A moins de deux ans de l’échéance de la migration vers la télévision numérique, les experts préviennent les Guinéens des conséquences de cette mutation technologique. Là-dessus, Iro Adamou et Mohamed Makonna Koivogui, respectivement experts international de l’OIF et guinéen sont clairs. Le passage au numérique n’a pas que d’effets positifs !
Et si les mesures ne sont pas prises avant juin 2015, le changement pourra faire crier. Surtout chez les téléspectateurs. Puisque, expliquent le Nigérien Adamou et son homologue guinéen, il faudra des appareils adaptés à la numérique. Ainsi, à partir du 17 juin 2015, s’il ne sera pas obligatoire de changer de téléviseur pour recevoir la télévision numérique, il faudra néanmoins s’assurer que son téléviseur est muni d’un décodeur pour convertir le numérique à l’analogique.
Au niveau des chaines de télévisions, on doit mettre à l’idée que la future télévision numérique impose un opérateur multiplex ; support permettant de diffuser plusieurs services et programmes dans une seule fréquence de télévision. ” C’est à dire que la Télévision Numérique Terrestre crée un tunnel par lequel toutes les chaines de télévision du pays passe “, a dit en d’autres termes Adamou.
Toutefois, pour éviter certains risques de la mutation, les experts conseillent aux acteurs de la télévision en Guinée de s’entendre bien sur le choix de l’opérateur de multiplex et de le soumettre à un cahier de charge. Ce qui pourrait empêcher cet opérateur d’agir sur les programmes de certaines télévisions.
Pour ce qui est du cas des téléviseurs, les experts pensent que la rupture peut être moins douloureuse avec une possible cohabitation temporaire de l’analogique et du numérique. La défiscalisation du matériel numérique et la mise en place d’un mécanisme de gestion électronique sont aussi suggérées par les experts.
La Guinée s’est engagée dans le processus de migration vers le numérique en mai 2012. A un an et cinq mois de l’échéance de juin 2015, le Comité national formé à cet effet cherche à définir le cadre juridique de la future télévision numérique. Et pour y arriver, les expertises Adamou et Koivogui ont été sollicités.
Source : Guinée News
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