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Démocratie numérique : les quatre demandes du Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert

(TIC Mag) – Le 4ème sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert s’est tenu à Paris les 7, 8 et 9 décembre 2016. Créé en Septembre 2011 par huit pays fondateurs (Afrique du Sud, Brésil, États-Unis, Indonésie, Mexique, Norvège, Philippines, Royaume-Uni), le PGO compte désormais 70 membres qui seront bientôt rejoints par d’autres nations comme l’Afghanistan, l’Allemagne, le Burkina Faso, la Jamaïque, le Luxembourg, Madagascar, le Maroc, le Pakistan, le Portugal et le Sénégal.

La France a adhéré à cette communauté dès avril 2014 et en assure depuis le 21 septembre 2016 la présidence. C’est à ce titre, qu’elle a organisé ce sommet cette année. M. Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre représente le gouvernement français au sein du partenariat.

Les débats citoyens enregistrés lors de ce sommet ont montré une détermination à créer de nouvelles passerelles entre les composantes des sociétés civiles et leurs gouvernements, à réinventer la démocratie pour apporter de nouvelles réponses à la crise de confiance généralisée qui éloigne les dirigeants de leurs populations.

En résumé, nous dirons que ces échanges ont fait ressortir quatre types de demande et un même objectif; celui de donner une meilleure représentativité aux citoyens dans les processus démocratiques qui les concernent.

L’exemplarité des élus
La première de ces demandes est une exigence d’exemplarité. Elle consiste à appliquer aux élus un certain nombre de règles comme : l’obligation de déclaration de leur patrimoine ; la transparence sur le financement de leur campagne électorale ; l’acceptation de principes déontologiques propices à garantir leur intégrité, comme le non cumul et le renouvellement limité des mandats.

La seconde demande porte sur la mise en place de dispositifs efficaces pour contrer les organisations qui cherchent à s’approprier les biens publics. Elle consiste à encourager les gouvernements à adopter des directives contre le blanchiment et la corruption, a lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.

Vient ensuite une demande de transparence dans l’exercice du pouvoir, notamment dans les secteurs stratégiques avec un encadrement plus étroit de l’activité des grands groupes de pression, afin de mieux contrôler l’influence et le poids des lobbyistes dans les processus de délibération ; le refus des monopoles privés ; la garantie donnée à la presse d’investigation de pouvoir exercer en toute liberté ; la protection des lanceurs d’alerte dès lors qu’ils agissent de manière désintéressée, au service de l’intérêt général ; un accès facilité et généralisé à l’Internet et à la mise en commun des expériences sur les réseaux sociaux ; la prise en compte des avis exprimés sur les plateformes participatives.

Ces exigences peuvent, pour la plupart, paraître consensuelles. De nombreuses instances de pouvoir en tiennent déjà compte. L’U.E. gère un registre des groupes d’intérêts présents au parlement. Un comité d’éthique se charge de contrôler l’attribution des marchés publics.
En France, 14 000 décideurs publics sont tenus de faire une déclaration de patrimoine et de revenus avant de prendre leur fonction.

Mais, cette demande de transparence dans l’exercice du pouvoir s’accompagne également d’une possibilité pour compléter ou appuyer la démocratie représentative par plus de démocratie participative.

En prenant pour exemple la directive européenne qui permet à une pétition, signée par au moins un million de personnes, de mettre à l’agenda de la commission européenne un sujet qui fait débat, bon nombre de politiciens pensent que le droit des citoyens à participer aux processus de décision est garanti à ceux qui veulent réellement s’impliquer.

A vouloir trop en faire, ils craignent que l’on donne aux acteurs organisés de la société civile, ceux qu’on appelle les corps intermédiaires (les associations, les syndicats, les partis, les lobbys, les médias) les moyens légaux de s’accaparer et de détourner le processus démocratique. Hors, pour ces politiciens : “Ce ne sont pas les citoyens qui font la loi mais les élus ” ; “Ceux qui veulent décider n’ont qu’à se faire élire” ; “La transparence existe autant qu’il est possible, si l’on tient compte du devoir qu’ont les décideurs de garder les secrets (secret des affaires, secret d’Etat, secret des négociations, secret défense, secret industriel, etc.).”

Et l’accès à l’Internet…

Il y a nécessairement pour les élus des exceptions au principe de transparence. D’autres points de vue contradictoires peuvent apparaître du fait du nombre et de l’origine géographique des intervenants.
Ce qui est envisageable dans les pays du Nord peut ne pas l’être pour ceux du Sud où trop peu de gens ont encore accès à l’Internet et aux réseaux sociaux pour s’organiser et s’entraider.
Ce qui est applicable par un Etat peut être difficile à mettre en place au sein d’organisme suppléant les Etats, comme l’Union Européenne avec son conseil, son parlement, sa commission et ses milliers de conseillers.

Les approches peuvent varier et les conflits d’intérêt interférer comme en témoigne M. Augustine Bantar NJAMSNHI à la tête de la délégation des sociétés civiles du Cameroun et de l’alliance panafricaine pour la justice climatique. Fervent défenseur de l’accord de Paris sur le climat, il nous explique tout son intérêt pour ce sommet qui, pour lui, peut être immédiatement utilisé pour s’assurer, par exemple, que les fonds promis lors de la COP21 ont bien été versés et employés comme prévus.

En nous faisant remarquer que le PGO pourrait tout aussi bien servir à autre chose et qu’il fallait y être attentif, il imagine un support permettant aux gouvernements de demander plus aux populations, en terme d’effort à consentir, en contrepartie du fait qu’elles seraient davantage associées à l’action publique.

Il n’est pas certain que cette finalité, envisagée pour le PGO, soit appréciée de tous, ni même qu’il soit recommandé de présenter les choses ainsi, si l’on souhaite obtenir l’engouement des populations au principe du gouvernance ouverte et ne pas douter de ses véritables intentions.

Dans ce contexte, la question des outils numériques peut paraître secondaire, mais fait néanmoins l’objet d’une demande récurrente de la part des débateurs. Comme si les administrations, les médias, les réseaux sociaux, les services de vente en ligne n’avaient pas déjà fait la preuve de la capacité du numérique à gérer les accès à des comptes personnalisés, sécurisés, à centraliser et à remonter la libre expression des personnes d’où qu’elle vienne.

Nous avons déjà depuis bien longtemps tous les outils logiciels nécessaires au passage d’une démocratie représentative à une démocratie participative permettant à chacun de choisir et de se prononcer au cas par cas sur les grands sujets de société qui le concernent.

100 pays présents

Il faut rappeler que plus de 100 pays ont envoyé à Paris des délégations composées de représentants de la société civile, des universitaires, des chercheurs, des innovateurs, des ONG, des associations, des experts, des entrepreneurs, des fonctionnaires, avec une volonté partagée d’exprimer la diversité et le multiculturalisme, de mixer les générations en donnant une place toute particulière aux jeunes et aux femmes.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président de la République française, M. François Hollande (Photo, crédit photo : Philippe Mingotaud), a rappelé les trois ambitions du PGO. A savoir, élargir la communauté à de nouveaux membres ; contribuer à renouveler “le pacte commun”, à produire des réformes qui apportent du concret dans la vie des citoyens ; aider au bon respect des engagements pris par les pays, en prenant comme exemple ceux signés par les Etats présents lors de la COP 21.

Les participants à ce sommet ont cherché à faire le point sur le degré d’avancement des réflexions entamées, pour mieux repartir de l’avant dans leurs propositions.
Des lieux aussi prestigieux que l’hôtel du collectionneur, la salle Pleyel, le Palais de Iena, le Palais de Tokyo, l’Assemblée nationale, le Sénat et la Mairie de Paris ont accueilli un grand nombre de débats, d’ateliers, de tables rondes consacrés aux connaissances, aux apprentissages et aux idées et ce, dans les trois langues officielles du PGO : le français, l’anglais et l’espagnol.

Par Philippe Mingotaud, à Paris

 

Pierre Dandjinou : « L’Afrique devra prendre sa place au sein des autres entités de l’ICANN »

(TIC Mag) – Le vice-président de l’ICANN présente à TIC Mag les défis de l’Afrique après que les Etats-Unis aient accepté de céder en octobre 2016 les fonctions de l’Autorité chargée de la gestion de l’adressage sur Internet (IANA) à une gestion multiacteurs incluant les opérateurs privés, les gouvernements, la société civile. Le point sur le .africa est également effectué dans l’entretien.

TIC Mag : Vous avez été récompensé à Hyderabad lors de l’ICANN57, l’Assemblée générale de l’ICANN qui s’est tenu du 03 au 09 novembre 2016, pour votre travail à l’ICANN. De quoi s’agissait-il ?

Pierre Dandjinou : Il s’agissait d’une reconnaissance par la communauté des acteurs du secteur privé des TIC regroupés au sein d’AFICTA (Africa Information & Communication Technologies Alliance, ndlr), du soutien constant que mon équipe et moi n’avons cessé de prodiguer à leur association. En fait, dans le cadre de la stratégie africaine de l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, ndlr), nous avons pour objectif d’encourager et de promouvoir l’Industrie de l’Internet et plus particulièrement celle des noms de domaines en Afrique. Nous contribuons au renforcement des capacités, par le biais de projets variés tels que l’entreprenariat du DNS, la sécurisation du DNS, les ateliers thématiques, notamment la formation sur les mécanismes de résolution de conflits ou encore les liens entre les noms de domaines, les marques et le droit de propriété intellectuelle.

TIC Mag : Que doit retenir l’Afrique de l’assemblée générale de l’ICANN ?

PD : Beaucoup de choses : d’abord, ICANN 57 a été la première réunion de l’institution depuis son Independence récente (1er Octobre 2016). Le gouvernement américain a donc accepté le plan et la plateforme proposés par la communauté de l’ICANN afin de cesser la supervision par les Etats Unis des fonctions de l’IANA. Désormais, c’est une communauté renforcée qui aidera l’ICANN à remplir ses missions, notamment la coordination des ressources de l’Internet et l’opérationnalisation des fonctions de l’IANA (Attribution des noms de domaine, gestion du DNS, allocation des pools d’adresses IP, gestion de protocoles et du serveur racine). C’est aussi la tenue de la première réunion de type C, plus longue (7 jours) et plus dense !

Pour l’Afrique, qui a d’ailleurs été fortement représentée à Hyderabad (Plus d’une centaine de participants Africains), il s’agit d’abord de retenir l’importance de la participation aux travaux de l’ICANN.  Les Africains ont contribué aux nombreux travaux qui ont précédé le développement du plan de la transition qui a vu les Etats-Unis se dessaisir de la supervision des fonctions de l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority, ndlr). Ensuite, l’ICANN post transition sera celui d’une communauté renforcée et l’Afrique se doit de prendre sa part en contribuant aux nouvelles entités à mettre en place (Le PTI ou le CSC), aux groupes de travail au sein des SO et AC.

Ensuite, le travail continue au sein du groupe de travail spécial (workstream 2) qui est entrain de parachever les mécanismes de reddition de compte de l’ICANN. Les Africains devront également retenir les bienfaits, mais également les exigences du modèle multi acteurs qui peut donner de très bons résultats. Il serait alors fortuit pour les Africains de promouvoir ce modèle au niveau national et au sein des différentes communautés intéressées par le développement de l’Internet, notamment les gouvernements, le secteur prive ainsi que la société civile.

TIC Mag : Depuis le 1er octobre 2016, le contrat entre la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN) et l’Administration nationale des télécommunications et de l’information (NTIA) du Département du commerce des États‑Unis relatif à l’opération des fonctions de l’Autorité chargée de la gestion de l’adressage sur Internet (IANA), a officiellement expiré. Ce qui a marqué le transfert de la coordination et de la gestion des identificateurs uniques de l’Internet au secteur privé. D’après les membres de l’ICANN, c’est désormais un modèle de gouvernance qui inclut toutes les voix, y compris celle des entreprises, des universités, des experts techniques, de la société civile, des gouvernements et de bien d’autres acteurs de la gestion de ce ces identifiants uniques de l’Internet. Quelle sera la place (ou la voix) de l’Afrique dans ce nouveau modèle de gestion de l’Internet ?

PD : La voix de l’Afrique sera celle qu’elle voudra prendre ! Nous rentrons dans une ère de renforcement de la communauté à laquelle ICANN devra désormais rendre des comptes. Il conviendra donc que chacune des entités comprennent sa mission dans la définition des politiques de l’ICANN. Nous avons le GAC (Government advisory Committee) qui est pour les gouvernements. Nous souhaitions que la plupart des pays Africains y soient représentés. A présent, ils sont une vingtaine de représentants sur les 54 pays du continent. Il faudra espérer que les gouvernements aident le conseil d’administration de l’ICANN à prendre les décisions idoines, qui garantissent les intérêts des uns et des autres.

Mais, l’Afrique devra surtout prendre sa place au sein des autres entités de l’ICANN telles que le conseil d’administration, les organisations de support telles que le GNSO, le RSSAC, le ccNSO. En fait, il conviendra de faire en sorte que le secteur privé africain y trouve son compte et contribue désormais au développement des politiques de l’ICANN. Nous avons encore beaucoup de travail à faire dans ce secteur. Par exemple, peu de juristes africains participent aux travaux de l’ICANN actuellement. Et pourtant, beaucoup d’enjeux de l’ICANN résident au sein de différentes relations contractuelles et la gestion des conflits.

TIC Mag : Parlant de gestion des conflits, où en sommes-nous à ce jour avec la mise en œuvre du .africa ?

PD : Le DotAfrica (.Africa) fait actuellement l’objet de procédures judiciaires suite à la décision prise par un tribunal américain de suspendre la délégation de ce nom de domaine. En gros, deux entités se disputent ce nom de domaine et la résolution du conflit est aux mains de la justice californienne qui est la juridiction de l’endroit où l’ICANN est établi. L’ICANN fait ce qu’il peut pour la résolution de ce conflit dans les meilleurs délais.

TIC Mag : Le contrat entre la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN) et l’Administration nationale des télécommunications et de l’information (NTIA) du Département du commerce des États‑Unis relatif à l’opération des fonctions de l’Autorité chargée de la gestion de l’adressage sur Internet (IANA), ayant expiré, est-ce encore aux Etats Unis, mieux, à la justice californienne de trancher sur ce litige ?

PD: C’est une bonne question. La question de la juridiction de l’Icann a été longuement discutée lors de la phase préparatoire de la proposition faite par la communauté au NTIA.  Elle fait partie des points en cours de discussion dans le groupe de travail Adhoc (workstream 2) qui déposera son rapport en 2017.

Il faut juste retenir que la juridiction reste la Californie qui continue d’être le headquarter avec deux autres hubs que sont Singapour et Istanbul. Il est question de voir comment d’autres juridictions nationales pourraient être mises à contribution. Mais, on attend les conclusions du groupe de travail pour en savoir plus.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

François Boullete : « Konnect Africa favorisera l’adoption de solutions d’accès au haut débit »

(TIC Mag) – Le directeur Marketing et Développement Commercial chez Eutelsat, au sein de la filiale Broadband for Africa explique à TIC Mag les avantages du satellite par rapport à la fibre optique. Pour lui, du moment où l’Afrique subsaharienne compte plus de 340 millions de personnes installées à plus de 50 km de la fibre optique, il importe d’adopter le satellite. Occasion de donner un aperçu de la présence d’Eutelsat en Afrique.

TIC Mag : Dans un contexte où les pays africains mettent l’accent sur l’infrastructure de la fibre optique, quelle est la place du haut débit par satellite ?

François Boullete : Au cours des dernières années, le développement des infrastructures en fibre optique s’est accéléré en Afrique. Cependant, les coûts associés pour mettre en place ces infrastructures restent assez élevés, leur déploiement s’est donc essentiellement limité aux grandes villes du continent et aux zones les plus peuplées. Ainsi, l’Afrique subsaharienne compte plus de 340 millions de personnes installées à plus de 50 km de la fibre.

C’est pourquoi il est nécessaire de s’appuyer sur plusieurs technologies pour connecter les nombreuses régions encore à l’écart des réseaux terrestres sur ce continent. Dans la société numérique d’aujourd’hui, les satellites permettent ainsi d’offrir de la connectivité à tous, à travers une couverture de tous les territoires.

TIC Mag : Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il est plus cher d’investir sur l’infrastructure satellite que sur l’infrastructure de la fibre optique ?

FB : Le coût du déploiement d’une technologie telle que la fibre augmente quand l’on progresse plus vers les zones les moins peuplées. Un nombre significatif de personnes, en particulier dans les zones rurales, ne pourra donc jamais bénéficier de cette technologie, trop chère à mettre en place.

Le rôle complémentaire du satellite est alors plus que jamais pertinent. De par leur large couverture, les satellites offrent naturellement un accès à Internet aux populations situées dans les zones les plus reculées, pour un coût de déploiement égal en tout point du territoire. Dans ces zones, le satellite est économiquement beaucoup plus intéressant.

D’autre part, une nouvelle génération de satellites est en préparation, qui entrera en service en 2020 ou 2021. Ces satellites seront dix fois plus productifs que les actuels et apporteront au consommateur final le même service que la fibre et au même prix.

TIC Mag : Quels sont les offres d’Eutelsat qui montrent qu’il est mieux de choisir le satellite plutôt que la fibre optique ?

FB : On oppose parfois le satellite et les réseaux terrestres, notamment la fibre. Pourtant, ces deux modes de communication se développent de concert depuis des années. L’ambition de la filiale d’Eutelsat, Konnect Africa, est de développer le haut débit par satellite sur le continent africain, en complémentarité d’autres technologies comme la fibre, la 3G et la 4G. Comptant désormais une vingtaine de salariés répartis dans cinq pays d’Afrique et d’Europe, Konnect Africa a en effet pour objectif de figurer au premier rang des fournisseurs de ce type de services de dernière génération, qu’elle propose à ses partenaires africains.

En travaillant main dans la main avec ces derniers, Konnect Africa favorisera l’adoption de solutions d’accès au haut débit de grande qualité, disponibles à des prix abordables pour les particuliers et les entreprises, afin de réduire la fracture numérique sur le continent. L’offre de Konnect Africa s’adapte aux profils et besoins de ses partenaires, en fonction de leur positionnement sur la chaîne de valeur : opérateurs de données, mobiles ou VSAT, fournisseurs d’accès Internet et bouquets de télévision désirant coupler leurs services TV à un service d’accès Internet, etc. Konnect Africa proposera une gamme complète de services allant de la fourniture de capacité satellitaire brute à la celle de solutions de bout en bout.

TIC Mag : Aujourd’hui, comment Eutelsat évalue-t-il sa présence en Afrique ?

FB : Avec près de la moitié de ces satellites au service de l’Afrique, ce continent est à l’épicentre de la couverture d’Eutelsat. Nous sommes présents sur ce continent depuis plus de 15 ans, dans tous les domaines de la communication numérique : que ce soit à travers la télévision, le haut débit, l’accompagnement des organisations humanitaires qui travaillent sur le terrain ou encore à travers des initiatives éducatives destinées à favoriser l’apprentissage des sujets scientifiques auprès des jeunes.

Plus de la moitié des 2 400 chaînes satellites diffusées au total sur l’Afrique subsaharienne sont diffusées par Eutelsat. Nous sommes partenaires des plus grands bouquets d’Afrique subsaharienne (DStv Multichoice, Azam, Crystal, etc.) comme de ceux proposés sur les îles de l’Océan indien (Canal + Overseas, Parabole Réunion). Nous sommes pleinement impliqués sur ce continent, pour proposer des services de télédiffusion, de connectivité et d’accès à Internet.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Beaugas-Orain Djoyum : « Non…, les réseaux sociaux ne sont pas une forme de terrorisme »

(TIC Mag) – Lors du premier Colloque international pluridisciplinaire sur le thème général “Réseaux et médias sociaux en contexte : quels acteurs pour quelles appropriations et quelles significations ?” organisé du 21 au 23 novembre 2016 à Yaoundé à l’hôtel La Falaise et à la salle SITA Bella au Ministère de la Communication, Beaugas-Orain Djoyum, le directeur général d’ICT Media STRATEGIES, un cabinet de veille stratégique, d’e-Réputation et de fourniture de contenus médiatiques spécialisés, a présenté un exposé sur le sujet. Thème de son intervention : “Les ministres camerounais face à la contrainte des réseaux sociaux : discours, enjeux et pratiques”.

D’après Beaugas – Orain Djoyum, ils sont nombreux les ministres camerounais qui ne respectent pas la recommandation du président Paul Biya d’avoir une communication plus offensive sur les réseaux sociaux. Pourtant, une instruction du président de la République qui avait été rappelé aux membres du gouvernement en avril 2016 par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

Le chef de l’Etat nous a demandé d’être plus présents sur les réseaux sociaux.Issa TCHIROMA BAKARY

Ces ministres ne sont pas non plus encouragés par certains représentants du peuple et notamment le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril. Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire de novembre 2016, le PAN a assimilé les réseaux sociaux à du terrorisme et les a considéré comme « une arme vouée à la désinformation, pire encore, à l’intoxication et à la manipulation des consciences, semant ainsi la psychose au sein de l’opinion ».

Comment ne pas aussi évoquer, pour le déplorer, cette nouvelle forme de terrorisme, toute aussi insidieuse, qui ces derniers temps, écume le cyberespace ? Je veux parler des réseaux sociaux.Cavaye Yeguié DJIBRIL

Pour le DG de ICT media Strategies, ce discours est de nature à décourager les ministres à mieux communiquer, et en temps réel, sur les réseaux sociaux. Et par là, les incite à désobéir à la recommandation du président de la République. « Non, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, les réseaux sociaux ne sont pas une forme de terrorisme ; Non, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, les réseaux sociaux ne sont pas une arme vouée seulement à la désinformation, à l’intoxication et à la manipulation des consciences. Ils peuvent également être une arme vouée à l’information et à la communication », a déclaré Beaugas-Orain Djoyum.

Prenant l’exemple de la gestion de la communication de crise organisée par le ministère des Transports à la suite du déraillement du train de Camrail, Beaugas-Orain Djoyum constate que le département ministériel a exclu les réseaux sociaux, alors qu’il disposait d’une page Facebook. Pourtant, pendant ce temps, le ministre des Transports, Edgar Alain Mege Ngo’o,  était traité de tous les noms sur les réseaux sociaux pour avoir déclaré au 13h du poste national de la Crtv le vendredi 21 octobre 2016 qu’il n’y avait pas déraillement, alors que les images et vidéos du drame circulaient déjà sur les réseaux sociaux. Pourtant, pense-t-il, le ministère avait une formidable opportunité de communiquer sur les réseaux sociaux afin d’éviter la propagation d’informations erronées.

Deux comptes Facebook, piètre communication

Au sujet de cette catastrophe ferroviaire, le DG d’ICT Media STRATEGIES constate que le dernier message (au 21 novembre 2015) posté sur la page Facebook de ce département ministériel est le message d’au revoir de l’ex chef de la Cellule de communication publié le 08 juin 2016.

C’est trois jours plus tard, qu’une autre page Facebook du ministère des Transports est créée et partage le message de condoléances du président de la République aux victimes et aux familles éprouvées. Probablement, conclût Beaugas, l’administrateur de cette nouvelle page Facebook du ministère n’avait pas les accès du précédent compte.

Les défis

Parmi les défis à relever par les départements ministériels qui ne communiquent pas encore suffisamment sur les réseaux sociaux, Beaugas-Orain Djoyum évoque la nécessité de définir une stratégie de communication digitale sur le web et les réseaux sociaux en particulier ;  la nécessité de former et de recycler les fonctionnaires en charge de la gestion de la communication digitale ; la nécessité de communiquer régulièrement sur les réseaux sociaux (invitation à suivre l’exemple du président Paul Biya sur Facebook et Twitter) et dans les groupes de discussions populaires afin d’éviter la propagation d’informations erronées ; la nécessité pour les ministres d’avoir des comptes et pages personnelles officielles sur les réseaux sociaux, afin de communiquer efficacement (allusion aux ministres qui déclarent qu’ils n’ont pas de comptes sur Facebook et qui l’indiquent dans Cameroon Tribune et sur la Crtv oubliant complètement de communiquer aussi sur Facebook) ou encore la nécessité d’être accompagné par des cabinets spécialisés en Communication digitale. « En tous cas, ICT Media STRATEGIES est disposé à accompagner les départements ministériels qui traînent encore le pas », a lancé Beaugas-Orain Djoyum.

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Le Dg du cabinet ICT Media STRATEGIES a terminé son exposé en proposant d’étendre la notion d’espace public à l’espace virtuel afin que ceux insultent grossièrement des compatriotes sur les réseaux sociaux soient punis par la loi. « Il n’est pas normal qu’un enseignant d’Université, considéré comme influenceur sur Facebook, insulte grossièrement et publiquement la Première dame du Cameroun, Chantal Biya, sur Facebook sans qu’il ne soit inquiété. L’injure et la diffamation sont devenues le sport favori de certains sur les réseaux sociaux. Il y a nécessité de restaurer un minimum de morale et d’éthique sur ces plateformes. Cela s’observe sous d’autres cieux.  Récemment par exemple, certaines communes à Bruxelles ont décidé que proférer des insultes sur Facebook ou Twitter sera désormais punissable par la loi. L’insulteur est passible d’une amende allant de 50 à 350 euros. Cela peut dissuader certains », suggère le Dg d’ICT Media STRATEGIES.

A noter que ce colloque a été organisé par le département des Sciences du langage de l’Université de Yaoundé I sous le co-patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de la Communication.

En France, on est bien en train d’inventer la ville du futur

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Le premier forum sur les villes intelligentes organisé par le groupe “Caisse des dépôts” le 21 novembre 2016, à la Cité de la Mode et du Design sur les quais de Seine à Paris, était l’occasion de faire un point sur les avancées de la smart city, en présentant des solutions nouvelles et d’autres plus aguerries. Le sentiment qu’on en garde est qu’on est bien en train d’inventer la ville du futur.

Cela se concrétise actuellement par des solutions de partage, d’échange, d’optimisation des utilisations et de contrôle avec des plateformes informatiques conçues pour les organiser. L’idée que l’on a aujourd’hui de la ville intelligente est d’en faire un lieu où il fait bon vivre, où les habitants bénéficient grâce aux TIC de services de qualité auxquels ils ne pourraient pas prétendre autrement et où tout tend à faire baisser ou à contenir le montant de la dépense publique. Ce n’est qu’une première étape.

Les solutions des “Cols verts”

Lors du forum en effet, de nouvelles formes d’agriculture et d’élevage urbains ont également été exposées. Si l’idée de redonner des droits à la nature en lui libérant de la place en ville n’est pas nouvelle, la diversité des formes qu’elle peut prendre montre la motivation et la créativité de celles et ceux qu’elle intéresse.

Une ville plus verte, plus “durable” avec des initiatives originales comme celles de l’association “Les cols verts” qui propose aux citadins de s’essayer à l’élevage et à l’agriculture.

A l’élevage, avec une formule surprenante de location de poulailler à 9€/mois, sans engagement, comprenant 2 ou 4 poules, une mangeoire, un abreuvoir, du grain en quantité suffisante pour les nourrir le premier mois et une petite formation pour bien aborder sa nouvelle activité. Un service de gardiennage des poules est également prévu, pour compléter ce dispositif, tout au long de l’année.

A l’agriculture, en imaginant des lieux de jardinage parmi les plus insolites, tous les terrains inutilisés en ville se prêtant à l’agriculture urbaine. Les jardins, les terrasses, les balcons, les espaces verts privés et publics, ceux des bâtiments administratifs, des entreprises, des maisons de retraites, etc. sont recherchés pour développer des cultures bio sans phosphates ni pesticides au profit des familles, de la restauration scolaire, de celle du 3ème âge, etc. basée sur une juste répartition de la production entre propriétaire et exploitant du terrain.

Les toits sont d’autant plus adaptés aux cultures urbaines s’ils sont étudiés dès leur conception pour cela. Associées à des techniques comme l’aéroponie (plantations hors-sol permettant de diminuer considérablement leurs besoins en eau), les surfaces libérées, équipées des colonnes de culture appropriées peuvent espérer accroître de façon significative la production au M2 des légumes sélectionnés.

Des constructions “écologiquement responsables”
L’innovation architecturale était particulièrement bien représentée. Elle ne se contente plus de valoriser la place que désormais les citadins consacrent aux végétaux, elle réinvente complètement le paysage urbain avec des projets futuristes comme celui que teste actuellement la très avant-gardiste société “Algohouse”. Son équipe pluridisciplinaire travaille à mettre en place sur les façades des immeubles qu’on lui confie, bien exposées au rayonnement solaire, des panneaux de culture à triple vitrages avec lame d’eau intégrée, utilisant la récupération des eaux pluviales, favorisant une épuration naturelle de l’air et par photosynthèse l’accroissement de micro-algues destinées à l’industrie pharmaceutique et du cosmétique. Un projet typiquement “écologiquement responsable” au service de l’économie, du social et de la recherche scientifique.

La “smart city” n’a pas vocation à rester longtemps un lieu se contentant d’offrir du wifi en libre accès et une vitrine Web équipée de quelques services en e-administration et en e-démocratie. Son avenir est dans la mise place de projets beaucoup plus ambitieux, intégrant les toutes dernières technologies sous toutes leurs formes.

Pour le moment, il ne s’agit que d’une addition de solutions hétéroclites plus ou moins élaborées, plus ou moins utiles, plus ou moins efficaces, mais qui devraient dans un avenir proche trouver leur voie et évoluer vers des projets plus globaux, menés par de grands groupes capables de proposer aux collectivités une offre complète, plus centralisée, une synergie maîtrisée des réseaux et des services aux personnes.

Il est assez facile d’imaginer que des solutions intégrées seront plus à même de convaincre et de remporter des appels d’offre importants. Il est probablement plus vendeur de proposer un réseau routier photovoltaïque si on peut en même temps y connecter l’éclairage de la voirie, la signalétique et le mobilier urbain correspondant.

Une ville qui souhaite intégrer de l’intelligence numérique, pour rendre la vie plus facile et répondre aux nombreux défis auxquels les collectivités vont être confrontées, devra non seulement être connectée, communicante et spécialisée dans les nouvelles technologies, mais aussi s’organiser en reliant l’ensemble de ses équipements à une informatique standardisée à partir des normes et des protocoles les plus performants du moment. Ce sera la seconde étape d’un processus en comportant probablement trois.

La dernière étant qu’à utiliser les mêmes outils, les mêmes services, les mêmes stratégies, on ne pourra empêcher l’uniformisation des “cités du futur” et qu’à défaut de pouvoir se démarquer, on trouvera certainement plus simple, plus économique et plus efficace de fusionner l’intelligence numérique de sa ville dans un système informatique encore plus vaste, encore plus globalisé.

Par Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe


L’auteur de l’article est l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual Professionnel utilisée pour réaliser des applicatifs permettant d’interroger et d’émuler des périphériques distants. Il a également rédigé un dossier remarqué sur le concept novateur de “Ferme Pilote Urbaine”.

Paris : Ces solutions rassemblées par la Caisse des dépôts pour construire des villes intelligentes

(TIC Mag) – Le groupe “Caisse des dépôts” a organisé le 21 novembre 2016, à la Cité de la Mode et du Design sur les quais de Seine à Paris, le premier forum sur les villes intelligentes. C’était l’occasion de rappeler la volonté qu’a l’Etat français d’encourager et d’accompagner toute initiative contribuant au développement numérique des villes, tout en veillant à ce qu’aucun acteur de la vie économique, culturelle et sociale ne soit oublié ou lésé.

60 exposants y présentaient sur 1000 m2 des solutions innovantes pour rendre la ville plus connectée, plus accueillante, plus facile à vivre et plus “durable”. On y trouvait tout ce à quoi on pouvait s’attendre et même davantage : des entreprises spécialisées dans l’aménagement des territoires en THD (fibre optique) et les opérateurs de téléphonie mobile en charge de le déployer et de fournir aux habitants les outils nécessaires à une large exploitation de ces installations.

On y vit, on y travaille …
Une ville, ce sont d’abord des logements d’habitation à l’année ou saisonnier. S’appuyant sur la “stratégie nationale bascarbone (SNBC)” définit en 2015 par le gouvernement français, des constructeurs de bâtiments vertueux, à base de structure porteuse en bois, faisant la part belle aux énergies renouvelables, présentaient des solutions d’isolation permettant une réduction drastique des consommations énergétiques, mais aussi des astuces originales pour favoriser la pénétration de la lumière naturelle dans les logements afin d’économiser sur les dépenses en électricité.

Comme alternative aux solutions domotiques propriétaires, la société “JEEDOM” présentait sa box multiprotocole permettant de configurer l’automatisation de son logement en ligne. Sa particularité : ne choisir que des équipementiers proposant une API ouverte et des matériels préalablement testés et validés par ses soins.

Aux divers capteurs d’incendie, d’inondation, d’ouverture biométrique des portes et autres automates et régulateurs que l’on trouve désormais dans les logements High Tech viennent s’ajouter les compteurs d’eau, d’électricité et de gaz connectés pour une meilleure maîtrise de ses consommations et une détection plus rapide des postes énergivores.

Une ville, c’est également un lieu où l’on travaille. La ville intelligente se veut plus ouverte aux jeunes entreprises en leur proposant des solutions de “coworking“, c’est à dire de mutualisation des espaces professionnels, de partage des matériels, des services, des savoirs-faire et des expériences. Un concept présenté comme un tremplin pour les entrepreneurs des industries créatives, une opportunité pour elles de baisser sensiblement leurs coûts d’exploitation tout en se regroupant autour d’une communauté de pensée favorisant les partenariats et les grands projets.

On s’y déplace …
Les solutions innovantes liées au transport étaient nombreuses. Nous passerons rapidement sur celles, pourtant très médiatisées, des véhicules sans chauffeur puisque pour le moment aucune d’elles n’est autorisée hors circuit en France. Seuls quelques prototypes, prometteurs mais encore en phase de tests, sont à l’actif du secteur privé.

Nous ne nous attarderons pas sur les installations en vidéosurveillance qui sont déjà très largement répandues en ville et nous n’aborderons le traitement des ordures ménagères que pour signaler de nouveaux conteneurs munis de capteurs déclenchant la collecte des déchets stockés uniquement lorsque le conteneur équipé est plein.

On s’entraide
Avec le tout numérique, il y a un risque, auquel on ne pense pas toujours, de se couper des populations peu habituées aux nouvelles technologies. Des associations comme les “Voisins malins” cherchent sur plusieurs communes en Ile de France à familiariser les populations qui le souhaitent au tout numérique, en les aidant principalement à effectuer leurs démarches administratives sur le Net. Pour elles, manipuler les réseaux sociaux n’implique pas pour autant qu’on soit à l’aise pour utiliser des services publics dématérialisés. Pour ces travailleurs sociaux, ce sont rarement des questions d’équipement, mais le plus souvent des questions d’usage liées à des vecteurs de communication innovants, mais qui visiblement ne sont pas encore adaptés à tous.

Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe

Ville intelligente : En 2017, Cityscoot va proposer la location de 1 000 scooters électriques en libre-service à Paris

(TIC Mag) – Lors du premier forum sur les villes intelligentes organisé par groupe “Caisse des dépôts” le 21 novembre 2016, à la Cité de la Mode et du Design sur les quais de Seine à Paris, la société “Cityscoot” qui propose la location des scooters électriques en libre-service dans Paris intra-muros, sans clé, ni carte, ni borne a présenté son service et marqué les esprits. Une solution connectée audacieuse et bien pensée.

Audacieuse, car un scooter loué peut être laissé n’importe où dans Paris. Bien pensée, car le problème de la recharge des batteries a été judicieusement étudié. Le scooter étant constamment géolocalisé, son emplacement n’apparaît sur le site Web du loueur seulement si sa batterie peut au minimum garantir un trajet de 8 km. En dessous, le service d’entretien des scooters est automatiquement alerté et se déplace pour remplacer la batterie épuisée.

Pour déverrouiller le scooter, il suffit de saisir son identifiant sur l’interface Web du loueur pour recevoir sur son smartphone un code personnel à quatre chiffres, valable 10 minutes, qui faut saisir sur le mini clavier fixé à son guidon. Un casque réglable est disponible sous la selle. Tout est prévu, y compris la formation à la conduite de ceux qui en ressentent le besoin puisqu’une initiation gratuite d’une demi-heure à la conduite, effectuée par un moniteur qualifié sur un petit circuit aménagé en plein centre-ville, est proposée aux adhérents.

cityscoot

Chaque scooter est équipé de capteurs, de chutes, de chocs, de géolocalisation. Le parfait objet connecté. Sa vitesse est bridée à 48 km/heure avec une accélération progressive contrôlée à distance. La société ne communique pas trop sur le nombre et l’emplacement de ces capteurs pour des raisons de sécurité que l’on peut comprendre. Elle prévoit 1 000 scooters en circulation à Paris au cours du 1er trimestre 2017.

Le coût de la location est raisonnable si l’on tient compte de la bonne tenue des véhicules proposés. Elle est facturée 28 cts de la minute avec un tarif dégressif pouvant baisser à 20 cts si vous réservez le scooter par avance. L’assurance est incluse dans le prix. L’inscription est gratuite et le client ne paye le service qu’à l’utilisation.

Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe

Smart City : A Paris, Renault propose aux entreprises un service de location de véhicules électriques entre employés

(TIC Mag) – Le département “Mobility” de la société Renault a proposé lors du premier forum sur les villes intelligentes organisé par groupe “Caisse des dépôts” le 21 novembre 2016, à la Cité de la Mode et du Design sur les quais de Seine à Paris, une solution innovante de location de véhicules. Un service similaire à celui de la société Cityscoot qui propose la location des scooters électriques en libre-service dans Paris intra-muros, sans clé, ni carte, ni borne.

Pour ses véhicules électriques et thermiques, Renault propose cette solution de location uniquement aux entreprises pour le moment. La solution se distingue des offres de location longue durée habituelles par son système d’optimisation des utilisations des véhicules qui fait qu’une voiture n’est plus attribuée à un collaborateur en particulier, mais à un groupe de salariés où chacun peut en fonction des disponibilités en disposer durant les heures de travail, mais également le week-end et les jours fériés.

La réservation se fait sur un site dédié proposé par le constructeur à la société qui fait appel à ses services. Des technologies embarquées comme la lecture de badges, la fermeture des portes, le suivi du kilométrage, l’activation de la géolocalisation, le contrôle du démarrage font de chaque véhicule un produit personnalisable, livrable “Clés en main”.

D’autres solutions de partage des véhicules étaient présentées à ce forum, sous la forme de covoiturage sous toutes ses variantes, location mutualisée de véhicules, location de véhicules personnels avec ou sans chauffeur, etc.

Philips présente le premier éclairage public intelligent
Qui parle véhicule, parle aussi voirie, stationnement, titre de transport, paiement sécurisé, éclairage urbain et vidéosurveillance. La gestion intelligente des places de parkings, du jalonnement dynamique des parcours (guidage et sécurisation vers l’emplacement disponible), du paiement électronique du stationnement sont des problématiques auxquelles les professionnels de la voirie savent aujourd’hui apporter des réponses fiables.

Là encore, les équipementiers n’ont pas manqué d’anticiper tout le potentiel qu’offrent ces nouveaux marchés. La société néerlandaise “Philips” présentait le premier éclairage public intelligent, un lampadaire à leds, équipé d’une puce GPRS capable de transmettre sa position à son interface Web “CityTouch”. Cette interface permet de modifier à tout moment l’intensité de l’éclairage de ces nouveaux lampadaires pour mieux s’adapter aux besoins et aux situations, afin de réaliser de réelles économies d’énergie. Une technologie qui se développe également très rapidement dans les stades et les grandes salles du fait de sa compatibilité avec le protocole DMX, protocole scénique le plus utilisé par les producteurs de spectacles.

Réseaux sociaux : Je communique, donc je suis. Mais, avec quelles conséquences ?

Merveilleuses et édifiantes sont les données disponibles sur la pénétration des réseaux sociaux dans le quotidien des Camerounais ! Malveillante et dangereuse est en revanche l’utilisation qui en est parfois faite ! L’urgence est à la pédagogie des masses et … des élites. La preuve par 9.

1) Le rush. Depuis 2009, les internautes camerounais s’abonnent massivement aux réseaux sociaux. Les statistiques sur le web 2.0, c’est-à-dire le web participatif, en disent long. Selon les informations publiées par le blog histoiresdecm.com, sur environ 2,61 millions de Camerounais actifs sur Internet au premier semestre 2016, on compte plus de 2 millions d’inscrits sur Facebook seulement. Twitter enregistre également de nombreux abonnés au Cameroun.

2) Le prime time. Il a été observé que c’est au lever du jour que s’enflamme la toile : les réseaux sociaux sont davantage utilisés au réveil. Ils détiennent ainsi une bonne longueur d’avance sur la chouette de Minerve qui ne prendrait son envol qu’au crépuscule. Pendant le reste de la journée, c’est sur Twitter que l’on observe alors un grand déploiement des utilisateurs actifs d’Internet au Cameroun.

3) Les accros. La tranche des 25 à 35 ans est la plus nombreuse à avoir des identifiants personnels, institutionnels ou parodiques pour lesquels des mots clés sont créés à l’effet de regrouper toutes les   communications thématiques diffusées à longueur de journée sur le réseau d’information. Quand approche la nuit, avec l’avènement des smartphones, l’application Whatsapp est désormais utilisée à 73% par rapport aux SMS chez les Africains qui représentent le 3ème marché mondial de la téléphonie mobile, si l’on en croit les agences Ecofin et Kouaba.

4) Les nouveaux communicants. Cet état des choses est à l’origine du réajustement communicationnel observé dans toutes les franges de la population mondiale. Le Cameroun fait naturellement partie intégrante de ce « village planétaire ». Ces six dernières années, on a noté comme une percée du « journalisme citoyen », avec l’adoption du blogging en webjournalisme par les internautes camerounais. Il ne s’agit point d’une invention fantaisiste de leur part. Que non ! A Multimedia Journalist’ Blog rappelle les origines de ce nouveau genre rédactionnel dans une publication en ligne intitulée “Typologie et Codification du journalisme né du web”. Ce n’est donc un secret pour personne : au Cameroun est née et prospère une génération de blogueurs remarquables.

5) L’irradiation. Ces nouveaux journalistes et communicants de l’espace cybernétique, apôtres, chantres et adeptes du journalisme citoyen, sont à l’origine de campagnes de mobilisation des abonnés des médias sociaux autour des questions de l’heure.

Au travers des fameux  “hashtag” (mots clés), ces campagnes de management des médias sociaux initiées par les bloggeurs camerounais, ont porté depuis 2014 sur des thèmes aussi divers que la lutte contre Boko Haram, le tribalisme : #StopBokoHaram, #StopTribalisme etc. Par la suite, on a vu un déploiement particulier en rapport avec les questions de santé et de sécurité routière comme #StopEbola, #SantePourTous, #StopAuxAccidentsRoutiers, #Eseka.

A l’heure actuelle, les mobilisations en cours tournent autour  de  la  nature  même  des  nouveaux  médias  utilisés  par  la  majorité  des Camerounais. Ainsi, #AuNomDeNosEnfants s’appesantit-il sur la mauvaise utilisation   des réseaux sociaux par certains parents qui y exposent maladroitement les images de leur progéniture.

On comprend dès lors pourquoi les réseaux sociaux s’invitent à tous les débats aujourd’hui au Cameroun. La dernière sortie en date est celle du Président de l’Assemblée Nationale qui, à l’ouverture de la session budgétaire de novembre 2016, a invité, non sans raison, à plus de vigilance et de responsabilité dans l’utilisation des réseaux sociaux. De toute évidence, le Cameroun est de plain-pied dans l’ère cybériste. Notre aspiration légitime et irréversible à la modernisation et à l’émergence nous y oblige.

6) Le bel exemple. Les derniers traitements de l’information sur les  réseaux sociaux dans la presse camerounaise viennent légitimer la campagne #JeBlogueDoncJeSuis en cours, dans le but de sensibiliser et rééduquer au bon usage des réseaux sociaux au Cameroun. Cette campagne s’inscrit en droite ligne du Message du CHEF DE L’ ETAT à la Jeunesse le 10 février 2016.

En effet, faisant mention de cette “génération Android”, il a appelé les institutions publiques et privées à s’arrimer à l’économie numérique pour promouvoir et hâter le développement du Cameroun, en indiquant que « pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique », avant d’inviter « toute la nation à se mobiliser résolument, pour accompagner les nombreuses initiatives de nos jeunes dans ce domaine ». Et de conclure : « c’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie ».

 Montrant ainsi sa parfaite maîtrise de ce sujet et étalant toute la pertinence de sa vision et de ses choix, le Président Paul BIYA pose les jalons sur le chemin à suivre : « Pour tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les TIC, il faut en comprendre les enjeux technologiques et économiques, ainsi que les défis à relever pour les capitaliser».

7) Les dérives. A l’observation générale hélas, la toile est comme envahie par un virus, repue de ces images insoutenables de violence, de sexe, de trahison et même de félonie dont l’effet retour est si retentissant et si éclaboussant pour la source de partage qu’il impacte durablement les vies, marque à vie des passions et détruit la vie des nations. Utilisés à des fins inavouées de mercantilisme ou par ignorance des conséquences néfastes qu’ils peuvent induire, les réseaux sociaux deviennent malveillants, un outil de destruction massive.

Tel s’est séparé de sa compagne parce qu’il a reçu sur son compte facebook, les séquences obscènes des scènes d’amour avec quelque déprédateur de l’ombre. Tel autre est soumis à un chantage permanent de la part d’un adversaire qui menace de « balancer » sur le réseau des réseaux, une image compromettante qui lui serait nécessairement préjudiciable. L’apologie du crime et autres pratiques du même ordre sur ces sites de partage peut être un vecteur de conflit social voire un facteur de déstabilisation…

Il est urgent d’agir. Par la répression ? Pas nécessairement. Par la législation et la réglementation ? Cela va de soi. Par l’éducation ? Ou tout cela à la fois ? C’est certainement la voie.

8) L’effort pédagogique. Ainsi s’est implantée la démocratie au Cameroun. Les dérives d’hier font aujourd’hui place à une « démocratie apaisée ». Les libertés s’épanouissent sur le tombeau béant des pratiques libertaires, libertines et même liberticides d’hier. Par un effort soutenu de pédagogie, de rappel à l’ordre, de sensibilisation, d’éducation, les Camerounais ont appris à exercer leurs libertés, non plus par mimétisme ni par procuration, mais par conviction, en toute responsabilité.

C’est cette méthode éprouvée que nous préconisons ici, pour magnifier le rôle tribunitien de l’Etat et promouvoir cette République exemplaire que le Cameroun aspire à devenir. Etre un exemple, se voir cité en exemple, susciter des vocations sont une noble aspiration dans un monde où, sans conscience, le développement scientifique et technologique n’est que ruine de l’âme et des nations.

9) Le maillage. Fort de ce confort pédagogique, sollicitons les lumières de la didactique, faisons corps avec ses sciences et techniques pour disséminer dans le corps social, le virus du bon usage des réseaux sociaux. De la Maternelle où commence l’ensemencement des signes et des images jusqu’à l’Université où le référencement est à leur  interprétation, leur sublimation ou leur subjugation par la prise en compte des questions d’éthique et de déontologie, en passant par les ordres intermédiaires où l’enseignement se dispense par représentations schématiques, structurales, thématiques.

Au final, des opportunités qu’offrent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), ne cherchons à tirer que le meilleur.

Je communique, je blogue, donc je suis. C’est bien, j’affirme ma personnalité.

Je communique, je tiens compte et je prends conscience des conséquences de mon acte. C’est encore mieux. J’assume ma responsabilité.

Ensemble, construisons un réseau de partage pour essaimer ce message de responsabilité et de solidarité sociales : #JeBlogueResponsabilité.

Par Joseph LE, *Journaliste Principal Hors Echelle

Minette Libom Li Likeng veut protéger les données privées des Camerounais sur les réseaux sociaux

(TIC Mag) – Le Cameroun abrite depuis le 21 novembre 2016 le premier colloque international pluridisciplinaire sur les réseaux sociaux. Thème général des discussions organisées par le Département des Sciences du langage de l’Université de Yaoundé I : “Réseaux et médias sociaux en contexte : quels acteurs pour quelles appropriations et quelles significations ?”. A l’ouverture de cette rencontre, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a montré qu’il était important d’utiliser les réseaux sociaux.

Un discours qui va à l’encontre de certains dirigeants camerounais qui assimilent les réseaux sociaux au terrorisme. Selon la ministre, « les avantages et bénéfices procurés par les réseaux sociaux sont nombreux, tout autant que les défis à relever pour tirer parti de ses multiples et énormes potentialités ». « Ce colloque vient à point nommé pour fédérer les énergies et mener une réflexion utile à l’essor des réseaux sociaux dans notre pays, et pourquoi pas, servir de contribution à l’essor des réseaux sociaux dans le monde, qui grâce aux TIC, est devenu un village planétaire », indique la ministre des Postes et Télécommunications.

Parmi les premières réflexions, Minette Libom Li Likeng évoque la nécessité de protéger les données privées des utilisateurs camerounais des réseaux sociaux, qui, on le sait, ne sont pas pour la plupart des réseaux sociaux camerounais et encore moins africains. « Le modèle économique qui est celui des principaux acteurs des réseaux sociaux (Facebook, YouTube, WhatsApp, etc.), reposant sur une collecte d’informations à des fins commerciales, incline vers une utilisation des données des utilisateurs en violation de leurs droits de propriété ou sans respect de leur vie privée », affirme la ministre qui estime qu’il est nécessaire de renforcer la confiance des utilisateurs des réseaux sociaux. Pour cela, la ministre indique qu’il est plus que jamais important de renforcer le cadre législatif et réglementaire pour protéger davantage les droits des utilisateurs camerounais du secteur du numérique en général, et des réseaux sociaux en particulier.

Minette Libom Li Likeng signale par ailleurs que le Plan stratégique Cameroun numérique 2020, qui est en train d’être étoffé en ce moment, notamment en ses volets Plan d’action prioritaire pour renforcer sa dimension transversale, préconise une revue des lois sur les communications électroniques, le commerce électronique, la propriété intellectuelle, la cybersécurité et la cybercriminalité au Cameroun, en associant toutes les parties prenantes, afin de les adapter à ce nouvel environnement. Et la ministre d’ajouter que ce Plan stratégique « prévoit également l’élaboration d’une loi pour la protection des données à caractère personnel, en encadrant le processus de collecte, de traitement, de transmission, de stockage et d’usage de telles données, pour lutter contre les atteintes à la vie privée. Le projet de loi y relatif est d’ailleurs déjà en chantier ». Elle explique que la gratuité des services des réseaux sociaux impose en contrepartie une collecte des informations privées qui sont utilisées par les propriétaires de ces réseaux sociaux à des fins commerciales, notamment par le biais de la publicité.

Importance des réseaux sociaux

La ministre Minette Libom Li Likeng a également reconnu lors de l’ouverture de ce colloque que « les réseaux et médias sociaux sont au cœur de l’innovation et apportent une importante valeur ajoutée dans l’écosystème de l’économie numérique ». Même le président de la République, en précurseur, dit-elle, l’a compris en exaltant la « génération Androïd », et en décidant d’offrir 500 000 ordinateurs aux étudiants des universités.

Mais, afin de mieux utiliser les réseaux sociaux, il faut relever le défi de la qualité des infrastructures numériques qui permettront d’avoir une parfaite connexion sur ces réseaux sociaux. A cet effet, Minette Libom li Likeng cite certains projets comme celui de l’extension du réseau national à fibre optique pour porter le linéaire de 8 000 Km à 20 000 km, avec raccordement de tous les chefs-lieux de région, de département et d’arrondissement, des villes portuaires et universitaires ; le projet de construction de deux points d’échange Internet dans les villes de Yaoundé et Douala qui sera être bientôt opérationnel, annonce la ministre. Ce qui permettra aux fournisseurs de services Internet d’échanger du trafic sans emprunter le réseau international, entraînant ainsi une amélioration de la qualité de service et la réduction des charges supportées pour la connectivité internationale.

Ce premier colloque international pluridisciplinaire sur les réseaux sociaux prend fin ce 23 novembre 2016 à Yaoundé est organisé sous le co-patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de la Communication.

Les réseaux sociaux ont révolutionné le modèle économique qui était jusque-là pratiqué, en mettant à disposition un service gratuit dans sa version de base, en contrepartie d’une collecte d’informations utilisées à des fins commerciales, notamment par le biais de la publicité. Minette Libom Li Likeng
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Libres propos de Minette Libom li Likeng

« Un réseau social désigne un ensemble de personnes réunies par un lien social. À la fin des années 1990, des réseaux sociaux sont apparus sur Internet, réunissant des personnes via des services d’échanges personnalisés, chacun pouvant décider de lire les messages de tel ou tel autre utilisateur.

Du point de vue marketing, le terme de réseaux sociaux désigne généralement l’ensemble des sites internet permettant de se constituer un réseau d’amis ou de connaissances professionnelles et fournissant à leurs membres des outils et interfaces d’interactions, de présentation et de communication. Le succès d’audience des principaux réseaux sociaux en a fait des supports marketing et publicitaires souvent incontournables.

Les réseaux sociaux qui s’appuient sur des plateformes et assurent l’échange et le partage de données (messages, musique, vidéo ou autres) entre des communautés d’utilisateurs, provoquent une explosion de la demande en infrastructures de communications et TIC, du fait de la croissance exponentielle du nombre d’inscrits sur lesdits réseaux ainsi que du volume des données échangées. Ils ont révolutionné le modèle économique qui était jusque-là pratiqué, en mettant à disposition un service gratuit dans sa version de base, en contrepartie d’une collecte d’information utilisée à des fins commerciales, notamment par le biais de la publicité. »

Le Tchad va accueillir le premier Sommet panafricain sur l’économie numérique

(TIC Mag) – Le Tchad va accueillir en 2017 le premier Sommet panafricain sur l’économie numérique et la croissance durable. L’information est du Dr Cissé Kane, le président de la Société civile africaine pour la société de l’information (SCASI), qui a été reçu par le président de la république tchadienne, Idriss Déby Itno, ce vendredi 18 novembre 2016. Le président de la SCASI (photo) indique que le président Idriss Déby Itno a accepté d’accueillir ce sommet en 2017. La date n’est pas encore fixée, mais elle sera annoncée par Mahamat Allahou Taher, le ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l’information. L’on annonce déjà la présence probable d’une dizaine de chef d’Etat africains à cette rencontre. C’est ce à quoi travaille à présent la SCASI et le gouvernement tchadien.

C’est en mai 2016 que le président d’ACSIS avait annoncé cet événement. L’idée de ce Sommet est née du constat selon lequel l’Afrique reste le continent qui bénéficie le moins des retombées de l’économie numérique : « Les taux de pénétration d’Internet restent désespérément bas (autour de 20% en moyenne). La construction d’infrastructures de qualité, l’accès au haut débit, les coûts liés aux TIC, la cyber-sécurité… restent des défis majeurs pour l’Afrique. L’économie numérique africaine très florissante (avec un potentiel de croissance de 75%)  est  très  souvent  aux  mains  de multinationales  et  d’actionnaires  qui  ne  laissent  pratiquement  pas  grand-chose à l’Afrique », expliquait alors le Dr Cissé Kane.

Pour espérer changer la donne, la SCASI espère rassembler à ce sommet les décideurs et les acteurs locaux des TIC pour plancher sur trois questions majeures : Comment financer le développement numérique  durable  de  l’Afrique ? Comment faire passer  l’Afrique  du  statut  actuel  de  consommateur  du numérique à celui d’acteur durable des TIC et du numérique ? Et quels sont les axes prioritaires  qui  amènent  les  ressources  numériquesgénérées  par  l’Afrique  à  être  utilisées  en  tant  que  levier  financier  pour  le développement de l’Afrique ?

A en croire le Dr Cissé Kane, « le sommet  aboutira  non  seulement  à  des  solutions  concrètes  de  captage maximal  de  ces  ressources  qui  seront  le  moteur  du  développement  de l’Afrique, mais aussi à l’élaboration d’une vision et d’une stratégie africaine de l’économie numérique à l’ère des Objectifs de développement durable ».

Cameroun : le gouvernement dote les sites de la Can 2016 d’une capacité internet de 2.5 Gbps

(TIC Mag) – Plusieurs départements ministériels sont mis à contribution pour la réussite de la CAN féminine 2016 que le Cameroun accueille dès le 19 novembre 2016. Au ministère des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng (photo) affirme que son département ministériel a engagé un important programme d’investissements visant à renforcer des infrastructures, dans le but d’assurer des services de communication de haute qualité tout au long de la compétition sur tous les sites sélectionnés.

Parmi les réalisations du Minpostel, la ministre cite le raccordement à la fibre optique des stades de la compétition (stades omnisports de Yaoundé et de Limbé), des huit stades d’entraînement, des hôtels FINI, SEME, Atlantic Beach, Parliamentarian Flat et des Bureaux CAF et FIFA.

Aussi, le Centre d’excellence de la CAF à Mbankomo a bénéficié d’un câblage en fibre optique, cuivre et dispose désormais du wifi. La fourniture des capacités Internet sur les sites concernés par la Can est à hauteur de 2,5 gigabits par seconde, précise la ministre.

Par ailleurs, le Minpostel cite l’acquisition, l’installation et la mise en service des encodeurs et décodeurs pour la retransmission des matchs et le développement d’une application mobile et d’un site web pour les visiteurs et fans de l’événement.

« Il s’agit la de la réponse de notre département ministériel à la très haute interpellation du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya qui, dans son message à la Nation le 31 décembre 2015, instruisait, je cite, « le gouvernement doit accélérer la mise en place des conditions préalables à l’industrialisation de notre pays. Ces conditions indispensables sont (entre autres) le développement des infrastructures de communication et télécommunications. Dans ce dernier domaine, il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique », cite Minette Libom li Likeng. Elle indique par ailleurs que ces travaux sont réalisés sous la houlette du Premier ministre, Chef du gouvernement et président du COCAN, Philemon Yang.

Cameroun : Le Minpostel présente un site web pour les fans de la CAN féminine 2016

(TIC Mag) – En plus du site web initié il y a quelques mois par le comité d’organisation de la Can féminine 2016, le Cameroun vient de mettre sur pied un second site web consacré aux fans et visiteurs de la grand’messe du football qui commence ce 19 novembre 2016. www.fan-can2016.cm Sur ce site web, les internautes peuvent avoir des informations sur les sites touristiques des villes camerounaises qui accueillent l’événement, leurs hôtels et restaurants, les lieux de détentes et de loisirs, mais aussi sur la localisation des stades, leurs instalations et sur comment prendre un taxi.

D’après la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng, ce site web s’inscrit dans le prolongement des actions de communications engagées par l’organisation locale de la CAN et est destinée aux supporters, aux touristes et à tous ceux qui souhaitent connaître le Cameroun dans sa splendeur. « L’objectif de ce projet est de mettre à la disposition des internautes, nationaux ou visiteurs des informations sur le déroulement de la CAN féminine 2016, des informations pratiques et des géo-référencements, en vue de faciliter le séjour des différents acteurs dans les villes de compétition, notamment les délégations des équipes, les supporters, les officiels, les hommes et femmes de médias », précise la ministre.

Le site web a été mis conçu par le Minpostel avec le concours de MG Soft et NUMERIX, ainsi que de cinq étudiants de SUP’PTIC, l’Ecole supérieure des Postes, des Télécommunications et des TIC. Il dispose également d’une application web (Fan-CAN2016) disponible sur Google Play et sur le Mboa Store.

Note de la rédaction

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Navigation : 3/5

Mise à jour Actualités : ND

TIC : Le Congo organise ses assises sur le numérique du 23 au 25 novembre 2016

(TIC Mag) – En République du Congo, le ministère en charge de l’Economie numérique annonce la tenue du 23 au 25 novembre 2016 des assises nationales sur le numérique. L’évènement qui se déroulera sous le thème : « L’économie numérique : un levier pour la diversification de l’économie, la compétitivité, l’emploi et la modernisation de l’administration publique au Congo » devrait rassembler tous les acteurs du secteur, les particuliers qui utilisent les TIC au quotidien, ainsi que le gouvernement.

D’après le ministère congolais en charge de l’Economie numérique, l’objectif de ces assises est de sensibiliser sur l’importance que peut avoir le numérique dans le développement pays. Ainsi, des réflexions seront organisées autour des thématiques : « Quel cadre juridique et institutionnel pour assurer un environnement d’affaires attrayant et favorable au déploiement du numérique et quel cadre organisationnel pour le ministère de l’Economie numérique et de la Prospective ? » ; « Comment stimuler l’innovation technologique dans le secteur public et privé ? » ou encore « Comment sécuriser les données dans le cyberespace ? »

Au terme des travaux, les participants devraient proposer une feuille de route au gouvernement, laquelle servira à l’élaboration d’une Stratégie nationale 2017-2021 pour le développement de l’économie numérique dans le pays.

Développer l’esprit d’entreprise pour développer l’Afrique

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L’entreprenariat en Afrique est certainement attrayant, et ceux qui le pratiquent sont honorés et deviennent souvent des sortes de célébrités du jour au lendemain. Mais tout le monde n’est pas un entrepreneur. Tout le monde ne le deviendra pas. Tout le monde n’a pas le courage, la chance, ou  la passion de mettre en œuvre une idée particulière. Mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas devenir entrepreneur – ce dont il est question, c’est de cultiver l’esprit d’innovation.

L’entreprenariat a été un sujet central lors du récent Sommet Africain de l’Innovation (Innovation Africa Summit), qui s’est tenu au Kenya, où il a été question de la façon dont le système d’éducation en Afrique est en train de doter nos étudiants des compétences nécessaires pour un futur emploi. Avec la Quatrième Révolution Industrielle introduisant un nouvel ensemble de compétences essentielles en milieu professionnel, nous avons besoin d’encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes Africains qu’ils puissent appliquer, qu’ils soient employés ou travailleurs indépendants. Et cela commence avec les compétences qu’ils ont acquises dès les premières étapes de leur parcours scolaire. Bien sûr, la technologie joue un rôle important dans ce domaine, en facilitant l’apprentissage immersif pour améliorer les expériences et les résultats scolaires.

Un accent sur les connaissances spécialisées et sur la culture générale

Alors que l’on se concentre surtout sur les compétences des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) pour préparer les étudiants à des carrières portées par la technologie numérique et intelligente, il y a un autre domaine tout aussi important sur lequel il faut se concentrer. Souvent, les jeunes ont à la fois le talent et la volonté, mais manquent de compétences essentielles et d’autres compétences de base pour combler le fossé entre l’éducation et le monde professionnel. Il est donc essentiel d’apporter aux étudiants les compétences de base nécessaires dont ils ont besoin pour réussir dans la construction de leurs futures carrières.

Les compétences fondamentales englobent les compétences de base comme la lecture, les mathématiques, parler et écouter ; les capacités de réflexion, dont l’esprit critique, la créativité, la résolution de problèmes et la prise de décision ; les compétences relationnelles telles que la communication, la négociation, le leadership et la collaboration ; ainsi que les qualités personnelles telles que l’estime de soi, la gestion du temps et le sens de la responsabilité.

La promotion de « l’intrapreneur »

Le développement de ces compétences encourage un esprit qui va au-delà des connaissances académiques. Ces compétences ouvrent la voie à un état d’esprit entrepreneurial  – parce qu’être un entrepreneur c’est beaucoup plus que démarrer une entreprise basée sur le savoir-faire technique. Au contraire, cela implique des façons  novatrices de penser pour créer de nouveaux produits, de nouveaux marchés et de nouvelles idées en toutes circonstances.

Détenir de telles compétences ouvre d’innombrables possibilités pour les jeunes demandeurs d’emploi, au lieu de les voir démarrer leur activité en réaction à l’impossibilité de trouver un emploi. Dotés d’une compréhension de soi et des autres, et d’un esprit  d’innovateur, leurs chances de trouver un emploi sont plus élevées – en particulier dans les entreprises qui tentent de faire bouger les lignes et de remettre en cause le statu quo. Ce concept relativement nouveau est connu sous le nom « d’intrapreneuriat ». Il met l’accent sur les employés qui ont de nombreux attributs entrepreneuriaux mais peuvent travailler au sein de l’infrastructure existante d’une entreprise pour résoudre des problèmes spécifiques.

Commencer comme un intrapreneur est moins risqué pour un nouveau diplômé que de démarrer une nouvelle entreprise à partir de zéro et d’être confronté à la bureaucratie qui va avec. Ceux qui le font ont également la possibilité d’acquérir de l’expérience au sein d’un groupe de gens talentueux, avec des ressources déjà en place. Et en temps voulu, ils pourraient utiliser cette expérience pour mettre leurs idées à grande échelle ou même de lancer leurs propres start-ups. Ces start-up ont plus de chances de réussir, en étant fondées sur la recherche de solutions réelles plutôt que d’être simplement considérées comme une source de revenus.

Un besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise

Partout en Afrique, nous avons besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise au sein des gouvernements, dans les secteurs à but non lucratif et privé, pour trouver des solutions aux problèmes auxquels le continent doit faire face. Cela est très lié à l’essor de l’intrapreneur, qui est entraîné en partie par une jeune main-d’œuvre inquiète, désireuse d’avoir un impact réel sur le travail qu’elle effectue. Plusieurs organisations dans le monde ont déjà pris cela à cœur et ont des programmes formels en place pour encourager leurs employés à créer de nouveaux projets et des rôles au sein de leurs emplois existants. Il est particulièrement important que davantage d’organisations commencent à penser de cette façon afin d’attirer les jeunes talents qui apprécient la liberté d’innover sans les contraintes de l’entreprise.

Pour surmonter le double défi de la lutte contre le chômage et encourager l’innovation pour résoudre les problèmes particuliers de l’Afrique, nous devons créer des penseurs entreprenants qui ont les compétences et le leadership pour faire croître les économies et faire émerger une nouvelle industrie. Qu’ils le fassent eux-mêmes ou au sein d’une organisation plus importante est sans importance. Ce qui est important c’est de s’assurer qu’ils possèdent à la fois les compétences de base et les compétences techniques dont ils ont besoin, pour leur permettre de prendre la responsabilité de leurs carrières et au profit du continent. Si nous ne nous concentrons pas sur les entrepreneurs et les intrapreneurs, en commençant dès l’école, nous ne faciliterons ni la bonne façon de penser ni l’innovation pour nous assurer le progrès.

Par Lutz Ziob, Doyen de 4Afrika Academy chez Microsoft

MTN Cameroon va accompagner la transformation numérique de 20 000 PME camerounaises

(TIC Mag) – Un smartphone compatible 4G, 10 000 francs Cfa de crédit mensuel pendant un an, un site web créé, un nom de domaine offert, un hébergement et une messagerie professionnelle et de nombreux autres avantages offerts. Tout cela à 11 700 Francs Cfa seulement par mois, soit 140 000 Francs Cfa l’année.  C’est ce que la filiale camerounaise de l’opérateur sud-africain MTN s’engage à offrir à 20 000 PME camerounaises nouvellement créées. Un protocole d’entente dans ce sens a été signé le 11 novembre 2016 avec l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (Apme) du Cameroun qui subventionnera une partie de ces produits et services.

Cet accord prévoit l’accompagnement par MTN de l’arrimage de 20 000 Pme exerçant au Cameroun depuis 2012 aux standards technologiques modernes via son expertise en matière de Technologie de l’information et de la communication (TIC). D’après l’opérateur MTN, cette initiative s’inscrit dans la suite du processus de numérisation des PME qui a été entamée il y a un an déjà, en partenariat avec l’APME.

« Les Pme concernées vont bénéficier d’un pack mettant à leur disposition un site web, des adresses électroniques professionnelles et des facilités d’accès à internet, en plus de la téléphonie mobile… En plus du pack, les entreprises bénéficieront de produits permettant une meilleure gestion des finances, de la clientèle ou du personnel. Elles auront en outre accès à une équipe d’assistance de MTN dans les bureaux de l’Apme à travers les 10 régions du Cameroun », explique Philisiwe Sibiya, la directrice générale de MTN Cameroon.

Selon les termes de l’accord, en contrepartie l’APME devra financer à hauteur de 50% toutes les solutions offertes par MTN Cameroun. L’objectif, selon Jean Marie Louis BADGA, le directeur général de l’APME, étant de « faire que toutes les PME qui participeront à ce programme deviennent des leaders dans leurs secteurs d’activités respectifs en valorisant ce Cameroun productif que nous entrevoyons tous ».

Pour le directeur général de MTN Business, Georges Mpoudi, ce partenariat démontre la citoyenneté de MTN Cameroon. « La vision de Mtn Business c’est d’être le partenaire stratégique pour les PME et pour tout le marché entrepreneurial à travers les solutions de moindre coût dans l’objectif de transformer la vie des entrepreneurs camerounais. Au Cameroun,  l’économie s’appuie essentiellement sur les petites et moyennes entreprises. 99% à peu près du business en volume et 42% en valeur sont générés par les PME. Le principal objectif est d’améliorer et de renforcer la professionnalisation des PME ainsi que leur modélisation à travers leur entrée dans le monde numérique. Ce qui permettra aux PME camerounaises de devenir des PME globales et non plus simplement des PME locales », explique-t-il.

Les PME ne seront pas les seules à bénéficier de ce partenariat. L’APME également profitera de l’expertise de MTN dans la numérisation du support eRegistration dans chaque Centre de formalités de création d’entreprises. Des formations sur les grandes tendances et solutions du numérique seront également dispensées par les experts de MTN à la fois aux cadres de l’APME, à ceux des Centres de formalités de création d’entreprises et aux promoteurs des PME.

Les bénéficiaires de ces offres, les entreprises et PME qui sont à leur première année de constitution et qui sont passés par les Centres de formalités de création d’entreprise au Cameroun. D’autres offres pour les entreprises et PME existantes depuis plusieurs années sont en cours d’évaluation.

Nous venons de bloquer 2,5 millions de dollars des comptes bancaires de @MTNCameroon – Voici pourquoi

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TIC Mag publie la Tribune libre de la Camerounaise Rebecca Enonchong, fondatrice et directrice générale de AppsTech. Elle raconte son expérience avec la société MTN Cameroon qui a traîné de payer les prestations réalisées par son entreprise en 2003, soit depuis 13 ans. A cause des mésententes. Au terme de compromis non respectés et de longues batailles judiciaires, elle obtient finalement gain de cause, malgré les suggestions des avocats de MTN Cameroon qui lui demandaient d’abandonner l’affaire. AppsTech réussit au finish à bloquer ses 2,5 millions de dollars des comptes bancaires de MTN Cameroon. Mais les dommages enregistrés par sa structure sont plus élevés que cela, estime-t-elle.

D’après la CEO d’AppsTech, en 17 ans d’activité et avec des clients dans plus de 50 pays dans le monde, elle a rencontré uniquement deux conflits juridiques avec des clients. Et tous ces deux clients sont malheureusement basés au Cameroun, son pays d’origine. En octobre 2016, elle écrit une tribune libre pour raconter cette expérience avec MTN Cameroon. Aujourd’hui, elle envisage d’écrire un livre au sujet de cette affaire afin de sensibiliser et motiver davantage les jeunes entrepreneurs africains de ne jamais abandonner. “Never give up! One day, one day…”


Rebecca Enonchong est une Tech Entrepreneure africaine. Elle est la fondatrice et la CEO d’@AppsTech. Elle est par ailleurs membre du conseil d’@ActivSpaces et de @VC4Africa . Elle a co-fondé @CameroonAngels et @ABANAngels

Mise à jour du 15 novembre 2016

A la suite d’informations et d’éléments nouveaux parvenus à la rédaction de TIC Mag par le biais  de MTN Cameroon, la rédaction de TIC Mag retire momentanément la tribune libre initialement publiée sur Medium le 24 octobre 2016 et par la suite sur TIC Mag. Un article sera rédigé par la rédaction de TIC Mag incluant les arguments des deux parties dans cette affaire. 

Le Groupe Azur Telecom annonce la 3G en RCA en janvier 2017 et un déploiement en France en décembre 2016

(TIC Mag) –  Le Groupe Azur Telecom va déployer la 3G en République centrafricaine en janvier 2017. Un contrat dans ce sens a été signé avec l’équipementier chinois Huawei sur les trois opérations du groupe en RCA, au Congo Brazza et au Gabon à travers un crédit fournisseur et un financement local. Ces informations sont de Souleymane DIALLO, le directeur commercial du groupe, qui a contacté TIC Mag à la suite de l’article récemment publié sur son site faisant état des difficultés du groupe. 

D’après lui, contrairement à ce que certains médias en ligne annoncent, malgré un contexte économique difficile au Congo et au Gabon et une situation de sortie de crise en Centrafrique, le Groupe Azur Telecom a pu augmenter sa couverture de 30% au Congo et au Gabon et réhabilité son réseau partiellement détruit en RCA.

Il annonce d’ailleurs le lancement en RCA d’ici la fin de l’année 2016 d’Azur Money, son service de paiement mobile. Ce sera fait en collaboration avec la BSIC. Le même service sera lancé à la même période au Gabon et au Congo en partenariat avec la banque BGFI.

Le groupe indique également avoir lancé un vaste programme d’installation des points d’accès publics (Hotspots) Wifi dans les villes de Brazzaville et Pointe Noire au Congo, Libreville et Port Gentil au Gabon et Bangui en RCA. Le premier déploiement sera effectué en décembre 2016 à Libreville en partenariat avec CFAO Technologies.

Plus encore, le Groupe annonce qu’au mois de décembre 2016 il sera lancé sa quatrième opération mobile     en France. Mais, des détails ne sont pas donnés à ce sujet.

Avec l’ensemble de ces projets et des avancées enregistrées, conclut Souleymane Diallo, « l’on est bien loin       de l’image négative véhiculée par certains médias ». Des médias qu’il invite de se rapprocher du groupe pour disposer des informations plus fiables.

Gabon : La Nigérienne Binta-Fatouma KALME installée DG de l’IAI à Libreville

(TIC Mag) – L’Institut africain d’informatique (IAI – Siège) a une nouvelle directrice générale. Il s’agit de la Nigérienne Binta-Fatouma KALME. Elle a été installée ce vendredi 11 novembre 2016 à Libreville par le président du conseil d’administration de l’IAI, Alex Bernard Bongo Ondimba, par ailleurs DG de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF).

Mariée et mère de deux enfants, Binta-Fatouma KALME totalise plus de dix-sept années d’expériences dans le domaine de l’enseignement technique et de l’administration des agents des médias. Elle est Ingénieure des travaux en télécommunications, diplômée de l’Ecole supérieure des Postes et des Télécommunications de Tunis. Elle dispose également d’un DESS en gestion et administration des entreprises obtenu à l’ESCAE de Niamey au Niger, d’un Master pro en utilisation des TIC pour l‘Enseignement et la Formation obtenu à l’Université de Strasbourg en 2009. Elle est par ailleurs doctorante en Technologie de l’éducation à l’Université de Cergy Pontoise de France.

IAI
L’Institut africain d’informatique (IAI) est une école inter-États d’enseignement supérieur spécialisée dans la formation des informaticiens pour les besoins du marché des États membres en particulier et du marché africain en général. Les États membres de l’IAI sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Mais l’IAI dispose actuellement de trois représentations : à Yaoundé au Cameroun (IAI-Cameroun), à Niamey au Niger (IAI-Niger) et à Lomé au Togo (IAI-Togo).

D’après les documents de l’institution, « en quarante-quatre ans d’existence, l’IAI a su garder un label et un savoir-faire pour la formation des ingénieurs et techniciens supérieurs, reconnus et appréciés dans le monde entier. L’IAI a formé environ 4500 cadres informaticiens de haut niveau. Beaucoup d’entre eux sont dirigeants d’entreprise ou occupent des postes de haute responsabilité dans les administrations publiques ».

L’IAI est également engagé dans un processus de réorganisation globale. Objectif, faire face à la concurrence et devenir, à court terme, un centre d’excellence technologique à même d’accompagner efficacement les Etats membres dans l’ère de la transition numérique actuellement en cours.

SCASI, la société civile africaine pour les TIC, a un nouveau bureau exécutif présidé par Cissé KANE

(TIC Mag) – La Société civile africaine pour la société de l’information (SCASI ou ACSIS en anglais) a un nouveau bureau exécutif depuis le 03 novembre 2016. Il est présidé par le Sénégalais Cissé Kane (photo) qui assurait déjà l’intérim depuis quelques années. Celui-ci a été élu par acclamation étant le seul candidat à ce poste. Il sera secondé durant les quatre prochaines années à la vice-présidence par le Nigérian Remmy NWEKE.

Le vote s’est déroulé en ligne durant deux jours et les 175 inscrits dans la liste de diffusion d’ACSIS étaient appelés à voter pour deux postes, à savoir celui du vice-président et celui du trésorier. Comme le poste du président, les autres candidats aux postes de coordonnateur régional dans les cinq régions de l’Afrique n’avaient pas de challengers. Ils ont été élus d’office.

Le processus électoral a été mené à son terme et a abouti à l’élection du nouveau bureau exécutif avec un taux de participation de 45%. Occasion pour le nouveau président de remercier tous les membres de la SCASI et particulièrement ceux qui ont mené le processus électoral. A présent, le procès verbal de l’AG doit être produit et le nouveau bureau devrait entrer en vigueur le 18 novembre 2016.

« Merci du fond du cœur à tout le monde pour les félicitations et pour cette marque de confiance que vous avez tenu à exprimer unanimement au nouveau bureau exécutif élu de notre organisation pour la période 2016-2020. Félicitations à la nouvelle équipe dirigeante de la SCASI ! Merci à Abdoulaye, Abdou Beukeu, B55, Delphine, Mawaki, Wodjo, pour avoir tous ensemble mené avec brio et à bon port le processus électoral ! Je suis très fier de vous et d’appartenir à cette famille de la SCASI ! Merci à tous les candidats pour leur esprit panafricain et pour la fraternité qu’ils ont exprimé ! Je prie le bon Dieu dans son omniscience et sa générosité pour qu’Il nous inspire et nous guide pour, ensemble, faire monter très haut l’Afrique à travers la SCASI », a indiqué Cissé Kane aux membres de la SCASI.

C’est en juin 2003, à l’occasion du 1er Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) à Genève, que le réseau panafricain ACSIS a été lancé en vue promouvoir une Société de l’information solidaire et inclusive en Afrique. Il a été reconnu par le gouvernement sénégalais en 2008 et est membre de l’Union internationale des télécommunications (UIT) depuis 2010.

L’ACSIS participe à toutes les concertations nationales et internationales sur les TIC et le développement en Afrique et dans le monde. On peut citer entre autres les rencontres de l’IGF, l’AfIGF, du WSIS Forum, du FSN, de l’ICANN et l’IANA Transition ou encore de l’AFRALO. ACSIS apporte également son concours à la création d’IGF nationaux et régionaux, à la mise en place des ateliers d’information, de formation et de sensibilisation sur les enjeux des TIC.


LES RÉSULTATS du Vote

Électeurs inscrits : 175

Nombre de Votes exprimés : 78

Taux de participation : 45 %,

Poste de Vice-Président :

Mr Remmy NWEKE, l’emporte avec 49 OUI-   NON et 22 Abstentions

Mr Michel Tchonang Linze a reçu : 25 OUI  20 NON et 33 abstentions

Poste de Trésorier :

Mme ADDJIDJATOU BARRY BAUD, l’emporte avec 45 OUI 9 NON et 24 Abstentions

Mr ADE BADA a reçu : 15 OUI, 22 NON et 41 Abstentions

Mme SENDE Dora, a reçu 17 OUI, 21 NON et 40 Abstentions

Le nouveau bureau de la SCASI :

POSTE/POST CANDIDATS /CANDIDATES PAYS D’ORIGINE/COUNTRY
1 Président / President Cissé Kane SENEGAL
2 Vice-Président /Vice-President Remmy Nweke NIGERIA
 

3

Trésorier/Treasurer Adjidjatou Barry Baud GUINEE / GUINEA
4 Coordonnateur Afrique de l’Ouest/

Coordinator West Africa

Akinremi Peter Taiwo NIGERIA
5 Coordonnateur Afrique Centrale

Coordinator Central Africa

Tijani Mahamat Adoum TCHAD / CHAD
6 Coordonnateur Afrique de l’Est

Coordinator Eastern Africa

Evelyn Namara OUGANDA /UGANDA
7 Coordonnateur Diaspora Africaine

Coordinator African Diaspora

Christminfa Gbenou Sagbohan BENIN
8 Coordonnateur Afrique du Nord

Coordinator Northern Africa

Aicha Jeridi TUNISIE / TUNISIA
9 Coordinateur Afrique Australe

Coordinator Southern Africa

Chenai Chair ZIMBABWE

Mise à jour du 19 novembre 2016

Dans un communiqué publié ce 17 novembre 2019, ACSIS confirme ces informations de TIC Mag. Selon la présidente du Comité électoral ACSIS 2016 et ancienne présidente d’ACSIS, Delphine Nana Mekounte, le processus électoral qui a duré trois jours en ligne a permis aux membres de l’ensemble du continent africain d’exercer leurs droits civiques. Dans ce communiqué, elle salue la transparence du vote, la patience et la coopération tout au long du processus électoral. “Je vous remercie pour votre choix de nos leaders pour les quatre prochaines années, c’est un devoir du citoyen”, indique-t-elle dans ce communiqué.