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Mali : ISOC forme 30 jeunes filles en conception et déploiement des réseaux informatiques

[DIGITAL Business Africa] – 30 jeunes Maliennes ont reçu des bases en conception et déploiement des réseaux informatiques. La cérémonie de remise de parchemins s’est tenue au Complexe numérique de Bamako, ce 16 août 2024. Un événement présidé par le secrétaire général du ministère de la Communication de l’Economie numérique du Mali, Alkaïdi Amar Touré. Prenaient également part à cette cérémonie, plusieurs personnalités comme le Dr. Hamadoun Touré, ancien ministre en ancien secrétaire général de l’UIT, le Dr Mamadou Diallo Iam, président d’honneur d’ISOC Mali, les directeurs des différents services rattachés au département comme l’AGETIC, l’ORTM, l’ANCD.

L’initiative est le fruit de la collaboration entre le Groupement des organisations professionnelles du numérique et l’association Femmes et TIC (GOPN) et Internet Society (ISOC). Elle en est à sa deuxième édition. Les filles ont été encadrées par Joyce Dogniez de l’Internet Society Foundation et Assetou Diarra, présidente de Femmes et TIC. Au départ, elles étaient 84, et à l’arrivée, elles sont restées une trentaine.

Selon le secrétaire général du ministère de la Communication de l’Economie numérique du Mali, Alkaïdi Amar Touré, la formation s’inscrit en droite ligne de la vision du département. Il a exhorté le Complexe et ISOC Mali à pérenniser ce genre d’initiatives.

Par Jean Materne Zambo, source : Isocmali

RD Congo : La première banque de données numériques tier 3 créée

[DIGITAL Business Africa] – La République démocratique du Congo se dote de sa première banque de données numériques. Son lancement a eu lieu le 14 août 2024, à Kinshasa, selon rfi.fr. Réalisée grâce à la coopération entre les entreprises du géant africain Open Data Centres et le groupe Texaf, cette infrastructure numérique pourrait booster l’économie numérique et rendre fiable l’offre des télécoms dans le pays. Ariane Ducreux, responsable de l’énergie, du numérique et des infrastructures chez Proparco, est conscient de ce que cela peut apporter comme plus-value.

« Les centres de données véritablement neutres et en libre accès sont la pierre angulaire d’un écosystème numérique diversifié. Les capacités locales de stockage et de traitement des données sont également essentielles pour la résilience du réseau numérique africain, comme l’ont montré les récentes pannes », avait-il déclaré.

Le Belge Christophe Evers, président du conseil d’administration de la banque de données de Kinshasa, Open Access Data Centres, pense que les opérateurs télécoms ont leur rôle à jouer.

« Nous sommes, en fait, un hôtel pour les serveurs. Nous offrons des services de sécurité, d’alimentation électrique, de connectivité. Et c’est là que je dis que notamment des opérateurs télécoms ou des opérateurs spécialisés ont leur rôle à jouer et seront des clients chez nous parce qu’ils vont prendre de l’espace chez nous et offrir ses services informatiques, notamment pour des administrations publiques ou pour des entreprises privées. »

Et le tier 3 veut dire qu’il y a une redondance, une duplication de tous les systèmes pour s’assurer qu’à aucun moment, il ne puisse y avoir une coupure. Donc, nous « hostons », par exemple, tous les systèmes des banques ainsi que les opérateurs télécoms. Nous avons ici douze réseaux qui se connectent et on espère en avoir bientôt dix-neuf. Cela fait évidemment que les investissements sont très importants.

« L’autre chose que ça va permettre, poursuit Christophe Evers, c’est que nous allons pouvoir avoir, ici, localement, tous les grands contenus internationaux. Aujourd’hui, par absence d’un data center comme le nôtre, même des administrations publiques sont obligées, en contradiction avec la réglementation, de garder leurs données en dehors du pays parce qu’il n’y a pas l’infrastructure. Aujourd’hui, avec une infrastructure comme la nôtre, il n’y a plus de raison de garder les données des citoyens congolais en dehors du territoire national », a-t-il expliqué.

Cette nouvelle banque de données, d’après plusieurs sources, serait la plus grande d’Afrique centrale. La signature du partenariat entre Open Data Centres et le groupe Texaf a été actée en juillet 2023 à Kinshasa. L’initiative cadre avec l’expansion de l’infrastructure numérique de WIOCC en Afrique. L’entreprise exploite déjà six centres de données de base à travers le continent et plus de 30 centres de données Edge (petites installations de périphérie) en Afrique du Sud. Elle revendique également 200 000 km de systèmes de fibre sous-marins et 75 000 km de fibre terrestre.

Par Jean Materne Zambo,  sources : rfi.fr, agenceecofin. 

Innovation : La plateforme « Déclaration médias Sénégal » lancée pour un meilleur service aux entreprises de presse

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique veut établir une carte des médias du Sénégal. Alioune Sall a procédé au lancement officiel de la plateforme  « déclaration médias Sénégal » lors d’un point de presse, ce 16 août 2024. La plateforme permettra une simplification des processus d’enregistrement. Les entreprises de presse pourront s’inscrire et soumettre leurs documents de manière fluide et sans difficulté. En plus de simplifier les procédures, la plateforme permettra une conformité réglementaire. La collecte, le stockage et la transmission de données à caractère personnel sont conformes à la loi et à la réglementation en vigueur, conformément aux directives de la Commission de Protection des Données personnelles du Sénégal (CDP).

De plus, cette plateforme numérique offrira une sécurisation des données. Cela passe par une collecte et un stockage sécurisés des données ; garantissant ainsi la confidentialité et le respect de la vie privée. Et enfin, une amélioration de l’efficacité administrative. La plateforme devra réduire la charge de travail des autorités administratives en automatisant certaines tâches et en facilitant la gestion des dossiers, tout en offrant un meilleur service aux entreprises de presse.

Voici le lien d’accès à la plateforme  « déclaration médias Sénégal :  https://declarationmedias.sec.gouv.sn

Cette mesure adoptée par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a bien un fondement.

« Le Code de la Presse, adopté pour garantir la transparence et la responsabilité dans les pratiques médiatiques, impose aux entreprises de presse de se conformer à des exigences spécifiques pour obtenir leur reconnaissance officielle. Dans ce cadre, la création d’une plateforme numérique dédiée à la déclaration et à l’enregistrement des entreprises de presse est devenue une nécessité pour simplifier et optimiser ce processus », explique le code.

Il faut savoir que ce regroupement en un seul endroit de toutes les informations nécessaires pour l’enregistrement et la reconnaissance des entreprises de presse n’est pas anodin. Cela facilite l’accès et la consultation par les autorités compétentes. Le gouvernement attend des distributeurs de contenus audiovisuels, une meilleure contribution. Le ministre Alioune Sall a cité le cas du groupe Canal+, qui ne versait auparavant que 75 millions FCFA au titre de la redevance. Mais grâce à une décision souveraine visant à faire évoluer cette redevance payée par les distributeurs tels que Canal+, Sonatel Orange, Excaf, Startimes et Link Telecom, conformément à la loi, le Sénégal aurait porté à plus de 04 milliards FCFA soit 09% du chiffre d’affaires de Canal+ Sénégal.

Par Jean Materne Zambo, source : declarationmedias.sec.gouv.sn

RD Congo : S.E Félix Tshisekedi crée le département d’intelligence économique pour surveiller les secteurs stratégiques tels que l’énergie, les télécoms, les NTIC et le cyberespace

[DIGITAL Business Africa] – La République démocratique du Congo se dote d’un département d’intelligence économique. C’est l’une des décisions de l’ordonnance du président congolais,  S.E Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, signée ce lundi 09 août 2024. Ce nouveau département sera logé au sein de l’Agence nationale de renseignements (ANR), et portera le nom de « Département d’Intelligence économique et financière ». Le DIEF est créé pour l’investigation et le suivi des renseignements économiques, financiers, numériques et technologiques.

Ceux-ci sont présentés comme essentiels à la sûreté de l’État, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. L’autre mission du DIEF sera de contrôler la gestion de l’utilisation des deniers publics, renforçant la surveillance des secteurs stratégiques pour la nation.

Le DIEF devra ainsi couvrir la surveillance des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les télécommunications, les nouvelles technologies de l’information et le cyberespace. Le DIEF vient renforcer la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), qui elle est placée sous l’autorité du ministre des Finances.

L’objectif visé par le président Tshisekedi, selon lepoint.cd, « est de minimiser les risques de corruption et d’assurer que les ressources de l’État sont utilisées de manière efficace et conforme aux lois en vigueur. Cette démarche s’étend également à la surveillance des transactions bancaires et des flux de capitaux, notamment dans le secteur en pleine expansion des monnaies virtuelles et des services financiers mobiles ».

Ce nouveau département d’intelligence économique et financière est aligné sur la stratégie plus large de l’ANR visant à renforcer la souveraineté économique de la RDC. L’ANR se positionne comme un acteur clé dans la protection des intérêts économiques du pays, eu égard à sa mission de surveillance des secteurs stratégiques et de protection des investissements. L’initiative de la RDC a été saluée par l’Institut Africain de la Réflexion stratégique. L’association propose un espace de réflexion scientifique, multidisciplinaire et globale sur les enjeux et défis stratégiques du continent africain.

L’IARS dit se réjouir de la nomination d’Alex Kabuya au poste de chef de département Intelligence économique et financière. Il a été nommé au même titre que d’autres dirigeants de l’ANR. Il s’agit de Joseph Kalambay Mpoy, administrateur général adjoint ; Louis Mwenze, administrateur principal chef de département Service intérieur ; Augustin Ntumba, administrateur principal chef de département Service extérieur ; Philémon Mambabwa, administrateur principal chef de département d’appui.

Par Jean Materne Zambo, sources : lepoint.cd, rfi.fr

Sénégal : 700 contributions recueillies en faveur du projet numérique du Sénégal 2025-2035

[DIGITAL Business Africa] – Fin de la consultation nationale pour bâtir un projet numérique du Sénégal 2025-2035 plus solide. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du numérique, Alioune Sall, a annoncé, ce 14 août 2024, que le gouvernement va à présent passer à l’analyse de toutes les propositions des Sénégalais qui ont été adressées via la plateforme Jubbanti. Au total, ce sont 700 contributions, réparties en plusieurs thématiques clés. Parmi lesquelles, la souveraineté numérique (32%), la digitalisation des services publics (27%), Sénégal, un hub numérique sous-régional (19%) et le développement de l’économie numérique (22%). Ces contributions émanent des Sénégalais établis au pays ou à l’étranger.

Il convient de rappeler que la consultation a été ouverte depuis le 25 juillet 2024. La ministre Alioune Sall n’a pas omis de saluer la détermination de ses concitoyens à élaborer un projet numérique du Sénégal 2025-2035 efficient.

« …Vos contributions ont été essentielles pour faire de ce projet une réussite collective. Grâce à votre engagement, au Sénégal comme à l’étranger, nous avons pu recueillir plus de 700 contributions, réparties en plusieurs thématiques clés. Actuellement, les équipes du ministère travaillent intensément pour analyser ces propositions reçues via la plateforme Jubbanti. Nous sommes déterminés à vous présenter, d’ici fin août 2024, une stratégie ambitieuse et inclusive qui répondra aux enjeux de notre transformation numérique », a-t-il dit.

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, annonce aussi le lancement d’une plateforme officielle pour le recensement des médias au Sénégal. Cette initiative vise à structurer et renforcer le secteur en aidant les organes de presse à devenir des entreprises performantes et pérennes, tout en facilitant leur mise en conformité avec le Code de la Presse. Le Point de presse y afférent aura lieu ce Vendredi 16 août à partir de 10h à la maison de la presse.

Par Jean Materne Zambo

Daniel MEKOBE SONE : « Notre pays ne doit pas être pris en otage par des cybercriminels. Ils doivent être traqués… »

[DIGITAL Business Africa ] – Pour Daniel MEKOBE SONE, premier président de la Cour suprême du Cameroun, la répression des cybercriminels et des multiples délinquants qui écument les réseaux sociaux se présente comme une urgence pour le Cameroun. D’après lui, la liberté sans limite est dangereuse pour notre société.

Pour réussir la traque de ces cybercriminels, le premier président de la Cour suprême du Cameroun pense avec raison que les officiers de Police judiciaire, les brigades spéciales doivent faire bon usage des outils numériques pour mener les enquêtes contre les cybercriminels. Ce qui passe par une formation appropriée.

Digital Business Africa vous propose l’allocution de Daniel MEKOBE SONE, premier président de la Cour suprême du Cameroun, lors de l’audience solennelle de rentrée de la Cour suprême le 22 février 2023. Ici, il précisait avec détails sa pensée à ce sujet lors de son exposé le thème : « La justice camerounaise face à l’éclosion des Technologies de l’Information et de la Communication. ».

« Monsieur le Président de du Sénat

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale

Monsieur le Président du Conseil Economique et Social

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement

Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel

Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice Garde des Sceaux

Messieurs les Ministres d’Etat.

Mesdames et Messieurs les Ministres.

Mesdames et Messieurs les Ministres délégués et Secrétaires d’Etat.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Représentants des Organisations internationales.

Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats

Monsieur le Président de la Chambre Nationale des Huissiers

Monsieur le Président de la Chambre Nationale des Notaires

Messieurs les Officiers Supérieurs,

Monsieur le Gouverneur de la Région du Centre,

Monsieur le Maire de la ville de Yaoundé,

Chers Collègues Magistrats,

Chers Maitres,

Mesdames et Messieurs,

La Haute juridiction vous remercie d’avoir accepté, en dépit de vos lourdes et délicates responsabilités, d’honorer par vos présences respectives, cette audience solennelle de rentrée de la Cour Suprême.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Cette année nous avons volontiers, choisi de partager avec vous, une thématique anxiogène pour notre société et nos concitoyens : « La justice camerounaise face à l’éclosion des Technologies de l’Information et de la Communication. »

Le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (Internet, numérique, informatique, digitalisation)([1]) bouleverse considérablement la vie de nos concitoyens et celle des affaires.

L’analphabète d’aujourd’hui n’est plus celui qui ne sait pas lire et écrire, mais plutôt celui qui ne sait pas faire usage de l’outil informatique.

La justice Camerounaise n’est pas en marge des mutations technologiques. Elle fait face à la révolution informatique, au déploiement numérique, à l’avènement du GPS, aux modes électroniques de paiement, pour ne citer que les matières les plus récurrentes.

La justice doit nécessairement s’adapter à ces nouvelles technologies et apporter des solutions appropriées aux contentieux de plus en plus complexes qui apparaissent dans notre pays.

Les technologies semblent évoluer plus rapidement que les lois. Le Droit est-il en retard par rapport à l’évolution exponentielle des technologies? La justice Camerounaise fait-elle efficacement face au développement de la cybercriminalité ?

Nous avons choisi pour illustrer notre propos d’explorer quelques aspects juridiques où les nouvelles technologies s’affirment progressivement et invitent directement ou indirectement la justice à des métamorphoses.

En matière civile, l’informatisation de l’Etat civil est une mission essentielle confiée au Bureau National de l’Etat Civil (BUNEC)([2]).

Bientôt, les registres d’Etat civil paraphés par les Présidents de Tribunaux avant usage dans les centres d’Etat civil et les Mairies ne seront qu’un lointain souvenir. Sera-t-il donc facile de conserver les fichiers électroniques sans risque de manipulation des données ?

Les transports judiciaires dans les centres d’Etat civil pour rechercher des irrégularités dans les souches des actes d’Etat civil des actes d’Etat civil obéiront à un nouveau régime.

Toujours en matière civile, plusieurs procédures de divorce introduites devant les tribunaux ont pour causes des informations découvertes dans les téléphones ou les ordinateurs d’un époux.

Le juge se contente des transcriptions ou des enregistrements ; ces preuves doivent particulièrement être encadrées en matière civile ; car il y a un risque de montage de communication ou d’images.

En matière commerciale, l’immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier a été informatisée. L’inscription faite au tribunal de première instance compétent est transmise au Fichier national à Yaoundé, puis au fichier régional basé à la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage à Abidjan par voie électronique.([3])

Dans le même sillage, le commerce électronique encadré au Cameroun par la loi N°2010-021 du 21 Décembre 2010 soumet à la justice l’appréciation de la signature et de l’exécution du contrat électronique.

L’article 10 de la loi susvisée dispose que : « Le régime des contrats écrits s’appliquent aux contrats électroniques quant à leur effet légal, leur validité, à leur exécution, exception faite des types de contrats suivants :

  • Les contrats qui créent ou transfèrent des droits sur des biens immobiliers à l’exception des droits de location ».

On le voit bien le contentieux généré par le commerce électronique présente certaines spécificités [4]

De même en matière d’instruments de paiement régit par le règlement N°03/CEMAC du 21 Décembre 2016 relatifs aux systèmes, moyens et incidents de paiement (chèques, cartes de retrait, de crédit et de paiement) et de traitement automatisé de données dans le système de paiement, le législateur CEMAC invite le juge à prononcer des interdictions à l’égard des auteurs de ces infractions comme peine accessoire. Il prescrit aux Procureurs de la République d’adresser trimestriellement à la Banque Centrale la liste des personnes condamnées pour la constitution du fichier à risque.

On n’a pas l’impression que dans les tribunaux il y a une stricte observation de ces dispositions légales.

En matière de sociétés commerciales, la dématérialisation des valeurs mobilières est désormais exigée pour les sociétés anonymes, les sociétés par actions, les sociétés par action simplifiées.

Elle se fonde sur :

  • L’article 744 de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales et le groupement d’intérêt économique.
  • La loi 2014/007 du 23 Avril 2014 fixant les modalités de la dématérialisation au Cameroun.
  • Le décret n0 2014/3763/PM du 17 Novembre 2014 fixant les conditions d’application de la loi n2014/007 susvisée.

L’organisme compétent comme dépositaire central des valeurs mobilières est la Caisse Autonome d’Amortissement.

Il y a des notaires qui n’arrivent pas à se départir de leurs atavismes et se comportent comme si la dématérialisation des valeurs mobilières n’était pas effective ; la conséquence pour les actionnaires est la perte des droits attachés aux titres non dématérialisés, ou même la vente forcée des droits attachés auxdits titres.

Le contentieux généré par la dématérialisation nécessite pour sa gestion, une bonne maitrise des textes.

En matière foncière, l’utilisation du « Global Positionning System » en abrégé G.P.S pour l’identification des propriétés immobilières dans les grandes métropoles ne donne pas toujours satisfaction. Parfois les coordonnées du titre foncier introduites dans le système orientent vers un cours d’eau qui aurait été immatriculé.

Cela montre les limites du système. On a mal renseigné le système, ou alors le système dévoile les incongruités des fonctionnaires et techniciens des affaires foncières. Comment peut-on, avec le GPS, retrouver deux titres fonciers établis pour un même immeuble ?

Si le G.P.S ne peut pas permettre d’identifier un immeuble sans contestation, il y a un véritable problème et l’expertise devient douteuse. Dans cette hypothèse, le juge peut se trouver embarrassé dans la recherche de la manifestation de la vérité judiciaire.

On peut donc se rendre compte que les nouvelles technologies impactent sur la vie du droit et de la justice dans notre pays. Mais trois aspects méritent d’être particulièrement creusés : la cybercriminalité, la cryptomonnaie et le libertinage dans les réseaux sociaux.

Excellences, Mesdames et Messieurs.

La cybercriminalité peut être définie comme une activité qui consiste à utiliser les systèmes et réseaux informatiques en général et l’internet en particulier pour poser des actes criminels ou proscrits par la loi.

Cette criminalité est difficile à saisir parce qu’elle prend des formes diverses et n’est pas enfermée dans des frontières précises. On peut distinguer les infractions purement cybernétiques de celles de Droit Commun qui sont favorisées par les technologies de l’information et de la communication.

Pour les premières on peut citer à titre d’exemples :

  • Introduction des virus dans un système d’information ou de paiement.
  • Accès frauduleux dans un réseau de communication ou dans un système d’information
  • Accès frauduleux et manipulation des données.
  • Les atteintes aux données personnelles
  • La contrefaçon et la falsification des cartes électroniques
  • Les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données dans les systèmes de paiement

S’agissant des infractions de Droit Commun nous pouvons citer :

  • L’escroquerie aggravée,
  • la diffusion des images portant atteinte à l’intégrité corporelle
  • la confection, le transport, et la diffusion par voie de communication électronique ou d’un système d’information, des messages à caractère pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité d’un enfant
  • Propagation des fausses nouvelles.
  • Outrage privé à la pudeur
  • Outrage à une race ou à une religion
  • Diffusion ou transmission des images obscènes
  • Le chantage
  • La diffamation
  • La dénonciation calomnieuse
  • Les injures publiques.

Le législateur camerounais a prévu dans la loi N°2010/012 du 21 Décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun, la procédure à suivre pour engager les poursuites contre les cybercriminels. Cette loi est combinée avec les dispositions du Code de Procédure Pénale, elle prévoit que :

Article 49 : « Nonobstant les dispositions du code de procédure pénale, en cas de crimes ou délits prévus dans la présente loi, l’officier de police judiciaire peut intercepter, enregistrer ou transcrire toute communication électronique ».

Article 50 : « si les opérateurs de réseaux de communications électroniques ou les services de télécommunications électroniques procèdent au codage, à la compression ou au chiffrement des données transmises, les interceptions correspondantes sont fournies en claire aux services qui les ont requis ».

Article 51 : « les personnels des opérateurs des réseaux de communications électroniques sont astreints au secret professionnel quant aux réquisitions reçues ».

D’après l’article 53, les perquisitions et saisies peuvent être faites dans le cadre des poursuites en matière de cybercriminalité.

Si la copie des données a été faite, le procureur de la république peut instruire pour raison de sécurité que les copies saisies soient détruites.

Par ailleurs sur accord du procureur de la république, seuls seront gardés sous scellés par l’officier de police judiciaire, les objets, les documents, et les données utilisées pour la manifestation de la vérité.

En cas de difficultés pour accéder aux informations, le Procureur de la République, le Juge d’instruction ou le Juge de jugement peuvent requérir un expert pour décrypter :

Pour toutes ces infractions, des peines principales (emprisonnement et amendes) et mêmes accessoires (confiscation et destruction des supports) sévères sont prévues par la loi.

Le décor est bien planté par le législateur. Mais on a l’impression que les Officiers de Police Judiciaire, les Magistrats du parquet et les Juges tant de l’instruction que de jugement n’appliquent pas de manière efficiente et en temps réel ces dispositions légales. On peut aussi relever que la complexité des qualifications n’est pas de nature à favoriser l’action de la justice.

S’agissant de la cryptomonnaie,

il convient de relever que depuis quelques années, sous le prisme de nouvelles technologies, une monnaie virtuelle et atypique sous plusieurs formes :« Bitcoin », « Litecoin », «Dogecoin », « Namecoin » est apparue dans notre système économique.[5]

Dans notre pays, les mains inexpertes se sont lancées dans la promotion de cette nouvelle monnaie que la banque centrale (BEAC) n’a pas reconnue. On peut citer comme institutions financières clandestines de monnaie virtuelle les structures suivantes : Mekit, Chymall, Africa, LIF, LIYEPLIMAL et surtout MIDA à Yaoundé. La liste n’est pas exhaustive.

Des milliers de camerounais se sont rués vers ces vendeurs d’illusion, vers des promesses alléchantes, mirobolantes et chimériques, mus par l’appât du gain facile. Par la suite, ils ont vite déchanté.

Les affaires Mida[6] à Yaoundé et Liyeplimal à Douala ont révélé des citoyens pratiquement en détresse, sinon en tourmente suite à l’évaporation de leur argent. On s’enrichit en un clic, on s’appauvrit en un clic. Plusieurs Milliards se sont ainsi envolés en fumée en dépit de la mise en demeure du Ministre des finances adressée aux opérateurs de la cryptomonnaie, à la suite de la Commission de Surveillance du Marché Financier (COSUMAF) qui a lancé l’alerte. Le Ministre des finances a prévenu que :

« En cas de non-respect immédiat de ces prescriptions, le gouvernement se réserve le Droit d’engager des procédures administratives appropriées et saisir les autorités judiciaires pour que force demeure à la loi »

Face à cette criminalité économique aux contours nouveaux, les OPJ, les juges d’instruction et les juges de jugements doivent s’appuyer sur les qualifications pénales existantes (usure, fausse monnaie, escroquerie avec appel au public, et les qualifications nouvelles (blanchiment de capitaux,  exercice illégal de l’activité bancaire), sans écorcher de manière substantielle le sacro-saint principe de la légalité des délits et des peines : « nullum crimen sine lege, Nulla poena sine lege », « pas de crimes sans texte, pas de peines sans texte ».

La justice doit nécessairement donner une réponse à ce phénomène qui traumatise des milliers de Camerounais. Cela peut se faire par la voie répressive ou non-répressive.

Ce marché financier souterrain est un danger pour notre économie s’il n’est pas légalement encadré. Par ailleurs, la cryptomonnaie s’est avérée être le moyen par excellence de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme dans la zone CEMAC.

Le règlement CEMAC N°01/CEMAC du 11 Avril 2016 portant prévention, répression du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, a bien incriminé ces comportements et prévoit des sanctions pénales idoines. Le juge doit s’en imprégner pour mieux les appliquer en temps réel.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La justice Camerounaise fait face enfin au libertinage qui creuse son lit dans les réseaux sociaux6’.

Le réseau internet est une connexion entre plusieurs machines (ordinateurs, Smartphones) et un réseau informatique mondiale, paramétré dans un ensemble standardisé de protocoles de transferts de données. C’est un système mondial d’échange de documents électroniques.

Les réseaux sociaux s’appuient essentiellement sur toutes les opportunités de communication offertes par Internet.

Il y a plusieurs décennies, le Professeur Roger Perrot, s’inquiétait, avant l’avènement de l’Internet, sur l’immixtion de l’opinion publique dans la mission des juges. Il avait écrit que : « L’opinion publique attend du juge des arrêts de cœur, mais il ne peut rendre que des arrêts de droit ».[7]

Notre pays fait face aujourd’hui à une double préoccupation : l’apparente impunité des infractions commises via les réseaux sociaux et la consécration de sortes de tribunaux populaires et virtuelles.

S’agissant de l’opinion publique entretenue par les réseaux sociaux, il est judicieux de souligner que ceux-ci s’érigent en véritables tribunaux, en officier de police judiciaire, en juge d’instruction et de jugement. Des lanceurs d’alerte aux journalistes ordinaires en passant par les influenceurs, tout y est.

On enquête, on instruit, on juge et on condamne selon les tendances choisies, ou alors les pseudo-délinquants et les suspects sont poursuivis, blanchis et acquittés virtuellement, avant même que les procédures judiciaires ne soient déclenchées conformément à la loi.

Le temps de la justice n’est pas forcément celui de l’opinion publique, encore moins celui des réseaux sociaux.

De même, des propos haineux, dégradants et humiliants sont échangés sur les réseaux sociaux sans pudeur et sans réserve.

Plus grave des professionnels de la justice, se retrouvent également indexés dans les réseaux sociaux pour avoir accompli leur mission.

Les justiciables jugent leurs juges.

Les suspects jugent leurs enquêteurs.

Les inculpés jugent leurs juges d’instruction.

Les Avocats, les Huissiers et les Notaires sont indexés.

Parfois, on fait face à une résurgence de la justice privée intolérable dans un Etat de Droit.

Il est vrai que la constitution révisée du 18 Janvier 1996 affirme dans son préambule que « la liberté de communication, la liberté d’expression, la liberté de presse, sont garanties dans les conditions fixées par la loi ». Cependant il faut relever que ces libertés ne sont pas sans limites.

A ce sujet le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a rappelé dans son discours de fin d’année le 31 Décembre 2022 que : « Je voulais une fois encore interpeller ceux qui font un usage criminel et pernicieux des réseaux sociaux. Par leurs agissements, ils plongent plusieurs familles dans la détresse et ruinent parfois des destins, en procédant notamment à la désinformation, à la diffamation ou à la propagation des discours haineux. De toute évidence, ils mettent en péril la cohésion sociale ».

Il convient de souligner que l’activité numérique qui se développe et s’intensifie avec l’accroissement des supports dédiés à l’activité et le nombre toujours plus élevé d’internautes, utilisateurs de réseaux sociaux, n’est pas un facteur négatif. Elle facilite la vie aux honnêtes citoyens et aux entreprises.

En revanche l’activité criminelle qui se développe autour de l’activité numérique met à mal l’Etat de Droit.

Notre pays ne doit pas être pris en otage par des cybercriminels. Ils doivent être traqués et jugés par nos Tribunaux, pour que force revienne à la loi.

C’est à juste titre que, son Excellence Monsieur le Président  de la République a enchainé dans son message de fin d’année 2022 et de manière ferme que : « Dans un Etat de Droit, de tels comportements ne peuvent être tolérés. Ceux qui trouvent un malin plaisir à perturber l’ordre social, qu’ils soient jeunes ou adultes, doivent rendre compte de leurs actes devant les Tribunaux compétents ».[8]

Pour mener à bien la lutte contre les dérives qui ont fait leur lit dans les réseaux sociaux, les Officiers de Police judiciaire, les Brigades spéciales doivent faire bon usage des outils numériques pour mener les enquêtes contre les cybercriminels et cela passe par une formation appropriée.

Excellences, Mesdames et Messieurs.

Notre pays est un Etat de Droit. La Constitution assure à tous les citoyens le Droit de se faire rendre justice.

Face à l’éclosion des technologies de la communication et les dérives qui s’en suivent, la Justice camerounaise doit davantage se prémunir contre la cybercriminalité, les dérives dans les réseaux sociaux  constitutives d’infraction, les différentes sortes d’escroquerie, les chantages et les atteintes à l’honneur et à la considération des personnes.

La Justice a les moyens de lutter efficacement contre les dérapages inacceptables dans notre société. Cette lutte contre la cybercriminalité passe nécessairement par la prévention et la répression.

Sur le plan de la prévention, il faut saluer, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) et le Ministère des Postes et Télécommunications qui travaillent sans compter, pour porter les dispositions légales à la connaissance des citoyens.

Face à la fiction juridique, « Nul n’est censé ignorer la loi », il faut avouer que « nul ne peut prétendre connaître toutes les lois ».

Cette sensibilisation continue des citoyens sur l’étendue de leurs droits et les peines prévues pour les infractions commises via les réseaux sociaux, peut largement susciter une prise de conscience chez les internautes.

Le Conseil National de la Communication (CNC) a également un rôle majeur à jouer dans la prévention et l’application des sanctions disciplinaires aux journalistes qui opèrent sur la toile.

En revanche, la répression des cybercriminels et des multiples délinquants qui écument les réseaux sociaux, se présente comme une urgence pour notre pays. Il faut se rendre compte que la liberté sans limite est dangereuse pour notre société.

Aussi devons-nous prendre des mesures appropriées pour espérer une lutte efficace :

  • Il faut une application ferme de l’arsenal juridique existant par les tribunaux.
  • Il est judicieux d’inviter le législateur à adapter nos lois à l’évolution des technologies.
  • Il est indispensable que les personnels de la justice (Magistrats, Greffiers, Avocats, Huissiers, Notaires, officiers de police judiciaire et experts) soient formés par rapport aux innovations majeures secrétées par les nouvelles technologies.

Si on n’y prend garde, notre justice risque de se trouver en déphasage complet avec les mutations technologiques mondiales qui n’épargnent pas notre pays.

Notre justice doit dans cette lutte cultiver l’urgence, sans être expéditive et garantir surtout les droits des citoyens.

Les latins ne disent-ils pas que la vertu est au milieu : « In medio stat virtus ».[9]

 

([1]) ALAUZEN (M), « L’Etat plateforme et l’identification numérique des usagers », In Revue Réseaux n°213, 2019, pp 211- 239

BOME EKALLE (M) La dématérialisation de l’administration publique camerounaise, Mémoire de Master 2 Université de Douala 2020

([2]) Bureau National de l’Etat Civil : Date de création 2013 par le décret n°2013/031 du 13 Février 2013 du Président de la République.

Etablissement public Administratif chargé d’assurer la supervision, le contrôle, la régulation et l’évaluation du système national de l’état civil.

([3]) CISSÉ Abdoullah et DIALLO Boubacar, « L’informatisation du registre de commerce et du crédit mobilier et des fichiers connexes », Droit et Patrimoine n°201, 2011, page 62.

([4]) Justine DIFFO : Droit des activités économiques et du commerce électronique, Harmattan 2011

[5] La cryptomonnaie est une monnaie virtuelle qui existe de façon numérique

[6] Affaire MIDA s’est révélée être un véritable scandale financier

6`NDJODO (L), Préservation de l’ordre public face au défi de la prolifération des Medias. Réquisitions de Monsieur le Procureur Général près la Cour Suprême le 23 Février 2022 à l’occasion de la rentrée Solennelle.

7 Roger Perrot : le rôle du juge dans la société moderne, gaz. du Palais 1977

[8] Message du chef de l’Etat à la Nation. Cameroun Tribune N°12760/8959 du Mardi 03 janvier 2023. P.2.

[9] Remy YANO Kodo, le Temps de la justice, in La Cour, Bulletin de la Cour Suprême du BENIN, P.41. juin, 2022

Burkina Faso : Le taux de réalisation des activités du ministère chargé des TIC à 40,92 % au 1er sem. 2024

[DIGITAL Business Africa] – Aminata Zerbo/Sabane, ministre en charge de la transition digitale, fait son bilan à mi-parcours. Aminata Zerbo/Sabane a présidé la première session extraordinaire du Conseil d’Administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques (MTDPCE), ce lundi 12 août 2024 à Ouagadougou. Selon Aminata Zerbo/Sabane, ministre en charge de la transition digitale, cette première session a pour objectif d’apprécier la mise en œuvre des activités durant le premier semestre de l’année 2024, mais aussi, de faire des ajustements nécessaires tenant compte de l’évolution du contexte et des données actuelles pour une mise en œuvre réussie des activités d’ici la fin de l’année 2024.

Prenant la parole, le directeur des études et des statistiques sectorielles en charge de la transition digitale au MTDPCE, Braïma Barro, a indiqué que le taux de réalisation physique des activités se situe à 40,92% avec un montant de plus de 300 millions de crédit consommé. Le ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications électroniques, annonce Braïma Barro, envisage de poursuivre avec les investissements dans le domaine des infrastructures de communication électroniques et poursuivre avec la dématérialisation des procédures, la relecture de certains textes juridiques qui encadrent le domaine des communications électronique…

Aminata Zerbo/Sabane, ministre de la transition digitale, dans son propos, a célébré les acquis de son département malgré les défis durant ce premier semestre 2024.

« Au niveau du programme développement d’infrastructures de communication électronique, on peut citer :  la poursuite de l’interconnexion de nouveaux bâtiments (18 bâtiments interconnectés), et surtout les actions d’audits pour une réhabilitation efficace de cette importante infrastructure.

La poursuite du chantier de rétablissement des services de communication électronique dans les zones à haut défi sécuritaire avec des avancées significatives. Le démarrage du chantier de construction d’un mini data center avec la sélection du prestataire et l’entame des négociations pour un second. « L’actualisation du cadre juridique du secteur des communications électroniques qui enregistre des avancées significatives », a-t-elle cité.

Aminata Zerbo/Sabane, ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications électroniques (MTDPCE) poursuit :

« Au niveau du programme transformation et écosystème numérique, nous pouvons noter la poursuite de la dynamique de dématérialisation des procédures, avec le lancement de plusieurs plateformes dans différents départements ministériels, l’élaboration de la feuille de route 2024 et la mobilisation des ressources tant humaines que matérielles pour une mise en œuvre diligente de cette feuille de route.

En ce qui concerne le programme appui au sous-secteur postal, nous pouvons retenir le démarrage du processus de mise en place des maisons citoyennes qui devront favoriser l’inclusion numérique et financière et qui se baseront sur le réseau postal. Pour le programme pilotage et soutien aux structures du ministère nous pouvons noter la création du projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso le pack digital… », a-t-elle dit.

Concernant le Projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso, la ministre Aminata Zerbo/Sabane était à l’Assemblée législative de Transition (ALT), le 11 juin 2024. Elle défendait le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de crédit entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA). Aminata Zerbk/Sabane a su convaincre les élus de la nécessité de financer le Projet d’Accélération de la Transformation digitale du Burkina Faso (PACT DIGITAL). Puisque la loi a été adoptée à l’unanimité.

Par Jean Materne Zambo, sources : burkina24, MTDPCE

Burundi : Chantal Ndikumana, transformer l’éducation à travers le numérique

[DIGITAL Business Africa] –  La présidente de la Burundi Education Foundation entend bien réformer le système éducatif burundais. Et les premiers signaux sont perceptibles. Chantal Ndikumana a inauguré le Centre numérique de Kiganda, situé en province de Muramvya, ce vendredi 09 août 2024.La Burundi Education Foundation est une organisation non gouvernementale enregistrée au Royaume-Uni.

Son objectif principal est de promouvoir la qualité de l’éducation au Burundi, depuis l’école primaire jusqu’à l’université. L’organisation s’est engagée à créer des centres numériques dans toutes les provinces du Burundi. Cela afin d’améliorer la qualité de l’enseignement en général, et des sciences, notamment les mathématiques, en particulier.

Ce combat, Chantal Ndikumana l’hérite de son défunt père, fervent défenseur du droit à l’éducation au Burundi.

« Le souvenir de mon père m’inspire et me motive. Mon père voulait le développement des sciences au Burundi. Il a été parmi les premiers Burundais à posséder un ordinateur et à payer une connexion internet. J’ai été heureuse de remettre un lot de 28 ordinateurs au département de chimie, un département cher à mon père. Les étudiants vont pouvoir mener des recherches sur internet. Mon père encourageait les étudiants à viser l’excellence. Avec cette école primaire à Rusaga et ce centre numérique à Kiganda, je suis certaine que, là où il est, il doit être fier de voir que son idéal perdure », a-t-elle dit.

Avoir un centre dans chaque province du Burundi. Cette idée est née au début de l’année 2021, en pleine crise du Covid-19. Une première initiative allant dans ce sens-là avait été conduite à Goma, dans le Nord Kivu, en collaboration avec Gold Tech, par la fondation. C’était un séminaire. Dans la foulée, la fondation va décider de former les enseignants à l’informatique, à l’utilisation des applications Microsoft et à la création de contenu vidéo sur YouTube et d’autres plateformes.

L’ONG devait lancer les activités dans la foulée. Mais, dames Covid-19 et guerre russo-ukrainienne en ont décidé autrement. Ce qui a retardé la mise en œuvre du projet à Kiganda. Chantal Ndikumana croit fermement que le développement du Burundi repose avant tout sur le développement de son capital humain. Pour elle, la véritable richesse d’un pays réside dans la qualité de ses ressources humaines.

La présidente de la Burundi Education Foundation soutient aussi le mouvement « Children back to school ».

Un élan de solidarité nationale et internationale, lancé par The Foundation Helping People en faveur de 300 enfants burundais vivant dans la province de Muramvya dans la zone de Gatabo. Il s’agit  d’apporter un appui aux enfants défavorisés, en termes d’approvisionnement en fournitures scolaires.

Voici plusieurs façons de soutenir le mouvement :• GoFundMe (lien dans notre bio)• Lumicash (+25768066619)• Ecocash (+25771206563) Nom : NDIKUMANA Omar

Par Jean Materne Zambo 

Téléphonie : Les mesures fortes du ministre Nizar Ben Neji pour renforcer la sécurité des utilisateurs 

[DIGITAL Business Africa] – La non identification des cartes SIM. Le ministre des Technologies de la Communication prend à bras le corps le problème. Nizar Ben Neji a présidé, ce vendredi 09 août 2024, au siège du ministère des TIC une conférence de presse pour la circonstance. Au cours de cet événement, le ministre Nizar Ben Neji a énoncé un ensemble de mesures destinées à protéger les abonnés du téléphone mobile.

« Nous avons remarqué qu’on accorde des puces de téléphones mobiles ainsi que des lignes de téléphones fixes sans identification précise de l’identité de l’utilisateur. Nous avons également noté que les puces ayant appartenu à des personnes décédées continuent d’être exploitées et qu’on ne déclare pas avoir égaré des puces pour arrêter leur utilisation. Nous avons même noté que certaines données enregistrées et qui sont liées aux puces, sont fausses ou falsifiées par certains agents accrédités ! Tout ceci a engendré l’existence de multiples numéros de téléphones actifs mais dont l’identité de l’utilisateur est inconnue ou incomplète. Pourtant, l’utilisation d’une puce ou d’une ligne fixe implique une responsabilité juridique qui est portée à l’utilisateur en cas de crime lié à la puce où à la ligne utilisées », a dit le ministre Nizar Ben Neji.

Les mesures édictées par le ministre des Technologies de la Communication, Nizar Ben Neji, sont les suivantes :

– L’actualisation des données des registres en rectifiant les données erronées ou en complétant les données manquantes

– L’arrêt immédiat des lignes téléphoniques dont le propriétaire est méconnu ou dont l’identité est incomplète à moins et dont la réactivation exige une identité claire et complète

– L’obligation de présenter une carte d’identité nationale ou d’un passeport qui soit conforme à l’identité du demandeur d’une puce ou d’un abonnement téléphonique

– L’interdiction des opérations de vente anarchique des puces téléphoniques dans les rues et les espaces publics

– Accorder aux titulaires des abonnements au service des puces ordinaires d’accéder au service intégré « e-SIM »

– Chaque utilisateur aura la possibilité de découvrir les numéros de téléphones inscrites à son nom auprès de tous les opérateurs en utilisant le services « mes numéros ». Et ce en composant *186*CIN#

– L’envoi d’un SMS informatif instantané et immédiat à l’issue de chaque nouvelle opération d’abonnement à tous les numéros en liaison avec l’identité de l’abonné. Le ministre convie tous les Tunisiens à adhérer aux services numériques tout en étant vigilants et en se montrant responsables.

Par Jean Materne Zambo, sources : réalité.com.tn, thd.tn

Cybersécurité : L’ Algérienne Faouzia Mebarki, artisane de l’adoption du tout premier traité mondial contre la cybercriminalité par l’ONU

[DIGITAL Business Africa] – Les États -membres des Nations unies sont désormais subordonnés à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la cybercriminalité. Le texte examiné en session par un Comité spécial chargé de l’élaborer a été adopté, ce jeudi 08 août 2024, jour de clôture des travaux. C’est un texte qui se compose de 67 articles portant sur la coopération internationale aux fins de la préservation accélérée de la protection des données personnelles, entre autres. Il a été intégralement adopté après huit sessions consacrées aux négociations. Ce comité intergouvernemental qui a travaillé sur le texte a été tenu par l’ ambassadrice d’Algérie auprès des Nations unies à Vienne, Faouzia Mebarki et son équipe. Dans son entourage on se félicite du succès que connaît l’ Algérie sur le plan diplomatique.

« Les efforts de la diplomatie algérienne ont été couronnés par l’adoption du texte intégral de la Convention onusienne par consensus. Immédiatement après l’adoption du texte de la Convention, les Etats participants ont salué le niveau de professionnalisme et d’impartialité qui a caractérisé le travail de la présidence algérienne du Comité dans la conduite de ce processus de négociation complexe.

Cette réalisation vient s’ajouter aux nombreux succès que l’Algérie n’a cessé de remporter, notamment ces dernières années, au sein des différentes enceintes internationales, et reflète l’appréciation et l’estime dont jouit la diplomatie algérienne au sein de la communauté internationale sous la conduite du Président de la République, S.E Abdelmadjid Tebboune », s’est réjoui un des proches de l’ ambassadrice.

Le Mali, à travers sa délégation, a insisté sur l’urgence de faire entrer cette convention en vigueur le plus rapidement possible, en maintenant le nombre de ratifications nécessaires à 40. Cliquez sur ce lien ci-après pour consulter la teneur de la convention.

https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2024/08/v2401226.pdf

Par Jean Materne Zambo

Médias : Le Prix du journalisme de vérification francophone lancé, 1000 € pour chacune des 4 catégories [postulez !]

[DIGITAL Business Africa] – Les Fact-chekers francophones à l’honneur. CFI médias, Nothing 2Hide et l’ École publique de Journalisme de Tours ont lancé, en ce début du mois d’août 2024, le Prix du journalisme de vérification francophone. Le concours prime quatre catégories. Ainsi avons-nous le prix de vérification des propos politiques, le prix de démystification des rumeurs, ce que l’on appelle dans le jargon de factcheking « debunking ». Il y a également le prix de recontextualisation d’un contenu audiovisuel (son, photo, vidéo). Et enfin, le prix démenti d’une information touchant particulièrement les femmes.

La cagnotte prévue pour les gagnants de chacune des catégories est de 1000 euros. Les heureux élus devront faire preuve de professionnalisme, car ils seront évalués sur la pertinence du sujet vérifié, la vitalité de la fausse information, la rigueur de la recherche et de la démonstration, la technicité de vérification.

Les demandes sont envoyées à l’adresse suivante: [email protected] au plus tard le 15 septembre 2024. C’est également à travers cette passerelle que les candidats enverront les liens hypertextes de leurs productions au jury.

Sont éligibles à ce concours, les journalistes ayant publié un ou plusieurs articles de vérification en lien avec les catégories sus citées entre janvier et septembre 2024. Il faut aussi avoir intégré les médias contributeurs de Fantoscope au plus tard le 31 août 2024.

Le concours est organisé dans le cadre du programme Miedialab Francophonie et du prochain sommet de la francophonie prévu à Paris, France, les 04 et 05 octobre 2024.

Par Jean Materne Zambo

Madagascar : Orange prévoit de déployer son backbone à fibre optique sur la RN2, des perturbations prévues

[DIGITAL Business Africa] – Des travaux sont annoncés sur la route nationale 2 a Madagascar du 10 au 20 août 2024 . Ceci en raison des travaux liés au déploiement du backbone à fibre optique d’Orange Madagascar sur l’axe sur l’axe Toamasina – Antananarivo. Le ministère des Travaux publics informe l’opinion publique que ces travaux concernent les endroits suivants : Antsampanana, Brickaville, Tapakala, Ambohimangakely.

« Ces travaux sont nécessaires pour améliorer les infrastructures de télécommunications et peuvent entraîner des ralentissement et des interruptions ponctuelles de la circulation», indique le ministère des Travaux publics.

Selon le site 2424.mg, Orange Madagascar avait obtenu sa licence lui permettant de devenir le troisième opérateur en fibre optique du pays après Telma et Gulfsat. La société de télécommunication a acquis la licence globale l’année dernière pour la somme de 30 millions de d’euros. Avec cette licence, la filiale malgache de la compagnie française devrait pouvoir exploiter toutes les technologies existantes, que ce soit le cuivre, la radio, la fibre ou le satellite, et cela dans toutes les modalités, fixe, portatif ou mobile.

Par Jean Materne Zambo, source : 2424.mg

Sénégal : L’ARTP aux côtés du MCTEN pour lancer les journées de concertation sur la régulation des communications électroniques

[DIGITAL Business Africa] – D’une seule voie, les acteurs de l’écosystème des communications électroniques veulent parler. Ceci pour trouver des solutions aux défis liés au secteur. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique (MCTEN), Alioune Sall, a présidé le lancement des journées nationales sur la régulation des communications électroniques, qui se déroulent les 08 et 09 août 2024 à Dakar. C’était en présence du directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes, (ARTP), Dahirou Thiam.

« Ces journées de concertation illustrent parfaitement la vision que M. Dahirou THIAM souhaite donner au secteur des communications électroniques, un engagement qu’il assure grâce à la confiance accordée par le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye », indique l’ARTP.

Cette rencontre permettra à coup sûr au régulateur et à l’écosystème de mener des réflexions sur l’amélioration de la gouvernance du numérique qui a fini de libérer pleinement le potentiel social et économique des Technologies de l’Information et de la Communication. Le résout de créer un cadre réglementaire adapté qui profitera à tous ces acteurs. Cette plateforme sera l’occasion de lever le voile sur les problématiques communes, d’émettre bien évidemment des recommandations et d’identifier les urgences à adresser.

Deux thèmes ont été arrêtés pour la circonstance. D’abord, le premier intitulé : « Renforcer la concurrence, soutenir les investissements dans les réseaux pour développer le marché des communications électroniques ». Le deuxième thème, quant à lui, est libellé ainsi : « La réglementation, pilier juridique pour le développement de l’économie numérique ».
Les journées de concertation sur la régulation des communications électroniques permettront enfin d’aborder les problématiques d’identification des défis. Ainsi que le renforcement de la collaboration et l’engagement des parties prenantes en vue d’une élaboration commune des recommandations.

Les recommandations issues de ces journées de concertation alimenteront un plan d’action de l’ARTP, permettant ainsi de répondre aux différentes problématiques soulevées durant ces deux jours.

Par Jean Materne Zambo, source : artp.sn

L’UIT lance la 2e édition du prix SDG Digital GameChangers pour l’atteinte des ODD à l’aide du numérique [postulez!]

[DIGITAL Business Africa] – Atteindre les 17 objectifs de développement durable à l’aide du numérique. C’est l’objectif que se fixe l’Union internationale des Télécommunications (UIT) à travers le prix SDG Digital GameChangers, le deuxièmedu genre. Le concours est ouvert aux Académies/Communauté technique, à la société civile, aux gouvernements, aux organisations internationales/Agences des Nations unies, au secteur privé et à la jeunesse.

Les projets requis sont des solutions numériques déjà mises en œuvre sur le terrain, avec un impact positif et mesurable sur l’un des 17 ODD. Le concours promeut également des politiques impulsées par les décideurs politiques, notamment des réformes législatives ou réglementaires innovantes adoptées pour faire progresser l’utilisation des technologies numériques afin d’atteindre les ODD.

Les applications innovantes ne sont pas en reste. Ces innovations doivent être révolutionnaires ou exemples pratiques de technologies numériques favorisant la réalisation des ODD. La jeunesse peut tirer son épingle du jeu. L’ UIT veut tester des concepts et des idées créatifs et innovants pour des projets, des campagnes, des politiques, des formations ou d’autres activités susceptibles de tirer parti des technologies numériques pour aider à atteindre les ODD – de la part de candidats âgés de 18 à 29 ans.

« Toutes les soumissions doivent démontrer l’importance de l’ODD 17 : Partenariats pour les objectifs, et favoriser les collaborations entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les entités du secteur privé et les autres parties prenantes. Il est essentiel que les soumissions montrent comment elles ont formé et engagé des partenariats pour faire progresser les ODD. Ces partenariats garantissent des efforts collectifs, des responsabilités partagées et une approche holistique pour atteindre les ODD », indique l’UIT.

Le processus de candidature est entièrement en ligne. Pour vous assurer que vous êtes prêt à soumettre votre candidature au prix SDG Digital GameChangers, assurez-vous de vous familiariser avec les catégories et sachez pour quelle récompense vous postulez ; vérifier votre admissibilité au prix jeunesse dans l’une des catégories, le cas échéant ; comprendre parfaitement les termes et conditions, y compris les critères d’évaluation.

Autre précision, rappelle l’ UIT, « Veuillez noter que la soumission ne peut pas être sauvegardée à mi-chemin. Nous vous recommandons de tout préparer lorsque vous démarrez le processus, y compris tout document d’accompagnement ». Les soumissions sont envoyées à travers le lien ci-après :

https://www.itu.int/initiatives/sdgdigital2024/ ( sur le site, cliquez sur les 03 traits horizontaux à gauche de l’écran. Puis choisissez la rubrique « prix ». Remplissez le formulaire)

La date limite de soumission est fixée au 11 août 2024 à 23 h 59 (heure d’été d’Europe centrale). Annonce des finalistes et des gagnants informés le premier septembre 2024. Et le couronnement, le 20 septembre 2024.

Par Jean Materne Zambo,source : uit.int

L’UIT lance la 2e édition du prix SDG Digital GameChangers pour l’atteinte des ODD grâce au numérique [postulez !]

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[DIGITAL Business Africa] – Atteindre les 17 objectifs de développement durable à l’aide du numérique. C’est l’objectif que se fixe l’Union internationale des Télécommunications (UIT) depuis 2023, à travers le prix SDG Digital GameChangers. Le concours est ouvert aux Académies/Communauté technique, à la société civile, aux gouvernements, aux organisations internationales/Agences des Nations unies, au secteur privé et à la jeunesse.

Les projets requis sont des solutions numériques déjà mises en œuvre sur le terrain, avec un impact positif et mesurable sur l’un des 17 ODD. Le concours promeut également des politiques impulsées par les décideurs politiques, notamment des réformes législatives ou réglementaires innovantes adoptées pour faire progresser l’utilisation des technologies numériques afin d’atteindre les ODD.

Les applications innovantes ne sont pas en reste. Ces innovations doivent être révolutionnaires ou exemples pratiques de technologies numériques favorisant la réalisation des ODD. La jeunesse peut tirer son épingle du jeu. L’ UIT  veut tester des concepts et des idées créatifs et innovants pour des projets, des campagnes, des politiques, des formations ou d’autres activités susceptibles de tirer parti des technologies numériques pour aider à atteindre les ODD – de la part de candidats âgés de 18 à 29 ans.

« Toutes les soumissions doivent démontrer l’importance de l’ODD 17 : Partenariats pour les objectifs, et favoriser les collaborations entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les entités du secteur privé et les autres parties prenantes. Il est essentiel que les soumissions montrent comment elles ont formé et engagé des partenariats pour faire progresser les ODD. Ces partenariats garantissent des efforts collectifs, des responsabilités partagées et une approche holistique pour atteindre les ODD », indique l’UIT.

Le processus de candidature est entièrement en ligne. Pour vous assurer que vous êtes prêt à soumettre votre candidature au prix SDG Digital GameChangers, assurez-vous de : vous  familiarisez avec les catégories et sachez pour quelle récompense vous postulez ; vérifier votre admissibilité au prix jeunesse dans l’une des catégories, le cas échéant ; comprendre parfaitement les termes et conditions, y compris les critères d’évaluation.

Autre précision, rappelle l’UIT, « Veuillez noter que la soumission ne peut pas être sauvegardée à mi-chemin. Nous vous recommandons de tout préparer lorsque vous démarrez le processus, y compris tout document d’accompagnement ». Les soumissions sont envoyées à travers le lien ci-après : ( Une fois sur le site, allez cliquer sur les trois traits verticaux juste à gauche de l’écran. Puis choisissez  » PRIX ». Vous trouverez un formulaire sur la page qui s’affichera)

https://www.itu.int/initiatives/sdgdigital2024/

La date limite de soumission est fixée au 11 août 2024 à 23 h 59 (heure d’été d’Europe centrale). Annonce des finalistes et des gagnants informés le premier septembre 2024. Et le couronnement, le 20 septembre 2024 au siège de l’ ONU à New York.

Par Jean Materne Zambo, source : uit.int

Nigeria : Le syndicat mondial des Télécoms craint un conflit entre le régulateur CCN et l’ Agence des technologies NITDA

[DIGITAL Business Africa] – Le syndicat  des Télécoms de l’ Onu craint l’embrasement entre la CCN et le NITDA. Le syndicat international appelle le président nigerian Bola Tinubu à clarifier le rôle et le mandat de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) et celui de la Commission nigériane des communications (NCC). Tout est parti du projet de loi modifiant la NITDA. Le texte est en discussion à l’Assemblée nationale.

« Bien que le projet de loi cherche à clarifier la position de la NITDA, il pourrait par inadvertance provoquer un conflit entre la NITDA et d’autres régulateurs sectoriels, y compris NCC, étant donné le vaste mandat de la NITDA en ce qui concerne le «économie numérique », et le manque de clarté dans la distinction entre le secteur informatique et le secteur des TIC », a déclaré le syndicat international des Télécommunications.

Avant que le projet de loi ne soit adopté, il faut rappeler que l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) est une agence gouvernementale fédérale créée pour la mise en œuvre de la politique nigériane des technologies de l’information (TI). Sa Mission est de développer et réguler les technologies de l’information pour un développement national durable.

L’ Agence est donc attendue en matière de Développement des infrastructures informatiques , Développement du capital humain, Mise en œuvre des politiques et cadre institutionnel, sensibilisation aux technologies de l’information et engagements internationaux.

L’ Agence a mené ou poursuit certains chantiers en vue de bâtir un Nigeria numérique. Parmi ces initiatives, la Digital Coast qui s’étend d’Eko Atlantic/Bar Beach à Lagos (Innovation Hub) en passant par Warri (e-Petroleum), Yenagoa (e-Nollywood), Port-Harcourt (e-Education), Uyo (e-Sports) et Calabar (Tinapa – e-Tourisme).

Il y a également la Ceinture numérique – le long du fleuve Niger et du fleuve Bénoué, en mettant l’accent sur l’e-agriculture dans la ceinture médiane de la zone centre-nord. Et enfin un Sahara numérique qui émane de la confluence du Niger et de la Bénoué à Lokoja et serpente le long de la ceinture minérale solide et se termine dans le bassin du lac Tchad pour se concentrer sur les minéraux e-solides.

En dehors de ses fonctions de régulation, la NCC joue également un rôle important dans la gestion du spectre, l’octroi de licences et la surveillance des opérateurs de télécommunications. En attribuant et en gérant efficacement le spectre de fréquences limité, la commission garantit qu’une bande passante suffisante est disponible pour les services de télécommunications existants et futurs la NCC participe activement à la promotion de l’alphabétisation numérique et à la sensibilisation des Nigérians.

Par le biais de campagnes éducatives et de programmes de sensibilisation, la commission vise à doter les citoyens des compétences et des connaissances nécessaires pour exploiter pleinement les avantages des technologies de communication modernes. L’On comprend que c’est sur ce dernier aspect qu’il y a problème.

Par Jean Materne Zambo, sources : uit, techpoint.africa

TIC : Les Camerounais A.C Abanda, Modzom de la Chaire Unesco reçus par le PM du Tchad

[DIGITAL Business Africa] – L’ autonomisation des jeunes et des femmes à travers les TIC. Un sujet brûlant sur la table de la Primature du Tchad. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Allah-Maye Halina, s’est entretenu, ce 07 août 2024, avec les membres d’une délégation de la Chaire Unesco Access TIC. Aux côtés du Premier ministre, Allah-Maye Halina, le ministre des Télécommunications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar et quelques membres de son cabinet.

Côte Unesco, l’on retrouvait le titulaire de la Chaire, Armand Claude Abanda et quelques collaborateurs, dont le Pr François Marc Modzom, par ailleurs journaliste et directeur de l’ Ecole supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic).

La délégation de la chaire de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) Accès-TIC d’Afrique centrale est donc venue discuter avec le Premier ministre du renforcement du partenariat stratégique et institutionnel.

Cette initiative contribuera à créer des conditions nécessaires pour permettre aux jeunes et aux femmes d’être de véritables créateurs de richesses, gage d’une accélération de l’autonomisation des femmes et des jeunes, rapporte le ministère des Télécommunications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration sur sa page Facebook.

 

À propos de la Chaire Unesco Afrique centrale Accès-TIC

 

La Chaire Unesco Afrique centrale Accès-TIC est un partenariat stratégique et institutionnel pour l’accès des Jeunes et des femmes aux TIC en Afrique centrale. L’initiative a pour objectif de promouvoir un système intégré de recherche, d’enseignement, de formation ainsi que l’engagement de la collectivité en matière de l’accès aux TIC pour une plus grande autonomisation des jeunes et des femmes.

En date du 18 avril 2023, l’Unesco a confié à la Chaire Unesco d’Afrique Centrale Access-TIC, la mission de promouvoir la collaboration internationale par l’éducation, la science et la culture, y compris la coopération entre universités pour la promotion de la solidarité intellectuelle et morale. Elle développe de ce fait des compétences numériques devant contribuer au développement socio-économique durable dans plusieurs domaines de la vie socio-économique des États de la sous-région.

Par Jean Materne Zambo, source : Dircom. /Primature

Coopération : Le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale vont signer un accord de coordination de fréquences radioélectriques 

[DIGITAL Business Africa] – La République du Cameroun et la République de Guinée équatoriale et le Gabon vont signer un accord de coordination de fréquences radioélectriques aux frontières. La date n’est pas encore connue. Annonce faite par le président de l’Autorité de régulation communications électroniques et des postes (Arcep), Célestin Kadjidja, ce 05 août 2024, au cours du Conseil de régulation. Ce partenariat permettra une harmonisation des fréquences. Il vient s’ajouter à l’accord de coordination des fréquences radioélectriques entre l’Arcep-Gabon et l’Arpce-Congo, signé jeudi 25 juillet 2024. Cet accord a été signé en vue d’une amélioration de la gestion des fréquences radioélectriques entre les Etats frontaliers, les régulateurs l’Arcep du Gabon et l’Arcep du Congo.

Ce conseil de Régulation était l’occasion pour Célestin Kadjidja, président de l’ Arcep Gabon, de dresser le bilan de ses activités au terme de 12 mois de la transition du pays. Parmi les actions fortes menées par l’ Arcep Gabon en 12 mois, figure en première ligne, le Colloque mondial des Régulateurs ( en anglais Global Symposium of regulators) (GSR),tenu du premier au 04 juillet 2024 au Speke Resort and Convention Center de Munyonyo, à Kampala en Ouganda. Il a été organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Agence des Nations Unies pour les technologies numériques. Le Colloque a réuni plus de 600 participants.

De plus, plusieurs dossiers initiés en début de mandat intervenu le 19 octobre 2023, ont été examinés par le conseil. Il s’agit, entre autres, de la relance du Projet de développement du service universel des télécommunications, du dossier relatif à la coordination des fréquences aux frontières avec les pays voisins et de la situation des opérateurs économiques désireux d’exercer dans le secteur de l’économie numérique en République gabonaise.

Par Jean Materne Zambo, source : arcep.ga

Cybersécurité : Le Comité spécial de l’ONU sur la cybercriminalité réuni en session 

[DIGITAL Business Africa] – La session de clôture du Comité spécial de l’ONU sur la cybercriminalité court jusqu’au 09 août 2024. La Côte d’Ivoire, comme plusieurs États membres des Nations unies, a envoyé une délégation à New York, composée de Bintou Konate-Djetou, directeur des Affaires juridiques et de la coopération internationale et de Wilfried-Elie Konan, directeur de la Cybersécurité et de la Confiance numérique et Richard Angbonon, magistrat, substitut du procureur de la République près le Pôle pénal éonomique et financier.

Les travaux de ce Comité devraient déboucher sur le projet de texte révisé de la Convention et le projet de résolution. Lesquels seront soumis à l’Assemblée générale des Nations unies pour adoption. Le projet de texte en question est la Convention internationale générale pour lutter contre l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) à des fins criminelles. C’est un texte qui se compose de 67 articles portant sur la coopération internationale aux fins de la préservation accélérée de la protection des données personnelles, entre autres. Le tout en huit chapitres. Le ministère de la Transition numérique et de la digitalisation rappelle que l’initiative de l’ONU est conforme à son engagement à promouvoir la cybersécurité.

« La participation de la Côte d’Ivoire à cette initiative internationale s’inscrit dans la continuité de son engagement en matière de cybersécurité, renforcé par la décision du Conseil des Ministres du 12 juin 2019 d’adhérer à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. Cette adhésion a été achevée, en marge de cette session, par le dépôt de l’instrument de ratification auprès du Conseil de l’Europe le 29 juillet 2024, marquant ainsi une étape importante dans l’intégration de la Côte d’Ivoire dans le cadre juridique mondial contre la cybercriminalité.

En adhérant à cette Convention, la Côte d’Ivoire s’aligne sur les standards internationaux en matière de lutte contre la cybercriminalité, renforçant ainsi ses capacités à protéger ses citoyens et ses infrastructures numériques dans le cadre de la coopération internationale. La participation à la session de New York témoigne de la volonté du pays de jouer un rôle actif dans la gouvernance mondiale du cyberespace et d’assurer un internet plus sûr pour tous « , indique le ministère

Cette année, une première séance du Comité spécial de l’ONU sur la cybercriminalité s’est d’abord tenue du 29 janvier au 09 février 2024 à New-York. C’est au cours de cette session que l’ Assemblée générale va décider de mettre sur pied la présente commission. Sa mission :  produire une Convention internationale générale pour lutter contre l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication.

Par Jean Materne Zambo, source : mtnd

Le filet se resserre sur le Net : un traité international sur la cybercriminalité fait débat à l’ONU

[DIGITAL Business Africa] – Les États membres des Nations Unies se réunissent dès lundi pour finaliser un projet de traité international visant à lutter contre la cybercriminalité. Cette initiative, portée initialement par la Russie en 2017, suscite de vives controverses tant parmi les défenseurs des droits de l’homme que parmi les géants de la technologie.

Bien que deux années de négociations aient permis d’affiner le texte, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les risques qu’il ferait peser sur les libertés individuelles. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme s’inquiète notamment de « lacunes importantes » qui ne respecteraient pas les normes internationales en matière de droits humains. Selon cette instance onusienne, le traité pourrait être instrumentalisé pour restreindre la liberté d’expression, cibler les dissidents et porter atteinte au caractère privé des communications.

Le projet de texte, qui vise officiellement à renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre la cybercriminalité, a pour ambition de couvrir un large spectre d’infractions, allant de la pédopornographie au blanchiment d’argent. Cependant, ses détracteurs dénoncent un périmètre excessif qui pourrait justifier des atteintes aux droits fondamentaux.

Cette vision alarmiste est partagée par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et par les grandes entreprises technologiques. Ces dernières craignent que ce traité ne serve de prétexte à une surveillance mondiale accrue.

« On ne doit pas se tromper, le traité présenté à l’ONU pour adoption n’est en fait pas du tout un traité contre la cybercriminalité. Il ressemble plutôt à un traité de surveillance mondiale », a ainsi déclaré Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch.

Cette position est inhabituelle dans la mesure où elle rapproche des acteurs aux intérêts parfois divergents. Microsoft, par exemple, a exprimé sa préférence pour l’absence d’accord plutôt que la signature d’un texte qu’il juge dangereux.

Si la nécessité d’une coopération internationale en matière de cybercriminalité est largement reconnue, de nombreux acteurs préfèrent s’appuyer sur des instruments juridiques existants, tels que la Convention de Budapest ou la Convention de l’ONU contre la criminalité transnationale organisée.

En l’absence d’améliorations substantielles, de nombreuses organisations appellent les États à rejeter ce projet de traité. Une telle décision pourrait entraîner une opposition farouche du secteur privé et de la société civile.

La Russie, à l’origine de cette initiative, défend quant à elle la nécessité d’un accord international contraignant. Elle accuse les pays occidentaux de politiser les discussions en mettant en avant des considérations liées aux droits de l’homme.

Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour l’avenir de ce projet de traité, dont les implications pourraient être considérables pour la gouvernance de l’internet et le respect des droits fondamentaux à l’échelle mondiale.

Par DBA