milliards de FCFA. L’initiative vise à soutenir la modernisation des systèmes d’information de l’administration publique et le développement de l’économie numérique dans le pays.

La cérémonie  de célébration de la 74e Journée de l’Europe a connu tous les fastes et la solennité dignes de son mérites. Plusieurs membres du gouvernement ont répondu présents à l’invite. Notamment, le ministre des Relations extérieures, Le jeune Mbella Mbella, qui représentait le Chef de l’ Etat du Cameroun, S.E Paul Biya. Le Minrex précédait le ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Celestine ketcha Courtès.

Rappelons que le 09 mai marque l’anniversaire de la déclaration historique prononcée par Robert Schuman, ancien ministre français des Affaires étrangères en 1950. Dans laquelle il expose l’idée d’une nouvelle forme de coopération politique en Europe. La déclaration historique de Robert Schuman est considérée comme l’acte de naissance de ce l’Union européenne.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : Camtel choisie par Angola Cables pour élargir ses services numériques et de connectivité au Cameroun et en Afrique de l’Ouest

[DIGITAL Business Africa] – La volonté de faire de Camtel le leader de la transformation numérique au Sud-Sahara, d’ici 2030, commence à prendre sens. Il ne s’agit guère d’ un simple slogan. Angola Cables, fournisseur mondial de services de réseau et de solutions numériques  a signé un partenariat important avec Camtel en vue d’élargir ses services numériques et de connectivité au Cameroun et dans la région d’Afrique de l’Ouest, ce 09 mai 2024. Une initiative qui s’aligne sur la vision de l’entreprise angolaise de relever les défis de la numérisation, dotée d’infrastructures et de talents humains pour opérer sur n’importe quel marché.

Le but de l’accord est de renforcer la redondance, la résilience des réseaux et la qualité des services (QoS) à l’échelle nationale et internationale. Profitant ainsi des vastes connexions par câble sous-marin, dont South Atlantic Cable System (SACS), West Africa Cable System, soit Système de Câble ouest-africain (WACS), le câble sous-marin Monet ou le South Atlantic Inter Link (SAIL).

Pour Fernando Fernandes, directeur national de TelCables Nigeria, une filiale d’Angola Cables, « une fois la diligence requise menée à bien, ce partenariat pourrait transformer la connectivité internet et la transmission de données en Afrique de l’Ouest ». Et de renchérir : « Pour les utilisateurs, ce partenariat contribuera à sécuriser la connectivité et le commerce, à stimuler les économies et à développer les entreprises dans la région ».

Selon Angola Cables, les entreprises disposeront d’options de capacité étendues avec un meilleur accès au trafic vers les réseaux locaux et régionaux d’Afrique de l’Ouest par l’entremise d’Angola Cables et les points de présence de Camtel.

 « Notre intention stratégique, dit son DG Judith Yah Sunday, est de nous appuyer sur la connectivité robuste des liaisons terrestres du réseau Angola Cables et sur les interconnexions existantes que nous avons en place avec d’autres câbles sous-marins reliant la région et le monde, afin de fournir des services à valeur ajoutée flexibles et sécurisés à nos clients et à nos entreprises ».

Angola Cables fournit des connexions directes de l’Afrique de l’Ouest vers les États-Unis et l’Amérique du Sud et de l’Afrique de l’Ouest vers Londres avec la latence la plus faible du marché. L’entreprise est présente sur plusieurs hubs IP nigérians de Lekki, WACS CLS, Medallion DC, Rack Centre etc.

Le choix de Camtel peut se comprendre dans le cadre de vision d’ Angola Cables. L’entreprise porte la startup « Blue » lancée en 2021. Elle se veut la marque la plus numérique qui soit. C’est « Blue » qui a la charge de commercialiser des services fixes, mobiles et internet de Camtel auprès des utilisateurs auprès de se clients. Il faut rappeler que Judith Yah Sunday, a reçu son homologue de Congo Telecom, Yves Castanou, le 12 avril 2024. Les deux personnalités ont profité de l’occasion pour échanger sur leurs expériences en matière des télécommunications.

Par Jean Materne Zambo, source : angola Cables.