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Les apports de la Blockchain et des cryptomonnaies pour une économie numérique 2.0

Les Blockchains par définition sont des registres décentralisés. On se pose la question effectivement comment un registre peut révolutionner le monde et le système socio-économique tel qu’il est conçu actuellement. Car pour qu’une innovation devienne une révolution, elle passe généralement par trois étapes : elle est considérée ridicule, puis dangereuse, et finalement évidente. C’était le cas de l’Internet par exemple.

Aujourd’hui, la technologie Blockchain ne fait pas exception. Au début, on considérait que c’était utopique d’échanger des objets ou des valeurs, de pair à pair, puis c’était devenu dangereux avec l’usage de cette technologie dans le darkweb. Et actuellement, nous prenons conscience de son impact positif. A cet égard, les cryptomonnaies en sont un exemple d’usage concret.

Les Blockchains vont s’imposer dans notre quotidien, car elles apportent de nombreuses solutions dans différents secteurs. Elles permettent de redonner du pouvoir économique aux classes aisées et de favoriser une économie de partage.

Dans le cas des cryptomonnaies par exemple, elles permettent de réduire le coût des transactions de 8% en moyenne, un gain de temps importants dans les validations des transactions de quatre jours en moyenne, ainsi que l’ amélioration de la qualité du service.

J’irai encore plus loin pour dire qu’on ne va pas uniquement connaître une révolution blockchain, mais une seconde renaissance numérique. Avec internet, le Big data, l’intelligence artificielle, la technologie Tangle, la Blockchain… Comprendre l’évolution technologique d’aujourd’hui va nous permettre de mieux nous préparer pour demain, c’est pour cette raison que nous œuvrons à la démocratisation des concepts liés à la blockchain. Pour que, à l’avenir, nous ayons des futurs Google, Facebook, et qui seront pourquoi pas Algériens.

Apports de la Blockchain et des cryptomonnaies pour une économie numérique 2.0

Grâce à la Blockchain et les différentes innovations à l’image de la Tangle on peut créer un écosystème qui va faire passer l’Algérie d’une économie basée sur l’hydrocarbure à une économie diversifier et créatrice de richesse.

L’usage des blockchain ne se limitera pas uniquement dans le monde financier, mais il va apporter de nombreuses solutions dans différents secteurs. Dans le cas des banques par exemple, grâce à la Blockchain on peut faciliter l’inclusion financière grâce au KYC qui va permettre aux clients d’enregistrer leurs documents et de les centraliser dans une seule banque, avec pour possibilité de les réutiliser dans différents établissements financiers (banque et assurance), éliminant ainsi l’interminable paperasse et les lenteurs administratives.

La Blockchain est très intéressante dans le domaine des assurances, grâce aux smart contracts à savoir des contrats qui s’exécutent après la confirmation des conditions prédéfinies, les assurés pourront bénéficier des remboursements à instantanées, ce qui constitue un gain de temps pour les assurés et un gain de coût pour les assurances, car elles vont réduire l’intermédiation et le coût d’infrastructures.

La Blockchain va être également au service de la recherche médicale, on peut imaginer plusieurs applications qui peuvent être mises en place, par exemple l’enregistrement de l’historique de toutes les patients pour éviter les erreurs médicales et mettre à la disposition des médecins toutes les données nécessaires pour une meilleure performance.

Dans mon cas par exemple, ayant perdu mon carnet de vaccination, et ne disposant plus des informations médicales, j’ai dû refaire toute la vaccination du coup et c’est problématique.
Il est aussi possible d’enregistrer toutes les données des citoyens s’ils le souhaitent et les mettre à disposition des laboratoires de recherche.

On peut aussi créer une Blockchain pour les journalistes et les médias en général. On va rémunérer les journalistes indépendants selon la qualité de leurs productions, comme la Blockchain steemit.
Les registres distribués peuvent aider les gouvernements à collecter les taxes, distribuer les allocations, émettre des passeports, enregistrer des titres de propriété, assurer l’approvisionnement de biens et plus généralement garantir l’intégrité des fichiers et services du gouvernement.

Comment la Blockchain fonctionne ?

On va illustrer cela avec un exemple simple : Une personne A envoie de la monnaie (Bitcoin par exemple) à une personne B, cette transaction est consignée dans un bloc de données en ligne, des « mineurs » (aussi appelés les nœuds du réseau) viennent ensuite vérifier la conformité de ces données, c’est-à-dire s’assurer que la personne A possède bien ce qu’elle prétend avoir, afin d’éviter toute falsification, fraude ou double-dépense. Cette technique est appelée le Proof-of-Work (preuve de travail) et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques grâce à la force de calcul des processeurs informatiques. La transaction entre A et B est donc vérifiée et validée par des formules mathématiques sans aucune faille ni erreur. Une fois validé, le nouveau bloc vient s’ajouter à la chaîne de blocs précédents qui constituent la blockchain.

L’historique de cette transaction sera enregistré et daté, avec le montant échangé et les adresses publiques de A et B. La transaction est alors visible pour le récepteur (la personne B) ainsi que l’ensemble du réseau et tous les utilisateurs peuvent consulter librement et avoir une copie de cette Blockchain.

Pourquoi ce succès ?

On peut expliquer le succès phénoménal de cette technologie par plusieurs facteurs :
• Son potentiel à faire baisser les coûts drastiquement : $20 Milliards de dollars de frais pourraient être économisés par les banques grâce à l’utilisation de cette technologie d’ici 2022. (Source: Banque Santander)
• Sa capacité à améliorer la qualité des services, en se passant des intermédiaires qui viennent altérer la qualité et la chaîne de valeur du service.

  • Sa rapidité à enregistrer et à valider les transactions, cela implique un gain précieux en terme de temps.
  • Sa capacité à exclure tout risque de fraude et de falsification grâce à son système décentralisé et sa technique Proof-of-Work.
  • Sa confidentialité et sa capacité à protéger nos données personnelles et notre vie privée, car grâce à la cryptographie, elle permet de crypter nos informations sur internet et ainsi nous protéger des piratages informatiques et des traçabilités malveillantes.

Nassim BELOUAR, co-fondateur de Blockchain AlgeriaPar Nassim BELOUAR, co-fondateur de Blockchain Algeria, développeur de projet Blockchain et blogueur : www.nassimbelouar.com

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB

(TIC Mag) –  L’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza, à travers les projets de fibre optique Central African Backbone CAB 3 (Congo) et CAB 4 (Gabon) est désormais effective. Cette interconnexion a été officiellement présentée et inaugurée le 06 avril 2018 à Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué au Gabon. Ceci en présence du ministre d’Etat, ministre de la Communication, de l’Economie numérique, de la Culture, des Arts et traditions, chargé de l’Education populaire et de l’Instruction civique du Gabon, Alain Claude Bilie by Nze, et du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique du Congo Brazza, Léon Juste Ibombo.

Pour Léon Juste Ibombo, c’est la concrétisation de la volonté de leurs présidents respectifs Dénis Sassou N’guesso et Ali Bongo Ondimba qui se sont engagés à réaliser ce projet devant leurs pairs, lors du Sommet de N’djamena en 2007, en République du Tchad. « Ils ont conceptualisé la dorsale en fibre optique d’Afrique centrale dont nous constatons les fruits en cette année 2018 », indique le ministre congolais.

D’ailleurs, le 17 février 2018, lors d’une visite de travail de 24 heures qu’a effectué le président Ali Bongo chez son homologue Denis Sassou N’Guesso, dans une déclaration commune, les deux présidents « se sont félicités de l’exemplarité de la coopération bilatérale qui se traduit, entre autres, par la réalisation des infrastructures routières communes, d’interconnexion de la fibre optique ». Ils avaient également souligné « la nécessité de renforcer la sécurité transfrontalière et demandé l’activation de la Commission Mixte, du Dialogue politique et de la Commission Mixte permanente de sécurité transfrontalière ».

D’après Léon Juste Ibombo, l’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza « permettra à nos entreprises qu’elles soient nationales ou internationales de collaborer plus efficacement, plus vite et de créer de la valeur ajoutée pour tous ». « À partir d’aujourd’hui, nous n’aurons plus besoin d’emprunter des routes numériques internationales pour collaborer entre Etats frères. Les échanges digitaux vont fortement augmenter. La fracture numérique entre nos zones frontalières sera réduite et les populations profiteront d’un accès plus aisé au monde numérique, plus performant et moins cher. Cela, nous l’avons accompli ensemble et nous pouvons en être fiers », se réjouit le ministre congolais.

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Les ministres Alain Claude Bilie By Nze du Gabon et Léon Juste Ibombo du Congo

Pour le Gabon, un troisième point de connectivité à l’international

Pour sa part, Alain Claude Bilie by Nze, estime qu’en plus de la réduction substantielle de la fracture numérique visée par les deux Etats, ainsi que l’extension des réseaux nationaux en fibre optique avec une plus grande sécurisation de la connectivité, cette interconnexion avec la République sœur du Congo permettra au Gabon d’avoir un troisième point de connectivité à l’international, en plus des câbles sous-marins ACE et SAT3. « Toute chose qui concourt donc à la consolidation de la sécurisation de la connectivité du pays. Dorénavant, les échanges de trafic entre le Gabon et le Congo se feront de plus en plus via le réseau CAB et non plus à travers les câbles internationaux avec pour effet immédiat de favoriser la réduction continue du coût de connectivité entre nos deux Etats, et de permettre ainsi aux entreprises et aux populations d’accéder à un plus grand volume de données et de capacités », explique le ministre gabonais. Mais, plus encore, estime Alain Claude Bilie by Nze, « les projets CAB3 et CAB4 viennent apporter une pierre supplémentaire et qui plus est une pierre angulaire à la construction de l’œuvre d’intégration économique entre nos deux pays »

Alain Claude Bilie By Nze indique que le Gabon et le Congo sont deux pays frères liés non seulement par l’histoire et par la géographie, mais aussi par les peuples et les cultures. « Ces peuples si proches qu’on pourrait aisément dire qu’ils sont les mêmes s’il n’y avait pas ces frontières. Car en réalité ces frontières sont si artificielles. CE sont les mêmes familles qui vivent ici et là et que l’histoire a séparé. Ces familles se rencontrent en harmonie tous les jours ou presque », affirme le ministre qui indique par ailleurs qu’avec ce projet les deux peuples seront désormais plus proches.

Comprendre le projet CAB

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Carte des projets CAB 4 au Gabon et CAB 3 au Congo Brazza

Le Central African Backbone (CAB) est un projet qui vise à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire pour soutenir la transition numérique en cours dans toutes les régions du monde. De portée internationale, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport financier des pays concernés. Le projet a pour objectif d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région par fibre optique. Il est caractérisé par cinq composantes à savoir :

  • CAB1 : Cameroun, Tchad et Centre-Afrique ;
  • CAB2 : Sao Tomé et Principe ;
  • CAB3 : République du Congo ;
  • CAB4 : Gabon ;
  • CAB5 : République Démocratique du Congo.

Chaque pays ou groupement de pays de ce projet se charge du déploiement du réseau sur son territoire dans le but de s’interconnecter avec ses pays limitrophes. Pour sa part, le Gabon s’est engagé à poser un câble fibre optique de sa capitale Libreville jusqu’à la frontière avec le Congo à Lekoko en attendant la livraison prochaine de la liaison allant de Booué jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée équatoriale à Meyo kyé.

Au Gabon

L’inauguration du projet CAB 4 du 06 avril 2018 concernait la liaison Libreville – Franceville – Lekoko. Un projet lancé en 2011 à travers le projet Backbone National Gabonais (BNG) d’une longueur de 1100km. Cette liaison traverse cinq provinces du pays à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué lolo et enfin le Haut-Ogooué. Toutes les villes traversées par le réseau sont désormais interconnectées avec Libreville et le reste du monde en très haut débit. En suivant le tronçon ferroviaire et routier dans le cadre de l’intégration sous régionale, le CAB4 dans cette première phase va permettre de véhiculer la connectivité ACE jusqu’aux pays voisins par son ouverture à Lekoko, à la frontière entre le Gabon et le Congo.

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Léon Juste Ibombo et Alain Claude Bilie By Nze célèbrent l’interconnexion Congo – Gabon

Dans l’immédiat, toutes ces villes traversées par ce nouveau réseau sont dotées de centres techniques à travers lesquels les opérateurs privés (Opérateurs télécom, Fournisseurs d’accès internet, Banques, exploitants forestiers etc.) et l’administration (l’ANINF avec le réseau de l’administration gabonaise « RAG ») pourront se connecter. Ce qui aura pour conséquence d’apporter plusieurs services aux populations et entreprises de ces localités à des coûts très réduits avec une qualité de service optimale. Par ailleurs, cette interconnexion avec le Congo permettra aussi au Gabon d’avoir un troisième point d’interconnexion internet à l’international en plus de l’ACE et SAT3 déjà opérationnels. Ce qui consolide la sécurisation de la connectivité du pays.

Au Gabon, le projet est mis en œuvre et supervisé par I’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et déployé par l’entreprise chinoise China Com Service (CCSI).

Après avoir été désigné numéro Un à l’indice sur la connexion internet dans la sous-région (N°6 africain) par l’Union Internationale des Télécommunications (IUT), le Gabon ambitionne d’être le Hub d’interconnexion de l’Afrique centrale et de devenir le centre névralgique de connectivité dans la sous-région.

Au Congo

Au Congo Brazza, après cette première phase du projet Cab lancé en mai 2015 et destiné à relier le Congo au Gabon d’un coût de quinze milliards F CFA, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le projet a entamé les études de la deuxième phase, dit réseau nord. Ce sont les interconnexions avec le Cameroun, dont la fin des travaux est prévue pour fin 2019 et avec la Centrafrique, où il sera question d’une fibre optique sous-fluviale dans le lit de la Sangha.

En 2018 donc, la composante congolaise du projet Central Africa Backbone (CAB 3) se focalisera donc sur l’interconnexion par fibre optique de la République du Congo au Cameroun et à la Centrafrique ; soit 550 kilomètres de câble à déployer dans le cadre de sa phase 2. C’est du moins ce qui a été décidé lors du comité de pilotage du Cab Congo, tenu le 31 janvier 2018 sous la présidence de Franck Siolo, le directeur de cabinet du ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Yvon Didier MIEHAKANDA
Yvon Didier MIEHAKANDA, le Coordonnateur national du projet CAB3 au Congo.

Au-delà de l’installation du lien de fibre optique avec la Cameroun et la Centrafrique, la phase 2 du CAB Congo inclut également la mise en place d’un centre national de données et la mise en œuvre d’un certain nombre d’applications et services TIC (Système d’Alerte d’Urgence, e-Poste, etc.). Franck Siolo avait d’ailleurs souligné que tous les projets inscrits dans la phase 2 seront réalisés dans les délais, car les fonds sont disponibles.

43 658 000 000 F.Cfa sont en effet dans les caisses de l’Etat pour cette étape du projet. 21,8% des fonds sont apportés par le Congo, soit 9 520 000 000 F.Cfa,  tandis que le reste de la somme d’un montant de 34 138 000 000 F.Cfa est un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD), remboursable d’ici 2036.

Yvon Didier Miéhakanda, le coordonnateur national du projet CAB Congo, avait alors déclaré qu’un appel d’offres pour recruter le constructeur du réseau devait être lancé au mois de février 2018 avant l’inauguration officielle de l’interconnexion entre le Congo et le Gabon.

Par TIC Mag

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées » sur web

(TIC Mag) – Vérifier l’authenticité d’une photo avant de la publier ou avant de la partager sur les réseaux sociaux peut éviter de se faire ridiculiser par les internautes ou de tomber dans le piège de ceux qui propagent de fausses informations (fake news) sur le web pour en tirer quelques avantages et profits.

Certaines photos virales partagées à longueur de journée sur les réseaux sociaux sont parfois des photos montées. Et le phénomène s’aggrave quand il y a une situation de crise ou de catastrophe dans une ville ou dans un pays. Certains s’amusent alors à modifier des photos soit pour aggraver, soit pour minimiser la situation et susciter une réaction orientée des citoyens.

Après l’article de TIC Mag sur l’expérience du jeune Camerounais Ludovic Biyong qui avait réussi à faire publier une photo montée sur TIC Mag (qui avait à l’époque commis l’erreur de ne pas faire ce fact-check [et qui s’excuse encore]), de nombreuses personnes ont contacté TIC Mag pour savoir comment vérifier efficacement l’authenticité d’une photo publiée sur le web ou sur les réseaux sociaux.

TIC Mag vous propose donc cinq méthodes de fact check de photo sur le web :

1 – Google Images

Google ne permet pas seulement de chercher les informations. Avec le puissant moteur de recherche américain, il est possible de rechercher des photos similaires à la photo que vous avez. Et ainsi, savoir quel est le site web où les sites web qui ont déjà publié la photo que vous avez. Ou alors connaître l’origine d’une photo. Une fois sur Google, il faut cliquer sur Images. Ce qui vous conduit à la page Google Images. Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »

Page d’acceuil de Google.comUne fois sur Google Images, cliquez sur l’icône Photo tout juste au bout de l’espace recherche. Le moteur de recherche vous propose les deux méthodes de recherche par l’image : via lien URL ou encore via fichier à importer.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Cliquez sur l’icône Image
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Sélectionner l’image sur votre appareil

Une fois que vous avez importé la photo à vérifier sur le moteur de rechercher, celui-ci vous proposera les hypothèses les plus probables de l’origine de l’image que vous recherchez. Ainsi que des liens url de ces images. Si c’est une nouvelle photo authentique, vous n’obtiendrez rien parmi les résultats de recherche.

Cas pratique

Au Cameroun, cette image a circulé sur les réseaux sociaux et sur WhatsApp notamment à la suite du réaménagement ministériel survenu il y a quelques semaines. Bien entendu, c’est une photo truquée. Via Photoshop probablement.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Image truquée circulant sur les réseaux sociaux camerounais.

Pour trouver l’image réelle qui a été utilisée par le monteur ou alors pour vérifier que ce n’est pas une photo fake, voici la procédure :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Une fois sur Google image, recherchez par image en sélectionnant la photo sur votre appareil. Ou en faisant glisser la photo.
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Les résultats de la recherche montrent plusieurs liens url avec des images similaires

En cliquant sur le lien Url, l’on se rend donc compte que c’est une photo de Reinnier KAZE de l’AFP utilisé par le site web de RFI pour illustrer son article sur l’arrivée du président du Nigeria, Muhammadu Buhari, à Yaoundé le 29 juillet 2015.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Photo originale avec un message célébrant la coopération Cameroun – Nigéria à l’occasion de la visite du président BUHARI

2 – TynEye

Google Images n’est pas le seul outil qui permet de faire ce genre de vérification. TinEye est spécialisé en la matière. Il est disponible à l’adresse https://www.tineye.com/. C’est celui que TIC Mag préfère pour l’instant. Probablement au regard de sa spécialisation en la matière. Le procédé ici est à peu près le même qu’à Google Images. Car, vous êtes invités à uploader l’image que vous voulez rechercher ou vérifier.

Cas pratique : L’image montée envoyée par Ludovic Biyong à TIC Mag

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo envoyée à TIC Mag par Ludovic Biyong pour illustration d’un article.

Pour retrouver l’image réelle, l’on uploade cette image sur TinEye et lance la recherche :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »

L’on sélectionne la photo :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Les résultats de la recherche après la sélection de la photo et le lancement de la recherche.

Parmi les résultats de la recherche, l’on peut donc voir que la photo originale vient d’un site web spécialisé en aéronautique.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
La photo originale sur aeronautique.ma

3 – Bing Image Match

Comme Google, Bing, le moteur de recherche de Microsoft dispose également d’un outil de recherche d’images https://www.bing.com/images/. Tous fonctionnent avec le même principe. Ce service que Microsoft a baptisé Bing Image Match a été lancé en 2014. Même si ses résultats de recherche ne sont pas aussi affinés que ceux de Google, cela vaut aussi le coup de passer par là pour rechercher les images sources.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Pour rechercher des photos via Bing

4 – Yandex

Parfois, certains monteurs et experts de Photoshop prennent un malin plaisir à brouiller les pistes en sophistiquant leurs montages photos. Et il est parfois compliqué de vérifier avec Google Images, Bing ou encore TinEye. Dans ce cas, utilisez Yandex, le puissant moteur de recherche russe qui est tout aussi impressionnant dans ce genre de recherche. Le principe n’a pas changé, vous uploadez votre photo et vous faites la recherche. Tout comme vous pouvez également faire cette recherche via le lien Url de l’image sélectionné.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Page d’accueil Yandex. Puis, cliquez sur Images et uploadez votre photo
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Résultats de la recherche sur Yandex

Le résultat est tout aussi intéressant que sur Google. En plus de Yandex, vous pouvez aussi opter pour la Chine. En allant sur Baidu, le moteur de recherche chinois qui propose un service similaire.

5 – Karma Decay pour Reddit

En fin, pour ceux qui sont abonnés sur Reddit.com, un site web spécial permet de rechercher les photos qui y ont été exclusivement publiées en premier. C’est Karma Decay : http://karmadecay.com/index/

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Pour rechercher des images initialement publiées sur Reddit.com

En plus de ces cinq méthodes de recherche par l’image, il faut également noter qu’avec son smartphone, l’on peut faire des recherches avec certaines applications dédiées. Parmi ces applications, on peut par exemple citer Google Goggles pour les smartphones Android et Veracity pour iOs.

Avec ces différents outils, difficile à présent de publier ou partager les photos fake ou « photoshopées » sur le web. Du moins, si l’on a fait ce travail préalable de fact check. Un fact check, très important (en connaissance de cause) Travail recommandé donc avant de publier ou partager sur le web et les réseaux sociaux une photo à l’origine douteuse. Si vous aussi, vous avez d’autres outils pour un fact check rapide des photos sur le web ou sur mobile, n’hésitez pas de partager le lien en commentaire.

Par TIC Mag

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir

(TIC Mag) – C’est un blogueur qui attire l’attention de la rédaction de TIC Mag sur deux articles que nous avons publiés le 25 juin 2016. Le premier a pour titre : « PA2M va développer pour Emirates un algorithme pour anticiper les défaillances des avions ». Et le second, une interview du promoteur de l’entreprise PA2M, Ludovic Biyong, intitulé : « Dans un avenir proche, tous les objets de la terre généreront des données ».

A l’époque, Ludovic Biyong, promoteur de PA2M, une « agence digitale & web développement », se présentant également comme un data scientist, conscient de la place de TIC Mag auprès des professionnels, acteurs et passionnés des TIC, Télécoms et du numérique en Afrique, contacte la rédaction de TIC Mag, pour un article en sa faveur.

Il fait alors part à la rédaction de TIC Mag de la signature d’un partenariat entre son entreprise PA2M et la compagnie aérienne Emirates. Un partenariat qui aurait été signé le 15 juin 2016 à Dubaï aux Émirats arabes unis et qui autorise le cabinet PA2M à développer des algorithmes qui permettront à la compagnie d’anticiper en temps réel les défaillances partielles de ses aéronefs. Ce qui garantira davantage la sécurité à bord de ses passagers. Une information qui enchante la rédaction de TIC Mag, fière qu’un Camerounais puisse réussir une telle prouesse.

La rédaction de TIC Mag, en plus de l’article voulu par Ludovic Biyong, décide d’aller plus loin dans la promotion du jeune camerounais. Elle lui propose de faire son interview, afin qu’il explique clairement aux internautes les défis des acteurs du secteur de l’aéronautique dans l’appropriation du numérique et surtout dans l’utilisation des algorithmes et de la Business intelligence pour prédire les défaillances des avions, à partir de l’analyse des données des appareils. Ludovic Biyong accepte et l’interview est réalisée via mail et via téléphone.

Master Photoshop

Pour l’illustration de l’article et de l’interview, TIC Mag demande des photos d’illustration à l’intéressé. Celui-ci envoie, toujours via mail, une photo qui sera publiée. Sur la photo envoyée par Ludovic Biyong, on peut le voir saluant Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le PDG d’Emirates. Suffisant pour impressionner TIC Mag qui commet l’erreur de ne pas vérifier l’info sur la signature de ce partenariat auprès d’Emirates (il n’y a pas de communiqué conjoint PA2M – Emirates) et de ne pas vérifier non plus l’authenticité de la photo envoyée. TIC Mag s’en excuse d’ailleurs auprès de ses lecteurs.

Cette photo est donc publiée en illustration de son interview et une autre photo d’un avion d’Emirates illustre l’article de TIC Mag au sujet de ce partenariat.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
La photo initiale de Ludovic Biyong publiée sur TIC Mag

Le blogeur qui contacte la rédaction de TIC Mag pour l’alerter de la possible tricherie de Ludovic Biyong sur son partenariat et sa photo avec le PDG d’Emirates est visiblement courroucé du fait que Ludovic Biyong ait été lauréat du Prix de l’excellence en économie numérique (catégorie meilleur porteur d’idée de projet) organisé par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique en février 2018 à l’occasion de la fête de la jeunesse au Cameroun. L’un des motifs de sa distinction : “Ludovic Biyong s’est illustré avec la conception d’un algorithme de prédiction de défaillances dans les avions […]”, tel que l’indique cet article publié sur le site web du MINJEC. Il sera d’ailleurs reçu plus tard par le ministre, Mounouna Foutsou, qui le félicitera au passage. Et comme il se doit.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
En 2017, Fier de présenter sa distinction et son prix à ses amis sur Facebook.
Le prix d’excellence à lui attribué en février 2018 par le MINJEC et qu’il publie sur Facebook avant de le supprimer plus tard.

La photo envoyée par Ludovic Biyong à TIC Mag pour publication est donc en réalité une photo falsifiée. La photo en question :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo envoyée à TIC Mag par Ludovic Biyong pour illustration de son interview.

Une petite recherche sur le web fait apparaître la photo originale. L’originale :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
L’ex-ministre sénégalais en charge des Transport, Karim Wade, avec Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le CEO d’Emirates.

L’on voit donc que Ludovic Biyong a utilisé Photoshop pour modifier cette photo, qui, initialement, est une photo de l’ex-ministre sénégalais en charge des Transport, Karim Wade, avec Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le CEO d’Emirates, publié le 18 Novembre 2009 sur le site web : https://www.aeronautique.ma/Senegal-Airlines-et-Emirates-signent-un-accord-de-partenariat-strategique-technique-et-commercial_a1437.html. La modification est d’ailleurs réussie, car la photo modifiée est plus claire que la photo originale. Preuve que celui qui l’a faite maîtrise bien les logiciels de modification et trucage de photos.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le Fake en premier et l’original en second

Contacté par la rédaction de TIC Mag pour savoir s’il a effectivement retouché cette photo, Ludovic Biyong confirme. Son explication : « J’étais pressé, car vous me mettiez la pression pour la photo. Vous me demandiez une photo dans la précipitation et rapidement j’ai proposé cette photo qui correspondait avec le partenariat. En plus, ce n’était pas moi qui avait effectué ce montage. C’était un monteur. En l’envoyant, je ne savais pas que cela allait arriver jusque-là ! ». Et quid de ce partenariat ? Est-il également une fausse annonce ? « Non. Ce n’était pas une fausse annonce. Ce n’était pas un partenariat, mais un contrat de prestation avec Emirates. Et ce contrat était bien réel. Pour preuve, nous pouvons apporter des factures », explique-t-il à TIC Mag.

Le blogueur fait savoir que Ludovic Biyong est un habitué de faux montages. Ce que dément l’accusé. Petit tour sur la page Facebook de Ludovic Biyong pour en avoir le cœur net. Et ici, on peut encore voir des photos-montages.

En juin 2016 par exemple, il publie une photo de lui intervenant à une conférence d’IBM à Orlando où il aurait été invité.  A noter, au moment de la publication de cet article (en voulant intégrer le lien url), l’on se rend compte qu’il a supprimé son post sur Facebook. Mais, les captures d’écran existent.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo montée et publiée par Ludovic Biyong sur son compte Facebook.

Cette photo publiée sur sa page Facebook et qui recueille près de 1000 J’aime est en réalité une photo montée, toujours via Photoshop apparemment. Il est allé prendre cette photo sur ce blog : https://ibmecmblog.wordpress.com/2015/10/26/day-1-ibm-insight-2015/ . Il a par la suite effacé les deux personnes sur la photo pour mettre la sienne. Aussi, il a changé la couleur du fond en couleur verte. L’on peut voir qu’il a oublié certaines lumières qu’il a laissées en couleur bleue. Voici la photo originale :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
La photo originale utilisée pour le montage

La photo transformée :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le Fake en premier et l’original en second.

Joint par TIC Mag, Ludovic Biyong ne conteste pas qu’il a modifié cette photo. « Mais, c’était destinée à être publiée sur ma page privée Facebook. Pas dans les médias. Mais, je peux vous assurer que j’avais bel et bien été invité aux Etats-Unis à cette conférence. Je vous envoie mon billet d’invitation via mail », se défend Ludovic Biyong.

Et ce n’est pas fini !

Les photos truquées ne s’arrêtent pas là. Toujours en 2016, au mois de novembre, il publie une autre photo sur sa page Facebook. Ici, l’on voit bien que sa société PA2M est mise en exergue au cours d’une grande conférence. Lui-même ne précise pas où se tient cette conférence.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Une photo falsifiée publié sur le profil Facebook de Ludovic Biyong. Photo déjà supprimée de son profil à ce jour.

Une petite recherche sur le web fait retrouver la photo originale qu’il a falsifiée. Il est toujours allé prendre une photo publiée en 2010 sur un blog : https://sanslignebleue.wordpress.com/2010/01/19/les-echos-de-la-taverne/.

La photo originale utilisé par l’artiste.

L’on peut alors bien observer qu’il a juste assombri les alentours de l’image et a inséré son logo à la place de l’intervenant.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le fake en premier et l’original en second.

Place à la vidéo

D’autres contre-vérités sont parfois données par Ludovic Biyong dans des interviews qu’il accorde ici et là. Par exemple, dans une interview attribuée à l’émission Télé jeunes et postée sur YouTube, Ludovic Biyong affirme avoir travaillé dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. « J’ai été en charge de la campagne d’Emmanuel Macron où on faisait la prédiction. Ce n’est pas la prédiction, mais on essaye de détecter les zones où il y avait des forts taux d’absentéisme pendant les élections. Quand on identifiait une zone où il y avait beaucoup de gens qui n’allaient pas voter, on envoyait des équipes sur le terrain faire justement le tractage », déclare-t-il dans cette interview.

Voir à partir de la 43e seconde où il dit avoir travaillé pour la campagne de Macron.

TIC Mag a contacté Ludovic Biyong pour savoir comment il a travaillé dans la campagne d’Emmanuel Macron. Ses précisions : « J’ai travaillé sur la campagne de Macron avec des comités techniques. Ce n’était pas avec Emmanuel Macron lui-même. C’était avec un comité technique. On faisait la détection des quartiers où il y avait de forts taux d’abstention et où on pouvait recommander d’y envoyer des équipes techniques pour faire du tractage. Il y avait des comités où chaque Français pouvait participer à la campagne de manière bénévole en s’enregistrant sur le site web de Macron. C’est ce que j’ai fait », se défend Ludovic Biyong.

« Faux ! », rétorque le blogueur. « Emmanuel Macron n’a jamais travaillé à l’identification des zones à faible taux de vote. Car en France cette information est déjà rendue publique à la fin de chaque élection. En plus, Ludovic Biyong et encore moins sa société PA2M n’est identifié nulle part comme partenaire d’Emmanuel Macron », indique le blogueur.

L’agrégateur camernews.com

Aussi, dans la même interview vidéo, il indique que ce sont des robots-rédacteurs qui écrivent des articles pour son site web camernews.com qui recueille 250 000 visiteurs uniques par jour. Evidemment que tout cela est faux. Il peut avoir des programmes qui font du copier-coller des articles de presse sur Internet. Ce qui est illégal quand on n’a pas d’autorisation ou quand le site web n’autorise pas la reproduction de ses articles. Et pour l’instant, ce site web fait du copier-coller. Donc, est un agrégateur d’informations.

Plus encore, le site web ne fait nullement 250 000 visiteurs par jour comme il l’indique. Chacun peut le vérifier avec les nombreux outils d’analyse de trafic disponibles sur la toile.

Autant d’exemples de montages et mensonges qui discréditent les qualités et compétences revendiquées par Ludovic Biyong. Tout comme ils montrent le degré d’intégrité du personnage qui est par ailleurs promoteur de Pikup, une l’application de collecte d’ordures. Application qu’il gagnerait sans doute à utiliser personnellement. Si ce n’est déjà le cas.

Par TIC Mag

En Chine, Paul Biya visite le siège de Huawei qui veut faire du Cameroun son hub sous-régional

(TIC Mag) – Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a achevé hier, 26 mars 2018, un séjour à l’étranger. Il a notamment été en Chine où il a été reçu par le président chinois Xi Jinping, faisant de lui le premier président à avoir rencontré le président chinois réélu. Au cours de son séjour en Chine, le président camerounais a également visité le 23 mars 2018 le siège du géant chinois Huawei spécialisé dans diverses technologies.

Huawei. Une entreprise qui, à travers sa filiale Huawei Marine Networks, réalise en partenariat avec Camtel, l’opérateur historique des télécoms du Cameroun,  China Unicom et China Unicom Do Brasil, le projet de câble sous-marin SAIL (South Atlantic Inter-Link) qui sera la première liaison directe par fibre optique entre l’Afrique et le continent Sud-américain.

Au siège de Huawei à Bejing, Paul Biya a été accueilli par Peng Song, le directeur Afrique du Nord de Huawei. Faisaient également partie de la délégation, Li Jiyang, le directeur général de Huawei Cameroon et (Benoît) Wu Jing, le directeur des Relations publiques de Huawei Cameroon.

La maquette du projet de câble sous-marin Brésil – Cameroun (SAIL). 

Suivez dans la vidéo ci-dessous l’importance du projet SAIL présenté par le DG de la CAMTEL, David Nkoto Emane.


Paul Biya pour le succès de la coopération avec Huawei

Après avoir la visite des installations et projets de l’opérateur chinois, il s’est tenu une réunion au cours de laquelle Peng Song a souligné que le groupe veut faire de Huawei Cameroun un point focal stratégique en matière de Technologies de l’Information et de la Communication dans la sous-région Afrique centrale. Il a aussi indiqué et réitéré l’engagement de Huawei à œuvrer pour le développement de l’économie numérique au Cameroun. Il a par ailleurs affirmé que Huawei Cameroon entend poursuivre ses investissements dans les infrastructures des TIC au Cameroun.

Le président Paul Biya a laissé entendre au cours de cette rencontre que sa visite à Huawei marque la volonté du Cameroun à travailler avec l’opérateur. « Ma visite chez vous montre notre désir cordial de continuer la coopération entre mon pays et votre société. Je souhaite en avance le succès de notre coopération », a affirmé le président Paul Biya.

Aussi, Huawei a présenté à Paul Biya les avantages de son Centre intelligent des opérations (Une solution de vidéosurveillance) pour les Smartcities et aussi les avantages du projet de câble sous-marin SAIL.

Présent au Cameroun depuis 2005, Huawei compte plus de 300 employés dont plus 70% de nationaux. Huawei installe la fibre optique interurbaine au Cameroun en collaboration avec Camtel. L’opérateur vise également d’autres marchés au Cameroun. Au rang de ces marchés et projets, les projets d’électrification au solaire en milieu rural, ceux du plan national de vidéosurveillance (il réalise déjà certains projets de vidéosurveillance) ou encore l’extension du réseau de fibre optique national.

En matière de RSE, l’entreprise a mis sur pied son Programme « Seeds For The Future » qui a déjà permis à 20 étudiants des Universités publiques camerounaises, d’obtenir des bourses de formation, d’une durée de deux semaines chacune au siège de Huawei à Shenzen en Chine.

En plus de Huawei, le président de la République a également visité en Chine les locaux de Startimes, un autre géant technologique.

Par TIC Mag

ICT Media STRATEGIES recrute deux responsables commerciaux et un journaliste à Cotonou (Bénin)

Pour densifier son équipe commerciale et développer des projets de ICT Media STRATEGIES au Bénin, le cabinet spécialisé en veille stratégique, communication digitale, e-Réputation, édition, fourniture de contenus médiatiques et relations presse, recrute deux commerciaux (ou commerciales dont les candidatures sont appréciées) et un (e) journaliste reporter à Cotonou au Bénin.

Rôle des commerciaux :

  • Développer et capturer des parts de marché afin d’augmenter la croissance des revenus du cabinet ;
  • Recruter de nouveaux clients, les convaincre de souscrire ou d’acheter les services et produits offerts par le cabinet ;
  • Entretenir le portefeuille client, identifier les besoins de la clientèle et les nouvelles opportunités stratégiques ;
  • Définir des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme ;
  • Entretenir les relations avec les clients, négocier des contrats.

Responsabilités

  • Rencontrer de nouveaux clients et leur présenter le portefeuille des produits et services proposés
  • Rester en contact avec les cadres du cabinet et managers de différents départements pour pouvoir partager sa vision du marché
  • Identifier les rencontres et salons importants du domaine indiqué et y participer
  • Veiller sur le comportement et l’actualité des potentiels clients
  • Suivre les tendances du marché et rencontrer les clients importants.

Rôle du journaliste :

  • Faire une veille quotidienne sur l’actualité économique et TIC du Bénin ;
  • Rédiger des articles (interviews, portraits, enquêtes);
  • Partager des articles sur les réseaux sociaux ;
  • Proposer des sujets de qualité ;
  • Recruter et entretenir des sources d’informations fiables et officielles.

Qualités supplémentaires appréciées chez les commerciaux et le journaliste

  • Etre flexible
  • Avoir une parfaite maîtrise de l’utilisation du web et des réseaux sociaux
  • Etre capable de travailler dans un environnement de pression
  • Avoir une excellente connaissance du marché de la communication digitale, des médias et de l’édition en Afrique et au Bénin
  • Les candidatures féminines encouragées

Si vous désirez démontrer vos prouesses ou travailler dans un environnement professionnel, ICT Media STRATEGIES vous ouvre ses portes afin de travailler sur des projets de vos centres d’intérêt. Si vous êtes intéressé (e), envoyez juste votre CV et une lettre de motivation au plus tard le 02 avril 2018 à l’adresse web [email protected] avec en objet « Recrutement responsable commercial » ou « Recrutement Journaliste ». Si vous n’êtes pas intéressé (e), merci de partager auprès de vos contacts qui pourraient l’être.

Type de contrat : CDD avec possibilité de migrer en CDI

Salaire : à négocier

Lieu de service : Cotonou

Plus d’infos surhttps://www.ictmedia.africa/ 

Etats-Unis : Après les révélations sur Cambridge Analytica, Facebook chute en bourse

(TIC Mag) – Au lendemain des révélations sur l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social Facebook et de son blocage par ce dernier, les conséquences, notamment économiques commencent à se faire sentir par Facebook. En effet, quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York, l’action du réseau social avait chuté de 4,83% à 176,15 dollars, pesant fortement sur le cours du Nasdaq.Cette dégringolade intervient après la publication d’une enquête des journaux américains  New York Times et The Observer qui révélait que Cambridge Analytica, détenue par des proches du président Donald Trump, aurait récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs et s’en serait servi pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs.

Même si Facebook a annoncé dans la foulée avoir “suspendu” Cambridge Analytica, ainsi que les accès de la maison mère de la société, Strategic Communication Laboratories (SCL), ceux d’Aleksandr Kogan, psychologue à l’université de Cambridge, et Christopher Wylie, dirigeant de la société Eunoia Technologies et ancien employé de Cambridge Analytica, les internautes s’en sont amèrement pris au réseau social, accusé de ne pas protéger assez ses utilisateurs, créant dans la même veine une vague de méfiance à l’endroit du réseau social.

Dans le même temps, Facebook, via Paul Grewal, son vice-président et directeur juridique adjoint, indique qu’il est possible que toutes les données en possession de Cambridge Analytica n’aient jusqu’ici pas été définitivement supprimées : « Il y a plusieurs jours, nous avons reçu des informations selon lesquelles, contrairement aux promesses qui nous avaient été faites, toutes les données n’ont pas été détruites…Nous agissons vigoureusement pour déterminer la véracité de ces informations. Si elles sont exactes, il s’agirait d’un nouvelle violation inacceptable de la confiance et des engagements qui ont été pris ». Il ajoute ensuite que Facebook « prendra les mesures nécessaires pour que les données en question soient effacées une bonne fois pour toute ». En d’autres termes, il n’exclut pas une action devant la justice américaine. Déclarations faites avant l’annonce par Facebook d’avoir suspendu le compte de Cambridge Analytica. Probablement, Facebook se mord les doigts suite à la réaction de la bourse après l’information qu’elle a elle-même rendue publique.

Ecrit par TIC Mag

Congo Brazza : Après la participation du public et de la diaspora, la stratégie de développement de l’économie numérique en cours de validation

(TIC Mag) – Les acteurs clés et les passionnés du numérique au Congo se sont réunis le 09 mars 2018 à Brazzaville pour valider le document de stratégie nationale de développement de l’économie numérique 2018-2022 de la République du Congo.

Pour le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, cette stratégie nationale contribuera à l’appropriation du numérique par les Congolais et permettra au secteur des technologies de l’information et des communications d’apporter sa contribution dans le cadre de la diversification de l’économie congolaise. D’où la nécessité de doter le Congo d’un cadre d’action global et cohérent, compte tenu des multiples enjeux inhérents au développement de cette nouvelle économie, ainsi que de la diversité des acteurs impliqués, précise le ministre.

« Aussi, dans le but de matérialiser cette volonté forte du Chef de l’Etat, le ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, sous la férule de Son Excellence Monsieur Clément MOUAMBA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a entrepris d’élaborer avec la participation de tous les acteurs de la vie nationale concernés, une stratégie nationale de développement de l’économie numérique assortie d’un plan d’actions pour la période 2018-2022, afin de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l’attractivité du Congo en matière d’investissements directs, et la diversification de l’économie dans un contexte financier difficile », a déclaré Léon Juste Ibombo à l’ouverture de cette cérémonie.

Congo Brazza : Après la participation du public et de la diaspora, la stratégie de développement de l’économie numérique en cours de validation
Des participants de l’atelier de validation du document de stratégie nationale de développement de l’économie numérique 2018-2022 de la République du Congo

Pour ce projet de stratégie nationale et de plan d’action pour le développement de l’économie numérique, le ministère n’a dépensé aucun sou. Il a plutôt opté une démarche participative qui a permis de valoriser non seulement les compétences locales, mais aussi d’impliquer la diaspora congolaise dans le processus de rédaction de cette stratégie. Les propositions étaient envoyées via Internet à travers le site web du ministère : www.postetelecom.gouv.cg.

Le ministre affirme que la Direction générale du Développement de l’Economie numérique ainsi que l’Agence de Sécurité des Systèmes d’Informations, en cours de création dans le pays, auront un rôle crucial à jouer pour accompagner le ministère dans la mise à jour et le suivi du Plan d’actions dans lequel les partenariats publics privés seront fortement de mise.

Par TIC Mag

Le Cameroun veut développer l’interopérabilité des services financiers mobiles

(TIC Mag) – L’axe trois de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique a pour objectif « d’assurer la transformation numérique de l’administration et des entreprises ». Cet axe porte sur des actions à mener pour que la révolution numérique transforme les secteurs d’activités classiques et permette aux entreprises et structures de ces secteurs d’offrir également leurs services de façon virtuelle, afin d’accroître leur nombre d’usagers ainsi que la valeur ajoutée liée à leurs activités.

La mise en place de l’interopérabilité entre les différents acteurs dans le domaine s’insère parfaitement dans les objectifs spécifiques à l’horizon 2020 de cet axe qui sont entre autres :

  • Porter l’indice NRI (network readiness index) à 4,5
  • Porter l’indice de services en ligne définie par les Nations Unies de 0,1524 à 0,4
  • Porter l’indice E-Participation défini par les Nations Unies de 0 ,1571 à 0,3000

C’est donc dans cette optique que le ministère des Postes et Télécommunications a organisé ce jour, 07 mars 2018, un atelier d’échange sur l’interopérabilité des services financiers, avec la collaboration technique du groupement INTERSWITCH, du groupement interbancaire monétaire de l’Afrique Centrale (GICAM) et de CAMPOST.

« Il a pour objet de discuter de la mise en place d’un modèle de régulation dans l’écosystème du transfert électronique et de l’interopérabilité entre les différents acteurs dans le domaine, afin de favoriser le développement de l’économie numérique et l’inclusion financière », a déclaré Mme Minette Libom Li Likeng dans son discours inaugural, expliquant par la suite que « l’interopérabilité fait référence à la capacité des clients à effectuer des paiements. On distingue deux principaux types d’interopérabilité en matière de transfert électronique, à savoir l’interopérabilité entre les systèmes de paiement des Mobile Network Operators et les banques, et l’interopérabilité entre les systèmes de paiement des différents MNO ».

L’interopérabilité des services financiers mobiles : quels enjeux ?

Grace à ses effets bénéfiques sur les consommateurs, les entreprises et l’économie, l’interopérabilité constitue aujourd’hui une option fondamentale des gouvernements dans la transformation numérique des administrations et des entreprises, ainsi que dans le développement de l’inclusion financière.

La communauté mondiale reconnaît sans détour l’importance de la poste en tant que moteur de croissance économique et d’inclusion financière. Pour Mme la ministre donc, « ce Workshop que nous voulons constructif à travers les échanges et débats qui suivront les présentations, devra répondre à un impératif : adresser ensemble, avec efficacité et pertinence, les défis collectifs dans l’interopérabilité, domaine dont la complexité des problématiques requiert un processus structuré dans la mise en place des règles de fonctionnement »

En matière d’interopérabilité, il existe en effet un ensemble de règles standards qui permettent de faciliter les transactions financières du client à travers les différents opérateurs. La définition de ces règles constitue une préoccupation permanente de l’Union Internationale des Télécommunications ainsi que des organisations internationales spécialisées.

C’est ainsi que les premières discussions relatives à cette problématique ont été initiés entre les régulateurs, les fournisseurs de service lors de la tenue du Global System for Mobile Communication Association and Mobile Money for Unbanked en 2008 au Caire. Et lors du forum international sur l’économie numérique à Yaoundé en 2017, une convention à été signée entre le groupement INTERSWITCH et la CAMPOST, qui a pour mission de développer les services postaux et financiers à  travers le territoire national. Et cette convention servira de « switch » dans le processus d’interopérabilité.

« En effet, CAMPOST dispose d’un réseau de plus de 300 bureaux de postes interconnectés sur toute l’étendue du pays, qui permettront à tous les opérateurs de s’interconnecter avec le système bancaire national et international à travers le GIMAC et la Banque Centrale », a déclaré Mme la ministre, qui rassure de l’engagement constant du gouvernement à rester toujours attentif aux préoccupations du secteur et à tacher toujours d’y répondre au mieux des enjeux qui se font jour.

Par Gaëlle Massang

Adicomdays 2018 : les meilleurs conseils en Marketing digital et Brand content donnés par les influenceurs

(TIC Mag) –  Après la première édition à Paris en France l’an dernier, a seconde édition des Africa Digital Communication Days (ADICOMDAYS 2018) s’est tenue du 01er au 02 mars 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Occasion pour les influenceurs africains de discuter et partager les stratégies gagnantes de communication digitale et de brand content. Le thème de cette édition co-organisée par Totem Experience, Hopscotch Africa & Veilleur des média : « Social Media, Brand Content, Influence Marketing : comment optimiser le retour sur investissement pour sa communication digitale en Afrique ? ».

TIC Mag a choisi de partager avec vous quelques messages postés sur les réseaux sociaux (Twitter, notamment) par les participants. Davantage les messages centrés sur les conseils et bonnes pratiques des influenceurs partagés durant cette rencontre devenue incontournable.

Elisabeth Medou Badang d’Orange : Tout ce que je retiens du Cameroun [Interview exclusive]

(TIC Mag) – Elisabeth Medou Badang est désormais ex-DG d’Orange Cameroun. Elle a été promue ce mois de février 2018 au sein du groupe télécoms français Orange. La Camerounaise rejoint le Comité de direction d’Orange Middle East and Africa où elle occupe le poste de directeur de zone et porte-parole d’Orange Middle East and Africa.  Elle supervisera donc un certain nombre de pays africains et peut-être également le Cameroun. Ici, elle est remplacée par le Français Frédéric Debord qui a déjà pris les commandes d’Orange Cameroun. Une entreprise qui a fait l’actualité ces derniers mois.

Arrivée aux commandes d’Orange Cameroun en décembre 2013, la directrice générale sortante a accepté de recevoir l’équipe de TIC Mag le 14 février 2018, soit quelques jours avant son départ de l’entreprise. Elisabeth Medou Badang nous confie ce qu’elle retient du Cameroun, ce qu’elle y a réalisé durant les quatre années à la tête de cette structure. Ses projets les plus marquants, ses relations avec la concurrence y compris avec l’opérateur historique Camtel avec lequel y a eu une grande polémique, ses rapports avec l’Etat, les ingrédients de la réussite d’Orange Money, ses conseils pour un meilleur développement de l’économie numérique au Cameroun et bien d’autres sujets dans cet entretien exclusif avec Beaugas Orain Djoyum. Dans son bureau d’alors à Douala, Elisabeth Medou Badang a répondu à nos questions en toute convivialité.

TIC Mag : Vous quittez le Cameroun quelques mois après la lourde sanction que vous a infligée l’ART, le régulateur télécoms, au sujet des irrégularités constatées dans le processus d’identification de vos abonnés. Qu’est-ce qui n’a pas marché dans ce processus et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Elisabeth Medou Badang : C’est un sujet que nous abordons avec beaucoup d’humilité.  C’est une problématique qui n’est pas spécifique au Cameroun. Dans plusieurs pays, les opérateurs arrivent à manager cette problématique plus ou moins bien. Pour ce qui nous concerne, je redis que nous prenons très au sérieux ce sujet qui relève de la sécurité de notre pays. A ce titre, plusieurs parties prenantes sont impliquées. Les opérateurs en font partie et doivent jouer leur partition. Nous avons tout mis en œuvre pour satisfaire au mieux les attentes des pouvoirs publics en la matière.  Nous avons revu notre système d’information pour l’adapter. Nous avons équipé tous nos points de vente d’outils permettant d’identifier les clients au moment de l’activation des puces.

Au plus fort de la période de régularisation, nous nous sommes investis sur le terrain en y déployant des milliers de personnes. Au moment où je vous parle, nous avons toute une équipe dédiée à la vérification des informations saisies et à la mise à jour de ces informations. Car, ce n’est pas parce que vous avez fourni une pièce d’identité à un moment donné que cette pièce reste valable à vie. Quand elle arrive à expiration, nous sommes censés mettre à jour les données de l’abonné avec les références de la nouvelle pièce d’identité. Si elles ne sont pas mises à jour à temps, ou en l’absence de production de la nouvelle pièce, le numéro est considéré comme non ou mal identifié. C’est un processus continu. Nous avons énormément investi pour cela.

TIC Mag : Quelques chiffres de ces investissements ?

EMB : Je ne vais pas fournir de chiffres, car nous continuons d’investir.  Je vous donne un exemple, dans notre application d’identification, nous avions introduit une fonctionnalité qui permettait de lire le code MRZ. Un code que l’on retrouve sur nos cartes d’identité précédentes et qui permettait de capturer automatiquement un certain nombre d’informations clés d’identification des abonnés : noms, prénoms, numéro de CNI, date de naissance, etc.  Avec cet outil, nous étions sûrs d’être à l’abri des erreurs de saisie sur ces informations clé. Ce qui peut arriver quand vous avez des milliers de données à saisir. Cela fonctionnait très bien.

Mais, entre-temps, les cartes nationales d’identité sont désormais mieux sécurisées avec une carte à puce incorporée. Elles n’ont plus de code MRZ. Aujourd’hui, il faut saisir les données des personnes titulaires de ces cartes et nos ingénieurs sont de nouveau en train de travailler à trouver quelle est la solution qui permet de capturer de façon automatique le maximum d’informations pour éviter des erreurs de saisie.

Il suffit de changer un chiffre dans une carte d’identité pour que ce ne soit plus conforme.  C’est ce qui explique les difficultés que nous avons. Evidemment, le rôle du Régulateur est de faire appliquer la réglementation telle qu’elle existe.  Mais, la réalité et les défis qui se posent à nous sont globaux par rapport au traitement de ce dossier. Notre engagement de nous conformer à la réglementation est ferme. Nous avons l’humilité cependant de reconnaître que ce n’est pas facile. Avoir zéro défaut en cette matière, dans la situation actuelle, est extrêmement difficile ; et ce n’est pas spécifique à Orange Cameroun. Ce qui explique que tous les opérateurs en cette matière ont tous été sanctionnés.

TIC Mag : Le régulateur télécoms comprend-il ces spécificités et vos explications ?

EMB : Le régulateur comprend les difficultés que nous soulevons !  Mais, une fois qu’un texte est signé, son rôle c’est de le faire appliquer, tant qu’il n’a pas été modifié. Il est dans son rôle.

TIC Mag : Où en est-on avec l’amélioration de la qualité de service chez Orange Cameroun ?

EMB : Je vais commencer par dire qu’à Orange Cameroun, satisfaire nos clients c’est notre priorité. Nous nous organisons au quotidien pour que la qualité de service soit meilleure. Mais, c’est une quête perpétuelle et continue. Il y a des périodes où on y arrive mieux que d’autres. Notre volonté et notre engagement sont immuables.  Notre réseau a subi une transformation significative au fil des années ; transformations visant justement à l’amélioration de la qualité de service et à l’augmentation des débits.

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange
15 février 2018. Yaoundé. ART. Philémon Zoo Zame, le DG de l’ART, Frédéric Debord, le nouveau DG d’Orange Cameroun et Elisabeth Medou Badang, DG sortante. Photo : ART
Nous avons eu une discussion avec le régulateur il y a deux semaines sur cette problématique de qualité de service. Et ce, avec les différents opérateurs. Les opérateurs ont exprimé au régulateur les leviers de stabilisation rapide de la qualité de service. Elisabeth Medou Badang

Dans un tel contexte il y a des impacts sur l’expérience client qui peuvent être plus ou moins perceptibles. Les phases les plus grandes de cette transformation sont derrière nous, même s’il reste des évolutions importantes dans quelques zones. Mais, nous nous attelons à faire en sorte que les impacts soient le plus réduit possible pendant cette transition. Nous avons également revu le design de nos réseaux, car ce sont des réseaux dynamiques. Nous avons revu les plans de fréquences. Au-delà de tout cela, il faut également noter qu’il y a des facteurs exogènes qui impactent la qualité de service. Pour certaines, nous parvenons à trouver des palliatifs, en revanche pour d’autres nous n’avons pas ou peu de marge de manœuvre.

TIC Mag : Quels sont ces facteurs exogènes ?

EMB : Précédemment, nous utilisions nos propres infrastructures de transmission. Compte tenu du développement de l’Internet et de l’augmentation du volume des données, nous avons besoin de la fibre optique. Si vous avez une fibre optique unique et linéaire qui part de Ngaoundéré à Kousseri, quand elle est coupée, la continuité de service est impactée. Le délai de rétablissement est de quelques heures dans le meilleur des cas. Ce n’est pas spécifique au Cameroun.

Sauf que pour pouvoir gérer cette réalité, il faut un réseau plus résilient. Il faut des boucles de sécurisation. S’il y a coupure entre Douala et Yaoundé par exemple, on passe par Bafoussam.  Je vais également ajouter la possibilité d’accéder à d’autres infrastructures de fibre qui existent. Car, il y a d’autres opérateurs qui ont des infrastructures. S’il nous était possible d’utiliser toutes ces infrastructures, cela permettrait que les coupures soient moins perceptibles pour le client final. En résumé, nous faisons tout ce qui est à notre pouvoir pour donner satisfaction à nos clients. Et c’est une quête permanente.

TIC Mag : Quand vous évoquez le problème de l’accès aux infrastructures, c’est le monopole de Camtel sur le déploiement de la fibre optique entre les villes que vous pointez du doigt ?

EMB : Cela peut être la réponse. Mais, il y a des infrastructures qui existent. Nexttel par exemple a déployé la fibre optique sur une bonne partie du territoire. Cette fibre ne nous est pas accessible. Il faut qu’on trouve des mécanismes pour qu’elle soit accessible. Evidemment, sans avoir besoin de pénaliser qui que ce soit. Il y a un certain nombre d’évolutions ou d’ajustements dans le cadre réglementaire qui peuvent contribuer à faciliter les choses.

Nous avons eu une discussion avec le régulateur il y a deux semaines sur cette problématique de qualité de service. Et ce, avec les différents opérateurs. Les opérateurs ont exprimé au régulateur les leviers de stabilisation rapide de la qualité de service.  Au-delà des initiatives qui sont sous notre contrôle et pour lesquelles les plans d’action précis sont en cours, je me permets de  souligner à nouveau  les facteurs exogènes d’amélioration structurelle de la qualité de service: l’accès à toutes  infrastructures en fibre permettant une redondance de la fibre de Camtel, la construction des boucles de sécurisation , l’optimisation de la répartition des fréquences, la mise à disposition des fréquences et évidemment l’amélioration de la fourniture d’énergie qui constitue  également un levier important.

TIC Mag : Lorsque vous évoquez la mise à disposition des fréquences, doit-on comprendre que jusqu’ici les pouvoirs publics ne vous ont pas encore assigné les fréquences de la 4G ?

EMB : Nous avons des fréquences sur lesquelles nous émettons en 4 G. Mais, sans rentrer dans une explication très technique, les fréquences hautes ont une capacité en terme de couverture moins bonne que les fréquences basses. Si nous voulons couvrir une ville comme Douala ou Yaoundé avec la 4G et avec une bonne qualité de service à l’intérieur des bâtiments, ce sera plus efficace d’y parvenir avec les fréquences basses.

Aujourd’hui, nous émettons en 4G sur la fréquence 1800 MHZ. Il y a des projets en cours auprès du régulateur et du Ministère pour que les fréquences des bandes basses (800 Mhz et 700 Mhz) nous soient assignées d’une part ; et d’autre part, la réorganisation de la bande de fréquences de 1800 Mhz elle-même est un élément d’amélioration de la qualité de service.  Mais, le développement du trafic sur la 4G va impérativement nécessiter que nous ayons ces fréquences 4G de la bande de 800 Mhz à très court terme. Autrement, la qualité sera négativement impactée.

Cameroun : Orange nie avoir des factures impayées chez Camtel qui menace à nouveau de tout couper
Elisabeth Medou Badang (DG d’Orange Cameroun) et Bruno Mettling (PDG Afrique Afrique d’Orange) à Yaoundé au Cameroun
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que Orange Cameroun est engagée à faire en sorte que la couverture des stades et de lieux de vie des supporters et joueurs pendant la CAN soit des plus pertinente. Nous nous organisons pour pouvoir atteindre cet objectif. La plupart des villes où la CAN va se jouer sont déjà couvertes par la 4G. Celles qui ne le sont pas le seront avant le début de cette compétition.Elisabeth Medou Badang

TIC Mag : Dans cette situation, pensez-vous que la qualité de service de la 4G offerte par Orange Cameroun permettra au Cameroun d’organiser la Can 2019, car certains experts de la CAF en visite technique au Cameroun auraient laissé entendre qu’il y a des réserves sur la qualité de la 4G déployée dans le pays ?

EMB : Je ne sais pas du tout à quoi ils faisaient référence. Je n’ai pas vu de manière formelle leur propos.  Aujourd’hui, j’ai plus de questions que de réponses. La première question qui me vient à l’esprit : « comment ont-ils essayé les services 4G ? » « Etaient-ils en roaming ? » S’ils étaient en roaming, pour qu’ils expérimentent la 4G, il faudrait que les accords de roaming sur la 4G entre les opérateurs de leurs pays et les opérateurs du Cameroun soient effectifs.

Supposons qu’ils aient utilisé une carte SIM locale. S’ils ont utilisé une SIM Orange, toutes nos SIM sont à présent en 4G.  Il faut cependant que d’une part le téléphone du client soit compatible 4G et que le client active cette fonctionnalité. Je trouve encore des clients qui se plaignent de la qualité de la 4G alors qu’ils n’ont pas de téléphone compatible 4G.

En définitive, ne sachant pas quel protocole de test a été mis en œuvre, je ne saurais commenter les propos qui sont prêtés aux experts de la CAF. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que Orange Cameroun est engagée à faire en sorte que la couverture des stades et de lieux de vie des supporters et joueurs pendant la CAN soit des plus pertinente. Nous nous organisons pour pouvoir atteindre cet objectif. La plupart des villes où la CAN va se jouer sont déjà couvertes par la 4G. Celles qui ne le sont pas le seront avant le début de cette compétition.

TIC Mag : Comment évaluez –vous la participation d’Orange Cameroun dans le budget du Cameroun durant vos quatre années à la tête de l’entreprise ?

EMB :. Je pense que les services des Impôts ou plus généralement du ministère des Finances sont mieux placés pour répondre à cette question. Mais, si je m’en tiens à nos statistiques, c’est en centaine de milliards de francs Cfa que nous avons contribué au budget de l’Etat du Cameroun ces quatre dernières années. Sauf erreur de ma part, nous sommes au-delà de 200 milliards de francs Cfa en termes d’impôts, droits taxes et autres. Je ne compte pas les droits de renouvellement des licences dans ce chiffre.

TIC Mag : Avec cette participation, quelle appréciation globale faites-vous de vos rapports avec le gouvernement camerounais ?

EMB : Je dirais que nous avons de très bons rapports avec le gouvernement. Avoir de bons rapports, cela ne veut pas dire que vous êtes d’accord sur tout et que vous obtenez tout ce que vous demandez. Personnellement, quand je suis arrivée, j’ai été très bien accueillie. Tous les membres du gouvernement ici m’ont dit leur fierté de m’avoir comme DG d’Orange Cameroun. Au-delà de ma personne, l’Etat a réaffirmé de manière constante son engagement à créer et maintenir les conditions permettant à l’investisseur Orange et de manière générale à tous les autres de continuer à se développer .

Leur disponibilité et leur écoute ont été constantes. Maintenant, est-ce que cela veut dire que nous n’avons eu aucun problème ?  L’Etat est dans son rôle. Nous à Orange, nous restons dans le nôtre. La plupart du temps, cela converge.  Mais, il y a évidemment des cas où nous ne sommes pas forcément d’accord. Pour autant, cela n’a pas d’impact sur la qualité de la relation que nous entretenons.

TIC Mag : Parlons à présent de la concurrence. Sur le champ du paiement mobile au Cameroun, Orange Money peut revendiquer avec fierté le leadership. Quelle stratégie avez-vous mise en place pour être leader dans ce segment du marché?

EMB :  Je dirai que c’est un choix stratégique que nous avons fait et nous nous sommes organisés en conséquence. Nous avons investi dans cette activité, à perte pendant plusieurs années, parce que nous savions que nous avions besoin de développer ce service, d’éduquer le marché et créer un écosystème favorable.

Au-delà du choix stratégique, il y a évidemment les facteurs clés de succès habituels dans notre industrie : l’innovation, la simplicité d’utilisation, la proximité avec les clients, le réseau de distribution porté par des partenaires motivés… Quand on voit le taux de bancarisation du pays, quand on voit nos modes d’échanges qui sont essentiellement en espèces, l’on comprend que ce service trouve sa place dans la vie quotidienne des Camerounais.

TIC Mag : Quels sont les chiffres qui font Orange Money aujourd’hui au Cameroun. Ailleurs, dans d’autres pays africains, on parle de dizaines de milliards de francs Cfa de transactions mensuelles via Orange Money. Quid du Cameroun ?

EMB : Je ne vais pas donner des chiffres, parce que l’interprétation qui peut en être fait peut s’avérer contre-productive. Ce que je peux dire c’est que la Banque centrale suit les statistiques de développement de ce service au Cameroun et que c’est un développement qui se distingue très nettement au-dessus des autres pays de la CEMAC.

TIC Mag : Peut-on avoir une idée du nombre d’abonnés d’Orange Money qui est assez indicateur du leadership d’Orange dans le paiement mobile au Cameroun ?

EMB : Le leadership d’Orange Cameroun dans ce domaine est incontesté. Que cela soit en nombre de clients actifs ou en valeur de transactions quotidiennes. C’est toujours délicat de publier de tels chiffres, parce que c’est souvent sujet à des interprétations non contrôlées.

TIC Mag : Le dynamisme d’Orange Cameroun dans le secteur du paiement mobile n’est malheureusement pas observé en matière de recrutement de nouveaux abonnés mobiles. MTN Cameroon reste le leader du marché que vous n’avez pas pu dépasser. Ne partez-vous pas du Cameroun avec un pincement au cœur concernant ce segment-là ?

EMB : Non ! Il n’y a pas un pincement, parce que nous avions défini une feuille de route, un plan stratégique avec un horizon précis. Notre cheminement a été cohérent par rapport à cette feuille de route-là. Le marché s’est enrichi d’un nouvel opérateur. Je peux vous dire qu’en termes de résilience, nous avons eu la meilleure résilience du marché.

TIC Mag : Après la polémique qu’il y a eu entre Orange Cameroun et Camtel au sujet de la facture contestée sur la location des capacités de la fibre optique, quelle est aujourd’hui la nature de vos rapports avec l’opérateur historique ?

EMB : L’opérateur historique Camtel est l’un de nos principaux fournisseurs. Il gère la fibre optique sur laquelle nos sites sont connectés. Il transporte les signaux de notre réseau. C’est un fournisseur important.

TIC Mag : La polémique est passée ?

EMB : Vous savez, comme dans toutes les relations, des désaccords peuvent naître entre les parties. Chacune défend ses intérêts de la façon qui lui semble la plus pertinente. Cela n’empêche de continuer à avancer à partir du moment où les deux parties considèrent que la relation contractuelle qui les lie reste pertinente. Et c’est le cas. Nous continuons d’avancer chacun dans son rôle.

TIC Mag : Comment contournez-vous la concurrence des nouveaux opérateurs que sont WhatsApp, Facebook, Skype ou encore Viber qui grignotent considérablement vos chiffres d’affaires ?

EMB : La seule chose à faire pour nous, c’est de transformer notre business model et de trouver de nouveaux relais de croissance. Nous ne songeons pas à empêcher à l’abonné d’aller sur WhatsApp. C’est une tendance inéluctable qui n’est pas spécifique au marché camerounais.  Nous pensons que nous pouvons l’amener à développer l’usage d’autres services en plus de WhatsApp etc. et créer ainsi de la valeur. C’est à nous de nous renouveler, d’identifier les usages utiles pour le client.

70 à 80% des revenus des opérateurs en Afrique sont tirés des appels voix ou sms. Ce taux est cependant en très forte baisse. La structure du chiffre d’affaires des opérateurs change. Dans les trois ou quatre prochaines années ce pourcentage sera de l’ordre de 60% voire 50%. Les clients téléphonent ou échangent des messages de plus en plus sur WhatsApp, Facebook ou Viber.

D’où cette tendance qui est déjà observée sur notre marché en valeur absolue et en valeur relative. Les revenus voix d’Orange Cameroun et de MTN Cameroon sont en baisse continuelle depuis plusieurs mois. Ils baissent du fait de l’usage des OTT, mais également de l’intensification de la concurrence. Mais, le développement de nouveaux relais de croissance permet de rééquilibrer les choses.

TIC Mag : Et pour Orange Cameroun, ces relais de croissance sont les données mobiles et le paiement mobile…

EMB : Entre autres. Cette transformation digitale, nous la voyons comme une opportunité. C’est le sens de l’histoire. C’est à nous de trouver les propositions les plus pertinentes permettant aux clients d’utiliser leurs services pas seulement pour passer un appel ou en recevoir, envoyer un message ou en recevoir. Nous avons le réseau, nous avons la capacité à toucher le client partout au Cameroun, il nous incombe de capitaliser là-dessus.

TIC Mag : Cela nous permet de faire une transition et de parler de votre perception du développement économie numérique de 2014 à 2018. Quelle évaluation en faites-vous ?

EMB : Le chemin parcouru est immense. Quand j’arrive en 2014, il n’y a pas la 3G au Cameroun. Elle arrive au Cameroun en septembre 2014. Trois années plus tard, la 3G c’est banal et la 4G est très répandue. Il n’y a pas beaucoup de marchés où cette transformation a été aussi rapide. Je considère que c’est une évolution positive. Même si on peut toujours faire mieux.

Le nombre de kilomètres de fibre optique déployée a également augmenté de manière significative. Le taux de pénétration de l’internet a crû de manière exponentielle. Nous sommes partis de 5% en 2015 à plus de 20% en 2017. Cette capacité d’absorption du changement technologique par les clients au Cameroun est très encourageante. Elle montre les opportunités que la transformation digitale suscite.

Il faut que les facteurs clé du développement de l’économie numérique soient activés de manière à pouvoir en tirer le meilleur parti. Cela oblige à la transformation, pas seulement des opérateurs mobiles, mais de plusieurs activités connexes susceptibles d’être impactées par le développement de cette nouvelle économie.

TIC Mag : Quels sont ces facteurs clés du développement de l’économie numérique qu’il faut activer ?

EMB : Il y a d’abord l’accès au haut débit. Il est question ici non seulement de réseau, mais également d’accès aux terminaux (smarphones, dominos, clés etc) ou encore de tarifs abordables. Des efforts sont déjà faits dans ce sens.

S’agissant des terminaux, là également la dynamique du marché fait que vous avez des téléphones compatibles 4G qui coûtent à peine 30 000 francs Cfa et 3G à moins de 20000 F.Cfa. Il y a ensuite la nécessité de développer un écosystème qui va impulser l’innovation vers des services spécifiques correspondants aux besoins des clients. Il faut également des moyens de paiement dématérialisés et disponibles partout. L’économie numérique est susceptible de transformer tous les secteurs de la vie des individus et des entreprises ou de l’Etat.

TIC Mag : D’après vous, quel est le rôle de l’Etat dans la construction de cet écosystème ?

EMB : L’Etat est facilitateur. C’est son rôle ! S’assurer que ce développement numérique ne se fasse pas seulement dans les localités qui ont un pouvoir d’achat important. Ce développement doit être inclusif. En ce sens, l’Etat a un rôle clé ! Avant d’être numérique, c’est de l ’économie dont il est question. Ce qui suppose un climat des affaires propice.

TIC Mag : Quel bilan personnel faites-vous de vos quatre années à Orange Cameroun ?

EMB : Plutôt qu’un bilan je préfère mentionner quelques réalisations. Je pense que le chemin parcouru est important. Si je prends le domaine de la transformation du réseau, nous avons étendu la couverture 2G de 70%. Nous avons renouvelé tout le réseau d’accès. Nous sommes passés de la 2G à la 3G, puis à la 4G. Nous avons changé nos infrastructures de transmission.

Nous avons sécurisé le réseau d’accès et renforcé sa résilience. Nous avons construit un data center dans les règles de l’art qui nous permet non seulement d’héberger notre cœur de réseau et nos plateformes de service dans de meilleures conditions, mais également d’accompagner les besoins de conservation des données des clients.  Vous avez également évoqué le leadership dans le secteur du paiement mobile.

En interne, nous avons été TOP employeur depuis trois ans déjà. La première fois, c’était en 2015. Nous n’avions jamais eu une telle distinction. Cela montre des avancées en matière de gestion des ressources humaines et de développement des compétences. Nous avons renforcé les processus d’identification et de développement des talents. Nous avons, et je m’en réjouis, un certain nombre de talents camerounais qui ont été admis dans le vivier de talents du groupe Orange (Talent pool). Nous avons amélioré le cadre de travail de nos équipes grâce notamment à notre nouveau siège.

Orange Cameroun désigné Top Employer 2015
A la réception de la distinction TOP Employeur en 2015
Les projets qui m’ont le plus marqué ? Je commencerai par la dynamique collective que nous avons pu créer ensemble, Orange Money, le Datacenter (qui est une contribution importante pour le Cameroun en dehors de ce que cela apporte à Orange), la satisfaction TOP Employeur (car les réformes se font avec les hommes) et enfin la victoire avec les Lions indomptables…Elisabeth Medou Badang

Nous avons également innové dans plusieurs domaines. La tarification par exemple. Nous sommes les premiers à proposer la possibilité à l’abonné de choisir la durée et le volume de son forfait data. Nous avons amélioré l’expérience client. Nous avons mis en place un Centre de test client, pour la prise en compte des avis des clients dans la définition de nos offres. Tout cela participe de notre volonté d’offrir au client la meilleure expérience possible.

TIC Mag : Parmi tous ces projets, quel est celui dont vous êtes le plus fière ?

EMB : Il y en a plusieurs. Je commencerai par la dynamique collective que nous avons pu créer ensemble, Orange Money, le Datacenter (qui est une contribution importante pour le Cameroun en dehors de ce que cela apporte à Orange), la satisfaction TOP Employeur (car les réformes se font avec les hommes) et enfin la victoire avec les Lions indomptables à la CAN 2017. Ah Oui ! Orange est sponsor officiel des Lions indomptables, l’équipe nationale de football du Cameroun. Nous attendions cette victoire depuis longtemps et j’étais particulièrement contente qu’elle soit arrivée pendant que j’étais à la tête de l’entreprise

TIC Mag : Quel est le projet que vous n’avez pas réalisé et que vous auriez bien voulu réaliser ?

EMB : Il y a plein de choses et de belles initiatives qui restent à mettre en œuvre. Chaque jour est spécifique. Chaque période est spécifique. Est-ce que j’aurais pu conduire tous ces projets en même temps que tout le reste ? Je n’en suis pas certaine.  Plutôt que de m’interroger sur ce que je n’ai pas pu réaliser, je vais tâcher de tirer tous les enseignements pertinents de tout ce qui s’est passé pendant ces quatre riches années, en bien et en moins bien.

TIC Mag : Et quels sont ces enseignements-là ?

EMB : Ils sont personnels (Rires). Il me faudrait une heure ou deux pour pouvoir les partager. Mais, on apprend toujours de ce qu’on fait si on se donne le temps de l’introspection. On peut apprendre de ses succès et de ses moins bonnes performances. On s’enrichit tous les jours. Pour peu que l’on prenne un peu de recul. Ma mission se terminant à peine, je ne pense pas avoir complètement pris du recul. Je n’ai pas encore pris la distance suffisante pour pouvoir tirer le meilleur parti de tous les enseignements de cette aventure.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

Le cabinet ICT Media STRATEGIES recrute deux responsables commerciaux à Yaoundé

Pour densifier son équipe commerciale et développer des projets de ses clients, ICT Media STRATEGIES, cabinet spécialisé en veille stratégique, communication digitale, e-Réputation, édition, fourniture de contenus médiatiques et relations presse, recrute deux responsables commerciaux (ou commerciales) pour deux projets distincts.

Rôle :

  • Développer et capturer des parts de marché afin d’augmenter la croissance des revenus du cabinet ;
  • Recruter de nouveaux clients, les convaincre de souscrire ou d’acheter les services et produits offerts par le cabinet ;
  • Entretenir le portefeuille client, identifier les besoins de la clientèle et les nouvelles opportunités stratégiques ;
  • Définir des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme ;
  • Entretenir les relations avec les clients, négocier des contrats.

Responsabilités

  • Rencontrer de nouveaux clients et leur présenter le portefeuille des produits et services proposés
  • Rester en contact avec les cadres du cabinet et managers de différents départements pour pouvoir partager sa vision du marché
  • Identifier les rencontres et salons importants du domaine indiqué et y participer
  • Veiller sur le comportement et l’actualité des potentiels clients
  • Suivre les tendances du marché et rencontrer les clients importants.

Qualités supplémentaires appréciées

  • Etre flexible
  • Avoir une parfaite maîtrise de l’utilisation du web et des réseaux sociaux
  • Etre capable de travailler dans un environnement de pression
  • Avoir une excellente connaissance du marché de la communication digitale, des médias et de l’édition en Afrique et au Cameroun
  • Les candidatures féminines encouragées

Si vous désirez démontrer vos prouesses ou travailler dans un environnement professionnel, ICT Media STRATEGIES vous ouvre ses portes afin de travailler sur des projets de vos centres d’intérêt. Si vous êtes intéressé (e), envoyez juste votre CV et une lettre de motivation au plus tard le 10 mars 2018 à l’adresse web [email protected] ou à [email protected] avec en objet « Recrutement responsable commercial ». Si vous n’êtes pas intéressé (e), merci de partager auprès de vos contacts qui pourraient l’être.

Type de contrat : CDD avec possibilité de migrer en CDI

Salaire : à négocier

Lieu de service : Yaoundé

Plus d’infos surhttps://www.ictmedia.africa/ 

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange

(TIC Mag) – Le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Philémon Zoo Zame, a accordé une audience au tout nouveau directeur général d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, accompagné de la DG sortante, Elisabeth Medou Badang. C’était le 15 février 2018 dans la salle de conférence de la direction générale sis à la Nouvelle Route Bastos à Yaoundé. Objectif de cette rencontre, prendre contact avec le nouveau DG nommé par résolution du Conseil d’administration d’Orange Cameroun le 14 février 2018. Mais aussi, lui présenter les défis et dossiers importants et urgents qui l’attendent au Cameroun.

Parmi ces dossiers, la relecture de la convention de concession d’Orange et les problèmes de qualité de service surtout en ce qui concerne la voix. Dans ce sens, le DG de l’ART a recommandé à Frédéric Debord le suivi des recommandations issues de l’audit sur la qualité de service commis par le Minpostel. Autres dossiers importants, le paiement des redevances dues et l’identification claire de l’ensemble des abonnés d’Orange. Une sanction avait déjà été infligée par le régulateur à Orange Cameroun au sujet de cette problématique.

Aussi, Philémon Zoo Zame a rendu un vibrant hommage à Mme Elisabeth Medou Badang, DG sortant, pour « la très bonne collaboration et coopération » au cours de ces quatre dernières années. « En effet, malgré les points de discordes, elle a toujours su trouver des compromis », explique Philémon Zoo Zame.

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange
15 février 2018. Yaoundé. ART. Philémon Zoo Zame, le DG de l’ART, Frédéric Debord, le nouveau DG d’Orange Cameroun et Elisabeth Medou Badang, DG sortante. Photo : ART

Prenant la parole à son tour, le directeur général entrant d’Orange a remercié le directeur général de l’ART pour son accueil et surtout pour la déclinaison de cette feuille de route réglementaire qui va lui servir de canevas. II s’est engagé à faire de son mieux pour respecter les prescriptions du régulateur et satisfaire les consommateurs. Il a également précisé qu’il reste conscient du rôle primordial du régulateur dans l’exercice de son activité et renouvelé la volonté d’Orange Cameroun à collaborer activement et pleinement avec le régulateur télécoms.

Au finish, le DG de l’ART a réitéré à Orange Cameroun la volonté des pouvoirs publics et celle du régulateur à les accompagner dans leur déploiement au Cameroun afin de satisfaire tous les utilisateurs des produits et service de communications électroniques. Toutefois, il invite Orange à plus de transparence dans ses actions, au partage de ses infrastructures et à la signature des conventions de coopération avec les autres opérateurs du secteur.

Ecrit par B-O.D., TIC Mag

Cameroun : Paul Biya appelle les jeunes au patriotisme sur Internet

(TIC Mag) – Une fois encore, les Technologies de l’information et de la communication ont fait partie intégrante du message du président Paul Biya à la jeunesse camerounaise. S’adressant le 10 février 2018 à l’occasion de la fête de la Jeunesse, le président camerounais a appelé ses jeunes compatriotes à faire preuve de « patriotisme » sur Internet. Dans un contexte marqué par l’utilisation des réseaux sociaux par les activistes sécessionnistes anglophones qui profitent de ce canal pour appeler au soulèvement, le président camerounais Paul Biya a appelé samedi les jeunes Camerounais à être des “internautes patriotes” sur les réseaux sociaux.

« Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun et non des followers passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République…Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiles et morales telles que le respect de l’autre et des institutions de votre pays », explique le président Biya.

Un choix, qui d’après Beaugas Orain DJOYUM, directeur général du cabinet ICT Media Strategies, cabinet de veille stratégique et de fourniture de contenus médiatiques exprime la gravité de la situation, mais aussi, un souci du président camerounais de se comprendre par le public jeune qui est visé par ce message.

Ecrit par TIC Mag


Lire aussi : Beaugas Orain DJOYUM : « Une autre manière pour Paul Biya de dire aux jeunes : ‘‘Attention, vous pourrez payer cher si vous publiez n’importe quoi’’ »

Beaugas Orain DJOYUM : « Une autre manière pour Paul Biya de dire aux jeunes : ‘‘Attention, vous pourrez payer cher si vous publiez n’importe quoi’’ »

TIC Mag – Qu’est ce qui a justifié le choix par le président camerounais d’utiliser des expressions essentiellement ‘‘ jeunes’’ comme follower passif ?

Beaugas Orain DJOYUM – L’on peut avoir plusieurs décryptages de l’expression ”follower passif” utilisée par le président de la République, Paul Biya, dans son discours à la jeunesse. En lisant le discours du président et en le mettant en contexte, on comprend aisément qu’il demande aux jeunes camerounais, qui vivent dans un pays en  guerre contre les sécessionnistes et contre les adeptes de Boko Haram de ne pas propager des informations qui pourraient amplifier la guerre, démoraliser et décourager non seulement les populations, mais aussi les soldats.

TIC Mag – Comment faudrait-il interpréter l’expression follower passif ?

Beaugas Orain DJOYUM – Dans ce sens et dans l’entendement du président, l’internaute ou le follower actif doit être celui-là qui observe au moins deux attitudes sur les réseaux sociaux : premièrement, il partage des contenus qui valorisent l’image du pays et encourage les forces armées et les populations à maintenir la paix et le développement;  deuxièmement, il s’assure que ses publications et partages sur les réseaux sociaux ne sont pas contraires aux lois et règlements du pays, notamment la loi N° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative  à la cybersécurité et la cybercriminalité  au Cameroun. Une loi qui, en son article 78 alinéa 1, stipule qu’est  puni  d’un  emprisonnement  de  six  (06)  mois  à  deux  (02)  ans  et  d’une  amende  de  5.000.000  (cinq  millions)  à  10.000.000  (dix  millions)  F.Cfa ou  de  l’une  de  ces  deux  peines  seulement,  celui  qui  publie  ou  propage  par  voie de  communications  électroniques  ou  d’un  système  d’information,  une  nouvelle sans  pouvoir  en  rapporter  la  preuve  de  véracité  ou  justifier  qu’il  avait  de  bonnes raisons  de  croire  à  la  vérité  de  ladite  nouvelle. Une autre manière pour le président de la République de dire aux jeunes : ”Attention, vous pourrez payer cher si vous publiez ou partagez n’importe quoi sur les réseaux sociaux.” ”


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Cameroun : Sup’PTIC inaugure un cycle de conférences scientifiques sur les TIC

(TIC Mag) – Conformément aux dispositions du Décret 2016\425 portant changement de dénomination et réorganisation de l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications, SUP’PTIC a désormais pour mission de dispenser un enseignement supérieur professionnel de formation technique spécialisé, de formation continue et de recherche appliquée en matière de poste, de télécommunications et de technologies de l’information et de la communication, ainsi qu’en matière de gestion des entreprises relevant de ces domaines.

Ainsi, en plus des missions de formation initiale, de perfectionnement, de recyclage et de spécialisation du personnel, SUP’PTIC assure également les études et la recherche appliquée, la veille technologique en vue de la mise à jour des filières de formation dans le secteur, ainsi que l’appui technique aux administrations et organismes publics, parapublics, privés, dans les domaines de la poste, des communications électroniques et les TIC.

C’est dans cet élan qu’elle a mis en place un cycle de conférences scientifiques de haut niveau, concept innovant et opérationnel, qui a pour vocation à devenir à très brève échéance, un rendez-vous du donner et du recevoir.

« Les conférences scientifiques de haut niveau de SUP’PTIC rentrent dans le cadre des dispositifs innovants d’apprentissage mis en place par cette école de formation des hauts cadres des domaines des Postes, des télécommunications et TIC en vue d’une meilleure professionnalisation des enseignements », a déclaré Mme la ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, dans son discours inaugural tenu lors de la cérémonie de lancement officiel qui s’est tenu ce 24 janvier 2018 à l’amphithéâtre de SUP’PTIC.

« Il s’agit pour l’encadrement de SUP’PTIC de faire venir ici même , des experts de haut niveau, connus pour leurs états de services et reconnus pour leurs contributions dans la production des savoirs et des savoir-faire, pour des échanges que nous souhaitons bénéfiques pour les étudiants, et tout le corps enseignant », a-t-elle ajouté, précisant que l’ambition était de capter les évolutions les plus pertinentes et les recherches les plus récentes pour en favoriser la dissémination dans les esprits, de manière à consolider l’arrimage des programmes aux exigences et standards en vigueur.

Il s’en est suivi alors une conférence, sur le thème : « Les nouveaux environnements des télécommunications face aux défis de l’économie numérique », décliné en deux exposés faits par Dr NFUH WINFRED, conseiller technique n 2 au Minpostel et le Dr Paul Zambo.

Relever le défi de la nouvelle économie

Le Ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, conduisant, animant et modérant les débats face aux étudiants du SUP'PTIC | Photo : MINPOSTEL
Le Ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, conduisant, animant et modérant les débats face aux étudiants du SUP’PTIC | Photo : MINPOSTEL

Avec l’essor de l’Internet, le numérique s’est développé par une suite d’innovations technologiques qui continue de s’accélérer aujourd’hui.

La mobilité, le Cloud, le Big Data, l’Intelligence artificielle, les objets connectés et les réseaux sociaux constituent désormais les fondements du numérique et ce qu’on appelle les nouveaux environnements du numérique.

Ces piliers interagissent pour conjuguer leurs effets et ouvrir la voie à d’autres innovations qui favorisent l’émergence de nouveaux services, de nouveaux acteurs et de nouveaux modèles économiques.

Les instituts de formation, les entreprises doivent relever un véritable défi pour s’adapter à temps et ne pas être ébranlés par les avancées dans ce domaine.

C’est en fonction de cet objectif que la conférence inaugurale à SUP’PTIC a porté sur un thème qui constitue une interpellation pour les étudiants, professionnels et experts, à capitaliser les instruments offerts par les nouveaux environnements des télécommunications pour répondre aux enjeux de l’économie numérique.

« A cet effet, il s’agira, à travers cette thématique, d’entretenir les étudiants sur les enjeux liés au développement de l’économie numérique au Cameroun, les différentes évolutions des télécommunications et leur capitalisation pour réussir la transition numérique dans notre pays » selon Mme Likeng.

Visiblement, les étudiants se sont montrés réceptifs à ce message. Au terme des exposés, une riche séance de questions-réponses a eu lieu, occasion pour Mme la ministre et ses experts de repréciser l’importance de ces enjeux.

Par Gaëlle Massang

 

Consultant IT, Justin Claver FOTSING répond au Pr ATSA Etoundi Roger à la suite de son interview sur TIC Mag

(TIC Mag) – Le 22 janvier 2018, soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, aux étudiants, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger afin d’avoir davantage d’explications sur ses déclarations à polémique. A la suite de cette interview réalisée par Beaugas Orain DJOYUM et publiée sur TIC Mag, Justin Claver FOTSING (JCF), consultant IT et passionné de l’informatique, a choisi de répondre au Pr Atsa point par point. Sa lettre ouverte…

« Mon cher Professeur Atsa, je voudrais dans la mesure du possible vous faire part de ma compréhension de votre point de vérité dans TIC Mag dont vous verrez un troisième personnage dans le dialogue désigné JCF.

Je me permettrais de souligner qu’en lisant vos réponses, je me suis demandé, si et seulement si, vous avez lu tout ce que l’opinion nationale et internationale a écrit sur le sujet. C’est ainsi que ce doute m’a poussé à vous poser personnellement la question et suite à votre réponse, j’ai fait un tour sur votre page Facebook pour me rassurer si vos propos étaient conséquents.

C’est ainsi que votre citation, en lien actif, du 13 juin 2017, 07:14, a retenu mon attention : « Celui qui estime connaitre alors qu’il ne connait pas est plus dangereux que celui qui ne connait. À méditer ma pensée de ce matin ».

Ma deuxième observation est que vous avez donné une interview avec un LENOVO doté d’un écran d’environ 17″ et non assis devant un PBHev avec son écran de 10″ qui est pourtant votre bébé.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]
Le Pr Atsa Etoundi Roger dans son bureau à Yaoundé ! Photo : TIC Mag
Ma dernière préoccupation a été de chercher à comprendre si vous comprenez en réalité quelle est votre responsabilité comme Chef de la division des systèmes d’information au MINESUP. Sachant qu’un SI est composé de deux sous-systèmes, l’un social et l’autre technique. Le sous-système social est composé de la structure organisationnelle et des personnes liées au SI. Le sous-système technique est composé des technologies (hardware, software et équipements de télécommunication) et des processus d’affaires concernés par le SI. Si cette affirmation ne souffre d’aucune contestation, je pense et par analogie, que vous êtes le chef d’orchestre de symphonie, de jazz, d’harmonie, ou de fanfare. Monsieur Atsa, ils ne jouent pas à tous les instruments, mais ils connaissent la musique.

D’où ma visite, avec plus d’intérêt, du site web du Ministère de l’Enseignement Supérieur à l’adresse suivante: http://www.minesup.gov.cm/site pour connaître la structuration de votre Division. C’est ainsi que j’ai pu faire les constats ci-après :

  1. En page d’accueil la photo de votre Ministre de tutelle est dénaturée et je ne vais pas citer celle des autres recteurs d’université ;
    Page d’accueil du site web du Minesup ce 30 janvier 2018. La photo du ministre Jacques Fame Ndongo (Cadré en rouge).
  2. L’organigramme du MINESUP publié sur son site web, du moins à ce jour 30 Janvier 2018 à 00 :17, n’a pas de Direction des Systèmes de l’Information, mais une DSI : Division des Systèmes d’Information, rattachée au Secrétariat Général qui comporte une CDSI : Cellule du Développement des Systèmes d’Information et une CRGMI : Cellule Réseaux et Gestion du Matériel Informatique, pourtant certains médias, et même dans votre point de vérité ci-dessous semblent vous présenter comme Directeur des Systèmes d’Information sans démenti de votre part. http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/2012/08/12/24/#more-24;
  3. Une page web sur la E-National Higher Education existe, mais blanche ce qui pourrait dire qu’elle est vide. Est-ce à dire que la charrue a été mise avant les bœufs ? http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/category/e-national-higher-education/
  4. Les correspondances que je vous ai envoyées en date du 05, 10 et 12 Janvier 2018 m’ont permis d’avoir la notification Mail Delivery Subsystem sur les adresses [email protected]; [email protected]; [email protected] qui pourrait signifier que celles-ci ne sont peut-être pas fonctionnelles.

Face à ce constat, je me suis dit qu’il serait peut-être superflu, voire prétentieux de poser les questions à savoir ; pourquoi il semblerait que le MINESUP et le MINPOSTEL ont chacun son programme pour l’implémentation d’une Économie Numérique au Cameroun et que CAMTEL qui serait peut-être la seule entité au Cameroun propriétaire des infrastructures d’interconnexion n’est peut-être jamais cité.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais à nouveau, vous priez de bien vouloir prendre en considération, ce que tous ceux qui se penchent sur le sujet disent, IL N’Y A RIEN DE PERSONNEL. Malheureusement ou heureusement pour vous, vous êtes en front office et par conséquent, êtes pour l’instant notre seul interlocuteur pour nous aider à donner au pays sa dignité et éviter un asservissement numérique.

Je voudrais que nous gardions en esprit deux citations. Celle de mon papy qui avait coutume de dire : « Il est sage de ne pas chercher à justifier ce que les autres qualifient comme une bêtise car le temps pourrait vous donner raison »

La mienne qui dit : « La mystification blanche est le géniteur de la mystification noire ».

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32 Go = 500 Go »

(TIC Mag) – Soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger. Car ceux qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017 le connaissent aujourd’hui au Cameroun et même ailleurs à la suite du buzz qu’il a créé sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en indiquant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le Président Paul Biya aux étudiants sont aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Tout en donnant des informations importantes sur le projet qui fait polémique, le Pr Atsa Etoundi Roger, Directeur des Systèmes d’Information au Ministère camerounais de l’Enseignement Supérieur, soutient que des gens ont transformé ses propos et qu’il n’a pas dit ce que 32 Go égale 500 Go. Au-delà des informations supplémentaires apportées, il confie à TIC Mag des confidences sur son séjour en Chine alors qu’il supervisait l’acquisition de ces ordinateurs PBHev.

TIC Mag : Aujourd’hui beaucoup de Camerounais assimilent votre image en la comparant aux capacités du PBhev que vous avez décrites sur les antennes de la CRTV, soit 32 Go égale 500 G0. Comment vous sentez-vous aujourd’hui avec cette perception-là ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Tout cela m’amuse beaucoup. Je n’ai jamais pris cela au sérieux. Je reste concentré sur la réalisation du projet. Je ne saurai être distrait par ces manipulateurs d’opinion qui utilisent les réseaux sociaux pour tromper le peuple. Je répondais à une certaine opinion qui estimait qu’il fallait une capacité de 500 Go pour ces ordinateurs. Je crois que nous nous sommes bien compris après mon intervention à la CRTV. Pour rebondir, cette opinion a inondé les réseaux sociaux en transformant ‘ça fait’ en ‘égal’. Là, il y a une réelle intention de nuire et de détourner l’attention du peuple camerounais du geste très fort et salutaire du Chef de l’État à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je ne suis pas expert de la langue française. Cependant, il faut bien noter que l’expression “ça fait” exprime une continuité d’un événement au moment où l’on parle. L’événement ici, c’est la capacité du PBhev. Cette continuité en termes de capacité est que chaque PBhev a un espace externe de stockage de 1 To dans le Cloud Microsoft puisque ces machines viennent avec M365 préinstallé. J’invite les uns et les autres à suivre toute ma déclaration, car j’ai poursuivi en parlant du Cloud. La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Je laisse le soin à chacun de se faire une opinion sur la capacité de stockage offerte aux étudiants à travers les PBhev. Vous comprenez bien qu’il y a là une mauvaise foi manifeste. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Mon cher Professeur, il faudrait qu’une fois pour toute vous nous disiez à combien de Go valent un 1 To pour vous, car lors du point de presse vous aviez parlé de 1028 Go, ceci par deux fois et j’ai dit aux autres que c’était un lapsus ; mais actuellement vous parlez de 1056 Go. Qu’en est-il de 1 téraoctet (To)  = 1024 gigaoctet (Go) ?

Je pensais qu’une fois pour toute vous diriez que les 1 To alloués aux étudiants sont dans un disque dur quelque part dans le monde et c’est pour cette raison qu’on parle de CLOUD (NUAGE). Moralité rien n’empêche au Cameroun de bâtir son CLOUD en fait qui n’est qu’un SERVEUR INFORMATIQUE. Combien de SERVEUR disposent le MINESUP ? Les deux cellules à savoir CDSI et CRGMI sont-elles incompétentes à vous faire des propositions viables ? Ou bien elles existent juste pour remplir des formalités administratives ; matricule obligeant ?

TIC Mag : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Comment je me sens ? Je suis très serein au plan social, scientifique et technologique. Je n’ai jamais dit que 32 Go = 500 Go. Merci d’intégrer l’extrait de la CRTV pour que les gens l’écoute à nouveau. Que ceux qui ont fait cette transformation aillent au bout de leur pensée. Je suis un professeur comblé, car cette polémique a permis que les uns et les autres s’intéressent à la technologie et à son évolution. On parle désormais du Giga, de M365, du Cloud et des nouvelles technologies partout au Cameroun. Même si on ne sait pas de quoi il s’agit. Il y a eu là, une pénétration de la technologie dans notre société qui intègre bien ces concepts susmentionnés dans ma communication. Ce qui est déjà une bonne chose. Il faut cependant savoir que ça fait’ ne signifie pas toujours égal, on peut le vérifier dans les dictionnaires spécialisés et auprès des experts de la langue française. Pr Atsa Etoundi Roger

La vidéo de l’intervention du Pr Atsa à la CRTV

JCF : Vous aurez eu totalement raison par rapport à votre définition sur « ça fait » à la seule différence que pour que ce soit vrai, dans la phrase on doit impérativement trouver la conjonction de subordination QUE servant à relier une proposition principale et une proposition subordonnée et dans le cas d’espèce peut être remplacé par DEPUIS.

Ex : Ça fait trois ans que je travaille dans cette entreprise. (= Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans.)

Maintenant prenons votre phrase je vous en prie :

« Ces ordinateurs sont dotés de disques SSD qui sont ultra rapides. C’est des disques SSD de 32 Go. Initialement quand on va voir ça on va dire que 32 Go c’est petit. Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie »

Nous allons continuer en extrayant la dernière phrase.

Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie 

Mon cher professeur, je ne vois pas de conjonction de subordination QUE dans votre phrase. Pensez-vous qu’il est possible d’écrire votre phrase avec DEPUIS ?

Je vais néanmoins essayer :

500 Go dans l’ancienne technologie DEPUIS 32 Go dans la nouvelle technologie.

Vous êtes d’accord avec ma nouvelle formulation ?

Dois-je donner tort à mon maître d’école primaire, qui face à nous posait la question :

2 + 2 font combien ou 2 x 2 font combien ? En d’autre terme est-ce que mon tuteur quand il posait la question 2 + 2, ça fait combien avait aussi tort ?

S’ils avaient peut-être raison, sous le contrôle de vos collègues agrégés de français, est-ce que ÇA FAIT dans une phrase sans QUE, ne renverrait pas à une notion d’équivalence ou d’égalité ?

Dans votre extrait à la CRTV que vous avez demandé d’être publié dans votre interview, il me semble vous entendre dire qu’il est possible d’avoir Internet via la connexion filaire et sans port approprié comment cela est-il possible ? Avez-vous prévu d’offrir aussi 500 000 Adaptateurs USB 2.0 vers Ethernet RJ45 ?

C’est vrai que je suis resté sans réponse à ma question adressée au Professeur Marcel Fouda Ndjodo sur la présence d’un port SIM sur l’appareil lors de votre point de presse en présence des deux Ministres. Lui au moins il s’est fait oublier par sa capacité à se taire et laisser les événements suivre leur cours.

Mon cher Professeur, je suis d’accord avec vous que vous avez le mérite de nous remettre au travail et de nous questionner à nouveau, car vous avez réussi à me faire douter au point de me faire rentrer à nouveau dans mes documents pour me rassurer si mon Enseignant ne s’était pas trompé en nous faisant savoir que depuis 1950 les utilisateurs accédaient déjà et ce depuis leurs terminaux à des applications fonctionnant sur des systèmes centraux qu’on baptisait THE CLOUD sous certains cieux.

TIC Mag : Mais franchement, reconnaissez-vous que vos déclarations, notamment votre comparaison, étaient un peu exagérées ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Non, pas du tout. J’ai dit ce qui est et ce qui sera. Savez-vous que la capacité de stockage d’un ordinateur dépend des logiciels qui y sont installés. Savez-vous qu’il existe des logiciels de compression des données qui ont un taux de compression de presque 97%. Avec cette classe d’algorithmes, on stocke 500 Go de données dans un disque de 15 Go de capacité. Avec M365 installé dans un PBhev, on a une capacité de stockage d’au moins 1056 GO. Ce sont plutôt les auteurs des différents documents qui ont circulés sur les réseaux sociaux et ailleurs qui ont fait montre d’une ignorance de la technologie et de l’utilisation d’un ordinateur. Un ordinateur sans logiciel est juste un objet sans valeur. Sa capacité est fonction des outils logiciels qui y sont installés.

Je constate qu’on a encore une vision empirique de l’ordinateur. Il est désormais un objet connecté qui bénéficie des ressources logicielles et matérielles du nouvel espace numérique. Je voudrai encore dire que de nos jours et dans les jours à venir, on ne s’intéresse plus à la capacité interne de stockage d’un ordinateur et d’un ordinateur en général, mais bien plus à sa capacité à aider son utilisateur à traiter les données. Vous savez, en dehors du Cloud, les avancées dans le domaine de la compression des données offrent de très bonnes perspectives dans l’augmentation de la capacité de stockage des ordinateurs. Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, je vous en prie, c’est le service SaaS (software as a service) que vous payez en location qui vous donne droit à 1 To et non une quelconque technique de compression de données de grâce.

D’autre part, personne ne dénie votre état de Professeur et peut-être de Chercheur, mais concédez-nous le fait que nous parlons juste des faits et de la norme. Personne n’a besoin d’être universitaire pour admettre un postulat.

TIC Mag : Beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux et traitent des sujets divers. La parodie de vos déclarations au sujet des PBHev a par exemple fait le tour de la toile. Comment appréciez-vous les nouveaux modes de communication qu’imposent aujourd’hui Internet et les réseaux sociaux ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je constate avec regret que notre peuple n’assimile pas encore bien la communication dans les réseaux sociaux. Dans ces médias, tout le monde met tout sans le moindre contrôle. Vous comprenez que ce ne sont pas des journalistes formés qui initient ces communications. Lorsqu’une certaine opinion attend un type d’information, alors salut la polémique, salut les dégâts. Je suis très surpris que même les personnes avisées et certains responsables de partis politiques soient tombés sur ce piège tendu par ces nouveaux types de communicateurs. Ces derniers ont cru à ces informations des réseaux sociaux. Mais, tout ceci est très dangereux pour notre société. Cela veut tout simplement dire que notre peuple est facilement manipulable via les réseaux sociaux. Bientôt, les réseaux sociaux feront de certains d’entre nous Président de la république, Sénateur, Député et j’en passe.  J’en appelle à la prudence et à la vigilance.Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, les réseaux sociaux sont des modes de communication qui s’imposent à nous aujourd’hui, raison pour laquelle, chaque communication devrait être peaufinée avant d’être servie.

Malheureusement pour vous, toutes vos communications portent à croire que les deux cellules sous votre responsabilité n’ont rien à dire, pire, et je le dis avec beaucoup de réserve, que les autres Chefs des Départements Informatiques des autres Écoles ont peut-être découvert le projet par la presse comme plusieurs d’entre nous.

 

TIC Mag : Il y a une autre polémique sur le coût du PBhev, votre ministre avait annoncé un prix de revient de 300 000 FCFA, le ministre de la Communication a parlé de 100 000 FCFA et d’autres Camerounais affirment avoir retrouvé cet ordinateur en vente en ligne à moins de 50 000 FCFA. Qu’en est-il exactement ? Vous qui étiez en Chine pour ces PBHev, quel a été le prix réel de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Les deux ministres se complètent dans leurs déclarations. Un ordinateur est perçu sous deux angles : applicatif et matériel. Mon ministre a parlé de 300 000 FCFA. Je rappelle qu’il est enseignant et par conséquent s’intéresse aux aspects applicatifs. Parlant du coût des applications, il faut comprendre qu’il y a dans ces machines M365 (Office 365 de Microsoft, ndlr), pour lequel l’abonnement mensuel est d’au moins 20 dollars américains. Ce qui fait au moins 240 USD par an et au moins 720 USD en trois ans. Si vous prenez le dollar à 500 FCFA, vous obtenez 360 000 FCFA. C’est le montant qu’aurait déboursé un étudiant pour avoir la même qualité de service associé. Vous comprenez ainsi la déclaration du Professeur Jacques Fame Ndongo. Le Ministre Issa Tchiroma Bakary a parlé de 100 000 FCFA. Il s’agit du coût de la machine sans les applications. Nous sommes encore là devant un autre phénomène : la vente en ligne. Attention aux réseaux sociaux, attention à Internet et attention à tout ce qui s’y trouve. Savez-vous qu’il y a des annonces fantaisistes. Ah, attention vraiment ! Moi, j’étais à Shenzhen, l’une des grandes villes technologiques du monde. Le coût réel de cet ordinateur est au-delà de 100 000 F.Cfa. Mais, avec les accords entre les gouvernements chinois et camerounais, nous l’avons au prix préférentiel de 100 000 F.Cffa. Par ailleurs, si je vais aussi sur la toile, comme monsieur tout le monde, je vous dirai que PBhev a son équivalent qui est l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF. Son coût est de loin au-delà des montants qui circulent au Cameroun sur les réseaux sociaux. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, si nous devons accepter que les deux ministres sont complémentaires nous pouvons osez faire APPLICATION + MATÉRIEL ce qui nous donne 360 000 + 100 000 = 460 000 x 500 000 = 230 000 000 000 FCFA. Pouvons-nous dire que c’est le coût probable d’investissement de ce projet si aucune négociation n’est faite ?

Vous avez raison de sonner la sonnette d’alerte pour Internet et je suis très d’accord avec vous. Mais il me semble qu’en comparent le PBHev par rapport à l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF vous faites exactement ce dont vous nous reprochez. Merci beaucoup de visiter le site constructeur et deux sites de vente en ligne ci-dessous.

https://www.asus.com/fr/2-in-1-PCs/ASUS_Transformer_Book_T100TAF/

https://www.lesnumeriques.com/ordinateur-portable/asus-transformer-book-t100ta-p17464/test.html

https://www.amazon.fr/Asus-Transformer-T100TAF-BING-DK001B-portable-Microsoft/dp/B00N7KWDXW

Avez-vous non seulement remarquez que c’est un 2 en 1, et que Office 365 est offert gratuitement pour 1 an ?

TIC Mag : Quel a été le montant global des applications Microsoft (avec qui vous êtes partenaires) installées dans ces 500 000 ordinateurs ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour une période de trois ans, l’État a payé pour chaque étudiant, la somme de 3.72675 USD, ce qui fait environ 1 865 FCFA au lieu de 720 USD, soit 360 000 FCFA. Ceci grâce aux négociations que nous avons menées avec Microsoft. Le Cameroun a été éligible au programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education. À travers ce programme, le Cameroun a des remises de presque 99% du prix réel. En principe, l’État paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de MicrosoftPr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, vous désignez 1 865 FCFA comme insignifiant, mais pour 500 000 étudiants cela donne 932 500 000 FCFA. Mon cher, l’État a déboursé près d’un milliard sur les fonds du contribuable, je vous en prie ayez du respect pour cette somme et merci de retirer votre expression de « un franc symbolique ».

Monsieur Atsa, je voudrais porter à votre connaissance que K-12, c’est kindergarten plus 12 years of school ce qui voudrait dire de la Maternel au Secondaire en passant par le primaire. C’est la codification valable pour les Établissements scolaires publiques en Inde, États-Unis, Canada, Équateur, Corée du Sud, Turquie, Philippines, Égypte, Australie, Afghanistan et en Iran. Si je ne m’abuse.

Vous en tant que MINESUP, comment pouvez-vous affirmer que vous avez signé un MS LOE dans le cadre du programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education ?

Monsieur Atsa même la National Academic Offer dont l’abonnement est de 12 mois ne concerne nullement les universités. Voir les liens d’éligibilité ci-après et surtout lisez les contenus je vous en prie :

https://www.microsoft.com/en-us/education/products/windows/shapethefuture.aspx

https://signup.microsoft.com/signup?sku=StoreForBusinessEDUFaculty&origin=loe&ru=https://businessstore.microsoft.com/signup/eloe

Sur quelle base avez-vous véritablement payé les 932 500 000 FCFA pour la partie logiciel ?

TIC Mag : Pourtant, pour de nombreux Camerounais, votre ministre et vous, vous êtes bien arrosés dans le cadre de ce projet avec de multiples commissions et autres. Que leur répondez-vous ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour les Camerounais, lorsque vous êtes impliqués dans un projet, vous vous faites beaucoup d’argent. Ils expriment là ce qu’ils auraient dû faire s’ils étaient à notre place. Je voudrais porter l’attention de l’opinion que le projet est entièrement financé par Exim Bank of China et est exécuté par les entreprises chinoises. Aucun fond n’est géré par le Cameroun. Je vais vous surprendre en vous faisant une confidence. Pour faire le voyage à Shenzhen, à l’effet de suivre la fabrication de ces ordinateurs, j’ai fait cette mission sans frais. Le Ministre a financé de sa poche la mission, après estimation des frais du billet d’avion, d’hébergement et de nutrition. Le coût de la vie et les fluctuations des coûts des chambres d’hôtel en fonction des jours de la semaine, m’ont amené à passer le temps à changer d’hôtel pour rester dans le budget.

Au finish, je suis rentré avec une dette de 11 120 yuans que je dois rembourser à un personnel de l’ambassade du Cameroun en Chine qui m’a aidé à solder les factures. Pour le moment je n’ai pas encore remboursé, car je n’ai pas d’argent. Mais, je le ferai. Car je ne devrais pas abuser de la confiance de ce compatriote. Allez voir comment les missions à l’étranger se gèrent selon notre règlementation. Mais faute d’argent et pour l’honneur du pays, j’ai accepté ce sacrifice et je le ferai toujours en cas de besoin. Certains penseront que ce sont des histoires, mais tout ceci peut être vérifié auprès du MINESUP, de notre ambassade en Chine et du MINFIPr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, ce n’est plus sans frais, puisque sur la base de l’ordre de mission qu’il a signé, Son Excellence Monsieur le Ministre a payé de ses poches une mission en Chine pour le compte de l’État du Cameroun. Vous conviendrez avec moi que c’est un acte patriotique à saluer, qui plus est, mérite une décoration de la nation.

Mais vous ne dites jamais pourquoi pour une mission qui engage 75 000 000 000 FCFA vous avez toujours été seul ? Est-ce à vouloir confirmer que la DSI du MINESUP n’existe que sur la forme ? Ou dans toutes les universités du Cameroun voir tout le MINESUP vous étiez le seul compétent à comprendre le chinois ?

Monsieur Atsa, l’opinion qui pense qu’il pourrait avoir collusion dans cette affaire que ce soit avec la partie chinoise ou la partie Microsoft se fonde sur vos déclarations contradictoires, non seulement des termes mais des chiffres depuis vos déclarations de presse jusqu’à votre point de vérité en passant par votre lettre adressée au MINESUP.

TIC Mag : Waouh ! Passons à autre chose. L’on attend toujours l’activation d’Office 365 qui devait se faire avec le partenaire Microsoft dès le 17 janvier 2018. Où en est-on avec cette opération ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Effectivement, Microsoft a mis en mission Monsieur Anthony Nyutu (Devices Lead- Education – West, East, Central Africa & Indian Ocean Islands) qui a travaillé avec l’équipe technique camerounaise dans la semaine du 15 janvier 2018. Il est reparti vendredi pour revenir au courant de la semaine du 22 janvier 2018. Les travaux techniques en prélude à l’activation de M365 sont bouclés. Nous attendons les listes biométriques des étudiants des universités pour passer à la phase d’activation. Il faut savoir que chaque étudiant pourra, en dehors du PBhev, se connecter avec quinze machines supplémentaires au Cloud Microsoft. Vous voyez ce que cela fait en termes de capacité de stockage ?Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, avez-vous remarqué que votre intervieweur à lancer un cri d’admiration à votre égard ?

Monsieur Atsa, pour l’instant nous connaissons deux méthodes d’activation des licences Microsoft qui sont soit par Internet, soit par téléphone. En se laissant guider, le système vérifie la validité de votre numéro de licence et, si elle n’est pas considérée comme une licence piratée, votre licence est activée automatiquement.

Monsieur Atsa, devrons-nous comprendre que nous sommes suffisamment nul au Cameroun pour conduire une activation d’un logiciel au point qu’un expert Microsoft doive faire des vas et viens au Cameroun ?

Microsoft ayant mis Monsieur Anthony Nyutu en mission, qui supporte les frais, le Cameroun ou Microsoft ?

Monsieur Atsa, voici un lien qui explique comment activer Office 365. Vos étudiants sont-ils incapables de suivre cette procédure ? https://support.office.com/fr-fr/article/activer-office-365-office-2016-ou-office-2013-5bd38f38-db92-448b-a982-ad170b1e187e

Monsieur Atsa, connecter 1 ou 15 appareils dans un Cloud est purement et simplement un principe natif de synchronisation et je vous prie de noter que cela n’accroit en rien la capacité au contraire est un risque pour ceux qui ne sont pas vigilants.

TIC Mag : Comment allez-vous assurer aux 500 000 étudiants l’appropriation de l’outil qu’ils ont reçu et de ses applications Microsoft. Car visiblement, beaucoup sont perdus et ne savent pas encore comment bénéficier de l’ensemble des avantages de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il sera organisé dans les jours à venir et après activation de M365, des séances de formation des formateurs pour chaque université. Ces séances de formation seront animées par des experts venant de Microsoft et de la société qui fabrique les ordinateurs. Vu l’effectif important par Université, une moyenne de 100 étudiants et des personnels techniques seront formés. Ce capital humain va se charger de former le reste des étudiants par filière, par département et par faculté ou école dans chaque Université. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, une fois de plus, êtes-vous en train de certifier que vous n’êtes pas une ressource capable de former les étudiants à la synchronisation et à l’utilisation de la bureautique ?

TIC Mag : Le projet comporte la création des Centres de développement du numérique universitaire. De quoi s’agit-il exactement ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il s’agit des centres spécialisés dans le numérique universitaire. On y retrouve les salles multimédias, des salles de maintenances des ordinateurs, des salles de formations, des salles d’enregistrements des cours par les enseignants, des salles de vidéo conférences, des sources interrompues d’énergie pour garantir la disponibilité des services offerts aux étudiants, un call centre qui aidera à collecter toutes les questions des étudiants relatives à la compréhension des cours  d’une part et des réponses apportées par les enseignants par rapport à ces sollicitations d’autre part, un mini Datacenter dans lequel sera implémentée une solution de stockage en local (des bases de données documentaires) dans les campus. Toute chose qui évitera la consommation de l’Internet, car il y aura un intranet à base du Wifi dans chaque Université.Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, nous pouvons implémenter des grands Datacenter, si vous n’avez les compétences pour le faire, adressez-vous au MINPOSTEL, CAMTEL ou à des opérateurs privés camerounais qui vous viendront en aide.

Monsieur Atsa, les serveurs informatiques qui hébergent la base de donnée de l’indentification au Cameroun sont basés au Cameroun et administrés par des camerounais.

Je vous surprendrais en vous informant qu’ils fonctionnent interactivement avec des postes distants disséminés un peu partout en temps réel.

TIC Mag : Ces ordinateurs portent le nom PBhev pour Paul Biya Higher education Vision. Quelle est cette vision du président pour l’Enseignement supérieur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je ne saurai parler au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Mais, je puis vous assurer, de par les actions que nous devons mener dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, qu’il s’agit d’une vision futuriste pour la jeunesse estudiantine camerounaise. Le premier grand concept de cette vision est bel et bien ‘‘Un étudiant- Un ordinateur-Une connexion Internet’’. Cette triade a comme corolaire des actions fortes pour une transformation numérique durable des universités camerounaises. Ces actions fortes conduiront à :

  1. Un enseignement supérieur de demain totalement numérique ;
  2. Des enseignants centrés dans la production des supports didactiques et pédagogiques pour permettre aux étudiants d’appréhender le savoir et le savoir-faire ;
  3. Un étudiant recevant en début d’année académique, tous les supports didactiques lui permettant une auto formation ;
  4. Un étudiant n’ayant plus besoin de se rendre au campus pour suivre les résultats à la suite des examens ou des ajustements apportés pendant sa formation ;
  5. Des interactions numériques très poussées entre l’administration universitaire et les étudiants ;
  6. Une mobilité sans limite des étudiants entre les universités ;
  7. Un téléchargement en début d’année académique de tous les cours par filière et niveau d’étude ;
  8. Une modernisation du processus de diplomation ;
  9. Une formation des étudiants axée sur le savoir-faire ;
  10. ‘’Une université, un Centre Interuniversitaires des Ressources Documentaires (CIRD)’’ ;
  11. Une professionnalisation des enseignements ;
  12. Un arrimage au système LMD ;
  13. Un entrepreneuriat étudiant. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, pardon, de grâce, laissons un peu le Président de la République tranquille et prenons nos responsabilités.

Votre responsabilité est de réussir à donner la vie à ces 13 points, pour cela vous devez avoir le courage d’oublier votre slogan de CLOUD et bâtir une véritable architecture dans chaque Campus avec des véritables Serveurs Informatiques et non les squelettes annoncés plus haut.

Votre responsabilité est de tout faire pour que la plateforme MINESUP-MINPOSTEL-CAMTEL voie le jour.

Votre responsabilité est de savoir ce qu’est une DSI et tout faire pour lui donner toutes ses lettres de noblesse au sein de MINESUP.

Votre responsabilité est de comprendre qu’au-delà de tout, Microsoft est un commerçant, par conséquent vous devez vous entourer de la bonne ressource humaine pour vous permettre d’avoir un partenariat gagnant-gagnant qui vous évitera de signer des conventions destinés aux élèves pour les étudiants.

Votre responsabilité est de supprimer la page web sur la E-National Higher Education ou rendre son lien inactif.

Votre responsabilité est de reconnaître que vous êtes un être humain sujet à toute faillite, de ce fait, pourquoi vouloir toujours justifier l’injustifiable ?

Consultant IT, Justin Claver FOTSING répond au Pr ATSA Etoundi Roger à la suite de son interview sur TIC Mag
Justin Claver FOTSING, Consultant IT et passionné de l’outil informatique.

Par Justin Claver FOTSING, consultant IT et passionné de l’outil informatique.

Vous aussi, si vous avez un avis d’expert ou une opinion sur un sujet d’actualité relatif aux TIC, aux Télécoms et au numérique, écrivez à TIC Mag ( [email protected] ). N’hésitez pas de joindre une photo de bonne résolution pour l’illustration de votre Avis d’expert ou de votre opinion.

 


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Le Congo Brazza et le Gabon connectés via le projet de fibre optique CAB en fin mars 2018

(TIC Mag) – L’interconnexion en réseau à très haut débit en fibre optique entre la République du Congo et la République du Gabon s’effectuera au plus tard en fin mars 2018. La cérémonie y relative se déroulera au village LEKOKO, côté Gabon. C’est ce qui ressort des conclusions de la réunion technique du projet Central African Backbone (CAB) qui s’est déroulée le 19 janvier 2018 à Libreville au Gabon.

Outre la problématique des aspects de l’interconnexion entre ces deux pays, d’autres points importants ont été aussi examinés à savoir: la question sur l’état d’avancement de la construction du réseau Gabonais et de la mise en service du réseau des deux parties ;  la problématique de modalités de construction des 150 mètres restant du coté gabonais en vue de l’interconnexion avec le Congo ; les aspects formels de cette interconnexion ; la rédaction de la convention de ladite interconnexion et enfin la proposition d’un chronomètre et de décision de fixer ensemble la date du calendrier d’exécution des taches précitées.

Cette réunion de Libreville sur le CAB, tenue dans les locaux de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques du Gabon (SPIN), a été présidée par Axcèle KISSANGOU – MOUELE, directeur général de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN). La partie congolaise quant à elle a été représentée par le Coordonnateur national du projet CAB3, Yvon Didier MIEHAKANDA et par le Conseiller à l’économie numérique de Léon – juste IBOMBO, ministre congolais des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Notons que la SPIN est une société qui a la charge d’exploiter et de commercialiser les infrastructures numériques de l’Etat gabonais. C’est également elle qui s’occupe de gestion du « Backbone national » du Gabon en fibre optique déployé à Libreville et à Port – gentil par le câble ACE. Elle a encore la mission de la gestion de la fibre optique du projet CAB Gabon appelé encore CAB 4.

Après cette réunion technique, la délégation congolaise a eu droit à la visite guidée de la station Africa Coast to Europe (ACE) de Libreville. Cette station gérée par la société AXIONE. Cette station a la charge de fournir l’accès Internet, la maintenance des infrastructures par le câble international sous – marin ACE. Objectif de cette station, sécuriser la connectivité à l’internet au Gabon et dans les autres pays d’Afrique.

Par TIC Mag avec CP


Bon à savoir : Qui sont-ils ?

Axcèle KISSANGOU-MOUELE, DG de la SPIN

Le Congo Brazza et le Gabon connectés via le projet de fibre optique CAB en fin mars 2018
Axcèle KISSANGOU – MOUELE, directeur général de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN).

Diplômé de l’INSG de Libreville, de l’INTEC de Paris, et de l’EAA de Liège, Axcèle KISSANGOU-MOUELE a intégré BGFIGroup en 1994, en qualité de CRC Grandes Entreprises. Il a par la suite successivement occupé les fonctions suivantes : Chef de Département Contrôle de Gestion & Budget (BGFIBank Gabon), Chef de Projet BGFIBank GE, ADG BGFIBank GE, Chef de Département Audit Interne (BGFIBank Gabon), DGA puis DG de BGFIBail, Chef de Projet BGFIBank RDC, DG BGFIBank RDC, Senior Banker Responsable du Crédit BGFI Holding Corporation et Directeur des Engagements de BGFIBank Gabon.

Parallèlement à ces responsabilités, l’intéressé a été Administrateur représentant le Groupe BGFI aux Conseils d’administration des sociétés SBE, SOMIVAB (industrie du bois), ASSINCO, SOLICAR (assurances), SOTRALGA (transformation aluminium), et Finatra (crédit à la consommation), Président du Comité d’Audit de Finatra, Secrétaire des Conseils et Assemblées de BGFIBank GE, BGFIBail, BGFIBank RDC.

De mars 2013 à août 2015, il pilote le déploiement de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN), société d’Etat chargée de détenir et opérer les infrastructures TICs de la République gabonaise, en qualité de DG.

De septembre 2015 à août 2016, il pilote le déploiement ACE Gabon, filiale de la SPIN en charge de l’exploitation du câble sous-marin fibre optique ACE.

Depuis septembre 2016, il est à nouveau DG de la SPIN.

 

Yvon Didier MIEHAKANDA, Coordonnateur du projet CAB3 Congo

Yvon Didier MIEHAKANDA
Yvon Didier MIEHAKANDA, le Coordonnateur national du projet CAB3 au Congo.

Depuis Mai 2015, Yvon Didier Miehakanda est le Coordonnateur du projet CAB 3 au Congo Brazza, Central African Backbone.  Un projet de coopération de la Banque mondiale, de la Banque Africaine de Développement et des Etats d’Afrique centrale qui consiste en la la construction des infrastructures de télécommunications de très haut débit dans la sous-région, notamment la fibre optique.

MSc, ESSEC Executive MBA, Yvon-Didier Miehakanda a exercé 5 années en qualité d’Ingénieur dans l’industrie pétrolière pour le Groupe Schlumberger. Il a entre autres occupé pendant plus de 10 ans en Europe, aux USA et en Asie des fonctions de Direction en Technologie, principalement pour les Groupes Thomson Technicolor et Nissan.

Il est co-fondateur en 2010 de SABBAR Expertise Management Consulting, le premier cabinet de Conseil en Management Green IT africain fondé au Maroc et spécialisé dans le Conseil RSE, l’Organisation, les Opérations et les Études informatiques.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]

(TIC Mag) – Soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger. Car ceux qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017 le connaissent aujourd’hui au Cameroun et même ailleurs à la suite du buzz qu’il a créé sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en indiquant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le president Paul Biya aux étudiants sont aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Tout en donnant des informations importantes sur le projet qui fait polémique, le Pr Atsa Etoundi Roger, directeur des Systèmes d’information au ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, soutient que des gens ont transformé ses propos et qu’il n’a pas dit ce que 32Go égale 500 Go. Au delà des informations supplémentaires apportées, il confie à TIC Mag des confidences sur son séjour en Chine alors qu’il supervisait l’acquisition de ces ordinateurs PBHev.

TIC Mag : Aujourd’hui beaucoup de Camerounais assimilent votre image en la comparant aux capacités du PBhev que vous avez décrites sur les antennes de la Crtv, soit 32 Go égale 500 G0. Comment vous sentez- vous aujourd’hui avec cette perception-là ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Tout cela m’amuse beaucoup. Je n’ai jamais pris cela au sérieux. Je reste concentré sur la réalisation du projet. Je ne saurai être distrait par ces manipulateurs d’opinion qui utilisent les réseaux sociaux pour tromper le peuple. Je répondais à une certaine opinion qui estimait qu’il fallait une capacité de 500 Go pour ces ordinateurs. Je crois que nous nous sommes bien compris après mon intervention à la CRTV.

Pour rebondir, cette opinion a inondé les réseaux sociaux en transformant ‘ça fait’ en ‘égal’. Là, il y a une réelle intention de nuire et de détourner l’attention du peuple camerounais du geste très fort et salutaire du Chef de l’Etat à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je ne suis pas expert de la langue française. Cependant, il faut bien noter que l’expression “ça fait” exprime une continuité d’un événement au moment où l’on parle. L’événement ici, c’est la capacité du PBhev. Cette continuité en termes de capacité est que chaque PBhev a un espace externe de stockage de 1To dans le Cloud Microsoft puisque ces machines viennent avec M365 préinstallé.

La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Pr Atsa Etoundi Roger

J’invite les uns et les autres à suivre toute ma déclaration, car j’ai poursuivi en parlant du Cloud. La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Je laisse le soin à chacun de se faire une opinion sur la capacité de stockage offerte aux étudiants à travers les PBhev. Vous comprenez bien qu’il y a là une mauvaise foi manifeste.

TIC Mag : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Comment je me sens ? Je suis très serein au plan social, scientifique et technologique. Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go. Merci d’intégrer l’extrait de la CRTV pour que les gens l’écoute à nouveau. Que ceux qui ont fait cette transformation aillent au bout de leur pensée. Je suis un professeur comblé, car cette polémique a permis que les uns et les autres s’intéressent à la technologie et à son évolution. On parle désormais du Giga, de M365, du Cloud et des nouvelles technologies partout au Cameroun. Même si on ne sait pas de quoi il s’agit. Il y a eu , une pénétration de la technologie dans notre société qui intègre bien ces concepts susmentionnés dans ma communication. Ce qui est déjà une bonne chose. Il faut cependant savoir que ‘ça fait’ ne signifie pas toujours ‘égal’, on peut le vérifier dans les dictionnaires spécialisés et auprès des experts de la langue française.

La vidéo de l’intervention du Pr Atsa à la CRTV

Lire aussi : Cameroun / 32Go = 500 Go : Le Pr Roger Atsa Etoundi du Minesup tourné en dérision sur les réseaux sociaux

TIC Mag : Mais franchement, reconnaissez-vous que vos déclarations, notamment votre comparaison, étaient un peu exagérées ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Non, pas du tout. J’ai dit ce qui est et ce qui sera. Savez-vous que la capacité de stockage d’un ordinateur dépend des logiciels qui y sont installés. Savez-vous qu’il existe des logiciels de compression des données qui ont un taux de compression de presque 97%. Avec cette classe d’algorithmes, on stocke 500 Go de données dans un disque de 15 Go de capacité. Avec M365 installé dans un PBhev, on a une capacité de stockage d’au moins 1056 GO. Ce sont plutôt les auteurs des différents documents qui ont circulés sur les réseaux sociaux et ailleurs qui ont fait montre d’une ignorance de la technologie et de l’utilisation d’un ordinateur. Un ordinateur sans logiciel est juste un objet sans valeur. Sa capacité est fonction des outils logiciels qui y sont installés.

Pr Atsa Etoundi Roger : “La capacité des ordinateurs PBhev est de loin supérieure aux 500 GO initialement sollicités par l’opinion”

Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !Pr Atsa Etoundi Roger

Je constate qu’on a encore une vision empirique de l’ordinateur. Il est désormais un objet connecté qui bénéficie des ressources logicielles et matérielles du nouvel espace numérique. Je voudrai encore dire que de nos jours et dans les jours à venir, on ne s’intéresse plus à la capacité interne de stockage d’un ordinateur et d’un ordinateur en général, mais bien plus à sa capacité à aider son utilisateur à traiter les données. Vous savez, en dehors du Cloud, les avancées dans le domaine de la compression des données offrent de très bonnes perspectives dans l’augmentation de la capacité de stockage des ordinateurs. Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !

TIC Mag : Beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux et traitent des sujets divers. La parodie de vos déclarations au sujet des PBHev a par exemple fait le tour de la toile. Comment appréciez-vous les nouveaux modes de communication qu’imposent aujourd’hui Internet et les réseaux sociaux ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je constate avec regret que notre peuple n’assimile pas encore bien la communication dans les réseaux sociaux. Dans ces médias, tout le monde met tout sans le moindre contrôle. Vous comprenez que ce ne sont pas des journalistes formés qui initient ces communications. Lorsqu’une certaine opinion attend un type d’information, alors salut la polémique, salut les dégâts. Je suis très surpris que même les personnes avisées et certains responsables de partis politiques soient tombés sur ce piège tendu par ces nouveaux types de communicateurs. Ces derniers ont cru à ces informations des réseaux sociaux.  Mais, tout ceci est très dangereux pour notre société. Cela veut tout simplement dire que notre peuple est facilement manipulable via les réseaux sociaux. Bientôt, les réseaux sociaux feront de certains d’entre nous Président de la république, Sénateur, Député et j’en passe.  J’en appelle à la prudence et à la vigilance.

TIC Mag : Il y a une autre polémique sur le coût du PBhev, votre ministre avait annoncé un prix de revient de 300 000 F.Cfa, le ministre de la Communication a parlé de 100 000 F.Cfa et d’autres Camerounais affirment avoir retrouvé cet ordinateur en vente en ligne à moins de 50 000 F.Cfa. Qu’en est-il exactement ? Vous qui étiez en Chine pour ces PBHev, quel a été le prix réel de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Les deux ministres se complètent dans leurs déclarations. Un ordinateur est perçu sous deux angles : applicatif et matériel. Mon ministre a parlé de 300 000 F.Cfa. Je rappelle qu’il est enseignant et par conséquent s’intéresse aux aspects applicatifs. Parlant du coût des applications, il faut comprendre qu’il y a dans ces machines M365 (Office 365 de Microsoft, ndlr), pour lequel l’abonnement mensuel est d’au moins 20 dollars américains. Ce qui fait au moins 240 USD par an et au moins 720 USD en trois ans. Si vous prenez le dollar à 500 F.Cfa, vous obtenez 360 000 F.Cfa. C’est le montant qu’aurait déboursé un étudiant pour avoir la même qualité de service associé. Vous comprenez ainsi la déclaration du Professeur Jacques Fame Ndongo. Le Ministre Issa Tchiroma Bakary a parlé de 100 000 F.Cfa. Il s’agit du coût de la machine sans les applications.

Nous sommes encore là devant un autre phénomène : la vente en ligne. Attention aux réseaux sociaux, attention à Internet et attention à tout ce qui s’y trouve. Savez-vous qu’il y a des annonces fantaisistes. Ah, attention vraiment ! Moi, j’étais à Shenzhen, l’une des grandes villes technologiques du monde. Le coût réel de cet ordinateur est au-delà de 100 000 F.Cfa. Mais, avec les accords entre les gouvernements chinois et camerounais, nous l’avons au prix préférentiel de 100 000 F.Cffa. Par ailleurs, si je vais aussi sur la toile, comme monsieur tout le monde, je vous dirai que PBhev a son équivalent qui est l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF. Son coût est de loin au-delà des montants qui circulent au Cameroun sur les réseaux sociaux.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]

En principe, l’Etat paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de Microsoft.Pr Atsa Etoundi Roger

TIC Mag : Quel a été le montant global des applications Microsoft (avec qui vous êtes partenaires) installées dans ces 500 000 ordinateurs ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour une période de trois ans, l’Etat a payé pour chaque étudiant, la somme de 3.72675 USD, ce qui fait environ 1 865 F.Cfa au lieu de 720 USD, soit 360 000 F.Cfa. Ceci grâce aux négociations que nous avons menées avec Microsoft. Le Cameroun a été éligible au programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education. A travers ce programme, le Cameroun a des remises de presque 99% du prix réel. En principe, l’Etat paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de Microsoft.

TIC Mag : Pourtant, pour de nombreux Camerounais, votre ministre et vous, vous êtes bien arrosés dans le cadre de ce projet avec de multiples commissions et autres. Que leur répondez-vous ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour les Camerounais, lorsque vous êtes impliqués dans un projet, vous vous faites beaucoup d’argent. Ils expriment là ce qu’ils auraient dû faire s’ils étaient à notre place. Je voudrais porter l’attention de l’opinion que le projet est entièrement financé par Exim Bank of China et est exécuté par les entreprises chinoises. Aucun fond n’est géré par le Cameroun. Je vais vous surprendre en vous faisant une confidence. Pour faire le voyage à Shenzhen, à l’effet de suivre la fabrication de ces ordinateurs, j’ai fait cette mission sans frais. Le Ministre a financé de sa poche la mission, après estimation des frais du billet d’avion, d’hébergement et de nutrition. Le coût de la vie et les fluctuations des coûts des chambres d’hôtel en fonction des jours de la semaine, m’ont amené à passer le temps à changer d’hôtel pour rester dans le budget.

Au finish, je suis rentré avec une dette de 11 120 yuans que je dois rembourser à un personnel de l’ambassade du Cameroun en Chine qui m’a aidé à solder les factures. Pour le moment je n’ai pas encore remboursé, car je n’ai pas d’argent. Mais, je le ferai. Car je ne devrais pas abuser de la confiance de ce compatriote. Allez voir comment les missions à l’étranger se gèrent selon notre règlementation. Mais faute d’argent et pour l’honneur du pays, j’ai accepté ce sacrifice et je le ferai toujours en cas de besoin. Certains penseront que ce sont des histoires, mais tout ceci peut être vérifié auprès du MINESUP, de notre ambassade en Chine et du MINFI.

TIC Mag : Waouh ! Passons à autre chose. L’on attend toujours l’activation d’Office 365 qui devait se faire avec le partenaire Microsoft dès le 17 janvier 2018. Où en est-on avec cette opération ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Effectivement, Microsoft a mis en mission Monsieur Anthony Nyutu (Devices Lead- Education – West, East, Central Africa & Indian Ocean Islands) qui a travaillé avec l’équipe technique camerounaise dans la semaine du 15 janvier 2018. Il est reparti vendredi pour revenir au courant de la semaine du 22 janvier 2018. Les travaux techniques en prélude à l’activation de M365 sont bouclés. Nous attendons les listes biométriques des étudiants des universités pour passer à la phase d’activation. Il faut savoir que chaque étudiant pourra, en dehors du PBhev, se connecter avec quinze machines supplémentaires au Cloud Microsoft. Vous voyez ce que cela fait en termes de capacité de stockage ?

TIC Mag : Comment allez-vous assurer aux 500 000 étudiants l’appropriation de l’outil qu’ils ont reçu et de ses applications Microsoft. Car visiblement, beaucoup sont perdus et ne savent pas encore comment bénéficier de l’ensemble des avantages de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il sera organisé dans les jours à venir et après activation de M365, des séances de formation des formateurs pour chaque université. Ces séances de formation seront animées par des experts venant de Microsoft et de la société qui fabrique les ordinateurs. Vu l’effectif important par Université, une moyenne de 100 étudiants et des personnels techniques seront formés. Ce capital humain va se charger de former le reste des étudiants par filière, par département et par faculté ou école dans chaque Université.

TIC Mag : Le projet comporte la création des Centres de développement du numérique universitaire. De quoi s’agit-il exactement ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il s’agit des centres spécialisés dans le numérique universitaire. On y retrouve les salles multimédias, des salles de maintenances des ordinateurs, des salles de formations, des salles d’enregistrements des cours par les enseignants, des salles de vidéo conférences, des sources interrompues d’énergie pour garantir la disponibilité des services offerts aux étudiants, un call centre qui aidera à collecter toutes les questions des étudiants relatives à la compréhension des cours  d’une part et des réponses apportées par les enseignants par rapport à ces sollicitations d’autre part, un mini datacenter dans lequel sera implémentée une solution de stockage en local (des bases de données documentaires) dans les campus. Toute chose qui évitera la consommation de l’Internet, car il y aura un intranet à base du Wifi dans chaque Université.

TIC Mag : Ces ordinateurs portent le nom PBhev pour Paul Biya Higher education Vision. Quelle est cette vision du président pour l’Enseignement supérieur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je ne saurai parler au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Mais, je puis vous assurer, de par les actions que nous devons mener dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, qu’il s’agit d’une vision futuriste pour la jeunesse estudiantine camerounaise. Le premier grand concept de cette vision est bel et bien ‘‘Un étudiant- Un ordinateur-Une connexion Internet’’. Cette triade a comme corolaire des actions fortes pour une transformation numérique durable des universités camerounaises. Ces actions fortes conduiront à :

  • Un enseignement supérieur de demain totalement numérique ;
  • Des enseignants centrés dans la production des supports didactiques et pédagogiques pour permettre aux étudiants d’appréhender le savoir et le savoir-faire ;
  • Un étudiant recevant en début d’année académique, tous les supports didactiques lui permettant une auto formation ;
  • Un étudiant n’ayant plus besoin de se rendre au campus pour suivre les résultats à la suite des examens ou des ajustements apportés pendant sa formation ;
  • Des interactions numériques très poussées entre l’administration universitaire et les étudiants ;
  • Une mobilité sans limite des étudiants entre les universités ;
  • Un téléchargement en début d’année académique de tous les cours par filière et niveau d’étude ;
  • Une modernisation du processus de diplomation ;
  • Une formation des étudiants axée sur le savoir-faire ;
  • ‘’Une université, un Centre Interuniversitaires des Ressources Documentaires (CIRD)’’ ;
  • Une professionnalisation des enseignements ;
  • Un arrimage au système LMD ;
  • Un entrepreneuriat étudiant.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, TIC Mag


Lire aussi :

Pour plus d’explications, lire l’Avis d’expert du Pr Atsa Etoundi Roger spécialement rédigé pour TIC Mag

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Cameroun : Voici les priorités du Minpostel pour l’année 2018

(TIC Mag) – Le Minpostel s’est attelé à réaliser les grands défis du septennat, tel que prescrit par le chef de l’Etat à l’entame de son mandat. Le président Paul Biya déclarait « c’est ensemble que nous ferons des grandes réalisations, les grandes réussites…nous allons transformer notre pays en un vaste chantier offrant des opportunités d’emplois aux jeunes, créant des richesses pouvant être redistribués de manière équitable ».

A cet effet, la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et des sociétés sous tutelle s’est tenue la semaine dernière sous le thème : « Le secteur des Postes et télécommunications résolument mobilisés pour les grandes réussites du septennat ».

Ces importantes assises ont été pour le Minpostel, l’occasion d’une mobilisation sur l’évaluation des acquis du septennat et la détermination des perspectives permettant de faire des grandes réalisations des grandes réussites à travers une réponse appropriée à l’enjeu de l’heure, à savoir le développement de l’économie numérique.

Au cours de ces travaux, chacun des acteurs publics a présenté une évaluation de son action et décliné les perspectives de l’année 2018. Et lors de la cérémonie de présentation des vœux, vendredi dernier 19 janvier 2018, Mme la ministre est revenu sur l’essentiel des priorités pour cette nouvelle année.

« Notre ambition pour cette année est de consolider les actions entreprises en 2017 en vue de stimuler la croissance et de participer à la marche de notre pays vers l’émergence numérique à l’horizon 2020 », a-t-elle déclaré lors de son allocution, avant d’énumérer ensuite l’ensemble de ces actions.

Il s’agit de :

  • La densification des infrastructures
  • La poursuite du processus d’assainissement du secteur
  • La mise en place d’une saine concurrence entre les acteurs à travers une régulation plus efficace
  • La poursuite du processus de restructuration de la poste
  • La poursuite des réformes engagées pour faire de SUP’PTIC un pôle d’excellence
  • Le renforcement du dialogue public-privé à travers une plus grande adhésion des opérateurs au cercle de concertation permanente public –privé
  • L’amélioration de la gouvernance

La ministre a également souligné l’importance de relever le défi de la performance afin de satisfaire les attentes du public en matière de développement du commerce électronique et de la bancarisation de l’arrière-pays.

La finalisation des conventions de concession des opérateurs de la téléphonie mobile MTN Cameroon, Orange Cameroon et Viettel, ainsi que le processus de délivrance d’une convention de concession à la CAMTEL pour l’établissement et l’exploitation des réseaux de communications électroniques fixes et mobiles, ainsi que la stricte mise en œuvre des recommandations issues de l’audit de la qualité de services des réseaux des opérateurs de communications électroniques qui font également partie des actions citées par la ministre.

Elle a enfin mentionné la recherche de solutions en vue d’un accompagnement idoine des jeunes porteurs des projets TIC, afin de développer un tissu industriel numérique au Cameroun.

Par Gaëlle Massang