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ST Digital innove en désignant Isaac Ahmed, un avatar virtuel, à la tête de son département d’intelligence artificielle
[Digital Business Africa] – Le géant camerounais du cloud fait sensation en confiant la direction de son département IA à un avatar virtuel.
Isaac Ahmed : Un directeur IA pas comme les autres
Les bénéfices pour ST Digital
L’IA au service du développement de l’Afrique
Les défis à relever
Célestin Tawamba : « les Pouvoirs Publics doivent opérer une mutation profonde de la politique relative au développement du numérique »
[Digital Business Africa] – D’après le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), le Cameroun doit effectuer une mutation profonde de sa stratégie de développement du numérique.
Ce qui permettra, comme le pense Célestin Tawamba, de ne pas louper un saut qualitatif vers une digitalisation efficace des services, à l’ère où l’intelligence artificielle impose de se réinventer.
Le président du Gecam qui s’exprimait ainsi lors de la rentrée économique du patronat le 18 septembre 2024 à Douala estime que cette mutation profonde passe par la mise à jour du corpus légal et réglementaire en vigueur sur les TIC et par une régulation plus efficace du secteur du numérique.
Digital Business Africa vous propose son discours intégral à cette occasion.
« Aux :
Organe de presse ici présents,
Distingués invités,
Mesdames et messieurs,
Je tiens, à l’entame de ce propos, à vos remercier pour votre mobilisation exemplaire à venir échanger avec nous sur la situation économique de notre Pays, à-mi-parcours de l’année en cours, dans un format auquel il faudra désormais s’habituer.
Recevez au nom du Conseil d’Administration ici présent et en mon nom propre, ma profonde gratitude.
La « Rentrée économique du Patronat », se veut un moment d’échange convivial entre la presse et le Patronat, que nous envisageons tenir tous les ans, au mois de septembre, pour poser un regard critique et constructif sur les évolutions et les enjeux de l’économie de notre pays.
Pour ce faire, il sera question de passer en revue les principaux défis et contraintes pour la mise en place d’un environnement propice et plus compétitif aux affaires, en mettant en exergue, les avancées significatives relevées, le cas échéant.
Cette rencontre se tient dans un contexte général difficile pour les Entreprises et les populations, et plus particulièrement celles de la région de l’extrême nord, frappées par des inondations en raison d’importantes pluies diluviennes qui ont occasionné de nombreux dégâts matériels et des pertes humaines. Nous saisissons cette occasion pour adresser nos condoléances à nos frères de cette région, et affirmer notre engagement à leurs côtés.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de faire un bref aperçu macro-économique des prévisions telles qu’elles ressortent de nos principaux documents de politique publique et la réalité à date.
Les performances économiques du Cameroun sont en deçà des objectifs qu’il s’est fixé dans le DSCE et la SND30. D’un objectif de croissance de 5,5 % sur la période 2010 – 2020, et de 6,6 % sur la période 2021 – 2025, nous avons réalisé une croissance économique moyenne de 4,0 % sur la période 2010 – 2020, et de 3,8 % sur la période 2021 – 2023, respectivement en deçà de 1,5 points et 2,8 points de ses objectifs.
Par conséquent, le déficit de la balance commerciale du Cameroun s’est aggravé et a franchi la barre de 2 000 milliards de FCFA en 2022 soit près de 25% du budget. Le nombre de personnes en situation de sous-emploi et de pauvres a considérablement augmenté.
Les données de l’INS montrent que le nombre de camerounais vivant en dessous du seuil de pauvreté a progressé de plus de 2 millions de personnes au cours de la période 2014 – 2021, pour atteindre près de 10,5 millions en 2021.
En dépit tout ce qui précède, le FMI envisage une légère progression de la croissance économique, pour s’établir à 4,2 % en 2024 contre 4,0 % en 2023.
Celle-ci proviendrait du secteur secondaire en raison de la mise en service du barrage hydroélectrique de Nachtigal qui devrait profiter au secteur industriel malgré la baisse de la production du secteur extractif consécutive à la diminution de la production pétrolière.
Aussi, a-t-on noté une baisse de l’inflation au premier semestre 2024, qui se situait à 5,7%, en retrait de 2 points par rapport au premier semestre 2023. Ce niveau d’inflation qui reste élevé par rapport à la norme communautaire qui est de 3%, résulte d’une combinaison de facteurs externes et internes.
Les facteurs externes sont notamment : (i) le conflit russo – ukrainien qui continu de peser sur le prix de certaines importations ; (ii) la hausse de 5,4 % des cours mondiaux du pétrole brut au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023.
Les politiques monétaires restrictives menées par la BEAC pour réduire l’inflation auraient accru les difficultés d’accès au crédit des Entreprises. Pour faire face à l’inflation qui a atteint 7,4 % en 2023, la BEAC a renforcé la politique monétaire d’austérité qu’elle mène depuis fin 2021 et qui articulée autour de : la suspension des opérations d’injection de liquidité dans les banques ; l’intensification des opérations de reprises de liquidité ; les émissions de bons avec pour objectif de retirer de la liquidité dans les circuits bancaires ; ou encore les relèvements progressifs des taux directeurs.
Le premier semestre 2024 a été également marqué par la baisse de la commande publique et le durcissement des conditions d’accès aux marchés publics. Les difficultés financières de l’Etat liées notamment au remboursement de la dette publique l’ont contraint à réduire ses engagements notamment la commande publique. Par ailleurs, la circulaire du MINMAP relative aux cautionnements sur les marchés publics a durci les conditions d’accès aux PME locales qui sont moins liquides par rapport aux Entreprises à capitaux étrangers.
De manière plus détaillée, les principaux défis relatifs à notre environnement des affaires sont les suivants :
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La Fiscalité
Au cours de ces dernières années, les pouvoir publics ont fait des efforts dont on pourrait se féliciter pour améliorer notre système fiscal.
Au rang de ces efforts, on peut citer notamment :
- la dématérialisation des déclarations de paiement de certains impôts et taxes et de certaines procédures fiscales (immatriculation, attestation de conformité fiscale notamment),
- la baisse du taux d’Impôt sur les Sociétés pour les PME, la baisse du taux d’acompte de l’IS pour certaines activités,
- la mise en place d’un comité qualité au sein de la Direction Générale des Impôts ayant vocation à contribuer à la recherche du juste impôt lors des contrôles fiscaux et partant, limiter progressivement les contestations consécutives à ces contrôles,
- la clarification des procédures de contrôles douaniers à postériori,
- la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures dans le cadre de la politique d’import-substitution, à l’instar des exonérations des droits de douanes sur certains équipements et intrants importés, l’introduction de droits d’accises sur les importations de certains produits fabriqués localement,
- la mise en place du partenariat fiscal intégré pour amener certains contribuables vers le secteur formel etc.
Cependant, le système fiscal demeure pour les entreprises du secteur formel, injuste, et oppressif en raison du taux d’imposition effectif payé ; En effet notre système fiscal conduit à payer des taux effectifs de 60 à 80%, il fait payer l’impôt aux entreprises naissances et même à celle qui font des pertes.
A cela s’ajoute des contrôles fiscaux et douaniers fréquents donnant lieu à des redressements portant sur des montants astronomiques, représentant parfois plusieurs fois le bénéfice et même du chiffre d’affaires, et un accès très coûteux au contentieux fiscal.
Le défi majeur tant de l’administration fiscale, que du Patronat est la réduction du secteur informel afin d’augmenter les recettes fiscales, mais nous sommes convaincus que la voie empruntée par l’Administration n’est pas la bonne.
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La parafiscalité
La loi des finances 2024 a mis en exergue une multiplication exponentielle des taxes parafiscales touchant quasiment tous les secteurs d’activités et tous les services rendus par les Administrations publiques.
Ajouté à cela, les collectivités territoriales décentralisées font naître de nouvelles taxes tous les jours qui obère continuellement la trésorerie des Entreprises, rajoute les tracasseries et réduit leur compétitivité.
Au rang de ces taxes nous avons celle sur le dépotage des conteneurs sur la voie publique mise en place par la Communauté urbaine de Douala et qui pose un ensemble de problèmes déjà relevés par diverses correspondances du GECAM dénonçant son caractère inadapté, inapproprié et arbitraire.
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La politique d’incitation aux investissements
Les incitations aux investissements en République du Cameroun doivent être entièrement repensés.
Depuis sa promulgation en avril 2013, le Cameroun a adopté de nouvelles politiques publiques et réformes ayant des incidences sur l’investissement en particulier,
L’ensemble de ces éléments a rendu caduque plusieurs dispositions du cadre réglementaire sur les incitations aux investissements qui se trouvent être en déphasage avec ces nouvelles orientations gouvernementales.
Quelques observations spécifiques mériteraient d’être mises en lumière, en l’occurrence :
- Il existe une véritable confusion dans la compréhension des critères d’éligibilité du fait d’une part, de leur énoncé de façon disparate dans la loi, et d’autre part, du fait de leur élargissement illégal dans l’arrêté du 19 novembre 2013 ; ce qui laisse place à l’arbitraire et ne garantit pas l’équité dans le traitement des demandes.
- L’éligibilité aux incitations ne prend pas en compte la spécificité des zones enclavées afin d’y encourager le développement équilibré des différentes régions en droite ligne avec l’esprit de la décentralisation et les investissements jugés prioritaires dans la loi sont trop nombreux et généraux et en déphasage avec les axes de développement retenus dans les documents de politique publique ;
- Les phases d’installation (5ans voire 7) et d’exploitation (Jusqu’à 10 ans) sont trop longues et injustifiées en fonction du type d’investissement ciblé. Elles permettent à certaines entreprises, soit d’utiliser ces avantages à d’autres fins que l’investissement réel annoncé, soit de continuer d’utiliser les avantages de la phase d’installation pour un projet déjà en phase d’exploitation ;
- Le contenu des mesures d’incitations fiscales et douanières durant les phases d’installation et d’exploitation est très vaste et pas toujours adapté aux objectifs recherchés par la loi. Ce qui fait perdre des recettes importantes à l’Etat et augmente la pression fiscale sur les Entreprises existantes qui doivent combler le déficit ainsi créé.
Fort de tout cela, une refonte de la loi sur les incitations aux investissements est indispensable pour une mise en cohérence d’ensemble, d’autant plus que si l’on s’en tient aux chiffres disponibles, pour une proportion de 198 milliards de FCFA d’incitations fiscales et douanières accordées, la richesse créée se situerait autour de 41 milliards de FCFA seulement, soit 0,0018% du PIB.
Au demeurant, les distorsions de concurrence graves créées par la loi, du fait notamment de la distinction faite entre les Entreprises nouvelles et les Entreprises anciennes à l’origine du dépôt de bilan de plusieurs Entreprises et la destruction de milliers d’emplois appellent une véritable prise en compte en vue de sa révision.
Au regard de tout ce qui précède et au risque d’affaiblir davantage notre économie en quête de croissance, nous avons présenté à l’API, malheureusement sans suite favorable à date, l’urgence de suspendre la délivrance des Agréments notamment dans les secteurs saturés et à forte concurrence, le temps de mieux repenser cette réglementation, en tenant compte des diverses contraintes citées supra afin de doter notre économie d’un cadre légal sur les incitations aux investissements privés adapté et à la hauteur des enjeux.
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Energie
Avec l’injection des premiers 60 Méga Watts produits par le barrage de Nachtigal le 10 mai dernier, la capacité installée de l’énergie électrique dans notre pays se situe autour de 1700 MW dont près de 7O% issus du mix énergétique hydroélectrique + solaire.
Nous sommes bien loin des 3000 MW projetés par les différents documents de politiques publiques pour cette période et le déficit énergétique de notre pays demeure important.
Plus de 40 % de la population n’a pas accès à l’électricité au Cameroun et le besoin d’énergie non satisfait du secteur industriel est désormais estimé à environ 400 MW.
Les actions récentes entreprises par les pouvoirs publics que nous saluons, à savoir, la mise en service de l’usine de pied du barrage de Lom-pangar et du barrage de Nachtigal avec l’injection progressive de l’électricité produite jusqu’au 420 MW prévus, devraient sensiblement améliorer la situation actuelle.
En attendant, les investissements dans le secteur devraient se densifier, notamment dans les infrastructures de transports d’énergie qui souffrent de vétusté endémique, et le règlement par l’Etat, de sa dette vis – à – vis de ENEO pour restaurer l’équilibre du système.
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Infrastructures routières et transport
Au 31 décembre 2023 le Cameroun comptait 10 225 km de routes bitumées sur un linéaire totale de 121 873 km, soit seulement près de 9% du réseau routier total.
Outre la construction de nouvelles routes bitumées, le principal défi reste l’entretien des routes déjà existantes.
Au cours du mois dernier nous avons appelé l’attention du Ministre des Travaux public sur l’état désastreux et inédit de la chaussée des routes nationales n°3 et n°5.
Mais en réalité il s’agit de l’ensemble du réseau routier qui est concerné car les difficultés relevées sur ces deux routes nationales se posent avec plus d’acuité encore sur la nationale n°1 qui relie notre pays au Tchad, à la RCA et au Nigéria.
La dégradation de la chaussée sur ces axes, outre la recrudescence des accidents dramatiques, est à l’origine d’importants ralentissements dans la circulation avec très souvent des immobilisations des véhicules pouvant excéder plusieurs jours. En ce qui concerne la nationale n°3 les délais de passage de marchandises vers les principaux corridors, via la nationale n°1, s’en trouvent fortement rallongés avec un accroissement des coûts pour les Entreprises.
Par voie de conséquence, l’évacuation de certains produits en provenance ou à destination des ports et des grandes villes s’en trouve profondément affectée, tout comme l’approvisionnement de la région du littoral à partir des principaux bassins de production.
Il en découle une contraction de l’offre sur les marchés et des tensions inflationnistes nouvelles, d’une part, et, d’autre part, des conséquences désastreuses sur la trésorerie, les activités, voir même l’existence des entreprises implantées dans les zones enclavées et essentiellement constituées des TPE et PME.
En effet, en ce qui concerne, par exemple, les Régions septentrionales de notre pays, qui sont déjà économiquement et socialement très impactées par les effets des multiples crises, le seul moyen de transport aujourd’hui qui les relie en toute sécurité au reste du pays est l’avion ; mais à un prix prohibitif et hors de portée (près de 300 000 fcfa le billet MVR-DLA-MVR en classe économique). C’est incompréhensible !
Toutes ces choses compromettent les efforts du Gouvernement et du secteur privé en matière de lutte contre l’inflation et freine le développement.
Cette situation qui ne peut plus durer, appelle une prise de conscience forte du gouvernement pour le financement urgent du réseau routier camerounais, y compris par le concours du partenariat public-privé.
Il serait également judicieux de questionner pour le repenser notre péage routier, qui a été enrichi il y a peu, de la construction de certaines stations automatiques, et dont la mission première est l’entretien routier.
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Numérique
Bien que conscients de l’intérêt vital de la transformation numérique de leurs activités, les Entreprises éprouvent de sérieuses difficultés dans ce processus en raison de l’insuffisance des offres des opérateurs de communications électroniques. Cela se traduit entre autres par :
- Une mauvaise qualité d’accès Internet fixe et mobile dans la plupart des immeubles en zone urbaine et dans toutes les zones industrielles à travers le pays.
- L’usage de plusieurs numéros mobiles identifiant les personnes physiques pour des besoins professionnels, d’où un risque élevé d’usurpation d’identité téléphonique de l’entreprise dans des actes frauduleux mettant ainsi en péril sa notoriété.
- L’usage généralisé de l’application WhatsApp personnelle comme outil de collaboration professionnelle.
25 ans après l’ouverture du marché de la téléphonie à la concurrence, on assiste, dans l’indifférence générale, à la disparition progressive de la téléphonie fixe d’entreprise sous le monopole de CAMTEL.
En se référant aux autres pays occidentaux et africains, le segment de marché de la téléphonie fixe a évolué vers la communication unifiée, représentant ainsi une niche d’opportunité de croissance pour les opérateurs du secteur privé local dans l’accélération de la transformation digitale des entreprises.
Il devient donc impérieux pour les Pouvoirs Publics d’opérer une mutation profonde de la politique relative au développement du numérique dans notre pays, pour ne pas louper un saut qualitatif vers une digitalisation efficace des services, à l’ère où l’intelligence artificielle nous impose de nous réinventer.
Cette mutation passera par la mise à jour du corpus légal et réglementaire en vigueur sur les TICs, pour tenir compte notamment des différentes évolutions technologiques, en même temps qu’elle nécessitera une régulation plus efficace pour garantir le développement harmonieux des Entreprises opérant dans ce domaine.
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Fuite des compétences vers le Canada
De janvier à avril 2024, près 6000 camerounais ont immigré au Canada, portant à plusieurs centaines de milliers de personnes, le nombre de camerounais ayant choisi de s’expatrier vers ce pays et bien d’autres depuis près de deux décennies déjà. Le Cameroun est le deuxième pays au monde pourvoyeurs de main d’œuvre au Canada, juste derrière la France.
Le Patronat camerounais est particulièrement préoccupé par cette migration massive de nos travailleurs qualifiés.
Cette tendance exacerbée par les nombreuses crises que notre pays subit depuis plusieurs années, a des répercussions significatives sur l’économie nationale et notre marché du travail.
En effet, le départ de nombreux travailleurs qualifiés employés au sein des Entreprises, qui ont en général financé leur formation continue, entraîne une perte de compétences précieuses et met en péril la compétitivité de nos Entreprises.
Au sein du GECAM les Entreprises de tous les secteurs d’activités sont concernées par le phénomène. Ces départs massifs effectués en majorité à l’issu des Employeurs, causent un vide parfois difficile à combler et obligent ces Entreprises, dans plusieurs cas, à supporter les dettes contractées en interne par les travailleurs démissionnaires. Par ailleurs, lorsque lesdits travailleurs avaient des emprunts en cours auprès des Institutions financières, la récurrence du phénomène compromet l’accès au crédit d’autres employés de la même Entreprise.
Au demeurant, cette situation a des conséquences sur la croissance économique du pays, car elle diminue le nombre de professionnels disponibles pour répondre aux besoins croissants de divers secteurs d’activité.
Prenant toute la mesure de la situation, nous avons saisi par courrier le Ministre des Relations Extérieures pour solliciter une réunion de concertation afin d’explorer les causes sous-jacentes de ce phénomène et de discuter des mesures potentielles pour atténuer ses effets. Cette rencontre pourrait nous permettre de collaborer étroitement pour élaborer des stratégies visant à mieux répondre aux défis liés à cette problématique.
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le Foncier
Comme vous le savez, l’accès au titre foncier est encadré par un ensemble de textes réglementaires dont les principaux datent de 50 ans.
La procédure d’obtention d’un titre foncier au Cameroun est très longue, assez coûteuse, et très peu sécurisée.
A titre d’illustration, pour obtenir un titre foncier par la procédure d’immatriculation directe il faut compter au moins six mois et au moins cinq ans par la procédure de concession. Dans la plupart des cas, la procédure n’aboutit tout simplement pas ou se termine au tribunal. En effet, selon les statistiques du MINJUSTICE, plus de 85 % des affaires inscrites par devant les tribunaux au Cameroun concernent le foncier.
Les procédures d’obtention du titre foncier sont assez coûteuses et pas toujours accessible aux populations en milieu rural.
Plus grave, la procédure d’obtention du titre foncier est très peu sécurisée. En 2021, la justice a recensé plus de 9 000 faux titres fonciers au Cameroun. Cette situation est responsable d’une véritable insécurité foncière qui se caractérise par une double voire triple immatriculation pour une même parcelle de terrain. Ce qui est tout simplement aberrant.
En outre, on assiste à des actes d’annulation en série, des Titres Fonciers par le MINCAF, aussi bien ceux appartenant à des personnes physiques, qu’à des Entreprises, en totale ignorance de l’impact négatif de ces agissements sur la sécurité juridique des affaires et les Investissements Directs Etrangers.
Or, le titre foncier reste le principal document de la sécurisation immobilière et une importante garantie auprès des Institutions financières. Sécuriser le titre foncier et améliorer son accès permettraient de résoudre en partie la problématique du financement des Entreprises et par conséquent de leur compétitivité.
L’informatisation du cadastre et la numérisation du Titre Foncier sont plus que par le passé à l’ordre de jour et il serait temps que l’Etat accélère le processus, non pas sans avoir mis en place des procédures conservatoires pour mitiger les effets du défaut de sécurisation de la procédure actuelle.,
9. Marchés publics
Le Ministre des Marchés publics, dans une récente Lettre Circulaire visant à préciser les modalités de constitution, de consignation, de conservation et de restitution des cautionnements et de déconsignation des cautionnements dans le domaine des marchés publics, des dispositions susceptibles d’avoir des incidences négatives sur le processus de passation des marchés ont été éditées. En l’occurrence :
- L’exigence d’un cautionnement en numéraire auprès de la Caisse de Dépôts et Consignations. En effet selon le texte, les cautionnements doivent être consignés en numéraire (100%) auprès de la CDEC. Ainsi, dans la description du processus de réalisation des cautionnements, la délivrance d’un récépissé de consignation qui atteste l’effectivité de chaque cautionnement qui devient dès lors un élément constitutif du dossier de soumission est prévu ;
- Les modalités de restitution des cautionnements ne précisent pas les délais à respecter par les maîtres d’ouvrages. Idem pour les modalités de déconsignation des cautionnements.
La problématique générale des marchés publics est celle du faible taux d’exécution, résultant en partie de l’incapacité financière des Entreprises en charge malgré les dispositions de précautions mises en place à travers le cautionnement. Mais c’est loin d’être la seule cause. Le délai de paiement des décomptes par l’Etat, constitue également un motif de retards.
L’introduction de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDEC), bien que prévu par le texte le mettant en place, vient alourdir le système de passation des marchés publics en le rendant à coup sûr moins inclusif et inaccessible aux PME locales en proies à de sérieux défis de financement.
Au vu des difficultés rencontrées par les Entreprises intervenant dans la commande publique, la suspension de l’application de cette circulaire parait inévitable pour ouvrir une réflexion avec l’ensemble des parties prenantes, afin de trouver le meilleur moyen d’adresser cette problématique en préservant les intérêts de tous les acteurs.
En marge de tous les défis relevés ci-dessus, on constate pour le déplorer une sorte de léthargie dans la prise de décision par les pouvoirs publics. En total déphasage avec les challenges qui sont nombreux et urgents, les décisions quand elles sont prises le sont tardivement. Ce qui n’a aucun impact sur la problématique qui a évoluée avec le temps. Conséquence on stagne. On fait trop peu et trop tard.
Cet état de chose occasionne un manque de visibilité pour Entrepreneur et investisseurs, freine leurs ardeurs et partant, entrave le développement de notre économie.
Les investisseurs sont usés, découragés, manquent de boussole et d’énergie. Tenez par exemple Dans le cadre des informations que nous collectons auprès des entreprises pour des besoins de statistiques, un Adhérent opérant dans la grande distribution nous a confié avoir reçu au cours de la seule année 2023 , au total 335 missions de contrôle de diverses administrations publiques, notamment : 87 des collectivités territoriales décentralisées, 64 du ministère de l’industrie, 60 du Mincommerce, 38 du Ministère de l’énergie, 13 de l’ANOR, 11 de la Direction générale des Impôts, 11 du Ministère du Travail, pour ne citer que celles-là ! C’est insoutenable.
De manière général, le Patronat est en attente des mesures urgentes pour améliorer la cohésion gouvernementale et la célérité dans les prises de décisions. Un véritable électrochoc gouvernemental est nécessaire.
A court terme, et tout en saluant la démarche constructive de l’ensemble du Gouvernement observée depuis le début de cette année, dans l’évolution du dialogue public-privé, vers plus de régularité et nous l’espérons plus de fécondité,
Pour ce qui concerne la prochaine Loi des Finances, nous émettons le vœu d’une LF 2025, de relance économique marquée notamment par :
- Une pause fiscal ;
- Des mesures d’élargissement de l’assiette fiscal qui n’impacteront pas les entreprises déjà fortement taxées ;
- La refonte de la taxe foncière et sur l’immobilier.
Telles sont les informations que nous avons cru devoir partager avec vous, en comptant sur vos réactions qui pourraient vous permettre, d’apporter plus amples explications ou d’éclaircir des zones d’ombre éventuelles.
Je vous remercie pour votre bienveillante attention. »
Côte d’Ivoire : Ibrahim Kalil Konaté inaugure RAXIO CIV 1, le premier Datacenter Tiers III
[DIGITAL Business Africa] – La Côte d’Ivoire se dote d’une infrastructure importante pour sa souveraineté numérique. Le tout premier Datacenter Tiers III sorti de terre a été inauguré par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, ce 24 septembre 2024. C’était en présence de Robert Mulins, PDG du groupe RAXIO et des personnalités du corps préfectoral. Ce projet a été financé par l’Américaino-hollandaise RAXIO et baptisé RAXIO CIV 1. Coût de l’investissement : plus de 20 milliards de FCFA.
Selon les autorités ivoiriennes, le RAXIO CIV 1 est une infrastructure conforme aux normes internationales, couvrant une surface de 12 000 m2, capable d’héberger jusqu’à 800 racks, avec une capacité électrique de 3 MW. Faisant de la Côte d’Ivoire un hub technologique régional et un acteur clé dans l’économie numérique de l’UEMOA. Le ministre Ibrahim Kalil Konaté en est bien persuadé.
« Cette infrastructure représente une avancée majeure dans la mise en œuvre de la stratégie de développement du numérique de notre pays (…) ». La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub technologique régional et un acteur clé de l’économie numérique dans l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) »,a-t-il dit.
Pour le groupe Raxio, le choix de la Côte d’Ivoire n’ est pas du tout anodin.
« Abidjan est l’endroit idéal pour que les organisations et entreprises de toute la région économique puissent héberger leurs infrastructures critiques dans une installation hautement fiable et sécurisée. Nous sommes fiers de contribuer à un pilier fondamental pour faciliter la croissance numérique continue de la Côte d’Ivoire et consolider son statut de hub régional », a déclaré Robert Mullins, PDG du groupe Raxio.
Ibrahim Kalil Konaté a invité les experts à prendre part à l’élaboration de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle du pays, un exercice actuellement en cours au sein de son département ministériel.
Il faut rappeler que Raxio Group a annoncé la mise en service de son centre de données à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), le jeudi 23 août 2024. DRC1 est une infrastructure de niveau 3, d’une capacité de 1,5 MW. DRC1 est située à Limete, au sud-est de Kinshasa.
Par Jean Materne Zambo, source : telecom.gouv.ci
Cameroun : Un bug cause un rabais dans la paie des agents publics, le Minfi prend des dispositions
[DIGITAL Business Africa] – Certains Camerounais pourront qualifier septembre 2024 de mois sombre. Après les multiples coupures de la fibre optique déplorées par les opérateurs de télécommunications, voilà les seigneurs de la craie qui observent une coupure où ça fait mal. 1478 personnels sur un total de 388 812 agents publics, selon le ministère des Finances, ont connu une baisse de leurs salaires pour ce mois de septembre 2024. Ces agents publics relèveraient uniquement du secteur de l’Éducation, d’après le communiqué signé ce 25 septembre 2024 par le ministre délégué du Minfi, Yaouba Abdoulaye.
« … Un incident informatique est survenu dans le processus de mise à jour automatique de la carrière de certains personnels lors du traitement de la solde du mois de septembre 2024 », explique le communiqué du Minfi.
Un dysfonctionnement que le ministère des Finances résout de corriger avec le concours bien entendu des services compétents.« Ainsi, les dispositions sont d’ores et déjà prises pour le positionnement d’une solde complémentaire pour les personnels impactés au plus tard le mardi 1er octobre 2024 », ajoute le communiqué.
Le ministre des Finances dit regretter cette situation et tient surtout à rassurer les personnes concernées.
Par Jean Materne Zambo
Cameroun : Le Minpostel organise un séminaire pour améliorer le service postal
[DIGITAL Business Africa] – Le ministère des Postes et Télécommunications accueille les acteurs de la Chaîne logistique postale au Cameroun. Un séminaire d’appropriation des cadres normatifs de ces acteurs clés de la Chaîne logistique postale se tient depuis ce 24 septembre 2024. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le SG Mohamadou Saoudi, représentant de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.
Ces travaux rentrent en droite ligne de la formalisation de ce cadre de concertation permanent, prescrit par l’ L’Union postale universelle (UPU). Une institution spécialisée des Nations Unies. Ils se tiennent jusqu’au vendredi 27 septembre 2024, experts et acteurs vont débattre entre autres sur des questions relatives à l’amélioration du service postal au Cameroun.
Le ministère des Postes et Télécommunications fait un constat alarmant sur les revenus de l’activité postale qui semblent s’amenuiser compte tenu de la montée du commerce électronique.
« Le volume des colis et petits paquets a grimpé de manière exponentielle avec le développement des plateformes de E-commerce. Cet état de fait, venant bousculer le fonctionnement et les relations Poste, Douane et Chambre de commerce, a vu ces intervenants réagir chacun dans son domaine pour préserver ses prérogatives, ceci a eu pour impact de détériorer la qualité de service non seulement des acteurs de E-commerce, mais bien plus ceux de la poste qui n’ont pu capter le dividende de cette activité florissante », a indiqué le SG du Minpostel, Mohamadou Saoudi, représentant de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.
En 2020, dit le Minpostel, les représentants de l’UPU, de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’ OMD ( Objectifs du Millénaire pour le développement) se sont accordés pour la mise en place d’un cadre de concertation régulier entre ces différents organismes spécialisés des Nations Unies pour permettre de faciliter les échanges et la mutualisation des procédures concourant à améliorer la qualité de service.
Le gouvernement du Cameroun a donc instruit un cadre de concertation permanent. Celui-ci regroupe tous les acteurs de la chaine logistique locale pour la mise en place d’un écosystème favorable au commerce électronique.
Par Jean Materne Zambo
Coopération : L’ AES va acquérir un satellite russe pour l’accès à internet, à la téléphonie et la sécurité de la région
[DIGITAL Business Africa] – Les pays de l’ Alliance des États du Sahel (AES) veulent voir depuis l’espace avec les lunettes russes. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé de faire confiance à S.E Vladimir Poutine pour mettre en place un satellite de télécommunication partagé, destiné à améliorer les services de communication dans la région. C’est ce qui ressort de l’audience que le président de la Transition du Mali, le Colonel Hassimi Goïta a accordée ce lundi 23 septembre 2024 aux ministres de l’Alliance des Etats du Sahel.
Au rang des invités, le ministre Sidi Mohamed Raliou de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique du Niger, le ministre de la Communication, de l’Economie numérique du Mali, Alhamdou Ag Ilyène, le ministre malien de l’Economie et de Finances Alousseini Sanou, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, Pr Adjima Thiombiano et les responsables de la société russe Glavkosmos.
Le satellite fournira des services de communication polyvalents, tels que l’accès à Internet et la téléphonie dans les zones reculées dépourvues d’infrastructures, ainsi qu’une connexion Internet haut débit via la technologie VSAT et des communications sécurisées. Le satellite sera également utilisé pour la diffusion radiophonique. Pour le directeur général de Glavkosmos, Ilya Tarasenko, ce partenariat apportera beaucoup à toutes les parties prenantes.
« Nous allons non seulement résoudre des enjeux sécuritaires, notamment grâce à la surveillance des frontières, mais aussi stimuler la croissance économique des trois nations à travers l’usage des technologies spatiales », affirme-t-il.
Selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, le satellite de télédétection fournira aux États membres de l’AES, des images spatiales pour renforcer la surveillance des frontières et la sécurité nationale. Il a ajouté que cela les aidera également à surveiller et à répondre aux situations d’urgence telles que les inondations, les sécheresses et les incendies.
Au début de l’année 2024, les pays membres de l’AES comptaient ensemble 66,97 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, pour une population totale de 80,9 millions d’habitants, selon les données de DataReportal. On dénombre également 17,2 millions d’utilisateurs d’Internet dans ces trois pays.
Par Jean Materne Zambo
À Dubaï, l’ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique
[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) du Congo a récemment envoyé une délégation à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, pour participer à une formation spécialisée sur la supervision et la qualité de service des réseaux à fibre optique. Cette formation, qui s’est déroulée du 19 au 27 septembre 2024, s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un Centre de Supervision Réseau (NOC) dédié au monitoring du trafic et à la qualité des services des infrastructures en fibre optique.
La délégation de la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE), dirigée par Benjamin MOUANDZA, comprenait Steve Mvouti, chef de service infrastructures et services de l’internet, Abel Ongani, chef de service opérateurs et prestataires, et Hermann Moundouta, chargé de la fibre optique.
Cette formation, animée par des experts de renommée mondiale dans l’analyse des performances des réseaux à fibre optique, a permis aux participants d’acquérir des compétences approfondies sur les meilleures pratiques en matière de gestion de la qualité de service et de supervision des infrastructures optiques. Ces compétences sont cruciales dans le marché actuel des télécommunications.
Benjamin MOUANDZA a souligné l’importance de cette formation pour l’ARPCE : « Elle permet à la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE) de rester à la pointe des évolutions technologiques et d’améliorer continuellement la qualité des services offerts par les opérateurs ».
En investissant dans le développement des compétences de son personnel, l’ARPCE répond aux besoins croissants liés au développement des infrastructures à très haut débit au Congo. Ce projet s’inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’Autorité, garantissant ainsi une régulation efficace et adaptée aux défis contemporains du secteur des télécommunications.
Cette initiative démontre l’engagement de l’ARPCE à maintenir un haut niveau d’expertise dans un domaine en constante évolution, contribuant ainsi à l’amélioration globale des services de télécommunication au Congo.
Par Digital Business Africa.
Source : ARPCE
Crise QoS/Cameroun : Philémon Zoo Zame en mission pour soulager les consommateurs
[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de l’ Agence de Régulation des Télécommunications tient parole. Après l’annonce d’une mission d’inspection le 17 septembre 2024 auprès des opérateurs, Philémon Zoo Zame passe à l’action. Le DG de l’ ART, accompagné de ses équipes techniques, a décidé d’aller lui-même s’enquérir, dès ce 23 septembre 2024, de la situation des infrastructures des télécommunications des différents opérateurs concernés.
Le but de cette mission est d’accroître la pression sur les opérateurs, d’exiger des améliorations et le respect des engagements envers les consommateurs et l’État. Ceci passe par l’inspection des réseaux et cœur-de-réseaux, l’évaluation des investissements des opérateurs et l’amélioration à court terme de la qualité des services mobiles.
La première descente a eu lieu ce 23 septembre 2024, chez IHS Cameroun. Il s’agit de l’opérateur d’infrastructures passives de télécommunications sous licence de catégorie 1. IHS est spécialisé dans la gestion et la maintenance des tours télécoms et fournit des solutions d’hébergement aux opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun. L’ ART qualifie son rôle de « crucial » pour garantir la disponibilité des réseaux et soutenir l’amélioration continue des services mobiles à travers le pays.
Lors de la concertation du 17 septembre 2024 entre le régulateur et les directeurs généraux de MTN et d’Orange, Mitwa Ng’ambi et Patrick Benon, les trois parties cherchaient alors à trouver des pistes d’ amélioration de la qualité de service (QoS) offerte aux consommateurs camerounais. Seul point inscrit à l’ordre du jour.
Au sortir de la concertation, quelques mesures avaient filtré, notamment : une vérification de proximité et approfondie, dans les tous prochains jours, des réseaux et cœurs de réseaux auprès des opérateurs par les soins d’une équipe de l’ART ; une évaluation des mesures prises pour améliorer la QoS ainsi que les investissements réalisés par les opérateurs.
Dans le communiqué rendu public le 11 septembre 2024, l’ART révélait que les opérateurs MTN Cameroun, Orange Cameroun et Camtel sont tous concernés par ces problèmes de réseau. Les causes identifiées sont multiples :
– Pénurie d’énergie électrique : Les infrastructures des opérateurs souffrent d’un manque d’électricité, ce qui impacte directement la qualité du service, notamment dans les zones urbaines.
– Difficultés d’approvisionnement en carburant : Les équipes techniques des opérateurs rencontrent des difficultés pour se ravitailler, ce qui ralentit les interventions sur le terrain.
– Ruptures de câbles à fibre optique : De multiples coupures ont été constatées sur le réseau national, perturbant ainsi la transmission des données.
Par Jean Materne Zambo, source : ART
PLCC/Côte d’Ivoire : Un employé de banque impliqué dans des cybercrimes
[DIGITAL Business Africa] – Fin de parcours pour l’un des cybergangs les plus redoutés en Côte d’Ivoire. Cinquante millions quatre cent quatre-vingt-quinze mille cent cinquante de FCFA (50.495.150 FCFA) de faux billets. C’est le butin engrangé durant leurs dernières opérations. Penser un seul instant qu’autant de faux billets seraient en circulation, cela donne froid au dos comme les mis en cause qui goûtent à la fraîcheur du sol de leur (s) cellule(s). Ces présumés cybercriminels ont été appréhendés par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité. La PLCC vient de l’annoncer ce 23 septembre 2024 sur sa page Facebook. « SI » et « DL » sont leurs noms d’emprunt. Ils ont été interpellés dans le cadre d’une affaire de falsification et d’usage frauduleux dans le secteur bancaire. Un fléau pris à bras le corps par le gouvernement ivoirien à travers la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité.
Les individus, selon la PLCC, étaient en collaboration avec un employé d’une banque dont le rôle était de fournir des informations liées à sa structure. Ce qui facilitait des transferts illicites de fonds en toute discrétion. Une stratégie bien ficelée, mais pas suffisante pour tromper la vigilance d’une PLCC professionnelle.
« Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité et les fraudes bancaires, la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) mène une traque effrénée contre un réseau de faussaires menaçant la stabilité économique des institutions financières. La suite de l’enquête ayant conduit à l’interpellation de GKB révèle que ce qui semblait être une tentative d’escroquerie est en réalité une opération de grande envergure orchestrée par un réseau criminel bien structuré », a expliqué la PLCC.
« DL », le cerveau présumé de l’arnaque recherché par les autorités, a été interpellé avec son acolyte « SI ». Lors de leurs auditions, ils ont reconnu les faits tout en expliquant les actions menées dans cette escroquerie.
« Leur arrestation représente un succès considérable dans la lutte contre la fraude et la falsification dans le secteur bancaire, soulignant l’importance cruciale de la collaboration entre différentes institutions pour déjouer les pièges des cybercriminels », raconte la PLCC.
Pour finir, les deux mis en cause ont été conduits au parquet pour faux et usage de faux en écriture privée de banque. On parle de faux en écriture privée lorsqu’une personne contrefait ou falsifie une écriture privée portant obligation, disposition ou décharge soit dans la substance, soit dans les signatures, dates ou attestations.
La Loi N° 81-640 Du 31 juillet 1981 Instituant le code pénal en son article 416, stipule :
« Est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 de francs quiconque, de l’une des manières exprimées aux articles 281 et 282 commet ou tente de commettre un faux en écriture privée, de commerce ou de banque.
Est puni de la même peine, celui qui sciemment fait usage ou tente de faire usage de la pièce fausse ».
Par Jean Materne Zambo sources : PLCC, juriafrica.com
GIMAC : le Congolais Guy-Noël LONDONGO (DGA) et le Tchadien NADJITA MBAIREBE (chef de l’audit) installés par la BÉAC
[DIGITAL Business Africa] – Le Congolais Guy-Noël Londongo et le Tchadien NADJITA Mbairebe Naïto sont désormais officiellement en service dans les services centraux du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) à Yaoundé au Cameroun. Ils sont respectivement directeur général adjoint et chef de département de l’audit interne.
Nommés le 27 août 2024 par Yvon Sana Bangui, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), ils ont été officiellement installés ce 20 septembre 2024 au siège central de la Béac à Yaoundé qui abrite également la direction générale du Gimac.
Et c’est Miguel ENGONGA OBIANG EYANG, SG de la BEAC, qui a procédé à cette installation officielle en lieu et place du gouverneur de la BEAC, empêché. Il s’est félicité du travail déjà abattu par le Gimac et a invité les nouveaux promus à œuvrer pour la sérénité, la cohésion et la collaboration au sein de cette institution communautaire, cheville ouvrière de l’interopérabilité des transactions financières en zone Cemac.
« Aujourd’hui, le GIMAC est reconnu en Afrique et dans le monde comme une institution de premier plan qui a su s’imposer dans le domaine des paiements digitaux. C’est le lieu de féliciter le DG et le personnel pour le travail abattu depuis de nombreuses années. Ces efforts doivent être poursuivis pour permettre un développement rapide des activités de paiement dans la sous-région en participant à l’interopérabilité sous-régionale. L’atteinte de cet objectif passe par le renforcement de la gouvernance et du contrôle interne du GIMAC. C’est le cas, comme l’a mentionné le DG, de la nomination de ces deux experts en la matière. J’ai donc bon espoir qu’avec l’arrivée de ces deux ressources humaines, le climat social au sein du Gimac sera désormais apaisé et que le conflit social qui a récemment émaillé le bon fonctionnement du Gimac ne sera plus qu’un lointain souvenir », a-t-il déclaré avant de procéder à l’installation officielle.
Comme une ordonnance, Miguel ENGONGA OBIANG EYANG leur suggère un travail d’équipe : « J’exhorte le DG et son adjoint et l’ensemble du personnel à œuvrer davantage pour la cohésion, la solidarité et l’esprit d’équipe »
Mais, avant l’installation officielle, dans son discours de bienvenue, le DG du GIMAC, Valentin Mbozo’o, a souhaité « une chaleureuse bienvenue » aux promus et les a rassurés de sa « franche collaboration », ainsi que de celle de l’ensemble du personnel du GIMAC. Ceci tout en remerciant la BEAC qui a répondu aux attentes du GIMAC.
Le DG a également remercié la Béac d’avoir doté au GIMAC de locaux somptueux à Yaoundé et l’agence du GIMAC à Douala, d’une fourniture de l’électricité régulée et de l’eau. Il rappelle également que, par le passé, la BEAC avait déjà doté le GIMAC en 2018 d’un directeur administratif et financier au rang de DGA et d’un chef de département du contrôle interne. En avril 2019, un DGA sera nommé et repartira en mars 2022.
Pour le DG, ces récentes nominations témoignent de l’intérêt de la BEAC au groupement et de l’étroite coopération avec la banque centrale.
« Cette assistance multiforme de la Béac a permis au Gimac d’acquérir en quelques années une expertise de premier plan à l’échelle africaine en matière de décloisonnement des flux des systèmes financiers participant ainsi à la traçabilité et à la vulgarisation efficience des paiements digitaux générant ainsi une plus grande inclusion financière au bénéfice de toute la communauté financière de la CEMAC », a déclaré Valentin Mbozo’o.
Les nouveaux promus ont indiqué leur détermination à travailler pour la réussite du GIMAC. « La tâche est immense et nous devons travailler en collaboration avec la direction générale et les équipes du GIMAC. C’est notre mission de travailler d’arrache-pied avec le DG pour ramener la sérénité, la collaboration et la cordialité dans cette institution très importante pour la sous-région », a confié à Digital Business Africa Guy-Noël Londongo.
Sera-t-il à la hauteur du défi qui l’attend ? Réponse du nouveau DGA du Gimac : « Sorti de la BEAC, j’ai eu à travailler dans l’environnement bancaire hautement consommateur de temps. Je pense être à la hauteur de cette mission. Le DG, je le connais depuis plusieurs années. Car, nous avons travaillé ensemble sous d’autres cieux. Et je pense que je suis prêt à relever ce défi. »
Ecoutez ici la déclaration du nouveau DGA

Pour sa part, NADJITA Mbairebe Naïto, le nouveau chef de département de l’audit interne, indique qu’il va « s’appuyer sur les acquis et poser les pierres pour l’audit » du GIMAC.
Les missions du GIMAC
En rappel, le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) est un GIE dont les membres d’Office sont la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les trésors publics nationaux et les établissements de crédit de la zone CEMAC. Les établissements financiers postaux, les établissements de micro finance et les établissements de paiement, les sociétés de transfert d’argent peuvent y adhérer à la demande.
Sont également participants dans l’écosystème GIMACPAY, les opérateurs mobiles, les agrégateurs (fournisseurs de services à valeur ajoutée). Le GIMAC a pour objet principal la promotion de la monétique interbancaire, la régulation, la supervision et la fourniture des services de traitements.
Depuis 2018, le GIMAC est chargé de la mise en œuvre de l’interopérabilité intégrale conformément à l’instruction 001/GR/2018 du Gouverneur de la BEAC, relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et de l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la CEMAC.
Le GIMAC a donc parmi ses missions la vulgarisation de la monétique, l’amélioration du taux de bancarisation, l’inclusion financière à travers les produits prépayés et mobiles, la baisse des coûts de transactions en vue de rendre ce moyen de paiement accessible aux personnes à bas revenus.
Par Digital Business Africa
Les conseils du DG du Gimac aux nouveaux promus

Le conseil, c’est que le GIMAC n’est pas la Béac. Le GIMAC est une petite structure qui n’a pas trop de moyens. Donc, il faudrait être modeste dans les attentes en termes de confort.
Le GIMAC est une structure de mobilité. Il faut être prêt pour la mobilité au sein de l’Afrique centrale. J’ai par exemple en ce moment cinq invitations à des conférences mondiales auprès des organisations avec lesquelles nous apprenons beaucoup. Il faut être mobile.
Il faut aussi être endurant, car nous n’avons pas d’heure au GIMAC. Nous fonctionnons H24 et sept jours sur sept. Nous sommes disponibles par mobile, par laptop ou desktop.
Le travail en temps réel est très contraignant. Le GIMAC travaille en temps réel. Ce que ne fait pas la Béac. Ce travail en temps réel est très contraignant.
L’une des missions de la Béac étant de promouvoir les systèmes et moyens de paiements et de règlements, d’œuvrer à leur bon fonctionnement et de promouvoir la stabilité financière en zone CEMAC, le GIMAC se réjouit de contribuer avec une efficience remarquable à la réalisation partielle de la mise en œuvre de cette politique.
C’est à ce titre que la BEAC, membre majoritaire dont le capital social en portage du GIMAC est à hauteur de plus de 99 % et qui a pris une part très active à l’avènement du mouvement, a toujours soutenu le GIMAC depuis sa constitution le 04 juin 2012.
Propos recueillis par Digital Business Africa
Coopération : Les USA et le Sénégal examinent les opportunités liées aux Télécoms et le Numérique
[DIGITAL Business Africa] – Parmi les priorités communes entre le Sénégal et les USA, il y a les télécommunications et le Numérique. Le contexte actuel l’impose avec l’avènement des nouvelles technologies qui s’accompagnent de leur revers ( la cybercriminalité). L’ambassadeur des USA au Sénégal, Michael Raynor, était reçu au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, par le maître de céant, Alioune Sall. C’était cette fin de semaine du 16 septembre 2024. Au menu des échanges, des opportunités en vue de promouvoir un développement technologique au Sénégal.
On n’en sait pas plus. Le ministre Alioune Sall n’ayant pas été prolixe sur la teneur de cette audience. Mais le moins qu’on puisse dire est que cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens de partenariat entre nos deux nations.
USA, acteur clé de la réussite du système YTAX
Le gouvernement des États-Unis peut revendiquer la paternité d’une innovation digitale au Sénégal dans le domaine fiscal. Le gouvernement des USA, par l’intermédiaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a accordé à la Direction générale de la comptabilité publique du Trésor (DGCPT), de hauts responsables de l’USAID, un don de matériel informatique, en 2021. Ce don permettait d’amplifier l’automatisation de la collecte d’impôts dans les municipalités du pays, à l’aide du système YTAX.
Ce système vise à renforcer l’efficacité et la transparence des opérations de perception d’impôts. USAID/GoLD (Gouvernance pour le développement local) a investi plus de 20 millions de FCFA pour financer l’achat d’équipements en soutien technique pour la mise en œuvre dudit système pilote. Selon le gouvernement américain, le système YTAX, utilisé par les autorités municipales pour percevoir des impôts en ligne, s’est avéré très efficace.
La source renseigne que les taux de recouvrement ont augmenté de 218 % à Tanaff (région de Sédhiou), 169 % à Kédougou, et 259 % à Koumpentoum (région de Tambacounda) au cours des trois premiers mois d’expérimentation du système. Les efforts de collecte d’impôts ainsi déployés ont compensé l’investissement du programme, puisqu’ils ont permis de recouvrer 24 millions de FCFA au cours des trois premiers trimestres.
« Compte tenu du succès de ce projet pilote, nous sommes en mesure d’offrir ce don d’ordinateurs à la DGCPT pour lui permettre de mettre le programme à l’essai au niveau central et de commencer à réfléchir à la possibilité de l’élargir à d’autres municipalités », avait déclaré Mark Wilson, représentant de l’USAID/Sénégal.
L’accès à ces machines a permis aux agents municipaux d’apprendre comment collecter des impôts par voie électronique. Les citoyens, dans le cadre d’une initiative de transparence dans la gestion des affaires publiques, peuvent plus facilement savoir comment les fonds publics sont dépensés par les autorités locales et comment ils se répercutent sur des services communautaires concrets.
Par Jean Materne Zambo source : usaid.gov, MCTEN