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Cameroun : L’ART rejette toutes les offres techniques et tarifaires d’interconnexion proposées par MTN Cameroon en 2019

[Digital Business Africa] – L’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun a rejeté ce 10 avril 2019 toutes deux offres techniques et tarifaires d’interconnexion proposées par la filiale du sud-africain MTN aux acteurs des télécoms et du numérique pour le compte de l’année 2019, a appris Digital Business Africa ce 11 avril 2019. C’est le directeur général de l’ART, le Pr Philémon Zoo Zame, qui a signé ce rejet à travers les décisions N°00000071/ART/DG/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 10 avril 2019 et N°00000072/ART/DG/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 10 avril 2019.

Il s’agit de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures, pour l’exercice 2019 de Mtn Cameroon destinée aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques, titulaires de licences et de récépissés de déclaration transmise par MTN au régulateur le 25 février 2019 et de celle destinée aux opérateurs des réseaux de communications électroniques ouverts au public soumises au régulateur à la même date pour validation.

Dans l’exposé des motifs du rejet de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures, pour l’exercice 2019, de Mtn Cameroon destinée aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques, titulaires de licences et de récépissés de déclaration transmis à MTN et dont Digital Business Africa a pu se procurer une copie, l’ART laisse entendre que l’opérateur MTN Cameroon s’en fiche pas mal des recommandations du régulateur qu’il ne respecte pas malgré les correspondances à lui adressées.

Les titulaires de licence et de récépissés de déclaration vissés par MTN Cameroon

En effet, par correspondance référencée MTNC/CEO/GMCoS/BEN/O67-19 du 25 février 2019, MTN Cameroon a fait tenir à l’ART son projet de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 destiné aux opérateurs fournisseurs des services de communications titulaires de licences et de récépissés de déclaration.

Ledit catalogue reconduisait les services, les tarifs d’interconnexion et les conditions de mise en œuvre appliquées en 2018, à l’exception de l’offre pour les codes USSD nouvellement introduite. Les conditions de mise en œuvre du service de colocalisation et de partage des infrastructures étaient réitérées comme en 2018.

Faisant suite à la réception dudit catalogue, l’agence a mené un processus d’évaluation y relatif et a tenue des concertations avec les opérateurs titulaires de licences et de récépissés de déclaration le 13 février 2019 et avec les opérateurs concessionnaires les 14 et 26 février 2019.

A l’issue de ce processus d’évaluation, des recommandations ont été formulées et communiquées à MTN Cameroon, par correspondance n°00861/ART/DLCI/SDIICE/SIAR/PA2 du 08 mars 2019. Parmi ces recommandations, l’ART suggérait la réduction de 50% des tarifs des frais de raccordement à la plateforme SMS et voix par rapport à 2018 ; la suppression des durées de validité des forfaits bulks SMS ; la réduction de 35% les tarifs des bulks SMS eu égard de la baisse des tarifs SMS à consentir en 2019 ou encore la revue des clés de répartition de la surtaxe sur les bulks SMS et voix en faveur du partenaire.

Concernant l’offre pour les codes USSD il a été demandé à MTN Cameroon de définir la durée maximale d’une session USSD et le délai de déconnexion ; de baisser de 40% les frais d’activation ; de supprimer les frais fixes mensuels qui ne renvoient à aucun service ; de baisser les tarifs des sessions USSD de 35% ; de supprimer la durée de validité au niveau de l’offre ; d’introduire une offre pour la revente de trafic voix ; d’introduire des offres destinées aux réseaux mobiles virtuels ; de baisser de 25% les tarifs relatifs à la location des capacités de transmission et harmoniser les distances en urbain sur la base de 5 km au lieu de 25 km.

Bras de fer

Malgré toutes ces observations et recommandations, l’opérateur est resté dans sa logique sans prendre en compte les modifications formulées par le régulateur. MTN Cameroon a ainsi fait tenir à l’ART, par correspondance N°MTNC/CEO/GMCOS/BEN/129-19 du 28 mars 2019, son projet révisé de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 destiné aux fournisseurs de services de communications électroniques à valeur ajoutée.

Après examen de ces offres techniques et tarifaires révisées, il ressort que les recommandations formulées par l’ART n’ont pas été prises en compte. En effet, les frais d’accès à la plateforme voix, SMS, les tarifs initiaux des services bulks SMS et USSD ont été maintenus, ainsi que la clé de partage des revenus des services audiotex.

De plus, l’ART précise que MTN Cameroon ne fournit aucune offre explicite pour les services utilisant la voix et les tarifs de location des capacités de transmission qui ont connu une hausse par rapport à l’offre contenu dans le catalogue de l’exercice 2018.

Pourtant, explique l’ART, au regard des principes réglementaires notamment les principes d’objectivité, de transparence et de non discriminations sus-évoqués qui régissent l’évaluation des tarifs d’interconnexion et en l’absence d’éléments pertinents d’ordre technique, comptable ou financier fournis par MTN Cameroon qui permettraient d’étayer la cohérence des tarifs d’interconnexion présentés, les tarifs des services de destinés aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques titulaires de licences et de récépissés de déclaration devraient connaître une baisse. C’est en raison de tout cela que le régulateur télécoms a rejeté le projet de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 de MTN Cameroon destiné aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques titulaires de licences et de récépissé de déclaration. 

Tarifs élevés pour les Opérateurs concessionnaires

Pour ce qui est de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures, pour l’exercice 2019, de Mtn Cameroon destinée aux opérateurs des réseaux de communications électroniques ouverts au public, la filiale du sud-africain a fait la même chose : ignorer les recommandations de l’agence.

Après réception du projet de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 de MTN Cameroon destiné aux autres opérateurs concessionnaires (Orange Nexttel et Camtel), l’ART a mené des séances de travail conjointes y relatives tenues les 14 et 26 avril 2019. Puis, l’ART a formulé et communiqué à MTN Cameroon, par correspondance référencée 00000776/ART/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 06 mars 2019, ses recommandations. Au rang de celles-ci, la révision à la baisse, de 45% des tarifs de terminaison d’appel voix, soit 12 F.Cfa en heures creuses et 10 F.Cfa en heures pleines ; la révision à la baisse de 25% des tarifs de la terminaison des SMS ; la révision à la baisse des tarifs des liaison louées urbaines et interurbaines ; l’intégration d’une sous-section précisant les modalités de fourniture des services de terminaison d’appels internationaux transitant par d’autres opérateurs nationaux ; la précision d’un délai ferme d’activation des ressources en numérotation après réception d’une demande formelle.

Mais, la version révisée du projet de catalogue de MTN ne prend pas en compte les recommandations de l’Agence. D’abord, l’opérateur devait soumettre à l’agence cette version révisée au plus tard le 20 mars 2019. Mais, MTN Cameroon l’a transmise à l’ART huit jours après le délai de rigueur. Soit par correspondance N°MTNC/CEO/GMCoS/Ben/129-19 du 28 mars 2019.

Et dans cette version révisée, MTN Cameroun a reconduit les tarifs des principaux services d’interconnexion (terminaison d’appels et de SMS) tels qu’appliqués dans son projet de catalogue initial qui reprenait les tarifs de l’exercice 2018. Pourtant, indique l’ART, les tarifs des services de terminaison d’appels et de SMS de MTN Cameroon qui ont très peu varié depuis 2015 devraient connaître une baisse notable en 2019. Ceci au regard des principes réglementaires qui régissent l’évaluation des tarifs d’interconnexion notamment le principe d’orientation des tarifs vers les coûts. Vu le refus d’obtempérer, l’ART a rejeté ce projet de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 destiné aux opérateurs concessionnaires. 

Ce qu’est le catalogue d’interconnexion et d’accès

Le catalogue d’interconnexion et d’accès est une offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures. Il s’agit d’un précieux outil permettant d’assurer la régulation fonctionnelle et harmonieuse de l’interconnexion, de l’accès et du partage des infrastructures des réseaux de communications électroniques ouverts au public.

Le catalogue d’interconnexion et d’accès donne la visibilité nécessaire au marché et contribue au développement harmonieux du secteur des communications électroniques en garantissant l’accès aux réseaux et infrastructures des opérateurs concessionnaires, dans des conditions transparentes, objectives et non discriminatoires.

Les articles 18 et 28 du décret N° 2012/1640/PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public prévoient que les opérateurs des réseaux de communications électroniques ouverts au public titulaire de concession, publient leurs catalogues d’interconnexion et d’accès chaque année, après approbation de l’ART.

Par Digital Business Africa

Lire aussi : Pierre-François Kamanou : « Orange et MTN Cameroon tiennent à garder le contrôle des contenus Voix, SMS et USSD »

Côte d’Ivoire : Le belge Semlex remporte le marché pour le renouvellement des cartes d’identités biométriques

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, c’est la société belge qui devra procéder au renouvellement des cartes nationales d’identités. C’est le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, qui a fait l’annonce ce mercredi, indiquant  la signature d’une convention entre l’Etat et la société belge Semlex en vue du «renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) venant à expiration à compter de juin 2019 ». Une convention qui va dans le sens de ma mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP) qui fera la production des nouvelles cartes nationales d’identité.

« Le processus  de mise en place des solutions qui compose le RNPP s’étalera sur deux ans avec une priorité  pour la solution devant  permettre la production de cartes nationales d’identité.  Le système est dimensionné pour produire au moins 36 millions de cartes pendant la durée du contrat dont 12 millions pendant les  deux premières années  afin de satisfaire aux besoins de renouvellement des cartes nationales d’identité venant à expiration à compter de juin 2019», explique Sidi Touré cité par l’Apa

Il ajoute ensuite que cette convention  « conclue pour une durée de 12 ans (…)  porte sur l’ensemble  des solutions nécessaires au fonctionnement du RNPP notamment les logiciels, la fourniture à l’Etat des terminaux des sites distants  ainsi que la construction d’un site central  de production à Abidjan  et d’un site de secours  à Grand-Bassam dans la zone du VITIB (Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie)».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

La Standard Chartered Bank lance son premier incubateur africain de startups au Kenya

[Digital Business Africa] – C’est le Kenya en Afrique de l’Est que le groupe bancaire britannique Standard Chartered a choisi pour installer son premier incubateur d’entreprises en Afrique : le laboratoire eXellerator. Le nouvel incubateur de startup devrait ainsi apporter un coaching aux  entreprises financières en démarrage et aux entreprises souhaitant collaborer avec elle.

Selon la banque, son nouveau hub kenyan qui sera d’ailleurs logé à son siège de Nairobi fait partie de l’Africa eXellerator de Stanchart, et permettra de stimuler l’innovation et développer de nouveaux modèles d’affaires pour les fintechs locales et extérieures.  

«Nous sommes une banque connectée: nous mettons en relation des clients, des marchés et des produits avec des réseaux et facilitons les échanges commerciaux et les investissements sur l’ensemble de notre réseau mondial, sur certains des marchés les plus dynamiques. Nous établissons un centre d’innovation au Kenya – le laboratoire Africa eXellerator – afin de développer de meilleurs produits et services pour nos clients », explique dans un communiqué Kariuki Ngari, directeur général de Standard Chartered Kenya.

Avec l’ouverture de cet incubateur au Kenya qui est d’ailleurs le premier en Afrique, le pays rejoint ainsi Singapour, Hong Kong, Londres et San Francisco qui bénéficient eux aussi de la présence des laboratoires eXellerator.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Le Sénégal et le Maroc élus rapporteur du CEFACT pour l’Afrique subsaharienne et du Nord

[Digital Business Africa] – C’est l’une des résolutions de la 25e assemblée plénière du Centre des Nations Unies pour les transactions électroniques (UN/CEFACT). Le Sénégal et le Maroc ont été élus comme rapporteurs pour les zones d’Afrique subsaharienne et Afrique du Nord et le Moyen orient pour l’institution onusienne. Pour ce qui est du Sénégal, le mandat du pays sera assuré par Mor-Talla Diop, qui est actuellement le Vice-Président de l’Alliance Africaine pour le Commerce Electronique (AACE).

Cette désignation du Sénégal apparait davantage comme un encouragement à l’endroit des pays d’Afrique Subsaharienne. En effet, le Sénégal est le premier pays africain à avoir intégré le Cefact. Aujourd’hui, sur les 42 pays membres qui constituent l’organisation, seuls quatre sont africain. Notamment l’Afrique du sud, le Maroc, le Nigeria et le Sénégal.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique centrale : Jose Eko Owono Mangue, DG de l’ORTEL, confirmé président exécutif de l’ARTAC

[Digital Business Africa] – La quatrième session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC) s’est tenue à Douala, au Cameroun, du  4 au 5 avril 2019. Au terme de cette rencontre, plusieurs résolutions ont été prises par les régulateurs télécoms.

Parmi ces résolutions, celle entérinant Jose Eko Owono Mangue, le nouveau directeur général de l’ORTEL (Organe de régulation des télécommunications de la Guinée équatoriale), comme président exécutif de l’ARTAC.

L’on se rappelle que son compatriote Don Hermogenes Nzang Esono, ex DG de l’ORTEL, avait été élu président de l’ARTAC au terme de première session extraordinaire de la Conférence des régulateurs de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale(ARTAC) qui s’était tenue du 06 au 07 août 2018 à Malabo en Guinée équatoriale.

Depuis, par décret présidentiel, Jose Eko Owono Mangue a remplacé Don Hermogenes Nzang Esono à la tête de l’ORTEL. C’est donc, tout naturellement que les régulateurs télécoms de l’Afrique centrale ont pris une résolution entérinant Jose Eko Owono Mangue, comme nouveau président de leur organisation sous-régionale.

Résolutions et recommandations

D’autres résolutions ont été prises pour le bon fonctionnement de l’ARTAC. On peut ainsi citer la résolution portant amendement du Règlement intérieur de l’ARTAC ; celle portant adoption du Règlement financier de l’ARTAC ; celle autorisant l’utilisation des contributions des membres au titre de l’exercice  2018  pour la réalisation des activités de l’ARTAC pour l’exercice 2019 ; celle portant adoption du plan d’actions et de budget 2019 de l’ARTAC ; celle fixant les avantages et facilités accordées au personnel du Secrétariat Permanent et frais de représentation et de mission du Bureau Exécutif et du Secrétariat Permanent ; celle gelant les arriérés des cotisations pour les exercices 2012 à 2017 ; celle portant adoption de la directive relative à l’itinérance mobile internationale au sein des Pays de la sous-région Afrique Centrale ; celle relative à la coordination des fréquences aux frontières des Pays de la sous-région Afrique Centrale ou encore celle relative à la mise en place du groupe de travail de préparation de la CMR-19.

Exceptionnellement, les régulateurs télécoms de l’Afrique centrale ont fixé le délai limite des contributions pour les arriérés de cotisations statutaires de 2018 au 31 mai 2019.

L’anglais comme seconde langue de l’ARTAC?

Des recommandations ont également été formulées par les membres de l’ARTAC. Le secrétariat permanent de l’ARTAC dirigé par Aladji Ali de l’ART Cameroun par exemple est chargé de mettre en place un groupe de réflexion sur le suivi et l’harmonisation des cahiers de charges des opérateurs en vue de l’inscription du sujet à l’ordre du jour de la prochaine Conférence des Régulateurs.

Dans les divers, le régulateur Equato-guinéen a proposé d’adopter l’anglais comme deuxième langue de travail de l’ARTAC. Au terme des discussions, il a été convenu que la question soit étudiée par le Secrétariat Permanent en vue de sa soumission à la prochaine session de la Conférence des Régulateurs. En attendant, il est sollicité du Régulateur camerounais la traduction des documents en anglais au profit de membres équato-guinéens qui n’ont pas en partage le français dans leur pays comme les autres pays de la Cémac.

Aussi, la Conférence des Régulateurs a pris bonne note de la communication de la Représentation de l’UIT Zone Afrique Centrale qui s’est dit prête à apporter son soutien à l’ARTAC pour l’harmonisation des textes réglementaires sur la QoS à l’instar des autres Associations des Régulateurs des Communautés Economiques Régionales (CER) comme le WATRA à la CEDEAO et le CRASA à la SADC.

La prochaine Conférence des Régulateurs se tiendra à Bangui en République Centrafricaine en décembre 2019.

Par DIGITAL Business Africa

Projet Simba : Facebook va entourer l’Afrique avec un gros câble sous-marin

[Digital Business Africa] – L’information est délivrée par le Wall Street Journal. Après l’échec de son projet de fourniture d’Internet en Afrique Free Basics et Aquila, le géant américain Facebook serait en train de travailler sur un nouveau projet de connexion du continent : Le projet Simba.

De manière simple, ce projet implique la construction par Facebook d’un immense câble sous-marin à fibre optique qui devra encercler le continent africain, de manière à faciliter la connexion des africains, mais surtout d’en réduire les coûts.

Pour l’instant, peu de détails ont filtré sur ce projet, qui ne serait encore qu’à la phase des préliminaires. A terme, il pourrait être relié aux point d’accès existants, notamment sur certaines plages des côtes Est, Nord et Ouest. 

Selon le Wall Street Journal, Facebook serait encore en pleine période de négociations. Ce qui implique que ce projet visant à encercler l’Afrique avec un câble sous-marin reste encore au stade de projet.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

29 milliards de dollars de ventes mondiales via l’e-Commerce en 2017 [CNUCED]

[Digital Business Africa] – Au cours de l’année 2017, le commerce électronique mondial a poursuivi sa croissance, en enregistrant notamment une hausse de 13%  par rapport à 2016. Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui révèle l’information, le montant total des ventes  au cours de l’année 2017 se sont situé aux environs de 29 000 milliards de dollars.

De manière plus détaillée, la Cnuced indique que la part des clients achetant à l’étranger est passée de 15% en 2015 à 21% en 2017. Une progression principalement portée par les Etats-Unis qui ont enregistrés une hausse des achats en ligne. Aussi, les ventes transfrontalières entre entreprises et consommateurs ont enregistrés une hausse de 4% par rapport à 2016, pour atteindre environ 412 milliards de dollars, soit près de 11% du commerce électronique total entreprises-consommateurs.

De bons chiffres qui poussent Mukhisa Kituyi, le Secrétaire général de la CNUCED, à affirmer que « le commerce électronique crée effectivement des opportunités d’exportation». Cependant, il s’interroge dans le même temps sur le réveil des pays dont ceux africains : « Est-ce que les entreprises des pays en développement sont prêtes à saisir les opportunités ? ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sénégal : La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso invités d’honneur du SIPEN 2019

[Digital Business Africa] – La 4ème édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (​SIPEN​) aura lieu ​du 16 au 17 Avril 2019 à l’hôtel King Fahd Palace, sous le thème « la
transformation digitale, accélération de l’émergence Africaine ». Organisé par ​l’OPTIC (Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication) en partenariat avec le Conseil National du Patronat(CNP) et la Fondation Konrad Adenauer, le SIPEN a pour objectif principal « promouvoir l’innovation IT et développer des partenariats d’affaires ».

Pendant deux jours, Dakar est au rendez-vous du numérique pour accueillir les professionnels exposants nationaux et internationaux comme les Pays de l’UEMOA dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso invités d’honneur sans oublier les Organisations Professionnelles du Numérique d’Europe, d’Afrique et du Maghreb.

Au menu, forum des affaires, forum des Start Up, forum de l’Innovation et le Forum
Institutionnel. Selon le Président de l’OPTIC,  Antoine Ngom, « la transformation digitale est considérée comme étant un socle de la 4ème révolution industrielle en Afrique. Intégrée de manière transversale à nos économies (hôtellerie, assurance, finance, santé, humanitaire, commerce…), la digitalisation apparaît comme l’un des leviers de croissance privilégié pour les Etats Africains».

Ainsi, cette 4ème édition du SIPEN, complètement repensée, est l’occasion de découvrir
les enjeux et les perspectives de la transformation digitale comme accélérateur de
l’émergence africaine.

L’OPTIC rappelle que le Premier Ministre ​Mahammed Boun Abdallah Dione avait déclaré,
l’année dernière lors des Assises de l’Entreprises, que 2018 sera déterminante pour la mise
en œuvre de la « Stratégie Numérique 2025 » avec la mise en œuvre des organes de
gouvernance et la promotion et le développement des incubateurs, start up, data centers
et autres plateformes de développement et de création de service à valeur ajoutée.

Par Digital Business Africa, avec l’OPTIC

Tunisie : Des drones pour améliorer la productivité agricole

[Digital Business Africa] – En Tunisie, la Banque africaine de développement (BAD), le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et l’agence gouvernementale sud-coréenne Busan Techno Park ont signé, le 8 avril à Tunis, un accord tripartite prévoyant le déploiement, dès la fin avril, de drones dans des projets agricoles de la région de Sidi Bouzid, au centre du pays.

Ce projet pilote a été initié par la Banque qui, par le biais du fonds de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), a organisé le transfert de technologies pour l’utilisation des drones. Cet accord a pour objectif de soutenir le gouvernement tunisien dans sa politique visant à améliorer la productivité agricole.

« Par la mise en fonction de drones dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, ce projet permettra de fournir rapidement des informations clés susceptibles d’optimiser l’utilisation des systèmes d’irrigation et des engrais, de détecter de manière précoce les maladies qui affectent la production agricole, et d’améliorer, par l’actualisation des données statistiques, la prise de décision durant les différentes phases du projet. Un centre d’excellence régional sera créé en Tunisie pour partager cette expérience à d’autres pays africains », explique la BAD dans un communiqué.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Côte d’Ivoire : En 2018, la cybercriminalité a engendré des pertes de 5,5 milliards de F.CFA

[Digital Business Africa] – En 2018, la cybercriminalité a une fois de plus été présente en Côte d’Ivoire, avec un préjudice financier estimé à plus de 5 milliards de F CFA. D’après la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité qui révèle l’information dans son bilan d’activité annuel, « au cours de l’année 2018, dans son activité de répression, la Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité a enregistré 2860 plaintes pour un préjudice estimé à 5 595 075 980 FCFA. 89 personnes ont été interpellées dont 73 déférées devant les juridictions compétentes», explique le Commissaire Mamadou Fofana, le responsable de la PLCC cité par l’agence de presse africaine.

On apprend également de M. Fofana que les hommes représentent le plus grand nombre de victimes, mais également de cybercriminels. Selon les données de la Plateforme, 60% des plaignants sont des hommes, contre seulement 36% pour les femmes. Avec 4% du nombre de plaintes déposées, les entreprises ne sont pas épargnées par les activités des cybercriminels. Dans le même temps, 92% des personnes déférées devant les juridictions compétentes sont des hommes et 63% ont entre 18 et 27 ans, quand 37% sont des élèves et des étudiants, et 19% sont des sans-emplois. Un profil correspondant aux jeunes peu ou pas scolarisés, motivés par une pauvreté accentuée et un fort taux de chômage.

Parmi les attaques les plus récurrentes en 2018, la Plateforme évoque en première position la fraude sur le porte-monnaie électronique, ensuite l’usurpation d’identité et en troisième position les atteintes à l’image et à l’honneur. Parmi les priorités de 2019, la Plateforme veut davantage mettre un accent sur la prévention, en outillant davantage les internautes ivoiriens aux pratiques des cybercriminels.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Tchad – Fibre optique : La gestion confiée à la société soudano-tchadienne Sudatchad

[Digital Business Africa] – Au Tchad, le gouvernement a décidé de confier la gestion de la fibre optique à la société soudano-tchadienne Sudatchad. C’est l’une des résolutions adoptées le 26 mars 2019 lors d’un conseil des ministres. Selon le gouvernement tchadien, l’aboutissement des différents travaux engagés sur la fibre optique dans le pays devrait permettre de désenclaver numériquement le pays : « Ce projet de décret s’inscrit en droite ligne du vaste programme engagé par le ministère pour la réalisation des infrastructures large bande en fibre optique en vue de relier le Tchad aux réseaux internationaux et d’interconnecter les chefs-lieux des provinces et départements dans l’optique de rendre l’internet haut débit accessible sur l’ensemble du territoire national ».

En octroyant le marché de la gestion de la fibre optique au Tchad à Sudatchad, l’entreprise se voit ainsi autorisée à installer la fibre optique dans tout le pays. Suivant les projections du gouvernement tchadien, le réseau de fibre optique qui devra relier Njamena à Adré devrait s’étendre sur près de 800 km.

Seulement l’attribution de ce marché intervient dans un contexte tchadien marqué par une censure sans précédente des services Internet par le gouvernement. En mars 2018, le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Rendu à avril 2019, le constat est le même : Internet est toujours restreint.

Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde. Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Ainsi, pour pouvoir permettre à Sudatchad de réaliser du bénéfice, il faudra inévitablement procéder à la levée de la suspension d’Internet.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

TIC : Pour contrer l’influence chinoise en Afrique, les Etats-Unis vont doubler leurs investissements

[Digital Business Africa] – La guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis pourra faire des heureux sur le continent africain. En effet, dans l’optique de contrer l’influence politique et économique chinoise en Afrique, l’Overseas Private Investment Corp (OPIC), l’agence de financement du développement du gouvernement américain annonce qu’elle va doubler ses investissements en Afrique de 12,4 milliards de dollars.

Parmi les secteurs principaux qui bénéficieront de l’investissement américain, celui des TIC occupe une place prépondérante. Dans ce sillage, l’OPIC s’est doté d’un plan d’investissement de deux ans qui englobe le secteur des transports, les technologies de l’information et de la communication et les secteurs de la logistique.

Preuve de cet engagement, l’OPIC a déjà injecté 100 millions de dollars dans Africell Holdings Ltd., un opérateur de télécommunications mobiles, dans le cadre de son investissement d’un milliard de dollars dans la région. «Nous essayons vraiment de nous développer et de nous concentrer sur ce marché», explique Worku Gachou, le directeur général pour l’Afrique de l’Opic à propos des TIC. Une affirmation qui augure de nouveaux programmes d’investissements américains sur le continent africain, principalement dans le secteur des TIC.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Kiro’o Games ouvre son capital et permet d’investir à partir de 250 000 F.Cfa

[Digital Business Africa] – La start-up camerounaise Kiro’o Games, spécialisée dans la conception et la fabrication des jeux-vidéos, a annoncé l’ouverture de son capital aux investisseurs nationaux et internationaux ce 04 avril 2019 à Yaoundé.

Le studio annonce qu’il utilise pour cela son processus « d’Equity Crowfunding Rebuntu» proposé aux startuppers qui permet à des investisseurs d’acheter des parts à partir de 500 USD (environ 275 000 FCFA). Kiro’o Games précise que chaque nouvel actionnaire aura un droit de voter et pourra participer à la gestion de l’entreprise via un intranet dédié.

« La relation avec un actionnaire est aussi importante qu’un mariage. Au-delà de l’argent, Kiro’o ne retiendra que des investisseurs compatibles à notre vision. Nous assurons d’ailleurs une Due Diligence rigoureuse sur les sources de revenus des investisseurs », explique Jean-Yves Bassangna, co-fondateur et responsable financier du studio.

Plusieurs investisseurs ont déjà marqué leurs intentions d’investir. Selon Olivier Madiba, CEO de Kiro’o Games, un jour après l’ouverture du capital, soit le 05 avril 2019, les intentions d’investissements étaient de l’ordre de 105 000 dollars Us, soit environ 61,4 millions de francs Cfa. « Certains ont même déjà concrétisé leurs intentions », affirme Olivier Madiba.

Capture d »écran publiée par Olivier Madiba sur son profil Facebook le 05 avril 2019

La levée de fonds s’étend jusqu’au mois de juin 2019. Sur la plateforme de déclaration d’intention d’investissement, il est demandé aux investisseurs de justifier leur source de revenus avec le maximum de références. Aussi, Kiro’o Games précise qu’avant 2030 le studio va conserver 80% de ses bénéfices pour réinvestir et assurer plus de dividendes sur le long terme. Les investisseurs sont invités à donner leur avis sur cette politique.

Kiro’o Games a également mis sur son site web un résumé de son business plan. La start-up estime son potentiel de croissance à un million de clients en Afrique d’ici 2025 avec 20 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel.

Kiro’o Games ouvre son capital et permet d’investir à partir de 250 000 F.Cfa
Extrait résumé du Business Plan de Kiro’o Games

Au-delà de son equity crowdfunding, le studio utilise en parallèle des voies classiques de levée de fonds. Des VC et des Business Angels plus institutionnels sont donc également annoncés.

Par Digital Business Africa

Tanzanie : Le DG de Vodacom arrêté par la police pour fraude

[Digital Business Africa] – En Tanzanie le directeur général de l’opérateur de téléphonie Vodacom et quelques employés du groupe ont été placés mercredi 03 avril 2019 en détention par la police. Selon un acte d’accusation publié le 3 avril par la justice tanzanienne, l’Egyptien Hisham Hendi, directeur général de l’opérateur et d’autres employés de la société de télécommunication, ont été assignées et placés en détention pour crimes économiques.

Une information confirmée quelques heures plus tard par l’opérateur, qui essaie toutefois de relativiser. Dans un communiqué, Vodacom affirme que : « Plusieurs employés de Vodacom, y compris le directeur général Hisham Hendi, sont interrogés par les autorités pour utilisation frauduleuse des installations du réseau. Aucunes accusations formelles n’ont été proférées contre ces employés, mais nous avons été informées qu’ils pourraient comparaître devant le tribunal…».

De manière concrète, les la justice tanzanienne les accusent d’avoir organisé intentionnellement et délibérément un racket criminel, qui a engendré un manque à gagner d’environ 2,5 millions de dollars à l’Etat. Les prévenus devront comparaître le 17 avril prochain.

Ces arrestations rentrent dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale. Un programme qui a déjà vu l’arrestation de plusieurs dirigeants d’entreprises télécoms, à l’instar de Van Dai, directeur général de Halotel Tanzania et Sherif El Barbary, directeur général de Zanzibar Telecom Company, qui ont été inculpés aux côtés de quatre autres suspects de complot, de fraude et de fraude fiscale, entraînant la perte de plus 530 000 dollars.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigéria : MTN va déployer son service Mobile money pour toucher jusqu’à 60 millions de clients

[Digital Business Africa] – Au Nigéria, la filiale locale de l’opérateur de téléphonie mobile sud-africain MTN annonce le lancement au cours du second trimestre 2019 de son service mobile money. Ceci, au lendemain de l’obtention auprès de la Banque centrale du Nigéria d’une licence PSB (Payment Service Bank) qui lui autorise d’exercer une activité de mobile money. Selon les prévisions de MTN Nigéria indiqué qu’il ciblait entre 40 et 60 millions d’utilisateurs non bancarisés avec son futur service de transfert d’argent mobile.

«Au Nigéria, la population adulte non banalisée et adressable est estimée entre 40 et 60 millions de personnes, c’est donc une opportunité incroyable. Nous pensons que nous pouvons vraiment nous tailler une affaire très importante là-bas. Et si vous l’ajoutez aux entreprises fintech existantes, nous serons assurément un acteur à part entière dans ce domaine », explique dans un communiqué le PDG du groupe MTN, Rob Shuter. Il ajoute qu’en plus du Nigéria, MTN prévoit d’introduire le service Mobile Money en Afrique du Sud, en Afghanistan et au Soudan au cours de cette année 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Internet : La Corée du Sud lance la 5G et tacle les Etats-Unis

[Digital Business Africa] – Depuis le 3 avril 2019 à 23h, la Corée du Sud est officiellement entrée dans l’ère de la 5G. En lançant ainsi ce nouveau standard de la téléphonie mobile, elle devient le premier pays au monde à commercialiser la 5G. De ce fait, des millions d’utilisateurs sud-coréens détenteurs de smartphones compatibles et abonnés de l’opérateur KT ont pu expérimenter pour la première fois la rapidité de la connexion Internet 5G –qui offre des débits théoriques pouvant aller jusqu’à 2,7 Gb/s -, mais également les multiples services qui vont avec. Parmi ceux-ci, des vidéos holographiques, ou l’exploitation de la réalité virtuelle ou augmentée.

Il importe tout de même de rappeler que la Corée du Sud, pays hyper connecté a toujours affirmée sa volonté d’être le premier pays au monde à commercialiser la 5G. Une primeur qui lui aurait pourtant été arrachée par les Etats-Unis. En effet, l’opérateur sud-coréen KT avait initialement prévu le lancement officiel de la 5G pour le 5 avril. Seulement, ils ont appris que l’opérateur américain Verizon s’apprêtait en secret à lancer son propre service 5G le 4 avril, aux États-Unis. Soit une semaine avant la date annoncée. D’où le lancement précipité de la 5G dans la nuit du 3 avril 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Tchad : Un an déjà sans Internet

[Digital Business Africa] – Au Tchad, c’était en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont également besoin pour leur formation. Rendu à avril 2019, le constat est le même. Dans la foulée de cette suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet sans frontières ont dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de marbre : Internet est toujours restreint.

Au départ, les fournisseurs de services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais rapidement, des organisations telles qu’Internet sans frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde. Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Une réalité qui semble assez problématique pour les startups du numériques présentes dans le pays, et qui se voient pour certaines obligées de changer de secteur d’activité, ou à défaut, s’installer dans un autre pays. Aussi, les entreprises télécoms dont la majeur partie des profits se situe désormais sur le segment data se voient ainsi privées d’une partie de leurs revenus, en dépits des investissements réalisés sur les technologies 3 et 4G.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sébastien Soriano : « Je salue la méthodologie de l’ART Cameroun. J’ai été impressionné… »

[Digital Business Africa] – Lors de la cérémonie de  clôture du 16ème séminaire du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) le 03 avril 2019 à Douala, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep France, et président en exercice du Fratel, a particulièrement félicité l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun qui a accueilli les 140 participants représentant 21 autorités de régulation, membres du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), membres des institutions internationales (AFD, UEMOA, UIT), des administrations, membres du secteur académique et acteurs du secteur (opérateurs et association d’opérateurs, associations régionales de régulateurs, équipementiers, cabinets de consultants). Ils y étaient pour le partage d’expériences et des discussions autour du thème : « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture et de la qualité de service mobile ».

Après avoir dressé le bilan de cette rencontre, Sébastien Soriano a exprimé son « immense remerciement à l’ART Cameroun qui nous a accordé un accueil fabuleux ». Il s’est dit impressionné par l’organisation et surtout par l’habillement des personnels de l’ART Cameroun qui lui donne des idées pour l’Arcep France. Digital Business Africa vous propose des extraits de son intervention.

« Le titre de notre séminaire était « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture de la qualité de service ». Je voudrais d’abord saluer la méthodologie de l’ART Cameroun. Particulièrement, j’ai été impressionné par sa gestion du protocole. Je crois que tous on a à prendre de la graine. C’était très impressionnant de voir le déroulage et le minutage assez exceptionnel. Et bien évidemment, tout le soin qui a été apporté pour nous donner cette salle pour organiser les débats et permettre que techniquement cela fonctionne.

Lire aussi : Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs

Je voudrais ensuite saluer les outils. Vous nous avez donné tous ces outils qui nous ont permis de communiquer. Parfois les débits étaient capricieux, mais j’ai appris que la difficulté de communiquer à distance avec notre camarade tunisien résidait également en partie de la responsabilité de la connexion tunisienne. Vous nous avez donné tous ces outils essentiels pour que nous travaillions ensemble et même à distance.

Je voudrais également saluer la mesure. La mesure du temps d’abord, car on a respecté notre timing. ET franchement c’était essentiel. Autre mesure, j’ai été particulièrement bluffé par les habits que portent les personnels de l’ART Cameroun, qui je crois sont des habits sur mesure. Vraiment, cela me donne des idées pour l’Arcep France. C’est très impressionnant.

J’ai eu l’occasion d’échanger avec la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et de réaliser tout l’engagement du gouvernement camerounais pour les sujets de télécommunications. Moi, je n’en doutais pas. Mais, quand on a l’occasion d’échanger, c’est toujours plus impressionnant.Sébastien Soriano

Je voudrais également saluer la couverture. C’est tout simplement la chaleur que vous nous avez accordée à travers ce dîner exceptionnel qui a fait découvrir la gastronomie du Cameroun et à travers la présence de la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. J’ai eu l’occasion d’échanger avec elle et de réaliser tout l’engagement du gouvernement camerounais pour les sujets de télécommunications. Moi, je n’en doutais pas. Mais, quand on a l’occasion d’échanger, c’est toujours plus impressionnant. 

Pour la qualité que je salue, c’est la qualité de ce lieu, la qualité de l’accueil, la qualité des repas. Pour le service, l’ART a été au petit soin avec nous avec tous les agents de l’ART Cameroun qui nous ont vraiment accompagnés. Je voudrais particulièrement saluer Fadimatou, Benoit, Yannick, Christian, Alain Robert, Henry, Séraphin, j’en oublie d’autres. Je voudrais également saluer le secrétariat exécutif du Fratel. Nos deux piliers, deux agents de l’Arcep : Julien et Antoine qui portent à cœur le travail du Fratel et qui lui donne une âme. Encore une fois, Philémon, mille mercis pour l’accueil exceptionnel de l’ART Cameroun qui a mis la barre assez haut. Je suis certain qu’on passera de très bons moments à Bucarest. Merci beaucoup et à bientôt ! »

Par Digital Business Africa

Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs

[Digital Business Africa] – Dans la salle de conférences de l’hôtel la Falaise à Douala ce 03 avril 2019 aux environs de 17h, les régulateurs télécoms sont silencieux. Après deux jours de débats et partage d’expériences, ils assistent à la cérémonie de  clôture du 16ème séminaire du réseau francophone de la régulation des télécommunications le 03 avril 2019 à Douala. Sébastien Soriano, le président de l’Arcep France, a la parole. Comme un aveu il lâche : « Sanctionner c’est quand même un aveu d’échec ». Échec du régulateur des télécoms à faire en sorte que les opérateurs mobiles offrent des services mobiles de qualité aux abonnés.

Certains dans la salle acquiescent. Le silence qui suit en dit long. Les 140 participants représentant 20 autorités de régulation, membres du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), des institutions internationales (AFD, UEMOA, UIT), des administrations, des membres du secteur académique et des acteurs du secteur (opérateurs et association d’opérateurs, associations régionales de régulateurs, équipementiers, cabinets de consultants) sont tout ouïs. On l’écoute résumer le bilan des deux jours de la discussion sur le thème : « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture et de la qualité de service mobile ».

Ce n’est pas facile de les sanctionner. Ce sont des procédures, il faut du courage. Si on peut réussir à avoir des diagnostics et que simplement on montre la réalité des choses, c’est encore mieux Sébastien Soriano 

Cartographier la publication des résultats des données sur la qualité de service

« L’on constate bien que c’est compliqué de se fâcher avec les opérateurs. On le sait bien, après on râle, on a des pressions diverses et variées, des communications à faire, etc. Ce n’est pas facile de se fâcher avec les opérateurs. Ce n’est pas facile de les sanctionner. Ce sont des procédures, il faut du courage. Si on peut réussir à avoir des diagnostics et que simplement on montre la réalité des choses, c’est encore mieux », indique le régulateur français qui préside le Fratel.

Pour Sébastien Soriano, ce qui a émergé des discussions de Douala c’est qu’il y a plusieurs manières de définir la qualité de service et plusieurs manières de la mesurer avec des audits, des drive tests, des extraits des données des opérateurs, de crowdsourcing, etc. « Mais, ce qui est certain, précise le président du Fratel, c’est que pour apporter l’information qui soit compréhensible par le public, les cartes sont quelque chose de particulier. La différence entre les chiffres et les cartes c’est que les cartes ont une espèce de sensualité. On se représente ce que s’est, on voit son village. La carte parle. Je pense que le fait de passer progressivement de tout un tas d’indicateurs sur lesquels on travaille à la carte est perceptible. Je trouve qu’à l’issue de nos travaux c’est l’étape vers laquelle la plupart des régulateurs convergeaient et chacun gardant sa liberté. C’est le propre du Fratel. ET on voit bien que nous sommes tous, plus ou moins engagés dans cette direction avec des stratégies qui sont les mêmes ou pas »

Selon le régulateurs français, il y a toujours plus d’une manière de se donner plus de libertés en tant que régulateur par rapport aux régulés, c’est de faire en sorte que l’opinion publique puisse se saisir de ces résultats en matière de qualité de service. Car la sanction du consommateur est celle qui fait le plus mal.  La publication de données fiables notamment sous forme de cartes, par les opérateurs, les régulateurs ou acteurs tiers, pour mieux refléter la performance des réseaux, permettre une comparaison entre les services et in fine donner plus de pouvoir aux consommateurs est donc essentielle, laisse entendre Sébastien Soriano.

Sanctions et qualité de service mobile : l’expérience du Cameroun

Intervenant au cours de cette rencontre de Douala, le directeur général de l’ART, Philémon Zoo Zame, a validé cette thèse lors de la présentation de l’expérience du Cameroun en matière d’amélioration de la qualité des services mob iles et de sanctions des opérateurs mobiles défaillants en matière de qualité de service : les sanctions n’ont pas toujours amélioré la qualité de service.

Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs
Douala. Philémon Zoo Zame, DG de l’ART, entouré du DG de MTN Cameroon, Hendrick Kasteel, et de la DG de Camtel, Judith Yah Sunday.

Selon le régulateur camerounais, en application des dispositions réglementaires en vigueur, l’ART procède depuis 2001 à des mesures régulières de la couverture et de la qualité de service offerte par les réseaux, en concertation avec les opérateurs de réseaux publics de télécommunications. Ces mesures, d’après lui, visent à vérifier le respect, par les opérateurs, de leurs obligations telles que prescrites dans leurs cahiers des charges respectifs. « Elles ont aussi pour objectif d’évaluer  la qualité de service telle que perçue par l’utilisateur final en la comparant aux normes et standards internationaux pertinents notamment ceux définis par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) », précise Philémon Zoo Zame.

Pour cela, l’ART s’est dotée des équipements « de dernière génération » en vue de l’optimisation qualitative et quantitative des contrôles régulièrement effectués. Aussi, l’ART a créé un cadre de concertation avec les opérateurs de télécommunications fixes et mobiles, les fournisseurs de services ainsi que les consommateurs dans lequel la question de couverture et de la qualité de service tient une place de choix pour assurer au mieux sa mission de contrôle et de suivi de leurs activités.

En plus de ces mesures prises par le régulateur, le gouvernement s’est également intéressé à l’amélioration de la qualité de service qui se dégrade. « Cette situation préoccupe au plus haut point le gouvernement qui a engagé des actions (un audit par un cabinet international, ndlr) visant améliorer cette perception de l’utilisateur. L’audit a permis d’identifier les causes de la mauvaise qualité de service dans les réseaux de tous les opérateurs et de proposer des indicateurs de performance conformes aux normes internationales », a exposé la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, lors de cette réunion du Fratel.

Malgré ces différentes actions du régulateur et du gouvernement, force est cependant de constater, qu’en dépit de toutes ces mesures, la couverture et la qualité de service demeurent une préoccupation majeure de notre secteur, déplore Philémon Zoo Zame.

« A l’analyse, il apparaît que le levier de la concurrence qui a été considéré jusqu’ici comme l’un des principaux déterminants pour pousser les opérateurs à étendre la couverture de leurs réseaux et à offrir les services de meilleure qualité ne produit pas toujours les résultats escomptés ; le choix du consommateur dans notre environnement étant davantage  guidé par les tarifs.

De même, les sanctions pécuniaires et administratives, considérées comme un instrument primordial du régulateur pour amener les opérateurs  à respecter  leurs obligations au titre de leurs cahiers de charges ne semblent pas toujours porter des fruits. En dépit des sanctions infligées aux opérateurs, les services offerts ne connaissent pas une amélioration sensible; ce qui pourrait laisser penser que ces derniers procèdent à une espèce d’arbitrage entre lesdites sanctions et les investissements nécessaires », explique le DG de l’ART. 

Dans l’optique d’apporter des solutions à cette situation,  Philémon Zoo Zame a mis sur pied un comité de réflexion interne pour examiner de manière holistique le cadre de suivi et d’évaluation de la couverture et de la qualité des services fournis par les opérateurs de réseaux publics de communications électroniques en vue de le compléter ou de le mettre à jour.

Et d’après le DG de l’ART, le résultat de ce travail est destiné à servir d’outil d’orientation pour l’amélioration de la définition des paramètres et des mesures de la couverture, de la qualité de service et de la qualité d’expérience ainsi que de l’application des mécanismes de mise en œuvre. D’où l’intérêt que les cadres de l’ART avaient à participer à ce séminaire du Fratel.

Les tables-rondes de la réunion de Douala

Lors de cette rencontre de Douala, les 21 autorités de régulation ayant la langue française en partage ont donc discuté autour du thème des outils de mesure de la couverture et de la qualité de service mobile. Cette thématique a été déclinée en trois tables-rondes. La première abordait les définitions et notions de couverture et de QoS, les paramètres de mesure, les protocoles et les indicateurs de performance à prendre en compte pour chaque service et leur pertinence au regard des objectifs de régulation poursuivis. Les différentes sources de données, leur collecte, leur traitement et leur fiabilisation ont également fait l’objet d’échanges.

Les chantiers de 2019

Ce séminaire a par ailleurs permis de lancer le chantier phare de l’année 2019 : la rédaction d’un document commun sur les enjeux de couverture et de qualité de service mobile, pour publication d’ici la fin de l’année. Le séminaire a été aussi l’occasion de présenter le nouveau logo du Fratel et de faire le point sur les autres chantiers prévus en 2019, notamment la modernisation du site internet, confirmant l’engagement des membres dans le réseau et son ancrage dans l’actualité après les travaux de réflexion sur l’avenir de FRATEL menés en 2018.

Il a par ailleurs été décidé que la 17ème réunion annuelle de FRATEL aura lieu à Bucarest les 23 et 24 octobre prochains. Elle portera sur les stratégies de régulation en matière de couverture et de qualité de service mobile dans le prolongement des travaux du séminaire de Douala et dans la perspective de la publication du rapport. Cette réunion annuelle aura pour thème : « Enjeux de couverture et de qualité de service mobile : quel rôle pour le régulateur ? ». «Cette question de la carte émerge de nos travaux de Douala et je pense que c’est un des sujets dont il faut qu’on continue à évoquer dans nos prochaines rencontres », justifie Sébastien Soriano.

Par Beaugas-Orain Djoyum

Lire aussi : Sébastien Soriano : « Je salue la méthodologie de l’ART Cameroun. J’ai été impressionné… »

Cheryle Idossou Yallou : « IFENI, le 1er site web de vente d’articles de mode d’occasion en ligne au Bénin, fait ma fierté »

[Digital Business Africa] – Femme entrepreneure, mère atypique et si bienveillante. Telle est la description de cette jeune mère soucieuse d’impacter significativement le mieux-être de sa communauté à travers des collectes et des dons. Cette jeune mère au profil insolite et attachant est Cheryle Idossou Yallou. Diplômée d’un master II en gestion, banque, et finance d’entreprise et de marché, elle ambitionne de toucher des milliers de familles et d’enfants démunis.

C’est donc à travers l’initiative IFENI qui signifie « c’est par amour » qu’elle lance un appel à la société à travers la mode et son business model écologique, le recyclage. Plus concrètement, l’initiative IFENI collecte les articles de mode de qualité, susceptibles d’être encore appréciés, avec un accent sur la mode africaine et délaissés par les grandes dames nanties ou auprès des magasins de mode qui désirent marquer leur solidarité en soutenant cette cause. Les fonds collectés sont ensuite reversés aux familles.

Cheryle IDOSSOU YALLOU est présidente de son initiative IFENI, présente sur le site internet www.ifeni.net qu’elle anime afin de sensibiliser sa communauté qu’elle entend élargir sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les actions s’enchaînent pour l’initiative IFENI qui a fait son lancement officiel.

A la suite de ce texte tiré de l’initiative FemmeDigitale.BJ lancée par le ministère de la Communication et de l’Economie numérique et la Direction de la Communication de la Présidence de la République du Bénin, Digital Business Africa a choisi de donner la parole à Cheryle Idossou Yallou qui précise ses projets, explique ses ambitions. Aussi, elle interpelle, à sa manière, le président de la République, Patrice Talon.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière l’initiative IFENI ? Comment est-elle née et quels sont ses objectifs ?

Cheryle Idossou Yallou : IFENI est né du constat qu’il y a un contraste assez remarquable dans la société, mais sur lequel personne ne veut réellement se pencher. En effet, il y a des personnes qui ont autant des garde-manger remplis que des garde-robe très achalandés, à la différence que le garde-manger renferme des produits périssables contrairement à la garde-robe. Alors qu’il existe tout juste à proximité, dans le voisinage, des familles affamées, dans le besoin, un enfant qui a besoin d’être soutenu dans ses études scolaires ou dans ses projets d’avenir tout simplement au risque d’abandonner et de tomber dans la délinquance. Pourquoi ne pas partager ? J’invite les nantis à mettre à disposition leur garde-robe en excès afin de régler l’un de ces problèmes sociaux en lieux et place du cash qu’ils pourraient avoir plus de peine à donner ? Je prends l’initiative de les monnayer en les rendant plus désirables et attractifs.

Aussi, l’Occident nous inonde d’articles d’occasion, qui font certes notre bonheur, mais qui ont pour entre autres buts, la protection de leur écologie. Alors que nous autres, nous ne pouvons leur renvoyer nos articles déjà utilisés. Leur stock vient s’ajouter au nôtre produit sur place. Comment également sauvegarder notre environnement ? Pour ce faire, j’invite tout le monde à utiliser les articles recyclés.

De tout temps et partout ailleurs, surtout en Afrique et au BENIN, le marché d’occasion des articles de mode n’est pas réputé pouvoir donner accès libre, spontané et sans gêne à toute la population, compte tenu de notre culture et des préjugés. De plus, les articles de mode typiquement africains n’y font pas partie. Pourquoi ne pas également valoriser la mode africaine ? Et préserver la discrétion des transactions pour ceux qui le désirent.

Digital Business Africa : Pourquoi avoir choisi les ressources du web pour mieux faire connaître Ifeni ?

Cheryle Idossou Yallou : Je peux citer quatre raisons. Premièrement, le web atteint une audience plus large et plus à même de relayer les objectifs du projet IFENI, même à ceux qui n’ont pas accès à internet. Deuxièmement, les échos du web n’ont pas de frontières. Troisièmement, les transactions en ligne permettent de gagner un temps inestimable et enfin les clients peuvent se faire plaisir dans la discrétion.

Nul n’est heureux tout seul et dans chaque action que nous posons, nous devons penser au bienfait que l’autre peut en tirer.Cheryle IDOSSOU YALLOU

Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?

Cheryle Idossou Yallou : Je suis nantie de deux MASTER II, l’un en AUDIT et CONTROLE DE GESTION, obtenu à IIM-Cotonou, et l’autre en BANQUE et FINANCE d’entreprises et de marchés obtenu au CESAG (Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion) à Dakar. J’accumule plus d’une dizaine d’années d’expérience professionnelle dans le domaine de la gestion, comptabilité et finance. Depuis mes débuts dans une société privée de GSM, en passant par un cabinet d’expertise comptable, puis par la banque, je fais actuellement parti du staff d’une société de commercialisation de produits pétroliers, à sa direction financière en tant que Responsable de la trésorerie.

Digital Business Africa : Quels sont les plus grands succès de votre programme IFENI ?

Cheryle Idossou Yallou : IFENI vient à peine de naître. Toutefois, chaque année, depuis bientôt quatre ans, je suis à l’initiative de dons de vivres et autres cadeaux en faveur d’orphelins. Ainsi, nous avons déjà rendu heureux plusieurs enfants d’orphelinats tels que l’orphelinat SHALOM de Lokossa, LA PROVIDENCE et quelques indigents du centre BETHESDA de Lokossa.

Digital Business Africa : Quel est à présent le projet réalisé qui fait votre fierté ?

Cheryle Idossou Yallou : Le projet qui fait actuellement ma fierté est le lancement du site internet IFENI, le 1er site de vente d’articles de mode d’occasion en ligne au Bénin.

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Cheryle Idossou Yallou : Pour l’heure je m’atèle à formaliser IFENI et à l’approfondir. Il s’agit pour le moment d’une initiative et je souhaite la porter beaucoup plus loin.

Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?

Cheryle Idossou Yallou : J’ai surtout pour ambition de monter une structure où tout le monde sera amené à participer inconsciemment à la création d’un nouveau monde. Il ne s’agit pas de réinventer la houe, mais de se rendre compte que le changement de la planète passe par de petites actions anodines et que le changement de la vie d’un seul individu peut suffire. Nul n’est heureux tout seul et dans chaque action que nous posons, nous devons penser au bienfait que l’autre peut en tirer.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Cheryle Idossou Yallou : Je pense qu’innover et entreprendre représente ce qu’il y a de mieux dans le développement et l’épanouissement d’une nation. En ce sens, le gouvernement pourrait promouvoir les idées des jeunes en mettant en place des creusets d’échange, des partages d’expérience de réussite de jeunes entrepreneurs, faire la promotion des jeunes qui osent innover et entreprendre histoire de les galvaniser. Il pourrait également les accompagner en facilitant et en promouvant l’installation d’incubateurs.

Digital Business Africa : Quel est votre conseil aux jeunes entrepreneurs et aux innovateurs ?

Cheryle Idossou Yallou : Mon conseil est simple : il faut croire en soi et ne jamais baisser les bras.

Digital Business Africa : En cinq phrases maximum, s’il vous était donné de rencontrer le président de la République, Patrice Talon, que lui diriez-vous ?

Cheryle Idossou Yallou : Je commencerai par le remercier pour la promotion de l’excellence qu’il fait en s’entourant de personnes compétentes pour l’accompagner dans son programme d’actions. Je dirai également à président Patrice Talon que le BENIN, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest francophone, tel que le SENEGAL, profiterait d’une meilleure économie grâce au numérique pour lequel nous souhaitons un accès plus facile. En tant qu’entrepreneur bien averti des difficultés d’entreprise, je dirai également au président de bien vouloir faire la promotion des start-up et innovateurs en mettant par exemple en place un fonds d’investissement pour soutenir les débuts. En tant que Président de la République, il est bon d’alléger davantage la fiscalité des start-up en annulant l’impôt sur le résultat pour les trois premières années. Et enfin, en tant que père de la nation, je demanderai au président Patrice Talon de penser en premier lieu au bien-être de tous dans toutes ses résolutions pour un Bénin plus révélé.

Propos recueillis par Laurent ADJOVI, Digital Business Africa