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Identité numérique : Le Tchad sollicite l’expertise d’une société française

[DIGITAL Business Africa] – Le Tchad sous le charme du Groupe IN, la société française spécialisée dans les solutions d’identité numérique. Les représentants de l’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC) et de l’Agence nationale des Titres Sécurisés (ANATS) ont eu une séance de travail avec le groupe Groupe IN à Addis-Abeba, en Éthiopie, cette fin du mois de mai 2025. C’était en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ID4AFRICA, tenu du 20 au 23 mai 2025. Il s’agit d’une initiative panafricaine dédiée à la promotion de l’identité numérique en Afrique.

La présence tchadienne à l’ID4AFRICA 2025 est conforme à la vision du gouvernement d’offrir à chaque citoyen une identité légale reconnue, condition essentielle à l’exercice de ses droits fondamentaux. Le renforcement des systèmes d’identification permettra, à terme, de faciliter l’accès aux soins, à l’éducation, aux aides sociales et à la participation démocratique.

L’ID4AFRICA 2025 a donc été le cadre idéal pour nouer des partenariats avec les sociétés de choix dans le secteur. Les rois entités, à savoir l’ADETIC, l’ANATS et le Groupe IN, ont exploré les opportunités de collaboration en matière de gestion sécurisée de l’identité numérique, en s’appuyant sur l’expertise du Groupe IN dans les domaines de l’authentification, des services de confiance et de la dématérialisation des titres. Par ce probable partenariat, le Tchad souhaite s’inspirer des modèles efficaces et contribuer, à son tour, à la construction d’une Afrique interconnectée, inclusive et résiliente.

Cette première rencontre laisse présager des lendemains meilleurs entre les parties structures. Selon la cellule de communication de l’ADETIC, les parties prenantes ont exprimé leur volonté de poursuivre les discussions à travers la mise en place d’un groupe de travail technique et d’envisager un protocole d’accord en vue d’un partenariat stratégique.

L’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC) est chargée de  la promotion et les réalisations des projets aboutissants au développement. L’agence pourrait apporter une expertise technique et un accompagnement institutionnel en matière de déploiement d’infrastructures numériques sécurisées pour l’enregistrement, l’authentification et la vérification de l’identité des citoyens.

Par Jean Materne Zambo, source : ADETIC

Orange Cameroun fait de Bafoussam III la nouvelle étape de son programme « Green City » avec 1 000 arbres plantés

[Digital Business Africa] – Après Garoua en 2024 et Douala il y a quelques semaines, Orange Cameroun a lancé le 27 mai 2025 une opération de reboisement à Bafoussam III, marquant la troisième étape de son ambitieux programme environnemental « Orange Green City ». En partenariat avec la mairie de cette commune de l’Ouest, 1 000 arbres ont été mis en terre dans les quartiers Kéna et Kamkop pour lutter contre la déforestation urbaine, les glissements de terrain et les vagues de chaleur.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de « Engage for Change », l’initiative climat de l’opérateur télécom, qui mobilise chaque mois de mai ses salariés autour d’actions à fort impact environnemental. Pour cette édition, 50 volontaires d’Orange ont apporté leur soutien aux autorités locales afin de renforcer la végétalisation de la ville et améliorer la résilience des populations face aux effets du réchauffement climatique.

« Il devient impératif d’intégrer la question environnementale à la gouvernance urbaine », a déclaré Daniel Ndefonkou, maire de Bafoussam III. « Les dérèglements climatiques, s’ils sont ignorés, peuvent entraîner des pertes économiques majeures et des déplacements de populations. »

Du côté d’Orange Cameroun, le message est clair : faire du reboisement une réponse concrète aux défis écologiques urbains.

« Notre objectif est de freiner l’érosion, prévenir les éboulements et rafraîchir les villes à travers des forêts urbaines. C’est une démarche qui s’inscrit dans la stratégie zéro carbone du Groupe Orange », a affirmé Joseph Sala Moussa, Délégué régional de l’opérateur pour l’Ouest.

Au-delà de l’impact écologique immédiat, cette opération vise à sensibiliser les citoyens, en zone urbaine comme en zone rurale, à adopter des gestes simples, mais essentiels, comme planter un arbre dans son jardin ou dans un espace public.

Selon Justo Epee Ndoumbe, représentant d’Orange Cameroun,

« les forêts urbaines remplissent des fonctions vitales : stockage du carbone, lutte contre la pollution, régulation hydrique, sécurité alimentaire. Chez Orange, nous ne considérons plus nos clients uniquement comme des utilisateurs, mais comme des partenaires pour un avenir plus durable ».

Ce type d’initiative confirme l’engagement croissant des acteurs du numérique à prendre part à la transition écologique, tout en renforçant leur ancrage territorial à travers des projets de reforestation et de mobilisation citoyenne.

Par Digital Business Africa

Câbles, fibre et satellites : les trois recettes des régulateurs du Fratel pour renforcer la connectivité en Afrique

[Digital Business Africa] – À l’heure où plus de 99 % du trafic Internet mondial transite par les câbles sous-marins, les États africains s’accordent sur un impératif stratégique : diversifier et renforcer leurs infrastructures numériques pour garantir souveraineté, résilience et inclusion. C’est le cœur des échanges qui ont animé le 22e séminaire du réseau francophone de la régulation des télécommunications (FRATEL), tenu du 20 au 22 mai 2025 à Abidjan, à l’invitation de l’ARTCI (Côte d’Ivoire) et de l’Arcep France, présidente du réseau pour l’année.

Digital Business Africa vous présente les grandes lignes des discussions et recommandations de la rencontre d’Abidjan. 

  1. Des câbles sous-marins au cœur de la souveraineté numérique

Les discussions ont souligné l’importance d’un accès sécurisé, ouvert et compétitif aux câbles sous-marins pour les pays africains, qu’ils soient côtiers ou enclavés. La qualité de la connectivité internationale, condition sine qua non de la compétitivité numérique et économique, repose sur la capacité des États à participer aux projets d’atterrissement et à établir un cadre réglementaire attractif pour les investisseurs. Une infrastructure sous-marine résiliente est considérée comme un pilier de la souveraineté numérique, garantissant la continuité des services même en cas d’incident.

  1. La fibre terrestre transnationale pour désenclaver les États

 Au-delà des côtes, le trafic Internet doit circuler à l’intérieur du continent par des dorsales terrestres interconnectées. Ces infrastructures, encore fragmentées ou inégalement développées, sont essentielles pour désenclaver les pays sans façade maritime et améliorer la qualité de service globale. Le séminaire a mis en lumière les freins persistants : disparités réglementaires, manque de coordination, défis techniques ou encore faibles incitations à l’investissement. Les participants ont partagé des bonnes pratiques sur la coopération régionale, les mécanismes de financement, et la planification d’interconnexions transfrontalières. 

  1. Les constellations satellitaires en orbite basse, une alternative complémentaire

 L’émergence d’acteurs satellitaires opérant des constellations en orbite basse, tels que Starlink, Eutelsat OneWeb ou Amazon Kuiper, ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour les zones rurales, isolées ou difficilement accessibles. Les participants ont reconnu le potentiel de ces solutions pour compléter les réseaux terrestres, mais ont également évoqué les défis réglementaires, économiques et concurrentiels qu’elles posent. Une réunion à huis clos entre régulateurs a permis d’échanger sur les conditions d’autorisation de ces services et sur la nécessité d’une régulation concertée à l’échelle régionale.

Une vision commune portée par la formation et la coopération

Le séminaire a également été l’occasion de faire le point sur l’initiative D4D (Digital for Development), soutenue par la Commission européenne, la Suède et le Luxembourg, en partenariat avec Télécom Paris. L’objectif : renforcer les capacités des régulateurs africains à travers des formations en français sur la régulation des TIC, la couverture mobile, et la représentation de la qualité de service. 

Les 150 participants présents, représentant 15 autorités membres de FRATEL, ont également visité la station d’atterrissement de MTN Bayobab,  du câble 2Africa, l’un des projets les plus ambitieux en matière de connectivité sous-marine à l’échelle continentale.

Rendez-vous en octobre au Luxembourg

La prochaine réunion annuelle de FRATEL se tiendra les 9 et 10 octobre 2025 à Luxembourg, autour du thème : « Grands acteurs internationaux du numérique : quels impacts au niveau local ? »

Par Digital Business Africa

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Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique

Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique

[Digital Business Africa] – Lors du 22e séminaire du réseau FRATEL à Abidjan (20-22 mai 2025), M. Haliki Choua Mahamat, directeur général de l’ARCEP Tchad, a présenté une analyse approfondie de la connectivité du pays. Son exposé a mis en lumière l’état actuel des infrastructures, les défis persistants et les stratégies envisagées pour améliorer l’accès à Internet, notamment par l’intégration de solutions satellitaires comme Starlink.

La délégation de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP Tchad) conduite par son directeur général, était constituée de Khalid Bachar Ali Souleymane, directeur du Contrôle et de l’ Inspection, Mahamat Saleh Yacoub Ourada, chef de service Interconnexion et Itinérance, ainsi que Houzibe Tcholna, chef de service du Contrôle et de la Gestion.

Digital Business Africa vous présente l’économie de l’ exposé de  Haliki Choua Mahamat.

  1. État des lieux de la connectivité au Tchad

Le Tchad, pays enclavé d’Afrique centrale, présente une situation de connectivité encore limitée malgré des avancées infrastructurelles notables.

À ce jour, 3 015 kilomètres de fibre optique ont été déployés à travers le pays. Parmi les tronçons majeurs réalisés figurent les liaisons N’Djamena–Mbéré (870 km), N’Djamena–Adré (1 142 km), et le réseau métropolitain de la capitale N’Djamena (1 003 km). D’autres villes bénéficient également d’un maillage de 267 km.

À cela s’ajoutent 3 009 kilomètres en cours de réalisation, couvrant les axes stratégiques Massaguet–Doboua (509 km), Doba–Abeché–Iriba (1 200 km), Kalait–Faya–Fada (525 km) et Abeché–Amjarass–Iriba (775 km).

Un projet à plus long terme prévoit 7 980 kilomètres de fibre supplémentaires pour connecter des corridors essentiels comme N’Djamena–Guelendeng–Bousso–Sahr, Amdjarass–Mourdi–Koufra et Ngoura–Ati–Oum-Hadjer.

Sur le plan international, le Tchad dispose déjà de passerelles avec le Cameroun et le Soudan. Des interconnexions avec le Niger sont en cours, tandis que des projets vers la Libye et le Nigeria sont envisagés.

  1. Une connectivité encore fragile et dépendante

Malgré les efforts déployés ces dernières années, le Tchad reste confronté à de nombreux défis structurels en matière de connectivité. D’abord, le pays dépend fortement de ses voisins pour son accès à l’Internet mondial, ce qui a pour conséquence une qualité de service souvent dégradée, un coût élevé de la bande passante, et une vulnérabilité accrue en cas d’incident. En effet, une simple coupure physique sur une liaison peut entraîner une interruption totale du service Internet pendant plusieurs jours, affectant l’économie, les services publics et la vie quotidienne.

Le maillage intérieur du territoire reste également insuffisant. Avec une superficie de plus de 1,2 million de km², le Tchad est l’un des plus vastes pays d’Afrique, mais seules quelques grandes villes sont aujourd’hui raccordées à la fibre optique. Cette situation limite l’accès équitable à l’Internet haut débit pour la majorité de la population.

Les contraintes techniques et logistiques pèsent aussi lourdement sur le déploiement du réseau. Le manque de main-d’œuvre qualifiée, les difficultés d’accès à certaines zones enclavées, et l’instabilité énergétique compliquent la construction et l’exploitation d’infrastructures numériques fiables et continues.

Enfin, la faiblesse des routes de connectivité internationales aggrave la situation. Le pays ne dispose que de très peu d’options pour accéder aux câbles sous-marins via ses voisins, ce qui limite la capacité de redondance et expose le réseau national à des interruptions brutales.

  1. Une stratégie d’amélioration tournée vers la résilience et l’ouverture

Face à ces défis, l’ARCEP propose une vision claire et pragmatique pour renforcer durablement la connectivité nationale. La première priorité consiste à diversifier les routes d’accès à l’Internet international. Le Tchad cherche à établir de nouvelles interconnexions avec plusieurs pays côtiers disposant de points d’atterrage de câbles sous-marins, tels que le Cameroun, le Soudan, le Niger, mais aussi à moyen terme, la Libye et le Nigeria. L’objectif est d’accéder à des systèmes comme SAT3, WACS ou Main One, afin de réduire la dépendance à une seule route de transit et garantir la redondance du réseau.

Parallèlement, le pays mise sur le déploiement de points d’échange Internet (IXP) dans plusieurs villes stratégiques comme N’Djamena, Abéché, Mao,

Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique
M. Haliki Choua Mahamat, Directeur général de l’ARCEP Tchad, au séminaire du FRATEL à Abidjan

Moundou ou Sahr. Ces infrastructures permettront de garder le trafic local à l’intérieur du pays, réduisant ainsi la latence, les coûts d’interconnexion internationale, tout en favorisant l’émergence de contenus et de services locaux.

Sur le plan réglementaire, l’ARCEP recommande la mise en œuvre d’un cadre politique incitatif, qui facilite l’accès aux infrastructures et encourage la concurrence sur le marché de la fibre optique. Des partenariats public-privé doivent être promus pour soutenir le financement et l’exploitation des réseaux. En parallèle, des mesures doivent garantir l’accès ouvert et non discriminatoire aux infrastructures existantes.

La stratégie tchadienne prévoit également l’intégration de technologies complémentaires dans les zones difficiles d’accès. Le recours à des solutions comme le Wi-Fi longue distance, les réseaux radio point à point, ou les satellites à bas coût permettra d’étendre la couverture dans les zones rurales. L’utilisation des « espaces blancs » du spectre TV est aussi envisagée pour proposer une connectivité plus abordable dans les régions éloignées.

Enfin, la réussite de cette transformation numérique passe par une coopération régionale renforcée. Le Tchad plaide pour des projets transfrontaliers structurants, un dialogue soutenu entre États, opérateurs et bailleurs de fonds, et une coordination réglementaire accrue à l’échelle régionale. C’est par cette approche collective que l’Afrique pourra bâtir une interconnexion souveraine, inclusive et résiliente.

  1. Starlink : une avancée stratégique pour la connectivité

En novembre 2024, le Tchad a officiellement autorisé Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX, à opérer sur son territoire. Cette décision vise à améliorer l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales et enclavées où les infrastructures terrestres sont limitées. Le ministre de la Communication, Boukar Michel, a souligné que « Starlink aidera à combler le fossé numérique » dans le pays (source : Reuters, 12 novembre 2024).

Les premiers tests ont montré des vitesses de téléchargement allant jusqu’à 150 Mbps, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux vitesses actuelles, souvent inférieures à 1 Mbps dans les zones rurales.

Avec l’arrivée de Starlink, il est estimé que le taux d’accès à Internet au Tchad pourrait passer de 11 % à 40 % d’ici 2026, touchant ainsi des millions de personnes qui n’avaient pas accès à des services Internet fiables (source : Capmad.com).

Le coût d’un abonnement mensuel à Starlink est estimé à environ 50 USD (29 000 francs Cfa) , avec un coût initial du matériel d’environ 250 USD (150 000 francs Cfa). Bien que ces tarifs puissent représenter un obstacle pour certaines familles, ils restent compétitifs par rapport aux autres fournisseurs de services Internet dans le pays.

L’amélioration de l’accès à Internet pourrait également avoir un impact économique significatif. Selon une étude de la Banque mondiale, une augmentation de la connectivité pourrait accroître le PIB du Tchad de 2 à 3 % par an, en stimulant l’innovation et en facilitant l’accès aux marchés internationaux.

 Une souveraineté numérique en construction

Le Tchad illustre les contraintes systémiques des pays enclavés africains : dépendance à des infrastructures extérieures, faible redondance, maillage national limité. Pourtant, par une approche proactive et coopérative, le pays jette les bases d’une connectivité inclusive et résiliente.

À travers une diversification des routes, un développement des infrastructures nationales, l’intégration de solutions satellitaires comme Starlink, et une régulation modernisée, le Tchad s’engage à rompre son isolement numérique. L’ARCEP, à travers cette feuille de route, appelle à un sursaut collectif régional pour bâtir l’Afrique de la connectivité souveraine.

Par Digital Business Africa

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[Digital Business Africa] – Grâce à l’atterrissement du câble sous-marin ACE, la Guinée a connu une baisse spectaculaire du coût de la bande passante et une augmentation massive de sa capacité internationale. Mais cette avancée masque un risque majeur : l’absence d’infrastructures de secours. Lors du séminaire FRATEL 2025 à Abidjan en Côte d’Ivoire du 20 au 22 mai 2025, l’ARPT a lancé un appel stratégique à la diversification de la connectivité internationale.

Un seul câble sous-marin pour toute la Guinée : un risque systémique

Avec ses 320 km de façade maritime, la Guinée ne dispose que d’un seul câble sous-marin international : le câble ACE, entré en service en 2013 après son atterrissement en novembre 2012. Avant son arrivée, le pays dépendait des liaisons satellites (V-sat) avec une capacité inférieure à 200 Mbps et un coût de 4 000 USD/Mbps, rendant l’accès Internet hors de portée pour la majorité des citoyens.

Le câble ACE a transformé le paysage numérique guinéen

Depuis l’exploitation du câble ACE, les indicateurs ont radicalement changé :

  • Capacité internationale portée à près de 1 Tbps (540 Gbps au nord, 440 Gbps au sud)
  • Coût du Mbps inférieur à 5 USD
  • Explosion de la pénétration de l’Internet mobile (à 52% de nos jours)
  • Multiplication des fournisseurs d’accès Internet (Huit FAI à ce jour)

Cette évolution a permis une meilleure inclusion numérique et a encouragé l’émergence d’un écosystème digital local.

Vers une connectivité résiliente : les recommandations de l’ARPT

Connectivité en Guinée : le coût du Mbps chute de 4 000 à moins de 5 dollars, mais la dépendance à un seul câble inquièteLors de son exposé, Mohamed KEITA, Directeur des Réseaux et Services à l’ARPT, a souligné la vulnérabilité critique du pays en cas de panne ou de sabotage du câble ACE. Il a plaidé pour une stratégie nationale axée sur :

  • L’atterrissement de nouveaux câbles sous-marins
  • L’interconnexion régionale via le backbone national
  • La valorisation des câbles de garde des réseaux électriques
  • La mise en place d’incitations fiscales et réglementaires pour attirer les investisseurs

Objectif : faire de la Guinée un hub numérique sous-régional

D’après Mohamed KEITA, la Guinée entend capitaliser sur sa position géostratégique pour devenir un nœud régional de connectivité, au service des pays enclavés comme le Mali ou le Burkina Faso. Des accords ont déjà été signés avec la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, LeonCom et SMTD, dans le cadre de l’opérationnalisation du backbone national géré par la SOGEB.

Une souveraineté numérique en construction

Si les progrès réalisés sont notables, l’heure est à la consolidation. La diversification des connexions internationales devient un impératif de souveraineté numérique. La Guinée, comme de nombreux pays africains, doit désormais sécuriser son avenir numérique à travers des infrastructures redondantes, régionales et résilientes.

Par Digital Business Africa

“L’IA ne remplacera pas l’humain, mais lui permettra de faire plus et mieux”

Johneys, entreprise innovante dans le secteur du voyage et des transports allie l’innovation à la bienveillance.

« On nous a longtemps accusé de détruire des emplois au sein du tissu économique des entreprises de voyages », explique Wilfrid YOTAT, Directeur des Opérations.

“Notre objectif est plutôt de sublimer leurs activités en mettant en lumière les offres des entreprises légalement établies, ce qui leur permettra de fournir des services de meilleure qualité à une clientèle de plus en plus exigeante, tout en participant à l’éradication des entreprises illégales ou clandestines.Johneys travaille désormais avec une centaine de partenaires de qualité et est déterminé à améliorer la manière dont on voyage au Cameroun”, ajoute-t-il

Johneys met à disposition son IA pour fournir aux voyageurs de manière fiable et rapide des informations de voyage.

Les personnes qui n’ont pas l’habitude d’utiliser des plateformes digitales ou qui souhaitent une approche plus personnalisée, pourront acheter un forfait d’accompagnement et bénéficieront d’un(e) assistant(e) local(e) dédié(e) pour : la réservation de moyens de transport, les restaurants et les loisirs, les services de conciergerie et les bons plans de voyage.

Écrit par Johneys

Cameroun : L’IA au cœur de la Semaine de l’innovation numérique lancée par le Minpostel [inscrivez-vous au concours du meilleur projet TIC !]

[DIGITAL Business Africa] – De l’avis de Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, « l’IA peut être un puissant levier de souveraineté et de développement ». Cette assertion peut  justifier le choix du thème de la quatrième édition de la Semaine de l’innovation numérique. L’événement est placé sous le thème : « Mobiliser l’intelligence artificielle pour une transformation numérique ambitieuse et répondant aux besoins de la société camerounaise ».

La cérémonie de lancement officiel a eu lieu au cours d’un point de presse donné par la ministre des Postes et Télécommunications ce 27 mai 2025.

La Semaine de l’innovation numérique se déroulera du 23 au 27 juin 2025 sur plusieurs sites selon le besoin :

–  La salle de conférences du MINPOSTEL ;

– la SUP’PTIC Business Academy ;

– L’Institut national de Formation des Formateurs et du Développement des Programmes (MINFOP) ;

– le Cameroon Digital Innovation Center (CDIC) ;

– Le Palais des Sports / Palais des congrès.

Le but de cette quatrième édition est d’engager une réflexion collective sur l’intégration responsable de l’IA dans les politiques publiques, les entreprises, les services sociaux et les institutions. Cela, afin d’en faire un moteur de transformation locale au service de la jeunesse, des communautés et du développement durable.

Ce développement pourra être impulsé par les solutions innovantes retenues lors du concours du meilleur projet TIC. La compétition se déroulera du 28 mai au 16 juin 2025. Mais pour y participer, inscrivez-vous du 28 mai au 17 juin 2025 à 15H30 au plus tard en cliquant ici www.ictinnovationweek.cm

Le concours est organisé à l’attention des jeunes porteurs d’idée ou de projets TIC sur l’ensemble des dix régions du Cameroun.

 

Conditions d’éligibilité

 

– Etre de nationalité camerounaise ;

– Etre porteur d’un projet innovant mettant à contribution les TIC ;

– Résider sur le sol camerounais.

• Critères d’évaluation

– Niveau de différenciation du projet innovation au sens large (innovation de produit, de procédé, de commercialisation ou d’organisation) ;

– Business model : modèle de génération des revenus clairs et bien défini ;

– L’équipe : expertise, complémentarité, connaissance du métier et du marché ;

– Le marché : marché bien défini, de taille importante ;

– L’offre : répondre à un besoin ou à une problématique clairement identifiée / retour favorable du marché à l’offre présentée ;

– Potentiel à l’international : projet apte à se développer à l’international ;

– Potentiel de création d’emplois.

N.B : – Les startups déjà en activité (opérationnelles) ne sont pas concernées par le concours.

– Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

Les activités phares de la semaine de l’innovation numérique sont :

– Le concours national du meilleur projet d’innovation numérique de l’année, avec l’attribution d’un prix spécial du président de la République au meilleur projet.

– Une exposition des meilleurs projets sélectionnés est prévue, pour permettre aux jeunes de présenter leurs savoirs et leur savoir-faire ;

– Des espaces d’échanges, conférences – débats, ateliers thématiques et diverses formations sont prévus tout au long de cette semaine.

• Les activités de la Semaine de l’Innovation numérique se déroulent en présentiel et/ou en visioconférence.

Le fait que la quatrième édition de la semaine de l’innovation numérique soit axée sur l’IA n’est pas anodin. On se rappelle que les concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA) s’étaient tenues du 25 au 26 juin 2024 à Yaoundé, sous le thème : « Quelles politiques gouvernementales pour une meilleure appropriation de l’intelligence artificielle au Cameroun ? ».

À l’issue de ces travaux, des recommandations avaient émergé. Notamment, mettre en place une structure d’accompagnement des initiatives publiques et privées en matière d’intelligence artificielle. Il avait également été suggérer de mettre en place une coopération solide avec les géants du numérique que sont les GAFAM (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft). Ceci pour la formation et la recherche en matière d’IA.

Le gouvernement envisage aussi de favoriser l’intégration de l’intelligence artificielle dans les curricula de formation des apprenants notamment des filières liées au numérique. Les CONIA ont aussi recommandé d’encourager la collecte et la sécurisation des données, doter les administrations publiques de lignes budgétaires dédiées à la recherche et au développement des technologies innovantes en général et de l’intelligence artificielle en particulier etc.

Par Jean Materne Zambo

Performance : Le journal « Intégration » et ses plateformes numériques décrochent la certification CWA 17493

[DIGITAL Business Africa] – Le journal « Intégration » intègre le cercle fermé des entreprises de presse de qualité. Le 29 avril 2025, le Comité de certification JTI, un programme de certification de médias d’informations sur la base d’une norme internationale pour la qualité et la transparence, a livré son verdict. Le journal « Intégration » (version papier et numérique) est certifié selon la norme CWA 17493 VERSION 2019.

Aller à l’assaut du numérique aura sans doute été une sage décision. Son site web https://www.journalintegration.com offre aux lecteurs en un simple clic l’information panafricaine dans des domaines variés et particulièrement autour des questions d’intégration régionale. Le tout en respectant les règles de l’art. Le journal garde également une proximité avec le public et assure une interaction avec ses lecteurs à travers ses différentes plateformes numériques. C’était d’ailleurs l’un des critères qui a prévalu dans cette étude, apprend-on.

La décision résulte d’un audit mené à Nkomkana 2, quartier de la ville de Yaoundé. Les équipes techniques du Bureau Norme Audit (BNA) ont investi ce quartier situé dans l’arrondissement de Yaoundé II le 9 avril 2025. Il était question d’évaluer la conformité du service de production de l’information du média conformément à la norme CWA 17493 et au domaine d’application ; de déterminer la mise en œuvre des exigences ; de s’assurer que la norme est efficacement mise en œuvre dans les services du média ; de relever les points d’amélioration.

Il semble que le support médiatique « Intégration » ait coché quasiment toutes les cases. En tant que norme de type ISO, la certification JTI est une reconnaissance de la conformité de votre média au standard international du journalisme, notamment l’existence légale du média, le respect des règles éthiques et déontologiques, l’existence et le respect d’un guide éditorial, la structuration et la répartition des rôles au sein du média, l’existence de processus éditoriaux et de méthodes de travail clairs ainsi que de mécanismes d’interaction avec le public.

Sur la certification, il est clairement indiqué que le service certifié est la : « Production d’informations panafricaines générales spécialisées sur les problématiques d’intégration nationale, régionale et continentale en version hebdomadaire papier et numérique ». 

Le mérite revient à une équipe rompue à la tâche depuis plus d’une décennie sous le leadership de Thierry Ndong Owona, DP du journal, qui exprime sa gratitude envers le Comité de certification JTI.

« Le journal « Intégration » est honoré de cette certification positive, qui vient confirmer les efforts quotidiens du journal depuis une quinzaine d’années en matière de pratiques répondant aux standards éthiques et déontologiques universellement établis », indique le DP.

Des efforts salués par Blandine O. Angbako, Africa Regional Officer Journalism Trust Initiative :

« C’est avec une grande joie que j’ai appris par le Certificateur BNA et constaté sur la plateforme Journalism Trust Initiative votre réussite au processus de certification JTI. Je tenais à vous féliciter d’avoir débuté et achevé cette longue procédure à trois étapes de la JTI, qui vous place aujourd’hui dans la communauté des médias de qualité ».

Thierry Ndong Owona exhorte ses collaborateurs à ne surtout pas tomber dans le piège de la suffisance.

« C’est une invite à davantage de travail et, partant, de performance. Il est plus difficile de se maintenir au sommet que d’y arriver. Nous ne dormirons pas sur nos lauriers… Nous dédions cette certification à tous ceux qui soutiennent de quelque façon le label Intégration, désormais patrimoine commun des peuples du Cameroun, d’Afrique et du monde », confie-t-il.

Un statut qu’il faudra assumer durant deux ans. Entendu que la validité de la certification CWA 17493 version 2019 court jusqu’au 28 avril 2027. La prochaine surveillance, quant à elle, aura lieu la première quinzaine du mois de mars 2026.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Pour progresser vers la souveraineté numérique, le CENADI préconise une gestion efficace des données

[DIGITAL Business Africa] – Le Centre national de Développement informatique interpelle le gouvernement sur la gestion des données à l’ère de l’IA. Dans son rôle de conseil en matière d’informatique, le CENADI a présenté, au cours d’un atelier, ce 22 mai 2025, les résultats de l’étude sur l’écosystème des datacenters au Cameroun sous le thème : « Datacenters au Cameroun : Compétitivité et viabilité ». L’atelier de présentation a été présidé par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, des représentants des administrations et des partenaires techniques, de Chantal Marguerite Mveh, directeur du CENADI.

Selon elle, l’objectif de cette étude était d’évaluer l’état actuel des centres de données (datacenters) au Cameroun, d’analyser leurs performances selon les normes internationales et de donner des recommandations au gouvernement ou aux décideurs pour leur meilleure exploitation.

L’étude (menée pendant 3 ans) sur l’écosystème des Datacenters au Cameroun, rapporte que l’essor des Datacenters au Cameroun est un moteur qui entraîne trois mutations majeures : la souveraineté numérique ; la croissance économique ; l’amélioration des services.

Arrêtons-nous sur la souveraineté numérique. Le président de la République du Sénégal, S.E Bassirou Diomaye Faye, pense qu’elle repose sur trois axes. Notamment, la maîtrise des infrastructures, le développement des compétences et la maîtrise du cadre réglementaire. Le CENADI semble aller dans le même sens que le chef de l’État sénégalais. Selon le rapport, les pouvoirs devraient accorder une attention particulière en matière de certification, de sécurité, de connectivité et d’efficacité énergétique.

Le conseiller du gouvernement en matière d’informatique rappelle aussi l’importance de la rétention des données à l’ère de l’intelligence artificielle (IA) et la nécessité de développer des infrastructures de données sécurisées et efficaces.

Les travaux présidés par Louis Paul Motaze, ministre des Finances du Cameroun, ce 22 mai 2025, ont aussi porté sur la journée mondiale des datacenters, célébrée le 26 mars 2025 sous le thème : « Souveraineté numérique des États africains : la question de la rétention des données à l’ère de l’intelligence artificielle (IA) ».

Par Jean Materne Zambo

 

Orange Cameroun a investi 1,5 milliard F.CFA pour accélérer l’innovation numérique via ses Orange Digital Centers

[Digital Business Africa] – Orange Cameroun intensifie sa stratégie d’inclusion numérique avec un investissement massif de 1,5 milliard de FCFA déjà injecté pour renforcer l’écosystème tech local à travers ses Orange Digital Centers (ODC)Le chiffre est annoncé par Orange Cameroun qui explique que ces centres d’innovation visent à démocratiser l’accès aux compétences numériques de pointe, à accompagner les jeunes entrepreneurs et à favoriser l’émergence d’une économie numérique inclusive au Cameroun.

Des hubs technologiques pour former, créer et innover

Véritables « serres d’innovation », les Orange Digital Centers combinent des espaces de formation, des ateliers de fabrication numérique et des dispositifs d’accélération de startups. Le programme se déploie actuellement autour de cinq sites : un hub principal à Douala et quatre ODC Clubs implantés dans les universités de Buea, Dschang, Ngaoundéré et Yaoundé. Un sixième centre à Maroua est en préparation.

Chacun de ces centres intègre trois pôles complémentaires :

  • L’École du Code, où sont dispensées des formations intensives en développement numérique ;
  • Le FabLab, un atelier équipé d’outils avancés (imprimantes 3D, fraiseuses numériques…) pour le prototypage rapide ;
  • Orange Fab, un programme d’accompagnement et de mise en relation avec des investisseurs pour les startups prometteuses.

Investissement matériel et contenus éducatifs de pointe

Sur les 1,5 milliard FCFA mobilisés, plus de 500 millions ont été consacrés à l’aménagement architectural des centres et à leur équipement technologique. Mais au-delà des infrastructures physiques, Orange Cameroun mise fortement sur le contenu éducatif, avec près de 900 millions FCFA investis dans l’achat de formations, de logiciels spécialisés, de consommables et de programmes de mentorat.

Ces contenus permettent aux bénéficiaires – étudiants, porteurs de projets, chercheurs d’emploi – de se former aux métiers du numérique, d’obtenir des certifications internationales, et de bénéficier d’un accompagnement sur-mesure incluant coaching, mentoring, concours d’innovation, et même appuis financiers désintéressés.

Des startups camerounaises connectées aux financements internationaux

Les ODC de Cameroun s’intègrent dans un réseau mondial de plus de 30 centres répartis dans 25 pays, offrant des opportunités d’échange et de rayonnement à l’international. Grâce à cette dynamique, des startups locales ont pu accéder à des compétitions de grande envergure telles que POESAM (Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient) et lever plus de 340 millions FCFA auprès de fonds comme Orange VenturesFuzé (Digital Africa) ou encore Investisseurs & Partenaires.

Tech4Good
Tech4Good

Une ambition nationale en marche

Selon Orange Cameroun, le déploiement du concept ODC se poursuivra dans toutes les régions du pays. De nouveaux centres sont à l’étude, avec pour ambition d’élargir la base d’accès à l’innovation technologique et à l’entrepreneuriat numérique, dans un Cameroun où la jeunesse constitue un levier central de développement.

Par Digital Business Africa

Coopération numérique : Pour le Dr Michel Boukar, le Tchad et le Cameroun ont un avenir digital partagé [Interview vidéo]

[DIGITAL Business Africa] – Une mission officielle de haut niveau, menée par le Dr Michel Boukar, ministre tchadien des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la digitalisation de l’administration s’est tenue à Yaoundé les 14 et 15 mai 2025. Cette rencontre a marqué une étape décisive dans le renforcement de la coopération numérique entre le Tchad et le Cameroun, ouvrant la voie à une connectivité optimisée et à un avenir digital commun.

La connectivité transfrontalière a été au cœur des discussions. Le Dr. Boukar a salué l’implication de la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, soulignant son implication dans la résolution des défis rencontrés par les concessionnaires tchadiens.

Dans une interview accordée à Digital Business Africa, la plateforme d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, le Dr. Michel Boukar indique que les négociations ont abouti à un réexamen des accords tarifaires et des conditions de service, avec pour objectif d’assurer une meilleure compensation en cas de coupures. La mise en place d’équipements de contrôle fiables a également été évoquée pour une traçabilité précise des interruptions et des compensations.

Un point majeur de l’accord est la création de multiples redondances pour sécuriser la connectivité internet du Tchad, actuellement très dépendante du Cameroun. Les équipes techniques de Camtel et du Tchad sont autorisées à explorer des liaisons alternatives, notamment de Nana Beré (Cameroun) vers Bessao (N’Djamena, Tchad), et une autre redondance est envisagée entre Bongor et Yagoua.

Ces initiatives stratégiques visent à prévenir les coupures prolongées, assurant ainsi une continuité de service essentielle pour les utilisateurs tchadiens. En parallèle, des discussions sont en cours pour des projets d’interconnexion ambitieux avec la Libye et l’Égypte, ainsi que via la dorsale transsaharienne (DTS) vers le Niger et l’Algérie, la priorité restant la résolution des problèmes avec le Cameroun.

Le ministre tchadien a également mis l’accent sur l’importance de la formation de la jeunesse et des administrateurs à l’intelligence artificielle et aux outils numériques. Il a annoncé un programme de “vacances numériques” pour former des milliers de jeunes, soulignant le potentiel de l’IA pour révolutionner des secteurs clés comme l’agriculture, l’éducation et la santé.

Inspiré par l’enthousiasme des étudiants de l’IAI Cameroun, le Dr. Boukar s’est engagé à leur fournir de la documentation spécialisée, réaffirmant la nécessité de capitaliser sur l’IA pour un avenir performant.

L’interview intégrale dans cette vidéo de Digital Business Africa :

Par Digital Business Africa.

22ᵉ séminaire technique du FRATEL : Les perspectives de la Côte d’Ivoire et du Tchad pour améliorer la connectivité

[DIGITAL Business Africa] – Jour de clôture du 22ᵉ séminaire technique du FRATEL ce 22 mai 2025. Abidjan a accueilli les représentants des 48 États membres du Réseau francophone des régulateurs des télécommunications (FRATEL) depuis le 20 mai 2025. L’événement organisé par l’ARTCI en collaboration avec le FRATEL était placé sous le thème : « Connectivité internationale : état des lieux et perspectives ».

Deux acteurs du secteur des télécommunications en Afrique occidentale et centrale ont partagé la vision de leurs pays pour améliorer la connectivité. Le Tchad, représenté par le directeur de l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes ( ARCEP), Haliki Choua Mahamat, a décliné sa stratégie pour que le pays atteigne les standards internationaux en matière de connectivité.

Selon l’ARCEP, « le Tchad ne dispose que d’un seul lien actif via le Cameroun, ce qui limite fortement sa résilience et sa capacité de connectivité internationale. » Le directeur général a dressé un état des lieux du déploiement national de la fibre optique, en soulignant les défis rencontrés : couverture incomplète, coût élevé, dépendance unique et insuffisance des points d’interconnexion .

Cette situation cause des désagréments comme celui survenu en octobre 2024. D’autres interruptions ont été observées, notamment la suspension de la connectivité internationale du Tchad par le Cameroun en raison d’arriérés de paiement.

Ainsi, pour remonter la pente, l’ARCEP envisage plusieurs pistes stratégiques. Notamment, la mise en place de points d’échange Internet (IXP) dans les grandes villes pour renforcer l’accessibilité locale et réduire la latence. Le DG de l’ARCEP, Haliki Choua Mahamat a aussi annoncé la signature d’accords bilatéraux et multilatéraux visant à établir des liens de redondance avec des pays voisins comme la Libye, l’Algérie et le Nigeria, en plus du lien existant avec le Cameroun.

Des initiatives en droite ligne avec la vision globale de développement de l’économie numérique et de renforcement de la souveraineté numérique du Tchad.

La délégation de l’ARCEP était conduite par son directeur général, Haliki Choua Mahamat, accompagné de Khalid Bachar Ali Souleymane, directeur de Contrôle et Inspection, Mahamat Saleh Yacoub Ourada, Chef de Service Interconnexion et Itinérance, ainsi que Houzibe Tcholna, Chef de Service Contrôle et de gestion.

Le cas de la CEDEAO était aussi évoqué à l’ouverture des travaux. C’est le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, qui s’en est fait le porte-parole. Ibrahim Kalil Konaté a soutenu que « la connectivité internationale ne peut plus être perçue comme un luxe ». Un besoin vital, une condition de survie économique, un vecteur de souveraineté, de compétitivité et d’inclusion sociale.

« C’est pourquoi, dans une dynamique collaborative, la Côte d’Ivoire soutient l’intégration des backbones régionaux entre les pays de la CEDEAO, encourage la coopération technique et réglementaire pour harmoniser les cadres juridiques, et promeut la mutualisation des infrastructures critiques dans une logique d’économie d’échelle », a déclaré Ibrahim Kalil Konaté.

Le directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Lakoun Ouattara, lui, a justifié le thème arrêté pour la circonstance.

« À l’heure où la connectivité mondiale conditionne l’accès à l’économie numérique, à l’innovation et à la compétitivité, il est essentiel de réfléchir aux défis et opportunités liés aux infrastructures internationales, qu’il s’agisse des câbles sous-marins, des réseaux terrestres transfrontaliers ou des constellations satellitaires. »

Lakoun Ouattara a aussi insisté sur l’importance de ces infrastructures dans les stratégies de souveraineté numérique des États membres :

« Plus de 99 % du trafic Internet mondial transite par les câbles sous-marins. Ce sont des infrastructures critiques, dont la résilience conditionne le développement de nos économies numériques », a-t-il dit.

Le 22ᵉ séminaire technique du FRATEL, selon l’ARTCI, constitue également une plateforme unique d’échanges, favorisant le partage de bonnes pratiques, la recherche de solutions innovantes et la construction d’un avenir numérique inclusif, résilient et durable pour tous.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

 

 

 

 Fibre optique : Youssouf Mahamat Saleh Annadif explique la baisse des tarifs entre Sotel Tchad et Camtel [Interview vidéo]

[DIGITAL Business Africa] – Les relations entre le Tchad et le Cameroun franchissent un nouveau cap, bien au-delà des simples échanges commerciaux. C’est le message fort rappelé par le directeur général de Sotel Tchad, Youssouf Mahamat Saleh Annadif, à l’issue de la récente rencontre entre les autorités tchadiennes et camerounaises, impliquant les ministères des Télécommunications et de l’Économie numérique du Tchad, le groupe Sotel Tchad, ainsi que leurs homologues camerounais, le ministère des Postes et Télécommunications et Camtel.

Pour le DG qui a accordé une interview à Digital Business Africa, l’objectif commun est clair : faire de Camtel un acteur majeur de la sous-région CEMAC et, par extension, dynamiser l’économie numérique de toute la zone.

Le groupe Sotel Tchad, opérateur historique de la République du Tchad, est un acteur prépondérant dans le paysage de l’économie numérique et des communications électroniques du pays. Son directeur général, Youssouf Mahamat Saleh Annadif, souligne l’importance croissante des télécommunications, désormais considérées comme un levier économique essentiel et une ressource pérenne, à l’inverse des ressources souterraines.

Après des années de difficultés, marquées par un réseau vieillissant et des équipements obsolètes, Sotel Tchad est aujourd’hui sur la voie de la relance. Des in

vestissements significatifs de l’État tchadien ont permis de moderniser le réseau Salam (mobile) et de relancer des projets clés. L’entreprise propose actuellement trois produits phares : la téléphonie fixe (symbole de souveraineté pour l’État), le mobile et la fibre optique.

La fibre optique est désormais le produit phare du groupe Sotel Tchad. Des accords majeurs ont été signés avec Camtel pour améliorer la connectivité. Auparavant, Sotel Tchad ne disposait que d’une seule sortie active via l’axe Kousséri. Grâce à ces nouveaux accords, deux autres sorties seront opérationnelles : une par Mbéré et une nouvelle par le pont Yagoua et Bongor. Ces trois points de sortie depuis le Cameroun permettront une redondance essentielle, améliorant considérablement la qualité de service et la capacité de transport pour le Tchad.

Un point crucial de ces négociations a été la révision à la baisse des tarifs de la fibre optique. Cette décision témoigne de la volonté des autorités camerounaises de privilégier des relations fraternelles et non purement commerciales avec le Tchad, reconnaissant que le succès du Cameroun dans la CEMAC bénéficie à toute la sous-région.

Dans cette interview vidéo le DG explique les répercussions que cette baisse aura sur le marché des communications électroniques au Tchad.

Pour relancer son réseau mobile Salam, le groupe Sotel Tchad s’est engagé dans un processus d’ouverture de son capital aux investisseurs privés, nationaux et internationaux. Un appel d’offres a été lancé et l’opération, pilotée par un expert international en télécoms, suit son cours.

Cette démarche vise à améliorer la gestion de l’entreprise et à lui permettre de mieux rivaliser avec les opérateurs existants au Tchad. L’État tchadien a par ailleurs repris les dettes de Sotel Tchad envers Camtel, un geste fort de soutien qui renforce les liens entre les deux entités.

En termes d’ambitions pour la fibre à domicile (FTTH), Sotel Tchad prévoit de connecter 2 000 foyers dans les mois à venir à N’Djaména, avec une extension de 30 km de fibre optique supplémentaire. L’objectif à l’horizon 2026 est d’atteindre 4 000 foyers dans les grandes villes.

Suivez l’interview intégrale du Directeur Général dans cette vidéo de Digital Business Africa : www.digitalbusiness.africa.

Par Digital Business Africa.

RD Congo : La 2e phase de la plateforme numérique E-KAZI lancée

[DIGITAL Business Africa] – Le ministère de l’Industrie et du Développement des PME/PMI vient de lancer la deuxième phase de la plateforme numérique E-KAZI. Information contenue dans un communiqué publié ce lundi 19 mai 2025. L’outil est adressé aux entrepreneurs, et vise à faciliter la création d’entreprises. Grâce à cette plateforme numérique, les jeunes porteurs de projets, femmes commerçantes, artisans, PME et startups, y compris ceux qui se trouvent dans des zones reculées non couvertes par le GUCE ou confrontés à des difficultés de mobilité pourront :

• constituer en ligne la liasse documentaire nécessaire à la création d’une entreprise, en vue de sa transmission au Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE) ;

• préparer à distance les documents requis : statuts, pièces d’identité, photos, etc.

Aussi bénéficieront-ils

• d’un parcours simplifié et digitalisé incluant l’attribution du RCCM, du NIF, de l’identifiant national ;

• d’un paiement sécurisé via LOGIRAD ;

• d’un accompagnement adapté avec des perspectives de labellisation, d’accès au financement

Le ministère de l’Industrie et du Développement des PME/PMI invite tous les entrepreneurs à se familiariser dès maintenant avec la plateforme en accédant à : www.ekazi.cd

Il faut rappeler que la première phase de la plateforme E-KAZI a été lancée mardi 4 février 2025 à Kinshasa. Lors de son lancement, E-kazi avait  été présentée comme une application qui va réduire le délai de traitements des dossiers avec l’interconnexion de différents services intervenants dans la création des entreprises, indique le Guichet unique de création d’entreprises.

« Ce nouveau système se caractérise notamment par l’interconnexion entre tous les services intervenants, les services de l’Economie nationale et le service national des Impôts. Désormais, au niveau du Guichet unique de création des entreprises, pour la création d’une entreprise, l’opérateur économique dépose son dossier tôt le matin ; son établissement est créé le même jour. Mais si c’est une société, c’est du jour au lendemain. La pire des choses, c’est trois jours. On ne peut pas dépasser trois jours », avait précisé le professeur Amisi Heradi, directeur général du Guichet Unique de création d’entreprises.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Google bouleverse la recherche sur le web avec ces nouveaux outils IA 

[DIGITAL Business Africa] – Une nouvelle  manière  d’effectuer la recherche sur le moteur Google. À l’occasion de la Google I/O, conférence annuelle pour les développeurs, ce mardi 20 mai 2025, le géant américain a émis l’idée de lancer une série d’innovations basées sur l’IA. Notamment, Perplexity maison, AI Overviews, Shopping propulsé par IA, entre autres. Autant d’innovations qui démontrent que les utilisateurs ont de plus en plus faim. Elisabeth Reid, V.P. responsable de la recherche chez Google, a fait le constat :

« Nous avons lancé les Aperçus de l’IA l’année dernière lors de l’I/O, et depuis, la façon dont les utilisateurs utilisent la recherche Google a profondément changé. Ils viennent sur Google pour poser davantage de questions, notamment des questions plus complexes, plus longues et multimodales.

L’IA dans la recherche permet de poser facilement toutes vos questions à Google et d’obtenir des réponses pertinentes, avec des liens vers le web ».

Sundar Pichai, directeur général de Google, rappelle ce qui a changé au sein de l’entreprise depuis que l’entreprise a intégré l’intelligence artificielle dans la recherche .

L’intelligence est désormais accessible à tous, partout. Et le monde réagit en adoptant l’IA plus rapidement que jamais. Voici quelques indicateurs importants de progrès :

• L’année dernière à la même époque, nous traitions 9 700 milliards de jetons par mois via nos produits et API. Aujourd’hui, nous en traitons plus de 480 000 milliards, soit 50 fois plus.

• Plus de 7 millions de développeurs utilisent Gemini, soit cinq fois plus qu’à la même époque l’année dernière, et l’utilisation de Gemini sur Vertex AI a été multipliée par 40.

• L’application Gemini compte désormais plus de 400 millions d’utilisateurs actifs par mois. Nous constatons une forte croissance et un engagement important, notamment avec la série 2.5. Pour les utilisateurs de la série 2.5 Pro dans l’application Gemini, l’utilisation a augmenté de 45 %.

 

AI Overviews

 

La bonne nouvelle pour les utilisateurs de Google est l’extension de l’outil AI Overviews à 200 pays, avec la prise en charge de plus de 40 langues.

AI Overviews, selon Elisabeth Reid, VP responsable de la recherche chez Google, est l’un des lancements les plus réussis de la recherche de ces dix dernières années. À mesure que les utilisateurs utilisent AI Overviews, Google constate qu’ils sont plus satisfaits de leurs résultats et effectuent des recherches plus souvent.

Sur ses principaux marchés, comme les États-Unis et l’Inde, AI Overviews génère une augmentation de plus de 10 % de l’utilisation de Google pour les types de requêtes qui affichent AI Overviews.

“Cela signifie qu’une fois que les utilisateurs utilisent AI Overviews, ils effectuent davantage de requêtes de ce type, et ce qui est particulièrement intéressant, c’est la croissance continue de cette activité. Et nous offrons ce service à la vitesse attendue de la recherche Google : AI Overviews offre les réponses IA les plus rapides du secteur »,

a dit Elisabeth Reid, VP responsable de la recherche chez Google

 

Perplexity

 

AI Overviews n’est qu’un des pions de Mountain View : Google déploie en parallèle plusieurs innovations majeures qui transforment radicalement l’expérience de recherche traditionnelle.

Google AI Mode, comparable à un Perplexity intégré directement à Google, sort officiellement de sa phase bêta aux États-Unis aujourd’hui et devient disponible pour tous les utilisateurs américains. Les utilisateurs européens devront patienter, mais Google confirme que le programme sera ouvert en Europe ultérieurement.

 

Google prévoit également d’intégrer les fonctionnalités d’agent du Projet Mariner (Un prototype de recherche explorant l’avenir de l’interaction homme-agent, en commençant par les navigateurs) au Mode IA. Le Projet Mariner a pour but de vous faire gagner du temps sur des tâches comme l’achat de billets.

Il suffit de demandez simplement : « Trouvez 2 billets abordables pour le match des Reds de samedi au niveau inférieur » et le Mode IA lancera une recherche en éventail. Le tout en analysant des centaines d’options de billets potentielles sur plusieurs sites, avec les prix et les stocks en temps réel, et se chargera du remplissage fastidieux des formulaires.

Le Mode IA vous présentera les billets correspondant exactement à vos critères, et vous pourrez finaliser l’achat sur le site de votre choix, vous faisant gagner du temps tout en gardant le contrôle.

 

Shopping par IA

 

Google est aussi engagée sur le front du commerce en ligne grâce à son outil Shopping par IA. Selon Élisabeth Neil, l’expérience d’achat en mode IA associe les fonctionnalités du modèle Gemini à  Shopping Graph de Google pour vous aider à trouver l’inspiration, à réfléchir et à affiner votre sélection de produits. Pour voir comment une tenue vous va, essayez virtuellement des milliards de vêtements disponibles, simplement en téléchargeant une photo de vous.

Et lorsque vous avez trouvé l’article idéal, vous pouvez demander à la nouvelle fonctionnalité de paiement par agent de l’acheter pour vous avec Google Pay.

La fonctionnalité sort officiellement de sa phase bêta aux États-Unis. En Europe, elle sera disponible ultérieurement.

Par Jean Materne Zambo, sources : google, numerama.com 

For Good Connections Day : Orange Cameroun sensibilise les jeunes au numérique par le sport

[DIGITAL Business Africa] – À l’heure où les enjeux de la protection des enfants en ligne deviennent cruciaux, Orange Cameroun a lancé l’édition 2025 du #ForGoodConnections Day, une initiative panafricaine qui associe sport, éducation numérique et engagement sociétal.

Organisé au stade de Bonamoussadi à Douala ce 19 mai 2025 en partenariat avec l’ANAFOOT (Académie Nationale de Football), cet événement inédit vise à sensibiliser les jeunes de 10 à 15 ans et leurs parents à une utilisation responsable du numérique, dans un format ludique et participatif.

Quand sport et numérique font cause commune

Dans un contexte où les risques liés au cyberharcèlement, à l’exposition à des contenus inappropriés et à l’addiction aux écrans deviennent des préoccupations majeures en Afrique comme ailleurs, Orange Cameroun adopte une approche originale : mobiliser le sport comme vecteur d’éducation numérique.

Sur place, les enfants, leurs parents et les salariés bénévoles d’Orange ont pris part à des ateliers éducatifs, des discussions animées par des figures du sport camerounais telles que Salomon Olembe et Annette Ngo Ndom, ainsi qu’à des jeux interactifs autour des bonnes pratiques digitales.

Salomon Olembe et Annette Ngo Ndom
Salomon Olembe et Annette Ngo Ndom

Une approche familiale et inclusive

« L’objectif est clair : favoriser le dialogue entre parents et enfants, renforcer la prise de conscience sur les risques numériques, et diffuser des conseils pratiques pour un usage sain du digital », explique Charles MBASSI, Chef du département Relations institutionnelles & sécurité chez Orange Cameroun.

Le projet met également en lumière les engagements d’Orange en matière de droits numériques de l’enfant, de protection des données, et de services dédiés à un environnement digital sécurisé.

Une initiative à portée internationale

Le #ForGoodConnections Day s’inscrit dans une vaste campagne internationale portée par le groupe Orange dans 25 pays d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient, avec une cible ambitieuse : toucher 16 000 enfants et parents d’ici juillet 2025.

Cette démarche confirme l’évolution stratégique d’Orange, qui ne se positionne plus seulement comme un opérateur télécom, mais comme un acteur engagé pour une transformation numérique éthique et inclusive.

Responsabilité numérique

À travers cette initiative, Orange Cameroun anticipe les exigences croissantes des régulateurs et des consommateurs en matière de responsabilité numérique. Dans un pays où la jeunesse est fortement connectée mais encore peu sensibilisée aux dangers du numérique, cette action s’inscrit dans une logique de prévention et d’impact social, à la croisée de la tech, de l’éducation et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Par Digital Business Africa

Sénégal : « Door », le cloud piloté par l’ IA lancé pour réduire le gap technologique entre l’Afrique et le reste du monde

[DIGITAL Business Africa] –  La porte du développement  technologique de l’ Afrique s’ouvre peut-être avec « Door ». Le cloud entièrement piloté par l’ intelligence artificielle a été lancée ce 15 mai 2025 au cours d’une cérémonie présidée par Roger Thiam, Directeur de la Promotion de l’Économie numérique & des Partenariats au MCTN.

L’ objectif de la plateforme, d’après  le MCTN, est de réduire le gap technologique et de permettre à chaque entreprise, start-up, collectivité ou établissement scolaire d’accéder, dès aujourd’hui, à une infrastructure cloud de niveau mondial, sans quitter le continent.

« Door » signifie « porte » en anglais et « bountou » en wolof) et représente, selon le MCTN, une percée technologique majeure, conçue et développée par des ingénieurs sénégalais, dont certains revenus de la Silicon Valley pour contribuer au développement de leur pays. Ce projet est le fruit de la collaboration entre la start-up sénégalaise Cloudoor et l’opérateur Orange. L’initiative made in Senegal vise à mettre l’Afrique et les pays mieux  lotis dans le domaine de la technologique sur la même balance, explique Aliou Ba, cofondateur et CEO de Cloudoor,

« L’idée derrière DOOR est de combler le fossé technologique qui existe entre nos pays et le reste du monde. L’objectif ne se limite pas à réduire cet écart, mais bien à franchir un cap et atteindre les mêmes standards technologiques que les grandes entreprises internationales », a déclaré Aliou Ba, cofondateur et CEO de Cloudoor.

Les applications de « Door » concernent aussi bien le secteur public que privé. Dans le domaine des services publics, « Door » facilitera la digitalisation de l’administration, offrant un accès 24h/24 et 7j/7 à l’ensemble des services publics.

L’un des éléments les plus innovants du projet est l’intégration de « Maya », une intelligence artificielle spécialement conçue pour piloter et optimiser l’ensemble de l’infrastructure cloud. « Maya » s’inspire des modèles conversationnels comme ChatGPT et est adaptée aux besoins spécifiques des utilisateurs africains.

Pour autant, les citoyens pourront effectuer leurs démarches administratives à distance, à tout moment, sans contraintes. Roger Thiam, Directeur de la Promotion de l’Économie numérique & des Partenariats au MCTN y voit une clef magique.

« Door n’est pas juste un cloud. Door est une clé. Une clé qui ouvre les portes de l’avenir. […] L’espoir d’une Afrique qui code, qui héberge, qui déploie. L’espoir d’un Sénégal debout, numérique, souverain ».

En matière d’éducation, les universités bénéficieront d’un environnement numérique complet, accessible en quelques clics, sans nécessiter une expertise technique avancée. Enfin, pour les entrepreneurs et les start-ups, cette technologie représente un levier considérable d’accélération : le déploiement d’une start-up, qui nécessitait auparavant 30 jours, pourra désormais se faire en seulement 30 secondes.

L’initiative « Door »  est alignée sur la vision du New Deal Technologique. La stratégie lancée le lundi 24 février 2025 par le Chef de l’État du Sénegal, S.E Bassirou Diomaye Faye, vise à établir le pays en tant que hub numérique régional et international d’ici 2034.

Par Jean Materne Zambo, sources : ARD/te/Sf/APA

Luc Missidimbazi annonce sa candidature au secrétariat général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), à Osiane 2025

[Digital Business Africa] – L’écosystème numérique africain a retenu son souffle ce vendredi 16 mai 2025, alors qu’une annonce de taille venait ponctuer la 9ᵉ édition du Salon Osiane. Luc Missidimbazi, figure bien connue du secteur et promoteur de cet événement phare des TIC en Afrique centrale, a officiellement déclaré sa candidature au poste de Secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT).

C’est lors d’une conférence de presse tenue en marge des travaux d’Osiane que M. Missidimbazi a levé le voile sur ses ambitions continentales. Une démarche qui, d’après lui, “marque un tournant majeur pour la valorisation de l’expertise congolaise au sein des instances continentales des TIC.”

Cette candidature n’est pas anodine. Le poste de Secrétaire général de l’UAT est stratégique. Il s’agit de la plus haute fonction exécutive de l’institution spécialisée de l’Union africaine en matière de technologies de l’information et de la communication.

L’UAT joue un rôle crucial dans l’harmonisation des politiques, la promotion du développement des infrastructures de télécommunications et la création d’un marché numérique unifié à l’échelle du continent.

La décision de Luc Missidimbazi, dont l’engagement pour le développement du numérique est palpable à travers le succès et la pérennité du Salon Osiane qu’il organise, positionne désormais le Congo Brazzaville comme un acteur désireux de peser davantage sur la gouvernance et l’orientation stratégique du secteur à l’échelle panafricaine.

L’élection pour ce poste clé interviendra prochainement et verra s’affronter plusieurs candidats issus de différents pays membres. La présence de Luc Missidimbazi dans cette course met en lumière la volonté de capitaliser sur les succès locaux et régionaux, comme Osiane, pour influencer positivement l’avenir numérique de l’Afrique dans son ensemble.

Son parcours et sa connaissance du terrain, acquis notamment via l’organisation d’un salon d’envergure continentale, seront sans doute des atouts majeurs dans cette compétition.

Qui est Luc Missidimbazi ?

Luc Missidimbazi est un ingénieur en télécommunications. Il est par ailleurs conseiller auprès du Premier ministre du Congo, où il dirige le département Postes, Télécoms et Numérique. Il préside depuis 2024 le Fonds pour l’accès et le service universels des communications électroniques (FASUCE).

Luc Missidimbazi est aussi Directeur Broadband à l’ARPCE. Il a été Coordinateur national du projet World Bank Central African Backbone, un programme régional d’interconnexion cofinancé par les pays de la CEMAC et la Banque Mondiale. Avant cela, il était Directeur des marchés Internet très haut débit à l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques du Congo (ARPCE).

Parmi ses réalisations au Congo, en plus du salon Osiane, on peut citer :

– La mise en œuvre du programme PPP pour la gestion des réseaux optiques
– La coordination de l’harmonisation des textes pour la création d’une société patrimoniale
– Le développement d’instruments réglementaires pour la gestion du très haut débit
– L’établissement d’un plan national de très haut débit (en cours)
– La mise en place de parcs technologiques et incubateurs
– La création d’un point d’échange Internet (IXP)

Formation et parcours professionnel

Luc Missidimbazi a été formé en France à l’Université des sciences et technologies de Lille (USTL). Ingénieur diplômé, il a débuté sa carrière chez Alcatel Contracting, puis chez Cegetel (SFR) et ECI Telecom, un équipementier israélien. Dans ces entreprises occidentales, il a occupé plusieurs fonctions stratégiques, notamment :
– Responsable du Centre Technique de Lyon (Vénissieux) lors du déploiement des premières infrastructures optiques en Europe
– Ingénieur support et chef de projet réseaux
– Responsable opérationnel des grands comptes

En parallèle, il est un acteur majeur de la société civile. Il a ainsi fondé :
– L’Association des professionnels et utilisateurs des TIC du Congo
– Le Club des DSI du Congo
– Le premier Cluster High Tech du Congo

L’issue de sa candidature sera donc suivie avec grand intérêt par les professionnels, les gouvernements et les partenaires du développement numérique sur tout le continent, car elle pourrait préfigurer une nouvelle ère pour l’UAT et la place de l’expertise africaine dans ses instances dirigeantes.

Par Digital Business Africa

 17 mai 2025 : L’UIT célèbre 160 ans, Doreen Bogdan-Martin plaide pour un numérique inclusif 

[DIGITAL Business Africa] – À l’occasion de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, célébrée ce 17 mai 2025, la Secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Doreen Bogdan-Martin, a livré une déclaration marquant une étape historique : les 160 ans de l’organisation onusienne en charge des technologies de l’information et de la communication (TIC).

« Depuis 1865, l’UIT a contribué à façonner chaque grande avancée en matière de communication : du télégraphe au téléphone, des satellites au téléphone mobile, d’Internet à l’intelligence artificielle », a rappelé la cheffe de l’UIT.

Fondée en 1865, bien avant l’ère du numérique, l’UIT est aujourd’hui au cœur des transformations technologiques mondiales. Son mandat couvre des enjeux cruciaux tels que la connectivité, la régulation des fréquences, les standards techniques, mais aussi l’inclusion numérique.

Un monde plus connecté, mais toujours inégal

Si les seize décennies écoulées ont vu une accélération sans précédent de l’accès aux technologies, Doreen Bogdan-Martin met en garde : un tiers de l’humanité reste encore hors ligne. Ce constat, dans un monde où la numérisation affecte tous les aspects de la vie sociale, économique et politique, appelle à un engagement renouvelé.

« La Journée mondiale des télécommunications est l’occasion de réfléchir au chemin parcouru, mais surtout au travail qu’il reste à accomplir », insiste-t-elle.

 Priorité à l’inclusion des femmes et des filles

La dirigeante de l’UIT a également réaffirmé l’importance d’une approche inclusive du numérique, avec une attention particulière aux femmes et aux filles, encore largement sous-représentées dans les secteurs technologiques.

« Chaque année, nous devons nous assurer que toutes et tous, et en particulier les femmes et les filles, bénéficient pleinement des opportunités offertes par les technologies. »

 Une collaboration multiacteurs essentielle

La Secrétaire générale a conclu en saluant le travail conjoint des 194 États membres de l’UIT, ainsi que de plus de 1 000 organisations partenaires, issues du secteur privé, du monde académique et de la communauté technique.

« Grâce à ces partenariats, nous veillons à ce que les technologies qui façonnent notre avenir numérique commun servent l’ensemble de l’humanité, partout dans le monde. »

 À propos de la Journée mondiale des télécommunications

Instaurée par l’UIT en 1969, la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information (JMTSI) vise à sensibiliser aux possibilités qu’Internet et les TIC peuvent offrir aux sociétés et économies, ainsi qu’aux moyens de réduire la fracture numérique.

Par Digital Business Africa

Minette Libom Li Likeng : “Nous voulons d’une IA qui tienne compte de nos réalités”

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[DIGITAL Business Africa] – Le campus de l’IAI Cameroun de Yaoundé NKOLANGA a vibré au rythme une conférence internationale organisée par la chaire UNESCO ACCES-TIC de l’IAI Cameroun. Conférence qui a vu la présence du ministre TCHADIEN des Télécommunications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’administration, Dr BOUKAR Michel, ainsi que celle du ministre camerounais des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG, avec pour thème central « Intelligence Artificielle et développement durable en Afrique : impacts dans les domaines agricole, sanitaire et éducatif. »

Au sortir de celle-ci, la Ministre Minette LIBOM LI LIKENG a souligné l’urgence pour le Cameroun et l’Afrique en général d’encadrer l’intelligence artificielle. Reconnaissant la nécessité de cette technologie, elle a mis en avant l’élaboration d’un plan stratégique méthodique et l’impérative sensibilisation de tous à la gestion des données, fondement d’une IA fiable et pertinente pour le continent.

Minette LIBOM LI LIKENG a insisté sur les risques de biais inhérents aux sources de données gratuites souvent utilisées par les chercheurs, pouvant altérer le développement d’une IA véritablement africaine. Elle a rassuré la jeunesse quant à la pleine conscience du gouvernement camerounais et à sa détermination à encadrer ce développement pour qu’il soit une réalité bénéfique pour tous.

Soulignant la dimension régionale de cet enjeu, la Ministre a plaidé pour une intelligence artificielle africaine, conçue en tenant compte des spécificités et des réalités du continent. Cette vision collaborative et responsable est essentielle pour que l’IA soit un véritable moteur de progrès pour l’Afrique.

Par Digital Business Africa