(TIC Mag) – Alors que la publication des résultats de la présidentielle du 27 août 2016 se faisait encore attendre, le ministère gabonais de l’Intérieur a publié un communiqué au soir du 30 août dans lequel il affirmait que les informations collectées par l’application mobile Regab (Regardez les élections au Gabon) n’étaient pas du tout fiables.
« Ainsi, une application intitulée REGAB procède en simulant la collecte et la restitution du scrutin et des comptes Twitter se réclamant d’organisations inexistantes diffuse des résultats faux. Aucune de ces prétendes sources ne doit être prise au sérieux : elles ne disposent d’aucune légitimité et ne peuvent s’appuyer sur aucune source factuelle, réelle et vérifiée », explique ledit communiqué.
Déjà le 28 août 2016, c’était au tour du ministre de la Défense de d’accuser une « cellule de cybercriminels ivoiriens d’avoir conçu cette application pirate pour porter atteinte à la sûreté de l’Etat…En plus de l’échange de données incontrôlée, cette application (REGAB) est reconnue pour pirater l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs », expliquait le ministre de la Défense.
Pour rappel, l’application a été développée pour réaliser la saisie et le suivi en temps réel des résultats de la présidentielle gabonaise du 27 août 2016 aussi bien sur les Smartphones que sur les tablettes. Selon les chiffres obtenus sur PlayStore, plus de 1000 enregistrements officiels sur les terminaux Androïd ont été réalisés. Sur le principe, les utilisateurs situés dans les différents bureaux de votes étaient censés renseigner l’application sur les résultats obtenus où ils se trouvent, et à partir de ces résultats, l’application pourra établir des tendances générales.
