[Digital Business Africa] – Création d’un centre d’observation sur l’utilisation de l’IA dans les médias nationaux ; promotion des principes de transparence, de responsabilité et de discernement dans l’utilisation de l’IA ; intégration de l’IA dans les programmes de formation professionnelle ; ce sont là quelques unes des recommandations du sommet de l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) et de l’Unesco sur l’intelligence artificielle.
La cérémonie de clôture de ce sommet international sur l’Intelligence artificielle a été un événement significatif. Elle s’est tenue ce 06 mars 2024 au Palais des Congrès en présence du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, représentant du Chef de l’État.
Elle s’est tenue ce 06 mars 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé en présence du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, représentant du Chef de l’État.
Réunissant des experts, des chercheurs et des professionnels de l’IA (Intelligence artificielle) du monde entier, ce sommet a offert une plateforme unique pour discuter des avancées récentes, des défis à relever et des opportunités futures de l’IA dans le domaine des médias.
La cérémonie de clôture a été marquée par des discours inspirants des leaders de l’industrie, des gouvernements et d’organisations internationales, mettant en lumière l’importance croissante de l’IA dans notre société moderne.
Tout d’abord, Mactar Silla, DG de Label Group, a présenté les grandes recommandations du sommet de Yaoundé.
Parmi ces recommandations, la création d’un centre d’observation sur l’utilisation de l’IA dans les médias nationaux ; la promotion des principes de transparence, de responsabilité et de discernement dans l’utilisation de l’IA ; l’intégration de l’IA dans les programmes de formation professionnelle ; l’intégration d’un mécanisme de concertation et d’échange entre les médias ; la mise sur d’une plateforme de mutualisation des efforts des médias africains ; la création d’une radiodiffusion télévision africaine susceptible de prendre un leadership dans le domaine de l’IA médiatique ou encore la mise sur pied d’une task force UAR sur l’IA et d’un centre de veille qui assurera le suivi de la mise en œuvre des recommandations du sommet de Yaoundé. (Voir l’ensemble des recommandations en encadré)
Le directeur général de L’UAR (Union africaine de radiodiffusion), Grégoire Ndjaka, pour sa part, a par cette occasion, remercié tous ceux qui ont contribué au bon déroulement de ce sommet international.
De son côté, le président du comité scientifique des travaux de l’UAR, Pr Gervais Mbarga, a souligné que : « l’IA constitue le levier décisif pour la transformation des médias africains et celle-ci doit se faire en tenant compte des réalités du continent notamment ses valeurs, son histoire et ses ambitions ».
Il poursuit en disant que : « l’intégration de l’IA dans nos médias, engage une réflexion approfondie et audacieuse sur l’éthique, les confidences, la créativité et la transparence ».
Les participants ont eu l’occasion d’assister à des démonstrations et masteclass sur l’utilisation de l’IA dans les médias. Toujours avant la cérémonie de clôture, ils ont participé à des ateliers interactifs et “réseauté” avec des experts de renom.
Cette cérémonie de clôture a été l’occasion de célébrer les réalisations remarquables de la conférence tout en soulignant l’importance de poursuivre les efforts de collaboration et d’innovation dans le domaine de l’IA en Afrique et au-delà.
Présidée par le ministre de la Communication munition, porte parole du gouvernement et représentant du Chef de l’État, René Emmanuel Sadi, la conférence internationale sur l’IA organisée par l’Union Africaine de Radiodiffusion et l’Unesco a été un tremplin pour l’avancement de l’IA sur le continent africain et principalement dans la sphère médiatique. Elle permettra aux médias africains de se hisser à la pointe de la technologie dans l’usage de l’IA.
Par Manuella Manga
Les recommandations adoptées lors du sommet international de l’UAR et de l’Unesco sur l’intelligence artificielle :
1- Sur la veille de l’IA médiatique : Créer un centre d’observation sur l’utilisation de l’IA dans les médias nationaux.
2- Sur l’éthique de production de contenus médiatiques : veiller à ce que les productions qu’il y a puissent utiliser facilement l’objet d’une supervision humaine et que le consommateur final soit informé de tout usage de l’IA dans les contenus qui lui sont proposés.
3- Sur le plan de la gouvernance, promouvoir les principes de transparence, de responsabilité et de discernement dans l’utilisation de l’IA.
4- Sur le plan de l’information, plaider auprès des institutions académiques pour l’intégration de l’IA dans les programmes de formation professionnelle, instaurer un mécanisme de concertation et d’échange entre les médias.
5- Au niveau de la recherche, plaider pour la conception d’algorithmes IA adaptée à la culture et nos environnements africains.
6- En ce qui concerne le factcheking et la vérification de la conformité : mettre sur pied une plateforme de mutualisation des efforts des médias africains.
7- Encourager les états membres de l’UAR à définir les cadres juridiques et dispositifs normatifs qui prennent en compte les aspects liés à la gouvernance responsable et l’éthique de l’IA.
8- Sur le plan du marketing, créer un cadre de développement performant dont les objectifs seraient d’encourager les initiatives originales, de favoriser l’éclosion des talents africains et de soutenir le développement des startups.
9- Au niveau des politiques publiques, faire un plaidoyer auprès des Etats membres de l’Union Africaine pour appuyer l’Union Africaine sur l’adoption d’une politique et d’une stratégie africaine sur l’IA en se basant sur les recommandations de l’UNESCO sur la question.
10- Sur les partenariats et les financements : encourager la collaboration avec les universités, les experts, les entreprises spécialisées, les institutions nationales, gouvernementales et non gouvernementales, les acteurs du paysage médiatique, et de la société civile ;
11- Soutenir toutes Initiatives ou actions des développeurs, des banques, des médias, des investisseurs, des annonceurs et de tout autre partie prenante visant au développement ou à la promotion de l’IA en Afrique.
12- Au niveau de la coopération internationale : exhorter l’UIT à développer davantage des efforts pour garantir à l’Afrique une meilleure couverture en bande passante appropriée pour le développement de l’IA ;
13- Exhorter l’OMPI à réviser les normes actuelles en matière de droit de propriété intellectuelle applicable aux contenus médiatiques face aux défis exposés par l’intelligence artificielle ;
14- Exhorter l’intelligence artificielle à activer ses mécanismes de coopération avec l’Union Européenne afin de bénéficier pleinement des politiques de régulation mises sur place sur le numérique et l’IA ;
15- Appeler les Etats africains à coordonner leurs efforts pour adopter des positions communes sur l’IA en vue du sommet pour le futur qu’organise les nations unies en septembre prochain à New-York en s’appuyant sur les deux pays africains qui coordonne actuellement la rédaction sur la proposition des sujets ;
16- Encourager la recherche et la collecte de données statistiques spécifique à l’Afrique notamment en ce qui concerne l’impact de l’IA sur les métiers des médias.
17- Sur le plan méthodologique : mettre une task force UAR sur l’IA et un centre de veille qui assurera le suivi de la mise en œuvre des recommandations du sommet de Yaoundé.
18- Mettre en œuvre des moyens nécessaires pour créer une radiodiffusion télévision africaine susceptible de prendre un leadership dans le domaine de l’IA médiatique.
Par M.M.
La déclaration de Yaoundé
Cette cérémonie de clôture était diffusée en live streaming sur la page Facebook de Digital Business Africa . Revoir la cérémonie ici. Et revoir aussi la déclaration de Yaoundé lue par le Professeur Gervais Mbarga.
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