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Mauritanie : Lancement de 2 projets vitaux pour renforcer la souveraineté numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le secteur des médias publics mauritanien évolue. Deux projets vitaux en vue du renforcement de la souveraineté numérique de la Mauritanie ont vu le jour. Il s’agit du transfert de la radiodiffusion nationale vers la nouvelle tour de diffusion et de la station de diffusion numérique terrestre (TNT). Deux innovations qui rentrent en droite ligne avec la mise en œuvre des engagements internationaux de la Mauritanie, notamment la Convention de Genève de 2006 sur la transition vers la radiodiffusion numérique, selon l’agence officielle.

La cérémonie de lancement de ces deux projets a été présidée ce lundi 21 juillet 2025 par le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, El Housseine Ould Medou, accompagné du ministre de la Transformation Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmed Salem Bedda. Le ministre de la Culture El Housseine Ould Medou a indiqué ces projets reflètent la vision éclairée du chef de l’ Etat Mauritanien, S.E Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui accorde une place de choix aux médias dans sa politique.

« Ces réalisations sont au cœur d’une vision globale de réforme mise en œuvre par le gouvernement conformément aux hautes directives de Son Excellence le Président de la République, monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans le cadre de son programme pionnier « mes engagements », qui a placé les médias nationaux au cœur de ses priorités en tant qu’outil pour consolider la souveraineté, bâtir un Etat de droit et renforcer l’identité nationale à travers des projets stratégiques qui font progresser les institutions de l’État, renforcent sa présence et consolident sa souveraineté », a-t-il dit.

En effet, le premier projet porte sur le transfert de la radiodiffusion nationale vers la nouvelle tour de diffusion. La station est un « système stratégique visant à moderniser les réseaux, à améliorer la qualité de l’image et du son et à étendre la couverture géographique à toutes les wilayas du pays ». Il permettra donc d’ assurer la continuité du service, d’ améliorer sa qualité et d’ assurer la stabilité face à d’éventuels dysfonctionnements qui pourraient affecter la tour précédente, qui sera démantelée dans un avenir proche, apprend-on.

Pour ce qui est du deuxième projet, à savoir le lancement de la radiodiffusion numérique terrestre, il est question, selon le ministre de la Culture, de la consolidation du droit de l’État à posséder ses outils de radiodiffusion souverains, et la libération des citoyens de la dépendance vis-à-vis des médias extérieurs, soulignant au passage que la radiodiffusion numérique terrestre est le seul moyen qui garantit un accès équitable et libre aux médias publics, sans exigences commerciales ni déséquilibres dans la couverture, ni préjudice à la vie privée nationale.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : CAMTEL projette de créer 9 datacenters décentralisés, l’ ESIG informée de la puissance de l’opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – L’École supérieure internationale de Guerre (ESIG) fête ses 20 ans. Les garants de la souveraineté territoriaes des Etats représentés à l’ ESIG n’ont pas manqué de fêter auprès du dépositaire de la souveraineté numérique. Comme il est d’usage, les officiers supérieurs de l’ ESIG et des auditeurs stagiaires effectuent une visite au siège de CAMTEL à l’effet d’avoir une idée de ce que fait l’opérateur dans le domaine des télécommunications et du numérique. Mathilde Abouem Mouangue, Head of Sales Coordination Departement à CAMTEL, a servi de guide pour cette visite.

Dans sa présentation, Mathilde Abouem Mouangue, a d’abord donné les quatre piliers de CAMTEL, dont l’infrastructure sous-marine ( 4 câbles), environ 20 000 km de fibre optique, un datacenter tiers 3 et le développement de l’infrastructure satellitaire. Est venue ensuite la phase des échanges. En face de l’oratrice qui a séduit plus d’un par son éloquence et sa prestance, il y avait une assistance visiblement armée. Prête à dégainer des questions dénuées de complaisance.

Comme celle-ci : Quelles mesures sont adoptées pour que les données collectées au Cameroun n’aillent pas d’abord à l’extérieur ? A cette question, Mathilde Abouem Mouangue, Head of Sales Coordination Departement à CAMTEL a répondu :

« Notre datacenter est disponible et ce n’est pas tout le monde qui y héberge ses données. C’est pour cela que nous sommes en promotion auprès des acteurs locaux et internationaux pour qu’ils s’évertuent à héberger les données chez nous. Parce que c’est vraiment un instrument de souveraineté numérique.

« Il faut qu’il y ait des points d’échanges au sein du Cameroun. Il y en a un qui est géré par le CAMIX et qui regroupe plusieurs acteurs. Mais au niveau du secteur des télécommunications, nous devons nous organiser un peu mieux pour qu’ils permettent justement tout le trafic. Peut-être une partie qui va sortir. Mais que tout le trafic ne sorte pas avant de revenir. Donc, ce point d’échange existe. Mais il est embryonnaire.

Donc, il faudrait qu’au niveau de l’écosystème des télécommunications nous puissions pousser son opérationnalisation. Au niveau de la sortie internationale du trafic internet, nous avons des pare-feux de dernière génération qui permettent de filtrer le trafic entrant et sortant. Mais maintenant, pour assurer la disponibilité du trafic en interne, il faut que le point d’échanges déjà mis en place soit opérationnel », a-t-elle dit.

Dieudonné Onomo, en service à la direction technique, a ajouté :

« Toutes nos données ou presque alimentent les centres de données à l’extérieur. Nous consommons énormément de contenus Meta, dont Facebook et autres. L’approche de CAMTEL dans les prochains mois et prochaines années est d’avoir les datacenters décentralisés en plus de notre datacenter tier III. Nous comptons avoir le long des points de distribution énergétiques. Nous avons un plan d’avoir 9 datacenters. Lorsqu’il y a coupure de fibre optique entre le datacenter d’une des régions avec le CLS, les données locales sont disponibles pour les habitants locaux. L’autre approche est d’encourager les populations à consommer localement. Il faudrait donc qu’il y ait plus de contenus… »

Quelles mesures en cas d’attaques cybernétiques à grande échelle venant d’un pays puissant ? Après cette question, le murmure s’est élevé de l’assistance. Les visiteurs du jour croyaient peut-être avoir touché où ça fait mal. Mais c’était sans compter sur la répartie de Mathilde Abouem Mouangue, qui a dévoilé la puissance de l’opérateur des télécommunications.

. « Il y a de la démarche stratégique qui est faite à CAMTEL. Maintenant, puisque nous sommes une entreprise certifiée ISO, il y a dans chaque entité qui est pilote d’un processus, une analyse de veille de son périmètre d’action.

Par exemple la division de la sécurité quand elle fait ses projets, ses plans annuels, elle doit identifier son contexte. Justement, quelles sont ses forces, ses faiblesses, ses menaces sécuritaires par rapport à son périmètre d’action. Quelles sont les opportunités à saisir en termes de technologies et autres.

Au niveau de la puissance, nous avons une infrastructure qui est maillée, redondée (4 câbles sous-marins). Lorsqu’il y a eu interruption de services sur toute la Côte Ouest, en 2024, le Cameroun était l’un des pays les moins affectés, parvenant que justement nous avions plusieurs portes de sortie.

Donc, il y a de la redondance au niveau de notre réseau. Il y a aussi de la redondance au niveau de nos alliances. On a relancé le service satellitaire pour que, si en cas de coupure de la fibre ou un souci au niveau du mobile, on puisse avoir avec les partenaires qui sont en négociation avec nous une sortie par le satellite », a-t-elle expliqué.

En gros, ces partenaires qui ne sont pas des pays permettent à CAMTEL de minimiser le risque de rupture totale de la connexion internet.

Par Jean Materne Zambo

RD Congo : La plateforme E-Diplôme lancée pour lutter contre la fraude et les lenteurs administratives

[DIGITAL Business Africa] – La RD Congo opte pour la gestion numérique des diplômes. Lors de la 52e réunion du Conseil des ministres de vendredi 18 juillet 2025, le président de la République démocratique du Congo, S.E Félix Tshisekedi, a officialisé une réforme innovante dans le secteur éducatif : e-Diplôme. L’ outil numérique sert à moderniser la délivrance des titres scolaires et académiques.

Il vient donc écourter les jours du phénomène des faux diplômes et des lenteurs administratives.

« La plateforme e-Diplôme constitue un tournant décisif dans la modernisation du système éducatif congolais. Cette avancée majeure vers la transparence, la modernisation et la souveraineté numérique positionne le système éducatif de la RDC comme un modèle de gouvernance en Afrique centrale », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.

La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté Raissa Malu, a des attentes vis-à-vis de cette plateforme numérique. Elle évoque notamment la réduction drastique de la fraude aux diplômes, le gain de crédibilité international du système éducatif congolais et l’autonomisation des diplômés car les diplômés auront une preuve directe de leur diplôme certifiant, accessible en tout temps.

« Cette avancée majeure vers la transparence, la modernisation et la souveraineté numérique du système éducatif congolais positionne le système éducatif de la RDC comme un modèle de gouvernance en Afrique centrale. C’est une opportunité significative pour restaurer la confiance dans nos institutions éducatives et moderniser l’image du pays à l’international. Bien que les diplômes papiers soient toujours disponibles, les diplômes électroniques viennent en complémentarité et ajoutent un niveau de sécurisation, de crédibilité et de pérennité », a dit Raissa Malu Dinanga.

Cette initiative insufflée par le Chef de l’ Etat, S.E Félix Tshisekedi est conforme au Plan national du Numérique. Un document de planification stratégique né de l’Atelier de Validation du Plan national du Numérique « Horizon 2025 » qui s’est tenue à Kinshasa le 03 septembre 2019.

Le PNN est axé sur quatre piliers stratégiques : Infrastructures, Contenus, Usages applicatifs, Gouvernance et Régulation. Le plan porte sur la stratégie de développement numérique à l’horizon 2025, avec un accent appuyé sur la modernisation des infrastructures ; l’extension de la couverture des télécoms et de l’accès au Numérique ; la sécurisation des voies et accès aux contenus numériques, etc.

Par Jean Materne Zambo

Mali : Le gouvernement invite la diaspora à investir dans le numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement malien associe sa diaspora au développement de l’économie nationale. À la faveur du Forum international de la Diaspora organisé du 17 au 19 juillet au Centre international de Conférences de Bamako (CICB), Alhamdou Ag Ilyène a rappelé la place de choix qu’occupe la diaspora dans la gouvernance du président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, a modéré le vendredi 18 juillet 2025 le panel n°5 consacré à la digitalisation des services en faveur de la diaspora malienne.

Le ministre a proposé à la diaspora de s’impliquer davantage dans le processus de digitalisation, en investissant dans le secteur numérique. En plus de visiter les services de son département chargés du numérique. Alhamdou Ag Ilyène a souligné l’importance stratégique du numérique comme levier de développement socio-économique, mais aussi comme facteur d’inclusion, de cohésion nationale et de transparence administrative.

Le Mai entend bien faire de la transformation numérique un pilier de la bonne gouvernance. Une volonté politique qui se traduit par le déploiement de solutions digitales à travers tous les départements ministériels, avec une attention particulière portée aux ministères des Affaires étrangères et des Maliens établis à l’extérieur.

La diaspora malienne, par exemple, dispose désormais d’une plateforme numérique dynamique, interactive et innovante. La solution sécurisée dans les missions diplomatiques et postes consulaires du Mali à l’étranger a été lancée le mardi 18 février 2025. Son objectif est de digitaliser l’administration publique et d’améliorer les services pour les citoyens et les étrangers. Cette solution permet un accès sécurisé aux actes d’état civil, aux documents administratifs, d’identité et de voyage, tout en réduisant les obstacles bureaucratiques.

Conçue et développée entièrement au Mali, la solution informatique sécurisée pour les missions diplomatiques simplifie non seulement les démarches des Maliens de la diaspora, mais aussi celles des étrangers désireux de se rendre au Mali pour des raisons familiales, touristiques ou professionnelles. Les demandes de visas, désormais entièrement numérisées, permettront aux autorités maliennes de traiter les requêtes de manière plus rapide et plus coordonnée.

Selon Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, cette plate-forme nationale permettra la prise en charge des demandes, mais aussi plus tard, l’harmonisation avec le système de visa confédéral AES dénommé « Visa Liptako ».

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

Nike, victime du ROIsme : l’histoire d’un suicide digital

25 milliards de dollars. Partis en fumée. En une seule journée.

Le 28 juin 2024, Nike a vécu la pire séance boursière de son histoire. Mais ce krach n’est pas tombé du ciel. C’est l’aboutissement d’une stratégie qui a transformé l’une des marques les plus inspirantes du monde en vulgaire e-commerçant obsédé par ses tableaux Excel.

Cette histoire, c’est celle d’un suicide digital. Comment Nike a sacrifié son âme sur l’autel du ROI. Comment la data a tué la magie. Et pourquoi ce qui est arrivé à Nike devrait terrifier toutes les marques qui confondent performance et croissance.

Le patient zéro du ROIsme

Janvier 2020. John Donahoe, ancien patron d’eBay, prend les commandes de Nike. Son diagnostic ? Nike est une entreprise du 20e siècle qui doit devenir une “tech company”. Sa prescription ? Une transformation radicale.

D’abord, il supprime l’organisation par sports. Fini le basketball, le running, le football. Nike s’organise désormais par genre – homme, femme, enfant. Comme Zara. Plus facile pour l’algorithme, plus simple pour le ciblage publicitaire.

Mais voilà le problème : un coureur de marathon ne cherche pas “des chaussures pour homme”. Il cherche LA chaussure qui va lui faire gagner 2 minutes sur son chrono. En supprimant les catégories sport, Nike a licencié des centaines d’experts. Des gens qui vivaient leur sport, qui connaissaient les besoins spécifiques d’un basketteur versus un traileur.

Entre 2020 et 2023, l’innovation produit s’effondre. Aucune nouveauté majeure alors que Hoka sort 5 modèles révolutionnaires et qu’On Running lance sa technologie CloudTec.

La deuxième étape de cette transformation consiste à abandonner progressivement les distributeurs pour devenir une entreprise “DTC-led”. Les chiffres semblaient logiques. Un distributeur prend 50% de marge. En vendant direct, Nike double sa marge ! Sur le papier, génial.

Sauf que Nike a oublié de compter les coûts cachés. Le marketing digital pour attirer chaque client coûte de plus en plus cher. La logistique individuelle est bien plus onéreuse que la livraison en gros. Les retours explosent – 30% en e-commerce contre 5% en magasin. Le service client devient un gouffre financier. Au final, la marge réelle du DTC s’avère inférieure aux attentes.

Dernière étape : basculer massivement vers le marketing digital et la data. Entre 2020 et 2023, Nike réoriente 70% de son budget marketing vers le digital. Des milliards de dollars par an en Facebook et Google Ads. Exit les grandes campagnes émotionnelles qui ont fait la légende de la marque.

Massimo Giunco, ancien VP Brand chez Nike, témoigne sur LinkedIn en juillet 2024. Il parle d’une “saga épique de destruction de valeur” et révèle : “Nous avons créé un écosystème cannibale qui a dévoré notre brand equity, notre marge brute, nos parts de marché et même notre budget marketing en trois ans.”

L’illusion des chiffres

Au début, tout semblait fonctionner. Les ventes directes de Nike explosent, passant d’environ 30% des revenus en 2019 à 44% en 2023. Le business direct double en trois ans. En pleine pandémie, le digital sauve les meubles et Wall Street applaudit.

Mais derrière cette façade brillante, une bombe à retardement se prépare. Les stocks gonflent de manière incontrôlable. Pourquoi ? Parce que Nike a remplacé un système qui marchait par un qui ne marche pas.

Avant, les distributeurs passaient commande 6 mois à l’avance. Nike produisait sur commande ferme. Risque zéro. Maintenant, Nike doit prédire la demande finale. Les algorithmes s’emballent, l’IA prédit mal. Les inventaires passent de 6,5 milliards de dollars en mai 2021 à 8,5 milliards un an plus tard, pour culminer à 10 milliards fin novembre 2022. Une augmentation de 54% en seulement 18 mois.

Pour écouler ces montagnes de produits, une seule solution : multiplier les promotions. Le Black Friday qui durait 3 jours en 2020 s’étend sur une semaine en 2021, puis un mois entier en 2022. En 2023, les promotions deviennent permanentes avec des remises jusqu’à 50% sur les nouveautés.

C’est là que la marge brute s’effondre. De 45,6% en 2019 à 43,5% en 2023. Chaque point de marge perdu représente environ 514 millions de dollars. Cette érosion de 2,1 points, c’est plus d’un milliard de profit qui s’évapore chaque année.

La grande désertion

Le vrai drame se joue dans les milliers de magasins où Nike a choisi de ne plus être présent. L’entreprise pensait que la force de sa marque suffirait à rediriger tous les consommateurs vers ses propres canaux. Noble idée. Fausse idée.

Prenons l’exemple de Foot Locker. 2800 magasins, 20 millions de clients. Nike représentait 70% de leurs ventes. En 2020, Nike coupe les vivres pour forcer ces 20 millions de personnes à aller sur Nike.com. Combien ont suivi ? Très peu. La grande majorité a simplement acheté ce qu’il y avait en rayon : Adidas, Puma, New Balance, et surtout les nouvelles marques montantes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Hoka passe de 580 millions de chiffre d’affaires en 2019 à 1,4 milliard en 2023. On Running bondit de 350 millions à 1,8 milliard sur la même période. Pendant ce temps, Nike Running stagne.

Nike avait 40 000 points de vente wholesale en 2019. Plus que 25 000 en 2023. Ce sont 15 000 magasins où les clients ne voient plus Nike, où les vendeurs recommandent désormais autre chose.

Un distributeur témoigne : “Nike nous a dit qu’on était has-been, que le futur était digital. Nos clients coureurs avaient toujours besoin de conseils. On leur a conseillé Hoka. Aujourd’hui, Hoka représente 40% de nos ventes running. Nike ? 15%.”

L’arrogance du ROIsme, c’est de croire que la data remplace la relation humaine. Qu’un algorithme vaut un vendeur passionné. Qu’un site web remplace l’essayage et le conseil.

Le marketing de la mort

C’est dans le marketing que le suicide est le plus spectaculaire. Nike a construit son empire sur l’émotion. “Just Do It” en 1988 avec un investissement de 20 millions qui a généré un impact incalculable. Les campagnes Air Jordan qui ont créé un business de 5,1 milliards de dollars en 2023. La pub “Failure” avec Michael Jordan en 1996, budget 5 millions, vue 500 millions de fois avant même l’existence de YouTube.

Ces campagnes ne vendaient pas des chaussures. Elles vendaient des rêves, du dépassement, de l’inspiration.

Sous l’ère Donahoe, le mix marketing bascule complètement. En 2019, Nike consacrait 60% de son budget au brand building et 40% à la performance. En 2023, c’est l’inverse : 20% pour la marque, 80% pour la performance digitale.

Concrètement, Nike dépense désormais des milliards chaque année en publicité digitale : Google Ads avec un coût par clic qui explose, Facebook et Instagram où le coût pour mille impressions ne cesse d’augmenter, retargeting avec des taux de clic dérisoires, automation email avec des taux d’ouverture en chute libre.

Le résultat est catastrophique. La notoriété spontanée chute de 23% entre 2020 et 2023. L’engagement sur les réseaux sociaux baisse de 45% malgré trois fois plus de publications. Le Net Promoter Score dégringole de 72 à 41.

Plus grave encore : zéro campagne mémorable depuis 2018. Nike est devenu invisible culturellement. Un ancien creative director raconte : “On nous demandait le ROI de chaque idée créative. Comment mesurer le ROI d’une émotion ? D’un frisson ? On a fini par faire des pubs pour algorithmes. Des bannières optimisées pour le clic, pas pour l’âme.”

Le paradoxe du ROIsme : plus on mesure, moins on inspire. Plus on optimise, moins on innove. Plus on cible, moins on touche.

L’effondrement

Fin 2023, début 2024, la réalité finit par rattraper les métriques. Au quatrième trimestre 2023, première alerte : les ventes digitales chutent de 8%. Les membres actifs stagnent à 160 millions malgré des centaines de millions dépensés en acquisition.

Premier trimestre 2024, c’est l’hémorragie. Nike Direct recule de 10%. Le wholesale, censé mourir, progresse de 5%. Pour la première fois depuis 2020, ce sont les distributeurs qui sauvent Nike.

Deuxième trimestre 2024, le verdict tombe. Le chiffre d’affaires global baisse de 2%. Les prévisions pour 2025 sont revues à la baisse. Nike annonce un plan d’économies de 2 milliards sur trois ans et licencie plus de 1600 employés début 2024.

Le 28 juin 2024, c’est le massacre boursier. L’action ouvre à 102 dollars et clôture à 78,50. Une chute de 23,5% qui efface 25 milliards de capitalisation. Le titre tombe à son plus bas depuis octobre 2018. Six ans de gains partis en fumée.

Les analystes découvrent enfin l’ampleur des dégâts. L’innovation produit a été sacrifiée, la culture interne est en lambeaux avec un turnover qui passe de 8% en 2019 à 24% en 2023, les relations avec les distributeurs sont au plus bas. La valeur de marque selon Interbrand a chuté de 12% en trois ans.

Le syndrome Nike

Nike n’est pas un cas isolé mais le symptôme le plus spectaculaire d’une épidémie qui ravage le marketing moderne.

Allbirds illustre l’échec modèle du DTC. Valorisée 4 milliards lors de son introduction en bourse en 2021, l’entreprise ne vaut plus que 90 millions en 2024. Une chute de 97%. Avec des pertes cumulées de 400 millions et un coût d’acquisition client de 95 dollars pour un panier moyen de 98 dollars, Allbirds doit maintenant vendre chez Nordstrom et REI, ces distributeurs qu’elle méprisait.

Warby Parker incarne le mythe non rentable. Fondée en 2010, l’entreprise n’est toujours pas profitable en 2023. Elle a perdu 110 millions en 2022 pour 598 millions de chiffre d’affaires. Son coût d’acquisition client a bondi de 49% pour atteindre 40 dollars. Révélation surprenante : 65% de ses ventes proviennent de ses 200 magasins physiques, pas du digital.

Casper représente la chute du matelas. Valorisée 1,1 milliard lors de son IPO en 2020, rachetée 286 millions un an plus tard. Le coût d’acquisition d’un client matelas atteignait 285 dollars pour une marge de 300 dollars. Cause de mort : l’impossibilité de fidéliser quand on change de matelas tous les 8 ans.

Même Glossier capitule. Valorisée 1,2 milliard en 2019, la marque de cosmétiques finit par distribuer chez Sephora en 2023. La raison ? Le coût d’acquisition sur Instagram est passé de 5 à 85 dollars en quatre ans.

Le pattern est toujours le même : l’obsession du contrôle direct mène à l’explosion des coûts et à l’implosion du modèle.

Les leçons du désastre

Les intermédiaires créent de la valeur qu’on ne peut pas remplacer facilement.

Un magasin Foot Locker génère 2 millions de visiteurs par an. Pour générer le même trafic sur Nike.com, il faut dépenser des millions en publicité digitale. La conversion en magasin atteint 24% contre seulement 2,3% en e-commerce. Un distributeur n’est pas qu’un coût, c’est un investissement en trafic gratuit, conseil client, service après-vente, stockage local et crédibilité multimarques.

Bjørn Gulden, le nouveau CEO d’Adidas, l’a parfaitement compris quand il déclare : “Le wholesale n’est pas l’ennemi. C’est le partenaire qui nous permet d’être là où le client nous cherche. Notre job : mériter sa préférence, pas la forcer.”

La croissance sans profit est une destruction de valeur déguisée.

L’équation est implacable. Quand votre coût d’acquisition client augmente plus vite que la valeur de ce client, vous n’avez pas un business model mais un problème mathématique. Si vous payez 1,50 dollar pour gagner 1 dollar, ce n’est pas de la croissance, c’est un scheme de Ponzi digital.

Le client n’appartient à personne, on mérite temporairement son attention.

Nike croyait posséder ses clients via son app. La réalité ? Sur 300 millions de téléchargements, seuls 28 millions sont des utilisateurs actifs mensuels. Et parmi eux, moins de 10% achètent régulièrement. Le client moderne est polygame par nature. Il achète Nike pour le sport, Allbirds pour le confort, Veja pour l’éthique, Balenciaga pour le style. Essayer de l’enfermer, c’est le perdre.

L’immesurable compte aussi.

Coca-Cola dépense 4 milliards par an en marketing. Le ROI direct ? Impossible à calculer. La valeur de marque ? 87 milliards, plus que tous ses actifs physiques réunis. Nike a tué l’immesurable en réduisant son budget athlètes de 35%, son sponsoring événements de 40%, son innovation produit blue-sky de 60%. Résultat : une marque vidée de sa substance.

Phil Knight, le fondateur de Nike, avait prévenu : “Le business, c’est simple. C’est d’abord le produit. Ensuite l’histoire qu’on raconte. Le reste, c’est de la comptabilité.”

Une transformation digitale qui oublie l’humain est vouée à l’échec.

Nike a remplacé 1500 experts produits par des data analysts, 800 marketeurs créatifs par des growth hackers, 2000 commerciaux terrain par des chatbots. Le bilan humain est désastreux. Le rating Glassdoor passe de 4,1 à 3,2. La recommandation employeur sur Indeed chute de 78% à 41%.

Un ancien designer témoigne : “On est passé d’une entreprise qui créait pour des athlètes à une boîte qui optimise pour des KPIs. L’âme est partie avec les gens.”

Le retour du refoulé

Aujourd’hui, Nike fait marche arrière. Péniblement. Les réconciliations avec le wholesale sont presque honteuses. Foot Locker obtient un nouveau partenariat “stratégique” après trois ans de guerre froide. Nike retourne chez DSW en octobre 2023, chez Macy’s en novembre. Un investissement conjoint de 50 millions avec Dick’s Sporting Goods est annoncé.

L’organisation revient aux sources. Les catégories sport sont recréées sous le nom pudique de “Fields of Play”. Nike recrute 200 experts produits et augmente son budget R&D de 500 millions pour 2024-2025.

Le marketing redécouvre l’émotion. La campagne des JO 2024 “Winning isn’t for everyone” marque le retour du Nike qu’on connaissait. Premier spot vraiment émotionnel depuis 2019. Le budget brand doit augmenter de 40% en 2025. Les athlètes redeviennent centraux avec des contrats comme celui de Mbappé à 150 millions sur 10 ans.

John Donahoe parle maintenant d’une “approche équilibrée” et d’un “écosystème connecté”. Mais le mal est fait. Les talents perdus sont partis chez On, Hoka ou Lululemon. Les parts de marché dans le running sont passées de 47% à 31%. La confiance des distributeurs est brisée. La culture interne fracturée.

Matt Powell, analyste NPD, est clair : “Nike mettra 5 à 10 ans pour réparer les dégâts. S’ils y arrivent. Parce que pendant ce temps, les concurrents ne dorment pas.”

Et vous?

Cette histoire dépasse largement Nike. C’est celle de toutes les entreprises qui ont remplacé le pourquoi par le combien. Qui ont confondu dashboard et vision. Qui ont cru que l’émotion était un luxe.

Les symptômes du ROIsme dans votre entreprise sont faciles à identifier. Vous demandez le ROI d’une campagne de marque. Vous coupez l’innovation “non mesurable”. Vous préférez 1000 clics à une émotion. Vous optimisez le tunnel plus que le produit. Vous parlez de “posséder” le client.

Si vous reconnaissez un seul de ces symptômes, vous êtes contaminé.

Le ROIsme est une maladie auto-immune du marketing. Le système de mesure finit par attaquer ce qui fait vivre la marque. Nike a payé 25 milliards pour apprendre cette leçon, plus les 10 milliards de profits perdus, plus les 5 ans minimum pour se reconstruire. Total de la facture : 50 milliards minimum.

La question pour vous : combien êtes-vous prêts à payer pour apprendre la même chose ?

Ou allez-vous comprendre dès maintenant qu’une marque ne se construit pas avec des conversions mais avec des convictions ? Que le ROI ultime, c’est quand un client dit “Je ne peux pas imaginer ma vie sans cette marque” ?

Les grandes marques du 21e siècle seront celles qui sauront marier data et magie, performance et émotion, mesure et démesure. Celles qui comprendront qu’aucun algorithme ne pourra jamais créer ce qu’une histoire authentique peut faire naître.

À vous de choisir quelle histoire vous voulez raconter !

Ecrit par Théo Lion 

CEO @Coudac | Agence Ads anti-ROAS (des bons CAC c’est mieux) | Nos réfs : Payfit, Eden Park, Gemmyo, Banque Populaire, Gerard Darel,…

Deepfake et désinformation : Le Pr Jean-Emmanuel Pondi victime d’une manipulation virale

[Digital Business Africa] – Une vidéo circulant massivement sur les réseaux sociaux présente faussement le Pr Jean-Emmanuel Pondi comme un médecin ayant découvert un « traitement révolutionnaire contre le diabète ». Cette affirmation mensongère s’appuie sur une vidéo manipulée par des technologies d’intelligence artificielle, selon les propres révélations de l’intéressé.

Pr Jean-Emmanuel Pondi, éminent spécialiste des sciences politiques et des relations internationales, a fermement dénoncé cette usurpation dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Il affirme n’avoir jamais mené de recherche médicale ni promu un quelconque traitement, et rappelle qu’il n’est pas médecin mais recteur de ICT University, basé à Yaoundé.

 « Je regrette profondément que mon nom et mon image soient associés à une telle entreprise dont j’ignore les motivations », déclare-t-il.

La vidéo truquée semble avoir détourné une interview accordée à la maison d’édition Afrédit, où le professeur présentait ses ouvrages. Ce contenu a été altéré pour créer un faux narratif, exploitant ses propos et son image dans une démarche frauduleuse.

Pour consulter la vidéo-source exploitée par les faussaires :

Rencontre avec le Pr Jean Emmanuel PONDI chez Afrédit – YouTube

L’ironie est frappante : reconnu pour ses conférences sur le potentiel bénéfique de l’intelligence artificielle pour l’Afrique, le Pr Pondi, recteur de la ICT University qui forme des étudiants dans plusieurs secteurs du numérique, alerte depuis plusieurs années sur les dérives possibles de cette technologie. Il dénonce aujourd’hui l’usage manipulateur de l’IA dans son propre cas et annonce son intention de poursuivre les auteurs en justice.

Une alerte pour la cybersécurité en Afrique

Ce cas illustre les défis de la cybersécurité, de la gestion de l’e-réputation et du cadre éthique entourant les nouvelles technologies. En tant que plateforme engagée dans le suivi stratégique des TIC et du numérique en Afrique, Digital Business Africa alerte ses lecteurs sur la nécessité de douter en tout temps des vidéos postées sur le web et de procéder à une vérification avant tout partage. Car les mécanismes de désinformation alimentés par les deepfakes prospèrent. Ce sera davantage le cas avec l’élection présidentielle d’octobre 2025, chaque camp voulant démontrer ses forces tout en dénigrant celles des autres. En utilisant bien entendu les outils IA à des fins de manipulation du public.

Le deepfake sur le Pr Jean Emmanuel Pondi

Digital Business Africa recommande par ailleurs ces conseils de l’association Smart Click Africa pour mieux lutter contre les fake news et deepfakes. 

https://smartclickafrica.org/clonage-vocal-videos-truquees-deepfakes-huit-conseils-pour-rester-credible-a-lere-de-lia

Par Digital Business Africa 

Découvrez Farafina.tech, une base de données africaine au service de l’intégrité́ électorale

[Digital Business Africa]  – Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration – la pertinence – des processus électoraux, AfricTivistes a lancé à Dakar, le 26 juin 2025,  Farafina. Il s’agit du premier guichet unique en ligne dédiée aux élections et aux processus électoraux en Afrique.

Un défi continental d’envergure

L’Afrique fait face à une crise de confiance démocratique sans précédent. Les processus électoraux sont régulièrement entachés par un manque chronique de transparence, une participation citoyenne insuffisante, la prolifération alarmante de la désinformation et une mise en œuvre déficiente des recommandations issues des missions d’observation électorale. Ces dysfonctionnements fragilisent la légitimité des institutions démocratiques et érodent dangereusement la confiance des citoyens dans les systèmes de gouvernance.

Un défi particulièrement préoccupant réside dans la dispersion, l’inaccessibilité et la faible actualisation des données électorales essentielles – qu’elles soient juridiques, techniques ou démographiques. Cette fragmentation de l’information constitue un obstacle majeur à la participation éclairée des citoyens et limite considérablement la capacité d’action de la société civile dans l’accompagnement des processus électoraux.

Farafina : La première plateforme numérique dédiée à l’intégrité électorale en Afrique

Farafina – qui signifie “Afrique” en Mandingue – répertorie les données démographiques, organise les informations agrégées des systèmes électoraux, pilote une veille sur le cadre légal électoral des pays africains. Elle propose un système de visualisation de données complet incluant des fiches techniques par pays sur les codes et dispositions électoraux. La plateforme est au service des organisations de la société civile, des observateurs citoyens, des autorités électorales, des acteurs politiques et des partenaires.

“Farafina Tech représente bien plus qu’une simple plateforme technologique”, déclare Cheikh Fall, Président de AfricTivistes. “C’est le résultat de plusieurs années de veille, de collecte de données et d’ingénierie. Farafina.tech est un outil d’émancipation démocratique qui place l’information et la transparence au cœur de la participation citoyenne. Notre ambition est de contribuer à l’émergence d’une nouvelle génération de citoyens africains informés, engagés et outillés pour défendre et consolider les acquis démocratiques du continent. Elle fait partie des piliers de réalisation de la citoyenneté augmentée.»

Farafina propose ainsi des fonctionnalités, notamment :

  • ●  Un répertoire complet des données démographiques
  • ●  Une agrégation des informations sur les systèmes électoraux
  • ●  Une veille sur le cadre légal électoral des pays africains
  • ●  Un système de visualisation de données incluant des fiches

techniques par pays

L’initiative Farafina s’inscrit dans le projet panafricain AHEAD Africa, axé sur les multiples facettes du cycle électoral en Afrique, qui vise à améliorer l’intégrité électorale et à outiller la société civile pour renforcer les processus démocratiques. Elle témoigne de l’engagement de AfricTivistes à renforcer la démocratie et la participation citoyenne en Afrique à l’ère du numérique.

Le lancement de Farafina s’accompagne d’un ensemble d’initiatives complémentaires qui forment un véritable écosystème d’innovation démocratique :

• Cartographie Sóobu Tech4Elections : Une mappographie exhaustive des initiatives citoyennes électorales à travers l’Afrique, développée en partenariat avec des acteurs locaux pour identifier et valoriser l’engagement des jeunes ainsi que la participation citoyenne.

• MOOC Élections AfricTivistes : Un cours en ligne ouvert et massif (MOOC) gratuit proposant une formation complète sur la démocratie, la gouvernance, processus électoraux, l’engagement des jeunes, la culture de la paix… , accessible à tous les citoyens africains désireux d’approfondir leurs connaissances.

• Africa ElectionLab : Un laboratoire d’innovation qui organisera des hackathons dédiés au développement de solutions technologiques adaptées aux défis spécifiques de la société civile africaine.

• Programme de subventions Election Civic Tech Fund : Une série de financements dédiés au développement et à la mise à l’échelle des technologies civiques électorales innovantes

AHEAD Africa est Co-financé par l’Union européenne, le consortium du projet panafricain AHEAD Africa regroupe AfricTivistes, Democracy Reporting International (DRI), Partenariat européen pour la démocratie (EPD) ainsi que le Réseau africain d’observation des élections (AfEONET), le Réseau de soutien électoral pour l’Afrique australe (ESN-SA), le Réseau des observateurs électoraux de l’Est et de la Corne de l’Afrique (E-HORN) et le Réseau des observateurs électoraux ouest-africain (WAEON), ainsi que des réseaux nationaux d’organisations de la société civile sur les élections.

Par Digitala Business Africa

Source : AfricTivistes

Cameroun : Le plan de Meta pour lutter contre la désinformation et les discours de haine en période électorale

[DIGITAL Business Africa] – La fièvre de l’élection présidentielle monte. C’est le branle-bas dans les états-majors (partis politiques). Chez Meta, on peaufine sa stratégie pour que, sur ses différentes plateformes numériques, la désinformation et les discours de haine trépassent. Serge Mbengue, public policy manager, Francophone Africa · Meta, a présenté la stratégie de l’entreprise au cours d’un Symposium international tenu au Cameroun du 16 au 17 Juillet 2025 sous le thème « Droits numériques, Internet, discours de haine et désinformation en période électorale au Cameroun ». Une initiative de l’association Digital Accès avec le soutien de Meta.

La rencontre a réuni des acteurs institutionnels, des acteurs politiques, des organisations de la société civile, des médias, du secteur privé et des partenaires techniques. Le but était d’échanger sur les enjeux liés aux droits numériques, à la désinformation et aux discours de haine dans le contexte électoral. Serge Mbengue, Public Policy Manager, Francophone Africa · Meta a rappelé la politique de confidentialité de Meta qui repose essentiellement sur la communauté.

Le mot en dit long. L’entreprise ne peut donc pas laisser cours à la désinformation, la stigmatisation, aux propos haineux sur ses Facebook, WhatsApp et Instagram. Pour autant, Meta a renforcé sa stratégie. Serge Mbengue indique que Meta mène un travail de modération sur ses plateformes avec la collaboration de certains Camerounais. Sur les discours de haine, les équipes de Meta s’emploient à examiner les contenus afin de détecter ceux qui sont en marge de la politique de confidentialité.

Ainsi, les contenus ( textes, images) jugés injurieux, dégradants, discriminatoires seront signalés. Si le contenu est rédigé en langue locale ou dans une langue dérivée du français ( “Francamglais” ) ou avec des codes comme des étoiles pour que les algorithmes de Meta ne puissent pas détecter le terme polémique, l’entreprise va utiliser ses outils IA comme Llama 4 pour trouver le mot originel.

Répondant à la question du professeur Baba Wamé, expert en TIC et enseignement de cyberjournalisme, sur comment se fait la modération de Méta sur WhatsApp malgré le chiffrement, Serge Mbengue reconnaît que la plateforme WhatsApp est complexe en raison du chiffrement de bout en bout. Il dit que là, Meta Isère sur l’autoregulation des groupes. S’agissant de la désinformation, le représentant de Meta dit que l’entreprise travaille en collaboration avec des partenaires « sûrs » qui effectuent le travail de vérification des informations.

Bien qu’il faille rappeler que Mark Zukerberg, patron de Meta avait annoncé la suppression de son programme de fact checking (vérification des faits). Ce programme mis en place en collaboration avec des médias professionnels et vérificateurs indépendants des faits, pour lutter contre la propagation des faits dénaturés, tronqués ou manipulés a été remplacé par les « Community Notes » (Notes de la communauté) sur ses plateformes, notamment Instagram, Facebook et Threads.

La nouvelle fonctionnalité copiée sur le réseau social X permet aux utilisateurs de contribuer à des notes qui vérifient les faits dans les publications. Le but est de lutter contre les fausses informations et les désinformations. De manière claire, les notes jugées utiles par des utilisateurs aux opinions divergentes sont affichées. Cette approche vise à réduire les biais dans les processus de vérification des faits.

Le symposium 2025 est suivi d’un ensemble d’activités sur trois mois jusqu’en septembre 2025. Notamment des ateliers thématiques, des rencontres B2B, des webinaires et une campagne de sensibilisation sur la promotion des droits numériques, la lutte contre les discours de haine et la désinformation en ligne en période électorale. L’objectif est de toucher 1 000 000 de Camerounais.

Par Jean Materne Zambo

Hébergement local : Minette Libom Li Likeng recommande ST Digital aux administrations et entreprises

[Digital Business Africa] – En visite ce lundi 14 juillet 2025 au datacenter de ST Digital à Douala, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a salué la qualité des infrastructures d’hébergement mises en place par cette entreprise camerounaise.

« Ce que je découvre ici, c’est une jeunesse engagée, compétente, capable de livrer des services de qualité comparables à ceux des pays avancés », a déclaré la ministre, invitant les administrations et entreprises à faire confiance aux solutions locales, en pleine conformité avec la nouvelle loi sur la protection des données personnelles.

Porté par une équipe jeune et dynamique, le datacenter de ST Digital se positionne comme un levier clé de la souveraineté numérique au Cameroun. Son PDG, Anthony Same, y voit une reconnaissance officielle du travail accompli : « Cette visite est un honneur. Elle montre que l’administration croit au potentiel du secteur privé local. »

Il a d’ailleurs profité de cette visite pour expliquer à la ministre que ce n’était pas facile d’attirer les investisseurs : « On ne va pas se mentir, cela a été extrêmement difficile de trouver le financement. C’était presque impossible au début. Il a fallu prouver que nous sommes crédibles. Dans notre environnement, les gens doutent du Cameroun. Ils hésitent à investir. Nous avons donc d’abord construit avec nos moyens quelque chose qui fonctionne. Nous avons attiré des clients, montré que ça marche, avant de décrocher les investisseurs », raconte Anthony Same.

Digital Business Africa vous propose l’échange de la ministre avec la presse au sortir de cette visite du datacenter de ST Digital

« À tous ceux qui veulent un service performant de qualité : ST Digital »

Journaliste : Après la visite à ST Digital, quelle impression gardez-vous ? Et quel message adressez-vous aux entrepreneurs camerounais en ce qui concerne la question de la souveraineté numérique ?

Minette Libom Li Likeng : Au terme de cette visite à ST Digital, je suis satisfaite. Je suis encouragée, parce qu’il s’agit d’un data center géré par un partenaire privé. Par des jeunes Camerounais qui ont compris qu’ils sont capables d’offrir au Cameroun des services de qualité, comme ce que l’on retrouve dans d’autres pays que nous admirons.

La deuxième chose, c’est que le Cameroun est engagé dans la transformation digitale. Un des défis majeurs, c’est la souveraineté digitale du Cameroun. Nous nous rendons compte que cette préoccupation est partagée par le secteur privé. Parce qu’en encourageant l’hébergement local de nos données, en les amplifiant, en ajoutant au datacenter le cloud, les entreprises et les administrations peuvent, en toute sécurité, venir héberger leurs données ici.

Vous savez que le Cameroun vient de voter une loi sur la protection des données à caractère personnel. Quand cette loi a été mise en œuvre, certains critiques nous ont dit : « Vous avancez, mais vous n’avez pas d’équipements ».

Aujourd’hui, vous voyez qu’en plus des datacenters dont le gouvernement dispose à travers les entreprises étatiques, voici les datacenters du secteur privé. Et ceux de ST Digital en particulier. Il faut saluer cette ambition d’offrir des services de qualité.

Je peux donc lancer un appel à tous ceux qui veulent bénéficier d’un service performant de qualité en matière d’hébergement et en matière de protection des données, de se retourner vers cet opérateur. Je suis très encouragé. Surtout que, c’est un autre élément que j’ai découvert, cet opérateur est allé encore plus loin en intégrant au datacenter une infrastructure dédiée à l’intelligence artificielle.

Vous savez que nous venons de tenir des concertations nationales sur l’intelligence artificielle. Nous voulons avoir une stratégie nationale de développement de l’IA camerounaise qui tienne compte des réalités locales. Donc, je repars d’ici satisfait et j’encourage d’autres opérateurs à faire pareil.

Vous avez dit que lorsqu’on est talentueux, on n’a pas besoin d’être soutenu. Mais, concrètement, les entrepreneurs attendent quand même des gestes, des actions concrètes, des solutions concrètes ou des aides claires venant de l’État. Que faites-vous pour encourager les entrepreneurs locaux qui se lancent dans ce domaine?

Minette Libom Li Likeng : Déjà, il ne faudrait pas qu’il y ait une confusion de rôle. Le gouvernement crée l’infrastructure. Dans aucun pays du monde, le gouvernement ne peut à lui seul développer le numérique. Il faut le secteur privé, la société civile, les universités. C’est de manière inclusive qu’on le développe. Je ne peux pas faire mieux que de dire qu’on a visité et qu’on a apprécié. Et je confirme qu’ils offrent un service de qualité.

J’invite les administrations et quiconque souhaitant un service de qualité à se rapprocher de cette entreprise… Donc, nos portes sont ouvertes. Ils sont en train d’innover. Ils vont en profondeur. S’ils font face à une quelconque difficulté, qu’ils reviennent vers nous. Et vous voyez qu’ils hébergent déjà les services de l’administration.

Ce que je dis aujourd’hui va encourager plusieurs autres à venir vers eux. Ils sont appelés à s’étendre. Sinon, j’appelle d’autres opérateurs à emboîter leurs pas. Et la fierté, c’est que c’est fait par des Camerounais. J’ai vu des jeunes qui travaillent et qui sont tout joyeux de rendre ce service.

Quand on sait qu’il y a des millions de jeunes Camerounais capables, qui ne demandent qu’un environnement et un écosystème favorable pour s’exprimer, c’est encourageant. Tout ce que je peux leur promettre, c’est qu’on travaillera ensemble. Puisqu’ils ont une capacité d’innover et d’anticiper. On doit pouvoir le faire ensemble. Le gouvernement ne peut pas le faire tout seul.

Par Digital Business Africa

Africa Digital Expo 2025 : Minette Libom Li Likeng souligne la nécessité d’un nouveau pacte numérique pour l’Afrique

[DIGITAL Business Africa] – La 14ème édition de l’Africa Digital Expo (ADEX) s’est officiellement ouverte à Douala ce 15 juillet 2025, sous le thème « Dynamique numérique, un nouveau pacte pour l’avenir ». Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a rappelé l’engagement ferme du gouvernement camerounais à placer la transformation numérique au cœur de sa stratégie de développement.

Dans son allocution prononcée à l’Hôtel Krystal Palace, Minette Libom Li Likeng a salué l’ADEX 2025 comme une plateforme incontournable de rencontres et de prospective, essentielle pour mutualiser les expériences et valoriser les innovations technologiques adaptées aux réalités africaines. Ella a aussi remercié One Africa Forums et son Directeur Général Mme Hind SIDQUI, « qui a œuvré́ en parfaite synergie avec le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, pour la tenue et le bon déroulement des présentes assises ».

La ministre a réaffirmé que la transformation numérique constitue un levier majeur pour moderniser les services publics, dynamiser les entreprises et renforcer l’inclusion sociale et économique.

Toutefois, la ministre a relevé les défis clés à surmonter pour réussir pleinement cette transformation, notamment l’inclusion numérique, la formation et le développement des compétences, la souveraineté technologique, la gouvernance éthique des données, l’encadrement responsable de l’intelligence artificielle, la cybersécurité et le financement adéquat des infrastructures et services numériques.

Minette Libom Li Likeng a particulièrement insisté sur l’importance d’une synergie forte entre l’État, en tant que régulateur et facilitateur, et le secteur privé, moteur essentiel des investissements et de l’innovation. Selon elle, cette collaboration est indispensable pour garantir un environnement stable, transparent et propice à l’émergence d’une économie numérique inclusive et compétitive.

La ministre a également souligné les actions concrètes déjà entreprises par le gouvernement, conformément à la vision du président Paul Biya, exprimée notamment dans son ouvrage « Pour le libéralisme communautaire ». Ces actions comprennent notamment le renforcement du cadre législatif et réglementaire, le développement massif des infrastructures numériques (20 000 km de fibre optique, cinq câbles sous-marins), l’appui à l’entrepreneuriat numérique avec des exonérations fiscales pour les startups, la réforme des systèmes de formation et le renforcement des capacités des acteurs publics et privés.

Elle a aussi rappelé la mise en œuvre du Projet d’Accélération de la Transformation Numérique au Cameroun (PATNUC) soutenu par la Banque mondiale, la création de technopoles numériques et l’élaboration en cours d’une stratégie nationale d’intelligence artificielle.

Enfin, Minette Libom Li Likeng a lancé un vibrant appel à une coopération renforcée entre les pays africains pour maximiser l’impact des politiques numériques et concrétiser un nouveau pacte numérique pour l’Afrique, capable d’impulser durablement la croissance et l’inclusion économique et sociale sur tout le continent.

« Sans l’adoption et la mise en œuvre concertées de politiques communes ambitieuses, les initiatives engagées par chaque pays africain risquent de n’avoir qu’un impact limité », a conclu la ministre, invitant ainsi les acteurs présents à faire de cette édition de l’ADEX un tournant décisif pour la révolution numérique africaine.

Un prix d’excellence à Paul Biya

A la cérémonie d’ouverture des travaux de la 14ème édition de l’Africa Digital Expo (ADEX), Mme Hind SIDQUI, DG de One Africa Forums a remis un prix d’excellence de One Africa Forums au président de la République Son Excellence M. Paul Biya.

En reconnaissance, dit-elle, de son “impulsion décisive” pour le développement de l’économie numérique dans le pays. “Ce prix, symbolique mais profondément sincère, salue une vision : celle d’un numérique structurant, souverain, catalyseur de modernisation, mais aussi porteur d’inclusion pour les générations futures”, a-t-elle déclaré.

Pour transmission à qui de droit, elle a remis ce prix à la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qu’elle a également félicité pour « son leadership, sa détermination à faire avancer les lignes dans le secteur du numérique »

Par Digital Business Africa

IA en Afrique : L’heure n’est plus à l’absence, mais à l’action !

[Digital Business AFRICA] – Le Palais des Congrès de Yaoundé a accueilli les 7 et 8 juillet 2025 la deuxième édition des Concertations Nationales sur l’Intelligence Artificielle (CONIA 2025), un événement placé sous le haut patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et présidé par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG.

Au cours des discussions de la journée du 7 juillet, une question cruciale a été soulevée par Beaugas Orain DJOYUM, directeur de publication de Digital Business Africa. S’adressant à M. Alain NKOYOCK, il a mis en lumière une préoccupation majeure : « Que pensez-vous de l’absence parfois remarquée des pays africains dans les instances mondiales où sont discutés les problèmes de régulation de l’IA ? » il a illustré son propos avec le récent sommet mondial sur l’IA à Paris, où très peu de pays africains étaient réunis. Il a également interrogé sur la manière dont les pays africains pourraient s’organiser pour mieux être présents dans ces instances internationales et particulièrement à l’ONU où sont discutées les problématiques de régulation.

Serge BANYIMBE éclaire le débat sur la présence africaine

En réponse à cette perception d’absence, Serge BANYIMBE, Chef Secteur Communication et Information par intérim à l’UNESCO Afrique centrale, remplaçant M. NKOYOCK, a apporté une clarification essentielle. Il a invité à faire la distinction entre les différents types de rencontres. Le sommet de Paris, a-t-il précisé, était une initiative nationale.

M. BANYIMBE a souligné la présence africaine dans les plateformes d’échange globales, évoquant notamment les recommandations mondiales sur l’éthique de l’intelligence artificielle, adoptées par plus de 190 pays. Dans ce cadre, a-t-il expliqué : « Ce sont des plateformes d’échange qui sont globales, dans lesquelles les pays africains ont leur place, avec des mécanismes qui leur permettent de préparer même les participations au niveau national, régional, et là-bas, leur voie compte. »

Les rencontres telles que celle de Paris, a-t-il poursuivi, « sont effectivement des initiatives qui font partie des politiques nationales et de la coopération, de la stratégie de coopération de ces différents États qui veulent se positionner ». Il a interprété ces sommets comme des plateformes où « des pays qui veulent se positionner par rapport à d’autres géants qui, eux, sont déjà positionnés par rapport à l’intelligence artificielle » se réunissent.

Le Véritable Défi : Développer des Initiatives Africaines d’Envergure

Pour Serge BANYIMBE, la question n’est donc pas celle d’une absence systématique des institutions africaines dans les instances mondiales. Le vrai problème est plutôt « un manque d’initiatives africaines d’envergure. »

La question cruciale pour le continent, selon lui, est la suivante : « Comment l’Afrique pense cela ? Qu’est-ce que le Cameroun fait ? »

Pour lui donc, l’Afrique participe aux discussions sur l’IA, mais le défi majeur est désormais de développer ses propres initiatives et stratégies de financement pour influencer activement la gouvernance mondiale de l’IA et tirer pleinement parti de son potentiel.

D’amples informations dans cet extrait vidéo de monsieur BANYIMBE sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa :



Par Digital Business Africa

Pour Minette Libom Li Likeng, l’économie numérique représente une opportunité divine de développement offerte aux pays africains

[Digital Business AFRICA] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG, a présidé la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA 2025) le 7 juillet 2025 au palais des congrès de YAOUNDÉ.

Dans son discours de circonstance, Minette LIBOM LI LIKENG a évoqué une intelligence artificielle (IA) qui n’est plus une technologie du futur, mais une force économique majeure qui redéfinit le paysage mondial. Avec des chiffres clairs : « En 2025, les investissements mondiaux dans l’intelligence artificielle devraient atteindre plus de 250 milliards de dollars. Et d’ici 2032, le marché global pourrait dépasser les 1 700 milliards », a affirmé la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

Cette croissance fulgurante, loin d’être anecdotique, est un appel pressant à l’action pour toutes les nations. Comme le souligne la ministre, « chaque gouvernement doit se positionner de manière stratégique, sous peine de subir les décisions et innovations venues d’ailleurs. »

Dans cette course à l’innovation, le Cameroun ne peut se permettre d’être un simple spectateur. L’IA, bien loin d’être un privilège des puissances technologiques, représente pour le pays une formidable opportunité de transformation culturelle. Minette Libom Li Likeng insiste sur cette conviction profonde : « J’ai souvent aimé à le rappeler, parlant de l’économie numérique, et je pense sincèrement que c’est une opportunité que Dieu a donnée à ces pays qui croyaient qu’ils étaient laissés pour compte, qui admiraient les pays soi-disant développés. » Pour elle, l’IA est « la passerelle qui nous est offerte pour qu’on puisse les tutoyer parce que nous avons la même intelligence, on a les capacités et on peut avoir les moyens pour le faire. »

Les atouts stratégiques du Cameroun pour une plongée dans l’IA

La ministre Minette Libom Li Likeng est catégorique : le Cameroun dispose d’avantages significatifs pour s’insérer activement dans l’ère de l’IA.

Des infrastructures numériques solides

Le Cameroun bénéficie d’une infrastructure numérique respectable, comme le met en avant la ministre. Avec « plus de 12 000 km de fibre optique terrestre et 4 câbles sous-marins, des points d’échange Internet, un maillage territorial », le pays possède une base technique enviable. Bien que cette connectivité soit encore sous-exploitéeelle constitue néanmoins « une base technique solide pour porter les usages de demain ».

Un réservoir de talents prometteurs

Au-delà des infrastructures, le Cameroun peut compter sur son capital humain. La ministre a souligné l’existence d’un vivier de talents en pleine émergence, une réalité confirmée par le « classement Talent Index AI de 2024 qui positionne le Cameroun 14ᵉ en Afrique et 1ᵉʳ en Afrique centrale en matière de préparation des compétences à l’intelligence artificielle ». Minette Libom Li Likeng affiche sa confiance dans la capacité des jeunes Camerounais : « Nos jeunes, nos chercheurs, nos start-up démontrent chaque jour qu’ils sont capables de concevoir des solutions pertinentes, parfois même révolutionnaires, lorsqu’ils bénéficient d’un encadrement adéquat. »

Pour la ministre, ces éléments sont la preuve que le Cameroun a toutes les cartes en main pour saisir cette opportunité sans précédent. L’enjeu est désormais de transformer ces atouts en une stratégie nationale cohérente et financée, capable de propulser le pays vers l’avant dans la course mondiale à l’innovation technologique.

Plus de détails dans cet extrait de discours de la ministre Minette Libom Li Likeng sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa :


Par Digital Business Africa

Pour Fargani Tambeayuk (Meta), une Afrique numérique réussie passe par une alliance stratégique entre États et grandes entreprises

[Digital Business Africa]“La révolution numérique de l’Afrique s’accélère, portée par l’innovation africaine.” C’est avec ces mots que Fargani Tambeayuk, Director of Public Policy, Francophone Africa & Director of Connectivity and Innovation Policy for Sub-Saharan Africa chez Meta, a ouvert son keynote ce 16 juillet 2025 à Douala, lors de l’Africa Digital Expo (ADEX 2025). Une prise de parole attendue sur le thème : « Big Tech et la transformation numérique de l’Afrique : Opportunités et partenariats ».

Selon lui, l’Afrique entre dans une ère où ses développeurs, startups et innovateurs produisent des solutions non seulement pertinentes pour le continent, mais également exportables à l’échelle mondiale. Il en veut pour preuve le succès d’Ilama 3, un modèle d’intelligence artificielle qui a permis à des jeunes Africains de résoudre des problèmes locaux tout en concevant des outils adoptables à l’international.

« Des jeunes start-uppeurs ont résolu des problèmes locaux africains tout en créant des solutions si efficaces qu’elles peuvent être adoptées par le reste du monde », a-t-il souligné.

Meta, qui vient de lancer Llama 4 – une nouvelle famille de modèles IA (Scout, Maverick et Behemoth) – affiche clairement sa volonté de stimuler l’innovation en Afrique à travers des investissements massifs dans les infrastructures, l’accès, la formation et l’intelligence artificielle.

Une jeunesse connectée à un marché continental

Avec la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), l’Afrique représente un marché de plus d’un milliard de personnes, pesant plus de 3 014 milliards de dollars. Une dynamique d’autant plus prometteuse que le continent abrite la plus grande population de jeunes nés à l’ère numérique de toute l’histoire. Avec ces atouts, constate Fargani Tambeayuk, « l’Afrique est prête à devenir un moteur de l’économie numérique mondiale ».

Mais aussi, il a insisté sur la nécessité de créer un cadre politique et réglementaire propice à l’innovation. « Pour que cette transformation atteigne tout son potentiel, il faut un cadre politique favorable, un environnement qui permet à tous les acteurs, aux grandes entreprises, aux PME locales, aux innovateurs, au secteur privé et aux décideurs publics de contribuer », a-t-il déclaré.

Un appel au partenariat public-privé

Le dirigeant de Meta l’a rappelé : « aucun acteur ne peut réussir seul ». Pour lui, la réussite de la transformation numérique africaine repose sur une coopération étroite entre gouvernements, grandes entreprises, PME locales, startups, institutions et citoyens.

« Pour que cette révolution bénéficie à tous, nous travaillons avec les décideurs politiques et les entreprises tech locales pour créer l’environnement réglementaire qui maximisera ce succès », a-t-il indiqué en insistant sur ceci :

« La solution est claire. Cela doit être un partenariat. Il faut travailler main dans la main pour construire un environnement numérique inclusif, sécurisé et productif, au service de chaque citoyen africain. »

Un message fort, dans une Afrique qui veut plus que jamais écrire elle-même sa destinée technologique.

Par Digital Business Africa

Pour Minette Libom Li Likeng, l’IA est un Cadeau du Ciel pour l’Économie Numérique Africaine.

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[Digital Business Africa] – [Digital Business AFRICA] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette LIBOM LI LIKENG, a présidé la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA 2025) le 7 juillet 2025 au palais des congrès de YAOUNDÉ.

Dans son discours de circonstance, Minette LIBOM LI LIKENG a évoqué une intelligence artificielle (IA) qui n’est plus une technologie du futur, mais une force économique majeure qui redéfinit le paysage mondial. Avec des chiffres clairs : « En 2025, les investissements mondiaux dans l’intelligence artificielle devraient atteindre plus de 250 milliards de dollars. Et d’ici 2032, le marché global pourrait dépasser les 1 700 milliards », a affirmé la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

Cette croissance fulgurante, loin d’être anecdotique, est un appel pressant à l’action pour toutes les nations. Comme le souligne la ministre, « chaque gouvernement doit se positionner de manière stratégique, sous peine de subir les décisions et innovations venues d’ailleurs. »

Dans cette course à l’innovation, le Cameroun ne peut se permettre d’être un simple spectateur. L’IA, bien loin d’être un privilège des puissances technologiques, représente pour le pays une formidable opportunité de transformation culturelle. Minette Libom Li Likeng insiste sur cette conviction profonde : « J’ai souvent aimé à le rappeler, parlant de l’économie numérique, et je pense sincèrement que c’est une opportunité que Dieu a donnée à ces pays qui croyaient qu’ils étaient laissés pour compte, qui admiraient les pays soi-disant développés. » Pour elle, l’IA est « la passerelle qui nous est offerte pour qu’on puisse les tutoyer parce que nous avons la même intelligence, on a les capacités et on peut avoir les moyens pour le faire. »

Les atouts stratégiques du Cameroun pour une plongée dans l’IA

La ministre Minette Libom Li Likeng est catégorique : le Cameroun dispose d’avantages significatifs pour s’insérer activement dans l’ère de l’IA.
Des infrastructures numériques solides
Le Cameroun bénéficie d’une infrastructure numérique respectable, comme le met en avant la ministre. Avec « plus de 12 000 km de fibre optique terrestre et 4 câbles sous-marins, des points d’échange Internet, un maillage territorial », le pays possède une base technique enviable. Bien que cette connectivité soit encore sous-exploitée, elle constitue néanmoins « une base technique solide pour porter les usages de demain ».

Un réservoir de talents prometteurs

Au-delà des infrastructures, le Cameroun peut compter sur son capital humain. La ministre a souligné l’existence d’un vivier de talents en pleine émergence, une réalité confirmée par le « classement Talent Index AI de 2024 qui positionne le Cameroun 14ᵉ en Afrique et 1ᵉʳ en Afrique centrale en matière de préparation des compétences à l’intelligence artificielle ». Minette Libom Li Likeng affiche sa confiance dans la capacité des jeunes Camerounais : « Nos jeunes, nos chercheurs, nos start-up démontrent chaque jour qu’ils sont capables de concevoir des solutions pertinentes, parfois même révolutionnaires, lorsqu’ils bénéficient d’un encadrement adéquat. »

Pour la ministre, ces éléments sont la preuve que le Cameroun a toutes les cartes en main pour saisir cette opportunité sans précédent. L’enjeu est désormais de transformer ces atouts en une stratégie nationale cohérente et financée, capable de propulser le pays vers l’avant dans la course mondiale à l’innovation technologique.

Plus de détails dans cet extrait de discours de la ministre Minette Libom Li Likeng sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa : www.digitalbusiness.africa.

Par Digital Business Africa

Cette vidéo est également disponible sur la chaîne YouTube de la plateforme d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique Digital Business Africa

Cameroun : L’Africa Digital Expo 2025 mise sur la coopération et l’innovation pour développer le numérique africain

[DIGITAL Business Africa] – L’ Africa Digital Expo 2025 est à Douala, au Cameroun. La 14ᵉ édition de la plateforme d’échanges s’est tient du 14 au 16 juillet 2025 sous le thème « Dynamique numérique – Un nouveau pacte pour l’avenir ». L’événement est parrainé par le ministère des Postes et Télécommunications et organisé par One Africa Forums. L’ADEX réunit plus de 1000 participants en provenance d’une quarantaine de pays.

Cette édition 2025 mise sur la coopération et l’innovation comme leviers du développement numérique africain. Au programme : panels de haut niveau, expositions, partages d’expériences et rencontres B2B. Lors de la cérémonie d’ouverture de la 14e édition de l’ ADEX, le président de la République du Cameroun, S.E Paul Biya, a reçu un prix d’excellence décerné par le « One Africa Forum ». En raison de sa « contribution à la transformation numérique du Cameroun ». Selon One Africa Forum, cette distinction salue la vision stratégique du président pour faire du numérique un levier de croissance, de modernisation de l’administration et d’inclusion socio-économique.

L’Africa Digital Expo 2025, vitrine panafricaine de l’innovation numérique réunit les acteurs publics, privés et institutionnels pour faire avancer ensemble la transformation digitale du continent. Au nombre des acteurs publics partenaires de l’ ADEX 2025, l’ Agence de Régulation des Télécommunications (ART), le Projet d’ Accélération de la Transformation numérique du Cameroun (PATNUC).

L’ ART, à travers sa participation, dit réaffirmer son engagement pour un numérique accessible, sécurisé et durable, et partager son expérience en matière de régulation, de promotion de la qualité de service et de protection des consommateurs dans l’écosystème numérique. Cela, dans la suite logique des efforts continus de l’Agence pour renforcer la coopération avec d’autres entités et accompagner les mutations technologiques en Afrique francophone, apprend-on.

Le PATNUC, de son côté, présente ses projets, partage ses priorités et engage le dialogue autour d’une économie numérique inclusive, efficace et connectée aux réalités des territoires.

Par Jean Materne Zambo, sources : art.cm, Minpostel, actucameroun.com

Début des Journées d’Excellence de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Cameroun (JERSIC)

[DIGITAL Business Africa] – Les Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation sont de retour. La 9ᵉ édition de cette foire de la Recherche scientifique de l’Innovation du Cameroun se tient du 14 au 18 juillet 2025 à Yaoundé. La rencontre biennale entend repositionner la recherche comme moteur du développement économique.

La cérémonie de lancement des travaux a été présidée ce 15 juillet 2025 par le Dr Madeleine Tchuente, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation L’événement est placé sous le thème : « De la recherche scientifique à l’industrialisation endogène pour une transformation structurelle de l’économie du Cameroun ».

Parmi les thématiques retenues pour les travaux en ateliers dans le cadre des JERSIC 2025, il y a « l’ IA pour une industrie 4.0 : conception, développement et intégration des systèmes intelligents pour l’optimisation des processus industriels ». La question a été abordée par Jean Marie Kuate Fotso, CNDT. La valorisation des résultats de recherche à fort potentiel économique et le renforcement des partenariats publics-privés sont les grandes lignes de cette édition des JERSIC.

Au programme : des communications en session plénière, des ateliers thématiques sur les leviers scientifiques de l’industrialisation, et une foire-exposition « Made in Cameroon » à l’Hôtel de Ville de Yaoundé. Place où Chercheurs, startups, universités, centres technologiques et inventeurs indépendants exposeront leurs innovations concrètes, directement exploitables dans les secteurs clés tels que l’agro-industrie, la fabrication locale et le financement de l’innovation.

Lancées en 2007, les JERSIC visent aussi à sensibiliser le public à la place centrale de la science dans la Stratégie nationale de Développement (SND30), à travers des échanges entre chercheurs, entrepreneurs, institutions et société civile.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : Le Mali accueille 2 événements pour un numérique de paix au Sahel

[DIGITAL Business Africa] – Des pays de l’Afrique de l’Ouest et le Tchad militent pour un usage citoyen des réseaux sociaux au Sahel. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad, et du Mali réunis. Leurs représentants ont pris part à la conférence régionale de Haut Niveau sur le Numérique et la Cohésion Sociale couplée aux Consultations des parties prenantes pour la Conférence sur l’intégrité de l’information au Sahel.

La cérémonie d’ouverture de ces deux événements a été présidée par le représentant du ministère de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Mohamed Ag Albachar, le 10 juillet 2025. Cet événement est organisé par Search for Common Ground et vise à éradiquer les fléaux de désinformation, des discours de haine et surtout à réguler des espaces numériques. Le Mali ne manque pas de rappeler sa détermination à assainir l’espace numérique de la région du Sahel.

« Le Mali, en accueillant ces travaux, affirme une nouvelle fois sa volonté de jouer un rôle moteur dans la co-construction d’un environnement numérique porteur de paix, de cohésion sociale et de développement durable », indique la cellule de communication du MCENMA.

Dans son allocution, le Chef de Cabinet, représentant du ministre Alhamdou Ag Ilyène, a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers, tout en mettant en lumière la volonté politique claire des plus hautes autorités maliennes qui ont fait du numérique un pilier stratégique de la refondation de l’État.

Aussi a-t-il rappelé les avancées dans la mise en place d’un cadre juridique moderne, intégrant la cybersécurité, la protection des données, et la gouvernance numérique. Mohamed Ag Albachar rappelle par ailleurs la nécessité de construire un espace numérique sahélien souverain, sécurisé et inclusif, soulignant que cette conférence et les consultations en cours doivent aboutir à des recommandations concrètes, capables de nourrir les politiques nationales et les initiatives régionales de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Par Jean Materne Zambo, source : MCENMA

Cameroun : Voici le nouveau bureau exécutif du REPTIC, conduit par le Dr Ing. Pierre-François KAMANOU

[DIGITAL Business Africa] – Le Réseau des Professionnels des TIC, des Télécoms et du Numérique du Cameroun (REPTIC.CM) a tenu son Assemblée Générale Extraordinaire ce 12 juillet 2025 à Yaoundé, dans les locaux d’Ennovation Factory, ainsi qu’en visioconférence via Zoom. Au programme figuraient principalement la révision des Statuts et du Règlement intérieur, ainsi que l’élection du nouveau bureau exécutif.

À l’issue de la révision statutaire, l’Assemblée Générale a procédé au vote à l’unanimité (100%) de l’unique liste candidate, conduite par le Dr Ing. Pierre-François KAMANOU. Fraîchement reconduit dans ses fonctions, ce dernier a indiqué qu’au cours du mandat 2025–2028, son bureau s’engagera activement dans la mise en œuvre de cinq axes d’actions prioritaires :

  1. Le développement de partenariats stratégiques locaux et internationaux pour mieux réaliser ses missions.
  2. Un plaidoyer actif pour faire de CAMTEL un hub national d’interconnectivité multicanale, favorisant l’émergence d’opérateurs locaux d’accès Internet et de téléphonie fixe virtuelle.
  3. La promotion d’un cadre réglementaire incitatif dans les marchés publics au bénéfice des PME TECH locales.
  4. La valorisation des compétences des membres du REPTIC comme leviers prioritaires de la transformation numérique des administrations et des entreprises.
  5. Une contribution proactive à la régulation et à la réglementation du secteur, en étroite concertation avec les institutions nationales.

« Ces priorités s’alignent parfaitement avec les recommandations des Rencontres économiques du Cameroun (REC 2025) organisées par le GECAM, notamment en ce qui concerne la mise en place d’une stratégie nationale de développement du numérique (SNDN) alignée sur la SND30, l’établissement d’un cadre légal clair pour une régulation efficace, l’urgence d’une offre d’interconnexion dédiée de CAMTEL aux opérateurs locaux et l’intégration des PME numériques dans la commande publique, hors mercuriale. Nous continuerons à porter ces recommandations avec détermination, aux côtés du GECAM et de nos partenaires institutionnels », a déclaré le Dr Ing. Pierre-François KAMANOU qui appelle par ailleurs à l’engagement de tous les acteurs du secteur.

Dr Ing. Pierre-François KAMANOU

Président de cette assemblée générale extraorginaire, Beaugas Orain DJOYUM, Directeur général du cabinet ICT Media STRATEGIES, s’est félicité du déroulement convivial et constructif de l’AG.

« Avec la révision validée ce jour, le REPTIC s’adapte aux évolutions du numérique et se dote des outils nécessaires pour mieux relever les défis actuels. Notamment avec la création de commissions professionnelles (E-Government, Fintech, ComTech, Régulation, Startup, etc) pilotées par des experts reconnus. De plus, le REPTIC dispose désormais de trois organes majeurs : l’Assemblée générale, le bureau exécutif, ainsi que le Comité d’éthique et de bonne gouvernance présidé par M. Anatole Nkolo. Une organisation qui permettra au REPTIC d’être encore plus efficace dans l’exécution de ses missions », a-t-il expliqué à la presse.

Présentation du REPTIC.CM

Le Réseau des Professionnels du secteur des Télécommunications, des TIC et du Numérique au Cameroun (REPTIC.CM) est une association régie par la loi n°90/053 du 19 décembre 1990, créée le 11 mai 2017 lors d’une assemblée constitutive tenue à l’hôtel Hilton de Yaoundé.

Le REPTIC.CM regroupe les entreprises, associations et organisations actives dans les télécommunications, les TIC et le numérique au Cameroun. Ses principales missions sont :

  • Offrir un cadre de réflexion, d’échanges, de collaboration, de coopération et de solidarité entre ses membres.
  • Être l’interlocuteur privilégié du secteur privé auprès des pouvoirs publics, organisations patronales et institutions nationales ou internationales dans le domaine des TIC et du numérique.
  • Défendre les intérêts collectifs de ses membres.
  • Encourager les investissements dans les entreprises et startups du numérique.
  • Militer pour la professionnalisation des acteurs du numérique dans les secteurs privé et public.
  • Promouvoir les initiatives portées par les startups et la diaspora camerounaise.
  • Organiser des événements (salons, dîners-débats, rencontres thématiques).
  • Assurer une veille technologique à travers des publications et des formations.
  • Contribuer à la définition et à l’application des normes et règles régissant le secteur des communications électroniques et du numérique.

Le nouveau bureau exécutif du REPTIC à l’issue de l’AG du 12 juillet 2025

Président

Vice-Présidents

1er Vice-Président en charge de la « PME Tech & Labellisation »

  •  Anthony SAME | PDG ST DIGITAL

2ème Vice-Président en charge des « Partenariats internationaux »

  • Mme Horore BELL BEBGA | Présidente AFRICA WITS

3ème Vice-Président en charge des « Réglementation et Régulation»

  • Jordan TCHOKONTE | DG ICCSOFT

Commissions spécialisées

  1. PME Tech & Labellisation
    1. Vice-Président : Dr Mbang SAMA | PDG Digit-Tech-Innov Solutions
    1. Rapporteur : Serge Armel DJIJOU | CEO AUI TECH
  2. Partenariats internationaux
    1. Vice-Président :
    1. Rapporteur :
  3. Réglementation et Régulation 
    1. Vice-Président : Epanty MBANDA | CEO 4M LEGAL&TAX
    1. Rapporteur :
  4. E-Government
    1. Président : Nelly CHATUE-DIOP | CEO EJARA
    1. Vice-Président : Joseph NANA
    1. Rapporteur :
  5. Partenariats institutionnels
    1. Président : Mme Rosine EKAMBI / CEO SUITCH
    1. Vice-Président :
    1. Rapporteur :
  6. Partenariats avec les Organisations professionnelles
  7. Président : Dr. Gérard EYOUM | PDG CYBERIX
    1. Vice-Président :
    1. Rapporteur :
  8. Financements structurés & FinTech
    1. Président : Jéhu NDOUMI | PDG YUNUS GROUP
    1. Vice-Président :
    1. Rapporteur : Olivier DJABA
  9. Communication numérique (ComTech)
    1. Président : Abdou MFOPA | CEO CAM-ONE
    1. Vice-Président : Fidel MOLE / CEO KIAMA
    1. Rapporteur :
  10. Développement des Startups
    1. Président : Ayuk ETTA | President Mountain Hub
    1. Vice-Président : Philippe NKOUAYA | CEO PhilJohn Tech
    1. Rapporteur : Epanty MBANDA | CEO 4M LEGAL&TAX

Trésorier : Ernest Aimé DJATCHEU NZALI

Secrétariat Général:

  • Le Secrétaire général  : Dr Soka Armelle PEYOU
    • Le Secrétaire général Adjoint : Beaugas-ORAIN DJOYUM
    • Personnel recruté
    •  

Représentant Antenne de Douala : Olivier DJABA

Commissariat aux Comptes : Pierre SONKENG

Le nouveau Comité d’Ethique et bonne gouvernance du REPTIC

Président du Comité d’Ethique et bonne gouvernance : Antoine Anatole NKOLO BIYIDI

Membres du Comité d’Ethique

  • Jean Gallo JIOTSA | PDG ADSNET
    • Jean-Guy WANDJI | PDG ORAFRIC

Par Digital Business Africa

Cameroun : Le CNTS va créer une base de données centralisée pour l’analyse et l’archivage du sang à la faveur du PADOC

[DIGITAL Business Africa] – Le Centre national de transfusion sanguine prend toutes les dispositions pour bien gérer l’ « or rouge » ( le sang). Le CNTS projette de mettre en place une base de données centralisée pour l’analyse et l’archivage du sang. L’annonce a été faite par la DG du CNTS, la Pr Dora Mbanya, ce 11 juillet 2025 au cours de la cérémonie de lancement officiel du Projet d’ Appui au Développement opérationnel du CNTS.

Il s’agit d’une initiative ( le PADOC) dont l’objectif principal est de contribuer à la réduction du risque d’infections transmissibles par le sang en renforçant le système transfusionnel national. La mise en place d’une base de données comme celle-ci devrait en principe permettre de gérer efficacement les informations relatives aux dons de sang. Michel Oum, coordonnateur du PADOC en donne l’importance.

« Les données collectées sont assez sécurisées. Déjà, il y a une base de données qui va être créée, qui est spécifique au centre national de transfusion sanguine. Nous avons une disparité des données dans les banques de sang aujourd’hui. Et il est question pour nous de centraliser les données qui viennent de ces banques de sang. Donc, on va former les ressources des banques de sang sur comment ranger les données dans un logiciel qui sera mis en place et déployé dans toutes les banques de sang.

Il sera question pour ces ressources-là de pouvoir renseigner systématiquement les données dans les banques de sang. Et au niveau central du CNTS, nous serons systématiquement au courant de tout ce qui est collecté dans les différentes banques de sang ” .

Tout est fait pour empêcher la moindre cyberattaque. Sinon les données pourraient être subtilisées et être inutilisables, comme c’est souvent le cas avec des rançongiciels.

« La sécurité voudrait aussi qu’au niveau du CNTS, le logiciel et sa base soient au centre. Les accès ne seront attribués qu’au CNTS et au ministère de la Santé publique. Il n’y a pas moyen que les données soient disparates. Et ces données ne seront pas communiquées de façon hasardeuse, parce qu’il faut une autorisation spéciale pour pouvoir y accéder concernant le don en question », a conclu le coordonateur du PADOC.

Le projet est financé par la coopération française à travers Expertise France par le Guichet « Accélérateur » d’une valeur de 1 073 381 euros, soit 704 091 780 617 FCFA.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Au concert de Vanister, Orange offre des bourses de 50 000 FCFA à plusieurs élèves

[DIGITAL Business Africa] – Le 12 juillet 2025 restera une date mémorable pour Vanister à plusieurs titres. Premièrement, l’artiste musicien camerounais s’est produit pour la première fois de sa carrière devant le public chaud bouillant du Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Ensuite, parce que l’artiste a honoré « Mama Ntsama », la femme du troisième âge qu’il a fait monter sur scène pendant sa prestation. Celle-ci s’en est tirée avec des billets de banque sous les vivats des quelque 5000 spectateurs. Pour certains, le sold-out de Vanister est à mettre à l’actif d’ Orange Cameroun qui en a fait son ambassadeur.

Sur Facebook, la page culturelle Star zone 237 salue l’initiative d’ Orange Cameroun dans ce secteur artistique.

« Le soutien d’Orange Cameroun à la scène musicale camerounaise est un exemple concret de son engagement envers la culture et les arts. En parrainant des événements de cette envergure, l’entreprise démontre sa volonté de contribuer au développement du secteur culturel et de promouvoir les talents locaux. Je suis convaincu que cette collaboration continuera à porter ses fruits et à enrichir la scène musicale camerounaise ».

Et d’ajouter : « Je remercie donc Orange Cameroun pour son soutien précieux et son implication dans la réussite de cet événement. J’espère que cette collaboration sera renouvelée à l’avenir et qu’elle continuera à inspirer et à émerveiller le public camerounais ».

Vanister s’en voit honoré d’avoir « balayé » la concurrence et d’être retenu par l’entreprise.

« Je suis chanceux de représenter la marque Orange Cameroun et de prendre part à toutes ses activités de partage parce qu’actuellement, nous sommes dans une nouvelle dynamique. Avec Orange Cameroun, on partage des dynamiques. On partage des bourses aux élèves ».

L’autre moment fort qui a précédé la montée sur scène de Vanister est la remise des bourses d’une valeur de 50 000 FCFA à plusieurs élèves venus assister au concert. Munis de son chèque, Sonkeng Zeufack a manifesté toute sa joie d’avoir bénéficié de la somme de 50 000 FCFA sans souffrir. Pour autant, l’argent ne sera pas destiné aux futilités. L’étudiant en informatique sait déjà qu’elle trajectoire pourra prendre cet argent. Surtout pas une tangente.

« Cette bourse va vraiment m’aider. Avec cet argent, je pourrais payer (une tranche) de ma pension à l’université, aider mes sœurs élèves. Je conseille vraiment à tous les jeunes de faire confiance à Orange. Car grâce à son service Max it, vous pouvez payer des billets en ligne, avoir vos résultats aux examens sans vous déplacer. Vraiment, c’est un plus ».

Ces boursiers ne sont pas les seuls heureux de la soirée. La vie de certains jeunes talents musicaux africains s’annonce « top ». Il faut rappeler que l’artiste Vanister avait organisé une compétition de chant à l’effet de primer les meilleurs talents. Les finalistes ont été départagés lors du concert. Et parmi les trois gagnants, l’Ivoirien Grand Yanick, comme son confrère Petit Sacko, a enflammé les cœurs et la scène avec sa guitare faite à la main mais bien accordée. Il est reparti avec la somme de 15 000 FCFA.

Par Jean Materne Zambo