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Orange lance la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM)

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Orange lance la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM)

[Digital Business Africa] – Orange a lancé la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) pour soutenir l’innovation sociale et encourager l’entrepreneuriat

Le lundi 18 mars 2024 a marqué le début des inscriptions à la 14ème édition du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moy- en-Orient. Jusqu’au 26 mai 2024, les candidats des 17 pays dans lesquels Orange est présent, pourront candidater en déposant leurs projets sur le site “https://www.orange.com/fr/poesam” .

Depuis 2011, le POESAM récompense les projets innovants de start-up, qui exploitent et développent de nouvelles technologies pour un impact sociétal positif dans des domaines comme l’éducation, la santé, le e-commerce, l’agriculture ou l’environnement. Opérateur engagé, Orange souhaite à travers ce prix, contribuer au développement socioéconomique, soutenir l’innovation sociale et environnementale et encourager l’entrepreneuriat.

La compétition se déroule en deux étapes :
Une phase nationale de collecte de candidatures qui a lieu entre mars et mai 2024 dans les 17 filiales d’Orange y compris au Cameroun.

A l’issue de cette collecte, un jury composé de représentants de l’écosystème start-up local se réunira dans chaque filiale pour désigner 4 lauréats (par filiale) des prix nationaux qui seront automatiquement qualifiés pour la deuxième phase du concours, la phase internationale.

Ces prix sont à hauteur de :

  • 2 000 000 FCFA pour le 1er lauréat ;
  • 1 000 000FCFA pour le 2ème lauréat ;
  • 500 000FCFA pour le 3ème lauréat ;
  • 1 000 000FCFA pour le Prix Féminin National.

Cameroun : Blind Key, MAD'Socket, Smart Agrobot et SmartEd Africa sont les vainqueurs du POESAMLa phase internationale dans laquelle chaque pays est représenté par les projets portés par ses 3 lauréats et les projets concourant au Prix féminin international. Les projets sont d’abord évalués par un comité composé de salariés du groupe Orange.

A l’issue de ces évaluations, 10 finalistes seront désignés pour le Grand Prix International et 5 pour le Prix Féminin International.

Un jury final composé de personnalités emblématiques des mondes de la tech et de l’entrepreneuriat en Afrique et au Moyen-Orient aura ensuite la responsabilité, en octobre 2024, de désigner parmi les 15 projets sélectionnés par les salariés du Groupe Orange, les 3 lauréats du Grand Prix International, ainsi que la lauréate du Prix Féminin International du POESAM.

Les lauréat-e-s seront récompensé-e-s à hauteur de :

  • 25 000€ (16 000 000 FCFA) pour le 1er lauréat ;
  • 15 000€ (9 000 000 FCFA) pour le 2ème lauréat ;
  • 10 000€ (6 000 000 FCFA) pour le 3ème lauréat ;
  • 20 000 € (13 000 000 FCFA) pour la lauréate du Prix Féminin International.

Depuis le lancement du POESAM en 2011, Orange a reçu plus de 13 000 candidatures, récompensé à hauteur d’environ 700 000€ plus d’une cinquantaine de lauréats et assuré un accompagnement pour le renforcement de leurs capacités à une centaine d’entrepreneurs.

Les lauréats du POESAM bénéficieront, en sus du soutien financier, d’un accompagnement au sein des Orange Digital Centers de leurs Pays respectifs.

A propos d’Orange Afrique et Moyen Orient (OMEA) :
Orange est présent dans 18 pays en Afrique et au Moyen Orient et compte plus de 149 millions de clients au 31 décembre 2023. Avec 7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, Orange MEA est la première zone de croissance du groupe Orange.

Orange Money, son offre de transfert d’argent et de services financiers, est disponible dans 17 pays et compte plus de 90 millions de clients. Orange, opérateur multi-services, partenaire de référence de la transformation digitale apporte son expertise pour accompagner le développement de nouveaux services digitaux en Afrique et au Moyen-Orient.

A propos des Orange Digital Centers :
Véritable carrefour d’opportunités, les Orange Digital Centers réunissent dans un même espace, une École du code, un FabLab Solidaire, atelier de fabrication numérique qui permet de prototyper les projets et d’apprendre par le « Faire », un Orange Fab, accélérateur de start-up qui accompagne les jeunes pousses et leur permet de développer des partenariats commerciaux nationaux et internationaux avec une ou plusieurs entités du Groupe et Orange Ventures Africa & Middle East, fonds d’investissement de 50 millions d’euros, qui finance les startups innovantes.

Contacts Presse – Orange Cameroun :

Source: Orange Cameroun

Congo : L’ ARPCE sensibilise des magistrats à l’environnement numérique et la cybersécurité

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[DIGITAL Business Africa] – La justice congolaise s’arrime au nouveaux usages. Des magistrats ont pris part à un atelier de sensibilisation à l’environnement numérique et la cybersécurité, ce 08 mai 2024. Les travaux se sont tenus sous l’égide du directeur général de l’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE), Louis Marc Sakala. La rencontre a permis aux participants d’être éclairés sur les lois régissant ce secteur au Congo. ARPCE

Parmi les lois régissant le secteur des communications électroniques au Congo, la Convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, aussi appelée « Convention de Malabo ». Elle avait été adoptée par le Congo en 27 juin 2014 et ratifié en août 2020. Cette convention se veut instrument fédérateur à vocation continentale dans le domaine de la cybersécurité et de la protection des données à caractère personnel.

En juin 2020, le Parlement congolais avait déjà adopté la loi n° 27-2020 du 5 juin 2020,  portant lutte contre la cybercriminalité. Ce texte avec ses 108 articles, répartis en trente-trois chapitres et cinq titres, définit les infractions liées aux TIC ainsi que les peines encourues par les délinquants tant correctionnels que criminels.

Par Jean Materne Zambo

Cybercriminalité : 10 millions de dollars pour toute information permettant de retrouver le hacker Dmitry Khoroshev alias LockBitSupp

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[DIGITAL Business Africa] – 7 000 attaques. La facture est lourde pour le groupe de hackers dénommé « LockBit ». Selon le Bureau des Affaires publiques américain, il s’agit du cybergang « le plus prolifique au monde ». La figure de proue de ce cybergang serait un certain Dmitry Khoroshev. Son identité a été dévoilée ce mardi 7 mai 2024. Originaire de Russie, il est l’objet d’un mandat d’arrêt international. Et comme récompense, le Bureau des Affaires publiques américain a décidé d’octroyer la somme de 10 millions de dollars à toute personne qui donnera toute information permettant de le retrouver. Dmitry Khoroshev a à ses trousses, le FBI, la National Crime Agency, l’agence britannique de lutte contre le crime organisé, et Europol. 26 chefs d’accusation sont retenus contre lui, et il risque une peine maximale de «185 ans de prison».

Depuis 2020, plusieurs attaques de systèmes informatiques sont enregistrées et attribuées au groupe LockBit. De nombreuses institutions et entreprises, notamment des PME ou des hôpitaux en ont fait les frais. Le groupe s’infiltre dans le système informatique et subtilise des données sensibles. Par la suite, il requiert une forte rançon, sous peine de révéler et vendre ces informations sur le darkweb. Le groupe a d’ailleurs visé des hôpitaux de France, notamment à Cannes, en avril 2024 ou encore à Corbeil-Essonnes en 2022. Après l’attaque de l’hôpital de Cannes, près de 61 gigaoctets de données, dont des cartes d’identité et des bilans médicaux, avaient été divulgués sur Internet.

Par Jean Materne Zambo Sources : capital.fr, tf1info.fr

Protection des données à caractère personnel : sept propositions de réformes de neuf experts sénégalais

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protection des données personnelles

24 mars 2024, la majorité des sénégalais a adhéré à un changement systémique du mode de gouvernance et de la pratique politique. Les nouvelles autorités projettent un nouveau référentiel en matière de politique publique. Les défis du souverainisme démocratique sont immenses et multiformes. 

Dans le  domaine  numérique, les actions projetées par les nouvelles autorités tournent à ce jour autour de :

  • La souveraineté numérique avec des dispositifs matériels et juridiques permettant de protéger les données ;
  • Du renforcement des infrastructures en prenant en compte le risque cyber; 
  • L’accessibilité des services numérique pour les sénégalais  ;
  • La dématérialisation des procédures administratives en favorisant les interconnexions entre les différentes administrations et la résolution des problématiques quotidiennes.

À ce stade, qu’il nous soit permis de formuler quelques idées simples qui pourraient contribuer à la réflexion collective;  en notre qualité d’experts en matière de protection des données personnelles.

Une adoption rapide et efficace du projet de loi portant Réforme  du dispositif légal de  protection des données à caractère personnel

Dans un monde où le numérique est omniprésent, la protection des données personnelles et la mise à disposition des données publiques constituent des enjeux majeurs pour les démocraties modernes. 

Au Sénégal, ces défis appellent à une réforme en profondeur de l’Autorité de Protection des Données et par conséquent de la loi sur les données personnelles. La réponse à ces  défis marque l’urgence d’accélérer l’adoption du projet de révision de la loi 2008-12 du 25  janvier 2008 pour intégrer toutes ces avancées technologiques et numériques auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement. 

A l’instar du projet de loi de 2019 portant réforme de la Loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la Protection des données à caractère personnel (dans le circuit administratif), l’autorité chargée d’appliquer celle-ci doit être en mesure de relever certains défis actuels en s’appuyant notamment sur le Privacy by design issu du droit de la “compliance”.

Aussi, il ne s’agit pas seulement de garantir la sécurité et la confidentialité des données personnelles des citoyens, mais également de veiller à ce que l’accès aux données publiques soit un droit exercé dans la transparence et l’efficacité, reflétant ainsi un véritable service public de la donnée. 

Par ailleurs, les nouvelles dispositions devant être prises dans le cadre d’une telle réforme doivent prendre en considération d’une part, les normes et standards internationaux faisant du Sénégal un espace Cyber secure et Privacy compliant. En effet, il est primordial en ce 21e siècle de disposer de lois garantissant à minima la sécurité des données pour attirer les investisseurs et faire gagner à nos acteurs du paysage numérique des marchés à l’international. 

En résumé, les textes devant être issus de la réforme doivent être adaptés à nos réalités ( le contexte local de traitement des données) et aux moyens de l’autorité de contrôle pour qu’il en assure le respect par les acteurs de l’économie numérique. 

Protection des données personnelles : Entre changement de paradigme, sensibilisation et territorialisation

La dématérialisation offre des opportunités substantielles pour transformer et améliorer le secteur public. Celle-ci ne peut se faire sans son corollaire, la réforme du service public traditionnel en passant par l’automatisation des processus, la digitalisation des procédures administratives et la conduite du changement en assurant la formation des usagers et des salariés. Une manière efficace de parvenir à ses démarches serait de renforcer les moyens et la proximité de l’Autorité par rapport aux usagers. Une des manières d’y parvenir serait de mettre en place un système de territorialisation. 

La première mission de cette autorité réformée doit être de garantir une protection efficace des données personnelles. Ceci passe par l’élaboration et l’application de normes strictes, sans oublier une sensibilisation accrue des citoyens et des entreprises aux bonnes pratiques en matière de protection des données. Ainsi, la réglementation doit être claire, accessible à tous, et suffisamment souple pour s’adapter aux évolutions technologiques, tout en restant rigide face aux infractions.

Il convient ici de mettre l’accent sur la formation continue des entreprises traitant des données personnelles sans oublier l’administration qui est le premier responsable de traitement des données personnelles dans ce pays.

Un nécessaire renforcement de la législation sur les données de santé

Malgré quelques efforts faits avec la loi de 2008 sur la protection des données, le Sénégal ne dispose pas encore d’un cadre juridique solide spécifique au  traitement numérique et à l’hébergement des données de santé. 

Compte tenu de l’importance croissante des données de santé électroniques et de la nécessité de garantir leur protection et leur utilisation appropriée, il est essentiel pour le Sénégal de se doter d’un cadre juridique spécifique régissant ces données sensibles.  

Une telle législation permettrait de renforcer les droits des citoyens sur leurs données médicales personnelles, en leur donnant un meilleur contrôle et accès à ces informations. Elle établirait également des règles claires pour l’utilisation secondaire de ces données à des fins de recherche, d’innovation, de politiques de santé publique et de réglementation, tout en préservant la confidentialité.

En outre, une législation spécifique permettrait d’édicter des exigences strictes en matière d’hébergement et de sécurité de ces données. Des normes rigoureuses devront encadrer le choix des infrastructures d’hébergement, les mesures de protection contre les accès non autorisés, les sauvegardes, etc. La question de la souveraineté et de la localisation des données de santé sensibles sur le territoire national pourrait aussi se poser. Une approche basée sur des certifications et audits réguliers des hébergeurs par une autorité compétente permettrait de garantir un niveau élevé de sécurité et de traçabilité. 

Pour cela, il faut prendre en compte les préconisations des praticiens, des associations de défense des droits numériques sans oublier celles des experts en cybersécurité. 

Par ailleurs, la Couverture maladie universelle qui doit passer à la Couverture sanitaire traite énormément de données personnelles dites sensibles, il faudra sensibiliser davantage les acteurs publics notamment et les impliquer dans la dynamique de protéger les données personnelles des Sénégalais et surtout des plus vulnérables.

Une incohérence notoire entre le cadre juridique électoral et celui de la protection des données 

En ce qui concerne, l’introduction du parrainage dans le systeme electoral, la  Loi n°22/2018 du 04 février 2018 portant révision du Code électoral  instituant le parrainage prévoit en son article L 57 que : « Toute candidature à une élection, présentée par un parti politique légalement constitué, par une coalition de partis politiques légalement constitués ou une entité regroupant des personnes indépendantes est astreinte au parrainage par une liste d’électeurs. Les modalités d’organisation de la collecte de signatures sont déterminées par le présent Code».

Cependant, ce système de parrainage est attentatoire  aux droits fondamentaux des électeurs à savoir la vie privée, l’identification, les opinions politiques. Rappelons que pour ces dernières, leur collecte et utilisation est strictement encadrée par loi de 2018 précitée. D’ailleurs, la Cour de justice de la CEDEAO dans un un arrêt rendu le 28 avril 2021 considère  que « le Code électoral sénégalais, tel que modifié par la loi n°2018-22 du 04 février 2018, viole le droit de libre participation aux élections ». Par conséquent, elle ordonne à l’Etat du Sénégal de « lever tous les obstacles à une libre participation aux élections consécutifs à cette modification par la suppression du système du parrainage électoral ».   

Dans un des considérants, la Cour a soulevé une violation des données personnelles des électeurs sénégalais liée au mécanisme proposé. Celui-ci visait à collecter des données permettant d’identifier le choix de vote de chaque électeur, représentant ainsi une violation manifeste du secret du vote et une parfaite contradiction entre la loi sur le parrainage et le dispositif réglementaire en matière de protection des données personnelles. 

Il est clair que durant la période électorale, de nombreux traitements de données personnelles ont été effectués hors cadre légal. Renforcer les pouvoirs de la Commission des données personnelles (pouvoir d’auto saisine) présent dans le projet de loi, doit permettre de faire cesser tout manquement à la protection dans le processus de collecte de parrainage.

Le droit de pétition institué par la loi de 2008 (article 16.2 b) en cas d’atteinte aux données personnelles ne permettait à la Commission des données personnelles de déclencher une action que lorsque des personnes concernées sont à la base de la réclamation. Au travers de la réforme attendue, la nouvelle Autorité de Protection des données (APDP) pourrait désormais s’auto-saisir. En outre, il faut noter aussi que toute personne physique ou morale aura la possibilité de saisir l’Autorité de même que les associations régulièrement déclarées.

Par ailleurs, il faut aussi réviser les dispositions du Code électoral ayant trait à  la protection des données personnelles pour donner plus de marges de manœuvre dans la régulation et la surveillance des opérations de traitements de données à grande échelle.

Un plaidoyer à porter pour le renforcement de la coopération sous-régionale et régionale

 La Convention de Malabo adoptée depuis 2014 sur la Cybersécurité et les données personnelles a jeté les bases d’une coopération fluide entre les Etats et d’une harmonisation des textes en matière de protection des données, de cybersécurité et de transaction électroniques. Pour son entrée en vigueur, ladite convention prévoyait la ratification du texte par un quorum de 15 pays.  En 2023, la Mauritanie déposait son instrument de ratification, le quinzième, marquant ainsi l’entrée en vigueur de la convention. 

Cependant, son entrée en vigueur tardive soulève des interrogations quant à son adéquation face aux nouveaux défis et enjeux technologiques apparus ces dernières années.

En effet, ce texte ne prend pas suffisamment en compte les développements rapides de l’intelligence artificielle, l’explosion des flux transfrontaliers de données, les problématiques liées aux droits humains dans l’ère numérique, la multiplication des objets connectés ou encore l’essor du cloud computing. Ces thématiques majeures nécessitent pourtant des réponses juridiques adaptées en termes de gouvernance des données, de respect de la vie privée, de sécurité et de souveraineté numérique.

Face à l’obsolescence programmée de ce cadre juridique vieillissant, le Sénégal devrait se positionner comme un acteur clé du plaidoyer pour une révision de la Convention de Malabo. Fort de son expérience avec son arsenal juridique sur le droit du numérique, le pays pourrait promouvoir une refonte ambitieuse prenant en compte les standards internationaux les plus récents à l’instar de la convention 108.

Cet instrument international doit être utilisé opportunément et permettre au Sénégal de prendre le leadership dans le domaine de la régulation des données personnelles, de l’hébergement des services numériques, en promouvant parallèlement l’innovation. Il faut alors permettre une collaboration avec les différentes autorités de protection des données de ces 15 pays. Doit être instauré entre un mécanisme de coopération entre les différentes autorités de protection des pays ratifiant ladite Convention. Ce qui pourrait permettre aux entreprises africaines d’évoluer dans l’espace africain sans pouvoir autant s’alourdir de formalités administratives et de créer une zone de confiance mutuelle.

A l’échelle nationale, des programmes de sensibilisation pour la culture numérique doivent voir le jour. Il est nécessaire d’avoir également des référentiels métiers tournant autour de la donnée.

Pour une bonne prise en compte du droit de la protection des données, il faut instaurer  une territorialisation de la régulation. C’est-à-dire créer des relais ou des antennes régionaux avec la présence des agents affectés par l’Autorité pour décentraliser l’effectivité de la protection des données et de l’accompagnement dans la mise en conformité.

 Le droit à l’information, pierre angulaire de la participation citoyenne, de la bonne gouvernance et de l’innovation.

L’émergence des technologies avancées dont l’intelligence artificielle a accrue l’urgence de la réforme en profondeur du droit à la protection des données. Conscient de ces enjeux, le Sénégal a élaboré une Stratégie Nationale sur l’ Intelligence Artificielle et une Stratégie Nationale  des  données avec pour ambition de faire du Sénégal un moteur de  partenariat technologique régional ou sous-régional et de croissance socio-économique, d’inclusivité, d’innovation et d’ouverture vers l’international. Il faudrait  que l’autorité de protection des données, en tant que régulateur des données personnelles, joue pleinement son rôle afin que l’innovation prenne en compte le respect des droits fondamentaux tel que le droit à la vie privée.

Une nouvelle mission pourrait être attribuée à cette nouvelle APDP, consistant à promouvoir et concrétiser un droit universel à l’information : un accès facilité aux données publiques détenues par les administrations et ses démembrements. En parallèle, il est impératif de promouvoir un accès ouvert et transparent aux données publiques pour tout citoyen.

L’objectif est de consolider le droit à l’information, pierre angulaire de la participation citoyenne, de la bonne gouvernance et de l’innovation. Cela implique de définir des cadres clairs pour la publication, la mise à disposition et la réutilisation des données détenues par les services publics, mais aussi de mettre en place des plateformes numériques performantes permettant aux citoyens de consulter ces informations de manière intuitive et sécurisée. L ’APDP devrait être saisie en amont de toute stratégie de mise à disposition des données publiques dans la mesure où des données personnelles sont concernées.

Pour que cette réforme soit couronnée de succès, elle doit s’accompagner d’une volonté politique forte et d’une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes : institutions publiques, secteur privé, société civile, et citoyens. Il est crucial de penser ce service public de la donnée comme un projet de société, un pilier pour l’innovation, le développement économique et la consolidation démocratique.

En définitive, il est temps pour le Sénégal de se doter d’une autorité de régulation des données dotée des moyens de son ambition et des ses missions, capable de prendre en charge  les défis du numérique avec agilité et de garantir un équilibre entre protection de la vie privée et droit à l’information. Une telle réforme placerait le pays à l’avant-garde de la gouvernance numérique en Afrique et illustrerait son engagement envers le développement d’une société de l’information inclusive, responsable pouvant proposer des pistes d’un futur de progrès dans le continent.

L’ indépendance de l’autorité de protection et  de contrôle, une condition sine qua non à son efficacité 

Dans la déclaration de Mexico de (Résolution relative à la nécessaire indépendance des autorités de protection des données personnelles) de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP) dont fait partie le Sénégal, les Etats membres ont concédé que “seule une autorité strictement indépendante dispose de l’objectivité et de l’impartialité nécessaires à la défense des droits fondamentaux et libertés individuelles, notamment au droit au respect de la vie privée, à l’égard des traitements de données personnelles” et que “l’indépendance d’une Autorité existe lorsque plusieurs critères cumulatifs sont démontrés : indépendance des membres, autonomie budgétaire, moyens financiers suffisants et autonomie dans la gestion du personnel”. 

Par ailleurs, il ressort de l’exposé des motifs de la loi de 2008 sur les données à caractère personnel : “ Le chapitre II institue une autorité administrative indépendante dénommée « Commission des Données Personnelles » (CDP). Elle est le garant du respect de la vie privée dans le traitement des données personnelles’’.

Cependant, cette  indépendance n’est en soi que théorique.  

D’abord, la CDP est rattachée par le décret portant répartition des services de l’Etat au Secrétariat général de la Présidence de la République. 

De plus, une majorité de ses 11 membres sont nommés directement par le Président de la République, l’Assemblée nationale. De plus, un Commissaire du gouvernement désigné par le Premier ministre assiste aux séances dans le but d’informer la Commission des orientations du gouvernement quoique sans droit de vote. 

Cette forte présence de représentants des autorités étatiques et exécutives au sein même de l’organe de contrôle constitue un risque d’ingérence politique et d’atteinte à l’indépendance requise. Cela contraste avec les garanties d’indépendance requises pour les autorités de protection des données, qui doivent être totalement affranchies de toute influence extérieure.

Bien que la loi sénégalaise inclut d’autres membres issus de corps juridictionnels ou de la société civile, leur minorité numérique pose la question d’une réelle capacité de contrepoids face à une potentielle emprise gouvernementale. Pour assurer une régulation impartiale des traitements de données personnelles, il serait primordial de revoir la composition et les modalités de  désignation de cette Commission afin de la rendre pleinement autonome.

Ensuite, sur le plan financier, la loi accorde à la Commission une certaine autonomie de gestion en lui permettant de préparer et adopter son propre budget. Cependant, les ressources de la Commission proviennent essentiellement d’une dotation budgétaire allouée par l’État sénégalais.

Bien que la Commission soit l’ordonnateur de ses dépenses, sa dépendance aux subventions étatiques constitue un frein potentiel à son indépendance réelle. En effet, le pouvoir exécutif pourrait être tenté d’utiliser la menace d’une réduction budgétaire comme moyen de pression sur la Commission.

Cette démarche dans la dotation budgétaire est insuffisante pour garantir l’indépendance totale de l’Autorité. Une procédure où le budget de l’autorité est voté par le Parlement lui-même et non pas par l’exécutif pourrait permettre de donner plus de crédit au travail de l’autorité sur les enjeux nationaux de la protection des données tout en garantissant son indépendance.

L’indépendance organique, l’indépendance fonctionnelle et financière de l’autorité de contrôle  doivent être renforcées pour une meilleure garantie des données personnelles. 

Également, dans le chantier de la réorganisation, l’autorité doit être dotée d’un pouvoir d’auto-saisine pour pouvoir contrôler également les services de l’Etat et de ses démembrements. Concernant la désignation des Commissaires à la CDP, elle doit être faite de façon beaucoup plus inclusive pour une meilleure prise en compte des droits des citoyens et de toutes les sensibilités. 

 En somme,  la protection  et la garantie des données personnelles sont essentielles  pour toute personne. Le droit à la protection des données personnelles  permet respectivement d’instaurer la confiance à tout citoyen et une responsabilité de l’Etat de mettre en place des cadres juridiques protecteurs des libertés tout en favorisant l’innovation. A travers cette tribune d’opinion et compte tenu des actions projetées par  les nouvelles autorités,  nous  plaidons pour un renforcement  du  cadre légal et réglementaire des données personnelles au Sénégal . C’est dans cette optique que, pour parachever la réforme en cours et à faire du Sénégal un leader régional incontournable en matière de gouvernance des données personnelles, nous formulons les recommandations ci-après :

1. Accélérer l’adoption du projet de loi portant réforme du dispositif légal de protection des données à caractère personnel, afin d’intégrer les avancées technologiques récentes et d’harmoniser le cadre juridique avec les normes et standards internationaux.

2. Renforcer la législation sur les données de santé, en établissant des règles claires pour leur traitement numérique, leur hébergement et leur utilisation secondaire, tout en préservant la confidentialité.

3. Revoir le Code électoral pour lever les contradictions avec la loi sur la protection des données, notamment sur la collecte des données d’électeurs dans le cadre du parrainage qui viole les libertés individuelles.

4. Plaider pour la révision de la Convention de Malabo et promouvoir une gouvernance des données harmonisée au niveau régional.

5. Concrétiser un droit d’accès facilité aux données publiques détenues par les administrations, en définissant des cadres clairs pour leur publication et réutilisation.

6. Garantir l’indépendance totale de l’Autorité de protection des données, en revisitant sa composition, ses modalités de nomination, son autonomie budgétaire et en lui conférant un réel pouvoir de contrôle et d’auto-saisine.

7.      Accompagner la réforme par des programmes de sensibilisation à la culture du numérique et à l’importance de la protection des données auprès des citoyens, entreprises et administrations.

 Contributeurs:

 Mamadou DIA, Doctorant en droit, Responsable pédagogique à l’institut EDGE

Jean- Baptiste DIOUF, Docteur en droit, Chargé de cours à l’Université Amadou Hampathé Ba

Astou DIOUF, Doctorante en Droit  Privé et Consultante en droit du numérique chez Jonction Organisation 

Emmanuel Maurice DIOKH, Juriste en droit du numérique et Responsable Internet sans Frontières- Sénégal

Martine Ndéo DIOUF, Juriste en protection des données personnelles, Co-fondatrice de E-Karangé. 

Pape Fodé DRAME, Juriste d’entreprise, Consultant et Président de la LegaltechSn

Gerard DACOSTA, Ingénieur Sécurité, Ceo Nu Jang Informatique et Daara-IT

Ndeye Aminata SAWADOGO, Juriste en droit des affaires et du numérique, Carapaces Stratégies & Conformités

Assane SY, Cyberjuriste, Consultant chez Talixman Group, Elu local

Source: Socialnetlink

Cybersécurité : Alerte scam! vérifiez son visa de diversité via cette plateforme du Département américain 

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[DIGITAL Business Africa] – Le Département d’Etat américain attire l’attention des candidats au visa de diversité. Sur son compte X, ce 11 mai 2024, l’administration américaine a fait savoir qu’elle ne contactera directement aucun candidat pour l’informer de son éligibilité au visa de diversité. Encore appelée loterie DV, le visa de diversité est un programme annuel qui permet aux personnes intéressées de s’inscrire afin d’avoir une chance de gagner un visa américain.

Selon le site usa.hello.org, 55 000 visas sont disponibles dans le cadre du programme de visas pour la diversité de 2025 (DV-2025). Pour vérifier si vous avez été sélectionné, le Département américain a mis en ligne cette plateforme : dvprogram.state.gov/ESC. Cliquez dessus. Une nouvelle page va s’ouvrir.

Sur l’interface du site, vous avez un formulaire à remplir. Il vous est demandé en premier lieu d’entrer votre numéro de confirmation (1), ensuite le nom de famille (2), suit l’année de naissance (3) et enfin l’authentification (4). Après avoir suivi ces étapes, allez au bas de la page et cliquez sur « soumettre ». Ceci après avoir scrupuleusement vérifié les informations données. Si vous avez le sentiment d’avoir commis une erreur,  alors vous pouvez cliquer sur « annuler » pour recommencer la procédure.

Dans la journée du 10 mai 2024, le Département américain organisait une formation en cybersécurité à l’attention des officiers de police judiciaire. Cette formation avait pour but d’offrir aux participants, des outils nécessaires pour lutter contre les menaces en ligne et protéger les enfants vulnérables.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART

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Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART

[Digital Business Africa] – L’une des particularités de la célébration de la 138ème Fête du Travail à l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) cette année 2024 aura été qu’aux côtés des « meilleurs agents » des différentes structures de l’Agence primés pour la toute première fois solennellement, se tenait la dernière promotion des cadres de l’entreprise ayant obtenu quelques jours auparavant leur Mastère spécialisé en Régulation de l’Économie Numérique, couronnant deux années d’une formation supervisée par Télécom Paris.Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ARTCette brillante réussite qui honore particulièrement l’ART a donc été chaleureusement saluée dans une ambiance empreinte d’émotion et de fierté, lors du traditionnel repas offert au personnel à l’Immeuble Platinum par le Directeur Général de l’ART, le Professeur Philémon ZOO ZAME, le 1er mai 2024.Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART

AMANE NDONGO Ghislaine, OWONA ONDOMBOE Ida, GUEPING Mireille, ELEKATE Denise Laure, NDONGO NTI Gaëlle, MOHAMADOU KATCHAKI, MENDIMI MENGUE James et BAMELA ZANG Frédéric avaient déjà été, deux jours plus tôt, honorés en recevant les vives félicitations du Top Management de l’Agence, lors d’une cérémonie organisée à cet effet au cabinet du DG/ART.
Cameroun: Huit diplômés de Télécom Paris à l’honneur à l’ART
Dans des discours inspirants prononcés à ces deux occasions, le Professeur Philémon ZOO ZAME, mettant en lumière l’importance des contenus de cette prestigieuse formation, particulièrement innovants et offrant des profils immédiatement utiles au Régulateur sectoriel. Il a émis le vœu de voir à moyen terme, le plus de personnels de l’ART possible, bénéficier de ce type de formation afin de mieux les outiller pour faire face aux défis inhérents à la Régulation du Numérique, en plein essor dans notre pays.

En somme, en célébrant ses néo diplômés, l’ART réitère sa volonté de résolument poursuivre sa modernisation et d’encourager l’excellence par la formation et le développement individuel de chaque employé, dans une perspective de réussite collective.

Source: ART Cameroun

Du 24 Avril au 23 Mai 2024, Orange Cameroun en mode  » Data qui gagne »

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#111*0# c’est le code qu’il faut composer afin d’avoir une chance de bénéficier de l’un des nombreux lots que Orange Cameroun offre à son aimable clientèle. Durant un mois (du 24 Avril au 23 Mai 2024) les abonnés Orange Cameroun sont appelés à souscrire à leurs forfaits voix et data via Best deal ou à travers l’application Max it, et ainsi, tenter leur chance de gagner les 2 millions de FCFA à se partager tous les jours, des Smarts TV géantes, du crédit de communication et la Data ou encore 10.000 francs en cash toutes les cinq minutes.

Depuis le 24 Avril 2024, chaque abonné qui souscrit au forfait Best deal reçoit sa côte part de générosité d’Orange Cameroun. Et dans cet élan d’appréciation envers ses abonnés, l’opérateur a lancé une nouvelle campagne promotionnelle d’envergure intitulée « La Data qui gagne« .

Allant du 24 avril au 23 mai 2024, cette initiative vise à célébrer les clients en leur offrant la chance de remporter une panoplie de lots attrayants. Des caravanes terrain sont déployées dans l’ensemble du pays, pour célébrer les clients Orange Cameroun et surtout donner l’opportunité à chaque client, de gagner l’un des nombreux lots.

Parmi les récompenses, figurent des millions de francs CFA à partager chaque jour, des smarts TV, des bonus d’appel, et forfait data, ainsi que d’autres lots surprises. Ces lots somptueux témoignent de la volonté d’Orange Cameroun à combler ses clients et de leur exprimer sa gratitude pour leur confiance renouvelée au quotidien.

Pour prétendre à ces lots, la procédure est simple. Il suffit de renouveler son forfait habituel Best Deal en composant le code USSD #111*0# ou via l’application mobile MAX it.

MAX it, qui est d’ailleurs la « super-app » d’Orange Cameroun, qui rassemble en un seul univers les services télécoms, les solutions de paiement Orange Money et un vaste éventail de contenus numériques, offrant ainsi aux utilisateurs une expérience unique et pratique.

Hormis les multiples lots à gagner, la campagne encourage les abonnés à opter pour le forfait Best Deal, leur offrant davantage de données mobiles et de bonus d’appels à moindre coût. Ce forfait très généreux s’inscrit dans la stratégie d’Orange Cameroun visant à proposer des offres compétitives et adaptées aux besoins évolutifs de sa clientèle.

Cette initiative témoigne de l’engagement d’Orange Cameroun, leader de la téléphonie au Cameroun, envers sa clientèle, récompensant ainsi leur fidélité avec des lots substantiels et des offres avantageuses. En célébrant ainsi ses abonnés, l’opérateur renforce son image de marque et son statut d’entreprise soucieuse du bien-être de sa base d’utilisateurs.

Source: Orange Cameroun

Cameroun : Le digital parmi les premiers secteurs bénéficiaires du programme d’appui des PME de l’ UE [ Jean-Marc Châtaigner à la journée de l’ Europe ]

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[DIGITAL Business Africa] – L’Union européenne et le Cameroun veulent former une équipe solide. Capable  de marquer des buts. A cette image empruntée au Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale, on peut ajouter le déterminant « victorieux ». S.E Jean – Marc Châtaigner lors de la cérémonie de la Journée de l’Europe au Musée national à Yaoundé, ce 09 mai 2024, a qualifié le partenariat UE-Cameroon de « Team Europe ». Selon lui, il s’agit de l’une des meilleures coopérations qui puisse être constituée au monde. Surtout basée sur la jeunesse. Et quand on parle de jeunesse, on voit directement l’entreprenariat numérique.

« On a un travail qui a été lancé lors de la Cameroun-EU Business Week au mois de février 2024. Nous avons un programme de plusieurs millions d’euros (plusieurs milliards de FCFA) qui va se mettre en place afin d’accompagner les PME camerounaises. Cela va démarrer dans les secteurs porteurs, notamment le digital, l’agriculture pour essayer de mettre à niveau et aussi faciliter l’accès aux crédits. Le projet n’est pas encore opérationnel mais je crois qu’il le sera d’ici quelques mois », espère-t-il.

« La Cameroun-EU Business Week » à été une plateforme de concertation organisée en vue de saisir les opportunités d’investissements et commerciales au Cameroun. A la suite de cette initiative, l’ Union européenne résout d’accompagner le Projet de transformation numérique au Cameroun (Patnuc).

« Au Cameroun, on va le faire. C’est un programme sur lequel on travaille de manière très étroite avec le gouvernement pour le lancer d’ici à la fin de l’année », Jean-Marc Châtaigner, Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale.

Au Congo, l’ Union européenne a financé le Projet de transformation numérique à hauteur de 89,4 milliards de FCFA. L’initiative vise à soutenir la modernisation des systèmes d’information de l’administration publique et le développement de l’économie numérique dans le pays.

La cérémonie  de célébration de la 74e Journée de l’Europe a connu tous les fastes et la solennité dignes de son mérites. Plusieurs membres du gouvernement ont répondu présents à l’invite. Notamment, le ministre des Relations extérieures, Le jeune Mbella Mbella, qui représentait le Chef de l’ Etat du Cameroun, S.E Paul Biya. Le Minrex précédait le ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Celestine ketcha Courtès.

Rappelons que le 09 mai marque l’anniversaire de la déclaration historique prononcée par Robert Schuman, ancien ministre français des Affaires étrangères en 1950. Dans laquelle il expose l’idée d’une nouvelle forme de coopération politique en Europe. La déclaration historique de Robert Schuman est considérée comme l’acte de naissance de ce l’Union européenne.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : Camtel choisie par Angola Cables pour élargir ses services numériques et de connectivité au Cameroun et en Afrique de l’Ouest

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[DIGITAL Business Africa] – La volonté de faire de Camtel le leader de la transformation numérique au Sud-Sahara, d’ici 2030, commence à prendre sens. Il ne s’agit guère d’ un simple slogan. Angola Cables, fournisseur mondial de services de réseau et de solutions numériques  a signé un partenariat important avec Camtel en vue d’élargir ses services numériques et de connectivité au Cameroun et dans la région d’Afrique de l’Ouest, ce 09 mai 2024. Une initiative qui s’aligne sur la vision de l’entreprise angolaise de relever les défis de la numérisation, dotée d’infrastructures et de talents humains pour opérer sur n’importe quel marché.

Le but de l’accord est de renforcer la redondance, la résilience des réseaux et la qualité des services (QoS) à l’échelle nationale et internationale. Profitant ainsi des vastes connexions par câble sous-marin, dont South Atlantic Cable System (SACS), West Africa Cable System, soit Système de Câble ouest-africain (WACS), le câble sous-marin Monet ou le South Atlantic Inter Link (SAIL).

Pour Fernando Fernandes, directeur national de TelCables Nigeria, une filiale d’Angola Cables, « une fois la diligence requise menée à bien, ce partenariat pourrait transformer la connectivité internet et la transmission de données en Afrique de l’Ouest ». Et de renchérir : « Pour les utilisateurs, ce partenariat contribuera à sécuriser la connectivité et le commerce, à stimuler les économies et à développer les entreprises dans la région ».

Selon Angola Cables, les entreprises disposeront d’options de capacité étendues avec un meilleur accès au trafic vers les réseaux locaux et régionaux d’Afrique de l’Ouest par l’entremise d’Angola Cables et les points de présence de Camtel.

 « Notre intention stratégique, dit son DG Judith Yah Sunday, est de nous appuyer sur la connectivité robuste des liaisons terrestres du réseau Angola Cables et sur les interconnexions existantes que nous avons en place avec d’autres câbles sous-marins reliant la région et le monde, afin de fournir des services à valeur ajoutée flexibles et sécurisés à nos clients et à nos entreprises ».

Angola Cables fournit des connexions directes de l’Afrique de l’Ouest vers les États-Unis et l’Amérique du Sud et de l’Afrique de l’Ouest vers Londres avec la latence la plus faible du marché. L’entreprise est présente sur plusieurs hubs IP nigérians de Lekki, WACS CLS, Medallion DC, Rack Centre etc.

Le choix de Camtel peut se comprendre dans le cadre de vision d’ Angola Cables. L’entreprise porte la startup « Blue » lancée en 2021. Elle se veut la marque la plus numérique qui soit. C’est « Blue » qui a la charge de commercialiser des services fixes, mobiles et internet de Camtel auprès des utilisateurs auprès de se clients. Il faut rappeler que Judith Yah Sunday, a reçu son homologue de Congo Telecom, Yves Castanou, le 12 avril 2024. Les deux personnalités ont profité de l’occasion pour échanger sur leurs expériences en matière des télécommunications.

Par Jean Materne Zambo, source : angola Cables.

Afrique de l’Ouest: Togo, leader de la qualité de service en internet mobile en 2023,  Cina Lawson exhorte les opérateurs Télécom à continuer 

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[aiex-dispay-iframe height_px= »1600px »][DIGITAL Business Africa] – En termes de qualité de service en internet mobile, zone Afrique de l’Ouest en 2023, aucun pays ne fait mieux que le Togo. Nperf, le leader mondial du crowdsourcing, a publié le classement, ce 08 mai 2024, des pays de la zone UEMOA et CEDEAO, ayant la meilleure connectivité internet mobile en 2023. Si le Togo domine le classement, c’est en particulier grâce à ses opérateurs de téléphonie mobile, Moov Africa Togo et Togocel, qui affichent de bonnes séduit  pour le streaming vidéo et les débits descendants (31,6 mb/s pour MAT et 27,8 mb/s pour TGC).

Une performance qui ne saurait laisser Indifférente la ministre de l’Économie numérique et de la Transformation du Togo, Cina Lawson.

« Fière des récentes performances de nos opérateurs de téléphonie mobile qui placent le Togo en tête du classement nPerf dans les zones UEMOA et CEDEAO, pour la qualité de service en internet mobile. Continuons d’innover pour hisser le Togo au sommet de l’Afrique et du monde ! », a-t-elle exhorté.

Avant le classement de Nperf, l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et de la  Poste (Arcep) avait, le 06 mai 2024, prédi cette performance du Togo. Le régulateur des télécommunications a effectué une analyse comparative des indicateurs de qualité d’expérience (QoE) de services Internet mobile mesurés tout au long de l’année 2023. Il en est ressorti que Moov Africa Togo et Togocel rayonnnaient, mais devaient faire mieux.

Cette analyse a concerné 128 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde pour lesquels les données sont disponibles, dont 49 opérateurs de téléphonie mobile d’Afrique et 16 issus de l’espace UEMOA.

L’Arcep pour sa part à salué les performances de Moov Africa Togo et Togocel sur les débits descendants et le streaming vidéo ainsi que le bon classement de MAT et TGC à l’échelle de l’UEMOA. En revanche, le Régulateur souligne que la qualité d’expérience est beaucoup moins bonne sur la navigation web, les débits montants, le temps de latence.

Par Jean Materne Zambo

Côte d’Ivoire : Le projet de loi relatif aux communications électroniques adopté à l’unanimité par le Sénat

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[DIGITAL Business Africa] – 30 chapitres, 12 titres. C’est le maillage du projet de loi relatif au projet de loi relatif aux communications électroniques, adopté ce mardi 07 mai 2024 par les membres de la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement du Sénat. Ce projet de loi, selon le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, abroge l’ordonnance n° 2012-293 du 21 mars 2012 relative aux Télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

A en croire Ibrahim Kalil Konaté, le texte adopté à l’unanimité vise à adapter l’environnement numérique ivoirien à l’évolution technologique du fait de la digitalisation économique et sociale, à soutenir le développement harmonieux du secteur des télécommunications. De plus, il permettra d’ appréhender de nouveaux enjeux et défis liés aux évolutions technologiques, indiquait le ministre devant la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement, du Sénat.

Par Jean Materne Zambo

Réseaux sociaux : WhatsApp ajoute une IA à son application pour permettre  ceci

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[DIGITAL Business Africa] – Au sein du groupe  Meta,  les annonces se suivent et se ressemblent. Après Facebook, Instagram, l’intelligence artificielle s’invite dans l’application de messagerie instantanée WhatsApp.  Pour le moment, il s’agit d’un projet. Néanmoins, Meta compte intégrer plusieurs outils comme la génération d’images et de stickers personnalisés. Mais l’outil attendu dans l’application WhatsApp est le chatbot Meta AI, qui est perçu comme l’assistant d’intelligence artificielle le plus intelligent qui soit. Sur WhatsApp, le robot prendra la forme d’un contact indépendant, un peu comme ce qui existe déjà avec votre propre profil. Il permettra de vous envoyer à vous-même des messages et rappels. L’ outil (chatbot) a été entraîné en 30 langues différentes, selon journaldugik.com.

« Meta AI sera directement accessible depuis l’application, et permettra de converser avec l’assistant virtuel de Meta comme vous le feriez avec n’importe quel autre contact. Il sera ainsi possible de convoquer l’IA directement depuis la barre de recherche de votre messagerie, en tapant “@MetaAI” depuis la barre de recherche. Pour rassurer les plus sceptiques, l’entreprise s’est voulue rassurante : seules les questions mentionnant directement @MetaAI pourront être lues par l’agent conversationnel. Le reste du texte saisi restera chiffré, à l’image des appels et des messages privés qui transitent sur l’application », rapporte la source.

Cette annonce de Meta est faite après deux autres quelques semaines auparavant. Dans la journée du jeudi 18 avril 2024, il y a eu la présentation de Llama 3, son tout dernier modèle de langage, puis le déploiement de son chatbot Meta AI, dans une version améliorée.

Par Jean Materne Zambo, sources : dumoderateur.com, journaldugik.com, commentçamarche.net

Transformation digitale : La FEDIPRESSE accompagne la presse camerounaise

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[DIGITAL Business Africa] – La Fédération des Editeurs de Presse poursuit sa campagne de dotation du matériel informatique à la presse du Cameroun. Chacun attendra son tour. Et ce mercredi 07 mai 2024, c’était au tour du quotidien « La Météo » de Dieudonné Mveng de recevoir du matériel informatique après plusieurs organes tels que Le quotidien de l’ Economie de Thierry Ekouti, « Ligne d’horizon mag » de Valentin Siméon Nzinga », qui a eu ces mots de gratitude.

« Lignes d’horizon se rejouit d’un important don d’équipements offert ce 02 mai par la Fédération des Éditeurs de Presse du Cameroun (FEDIPRESSE) .

Cette dotation de matériels informatique, viendra à coup sûr renforcer le parc déjà existant, en améliorant ainsi les conditions de travail du personnel de notre Magazine.

Lignes d’Horizon qui est ainsi honoré, sait gré à la FEDIPRESSE, qui l’a inscrit dans son projet de relèvement économique de la Presse écrite post covid-19 à travers le financement de la migration numérique.

Puisqu’il n’y a pas de hasard, notre Magazine célèbre avec fierté dans ce contexte particulier, la Journée Mondiale de la Liberté de Presse ce 03 mai 2024 », indique -t-il.

Fruit du partenariat MTN-FEDIPRESSE, cette initiative vise à encourager, booster la digitalisation des organes de presse écrite qui sont actuellement encore pour la plupart dans un fonctionnement moyenâgeux, a fait savoir le Secrétaire exécutif de la FEDIPRESSE, Parfait Siki. La convention de partenariat a été signée entre Christian Mbipgo, vice président de la FEDIPRESSE et directeur de publication de The Gardian Post et Melvin Akam, General Manager Regulatory and Corporate Affairs chez MTN Cameroon, le 03 mai 2024 à Yaoundé.

Par Jean Materne Zambo

Burkina Faso : L’ UIT et le gouvernement organisent le 15e symposium sur les TIC et la rencontre régionale de la Commission d’études 5 pour l’Afrique

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[DIGITAL Business Africa] – Deux événements majeurs au pays des hommes intègres. Le 15e symposium sur les TIC, l’environnement et les changements climatiques et l’économie circulaire, d’une part et la rencontre régionale de la Commission d’études 5 pour l’Afrique de l’Union internationale des télécommunications (UIT-T, SG5RG-AFR, ) d’autres part. Des événements organisés du 07 au 09 mai 2024 par l’ UIT, en collaboration avec le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso.

Le premier, qui est le symposium sur les TIC, l’environnement, le changement climatique est placé sous le thème : « Solutions numériques pour un avenir durable : Intégrer l’action climatique, l’économie circulaire, les données et les normes internationales ». Il permettra aux participants de dégager des pistes afin de façonner un avenir plus vert et plus résilient.

Prenant la parole, la ministre en charge de la transition digitale, le Dr Aminata Zerbo Sabané a soutenu :

« Notre mission commune est de trouver des solutions numériques innovantes qui répondent aux défis du changement climatique, de l’économie circulaire, et qui intègrent harmonieusement les données et les normes internationales ». Et d’ajouter : « La quête collective d’un développement durable et inclusif passe par les avancées technologiques et les principes de l’économie circulaire ». 

La rencontre régionale de la Commission d’Etudes 5 pour l’Afrique de l’Union internationale des télécommunications (UIT-T, SG5RG-AFR) se tient en marge des travaux relatifs au symposium. Il s’agit, pour la ministre Dr Aminata Zerbo/Sabané, d’une matérialisation de l’engagement envers la protection de l’environnement et la santé publique face aux défis posés par les champs électromagnétiques.

Les travaux permettront d’évaluer l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur l’environnement et la santé humaine.

« Cette rencontre, a dit le Dr Aminata Zerbo Sabané, se doit d’être à l’avant-garde des contributions pour l’élaboration de normes qui façonnent la gestion responsable des TIC dans nos sociétés. Ses efforts pour promouvoir l’efficacité énergétique, l’utilisation des énergies renouvelables et la gestion adéquate des déchets électroniques sont des apports tangibles à la lutte contre le changement climatique et à la promotion d’une économie circulaire », a-t-elle déclaré.

La cérémonie d’ouverture des travaux sur le 15e symposium sur les TIC, l’environnement et les changements climatiques et l’économie circulaire a été surtout marquée par la présence en ligne d’un certains nomde personnalités. Notamment Helen Cythia Nakiguli, présidente de la Commission d’Etudes (CE)5 de l’UIT-T pour l’Afrique (SG5RG-AFR), du Secrétaire exécutif de l’ Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes (Arcep) du Burkina Faso, Patrice Compaoré, entre autres.

Par Jean Materne Zambo, source : mdenp.gov.bf, uit.int

Côte d’Ivoire : Le Sénat examine le projet de loi relatif aux communications électroniques

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[DIGITAL Business Africa] – Le Sénat ivoirien s’entretient avec le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konate, de la loi relative aux communications électroniques, ce 07 mai 2024. La Chambre haute examine ce projet de loi à son tour après l’ Assemblée nationale le jeudi 14 mars 2024. Le texte prévoit en son article 214 que « quiconque intercepte, divulgue, publie ou utilise le contenu des messages électroniques, ou révèle leur existence, est passible de lourdes peines, sauf en cas de consentement exprès de l’auteur ou du destinataire de la communication, ou sur réquisition de l’autorité judiciaire dans le cadre d’une enquête judiciaire. La peine encourue est de cinq ans d’emprisonnement et de 10 millions de francs CFA ». Ibrahim Kalil Konate, ONJI-CI, Sénat.

Mais certaines parties y voient là un moyen de restreindre la liberté de la presse en Cote d’Ivoire. L’Organisation nationale des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire (ONJI-CI) a par exemple estimé que la loi « dissuadera les journalistes de poursuivre certaines enquêtes ou de divulguer des informations importantes pour le public. De plus, elle pourrait compliquer la protection des sources, compromettre l’indépendance journalistique et accroître les risques juridiques lors de la collecte de preuves ».

L’objectif du texte est d’optimiser les conditions d’exercice sur le marché des télécommunications, de redynamiser la concurrence et de rationaliser l’alternance du secteur. Ce texte envisage également d’assurer une protection des consommateurs beaucoup plus dynamiques.

Son élaboration a impliqué tous les ministères concernés, les structures publiques, le secteur privé et la société civile.

Par Jean Materne Zambo

Guinée : « OMIG » la première microfinance digitale pour fournir des services financiers inclusifs et accessibles

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[DIGITAL Business Africa] – La filiale guinéenne d’Orange lance son service de payement mobile, Orange Micro Finances Guinée, ce vendredi, 03 mai 2024. Le service permet aux clients Orange Money en Guinée d’emprunter de l’argent instantanément (entre 50.000 et 1.500.000 GNF pour un début), et d’épargner à tout moment quelles que soient leurs activités,  leur localisation géographique. Et ce via l’application Orange Money Afrique ou le code USSD *144*5*5#. Ce qui devrait fournir des services financiers inclusifs et accessibles aux populations locales à partir de leur compte Orange Money.

OMIG est perçu comme réponse aux besoins d’autonomisation économique des femmes, d’accompagnement des jeunes, de financement des entrepreneurs et d’appui aux populations des zones rurales.

« Orange Money, œuvre depuis plus d’une décennie à faire avancer l’inclusion financière. Le crédit et l’assurance sont des briques encore trop faiblement développées dans l’offre des services financiers mobiles, qui pourtant, constituent un fort potentiel de développement pour les populations en Afrique. Nous souhaitons soutenir et faciliter la créativité d’une multitude de micro-entrepreneurs souvent des femmes, et contribuer à leur réussite grâce aux offres de crédit et d’épargne partout où Orange Money est implanté », a dit le directeur général d’Orange Guinée Boly Traoré.

Le lancement officiel de la première microfinance digitale, OMIG permet enfin à certains de livrer un ouf de soulagement à l’instar de Saïkou Yaya Barry qui l’a fait savoir sur Facebook.

« C’est un réel plaisir pour moi de voir naître en fin ce petit bébé. J’ai eu le privilège et l’honneur de faire partie de l’équipe qui a travaillé sur ce projet depuis 2022.Toutes mes félicitations à l’ensemble des collègues d’Orange Guinée, d’Orange Bank Africa et du groupe Orange qui ont contribué a réussite de ce projet. Ça a été des moments remplis d’échanges, d’apprentissage, stress et de joie . Ce projet m’a permis d’acquérir des connaissances réelles et des compétences en matière de réglementation des microfinances en Guinée. Un grand merci à mes managers pour la confiance et pour m’avoir mis sur ce projet structurant et tant d’autres projets d’importance capitale pour l’entreprise.Tous mes souhaits de succès à OMIG », a-t-il dit.

Cette offre d’épargne et de crédit digitale instantanée d’Orange Guinée emboîte le pas à la Côte d’Ivoire, qui a vu naître, en 2020, Orange Bank Africa.

Par Jean Materne Zambo sources : Mediaguinee.com, orangebank.ci

Félix Tshisekedi : « Dans les smartphones iPhone d’Apple, il y a du sang des victimes congolaises. C’est documenté ! »

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Félix Tshisekedi : "Dans les smartphones iPhone d'Apple, il y a du sang des victimes congolaises. C'est documenté !"
Crédit Photo - Tobias Schwarz:REUTERS

[DIGITAL Business Africa] – Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, semble déterminé à aller jusqu’au bout. Cette fois-ci, en ciblant ceux qui, d’après lui, remplissent les caisses du Rwanda avec des fonds issus du pillage du sous-sol congolais. La société américaine Apple est ainsi pointée du doigt.

Au cours de sa tournée européenne à la fin de ce mois d’avril 2024, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a accordé plusieurs interviews où il pointe un doigt accusateur sur les sociétés de fabrication de smartphones et particulièrement sur Apple qui favoriserait les crimes et meurtres en RDC en achetant au Rwanda des minerais 3T destinés à la fabrication des smartphones.

Or, soutient le président congolais, le Rwanda ne produit aucun gramme de ces minerais 3T. Mais plutôt, vole en RDC ces minerais. Ce que réfute Apple qui dit acquérir ces minerais en respectant les règles prévues en la matière. Le Rwanda également n’a jamais admis cette accusation.

Qu’importe pour la RDC qui le soutient mordicus et qui dit avoir des preuves ce pillage qui dure depuis 30 ans. C’est pour cela qu’une plainte du gouvernement congolais contre Apple a été introduite en Californie aux Etats-Unis, au siège de la marque à la pomme, et en France où la multinationale a une filiale.

Dans un rapport publié le 26 avril 2024 à Kinshasa, le gouvernement congolais accuse la société américaine Apple, fabriquant de la marque de téléphone « iPhone », d’utiliser des minerais, provenant des sites d’exploitation illégale en RDC.

Intitulé : « Minerais de sang – Le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et les entités privées », ce document a adressé une mise demeure à Apple, via deux avocats français mandatés par le pays.

En France justement, sur la chaîne LCI, dans une interview diffusée ce 01er mai 2024, Félix Antoine Tshisekedi explique les raisons de cette plainte.

Pour lui, « dans les smartphones iPhone d’Apple, il y a du sang des victimes congolaises. C’est documenté ! Je ne parle pas en l’air ».

« Les gens d’Apple disent qu’ils achètent des produits propres. Or nous savons sait très bien qu’au Rwanda, il n’y a même pas un seul gramme des minerais 3T qui sont les plus prisés qui sont destinés à la fabrication de ces technologies (iPhones, ndlr). Cela veut dire que ces minerais proviennent de quelque part. Et aujourd’hui, il est avéré que c’est de la RDC qu’ils proviennent. Ils arrivent au Rwanda. Il y a des ONG qui sont complices avec le régime rwandais qui commencent la vérification sur le lieu d’entreposage et non sur le lieu de provenance et d’origine de ces produits. C’est à dire dans les mines congolaises dans lesquelles on accède après avoir violenté et massacré des Congolais « , a expliqué le président congolais.

« Rwanda receleur et vendeur de ces minerais du sang »

Quelques jours plus tôt, le 29 avril 2024, dans une interview accordée à la Deutsche Welle, le président congolais était plus précis.

DW : Comment est-ce que vous comptez intensifier les relations entre la République démocratique du Congo et l’Allemagne ?

Félix Tshisekedi : J’ai beaucoup d’admiration pour ce qui se fait en Allemagne. J’ai toujours dit que je rêvais de faire de mon pays une sorte d’Allemagne d’Afrique, donc un moteur du développement africain. Et dans l’infrastructure, nous avons énormément de besoins, et c’est la clé d’ailleurs pour le développement d’un pays. Que ce soit les infrastructures routières et l’énergie propre. Surtout en ce moment. Et le Congo a des atouts. Mais maintenant, il faut des investissements pour développer tout ça.

DW : Vous êtes le président d’un pays qui dispose d’immenses richesses. Et récemment, la RDC a accusé la multinationale Apple d’utiliser des minerais issus d’exploitations illégales acheminés et blanchis principalement vers le Rwanda en finançant même des groupes armés dans l’est de la RDC. Il y a même un ultimatum posé. Pour quoi exactement ?

Félix Tshisekedi: Mais pour que ça cesse, tout simplement. Ça fait 30 ans que ça dure! Le Rwanda a découvert qu’en République démocratique du Congo, il y avait des minerais. Le Rwanda a noué des contacts dans la communauté internationale qui lui ont permis justement d’être le receleur, le  vendeur de ces minerais du sang. Des minerais obtenus par la violence exercée sur  nos populations pour les pousser à quitter les localités dans lesquelles on trouve ces minerais.

DW : On a la présence aujourd’hui du M23 qui est soutenu par le  Rwanda. Votre gouvernement l’a dit plusieurs fois. Est-ce que dans les prochains jours, vous prévoyez de rencontrer Paul Kagame?

Félix Tshisekedi: Il y a maintenant une tentative que nous, nous estimons être de la dernière chance. Et moi, comme je l’ai dit, je donne la chance à la paix. Le plus possible.

DW : Mais, en décembre 2023, vous étiez plus incisif. Vous disiez alors : « A la moindre escarmouche, on va attaquer le Rwanda ».

Félix Tshisekedi : Tout à fait.Vous savez, lorsque j’ai haussé le ton,  les partenaires de mon pays sont venus me voir. J’ai bien voulu leur accorder évidemment cette chance aussi, d’essayer pour la dernière fois quelque chose. C’est ce qui se passe en ce moment.

Par Digital Business Africa. Sources: DW, LCI et Reuters (crédit photo)

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[DIGITAL Business Africa] – Félix-Antoine Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, a accordé une interview à la Deutshe Welle ce 02 mai 2024. Interview dans laquelle où il pointe un doigt accusateur sur les sociétés de fabrication de smartphones et particulièrement sur Apple qui favoriserait les crimes et meurtres en RDC en achetant au Rwanda des minerais 3T extraits en RDC et destinés à la fabrication des smartphones.

Il invite par ailleurs « Apple » à négocier directement avec la République démocratique du Congo et non avec ceux qui versent le sang des Congolais. Digital Business Africa vous propose l’intégralité des explications du président Félix-Antoine Tshisekedi à ce sujet.

DW : Qu’est-ce que vous répondez aujourd’hui aux populations qui vivent dans les camps de déplacés à Mugunga, à Kibati, à Buyimba et qui n’espèrent que rentrer chez eux ?

Félix-Antoine Tshisekedi : Mais c’est déjà de leur donner l’espoir qu’un jour ces populations rentreront chez elles. Parce que nous faisons… nous mettons tout en œuvre pour y arriver. Je vous ai parlé ici de ma volonté de vouloir le faire par la négociation parce que je veux privilégier cette voie, la voie de la paix, parce qu’elle est moins coûteuse d’abord. Et puis elle est plus efficace. On ne perd pas de… Mais elle est plus longue.

Les gens continuent à vivre sous des bâches, sous la pluie… Elle est beaucoup plus longue, oui. Et ces gens ne les sont pas, parce que dans la mesure du possible, le gouvernement leur apporte les moyens dont ils ont besoin.Ça ne suffit pas, c’est vrai, et je profite de l’occasion pour remercier aussi les autres pays organisations qui ont aussi apporté de l’aide à ces victimes.

Mais nous leur disons tout le temps d’espérer dans ce que nous faisons. Parce que notre détermination est sans faille. L’objectif, c’est de ramener la paix et de ramener toutes ces populations chez elles. En Ituri en ce moment, ils se passent de très, très bonnes choses.Tous les groupes armés se sont déjà rencontrés.

Ils ont signé ensemble un mémorandum dans lequel ils se sont engagés à faire la paix. Et si tout va bien d’ailleurs, je vais m’y rendre à la mi-mai, en tout cas, en début de ce mois qui arrive de mai pour me rendre moi-même compte, leur parler et sceller cette paix ensemble avec toutes les communautés.

Donc là, ce sera déjà quelque chose de gagné. Les populations pourront rentrer et d’ailleurs, il y a des organisations internationales qui se proposent déjà à aider, comme l’OIM, l’Organisation Internationale pour les Migrations, la Banque mondiale aussi va nous accompagner avec quelques moyens.

Nous avons nous même le processus DDRCS – Désarmement, Démobilisation Réinsertion Sociale – donc par lequel nous allons reprendre tous les activistes des groupes armés. Et donc, si tout va bien – et je prie Dieu pour que vraiment ça continue comme ça – le cas de l’Ituri sera réglé dans les mois à venir et nous pourrons fumer le calumet de la paix de ce côté-là.

Il restera donc le Nord-Kivu où là, c’est une question de pillage des ressources de la République démocratique du Congo, en complicité évidemment avec certaines multinationales dans des pays industrialisés. Ça, c’est autre chose. Et donc, ça dépend justement de ces pays qui abritent ces multinationales.

C’est à eux de faire pression sur ces sociétés pour qu’elles arrêtent ce commerce illicite. Nous sommes les représentants de la République démocratique du Congo et nous sommes ouverts à toutes les discussions, prêts à parler d’échange, de partenariat gagnant-gagnant avec toutes ces multinationales, plutôt que de les laisser se contenter de ce trafic macabre qui se fait sur la vie de nos concitoyens.

DW : Qu’est-ce que vous répondez aux personnes qui disent que ces trafics de minerais se font parfois, voire souvent en complicité avec des Congolais ? Ça ne vient pas seulement du Rwanda ou d’autres pays. Quelles sont les mesures que vous avez alors par rapport à ces personnes ?

Mais les mesures, je crois que vous, vous avez entendu, évidemment. On nous a évidemment… Les redresseurs de torts ont vite été en besogne pour nous juger. Vous avez par exemple appris que nous avons suspendu le moratoire sur la peine de mort. Évidemment, parce que, à cause de certains compatriotes, il y a justement ces dégâts humanitaires. Ce sont des choses qui arrivent, pas seulement du fait du Rwanda seul, mais du Rwanda et de ses complices qui vivent en République démocratique du Congo et qui sont Congolais pour certains d’entre eux.

Donc c’est pour ça que nous brandissons, nous avons rétabli justement cette sanction pour les dissuader, parce que le premier objectif, c’est d’abord de les dissuader. Mais s’ils s’entêtent, la peine de mort s’appliquera à eux.

DW : Monsieur le Président, vous venez de formuler une attente auprès des pays qui abritent les multinationales, dont les États-Unis – j’imagine – dans le cas « d’Apple ». Donc, qu’est-ce que vous attendez exactement ? Quelles formes de sanctions ? Quelles formes d’influence devrait mettre le gouvernement américain ?

Je ne sais pas dans ce cas quelle sanction on peut appliquer. C’est à la justice d’y penser, mais il y a sûrement des amendes, il y a sûrement des condamnations aussi pour complicité de crimes. Et voilà.

Donc, je n’attends pas de sanctions précises comme telles. Je sais que ce sont des pays où la justice est libre, indépendante et efficace. Et qui peut cette justice dissuader ce genre de trafic. Et surtout que les autorités congolaises sont prêtes à discuter justement de manière ouverte d’un partenariat pour exploiter ces minerais dans un modèle gagnant-gagnant.

Vous savez, moi j’ai justement à cause de tous ces malheurs que nous ont causés ces richesses, voulu capitaliser cela en disant nous avons, nous devons cesser d’être une terre d’extraction, tout simplement. On nous prend nos minerais, on va les transformer ailleurs et on vient nous revendre les produits finis.

Nous voulons développer nous-mêmes la chaîne de valeur au Congo, le plus loin possible qu’elle puisse s’étaler. Et ensuite, c’est dans des partenariats pareils que – c’est pour ça que j’appelle ça gagnant-gagnant – parce que ça fait que nous allons pouvoir lutter contre la pauvreté en créant des emplois, en créant de la richesse et en même temps avoir des partenaires qui eux aussi vont pouvoir se retrouver dans ce partenariat.

Donc par exemple, « Apple » négociera directement avec la République démocratique du Congo. À quoi ça sert de négocier avec un vulgaire voleur qui en plus fait ce trafic au prix du sang en tuant des Congolais ? Donc, les téléphones que vous avez ici dans vos pays contiennent le sang des Congolais.

DW : Et comment est-ce que vous jugez le mémorandum d’entente qui a été conclu entre l’Union européenne et le Rwanda au mois de février pour favoriser le développement de chaînes de valeur durable et résiliente pour les matières premières ?

Comme une prime faite à la guerre et au pillage tout simplement parce que je vous dis, il n’y a pas un gramme de ces minerais dans le sous-sol rwandais – pas un gramme.

Tout est pillé en République démocratique du Congo. Je vous ai expliqué de quelle manière ça arrive au Rwanda. C’est estampillé par une ONG qui valide le fait que ce soit des minerais rwandais propres et c’est expédié justement vers ces entreprises. Ça c’est scandaleux que l’Union Européenne valide un tel marchandage, un vil marchandage.

C’est dégoûtant. Et je félicite la Belgique, parce qu’au moment où cette décision est arrivée de l’Union Européenne, je suis passé par la Belgique, je m’étais évidemment plaint de ce que la Belgique, membre de l’Union Européenne, ait aussi participé à cela. Mais je félicite le gouvernement belge parce que le Premier ministre m’avait expliqué que la Belgique ait mis des réserves sur ce mémorandum et a exigé qu’il y ait une traçabilité désormais dans ce qu’ils vont faire avec le Rwanda, qu’il y ait une traçabilité de ces minerais et vous verrez qu’à cette occasion, nous allons découvrir que ces minerais ne viennent pas du Rwanda.

DW : Et donc, si l’Union européenne ne s’adapte pas, est ce que vous, vous chercherez d’autres partenariats ? Et où ?

Si l’Union européenne ne s’adapte pas, ça veut dire que l’Union européenne favorise le pillage des ressources minérales de la République démocratique du Congo et le problème se posera à l’Union européenne.

Donc je n’ai même pas besoin de prendre une décision quelconque. Je reste ouvert. Moi, je n’ai pas besoin de condamner l’Union européenne. L’Union européenne a plusieurs comptes, plusieurs pays qui sont amis de la République démocratique du Congo: l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hongrie – je vais m’y rendre d’ailleurs dans quelques jours.

Donc, je n’ai pas à condamner ces pays-là. Je sais que si ce mémorandum se confirme et confirme donc la prime donnée à ce pillage, mais il se posera un problème ici dans l’Union européenne et je fais confiance à l’opinion d’ailleurs des Européens. Ils vont s’occuper de leurs décideurs.

Je crois que évidemment, notre pays a été absent pendant longtemps de beaucoup de rendez-vous et cela nous a évidemment valu d’être, j’allais dire, un petit peu dépassé sur le plan du lobbying diplomatique. Parce que le Rwanda, avec son leader qui est un ferme manipulateur, a réussi à faire croire en fait qu’il était en danger et que ce danger provenait de la République démocratique du Congo et que pour cela, il avait besoin d’envoyer son armée en République démocratique du Congo parce qu’il y avait des FDLR qui menaçaient constamment sa sécurité. Mais en réalité, à côté de cela, ils pillaient les ressources. Et comme au Congo en ce moment-là, il y n’avait pas … je veux le dire très clairement, de dirigeants capables de pouvoir dénoncer cela, évidemment le Rwanda en a profité.

Mais regardez depuis 2022 où l’agression a commencé que nous, nous avons dénoncé immédiatement cette agression, vous voyez que le narratif a changé. Donc, ça ne fait qu’une année et demie que cela a commencé alors que pendant 30 ans le Rwanda a berné le monde entier. Donc donnez-nous le temps de rattraper notre retard dû au fait qu’il y a eu un silence complice dans notre pays

Donc, le chef même de ceux qui dirigeaient ce pays-là. Et aujourd’hui, nous nous en rendons compte. Même l’armée a été complètement désarticulée, affaiblie, désorganisée pour ne pas qu’elle puisse être capable de faire face à toutes ses agressions. Toutes les opérations de brassage, mixage qui suivaient les crises qui lui avaient, étaient justement des occasions pour infiltrer notre armée d’éléments rwandais qui a ensuite allaient créer des désordres dans le pays.

Tout cela, nous le savons. Nous sommes en train de le démanteler. Mais donnez-nous le temps de le parachever, parce que ça a mis du temps à se faire et il faut le défaire.

DW : Et sur qui est-ce que vous mettez votre espoir pour un processus de réconciliation, un processus qui va vers la paix – vous avez dit que vous voulez la paix aussi pour les gens qui vivent notamment dans l’est de votre pays. Sur qui est ce que vous mettez l’espoir, si vous dites que Paul Kagame ce que vous dites de lui. Qui est pour vous la personne qui pourrait…?

Celui qui viendra – celui ou celle qui viendra après Paul Kagame. Il n’est pas éternel. J’espère qu’après lui, il y aura un chef d’état qui pourra comprendre le sens et le bien fondé de vivre en paix avec ses voisins.

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Cybercriminalité : UnitedHealth verse 22 millions de dollars aux pirates BlackCat, faute d’activation de la double authentification

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[DIGITAL Business Africa] – Le PDG d’ UnitedHealth, fournisseur d’assurance maladie, a tenu une déclaration qui a créé émoi et consternation parmi les occupants de la  Chambre haute du Parlement américain, ce premier mai 2024.

Andrew Witty, lors d’une audition devant le Sénat, à reconnu avoir payé la somme de 22 millions de dollars à BlackCat, un groupe de pirates informatiques qui, selon lui, se serait introduit dans l’une de ses filiales. Un paiement de rançon qui n’a pas empêché les pirates à vendre sur le darkweb les données de ses clients.

Ce piratage a perturbé les prestataires de soins de santé à travers les USA. Ceci pendant des mois.

Les pirates ont subtilisé les données confidentielles des patients et chiffré les données de l’entreprise. Des millions d’Américains ont vu leurs données exposées. Ce qui a causé de sérieux problèmes aux fournisseurs de soins de santé partenaires de Change Healthcare. La cyberattaque a paralysé leurs logiciels de prescription électronique et tous les outils pour la gestion des paiements.

Selon la l’American Hospital Association, le groupe professionnel de l’industrie des soins de santé, UnitedHealth serait dépositaire d’un tiers de tous les dossiers de patients aux États-Unis et supervise 01 médecin sur 10 à travers le pays.

Conséquence d’une negligence diront  certainement les observateurs avérés en matière de cybersécurité. Puisque selon Andrew Witty le portail « n’avait pas d’authentification multifacteur ». Qui d’après le site onelogin.com est « est une méthode d’authentification dans laquelle l’utilisateur doit fournir au minimum deux facteurs de vérification pour accéder à une ressource de type application, compte en ligne ou VPN ».

« Les criminels ont utilisé des informations d’identification compromises pour accéder à distance au portail Change Healthcare Citrix, une application utilisée pour permettre l’accès à distance aux ordinateurs de bureau », a déclaré Andrew Witty.

De manière concrète, ces pirates ont déployé un ransomware (logiciel informatique malveillant, prenant en otage les données.)sur le système informatique de Change Healthcare, une filiale d’UnitedHealth qui fournit des logiciels de paiement aux fournisseurs de soins. C’est la pire cyberattaque vécue par le système de santé des États-Unis, estime l’American Hospital Association. Elle a coûté plus de 870 millions de dollars à UnitedHealth.

Au total, se sont 5 000 hôpitaux et prestataires de soins de santé qui ont été paralysés. Du coup pour Wyden, l’attaque d’ UnitedHealth apparaît comme un « terrible avertissement sur les conséquences des méga-entreprises trop grandes pour faire faillite ».

Par Jean Materne Zambo, source : theverge.com

Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

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Jean Francis Ahanda

[DIGITAL Business Africa] – L’entreprise ST Digital était présente à Brazzaville au Congo lors de la huitième édition du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane). Salon qui s’est tenu au Palais des Congrès de Brazzaville du 23 au 26 avril 2024. Occasion pour cette société, dans son stand, de présenter aux milliers d’invités ses principales innovations et solutions.

Mais aussi, en marge de ce salon, ST Digital, a procédé au lancement officiel de ses solutions « Cloudstore africain » à Brazzaville. C’était le 25 avril 2024 à l’hôtel Olympique de Brazzaville. En présence de plusieurs invités spéciaux et d’entreprises et institutions.

Et c’est Jean-Francis AHANDA, directeur général Datacenter Services chez ST DIGITAL, qui a entretenu les invités. Également présent à cette rencontre, Digital Business Africa en a profité pour poser quelques questions au représentant de ST à ce rendez-vous. Interview.

Digital Business Africa : Pourquoi procédez-vous au lancement officiel de vos solutions et de votre « Cloudstore africain » à Brazzaville ?

Jean-Francis AHANDA : Notre objectif après notre lancement au Cameroun et en Côte d’Ivoire en 2023 est de poursuivre le maillage du continent en proposant cette offre dans un pays supplémentaire en Afrique centrale.

En déployant des infrastructures cloud sur chacun des marchés ciblés, ST DIGITAL garantit la souveraineté et la sécurité des données selon la réglementation locale du pays d’implantation.

ST DIGITAL met à disposition son savoir-faire et ses talents pour offrir la meilleure expérience d’utilisation de services Cloud au plus proche des utilisateurs locaux désirant mener à bien des projets de transformation numérique. C’est la poursuite de la promesse d’être un Cloud 100 % Africain.

Digital Business Africa : Lors de ce lancement, vous avez évoqué la nécessité de disposer des données dans des datacenters locaux proches des utilisateurs et surtout, vous dites que si un État demande les données d’un client, vous allez refuser. Quelles sont les garanties de sécurité que vous donnez à vos utilisateurs et potentiels clients ?

Jean-Francis AHANDA : Le cloud 100 % Africain est un cloud souverain qui repose sur des infrastructures basées en Afrique et opérées par des équipes africaines qui ont fait le choix d’œuvrer pour l’intérêt général en proposant un véritable pacte de confiance entre un fournisseur de cloud, ses clients et les citoyens africains. Avec pour vision de répondre aux menaces que sont les régulations extraterritoriales, telles que le Cloud Act.

ST DIGITAL, en tant que protecteur de la sécurité des données, offre l’assurance de la souveraineté des données. Cette garantie s’exprime à travers la possibilité qui vous est donnée de choisir l’emplacement de vos données, les protégeant ainsi contre les ingérences extérieures tout en respectant strictement les réglementations locales.Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

Digital Business Africa : Comment adressez-vous les défis d’énergie pour rassurer les clients de la disponibilité 24 h/24 de leur serveur ?

Jean-Francis AHANDA : C’est effectivement pour nos équipes un véritable défi dans certains pays. Nos infrastructures sont équipées dans chacun des pays de plusieurs groupes électrogènes et de batteries de secours qui permettent de garantir un fonctionnement sans interruption de nos services. Il nous est même déjà arrivé de fonctionner sur groupe électrogène pendant deux semaines sans arrêt.

Digital Business Africa : Avec les défis de l’Internet en Afrique, quelles sont les solutions de connectivité dont vous disposez pour garantir une meilleure stabilité et une meilleure qualité de services de vos datacenters ?

Jean-Francis AHANDA : Nous mettons en place sur nos sites une connectivité multiopérateurs et avons aussi recours à un routage via plusieurs câbles sous-marins qui, avec le raccordement aux points d’échange locaux, nous permet de proposer la meilleure connectivité pour l’accès à nos services.

Digital Business Africa : À quand la création d’un datacenter Tier 3 à Brazzaville au Congo ?

Jean-Francis AHANDA : C’est en cours d’étude et notre plan d’investissement prévoit la construction de quatre datacenters en Afrique.

Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

Digital Business Africa : Quelles sont les perspectives de ST Digital au Congo Brazza ?

Jean-Francis AHANDA : Les entreprises se tournent de plus en plus vers les technologies digitales pour améliorer leur productivité, leur rentabilité et leur compétitivité.

Nous proposons une large palette de services qui vont du conseil au support. Fort de cela, nous avons pour ambition d’être un des acteurs de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 en accompagnant les entreprises, mais aussi les administrations dans leur transformation numérique.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazza