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Orange Cameroun franchit la barre des 200 milliards de francs CFA de revenus au 1er semestre 2025

[DIGITAL Business Africa] – Orange Cameroun confirme son rôle stratégique au sein du groupe Orange, avec des résultats semestriels solides qui témoignent d’une dynamique commerciale soutenue sur le marché camerounais. À fin juin 2025, les revenus d’Orange Cameroun atteignent 309 millions d’euros, soit environ 202,7 milliards de francs CFA, contre 269 millions d’euros au premier semestre 2024 (environ 176,5 milliards FCFA), soit une progression annuelle de +14,9 %.

Une croissance soutenue et constante

Ce résultat consultable dans les résultats financiers d’Orange publiés le 29 juillet 2025  fait d’Orange Cameroun l’une des filiales africaines à la croissance la plus rapide du groupe. En seulement six mois, l’opérateur a enregistré un gain de 40 millions d’euros (soit près de 26,2 milliards FCFA), soutenu par une croissance constante trimestre après trimestre :

  • 132 M€ au 1er trimestre 2025 (≈ 86,6 milliards FCFA),
  • 157 M€ au 2e trimestre 2025 (≈ 103,1 milliards FCFA).

La performance d’Orange Cameroun s’inscrit dans la dynamique globale de la région Afrique & Moyen-Orient, qui enregistre une progression de +12,8 % au premier semestre.

Cameroun vs RDC : une avance confirmée

À titre de comparaison, Orange RDC a généré 252 millions d’euros, soit environ 165,2 milliards FCFA au 1er semestre 2025, contre 218 millions d’euros en S1 2024 (≈ 143 milliards FCFA), soit une croissance annuelle de +15,7 %.

Si la RDC affiche un taux de croissance légèrement supérieur à celui du Cameroun (+15,7 % vs +14,9 %), Orange Cameroun reste devant en valeur absolue, avec 57 millions d’euros de revenus supplémentaires, soit environ 37,4 milliards FCFA de plus sur la même période.

En bref :

IndicateurCamerounRDC
Revenus S1 2025309 M€ (≈ 202,7 Mds FCFA)252 M€ (≈ 165,2 Mds FCFA)
Revenus S1 2024269 M€ (≈ 176,5 Mds FCFA)218 M€ (≈ 143 Mds FCFA)
Croissance annuelle (YoY)+14,9 %+15,7 %
Différence de revenus S1 2025+57 M€ (≈ +37,4 Mds FCFA)

Une stratégie d’investissement payante

L’augmentation des revenus d’Orange Cameroun s’explique par :

  • le déploiement continu des réseaux 4G et 5G sur le territoire,
  • la croissance soutenue d’Orange Money,
  • l’essor des services entreprises (B2B) : cloud, cybersécurité, connectivité,
  • une meilleure expérience client grâce à la digitalisation et l’automatisation des services.

À l’échelle régionale, Orange a investi 774 millions d’euros en eCAPEX au premier semestre 2025, soit environ 508 milliards FCFA, pour renforcer ses infrastructures télécoms. Orange Cameroun profite de cette dynamique pour étendre son réseau et renforcer ses capacités techniques.

Un poids croissant dans le portefeuille du groupe

Avec 309 M€ (≈ 202,7 milliards FCFA) de chiffre d’affaires au S1 2025, Orange Cameroun :

  • se positionne à égalité avec la Jordanie, qui réalise aussi 309 M€,
  • devance la République Démocratique du Congo, qui affiche 252 M€ (≈ 165,2 milliards FCFA),
  • se rapproche du Maroc, qui enregistre 438 M€, soit ≈ 287,4 milliards FCFA,
  • et s’inscrit dans le top 5 des plus grandes filiales africaines du groupe, derrière les sous-groupes Sonatel (1,463 Mds € ≈ 960 milliards FCFA) et Côte d’Ivoire (832 M€ ≈ 545,6 milliards FCFA).

Perspective

Les résultats d’Orange Cameroun traduisent une montée en puissance continue sur le marché national, mais aussi dans la hiérarchie régionale du groupe. L’entreprise pilotée par le Béninois Patrice Bénon

Patrick Benon [Orange Cameroun] : "Sur nos plateformes, nous mettrons un outil comparatif des tarifs des offres"

s’impose comme un pilier stratégique pour Orange Afrique, forte de son positionnement sur les services mobiles, financiers et B2B. Prochain objectif probable: maintenir cette dynamique pour dépasser les 600 M€ en fin d’année, et consolider sa position dans le trio de tête africain.

Par Digital Business Africa

L’Afrique, moteur de croissance du groupe français Orange [Résultats semestriels 2025]

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Orange a dévoilé le 29 juillet 2025 des résultats solides pour le premier semestre 2025, portés par une performance commerciale robuste en France, en Europe, mais surtout par une dynamique exceptionnelle en Afrique & Moyen-Orient, qui s’impose une fois de plus comme le principal levier de croissance du groupe.

Afrique & Moyen-Orient : une croissance à deux chiffres qui propulse Orange

Avec une hausse spectaculaire de +12,8 % des revenus, soit +469 millions d’euros en six mois, la zone Afrique & Moyen-Orient a été la plus forte contributrice à la croissance du chiffre d’affaires d’Orange. Cette performance s’inscrit dans une tendance durable : c’est le 10ᵉ semestre consécutif où la région enregistre une croissance à deux chiffres de son EBITDAaL (Excédent brut d’exploitation après loyers), confirmant son rôle stratégique dans le développement global du groupe.

« Cette performance remarquable est portée par l’essor de la 4G et de la 5G, désormais utilisées par plus de la moitié de nos 167 millions de clients, ainsi que par la montée en puissance d’Orange Money et le développement du B2B », a souligné Christel Heydemann, Directrice générale du groupe Orange.

Pour soutenir cette expansion, Orange a investi massivement : l’eCAPEX dans la région a augmenté de 4,1 %, notamment pour étendre les infrastructures mobiles et numériques. La base client mobile du groupe a progressé à 261,6 millions d’abonnements, en hausse de 6,4 %, preuve de la vitalité du marché africain.

Des indicateurs globaux solides malgré des contrastes régionaux

Au global, le chiffre d’affaires du groupe Orange atteint 19,85 milliards d’euros au 30 juin 2025, en hausse de +0,3 %. L’EBITDAaL progresse de +3,8 %, atteignant 5,675 milliards d’euros, et le flux de trésorerie organique issu des activités télécoms augmente de +7,7 %.

Si la France enregistre un léger recul des revenus (–2,2 %), elle voit tout de même son EBITDAaL croître (+0,9 %). En Europe, la stabilité domine, avec des progrès dans les services IT et cybersécurité. En revanche, Orange Business connaît un repli global (–5,4 %), malgré une bonne dynamique d’Orange Cyberdefense (+6,9 % de revenus).

Perspectives relevées et dividende maintenu

Confiant dans sa trajectoire, Orange a revu à la hausse ses objectifs pour 2025 :

  • Croissance de l’EBITDAaL désormais prévue au-delà de 3 %,
  • Maintien d’un flux de trésorerie d’au moins 3,6 milliards d’euros d’ici fin 2025,
  • Ratio dette nette/EBITDAaL stabilisé autour de 2x,
  • Dividende plancher de 0,75 euro par action, avec un acompte de 0,30 euro prévu le 4 décembre 2025.

Engagements durables : l’Afrique encore à l’honneur

Sur le plan environnemental, Orange a dépassé son objectif de réduction des émissions directes de gaz à effet de serre de 30 % (base 2015), atteignant –41 %. Fait notable : le premier plan d’action environnemental du programme “Partners to net zero carbon” a été signé avec Camusat, fournisseur historique d’infrastructures télécoms en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe.

Les résultats semestriels d’Orange confirment un fait désormais incontournable : l’Afrique est au cœur de la stratégie de croissance du groupe. Entre explosion de la demande mobile, inclusion numérique accélérée via Orange Money et investissements ciblés dans les infrastructures, le continent africain s’affirme non seulement comme un relais de croissance, mais aussi comme un laboratoire d’innovation pour l’avenir du numérique mondial.

Par Digital Business Africa

Guinée : Le Transform Africa Summit en approche, vers une collaboration avec Smart Africa

[DIGITAL Business Africa] – Le Transform Africa Summit 2025 est en approche. La Guinée abritera ce rendez-vous du numérique et de l’innovation en Afrique, organisé par Smart Africa. L’occasion faisant le larron, l’État guinéen veut bien sauter sur cette opportunité de collaborer avec Smart Africa dans le secteur du numérique et de l’innovation.

C’est ce qui ressort de la séance de travail présidée par Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, ce 26 août 2025. Y ont pris part des représentants du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Sécurité, du ministère du Commerce, et de l’ Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARPT). Bref, toutes les entités qui auront un rôle à jouer lors du Transform Africa Summit 2025.

Le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat va prendre le relais, avec une autre audience accordée toujours à la délégation de Smart Africa, conduite par Nfaly Sylla, chef de cabinet du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique. Les échanges ont porté principalement sur la capacité d’accueil et les infrastructures disponibles pour recevoir les délégations ; la facilitation des procédures de visa, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères ; et la mise en valeur de circuits touristiques permettant aux participants de découvrir les richesses culturelles et naturelles de la Guinée.

Selon le ministère du Tourisme et de l’Hôtellerie, cette rencontre marque une étape importante dans la préparation de cet événement continental, appelé à consolider la position de la Guinée en tant que leader régional et à offrir une vitrine exceptionnelle pour la promotion de la destination Guinée sur la scène africaine et internationale. Le Transform Africa Summit 2025 réunira plus de 15 chefs d’État et près de 3 000 participants.

Le thème de cette septième édition est : « L’IA pour l’Afrique : innover localement, avoir un impact mondial ». Il sera question d’élaborer un programme pour l’avancement de l’Afrique dans l’intelligence artificielle et d’autres domaines numériques connexes.  Initialement prévu du 22 au 24 juillet 2025 à Kigali, au Rwanda, le TAS a été reporté à une date ultérieure.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Des cadres du ministère de la Formation professionnelle et technique sensibilisés à la cybersécurité

[DIGITAL Business Africa] – Avec la montée de la cybercriminalité, aucune administration ne veut faire preuve d’incurie. Le ministère de la Formation professionnelle et technique du Sénégal organise ce 28 août 2025 un séminaire de sensibilisation consacré à la protection du secret, à la sécurité des systèmes d’information et au dispositif national de cybersécurité. Le but est de renforcer la résilience du MFPT face aux cybermenaces et de promouvoir une culture robuste de la cybersécurité au sein de ce segment du gouvernement Sonko.

La rencontre a connu la Présidente de Mamadou Camara Fall, Secrétaire général du MFPT et a permis d’aborder des thématiques essentielles présentées par la Direction générale du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI). Entre autres : les mesures pour assurer la protection du secret des données de l’État ; la sécurisation des systèmes d’information de l’administration ; la performance du dispositif national de cybersécurité et ses mécanismes opérationnels.

Cette initiative est alignée sur la vision de renforcement de la sécurité numérique, conformément aux orientations de S.E Bassirou Diomaye Diakhar Faye en rapport avec la stratégie du New Deal technologique. Elle témoigne de la volonté du MFPT de se mettre au niveau des standards internationaux pas seulement en matière de cybersécurité mais aussi de technologies en général. En témoigne la participation d’une délégation du MFPT au séminaire international de renforcement des capacités des formateurs africains du 21 juillet au 22 août 2025 organisé par le Centre de Formation professionnelle et technique Sénégal-Japon (CFPT-SJ).

Financée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’initiative a réuni des participants venus de 21 pays africains, issus aussi bien de l’espace francophone, anglophone que lusophone. Les participants à ce séminaire ont bénéficié de modules pratiques et théoriques portant sur la conception d’un système d’analyse pédagogique assisté par l’intelligence artificielle; la conception et la réalisation d’une égreneuse de maïs; l’étude et la réalisation de bancs didactiques pour les TP en essais et mesures électriques; la conception et la réalisation d’une décortiqueuse de noix de cajou; les systèmes électropneumatiques et l’hydraulique industrielle avancée; la domotique à travers l’étude et la réalisation d’un bâtiment intelligent; la mécatronique et les systèmes embarqués dans l’automobile.

Par Jean Materne Zambo, source : MFPT

Côte d’Ivoire : Formation à l’inscription de Start Impact pour les entrepreneurs du secteur numérique ou traditionnel

[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs candidats rencontrent des difficultés à s’inscrire au programme Start Impact. Cela en raison d’un formulaire relativement difficile à remplir. Sur la page Facebook de Côte d’Ivoire PME, des réactions fusent.

Pour voler au secours de ces jeunes entrepreneurs, l’association Côte d’Ivoire organise une formation vendredi 29 août et lundi 01 septembre 2025 à Abidjan, Adjamé Indénié, Face à Fraternité Matin – Immeuble GUDE PME – Guichet unique des PME. La date limite d’inscription est le 5 septembre 2025.

La cession de formation aura pour thème : Activité d’informations et d’appui technique à la soumission, Entrepreneuriat et numérique. Inscris-toi maintenant ici : https://ee.kobo.cipme.ci/x/Ws1nF4j7

Le projet Start Impact est placé sous la coordination du BCP-Emploi et financé par la Banque mondiale avec le soutien de l’État de Côte d’Ivoire. Start Impact vise à accompagner les jeunes entrepreneurs dans leur transition numérique et à faciliter leur accès au financement. Start Impact a pour objectif d’accompagner 1900 bénéficiaires.

Pour y prendre part, le candidat doit avoir entre 18 et 40 ans, être porteur d’un projet ou dirigeant d’une jeune entreprise, avoir l’ambition de réussir la transformation numérique de sa startup et vouloir bénéficier d’un financement adapté.

Grâce à Start Impact, la Côte d’Ivoire PME travaille à promouvoir l’auto-emploi et/ou la création de microentreprises et d’emplois viables par des jeunes et des femmes dans ou par le numérique et les secteurs prioritaires du Gouvernement. Le déploiement de la phase pilote du volet Entrepreneuriat du Projet d’Emploi des Jeunes et de Développement des Compétences Phase 3.

Le PEJEDEC 3 est un programme de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (AEJ) en Côte d’Ivoire qui vise à insérer des jeunes diplômés et à favoriser la création d’emplois et de petites et moyennes entreprises (PME). Le PEJEDEC 3 a permis d’accompagner 500 jeunes entrepreneurs.

La phase 3 du PEJEDEC met l’accent sur la décentralisation de l’insertion, l’accompagnement à l’entrepreneuriat pour les 18-40 ans, à travers l’accompagnement à la création de plans d’affaires et l’accès au financement, et le renforcement des compétences professionnelles. Et ce, afin d’améliorer l’employabilité.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : Mark-Alexandre Doumba veut digitaliser l’administration sociale [rencontre avec la CNSS et la CNAMGS]

[DIGITAL Business Africa] – Au Gabon, l’administration sociale compte bien se rapprocher davantage des citoyens. Cela passe bien évidemment par la digitalisation.Les directeurs des Systèmes d’information de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’Assurance Maladie et de Garantie sociale (CNAMGS) ont été reçus par le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation Mark-Alexandre Doumba, ce 26 août 2025.

Objectif : avancer sur la mise en place d’un système unique des caisses sociales, destiné à améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion des données sociales et à garantir le suivi de carrière numérique des salariés, à assurer une meilleure interconnexion avec le Numéro d’Identification personnel (NIP).

Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation Mark-Alexandre Doumba a rappelé la volonté du chef de l’État, S.E Brice Clotaire Oligui Nguema, de bâtir une politique publique cohérente et une digitalisation souveraine, au service des citoyens et de l’économie nationale. Cette rencontre avec la CNSS et la CNAMGS quelques jours après le début de la Mission de contrôle annuel dans ma Commune de Libreville( 20 août 2025).

Cette initiative de la CNSS vise à renforcer la conformité et l’inclusion sociale des travailleurs, Dirigée par Lin Sakoussou, chef de mission, la mission mobilise des équipes composées d’inspecteurs de la CNSS et de membres de la brigade économique, sous la supervision de Patricia Lam-lath Paraiso, directrice de l’Immatriculation et du Recouvrement, et de Grégory Ndouna Youssouf, directeur de l’agence de Libreville.

Les contrôles de la CNSS ciblent principalement les établissements commerciaux opérant de nuit, tels que les restaurants, lounges, snacks et autres structures du secteur informel. Ils permettent aussi d’orienter les usagers vers la plateforme e.cnss.ga, plateforme numérique qui offre aux assurés et aux employeurs affiliés à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) la possibilité de bénéficier de nos services en ligne.

Par Jean Materne Zambo

L’Afrique intensifie les préparatifs de la Conférence mondiale de Développement des Télécommunications

[DIGITAL Business Africa] – L’Afrique a déjà le regard tourné vers Bakou, en Azerbaïdjan. Le pays accueille la Conférence mondiale de Développement des Télécommunications en novembre 2025. La dernière Réunion préparatoire africaine (APM25-3) de la CMDT-25 se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 25 au 29 août 2025.

L’ APM25-3 est organisé en partenariat avec l’Union africaine des Télécommunications (UAT) et rassemble les délégations de tout le continent autour d’enjeux cruciaux pour l’avenir numérique de l’Afrique comme le prétend le directeur de cabinet du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation Raymond Laurent Assoua, représentant le ministre Kalil Konaté.

« Cette réunion constitue une étape décisive avant la CMDT-25. Elle doit nous permettre de finaliser et approuver les propositions africaines communes, de nommer nos coordinateurs et de désigner nos représentants africains au comité de direction de la CMDT », a-t-il déclaré lors de son discours officiel.

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Lakoun Ouattara, a confié que ces échanges ont lieu « dans un esprit de coopération et de solidarité pour réfléchir ensemble à l’avenir numérique ».

Il ajoute que l’objectif est de « réduire la facture numérique, connecter les zones rurales et éloignées, promouvoir des usages innovants de la technologie dans l’éducation, la santé, l’agriculture, la culture et la gouvernance ». De son côté, le représentant du ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Laurent Assoa, a d’ailleurs relevé que « l’Afrique a pris conscience du rôle stratégique que les technologies peuvent jouer dans son développement inclusif et durable. »

Et d’ajouter que « depuis plusieurs mois, les experts participent aux travaux techniques afin de contribuer à l’élaboration de propositions africaines communes, coordonner les positions régionales et préparer la voie unique de l’Afrique à cette conférence mondiale. »

Prenant la parole, Olivier Avoa, directeur général de la Transformation numérique et de la Digitalisation et président du comité d’organisation, a insisté sur l’importance de réduire la fracture numérique, rappelant que seulement 40 % des Africains utilisent l’Internet mobile. Olivier Avoa a rappelé au passage le rôle crucial de la jeunesse dans la transformation digitale du continent. « 70 % des Africains ont moins de 30 ans », a-t-il souligné.

A l’ouverture de la réunion préparatoire, s’est tenu l’atelier régional sur le Fonds de Service Universel (Fsu), en collaboration avec l’Union Africaine des Télécommunications (Uat), l’Ansut et la Gsma. Ces travaux tenus en marge de l’APM25-3 visaient à valider les rapports des groupes de travail sur des thématiques cruciales.

Notamment la déclaration et les initiatives régionales, les méthodes de travail, les questions générales du développement des Tic, la finalisation des propositions africaines communes (Afcp) pour la Cmdt-25, et la nomination des coordinateurs régionaux et des membres de la direction du comité de conférence.

Par Jean Materne Zambo

Tchad : 30 cadres du secteur du numérique renforcent leurs capacités en cybersécurité, analyse des marchés et tarification des services

[DIGITAL Business Africa] – Ils viennent de l’ADETIC, l’ARCEP, l’ENASTIC, l’ANSICE et de l’ANAT. Ces 30 agents participent depuis ce lundi 25 août 2025 à un atelier de formation sur la « régulation des communications électroniques : outils techniques et connaissances fondamentales ». La formation intitulée « Régulation des communications électroniques : outils techniques et connaissances fondamentales » s’achève le 29 août 2025.

Elle est organisée dans le cadre du Projet d’Appui à la Transformation numérique du Tchad. Le PATNT, financé par la Banque mondiale, vise à renforcer les infrastructures numériques et à promouvoir l’accès inclusif et abordable aux technologies de l’information et de la communication.

Il s’inscrit dans une stratégie globale de développement visant à transformer le paysage numérique du Tchad, tout en renforçant la résilience climatique et en facilitant l’accès aux services publics numériques. En clair, le PATNT contribuera à :

• Réduire les inégalités numériques entre les zones urbaines et rurales.

• Accroître l’autonomie des femmes grâce à une meilleure inclusion numérique.

• Promouvoir une administration publique efficace et transparente.

• Améliorer la résilience climatique grâce à des infrastructures robustes et durables.

Quatre jours durant, les participants seront outillés dans plusieurs domaines. Notamment l’architecture des réseaux de télécommunications, la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité, l’analyse des marchés et la tarification des services offerts. Pour ériger un rempart collectif face aux cybermenaces et donc protéger l’espace numérique tchadien, l’Agence nationale de Sécurité informatique et de Certification électronique du Tchad (ANSICE-Tchad) a lancé le 28 mai 2025, le Réseau national des Responsables de la Sécurité des Systèmes Informatisés.

Le RN-RSSI fédère les RSSI des principales institutions publiques et privées. Toutes ces connaissances devront être mises à profit. Le Secrétaire général du ministère des Télécommunications, de l’ Economie numérique et de la Digitalisation de l’ Administration, Hissein Brahim Abdelkrim, a de ce fait appelé les participants à l’assiduité et à la capitalisation des connaissances acquises afin qu’ils les appliquent dans leurs entités respectives.

Hissein Brahim Abdelkrim a affirmé que la transformation numérique du Tchad ne peut être basée que sur un écosystème numérique fort, compétitif et sécurisé.

Par Jean Materne Zambo, source : ministère des télécommunications Tchad

France : Arrestation de Pavel Dourov [PDG de Telegram] : un an après, toujours aucune charge retenue

[Digital Business Africa]– Un an après son arrestation controversée en France, Pavel Dourov, fondateur et PDG de Telegram, dénonce une procédure qu’il qualifie d’« absurde » et juridiquement infondée.

Dans un message publié ce 24 août 2025 sur son canal Telegram, l’entrepreneur russe revient sur les circonstances de sa détention et les conséquences de cette affaire sur l’image de la France.

Une arrestation sans précédent

Le 24 août 2024, Dourov est interpellé par la police française et placé en garde à vue pendant quatre jours. Motif : des individus auraient utilisé Telegram pour coordonner des actes criminels. Dourov affirme n’avoir aucun lien avec ces personnes et dénonce une logique « juridiquement et logiquement absurde » consistant à tenir un dirigeant responsable des usages illicites de sa plateforme.

Une enquête qui piétine

Un an plus tard, l’enquête ouverte par les autorités françaises n’a toujours pas abouti à des charges concrètes contre Dourov ou Telegram. Selon lui, les pratiques de modération de l’application sont conformes aux standards internationaux et toutes les demandes juridiquement contraignantes émanant de la France ont été traitées.

Une erreur de procédure reconnue

Dourov pointe du doigt une erreur initiale de la police française : avant août 2024, les autorités n’avaient pas suivi les procédures légales requises pour adresser leurs requêtes à Telegram. « Une simple recherche sur Google aurait suffi», ironise-t-il.

Des conséquences diplomatiques

Depuis son arrestation, Dourov est contraint de revenir en France tous les 14 jours, sans qu’aucune date d’appel ne soit fixée. Il estime que cette affaire a porté atteinte à la réputation de la France en tant que pays respectueux des libertés individuelles.

Le PDG de Telegram reste combatif

Malgré cette situation, Dourov conclut son message sur une note résolument optimiste : « Nous continuerons à nous battre – et nous gagnerons. »

Par Digital Business Africa

Satellites : Alerte pollution spatiale ! Vers une règlementation mondiale pour limiter les dégâts ?

[DIGITAL Business Africa] – Derrière des lancements spatiaux, un développement peut-être spécieux. Des chercheurs de l’University College de Londres tirent la sonnette d’alarme face aux méga-constellations de satellites placées en orbite. Ces fusées qui décollent vers l’espace permettent de mettre des satellites en orbite. Ça c’est une lapalissade (chose évidente). Mais la vérité latente est que lors de ces opérations de lancements, plusieurs substances toxiques sont libérées dans la haute atmosphère où elles restent beaucoup plus longtemps.

Il s’agit du dioxyde de carbone et de suies. Les résultats de l’étude de ces chercheurs indiquent que le nombre de lancements spatiaux a augmenté de manière considérable ces dernières années, principalement à cause du lancement de satellites. 259 lancements de fusées en 2024 contre 223 en 2023. D’après le site spécialisé lesnumeriques.com, cela représente plus de 153 000 tonnes de carburant.

Les chercheurs de l’University College de Londres estiment que l’impact en serait multiplié par 500. D’après ces chercheurs, la mise en orbite n’est pas le seul danger. Les satellites placés en orbite ont une durée de vie « très » limitée. Ensuite, ils retombent vers la Terre et se désintègrent dans l’atmosphère, engendrant encore plus de suie, ainsi que d’autres particules, notamment métalliques. Celles-ci pourraient provoquer des réactions chimiques. De quoi rendre frileuse Eloise Marais, professeur of Electronic Chemistry and Air Quality, Department of Geography, University College de Londres.

« Les fusées et les satellites rejettent dans l’atmosphère plus de polluants que jamais auparavant. Nous sommes en territoire inconnu, car l’activité humaine n’a jamais pollué autant les couches supérieures de l’atmosphère. Sans réglementation, ces émissions pourraient avoir de graves conséquences sur l’atmosphère terrestre », dit-il.

Opérateurs et nombre de satellites

Lorsqu’on parle de flotte satellitaire, le premier nom qui vient à l’esprit est celui de SpaceX. L’opérateur est en pôle avec plus de 8 000 satellites pour son service internet par satellite Starlink. En seconde place, on trouve Eutelsat OneWeb. L’opérateur dispose de plus de 502 satellites en orbite basse. OneWeb est aussi une constellation offrant des services d’accès à Internet haut débit par satellite.

Leur poursuivant est une grande puissance. La Chine possède plus de 369 satellites. Pendant que son les États-Unis en disposent plus de 306. Suivent ensuite plusieurs entreprises américaines et la Russie. Planet Labs, et ses plus de 195 satellites, observe la Terre et fournit des clichés haute résolution de la planète.

Planet Labs possède plus de satellites que la Russie avec ses plus de 137 engins spatiaux. Enfin, Spire Global et sa constellation de plus de 127 satellites observent aussi la Terre, Swarm Technologies (constellation de plus de 84 satellites), filiale de SpaceX (encore !), qui offre des services de données à bas coûts (5 dollars par mois) pour l’internet des objets.

Enfin l’opérateur Iridium qui propose plus de 75 satellites, un service de télécommunications international. Kuiper d’Amazon a déployé jusqu’en aout 2025 102 satellites. L’opérateur devrait lancer 3 236 satellites pour fournir un accès internet haut débit dans les zones mal desservies.

Par Jean Materne Zambo, source : lesnumeriques.com, telesatellite.com

Cybercriminalité : 4 gigaoctets de données d’Orange circulent sur le dark web, l’opérateur rassure ses clients

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Orange rassure ses consommateurs. L’opérateur ne nie pas la cyberattaque sur l’un de ses systèmes d’information ayant conduit à la fuite de 4 gigaoctets de données sur le Darkweb. C’est le groupe Warlock qui a rendu publique l’information cette fin de semaine du 18 août 2025. Une information que n’infirme pas le groupe Orange. Puisque l’opérateur dit avoir saisi les autorités compétentes, dont la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

L’opérateur rassure ses consommateurs. “L’auteur de la menace n’avait qu’un accès limité à nos systèmes et n’a pu exfiltrer que des données obsolètes ou peu sensibles”. L’entreprise des télécommunications ajoute que les pirates cherchaient probablement à exiger une rançon, mais n’ont eu qu’un accès limité à ses systèmes. Cette attaque est la quatrième contre l’opérateur en 2025. La branche belge d’Orange a aussi subi un piratage qui a compromis les données personnelles de 850 000 clients. Orange Belgium a détecté fin juillet 2025 une cyberattaque sur l’un de ses systèmes informatiques.

L’attaque a permis l’accès non autorisé à certaines données de 850 000 de ses comptes clients. L’opérateur avait indiqué qu’aucune donnée critique n’a été compromise (aucun mot de passe, adresse e-mail, ni coordonnées bancaires ou financières ne sont concernés), Cependant, selon l’opérateur, le pirate a accédé à l’un de ses systèmes informatiques qui contient les données suivantes : nom, prénom, numéro de téléphone, numéro de carte SIM, code PUK, plan tarifaire. En France, il n’y a pas qu’Orange qui soit la cible des cyberattaques.

Free et SFR ou encore Bouygues Telecom, qui a été victime d’une attaque informatique le mercredi 6 août 2025. Cette attaque de Bouygues Telecom a couté 6,4 millions de données. Soit environ un quart de son parc d’abonnés (23,7 millions au 30 juin, fixe et mobile confondus). Plus que les 3,6 millions de clients concernés par l’attaque de SFR mais bien moins que les 19 millions de Free.

Les opérateurs de télécommunication français, dont Orange, ne sont pas les seules proies des cybercriminels. On se rappelle que le groupe de pirates chinois appelé Salt Typhoon a pénétré les réseaux des opérateurs américains Verizon et AT&T, ainsi que Lumen Technologies. Les pirates ont pu accéder aux journaux d’appel, aux messages texte échangés entre les responsables gouvernementaux et d’autres personnels de la sécurité nationale.

Par Jean Materne Zambo, source : lemonde.fr

Réseaux sociaux : La Russie impose l’appli. de messagerie MAX au détriment de WhatsApp, espionnage ou souveraineté numérique ?

[DIGITAL Business Africa] – La rencontre en Alaska (16 août 2025) entre les présidents Russe et Américain est peut-être le début de la fin du conflit en Ukraine. En même temps, elle annonce un autre conflit. Cette fois sur l’espace numérique. Tout appareil électronique vendu en Russie aura comme application intégrée MAX. WhatsApp, la plateforme de messagerie de l’américain Meta sera substituée par le produit local.

La mesure entrera en vigueur à partir du 1ᵉʳ septembre 2025. À la même date, l’App Store russe préinstallé sur tous les appareils Android sera aussi préinstallé sur les appareils Apple. Et ce n’est pas tout. Une application de télévision en langue russe LIME HD TV sera préinstallée sur tous les téléviseurs intelligents vendus en Russie à partir du 1er janvier 2026.

Elle permet de regarder gratuitement les chaînes de télévision d’État.Le gouvernement russe l’a annoncé jeudi mi-août 2025 à travers un communiqué. Les appareils concernés par cette mesure sont les « gadgets », les téléphones portables et les tablettes. Selon le communiqué gouvernemental, cette décision vise à renforcer la popularité de MAX en tant qu’alternative aux plateformes étrangères telles que WhatsApp et Telegram.

Mais l’application est encore en phase de test. Elle ne propose pas encore certaines des fonctions plus avancées, notamment la possibilité de créer des canaux de diffusion. Jusqu’en juillet 2025, l’application de messagerie WhatsApp comptait 97,3 millions d’utilisateurs en Russie. WhatsApp accuse Moscou de tenter d’empêcher les Russes d’accéder à des communications sécurisées. Telegram, quant à elle comptait 90,8 millions d’utilisateurs.

La plateforme soupçonne le gouvernement russe de vouloir lutter activement contre son utilisation. Le journal britannique The Times annonçait déjà de forts risques que la Russie impose cette application au détriment de WhatsApp. Selon The Times, MAX a été développée sur ordre de S.E Vladimir Poutine, afin d’espionner les utilisateurs russes.

« Les données collectées par Max seront facilement accessibles aux services de sécurité du FSB et les agents du Kremlin pourraient même être en mesure de surveiller les conversations en ligne en temps réel », affirment The Times .

À toutes ces allégations, les médias d’État répondent que MAX est loin d’être une application d’espionnage. Selon le gouvernement, MAX dispose de moins d’autorisations pour accéder aux données des utilisateurs que ses concurrents WhatsApp et Telegram.

La décision d’intégrer MAX à tous les appareils vendus en Russie fait suite aux restrictions imposées par la Russie à certains appels sur WhatsApp et Telegram, en raison du manque de coopération de ces plateformes avec les forces de l’ordre dans le cadre d’enquêtes sur la fraude et le terrorisme.

Par Jean Materne Zambo, lemonde.fr, reuters

Télécoms: L’ART et l’ARCEP Tchad évaluent leurs engagements bilatéraux à la 3e Session extra de l’ARTAC

[DIGITAL Business Africa] – Ambiance radioélectrique au bal des régulateurs de l’Afrique centrale. La troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC s’ est achevée ce 20 août 2025 sur une bonne note. Les intrusions de signaux radioélectriques entre le Tchad et le Cameroun ne sont plus qu’un lointain souvenir. Assurances données par le DG de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Tchad, Haliki Choua Mahamat.

« Les deux pays partagent une longue frontière. Et les opérateurs des deux pays arrosent beaucoup. Après notre rencontre du 15 mai 2025 avec l’ART, nous avons arrêté une feuille de route que les deux régulateurs ont respectée à la lettre. Ils ont fait des « drive tests » tout au long de N’Djamena. Ce qui a permis de corriger les intrusions et ils sont arrivés au niveau requis. La même chose a été faite à Kousseri ».

Selon l’ ARCEP Tchad, ces opérations de terrain ( menées pour mesurer l’impact des signaux intrusifs (2G, 3G, 4G) sur les zones sensibles) ont permis la suppression des signaux intrusifs camerounais dans N’Djamena, l’identification de la présence de signaux tchadiens à Kousseri, avec engagement ferme pour leur suppression, la mise en place de valeurs limites à ne plus dépasser pour préserver la souveraineté radioélectrique de chaque pays.

Sur la même longueur d’onde, les deux pays sont. Un autre projet compte les rapprocher davantage : le Free-Roaming. Pour l’heure, le projet piétine même si Haliki Choua Mahamat évoque des avancées.

« Nous avons avancé lors de ces missions. Les opérateurs de téléphonie mobile des deux pays (Airtel Tchad, Moov Africa Tchad, MTN Cameroon, Orange Cameroun et CAMTEL ont travaillé ensemble. Et comme c’est beaucoup plus des aspects techniques. Il faudrait changer des SIMs, calibrer… il y a beaucoup de choses techniques qu’il faut faire de part et d’autre.

Depuis le début des travaux, les deux régulateurs camerounais et tchadien sont en train de travailler à boucler cela. Et comme vous savez, le Free Roaming c’est pas seulement une affaire du Cameroun et du Tchad, mais concerne toute la sous-région Afrique centrale, c’est un combat commun. Mais entre le Tchad et le Cameroun, le Free Roaming doit être effectif dans les prochains jours », a promis le DG de l’ ARCEP Tchad.

Une fois effectif, les populations d’Afrique centrale pourraient bénéficier de l’itinérance gratuite (free roaming). Ce qui leur permet de communiquer librement entre les pays de la sous-région sans frais supplémentaires. Pour la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, cette rencontre des régulateurs de la sous-région Afrique centrale tombe à point nommé pour le son pays.

« Nous apprécions cette rencontre parce que les régulateurs vont pouvoir harmoniser les textes réglementaires pour qu’ils partagent les défis auxquels ils font face et que la solution soit collective et inclusive. Pour le Cameroun qui compte jouer un rôle moteur dans la sous-région, cette rencontre est très importante pour notre pays », a-t-elle dit.

Une rencontre importante pour le Cameroun d’autant plus que le pays va bénéficier des fruits du projet PAGIRN-PPTIC en tant que membre de l’ ARTAC.PAGIRN-PPTIC et l’ARTAC, l’union sacrée Le point d’orgue de cette troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC a été la signature d’un protocole d’accord entre l’ARTAC et le projet PAGIRN-PPTIC (Plateforme d’Appui à la Gouvernance des Institutions de Régulation des Numériques et des Postes et Télécommunications en Afrique centrale).

Le projet est financé par l’Union européenne. Il s’inscrit dans le cadre de son appui à la gouvernance numérique. Les objectifs du projet sont :

• Améliorer l’intégration numérique des pays de l’Afrique centrale • Améliorer les prises de décisions politiques sur la base des données et informations TIC actualisées

• Améliorer la compétitivité des économies en Afrique centrale et le développement social en renforçant les conditions administratives et juridiques de mise en œuvre des TIC

La supervision du projet est assurée par le Comité de Pilotage du PAGIRN mis en place par le Président de la Commission de la CEMAC.

Résultats escomptés

A terme, le projet PAGIRN-PPTIC devra produire :

• Une cartographie des besoins TIC • Etat d’évolution des besoins sur les cinq dernières années

• des besoins futurs (populations et économie) 2020-2030

• Les plans stratégiques des infrastructures

• L’ état des lieux des solutions actuelles

• le plan stratégique des infrastructures régionales et nationales

• Les plans opérationnels dans les pays

• Le Réseau interuniversitaire

• Le réseau de cinq universités au moins en AC

• L’observatoire régional des TIC

• La formation de 100 personnes en gouvernance et planification des TIC

• Promotion d’une chaire universitaire en gouvernance des TIC.

Par Jean Materne Zambo, source: PAGIRN-PPTIC

Orange inaugure une « Maison digitale » à Buea pour renforcer l’autonomisation des femmes

[DIGITAL Business Africa] – Avec l’inauguration, ce mercredi 20 août 2025, de sa 22ᵉ « Maison Digitale » à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, la Fondation Orange confirme son engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles à travers le numérique.

Fruit d’un partenariat avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), ce nouvel espace d’apprentissage vise à sortir les femmes de la dépendance, renforcer leur insertion sociale et favoriser leur indépendance économique grâce à la maîtrise des outils numériques.

Un moment symbolique pour les femmes du Sud-Ouest

La cérémonie d’inauguration, marquée par une forte mobilisation des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles de la région, a été présidée par Mme Vanessa Mbong Mbembe, Chef de la division des affaires économiques du Sud-Ouest, représentant le Gouverneur Bernard Okalia Bilai.

Orange Cameroun était représenté par une délégation conduite par M. Alain-Blaise Batongue, Directeur des Affaires Institutionnelles. Il a rappelé que ce programme traduit la volonté de l’opérateur d’accompagner les femmes camerounaises, notamment celles du Sud-Ouest, dans leur formation et leur autonomisation économique.

Former pour transformer

À travers ces « Maisons Digitales », Orange Cameroun et sa Fondation s’engagent à former des femmes vulnérables, sans qualification et sans emploi, sur une période de 6 à 12 mois. Les bénéficiaires reçoivent des cours adaptés à leur niveau, axés sur :

  • la bureautique,
  • la gestion financière via des logiciels et applications,
  • et l’utilisation des TIC comme levier de création d’activités génératrices de revenus.

Mme Lucia Ediage Sona, Déléguée régionale du MINPROFF pour le Sud-Ouest, a souligné que cet espace favorisera « le développement d’échanges et l’appropriation des technologies numériques, indispensables à l’ouverture sur le monde et à l’amélioration des conditions de vie des femmes ».

Une initiative inclusive et partenariale

Implantée au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) de Buea Town, la « Maison Digitale » bénéficiera aussi à des associations et réseaux locaux de femmes. Celles-ci recevront un appui financier pour organiser des sessions de formation de formateurs, assurant un suivi et une évaluation sur le terrain.

Pour Mme Vanessa Mbong Mbembe, représentant le Gouverneur :

« Les femmes de la région du Sud-Ouest, désormais bien attelées au train de la transformation numérique, savent pouvoir compter sur l’accompagnement des pouvoirs publics et du partenaire de référence qu’est Orange, dont les actions s’inscrivent en droite ligne de la politique sociale du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. »

Un investissement de 400 millions FCFA déjà mobilisés

Selon M. Alain-Blaise Batongue, la Fondation Orange a déjà investi près de 400 millions de FCFA dans ce programme au Cameroun. Plus de 20 Maisons Digitales sont déjà opérationnelles dans plusieurs régions, et leurs résultats sont concrets : femmes formées, activités lancées, familles impactées.

« La formation des femmes du Sud-Ouest est un enjeu majeur pour assurer le développement de cette région et relever le défi de la révolution numérique. Cette Maison Digitale est la réponse idoine pour renforcer leur autonomisation à travers l’inclusion numérique », a-t-il déclaré.

Un pas de plus vers l’inclusion numérique

Avec cette 22ᵉ implantation, la Fondation Orange poursuit le déploiement de son programme de « Maisons Digitales » en terre camerounaise. Ces structures, qui allient formation, encadrement et accompagnement, traduisent la volonté d’Orange de contribuer à une société plus inclusive, où les femmes jouent pleinement leur rôle dans le développement économique, social et culturel du pays.

Par Digital Business Africa

CAMTEL – Blue : Les forfaits data journaliers rétablis après une suspension silencieuse qui a fait grincer des dents

[Digital Business Africa] – Après plusieurs mois de confusion et de mécontentement des abonnés, CAMTEL a annoncé le retour de ses forfaits data journaliers et nocturnes Blue suspendus sans explication claire.Dans un SMS adressé à ses clients ce 21 août 2025 à 11h22, l’opérateur historique des télécoms a indiqué :

« Cher abonné, tes offres Blue Night, Blue Mo (S, M, L) et toutes les offres Blue Go sont à nouveau disponibles via *825# ou ton appli Blue Recharge. Toutes nos excuses pour les désagréments occasionnés. Merci de ta fidélité. »

Cette communication intervient dans un contexte tendu. Il y a quelques semaines, Digital Business Africa avait publié un édito titré « Camtel+ Blue = system error, l’incompétence exposée », dénonçant les dysfonctionnements répétés de la plateforme Blue, de Camtel et l’absence de communication proactive de l’opérateur vis-à-vis de ses abonnés.

Un retour attendu, mais un mal déjà fait

Le rétablissement des forfaits Blue Night, Blue Mo et Blue Go va constituer un soulagement pour les nombreux utilisateurs, notamment les jeunes et les étudiants, qui dépendent de ces offres pour accéder à Internet à moindre coût.

Cependant, la coupure prolongée et inexpliquée de ces services a mis en lumière les faiblesses de gestion et de communication de CAMTEL, déjà critiquée à plusieurs reprises pour la qualité de ses prestations et son manque de réactivité face aux incidents.

Fidélité mise à l’épreuve

En s’excusant auprès de ses abonnés, CAMTEL reconnaît implicitement l’impact négatif de cette interruption. Mais, la question reste entière : jusqu’à quand les abonnés supporteront-ils ces dysfonctionnements récurrents ?

Dans un marché camerounais de plus en plus concurrentiel, marqué par les offensives commerciales des opérateurs privés, chaque panne ou mauvaise gestion constitue une perte de crédibilité pour l’opérateur public.

Des mesures attendues pour regagner la confiance

Au-delà des excuses, plusieurs abonnés estiment que CAMTEL devrait aller plus loin. C’est également ce que pense Beaugas ORAIN DJOYUM, directeur de publication de Digital Business Africa.

“Avant la suspension de ces forfaits, plusieurs abonnés ont acheté des forfaits qu’ils n’ont pas pu consommer. Restituer automatiquement les forfaits data acquis mais non consommés pendant la période de panne ne serait que justice rendue. Camtel devrait même aller au delà de ces restitutions des forfaits data achetés et non consommés possible pour offrir des bonus exceptionnels afin de compenser les désagréments et récompenser la patience des abonnés impactés”, suggère Beaugas ORAIN DJOYUM.

Ces gestes commerciaux, pratiques courantes dans l’industrie des télécoms, seraient de nature à alléger les frustrations et à montrer une volonté réelle de rétablir la confiance avec sa clientèle.

Par Digital Business Africa

Télécoms en Afrique centrale : l’ARTAC adopte des réformes et hérite de l’Observatoire sous-régional des TIC

[DIGITAL Business Africa] – La capitale camerounaise a abrité, du 19 au 20 août 2025 à l’immeuble siège de l’ART, la 3ᵉ session extraordinaire de la Conférence des Régulateurs de l’Association des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC). Cette rencontre a marqué un tournant pour l’organisation, avec l’adoption de textes révisés, l’annonce d’importantes résolutions et surtout la cession officielle à l’ARTAC de l’Observatoire des TIC de l’Afrique centrale.

Des textes fondateurs révisés

En prélude à la conférence, un atelier (18 août 2025) a permis de finaliser et de valider plusieurs documents structurants :

  • Statuts révisés de l’ARTAC, intégrant notamment l’inclusion du secteur postal, la transformation de la Conférence des Régulateurs en Assemblée générale et la création de Groupes de travail permanents ;
  • Règlement intérieur et financier adaptés aux amendements statutaires ;
  • Plan d’action et budget 2025/2026, en attente d’adoption lors de la prochaine session ordinaire.

Ces réformes visent à renforcer la gouvernance et la modernisation de l’ARTAC, en phase avec l’évolution rapide du secteur numérique.

Un Observatoire TIC désormais sous la houlette de l’ARTAC

Moment fort de cette session : la signature de la convention de cession de l’Observatoire sous-régional des TIC par le consortium ENSPY–SUP’PTIC, dans le cadre du projet PAGIRN, financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne.

Cet outil stratégique, basé sur des indicateurs validés par l’UIT, couvrira six pays de la sous-région et doit permettre aux décideurs de s’appuyer sur des données fiables et actualisées pour piloter les politiques numériques.

Des travaux riches en enjeux

La conférence, présidée par Christian Katende, Président Exécutif de l’ARTAC et patron de l’ARPTC (RDC), a réuni les régulateurs de la RDC, du Congo, du Gabon, du Tchad, de la RCA, ainsi que le représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar.
Les débats ont porté sur :

  • le suivi du projet Free Roaming en Afrique centrale ;
  • la coordination des fréquences transfrontalières ;
  • la revalorisation des cotisations annuelles des membres fixées désormais à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • le choix d’un nouveau logo et d’une charte graphique pour l’ARTAC ;
  • et la préparation de la prochaine Conférence ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

Résolutions et recommandations clés

Parmi les décisions adoptées :

  • augmentation des cotisations à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • tenue de la prochaine session ordinaire en février 2026 à Kinshasa (RDC).

Les recommandations incluent :

  • une étude sur le statut juridique du siège de l’ARTAC ;
  • l’amélioration du fonctionnement des Groupes de travail ;
  • la poursuite des concertations sur la gestion des fréquences aux frontières ;
  • et la valorisation des experts par des mécanismes de paiement ponctuels.

Voir l’ensemble des résolutions et recommandations sur le site web de l’ARTAC

Un signal fort pour l’intégration numérique régionale

En clôturant les travaux, les régulateurs ont exprimé leur reconnaissance au Président Paul Biya pour son leadership dans l’intégration du numérique dans les économies de la sous-région.

Avec la cession de l’Observatoire des TIC et l’adoption de nouvelles règles de gouvernance, l’ARTAC se dote des outils nécessaires pour renforcer l’harmonisation des politiques télécoms et numériques en Afrique centrale.
La session de Yaoundé confirme que la régulation régionale n’est plus une option, mais une nécessité pour accompagner l’essor du numérique et relever les défis de la connectivité, de la cybersécurité et de l’inclusion digitale.

Par Digital Business Africa

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Minette Libom Li Likeng : “L’Afrique centrale doit bâtir un marché numérique intégré, inclusif et souverain”

[DIGITAL Business Africa] – C’est au nom du Premier ministre, Chef du Gouvernement, que la Ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 3ᵉ session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) ce 20 août 2025 à l’immeuble siège de l’ART à Yaoundé. 

Dans son allocution, elle a insisté sur l’importance d’une coopération renforcée pour relever les défis communs de l’intégration numérique, de la connectivité universelle et de la gouvernance des télécommunications.

L’ARTAC, un cadre stratégique de coopération

Rappelant la création de l’ARTAC en 2004, la ministre a souligné son rôle central comme cadre privilégié de concertation, de coordination et d’action commune entre régulateurs. Selon elle, cette structure est déterminante pour harmoniser les cadres réglementaires, moderniser les infrastructures et promouvoir un marché intégré des TIC en Afrique centrale .

Bilan des acquis, mais vigilance sur les défis

Parmi les progrès enregistrés, Mme Libom Li Likeng a cité :

  • la mise en œuvre progressive d’accords sous-régionaux de roaming, améliorant la mobilité numérique ;
  • la meilleure coordination des fréquences transfrontalières, réduisant les interférences nuisibles ;
  • le renforcement des capacités des experts et cadres ;
  • et l’ouverture des discussions sur la création d’un Observatoire sous-régional des TIC .

Toutefois, elle a relevé que des défis majeurs persistent : inégalités d’accès, faiblesse des infrastructures rurales, coûts élevés de la connectivité et cybermenaces croissantes.

Intelligence artificielle et souveraineté numérique

La ministre a mis un accent particulier sur l’intelligence artificielle (IA), technologie porteuse d’opportunités mais aussi de risques si elle n’est pas régulée : biais algorithmiques, respect de l’éthique, protection des données, emploi et manipulation de l’information.
Elle a annoncé la finalisation de la Stratégie nationale de l’IA du Cameroun, issue des Concertations Nationales sur l’IA (CONIA), visant à garantir un développement éthique, inclusif et bénéfique de cette technologie, en synergie avec une gouvernance régionale harmonisée .

Le Cameroun engagé dans la transformation numérique

D’après elle, sous la haute impulsion du Chef de l’État, Paul Biya, le Cameroun poursuit plusieurs initiatives structurantes :

  • le Projet d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun (PATNUC),
  • le déploiement de la fibre optique pour l’interconnexion sous-régionale,
  • et la mobilisation de financements avec la BAD et la Banque mondiale.

Objectifs : réduire les coûts d’Internet, améliorer la qualité de service, renforcer la digitalisation des services publics et stimuler l’écosystème des start-ups locales .

Trois piliers pour l’avenir numérique de l’Afrique centrale

Pour Mme Libom Li Likeng, l’avenir numérique de la sous-région doit reposer sur :

  1. L’harmonisation des régulations, pour bâtir un marché numérique intégré.
  2. Le développement d’infrastructures interconnectées et modernes, pour garantir des services accessibles et fiables.
  3. La promotion d’un numérique inclusif et sécurisé, garant de croissance et d’innovation.

D’où son appel solennel aux gouvernements, opérateurs, partenaires techniques et société civile afin de conjuguer leurs efforts pour bâtir un écosystème numérique sous-régional solide, inclusif et durable : 

« L’Afrique centrale doit s’unir pour réduire la fracture numérique, stimuler le commerce électronique, sécuriser ses infrastructures critiques et défendre sa voix dans le concert numérique mondial », a-t-elle déclaré .

La 3ᵉ session extraordinaire de l’ARTAC, ouverte à Yaoundé, s’est positionnée comme un moment stratégique pour définir les contours du futur numérique de l’Afrique centrale. Avec des engagements concrets et des symboles forts, notamment la mise à disposition de l’Observatoire des TIC, la modification des statuts de l’ARTAC ou encore l’adoption du plan d’action triennal de l’ARTAC. 

La véritable réussite de l’ARTAC se mesurera dans sa capacité à traduire cette feuille de route en actions mesurables pour accélérer l’inclusion numérique et renforcer l’intégration sous-régionale.

Rendez-vous en 2026

La conférence s’est clôturée avec un appel à maintenir la mobilisation :
« Le travail ne fait que commencer », a lancé Christian Katende, président de l’ARTAC, donnant rendez-vous aux régulateurs pour les prochaines échéances, dont la session ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

Par Digital Business Africa

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Philémon Zoo Zame (DG de l’ART) : “Construisons ensemble un avenir meilleur pour les télécommunications en Afrique centrale”

[DIGITAL Business Africa] – Dans son allocution lors de la 3ᵉ session extraordinaire de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) à l’immeuble siège de l’ART à Yaoundé ce 20 août 2025, le directeur général de l’Agence de Régulation des Télécommunications du Cameroun (ART), le Pr. Philémon Zoo Zame, a rappelé l’urgence d’une action collective pour harmoniser les politiques numériques et relever les défis communs de la sous-région.

 L’ARTAC, moteur d’un marché commun du numérique

Le régulateur camerounais a souligné que l’un des principaux objectifs de l’ARTAC est de favoriser la création d’un marché commun des télécommunications et des TIC. Selon lui, cette ambition passera nécessairement par l’harmonisation des politiques et réglementations nationales, afin de garantir une meilleure mise en œuvre des stratégies numériques dans chaque pays membre.

Les défis stratégiques identifiés

Le DG de l’ART a listé plusieurs problématiques prioritaires auxquelles les régulateurs doivent répondre collectivement :

  • l’exploitation des systèmes satellitaires non-géostationnaires, et leur impact sur les marchés existants ;
  • le déploiement de l’Intelligence artificielle, levier de transformation des réseaux, mais exigeant une régulation rigoureuse en matière de données et de cybersécurité ;
  • la réduction de la fracture numérique et la promotion d’un usage responsable des réseaux sociaux ;
  • la lutte contre la cybercriminalité ;
  • la mise en place de mesures concertées pour fluidifier les communications électroniques en Afrique centrale.

Des projets structurants à finaliser

Pr. Zoo Zame a également rappelé l’importance de poursuivre et de parachever des initiatives sous-régionales déjà en cours, notamment :

  • la mise en œuvre effective du Free Roaming en Afrique centrale ;
  • la coordination des fréquences aux frontières, pour une meilleure gestion des interférences ;
  • la co-régulation des services financiers mobiles, afin d’assurer la sécurité et la confiance dans les transactions digitales.

Un appel à la coopération et à l’action

Le patron de l’ART a insisté sur la force du dialogue, de la coopération et de la solidarité entre régulateurs, estimant que seules des solutions globales et concertées permettront de relever les défis de la sous-région.
Citant le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, il a rappelé que « la société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires », exhortant les acteurs à agir rapidement et efficacement.

Une vision pour l’avenir

En conclusion, le DG de l’ART a lancé un appel solennel :

« En relevant ces défis par des actions concrètes, nous construirons ensemble un avenir meilleur pour les télécommunications dans la sous-région Afrique centrale. »

Il a réaffirmé son engagement pour le rayonnement de l’ARTAC, l’intégration sous-régionale et la coopération internationale, saluant le leadership du Cameroun dans cette dynamique.

Par ICT Media STRATEGIES

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Christian Katende : “L’ARTAC est plus qu’une organisation. C’est une famille qui bâtira l’avenir numérique de l’Afrique centrale”

[DIGITAL Business Africa] – La 3ᵉ session extraordinaire de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) s’est achevée à Yaoundé ce 20 août 2025 sur une note d’unité et de détermination. 

Dans son discours de clôture, le Président exécutif de l’ARTAC et Directeur général de l’ARPTC (RDC), Christian Katende, a salué deux jours de travaux “productifs et passionnés” ayant abouti à des résolutions et recommandations constituant désormais une feuille de route claire pour l’avenir du secteur.

Une feuille de route pour l’action

Pour Christian Katende, les échanges de Yaoundé ne doivent pas rester lettre morte :

« Les résolutions et recommandations que nous avons adoptées ici ne sont pas de simples déclarations d’intention ; elles constituent une feuille de route claire pour une coopération renforcée et une action concertée. »

Cette orientation traduit la volonté des régulateurs de transformer leurs engagements en résultats concrets, dans un contexte marqué par des défis communs : inclusion numérique, cybersécurité, roaming sous-régional et gestion des fréquences transfrontalières.

Un tournant avec l’Observatoire des TIC

Parmi les acquis majeurs, le président de l’ARTAC a souligné la cession officielle de l’Observatoire des TIC de l’Afrique centrale à l’ARTAC, dans le cadre du projet PAGIRN financé par l’Union européenne.

Cet outil, développé avec l’appui des institutions académiques camerounaises ENSPY et SUP’PTIC, permettra d’améliorer l’inclusion numérique et d’orienter les politiques publiques grâce à des données fiables et actualisées. Katende a exprimé sa reconnaissance envers l’Union européenne et les acteurs locaux pour ce projet structurant.

L’unité comme levier de résilience

Dans un ton rassembleur, le président exécutif a insisté sur la valeur de la solidarité entre régulateurs :

« L’unité et la solidarité dont nous avons fait preuve sont notre plus grande force. C’est en travaillant main dans la main que nous construirons un espace numérique sûr, accessible et dynamique pour tous les citoyens de notre sous-région. »

Il a rappelé que l’ARTAC devait être perçue non seulement comme une organisation institutionnelle mais aussi comme “une famille”, capable d’écrire collectivement les prochaines étapes de l’intégration numérique régionale.

Rendez-vous en 2026

La conférence s’est conclue avec un appel à maintenir la mobilisation :

« Le travail ne fait que commencer », a affirmé Christian Katende, donnant rendez-vous aux régulateurs lors de la session ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

La session de Yaoundé restera marquée par des engagements concrets et des symboles forts, notamment la mise à disposition de l’Observatoire des TIC. Mais la véritable réussite de l’ARTAC se mesurera dans sa capacité à traduire cette feuille de route en actions mesurables pour accélérer l’inclusion numérique et renforcer l’intégration sous-régionale.

Par Digital Business Africa

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Starlink annoncé au Cameroun en 2026 : le test de vérité pour Camtel et les opérateurs historiques

[DIGITAL Business Africa] – L’annonce officielle de l’arrivée de Starlink au Cameroun en 2026 n’est pas une simple nouveauté technologique : c’est un électrochoc pour l’écosystème télécom national. L’expérience du Kenya, où Starlink est déjà opérationnel, apporte des leçons précieuses aux opérateurs historiques comme Camtel. Mais aussi, Orange, MTN et les opérateurs télécoms en service en Afrique.

Le dernier rapport de la Communication Authority of Kenya (CA) montre une tendance surprenante : Starlink, pourtant principal opérateur satellitaire du pays, a perdu près de 10 % de ses clients entre décembre 2024 et mars 2025. Son parc est passé de 19 403 à 17 475 abonnés, preuve que son modèle premium peine à séduire durablement face à des alternatives locales plus abordables.

En revanche, la fibre optique s’est imposée comme technologie reine avec 1,13 million d’abonnés (+6,1 % en un trimestre), représentant 90 % des connexions filaires. Ce contraste illustre un enseignement clé : le satellite attire mais ne fidélise pas lorsqu’il se heurte à une fibre de qualité et compétitive.

Leçons pour Camtel, Orange, MTN et les opérateurs télécoms africains

  1. Camtel : consolider sa fibre, avant que Starlink ne s’installe

Camtel, en tant que principal distributeur de fibre optique au Cameroun, doit accélérer son déploiement dans les grandes villes et zones périurbaines. L’exemple kényan montre que le consommateur privilégie la stabilité et le coût de la fibre dès qu’elle est disponible. Camtel se doit également de répondre rapidement aux besoins de ses clients qui sollicitent l’installation de la fibre à domicile (FTTH). Et non plus attendre des semaines et parfois des mois avant de satisfaire un client souhaitant souscrire à un abonnement FTTH. Plus encore et c’est le plus important, le service client de Camtel se doit d’être davantage proactif et répondre rapidement aux problèmes de coupures et autres interruptions de service FTTH sans explications.

Si Camtel rend sa fibre optique plus accessible en prix, en installation et en SAV, elle peut verrouiller le marché urbain avant l’arrivée de Starlink.

2. Orange, MTN et les opérateurs télécoms : investir dans le fixe sans fil

Au Kenya, les solutions sans fil terrestres (+13,9 %) et les abonnements fixes radio (+139 %) progressent plus vite que le satellite. Cela prouve que les opérateurs mobiles peuvent transformer leur expertise 4G et bientôt 5G en offres de haut débit fixe.

Pour Orange, MTN et les opérateurs télécoms africains, c’est l’opportunité de se positionner comme alternatives crédibles à la fibre de Camtel (ou des opérateurs historiques) et au satellite de Starlink, notamment dans les zones rurales.

3. Anticiper la bataille des prix

Starlink est synonyme de service premium, mais ses tarifs restent prohibitifs pour la majorité des ménages africains.
Camtel et les autres opérateurs doivent exploiter cette faiblesse en misant sur des forfaits abordables, adaptés aux réalités locales, et en multipliant les packs familiaux, PME et institutionnels.

Camtel a par exemple supprimé un forfait de FTTH de 15 000 francs Cfa. L’augmentant au tarif de 25 000 francs Cfa. Ce qui a fait perdre à Camtel des abonnés présents principalement dans les ménages. Pourtant, MTN et Orange ont lancé à la même période des forfaits d’internet fixe illimité (modems Internet) au montant de 15 000 francs, ravissant ainsi les clients insatisfaits de Camtel.

4. Diversifier les services, pas seulement la connectivité

La connectivité seule ne suffira pas pour fidéliser les clients. Les opérateurs kényans qui réussissent associent Internet à des services : TV/IPTV, cloud, cybersécurité, paiement numérique.

Pour Camtel et ses concurrents, il s’agit d’évoluer vers des offres intégrées afin de créer une dépendance plus forte des clients, face à un Starlink qui ne propose “que” l’accès à Internet. Le service de paiement mobile de Camtel (Blue Money ou Camtel Pay) annoncé depuis plusieurs années et toujours reporté devrait rapidement voir le jour pour offrir plus d’options aux clients de Camtel.

5. Jouer la carte de la souveraineté numérique

Un autre enjeu est celui de la souveraineté numérique. Au Kenya comme dans plusieurs pays africains, Starlink reste une solution étrangère, contrôlée depuis l’extérieur.

Camtel, opérateur public, peut dès aujourd’hui renforcer son discours patriotique autour d’un Internet national souverain, en insistant sur la maîtrise locale des données et l’intégration des infrastructures dans les politiques publiques. Idem pour les opérateurs télécoms locaux.

Un match à préparer dès aujourd’hui

L’arrivée de Starlink au Cameroun annoncé en 2026 ne doit pas être vue comme une menace inévitable, mais comme un révélateur des faiblesses structurelles du marché camerounais. Si Camtel accélère le déploiement de la fibre et rend son offre plus compétitive, si Orange, MTN et les autres FAI misent sur le fixe sans fil, et si l’ensemble du secteur diversifie ses services, alors Starlink restera une solution de niche, limitée aux zones rurales isolées et aux entreprises à haut pouvoir d’achat.

En revanche, si les opérateurs tardent à s’adapter, le risque est réel de voir Starlink capter une partie des segments stratégiques du marché.

Par Beaugas  Orain DJOYUM