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L’opérateur camerounais Camtel officialise son partenariat avec Sotel Tchad

La Cameroon Telecommunications (Camtel) et la Société des Télécommunications du Tchad (Sotel Tchad), représentées par leurs directeurs généraux respectifs, David Nkotto Emane et Adam Abdramane Anou, ont procédé le 19 février 2015 à Yaoundé à la signature d’un accord de coopération technique et commerciale.

En vertu de l’accord dont les détails financiers n’ont pas été divulgués, la partie camerounaise, sur la base de son expérience dans le domaine de l’installation de la fibre optique (avec un réseau de plus de 6000 kilomètres de câbles installés au Cameroun), accompagnera des équipes tchadiennes dans le processus d’extension de leur propre réseau de fibre, qui n’est actuellement long que de 750 kilomètres. Il sera notamment question de formation et de renforcement des compétences, notamment dans le domaine de l’apport à domicile de la fibre optique et la mise en place d’un système de tarification approprié, a appris l’agence Ecofin.
L’accord définit aussi le cadre des modalités financières entre les deux parties, mais ces conditions n’ont pas été dévoilées. Officiellement, il est expliqué que compte tenu de ce que les volumes demandés ne sont pas encore clairement identifiés, les incidences financières directes ou indirectes ne sont pas non plus clairement définissables. Toutefois, Sotel Tchad devrait prendre en charge les experts camerounais qui l’accompagneront.
Ce partenariat est une avancée de plus dans le projet de dorsale de fibre optique en Afrique centrale (Central Africa Backbone), un programme ambitieux soutenu par plusieurs bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale, et dont l’objectif est d’installer la fibre optique dans l’ensemble des pays de l’Afrique centrale. «Aujourd’hui, Camtel est prête à se positionner au cœur du projet CAB. Nous sommes déjà connectés à deux câbles sous-marins internationaux (SAT-3 et Wacs), et nous espérons boucler avec d’autres très bientôt», a expliqué un responsable de Camtel.

Des défis majeurs à relever

De fait, les opportunités sont nombreuses et la position centrale du Cameroun donne à Camtel un avantage comparatif sur le projet. Si des pays comme le Gabon ou encore la Guinée équatoriale sont sur des processus individuels, la Centrafrique et le Congo Brazzaville pourront bientôt être des cibles pour les services de l’opérateur camerounais. Dans les coulisses, l’on apprend que les négociations avec la Centrafrique ont été freinées par la crise politique qui sévit dans ce pays, et que la fin de la construction de la route entre le Cameroun et le Congo offrira de nouvelles possibilités de partenariat sur la fibre optique.

Cette ambition est toutefois sous-tendue par certains défis pour la Cameroon Télécommunications. Un des premiers défis est lié au modèle d’affaires de l’entreprise qui reste sous le joug d’une gestion presqu’administrative, avec comme priorité, assurer l’accès généralisé aux services des télécommunications dans le pays.

Ce premier défi est à la base du deuxième, qui est cette fois-ci celui de la mobilisation des ressources nécessaires au financement de cette expansion sous régionale. Pour l’heure, le soutien du gouvernement reste un atout majeur, mais le Cameroun semble s’orienter dans une logique du moins de subvention possible, ce qui risque de plonger Camtel dans la quête des financements et d’une trésorerie plus autonome. De ce point de vue, cet opérateur a obtenu une notation financière de l’agence panafricaine Bloomfield l’année dernière, et pourrait dont aller lui-même sur le marché des capitaux pour mobiliser les financements nécessaires pour ses projets.

Samsung a offert un « village numérique » au Gabon

Le 10 février 2015, la branche africaine de l’équipementier télécoms Samsung Electronics a officiellement remis un « village numérique » au Gabon. Doté d’un ensemble d’installations de santé, d’éducation et d’administration, le tout connecté à Internet, ce village numérique permettra aux communautés qui y auront accès d’expérimenter les avantages qu’offre Internet lorsqu’il est mis à contribution pour l’amélioration des vies des populations. Airtel et Gabon Télécom se sont engagés à fournir de la connectivité à cette infrastructure technologique.
À travers l’école connectée, les élèves pourront accéder à des documents didactiques améliorés, la télémédecine facilitera la prise en charge des patients, l’administration connectée fluidifiera les échanges avec l’administration centrale. Ce village numérique donne un avant-goût au gouvernement gabonais de ce que sera le pays une fois que son projet « Gabon Numérique » aura été achevé. La facilité d’interaction que cela induira dans divers domaines publics changera radicalement les habitudes de vie des populations.
C’est le 7ème village numérique que Samsung Electronics bâti en Afrique. Le groupe sud-coréen en a déjà construit en République démocratique du Congo, au Ghana, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Tanzanie et au Soudan. Ils découlent du programme de citoyenneté africain conçu par l’équipementier pour avoir un impact positif sur la vie de 5 millions de personnes d’ici la fin de l’année 2015. Cette année, Samsung envisage de construire d’autres villages numériques en Ethiopie, au Kenya et au Zimbabwe.

Précisions autour des offres d’appel à 25 FCFA et 15 FCFA la minute de MTN et Orange Cameroun

Le 30 janvier 2015, l’opérateur de téléphonie mobile Orange a emboité le pas à son principal concurrent MTN dans la chute du tarif d’appel au Cameroun. S’il est bel et bien vrai que les deux entreprises de télécommunications ont revu à la baisse la minute d’appel, il faut cependant préciser que cette chute ne concerne pas la minute brute. C’est en fait une option soumise à conditions chez les deux sociétés.
Sur son site web, Orange fait savoir que la minute d’appel à 15 FCFA est possible seulement après avoir activé un code court, puis effectué une recharge de plus de 500 FCFA. Les 15 FCFA concernent les appels en national sur le réseau. En national hors réseau, la minute d’appel coûte 60 FCFA. Avec une recharge de moins de 500 FCFA, l’abonné qui a activé le forfait ne peut pas communiquer à 15 FCFA la minute d’appel. Celle-ci est plutôt facturée à 20 FCFA. Après activation, l’offre n’est valable que durant deux jours.
Chez MTN, c’est presque la même configuration. Son offre MTN 25 est également un forfait activable à partir d’un code court. La différence avec Orange est qu’il facture la minute d’appel en national à 25 FCFA, peu importe le montant de la recharge. L’appel en national vers les autres coûte 60 FCFA et la durée de validité du forfait ; dès son activation ; est de trois jours.
En cassant les prix de la sorte, la stratégie concurrentielle des opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange prend des allures de dumping. Ils baissent les prix et se positionnant de manière offensive sur le marché, tout en sachant qu’ils enregistreront des marges bénéficiaires aisées. En effet, Le prix de la communication voix, bien que ce soit dans le cadre d’un forfait, chute et augmente le niveau de consommation des abonnés qui désirent échanger plus longtemps. La limite dans un temps court de ces forfaits accentue leur renouvellement et fera donc certainement accroître par ricochet le revenu moyen par utilisateur (ARPU) des opérateurs.

Valentin Siméon Zinga : « Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est un nouvel ouvrage que je dois écrire »

Grande plume du journalisme camerounais, Valentin Siméon Zinga est désormais le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun. Pour l’ancien directeur de la rédaction de La Nouvelle Expression, il était temps de tourner la page. Celle du journalisme. Mais, il gardera un œil attentif sur cette presse. Selon la DG d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang, à travers son expérience, Valentin Zinga permettra à Orange Cameroun de mieux comprendre la presse camerounaise, et à la presse de mieux comprendre l’opérateur télécoms. Le nouveau recru livre à l’agence Ecofin les instantanés de sa riche carrière journalistique et la vison qu’il a de son nouveau job.

Agence Ecofin : Vous partez de la Nouvelle Expression pour Orange Cameroun. Sous quelle casquette vous retrouve-t-on chez l’opérateur télécoms ?

Valentin Zinga : Je vous remercie de faire attention à ma modeste trajectoire…

AE : Modeste, vous dites ? Avec près de 20 ans de journalisme ?…

VZ : Plus de 20 ans. Quasiment un quart de siècle ! Je suis le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques à Orange Cameroun. J’ai officiellement pris service le 26 janvier 2015.

AE : C’est une grande plume du journalisme camerounais qui entre dans la communication institutionnelle après 20 ans environ au quotidien La Nouvelle Expression

VZ : Oui, vous avez raison. Cela fait 20 ans de carrière pour la Nouvelle Expression et quatre ans auMessager, puisque j’ai commencé ma carrière au Messager où je l’ai achevé comme rédacteur en chef. Puis, je suis allé à la Nouvelle Expression. J’avais expressément demandé à être reporter. Je n’étais pas engagé dans une ascension linéaire. Non. J’avais demandé à faire autre chose et progressivement les prestations qui étaient les miennes m’ont prévalu d’être chef d’agence, rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef délégué, éditorialiste et directeur de la rédaction.

AE : Plusieurs journalistes camerounais quittent la profession pour embrasser les activités proches de la communication ou changent carrément de profession. Combien de temps d’après-vous unjournaliste doit-il exercer cette profession au Cameroun ?

VZ : Comment le dire ? J’avais une formule il y a 15 ou 20 ans. Je m’amusais à dire aux amis qu’il faut peut-être voir un jour la circularité des élites médiatiques et la circulation des personnels médiatiques. C’était à l’époque une manière de dire : voyez le taux de rotation dans lequel on est, mais, voyez en même temps le niveau de désertion de ce métier. En général, pour des raisons qui n’ont peut-être rien à voir avec les passions premières qui nous animent. Je ne sais pas si je peux être un prescripteur en la matière. Non. Je pense qu’on est très fier d’exercer le métier de journaliste. On peut avoir la formation qu’on a eu ; on peut avoir tout ce qu’on a eu ; on peut avoir toute la reconnaissance, mais ce n’est pas cela le fondamental. Le fondamental c’est de se dire : « est-ce que je me sens dans l’âme d’un journaliste ? » Tant que nous aurons des gens qui investissent la profession, arrivées par effraction, tant que ceux qui y sont n’y seront pas par conviction et par passion, on va malheureusement continuer à avoir les choses difficiles. Ce n’est pas parce que les autres restent que cela dénote de l’intérêt du métier. Ce n’est pas sûr.

AE : Certaines thèses expliquent cette désertion de la presse par la précarité des journalistes camerounais. Est-ce votre avis ?

VZ : Je pense que c’est un raccourci. C’est un paradigme de raccourci. Il y a une infinité de paradigmes qui contribuent à pousser les gens à quitter le journalisme. Cela peut ne pas être fondamentalement la question de la précarité. Excusez-moi, mais un bon journaliste au Cameroun çà peut ne pas être riche, mais çà peut vivre de son métier. J’en suis un exemple. Mais, je dis, la précarité ne doit pas être mise en avant. Il y a des questions relatives à la pertinence de ce que les gens veulent faire, il y a des questions relatives à la manière dont ils travaillent, il y a l’environnement, etc. Je pense que ce serait réducteur de rester à la précarité. Et c’est quoi la précarité ? Il y a une précarité morale qui est la plus désastreuse. C’est d’elle qu’il faut avoir peur.

AE : Racontez-nous. Comment arrivez-vous à la Nouvelle Expression ?

VZ : Je n’étais pas d’accord de la manière dont Le Messager à l’époque traitait les informations relatives au SDF (Social Democratic Front, parti politique, NDLR). Malgré les fonctions qui étaient les miennes, je couvre personnellement en 1995 une convention du SDF qui est extrêmement lourde d’enjeux. Quelques mois plus tôt, il y avait eu ce qu’on avait appelé la purge des intellectuels. Avec les Charly Gabriel Mbock, Dorothy Kom et bien d’autres. La convention de Maroua était une convention de rassemblement ou du rejet total, c’est-à-dire de la rupture. Quelques extrémistes de ce parti n’étaient pas d’accord avec notre relation aux faits et non pas aux opinions. Malheureusement, nous n’étions pas tous d’accord avec cette approche-là. J’observe que j’étais le premier à dire qu’il fallait faire attention. Je me souviens d’un article que j’avais intitulé « Où va l’opposition camerounaise ? » justement après cela. J’observe qu’à ce moment-là très peu de personnes osaient critiquer l’opposition. Et j’observe que, quelques mois après mon départ, Le Messager a basculé dans le mode de l’opposition à l’opposition. C’est l’histoire. Je pars parce que nous ne sommes plus du tout d’accord du traitement de cette affaire et puis cela donne lieu à des choses assez délicates à assumer. Je suis quelqu’un qui ne sait pas rester en trop. Je n’étais plus dans le logiciel éditorial du Messager, je crois. Et à partir de cela je suis parti. C’est vrai que cela coïncidait également avec les nombreuses formations que je menais à l’extérieur.

AE : Etes-vous allé directement à La Nouvelle Expression ?

VZ : Il y a eu une petite transition, parce que c’est intervenu au moment où je rentrais de l’Autriche où j’étais allé recevoir un prix international en journalisme. C’est émouvant ! J’étais admis à l’Institut national de l’audiovisuel en France. Quand je suis revenu et que le cours de l’histoire avait basculé, il y avait eu des discussions avec quelques figures de La Nouvelle Expression  qui m’avaient approché un ou deux ans avant, qui avaient appris la nouvelle et qui m’avaient recontacté. Mes premiers papiers à la Nouvelle Expression étaient donc écrits de Paris.

AE : Quelle a été votre meilleure expérience à la Nouvelle Expression ?

VZ : C’est, me semble-t-il, d’avoir contribué très modestement avec d’autres à projeter nos rêves de journalistes. Nous rêvions d’exercer ce métier d’une certaine manière. Nous avons eu la chance que le package éditorial que nous avons proposé au directeur de publication ait reçu son aval. Nous avons fixé un cap. Je dois rappeler que je suis vraisemblablement le seul rédacteur en chef ici qui, avant d’être nommé, avait élaboré un diagnostic du journal dont il allait prendre les rênes, proposer des voies de sortie et demander à être jugée tous les six mois. Pour moi, c’est cela qui est intéressant. Dire qu’on n’a pas un titre foncier. Nous sommes-là pour des performances. Cela s’appelle la gestion par objectifs si on veut. Cela a été une expérience extraordinaire parce qu’elle nous a permis de refonder un petit peut la LNE. Je ne voudrais pas revenir sur le passé qui a précédé notre nomination comme rédacteur en chef en 2004. Mais, si vous vous souvenez, c’était à quelques semaines d’une élection présidentielle très délicate. Il a fallu apporter une autre impulsion, gérer les contradictions des uns et des autres.

Si vous vous souvenez également, c’était aussi un tournant dans la manière dont la LNE gérait son rapport au sein du Social Democratic Front. Je n’en dis pas davantage, mais ceux qui savent voir ont perçu que, dès cette année-là, nous avons atteint un niveau de professionnalisme, que nous nous sommes imposés en termes d’équité vis-à-vis de tous les acteurs de la vie politique. Ce qui n’était spécialement pas le cas des années précédentes. Pour moi, ce sont les expériences comme celles-là qui ont un impact. Elles montrent que vous pouvez mener une barque et accompagner des gens qui vous comprennent. Est-ce que cela a été la meilleure expérience ? Je n’en sais rien. Je laisse toujours aux historiens de l’instant, vous qui avez suivi cette carrière, de le dire. Vous savez, sortir chaque semaine dans ce pays pendant trois ou cinq ans des informations exclusives, cela n’est pas donné. Au-delà des grands reportages que nous avons commis, j’ai envie de dire au fond, cette approche du journaliste qui révèle et ne se contente pas de commenter est une expérience extraordinairement émouvante.

AE : Quelle a été la réaction de votre patron Sévérin Tchounkeu lorsqu’il a appris la nouvelle de votre départ à Orange Cameroun ?

VZ : Très fraternelle ! Nous avons eu un échange épistolaire. Je lui ai réservé la primeur de la nouvelle par loyauté. Au moment où il a appris cette nouvelle, nous avons eu des échanges. Nous sommes très rapidement arrivés sur la très grande fraternité que nous partageons. Nous allons la maintenir. Choix de cœur, choix de raison, je continuerai à avoir un regard assez différent des autres médias par rapport au groupe. Je le regarderai probablement avec plus d’exigences que d’autres. Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est un nouvel ouvrage que je dois écrire.

AE : Comment êtes-vous arrivé à la télévision (Equinoxe TV, qui, avec la LNE, appartient à Sévérin Tchounkeu, ndlr) ?

VZ : J’ai envie de dire que, naturellement, on peut partir de la presse écrite à la télévision. Nourrir un projet auquel M. Tchounkeu a cru. Je tiens à lui rendre hommage, parce que ce que j’ai fait à la télévision, c’était avec un peu de fierté : anticiper avec la télévision qui sert à décrypter et pas seulement à montrer. Quand on a vu des émissions comme « 100 minutes pour convaincre » de Mazerolle à France 2, on a compris que la télé n’était pas seulement là pour montrer, mais pouvait servir de plateforme de décryptage de l’actualité. C’est cela qui a coïncidé avec ma perception de ce qu’on faisait. M. Tchounkeu m’avait demandé si je pouvais porter cela, comme un projet éditorial du projet. Voilà, il m’a fait confiance et je crois qu’on a contribué à montrer que la télé n’était pas seulement le format classique du papier du JT d’une minute trente secondes ou d’une minute quarante-cinq secondes maximum, mais de montrer qu’on peut regarder la télévision, avec un minimum d’intelligence, et puiser à travers le canal de la télévision les éléments de décryptage de l’actualité, parce que, malheureusement, l’actualité était évanescente. Donc, c’était un peu le travail que j’ai essayé de faire.

AE : C’est au finish combien d’années de télévision et combien d’émissions réalisés ?

VZ : Je ne peux pas vous dire combien d’émissions. C’est une aventure qui démarre en 2006. Tiens ! Cela fait bientôt dix ans. Si vous considérez un rythme de quatre émissions par mois, vous avez le compte avec quelques petites phases d’inactivité dues par exemple à des déplacements.

AE : Qu’est-ce qui va le plus vous manquer du journalisme à présent que vous êtes à Orange Cameroun ?

VZ : Rien du tout. Je suis obligé de vous l’avouer, parce que le travail que je suis amené à faire doit s’appuyer sur les logiques journalistiques classiques. Comment éviter d’être réactif quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter d’être curieux quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter de nourrir la réflexion interne quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Ce sont des attributions et des points à partir desquelles on doit pouvoir décrypter. Je suis obligé de vous le dire, je continuerai d’être un journaliste en retrait.

AE : Quel serait votre conseil aux jeunes journalistes ?

VZ : Je suis mal placé pour leur en donner.

AE : Si, simplement par votre riche carrière journalistique…

VZ : Peut-être ma modeste trajectoire peut inspirer des gens. (…) Très honnêtement, je désespère de la presse camerounaise. Je l’ai dit et le l’ai écrit. Pour mille et une raison. La principale étant le niveau d’inculture dans la presse. C’est extraordinaire et c’est dommage ! Cette inculture n’est pas simplement livresque. Elle est simplement aussi un corps d’attitude professionnelle que nous ne retrouvons que très rarement chez des journalistes. Regardez la distance avec les sources, la critique des sources. Quand vous lisez votre presse, est-ce que vous êtes sûrs que cette distance est faite ? Toutes obédiences éditoriales confondues. Avez-vous cette impression ? Le goût, la hargne de percer le savoir, de découvrir, de fouiller l’arrière scène, est-ce que vous la retrouvez dans cette presse ? Le niveau de langage par lequel on s’exprime, est-ce que vous le retrouvez dans cette presse ? Je peux multiplier ainsi des critères et je viens de répondre à votre question. Moi, je désespère. Il y a quelques bonnes figures bien sûr, mais on aurait souhaité que la proportion fût inverse à celle-là.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum


Parcours professionnel de Valentin Siméon Zinga
Au plan national
– Depuis 2011 : Editorialiste et Directeur des rédactions du « Groupe La Nouvelle Expression » qui comprend : le quotidien «  La Nouvelle Expression », «  Radio Equinoxe », «  Equinoxe Télévision ». En charge de l’impulsion des activités journalistiques, de la double veille éditoriale et déontologique des organes de presse du Groupe.
– 2004-2011 : Editorialiste et Rédacteur en Chef de «  La Nouvelle Expression »
– 2002-2004 : Editorialiste et Rédacteur en Chef délégué de «  La Nouvelle Expression »
– 2000-2001 : Rédacteur en Chef de « Radio Reine »
– 1995-2002 : Rédacteur, Rédacteur en Chef Adjoint à «  La Nouvelle Expression »
– 1992-1995 : Reporter, Chef de rubrique «  Politique », Rédacteur en Chef Adjoint de «  Le Messager ».

Au plan International
Entre 1995 et 2006, correspondant au Cameroun des organes de presse internationaux :
– Le Bulletin d’information africaine (Bruxelles)
– L’Autre Afrique (Paris
– Canal Afrique ( South Africa Broadcasting Corporation)
Dow Jones Newswire
Radio France Internationale (Rédaction Internet) Paris

Valentin Siméon Zinga recruté à Orange Cameroun

L’ancien directeur de la rédaction du quotidien La Nouvelle Expression est désormais le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun.

C’est ce vendredi 30 janvier 2015 en marge de la présentation des vœux à la presse qu’Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a fait l’annonce. Sans indiquer son poste, elle explique que la société a renforcé son équipe de communication pour répondre davantage aux préoccupations des hommes de médias. « L’avantage d’avoir Valentin avec nous c’est que Valentin vous connaît. Ce sera plus facile pour nous de comprendre de quelle manière améliorer notre relation avec vous. Parfois, on ne connaît pas suffisamment son partenaire et son vis-à-vis. Valentin étant avec nous, il va nous apporter cette connaissance de vous. Et il va contribuer à améliorer la connaissance que vous pouvez avoir de nous. Nous pensons qu’il permettra de consolider de manière positive cette relation-là. Donc, nous fondons de grands espoirs. C’est une responsabilité importante qui pèse sur ses épaules qui au demeurant ne sont pas frêles », a déclaré la DG d’Orange Cameroun aux journalistes.

Contacté par TIC Mag au terme de la rencontre l’ancien directeur de la rédaction de La Nouvelle Expression qui a passé environ 20 ans à la Nouvelle Expression et quatre ans au Messager, confiera qu’il occupe le poste de chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun.

C’est ainsi une autre grande plume du journalisme camerounais qui quitte le journalisme pour la communication. Mais, il n’abandonne pas définitivement le journalisme. Ses explications à TIC Mag : « Le travail que je suis amené à faire doit s’appuyer sur les logiques journalistiques classiques. Comment éviter d’être réactif quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter d’être curieux quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter de nourrir la réflexion interne quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Ce sont des attributions et des points à partir desquelles on doit pouvoir décrypter. Je suis obligé de vous le dire, je continuerai d’être un journaliste en retrait. »

MTN Cameroon propose l’appel à 25 F.Cfa la minute

Un appel à partir de votre téléphone au prix du Call Box. C’est ce qu’offre l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroon à ses abonnés depuis le 29 janvier dernier, à travers son offre MTN 25. En effet, grâce à ce plan tarifaire, les appels sont facturés à 25 F.Cfa la minute vers MTN et à 60 F.Cfa vers les autres réseaux. Les SMS coûtent 10 F.Cfa vers les numéros MTN, 25 F.Cfa vers les autres opérateurs nationaux et 100 F.Cfa à l’international.
Pour bénéficier de cette offre, il suffit de valider le code *170*4#. L’opérateur précise qu’il ne s’agit pas d’une promotion, mais d’une réduction des coûts.
C’est la deuxième fois, en l’espace de deux mois, que MTN Cameroon annonce une réduction des prix des appels. En novembre dernier, l’opérateur avait annoncé une réduction des coûts des appels, à 30 F.Cfa la minute, grâce à « MTN Freedom ».
MTN rejoignait ainsi son rival Orange, qui, depuis mars 2014, propose les appels à 30 F.Cfa, via les forfaits « Plenty Classic, Fun, Relax et Smart ».

Cameroun : Orange lance la minute d’appel à 15 F.Cfa et tacle MTN qui l’offre à 25 F.Cfa

La guerre des prix prend de l’ampleur dans le secteur camerounais des télécoms. A la suite de MTN qui a baissé le coût de sa minute d’appel à 25 FCFA il y a quelques jours, c’est au tour d’Orange, son principal rival, de faire de même. La société que dirige Elisabeth Medou Badang (photo), va faire chuter le coût de sa minute d’appel à 15 FCFA. L’information sera communiquée à la presse ce midi, au cours d’une conférence de presse.
C’est depuis mars 2014 que MTN et Orange jouent des coudes pour accroître l’attrait des consommateurs pour leur service télécom voix. Avec ses offres MTN Elite et Best, la société télécom se félicitait d’offrir la minute d’appel national à 45 FCFA sur son réseau et de pratiquer les tarifs les plus bas d’Afrique francophone selon Karl Toriola, le directeur général. L’opérateur n’a pas eu le temps de s’en féliciter qu’Orange, avec ses offres Plenty, a ramené la minute d’appel à 30 FCFA. C’est le même scénario qui se reproduit aujourd’hui. En cédant leurs tours télécoms, les deux opérateurs avaient annoncé leur volonté de réduire leurs coûts d’exploitation pour se focaliser sur leur cœur de métier. Cette réduction des tarifs pourrait donc en être la résultante.
Dans un marché de près de 17 millions d’abonnés, c’est le pouvoir d’achat des consommateurs qui va s’en trouver fortement relevé. Mais avec une possible incidence négative pour les tenanciers de « call-box », les cabines d’appels mobiles. Ces commerçants qui proposaient déjà ; malgré leur mécontentement ; la minute d’appel à 25 FCFA, seront obligés de la revoir de nouveau à la baisse. En fonction du coût de la minute chez les opérateurs, ils ont toujours fait chuter leurs tarifs pour conserver de la clientèle.
De source introduite, l’opérateur historique des télécommunications spécialisé dans la téléphonie fixe, Camtel, envisage aussi de procéder à une réduction de ses tarifs d’appel en national et même à l’international. Le projet serait en gestation.
Dans cet environnement de concurrence relevée, le troisième opérateur de téléphonie mobile Nexttel, qui propose ses appels à 54 FCFA brut la minute sur son réseau et 66 FCFA hors réseau, pourrait faire face à de sérieuses difficultés. Son exclusivité sur la 3G tirant à sa fin, puisque MTN et Orange négocient actuellement l’acquisition de cette licence avec l’Etat, le léger coup d’avance qu’il a actuellement sur les autres sociétés télécoms risque de ne pas lui permettre de se faire une place conséquente dans le marché.

Orange Cameroun veut investir 1 500 M de F.Cfa en 10 ans – La chronique de Muriel Edjo

Muriel Edjo, le rédacteur en chef de TIC Mag, revient sur l’annonce faite par la DG d’Orange Cameroun d’investir 1 500 milliards de F.Cfa au Cameroun. Dans sa chronique, il présente quelques projets que la filiale de l’opérateur français Orange souhaite implémenter dans le pays. Et parmi ces projets, le lancement de la 3G et même de la 4G.
Chronique vidéo du 17 décembre 2014. Retrouvez d’autres vidéos en cliquant ICI

Gabon Telecom baisse à nouveau ses tarifs télécoms

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L’opérateur historique des télécommunications Gabon Telecom a dévoilé une baisse de ses tarifs télécoms. Lors d’une conférence de presse organisée le 12 janvier 2015, Lhoussaine Oussalah (photo), le directeur général de Gabon Télécom, a expliqué que dans le segment voix, la minute d’appel entre la téléphonie fixe et le mobile chute de 215 FCFA à 120 FCFA en national. Soit une réduction de 48%. À l’international, on passe de 286 FCFA à 120 FCFA. Soit une réduction de 58%. Les appels entre fixe demeurent gratuits.

Dans le segment Internet mobile, Gabon Telecom annonce également une baisse prochaine des tarifs pour le forfait 4G illimité qui coûte 90 000 FCFA par mois. Lhoussaine Oussalah explique que cette réduction sera une réponse au mécontentement des consommateurs qui jugent ce tarif trop élevé pour plus de la moitié des abonnés de l’entreprise. Gabon Telecom assure également qu’un effort pour faire chuter les prix au niveau  des redevances sur l’accès Internet par fibre optique pour les entreprises et les particuliers, va se poursuivre d’ici le 1er févier 2015.

Pour Lhoussaine Oussalah, l’objectif de cette baisse généralisé dans les services de Gabon Telecom est d’encourager non seulement la pénétration du fixe au sein de la société, mais également de susciter une appropriation rapide du haut débit par les Gabonais. Lin Mombo, le président de l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes Arcep) a souligné la nécessité pour Gabon Telecom de redimensionner son réseau afin que le volume de trafic que suscitera cette baisse des coûts ne le sature pas.

Gabon : IG Télécom améliore les télécoms avec le satellite

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Les entreprises de téléphonie mobile et celles opérant au Gabon dans divers autres secteurs, pourront désormais contourner les problèmes de télécommunications issus de la mauvaise couverture ou de l’absence de couverture réseau dans certaines régions du pays. Elles pourront utiliser les nouveaux services de télécommunications par satellites proposés par la société gabonaise IG Télécom, spécialisée dans la fourniture d’équipements et de services de télécommunications par satellites en Afrique francophone.
Le 10 décembre 2014, la compagnie a relevé  la qualité de ses services de télécommunications par satellites en signant un partenariat avec O3b Networks, l’opérateur de satellites de télécommunications à capitaux américano-européens. IG Télécom va en effet offrir une meilleure qualité de service sur le réseau satellites en orbite moyenne d’O3b Network. Ces équipements sont jugés meilleurs parce qu’ils réduisent la latence, le délai de transmission des données aller-retour, de moins de 150 millisecondes. Alors que la majorité des satellites géostationnaires sont situés à 36 000 kilomètres au-dessus de la terre, rendant long le transport de l’information de l’utilisateur vers le satellite, les équipements d’O3b Network qui sont  situés  à près  8000 kilomètres de la terre offrent donc un temps de transport de l’information plus court.
Bercky Lufwa Mayedo Ngoua, le directeur commercial d’IG Télécom, a déclaré que l’entreprise proposera désormais une gamme de solutions permettant aux différents opérateurs de connecter leur réseau, à tout moment, où qu’ils se trouvent, avec rapidité et fiabilité, tout en transmettant et recevant des données à moindre coût et en bénéficiant d’une plus grande vitesse et d’une meilleure qualité.

Désormais deux ministres en charge des télécoms en RD Congo

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a désigné un nouveau gouvernement dimanche dernier, 07 décembre 2014. Dans la liste des nouveaux membres du gouvernement, l’on constate la nomination de deux nouveaux ministres en charge du secteur des télécommunications en remplacement de Tryphon Kin Kiey Mulumba, muté au poste de ministre en charge des Relations avec le Parlement.

Ainsi, Thomas Luhaka Losendjola (photo) a été désigné vice-Premier ministre et ministre des Postes, Télécommunications & Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT&NTIC). Issu des rangs de l’opposition radicale, Thomas Luhaka Losendjola est le secrétaire général du MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba. D’après Radio Okapi, Thomas Luhaka Losendjola est un grand habitué des médias, car il produit une émission radio de grande écoute baptisée «Je connais le Congo». Cet ancien président de l’Assemblée nationale congolaise entre mars 2006 et janvier 2007 est titulaire à la fois d’une licence en Sciences politiques et en Droit. La radio onusienne précise qu’il détient également un diplôme d’études approfondies en Droit de l’Université du Panthéon, à Paris.

Il ne sera pas seul dans ce département ministériel, car le deuxième ministre de ce secteur est Enoch Ruberangabo Sebineza. Il a été nommé Vice-ministre des Postes et Télécommunications. Agé de 56 ans, cet ancien président du conseil d’administration de la Société sidérurgique de Maluku (Kinshasa) est le président de l’association culturelle SHIKAMA, un regroupement de la communauté Banyamulenge. Elite de sa province d’origine du Sud-Kivu, il a plusieurs fois été l’un des délégués de la société civile du Sud-Kivu au dialogue inter-congolais, avant de siéger comme député national au Parlement de transition (2003-2006).

Récemment, en octobre 2014, il s’est illustré par un communiqué de presse accusant le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, d’ « attitudes ethnistes du type racial », suite à l’exclusion de Manassé Ruhimbika, membre de la communauté Banyamulenge, d’une réunion visant la paix entre la RD Congo et le Rwanda. Le gouverneur lui avait d’ailleurs répondu en précisant que cette accusation relevait simplement de « propos calomnieux » et qu’il ne pouvait pas se prévaloir le droit d’exclure un membre.

Ce sont donc ces deux personnes, non techniciens des télécoms et au profils très politiques, qui seront chargées de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière des télécommunications et TIC en RD Congo. L’un des principaux défis pour Enoch Ruberangabo Sebineza et Thomas Luhaka Losendjola sera de parvenir à travailler en harmonie sur les différents dossiers de ce secteur.

Dorothée Danedjo : “J’ai eu l’honneur de travailler à Mozilla Corporation”

TIC Mag présente cette semaine les cinq femmes camerounaises sélectionnées pour participer au programme TechWomen qui s’est déroulé aux Etats-Unis pendant quelques semaines. Mordue par le virus des TIC depuis 2011, Dorothée Danedjo fait partie de ces cinq Camerounaises ayant participé au programme TechWomen du 29 septembre 2014 au 5 novembre 2014. Elle se présente aux lecteurs de TIC Mag et partage avec nous son expérience et ses passions.

Qui est Dorothée Danedjo ?

Dorothée Danedjo Fouba est une journaliste multimédia, ingénieure éducateur aux médias et bloggeuse sur les TIC. Journaliste de formation, Dorothée travaille au ministère de la Communication au Cameroun (Inspection générale) et est consultante en communication digitale  pour le Centre pour le développement des bonnes pratiques en  santé. Elle gère depuis 2011 www.dorotheedanedjo.com, un blog spécialisé  sur les questions informatiques et l’utilisation de la technologie pour la communication et les médias sociaux. Elle s’efforce de rendre ces outils plus accessibles aux professionnels, tout en partageant les meilleures techniques et outils multimédia pour les journalistes du monde numérique.

En outre, Dorothée participe à l’organisation du BarCamp Cameroon, une organisation de la société civile web et TIC qui réunit des personnes intéressées par les questions web et informatiques. Elle forme régulièrement les femmes ingénieurs et les jeunes camerounais avec le concours d’Ingenieris Cameroun et enseigne la communication numérique à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC-UY2). Dorothée a remporté quatre prix internationaux pour son travail dans les TIC: Best African ICT Blog 2012&2013 (Meilleur Blog sur les TIC en Afrique 2012), African FOSS Reporter Award 2012 and Finalist 2010 (Prix du meilleur Reportage Africain sur les logiciels libres et Open Source ). Après le programme  TechWomen, elle est déjà en lice comme finaliste de l’African Story Challenge 2014, Business and Technology Cycle (Concours histoires d’Afrique, catégorie Business et technologie).

Dorothée est titulaire d’un Master II Professionnel en Ingénierie d’éducation aux medias, d’une maitrise professionnelle en communication et d’un DSTIC (Licence en journalisme).

Vous étiez il y a quelques semaines aux Etats-Unis dans le cadre du programme TechWomen. Comment y êtes-vous arrivée ?

Par voie de concours en ligne. En fait, sur environ 1800 candidatures, j’ai été retenue dans la liste finale de 78 Techwomen Emerging Leaders pour l’année 2014, des femmes issues de 16 pays du monde. En réalité, l’US Department of State en partenariat avec International Institute for Education organise chaque année une compétition de femmes qui s’illustrent dans le domaine des Sciences, des Technologies, de l’Ingénierie et des Mathématiques.

Il fallait démontrer que l’on a une certaine assise nationale voire internationale non seulement dans les TIC appliquées à nos domaines professionnels respectifs, mais également, prouver que nous participons au quotidien à des activités de leadership, d’entreprenariat, de formation et d’encouragement des initiatives des femmes dans le monde. Dans mon cas particulier, mon activisme au sein des communautés web et IT du pays ont été d’un grand atout.

A cela, il faut ajouter mon investissement dans les formations aux outils et logiciels libres et open source à travers mon blog et des événements ponctuels et particulièrement ma pratique du journalisme multimédia et mes nombreux awards.

Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Le programme Techwomen est un programme de mentorat, de formation et d’appui aux initiatives des femmes en technologie. Concrètement après les étapes de finales et demi-finale, les Techwomen Emerging Leaders retenues sont placées dans des compagnies de la Californie précisément à la Silicon Valley et à la San Francisco Bay area pour travailler sous l’encadrement d’autres Techwomen, cette fois-là, des Techwomen Professionnal Mentors et des Techwomen Cultural Mentor.

Dans mon cas précis, j’ai eu l’honneur de travailler à Mozilla Corporation, le géant du web libre et open source dans des équipes de management des Communautés Mozilla du Monde entier. Mon travail était également focalisé sur le nouveau produit de Mozilla, la plateforme The Open standard destiné aux journalistes, blogueurs et communicants à travers le monde. J’ai également eu à me familiariser avec de nouveaux outils web, mais aussi à me perfectionner en webmarketing. Au-delà des produits très connus de Mozilla que sont le navigateur Mozilla Firefox et l’outil de gestion de courrier électronique qu’est Mozilla Thunderbird, l’on se rend compte qu’il existe une multitude de produits Mozilla tout aussi intéressants les uns que les autres.

Il était aussi question pour moi de me former davantage en leadership, entreprenariat et innovation au travers de conférences diverses organisées par les entreprises de la Silicon Valley et de la San Francisco Bay area et des officiels de Techwomen program. Pendant tout ce temps, j’ai eu la grâce de connaitre deux femmes dynamiques et merveilleuses: Larissa Shapiro, ma Professional Mentor et Elizabeth Noonan, ma Cultural Mentor qui, il faut le souligner, travaillent toutes les deux à Mozilla Corporation, contrairement aux deux mentors des autres techwomen qui étaient d’entreprises différentes. 

Quelles sont les visites, activités ou rencontres qui vous ont le plus marqué aux Etats-Unis dans ce cadre ?

Pendant mon séjour aux Etats-Unis dans le cadre de ce programme, j’ai pu assister à des conférences et des événements à Twitter, Google, Facebook, LinkedIn, Symantec, Junipers Network, Citrix, Meera Kaul Foundation, Mozilla Corporation…J’ai été surtout marquée par l’honneur qui m’a été fait par l’US Department of State d’envoyer à chacune de mes sorties professionnelles soit pour des présentations soit pour des interviews, une équipe de professionnel de media pour rendre compte de mes activités à la Silicon Valley et à la San Francisco Bay Area.

J’ai été aussi agréablement surprise de recevoir dans une liste restreinte de Techwomen des invitations gratuites pour des évènements très couteux et très courus comme TwitterFlight…Il faut le reconnaitre tout le monde n’avait pas le même privilège. Mais, il faut aussi préciser que tout n’était pas que boulot, il y avait aussi de la distraction et des attractions au rendez-vous… J’ai été dans des théâtres et musées, j’ai participé à des soirées dansantes et relaxantes, effectué des excursions et pique-nique et surtout j’ai effectué le déplacement de Los Angeles pour visiter Hollywood et ses places célèbres et New York pour voir la Statue de la Liberté de plus près.

Dorothée Danedjo : "Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC à l'heure actuelle? "
Dorothée Danedjo : “Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC à l’heure actuelle? “

Forte de cette expérience, pourquoi les Africains devraient-ils davantage s’intéresser aux TIC et aux technologies ?

Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC ou les technologies à l’heure actuelle? Impossible. Je vais prendre un exemple simple et dans un domaine que nous Africains comprenons le mieux: la préservation et la promotion de l’héritage culturel et la religion. De plus en plus les Africains se déplacent loin de leur contrée d’origine, vivent dans des cultures différentes des leurs, font des mariages mixtes, mais ont le devoir de préserver et promouvoir leurs culture et langue.

Si nous ne nous lançons pas dans la création des logiciels, des applications ou des sites web d’apprentissage et de vulgarisation de nos langues et traditions, nous sommes voués à la perdition. En réalité, tous les autres peuples se sont inspirés des traditions et cultures ancestrales pour se développer et la technologie leur est utile à ces usages. Au-delà de l’aspect culturel, même le vendeur de manioc au Cameroun peut réussir à réaliser un meilleur chiffre d’affaires en utilisant les TIC et les nouvelles technologies pour se faire non seulement un bon réseau de distribution du manioc, mais également en mettant en place une bonne stratégie de webmarketing autour. Cessons de nous leurrer, que chacun essaie de réfléchir par rapport à son domaine d’activités d’excellence et voit comment utiliser les technologies pour mieux développer le continent.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes et aux femmes qui exercent dans le domaine de la technologie ou qui souhaiteraient s’y lancer ?

Première chose: Curiosité. Deuxième chose: Observation et apprentissage. Troisième chose: Innovation et créativité. Quatrième chose: Travail et Marketing. Cinquième chose: Humilité, écoute et ajustement. Si l’on suit ce procédé, l’on est sûr de réussir dans tous les domaines d’activités professionnels. Ma touche personnelle serait de les envoyer tous les jours sur les moteurs de recherche, dans le but de trouver les tutoriels qui conviennent au sujet auquel elles s’intéressent. Sans travail, il n’y a pas de succès possible.

Propos recueillis par B-O.D.


Ce qu’elle disait quelques semaines avant sur le blog de TechWomen

Pourquoi avez-vous postulé pour TechWomen?

J’ai postulé pour ce programme afin d’avoir une expérience internationale autre que dans les continents africains et européens. Je pense qu’il pourrait être intéressant de partager les expériences individuelles avec chacune des TechWomen sélectionnées. Se confronter et travailler avec les autres femmes du domaine des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques va m’aider à être plus compétitive et plus outillée que je le suis maintenant. À la fin de ce programme, j’espère devenir un bon leader/manager, et pouvoir mieux encourager les jeunes filles et femmes dans ces domaines dans mon pays.

Qu’avez-vous hâte de vivre aux États-Unis?

Plus précisément, j’ai besoin d’apprendre comment les communications numériques et innovantes se produisent et se construisent dans les entreprises américaines. La gestion des médias sociaux, le webjournalisme, le journalisme de données (datajournalisme) et l’informatique pour l’éducation sont des domaines fascinants ou je souhaite augmenter ma connaissance. Je pense que l’apprentissage par la pratique dans certaines structures américaines peut m’aider à être plus professionnelle que je le suis en réalité.

Tout au long de votre carrière, qu’est-ce qui vous a le plus inspiré?

Jésus-Christ est la source d’inspiration dans ma vie, dans toutes les choses que je fais ou entreprends. Cependant, dans ma carrière, les personnes qui m’ont le plus inspirées que je connaisse sont les membres de ma famille (père, mère et frères). Ils sont très déterminés quand ils ont un projet. Ce sont des gens que vous voulez avoir avec vous dans les bons et mauvais moments. J’ai une reconnaissance spéciale pour mon jeune frère Gaétan Izane Fouba, qui m’a aidé à me spécialiser dans les technologies nouvelles.

Prochaine TechWoman : Christelle Tayou

Vérone Mankou et sa tablette africaine VMK

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Le Congolais Vérone Mankou présente sa tablette africaine. “Est-ce vraiment africaine ?”, se sont demandé certaines personnes. Ecoutez sa réponse.
Mise en ligne le 3 oct. 2011

OuiFI et le Wifi gratuit

Repérer les endroits où la connexion Wifi est disponible au Cameroun et dans les autres pays du monde afin permettre aux utilisateurs de surfer gratuitement. Objectif de OuiFi que présente Gaétan Izane Fouba
Mise en ligne le 10 nov. 2011

Hervé Djia présente NoBakChich

NoBakchich donne la possibilité de signaler un acte de corruption (“Demande de tchoko”) sur une procédure administrative, explique son concepteur Hervé Djia. L’informaticien camerounais explique cette application novatrice dans un entretien avec Beaugas-Orain DJOYUM.
Mise en ligne le 15 nov. 2011

Arthur Zang présente sa tablette tactile CardioPad

La première tablette tactile camerounaise à usage médical pour la transmission des signaux cardiaques. Il permettra à ausculter les patients à distance et transmettre les résultats via le Gsm. Son concepteur Arthur ZANG explique dans un entretien avec Beaugas – Orain DJOYUM de TIC Mag.
Mise en ligne le 10 nov. 2011

Hervé Djia présente NoBakChich

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NoBakchich donne la possibilité de signaler un acte de corruption (“Demande de tchoko”) sur une procédure administrative, explique son concepteur Hervé Djia. L’informaticien camerounais explique cette application novatrice dans un entretien avec Beaugas-Orain DJOYUM.
Mise en ligne le 15 nov. 2011

Germaine ASHU : « Les TIC ouvrent des opportunités de développement »

Passionnée d’énergies renouvelables et des TIC, Germaine ASHU fait partie des cinq Camerounaises qui ont participé au programme TechWomen qui s’est déroulé aux Etats-Unis du 29 septembre 2014 au 5 novembre 2014. Elle se présente aux lecteurs de TIC Mag et partage avec nous son expérience et ses passions.


Qui est Germaine ASHU ?

 Germaine est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Génie électrique de l’Université maritime régionale d’Accra au Ghana. Elle était la première femme d’avoir obtenu la mention très honorable  (First Class honours) en Génie électrique dans cet établissement. Actuellement, elle suit une formation pour l’obtention d’un Masters en Systèmes des énergies renouvelable à l’Ecole nationale supérieure des travaux publics de Yaoundé au Cameroun.

En 2011, Germaine était sélectionnée en qualité de jeune professionnelle du CommonWealth et avait représenté le Cameroun au Forum pour l’Administration et le Management public. Elle a aussi bénéficié et acquis des capacités et connaissances des programmes ITEC 2012 sur le planning et la gestion des réseaux électriques de transport et de distribution offert par l’Etat indien et KOICA 2013 sur la gestion des énergies durables.

Elle travail a Electricity Development Corporation depuis 2010 et occupe le poste de chef de service de Maintenance des réseaux électriques depuis deux ans. L’expérience de travail et les capacités que Germaine a acquises la permettent d’être une force dynamique dans plusieurs projets énergétiques.

Germaine est la présidente fondatrice de l’Association de ressortissants de Saker Baptist College, Batch of ’98, un groupe des jeunes dames engagées pour faire projeter la belle image de leur alma mater et qui entreprennent aussi des actions humanitaires dans les communautés environnantes. Elle est membre de la Synergie des femmes dans le secteur de l’Energie et de l’Eau (SYFEE) à Yaoundé où elle travaille avec des femmes des communautés rurales sensibilisant et éduquant ces dernières en des techniques du développement et de Gestion des ressources de l’Energie et de l’Eau.

Elle est passionnée dans l’encadrement des jeunes filles. Surtout dans le domaine technologique. Germaine espère créer un cabinet de Consulting en énergie solaire qui pourra aider des individus et communautés dans la réalisation des projets solaire.

Pourquoi Germaine s’intéresse-t-elle aux TIC et aux technologies ?

Germaine s’intéresse aux TIC et aux technologies, parce qu’elle croit que le monde entier tourne autour de ces technologies, qui en effet rendent le monde plus intéressant. Elle veut faire partie de cette génération qui mouille le maillot pour sensibiliser les autres générations sur les avantages et l’intérêt des TIC et des Technologies.

Germaine ASHU : « Je veux faire partie de cette génération qui mouille le maillot »
Germaine ASHU : « Je veux faire partie de cette génération qui mouille le maillot »

Vous étiez aux Etats-Unis il y a quelques semaines dans le cadre du programme TechWomen. Comment y êtes-vous arrivée ?

J’ai entendu parler de TechWomen pour la première fois par un ami qui avait vu l’opportunité en ligne. Il m’a demandé de postuler et j’ai juste dit OUI pour qu’il me laisse tranquille, puisque cela ne m’intéressait pas. Etant travailleur et étudiante en même temps, je me suis dit que j’avais trop à faire dans ma vie quotidienne et je n’avais pas le temps pour cela. Deux semaines plus tard, oncle au Canada m’envoie  un mail sur le même programme et me demande de postuler. Je suis donc allée  sur le site web du programme et j’ai lu son contenu. J’ai déposé ma candidature à la date limite. Et finalement, j’ai été retenue.

Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Le programme TechWomen consiste  au mentorat de 78 femmes provenant des 16 pays d’Afrique et Moyen Orient, dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Les bénéficiaires sont appariées à des entreprises d’un niveau mondial à Silicon Valley, le hub de la technologie dans le monde. Elles ont chacune un mentor professionnel et un mentor culturel. La mentor professionnelle accompagne la lauréate du programme dans l’atteinte de ses objectifs professionnels et dans la réalisation de son projet final. La mentor culturelle l’aide à s’adapter à son nouvel environnement et à se retrouver.

Pour ma part, j’ai était affecté à la SolarCity Corporation, une entreprise reconnue pour l’exécution des projets solaires. J’ai eu Liz Theurer, une Data engineer, comme mentor professionnelle et Liv Imset, Ingénieur de Génie civil, comme mentor culturel. Apres quatre semaines de stage, j’ai présenté les résultats de mon projet final.

 Quelles sont les visites, activités ou rencontres qui vous ont le plus marqué aux Etats-Unis dans ce cadre ?

Parmi les entreprises visitées qui m’ont marqué, je peux citer la visite de TESLA CAR Factory où les voitures sont fabriquées. KQED où j’ai vu un système solaire avec des centaines des panneaux PV. Les magasins de SolarCity Corporation ou encore les entreprises high-tech Google, Citrix, Juniper  et autres.

 Pourquoi les Africains devraient-ils davantage s’intéresser aux TIC et aux technologies ?

Les africains devraient davantage s’intéresser au TIC et aux Technologies, parce que celles-ci vont nous ouvrir des opportunités de développement. Pour un continent considéré pauvre, un intérêt aux TIC et aux technologies permettra aux Africains de développer des produits et des services pour améliorer le raisonnement, ainsi que le niveau de vie de nos populations.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes et aux femmes qui exercent dans le domaine de la technologie ou qui souhaiteraient s’y lancer ?

Je leur demanderai de continuer à travailler très dur et de rester fortes pour que leurs contributions en tant que femmes soient prises en compte. Je leur dirai de ne pas se décourager quand leurs efforts et contributions ne sont pas reconnus, mais de continuer à travailler pour rechercher des solutions aux problèmes du monde. A celles qui souhaiteraient s’y lancer, je dirai de ne plus tarder de faire leur entrée dans le secteur, parce que ce secteur a énormément besoin d’elles et les attends.

Comment doivent procéder les femmes camerounaises qui souhaiteraient elles aussi bénéficier de ce programme TechWomen fait

Elles doivent agir dès que la publicité du programme TECHWOMEN 2015 sera lancée. Entre temps, elles pourront avoir plus d’informations sur le site officiel de www.techwomen.org pour se préparer. L’équipe camerounaise, 2014 TechWomen Emerging Leaders, organisera un forum en janvier 2015 qui regroupera les TechWomen Alumnae ainsi que les TechWomen Prospective où une sensibilisation sera faite et des clarifications seront apportées. La date précise sera communiquée.

Propos recueillis par B-O.D.

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TIC Mag présente cette semaine les cinq Camerounaises qui ont participé au programme TechWomen qui s’est tenu aux Etats-Unis durant cinq mois (octobre-novembre 2014). Elles partagent aux lecteurs de TIC Mag l’expérience unique qu’elles ont vécu et les raisons de leur amour pour les TIC et les nouvelles technologies. Second arrêt : Sophie Ngassa.  

Qui est Sophie Ngassa ?

Sophie Ngassa est une ingénieure civile et rurale enseignant au GTHS de Bamenda. Elle suit un programme de Master en Gestion des ressources en eau au département de Génie rural de l’Université de Dshang. Je suis également la fondatrice du Centre technique de formation professionnelle et de l’entrepreneuriat des jeunes (CYEED). Je fais partie de la cuvée 2014 des TechWomen et j’aspire à devenir une entrepreneure sociale.

 Pourquoi êtes-vous intéressée par les TIC et les technologies ?

Je suis très passionnée par les TIC et les technologies, parce qu’elles permettent de résoudre les problèmes de tous les jours pour nous rendre la vie facile. C’est mon désir d’être reconnue comme une femme leader dans la promotion des nouvelles technologies. Je tiens également à être à l’avant-garde des innovations qui auront un impact sur notre société.

Vous étiez récemment aux Etats-Unis dans le cadre du programme TechWomen. Comment y êtes-vous arrivée ?

C’est une amie qui connaît mon potentiel et mes objectifs qui m’a fait connaître le programme TechWomen. Elle a donc décidé de partager cette information avec moi. Et en 2014, j’ai postulé et j’ai été présélectionnée pour une interview à l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Ce qui s’est bien passé pour moi et pour quatre autres Camerounaises. En Octobre, nous avons participé à ce  programme de cinq semaines avec succès. A présent, nous sommes de retour  pour partager et transmettre à nos compatriotes l’expérience que nous avons vécue.

Et quelle est cette expérience ?

Déjà, le programme TechWomen est une initiative du Bureau des Affaires éducatives et culturelles du département d’Etat américain.  Il réunit, connecte et soutient la prochaine génération de femmes leaders en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) d’Afrique, d’Asie centrale et du Moyen-Orient. Le programme fournit à ces femmes l’accès et les opportunités nécessaires pour progresser dans leur carrière, poursuivre leurs rêves et inspirer les femmes et les filles de leurs communautés.

L’expérience TechWomen change réellement la vie. J’ai réalisé que les technologies donnent de la vie à tout. Que ce soit dans le domaine du commerce, des banques, de la santé, de la gestion du temps, etc. A la Silicon Valley, des idées brillantes naissent et sont mises en œuvre pour rendre la vie facile. J’ai eu une grande et incroyable expérience de mentorat, car j’ai été inspirée par deux mentors qui étaient là pour me coacher sur mon chemin vers le succès. Ce programme m’a ouvert une large porte, spécialement en raison des événements de réseautage auxquels j’ai participé. Cela a été un tremplin pour faire révéler les potentiels cachés en moi. Il y avait aussi beaucoup de plaisirs et d’amusements après un travail bien fait.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué aux Etats-Unis ?

L’expérience la plus incroyable a été de voir le haut niveau d’utilisation de la technologie dans toutes les activités de la vie. Les idées innovantes sont créées pour résoudre des problèmes et un esprit d’entreprise anime l’économie.

Pourquoi les Africains devraient-ils davantage s’intéresser aux TIC et aux technologies ?

Les Africains doivent développer de l’intérêt pour les TIC et les technologies, parce que les emplois dans ces domaines augmentent de plus en plus et confèrent des revenus les plus importants.

Le processus d’écriture d’un logiciel est essentiel pour résoudre les problèmes, économiser du temps et de l’énergie. Il y a une excitation dans l’expression de la créativité et de l’innovation.

Il y a aussi beaucoup de postes vacants et de nombreuses possibilités dans le domaine des TIC.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes et aux femmes qui exercent dans le domaine de la technologie ou qui souhaiteraient s’y lancer ?

Mon conseil aux jeunes femmes et filles de ce domaine et celles qui aspirent à le rejoindre est que la technologie offre plus de croissance et plus de possibilités. Par conséquent, vous devez être inspirées par un modèle qui vous incitera à devenir la personne que vous voulez être. Il y a beaucoup de femmes avec des compétences de conception, de gestion et de sécurisation des systèmes informatiques. Je crois que c’est un choix de carrière stimulant pour les femmes, parce que vous devenez « un créatif et solutionneur de problèmes ».

Propos recueillis par B-O.D.

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TIC Mag présente cette semaine les cinq femmes camerounaises sélectionnées pour participer au programme TechWomen qui s’est déroulé aux Etats-Unis pendant quelques semaines. Elles partageront avec les lecteurs de TIC Mag l’expérience unique qu’elles ont vécu et leur amour pour les TIC. Premier arrêt : Beatrice Kepseu.

Qui est Marthe Beatrice Kepseu ?

Marthe Beatrice KEPSEU sort graduée en tant que Ingénieur Génie électrique de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé en 1998. Apres l’obtention de son diplôme en tant que seconde major de sa promotion, elle est recrutée comme Ingénieur de Télécommunications chez Camtel Mobile en 1999. Elle rejoint ensuite MTN Cameroon en 2000 lors du rachat de Camtel Mobile par Celle-ci. Elle a gravie les échelons dans le département technique pendant ces 14 années, d’ingénieur de commutation au poste de directrice des Operations et Maintenance du réseau de MTN Cameroon. Elle a participée a l’implantation et la croissance du premier abonné aux sept millions d’abonnés. Forte de ses connaissances techniques, s’ajoute aussi des connaissances managériales acquises pendant des années d’expérience et des formations. Elle les a mise en application pour des résultats tant pour le développement et au succès des personnes que celui de la société. Elle est actuellement directrice du département de Télécommunications et d’Energie chez INET Consulting ou elle gère les projets de déploiement, d’installation des équipements et de sous-traitance des services Télécommunication et Energie. Marthe Beatrice, âgée de 39 ans est une épouse épanouie et mère de 04 enfants.

Pourquoi et comment avez-vous commencé à vous intéresser aux TIC et aux technologies ?

Lors de la coupe du monde de 1982, j’ai été impressionnée en observant un match de football à la télévision pour la première fois. Voir ces footballeurs  en face de moi avait été quelque chose de magique, car toute petite, je ne comprenais pas comment cela était possible. J’ai alors  à cette époque décidé de comprendre la technologie et de me l’approprier. J’aime la technologie, car elle permet d’améliorer le monde dans lequel nous vivons. Grâce à la technologie, aux TIC et à l’Internet, nous avons accès aux connaissances, aux informations, aux applications  qui améliorent notre quotidien, aux réseaux sociaux qui permettent  une liberté de communication entre les peuples, une liberté d’opinion… Avec le développement des technologies et des TIC, nous observons une amélioration au niveau de la santé, du transport des personnes et des biens, tout ceci concourant au bien être de l’humanité.

Vous étiez récemment aux Etats-Unis dans le cadre du programme TechWomen. Comment y êtes vous arrivée ?

J’ai eu l’information de l’existence de ce programme grâce à un mail envoyé par une Polytechnicienne qui avait participé au même programme en 2013.   Dès lors, je me suis informé sur Internet et j’ai rassemblé  toutes les informations pour postuler à ce programme. Tout se passe sur Internet. Je me suis connectée et j’ai rempli les différentes questions. Forte était ma joie de recevoir, plus de quatre mois plus tard, la bonne nouvelle selon laquelle j’avais été présélectionnée pour le programme. Nous devions encore passé des interviews à l’ambassade des Etats unis à Yaoundé, dernière étape du concours. L’interview s’est bien passée et j’ai été choisie parmi les ‘’ Woman Emerging Leader’’ pour représenter le Cameroun à San Francisco – Silicon Valley USA.

Comment avez-vous vécu cette expérience et en quoi consiste ce programme TechWomen ?

Le programme Techwomen a été créé en 2010 sous l’initiative d’Hillary Cliton, alors Secrétaire d’Etat. Techwomen amène des femmes  leaders dans la science, la technologie, ingénierie et des mathématiques (TIGE) de l’Afrique et du Moyen Orient ensemble avec leurs homologues professionnels aux Etats Unis pour un mentorat et un programme d’échange. Pendant le programme, les femmes leaders s’engagent dans des mentorats à travailler sur des projets dans des entreprises dans la baie de San Fancisco et de la Silicon Valley ’’Le berceau de la technologie’’. Elles participent aux ateliers de développement personnel, aux réunions de ‘’networking ‘’et aux événements spéciaux. Nous étions cette année au total 78 femmes leaders de 16 pays : Algérie, Cameroun, Egypte, Jordanie, Kenya, Liban, Libye, Maroc, Nigeria, les territoires Palestiniens, Rwanda, Sierra Leone, l’Afrique du Sud, Tunisie, Yemen et le  Zimbabwe. Le Cameroun avait une représentation de 05 femmes leaders.

C’est une expérience unique dans la vie de quelqu’un qui aime et travaille dans la technologie, car c’est une occasion de découvrir le monde du travail, d’y travailler, de découvrir la région et surtout d’essayer de comprendre les secrets de réussite de ces grandes multinationales dans le domaine des TICs. (Twitter, Google, Juniper, Linkedin, Facebook, Mozilla, Symantec,….).C’est un programme très enrichissant qui permet de se développer sur le plan professionnel, culturel et d’améliorer ses connaissances de management et de leadership.

Quelles sont les visites, activités ou rencontres qui vous ont le plus marqué aux Etats-Unis dans ce cadre ?

 J’ai eu l’honneur de travailler à Twitter pendant cette période. Ce fut une expérience enrichissante et unique pour moi. Travailler chez un géant des TIC et découvrir comment l’organisation, l’ambiance, l’esprit d’innovation qui y règne t’amène à comprendre en partie pourquoi ils réussissent dans le monde entier. Ce fut une expérience mémorable au cours de laquelle j’ai appris beaucoup de choses sur le plan technique. J’ai eu à toucher du doigt et à comprendre les nouvelles techniques de pointe implémentées par Twitter pour le management de ses centres de données.  J’ai eu l’occasion de visiter beaucoup de sociétés tels que : Juniper, Symantec, Mozilla, Citrix, Google, Facebook, Auto Desk, Pacific Energy Center… Ces géants des TICS ont une chose en commun, c’est l’environnement de travail propice à l’innovation, à l’épanouissement, au développement de l’employé et pour une recherche perpétuelle de l’excellence.

Une des découvertes intéressante fut lors de la visite du PACIFIC Energy Center : Centre de recherche en énergie de San Francisco où j’ai eu l’opportunité de pénétrer dans une salle où l’atmosphère et le ciel ont été simulés en vue de l’étude sur l’impact de la pénétration des rayons solaires dans les habitations.

Personnellement, j’ai eu le privilège de découvrir sur le plan culturel l’opéra et la symphonie musicale, de découvrir Hollywood et de visiter ‘’Universal Studios’’ (Los Angeles). J’ai aussi visité le Musée de l’académie de science et d’y découvrir une exposition sur l’évolution de la race humaine.

L’un des volets de ce programme est l’aspect’’ Mentoring’’, ce fut une révélation de découvrir tout un réseau de ‘’Mentoring ‘’bien développé aux Etats Unis qui gagnerait à être également mis en œuvre au Cameroun. Chacune avait un mentor professionnel et un mentor culturel. Deux femmes avec lesquelles une grande amitié est née et qui continuera au delà du programme. Nous avons eu des rencontres avec beaucoup d’associations américaines qui soutiennent les femmes, les encourage à s’engager dans le domaine de la science, la technologie, ingénierie et des mathématiques (TIGE), qui militent pour leur droits…

Pourquoi les Africains devraient-ils davantage s’intéresser aux TIC et aux technologies ?

Le développement économique dépend en partie du développement de la science et de la technologie. Le fossé scientifique et technologique entre l’Afrique et le reste du monde n’a fait que s’accroître au fil des ans. Selon certains économistes, ce fossé grandissant est en partie responsable du sous-développement du continent. Les Africains gagneraient à s’y intéresser davantage pour pourvoir développer leur pays. En janvier 2007, lors d’un sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etats ont demandé à tous les pays de l’UA de consacrer, d’ici 2020, au moins 1% de leur produit intérieur brut à la recherche et au développement. Ils se sont aussi engagés à revitaliser les universités africaines et à promouvoir l’étude de la science et de la technologie chez les jeunes.

L’amélioration de la qualité de vie dans les pays Africains dépend de l’évolution de leur industrie et des techniques d’information. Nous devons aussi nous engager à maitriser la technologie et les TIC pour être maitre de notre développement et ne plus dépendre des pays développés.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes et aux femmes qui exercent dans le domaine de la technologie ou qui souhaiteraient s’y lancer ?

Je voudrais premièrement féliciter toutes les femmes qui travaillent déjà dans le domaine de la technologie et les encourager d’aller de l’avant, de continuer à travailler dur, d’être et de demeurer les meilleures dans leur domaine. Et surtout d’encourager les jeunes filles à embrasser comme elles ce monde merveilleux de découverte et de connaissances. Deuxièmement, en ce qui concerne les jeunes filles, je les encourage à se lancer dans le domaine de la technologie, car c’est un monde riche de connaissances nouvelles, un monde où elles pourront découvrir le mystère de la vie et des choses ; un monde plein de joie et d’expériences comme le programme Techwomen  qui nous a amené à la ‘’SILICON VALLEY’’, parce que nous sommes des femmes leader dans un domaine de la technologie. La population des femmes au Cameroun est supérieure à celle des hommes, notre pays a besoin de toutes ses vaillantes filles pour le construire avec elles les grands chantiers structurants qui sont planifiés. Soyez donc et faites partie de celles qui participeront au développement industriel du Cameroun. Nous nous sommes engagées avec les autres ‘’Techwomen Emerging Leader 2014’’ à œuvrer encore pour encourager et soutenir les jeunes filles désireuses de se lancer dans le domaine technologie. Elles peuvent compter sur notre soutien et notre support.

Propos recueillis par B-O.D.

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