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Congo Brazza : Selon l’Arpce, au mois d’août 2021, MTN et Airtel ont vendu la data pour un montant de 4,88 milliards de F.CFA

[Digital Business Africa] – Selon l’ARPCE Congo, le revenu total du marché de l’internet mobile au Congo Brazza pour le compte du mois d’août 2021 est d’environ 4,88 milliards de F CFA. Il affiche une hausse de 9,64% par rapport à 2020. MTN est toujours leader du marché en termes de revenus avec 60,94% de parts de marché.

Au mois d’août 2021, précise l’ARPCE Congo, le marché comptait environ 3,09 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 57,4% contre 51,0% au mois d’août 2020.
Le nombre d’abonnés connaît une augmentation de 15,57%.

MTN est leader du marché sur ce segment avec une part de marché de 62,76%.

Ce sont là quelques données de l’ARPCE Congo dans son dernier rapport chiffré sur la pénétration de l’Internet mobile dans le pays.

Par Digital Business Africa

Congo Brazza : Hausse de 21,3% du revenu total du marché du Mobile Money en août 2021 avec MTN toujours leader du marché

[Digital Business Africa] – Le revenu total du marché Mobile Money s’élève à plus de 1,4 milliard de FCFA au mois d’août 2021 et affiche une hausse de 21,3% par rapport au mois d’août 2020. Ce sont là les données de l’ARPCE Congo qui indique que MTN est toujours leader du marché en termes de revenus avec 81, 8% (1 167 394 000 de F.CFA) de parts de marché suivi d’Aitel avec 18,2% (260 505 000 de F.CFA).

Le volume total des transactions pour ce mois d’août 2021 est de 56 millions transactions. Soit 47,2 millions pour MTN et 8,8 millions pour Airtel.

Il sied de noter qu’au mois d’août 2021, le marché compte environ 2,7 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 50, 2% contre 43,1% l’année précédente. Le nombre d’abonnés actifs ce mois connait une augmentation de 19, 8% et l’opérateur MTN est leader du marché sur ce segment d’abonnés actifs avec 69,7% de part de marché (1 889 000 d’abonnés). Airtel vient en seconde position avec 30,3% de part de marché (821 000 d’abonnés).

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JFN-IT et Google Cloud scellent leur partenariat stratégique pour la formation aux technologies de Cloud Computing ce 02 novembre 2021 à Douala

[Digital Business Africa] – Google Cloud et Jacky Felly Nafack Institute of Technology (JFN-IT) vont procéder au lancement officiel de leur partenariat stratégique au Campus de JFN-IT ce mardi 02 novembre 2021, à 10h, au quartier Santa Barbara, à Douala. L’événement est subséquent à la signature le 14 avril dernier, par les deux institutions, d’un partenariat stratégique conclu dans le domaine de l’éducation aux technologies du Cloud Computing de Google.

JFN-IT est ainsi le premier institut universitaire en Afrique subsaharienne à faire partie du programme Google Cloud Career Readiness (GCCR). Dans son campus dédié à l’apprentissage des nouvelles technologies et à l’entrepreneuriat, JFN-IT va former et certifier les étudiants et professionnels de l’IT au grade d’Associate Cloud Engineer de Google. De même que cet institut donnera l’opportunité à ces étudiants de se former aux technologies Google Cloud et développer des compétences autour de l’analyse et de la gestion des données et infrastructures Cloud.

« Google a choisi JFN-IT comme partenaire dont il a besoin pour développer ses outils Google Cloud et c’est une excellente opportunité pour nos étudiants, qui auront accès à un outil puissant qui les rendra plus compétitifs et les préparera aux défis futur marché du travail», a commenté Alphonse NAFACK, le PDG de JFN-IT. «C’est un réel honneur et une grande satisfaction de pouvoir proposer ces parcours de formation au Cameroun et en Afrique centrale, et ainsi aider la jeunesse à développer des compétences technologiques qui leur permettront d’être les innovateurs et leaders de demain », ajoute-il.

Du point de vue de la formation proprement dite, l’Ecole supérieure du numérique et de l’Innovation de JFN-IT propose un cursus à Bacc+5 construit autour de trois blocs de compétence métier sur l’ingénierie des Data : la gestion du Big Data (notamment dans le Cloud) ; l’analyse du Big Data… et le développement d’applications Big Data (web et mobile).

Le programme de préparation à la carrière de Google Cloud propose les parcours suivants :

Parcours Associate Cloud Engineer : ce parcours est idéal pour les étudiants qui aspirent à lancer une carrière dans des rôles d’ingénierie et de gestion liés à l’infrastructure Cloud, au développement d’applications Cloud natives et à l’ingénierie des données.
Parcours d’analyste de données : ce parcours est idéal pour les étudiants souhaitant poursuivre une carrière dans l’analyse de données, la veille économique et la gestion.

Et le Master “Génie Numérique” que propose JFN-IT suit une pédagogie “par projets” (d’innovation) qui conduit chaque année les étudiants à prototyper des usages innovants des nouvelles technologies dans le cadre de leur cursus pour des partenaires industriels dans les domaines de la smart santé, de la smart city, de l’agriculture, de l’économie circulaire etc. Ces projets d’innovation auront leur place dans une plateforme d’IA prévue dans le cadre de JFN-IT.

« Nous sommes rentrés dans l’ère de la ‘Science des Data’ (le 4ème paradigme des sciences) qui va impacter tous les secteurs de l’économie et de la vie publique », observe Nafack. « L’innovation sur les usages de l’intelligence artificielle et du Big Data est illimitée. JFN-IT a l’ambition de construire autour du master Génie numérique un laboratoire d’innovation sur les usages de l’intelligence artificielle », a-t-il conclu.

A PROPOS DE JFN-IT

Né d’une démarche volontariste conduite par Alphonse Nafack, banquier chevronné et passionné d’éducation et de formation, JFN-IT s’inscrit dans une trajectoire de différenciation au sein d’un paysage universitaire camerounais en pleine mutation.

La vision de Nafack se caractérise par une proposition originale, autour d’une identité forte et de projets audacieux, en se fixant pour objectif de donner l’opportunité à de milliers d’étudiants de poursuivre des études universitaires sanctionnées par un diplôme de scientifique ou de manager, dans un établissement universitaire à taille humaine, situé dans un lieu d’exception.

A PROPOS DE GOOGLE CLOUD READINESS PROGRAM

GCR est un programme de Google Cloud spécialement conçu pour fournir aux étudiants une formation, un mentorat et une certification pour lancer leur carrière dans des entreprises à la recherche de talents dans le Cloud.

L’objectif principal de ce programme étant d’aider les étudiants à apprendre l’essentiel de la plate-forme Google Cloud, à explorer ce programme et de les préparer à des dans deux domaines : Associate Cloud Engineer ou analyste de données.

Source : JFN-IT

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L’influenceuse Nathalie Koah désormais présentatrice de la web-émission “Débré 237” produite par Orange Cameroun

[Digital Business Africa] –  La filiale camerounaise du groupe de télécommunications français Orange a publié sur sa page Facebook ce 29 octobre 2021 à 20h la première édition de la web-émission Débré 237. Un programme « par les entrepreneurs, pour les entrepreneurs », si l’on s’en tient aux explications de la présentatrice, l’influenceuse Nathalie Koah.

La première édition de ce programme d’une vingtaine de minutes a été consacrée à la restauration au Cameroun. Deux invités étaient présents sur le plateau de l’influenceuse : Loïck FANKAM, fondateur de Loïck Food, et TCHAMO Rodanis, fondateur des Beignets de Théo. Le principe de l’émission, un entretien de partage d’expériences entre un jeune expérimenté et un expert en la matière. Chacun raconte ses réussites, échecs et ambitions. Et le moins expérimenté n’hésite pas de questionner le plus expérimenté. Et vice versa sous la coordination de l’influenceuse.

Pourquoi l’appellation Débré 237? Un responsable d’Orange Cameroun répond sur Twitter : “Débré 237 ou des personnes ordinaires qui ont décidé de s’en sortir. Des gens qui ont saisi des opportunités comme elles se présentaient, des gens qui ont donné vie à leurs passions, devenues leur gagne pain… Des #Débré qui ont décidé de s’en sortir…”

Voir l’émission ici

Dans cet exercice et dans la peau d’une présentatrice, des internautes reconnaissent qu’elle a encore des efforts à faire, mais saluent son courage. « Nathalie Koah, c’est bon pour un début. Tu vas t’améliorer avec le temps », commente Zenna La Guerrière.

Angeline Bella Evina pour sa part est pleine d’admiration pour l’influenceuse. « Bravo Nathalie. Vous êtes une femme adorable. Vous savez dépasser les limites, quitter sa zone de confort et scruter d’autres horizons. Vous avez poussé loin votre audace et cela vous réussit. Bravo ! », écrit-elle.

Voir le spot d’annonce de l’émission ici

Nathalie Koah, 34 ans, est directrice de la communication de société Cross (aide aux voyages).  Elle revendique également la paternité des entreprises dans plusieurs domaines. Elle a été hôtesse de l’air et  est aujourd’hui parmi les meilleures influenceuses camerounaises.

Nathalie Nkoah
Nathalie Nkoah

Nathalie Koah s’est davantage fait connaître par la révélation de sa relation amoureuse avec l’ex footballeur Samuel Eto’o sur fond d’actes sexuels racontés par l’influenceuse dans son premier livre « Revenge Porn » après un différend fort médiatisé avec le footballeur. 

Son second livre « Renaître » raconte comment Nathalie Koah a surmonté son ancien scandale et présente une nouvelle Nathalie Koah avec de nouvelles idées et de nombreuses passions pour la réussite. Une renaissance.

Pour rappel, l’influenceur a vocation à faire la promotion des produits et marques et à améliorer leur visibilité sur le web. Il influe sur les comportements de consommation de ses followers par son pouvoir de recommandation et sa capacité  de persuasion. Généralement, l’influenceur véhicule un impact d’authenticité et de confiance auquel les internautes sont sensibles.  

Dans une étude menée en juin 2017 par Ipso, neuf  abonnés sur dix ont découvert un produit ou une marque après avoir vu le post  d’un influenceur ; 79% d’entre eux ont visité un point de vente et 75% ont acheté le produit ou la marque.

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Cameroun : Rapport général des travaux de l’atelier sur la nouvelle vision des Télécentres communautaires [Document]

Digital Business Africa vous propose le rapport général des travaux de l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP qui s’est déroulé du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé.

1    Introduction    

Sous la Haute présidence de Madame Minette LIBOM Li LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications, l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP s’est déroulé du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Y ont pris part, les membres du Gouvernement, les Directeurs Généraux des structures sous-tutelle, les Présidents des Conseils régionaux, les Maires, les représentants des organisations internationales, des ONG, les membres de la société civile, les représentants des administrations partenaires et les responsables des services centraux et déconcentrés du Ministère des Postes et Télécommunications.

Cet atelier a connu les articulations ci-après :

Cérémonie d’ouverture des travaux

Trois temps forts ont ponctué la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de partage de la nouvelle vision des TCP, à savoir :

  • l’allocution de bienvenue du Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé II ;
  • le discours d’ouverture de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications ;
  • l’exposé inaugural de l’Inspecteur Général chargé des Questions Techniques au MINPOSTEL ;
  • la photo de famille.

1.1.1  Mot de Bienvenue du Maire d’Arrondissement de Yaoundé II

Dans son mot de bienvenue, le Représentant du Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé II, après les civilités d’usage a rappelé que le projet TCP avait vu le jour pour mettre en œuvre le service universel dans le secteur des télécommunications et réduire la fracture numérique en dotant les zones rurales des infrastructures d’accès aux TIC. Face à l’évolution technologique et aux exigences actuelles, il a indiqué qu’il est indispensable que ces structures deviennent des guichets de fourniture des services du Gouvernement, des acteurs privés et sociaux destinés aux citoyens des zones rurales.

Il a poursuivi en précisant que les TCP pourront servir de levier pour cette noble cause et constitueront une alternative implacable pour le développement de l’économie numérique dans nos collectivités territoriales décentralisées.

Il a ainsi exprimé la satisfaction des populations pour le choix de sa circonscription administrative pour abriter cet événement tout aussi grandiose que salutaire et a indiqué qu’ils seront particulièrement attentifs aux résultats qui sortiront de ces travaux, tout en espérant qu’ils en bénéficieront.

Enfin, il a souhaité un agréable séjour aux experts dans sa circonscription, et surtout un déroulement serein et cordial de ces travaux porteurs d’espoir pour les populations.

1.1.2  Allocution d’ouverture

L’allocution d’ouverture a été prononcée par Madame Minette LIBOM Li LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications.

Dans la phase liminaire de son propos, elle a tout d’abord exprimé sa gratitude aux membres du Gouvernement et aux experts qui ont pris part à ces importantes assises, en mentionnant l’engagement de ceux-ci pour la contribution à la mise en œuvre de la très haute vision du Chef de l’Etat, en vue de la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales.

Poursuivant son allocution, Madame le Ministre a présenté l’accès au numérique comme un catalyseur de l’économie et du développement qui est mieux exploité actuellement dans les pays développés, contrairement à plusieurs pays du Sud qui demeurent sous le joug de la fracture numérique, véritable obstacle à l’amorce du développement. 

Pour le cas particulier du Cameroun, elle a indiqué que des stratégies sont mises en place en vue d’une meilleure connectivité. Ceci est matérialisé à travers plusieurs grands chantiers engagés sur les plans infrastructurel, institutionnel et réglementaire pour la transformation digitale du pays, et dont la réalisation a favorisé l’essor de la téléphonie, malgré le niveau d’utilisation des TIC  par les populations qui demeure relativement bas.

Revenant sur l’historique du projet TCP, Madame le Ministre a indiqué que celui-ci a vu le jour au Cameroun en 2002, avec pour principal objectif de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales, et d’appuyer le développement des zones rurales par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

En guise de bilan, elle a relevé que 231 TCP et PAN ont été ainsi construits et mis en service dans les dix régions, et que dix ans après, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés, avec pour causes principales les difficultés de fourniture d’accès et les problèmes liés au délestage récurrent. Toujours dans ce registre, on a pu noter que les services de base que les TCP se proposaient d’offrir aux ruraux ont très vite été offerts par les opérateurs dont les réseaux couvrent la majorité des localités qui les abritent, remettant ainsi en cause la pertinence du projet.

Présentant les mesures prises à l’effet de résoudre ces difficultés, elle a fait savoir qu’à la suite de ce constat, le PM/CG a instruit la réalisation d’un audit qui a abouti à la formulation d’un certain nombre de recommandations qui ont entre autres ressorti l’impérieuse nécessité d’une nouvelle vision pour la mise en place d’une nouvelle génération de TCP, où tous les services publics et privés seront accessibles à des coûts abordables pour les populations, grâce aux TIC.

Elle a également précisé que les différentes missions et voyages d’études réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation ont conduit à la définition d’une nouvelle approche stratégique pour la gestion des TCP qui implique leur transformation en instruments de promotion du développement local à travers la fourniture d’un accès partagé aux services à travers trois axes qui sont : le rapprochement de l’administration des populations, la transformation des TCP en centres de développement des affaires, et la rentabilisation durable des télécentres.

Pour la mise en route de cette nouvelle vision, Madame le Ministre a indiqué que le PM/CG a instruit comme préalable, le partage de celle-ci avec toutes les parties prenantes, afin de recueillir toutes les contributions devant permettre sa réelle maturation, ce qui a conduit à l’organisation de cet atelier.

Après avoir planté ce décor, elle a décliné les objectifs de l’atelier en précisant qu’il s’agira d’échanger sur : la rétrocession des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées  (CTD) ; les options de modèle économique et de gestion proposées ; les aspects techniques de la vision ; la définition des missions et le mode de recrutement de l’intégrateur ; la définition des contenus et services ; la définition des options de connectivité ; le cadre de développement de capacités ; et les aspects de pérennisation et de viabilité des TCP.

Après cette phase, elle a clôturé son discours en présentant les thèmes qui seront abordés au cours de l’atelier.

1.1.3  Exposé inaugural

Dans sa présentation, Monsieur NSONGAN ETUNG Joseph, Inspecteur Général des Questions Techniques au MINPOSTEL, a d’entrée de jeu rappelé le contexte dans lequel le projet de Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) a été créé ainsi que l’objectif visé par celui-ci. Il a fait savoir que dans le fonctionnement des TCP ainsi que son modèle économique de gestion, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés d’où l’idée de réfléchir à une nouvelle vision des TCP afin de répondre aux exigences actuelles.

Ensuite, il a clarifié les concepts de « service universel » et « d’accès universel » qui sont deux concepts étroitement liés, et qui sont souvent utilisés de manière interchangeable, nonobstant les différences qui peuvent exister entre ces deux notions.

Emboitant le pas à Madame le Ministre, il a indiqué comme bilan que depuis la création des TCP en 2002, 231 TCP et points d’accès numériques ont été construits et équipés sur l’ensemble du territoire national pour un coût global d’investissement de vingt-six milliards deux cent un millions six cent quarante mille deux cent onze francs (26 211 640 211) CFA.

Après avoir énuméré quelques dysfonctionnements majeurs relatifs à la gestion et à l’exploitation des TCP, il a indiqué que le projet porté par la nouvelle vision des TCP vise à : rendre accessible de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social ; à assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales, afin de réduire la fracture numérique.

Dans le même registre, il a précisé que dans l’esprit de la nouvelle vision, la gestion et l’exploitation des TCP seront confiées aux Collectivités Territoriales Décentralisées qui bénéficieront non seulement de l’accompagnement du MINDDEVEL mais aussi du concours de tous les acteurs qui participent au développement local.

En guise de suggestions, l’orateur a proposé comme axes de revitalisation des TCP : le modèle de gestion et d’exploitation des TCP ; les solutions de connectivité dans et autour du TCP ; et les éléments d’élaboration d’un modèle économique des TCP.

Par ailleurs, il a suggéré six axes de réflexions sur lesquels les travaux de l’atelier devraient s’appesantir pour que cette vision devienne une réalité. Il s’agissait notamment : de la nouvelle dénomination des TCP ; de la définition de nouvelles missions des TCP ; de la mise en place d’un réseau national des TCP ; de l’actualisation des politiques et stratégies de services ou d’accès universel ; de l’accompagnement des régulateurs dans la mise en place des TCP ; et de la définition d’une charte des contenus et des services.

1.2     Plénière introductive 

La plénière introductive a été modérée par Monsieur NDONGO Paul Petit, Inspecteur Général des Services au MINPOSTEL. Il a y été question de permettre aux experts de faire un point très bref sur leurs différentes contributions, de présenter les ateliers retenus et leurs objectifs, et de faire la répartition des participants entre les ateliers. Le détail des contenus produits au cours de cette articulation se trouve dans le point suivant.

1.3     Travaux en atelier

1.3.1  DEFINITION DES STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS DES TCP

  • Modérateurs :
    • NANGA AYISSI ;
    • Madame BIKAY née MUTLEN Catherine ;
    • MOHAMADOU SALISSOU.
  • Rapporteurs:
    • M. MBANGUE Raoul ;
    • M. MOUDIO MOUDIO Albert

Objectif : Définir les stratégies de mise en œuvre de la nouvelle vision des TCP, ainsi que le cadre le développement des capacités des différents acteurs qui gravitent autour des TCP.

Résultats attendus

Il était attendu des participants à cet atelier :

  • la liste des projets inscrits dans le plan national de gouvernance électronique nécessitant une numérisation et une simplification des procédures, ainsi que les projets des PME camerounaises à l’intention des populations rurales ;
  • des propositions en liaison avec l’atelier Nº 2 en charge des contenus, une variété de contenus et services à offrir dans les TCP. Cette proposition devra prendre en compte l’ensemble des services digitaux offerts par les administrations publiques ;
  • la proposition d’un modèle précis de partenariat public privé pouvant aboutir à une approche innovante de développement socio-économique ;
  • la présentation d’un schéma de structuration de mise en œuvre des TCP.

1.3.2  DEFINITION DU BOUQUET DE SERVICES, CONTENUS ET APPLICATIONS A OFFRIR DANS LES TCP

  • Modérateur : M.BITOMA Parfait 
  • Rapporteurs:
    • M. ADJEME Joël Magloire;
    • M. MBIAKOP Brice.

Objectif : définir le bouquet de services, contenus et applications à offrir et diffuser dans les TCP.

Résultats attendus

Il était attendu des participants à cet atelier :

  • l’élaboration des éléments de contexte d’utilisation des TCP comme « guichet unique » des services gouvernementaux en zones rurales ;
  • un mémo ressortant la description des expériences actuelles des citoyens dans l’utilisation des services G2C par le biais TCP et Cyber cafés ; 
  • la matrice des besoins éventuels des populations rurales assortie des services devant répondre à ces besoins ;
  • une proposition du schéma commenté des interactions avec les fournisseurs de services (administration, privé, etc.) dans la perspective de répondre aux besoins du citoyen ;
  • sur la base des expériences antérieures, un état du niveau de préparation des populations à l’arrivée des services numériques, le cas échant, des mécanismes pour évaluer l’état de préparation de ces populations ;
  • une proposition de la classification des services;
  • l’identification de la liste des services dont la communauté a besoin à portée de main.

1.3.3  CADRE DE PERENNISATION, DE VIABILISATION ET   MODELE ECONOMIQUE DE GESTION DES TCP

  • Modérateur : M. MONKAM Norbert
  • Rapporteurs:
    • Dr. ONGONO ATANGANA Olivier;
    • M. GWET Valery

Objectif : ressortir un cadre de pérennisation, de viabilisation et un modèle économique de gestion des TCP.

Résultats attendus

Au terme de cet atelier, il sera question pour les différents participants de restituer :

  • la fourniture d’une contribution documentée du panier de services à offrir et la nouvelle configuration des TCP ;
  • la proposition des modèles de gestion économique nouveaux dans le cadre des TCP.

1.3.4  DESIGN DE L’ARCHITECTURE IT DES TCP (INTEGRATEUR, RESEAU, CONNECTIVITE…)

  • Modérateur : M. NLEND Raphaël 
  • Rapporteurs:
    • M. ABBA Bienvenue ;
    • M. GAN Joseph Brice ;
    • M. BOSSOKEN Serge.

Objectif : concevoir une architecture IT (intégrateur, réseau, connectivité…) à implémenter dans les TCP.

Résultats attendus

Les résultats attendus étaient les suivants :

  • la liste des  facteurs influençant l’architecture informatique et des services numériques à fournir aux TCP ;
  • la conception des plans de la connectique réseau, de l’architecture et de la configuration des TI de l’intégrateur des TCP ;
  • l’élaboration des modèles logiques d’architecture informatiques ;

la documentation des processus et exigences de la technologie numérique de l’intégrateur et du TCP ;

  • La maîtrise de l’environnement d’applications informatiques ;
  • L’identification des défis majeurs.

1.4     RECOMMANDATIONS

Au terme des travaux, les participants recommandent :

  1. La réalisation des études de faisabilité afin de déterminer les besoins spécifiques des populations, leur pouvoir d’achat, ainsi que les aspects techniques et sécuritaire qui vont guider la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  2. le développement d’une stratégie de communication et sa mise en œuvre autour du projet dans la perspective de susciter l’adhésion des principaux acteurs, y compris les populations ;
  3. l’évaluation de tous les risques liés à la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  4. l’évaluation de l’état de préparation de tous les acteurs préalablement à la mise en œuvre de la nouvelle vision ;
  5. le démarrage de la mise en œuvre de la nouvelle vision par une phase pilote ;
  6. la mobilisation des administrations publiques, des entreprises du secteur privé,  les organisations sociales, ainsi que les ONG dans l’optique d’étoffer l’offre des contenus, services et applications des TCP ;
  7. le choix approprié d’un système d’alimentation électrique sans interruption en priorisant comme source primaire le réseau ENEO là où il existe et comme source secondaire les groupe électrogènes et l’énergie solaire ;
  8. l’adoption d’une plateforme sécurisée de fourniture de services par une solution datacenter redondée ;
  9. la formation continue dans le domaine de la maintenance informatique, réseau et énergétique au profit des agents des TCP;
  10. la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire devant gouverner l’implémentation et l’exploitation des TCP par les CTD ;
  11. la mise en réseaux des TCP pour favoriser l’émulation, le partage d’expériences et la mutualisation des ressources.

Enfin, au cours d’une session plénière, le débat s’est ouvert sur les propositions de changement de dénomination des TCP. Au terme d’échanges ouverts, une majorité s’est dégagée pour la conservation de la dénomination « Télécentres Communautaires Polyvalents », le constat étant fait que ce concept conserve toute sa pertinence, en dépit des améliorations envisagées dans le cadre de la nouvelle vision.

Vive, les TCP

Vive, le Ministère des Postes et Télécommunications,

Vive le Cameroun,

Je vous remercie de votre aimable attention.

Fait à Yaoundé, le 29 octobre 2021, Le Rapporteur Général

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Côte d’Ivoire : Au CGECI ACADEMY, Roger ADOM présente les sept axes stratégiques de la transformation numérique du pays

[Digital Business Africa] –  La 9ème édition de la CGECI ACADEMY organisée par le Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire (GOTIC CI) s’est tenue ce jeudi 28 octobre 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire. L’événement qui avait pour thème principal « Crises et résilience des entreprises en Afrique » s’est tenu en présence du ministre ivoirien de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger ADOM.

Le ministre y a décliné la politique de l’État de Côte d’Ivoire en matière de révolution numérique et de lutte contre la cybercriminalité.

En ce qui concerne la révolution numérique, le ministre a précisé l’ambition du Président de la République tout à dressant le tableau des avancées dans le domaine.
“En matière d’économie numérique, la première ambition du président de la République Son Excellence Alassane OUATTARA et du Premier Ministre ACHI Patrick est de parvenir à court terme à une réelle employabilité”.

Se voulant rassurant, le ministre précise que la Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains, n’est pas en retard en matière de révolution numérique. “En Côte d’Ivoire, nous avons aujourd’hui 26 millions d’habitants pour 40 millions de téléphones mobiles avec un taux de pénétration qui dépasse les 150%“, a-t-il indiqué.

Au niveau du mobile money, les dernières statistiques montrent que sur les 26 millions d’habitants, il existe 24 millions de comptes, au-delà de 80%.
Cela montre clairement le dynamisme du secteur et l’amorce de la transition numérique.

Cette accélération de la transformation numérique est cependant freinée par deux défis majeurs :

D’abord le renforcement du secteur informel qui est insuffisamment automatisé en matière de compétences digitale en raison de la nature des métiers et au manque de volonté de faire du profit.

Le second défi est le formation. L’accélération de la transformation numérique se voit stoppée dans son élan par une insuffisance dans le capital humain. C’est pourquoi l’État investit dans la formation afin de permettre à notre système éducatif de former suffisamment de personnes dans le domaine de la robotique, la digitalisation et le numérique, a rappelé le ministre.

Côte d'Ivoire : Au CGECI ACADEMY, Roger ADOM présente les sept axes stratégiques de la transformation numérique du pays

Les sept axes stratégiques

L’État de Côte d’Ivoire a mis en œuvre une stratégie de transformation numérique de son économie, basée sur sept axes stratégiques, permettant aux PME d’évoluer, de créer de la valeur et des emplois. Il s’agit :

1. La création d’infrastructures qui facilitent la transformation numérique. L’installation de data center, l’internet pour tous, la réduction de la facture numérique et territoriale constituent des réponses à cette ambition.

2. L’État œuvre à rattraper le retard au niveau des services numériques, notamment au niveau de l’administration.

3. La facilitation de l’accès des populations aux services numériques.

4. L’accélération du développement de compétences locales pour créer et optimiser des solutions d’autonomisation numériques.

5. L’existence d’un environnement des affaires incitatif au secteur technologique. La loi Start-Up act, en élaboration, une fois adoptée, devra permettre à la jeunesse ivoirienne d’entreprendre plus facilement dans le domaine du numérique.

6. Les initiatives dans le domaine de l’innovation doivent permettre d’améliorer les conditions de vie des populations.

7. La lutte contre la cybercriminalité en créant un environnement de confiance pour les investisseurs nationaux et étrangers

Sur la cybersécurité, le ministre a décliné la stratégie nationale en plusieurs axes majeurs.

Les textes de loi doivent évoluer pour s’adapter rapidement aux nouvelles mutations technologiques.

Cela permet de garantir pour les PME aussi bien que les individus, un cyber espace plus sécurisé. La sécurité dans le domaine du numérique relève du pouvoir régalien de l’État

La sécurité du cyber espace instaure la confiance nécessaire à la création et au renforcement de structures spécialisées en cybersécurité.

Digital Business Africa. Source : MENUTI

Léon Juste Ibombo désigné président du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les TIC

[Digital Business Africa] –  Le ministre congolais des Postes, des Télécommunication et de l’Économie numérique, Léon Juste IBOMBO a été désigné ce 26 octobre 2021 par ses pairs à la tête du Bureau du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur les technologies de l’information et de la communication. C’était à l’occasion de la 9ème édition de ce Comité :

« L’élection de ma personne à la Présidence du Bureau du Comité Technique Spécialisé de l’Union Africaine sur les Technologies de l’Information et de la Communication, pour les deux prochaines années, me donne l’occasion de remercier très sincèrement l’ensemble de mes collègues ministres », a déclaré Léon Juste IBOMBO, lors de la clôture des travaux.

C’est au terme de ces travaux que le choix a été porté sur le Congo pour assurer la présidence de ce comité pour les deux prochaines années (2021-2023).

« Le Congo, vient d’être honoré, mais au-delà de ma modeste personne, c’est la vision du Président de la République du Congo Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO déclinée dans son projet de société « Ensemble poursuivons la Marche », qui a placé l’économie numérique et les TIC au cœur de son Plan National de Développement », a déclaré Léon Juste IBOMBO.

Le ministre congolais remplace à ce poste le ministre Égyptien des Communications et des Technologies de l’Information dont le travail abattu avec son équipe lors de son mandat à la tête de ce comité a été salué.

En effet, pendant plusieurs heures les ministres africains en charge des TIC se sont planchés sur les projets et programmes de Communication et de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) avant leur examen par le Conseil exécutif. Ceci afin d’assurer la supervision, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques, programmes et les décisions prises par les organes de l’Union Africaine relatives à la Communication et aux TIC.

Un mandat de deux ans

Le Comité Technique Spécialisé de l’Union africaine sur les TIC est l’un des nombreux comités de l’union africaine. Il s’occupe essentiellement des questions des TIC et du développement du numérique en Afrique, afin de la rendre plus concourante et compétitive à l’échelle mondiale.

Le choix de Léon juste IBOMBO à la présidence de comité pour un mandat de deux ans est le résultat d’un consensus des ministres des États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Profitant de cette rencontre continentale, le nouveau président du CTS de l’UA sur les TIC a informé ses homologues sur le choix porté à son pays, la République du Congo, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNCEA), pour abriter au sein de l’Université Denis SASSOU N’GUESSO, le Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CARIA).

Il invite à ce titre tous les pays africains et d’ailleurs à explorer d’ores et déjà les potentialités de cet établissement dont les activités débuteront en janvier 2022. Pour lui, chaque État membre jouera véritablement son rôle dans la promotion et le développement de cet instrument panafricain qui produira d’ici quelques années des champions africains des technologies émergentes.

Par Digital Business Africa. Source : Ministère

La Corée offre à la Côte d’Ivoire un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen d’une valeur de 6,5 milliards de FCFA

[Digital Business Africa] –  Le président de la République ivoirienne, SEM Alassane OUATTARA, a présidé le jeudi 28 Octobre 2021 la cérémonie officielle d’inauguration du Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen Alassane OUATTARA. Il s’agit d’une infrastructure multifonctionnelle de 1 200 places dédiée principalement à la promotion du taekwondo, de la culture et des TIC.  

C’était en présence de l’Ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul, et des membres du gouvernement dont le Ministre en charge de l’Economie Numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger ADOM.

Le Chef de l’État, Alassane OUATTARA, s’est réjoui de la réalisation de cet édifice d’une valeur estimée à 6,5 milliards de FCFA et qui consacre l’excellence des 60 années de relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la République de Corée.


Au nom du peuple de Côte d’Ivoire, le président Alassane OUATTARA a exprimé ses remerciements à la République de Corée à travers l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), pour cet ouvrage.

Digital Business Africa. Source : MENUTI

Le réseau social Facebook ne change pas de nom, c’est le groupe qui devient Meta

[Digital Business Africa] –  C’était l’une des annonces phares de son événement annuel baptisé Facebook Connect qui annonce les principales innovations et la direction qu’entend prendre le groupe fondé par Mark Zuckerberg. Le groupe Facebook qui rassemble les réseaux sociaux Facebook et Instagram et les messageries WhatsApp et Messenger va désormais s’appeler Meta. En dehors du nom du groupe, aucun autre changement n’est apporté à la structure du groupe.

Le nouveau logo du groupe dévoilé par Mark Zuckerberg est une icône bleue rappelant un symbole infini et les lunettes de réalité virtuelle Oculus, qui appartient également au groupe.

Meta (« au-delà », en grec ancien) est en effet une contraction de métavers. L’objectif étant de mettre en avant le métavers pour montrer qu’il y a « toujours plus à construire » et « univers » digital. Pour M. Zuckerberg, le métavers représente l’avenir de l’Internet, après les ordinateurs et les téléphones portables, auquel le public aura accès pour interagir, travailler ou se divertir via les technologies (lunettes de réalité augmentée, casques de réalité virtuelle, etc.). Il est prévu que ce Métavers touche un milliard de personnes.

Toujours selon M. Zuckerberg, le projet doit créer « des millions » d’emplois au cours de la prochaine décennie. Le groupe compte d’ailleurs recruter 10 000 personnes en Europe et engager 10 milliards de dollars pour commencer.

D’après Reuters, cette annonce intervient en pleine affaire des « Facebook Files », révélations de documents massives sur la façon dont la société américaine a ignoré des rapports internes et des avertissements sur les dommages créés par le réseau social à travers le monde, notamment sur les adolescents.

« L’entreprise, déjà visée par de nombreuses enquêtes et poursuites, fait d’ailleurs face à une nouvelle enquête du gouvernement américain, basée sur les documents internes que la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne ingénieure du groupe, a remis à l’autorité boursière du pays, la SEC. Mardi, Facebook a ainsi demandé à tous ses employés de conserver tous les documents depuis plusieurs années pour pouvoir répondre à d’éventuelles requêtes juridiques », écrit Reuters.

Par Digital Business Africa

Minette libom Li Likeng : “Bâtir un Cameroun numérique est notre ambition. C’est notre rêve”

Digital Business Africa vous propose le discours intégral de la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, au Palais de Congrès de Yaoundé ce 29 octobre 2021 au terme de l’atelier de validation de la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun.

Messieurs les Membres du Gouvernement

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications

Messieurs les Représentants des Départements ministériels partenaires

Messieurs les Directeurs Généraux

Mesdames et Messieurs les Présidents et Membres des Conseils Régionaux

Monsieur le Maire de l’Arrondissement de Yaoundé 2 Mesdames et Messieurs les Maires
Honorables invités en vos rangs, grades et qualités Mesdames, Messieurs.

Nous voici au terme de l’Atelier sur la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun, organisée par le Ministère des Postes et Télécommunications, ici même à Yaoundé, du 27 au 29 octobre 2021.

En effet, mercredi dernier 27 octobre, nous avons procédé en ces mêmes lieux, à l’ouverture officielle des travaux, devant permettre le partage et la documentation des nouvelles orientations stratégiques, devant guider désormais, la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP).

Je suis donc profondément heureuse de prendre la parole cet après midi, à l’occasion de cette cérémonie de clôture, qui marque le début d’une ère nouvelle pour le développement des TCP au Cameroun.

Je le suis d’autant plus, que j’ai le sentiment, après la lecture qui vient d’être faite, des recommandations qui découlent de cette importante rencontre, que les travaux qui s’achèvent ont permis d’atteindre les résultats escomptés.

En effet, pendant trois (3) jours, les participants à l’atelier sur la nouvelle vision des TCP au Cameroun, se sont attelés, avec grand intérêt et une assiduité exemplaire, à enrichir de leurs contributions et suggestions pertinentes, les débats sur chacun des thèmes retenus pour cet atelier.

Chacun a contribué à faire progresser la réflexion sur la manière dont les services des secteurs publics, privés et sociaux devraient être fournis dans les zones rurales et difficiles d’accès.

L’évaluation faite ainsi que les divers commentaires issus de vos assises qui me sont parvenus, le rapport général des travaux et les recommandations adoptées témoignent de tout le sérieux qui a caractérisé les travaux.

Nous pouvons ainsi dire sans risque de nous tromper que, d’une part, la mise en route de la nouvelle vision des TCP au Cameroun est amorcée, et d’autre part, le partage d’expériences avec toutes les parties prenantes impliquées dans le projet notamment, les administrations compétentes dans la dématérialisation des procédures ainsi que les partenaires de la société civile est effectif.

Nous avons pu en même temps, recueillir toutes les contributions scientifiques devant permettre de documenter et de rendre mature cette nouvelle vision.

A cet effet, je me réjouis des résultats combien éloquents, auxquels vous êtes parvenus au terme de cet atelier, ce dont je ne pouvais d’ailleurs douter, au regard de l’expertise avérée des différents intervenants et experts, ainsi que de la qualité des participants que vous êtes.

Je note également, et avec beaucoup de satisfaction, que les recommandations faites, augurent d’un avenir plein d’espoir dans l’univers des télécommunications au Cameroun, avec l’avènement des TCP «novelle génération ».

Je voudrais donc, avant de poursuivre mon propos, exprimer mes sincères remerciements, à tous les participants ici réunis, pour la qualité de leur réflexion, tout en appréciant la démarche scientifique adoptée.

Remerciements tout particuliers aux membres du Gouvernement, qui ont rehaussé de leur présence les présentes assises. Les mêmes remerciements s’étendent aux experts, ainsi qu’à toutes les délégations qui ont fait le déplacement de Yaoundé, dans le cadre de cet Atelier.

Messieurs les Membres du Gouvernement Honorables invités
Mesdames, Messieurs.

L’atelier qui s’achève ce jour, avait pour objet de partager et documenter la nouvelle vision devant guider la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun et susciter l’adhésion de toutes les parties prenantes.

De manière spécifique, il s’agissait, à titre de rappel, de :

  •   partager avec tous les acteurs les éléments de la vision ;
  •   documenter les aspects portant sur la rétrocession des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) ;
  •   documenter les aspects techniques de la vision ;
  •   définir le cadre de développement de capacités ;

 déterminer les aspects de pérennisation et de viabilité des TCP.

Les thématiques abordées au cours de cet atelier pour y parvenir, ont permis d’examiner tour à tour, les aspects se rapportant aux stratégies de mise en œuvre et de développement des capacités des acteurs des TCP ; aux services, contenus et applications ; à la pérennisation et à la viabilisation des TCP ; au modelé économique de gestion et à l’architecture technologiques des TCP.

Les résultats de ces assises permettent ainsi, d’apporter une réponse aux Hautes Prescriptions du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui, avait instruit, préalablement à la mise en route de la nouvelle vision, d’une part de la partager avec tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre et d’autre part, de recueillir leurs contributions scientifiques, afin de documenter et de rendre mature cette nouvelle vision.

Je suis heureuse de constater que, plus de 180 participants, malgré d’importantes charges pour certains, aient honoré de leur présence attentive et assidue, les travaux de cet atelier. Je me réjouis également de tout le sérieux apporté aux différents travaux. Ce qui témoigne de la qualité des documents produits.

Mesdames et Messieurs, chers participants,

Comme vous le savez, la dématérialisation des procédures administratives est une importante avancée, pour rendre les services gouvernementaux accessibles aux citoyens, de manière à, non seulement, réduire les coûts énormes pour l’Etat, mais également à instituer plus de transparence et d’efficacité dans ses interactions quotidiennes avec les citoyens.

Les TCP sont de ce fait envisagés comme l’un des guichets de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

Dans l’adoption des différentes stratégies à mettre en place pour implémenter la nouvelle vision des TCP, les travaux ont eu pour référent le plan stratégique de développement de l’économie numérique, qui vise à faire du Cameroun, un pays numérique. C’est-à-dire, une société où l’usage généralisé du numérique accélère la croissance économique, génère des emplois décents et favorise le développement inclusif et durable.

Bâtir un Cameroun numérique est notre ambition. C’est notre rêve.

C’est surtout la Très Haute Vision du Chef de l’Etat, déclinée en plusieurs circonstances. Dans son message de fin d’année à la Nation le 31 décembre 2015, il déclarait (je le cite) : « …il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement. Le Gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée» (fin de citation).

Et quelques mois plus tard, dans son adresse à la jeunesse le 10 février 2016, le Président Paul BIYA définissait clairement les éléments clés de la feuille de route pour le développement de l’économie numérique (je cite) « …..le Gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate […] les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique… » (fin de citation).

C’est à ce prix que le secteur du numérique pourra accompagner le développement des industries et des services au Cameroun, afin d’accroitre la production des biens et services numériques, permettant de les rendre plus accessibles aux usagers des zones rurales, l’une des priorités de la stratégie nationale de développement (SND30).

Mesdames et Messieurs.

Le développement des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) au Cameroun, rentre dans le cadre des mesures engagées par le Gouvernement, dans la bataille pour la réduction de la fracture numérique entre les centres urbains et les zones rurales.

Ils s’inscrivent dans le prolongement des actions menées depuis quelques années par le Gouvernement à travers le Ministère des Postes et Télécommunications, afin d’assurer l’inclusion numérique, à travers la généralisation de l’usage des TIC pour toutes les composantes de la société.

Il s’agit dans ce cadre, de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

L’atelier qui s’achève ce jour, trouve donc toute sa pertinence car, il aura permis de mobiliser divers acteurs, agissant selon leur rayon d’action et leur périmètre de compétences respectifs, en vue d’une synergie d’actions.

Les résultats des travaux, comme je l’ai dit tout à l’heure, auront également permis d’apporter des réponses concrètes aux principales préoccupations qui sous-tendent la relance de ce projet qui charrie d’importantes attentes pour nos populations.

Ainsi, la leçon inaugurale, les présentations des experts, les ateliers et les débats qui s’en sont suivis ont favorisé la formulation de recommandations, pour la mise en place de balises pertinentes de la marche vers l’émergence numérique au Cameroun.

A juste titre, en ce qui concerne la définition des stratégies de mise en œuvre et développement des capacités des acteurs des TCP, les échanges ont mis en exergue :

  • –  le schéma de structuration du modèle de mise en œuvre des TCP, en identifiant les agences de mise en œuvre, les agences de gestion, les missions de l’intégrateur, … ;
  • –  la représentation schématique de la pyramide de services, contenus et applications à fournir dans les TCP ;
  • –  les initiatives des entreprises camerounaises destinées aux populations rurales ;
  • –  le modèle de partenariat public privé impliquant tous les principaux leaders d’opinion et agences impliqués dans l’atteinte des objectifs de développement socio-économiques dans les marchés ruraux.

En ce qui concerne la définition du bouquet de services, contenus et applications à offrir dans les TCP, nous devons nous féliciter de l’accent mis, sur:

  • –  les éléments de contexte d’utilisation des TCP comme « guichet unique » des services gouvernementaux en zones rurales ;
  • –  la description des expériences actuelles des citoyens dans l’utilisation des services gouvernementaux par le biais TCP et Cyber cafés ;
  • –  la matrice des besoins éventuels des populations rurales assortie des services devant répondre à ces besoins ;
  • –  les interactions avec les fournisseurs de services (administration, privé, etc.) dans la perspective de répondre aux besoins du citoyen ;
  • –  l’état du niveau de préparation des populations à l’arrivée des services numériques, le cas échant, des mécanismes pour évaluer l’état de préparation de ces populations.

Pour ce qui est du cadre de pérennisation, de viabilisation et du modèle économique de gestion des TCP, les recommandations formulées soulignent l’urgence de l’alignement du panier de services à la configuration actuelle des TCP, ainsi que le choix du modèle économique final de gestion retenu.

S’agissant spécifiquement de l’atelier sur l’architecture technologique des TCP (intégrateur, réseau, connectivité…), thématique spéciale, qui a réuni autour de la table les opérateurs de communications électroniques et les équipementiers installés au Cameroun, celle-ci a permis d’évaluer les caractéristiques techniques des infrastructures TIC à déployer pour véhiculer les services numériques à fournir dans les TCP.

Honorables invités

Mesdames, Messieurs.

Le développement des technologies de l’information et de la communication sur l’ensemble du territoire national, et notamment dans l’espace rural, apparaît aujourd’hui comme une condition d’attractivité des populations et des activités. L’éloignement physique de grandes ou moyennes villes ou des villages n’est plus ressenti comme aussi problématique lorsqu’il n’empêche pas le maintien d’un lien avec leurs centres d’activités.

C’est ainsi que les entreprises de services, qui ne sont pas astreintes à la production et livraison de biens matériels, mais à la mise au point de contenus immatériels, s’affranchiront relativement facilement, d’une situation isolée, dès lors qu’ils pourront échanger avec leurs clientèles des données et documents par le biais du digital.

Les Télécentres, ont pour objectif de fournir un accès partagé aux services digitaux et, de développer les communautés rurales, en leur faisant bénéficier des avantages qu’offre l’usage des TIC et du Numérique.

La nouvelle vision les consacre ainsi comme de véritables guichets uniques de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

L’idée ici est de développer une plateforme qui permette aux organisations gouvernementales, privées et sociales d’intégrer leurs objectifs sociaux et commerciaux dans l’intérêt des populations rurales des localités les plus reculées du pays, grâce à une combinaison de services informatiques et non informatiques.

Il s’agit en effet, pour les TCP, de jouer le rôle d’intégrateur et d’agrégateur des contenus et des services digitaux, afin qu’ils deviennent de véritables acteurs d’inclusion numérique et financière.

Je voudrais le dire ici, le Cameroun dispose déjà au sein de la CAMPOST, d’une infrastructure de dernière génération, qui va permettre aux TCP, de jouer pleinement leur rôle d’agrégateur et d’intégrateur, à travers la facilitation de la dématérialisation des processus métiers issus des secteurs d’activités différents.

Aussi, je lance un appel à toutes les parties prenantes, afin qu’elles œuvrent avec détermination, pour la mise en application de toutes les recommandations formulées, en vue de l’opérationnalisation, dans les meilleurs délais de la nouvelle vision des TCP.

Ainsi, les citoyens de l’arrière-pays, ne continueront pas à assister en spectateurs désabusés, aux mutations en cours, mais deviendront des acteurs connectés aux révolutions que nous impose le développement du numérique.

Je lance un appel aux Collectivités Territoriales Décentralisées, afin qu’elles s’approprient les usages numériques pour le développement de nos localités. L’émergence de notre pays en dépend fortement.

Messieurs les Membres du Gouvernement

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales

Honorables invités en vos rangs, grades et qualités Mesdames, Messieurs.

La nouvelle vision des TCP, est un marqueur des actions gouvernementales dans le vaste chantier de construction des infrastructures, en vue de relever le défi de l’inclusion numérique, en droite ligne de la Très Haute Vision du Président de la République, S.E M. Paul BIYA en la matière.

Les travaux qui s’achèvent qui auront constitué un cadre de partage des savoirs, marquent un tournant décisif. Ils auront profilé les contours opérationnels de ce que nous avons appelé les « TCP de nouvelle génération ».

Tirant les leçons des expériences précédentes, ce brainstorming, qui lui-même s’intègre dans un processus vieux de quelques années, s’est inscrit dans un triptyque évocateur à savoir : concertation avec toutes les parties prenantes, chacune agissant dans son périmètre de compétences ; coopération avec les Organisations Internationales, et les Collectivités Territoriales Décentralisées ; coaction enfin parce que c’est ensemble que tous les acteurs impliqués doivent conduire la réforme et en assurer l’implémentation.

Le rapport général et les recommandations formulées au terme de cet Atelier, mettent en évidence la volonté de tous, de contribuer à la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

Ils démontrent à suffisance, la place des Télécentres dans le processus de transformation numérique de chacun des secteurs à fort impact de développement social.

Je ne saurai donc clore mon propos, sans féliciter vivement toutes les parties impliquées dans l’organisation de ces assises.

Je remercie et félicite en même temps tous les experts et participants à cet Atelier, dont l’engagement et l’implication ont permis l’obtention de ces résultats que nous jugeons satisfaisants.

Merci une fois de plus à la GIZ pour l’accompagnement dans la mise en œuvre des Télécentres Communautaires Polyvalents.

A toutes les délégations venues des quatre coins du Cameroun, je dis tout simplement merci, et merci de votre engagement dans cette cause commune qui est la nôtre, à savoir la réduction de la fracture numérique, en vue de la transition digitale du Cameroun.

De manière particulière, à vous, Mesdames et Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux ou représentants, Mesdames et Messieurs les Maires, Madame et Messieurs les gestionnaires des TCP, je dis encore merci, et vous souhaite un bon retour dans vos localités et structures respectives.

Je souhaite bon retour à ceux qui prendront la route, le train ou l’avion tout à l’heure.

Bon courage à tous !

Et c’est sur cette note de satisfaction que je déclare clos l’atelier sur la nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents au Cameroun.

Pour que vive, le développement local

Vive l’économie numérique

Et que Vive le Cameroun et son illustre Chef, le Président Paul BIYA,

Je vous remercie de votre bienveillante attention./-

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[Digital Business Africa] – Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de développement du service universel et des infrastructures dans le domaine des Télécommunications et TIC, le projet Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) a vu le jour au Cameroun en 2002, à travers une phase pilote sous financement PPTE.

Ce projet avait pour objectif, la mise en œuvre du service universel dans le secteur des Télécommunications et la réduction de la fracture numérique, en dotant les zones rurales des infrastructures d’accès aux TIC.

A cet effet, 231 TCP ont été construits et équipés. A partir de 2016, de nombreux dysfonctionnements sont constatés, entravant ainsi la bonne marche du projet. Il s’agit notamment de la gestion et de l’exploitation des TCP, des difficultés dans la fourniture de l’accès à Internet, ainsi que des problèmes liés aux délestages récurrents.

Par ailleurs, dans leur conception initiale, les TCP devraient offrir aux populations rurales les services de bases de communications électroniques(voix, et données), services déjà disponibles dans la gamme de services qu’offrent les opérateurs de téléphonie mobile, dont les réseaux couvrent la majeure partie des localités des TCP, re- mettant ainsi en cause la pertinence de cette infrastructure.

A la lumière de ces disfonctionnements, le Premier Ministre Chef du Gouvernement a instruit en 2017 le Ministre des Postes et Télécommunications, de procéder à un audit comptable, financier et stratégique du projet TCP, sur toute l’étendue du territoire national, avec pour principal objectif, de faire le point sur les investissements déjà consentis, et aussi de donner une réorientation stratégique à ce projet.

Une première évaluation de ce projet avait déjà été faite par le MINPOSTEL, lors d’un Séminaire-Atelier organisé du 17 au 19 avril 2013 à Yaoundé, dans le but de faire une rétrospective du chemin parcouru et en prospective, d’effectuer une réorientation du projet, face aux nombreuses difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre.

A l’issue dudit séminaire, des recommandations avaient été formulées sur des aspects tels que : les infrastructures d’accès, les contenus, le modèle de gestion, la pérennisation et la rétrocession des TCP.

Afin de répondre aux exigences actuelles (nouvelles technologies, prise en compte des exigences culturelles et autres) et, de relever les nombreux défis qui s’imposent aujourd’hui, le MINPOSTEL et le Programme d’Appui au Développement Communal (PRADEC) de la GIZ, ont convenu de revitaliser les TCP, en proposant une approche novatrice.

Cette entente s’est matérialisée par la signature d’une convention de partenariat le 21 Novembre 2018, avec pour objectif de renforcer les capacités des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP), en vue de la fourniture des services numériques, axés sur les besoins des populations à travers la composante TIC. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette convention, quatre sites ont été choisis, notamment dans les Régions du Sud-Ouest et du Nord pour la phase pilote du projet.

C’est dans le prolongement de cette convention, qu’un atelier a été organisé du 10 au 14 juin 2019 à Ebolowa sur « la revitalisation du projet Télécentres Communautaires Polyvalents ». L’objectif général de cet atelier était de mener une réflexion sur des solutions à déployer, en vue de la dynamisation des TCP.

Au cours de cet atelier, un projet de nouvelle vision des TCP a été formulé de concert avec différents acteurs compétents (MINPOSTEL, MINDDEVEL, ART, CAMTEL, GIZ, Société Civile), à savoir : « rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales afin de réduire la fracture numérique».

Cette nouvelle vision vise à faire des TCP, de véritables ambassades numériques du Gouvernement auprès des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Ainsi, les TCP pourraient être perçus comme des guichets de fourniture des services du Gouvernement, ainsi que des acteurs privés et sociaux, destinés aux citoyens des zones rurales.

C’est dans cette perspective que le Ministère des Postes et Télécommunications organise en ce moment, du 27 au 29 octobre 2021 au Palais des Congrès, un atelier afin de partager avec les parties prenantes, la nouvelle vision devant guider le déploiement des TCP, de susciter leur adhésion et de recueillir leurs contributions, pour la mise en place des Télécentres Communautaires Polyvalents modernes, contribuant efficacement à la réduction de la fracture numérique dans les zones rurales et à la mise en œuvre du service universel dans les Télécommunications.

Réduire la fracture numérique

Les Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP), sont des « infrastructures visant à offrir des services de Télécommunications, d’informatique, d’audiovisuel et d’Internet, à partir d’un terminal ou des terminaux mis à la disposition d’une communauté, afin de lui permettre de communiquer à un prix abordable et sans discrimination aucune.

Ce sont également des infrastructures de viabilisation des projets de développement en zone rurale, qui peuvent offrir aux populations une gamme de services variés ci-après : téléphone et télécopie, Internet, bureautique, héberge- ment des pages web, formation et maintenance, applications de développement telles que e-santé, e-éducation, e-agriculture, e-culture, e-tourisme, e-poste, etc.

Le nombre de TCP au Cameroun. Source : Minpostel

Cameroun : Voici la nouvelle vision du gouvernement pour revigorer les Télécentres communautaires polyvalents

La nouvelle vision des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP)

Selon le Minpostel, «la nouvelle vision est de rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables, pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales afin de réduire la fracture numérique ».

Cette vision confie l’administration des TCP aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), avec l’accompagnement du Ministère de la Décentralisation et du Développement Local.

La mise en œuvre des Télécentres a pour objectif de fournir un accès partagé aux services digitaux et de développer les communautés rurales en leur faisant bénéficier des avantages qu’offre l’usage des TIC et du Numérique.

Cette vision consacre les TCP comme de véritables guichets uniques de fourniture des services gouvernementaux, privés et sociaux, à destination des citoyens vivant dans les zones rurales.

Cameroun : Voici la nouvelle vision du gouvernement pour revigorer les Télécentres communautaires polyvalents

L’idée est de développer une plate-forme qui permette aux organisations gouvernementales, privées et sociales d’intégrer leurs objectifs sociaux et commerciaux dans l’intérêt des populations rurales des localités les plus reculées du pays, grâce à une combinaison de services informatiques et non informatiques.

Elle trouve son ancrage dans le Plan Stratégique de Développement de l’Economie Numérique, notamment dans les axes n°2 qui ambitionne d’accroître la production et l’offre des contenus numériques, n°3 consacré à la transformation numérique de l’administration et des entreprises, et n°6 destiné à développer une industrie locale du numérique et encourager la recherche et l’innovation.

Pour mettre en œuvre cette vision, le concours des acteurs ci-après est indispensable : les administrations publiques et privées, les CTD, les partenaires au développement, les opérateurs de communications électroniques, les institutions de formation, la société civile, les Organisations Non Gouvernementales, les agences d’accompagnement à l’instar des agrégateurs, des intégrateurs de solutions…, les populations locales.

Digital Business Africa. Source : Minpostel

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[Digital Business Africa] – Le projet TCP a vu le jour au Cameroun en 2002, à travers une phase pilote sous financement PPTE. 231 TCP et Points d’Accès Numériques (PAN), ont été construits, équipés et mis en service dans l’ensemble des dix Régions du pays, afin de permettre aux zones rurales de s’approprier ces nouvelles technologies pour réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et, d’appuyer le développement des zones rurales, par l’accès aux services de télécommunications, informatiques, audiovisuels et Internet à moindre coût.

Cependant, dix ans après leur mise en fonctionnement, de nombreux dysfonctionnements ont été constatés, liées essentiellement aux difficultés de fourniture d’accès à Internet et aux problèmes liés aux délestages récurrents. Mais aussi, les services de communications électroniques ont été offerts, dans la gamme de services des opérateurs de téléphonie mobile, dont les réseaux couvrent la majeure partie des localités abritant les TCP, remettant ainsi en cause la pertinence de cette infrastructure.

Le Premier Ministre Chef du Gouvernement a dès lors instruit en 2017, la réalisation d’un audit comptable, financier et stratégique dudit programme, d’où est ressorti l’impérieuse nécessité d’une nouvelle vision, pour la mise en place de ce que nous voulons appeler, les « TCP nouvelle génération ». Le partage et la documentation de cette nouvelle vision constitue l’objectif de l’atelier de trois jours qui s’est ouvert ce mercredi 27 octobre 2021 au Palais des congrès sous la coordination du ministère des Postes et Télécommunications et la présence de nombreuses personnalités et experts de tout bord.

Lors de son allocution prononcée pendant la cérémonie d’ouverture, la ministre Libom Li Likeng précise ainsi : « Les assises qui débutent ce jour marquent un tournant décisif, dans le profilage des contours opérationnels des « TCP de nouvelle génération », ajoutant ensuite que « Je vous appelle donc à travailler avec engagement et détermination, dans un esprit de franche collaboration, au regard des importantes attentes et des espoirs que charrient les TCP, auprès des populations des zones rurales de notre pays. Tous, nous devons être conscients que le temps nous est compté. Rappelons-nous : la société digitale n’attend pas les retardataires. »

Elle explique également que le MINPOSTEL s’est inspiré des « success stories » de plusieurs pays, une mission d’études conduite par la GIZ, partenaire du programme, et à laquelle ont pris part certains Maires des Communes du Cameroun, ainsi que les représentants du Ministre en charge du développement local, s’est rendue ainsi au Rwanda, pour explorer les facteurs de succès du Réseau des Télécentres du Rwanda (RTN), identifié comme bonne pratique en matière de gestion de Télécentres en Afrique.

Une nouvelle approche stratégique a ainsi pu être définie, se basant sur le rapprochement de l’administration des populations, à travers la fourniture des services administratifs préalablement numérisés, la transformation des télécentres en centres de développement des affaires, et enfin, une rentabilisation durable des télécentres sur le plan financier et technique.

« Ainsi, à la lumière de l’ensemble de cette analyse, la vision formulée pour la dynamisation des Télécentres est de : « Rendre accessibles de manière équitable à tous les citoyens dans leur localité, par le biais des Télécentres, tous les services des secteurs public, privé et social, en assurer l’efficacité, la transparence et la fiabilité à des coûts abordables, pour répondre aux besoins fondamentaux des populations rurales, afin de réduire la fracture numérique ». Comme vous pouvez le constater, avec cette nouvelle vision, les télécentres « nouvelle génération » pourront fournir tous les types de services requis par les utilisateurs en un seul endroit », a-t-elle affirmé.

Par Gaelle Massang

Nigéria : Muhammadu Buhari présente en 15 points les avantages du eNaira, première monnaie numérique d’une banque centrale d’Afrique

[Digital Business Africa] – Lors du lancement du eNaira, la première monnaie numérique de banque centrale d’Afrique, le 25 octobre 2021 à Abuja, le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré que son approbation pour ce projet était “soutenue par le fait que la CBN (Central Bank of Nigeria) a été un innovateur de premier plan dans la forme d’argent qu’elle produit et dans les services de paiement qu’elle déploie pour des transactions efficaces”.

D’après le président, la CBN a “beaucoup investi dans la création d’un système de paiement classé parmi les dix premiers au monde et certainement le meilleur d’Afrique”. « Ce système de paiement fournit désormais des services de paiement de grande valeur et urgents aux institutions financières, et sert finalement de colonne vertébrale à chaque paiement électronique au Nigeria », a expliqué le président Muhammadu Buhari.

Le président a par la même occasion présenté 16 arguments qui ont motivé le lancement de ce qu’il considère aujourd’hui comme la première monnaie numérique de banque centrale d’Afrique et l’une des premières au monde. Digital Business Africa vous propose de lire intégralement les arguments du président nigérian.

Par Beaugas Orain DJOYUM

L’intégralité du discours du président Muhammadu Buhari

“Excellence, Monsieur le Vice-Président,

Monsieur le Secrétaire du Gouvernement de la Fédération,

Monsieur le directeur de cabinet du président, les membres du Conseil exécutif fédéral,

Monsieur le gouverneur et les sous-gouverneurs de la Banque centrale,

Messieurs les chefs des agences compétentes ici présents,

Messieurs les membres de la presse,

Mesdames et Messieurs.

Je vous souhaite la bienvenue à l’événement de ce jour, qui marque le lancement  officiel de la monnaie numérique de notre pays, l’eNaira.

Le contexte

1- Comme nous le savons tous, l’argent fait partie de l’histoire de l’humanité depuis au moins 3 000 ans d’une manière ou d’une autre. Mais au cours de cette période, sa forme a évolué pour répondre aux réalités de l’économie et à la volonté des acteurs économiques de synchroniser l’argent avec les réalités de la vie elle-même. C’est pourquoi la monnaie a évolué à travers six étapes identifiables, notamment le système de troc, la monnaie-marchandise, la monnaie métallique, le papier-monnaie, la monnaie de crédit et la monnaie électronique.

2- Ces derniers temps, Excellences, l’utilisation de l’argent liquide pour faire des affaires et effectuer des paiements a diminué. Cette tendance a été exacerbée par le début de la pandémie de COVID-19 et la résurgence d’une nouvelle économie numérique

3 – Parallèlement à ces évolutions, les entreprises, les ménages et d’autres agents économiques ont recherché de nouveaux moyens de paiement dans les nouvelles circonstances.

5 – L’absence d’une solution rapide et efficace à ces exigences, ainsi que les craintes que les actions des banques centrales conduisent parfois à une hyperinflation donnant la place à des entités non gouvernementales pour établir de nouvelles formes de « monnaies privées » qui semblent avoir gagné en popularité et sont acceptées à travers le monde, y compris ici au Nigeria.

6 – En réponse à ces évolutions, une écrasante majorité de banques centrales à travers le monde ont commencé à envisager d’émettre des devises numériques afin de répondre aux besoins des entreprises et des ménages à la recherche de moyens de paiement plus rapides, plus sûrs, plus faciles et moins chers.

7 – Une poignée de pays, dont la Chine, les Bahamas et le Cambodge, ont déjà émis leur propre monnaie numérique de banque centrale (ou CBDC). Une enquête menée en 2021 auprès des banques centrales du monde entier par la Banque des règlements internationaux (BRI) a révélé que près de 90 pour cent d’entre eux recherchaient activement le potentiel des CBDC, 60 pour cent expérimentaient la technologie et 14 pour cent déployaient des projets pilotes.

8 – Inutile d’ajouter qu’un suivi et une supervision étroits seront nécessaires au début de la mise en œuvre pour étudier l’effet d’eNaira sur l’économie dans son ensemble.

9 – C’est sur cette base que la Banque centrale du Nigeria (CBN) a demandé et reçu mon approbation pour explorer l’émission de la propre monnaie numérique de la banque centrale du Nigeria, appelée eNaira.

10 – Cette décision a été étayée par le fait que la CBN a été un innovateur de premier plan dans la forme d’argent qu’elle produit et dans les services de paiement qu’elle déploie pour des transactions efficaces. Ils ont beaucoup investi dans la création d’un système de paiement classé parmi les dix premiers au monde et certainement le meilleur en Afrique. Ce système de paiement fournit désormais des services de paiement de grande valeur et urgents aux institutions financières. Il sert finalement de colonne vertébrale à chaque paiement électronique au Nigeria.

11 – La CBN également soutenu plusieurs initiatives du secteur privé visant à améliorer le paysage des paiements existants qui, à leur tour, ont créé certains fournisseurs de services de paiement qui sont aujourd’hui parmi les meilleurs du monde

12 – Alors que le voyage pour créer une monnaie numérique pour le Nigeria a commencé en 2017, les travaux se sont intensifiés au cours des derniers mois avec plusieurs exercices de remue-méninges, le déploiement des partenaires techniques et des conseillers, la collaboration avec les ministères de la Communication et de l’Économie numérique et ses agences sœurs comme la Commission nigériane des communications, l’intégration de logiciels bancaires à travers le pays et des tests minutieux pour garantir la robustesse, la sécurité et l’évolution du système CBDC.

13 – Permettez-moi de noter qu’outre la tendance mondiale à la création de monnaies numériques, nous pensons qu’il existe des avantages spécifiques au Nigéria qui recoupent différents secteurs et préoccupations de l’économie. L’utilisation des CBDC peut aider à déplacer beaucoup plus de personnes et d’entreprises du secteur informel vers le secteur formel, augmentant ainsi l’assiette fiscale du pays.

14 – Parallèlement aux innovations numériques, les CBDC peuvent favoriser la croissance économique grâce à de meilleures activités économiques. En effet, certaines estimations indiquent que l’adoption des CBDC et de sa technologie sous-jacente, appelée blockchain, peut augmenter le PIB du Nigéria de 29 milliards de dollars américains au cours des 10 prochaines années.

15 – Les CBDC peuvent également aider à augmenter les envois de fonds, à favoriser le commerce trans-frontalier, à améliorer l’inclusion financière, à rendre la politique monétaire plus efficace et à permettre au gouvernement d’envoyer des paiements directs aux citoyens éligibles à des programmes de protection sociale spécifiques.

C’est sur ces bases que je suis ravi de lancer officiellement la monnaie numérique de la Banque centrale du Nigeria, appelée eNaira. Nous devenons ainsi le premier pays d’Afrique et l’un des premiers au monde à introduire une monnaie numérique pour ses citoyens.

Permettez-moi pour terminer de féliciter le Gouverneur de la Banque centrale, ses adjoints et toute l’équipe du personnel qui a travaillé sans relâche pour faire de cette journée une réalité. Je vous remercie et que Dieu bénisse la République fédérale du Nigéria.”

Par Muhammadu Buhari,

Président et commandant en chef des forces armées de la République fédérale du Nigéria.

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Comment le Nigeria déjoue les pronostics et lance l’ eNaira, première monnaie numérique d’une banque centrale d’Afrique

[Digital Business Africa] – L’eNaira officiellement lancée le 25 octobre 2021 est la version numérique de la monnaie nationale, le Naira. L’eNaira est donc une Central Bank Digital Currency (CBDC, entendez monnaie numérique d’une banque centrale). C’est l’équivalent numérique de la monnaie physique nigériane, le Naira. Un eNaira vaut un Naira. L’eNaira est émise par la Banque centrale du Nigeria (CBN) et suit donc le taux de change officiel. Les Nigérians peuvent télécharger l’application eNaira et alimenter leurs portefeuilles mobiles en utilisant leurs comptes bancaires existants.

La Banque centrale du Nigeria indique qu’elle adaptera le système après le lancement afin d’encourager son utilisation par les personnes n’ayant pas accès aux services bancaires, notamment dans les zones rurales.

Le lancement de l’eNaira intervient à l’heure où le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, doit faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et à la chute ces dernières années des cours mondiaux du pétrole brut.

Le Nigeria vient ainsi surprendre de nombreux analystes qui le voyaient pas venir aussi rapidement que cela. Par exemple, dans son classement du top 10 des projets de CBDC dans le monde publié dans son rapport d’ avril 2021 sur les CBDC, le cabinet PwC n’avait pas cité le Nigeria.  

Les pays comme les Bahamas, le Cambodge, la Chine continentale, l’Ukraine, l’Uruguay, l’Équateur, les Caraïbes orientales, la Suède, la Corée du Sud et la Turquie occupaient le Top dix du classement pour ce qui est de la maturité des projets de CBDC de détail.

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Pour la maturité des projets de CBDC interbancaire, les dix pays de ce classement étaient la Thaïlande, Hong Kong, Singapour, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Afrique du Sud, l’Europe, les Émirats arabes unis et le Japon.

Comment le Nigeria déjoue les pronostics et lance l’ eNaira, première monnaie numérique d’une banque centrale d'Afrique

Selon Henri Arslanian, Partner and Global Crypto Leader chez PWC, le grand public sera l’un des principaux bénéficiaires des CBDC « car cela leur donnera accès pour la première fois à une forme numérique de monnaie de banque centrale. Et c’est une étape importante dans l’évolution de l’argent ».

Plus de 60 banques centrales sont déjà entrées dans la course à la monnaie numérique des banques centrales. « Les CBDC changeront la donne, en offrant un accès à des solutions de paiement alternatives pour les citoyens et les entreprises, ainsi qu’en réinventant le règlement des marchés financiers et les transactions monétaires interbancaires », indique pour sa part Benoît Sureau, Partner Financial Services Risk and Blockchain à PwC France & Maghreb.

La société Bitt Inc, basée à la Barbade, à la manœuvre pour l’eNaira

Dans un communiqué publié le 30 août 2021, la Banque centrale du Nigéria a annoncé la sélection de la fintech  Bitt Inc basée à Barbade comme partenaire technique dans la mise en œuvre au plus tard à la fin de cette année 2021 de l’e-Naira, la version digitale du Naira, la monnaie locale.

Selon le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, M. Godwin Emefiele, les avantages de la monnaie numérique de la Banque centrale sont nombreux. Il énumère par exemple l’augmentation du commerce transfrontalier, l’accélération de l’inclusion financière, des envois de fonds moins chers et plus rapides, des interventions sociales ciblées plus faciles, des améliorations de l’efficacité de la politique monétaire, de l’efficience des systèmes de paiement et même une amélioration du recouvrement des impôts.

Godwin Emefiele indique que l’eNaira fonctionnera comme un portefeuille électronique dans lequel les clients pourront détenir des fonds existants sur leur compte bancaire.

Ce projet de cryptomonnaie baptisé au sein de la banque « Projet Giant » est la résultante d’une longue et profonde réflexion entamée en 2017. Pour la banque centrale, compte tenu de l’explosion significative de l’utilisation des paiements numériques et de l’essor de l’économie numérique, il était important que la CBN suit la tendance mondiale dans laquelle plus de 85 % des banques centrales envisagent désormais d’adopter des monnaies numériques.

La banque précise que la sélection de Bitt Inc a été faite parmi de nombreux soumissionnaires hautement compétitifs. Et Bitt Inc a été choisie sur la base de sa compétence technologique, son efficacité, la sécurité de sa plate-forme, l’interopérabilité et surtout sur son expérience en la matière.

La société Bitt Inc, basée à la Barbade (Située en Amérique du Nord, l’île de la Barbade est un État indépendant faisant partie du Commonwealth britannique, située dans la partie Est de la mer des Caraïbes), a en effet dirigé en avril 2021 le développement de la « DCash » de l’Eastern Caribbean Currency Union, la première monnaie numérique émise par la  banque centrale de l’union monétaire.

« En choisissant Bitt Inc, la CBN s’appuiera sur l’expérience prouvée et éprouvée de la société en matière de monnaie numérique, qui est déjà en circulation dans plusieurs pays des Caraïbes orientales. Bitt Inc. a joué un rôle clé dans le développement et le lancement réussi du projet pilote de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) de la Banque centrale des Caraïbes orientales (ECCB) en avril 2021 », indiquait la banque centrale du Nigeria dans son communiqué.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

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Cameroun – Mobile money: L’autorisation accordée à Nexttel pour “Possa” annulée

[Digital Business Africa] – C’est encore une mauvaise nouvelle pour l’opérateur camerounais Nexttel. Après avoir demandé et obtenu de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) via la banque UBA l’autorisation de lancer son service mobile money baptisé ‘‘Nexttel Possa’’, cette autorisation est désormais suspendue. D’après la Béac, l’autorisation a été révoquée en raison « du non lancement des activités ».

En effet, l’autorisation dont disposait UBA datait du 12 mars 2018. Initialement, au moment de sa prise de fonction en avril 2021, le nouveau directeur général de Nexttel s’était fixé comme objectif de lancer le nouveau service à la fin 2021.

Un objectif qui ne sera visiblement pas atteint, et qui plombera encore plus la compétitivité de Nexttel, dont les actionnaires sont empêtrés dans une longue bataille judiciaire. Alors que la lutte entre les actionnaires se poursuit, MTN et Orange confortent davantage leurs positions sur le segment mobile money.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Muhammadu Buhari : Avec l’e-Naira « nous sommes devenus le premier pays d’Afrique et l’un des premiers au monde à avoir introduit une monnaie numérique »

[Digital Business Africa] – « Nous sommes devenus le premier pays d’Afrique et l’un des premiers au monde à avoir introduit une monnaie numérique pour nos citoyens ». Avec ces mots, le président du Nigeria Muhammadu Buhari exprimait son satisfecit, juste après avoir officiellement lancé le 25 octobre 2021 le e-naira, la version numérique de la monnaie nationale.

Dans une économie très peu bancarisée, le gouvernement nigérian justifie ce lancement par l’objectif de développer l’inclusion bancaire et faciliter les transferts de monnaie vers l’étranger. Encadré par la banque centrale, l’ e-Naira devrait co-exister avec sa version physique, sans toutefois la remplacer. Contrairement aux espèces, l’e-naira devrait permettre des paiements simples, rapides et sécurisés, selon la banque centrale du Nigéria.

Avec le lancement du e-naira, le Nigéria devient avec le Ghana, l’un des premiers pays africains à expérimenter les monnaies numériques.

L’eNaira est donc bien l’équivalent numérique de la monnaie physique nigériane, le naira. Un eNaira vaudra un Naira. Elle est émise par la Banque centrale et suit donc le taux de change officiel. Les Nigérians peuvent télécharger l’application eNaira et alimenter leurs portefeuilles mobiles en utilisant leurs comptes bancaires existants.

La Banque centrale du Nigeria indique qu’elle adaptera le système après le lancement afin d’encourager son utilisation par les personnes n’ayant pas accès aux services bancaires, notamment dans les zones rurales.

Selon l’AFP, le lancement de l’eNaira survient à l’heure où le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, doit faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et à la chute ces dernières années des cours mondiaux du pétrole brut.

« Après avoir enregistré une deuxième récession en cinq ans après le début de la pandémie, l’économie nigériane a renoué avec la croissance. Mais l’inflation, notamment le coût des denrées alimentaires, reste très élevée et le naira faible par rapport au dollar », écrit l’agence de presse française.

En 2020, rappelle l’AFP, la Chine est devenue la première économie majeure à lancer la version test d’une monnaie numérique. Depuis, au moins cinq pays ont lancé leurs monnaies virtuelles et 14 autres, dont la Suède et la Corée du Sud, sont en phase pilote selon le groupe de réflexion américain Atlantic Council.

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Ecrit par Jephté Tchemedie

Cinq arguments d’Anthony Same pour déléguer à ST Digital la maintenance et la sécurité de ses données sur le cloud

[Digital Business Africa] – A l’occasion de la conférence débat organisé le 12 octobre 2021 par ST Digital sous le thème « Le potentiel du cloud en Afrique, Etat des Lieux et Opportunités“, Anthony Same, le directeur général de ST Digital, a dressé un tableau du parcours du cloud sur le continent. Autrefois peu valorisé sur le continent, les Africains semblent avoir pris la juste mesure des enjeux du cloud qui est désormais une nécessité. Occasion pour Anthony Same de présenter les avantages qu’offre son entreprise ST Digital dans ce segment. Ses explications :

« 1) On vient d’un univers ou les entreprises devaient acheter des ordinateurs et des serveurs pour s’informatiser. Après avoir réalisé ces investissements, elles se rendaient parfois compte qu’elles n’avaient pas les moyens de payer un administrateur réseau sur ces systèmes là ou encore deux groupes électrogènes pour que ça marche en permanence. Donc, il y avait de réelles difficultés à faire tenir une infrastructure informatique. Par conséquent, avant même d’en tirer les bénéfices de leur migration vers le digital, l’infrastructure était déjà un problème en soi.

2) Aujourd’hui, la première opportunité autour du cloud porte sur cet accès facile, immédiat et sécurisée à une infrastructure informatique. Nos entreprises sont sous la pression d’opérer une digitalisation en urgence. D’expérience, nous sommes passés par des cycles projet avec des décideurs qui voulaient dans des délais cours des applications sur lesquelles ils peuvent vendre leurs produits.

Au Gabon, ST Digital poursuit sa croissance avec l’ouverture d’une nouvelle filiale
Au Salon Osiane 2019 à Brazzaville au Congo. Du 16 au 18 avril 2019.

3) Cette pression de la transformation digitale et du monde plus globalement fait que le cloud est une opportunité en termes d’infrastructures. Aujourd’hui, si vous devez acheter un serveur dans un de nos pays, vous devez faire une déclaration d’importation, mobiliser des devises, acheter des éléments de configuration et autres. Il s’agit là d’autant d’éléments de contraintes qui font que le cloud est une opportunité.

4) D’un point de vue avantage, la première chose que nos clients mentionnent c’est avoir un environnement disponible et facile à maintenir dans un état fonctionnel. Ce n’est pas le travail des clients de charger par exemple l’essence dans le groupe électrogène pour que l’application ne soit pas inaccessible. Il y a une opportunité plus technique en termes de sécurité informatique et de risque, parce que maintenir la sécurité coûte cher. Autant le déléguer à une entité qui dispose d’une infrastructure installée et dédiée.

5) Nous sommes dans un environnement ou le premier élément est le prix. Le coût de la technologie est déterminant. Pouvoir passer d’un mode Capex vers un mode Opex, ça change les choses ! Les entreprises qui ont peu de moyens doivent donner des priorités à des dépenses de base comme les salaires. Il serait alors intéressant pour elles d’acquérir une technologie de pointe juste avec l’argent d’un loyer mensuel. Et cette opportunité que nous offrons à ST Digital ».

C’est en effet dans l’optique de surfer sur ce boulevard d’opportunités que l’entreprise ST DIGITAL a choisi de se lancer dans les services cloud sur le continent. Aujourd’hui implantée dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest, elle a inauguré en janvier 2021 son DataCenter 100% africain et neutre au Cameroun. Ce qui a fait d’elle un pionnier en tant qu’acteur indépendant à posséder un DATACENTER TIER-3 aux normes et standards internationaux en Afrique centrale.

Pour son directeur général Anthony Same, c’est désormais une évidence : « La pression de la transformation digitale et du monde plus globalement fait que le cloud est une opportunité en termes d’infrastructures ».

Propos recueillis par Jephté Tchemedie

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Guy Zibi : « Le cloud et le data center de location ajouteront un milliard de dollars de chiffre d’affaires aux entreprises africaines d’ici cinq ans »

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[Digital Business Africa] – Le Cloud en Afrique était en débat le 12 octobre 2021. Ceci, à la faveur d’une conférence débat organisé par l’entreprise ST DIGITAL sous le thème : ” Le potentiel du cloud en Afrique, Etat des Lieux et Opportunités”. L’occasion pour les intervenants, de dresser les belles perspectives du cloud en Afrique. C’est le cas par exemple de Yacine Barro, Directrice générale de Microsoft Afrique de l’ouest pour qui en seulement deux années, le cloud est devenu un outil et un atout indispensable sur le continent.

« Le marché africain est plus que prêt pour le cloud…personne ne peut faire abstraction de ce par quoi nous sommes passés, notamment l’effet Covid. On a vu une explosion des services et outils online, quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise… On a vu ces dernières années l’Internet africain gagner en maturité et en résilience. Ceci, à une vitesse qui permet de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire le développement des services en tous genres. D’où l’explosion du monde des startups. Si je donne l’exemple de Microsoft, depuis la Covid, nos services cloud ont permis par exemple à 700 000 PME et PMI de bénéficier de tous les avantages du Cloud pour pouvoir assurer la continuité de leur business. Notre plateforme Peace for Africa a été touché par près de 1,7 millions de PME et PMI sur le continent. Ceci, pour dire à quel point les services cloud sont devenus important et à quel point le marché africain souhaite en bénéficier », explique Yacine Barro.

Dans le même sillage, Guy Zibi, fondateur, Managing Director de Principal Xalam Analytics et par ailleurs co-auteur du rapport 2021  “THE RISE OF THE AFRICAN CLOUD –  How Global And Local Cloud Platforms Are Powering Africa’s Digital Economy”, estime que le marché du Coud en Afrique est en pleine progression, même si comparativement au reste du monde, il reste un marché relativement modeste. « Aujourd’hui, le marché des TIC en Afrique c’est à peu près 15 milliards de dollars par an. Mais, ce qui est important de noter c’est la marge de progression. Si vous combinez les services cloud et data center de location, selon nos estimations, ils ajouteront un  milliard de chiffre d’affaires aux entreprises d’ici les cinq prochaines années. Ce qui en fera l’un des secteurs les plus performants sur le continent », affirme-t-il.

C’est dans l’optique de surfer sur ce boulevard d’opportunités que l’entreprise ST DIGITAL a choisi de se lancer dans les services cloud sur le continent. Aujourd’hui implantée dans 5 pays d’Afrique de l’Ouest, elle a inauguré en janvier 2021 son DataCenter 100% africain et neutre au Cameroun. Ce qui a fait d’elle un pionnier en tant qu’acteur indépendant à posséder un DATACENTER TIER-3 aux normes et standards internationaux en Afrique centrale.

Pour son directeur général Anthony Same, c’est désormais une évidence : « La pression de la transformation digitale et du monde plus globalement fait que le cloud est une opportunité en termes d’infrastructures ».

Ecrit par Jephté Tchemedie

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Minette Libom Li Likeng : “Le Switch national #237# garantit un accès équitable de tous les opérateurs au marché des transferts financiers électroniques”

[Digital Business Africa] – La cérémonie de lancement du code ussd #237*001# d’Afriland First bank s’est effectuée à l’hôtel Hilton de Yaoundé le 22 octobre 2021 en présence de la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, du DG d’Afriland First Bank, Alphonse Nafack et du DG de la Campost, Pierre Kaldadak.

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a salué l’appropriation de ce switch national par Afriland First Bank et invité les autres banques, startups et prestataires de services à valeur ajoutée de se connecter à ce switch national #237# et ainsi avoir accès aux plus de 20 millions d’abonnés camerounais à la téléphonie mobile. « Comme les quatre opérateurs mobiles du Cameroun sont déjà connectés à ce switch national, cela veut dire que le marché des millions d’abonnés de téléphonie mobile est ouvert à quiconque veut offrir un service financier, un service de paiement et même un service communication électronique », a vanté Minette Libom Li Likeng.

Plus encore, indique la ministre, l’objectif du gouvernement à travers ce switch national #237# est de créer un modèle de collaboration qui éliminera la concurrence déloyale, favorisera les inclusions numériques et financières, luttera contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et enfin fournira une traçabilité pour toutes les transactions financières électroniques.

[VIDEO] Revivez en vidéo le Live de la cérémonie de lancement du code ussd #237*001# d’Afriland First bank et suivez en vidéo l’intervention de la ministre.

Digital Business Africa vous propose l’intégralité de la déclaration de Minette Libom Li Likeng.

Monsieur le Ministre des Finances 

Distingués Membres du Gouvernement

Monsieur le Délégué Général à la Sûreté Nationale ici représenté 

Monsieur le Secrétaire Général du MINPOSTEL

Monsieur l’Administrateur Général d’Afriland First Bank

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et représentants des entreprises de Télécommunications

Distingués invités, en vos titres et grades respectifs

Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un réel plaisir de présider ce jour, aux côtés du Ministre des Finances, la cérémonie du lancement du code #237*001#, via la Plateforme Nationale d’Agrégation des Communications Electroniques, commercialement baptisée National Payment Switch Infrastructure (NPSI).

Cette cérémonie s’accompagne  de la signature d’un accord de partenariat entre la CAMPOST, gestionnaire du NPSI et AFRILAND FIRST BANK.

Je voudrais donc tout d’abord, en cette importante circonstance, exprimer la gratitude du Gouvernement, à toutes les personnalités ici présentes, pour avoir sacrifier de leur temps, afin d’assister à cette  cérémonie très particulière, qui marque les avancées réalisées, dans la bataille pour l’inclusion financière et numérique au Cameroun.

 Ma profonde reconnaissance va tout spécialement à Monsieur le Ministre des Finances, qui a bien voulu, en dépit de son agenda fort chargé, coprésider la présente cérémonie, donnant ainsi un éclat particulier à nos assises.

Votre présence en ces lieux, M. le Ministre, témoigne de la solidarité gouvernementale, en vue d’une riposte globale à cette menace toute aussi globale, qu’est le retard du Cameroun dans l’émergence numérique.

Merci à AFRILAND FIRST BANK, pour la confiance portée à CAMPOST et, au-delà, au Gouvernement camerounais, à travers son adhésion à la Plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques.

        Distingués invités

Mesdames, et Messieurs.

La cérémonie qui nous rassemble ce jour, consacre le partenariat entre la CAMPOST et AFRILAND FIRST BANK, pour l’utilisation de la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques, à travers le code #237*001#.

Inaugurée le 30 juin 2020, la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques, est une infrastructure de commutation de paiements, qui tire parti des technologies de communications électroniques et télécommunications, pour permettre aux prestataires de services financiers traditionnels, d’offrir leurs services via un téléphone mobile ou via internet à travers un code USSD unique.

Cette infrastructure numérique, développée par le Ministère des Postes et Télécommunications, constitue l’Utilitaire Central, Partagé, des Systèmes Numériques et de Paiement du Cameroun.

Elle agit d’une part comme un hub en regroupant à travers une passerelle USSD, les fournisseurs de télécommunications à valeur ajoutée et les services de paiement et d’autre part, comme une interface unifiée pour tous les fournisseurs de services financiers, afin de garantir leur interopérabilité. 

A travers cette passerelle unique, ce Switch national favorise l’interopérabilité des différents services proposés par les opérateurs utilisant le réseau national de communications électroniques.

Parce qu’il permet aux prestataires de services financiers, de proposer leurs services sans interruption via le téléphone mobile, sans négociations individuelles avec les opérateurs des réseaux mobiles, ce National Payment Switch Infrastructure se retrouve donc au cœur des enjeux de l’inclusion numérique et financière au Cameroun.

En effet, la technologie des paiements par téléphone mobile revêt aujourd’hui une importance de plus en plus croissante, en particulier dans le contexte des économies en développement, où les ménages à faible revenu et les microentreprises n’ont pas un accès aisé aux services financiers. Le système de paiement mobile favorise à cet effet, l’inclusion numérique et financière, et offre des possibilités en matière d’intégration financière.

Au cours des dix dernières années, les services financiers mobiles ont connu une expansion considérable en Afrique. Plus particulièrement, la croissance rapide de l’industrie des paiements mobiles a amélioré, pour les couches défavorisées, l’accès aux services financiers bon marché, aussi bien au plan national qu’au plan transfrontalier.

En dépit de toutes ces opportunités, l’expansion rapide de cette technologie constitue un défi pour les administrations en charge de la réglementation et de la régulation,  dans un monde engagé également dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, la fraude et bien d’autres crimes financiers en progression constante.

Cette évolution rapide des TIC constitue également un défi, pour la promotion de l’innovation dans le domaine, ainsi que pour la protection des utilisateurs et autres consommateurs, dans un marché des communications électroniques marqué par les positions dominantes des grands opérateurs, ainsi que des difficultés d’accès à leurs infrastructures essentielles.

Aussi, afin d’instaurer un accès et un usage équitables de l’infrastructure USSD au Cameroun, le Gouvernement a mis en place une plateforme nationale qui agrège en même temps les accès et les services de paiements des fournisseurs de communications électroniques.

 Il s’est ainsi agi pour l’Etat, de disposer d’une passerelle unifiée d’agrégation des communications électroniques utilisant la ressource USSD, dans le but, entre autres :

  • de faciliter l’accès à la plateforme USSD pour tout fournisseur de services à valeur ajoutée de communications électroniques, y compris les services financiers,
  • de réduire les coûts des transactions et des prestations des services de communications électroniques à valeur ajoutée ;
  • d’offrir un environnement favorable à l’éclosion des start-up et permettre le déploiement d’applications à coûts réduits ;
  • de faciliter l’identification et la localisation instantanées des utilisateurs des services financiers mobiles, pour lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent ;
  • de permettre la traçabilité et le stockage des données, à l’effet de collecter les taxes et impôts sur toutes les transactions financières numériques ;
  • de promouvoir l’inclusion financière;
  • de faciliter la fourniture des services financiers publics et privés ;
  • d’attirer les investissements dans le secteur des télécommunications et TIC.

Les avantages de cette infrastructure de commutation sont nombreux. Et nous ne citerons ici que les plus grands marqueurs qui sont :

  • la stimulation de l’innovation à travers le développement des applications publiques et privées, ainsi que la promotion des start-ups ;
  • la transparence et l’interopérabilité des services à valeur ajoutée, y compris les finances mobiles ;
  • la facilité de collecte et de redistribution des taxes et impôts sur toutes les transactions financières numériques ;
  • la réduction de la dépendance des consommateurs au cash ;
  • le renforcement de l’inclusion financière en facilitant les paiements mobiles et l’accès aux microcrédits ;
  • la mise en place d’une infrastructure d’acceptation des paiements électroniques par tous les détenteurs de terminaux mobiles…

C’est dire que les bénéficiaires de cette infrastructure sont nombreux, ils vont du simple consommateur à toutes les catégories socioprofessionnelles à savoir, l’Etat, les entreprises privées, le secteur bancaire, les microfinances, le secteur informel, les opérateurs de téléphonie, les fournisseurs de services à valeur ajoutée, pour ne citer que ceux-là.

En somme, cette infrastructure encourage l’émergence d’un écosystème favorable au développement d’une industrie locale TIC, soutenue par les jeunes porteurs de projets  de services financiers numériques de plus en plus variés, et au-delà, l’émergence d’une réelle économie digitale, celle-ci étant essentiellement une économie de services.

Grâce à l’interopérabilité entre les systèmes des parties prenantes qu’il favorise, le Switch entraîne nécessairement la réduction des coûts des transactions financières via le mobile. Il garantit un accès équitable à tous les opérateurs au marché des transferts financiers électroniques, et mettra ainsi fin à la concurrence déloyale qui y sévit.

En résumé, la National Payment Switch Infrastructure constitue à juste titre un instrument au service du développement de l’économie numérique dans notre pays avec pour valeur ajoutée, l’équité du jeu concurrentiel, et la diversification des services numériques à travers tout le territoire national.

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs.

Pour l’exploitation de la plateforme d’agrégation des communications électroniques, celle-ci a été logée à la CAMPOST qui en assure la gestion.

Le Switch agrégateur national des communications électroniques s’est ainsi greffé à l’infrastructure E-post, afin de permettre à l’opérateur postal national, de fournir non seulement des services et produits postaux de qualité, mais aussi, de manière spécifique, des services de paiement électronique à moindre coût.

L’avènement des TIC a généré des occasions à saisir, et des défis à relever, pour le développement postal. Les TIC sont également des outils incontournables pour élargir l’accès aux services administratifs en ligne pour les citoyens du monde entier, ce qui est un principe de base de l’Agenda 2030. Les postes doivent à cet effet, poursuivre les avancées réalisées à ce jour, pour devenir des vecteurs du développement socioéconomique plus flexibles, plus réactifs et capables de mieux s’adapter.

Dans cette optique, conscient de l’importance de la Poste dans le développement économique et social des pays, l’Etat s’est engagé à réhabiliter l’opérateur public postal pour en faire un instrument majeur de développement de l’économie numérique et de l’inclusion financière. Et, conformément aux Très Hautes Directives du Président de la République, un plan de restructuration a été adopté, suivi de la signature en 2018, du Contrat Plan Etat/CAMPOST.

Il s’agit ici pour le Gouvernement d’opérer une véritable révolution de ce secteur, tenant compte des mutations technologiques de l’heure, afin de faire du réseau postal, le cœur du développement de l’économie numérique et un secteur moderne de l’économie nationale.

Avec l’avènement du numérique qui impacte toutes les activités de la Poste, de nouvelles possibilités sont ouvertes à la CAMPOST, en termes de nouvelles branches d’activité, répondant aux évolutions des modes de vie et des attentes des clients. A savoir notamment, les services bancaires et financiers innovants, le commerce électronique et la logistique urbaine bref, un écosystème d’innovations, qui infuse les métiers de la Poste, des plus historiques aux plus émergents.

La plateforme d’agrégation des communications électroniques, fait de la CAMPOST un hub financier et économique, qui met à la disposition des fournisseurs de services de paiement électronique, une infrastructure dédiée. CAMPOST à travers cette infrastructure est également connectée aux réseaux internationaux, aussi bien qu’aux commutateurs de la zone CEMAC et de l’Afrique.

Monsieur le Ministre

Distingués invités

Mesdames et Messieurs.

Dans son livre « Pour le libéralisme communautaire », (Nouvelle édition page 154), le Chef de l’Etat S.E.M. Paul BIYA disait : (je cite) « Notre effort devra s’orienter résolument vers le soutien à l’économie numérique qui offre d’inestimables possibilités et où notre pays devra se construire une position de leader en Afrique ». (fin de citation).

La plateforme d’agrégation des communications électroniques, parce qu’elle vise la maitrise des communications électroniques, rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, notamment pour ce qui est du développement des infrastructures, de la promotion d’une industrie locale du numérique, ainsi que du renforcement de la gouvernance et de la régulation.

Ainsi, les banques, les institutions de micro-finance et les opérateurs de paiement mobile (OPM) disposent aujourd’hui d’un portefeuille électronique, avec la prestation de services USSD. Une situation qui n’était pas possible il y a quelques années dans le modèle centré sur les opérateurs de téléphonie mobile majoritairement dominant.

En effet, la transformation digitale intègre les technologies digitales dans le fonctionnement d’une entreprise afin d’améliorer ses performances. Elle est à ce titre le résultat d’une convergence de plusieurs innovations : le numérique, l’intelligence artificielleet la cybernétique. 

Cette mutation technologique est en train de transformer l’économie mondiale et une bonne partie de l’économie camerounaise où, de nouvelles habitudes d’achat et de consommation sont progressivement apparues pour s’installer durablement.

La révolution numérique a modifié les organisations de manière profonde, et pour continuer à être efficace, elles ont dû s’adapter aux nouveaux usages et devenir digital. Si cette situation peut faire peur de prime abord, en définitive, les outils numériques engendrent de meilleures performances.

Nous nous réjouissons donc de ce partenariat entre Cameron Postal Services et AFRILAND FIRST BANK qui, s’il fallait encore le faire, célèbre les vertus du partenariat public- privé, entre deux acteurs partageant le même idéal de développement numérique et, engagés dans la promotion de l’inclusion financière et de la réduction de la fracture numérique au Cameroun.

Nous nous réjouissons surtout de ce que, AFRILAND FIRST BANK, l’une des meilleures banques camerounaises se soit engagée vers l’amélioration de ses performances et de son service aux clients, en se connectant à l’agrégateur des communications électroniques de l’Etat.

C’est donc pour moi l’occasion d’adresser mes vives et sincères félicitations à M. l’Administrateur Général d’Afriland First Bank, tout en lui exprimant une fois de plus la sincère gratitude du Gouvernement, pour son soutien à la politique gouvernementale de développement de l’économie numérique.

Je lance en même temps un appel à tous les opérateurs qui hésitent encore à se connecter à la plateforme.

Enfin, la signature de cet accord est un signe que le Gouvernement camerounais, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications, dispose de ressources potentielles, comme en témoigne l’expertise qui a permis de réaliser ce partenariat.

Monsieur le Ministre des Finances 

Messieurs les Membres du Gouvernement

Monsieur l’Administrateur Général d’Afriland First Bank

Distingués invités, en vos titres et grades respectifs

Mesdames et Messieurs.

L’objectif du gouvernement est de créer un modèle de collaboration qui éliminera la concurrence déloyale, favorisera les inclusions numériques et financières, luttera contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et enfin fournira une traçabilité pour toutes les transactions économiques.

Aujourd’hui, vous comprendrez que le problème de l’accès équitable à l’infrastructure mobile pour la fourniture de services mobiles sous toutes ses formes a été résolu grâce à cette INFRASTRUCTURE DE SERVICE PARTAGÉE. Il en est venu à offrir un accès inclusif à tous : start-ups, commerçants, banques, institutions financières, institutions micro-financières. Cela se voit au nombre d’organisations déjà connectées et cherchant à l’être.

Grâce à cette plateforme, un écosystème d’économie numérique intégré et inclusif est créé. En termes de gouvernance, il apporte et améliore entre autres la transparence, la responsabilité, la disponibilité des services 24h/24 et 7j/7, une large base de revenus pour tous les services publics : système d’administration fiscale et mobilisation des revenus.

En ce qui concerne le Gouvernement, et pour rappel, il s’agit :

  • de réduire la fracture numérique entre les zones rurales et urbaines ;
    • d’améliorer l’accès des habitants aux services publics, notamment les services financiers de base ;
    • d’améliorer le confort intellectuel des populations cibles ;
    • de créer des activités génératrices d’emplois directs ou indirects pour les jeunes et les femmes ;
    • de donner accès aux technologies de l’information et de la communication aux communautés rurales.

Il est donc impératif pour les deux parties, la Cameroon Postal Services et Afriland First Bank, de tout mettre en œuvre pour un partenariat gagnant-gagnant.

Pour sa part, le Ministère des Postes et Télécommunications ne ménagera aucun effort, pour la réussite de cet accord de partenariat commercial, en vue d’une offre de qualité en services financiers mobiles aux camerounais.

Pour que,

Vive le partenariat public-privé

Pour que vive l’économie numérique

Vive le Cameroun et son Illustre Chef de l’Etat, S.E. Président Paul Biya.

Je vous remercie de votre aimable attention. /-

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Alphonse Nafack : « Avec le code Ussd #237*001#, Afriland First Bank donne la possibilité aux populations d’effectuer des transactions bancaires sans connexion Internet » [Vidéo]

[Digital Business Africa] – La banque camerounaise Afriland First Bank s’est officiellement connectée au switch national (le code ussd #237#) déployé par la Cameroon Postal Services (Campost) sous l’impulsion du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel).

La cérémonie de lancement du code #237*001# d’Afriland First bank s’est effectuée à l’hôtel Hilton de Yaoundé le 22 octobre 2021 en présence de la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, de l’ADG d’Afriland First Bank, Alphonse Nafack et du DG de la Campost, Pierre Kaldadak.

« Aujourd’hui, nous lançons officiellement le code #237*001# dont la plus-value est d’offrir aux clients la possibilité d’effectuer des transactions bancaires sans connexion Internet et avec ou sans smartphone. Quelle révolution ! », s’est réjouit Alphonse Nafack.

Pour l’ADG d’Afriland First Bank, la transformation digitale gagne pratiquement tous les segments de la société et le secteur financier et bancaire n’est pas en reste. D’après lui, le secteur bancaire est devenu le terrain d’expression par excellence de la révolution technologique. Il reconnaît donc que la révolution numérique a bouleversé et impacté le mode de consommation classique des produits du secteur bancaire. « Banque leader résolument engagée dans la satisfaction de sa clientèle, Afriland First Bank ne s’est pas juste contentée du Digital. Elle a opté pour le Multi-canal. Notre engagement de servir épouse notre désir d’offrir aux populations des produits et services qui leur facilite l’exécution de leur transaction. Avec notre gamme de solutions de banque à distance et de service bancaire permettant ainsi aux clients d’effectuer sereinement et de manière sécurisée un ensemble d’opérations ne nécessitant pas la présence physique en agence. Cette gamme de produits s’élargit chaque fois que le besoin se fait sentir », a expliqué Alphonse Nafack.

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C’est donc à ses yeux un important événement qui marque un tournant décisif dans l’offre des services bancaires au Cameroun. Selon Alphonse Nafack, « Aujourd’hui, rien ne se passe plus comme avant. Le monde a changé et avec lui ses habitudes et les besoins ont évolués. Il s’agit désormais d’un impératif de survie aussi bien pour notre existence que pour celle des entreprises ».

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Concrètement, explique Hervé Ayissi, le directeur du Retail Banking, du Leasing et de l’Affacturage chez Afriland First Bank, le code #237*001# apporte « la possibilité à nos clients d’effectuer leurs transactions financières gratuitement, sans nécessairement avoir besoin d’Internet ni de téléphone sophistiqué. Ceci devrait permettre à de larges franges de la population qui, aujourd’hui, n’ont pas accès à l’architecture financière, d’y accéder sans souci ». Pour bénéficier de ce service, le client d’Afriland compose le code #237*001# qui le connecte à la plateforme Sara By Afriland, pour effectuer ses transactions.

Du côté de la Campost, gestionnaire de ce code ussd national (#237#), à travers ce switch national, l’Etat offre la possibilité aux fournisseurs de services électroniques de toucher le plus grand nombre de personnes à travers le pays. Félix Sumbele, le sous-directeur en charge des projets à la Campost explique : « Afriland First Bank vient rallonger la liste des entreprises ayant adopté ce switch national.  Avant, les codes ussd n’étaient accessibles qu’à une poignée d’opérateurs mobiles. Aujourd’hui, ils sont libéralisés. Les services sont disponibles dans un pool accessible à tous. La démarche ainsi mise en œuvre par l’Etat vise à lutter contre la concurrence déloyale. L’infrastructure offre également la possibilité de faire des affaires, y compris pour les start-up. » 

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, pour sa part a salué l’appropriation de ce switch national par Afriland First Bank et invité les autres banques, startups et prestataires de services à valeur ajoutée de se connecter à ce switch national #237# et ainsi avoir accès aux plus de 20 millions d’abonnés camerounais à la téléphonie mobile. « Comme les quatre opérateurs mobiles du Cameroun sont déjà connectés à ce switch national, cela veut dire que le marché des millions d’abonnés de téléphonie mobile est ouvert à quiconque veut offrir un service financier, un service de paiement et même un service communication électronique », a vanté Minette Libom Li Likeng.

D’après elle, même les journalistes et les médias peuvent s’y connecter pour faire passer leur messages aux millions d’abonnés. «  Vous n’irez plus négocier particulièrement avec MTN ou Orange, Camtel ou Nexttel. Il suffit que vous vous connectiez à la plateforme et vous offrez votre service. Vous aurez donc accès à tous les millions d’abonnés de téléphonie mobile au Cameroun », explique-t-elle.

Le code Ussd #237#

C’est le mardi 31 mars 2020 que la ministre des Postes et Télécommunications, Mme Minette Libom Li Likeng, avait présidé la cérémonie d’’inauguration du code ussd #237#,  Switch national des services financiers mobiles géré par la CAMPOST (Cameroon Postal Services). Ce Switch a pour objectif de favoriser à travers une passerelle unique, l’interopérabilité des différents services proposés par les opérateurs utilisant le réseau national des communications électroniques.

Le Switch national est en effet une infrastructure unifiée ayant l’ambition d’être la seule interface avec les réseaux des opérateurs concessionnaires et sur laquelle devront se connecter tous les fournisseurs de services de communications électroniques utilisant la ressource USSD.

« En somme, le principal impact de cette infrastructure est l’inclusion numérique et financière qu’elle entraine, du fait de la grande pénétration mobile dans notre pays avec un impact certain pour le développement de l’économie numérique. L’économie numérique étant essentiellement une économie de services, cette plateforme encouragera l’émergence d’un écosystème favorable au développement d’une industrie locale TIC, soutenue par les jeunes porteurs de protes, de services financiers numériques de plus en plus variés, et au delà, l’émergence d’une réelle économie digitale »,  avait déclaré Mme la ministre lors de son allocution,

« À travers cette plateforme, qui garantit un accès équitable à tous les opérateurs au marché des transferts financiers électroniques, il sera mis fin à la concurrence déloyale qui y sévit. Elle constitue donc à juste titre un instrument au service du développement de l’économie numérique dans notre pays avec pour valeur ajoutée l’équité du jeu concurrentiel, et la diversification des services numériques à travers tout le territoire national », expliquait-elle.

Une infrastructure aux multiples avantages

La mise en place de ce projet donne la possibilité à l’Etat de mettre en place une plateforme unifiée d’agrégation des communications électroniques utilisant la ressource USSD, ayant pour objectifs entre autres :

  • De faciliter l’identification et la localisation instantanée des utilisateurs des services financiers mobiles pour lutter contre le financement du terrorisme e le blanchiment d’argent ;
  • De permettre la traçabilité et le stockage des données, à l’effet de collecter les taxes et les impôts sur toutes les transactions financières numériques;
  • De promouvoir l’inclusion financière pour passer de passer de 40%à 98% correspondant au taux actuel de possession du téléphone mobile par les camerounais adultes
  • De faciliter la fourniture des services financiers publics et privés;
  • D’offrir un environnement favorable à l’éclosion des start up et permettre le déploiement d’applications à couts réduits
  • D’attirer les investissements dans le secteur des télécommunications et TIC.

Les avantages d’une telle infrastructure de communication comprennent :

  • La facilité de collecte et de redistribution des taxes et impôts sur toutes les transactions financières numériques
  • La transparence à travers l’interopérabilité de tous les services financiers mobiles
  • La promotion des start up
  • La stimulation de l’innovation à travers le développement des applications privées et publiques
  • L’assainissement du jeu de la concurrence dans la fourniture des services financiers mobiles, entre les banques, les micros finances, les prestataires d service de paiement et les opérateurs de transfert d’argent traditionnels
  • L’intégration de toutes les micros finances à une plateforme unifiée
  • La réduction de la dépendance des consommateurs au cahs
  • Le renforcement de l’inclusion financière en facilitant des paiements mobiles et l’accès aux microcrédits
  • La mise en place d’une infrastructure d’acceptation des paiements électroniques par tous les détenteurs de terminaux mobiles.

L’accès à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques par les clients se fait par le code unique #237#. Une fois validé, un menu s’affiche demandant d’abord à l’utilisateur de s’identifier avec sa CNI. Puis, le client est orienté sur les différents services de paiement disponibles. Les quatre opérateurs télécoms MTN Cameroon, Orange Cameroun, Nexttel et Camtel ont déjà connecté certains de leurs services sur ce canal #237#. Le défi à présent étant de connecter les services de paiement mobile de ces opérateurs à ce switch national.

Avant Afriland First Bank, la signature de la convention de partenariat commercial entre la Campost et ECOBANK Cameroun, en vue du lancement de la plateforme Ecobank Mobile, via la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques à travers l’USSD #237*326# avait été signé le 14 juin 2021 à Yaoundé.

Par Digital Business Africa