Paris Games Week 2018 : Face aux Goliaths du jeu vidéo, l’Afrique affiche fièrement ses ambitions

[Digital Business Africa] – Paris Games Week 2018, le salon français du jeu vidéo, organisé depuis huit ans par le SELL (syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs), avait tout juste ouvert ses portes que c’était déjà la cohue dans les trois halls (80.000 m²) consacrés aux blockbusters (les jeux à gros budgets), à leurs éditeurs : Microsoft, Electronic Arts, Sony, Rockstar Games, Ubisoft, etc., aux consoles et autres équipements, ainsi qu’aux tous derniers opus de grands jeux mondialement connus.

Parmi les 300 000 visiteurs qui se sont rendus du 26 au 30 octobre 2018 à Porte de Versailles, on trouvait essentiellement des jeunes; des curieux, des geeks mais surtout des gamers enthousiastes, déguisés ou non à l’effigie de leurs héros (Cosplay), venus jouer seuls ou en groupe à toutes sortes de sagas parmi lesquelles : Red Dead Redemption 2, Call of Duty Black Ops 3, Hitman 2, Battlefied V, Fifa 2019, sans oublier Fortnite et Assassin’s Creed Odyssey.

Pour les passionnés, le PGW est avant tout le lieu de l’eSport et des compétitions (battles, battles royales), avec des performances, des classements, des stars, des fans, des sponsors et des récompenses capables de faire tourner la tête à n’importe qui. Des jeux de rôles, de combats, de courses, d’horreur, de science-fiction, etc. Il y en a pour tous les âges, pour tous les goûts et pour tous les budgets.

Avec “Paradis Games”, une société ivoirienne de sept personnes, le jeu vidéo africain était bien présent à PGW avec 5 autres studios venus de Madagascar, du Togo, du Kenya, du Niger et d’Algérie. Ensemble, ils ont montré leur savoir-faire, démontré que l’Afrique sait développer des jeux vidéo et qu’elle s’organise pour prendre une place de taille dans cette industrie. Paradis Games n’a que deux ans et déjà elle anime une émission dédiée à l’industrie du jeu vidéo sur la RTI, ainsi que le festival annuel de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (FEJA) avec pour ambition d’offrir des perspectives à la jeunesse africaine en l’incitant à rejoindre l’univers du jeu video et de l’eSport.

Pour M. Sidick Bakayoko, son fondateur, « de nombreuses compétitions d’eSport commencent à se mettre en place en Afrique sur des jeux majeurs de football et de combat. Aujourd’hui, les gens sont intéressés par cet univers. Les parents commencent à comprendre que le jeu vidéo n’est pas juste un divertissement, qu’il y a des métiers à la clé et des possibilités de travail pour leurs enfants ». Pour participer aux qualifications des tournois eSport, Paradis Games se rend dans plusieurs pays du continent pour recruter les meilleurs joueurs et en profite pour identifier également les éditeurs de jeux prometteurs.

« On discute avec la plupart des grandes entités organisatrices de compétitions, Bandai, Riot, etc. Cela prend du temps, car pour ces dernières, l’Afrique ne fait pas encore partie de leur stratégie de développement. Mais, tout cela est en train de changer et il est tout à fait raisonnable de penser qu’en 2019, plusieurs africains devraient pouvoir participer à des compétitions internationales », se dit, confiant, Sidick Bakayoko.

A quand une reconnaissance de l’eSport au plan international ?

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Pour beaucoup, l’avenir du jeu vidéo, c’est désormais l’eSport. Il était présent à Paris Games Week 2018 avec les finales du championnat européen de Splatoon 2 au stand Nintendo et de la coupe continentale de Fifa 2019 au stand Playstation.

A quand une reconnaissance officielle de l’eSport au plan international ? S’il existe une Fédération Française du Jeu Vidéo et de l’eSport (FFJVE), des équipes de France d’eSport pour certains jeux, le comité olympique interrogé sur le sujet a déjà répondu qu’il ne souhaitait pas pour sa part inclure l’eSport parmi les disciplines retenues pour ses jeux. Toutefois, compte-tenu de l’ampleur que prend le phénomène et du manque à gagner pour les instances, on ne peut pas exclure que tout cela puisse changer rapidement, certains d’ailleurs n’hésitent pas à prendre les devants. Les pays africains pourraient suivre la même tendance.

Par Philippe Mingotaud, correspondant de DIGITAL Business Africa en Europe


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