Un chèque de 20 millions de F.Cfa. Voilà donc le contenu de l’enveloppe remise par la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Madeleine Tchuente à Arthur Zang, dans le cadre du Prix spécial d’encouragement du Président de la République.
C’était jeudi dernier au cours d’un événement très couru, qui a vu la participation de toute la communauté universitaire, des élus locaux, des membres de la communauté scientifique, et des hauts cadres de l’administration publique.
En guise de reconnaissance à ce jeune qui a osé et a réussi à poser des actes utiles pour sa société, le directeur général de Himore Medical S.A. a été promu au grade de Chevalier de l’ordre national de la valeur.
Dressant le parcours de cet ancien élève du Lycée de Mbankomo, de l’Université de Yaoundé I et de l’Ecole nationale supérieure polytechnique, Madeleine Tchuenté a salué les efforts de ce jeune camerounais.
« Voilà Arthur Zang, un digne fils camerounais et un pur produit du système éducatif de notre pays, propulsé à l’excellence par un travail ardu, patient et rationnalisé. C’est la preuve que le système éducatif national est performant et crédible », a-t-elle déclaré.
Arthur Zang, qui avait annoncé être à la recherche d’un dernier financement de 20 millions de F. pour boucler la production des tablettes médicales, s’est dit heureux de recevoir ce chèque. « Il va permettre d’importer tous les composants et faire l’assemblage ici à Yaoundé », a-t-il déclaré.
Pour rappel, Arthur Zang a entrepris, en début d’année 2015, un projet visant à produire 100 cardiopads pour équiper certains hôpitaux situés en zones rurales. Ces appareils seront mis en vente exclusivement au Cameroun. Ils devraient coûter deux millions de F.Cfa la pièce.
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Arthur Zang : « Grâce à ce prix, nous pouvons importer et faire l’assemblage à Yaoundé »
Quel est votre sentiment après cette gratification du Président de la République ?
Je suis effectivement très heureux d’avoir reçu ce prix. Au nom de toute l’équipe et de toutes les personnes qui ont participé à ce projet, je tiens à remercier le Président Paul Biya. Parce que c’est lui qui a décidé de me remettre ce prix.
Qu’est-ce qui va changer avec ce prix ?
Au sujet du Cardiopad, pour le moment, nous avons démarré la production d’une centaine de Cardiopad en Chine. Grâce à ce prix, nous pouvons importer tous les composants et faire l’assemblage ici à Yaoundé. Et bientôt, ces Cardiopad seront mis à la disposition des hôpitaux.
Quels sont actuellement les hôpitaux qui bénéficient de cette technologie ?
Pour le moment, ils sont utilisés à l’hôpital de Bankomo. Nous avons un médecin spécialiste du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY), qui, une fois les examens de Mbankomo effectués, les reçoit, et les interprète. Ce système a déjà permis d’examiner beaucoup de patients qui souffrent de maladies cardiovasculaires. Nous espérons continuer dans cette lancée.
Confirmez-vous que les premiers Cardiopad seront vendus exclusivement au Cameroun ?
Comme je l’ai déjà dit, nous allons viser le marché international. Mais pour le moment, le marché camerounais c’est notre marché de base. L’entreprise est basée à Yaoundé, on doit commencer par le Cameroun avant de s’étendre ailleurs.
Propos recueillis par Frégist BERTRAND
