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Minette Libom Li Likeng : « … le signe de la volonté des gouvernements camerounais et gabonais de faire de l’interconnexion numérique un levier de coopération »

[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a participé, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet  Mboumbou Miyakou, et de Rufino Ovono Ondo Engonga, le ministre des Transports des Postes et des Télécommunications de la République de Guinée équatoriale, à la cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre  le Gabon et  le Cameroun.

C’était le 15 juillet 2021 à  Meyo – Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon,  à 617 km de la capitale Libreville), communément appelée zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale).

Digital Business Africa vous propose quelques extraits de l’allocution de Minette Libom Li Likeng.

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). En compagnie d’Axcèle Kissangou-Mouele, DG de la SPIN.

« Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs.

La cérémonie qui nous rassemble, rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB). Et dans cette optique, les Chefs d’Etats d’Afrique Centrale avaient convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.

Aussi, dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. Cette cérémonie est d’autant plus importante, qu’elle vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’interconnectivité harmonisées.

Ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays.

Leur mise en œuvre, j’en suis convaincue, exige la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale via le numérique, que nous allons y parvenir.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les infrastructures de haut débit, qui permettent le transfert de données à grande vitesse, sont inextricablement liées à l’apparition de l’Internet, comme outil de connaissance utile, pour traiter les problèmes de développement durable. Elles favorisent l’échange de contenus et sont de ce fait, étroitement liées au remodelage de l’économie de l’information, et à la transition vers une société du savoir au bénéfice de nos régions.

Les infrastructures de haut débit se sont révélées très efficaces dans la transmission d’informations. Leur déploiement s’est amplifié, en offrant de nouvelles opportunités dans les domaines liés à la santé, l’éducation, les services bancaires et l’administration en ligne, le réseautage social et la téléphonie par Internet.

Dès lors, ces infrastructures constituent un lien essentiel entre les fournisseurs des services, à savoir les Petites et Moyennes Entreprises du numérique, les entreprises commerciales, les administrations publiques, et la créativité développée autour des sociétés du savoir interconnectées.

Les États africains en construction sont confrontés en même temps aux défis de la mondialisation, caractérisée par l’affaiblissement des frontières et par l’intensification des mouvements transnationaux. Ces derniers, vus comme moteurs du développement, et grâce à l’infrastructure TIC, sont facilités par l’intégration régionale.

Cependant, malgré les nouvelles perspectives numériques dégagées par la révolution des technologies de l’information et de la communication (TIC), notre sous-région reste confrontée à des faiblesses liées à l’accès à l’Internet haut débit, fixe et mobile, technologies à l’avant-garde même de la transition digitale de nos sociétés.

Excellence Mesdames et Messieurs


Dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise une croissance du PIB (Produit intérieur brut). Les technologies numériques font évoluer l’économie et influent sur le développement, grâce également à leur effet multiplicateur sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes.

Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.

Dans les pays développés, le secteur des T.I.C, parce qu’il est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité, est l’un des plus dynamiques de l’économie. Dans les pays du Sud, encore quelque peu sous le joug de la fracture numérique, l’appropriation et la maîtrise des TIC constituent un préalable indispensable, pour amorcer un saut qualitatif vers la voie du développement. Des initiatives nationales et régionales sont à cet effet prises, visant à faire de l’Afrique un continent mieux connecté. Des grands chantiers sur les plans institutionnel, réglementaire et infrastructurel sont engagés pour la transformation digitale du continent.

C’est dire que l’économie numérique évolue à un rythme rapide mais très variable.
Pour qu’aucun pays ne soit laissé à l’écart, le renforcement de la coopération sous-régionale est nécessaire, en vue d’une mutualisation des efforts de développement des infrastructures d’accès au numérique. Il est clair que nos économies, qui sont à bien des égards complémentaires, bénéficieront d’un rapprochement des pays de la sous-région.

En ce qui concerne le Cameroun, Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, a fait de l’économie numérique la clé de voute de notre révolution
économique. Et dans les messages présidentiels de ces dernières années, une constance se dégage: l’appel à rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique.

Dans ce contexte mondial marqué par la mutation vers le « tout numérique », le Cameroun a fait du développement de cette «nouvelle économie», celle dite numérique, une priorité de son programme, pour l’atteinte de son émergence.

Deux discours successifs du Chef de l’Etat camerounais marquent le début de cette ambition numérique. Un Message à la Nation d’abord, le 31 décembre 2015 et un Message à la jeunesse, le 10 février 2016. Dans les deux adresses, une même constance : l’impérieuse nécessité pour la génération de jeunes camerounais d’aujourd’hui, d’embrasser pleinement ce secteur d’activités, véritable « défi historique pour le devenir de la nation ».

Dans l’adresse du 10 février 2016, spécifiquement, le Président Paul BIYA définit clairement la feuille de route pour le développement de l’économie numérique (je cite) « le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate mais aussi l’assainissement et la bonne régulation de ce secteur clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et du développement de l’emploi-jeune ; les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement : ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence ; les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique ; les institutions financières trouveront certainement leur intérêt à développer des programmes spécifiques, pour soutenir les projets portés par les jeunes dans cette nouvelle économie : c’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie »

En droite ligne de cette Vision présidentielle, une Stratégie de développement de l’économie numérique a été adoptée avec comme principaux piliers : le développement de l’offre de produits numériques, le renforcement de la demande, la promotion de la régulation et de la gouvernance.

Pour ce qui est spécifiquement des infrastructures de Télécommunications et TIC, la Stratégie du Gouvernement camerounais vise à assurer l’accès pour tous, aux services de communications électroniques et, sur toute l’étendue du territoire national, à des coûts abordables, à travers la densification de l’infrastructure d’accès ; l’extension du réseau dorsal national en fibre optique (Backbone) ; et la multiplication des voies d’accès à l’international par le déploiement de câbles sous-marins.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette Stratégie, de grands chantiers devant conduire le pays vers son émergence numérique ont été engagés. Aussi, le réseau de transmission du Cameroun qui s’interconnecte désormais avec celui du Gabon comprend t-il, un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km. Les câbles déployés comprennent : 18, 24, 48 et 96 brins.

En termes de couverture, les dix Chefs-lieux de Régions, 51 sur 58 Départements, et 209 sur 360 Arrondissements sont aujourd’hui desservis.

Nous ne le dirons jamais assez, le numérique joue un rôle de véritable catalyseur pour l’intégration sous-régionale dans les domaines économique et social. C’est pour cela que nos deux nos Gouvernements, doivent mettre en place des politiques et stratégies idoines favorisant la coordination des infrastructures communes d’intégration, afin de concrétiser la volonté de coopération de nos Chefs d’Etat respectifs.

Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication et de l’Economie Numérique de la République Gabonaise
Monsieur le Ministre en charge des Télécommunications de la République de Guinée Equatoriale
Monsieur le Représentant de Zone de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar
Excellence Mme l’Ambassadeur du Cameroun en République Gabonaise
Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique
Monsieur le Secrétaire Permanant de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique Centrale
Excellences, Mesdames et Messieurs en vos Rangs, Grades et Qualités respectives.


La cérémonie qui nous rassemble ce jour est le signe de la volonté des gouvernements camerounais et gabonais de faire de l’interconnexion numérique, un levier de coopération pour le développement numérique dans nos deux pays. Il y a lieu de rappeler qu’à l’occasion de la Conférence Sous-Régionale sur le développement de l’économie numérique pour les pays d’Afrique centrale, qui s’est tenue au Palais des Congrès de Yaoundé, du 23 au 25 mai 2018, il avait été recommandé entre autres les actions suivantes :

L’adoption d’une vision intégrée des Etats sur le numérique ainsi que le développement d’une infrastructure d’interconnexion sous régionale de qualité.

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.

En date du 24 juillet 2019 les Ministres des Télécommunications et de l’Economie numérique du Cameroun et du Gabon se sont retrouvés à Yaoundé, pour adopter, de manière consensuelle, un projet de Mémorandum d’Entente, lequel a été signé de manière solennelle à Libreville le 28 novembre 2019.

Cet important document, qui a fixé le cadre général d’une coopération entre nos deux Etats en matière d’interconnexion des réseaux de transmission numérique, portait sur quatre (04) principaux axes:
– l’interconnexion physique et logique des réseaux à fibre optique du Gabon et du Cameroun;
– la coordination des circuits et de la bande passante pour l’acheminement du trafic entre les deux réseaux ;
– l’offre mutuelle des voies de restauration pour la sécurisation des communications des deux réseaux ;
– la mise en œuvre des projets d’intégration de la sous-région Afrique Centrale.

Nous nous félicitons donc de l’aboutissement, au prix de nombreux efforts, de cette coopération numérique entre nos deux Etats, qui contribuera sans aucun doute à l’édification d’une intégration durable dans notre sous-région, à travers les TICs.

Je ne saurai terminer, sans témoigner la reconnaissance du Gouvernement Camerounais au pays hôte, frère et ami, la République Gabonaise, qui a bien voulu accepter d’abriter cette cérémonie. Les mêmes sentiments de gratitude vont à l’endroit de Monsieur le Représentant de Zone de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, ainsi qu’à Monsieur le Secrétaire Permanant de l’Association des Régulateurs des Télécommunications d’Afrique Centrale, pour leur accompagnement constant en vue du développement du numérique en Afrique Centrale.

L’interconnexion des réseaux que nous inaugurons ce jour, parce qu’elle permettra l’acheminement direct et fluide des communications électroniques entre les deux pays, et ce à des coûts compétitifs, contribuera à n’en point douter à accélérer la transformation digitale de nos pays.

Je reste persuadée que, grâce à ces raccords de connexion, nos deux pays sont prêts à faire face aux mutations sociétales entrainées par le numérique. Il ne me reste plus qu’à lancer un appel, aux opérateurs en charge de l’exploitation et de la maintenance des réseaux fibres optiques, afin qu’ils garantissent un accès non discriminatoire à l’ensemble de tous les autres opérateurs, ainsi qu’une disponibilité continue des communications électroniques, bien entendu dans le respect des règlements en vigueur dans les deux pays.

Pour que

Vive l’Economie numérique au Cameroun et au Gabon,

Vive l’intégration numérique sous-régionale,

Vive la coopération Cameroun-Gabon,

Je vous remercie pour votre bienveillante attention ! »

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[Digital Business Africa] – Le ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet  Mboumbou Miyakou, a présidé ce 15 juillet 2021 à  Meyo-Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon,  à 617 km de la capitale Libreville), zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale), la cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre  le Gabon et  le Cameroun.

Digital Business Africa vous propose quelques extraits de l’allocution d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.     

Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.

« Cet ambitieux projet, volonté commune de nos chefs d’Etat est le fruit d’une coopération régionale dont l’objectif est d’interconnecter  toutes les capitales de la sous-région en fibre optique permettant par la même occasion de relier toutes les villes traversées par cette infrastructure. Au Gabon, le déploiement de la fibre optique financé par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds a permis d’injecter 26 millions de dollars dans le câble ACE, augmentant sa capacité internationale tout en garantissant une meilleure sécurisation de sa connectivité. Ainsi, le câble SAT 3 de  Gabon Telecom et le câble ACE déployée par la Société de patrimoine et des infrastructures numériques (SPIN) à travers son délégataire Axione Gabon, permet d’assurer une continuité de la connexion Internet grâce à une sécurisation mutuelle en cas d’avarie sur l’un des câbles.

Au plan national, le gouvernement gabonais a d’une part entrepris, en partenariat avec des privés, la construction d’un câble sous-marin, reliant Libreville – Port-Gentil d’un linéaire de 200 Km et d’autres part, dans le cadre du projet CAB 4 en partenariat avec la Banque mondiale, le déploiement de 1 628 km de fibre optique actuellement opérationnel et mise à la disposition des opérateurs économiques assurant l’interconnexion avec trois pays frontaliers : la République du Congo par Lekoko, la République de Guinée équatoriale par Mebo’o et enfin la République du Cameroun par Eboro (…)

Il s’agit là assurément de  l’accomplissement d’un des engagements phares du président de la République gabonaise, S.E. Ali Bongo Ondimba, celui d’offrir à nos populations une infrastructure numérique de rang mondial couvrant tout le territoire national et interconnectée avec les pays voisins frères.

L’acte que nous posons aujourd’hui est une étape majeure de la coopération entre la République du Cameroun et la République gabonaise en matière d’interconnexion des réseaux de transmission à fibre optique. Il doit être salué à sa juste dimension.

C’est donc l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à leurs Excellences Ali Bongo Ondimba et Paul Biya pour leur implication personnelle dans la matérialisation de cet important projet considéré à juste titre comme l’expression vivante de la ferme volonté de nos deux chefs d’Etat d’améliorer le quotidien de leurs populations et partant d’accroître de façon significative la productivité du tissu économique de notre sous-région (…)  L’échange de données entre nos Etats nécessite la mise en place préalable des infrastructures numériques capables de satisfaire à l’exigence liée aux transmissions à très haut débit en toute sécurité (…)»

Propos recueillis par Digital Business Africa

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Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique

[Digital Business Africa] – Le Cameroun et le Gabon sont désormais connectés par la fibre optique. La cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre  le Gabon et  le Cameroun s’est tenu ce 15 juillet 2021 à  Meyo-Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon,  à 617 km de la capitale Libreville), communément appelée zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale).                     

Une cérémonie rehaussée par la présence des trois ministres en charge du numérique de la sous-région. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet  Mboumbou Miyakou, le ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng et le ministre des Transports des Postes et des Télécommunications de la République de Guinée équatoriale, Rufino OVONO ONDO ENGONGA, ont en effet fait le déplacement de Meyo- Kye et ont par ailleurs visité le Centre technique de fibre optique de Bitam au Gabon.

Les trois ministres reconnaissent que cette interconnexion est la concrétisation d’un ambitieux projet des chefs d’Etat de l’Afrique centrale d’interconnecter  toutes les capitales de la sous-région en fibre optique permettant par la même occasion de relier toutes les villes traversées par cette infrastructure et ainsi accélérer l’intégration régionale.

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.

Les Chefs d’Etats d’Afrique centrale avaient en effet convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.

26 millions de dollars dans le câble ACE au Gabon

Pour Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, l’échange de données entre les Etats nécessite la mise en place préalable des infrastructures numériques capables de satisfaire à l’exigence liée aux transmissions à très haut débit en toute sécurité. Ce qui est désormais le cas entre le Gabon et le Cameroun.

« Au Gabon, le déploiement de la fibre optique financé par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds a permis d’injecter 26 millions de dollars dans le câble ACE, augmentant sa capacité internationale tout en garantissant une meilleure sécurisation de sa connectivité. Ainsi, le câble SAT 3 de  Gabon Telecom et le câble ACE déployée par la Société de patrimoine et des infrastructures numériques (SPIN) à travers son délégataire Axione Gabon, permet d’assurer une continuité de la connexion Internet grâce à une sécurisation mutuelle en cas d’avarie sur l’un des câbles », explique leministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon.

Plus encore, relève Edgard Anicet  Mboumbou Miyakou, « au plan national, le gouvernement gabonais a d’une part entrepris, en partenariat avec des privés, la construction d’un câble sous-marin, reliant Libreville – Port-Gentil d’un linéaire de 200 Km e,  d’autres part, dans le cadre du projet CAB 4 en partenariat avec la Banque mondiale, le déploiement de 1 628 km de fibre optique actuellement opérationnel et mise à la disposition des opérateurs économiques assurant l’interconnexion avec trois pays frontaliers : la République du Congo par Lekoko, la République de Guinée équatoriale par Mebo’o et enfin la République du Cameroun par Eboro (…) ».

Pour sa part, Minette Libom Li Likeng estime que cette cérémonie est l’aboutissement d’un processus engagé depuis deux ans, pour l’interconnexion numérique et physique entre le Gabon et le Cameroun, à l’effet d’une mutualisation de l’accès à l’infrastructure haut débit, et par conséquent, de l’amélioration du partage d’informations et de données. D’après elle, c’est une avancée importante dans le processus d’intégration numérique entre les deux pays.

Au Cameroun, un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km

La ministre camerounaise Minette Libom Li Likeng rappelle que cette cérémonie rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB). « Dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. Cette cérémonie est d’autant plus importante, qu’elle vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’inter-connectivité harmonisées », explique Minette Libom li Likeng.

En plus, ajoute-t-elle, « ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays. Leur mise en œuvre, j’en suis convaincue, exige la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale via le numérique, que nous allons y parvenir ».

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). En compagnie d’Axcèle Kissangou-Mouele, DG de la SPIN.

Selon la ministre camerounaise, le réseau de transmission du Cameroun qui s’interconnecte désormais avec celui du Gabon comprend « un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km. Les câbles déployés comprennent : 18, 24, 48 et 96 brins. En termes de couverture, les dix Chefs-lieux de Régions, 51 sur 58 Départements, et 209 sur 360 Arrondissements sont aujourd’hui desservis ».

Côté Cameroun également, la Cameroon Télécommunications (CAMTEL) y était présente par son directeur général adjoint, Daniel Désiré OLLE, représentant la DG Judith Yah Sunday épouse Achidi, empêchée.

Clément Ngongeh Ayafor, le directeur technique de Camtel, indique déjà qu’avec cette interconnexion la capacité de la fibre optique venant du Gabon est d’environ 100 térabits/s et permettra d’effectuer la redondance en cas d’aléas liés à la disponibilité de la fibre optique. Permettant ainsi de garder intacts au Cameroun les services de visioconférence,  d’e-learning, d’e-commerce, de télémédecine, de télétravail, de messages web et de transfert des fichiers numériques déployés au Cameroun.

L’expert de Camtel confie par ailleurs que l’interconnexion entre les deux pays bel et bien été testée par Camtel. D’après lui, cette interconnexion est  confirmée techniquement viable et le taux de disponibilité du service s’élève à près de 100 %, conformément aux normes de l’UIT. Il ajoute que des mesures appropriées ont été prises par Camtel pour sécuriser cette infrastructure de dernière génération contre le vandalisme.

Ont également pris part à cette cérémonie, Jean-Jacques Massima-Landji, le Représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT) zone Afrique Centrale et Madagascar et Axcèle Kissangou-Mouele, le directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN).

Pour Jean-Jacques Massima-Landji, « le vaste chantier de l’interconnexion des capitales de nos pays permettra d’optimiser le désenclavement des zones rurales, car l’impact économique généré est non seulement le garant de l’autonomisation de nos populations, mais surtout l’autonomisation de toutes ces femmes qui sont des agents de développement en zone rurales, partenaires incontournables du développement local ».

Comprendre le projet CAB

Infrastructures numériques : Le Cameroun et le Gabon célèbrent leur interconnexion via la fibre optique
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Carte des projets CAB 4 au Gabon et CAB 3 au Congo Brazza

Le Central African Backbone (CAB) est un projet qui vise à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire pour soutenir la transition numérique en cours dans toutes les régions du monde. De portée internationale, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport financier des pays concernés. Le projet a pour objectif d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région par fibre optique. Il est caractérisé par cinq composantes à savoir :

  • CAB1 : Cameroun, Tchad et Centre-Afrique ;
  • CAB2 : Sao Tomé et Principe ;
  • CAB3 : République du Congo ;
  • CAB4 : Gabon ;
  • CAB5 : République Démocratique du Congo.

Chaque pays ou groupement de pays de ce projet se charge du déploiement du réseau sur son territoire dans le but de s’interconnecter avec ses pays limitrophes. Pour sa part, le Gabon s’est engagé à poser un câble fibre optique de sa capitale Libreville jusqu’à la frontière avec le Congo à Lekoko en attendant la livraison prochaine de la liaison allant de Booué jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée équatoriale à Meyo kyé.

Au Gabon

L’inauguration du projet CAB 4 du 06 avril 2018 concernait la liaison Libreville – Franceville – Lekoko. Un projet lancé en 2011 à travers le projet Backbone National Gabonais (BNG) d’une longueur de 1100km. Cette liaison traverse cinq provinces du pays à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué lolo et enfin le Haut-Ogooué. Toutes les villes traversées par le réseau sont désormais interconnectées avec Libreville et le reste du monde en très haut débit. En suivant le tronçon ferroviaire et routier dans le cadre de l’intégration sous régionale, le CAB4 dans cette première phase va permettre de véhiculer la connectivité ACE jusqu’aux pays voisins par son ouverture à Lekoko, à la frontière entre le Gabon et le Congo.

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Léon Juste Ibombo et Alain Claude Bilie By Nze célèbrent l’interconnexion Congo – Gabon

Dans l’immédiat, toutes ces villes traversées par ce nouveau réseau sont dotées de centres techniques à travers lesquels les opérateurs privés (Opérateurs télécom, Fournisseurs d’accès internet, Banques, exploitants forestiers etc.) et l’administration (l’ANINF avec le réseau de l’administration gabonaise « RAG ») peuvent se connecter. Ce qui aura pour conséquence d’apporter plusieurs services aux populations et entreprises de ces localités à des coûts très réduits avec une qualité de service optimale. Par ailleurs, cette interconnexion avec le Congo permettra aussi au Gabon d’avoir un troisième point d’interconnexion internet à l’international en plus de l’ACE et SAT3 déjà opérationnels. Ce qui consolide la sécurisation de la connectivité du pays.

Au Gabon, le projet est mis en œuvre et supervisé par I’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et déployé par l’entreprise chinoise China Com Service (CCSI).

Après avoir été désigné numéro Un à l’indice sur la connexion internet dans la sous-région (N°6 africain) par l’Union Internationale des Télécommunications (IUT), le Gabon ambitionne d’être le Hub d’interconnexion de l’Afrique centrale et de devenir le centre névralgique de connectivité dans la sous-région.

Au Congo

Au Congo Brazza, après cette première phase du projet Cab lancé en mai 2015 et destiné à relier le Congo au Gabon d’un coût de quinze milliards F CFA, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le projet a entamé en 2018 les études de la deuxième phase, dit réseau nord. Ce sont les interconnexions avec le Cameroun, dont la fin des travaux est prévue pour fin 2019 et avec la Centrafrique, où il sera question d’une fibre optique sous-fluviale dans le lit de la Sangha.

En 2018 donc, la composante congolaise du projet Central Africa Backbone (CAB 3) s’est focalisée sur l’interconnexion par fibre optique de la République du Congo au Cameroun et à la Centrafrique ; soit 550 kilomètres de câble à déployer dans le cadre de sa phase 2. C’est du moins ce qui a été décidé lors du comité de pilotage du Cab Congo, tenu le 31 janvier 2018 sous la présidence de Franck Siolo, le directeur de cabinet du ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Yvon Didier MIEHAKANDA
Yvon Didier MIEHAKANDA, le Coordonnateur national du projet CAB3 au Congo.

Au-delà de l’installation du lien de fibre optique avec la Cameroun et la Centrafrique, la phase 2 du CAB Congo inclut également la mise en place d’un centre national de données et la mise en œuvre d’un certain nombre d’applications et services TIC (Système d’Alerte d’Urgence, e-Poste, etc.). Franck Siolo avait d’ailleurs souligné que tous les projets inscrits dans la phase 2 seront réalisés dans les délais, car les fonds sont disponibles.

43 658 000 000 F.Cfa sont en effet dans les caisses de l’Etat pour cette étape du projet. 21,8% des fonds sont apportés par le Congo, soit 9 520 000 000 F.Cfa,  tandis que le reste de la somme d’un montant de 34 138 000 000 F.Cfa est un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD), remboursable d’ici 2036.

Yvon Didier Miéhakanda, le coordonnateur national du projet CAB Congo, avait alors déclaré qu’un appel d’offres pour recruter le constructeur du réseau devait être lancé avant l’inauguration officielle de l’interconnexion entre le Congo et le Gabon.

Par Digital Business Africa

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Régulation : Des cadres de l’ARPT Guinée Conakry en visite au Congo Brazza pour apprendre de l’expérience de l’ARPCE

[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE) du Congo a accueilli des cadres de l’Autorité de Régulation des Postes et des télécommunications de la Guinée Conakry (ARPT) du 19 au 21 juillet 2021 à son siège social pour un atelier de benchmark. Ces cadres Guinéens ont fait le déplacement afin de profiter de l’expérience de l’ARPCE en matière de transactions financières, de Data avec DPI, de contrôle des terminaux et de supervision du trafic télécoms.

Au cours de cet atelier, les experts des deux institutions ont évoqué les questions portant sur les aspects réglementaires, techniques et opérationnels des transactions électroniques et la supervision de la data. Il s’agissait pour la délégation guinéenne conduite par son Directeur de la Réglementation des transactions Électroniques, Kamara Kaba, d’analyser les performances de l’ARPCE afin de s’en inspirer et d’en tirer le meilleur profit.

« La réglementation des transactions électroniques est un segment nouveau dans le cadre de la régulation en Guinée ; la loi en vigueur traite exclusivement de la réglementation des postes et télécommunications. En raison de l’essor des activités de mobile money et de l’absence d’un cadre règlementaire du secteur dans notre pays, le gouvernement guinéen nous a confié la mission de réguler l’ensemble des transactions électroniques », a indiqué Kamara Kaba, directeur de la règlementation des transactions électroniques de l’ARPT.

Notons que depuis mars 2021, la République de Guinée a signé un décret fixant les règles applicables à l’ensemble des opérations financières ainsi que de nouvelles missions et attributions qui sont confiées à son Autorité de régulation des postes et télécommunications.

Il convient de rappeler que l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de la Guinée Conakry veille au respect des dispositions des lois et textes d’applications, dans les conditions objectives, transparentes et non discriminatoires. Elle prend des mesures nécessaires pour assurer la continuité du service et protéger les intérêts des usagers.

Par Digital Business Africa. Source : ARPCE

Cameroun – Cybersécurité : Minette Libom Li Likeng appelle les jeunes basketteurs à plus de responsabilité sur les réseaux sociaux

[Digital Business Africa] – Les jeunes élèves Basketteurs de la Christian Bayang Academy ont reçu ce 18 juillet 2021 la visite de la Ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, venue les sensibiliser et les orienter vers un usage responsable des réseaux sociaux.

Le Club Camtel de Yaoundé a servi de théâtre à la célébration du premier anniversaire de la Christian Bayang Academy, une école de formation des jeunes aspirants au métier de la balle orange. Christian Bayang, ancien Basketteur international, promoteur de ladite école et en même temps Ambassadeur de Bonne volonté pour la Cybersécurité au Cameroun, a voulu marquer d’une pierre blanche cet important événement, en invitant à cette rencontre le Ministre des Postes et Télécommunications.

Dans son entretien avec les jeunes, mais aussi les parents présents à cette rencontre, Madame Minette Libom Li Likeng a invité les uns et les autres à plus de prudence dans l’utilisation des réseaux sociaux et à dénoncer tout individu et tout comportement suspect sur la toile, afin de mettre hors d’état de nuire ceux qui desservent le développement de notre pays.

Le Minpostel a également expliqué aux enfants que : «  Les messages qui sont transmis par certains pourfendeurs sont destinés à tromper, à exploiter les enfants que vous êtes. Plusieurs messages que vous recevez sont des messages de haine, de tribalisme et d’incitation à la violence, qui portent atteinte à la Paix et à la sécurité de notre pays.  C’est pour cela que le Président Paul Biya qui aime particulièrement les jeunes, a demandé que ceux-ci soient sensibilisés sur les dangers liés à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux ».

Rappelons que cette causerie éducative rentre dans le cadre de la Campagne Nationale pour la promotion de la culture de la Cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux lancée depuis l’année dernière par le Minpostel et qui se poursuit sur toute l’étendue du territoire national. « Il s’agit de prévenir tous les camerounais adultes, jeunes, enfants et de leur donner des conseils appropriés, pour une sensibilisation efficace et  pour que tous se mobilisent pour lutter contre ce que nous appelons la cybercriminalité c’est-à-dire les crimes sur internet », a ajouté Minette Libom Li Likeng.

Pour une communication encore plus adaptée et plus fluide, deux humoristes camerounais bien connus du public jeune ont fait des prestations scéniques appréciées par tous. Moustique le Karismatik et Kola Sucré, puisqu’il s’agit d’eux, ont à leur tour et à leur manière, expliqué comment se comporter sur Internet.

En plus des humoristes, il y a eu la prestation de Sanzy Vianny, une artiste musicienne et également Ambassadrice de Bonne volonté pour la Cybersécurité au Cameroun.

Digital Business Africa. Source : Minpostel [La Fortune Ngo Mang Nsin]

En deux semaines, plus de 5 000 téléchargements du jeu Aurion Kajuta de Kiro’o Games sur Google Play

[Digital Business Africa] – La jeune entreprise camerounaise Kiro’o Games a dévoilé l’adaptation mobile de son jeu Aurion Kajuta Gems Figther le 01er juillet 2021. 13 jours plus tard, le compteur sur le Playstore de Google affiche plus de 5 000 téléchargements et près de 800 avis, dont de nombreux saluant la qualité du jeu et du design des personnages.

Dans son avis publié sur PlayStore le 01er juillet par exemple, Fritz EYOK écrit que « sur la base de ce qui se fait au Cameroun, je dirais que ce jeu est simplement parfait, parce que on n’a pas encore eu de jeux match 3 au Cameroun. C’est très plaisant de faire des combinaisons et de donner des coups à nos ennemis. Cela fait vraiment plaisir. Le seul défaut que je peux lui reprocher c’est celui de proposer un patch day one. Mais bon… Rien de bien méchant ». Commentaire aimé par une cinquantaine de mobinautes.

Pour l’instant, le jeu Aurion Kajuta Gems Figther est disponible gratuitement uniquement sur Playstore. Les utilisateurs IOS devront encore attendre.

Pour Kiro’o Games, l’Afrique est un vivier de consommation des smartphones et des solutions de paiement mobile. KIRO’O Games prévoit que d’ici 2030 le marché du jeu vidéo africain pourrait générer 720 milliards FCFA par an, avec 100 millions de joueurs qui effectueront des paiements de 150 FCFA en moyenne chaque semaine.

Avec Aurion Kajuta Gems Figther, Kiro’o Games propose à ce sujet un jeu qui offre aux joueurs africains l’accès aux moyens de paiement mobile. « Pour la première fois, les Africains pourront enfin payer du contenu digital dans un jeu via leur mobile money et ceci à partir de 100 FCFA seulement. C’est une nouvelle ère du jeu vidéo africain qui vient de se lancer », indique Yakan Dominique, Lead Designer créatif de Kiro’o Games.

Aurion KGF est un mix de « Puzzle Game » combiné à un jeu de combat : les joueurs peuvent à la fois briser des gemmes et faire des combats ultra-dynamiques avec les personnages de l’univers African-Fantasy Aurion. Les concepteurs indiquent que le jeu a été conçu pour être divertissant pour tout type de joueurs.

Le studio Kiro’o co-fondé par Olivier Madiba précise avoir choisi à dessein un scénario plus léger dans l’optique de séduire un public plus large. « Le jeu est explosif et fun avec une prise en main simple et rapide ; À chaque partie, les joueurs peuvent « switcher » entre les différents héros et aussi les perfectionner en les équipant. Le jeu offre plus de 100 parties rejouables, avec un potentiel de 400 parties dans les prochaines mises à jour », explique le studio Kiro’o Games.

Par Digital Business Africa

Cameroun : « Pas cher pas loin », l’application d’agrégation des soldes et des promotions, présente son potentiel aux investisseurs

[DIGITAL Business Africa] –  « Pas cher pas loin », PCPL, la startup d’agrégation des soldes et des promotions a présenté son potentiel à 100 investisseurs. C’était à la faveur d’une conférence de presse donnée par le cabinet M2B conseils SA (qui a accompagné et développé le projet), ce samedi 10 juillet 2021. Et l’immeuble Africa Business Center de Yaoundé était dédié à l’évènement.

L’objectif de cette rencontre était de  confirmer le début d’une expérience  actionnaire primitive pour la mise en place du projet PCPL, mais aussi de partager l’expérience de développement du projet depuis 2019. Pour Yves Thierry Nguefack, promoteur du projet PCPL, « « Pas chers pas loin » veut devenir le canal par excellence de diffusion de soldes et de promotions. Il est totalement gratuit pour les entreprises, les espaces marchands, les fans de promotion. Donc, tous ceux qui cherchent des produits en solde au quotidien ; c’est 100%gratuit pour eux ».

Il a également indiqué le mode d’emploi de l’application. « Allez sur Playstore, vous tapez juste « Pas cher, pas loin », et vous allez télécharger l’application que nous avons mise en ligne.  Un fan de promotion, quand il veut découvrir les soldes et la promotion autour de lui, se connecte sur notre application, puis localise les marchands qui sont en promotion autour de lui. Après avoir localisé l’article, il peut entrer dans la boutique, suivre les différents produits en promotion. Il sélectionne le produit et par la suite, il peut réserver le produit », a-t-il expliqué.

Cameroun : « Pas cher pas loin », la startup d’agrégation des soldes et des promotions présente son potentiel aux investisseurs
L’équipe de Pas cher Pas loin.

PCPL veut  innover

Des innovations sont également envisagées. « Le fan de promotion peut réserver en payant juste une partie, donc 15% généralement.  Et quand il arrive au magasin, il peut apprécier le produit. Si le produit est conforme à ses exigences, si les caractéristiques qu’on lui a données en ligne sont les mêmes, il va terminer le payement ».

De plus, « il peut également appeler le marchand pour savoir si le produit a d’autres caractéristiques qu’il recherche. Par ailleurs, Il peut initier un chat avec le marchand ou alors il peut savoir la localisation du marchand pour se rendre lui-même vers l’espace marchand et apprécier le produit ».

Si le marchand souhaite soumettre ses produits en solde et en promotion, grâce à « Pas cher, pas loin », «  il peut localiser toutes ses statistiques, notamment ses ventes journalières, les ventes horaires et les statistiques sur tout ce qui s’est passé dans sa boutique en ligne. Il peut également générer les codes promo, les bons d’achat et puis partager le lien de ses produits à ses clients »

« L’autre innovation que nous apportons c’est également de permettre en sorte que toutes ces entreprises qu’elles soient petites, moyennes ou grandes, qu’elles puissent récompenser leurs employés en offrant des points. Il serait percutant pour une entreprise en fin d’année de récompenser un employé un employé X pour ses performances. Ainsi, l’employé qui aura reçu des points de récompense pourra donc aller sur la plateforme et changer contre un produit ou un service », affirme Yves Thierry Nguefack.

Aubert Claude Simo Sop, président du conseil d’éthique de Saga Investment Agency, un cabinet de recherche de financements et de négociations des missions d’instruments bancaires, a trouvé le projet attrayant. « Le projet est suffisamment intéressant parce qu’une plateforme pareille permet aux consommateurs de pouvoir choisir des choses de première classe pour pouvoir aussi jouir des prémices des producteurs […] Cette plateforme sera très utile pour l’émergence de notre pays parce que l’on pourra la multiplier par franchise dans les pays voisins. En fait, il s’agit de négoce, de la matière première, des produits transformés, des produits manufacturés. Et là aussi c’est un intérêt pour le « made in Cameroon », qui va se retrouver sur beaucoup de plateformes ou dans d’autres magasins. Et nous pensons qu’à la Saga Investment Agency, nous pourrons lui accorder un accompagnement sur mesure, spécial et adapté ».

Néanmoins, il a adressé une suggestion. «Chercher plus de partenariats. Le partenariat stratégique qui va lui permettre d’obtenir à long terme des résultats. J’ai parlé d’assurance tout à l’heure parce qu’il y a des risques concernant les produits que les gens pourront consommer. Celui qui aura fait la promotion, doit par exemple être suffisamment protégé », a-t-il conclu.

Des procédures de protection auprès de l’OAPI

Pour protéger le site et assurer sa visibilité, Yves Thierry Nguefack, de commun accord avec le cabinet M2B conseils SA, a recouru à une expertise de plusieurs ordres. « Nous avons engagé des procédures de protection auprès de l’OAPI d’un certain nombre de normes visuelles, notamment la marque et un certains nombres d’insignes. Nous avons également procédé à la création d’une société d’ingénierie, Boost, qui va dans le même temps, gérer le support technique parce que derrière c’est une plateforme qui se veut multinationale.  Et c’est cette entreprise qui a permis de mettre aujourd’hui l’ensemble des éléments notamment, applications et passerelles et autres que vous allez télécharger ou découvrir à travers notre site web », a indiqué Rollin Foko, conseiller en Business plan de M2B conseils SA.

L’entreprise s’est aussi noué des contacts avec d’autres firmes qui trouveront matière à monétiser le projet, à l’instar des banques, les opérateurs télécoms, les micro-finances, les assurances, Fintechs et les agroindustriels. « Grace à notre technologie, nous avons mis en place un certain nombre de passerelles qui permettraient par exemple à un opérateur des télécoms d’offrir à tous ses utilisateurs des points. Ils pourront donc venir sur le site et changer contre un produit en promotion.  De la même façon, l’opérateur ou la banque, la micro finance, pour fidéliser ses clients peut offrir des points d’achats des codes promo pour son réseau »

L’entreprise, d’après le cabinet M2B conseils SA, a effectué une prévente, en signant un contrat avec 198 marchands ( à Douala, Yaoundé, Bafousssam, Limbé). Ceux-ci auront des accès à vie à la plateforme. Cette stratégie vise à fidéliser un milliard d’utilisateurs à long terme.

La prochaine rencontre ce projet sera destinée aux manifestations d’intérêt. Il sera aussi question de présenter le Business plan finalisé afin de boucler tous les paramètres d’une levée de fonds couplée à la mise en place d’une expérience d’actionnaires primitive. Ce sera le premier tour.

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)

Cameroun : Selon Minette Libom Li Likeng, l’opérateur Nexttel doit 60 milliards de F.Cfa à l’ART, 11 milliards à Camtel et 06 milliards de F.CFA à IHS

[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, était face aux députés de l’Assemblée nationale ce 07 juillet 2021 où elle était interrogée sur la qualité des services des communications électroniques au Cameroun.

Après son exposé, la ministre a été questionnée sur la situation de l’entreprise Viettel Cameroun, qui exploite la marque Nexttel. Notamment au sujet de ses dettes vis-à-vis des acteurs du secteur et de la situation qui prévaut au sein de cette entreprise aujourd’hui contrôlée par le milliardaire camerounais Baba Ahmadou Danpullo.

D’après la ministre, la dette de VIETTEL Cameroun vis-à-vis des acteurs du secteur télécoms au Cameroun est évaluée à ce jour à environ 60 000 000 000 (soixante milliards) de F. CFA. Soit 42 209 906 448 (quarante-deux-milliards-deux-cent-neuf-millions-neuf-cent-six-mil-quatre-cent-quarante-huit) de F.CFA de dettes envers l’ ART (l’Agence de régulation des télécommunications); 11 000 000 000 (onze milliards) de F.CFA envers Camtel et 6 000 000 000 (six milliards) de F.CFA de dettes envers IHS Cameroun.

Orange et Mtn Cameroon auraient également des impayés auprès de Nexttel au titre des frais d’interconnexion.

Approché par Digital Business Africa pour la confirmation de ces chiffres, Nexttel n’a pas encore réagi.

Le ministre indique avoir donné instruction à l’ART de mettre en place un cadre de concertation incluant tous les acteurs concernés, à l’effet de trouver une solution à cette situation complexe liée au nom paiement des services loués à NEXTTEL par les autres opérateurs.

Pour Minette Libom Li Likeng, l’insolvabilité de VIETTEL Cameroun vis-à-vis des autres acteurs du secteur risque de porter un coup sur le mécanisme de redevances perçues par le régulateur et les charges d’exploitation des autres opérateurs. « Plus encore, elle constitue à date un risque systémique qui pourrait déclencher une grande instabilité ou provoquer l’effondrement de toute la chaine de production des services de communications électroniques en regard du fait que les opérateurs sont interconnectés les uns les autres, la défaillance aigue de l’un peut entrainer celles des autres », indique-t-on du côté du Minpostel. 

Minette Libom Li Likeng avait également par le passé demandé à NEXTTEL de  faire le point des négociations engagées avec son partenaire vietnamien Viettel Global Investment Joint Stock, en marge de la procédure pendante devant les juridictions camerounaises. D’après le Minpostel, rendu à ce jour, la correspondance adressée à Viettel Cameroun est restée muette. 

La ministre indique également avoir demandé au DG de NEXTTEL de lui faire parvenir les avancées des négociations, mais qu’il ne soit pas possible de supporter cette défaillance le plus longtemps possible. Aux députés, elle a demandé d’accompagner cette entreprise.

Lire ici l’intégralité de la déclaration de la ministre Minette Libom Li Likeng sur la qualité des services des communications électroniques au Cameroun.

Minette Libom Li Likeng : « L’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun est lié à la gestion de la fibre optique »

Par Digital Business Africa

Minette Libom Li Likeng : « L’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun est lié à la gestion de la fibre optique »

[Digital Business Africa] – La qualité des services des communications électroniques au Cameroun est de plus en plus décriée par les abonnés. La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, était face aux députés de l’Assemblée nationale ce 07 juillet 2021 lors du forum d’information et d’échanges avec les députes sur cette problématique. Digital Business Africa vous propose l’intégralité de la déclaration de la ministre aux députés au sujet de la problématique de la qualité de service dans le secteur des communications électroniques au Cameroun.

« Merci Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, de me passer la parole.

Monsieur le Président, Honorables Députés à l’Assemblée Nationale.

Je voudrais de prime abord, exprimer ma profonde gratitude à l’Auguste Chambre de l’Assemblée Nationale, pour l’accueil et l’intérêt constant porté au développement du secteur des Télécommunications dans notre pays.

Je vous remercie surtout de l’opportunité qui m’est offerte, pour apporter des éclairages sur la qualité de service des communications électroniques au Cameroun, à l’occasion de ce forum d’information et d’échanges.

Monsieur le Président, Honorables Députés à l’Assemblée Nationale.

Les télécommunications et les TIC sont devenus des intrants essentiels pour la compétitivité des entreprises et le développement économique des pays.

Avec l’émergence de l’Internet et des médias sociaux, les télécommunications et les TIC ont non seulement gagné en importance en tant que principal facteur de productivité économique du XXIe siècle, mais également en tant que pierre angulaire du développement social et de la gouvernance.

A ce titre, ils sont aujourd’hui au cœur de toutes les activités socio-économiques quotidiennes, lesquelles reposent à leur tour sur des services de communications électroniques de qualité.

Dans ce contexte, la qualité de service est devenue de plus en plus indispensable.

Devant le rôle de plus en plus crucial des communications électroniques, socle de l’économie numérique, dans le progrès des nations, les politiques menées pour le développement de ce secteur d’activités par les Etats visent à promouvoir la fourniture aux citoyens d’un meilleur accès aux services de télécommunications / TIC, et à un meilleur coût.

Le développement de l’économie numérique est devenu un véritable défi pour les pouvoirs publics dont l’engagement n’est plus à démontrer. Dans son message adressé à la Nation le 31 décembre 2015, le Président de la République, affirme avec force qu’ « … il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour la jeunesse».

Il poursuit en déclarant par ailleurs que « …le pari majeur de notre pays reste la création des conditions d’une véritable industrialisation (…) Ces conditions préalables sont… le développement des infrastructures de communication et télécommunications… ».

Les objectifs du Gouvernement en matière de développement des TIC en général et des communications électroniques en particulier, visent à faire de ce secteur un instrument essentiel pour bâtir l’émergence du Cameroun à travers la croissance, la création d’emplois.

L’environnement actuel du numérique est en constante mutation et en croissance rapide, caractérisé par des évolutions technologiques, la diversité des produits et services, ainsi que la démocratisation de l’accès auxdits produits et services, une digitalisation tous azimuts.

Et le secteur des Télécommunications se trouve confronté à des exigences spécifiques de performance, dont l’amélioration de la qualité des services de communications électroniques constitue un enjeu majeur, pour le développement de l’économie numérique.

Au Cameroun, les pouvoirs publics suivent ces évolutions et leurs répercussions, non pas en observateurs passifs et résignés, mais en acteurs proactifs et responsables.

Conscients de l’important enjeu que constitue la transformation digitale du Cameroun, les pouvoirs publics ont fait de l’amélioration de l’offre des services en qualité un axe prioritaire, aussi bien de la stratégie de développement des télécommunications, que dans la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, qui adresse toutes les problématiques du secteur.

Pour mieux situer le rôle des acteurs et mettre en évidence les enjeux liés à la qualité de service des communications électroniques, notre présentation portera sur trois axes majeurs.

I- QUEL EST L’ENVIRONNEMENT GLOBAL DANS LEQUEL SE POSE LA PROBLEMATIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES ?

II- DE QUOI LA QUALITE DE SERVICE EST-ELLE LE NOM ? III-LE GOUVERNEMENT EN PREMIERE LIGNE.

I-QUEL EST L’ENVIRONNEMENT GLOBAL DANS LEQUEL SE POSE LA PROBLEMATIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES ?

I.1- La convergence

Le secteur secteurs des télécommunications, des TIC ont généralement été conçus à une époque où les frontières entre les différents réseaux (télécommunications, Internet) et les services/contenus étaient clairement délimités et revêtaient un caractère étanche.

En effet, de manière classique et jusqu’à une période récente, à l’échelle mondiale, les télécommunications, les TIC fonctionnaient sur des réseaux basés sur des plates-formes distinctes. Ces deux secteurs étaient alors soumis à des régimes juridiques et à des modèles de régulation séparés.

Le phénomène de la convergence qui s’est développé à compter du milieu des années 1990 sur la base d’évolutions technologiques majeures est venu modifier l’écosystème ci-dessus décrit en permettant, dans une première phase, l’union entre les télécommunications et les TIC, dont l’internet.

Afin de s’adapter au contexte international marqué par la convergence, le Cameroun a adopté la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques pour remplacer la loi régissant les télécommunications. Cette nouvelle loi intègre la convergence des réseaux et technologies des télécommunications, des TIC et de l’Internet à travers le concept novateur de « communications électroniques ».

Les « communications électroniques » qui sont définies dans cette loi comme l’émission, la transmission ou réception de signes, d’écrits, d’images ou de sons par voie électromagnétique, assurent donc en totale rupture avec l’époque précédente la fourniture au sein d’un même réseau, appelé réseau de communications électroniques, de services initialement distincts et reposant sur des technologies convergentes. A titre d’exemple, les services offerts par un seul téléphone portable aujourd’hui intègrent en même temps la voix, le SMS, internet, vidéo…et demain, ils interagiront avec tous les objets autour de nous.

Dès lors, il apparait nécessaire et urgent de bâtir une régulation des communications électroniques à l’ère de la convergence qui se situerait non pas dans une perspective minimaliste axée sur les télécommunications mais plutôt, selon une approche globalisante qui associerait les secteurs d’activités connexes des TIC et de l’Internet, également impactés par le phénomène de convergence.

Sur ces bases, l’intégration réussie de la convergence dans le marché national nécessite qu’un nouvel écosystème de régulation soit établi en tenant compte des attentes et préoccupations de tous les acteurs. La mise en place dudit écosystème constitue d’ailleurs un préalable à l’essor de l’économie numérique qui interpelle le Cameroun.

En effet, l’essor des technologies numériques a modifié en profondeur les modalités de fourniture des services de communications électroniques et d’accès à ces services pour les consommateurs. Ainsi, une seule et même plateforme permet aujourd’hui de proposer des services de réseaux large bande, des services vocaux, des services de données et des services vidéo.

Non seulement cette situation favorise la mise en concurrence, autrefois impossible, d’un large éventail de services et d’applications, mais elle rend nécessaire l’instauration de nouveaux cadres réglementaires pour couvrir des questions qui relevaient auparavant des domaines séparés et distincts qu’étaient la radiodiffusion, les télécommunications et les services en ligne.

Et dans ce cadre, il est essentiel de comprendre que la mesure de la qualité de service peut se comprendre d’un point de vue général, ou alors spécifique à chaque service fourni (voix, SMS, USSD, DATA.) qui sont des services convergents, pour lesquels les consommateurs n’ont pas la même expérience.

I.2- La démocratisation de l’accès aux services par l’explosion des offres des opérateurs

Il faut dire que le phénomène de la convergence, à travers l’explosion des offres diverses des opérateurs (voix, SMS, internet, mobile money,…), a provoqué un véritable engouement auprès du consommateur camerounais des services TIC.

C’est ainsi que le téléphone mobile a pénétré notre intimité au point que, nous n’imaginons pas aujourd’hui nous passer de cet outil pourtant tout à fait récent.

Avec plus de huit millions d’utilisateurs internet, un taux de pénétration du mobile de 90%, l’offre des services à travers le mobile au Cameroun s’est fortement démocratisée et connait aujourd’hui une ascension fulgurante. Le taux de pénétration du Smartphone est passé de 25% en 2016 à près de 40% en 2020, selon l’Observatoire National des Télécommunications de l’ART.

Toute chose ayant entraîné la montée en puissance d’un consommateur ouvert au monde, exigeant en matière de qualité de service en termes de disponibilité, accessibilité, continuité et intégrité. Et pour ce faire, les pouvoirs publics, les Régulateurs et les opérateurs doivent œuvrer pour apporter une réponse appropriée à ces attentes.

Il convient de relever que, les réseaux de télécommunications sont interconnectés au niveau national, régional et mondial, et la qualité des services de télécommunication d’un réseau ou d’un pays influence la qualité de bout en bout de ce service, de sorte qu’il est impossible de penser la qualité de service uniquement afférente au réseau physique, mais également au niveau de la perception du consommateur final.

II- DE QUOI LA QUALITE DE SERVICE EST-ELLE LE NOM ?

Il faut dire que dans le domaine des télécommunications, la QoS (Quality of Service) désigne la capacité d’un réseau à respecter les exigences de fourniture d’un type de service de télécommunications notamment en termes d’Accessibilité, de Disponibilité, de Continuité et d’Intégrité.

Et selon l’UIT : « la Qualité de service (QoS) est l’effet global produit par les caractéristiques d’un service fourni à un usager, qui déterminent le degré de satisfaction que cet usager retire du service. ». L’instance faitière des Télécommunications intègre ainsi le consommateur final qui est l’usager.

Pour ce qui relève spécifiquement des réseaux mobiles, la qualité de service se rapporte à la rentabilité et à la fiabilité du réseau et de ses services.

II.1- Quels sont les principaux paramètres de mesure de la QoS ?

Il en existe principalement quatre :
• La Disponibilité : Elle consiste à avoir la visibilité sur la présence du réseau. Elle passe par une bonne couverture des populations et dans la continuité. Ceci dépendra en grande partie à la présence continue d’une source d’énergie.
• L’Accessibilité: Une fois présente, le réseau doit être accessible aux utilisateurs. Ce KPI est l’un des plus suivis par les Opérateurs et par le Régulateur
• La Continuité : Les coupures d’appels ou de connections sont très désagréables pour les utilisateurs.
• L’Intégrité : La qualité doit être aussi assurée sans modification ou altération des informations.

Ailleurs et dans notre pays, ces paramètres concernent beaucoup plus la fibre optique qui aujourd’hui joue un grand rôle dans la fourniture des services de communications électroniques au Cameroun.

II.2- Les déterminants de la qualité de services :

Dans ce secteur où tous les réseaux des opérateurs sont interconnectés, les éléments importants à prendre en compte pour l’atteinte d’une qualité de service optimale sont :

1) le choix technologique ;
2) les débits de transfert de données ;

3) la couverture réseau ;
4) la disponibilité réseau ;
5) la stabilité ;
6) la capacité de maintenir une communication ;

7) l’amélioration du service client.

Chacun de ces déterminants influence la perception de la qualité de service pour un consommateur précis. Car, à titre d’exemples :

  • –  là où un opérateur mobile présentera une disponibilité de ses équipements réseau de 99,9%, le consommateur vous dira que plus d’une fois sur 5, il a des problèmes de qualité de la voix ou de coupure lorsqu’il utilise son téléphone portable. Tous les deux ont raison, mais ils parlent de choses fondamentalement différentes, fondées sur leur propre perspective.
  • –  Là où pour un téléphone portable la disponibilité du réseau est à 100%, pour un autre téléphone de marque différente, elle est très en dessous.

C’est pourquoi le choix des indicateurs qui permet de rendre compte valablement de la qualité de service selon chaque catégorie de critères est crucial : ils doivent prendre en considération la vision des clients, par opposition aux indicateurs techniques de performance, qui rendent plutôt compte de la vision du fournisseur. L’on revient à la problématique Qualité de service fourni par l’opérateur et Qualité d’Expérience perçue par le consommateur final.

II.3- Obligations des opérateurs

Les annexes spécifiques aux conventions de concessions des opérateurs définissent de façon précise, les indicateurs de mesure de la qualité de service, ainsi que les valeurs seuils pour chaque service des communications électroniques.

Ainsi, les opérateurs sont assujettis à deux types d’obligations :

— Les obligations de QoS spécifiques aux prestations fournies à un opérateur tiers, notamment, les prestations d’interconnexion et d’accès au réseau, les services de transit. C’est la Qualité de Service;

— Les obligations de QoS liées à la performance du réseau et en même temps à la perception de l’utilisateur. Il s’agit ici de la Qualité d’Expérience.

II.4- Les acteurs impliqués

Conformément à la loi n°2010/021 du 21 décembre 2010, régissant les communications électroniques au Cameroun, modifiée et complétée par la loi n°2015/006 du 20 avril 2015, les acteurs impliqués dans la qualité de service sont :

II.4.1- L’Etat

A travers le MINPOSTEL, responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière des télécommunications / TIC.

II.4.2- L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART)

Chargé de veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires en matière des Télécommunications / TIC, et de veiller à une concurrence saine et loyale dans le domaine.
II.4.3- L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communications (ANTIC)
Chargé de la régulation, le contrôle et le suivi des activités liées à la sécurité des systèmes d’information et des réseaux de communications électroniques ainsi qu’à la certification électronique, en collaboration avec l’Agence de Régulation des Télécommunications.

II.4.4- Les opérateurs des communications électroniques

· CAMTEL, détenteur d’un monopole en matière de transport
· MTN, ORANGE, NEXTTEL, opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile.

III- L’ETAT DES LIEUX

III.1- Les difficultés

La qualité de service au Cameroun rencontre encore d’énormes difficultés.

Les principales plaintes reçues des abonnés concernent :

  • –  la médiocrité technique de l’offre internet ;
  • –  les porte monnaies électroniques sinistrés;
  • –  Le siphonage de crédit de communication;
  • –  les difficultés à porter un numéro d’un opérateur à un autre (le portabilité des numéros mobiles);
  • –  les difficultés à émettre des appels téléphoniques;
  • –  les publicités mensongères, etc.

Par ailleurs, selon l’audit des communications électroniques, le non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs a comme conséquences :

o La « mauvaise disponibilité du réseau » et l’absence de redondances face aux coupures d’origines extérieures ;

o Les bases de données inexactes – la base de données des réseaux d’un opérateur contient toutes les informations liées au déploiement du réseau, aux coordonnées géographiques et aux indicateurs de performance. Le constat est que dans les bases de données de tous les opérateurs, environ 10% des données ne sont pas fiables. Ce qui est énorme dans le domaine ! D’où une mauvaise qualité de service ;

o Des coupures précoces d’appels et la dégradation de la qualité d’écoute ;

o Une grande vulnérabilité aux menaces de sécurité : due aux mises en jour insuffisantes, aux certificats de sécurités non valides, à la non-maitrise des techniques des hackers et malware.

o Un faible débit entrant des paquets internet, d’où des lenteurs de téléchargements et de partage de données.

III.2- Les causes

De manière générale, au-delà du non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs, l’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun, et selon les statistiques produites par les opérateurs de communications électroniques est lié à la gestion de la fibre optique.

En effet, le réseau des communications électroniques au Cameroun est régulièrement impacté par la destruction des câbles à fibre optique, lors de l’exécution des projets de construction et d’aménagement des routes, et par des actes de vandalisme et de sabotage des infrastructures qui la composent.

De récents constats effectués révèlent que pour un taux global de 80% de défauts enregistrés sur le réseau à fibre optique pour la période allant de 2017 à 2019, 40% sont dus aux travaux publics et 38% à des actes de vandalisme, remettant continuellement en cause les efforts du Gouvernement à garantir un réseau filaire capable de soutenir la demande de plus en plus croissante des services de communication électroniques au Cameroun.

Selon CAMTEL, les principales difficultés rencontrées sont :

  • ·  Le non-respect des installations de la fibre optique lors des travaux de construction des routes et d’aménagement des voiries ;
  • ·  la difficulté de la coordination et de la mutualisation des travaux de génie civil avec ceux des télécommunications le long des routes
  • ·  L’absence d’étude pour le déplacement des réseaux de télécommunications. Pour certains contrats, les moyens nécessaires sont insuffisants. A titre d’exemple, dans le cas de l’axe Yaoundé-Bafoussam, les moyens prévus étaient de 60 millions de francs CFA contre 4 milliards de francs CFA de besoins réel ;
  • ·  L’absence d’un cadre de gestion efficace de la cohabitation des infrastructures des différents opérateurs
  • ·  Un processus de maturation des projets routiers et de voirie caractérisé par des faiblesses de connaissances des constructions propres aux télécommunications ;
  • ·  La délivrance des autorisations par la communauté urbaine sans aucune connaissance des normes d’installation et sans aucun respect des installations de télécommunications existantes ;

· La faiblesse des textes juridiques sur la protection des infrastructures des télécommunications qui sont des infrastructures essentielles de notre pays.
Ces difficultés engendrent des perturbations de plus en plus fréquentes des services des réseaux des communications électroniques, et par conséquent, impactent considérablement la qualité de service dans ce domaine.

IV- LE GOUVERNEMENT EN PREMIERE LIGNE.

La qualité de service est une préoccupation permanente du Gouvernement camerounais, et dans ce domaine, le principal défi est d’assurer une amélioration permanente de la qualité de service et d’expérience du consommateur des communications électroniques, afin de renforcer la confiance numérique et contribuer ainsi à la résorption du retard du Cameroun dans le domaine du numérique.

Plus spécifiquement, il s’agit pour le Gouvernement de garantir aux consommateurs, la disponibilité des services, 24 heures sur 24 et, 7 jours sur 7 sur le territoire national.

Et dans cette optique, préoccupé au plus haut point par la dégradation progressive de la qualité des services dans le secteur des télécommunications, le Chef de l’Etat avait prescrit les actions suivantes qui ont été engagées :

IV.1- La réalisation d’un audit de la qualité de services des réseaux de communications électroniques des quatre (04) operateurs concessionnaires présents sur le marché des communications électroniques au Cameroun.

Cet audit des opérateurs, réalisé par un Cabinet international, avait pour vocation de se pencher durablement sur le problème récurrent de la qualité de service côté opérateur et côté utilisateur dans le secteur des télécommunications, sur la base des exigences des cahiers de charges des opérateurs, en vue de propositions concrètes susceptibles d’apporter une solution définitive à toutes les problématiques y afférentes.

Il a permis d’établir un cliché précis du réseau des télécommunications au Cameroun, de déterminer les responsabilités, d’évaluer la régulation et surtout, de proposer les indicateurs de services crédibles au regard des standards de l’heure.

Les résultats au terme de l’audit ont confirmé une dégradation continue de la qualité de service chez tous les opérateurs, due au non respect de leurs cahiers de charges et à la faiblesse technique du Régulateur dans l’accompagnement de ces opérateurs.

De manière synthétique, les grandes lacunes constatées sont les suivantes :

– L’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés ;

– Des lacunes techniques au niveau du réglage des équipements (non respect des normes internationales et du paramétrage de certains équipements réseaux) ;

– Un dimensionnement des réseaux non optimisé.

IV.2- La révision des conventions de concession des opérateurs MTN Cameroon et Orange Cameroun.

Cette révision des concessions avait pour but une meilleure prise en compte des intérêts de l’Etat et l’intégration dans les cahiers des charges de ces opérateurs, des obligations de qualité de service et d’expérience, ainsi que les indicateurs de couverture du réseau 4G.

Il convient de relever que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’audit de la qualité de service des communications électroniques, celles-ci ont été répercutées à chaque opérateur afin de corriger toutes les défaillances constatées. Ces corrections nécessitant d’importants investissements qui peinaient à être validés par ces multinationales, ont été insérées dans les cahiers de charges des opérateurs, redéfinis dans le cadre des avenants aux concessions, avec les obligations de qualité de service et d’expérience de l’utilisateur renforcées ainsi que de couverture et de déploiement de leur réseau.

De manière précise, dans ces concessions, ont été intégrés :

– les cahiers des charges sur les obligations de qualité de service 4G, ainsi que sur les obligations de couverture et de déploiement des réseaux 4G.

– Les indicateurs de qualité de service, élaborées en prenant en compte les normes et standards internationaux, ainsi que les résultats de l’audit sur la qualité de service des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun, réalisé en 2017, afin de contraindre les opérateurs à investir davantage pour remplir ces obligations.

IV.3- L’adoption du principe de la neutralité technologique, dans les accords d’assignation des ressources en fréquences.

Ce qui donne désormais la possibilité aux opérateurs d’utiliser librement les fréquences qui leur sont assignées, pour déployer les technologies de leur choix et améliorer l’offre des services, suivant les conditions techniques fixées par le Régulateur.

Cette avancée aura un impact positif sur la qualité de service offert par ces opérateurs, grâce à une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources fréquentielles qui leur sont allouées.

IV.4- L’octroi de trois conventions de concession au profit de CAMTEL, pour :

Ø l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles à couverture nationale ouvert au public, liés aux technologies d’accès 2G, 3G et 4G ;

Ø  l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques fixes à couverture nationale ouvert au public par des accès filaires ;

Ø  l’établissement et l’exploitation d’un réseau de transport de communications électroniques, y compris des stations d’atterrissage de câbles sous-marins et des téléports vers les réseaux à satellites.

Ces conventions ont pour principale finalité, une réduction de la duplication des infrastructures de transport à coût très élevé, permettant une meilleure sécurisation des infrastructures et la réduction des coûts ; la diversification de l’offre des services des télécommunications électroniques de qualité à des coûts abordables ; la préservation de la souveraineté et des intérêts de l’Etat-qui a déjà consenti d’importants investissements.

En octroyant de nouvelles licences à CAMTEL (Mobile, Fixe et Transport), il ne s’agissait nullement pour le Cameroun, d’encourager des pratiques anticoncurrentielles du fait de la position de l’opérateur de l’Etat mais, plutôt d’adopter un cadre de politiques de concurrence non-discriminatoire, qui reflète l’évolution du paysage numérique et garantit la souveraineté numérique du pays, à laquelle le Chef de l’Etat accorde une attention particulière, à l’heure où notre société devient dépendante d’une technologie qui échappe désormais aux Etats et, se joue des frontières physiques.

IV.5- La disponibilité au niveau du Régulateur (ART), des outils normatifs nécessaires pour effectuer des contrôles et sanctionner en cas de nécessité, à savoir, les valeurs seuils des indicateurs de qualité de service, de couverture et de déploiement des réseaux 4G, définis par l’audit et effectivement intégrés dans les conventions des opérateurs.

IV.6- La mise en place d’une plateforme de concertation permanente. Le Cercle de Concertation permanente Public Privé du secteur des Postes et Télécommunications (CPPT), instance de dialogue entre le MINPOSTEL et les opérateurs privés, pour adresser les préoccupations soulevées ainsi que les défis qui se font jour dans le secteur et d’y apporter des solutions.

Une attention particulière y est accordée pour l’amélioration de la qualité des services.

En plus du CPPT, des groupes de travail MINPOSTEL / ART travaillent régulièrement à la facilitation des activités du secteur et aux problèmes majeurs du secteur.

Mon département ministériel, dans son rôle de régulateur et de facilitateur, accompagne les opérateurs en vue d’un développement harmonieux de leurs activités, tout en sauvegardant les intérêts de l’Etat et ceux des consommateurs.

S’agissant spécifiquement de la destruction des câbles à fibre optique, il convient de signaler que, pour en assurer une résilience permanente, le réseau de fibre optique au Cameroun, comme toute infrastructure essentielle critique et sensible, fait l’objet de remédiations, afin de garantir entre autres, la qualité de l’offre et de la demande des services TIC, l’accès et l’utilisation des TIC par tous les citoyens, ainsi que le maillage total du pays en fibre optique.

Et les principales mesures régulièrement prises, pour garantir la disponibilité du service en tout temps sont :

  • –  La mise en œuvre de la redondance de l’accès à l’ensemble des services à travers des liaisons indépendantes, ainsi que des redondances locales, par ajout de brins de fibre optique de part et d’autre d’axes routiers reliant des sites sensibles.
  • –  le déploiement du réseau de transport sur des supports alternatifs sécurisés a l’instar de la Haute Tension rétrocédée par ENEO/SONATREL.
  • –  La poursuite des corrections sur des axes fortement dégradés.

De nombreuses plaintes nous viennent par ailleurs des opérateurs qui, comme solution à la dégradation de la qualité de service, voudraient poser la fibre optique interurbaine.

Les avenants aux concessions de MTN Cameroon et Orange Cameroun signés en 2017, autorisent les deux concessionnaires à déployer des infrastructures de fibre pour interconnecter les équipements propres à leurs réseaux, mais pas à entreprendre des activités de transport, qui ne peuvent être effectuées que par les titulaires de licence appropriés. La loi camerounaise sur les télécommunications autorise cependant les opérateurs mobiles à postuler pour d’autres concessions (fixe, transport), dans des conditions bien définies.

EN CONCLUSION

La qualité de service constitue une condition essentielle pour la transformation numérique du Cameroun, appelée de tous les vœux par le Chef de l’Etat.

En effet, dans le monde en pleine mutations technologiques qui est le nôtre, les réseaux des télécommunications auront rapidement à faire face à la croissance exponentielle du trafic due, d’une part à l’augmentation continue du nombre d’utilisateurs et d’autre part, à l’arrivée des services variés à forte demande en qualité.

Ces services nécessitent la garantie d’une qualité de service qui est défini formellement par l’UIT comme l’effet du fonctionnement d’un réseau déterminant le niveau de satisfaction de l’utilisateur.

Face à la multiplicité des offres de service des communications électroniques, la protection du consommateur joue un rôle crucial. Il a été instruit au Régulateur d’intégrer désormais la notion de qualité d’expérience de l’utilisateur final dans les protocoles de mesure de la qualité de service.

Il s’agira entre autres :

  • ·  De finaliser le processus de portabilité de numéro qui donne la possibilité à l’utilisateur de changer de service, d’opérateur tout en conservant son numéro.
  • ·  D’engager des actions visant à publier des cartes de couvertures réseau des opérateurs, conformément aux cahiers des charges des opérateurs, en faire une large diffusion ;
  • ·  De procéder à la vulgarisation du numéro vert 1515 destiné à recueillir les plaintes et revendications des consommateurs ;
  • ·  Et au-delà, de veiller au respect par les opérateurs des obligations contenues dans leurs titres d’exploitation ainsi que celle prévues par la loi ;

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Honorables Députés, J’espère avoir apporté des éclairages suffisants aux préoccupations de l’auguste chambre sur la qualité de service dans les communications électroniques. Je vous remercie une fois de plus de l’intérêt constant que vous avez pour cet important secteur des Télécommunications au Cameroun. »

Après son exposé, la ministre a été questionnée sur la situation de l’entreprise Viettel Cameroun, qui exploite la marque Nexttel. Notamment au sujet de ses dettes vis-à-vis des acteurs du secteur et de la situation qui prévaut au sein de cette entreprise aujourd’hui contrôlée par le milliardaire camerounais Baba Ahmadou Danpullo.

Lire cet article pour en savoir plus :

Cameroun : Selon Minette Libom Li Likeng, l’opérateur Nexttel doit 60 milliards de F.Cfa à l’ART, 11 milliards à Camtel et 06 milliards de F.CFA à IHS

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

[Digital Business Africa] – Au cours de la cérémonie de commémoration du 10e anniversaire du lancement des services d’Orange Money au Cameroun ce 05 juillet 2021 au Hilton hôtel de Yaoundé, Abakar Idrissa DJIBRINE, inspecteur principal des Régies financières, représentant le directeur général des impôts, Modeste Mopa Fatoing, a indiqué que la DGI envisage de poursuivre avec l’instauration du paiement mobile pour les autres impôts et taxes. Notamment pour ce qui concerne les taxes et impôts relatifs à la commande publique.

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

« En termes de perspective, nous envisageons d’étendre ce mode de paiement par Mobile Money au paiement des taxes et impôts tels que les droits d’enregistrement de la commande publique. Nous avons pour ambition d’envisager le paiement des taxes et impôts des marchés publics par mobile », a indiqué Abakar Idrissa DJIBRINE.

Ceci au regard du succès des premières opérations de collecte des taxes par mobile money. « Ce partenariat entre la DGI et Orange Money date de l’exercice 2016 par la consécration par la signature de la convention Mobile Money 1 prenant en compte le paiement de la taxe foncière, relève Abakar Idrissa DJIBRINE. Nous avons mis en place une réforme sur le paiement de la taxe foncière et la première expérience était le paiement de cette taxe par mobile. Au regard de la satisfaction que nous avons eue de ce produit, au courant de l’exercice 2021, il a été consacré le paiement des impôts des Centres divisionnaires des impôts par mobile. Aujourd’hui, son bilan est plus que satisfaisant pour la Direction générale des impôts. Nous avons un nombre important des impôts qui passe par mobile. »

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

Modeste Mopa Fatoing et les raisons de la dématérialisation des paiements

L’on se rappelle qu’à Douala le 18 février 2021 lors de sa rencontre avec les PME pour la présentation des réformes et innovations de la loi des Finances de 2021, Modeste Mopa Fatoing, le DG des Impôts, avait expliqué pourquoi le Cameroun s’est engagé dans la dématérialisation tout azimut des obligations déclarative et de paiement des impôts et taxes.

Première raison évoquée par le DG, les failles enregistrées dans le système de paiement par chèque.

« Qu’est-ce qui se passait avant ? Un contribuable arrive, il dépose un chèque. Comme le chèque est considéré comme libératoire, dans nos écritures, nous mettons qu’il a déjà payé l’impôt. Et je ne sais pas par quel miracle à la fin on n’encaisse pas l’impôt. Je ne sais pas ce qui se passe. Peut-être il va encore au bout de la chaîne et retire le chèque et on n’a pas l’argent. Même quand le chèque est certifié, il n’est pas payé. Nous disons c’est quand même incroyable ! On ne peut pas avoir les chiffres qui disent qu’on a encaissé des fonds et à la fin de la journée les caisses sont vides. Nous avons donc dit : ’’bien, peut-être vaudrait-il mieux d’éliminer ce moyen de paiement’’ », raconte le DG des Impôts.

Modeste Mopa Fatoing
Modeste Mopa Fatoing, le Directeur général des Impôts du Cameroun, à Douala. Rencontre avec les PME

Deuxième raison, les plaintes des contribuables une fois au guichet des impôts dans les centres des impôts pour le paiement en espèces auprès des recettes des impôts. Parmi les plaintes des contribuables, le DG cite : l’indisponibilité des caissières, les longues attentes des contribuables, des longs déplacements pour se rendre au Centre des impôts.

Troisième raison de la dématérialisation des paiements des impôts et taxes, les contraintes rencontrées par la DGI. Selon Modeste Mopa Fatoing, gérer beaucoup de cash c’est gérer de nombreux de problèmes. « D’abord, nos caissières sont exposées à beaucoup de problèmes. Manipuler les espèces les expose. Il y a des tentations et des risques. Il y a des gardes qu’il faut avoir. Il faut des voitures spécialisées pour convoyer les sommes etc. Il fallait donc trouver d’autres solutions », justifie le DG.

Face à tous ces défis, la DGI a donc mis sur pied le projet de dématérialisation qui a commencé premièrement par le virement bancaire. « La DGE et le centre des moyennes entreprises sont passés au virement bancaire depuis très longtemps. Et cela se passe très bien. On a eu une préoccupation concernant les frais bancaires, mais nous avons trouvé une solution ». Aussi, l’on ne paye pas uniquement par la voie bancaire auprès des banques. L’on peut payer en espèces au guichet des banques et surtout via son téléphone portable. Aussi, en ce qui concerne les banques, « l’on ne paye pas à une seule banque, toutes les banques sont concernées », précise le DG des impôts.

« L’avantage qu’ont les PME aujourd’hui c’est qu’elles disposent d’une gamme très large de moyens de paiement. Le paiement est donc multicanal à présent. La PME décide du moyen de paiement le plus approprié. C’est une excellente chose », se réjouit Modeste Mopa Fatoing.

Les paiements mobiles

Pour les paiements via téléphone portable, les contribuables ont désormais la possibilité de payer leurs impôts par Orange Money, indique le DG. Ici, les fourchettes des tarifs à débourser par les contribuables pour effectuer ces paiements mobiles vont de 300 francs Cfa à 600 francs CFa. La DGI annonçait également que bientôt MTN Mobile Money entrera dans la danse. « Les derniers réglages ont été faits et l’on sera dans les mêmes cordes », affirme le DG.

C’est cette dernière méthode de paiement qui est la plus encouragée par la DGI qui promet même des gratifications aux contribuables qui adoptent la télé-déclaration. « Et nous envisageons sérieusement la possibilité d’accorder de petites déductions dans le cadre de la loi de finances prochaine pour ceux qui choisissent les téléprocédures au lieu des guichets de banques, parce que les téléprocédures sont le chemin de l’avenir… C’est ce qui se fait ailleurs et c’est l’une des pistes que nous envisageons pour vous encourager à aller vers les téléprocédures. Parce que c’est bénéfique pour vous et c’est bénéfique pour nous », avait promis aux PME Modeste Mopa Fatoing.

Par Digital Business Africa

Lire aussi : Orange Money au Cameroun c’est 800 milliards F.Cfa de transactions par mois, trois millions de transactions par jour et 07 millions d’abonnés

Orange Money au Cameroun c’est 800 milliards F.Cfa de transactions par mois et 07 millions d’abonnés

[Digital Business Africa] – Orange Money Cameroun a célébré ses dix ans d’existence au Cameroun ce 05 juillet 2021 à Yaoundé au Hilton hôtel. Au cours de la cérémonie de commémoration du lancement de ce service de paiement mobile qui revendique la place de leader au Cameroun, l’opérateur télécoms a présenté quelques chiffres.

D’après les chiffres présentés par Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun, aujourd’hui, Orange Money au Cameroun c’est plus de 800 milliards F.Cfa par mois en valeurs cumulées de transactions. « Quand je dis valeurs cumulées de transactions, ce sont les dépôts et les retraits, les transferts d’argent, les paiements de factures, de salaires, et tout ce qui est paiement marchand, etc. Nous faisons environ trois millions de transactions par jour. Avec l’interopérabilité avec le Gimac lancée en juillet 2020 après une phase pilote ayant duré plus de six mois, on voit bien que la valeur cumulée des transactions, que ce soit côté cumulé du Cameroun ou des autres pays de la sous-région où l’on peut envoyer ou recevoir de l’argent, plus de 70% des transactions transitent par Orange Money », affirme-t-il.

Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun
Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun

Interrogé au sujet des taxes et impôts reversés à l’Etat camerounais par Orange Money au sujet de ces 800 milliards de F.Cfa de transactions par mois, Emmanuel Tassembedo va indiquer qu’Orange retient la TVA qu’il reverse à l’Etat et paye bien évidemment les autres taxes en vigueur. « Nous payons naturellement tout ce qui est lié à l’activité. La TVA par exemple qui est appliqué au coût des transactions. Nous reversons la TVA à l’Etat. Aussi, vu que c’est une activité portée par Orange Cameroun, en fin d’année, s’il y a des bénéfices, les impôts s’appliquent sur l’impôt sur les revenus et toutes autres taxes qui s’y associent« , a-t-il précisé.

Pour sa part, le directeur général d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, a indiqué qu’Orange Money représente, 07 millions de comptes de paiement mobile et plus de 60 000 partenaires marchands et de distribution. Parmi ces sept millions de détenteurs de porte-monnaie électronique, près de quatre millions disposent de comptes actifs en 2021 contre 200 000 en 2015.

« L’augmentation sans cesse croissante de la base de clientèle, plus exigeante en termes de qualité de service, la diversification des produits offerts, l’arrivée de concurrents (banques offrant du mobile money, fintech) nous ont conduit à concevoir une nouvelle normalité reposant sur quelques piliers dont le plus critique nous semble être l’accélération de l’automatisation de nos processus, de la digitalisation de nos offres, de l’implémentation du selfcare, et de la mise en œuvre de partenariats stratégiques afin d’assurer une meilleure disponibilité du produit, notamment dans les zones les plus reculées », affirme de DG d’Orange Cameroun.

Frédéric Debord annonce d’ailleurs que pour récompenser ses meilleurs clients Orange Money, Orange Cameroun va bientôt lancer un programme de fidélité à destination de tous ses abonnés qui auront cumulé un plus grand nombre de transactions au fil des prochains mois.

En termes de perspectives, Orange Money attend dans les prochains mois son agrément pour être établissement de paiement. « L’entreprise Orange Money Cameroun a été créée en 2019 et une demande d’agrément a été introduite auprès des autorités compétentes. A travers cette démarche, nous entendons faire évoluer l’activité Orange Money, en toute autonomie, vers des services encore plus attrayants, tels que le micro-crédit. L’ouverture des opérateurs de mobile money à la Centrale des Incidents de Paiement constitue un atout pour une meilleure évaluation du risque-client », confie Frédéric Debord.

A noter qu’Orange Money a été lancé au Cameroun en 2011 par Orange, en partenariat avec la BICEC qui avait reçu de la Banque des Etats de l’Afrique centrale une autorisation d’émission de la monnaie électronique.

Par Digital Business Africa

Verbatim

Frédéric Debord, directeur général d’Orange Cameroun.

« (…) Le service Orange Money, au départ, se limitait aux opérations de guichet (dépôts, retraits) et aux transferts de personne à personne. La disponibilité et la convivialité qui s’en dégageaient en ont induit l’extension à d’autres sphères de l’usage de la monnaie électronique, à savoir :

  • L’achat de forfait data ou de crédit d’appel téléphoniques pour la voix ;
  • Le règlement des factures d’électricité, d’eau, de câble TV, etc. (merci à ENEO qui a été le premier à nous faire confiance et qui a vu ses guichets être rapidement décongestionnés et sa gestion de trésorerie améliorée) ;
  • Le paiement des salaires, des frais de mission, des pensions, etc. ;
  • Le règlement des factures fournisseurs ;
  • La digitalisation des caisses (paiement marchand et paiement en ligne via OM) ;
  • Les opérations de collecte pour le compte de tiers (impôts et taxes, frais SGS, frais de scolarité, billetterie sportive et de transport, etc.) ;
  • Le transfert de compte bancaire à compte mobile et vice versa ;
  • Le retrait sans carte aux distributeurs de banques partenaires ;
  • La micro-assurance, avec des partenaires comme Banque Atlantique et Activa, dont le règlement des souscriptions peut s’effectuer à travers Orange Money, pour des montants de primes accessibles aux couches à faible revenu ;
  • La réception de transferts internationaux.

Je vais insister sur ce dernier service et marquer un temps d’arrêt sur l’interopérabilité accessible via la plateforme GIMAC, qui s’est matérialisée en 2020 par l’opérationnalisation des transferts dans la zone CEMAC et inter opérateurs en local. Ce projet d’envergure visant à accroître l’inclusion financière dans notre région, n’en est qu’à ses débuts et nous mettons un point d’honneur à l’accompagner jusqu’à maturité.

Orange Money s’est positionné au cœur des transactions financières des entreprises et des particuliers. (…) »

Lire aussi: Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

Paiement mobile au Congo Brazza : 144,1 milliards de F.CFA de transactions en quatre mois, selon l’ARPCE

[DIGITAL Business Africa] – Le revenu total du marché Mobile Money au mois d’Avril 2021 s’élève à plus de 1,2 milliard de F CFA et la valeur totale des transactions Mobile Money a atteint 144,1 milliards de F CFA, soit une hausse de 102,2% par rapport au mois d’avril 2020. Ce sont là les chiffres de l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo.

Avec 39,4 millions de transaction et 81,0% de parts de marché, l’opérateur MTN est toujours leader en termes de revenu.

Plus de 47,8 millions de transaction ont été réalisées par les utilisateurs de Mobile Money au mois d’avril 2021. MTN est l’opérateur dont les abonnés ont réalisé le plus de transactions (39,4 millions), contre environ 8,4 millions de transactions pour Airtel.

MTN détient une part de marché en volume de 82,3%, contre 17,6% pour Airtel.

MTN est leader en termes d’abonnés actifs, avec 67,4% de parts de marché

Pour plus d’informations téléchargez ici le rapport

DBA. Source ARPCE

Congo Brazza : le revenu total du marché de l’internet mobile au mois d’avril 2021 a atteint 4 ,6 milliards de F CFA

[DIGITAL Business Africa] – Selon l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo, le revenu total du marché de l’internet au mois d’Avril 2021 est d’environ 4 ,6 milliards de F CFA. L’opérateur MTN est leader du marché en termes de revenus avec 59,2 %de parts de marché.

Il sied de noter que le marché de l’internet mobile compte près de 3,8 millions d’abonnés soit un taux de pénétration de 57,0% contre 43,0% au mois d’avril 2020. Le nombre d’abonnés a augmenté de 36,1 %.

MTN est leader du marché et détient une part 61,7%.


Pour plus d’informations téléchargez ici le rapport

DBA. Source ARPCE

Bénin : L’Huawei ICT Academy officiellement lancée pour former les jeunes aux métiers du numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur de Huawei Benin, Wang Jun, a procédé, à Cotonou, à la cérémonie de lancement de la première édition de « Huawei ICT Academy », lundi 28 juin 2021. « Huawei ICT Academy est une plateforme d’apprentissage qui propose une large gamme de formations et de certifications en ligne de haute qualité et dans des domaines de technologie de pointe (intelligence artificielle, Big data, cloud, Security, Storage, Network, …) ».

Plusieurs modules seront mis à disposition des apprenants. Dont,  la formation et la certification des professeurs par Huawei, la dispensation des cours de certification aux étudiants  et l’accès gratuit de ces derniers à l’examen de certification. Une certification Huawei, « permet d’augmenter les  compétences au cours de la recherche d’emploi ; d’arriver à trouver un poste correspondant à son profil et d’obtenir les bonnes rémunérations dans le domaine de technologie informatique ».

Dans son, allocution, le directeur général de Huawei Bénin, Wang Jun, a estimé que « ce programme répond aux ambitions du président béninois Patrice Talon de positionner le pays comme la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest et de faire des TIC le principal levier de son développement socio-économique…En répondant à cette vision du chef de l’Etat béninois, Huawei, en tant que partenaire du gouvernement du Bénin, a réalisé plusieurs projets de développement dans le domaine du numérique et s’est assuré que ces réalisations soutiendront les objectifs que le gouvernement s’est fixé dans son programme d’actions du développement de l’économie numérique 2021-2026 ».

Huawei a d’ores et déjà mené pareille action dans d’autres pays africains. Notamment au Sénégal, où l’entreprise chinoise accompagne le développement des talents en matière de TIC. Cela au travers  du  projet « Learn On » permettant aux étudiants de suivre des cours en ligne dédiés aux nouvelles technologiques. Plus de 640 étudiants ont bénéficié de ce programme, et 67 ont obtenu des certifications.

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)

Congo Brazza : Sofrecom et Cie livrent au gouvernement l’étude relative à l’élaboration du système national d’identification digitale

[DIGITAL Business Africa] –  Les travaux de restitution de l’étude de faisabilité relative à l’élaboration du système national d’identification digitale du Congo ont commencé ce 28 juin 2021 à Brazzaville. Une étude réalisée par le groupement SOFRECOM-SOFIE-WESTAF GROUP à la demande du gouvernement congolais.

Selon Léon Juste Ibombo, le ministre des Postes, des Télécommunications et du Numérique du Congo, ce système national d’identification digitale permettra de  fournir les bases d’un service public en ligne mature; d’offrir une solution d’authentification centralisée et unique à l’ensemble des services publics en ligne; de contribuer à l’émergence d’une société de l’information de la République du Congo et à sa transformation vers une société intelligente, connectée et inclusive.

Au terme de ce projet, le gouvernement du Congo sera doté « d’un outil catalyseur dédié à la collecte, à l’enregistrement, au traitement et à la certification de l’ensemble des données d’état civil, démographiques et biométriques à l’identification de tout individu vivant au Congo ou à l’étranger, et même d’autres personnes en situation régulière », précise de ministre.

Par Digital Business Africa

Etats-Unis : Après le rachat de son réseau 5G par Microsoft, AT&T va déployer ses services 5G sur le cloud « Azure pour Operateurs » de Microsoft

[DIGITAL Business Africa] – Microsoft is buying AT&T’s 5G core technology  and then acquires the cloud platform orchestrating the mobile network of the number one US telecommunications company, AT&T.

Même si le montant n’a pas été dévoilé, les experts du secteur du numérique s’accordent à dire que c’est un coup de semonce pour Amazon Web Services (AWS). D’après le journal du Net, l’éditeur de Redmond reprend également l’ensemble de l’équipe en charge du développement des services 5G. Cette technologie sera migrée sur Azure for Operators, le service Azure à destination des opérateurs. Avec pour objectif de faire du cloud de Microsoft le cœur du réseau 5G d’AT&T. Un réseau lancé en 2018.

En effet, AT&T va migrer son réseau mobile 5G vers le cloud Microsoft. L’information est annoncée par Microsoft ce 30 juin 2021, à DALLAS. Cette alliance stratégique permet à tout le trafic du réseau mobile d’AT&T d’être géré à l’aide des technologies Microsoft Azure. Les entreprises commenceront par le cœur du réseau 5G d’AT&T, le logiciel au cœur du réseau 5G qui connecte les utilisateurs mobiles et les appareils IoT à Internet et à d’autres services. Pour Microsoft, l’apport des charges de travail réseau existantes et futures à Azure pour les opérateurs permettra à AT&T d’augmenter sa productivité et sa rentabilité tout en se concentrant sur la fourniture de services réseau à grande échelle qui répondent aux besoins évolutifs de ses clients.

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AT&T exploitera son réseau mobile sur le cloud Azure pour opérateurs de Microsoft, offrant des services 5G rentables à grande échelle

En retour, Microsoft aura accès à la propriété intellectuelle et à l’expertise technique d’AT&T pour développer son offre phare dans le domaine des télécommunications, « Azure for Operators ». Microsoft acquiert la technologie de la plateforme Network Cloud d’AT&T, de qualité opérateur, sur laquelle fonctionne le cœur de réseau 5G d’AT&T. La plateforme Network Cloud d’AT&T exécute le cœur 5G d’AT&T à l’échelle depuis que l’entreprise a lancé la 5G en 2018. Ce mouvement apporte des charges de travail 5G de production du monde réel à l’offre « Azure for Operators ». L’équipe d’ingénierie du réseau Cloud recevra des offres pour rejoindre Microsoft. Ce mouvement s’aligne sur l’engagement de Microsoft en faveur d’une innovation continue et axée sur le client. « Azure for Operators » ambitionne d’aider les opérateurs mobiles du monde entier à fournir des services 5G hautement fiables, rentables et sécurisés aux consommateurs et aux entreprises.

« AT&T possède l’un des réseaux backbone mondiaux les plus puissants au monde, desservant des centaines de millions d’abonnés. Notre équipe réseau Cloud a prouvé que l’exploitation d’un réseau dans le cloud favorise la vitesse, la sécurité, l’amélioration des coûts et l’innovation. La décision de Microsoft d’acquérir ces actifs témoigne du leadership d’AT&T en matière de virtualisation de réseau, de culture de l’innovation et de réalisation d’une pile cloud de niveau télécom », a déclaré Andre Fuetsch, vice-président exécutif et directeur de la technologie d’AT&T. « La prochaine étape consiste à rendre cette capacité accessible aux opérateurs du monde entier et à s’assurer qu’elle dispose des ressources nécessaires pour continuer à évoluer et à s’améliorer. Et faites-le en toute sécurité. L’expertise cloud de Microsoft et sa portée mondiale en font la solution idéale pour cette prochaine phase », ajoute-t-il

AT&T continuera d’exploiter son réseau et de conserver ses relations clients. En utilisant l’infrastructure hybride et hyperscale de Microsoft, AT&T peut réduire considérablement les coûts d’ingénierie et de développement. L’accès anticipé au cloud, à l’IA et à la technologie de pointe de Microsoft fournira à AT&T la flexibilité dont il a besoin pour innover et lancer rapidement de nouveaux services et expériences client rendus possibles par la 5G.

« Avec Azure, les opérateurs peuvent fournir un modèle de service plus flexible et évolutif, réduire les coûts d’infrastructure et utiliser l’IA pour automatiser les opérations et différencier les offres client », a déclaré Jason Zander, le vice-président exécutif d’Azure Microsoft. « Grâce à notre collaboration avec AT&T, Microsoft étendra son portefeuille de télécommunications pour soutenir les opérateurs avec un cloud de classe opérateur qui offre des expériences transparentes sur le cloud de Microsoft et le réseau de l’opérateur. »

Alors que les experts en conception, développement et ingénierie d’AT&T rejoignent ses rangs, Microsoft peut appliquer ses connaissances pour étendre les compétences technologiques qu’elle a obtenues lors des acquisitions d' »Affirmed Networks » et de « Metaswitch Networks » en 2020, afin de permettre aux opérateurs d’exploiter un réseau de télécommunications sécurisé dans le nuage. En outre, Microsoft va acquérir le logiciel d’ingénierie et de gestion du cycle de vie d’AT&T utilisé pour développer et déployer un cloud de qualité opérateur qui exécute des services réseau conteneurisés ou virtualisés. Microsoft rendra la plateforme applicable à d’autres opérateurs par le biais d’Azure pour Operateurs et investira dans un écosystème pour permettre une transition plus simple et plus rapide des charges de travail de réseau vers le cloud.

Microsoft assumera immédiatement la responsabilité du développement logiciel et du déploiement du cloud réseau d’AT&T et apportera le cloud réseau existant d’AT&T à Azure au cours des trois prochaines années.

La demande croissante de services mobiles hautement fiables à des prix compétitifs oblige les opérateurs à redéfinir leurs modèles de service, à rationaliser leurs opérations et à débloquer des opportunités 5G spécifiques à l’industrie, des usines connectées et de la vente au détail numérique au transport autonome et au divertissement.

Selon la GSMA, les opérateurs devraient dépenser 900 milliards de dollars dans le monde entre 2021 et 2025 en dépenses d’investissement mobiles (CapEx), dont environ 80% seront consacrés à la 5G et une grande partie pourrait fonctionner sur une infrastructure cloud. Les opérateurs migrant vers le cloud peuvent économiser sur le matériel et le développement, bénéficier de l’automatisation et de l’analyse des données compatibles avec le cloud, et gérer les réponses en temps réel et les pics de trafic à la demande. La fourniture de nouveaux services peut être accélérée grâce à l’IA et à l’IoT pilotés par le cloud.

A propos d’AT&T Communications

AT&T aide les familles, les amis et les voisins à se connecter de manière significative chaque jour. Du premier appel téléphonique il y a plus de 140 ans au streaming vidéo mobile, ATT innove pour améliorer la vie.

AT&T Communications fait partie d’AT&T Inc. (NYSE : T).

A propos de Microsoft

Microsoft (Nasdaq « MSFT » @microsoft) permet la transformation numérique à l’ère d’un cloud intelligent et d’une périphérie intelligente. Sa mission est de donner à chaque personne et à chaque organisation de la planète les moyens d’en faire plus.

Par Digital Business Africa. Source: Microsoft

Un pirate met en vente sur le Internet les données de 700 millions d’utilisateurs de LinkedIn

[DIGITAL Business Africa] – Des données personnelles de 700 des 756 millions d’utilisateurs du réseau professionnel Linkedin sont mis en vente par un pirate sur le Darkweb depuis le 22 juin 2021.

Et ce n’est pas la première fois que cela se produit. C’est en effet la seconde fois que les données de ce réseau social professionnel se retrouvent entre les mains des pirates. En avril 2021, les données de 500 millions d’utilisateurs de Linkedin avaient été piratées.

Restore Privacy rapporte que le pirate semble avoir abusé de l’API officielle de LinkedIn pour télécharger les données, la même méthode utilisée dans une violation similaire en avril dernier.

Le 22 juin, le hacker a publié dans un forum de hackers populaire avoir mis en vente les données de 700 millions d’utilisateurs de LinkedIn. Il met également en ligne un échantillon de données comprenant un million d’utilisateurs de LinkedIn.

Restore Privacy indique avoir examiné l’échantillon et constaté qu’il contenait les informations suivantes :  Adresses de courriel, Noms complets, Numéros de téléphone, Adresses physiques, Enregistrements de géolocalisation, Nom d’utilisateur et URL du profil LinkedIn, le sexe, les autres comptes de médias sociaux et noms et enfin les expériences et antécédents personnels et professionnels des utilisateurs de LinkedIn.

« D’après notre analyse et le recoupement des données de l’échantillon avec d’autres informations accessibles au public, il semble que toutes les données soient authentiques et liées à de vrais utilisateurs. De plus, les données semblent être à jour, avec des échantillons de 2020 à 2021 », précise Restore Privacy.

Le pirate immédiatement contacté par Restore Privacy confie que les données ont été obtenues en exploitant l’API de LinkedIn pour récolter les informations que les personnes chargent sur le site. Ce que conteste LinkedIn.

La réaction du réseau social professionnel ne s’est pas faite attendre. Pour LinkedIn, il n’y a pas eu de piratage ou de fuite de nos données.

« Nos équipes ont mené une enquête sur un ensemble de données proposées à la vente et qui proviendraient de LinkedIn. Nous tenons à affirmer qu’il ne s’agit pas d’une violation de données et qu’aucune donnée personnelle des membres LinkedIn n’a été exposée. Selon notre enquête initiale, ces données ont été scrapées depuis LinkedIn et divers autres sites Internet, et incluent les mêmes données qui avaient déjà été signalées il y a quelques mois dans notre Avis de scraping d’avril 2021», affirme le réseau social.

Par Digital Business Africa

Terry HE nommé Président de Huawei Northern Africa

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Huawei a annoncé via son compte Twitter ce 28 juin 2021 la nomination de Terry HE au poste de Président de Huawei Northern Africa. À ce titre, il aura la responsabilité de coordonner l’ensemble des activités du groupe dans les 28 pays africains de la région.

Titulaire d’un bachelor en Ingénierie de l’information électronique de l’Université de Wuhan en Chine, Terry HE a rejoint le Groupe Huawei en 2005. Avant sa nomination actuelle, Terry HE comptait 15 ans d’expérience au Moyen-Orient où il a successivement occupé les postes de COO de Huawei Pakistan, Directeur général de Huawei Koweït, Président de Huawei Middle East Enterprise Business Group et Directeur général de Huawei Arabie Saoudite.

Terry HE sera chargé de renforcer les investissements de Huawei dans les infrastructures numériques et la formation des jeunes talents en Afrique. Par son approche dynamique, son leadership participatif, ses talents de manager et sa recherche constante de l’efficacité, sa nomination marque une étape importante pour le groupe à l’heure où les parties prenantes africaines ont l’ambition de relever le défi de la quatrième révolution industrielle.

 « Je suis très reconnaissant de cette confiance qui m’est accordée. Je suis ravi de pouvoir participer à consolider l’engagement de Huawei sur le continent. Notre priorité sera d’accompagner les États, nos clients et nos partenaires pour accélérer leur transformation numérique et ainsi réduire la fracture numérique grâce aux technologies les plus avancées et à l’expérience de notre groupe », s’est exprimé avec enthousiasme Terry HE, Président de Huawei Northern Africa.

À propos de Huawei

Huawei est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures de technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’appareils intelligents. Grâce à des solutions intégrées dans quatre domaines clés – réseaux de télécommunications, informatique, appareils intelligents et services en Cloud – l’entreprise s’engage à apporter le numérique à chaque personne, chaque foyer et chaque organisation pour un monde intelligent et entièrement connecté.

« Le portefeuille de produits, de solutions et de services de bout en bout de Huawei est à la fois compétitif et sécurisé. Grâce à une collaboration ouverte avec des partenaires de l’écosystème, nous créons une valeur durable pour nos clients, en œuvrant à l’autonomisation des personnes, à l’enrichissement de la vie domestique et à l’inspiration de l’innovation dans des organisations de toutes formes et de toutes tailles.

Chez Huawei, l’innovation est axée sur les besoins des clients. Nous investissons massivement dans la recherche fondamentale, en nous concentrant sur les percées technologiques qui font avancer le monde. Nous comptons 197 000 employés, et nous sommes présents dans plus de 170 pays et régions. Créé en 1987, Huawei est une société privée entièrement détenue par ses employés« , explique Huawei dans un communiqué de presse.

Par DIGITAL Business Africa

Congo Brazza : L’Arpce propose une nouvelle gouvernance du CGIX, le point d’échange Internet du pays

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) a organisé du 29 au 30 Juin 2021 à son siège un atelier de réflexion et de renforcement des capacités des acteurs de l’écosystème internet. Cet atelier qui avait pour but d’optimiser la gestion du point d’échange internet a permis aux participants de mettre en place un modèle de gouvernance du CGIX (Congo Internet Exchange, le point d’échange internet du Congo)  et d’améliorer la qualité du flux internet au niveau national.

C’est à ce titre que les experts présents à cet atelier ont proposé de meilleurs axes de gestion technique et globale du CGIX.

« Nous sommes dans une dynamique de croissance. Nous sommes en train de constater un flux important des data au niveau national. Il faut créer les conditions pour que ce trafic réalisé ici soit maintenu localement et qu’il ne passe pas par les canaux extérieurs. Cela facilite la fluidité des échanges et permet d’avoir un internet de qualité », a expliqué Luc Missidimbazi, Directeur des projets et de la prospective à l’ARPCE.

Au cours de cet atelier, les participants ont pu saisir l’apport du CGIX dans l’expertise technologique avec l’organisation interne des réseaux, l’acquisition des blocs d’adresses IP et des numéros de système autonome, ainsi que la formation technique des acteurs du secteur sur notamment le protocole de routage BGP.

Notons qu’au cours de cet atelier qui a connu la participation par visioconférence de Monsieur Jean Baptiste Millogo, Directeur exécutif des points d’échange internet du Burkina Faso ainsi que de monsieur Nico Tshintu, Directeur des opérations RDC-IX et des représentants des opérateurs de la téléphonie mobile en présentiel. Monsieur Boris Likibi, représentant l’opérateur de téléphonie mobile MTN Congo, a été nommé coordonnateur technique. Il s’assurera de l’animation les groupes de travail et la mise en exécution des travaux.

Toutefois, le Régulateur a précisé que l’équipe a jusqu’au mois de décembre pour mettre en place toutes les décisions prises lors de ces travaux.

Rappelons que le CGIX est une initiative de l’ARPCE, lancée depuis mai 2013. Tenant compte de son importance, il a été choisi par l’Union Africaine comme Point d’Echange Internet de la sous-région Afrique Centrale, dans le cadre de son projet AXIS.

DBA. Source : ARPCE

Les temps forts de Louis-Marc Sakala et de l’Arpce au Mobile World Congress 2021

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de l’ARPCE Congo, conduite par son Directeur Général, M. Louis-Marc SAKALA, a participé, du 28 juin au 1er juillet 2021, au Mobile Word Congress (MWC) édition 2021, à Barcelone (Espagne).

Le Mobile World Congress, en français congrès mondial de la téléphonie mobile, est le plus grand salon de l’industrie de la téléphonie mobile. Cette grande rencontre est organisée par la Global System for Mobile Communications Association (GSMA) ; une association qui regroupe 250 industriels et 850 opérateurs de téléphonie mobile et qui est la combinaison du plus grand salon international de l’industrie du mobile et d’un congrès faisant intervenir les dirigeants des opérateurs, des vendeurs, des fabricants de terminaux et des producteurs de contenus du monde entier.

Accompagnés de ses conseillers, le Directeur Général a assisté à plusieurs échanges dans le cadre de ce congrès, qui, il faut le souligner, est une occasion idéale pour établir des liens commerciaux avec d’autres acteurs du secteur, tout en partageant les expériences et connaissances avec d’autres spécialistes.

En effet, pour la journée du lundi 28 juin, M. le Directeur Général a participé à la table ronde sur « Comment libérer les avantages du spectre ». Cette table-ronde a porté sur l’importance des fréquences moyennes pour faciliter l’introduction de la 5G et le rôle que la tarification du spectre peut jouer pour accélérer l’adoption des services mobiles et offrir de meilleurs réseaux et services aux consommateurs.

En matinée du mardi 29 Juin 2021, le Directeur Général Louis-Marc SAKALA a porté la voix du Régulateur Congolais durant la table ronde sur « La Transformation digitale (Digital Transformation) ». Cette dernière a eu le mérite de se pencher sur les tendances technologiques qui stimulent le déploiement et l’adoption des biens et services à large bande.  Ces échanges ont permis d’identifier les rôles que peuvent jouer toutes les parties prenantes dans les priorités écosystémiques et politiques qui sont nécessaires pour accélérer la connectivité et l’adoption de services à large bande, afin d’encourager la croissance socioéconomique. 

Le 30 juin 2021, le Directeur Général de l’ARPCE a participé à la table ronde sur la « Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF/AfCFTA) » où il a insisté sur le rôle des Télécommunications dans la mise en œuvre effective de l’Accord de Libre Echange, étant donné l’importance de la connectivité pour faciliter la stimulation du commerce intra-africain.

DBA. Source ARPCE