[Digital Business Africa] – Au Kenya, les plateformes de diffusion de contenus multimédias en ligne, à l’instar de YouTube ou Netflix seront prochainement taxées. C’est en tout cas le sens à donner à un projet de loi actuellement rédigé par le ministère en charge des TIC.
D’après le journal en
ligne Techafrica qui rapporte
l’information, ce document qui est en phase finale d’élaboration entend obliger
les OTT à déclarer leurs revenus tirés des consommateurs kenyans auprès du fisc
qui s’assurera de leurs taxations.
Le même document prévoit
également que les publicités diffusées par ces plateformes sur le marché kenyan
soient également taxées par le fisc national.
A travers cette disposition qui verra prochainement le jour, le gouvernement kenyan entend tirer bénéfice de l’exploitation par les OTT du marché kenyan pour faire fructifier leurs revenus. Jusqu’ici, ni le gouvernement, ni les artistes n’ont un droit de regard sur leurs contenus pourtant exploités à titre commercial par les OTT.
[Digital Business Africa] – C’est l’une des recommandations des travaux de la 35e session du Comité intergouvernementale des hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique centrale de la CEA tenue du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale : l’introduction du ‘‘gouvernement en ligne’’ (e-gouvernement) dans chaque pays de la CEEAC durant les trois prochaines années, soit jusqu’en 2022.
Une telle mesure permettra, selon les experts réunis par la CEA à Malabo, à « contribuer à la diffusion des technologies numériques au sein des entreprises et auprès des citoyens, à une plus grande transparence, ou encore à réduire les coûts de transactions ».
Aussi, la CEA plaide pour
la mise en place des Programmes Nationaux d’identité digitale dans chaque pays
de Cemac, du lancement des plateformes locales ou nationales d’essai du
e-commerce, de la facilitation et de l’appui de l’émergence des innovations
dans le domaine de la finance digitale, la création d’un fonds d’investissement
communautaire pour soutenir les startups du numérique, mais aussi la création
d’un Hub technologique numérique sous régional.
Aussi, dans le registre des initiatives déjà adoptées et dont la mise en œuvre accuse des retards, la CEA a évoqué la mise en œuvre ‘‘dans les meilleurs délais’’ de la déclaration de Brazzaville des ministres des Télécommunications et des Technologies des TIC des Etats de la CEEAC sur la mise en place d’un roaming sous régional, associant l’Artac, la Ceeac, la Cea et l’Uit.
Cet aspect notamment fait
de la zone Afrique centrale la plus en retard d’Afrique dans l’intégration au
niveau des télécommunications.
[Digital Business Africa] – Dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis et la Chine, et qui touche de plein fouet le géant chinois Huawei, ce dernier vient de recevoir un soutien de poids en Europe : La Norvège.
En effet, contrairement aux recommandations américaines qui exigent l’expulsion du géant télécom de tous les marchés de ses alliés, la Norvège a fait savoir qu’elle n’interdira pas au géant chinois de construire sur son territoire un réseau de télécommunications 5G, tout comme elle ne lui interdira pas de fournir des équipements ou des services d’infrastructure de réseau pour faciliter la transition vers la 5G.
«Nous entretenons un dialogue fructueux avec les entreprises sur la sécurité, et c’est ensuite aux entreprises elles-mêmes de choisir leurs fournisseurs. Nous n’avons aucune interdiction à l’encontre de fournisseurs en Norvège», a déclaré à la presse le ministre du Numérique Nikolaï Astrup.
Cette annonce intervient à un moment de positionnement crucial. C’est en effet avant la fin de cette année que Telenor (contrôlé par l’Etat), le plus grand fournisseur des services de télécommunications du pays choisira ses fournisseurs de technologie pour le lancement prévu en 2020 de la 5G dans le pays. Inéluctablement donc, le géant chinois Huawei sera de la course.
Bien qu’en termes de marché, la Norvège ne représente pas la plus grande attraction d’Europe, son positionnement vis-à-vis de Huawei représente pour l’opérateur un grand soutien symbolique. L’Union Européenne avait affirmée dans son ensemble partager les inquiétudes des Etats-Unis qui soupçonnent le groupe chinois d’espionnage au profit de la Chine, et envisagé dans la foulée l’exclusion de l’opérateur sur le marché européen de la 5G. Aussi, certains membres de la GSM Association, un groupement de 800 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile avaient proposé de discuter de la possibilité que Huawei soit exclu de certains marchés clés.
Pour sa part, Huawei a toujours nié les
accusations portées contre lui, évoquant à la place un stratagème pour
l’écarter du marché très lucratif de la 5G, au profit des groupes américains et
européens, qu’il a notoirement battu sur les marchés.
[Digital Business Africa – Avis d’experts – CEA] – Il est urgent de rompre avec les approches génériques et improductives des transformations numériques en Afrique Centrale qui n’ont engendré aucun changement réel sur le terrain au cours des deux dernières décennies et d’agir sur la base d’un nouveau paradigme qui encouragerait le développement durable dans la sous-région, ont affirmé des experts.
Cette demande a été formulée lors d’un débat de haut niveau sur l’économie numérique en Afrique Centrale, qualifiée de moins avancée sur le continent, au premier jour de la 35e session du Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’Experts (CIE) de la Sous-Région.
La conférence a réuni plus d’une centaine de hauts responsables politiques, d’experts des secteurs liés à la productivité numérique, de champions du secteur privé, d’universitaires, d’entrepreneurs jeunes et femmes et des médias à Malabo, la principale ville insulaire de la Guinée Equatoriale.
Un échantillon représentatif des hauts fonctionnaires et
d’experts a déclaré qu’il était temps de se concentrer sur une vision et un
plan d’action concrets pour les transformations numériques dans la sous-région,
de sorte que vingt ans après, les États membres ne se retrouvent pas à tenir le
même discours pâle qui a caractérisé les réunions d’une telle importance au
cours des deux dernières décennies avec peu d’indices pour agir.
Les intervenants ont activement fait campagne pour un
renforcement des capacités en matière d’analyse factuelle et de préparation
systématique de projets, pour des politiques cohérentes et la coordination des
interventions gouvernementales dans la sous-région, ainsi que pour une volonté
politique sans précédent pour le passage au numérique.
Mme Reine Mbang Essobmadje, PDG de la société de politique et de stratégie numériques – Evolving Consulting -, qui est également présidente de la Commission économique du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM, en français), a soutenu que l’Afrique Centrale avait grand besoin de stratégies soigneusement conçues et applicables pour la transformation numérique et non d’une approche hasardeuse.
Elle a exhorté les gouvernements à travailler avec le secteur
privé pour mettre en œuvre les recommandations issues de toute une série
d’études intéressantes qui ont pris de la poussière sur des étagères et à
envisager une intégration du secteur informel en tant que principal levier de
l’économie numérique.
“Comme dans tous les autres secteurs, le leadership est
important pour faire avancer les choses”, a-t-elle soutenu, affirmant que sans
un leadership engagé, ce qui a provoqué une stagnation dans d’autres secteurs
conduirait aux mêmes résultats dans la marche vers l’économie numérique
Les experts et les hauts fonctionnaires ont plaidé pour des
incitations intelligentes, y compris des exonérations fiscales, pour
l’importation d’équipements en vue d’une productivité axée sur le numérique,
sur la base d’une analyse coûts-avantages complète en phase avec le contexte
local.
À cet égard, le représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) pour l’Afrique Centrale et Madagascar, M. Jean-Jacques Massima Landji, a déclaré que “si nos gouvernements n’encouragent pas les instruments de l’économie numérique, en réduisant leur taux d’imposition, nous raterons la quatrième révolution industrielle”.
CEA Malabo
Il a décrié un régime fiscal trop rigoureux sur les biens
numériques, qui devraient être considérés comme un pivot pour la création de
valeur ajoutée dans le secteur manufacturier et les services, ce qui pourrait
alors procurer de meilleures sources de taxe sur la valeur ajoutée.
Abondant dans le même sens, M. Jean-François Le Bihan, Directeur
des politiques publiques pour l’Afrique subsaharienne de la GSM Association
(GSMA), a déclaré qu’une taxation excessive des produits numériques, qui
stimulent l’activité économique dans son ensemble, s’avèrerait
contre-productive.
Une motion a été présentée pour une révision des lois et
réglementations en vue de protéger le décollage en douceur de l’économie
numérique, accompagné par des institutions appropriées pour diffuser le
progrès, ainsi que pour des visions communes de l’ère numérique dans les
différents pays.
M. Norberto Bartolomé Monsuy, Conseiller auprès de la Présidence de la Guinée Equatoriale pour la numérisation, a déclaré que le gouvernement de son pays est en train d’adopter des stratégies visant à stimuler les investissements privés dans l’économie numérique et était déjà en train de consulter ses régulateurs des télécommunications et ses compagnies de téléphonie pour faire baisser les tarifs de la téléphonie mobile dans le but de stimuler l’économie numérique.
A Malabo. Guinée équatoriale. Un panel d’experts pour proposer des solutions.
“Notre sous-région est l’une des plus petites du monde, il
est donc temps de rompre nos cloisonnements et de travailler en équipe”,
a-t-il déclaré, lors d’un plaidoyer franc pour l’intégration régionale dans
tous les domaines, mais plus encore dans l’écosystème numérique.
Les experts et les participants de l’auditoire se sont prononcés
contre des recommandations générales sur l’économie numérique en Afrique
Centrale, mais pour des modèles applicables.
À cet égard, certains éléments d’un modèle éventuel ont été
proposés, notamment: des cadres nationaux et réglementaires solides et
cohérents qui soutiennent l’innovation et le développement de l’esprit
d’entreprise; le développement d’infrastructures à large bande et
d’infrastructures voisines pour “parcourir la dernière ligne droite” offrant un
accès adéquat à tous les segments de la société; des services abordables pour
élargir la communauté d’utilisateurs et accroître la pénétration d’Internet;
l’éducation et la formation sur le numérique pour faire en sorte que l’économie
numérique ne reste pas un luxe dont jouit un petit nombre; l’ancrage des
transformations numériques sur des dispositifs et des secteurs économiques
(tels que l’agriculture, l’éducation, le commerce, la santé, la production
industrielle, les finances, la culture, l’information et la communication); la
prise des mesures pour faire des STEMS le point de mire des activités
éducatives et la création de pôles d’innovation numérique pour faire en sorte
que l’Afrique centrale intègre la ligue des créateurs de produits de la
connaissance et ne reste pas un simple consommateur.
Pour dire les choses simplement, le Vice-président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), M. Marcel Ondele, a déclaré que le monde disposait de suffisamment d’argent pour financer les bons projets et a appelé l’Afrique Centrale à améliorer la bancabilité de ses projets si elle veut promouvoir l’économie numérique.
Les États membres ont noté que les programmes d’ajustement
structurel en cours visant à rétablir la stabilité macroéconomique dans la
sous-région limitent la capacité des gouvernements à investir massivement dans
le secteur. Ils ont souligné la nécessité de créer l’espace fiscal nécessaire
pour promouvoir les transformations numériques en Afrique Centrale.
Par Abel Akara Ticha,
chargé de la communication du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de
la CEA
[Digital Business Africa] – Les principales pierres angulaires pour catalyser l’entrée des pays d‘Afrique Centrale dans la quatrième révolution industrielle, induite par les transformations numériques, ont été posées lors d’une conférence intergouvernementale élargie au secteur privé et au monde universitaire, qui s’est tenue à Malabo, en Guinée Équatoriale du 23 au 27 septembre 2019.
Au deuxième jour de cette réunion sous-régionale annuelle conjointement organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement de la République de Guinée Equatoriale, les experts ont tracé les grandes lignes d’un cadre susceptible d’encadrer la transition vers une économie numérique sous-régionale axée sur: des partenariats public-privé (PPP), le commerce électronique et les innovations technologiques.
Les Partenariats public-privé
Selon un premier groupe d’experts chargés d’élaborer la bonne
approche en matière de PPP axée sur les transformations numériques et la
diversification économique, six principaux secteurs ont été identifiés pour les
principaux acteurs que sont les Etats, les entités multinationales, les grandes
entreprises privées, les clients et les coopératives de la sous-région. Ces
secteurs sont les suivants: 1) l’industrie forestière/du bois, 2) l’agriculture
et l’agroalimentaire, 3) les télécommunications et les transactions liées aux
télécommunications, 4) les industries extractives, 5) le commerce et les
services et 6) les infrastructures et l’énergie.
Les stratèges ont partagé l’avis du PDG de Smart Africa, M. Lacina Koné qui, via un message vidéo adressé plus tôt à la conférence, a affirmé que “le rôle de l’Etat est d’orienter tous les autres acteurs, de fournir les bases et les jalons de l’économie numérique et d’encourager le secteur privé à y investir”.
Il avait avancé un argument solide selon lequel “l’économie
numérique n’est pas seulement un des secteurs mais le secteur qui engendrerait
le véritable développement socioéconomique de l’Afrique”.
Logiquement par conséquent, les participants à la réunion ont
construit le segment sur le comment élaborer le modèle qui comprenait une
utilisation intelligente des marchés publics pour favoriser le développement de
l’esprit d’entreprise au niveau national, le renforcement de la gouvernance et
de la transparence, l’accélération du transfert de technologie par le biais
d’exigences liées à la performance, la création d’un fonds spécial pour
l’économie numérique, la promotion du financement participatif et la prise de
mesures pour faire des investissements étrangers directs et du contenu des
véhicules pour stimuler l’insertion des entreprises locales dans la chaîne de
valeur.
Le commerce électronique
Un deuxième groupe de stratèges s’est concentré sur le commerce
électronique et la diversification économique en Afrique centrale. Ils ont noté
que la plupart des lois sur le commerce électronique dans la sous-région sont
obsolètes et doivent être actualisées en vue de l’avènement de la Zone de libre
échange continentale africaine (CAFTA). Ils ont également appelé à la
restructuration et à la modernisation du réseau des bureaux de poste en vue de
favoriser le développement du commerce électronique. Le développement d’un
label “Made in Central Africa” a été reconnu comme étant un facteur important.
L’absence d’adresses physiques adéquates et d’un zonage urbain approprié dans
certains pays de la région ne devrait pas constituer un frein, ont-ils
recommandé.
Le renforcement de la culture numérique et l’adaptation des
technologies au contexte et à la culture locale ont été considérés comme étant
une mesure importante pour réduire la fracture numérique et approfondir la
pénétration du commerce électronique dans toutes les couches sociales.
Les innovations technologiques
Transformations numériques.
Ce groupe de travail a suggéré une approche à trois volets pour
stimuler l’innovation technologique en Afrique Centrale, à savoir (i) l’identification
des opportunités, (ii) la compréhension des principales contraintes et (iii) la
définition d’un ensemble d’actions à mener avec des rôles clairs pour toutes
les parties prenantes.
À cet égard, des opportunités ont été identifiées dans les
secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des ressources en eau, des transports
et de la sécurité. Des infrastructures inadéquates, des lacunes au niveau
des compétences disponibles, des barrières linguistiques résultant de la
prédominance de l’anglais comme langue de la technologie dans le monde, la
résistance au changement chez les entités commerciales établies, une culture
numérique globale faible au sein de la population et l’insécurité cybernétique
ont été identifiées comme étant les principales contraintes et défis à
surmonter pour la diffusion de la technologie en Afrique Centrale.
Un ensemble d’actions fondées sur la nécessité de promouvoir une
collaboration salutaire entre l’État, le secteur privé, la communauté des
jeunes start-ups et les citoyens, a été recommandé. L’État a été considéré
comme un acteur clé et un facilitateur dont la responsabilité est de
prioriser l’innovation et d’accroître les investissements dans la
recherche-développement (R&D) ainsi que de procéder régulièrement à
une révision des programmes d’enseignement en vue de les adapter à l’évolution
de la demande du marché et au rythme de l’innovation mondiale.
Il a été recommandé la création de fonds de soutien à l’innovation
et l’organisation de compétitions régulières qui stimuleraient l’innovation
pour faire face aux défis locaux et répondre aux opportunités identifiées,
augmentant ainsi la part des connaissances et des biens produits au niveau
local.
Par
Digital Business Africa avec la CEA
COMPRENDRE LES DIFFÉRENTES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES ET
L’INDUSTRIE 4.0
Pour évoquer le processus de digitalisation de l’économie, il est courant de parler de «quatrième révolution industrielle» ou plus simplement de «4.0». Mais au fond, à quoi cette expression fait-elle référence? Le terme «industrie 4.0» aurait été utilisé pour la première fois en 2011 à la Foire de Hanovre, puis a largement été repris par les gouvernements et les grands groupes. En Suisse, Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum, a contribué à populariser cette appellation, lors du Forum de Davos, mais aussi dans un ouvrage : SCHWAB, Klaus, 2016. The Fourth Industrial Revolution. Cologny: WEF .
Quelles sont
alors les trois précédentes révolutions industrielles? Certains estiment qu’il
faudrait parler de l’invention de la roue ou de l’imprimerie. L’histoire
économique fait toutefois remonter la première révolution à la machine à
vapeur, à la fin du XVIIIe siècle, qui a inauguré l’ère de la mécanisation.
C’est le début de l’industrialisation, car les machines n’ont plus besoin de se
limiter à la force musculaire, qu’elle soit humaine ou animale. Les moyens de
transport «de masse» (premiers chemins de fers, marine à vapeur) font également
leur apparition.
La deuxième révolution date de la fin du XIXe siècle avec l’avènement de
l’électricité, qui débouche (notamment) sur les moteurs électriques, la
sidérurgie, le développement des transports, le téléphone, puis la production
de masse («taylorisme»). Ensuite, les versions divergent légèrement tant au
niveau des dates que des éléments.
Il est toutefois généralement admis que la troisième révolution débute au
milieu du XXe siècle avec l’arrivée de l’informatique et de l’électronique, des
technologies qui ouvriront la voie à la miniaturisation, mais aussi à l’automatisation
croissante et à la création de nouvelles disciplines à l’image de la
biotechnologie. Elle débouchera également sur internet.
Parallèlement,
les processeurs deviennent toujours plus rapides, les capacités de mémoires et
des puissances de calculs toujours plus grandes. Le tout, associé à des coûts
moindres de ces éléments, permettra de voir éclore cette fameuse quatrième
révolution industrielle. Et comme l’évoque Swissmem (l’Association faîtière des
PME et des grandes entreprises de l’industrie suisse des machines, des
équipements électriques et des métaux -industrie MEM- ainsi que des branches
technologiques apparentées), «contrairement aux profondes mutations du passé il
ne s’agit pas de technologies particulières, mais de la combinaison de
différentes méthodes et de technologies numériques permettant d’exploiter les
nouveaux potentiels que présentent la mise en réseau des hommes, des produits,
des machines, des systèmes et des entreprises»3. Il n’y a ainsi plus de
frontières clairement définies entre les sphères physiques, numériques et
biologiques.
Les machines
communiquent entre elles et s’autodiagnostiquent, les robots et les hommes
peuvent désormais partager un espace de travail commun (grâce aux robots collaboratifs).
Quant à l’être humain augmenté et au transhumanisme, ils commencent à sortir du
seul domaine de la science-fiction.
Source : le rapport d’études de la BCGE (Banque Cantonale de Genève) et de la CCIG (Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève) en novembre 2018 baptisé « Les défis des entreprises face à l’économie 4.0 »
[Digital Business Africa] – Le géant américain Facebook a annoncé le 25 septembre 2019 l’ouverture à l’Afrique de son programme Facebook Accelerator London, qui sera lancé au cours du mois de novembre 2019, pour une durée de 12 semaines. Basé à Londres, ce programme conçu pour les start-ups de toute la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) sera pour la première fois ouvert aux start-ups africaines qui utilisent l’intelligence artificielle (IA), la réalité augmentée et la réalité virtuelle (RA/RV), la Blockchain et d’autres technologies Facebook pour créer de l’impact à grande échelle.
“ L’innovation est au cœur de Facebook et nous ouvrons aujourd’hui à l’Afrique notre programme Facebook Accelerator London. Les start-ups sélectionnées pourront rencontrer des experts de Facebook, y compris des spécialistes travaillant dans les domaines de la réalité augmentée, de la Blockchain et de l’Intelligence artificielle. Nous espérons, grâce à ce programme, nourrir et encourager un nouvel essaim d’entreprises qui exercent un impact positif sur le monde ”, explique dans un communiqué Nicola Mendelsohn, vice-présidente pour la zone EMEA chez Facebook.
Le programme Facebook Accelerator London devrait permettre à des start-ups
d’accéder aux connaissances et à l’expertise des équipes de Facebook, notamment
à travers des ateliers pratiques sur les produits, l’ingénierie, la croissance,
l’influence et un mentorat personnalisé.
Les start-ups participant au programme seront encadrées par des chefs de
produits, des spécialistes des données, marketeurs, des spécialistes du
recrutement et des ingénieurs de Facebook.
Le programme, à travers Facebook Connectivity, soutiendra également les entreprises qui trouvent des solutions pour éliminer les obstacles à la connectivité numérique, en offrant un accès et des services Internet plus rapides, moins coûteux et meilleurs, en rendant l’information plus facilement accessible ou en améliorant la culture numérique.
Hébergé dans le bureau de Facebook à Londres, le programme sera mené en partenariat avec Founders Intelligence, l’agence du Founders Forum Group chargée du conseil stratégique dans le domaine du numérique. Les start-ups désirant postuler peuvent visiter le site web: https://facebookacceleratorlondon.splashthat.com/
[Digital Business Africa] – C’est en quelque sorte l’une des premières retombées positives que le groupe télécoms chinois Huawei tirera des sanctions américaines. Il a en effet annoncé avoir débuté la production des stations de base 5G sans composants américains. Selon le fondateur et PDG du groupe Ren Zhengfei qui fait l’annonce, la phase des tests s’est achevée sur un succès, ce qui ouvre la voie à la production proprement dite des stations 5G.
«Nous avons effectué les tests en août et en
septembre et à partir d’octobre, nous commencerons la production à grande
échelle. Pour un début, nous produirons 5 000 stations de base 5G sans
composants américains par mois», explique Ren Zhengfei. Il ajoute ensuite
que dès 2020, la production totale de stations de base 5G devrait plus que
doubler au fur et à mesure que de plus en plus de pays introduiront cette
technologie.
En
termes de prévisions, la production annuelle de l’année 2020 devrait atteindre
1,5 million d’unités, contre 600 000 estimées pour cette année, ce qui inclut
celles fabriquées avec des composants américains et celles qui ne le sont pas.
[Digital Business Africa] – Le géant américain Google a finalement conclu le 26 septembre 2019 avec les autorités françaises un accord en vue de régler définitivement ses contentieux avec l’administration fiscale ainsi qu’avec la Justice. Il s’agit d’un accord en deux volets passé entre Google et le Parquet national financier (PNF) qui porte sur un total de presque 1 milliard d’euros, à payer par la firme aux autorités françaises.
Le premier volet est relatif à une Convention judiciaire d’intérêt public (Cjip). Suivant les termes
de cette Convention, Google s’est engagé à verser 500 millions d’euros, avec en
contrepartie l’arrêt des poursuites. Pour sa part, le second volet porte sur un
montant de 465 millions d’euros qui représente des “taxes additionnelles” résultantes des précédents résultats
financiers de Google France.
“Cet accord solde tous les contentieux avec Google, c’est une somme très proche de ce que nous demandions à l’origine”, a réagi dans une interview au Figaro le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin. En effet, les autorités fiscales françaises réclamaient un montant initial de 1,6 milliard d’euros. Par la suite, ce montant avait été révisé pour chuter à 1,115 milliard d’euros. L’accord aujourd’hui trouvé intervient alors qu’un pourvoi en cassation était introduit devant le Conseil d’Etat. Désormais, cette procédure est caduque.
[Digital Business Africa] – Le géant américain Apple a annoncé le lancement prochain de son service de TV à la demande. Ce lancement qui interviendra dans 100 pays du monde se fera avec un abonnement à 4,99 dollars par mois. En guise de promotion, le géant américain annonce que les acheteurs d’un iPhone, d’un iPad ou d’un Mac pourront y avoir accès gratuitement pendant un an.
Si l’annonce était attendue, elle
marque surtout la nouvelle orientation de l’entreprise américaine. En effet,
Apple dont les ventes de Smartphones ont cristallisé son succès entend
désormais se tourner davantage vers les services à valeur ajouté, au détriment
de la vente d’appareils.
Pour l’instant, les ventes des iPhones continuent à représenter plus de la moitié des revenus d’Apple, comme c’est le cas depuis 10 ans. Une tendance qui est inéluctablement appelée à s’inverser.
En attendant, Apple a présenté sa nouvelle version de son smartphone vedette, iPhone 11, équipé de deux caméras sur sa face arrière et d’une lentille “ultra grand angle”. Aussi, la version iPhone 11 Pro, équipée de trois caméras sur la face arrière, a également été dévoilée. La première sera commercialisée à partir de 699 dollars, et la seconde à partir de 999 dollars.
[Digital Business Africa] – La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le gouvernement de la Guinée équatoriale ont organisé du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée équatoriale la 35ème session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’experts (CIE). La rencontre qui a vu la participation de Digital Business Africa s’est tenu au Centre de conférences de Sipopo sous le thème « Transformations numériques et diversification économique en Afrique centrale: enjeux, défis et opportunités ».
Digital Business Africa, à travers son directeur de publication Beaugas – Orain Djoyum, par ailleurs DG du cabinet ICT Media STRATEGIES, a participé aux travaux du groupe d’experts sur l’e-commerce. Il a profité de cette occasion pour inviter les Etats de l’Afrique centrale à travailler ensemble pour trouver une solution de taxer les Gafa, mais également pour permettre aux PME africaines de mieux vendre en Europe et même aux Etats-Unis. « Pour la diversification économique en Afrique centrale, il est important de commencer dès aujourd’hui à penser à la taxation des Gafa qui font déjà un chiffre d’affaires bien que réduit en Afrique centrale. Cela peut donner davantage des fonds aux Etats de l’Afrique centrale si par exemple comme le propose la France 3% du chiffre d’affaires de ces Gafa était injectés dans les caisses publiques des Etats. Par ailleurs, il est important de travailler avec l’ensemble des acteurs qui réglementent la chaîne de l’e-commerce pour permettre aux PME africaines qui vendent leurs services et produits en ligne de pouvoir facilement entrer en possession de leur argent. Par exemple, en travaillant à la levée du blocus que les agrégateurs de paiement en ligne comme PayPal imposent afin que le transfert des fonds de PayPal vers les comptes bancaires en direction des pays de la zone CEMAC soit possible. Actuellement, c’est un frein pour plusieurs PME africaines qui vendent leurs produits et services en ligne», a proposé Beaugas-Orain DJOYUM.
Antonio Pedro, directeur du Bureau Afrique centrale de la CEA, lors du CIE Malabo 2019.
L’ensemble des acteurs présents ont formulé plusieurs autres propositions. Digital Business Africa vous propose les 15 recommandations retenues par les experts réunis à Malabo.
« …Pour une accélération de la diversification
économique à travers l’économie numérique au profit de la diversification
économique et de l’industrialisation, il est nécessaire de prendre les mesures
suivantes :
– Intégrer l’économie numérique comme l’un des piliers
fondamentaux de la diversification économique, dans les visions et les
stratégies nationales de développement, en assurant une cohérence avec le reste
des politiques macroéconomiques et sectorielles ;
– Mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, la Déclaration
de Brazzaville des Ministres des Télécommunications et des Technologies de
l’Information et de la Communication des Etats membres de la CEEAC, réunis à
Brazzaville (République du Congo) le 24 novembre 2016, portant sur la mise en
place d’un roaming sous régional en y associant l’ARTAC, la CEEAC, la CEA et
l’UIT ;
– Faciliter et appuyer la mise en place d’une base régionale
de données multisectorielles afin de mesurer les efforts des pays par rapport à
l’atteinte des ODDs à partir des technologies qui permettent l’utilisation du
big data, de l’intelligence artificielle et des données alternatives, entre
autres;
– Compte tenu de la
difficulté des PME évoluant dans le domaine du numérique à mobiliser des
ressources adaptées, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale
recommande et fait appel aux Etats de la CEEAC pour la création d’un fond
d’investissement communautaire pour soutenir les Startups de la sous-région. La
BDEAC met à disposition son expertise pour abriter ledit fond et en assurer la
gestion ;
– Créer un Hub Technologique Numérique Sous-Régional conformément aux é de la réunion des Ministres des Télécommunications et des recommandations formules lors Technologies de l’Information et des Communications des Etats membres de la CEEAC réunis à Brazzaville (Congo) en mars 2019, avec l’appui multiforme de la CEA ;
– Solliciter l’appui de la CEA et de l’Office des Nations
Unies des Technologies de l’Information et des Communications (UNOICT) tout en
y associant des centres de recherche universitaires et des organisations du
secteur privé de la sous – région, pour mettre en place deux laboratoires
d’innovations technologiques pilotes (UNTIL) dans deux pays de la sous-région ;
– Mutualiser tous les efforts et initiatives sous régionaux
de recherche et d’innovation technologiques y compris dans le domaine du
numérique pour faciliter ‘l’émergence d’un pôle d’excellence régional dynamique
pour l’innovation ;
– Lancer des plateformes locales ou nationales d’essai du E-commerce pour sensibiliser les producteurs, les acheteurs et les Gouvernements au potentiel du commerce électronique m plus de faciliter l’identification des facteurs porteurs et des contraintes au E-Commerce en vue d’établir l’écosystème requis pour son expansion, notamment à travers la modernisation et la mise à niveau des services postaux ;
– Mettre en place des Programmes Nationaux d’Identité
Digitale dans chaque pays de la sous-région afin d’octroyer une identité
juridique a tous les citoyens au moyen de systèmes d’identification numérique
efficaces lesquels constituent des appuis d’importance stratégique pour
promouvoir le commerce électronique, la protection sociale, l’inclusion
financière, l’efficacité des services publics en plus d’un plus grand accès des
citoyens à ces services
– Introduire le « Gouvernement en Ligne » (E-Gouvernement) durant
les 3 prochaines années, et ceci dans chaque pays de la sous-région, afin de contribuer à la diffusion des
technologies numériques au sein des entreprises et auprès des citoyens. à une
plus grande transparence, à un plus grand accès aux services publiques, à augmenter
les recettes fiscales, à réduire les couts de transactions, à une plus grande
efficacité et a l’alphabétisation numérique, tous nécessaires la promotion de
l’économie numérique ;
– Favoriser l’accès à la commande publique pour les petites
et moyennes entreprises dans les biens et services afin de favoriser leur
développement économique et promouvoir le contenu local ;
– Organiser régulièrement, au niveau sous régional, des
rencontres multilatérales sur le développement de l’économie numérique en
Afrique Centrale entre les Etats membres et les opérateurs du secteur privé, en
y associant les universités, les centres de recherche et la société civile ;
– Faciliter et appuyer l’émergence des innovations dans le
domaine de la finance a au vu de son potentiel pour appuyer l’inclusion
financière, l’emploi et la diversification économique, à la lumière des
meilleures pratiques, y compris portant sur les cadres réglementaires, en
matière de FINTECH et ceci en collaboration avec le secteur privé et les
opérateurs de la téléphonie mobile, entres autres ;
– Finaliser, adopter et promouvoir le label « Made in
Central Africa » pour améliorer Limace de marque des économies de la
sous-région et encourager les producteurs à s’inscrire dans une démarche
d’amélioration systématique de la qualité et d’innovation constante, notamment
à travers l’identité digitale et les plateformes numériques :
– S’assurer que toutes les recommandations issues de la 35`me Session du CIE soient porté-es à l’attention des organes de décision des institutions d’intégration sous – régionale V compris la CEEAC et de la CEMAC et que le suivi trimestriel de leur mise en Lruvrti effective soit effectué par les Bureaux du CIE, avec l’appui du Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la CEA.
[Digital Business Africa] – En Zambie, c’est une mauvaise nouvelle pour l’opérateur télécom Vodafone. Le régulateur, l’Autorité de la technologie de l’information et des communications a annoncé avoir procédé à l’annulation de la licence accordée à Mobile Broadband Limited, détenteur de la franchise locale de Vodafone. Pour justifier cette décision, le régulateur évoque un ‘‘manque de capacités techniques et financières’’. Dans la foulée, le régulateur des télécoms a annoncé que Vodafone Zambia cesserait ses activités à partir du 20 octobre 2019.
“L’Autorité des
technologies de l’information et de la communication de la Zambie a annulé les
licences de réseau et de services émises par Vodafone Zambia Limited, qui
négocient via Mobile Broadband Limited. L’annulation est fondée sur le motif
que Mobile Broadband Limited a cessé de remplir les conditions d’éligibilité
(…) en n’étant pas techniquement et financièrement capable de respecter les
obligations et les conditions de la licence”, précise le communiqué du
régulateur.
Vodafone détenait depuis 2016 un accord de franchise avec Afrimax, un fournisseur de service télécoms. Ce dernier pouvait ainsi commercialiser des services internet haut débit de type 4G sous la marque Vodafone Zambia. Seulement, Vodafone avait annoncé en avril 2018 avoir mis fin à ce contrat et annoncé dans la foulée la naissance de son union avec Mobile Broadband Limited. Seulement, Mobile Broadband Limited a récemment connu d’énormes ennuis financiers et a annoncé en juillet 2019 que ses actionnaires n’avaient pas réussi à la recapitaliser.
Ce n’est pas la première fois que le Britanique Vodafone subit une telle éviction en Afrique. Il y a deux ans, en septembre 2017, le Cameroun avait retiré la licence accordée à Northwave SARL qui exploitait la marque Vodafone Cameroun.
Les abonnés du fournisseur d’accès Internet Vodafone Cameroun avaient reçu un matin du 15 septembre 2017 un message indiquant la suspension de leur service Internet. « Cher client, pour des raisons indépendantes de notre volonté, notre service est temporairement suspendu. Nos équipes travaillent pour apporter une solution au plus tôt. Nous vous présentons nos sincères excuses pour le désagrément engendré », écrivait alors Antoine Pamboro, le directeur général de Vodafone Cameroun.
Par « raisons
indépendantes de notre volonté », il fallait probablement comprendre que
c’est l’ART, le régulateur télécoms qui avait suspendu la licence télécoms de
Northwave, tel que demandé par la ministre des Postes et Télécommunications. Comme
l’indiquait Digital Business Africa (TIC Mag à l’époque) dans un
article publié, Minette Libom Li Likeng avait demandé le 30 août
2017 à Philémon Zoo Zame,
le DG de l’ART, de suspendre la licence télécoms de Northwave. Les services de
Vodafone avaient donc été suspendus sur toute l’étendue du territoire national.
Northwave SARL avait été racheté à 100% par Afrimax, partenaire de Vodafone. Seulement, d’après la ministre des Postes et Télécommunications, en cédant sa licence à Afrimax, Northwave SARL avait violé la réglementation nationale en la matière qui indique que sa licence est incessible. D’où l’exigence de la ministre de retirer cette licence.
[Digital
Business Africa] – La
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le gouvernement de la
Guinée équatoriale organisent depuis le 23 septembre 2019 à Malabo la 35ème
session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’experts (CIE). La rencontre se tient au Centre
de conférences de Sipopo sous le thème « Transformations numériques et
diversification économique en Afrique Centrale: enjeux, défis et opportunités
». Digital Business Africa a profité de cette occasion pour interroger le
directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission
économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio A. Pedro. Car ce dernier a fait des propositions pour
booster la croissance des Etats de la sous-région en focalisant sur le
numérique.
Par exemple, martèle-t-il, il faut tirer avantage des possibilités
d’industrialisation qu’offre l’économie numérique dans le secteur de
l’agriculture. « Nous considérons que l’économie numérique offre à l’Afrique
centrale une opportunité pour s’industrialiser et diversifier ses
économies. Cette transformation pourrait s’opérer dans le secteur
agricole. En effet, la digitalisation de l’agriculture est une tendance de plus
en plus pratiquée dans certains pays », affirme-t-il.
Le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique cite le cas du Maroc qui a initié un vaste plan de la digitalisation de son agriculture en se dotant d’outils performants comme un système informatisé visant à optimiser le rendement agricole, un dispositif d’alerte précoce des sécheresses ou d’établissement de carte de fertilité des sols, tout cela au service du développement de la chaîne de valeur agroalimentaire, au profit d’un secteur agricole attractif et générateur d’emploi pour les jeunes. « Ces outils ont permis d’améliorer la productivité, la traçabilité, la qualité, l’accès aux marchés, la gestion efficace des intrants et des ressources ainsi que la réduction de 25 % des pertes de récoltes dues aux intempéries, d’après une étude de IBM research », relève M. Antonio A. Pedro.
Voitures électriques : Des revenus totaux estimés à 300 milliards de dollars US
En plus
du secteur agricole, le secteur des voitures
électriques pourrait être un domaine de choix pour la diversification
économique de l’Afrique centrale. La sous-région étant riche en cobalt,
matériau nécessaire pour la production des batteries des voitures électriques,
le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique
des Nations Unies pour l’Afrique pense que cette industrie pourrait bénéficier à toute la
sous-région si une chaîne de valeur voiture électrique était développée. « D’après les prévisions de l’Oeko-Institut, le
nombre de véhicules électriques alimentés par batteries connaîtra une
augmentation exponentielle, passant de 3 millions en 2015 à 20 millions en 2020
et à 160 millions en 2050. Plus de 70% de la production mondiale de cobalt est
concentrée en RDC. Pourtant, ce pays producteur ne représentera que 3% des
revenus totaux estimés à 300 milliards de dollars US qui seront générés en
2030, très en deçà des 25% et 46% des revenus qui seront générés par les pays
qui raffinent le cobalt et fabriquent des cellules, respectivement », explique Antonio A. Pedro.
D’où sa suggestion :
il serait judicieux pour la sous-région de lancer une réflexion sur la
possibilité de se spécialiser dans la production de batteries et de véhicules
électriques plutôt que d’exporter le cobalt sans valeur ajoutée. Ce qui
pourrait passer par le placement de l’innovation au centre des priorités de
développement. « Pour concrétiser
cette idée et renforcer notre participation aux chaînes de valeur mondiales,
nous devrons peut-être créer des Laboratoires d’Innovation Technologique axés
sur nos avantages comparatifs », explique-t-il.
Etablir des systèmes d’Identité numérique
Un autre domaine qui pourrait accélérer le développement de l’économie numérique sur le continent et ainsi contribuer à la réussite de la ZLECAf serait la mise en place d’une identité numérique en Afrique. A cet effet, rappelle Antonio A. Pedro, dans son discours du 18 novembre 2018, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe a annoncé la création d’un partenariat entre la Commission et le Réseau Omidyar visant à établir des systèmes d’Identité numérique légale en Afrique, au profit de la plate-forme d’identité numérique de l’Afrique de la Commission de l’Union africaine. Plaidant en faveur de l’Identité numérique pour l’Afrique, Mme Vera Songwe a mis en relief le fait que les technologies qui facilitent les échanges via des plates-formes interentreprises (B2b) pourraient représenter une création de valeur de 10 000 milliards de dollars entre 2016 et 2025.
Dans une interview accordée à Digital
Business Africa, Antonio A. Pedro apporte quelques précisions sur les solutions
à mettre en œuvre pour adresser les obstacles et freins des acteurs de
l’écosystème du numérique. Extraits :
Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
« Toutes les parties prenantes doivent travailler pour
trouver des solutions contextualisées »
Digital
Business Africa : L’un des problèmes des PMEs de l’Afrique centrale qui
utilisent la transformation numérique pour diversifier leurs activités est la
mise en place des moyens de paiement de leurs produits et services par les
utilisateurs et internautes du monde, de l’Europe ou des Etats-Unis par
exemple. Les agrégateurs de paiement
comme Paypal n’autorisent pas le transfert des fonds ou de l’argent issue des
paiements en ligne vers les comptes bancaires des pays de l’Afrique centrale.
Comment la CEA peut-elle aider à lever ces barrières qui freinent l’élan des
PMEs africaines qui veulent accélérer leur croissance en vendant au monde
leurs services et produits?
Antonio A. Pedro : C’est exactement pour ce genre de problématique que nous avons besoin de l’innovation pour trouver des réponses aux problèmes dont nous faisons face. L’une des grandes problématiques à régler au niveau de l’Afrique avant de mettre en place la Zlec (Zone de libre-échange continentale) c’est de pouvoir disposer des systèmes de paiement pour les pays qui ont des monnaies différentes. AfrEximBank a consenti des investissements conséquents dans ce sens pour créer une plateforme unique de paiement afin de faciliter les échanges. Donc, les acteurs engagés dans le commerce au niveau du continent n’auront pas besoin d’acheter dans des devises étrangères.
S’agissant des restrictions des
agrégateurs de paiement en direction de l’Afrique centrale, nous pensons que
les innovateurs africains peuvent prendre du temps à canaliser cette
problématique et trouver des solutions. C’est exactement l’objectif de notre
rencontre à Malabo sur le thème : « Transformations
numériques et diversification économique en Afrique Centrale: enjeux, défis et
opportunités ».
Il s’agit premièrement
de faire la cartographie des grands problèmes de la sous-région dans le secteur
du numérique. Par ailleurs, toutes les parties prenantes y compris les jeunes
innovateurs doivent commencer à travailler pour trouver des solutions
contextualisées. C’est le grand objectif de notre réunion.
Digital
Business Africa : Quelles sont les autres actions du Bureau
sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations
Unies pour l’Afrique pour accompagner les pays de la sous-région dans leur
développement économique ?
Antonio
A. Pedro : Au Tchad par exemple, nous œuvrons
dans la formation. Nous faisons le constat selon lequel la moitié du pays est
aride. Ce qui peut être l’avantage comparatif du pays, parce que les
projections des panels internationaux sur les changements climatiques nous
disent qu’une grande partie de l’Afrique sera aride. Nous disons donc qu’au
niveau du Tchad, pour résoudre leurs problèmes, ils peuvent créer un Centre de
recherche et développement dédié à trouver des solutions pour la gestion de ces
zones arides comme le Maroc l’a fait pour améliorer son système agricole et
pour augmenter la productivité.
Ces compétences-là seront utiles non seulement pour l’ensemble du pays, mais également pour l’ensemble des pays de l’Afrique. Durant cette réunion à Malabo, nous avons par exemple écouté le délégué du Rwanda qui a dit qu’il partage leurs expériences en matière de digitalisation avec plusieurs pays africains. Plusieurs pays africains vont au Rwanda pour voir comment ce pays a réussi dans le numérique. C’est cet esprit de partage dont nous avons besoin. Donc, identifier les obstacles et trouver des solutions…
Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM, à Malabo
Retrouvez très bientôt l’intégralité de l’entretien avec Antonio A. Pedro dans la version Mag PDF de Digital Business Africa. Il explique pourquoi depuis des dizaines d’années les différentes recommandations des experts pour le développement de l’Afrique centrale ne sont pas mises en œuvre par les Etats, propose des pistes de solutions, explique quels sont les opportunités de l’Afrique dans le secteur du numérique et présente comment l’organisation qu’il dirige accompagne l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique de l’Afrique centrale.
[Digital Business Africa] – A partir de 2021, les utilisateurs de Google ne pourront plus se servir d’outils tels l’éditeur de textes Framapad. En effet, l’association pour la promotion du logiciel libre Framasoft a annoncé le 24 septembre 2019 vouloir arrêter progressivement certains services numériques qu’elle offrait depuis plusieurs années comme une alternative aux outils de Google. Au total, 20 services sont en voie de fermeture. Huit services sont maintenus dont le célèbre éditeur de texte Framapad, l’offre d’hébergement Framadrive, ou les outils d’organisation Framadate ou Framagenda.
Pour d’autres outils nettement moins connus à l’instar du tableur Framacalc, la plateforme de partage d’images Framapic, l’outil d’édition de sites Framasite, d’agrégation d’actualités Framanews ou le moteur de recherche Framabee -, un échéancier a été publié menant à leur disparition programmée à l’horizon 2021. Framasoft devra encore se prononcer sur l’avenir de certains outils, notamment si ceux-ci seront fermés ou restreints. Plus d’infos ici.
Après
environ cinq ans de parcours depuis son lancement en 2014, Framasoft revendique
aujourd’hui quelques 500 000 utilisateurs par mois. L’association compte parmi
son personnel 9 salariés dont un administrateur système et 3 développeurs.
Seulement, l’aventure doit prendre fin, vu que Framasoft affirme ne plus être
en mesure de faire face aux charges d’exploitation trop importantes. Ce qui la
rend dans l’incapacité de mettre à jour certains services techniquement
dépassés ou assurer ses obligations de modération ou de lutte contre les
utilisations malveillantes.
“Si nous voulons garder notre identité sans nous épuiser à la tâche (…), et si nous voulons continuer d’expérimenter de nouvelles choses, il faut que nous réduisions la charge qui pèse sur nos épaules“, explique Pouhiou Noénaute, responsable de la communication de l’association.
[Digital Business Africa] – Au Tchad, c’est une condamnation qui suscite la controverse, notamment dans les milieux de défense de la liberté de la presse. Le tribunal de grande instance de N’Djamena a condamné lundi Inoua Martin Doulguet, directeur de la publication de la revue tri mensuelle Salam Info à trois ans de prison ferme pour “association de malfaiteurs informatiques” en vue de diffamer l’ancienne ministre de la Santé Toupta Boguéna. Il a également été condamné à payer, solidairement avec son coaccusé, une somme de 10 millions de francs CFA de dommages et intérêts à l’ancienne ministre.
Rapidement, cette condamnation a été dénoncée dans les milieux de la presse, mais également par l’ONG internationale Reporter Sans Frontières (MSF), qui fait état de tortures subies par le journaliste, qui s’est d’ailleurs présenté le 22 septembre au Tribunal “avec l’oeil très enflé”. Un signe évident d’agression. Selon RSF, Inoua Martin Doulguet, “connu pour ses articles dénonçant la corruption est (…) régulièrement dans le collimateur des autorités” a été victime d’un détournement de procédure destiné à le maintenir en prison. D’ailleurs, un coaccusé des mêmes chefs n’a écopé que d’une amende.
“Initialement poursuivis pour diffamation, délit qui ne prévoit pas de peines privatives de liberté en l’espèce, les deux journalistes ont finalement été condamnés pour association de malfaiteurs informatiques et dénonciations calomnieuses, sur plainte de l’ex-ministre qui les accusait de l’avoir diffamée dans des articles relayant des accusations d’agression sexuelle portées par sa nièce. Une requalification des faits en plein procès dans le seul but d’alourdir les sanctions. Il s’agit d’un règlement de comptes orchestré contre un journaliste critique du pouvoir”, précise l’ONG qui réclame la remise immédiate en liberté et sans condition du journaliste Inoua Martin Doulguet.
[Digital Business Africa] – C’est un discours assez peu habituel auxquels ont eu droit les chefs d’Etats du monde entier réunis le 24 septembre 2019 pour l’AG des Nations unies. Alors que l’essentiel des discours pourtaient sur l’Iran, l’environnement, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ou encore le multi ou le bilatéralisme, le premier ministre britannique Boris Johnson a fait de sa participation un réquisitoire contre les dangers et les dérives des nouvelles technologies. Il a notamment fait mention d’un ‘‘futur dystopique généré par les progrès de l’intelligence artificielle’’.
Dans son discours d’une vingtaine de minutes, il a commencé avec une référence à la célèbre assistante numérique Alexa : “Alexa fera semblant d’être à vos ordres, mais elle vous surveillera, claquera de la langue et tapera du pied“. Il s’en est ensuite pris à l’hyper connexion des villes, “pleines de détecteurs, formant un environnement urbain aussi aseptisé qu’une pharmacie zurichoise“.
“Nous ne savons pas qui décidera comment
utiliser ces données, si on pourra confier à ces algorithmes nos vies et nos
espoirs. Les machines devront-elles décider, et décider seules, si nous sommes
éligibles pour un prêt immobilier, une assurance, une opération chirurgicale?“,
s’est-il interrogé, suscitant des rires et l’étonnement de son auditoire. Dans
un style tout aussi comique, le premier ministre britannique s’est aussi
demandé si la biologie de synthèse pourrait restaurer des tissus “tel un formidable remède anti-cuite”
ou “apporter des poulets sans pattes
terrifiants dans nos assiettes“.
Pour finir, Boris Johnson a refusé de passer pour un anti-science, rappellant que les nouvelles technologies peuvent apporter “le bien comme le mal”. Dans ce sillage, il s’est positionné comme un homme de progrès, et s’est dit “profondément optimiste” que les technologies puissent avoir un effet “libérateur” dans la vie de tous les jours.
[Digital Business Africa] – Au Gabon, c’est encore une affaire d’arnaque en ligne, qui vise cette fois l’ancien premier ministre Daniel Ona Ondo, par ailleurs président de la Commission de la CEMAC. En effet, un compte crée en son nom propose aux usagers, essentiellement des proches de l’ancien premier ministre de les accompagner dans leurs investissements immobiliers, via la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), dont il se targue d’être l’actionnaire majoritaire. Il essaie même de faire preuve de bonne foi en présentant son souci d’«accompagner le Gabon dans la lutte contre la pauvreté».
« Il s’agit d’un faux compte. Je ne veux pas être tenu pour responsable des agissements condamnables de ces individus à la moralité douteuse. Je tiens à inviter mes contacts à la plus grande vigilance », déclare le président de la Commission de la Cemac. Dans la foulée, il ouvre la voie à des suites judiciaires en déclarant se réserver «le droit d’entamer des poursuites judiciaires à l’encontre des individus coupables de cette imposture».
[Digital Business Africa] – L’opérateur postal Egypt Post, a officiellement inauguré le 18 septembre 2019 son nouveau centre de consolidation de la poste. Situé au sein de l’aéroport international du Caire, la nouvelle structure qui répond aux normes internationales est équipée d’outils technologiques qui font de lui un centre logistique à même de fournir des services d’envoi et de réception de colis en provenance et à destination d’Egyte, et dans le monde entier. Cependant, l’innovation de ce nouveau Centre est l’introduction du commerce électronique via Egypt Post.
« Les normes de service du processus d’échange de colis ont été élaborées pour garantir la précision des livraisons via des centres de consolidation dans le monde entier. Ceci a été réalisé en établissant une connexion électronique moderne et sécurisée avec les entreprises de fret aérien afin d’échanger les données en douceur, d’éviter toute perte de colis lors de l’expédition ou du déplacement entre pays, et de fixer les normes de service convenues avec les compagnies aériennes pour assurer leur conformité aux spécifications standards », explique le ministre Egyptien des Communications et de la Technologie de l’information, Amr Talaat.
Pour marquer son ambition, le nouveau centre a été relié aux services douaniers, de manière à permettre un échange d’informations entre les deux entités. Suivant l’accord de partenariat signé entre Egypt Post et plusieurs pays africains, les usagers de la poste auront la possibilité d’effectuer leurs achats en ligne aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Chine. Le centre procédera ensuite à la collecte, er redirigera ces achats en ligne vers les pays de résidence des clients.
[Digital Business Africa] – Kojo Annan, le fils de l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan, a défendu la ressource la plus importante de l’Afrique : ses jeunes. C’était à l’occasion du 9e Forum de recherche annuel Afrique-Australie à Perth, en Australie-Occidentale. Un évènement qui vise à renforcer les liens de l’Université Murdoch avec l’Afrique via son expertise en recherche et innovation, son intérêt stratégique et ses capacités de réseautage en Australie, en Afrique et dans le monde. Kojo Annan a profité de son discours liminaire pour exhorter la communauté africaine mondiale à soutenir les jeunes du continent.
« Nous
avons de nombreuses occasions de transformer l’histoire de l’Afrique, empreinte
de pauvreté et de corruption, en une histoire d’abondance, d’équité et de
leadership puissant et moderne, systématiquement axée sur l’humain. Or, malgré
cette pléthore d’opportunités, l’Afrique reste riche en ressources et pauvre en
résultats.Une société qui ne parvient pas à exploiter l’énergie et la
créativité de sa jeunesse restera au bord du chemin ».
Parmi les niches d’opportunités, les TIC arrivent en pole position. Un secteur en pleine expansion qui offre le double avantage d’améliorer la manière de vivre, et comporte un potentiel économique énorme. Dans ce sillage, Kojo Annan plaide pour des études plus approfondies, une politique d’innovation plus audacieuse, une mise en œuvre plus rapide sur le terrain, un leadership politique renforcé, ainsi que la conception et le déploiement de solutions de recherche innovantes.
[Digital Business Africa] – Le groupe bancaire panafricain Ecobank a annoncé le 23 septembre 2019 la nomination de Aissatou Djiba Diallo, précédemment en fonction à Microsoft, en tant que son nouveau conseiller senior en Fintech « afin de renforcer de manière stratégique le soutien d’Ecobank au secteur des fintechs », annonce la banque dans un communiqué. Dans ses nouvelles fonctions, Aissatou Djiba Diallo dirigera les initiatives fintech du groupe et conseillera la direction générale sur la stratégie fintech du groupe bancaire.
« Sa nomination est une étape importante dans la mise en œuvre continue
de la stratégie numérique globale du groupe et démontre l’engagement d’Ecobank
à jouer un rôle majeur et de premier plan dans le soutien au secteur innovant
du fintech africain et à conquérir une part de marché importante à l’échelle
mondiale.L’expertise, la passion et l’innovation qu’elle apporte
au poste nous permettront de franchir les prochaines étapes cruciales sur la
voie qui nous permettra de renforcer notre position en tant que banque
numérique leader en Afrique.», affirme Eddy Ogbogu, directeur des Opérations
et de la Technologie pour le groupe Ecobank.
Avant de rejoindre le groupe Ecobank, Djiba était chargée des innovations chez Microsoft4Afrika, où elle a mis en place une stratégie qui permet d’identifier, soutenir et attirer sur la plate-forme Microsoft Cloud, des start-ups et partenaires majeurs africains en fintech tout en supervisant 50 pays. Elle a également travaillé comme responsable marketing et Lead Microsoft pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre des programmes de partenariat et de stratégie.
[Digital Business Africa] – Près de 100 experts du numérique de la sous-région Afrique centrale sont présents à Malabo en Guinée équatoriale pour discuter des meilleures stratégies à en mettre en place pour développer l’économie numérique. La 35ème session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’experts (CIE) s’est officiellement ouverte ce 23 septembre 2019 au Centre de conférences de Sipopo par le ministre des Finances, de l’Economie et de la Planification de la Guinée équatoriale, César A. Mba Abogo et par le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio A. Pedro.
Chacun des deux a évoqué lors de
son discours de circonstance l’urgence de travailler à faire sortir l’Afrique
centrale de son retard technologique. Pour César A. Mba Abogo, l’Afrique
centrale a été en retard dans la révolution industrielle et ne doit pas rater
la révolution numérique comme cela semble être le cas. « Nous risquons de devenir de simples
spectateurs/consommateurs de l’économie mondiale orientée vers une économie
numérique. Nous sommes confrontés à deux défis majeurs : premièrement, réduire
la fracture numérique. La seconde est de passer de l’internet de la
consommation à l’internet de la production », a-t-il affirmé.
César A. Mba Abogo, le ministre des Finances, de l’Economie et de la Planification de la Guinée équatoriale.
« Nous devons devenir
plus compétitifs »
D’après lui, l’Afrique centrale a encore du chemin à faire et la réduction de la fracture numérique est un effort majeur qui nécessite la participation de tous. Participation de tous pour plus d’investissements dans les réseaux de télécommunications, pour une plus grande flexibilité commerciale, pour une meilleure qualité des services, pour une meilleure protection des utilisateurs, pour une concurrence accrue en matière d’infrastructures, pour des charges fiscales plus faibles et pour de nombreux partenariats public-privé.
« Mais il ne suffit pas seulement de
combler le fossé numérique. Nous devons créer de la richesse, de la valeur
ajoutée, devenir plus compétitifs dans le monde global, développer de nouvelles
industries, encourager l’esprit d’entreprise et l’innovation. Nous devons travailler
ensemble pour développer l’économie numérique de l’Afrique. C’est pourquoi il
est essentiel de mettre en œuvre des politiques publiques qui stimulent
l’économie numérique, le développement de contenus, d’applications et de
services sur Internet pour la région et le monde », a-t-il proposé.
Pour sa part, Antonio
A. Pedro, a suggéré de tirer les possibilités d’industrialisation qu’offre l’économie
numérique dans le secteur de l’agriculture. « Nous considérons que l’économie numérique offre à l’Afrique
centrale une opportunité pour s’industrialiser et diversifier ses
économies. Cette transformation pourrait
s’opérer dans le secteur agricole. En effet, la digitalisation de
l’agriculture est une tendance de plus en plus pratiquée dans certains pays »,
affirme-t-il.
Antonio A. Pedro, directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique .
Le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique cite le cas du Maroc qui a initié un vaste plan de la digitalisation de son agriculture en se dotant d’outils performants comme un système informatisé visant à optimiser le rendement agricole, un dispositif d’alerte précoce des sécheresses ou d’établissement de carte de fertilité des sols, tout cela au service du développement de la chaîne de valeur agroalimentaire, au profit d’un secteur agricole attractif et générateur d’emploi pour les jeunes. « Ces outils ont permis d’améliorer la productivité, la traçabilité, la qualité, l’accès aux marchés, la gestion efficace des intrants et des ressources ainsi que la réduction de 25 % des pertes de récoltes dues aux intempéries, d’après une étude de IBM research », relève M. Antonio A. Pedro.
Quelques experts et participants à la réunion des experts de Malabo.
Transformations numériques et diversification
économique
Plusieurs autres solutions seront
proposées au cours de ces rencontres qui prennent fin le 27 septembre 2019. Une
rencontre organisée par le gouvernement de la Guinée équatoriale et le Bureau
sous-régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique des Nations
Unies pour l’Afrique (CEA).
Les experts vont
discuter et proposer des voies et moyens pratiques à travers lesquels les pays
de la sous-région peuvent tirer pleinement profit du potentiel de l’économie
numérique à l’effet d’apporter une meilleure réponse à leurs défis de
développement, notamment le besoin pressant de diversification et
d’industrialisation.
Les débats de fond
et les séances de travaux pratiques du CIE se tiennent sous le thème «
Transformations numériques et diversification économique en Afrique Centrale:
enjeux, défis et opportunités ». Ils permettront aux hauts fonctionnaires,
experts, inventeurs, innovateurs, chercheurs et représentants des institutions
phares dans le domaine du développement ainsi qu’aux universitaires présents de faire un bilan de
santé de l’économie numérique en l’Afrique centrale, région perçue comme
enregistrant la moindre performance dans ce secteur sur le continent.