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Togo : Le digital au cœur de la 8e conférence de l’Observatoire de l’ODESS

[DIGITAL Business Africa] – Comment se servir du digital pour réduire la fracture du genre dans le domaine de la santé ? La problématique était au centre de la huitième conférence de l’ Observatoire de l’e-santé dans les pays du Sud, organisée à Lomé, Togo, ce 10 octobre 2024 par la fondation Pierre Fabre. Thème de l’événement : « Équité de genre en santé, le rôle du digital ». sous la participation du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’accès universel aux soins, de la Fondation Pierre Fabre et de l’ODESS.

Selon Giscard Sambo, le coordinateur de la fondation Pierre Fabre, « l’objectif premier de cet observatoire est de réaliser un recensement pertinent des initiatives en matière d’e-santé déployées en Afrique et en Asie, qu’il s’agisse de solutions de formation des personnels de santé, de télémédecine ; d’information, éducation et changements des comportements (IECC) ; de suivi des patients et des données médicales ».

L’événement a réuni chercheurs et institutionnels de l’écosystème de la santé digitale. Cela pour discuter autour de diverses tables rondes de l’impact des technologies numériques sur l’équité de genre dans les systèmes de santé des pays du Sud. Diverses tables rondes ont meublé les travaux.

Pour améliorer l’accès aux soins grâce au numérique, l’ODESS mise sur une série de mesures. Notamment, la formation des pharmaciens et professionnels de la santé, la lutte contre la drépanocytose, l’accès aux soins des populations vulnérables, la dermatologie et l’e-santé.

Rappelons que depuis sa création, l’ODESS a documenté 200 projets, mené 60 enquêtes de terrain et soutenu 41 lauréats. Pour Giscard Sambo, coordinateur de la fondation, l’Observatoire est un réseau de professionnels et un outil de partage mondial des savoirs.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Internet à gogo à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane

[DIGITAL Business Africa] – Une rentrée académique pas comme les autres à l’ Université numérique Cheikh Hamidou Kane. Le gouvernement sénégalais, de concert avec l’opérateur Sonatel, a décidé d’augmenter la connexion internet sur le campus. Le ministère de l’ Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’ Innovation et l’opérateur Télécom, Sonatel, ont signé un communiqué conjoint, ce 10 octobre 2024, dans le sens de l’amélioration des relations entre les deux structures.

Ce nouvel élan donné à la coopération entre ces deux institutions va profiter aux étudiants de l’ Université numérique Cheikh Hamidou Kane. Lesquels constateront un positionnement du forfait internet de 7 Gigas par la Sonatel au plus tard le 12 octobre 2024 à 12 heures. Ce n’est pas tout. Il est également prévu une augmentation, à partir du 1er novembre 2024, du volume du forfait à 15 gigas, réparti ainsi :

– 10 Gigas pour l’accès à internet

– 5 gigas exclusivement dédiés aux ressources pédagogiques hébergées à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.

Cette décision de revoir les forfaits internet à l’UN-CHK advient après la visite de S.E Bassirou Diomaye Faye de l’infrastructure et des installations numériques ce 08 octobre 2024. C’était à la faveur du lancement des activités de la cinquième journée nationale de mobilisation citoyenne « Setal sunu reew » par le Président de la République. Le président de la République du Sénégal a eu un bref aperçu de l’apprentissage en ligne et de l’organisation de la vie étudiante dans cet espace.

L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane est une université publique à caractère numérique créée le 23 septembre 2013. Elle a pour missions de délivrer des formations en ligne adaptées aux besoins des communautés d’apprenants et de favoriser l’accès aux connaissances partout et tout au long de la vie.

Par Jean Materne Zambo, source : auf.org

Cameroun : Un projet de loi sur la protection des données à caractère personnel en gestation

[DIGITAL Business Africa] – Le projet de loi sur la protection des données à caractère personnel est en préparation. Une structure en charge de la protection de ces données verra aussi le jour bientôt. Tout est fin prêt. C’est une confidence soutirée à madame le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, au sortir de la cérémonie d’ouverture des Assises sectorielles des Statistiques, des Postes, Télécommunications et TIC (ASSEPT), ce 08 octobre 2024 à Yaoundé.

« Si nous n’analysons pas nos données, si nous ne les protégeons pas, ce sont les autres qui vont profiter des dividendes de notre pays. Et ils prendront des décisions qui nous seront préjudiciables »,

a ajouté Minette Libom Li Likeng ministre des Postes et Télécommunications.

Avant cela, le directeur général de l’Institut national de la Statistique, Joseph Tedou, indiquait que les Africains e possèdent que 30 % des données. Le reste étant détenu par les multinationales. Le projet de loi sur la protection des données à caractère personnel pourrait donc renforcer le système de l’économie numérique. En apportant plus de sécurité aux données des internautes, des investisseurs.

Avant d’être fixés sur la teneur de ce projet de loi, les participants aux ASSEPT vont nourrir une réflexion autour du thème :

« Les statistiques au cœur de la transformation numérique au Cameroun : Enjeux, défis et perspectives ».

Ils viennent des administrations en charge des statistiques, les acteurs du secteur des Postes et Télécommunication, les institutions universitaires, les experts nationaux ainsi que les représentants de la société civile s’attèleront à renforcer le système de l’économie numérique au Cameroun.

Le développement par les statistiques ou données

Le directeur général de l’Institut national de la Statistique, Joseph Tedou, a animé la conférence plénière axée sur

« l’ importance des statistiques de l’économie numérique pour le développement du Cameroun ».

L’économie numérique, selon l’INS, a un poids de 2,07 % dans le PIB du Cameroun sur la période de 2018 à 2023. Le pays reste à la traîne, si on compare cet apport au PIB à d’autres pays africains comme le Burkina Faso (2,42), la Côte d’Ivoire (2,14), le Cap Vert (2,84), le Sénégal (3,05), la Mauritanie (2,48), le Rwanda ( 1,46), le Nigeria (8,29), l’Afrique du Sud (2,02), l’île Maurice (3,94).

Dans la présentation du DG de l’ INS, il est ressorti qu’il est des données nécessaires pour mesurer l’économie numérique. Notamment, les données sur les composantes électroniques, ordinateurs et équipements périphériques, équipements de communication, équipements électroniques grand public, service de télécommunications, services informatiques, droits de reproduction et de distinction de logiciels.

Les données permettent d’améliorer la prise de décision, de développer les infrastructures numériques, de procéder au suivi et à l’évaluation des politiques. Le DG de l’ INS, Joseph Tedou, a dit à propos :

« Celui qui a l’information a le pouvoir. Celui qui accède à la bonne information a la possibilité de prendre la bonne décision ».

Joseph Tedou a aussi reconnu qu’il y a un problème de gouvernance de données qui se pose. Selon lui, les données étaient collectées sur du papier avant. Et donc étaient détenues localement. Aujourd’hui, elles sont détenues par d’autres personnes.

Pour résoudre ce problème de gouvernance de données, Joseph Tedou propose un renforcement des capacités des statisticiens ; mettre en place une infrastructure statistique moderne ; sensibiliser les utilisateurs à l’importance des données. Il ajoute à cela la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile ainsi que les partenaires au développement ; la promotion de la culture statistique ; la production d’un compte satellite de l’économie numérique.

Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, a exhorté tous les acteurs qui collectent les données à les transférer auprès d’une source unique qui pourra les analyser.

Par Jean Materne Zambo

Côte d’Ivoire : La PLCC démantèle un réseau de prêts en ligne, un Asiatique soupçonné d’en être le cerveau

[DIGITAL Business Africa] – Un réseau de prêts en ligne, encore appelé prêts usuraires, doit répondre de ses actes devant la justice. La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité dit avoir transféré les auteurs de ces cybercrimes.

Parmi eux, un Asiatique. Même si sa nationalité n’a pas été révélée, certains internautes ivoiriens sont convaincus qu’il s’agit d’un Chinois. Ils seraient même le cerveau des opérations, compte tenu du mode opératoire des cybercriminels, qui selon eux est souvent bien ficelé.

Ibrahima Blé : « Je savais qu’un asiatique était derrière ceux là. En tout cas, je n’ai jamais aimé leur manière de procéder ».

Pénya Koné : « Ces gens-là, quand il y a du faux quelque part, il y a forcément un dans le groupe ».

Des impressions qui ne sont pas une réalité. Mais la position sur la photo (au centre de ses acolytes) semble leur donner raison.

Mode opératoire

Le réseau est constitué de plusieurs équipes, chacune se voyant attribuer un rôle précis. La première équipe se charge de promouvoir des services sur les réseaux sociaux, vantant des prêts sans engagement, à taux d’intérêt très bas et avec des conditions de remboursement flexibles. Cette approche séduit ainsi de nombreux emprunteurs, attirés par la simplicité d’un prêt sans lourdeurs administratives. Une autre équipe assiste les clients potentiels dans le remplissage du formulaire après le téléchargement de l’application, et une fois le formulaire complété, les fonds sont transférés directement au client par Mobile Money.

Peu de temps après la contraction du prêt, les agents de recouvrement commencent à passer des appels incessants aux clients pour réclamer le remboursement. Ceux qui ne parviennent pas à rembourser dans les délais subissent des hausses de taux d’intérêt quotidiennes. Les prêteurs harcèlent tellement les emprunteurs que certains se retrouvent à rembourser le double, voire le triple du montant initial. Pour ceux qui tentent de résister, une équipe accède à leurs répertoires téléphoniques via une interface, harcelant et menaçant leurs proches pour exercer une pression supplémentaire en vue d’obtenir un remboursement. Ces internautes en ont été victimes. Ils témoignent.

Ketia Tape : « Ils appellent tout le monde dans ton répertoire. Ils prétendent que tu es recherché pour abus de confiance ».

Nakulma Judicaël Bo : « Ils m’ont déjà fait ça, et ils ont accès à ton téléphone, à tous les numéros que tu utilises. Ils les contactent pour leur dire que tu as pris un crédit »

Les sanctions

Selon la PLCC, les prêts en ligne sont connus pour leurs taux d’intérêt abusifs, se caractérisent par des conditions financières particulièrement dévastatrices. Des pratiques illégales et immorales. Tant elles sont mises à l’index par la loi ivoirienne. La loi portant répression de l’usure de la commission des Affaires générales et institutions de l’UEMOA, en son article 7, stipule :

« Sera puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 100.000 Fcfa à 5.000.000 Fcfa ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura consenti à autrui un prêt usuraire ou apporté sciemment, à quelque titre et de quelque manière que ce soit, directement ou indirectement, son concours à l’obtention ou à l’octroi d’un prêt usuraire… En cas de récidive, le maximum de la peine sera porté à cinq ans d’emprisonnement et à 15.000.000 de Fcfa d’amende ».

La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) a été alertée par 492 plaintes relatives aux pratiques de prêts usuraires en ligne. Ses investigations avec la collaboration du Laboratoire de Criminalistique numérique (LCN) ont permis d’identifier les différentes plateformes numériques utilisées par le réseau. Il s’agit d’ OZZYMONEY, CASHARROW, CRÉDIT CORNET, JUJUMONEY, BOMPRÊT, NANACRÉD, OCEAN, et MUMUARGENT.

Par Jean Materne Zambo, source : PLCC

Kenya : Le projet DigiKen prévoit 15 pôles d’innovation numérique, 4500 emplois directs et 20 000 emplois indirects d’ici 2027

[DIGITAL Business Africa] – DigiKen, le projet en partenariat avec les Nations unies, veut accélérer la transformation numérique du Kenya. Lancé le 07 octobre 2024, le DigiKen vise à développer des plateformes numériques locales pour soutenir l’économie et améliorer l’accès aux services essentiels.

Le projet DigiKen ambitionne de positionner le Kenya comme un acteur clé de l’économie numérique mondiale, où les plateformes numériques représenteront 30 % de l’activité économique mondiale d’ici 2030. Selon le ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique, l’accès aux plateformes numériques doit être une affaire de tous.

« Dans le monde d’aujourd’hui, l’accès aux plateformes numériques n’est plus un luxe, mais une nécessité. De l’éducation et des soins de santé aux opportunités économiques et à l’engagement civique, l’inclusion numérique est au cœur de la façon dont nous vivons, travaillons et participons à la société », a déclaré le ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique.

Objectifs principaux :

– Créer des plateformes adaptées aux besoins des populations, en particulier pour les groupes vulnérables tels que les femmes, les jeunes et les communautés rurales

– Générer 4500 emplois directs et 20 000 emplois indirects d’ici 2027

– Former plus de 20 000 fonctionnaires pour accompagner la transformation numérique du pays

– Mettre en place 15 pôles d’innovation numérique pour développer les compétences en IA, éducation aux médias et technologies numériques

« Les 15 pôles d’innovation numérique proposeront des formations sur divers sujets, notamment l’éducation aux médias et à l’information, le développement des compétences numériques, l’entrepreneuriat sur les plateformes numériques et l’utilisation de technologies d’IA durables. L’objectif est de donner plus de pouvoir aux communautés, en particulier à celles qui risquent d’être laissées pour compte dans la révolution numérique », a noté l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).

L’initiative donnera la possibilité aux 150 micro, petites et moyennes entreprises (MPME) kényanes d’accéder au financement pour développer des activités de plateformes numériques. Mieux, les bénéficiaires auront un impact sur plus de deux millions d’utilisateurs kényans, contribuant ainsi au développement social et économique durable du pays.

Par Jean Materne Zambo

Egypte : Vodafone, Orange et E&B obtiennent des licences 5G

[DIGITAL Business Africa] – En Égypte, les opérateurs de services de communication électronique, Vodafone, Orange et E&B, passent à la puissance 5. Les opérateurs ont obtenu, lundi 07 octobre 2024, des licences 5G. Fruit de l’accord signé entre ces trois opérateurs et le gouvernement égyptien. Selon Amr Talaat, ministre des Communications et des Technologies de l’information, ces accords visent à améliorer les services 5G, à améliorer considérablement la qualité des communications et à étendre la capacité du réseau pour des performances optimales.

Le ministre Amr Talaat a confirmé que l’Égypte a la capacité de fournir les dernières technologies 5G, contribuant à l’amélioration des services et au renforcement des capacités du réseau mobile. Pour le patron du numérique égyptien, cette démarche est vitale pour que le pays puisse fournir des services technologiques avancés à ses citoyens.

Le gouvernement aurait engrangé environ 675 millions de dollars en vendant des licences de services 5G aux quatre opérateurs de télécommunications du pays, dont Vodafone Egypt, Orange Egypt, E&B Egypt et l’opérateur public Telecom Egypte. Qui est le premier opérateur à avoir obtenu sa licence 5G de 15 ans, en janvier 2024, auprès de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications (NTRA). Sa valeur était de 150 millions de dollars. Cependant, la licence ne sera pas automatiquement renouvelée à son expiration et n’inclut aucun avantage supplémentaire.

Renforcer sa numérisation

l’Égypte s’est engagée à accélérer sa numérisation. Le pays enregistre un taux de pénétration de la téléphonie mobile d’environ 95 %, représentant plus de 100 millions d’abonnements, et un taux de pénétration d’Internet de 49 %. Dans le cadre de sa vision « 2030 », le gouvernement a introduit un nouveau volet intitulé « Égypte numérique ».

Rappelons que le pays a accueilli le Global Digital Public ou DPI (infrastructures publiques numériques), du 1er au 03 octobre 2024. Ce sommet réunit des leaders et des experts internationaux du numérique.

Selon l’ONU, le Global Digital Public ou’infrastructure publique numérique (IPN) est un moyen commun pour atteindre de nombreux objectifs. Elle constitue un outil essentiel de la transformation numérique et contribue à améliorer la prestation de services publics à grande échelle. Bien conçue et mise en œuvre, elle peut aider les pays à atteindre leurs priorités nationales et à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable. Les gouvernements, les donateurs, le secteur privé et la société civile ont tous la possibilité de la façonner.

Amr Talaat, ministre des Communications et des Technologies de l’information, a rencontré l’envoyé du secrétaire général des Nations unies pour les technologies, Amandeep Gill, en marge du 1er sommet mondial sur l’infrastructure numérique, qui a été tenu en Égypte, tenu du 1er au 03 octobre 2024.

Amr Talaat a fait savoir à son invité que l’Égypte souhaitait promouvoir l’utilisation de l’intelligence artificielle pour trouver des solutions innovantes aux défis sociétaux, ajoutant que la deuxième phase de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle était actuellement en cours de préparation, conformément aux développements technologiques mondiaux, surtout avec la large diffusion des technologies d’intelligence artificielle générative.

Par Jean Materne Zambo

E-santé : Emmanuel Macron valide l’application camerounaise Waspito

[DIGITAL Business Africa] – Le président français a testé une téléconsultation sur cette plateforme camerounaise 100 % santé Waspito. Et l’on a pu voir l’ effarement sur son visage accompagné d’un sourire lorsque le médecin (en ligne) depuis le Cameroun lui a répondu directement quelques secondes seulement après l’appel lancé par Jean Lobé Lobé, son promoteur. La scène s’est déroulée en marge du salon de l’innovation Francotech à Paris.

Le Salon des innovations en français est un évènement économique majeur organisé en marge du dix-neuvième Sommet de la Francophonie. L’événement a pour mission de dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones du monde entier, en particulier à travers la mise en valeur des offres, des modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la francophonie.

Pour la startup Waspito, c’est un grand pas que vient de franchir la startup.

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E-santé : Emmanuel Macron valide l’application camerounaise Waspito

« C’est avec une grande fierté que nous avons pu présenter Waspito en personne au président français, Emmanuel Macron. Un moment unique pour toute l’équipe, représentée sur place par Jean Lobé Lobé notre CEO, qui a su mettre en lumière l’innovation de notre plateforme santé digitale, née et développée depuis l’Afrique. Le président (Macron) a été impressionné par la technologie que nous avons mise en place pour faciliter l’accès aux soins, et cela nous motive encore plus à aller de l’avant ! Un immense merci à Jérôme Hénique pour son soutien constant, ainsi qu’à Orange Ventures et Orange Digital Center Cameroun pour toujours croire en nous… »

La France, un terrain conquis

Waspito ne découvre pas la France via la Francotech. La startup y était présente le 15 juin 2023 à Paris à la faveur du Viva Technology (VivaTech). Elle avait même remporté la finale des Africa Tech Awards dans la catégorie Health Tech.

Ce qui fait de Waspito la première start-up camerounaise à être sacrée dans cette compétition internationale. En 2022, la fintech camerounaise DreamCash avait déjà été sélectionnée pour cette même compétition. Cette reconnaissance met ainsi en valeur les talents que regorge le triangle national.

Fondée en 2020 par le Camerounais Jean Lobé Lobé, la startup Waspito a réussi un tour de table d’un montant de 2,7 millions de dollars pour soutenir sa croissance au Cameroun et s’étendre en Côte d’Ivoire. Elle a pu attirer des investisseurs tels que Launch Africa Ventures, Newtown Partners ou encore Orange Ventures.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : La CDP organise un atelier de mise à niveau des textes relatifs aux données personnelles

[DIGITAL Business Africa] – La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) veut actualiser les textes relatifs aux données personnelles. Avec le ministère de la Communication et de l’Économie Numérique, le secteur privé et la société civile, la CDP organise un atelier de mise à niveau des projets de loi et de décret sur la protection des données à caractère personnel au Sénégal. Ce sera du 10 et 11 octobre 2024.

Cet atelier permettra d’aligner les textes sur la protection des données personnelles aux orientations stratégiques sur la souveraineté numérique conformément aux directives du chef de l’ Etat, S.E Bassirou Diomaye Faye.

Au terme des travaux, les résultats suivants sont attendus :

-la nouvelle orientation de l’État sur la gestion des données est partagée, et les axes relatifs aux données personnelles pris en charge dans la finalisation du projet de loi et de son décret d’application ;

-les orientations stratégiques pertinentes de la SND et de la SNIA sont identifiées et prises en compte dans la finalisation du projet de loi et de son décret d’application ;

-les dispositions nouvelles pour la finalisation du projet de loi sont partagées et validées.

Pour rappel, depuis 2017, la CDP a initié une réforme de cette loi en impliquant plusieurs parties prenantes (administrations, télécommunications, banques, médias, entreprises, universités, syndicats, associations et GAFAM). Deux ateliers ont été organisés en 2018 et 2019. Ils visaient à évaluer la législation actuelle et proposer des améliorations. Le dernier atelier a permis de présenter un avant-projet de loi et d’obtenir un consensus sur son contenu.

Par Jean Materne Zambo, source : cdp (Facebook)

 

 

 

Au Nigeria, Starlink a plus que triplé le tarif de son abonnement au forfait régional

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[Digital Business Africa] – Les clients de Starlink au Nigeria ont reçu une mauvaise nouvelle de Starlink ce 1er octobre 2024. Le prix de l’abonnement au forfait mobile régional de Starlink au Nigeria a augmenté de manière significative et a plus que triplé. Il est passé de ₦49 000 (18 090 F.CFA) à ₦167 000 (61 647 F.CFA). Soit une augmentation absolue de 118 000 Nairas (43 545 F.CFA) et un pourcentage d’augmentation d’environ 240,82 %.

Ce n’est pas le seul forfait qui a connu la hausse la plus significative. Plus saignant et plus salé, le nouveau prix du forfait Mobile Global Roam. Forfait utilisé par les clients en itinérance qui permet aux utilisateurs d’accéder aux services Starlink au-delà de leur domicile, du pays, de leur lieu de travail ou en haute mer. Ici, le prix est multiplié par huit. Passant de 80 000 nairas au lancement de Starlink au Nigeria en février 2023 à 717 000 nairas le 1er octobre 2024. Un pourcentage de 796,25 %.

L’explication principale, l’inflation au Nigéria. Les abonnés ont reçu le message d’augmentation via mail :

« En raison des niveaux d’inflation excessifs, le prix du service mensuel Starlink passera des tarifs actuels aux tarifs respectifs suivants :

– Standard (Résidentiel) : ₦75 000 Mobile

– Régional (Itinérance illimitée) : ₦167 000 Mobile

– Global (itinérance mondiale) : ₦717 000

En tant que client actuel, le prix de votre service mensuel augmentera dans 1 mois, à partir du 31 octobre 2024. Pour les nouveaux clients, l’augmentation de prix est effective immédiatement. Si vous ne souhaitez pas continuer votre service, vous pouvez vous désabonner à tout moment. Merci d’être un client Starlink et de votre soutien continu !

L’équipe Starlink »

Les nouveaux tarifs d’abonnement de Starlink au Nigeria

Les forfaits de Starlink Tarif au lancement en février 2023 Tarif à partir du 1er octobre 2024 Pourcentage d’augmentation
Standard (Residential) ₦38,000 ₦75 000 97,37 %
Mobile – Regional (Roam Unlimited) ₦49,000 ₦167 000 240,82 %
Mobile – Global (Global Roam) ₦80,000 ₦717 000 796,25 %

 

Starlink semble ne pas se préoccuper de la gêne que cela va occasionner aux abonnés nigérians. Et leur demande de se désabonner s’ils ne sont pas d’accord avec cette augmentation.

« Si vous ne souhaitez pas continuer votre service, vous pouvez vous désabonner à tout moment », précise Starlink dans son mail.

Le mail ne précise pas si le prix d’achat du kit Starlink a augmenté. Mais, selon Nairametrics, l’entreprise spécialisée dans la fourniture de l’Internet par satellite a également augmenté le prix des kits Starlink (matériel) de 34 %, passant de 440 000 Naira à 590 000 Naira.

« Entre octobre et novembre de l’année dernière, Starlink a réduit ses coûts matériels de 21 % dans le but de gagner davantage de parts de marché des fournisseurs d’accès Internet nigérians. Avec cette réduction de prix, le matériel Starlink a été vendu pour 299 500 Naira. Cependant, il est revenu au prix normal de 378 000 Naira le 16 novembre. En mars de cette année, Starlink a de nouveau augmenté le prix de son matériel à 800 000 Naira. Toutefois, ce prix a ensuite été réduit à 440 000 Naira, qui est resté en vigueur jusqu’à la dernière augmentation», explique Nairametrics.

Une augmentation qui pourrait donner davantage de coudées franches aux FAI locaux et ainsi renforcer la concurrence. Malgré cette augmentation, Starlink continue de se déployer en Afrique avec le lancement de ses services en septembre 2024 au Zimbabwe et au Burundi.

Par B-O.D.

Transformation numérique : Le S.O.S du Tchad à la tribune du Global Digital Public

[DIGITAL Business Africa] – Quelques jours après sa participation au 79e Sommet des Nations unies, le Dr Michel Boukar retrouve une autre tribune. Celle du Global Digital Public ou DPI (infrastructures publiques numériques), en terre égyptienne. L’événement s’est tenu du 1er au 03 octobre 2024. Ce sommet a réuni des leaders et des experts internationaux pour discuter des stratégies visant à renforcer les infrastructures numériques à l’échelle mondiale, tout en promouvant la coopération internationale. Il s’agit d’une approche qui s’applique à l’ensemble de la société, qui tisse des liens juridiques, économiques et sociaux pour transformer un pays en une société numérique à part entière, équipée pour l’avenir.

Le ministre des Communications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar, a prononcé, le 1er octobre 2024, a présenté les acquis du Tchad dans le secteur du numérique, mais aussi les manquements.

Parmi les acquis, le Dr Michel Boukar a évoqué les progrès réalisés en matière de modernisation des infrastructures digitales du pays, à travers l’amélioration de la connectivité et l’adoption de nouvelles technologies.

Dr Michel Boukar déplore cependant le manque de ressources techniques et financières. Il a insisté sur l’importance du soutien de la communauté internationale pour pallier ces lacunes et permettre une véritable transformation numérique au Tchad. L’absence d’infrastructures de base, particulièrement dans les zones rurales, ainsi que les difficultés d’accès à Internet, constituent des obstacles majeurs à surmonter.

 

L’Égypte, une source d’inspiration

 

Pour rehausser le niveau de ses DPI (Infrastructures publiques numériques), le Tchad peut juste regarder ce qui est fait en Égypte. Le ministère des Communications et des Technologies de l’information (MCIT) s’est doté de la stratégie « Égypte numérique » dans le cadre de son programme plus vaste de transformation numérique. Cette stratégie vise à améliorer l’efficacité du gouvernement et à favoriser la croissance économique grâce au développement global des infrastructures numériques

L’Égypte a aussi initié des extensions de fibre optique. Ce qui a amélioré la connectivité, tant dans les communautés urbaines que rurales. Selon l’ ONU, 4 500 villages, abritant 58 millions de citoyens de l’initiative phare égyptienne Vie décente, bénéficieraient d’opportunités numériques, sociales et économiques.

Le pays a lancé son portail Digital Egypt avec le soutien du PNUD Égypte. La plateforme fournit des services de gouvernement électronique. Plus de 170 services gouvernementaux numériques, tels que la gestion du trafic et des impôts, les licences et les services aux citoyens, sont inclusifs et facilement accessibles à tous.

Des progrès sont également à souligner dans le secteur postal avec Egypt Post. Soutenue par PNUD Égypte, l’entreprise a mis en place 27 services gouvernementaux numériques et numérisé près de 3 000 bureaux de poste, devenant ainsi un point d’accès essentiel aux services gouvernementaux en ligne pour les citoyens à revenus faibles et moyens.

Par Jean Materne Zambo, source : undp.org

Sénégal : Rencontres fructueuses entre Alioune Sall et des leaders mondiaux tels que Meta à la Silicon Valley

[DIGITAL Business Africa] – Lors du 79e Sommet des Nations unies, le président de la République du Sénégal a multiplié des rencontres. Pas des moindres. Avec des leaders mondiaux de la technologie. S.E Bassirou Diomaye Faye était en visite de travail le 27 septembre 2024 aux USA pour donner un coup d’accélérateur à la révolution numérique du Sénégal.

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, membre de la délégation du président Faye, a signé une série d’accords avec Google, Meta, Nvidia et 500 Global. Des accords qui sont alignés sur le New Deal technologique. Une stratégie qui vise à positionner le pays comme un leader de l’innovation en Afrique. L’initiative met également l’accent sur la formation de talents dans le numérique et l’IA, et encourage l’entrepreneuriat technologique via des accords pour soutenir les startups sénégalaises.

Le ministre de la communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall a rencontré Nick Clegg, vice-président de Meta. Ensemble, ils ont échangé sur les investissements stratégiques dans les infrastructures technologiques, avec un accent particulier sur l’intelligence artificielle. Le premier centre de calcul sous-régional dédié à l’IA au Sénégal devrait sortir de terre sous peu. Cette initiative pourrait accélérer l’innovation en IA, en maximisant son impact dans des secteurs cruciaux.

Avec Google, le Sénégal va mettre en œuvre le tout premier cloud souverain de l’Afrique de l’ Ouest. L’infrastructure permettra au Sénégal d’assurer la protection des données sensibles tout en répondant aux besoins croissants de l’ administration et des entreprises sénégalaises et africaines. Google va également renforcer les compétences des talents sénégalais dans les technologies émergentes afin de bâtir une économie numérique dynamique et inclusive. Mais pas que. Google s’engage aussi à offrir un accès aux outils IA et à ses solutions ( cloud, cybersécurité, workspace…)

La délégation sénégalaise va visiter le siège de l’entreprise Nvidia, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Ici, Alioune Sall présentera le projet de création d’un supercalculateur sous-régional. Pour un internet de qualité et accessible à tous, Alioune Sall a engagé des discussions avec des opérateurs de câbles sous-marins et de connectivité par satellite tels que Google, Starlink.

Pour le financement des startups, la délégation sénégalaise a tenu une session de travail avec 500 Global, qui est un fonds de capital-risque. Ceci pour explorer des opportunités de financement de startups. Ces opportunités, il faut les saisir auprès des structures de renom comme Aurion Capital, LG Capital, le Département du Commerce des États-Unis. C’est à juste titre qu’une séance de travail avec ces fonds de capital-risque s’est tenue au siège de l’AMR.

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall a tenu à remercier l’écosystème privé sénégalais qui les a accompagnés dans cette visite stratégique à la Silicon Valley. Selon lui, leur engagement et leur collaboration ont été essentiels pour explorer des opportunités d’investissement et renforcer la position du Sénégal en tant que hub numérique en Afrique.

Par Jean Materne Zambo, source : MCTEN

Tech Event : Lumière sur les startups béninoises et ivoiriennes en lice au salon FrancoTech de Paris

[DIGITAL Business Africa] – Station F, un incubateur de start-ups en France abrite FrancoTech, le Salon des Innovations en Français. Du 03 au 04 octobre 2024, plusieurs entrepreneurs originaires de pays membres de la Francophonie vont rivaliser d’ingéniosité. Francotech est un événement économique majeur organisé en marge du dix-neuvième Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L’initiative vise à promouvoir l’espace francophone comme générateur d’opportunités économiques, facilitateur de réseau d’affaires et accélérateur de projets pour les entrepreneurs. De jeunes Africains font partie de l’aventure. Notamment les talents ivoiriens comme :

– ORELIS SARL – avec le projet « Poegnan Club », une initiative éducative qui utilise la réalité virtuelle et augmentée pour promouvoir la culture africaine tout en recyclant des matériaux pour créer des casques VR.

– O’Marigot – spécialiste de l’aquaculture durable, contribuant à l’amélioration de la productivité et de l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire.

– ECOPLAST INNOV – transformateur de déchets plastiques et pneus en mobilier urbain et matériaux de revêtement, tout en sensibilisant à la protection de l’environnement.

– JENNACI – acteur clé dans l’agro-industrie avec un focus sur l’économie circulaire, la production de volailles et la fabrication d’engrais organiques.

– AFRICHARGER – développe des infrastructures pour véhicules électriques et des stations d’échange de batteries pour motos, favorisant la mobilité verte et notamment les émissions de CO2.

 

Le Benin paré

 

Le Bénin compte aussi tirer son épingle du jeu. 10 entrepreneurs visionnaires du Bénin et de sa diaspora vont porter haut le flambeau. Il s’agit de :

– Max Agueh pour sa solution Esseyi. Une plateforme en ligne qui permet de d’orienter, d’étudier et de travailler en Afrique. Elle offre l’accès à plus de 10 000 cursus de formations diplômantes dans 2 000 établissements publics et privés en Afrique.

– Luc Alapini avec sa plateforme d’IA Bivariant qui permet aux organisations de toutes tailles d’accélérer en toute sécurité l’adoption de l’IA et de créer de la valeur dans l’ensemble de l’organisation.

– Mylène Flicka, promotrice d’ Irawo, une plateforme éducative où les talents Africains atteignent leurs objectifs, grâce à des programmes pratiques

– Lawal Adechina Alao de « Zepargn », qui est une plateforme d’épargne. Les informations fournies ont un but strictement informatif et éducatif et ne doivent pas être considérées comme des conseils sur des produits financiers ou des recommandations.

– Raodath Aminou, patronne de la startup Entourage. c’est un écosystème qui relie les jeunes entrepreneurs à des mentors d’exception, leur offrant des conseils stratégiques, un soutien émotionnel, et des ressources précieuses pour réussir. La solution vise à combler le fossé entre les aspirations des entrepreneurs en herbe et la réalité du marché.

– Bola Bardet de Susu, une start-up proposant un service de santé digital permettant à la diaspora Africaine d’offrir la meilleure qualité de soins à leurs proches basés dans leur pays d’origine. Les services de Susu comprennent les soins de santé préventifs, la couverture médicale dans le pays de résidence et à l’étranger, le suivi des maladies chroniques et des services d’assistance logistique aux bénéficiaires.

– Pierrick Chabi de Wakatoon, le logiciel qui permet de faire parler, bouger et même danser des dessins réalisés par des enfants.

– Junior Espérant Gantin de la plateforme Software ingeneer de Moneco. Un véritable guide pour les chercheurs d’emploi dans le domaine de l’ingénierie.

– Gilles Kounou, fondateur de OpenSi, une entreprise essentiellement orientée vers la transformation numérique et l’innovation, mais particulièrement axée sur l’expérience client, pour les banques et les assurances

– Pancrace Brad Kpoahoun, responsable innovation et entrepreneuriat chez Future Studio : Future Studio, centre d’innovation basé au Bénin, accompagne les esprits créatifs africains vers l’innovation numérique.

Le salon FrancoTech mettra en lumière des solutions innovantes pour des enjeux majeurs comme l’éducation, la sécurité alimentaire, et la transition écologique.  Hormis les concours d’innovation, des interventions de créateurs et entrepreneurs de haut niveau vont agrémenter l’événement.

Par Jean Materne Zambo, source: FrancoTech 

Cameroun : La startup Agricfresh remporte le 1er prix Blue Star au BlueTech Challenge

[DIGITAL Business Africa] – Les finalistes de l’édition liminaire du BlueTech Challenge ont régalé. Sur 30 candidats présélectionnés, 10 ont été primés dans quatre catégories, à savoir : Blue Star (03 lauréats), Blue Academey innovation (03 lauréats), Blue Tech women (03 lauréats), Handi Blue (01 lauréat). La finale du BlueTech Challenge s’est tenue à Yaoundé ce 02 octobre 2024, en présence d’un responsable du Minpostel.

Une étoile a illuminé la ville aux sept collines. Elle a un nom: Afopezi Moses. C’est est promoteur de la startup Agricfresh, une solution qui réduit les pertes après la récolte.

« Agricfresh est une startup camerounaise qui résout le problème de pertes après production. Notre solution permet aux agriculteurs qui ont par exemple cultivé les tomates de les stocker dans un environnement humide pendant cinq jours au lieu de 21 jours. Cela permettra aux agriculteurs de chercher les marchés et de négocier de bons prix. La solution intègre des panneaux solaires, des capteurs, des évaporateurs pour permettre à l’environnement de conserver une température de cinq à dix degrés », a dit son promoteur.

À l’occasion de ses 25 ans, Camtel, à travers sa directrice générale,  Judith Yah Sunday, a lancé cette compétition sur toute l’étendue du territoire national. L’objectif principal étant d’identifier, d’évaluer, de récompenser et de promouvoir les projets, idées, innovations et bonnes pratiques technologiques des universités et grandes écoles, chercheurs et start-ups.

Blue Tech Challenge a été annoncé lors de la journée Camtel de la jeunesse tenue le 27 février 2024 à Yaoundé. Une décision qui avait été prise par le top management de Camtel pour permettre à la jeunesse de se démarquer dans l’entrepreneuriat numérique. Et lors de ce BlueTech Challenge, Acte 1, Camtel a mis en avant l’approche genre et inclusive pour que toutes les couches de la société soient concernées. D’où la création d’une catégorie consacrée aux personnes handicapées (Handi Blue).

Une solution à suivre de très près se retrouve dans cette catégorie. Il s’agit de Lina du jeune Hessak, des lunettes intelligentes pour aveugle (made in Cameroon). Cette avancée technologique inclusive intègre plusieurs nouvelles technologies. Lina résout de donner une nouvelle perspective de vision aux aveugles.

La solution qui peut aussi attirer l’attention des Télcos est QSE Security du jeune Loïc Ebanga, étudiant à Polytech Douala. QSE Security est une application mobile qui veut résoudre le problème d’alerte des incidents (santé, sécurité, environnement). Camtel, lors de la visite de l’ART le premier octobre 2024, a déploré que les alertes sur les coupures de câbles soient données avec beaucoup de retard.

La remise des chèques aux différents lauréats se fera lors de la cérémonie de clôture des 25 ans de Camtel. L’entreprise a prévu une cagnotte de 25 millions de FCFA pour ces lauréats.

Par Jean Materne Zambo

Congo : MTN et Airtel ont des taux moyens de satisfaction client « acceptables » au Sem1 2024, rapport de l’ARPCE 

[DIGITAL Business Africa] – L’ Autorité de Régulation des Postes et Communications électroniques est allée au contact des consommateurs. Ceci afin d’évaluer leur satisfaction sur le marché numérique congolais. L’enquête par sondage auprès de ces usagers s’est effectuée au premier semestre de 2024. Plus précisément du 07 juin au 18 juillet 2024. Le rapport de cette enquête a été publié par l’ARPCE ce premier octobre 2024. Il révèle que MTN et Airtel obtiennent des taux moyens de satisfaction client « acceptables » au premier semestre 2024. Plusieurs indicateurs ont permis à l’ ARPCE d’en arriver à cette conclusion.

« Au travers de cette enquête, les agents de l’Agence de Régulation des Postes et Communications Électroniques (ARPCE) ont dégagé des indicateurs permettant de mieux observer la qualité de service, d’évaluer la satisfaction globale des consommateurs sur les services (CSAT), d’apprécier les tarifs et d’identifier les problèmes spécifiques rencontrés par les usagers des services fournis par les divers opérateurs de communications électroniques présents sur le marché », indique l’ ARPCE.

L’étude repose sur plusieurs services, notamment les services appels/SMS, l’internet mobile, les services financiers numériques. Selon le rapport, les clients des opérateurs mobiles sont satisfaits du service appel/SMS (50.67 %) et des services financiers numériques (73.75 %) fournis par MTN, alors que le taux d’insatisfaction pour le service internet mobile s’élève globalement à 56.33 %. 68.67 % des consommateurs estiment que les prix offerts pour le service de l’internet mobile sont chers.

Pour ce qui est de la tarification des appels, 45.67 % des consommateurs interviewés contre 46.67 % estiment que les prix sont abordables. 72.89 % d’abonnés ont déclaré utiliser principalement leur SIM MTN pour 21.11 % qui font de même pour Airtel. Les deux opérateurs ont obtenu le taux moyen de satisfaction des clients acceptable de 67.71% et de 64.63%. L’ ARPCE a également pu recueillir un certain nombre de plaintes des consommateurs relativement aux services à leur offerts.

Parmi ces plaintes, il y a, en premier lieu, les problèmes de réseau/connexion et les problèmes liés à l’épuisement trop rapide des crédits/forfaits, qu’il s’agisse des appels/sms (33.23% et 44.41%) ou du service internet mobile (35.32% et 31.84%).
Les clients des FAI ont aussi été associés au sondage de l’ ARPCE. Il en ressort que le taux de satisfaction s’élève à 65.71% chez les abonnés Canal Box et à 56.52% chez les abonnés de Congo Télécom. Globalement, les abonnés de FAI sont prêts de 60.49% à être satisfaits des services offerts par leurs fournisseurs.

Les internautes contactés estiment que les tarifs pratiqués sont chers. Qu’il s’agisse de Congo Télécom (46.15 %) ou des abonnés Canal box (57.75 %).
Les plaintes émises par les consommateurs ici sont les problèmes de débit/connexion (33.33%) et de dépannage ou maintenance (36.56%).
Consultez le rapport via ce lien :

https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2024/10/RAPPORT-ENQUETE-DE-SATISFACTION-CLIENT-2023-1.pdf

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Immersion de l’équipe de l’ART dans le Network Operating Center de Camtel

[DIGITAL Business Africa] – Camtel reçoit la mission d’inspection de l’ ART à son tour. Après IHS Cameroon le lundi 23 septembre 2024 MTN Cameroon à Douala le mardi 24 septembre 2024 et Orange Cameroun à Douala le mercredi 25 septembre 2024, le véhicule de l’équipe de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) s’immobilise sur le parking de l’opérateur télécom Camtel, ce premier septembre 2024. Objectifs de la décente : vérifier les réseaux et les cœur-de-réseaux, évaluer des mesures prises pour améliorer la qualité de service et évaluer les investissements réalisés par les opérateurs.

La journée du directeur général adjoint de l’ ART, Aboubakar Zourmba et sa suite s’annonce chargée. Après un long échange à huis-clos dans la salle de conférences de Camtel, l’équipe de l’ART et les hommes de médias vont converger vers le Network Operating Center (NOC) où est effectué le monitoring des services de Camtel. La salle de travail est équipée de 18 écrans qui tapissent le mur refroidi par la climatisation.

16 agents s’affairent devant leurs ordinateurs pendant que Oum Prospère, NOC manager, explique le fonctionnement du dispositif aux visiteurs. C’est en fait une vue en temps réel sur les services de Camtel. Ceci pour la vérification de la fibre optique. L’on peut voir la matérialisation du réseau mobile Camtel (en cas de problème sur une BTS une alarme retentit) ; le monitoring sur le data center pour se rassurer que le réseau du datacenter fonctionne ; le CAB (Central Africa Backbone), le backbone national.

Il présente un écosystème de boucles qui permet d’avoir une stabilité de services. L’écran présente des coupures dues au vandalisme. Selon Oum Prospère, NOC manager, Camtel est parfois informée des coupures tardivement (02 h après). Ce qui ne permet pas toujours le déploiement de ses équipes sur le site au moment souhaité. Le responsable du centre des opérations signale que Camtel anticipe parfois en signalant des coupures qui sont observées à partir de l’écran du NOC.

Un projet de système de lancement de mesures en Remote est en gestation. Il permettra de lancer des mesures à partir du centre des opérations. Cela devrait résoudre le problème de vandalisme de la fibre optique.

Pour essayer de voir comment un câble peut être sectionné, la délégation est conviée à se rendre à une des chambres à l’intérieur de laquelle sont logés les câbles (fibre optique). D’une dimension de 96 à 48 brins, ces câbles transportent les signaux vers une direction.

La chambre ne se trouve pas à l’intérieur d’un bâtiment. Mais plutôt à l’air libre. Au pied d’un manguier juste en face du siège de Camtel. C’est une fausse qui mesure environ 4 ou 5 mètres de large, environ1 mètre. Elle est couverte par des dallettes en béton quasi scellées. Juste en bas, des couvercles en acier suivent. Pour accéder aux câbles, la tâche n’est pas du tout facile. Ce qui fait dire à la DG de Camtel, Judith Yah Sunday, que les vandals sont forcément des techniciens.

D’après Oum Prospère, NOC Manager, les équipes font des patrouilles une fois la nuit tombée. En cas d’alerte de la chambre, elles interviennent. Cette décence sur les deux sites permet de constater l’une des causes exogènes de la dégradation de la qualité de service au Cameroun, à savoir le vandalisme. En plus des travaux publics qui détériorent la fibre optique, dit le régulateur. S’il faut émettre une recommandation, l’on évoquera la sécurisation de la fibre optique.

L’ART a encouragé Camtel à poursuivre ses investissements pour améliorer la qualité de service. Nous avons souhaité que Camtel bâtisse un environnement de confiance avec les autres opérateurs pour une meilleure gestion de cette fibre optique.

L’ Agence va recevoir des opérateurs des infrastructures passives (mineures) dans les prochains jours. Ces visites, entamées chez IHS, permettront de recueillir des informations essentielles pour améliorer promptement la qualité de service et garantir que les opérateurs respectent leurs engagements vis-à-vis des consommateurs. Au terme de cette prochaine consultation, l’Agence livrera les conclusions de sa mission  d’inspection.

Par Jean Materne Zambo

Mali : 13 millions de FCFA répartis aux 4 lauréats du POESAM 2024

[DIGITAL Business Africa] – Les gagnants du Prix Orange de l’Entreprenariat Social Afrique et Moyen-Orient, édition 2024 sont récompensés pour leurs efforts. La cérémonie de remise de prix du POESAM s’est tenue ce 26 septembre à l’hôtel Radisson ex-Sheraton. Au cours de cet événement, les lauréats ont reçu des chèques allant de 01 million de FCFA à 04 millions de FCFA.

Les quatre startups maliennes ont fait preuve d’originalité et de pertinence. Cela s’est vu à travers leurs projets technologiques. MaNounou par exemple est une application web et mobile facilitant la mise en relation entre les parents et les nounous à domicile, ainsi que les structures de garde d’enfants. Cette solution a remporté le premier prix, avec la somme de 5 000 000 FCFA.

La startup est suivie de Djooli (2e prix – 4 000 000 FCFA). C’est une plateforme qui connecte les donneurs et les receveurs de sang, contribuant ainsi à sauver des vies grâce à un accès rapide et simplifié à des dons de sang.

Cycle Menstruel vient en troisième position. L’application s’empare des 3 000 000 FCFA. Il faut rappeler qu’elle est dédiée au suivi du cycle menstruel et de l’ovulation, spécifiquement conçue pour répondre aux besoins des femmes maliennes en matière de santé reproductive.

Et enfin, Agri-bio (4e prix – 2 000 000 FCFA). La startup est spécialisée dans la transformation de produits agricoles en tisanes bio, valorisant les ressources locales et promouvant une alimentation saine et durable.

La cérémonie de remise de prix de prix du POESAM était évidemment placée sous la présidence du ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration. Alhamdou Ag Ilyène a non seulement félicité les lauréats pour leur ingéniosité et l’impact potentiel de leurs innovations sur la société malienne, mais aussi souligné l’importance du numérique et de l’innovation technologique, des moteurs essentiels au développement socio-économique du Mali.

Le ministre Alhamdou Ag Ilyène invite à dit merci à Orange Mali pour cette initiative. Il demande à l’opérateur des communications électroniques de continuer d’accompagner les lauréats dans la concrétisation de leurs projets et dans leur croissance future.

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

 

Transactions mobiles: la plateforme de gestion des réclamations « Gimac disputes » entre en service

[DIGITAL Business Africa] – En zone Cémac, les usagers peuvent faire face à certaines difficultés lors de l’utilisation des cartes Gimac ou lors de certaines transactions mobiles. Par le passé, les requêtes et réclamations de ces usagers se faisaient manuellement dans des groupes WhatsApp, via des e-mails, de personne à personne.

C’est désormais du passé. Car aujourd’hui, il existe une plateforme de gestion automatique des litiges dénommée « GIMAC Disputes » et mise en place par le Gimac. Sa mise en production a été effectué avec succès ce mardi 10 septembre 2024.

A la suite de la formation sur la gestion des réclamations dispensée au mois de juillet 2024 à Yaoundé, Douala et Brazzaville par l’équipe du GIMAC à l’ensemble de ses membres (Banques, EMF, MNO et Agrégateurs) opérant dans l’écosystème GIMACPAY, la plateforme de gestion automatique des litiges dénommée « GIMAC Disputes » est désormais opérationnelle.

Conçue pour améliorer le suivi, la traçabilité et surtout les délais de traitement des réclamations carte, mobile dans l’écosystème GIMACPAY, cette solution permet à tous les participants de traiter les réclamations de leurs usagers de bout en bout selon les standards/procédures GIMAC.

Avec « GIMAC Disputes », précise le Gimac, la gestion manuelle des requêtes des clients se fait désormais de façon automatique. Toute chose qui permettra de régulariser ces réclamations et disputes dans de délais raisonnables garantissant confiance et sécurité. Ce favorisera une inclusion financière plus sécurisée et optimale dans toute la sous-région.

Durant les ateliers de formation de juillet dernier, les participants avaient l’accès à l’application en temps réel afin de traiter les réclamations de bout en bout suivant les procédures du GIMAC. Désormais, ils sont plus outillés.

« L’outil de gestion des réclamations va donc digitaliser et automatiser les réclamations. Il fera en sorte que, tranquillement, on minimise les litiges et réclamations. Ce qui va générer la confiance. Confiance aux utilisateurs pour qu’ils continuent d’utiliser les services numériques », expliquait il y a quelques mois à Digital Business Africa Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac.

Par Digital Business Africa

Ce qu’il faut savoir du cadre règlementaire de la biométrie en Côte d’Ivoire

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[Digital Business Africa – Avis d’expert] – La donnée personnelle est toute information indépendamment de son support (y compris le son et l’image) qui permet d’identifier directement ou indirectement une personne physique ou toute information relative à une personne déjà identifiée. Parmi ces données, il existe une catégorie pour laquelle la loi n°2013-450 du 19 Juin 2013 relative à la protection des données personnelles exige des précautions particulières pour leur usage à cause du risque élevé. Il s’agit des données biométriques, génétiques, numéro d’identification…

En effet, les données biométriques sont des informations personnelles liées aux caractéristiques uniques et permanentes de l’être humain, qu’elles soient physiques, physiologiques ou associées au comportement. Ainsi, elles facilitent et garantissent l’identification et l’authentification d’un individu, au moyen de systèmes ou de procédures technologiques.

Une technologie basée sur la mesure de certains paramètres physiques ou comportementaux, qui sont stockés dans des algorithmes cryptés. De ce fait, il existe plusieurs dispositifs biométriques, à savoir les dispositifs « à traces » tels que les empreintes digitales et palmaires, les dispositifs « sans traces » tels que le contour de la main, le réseau veineux des doigts de la main. Ou les dispositifs biométriques dits «intermédiaires», à savoir la voix, l’iris de l’œil, ou la forme du visage.

Parlant du cadre juridique, la loi n°2013- 450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel en son article 7 soumet le traitement des données biométriques à une autorisation préalable et inclut le traitement des données biométriques dans une catégorie spéciale et autorise leur utilisation uniquement dans certaines circonstances.

Par ailleurs, les articles 14 à 20 et 39 à 41 exigent le respect des principes de la légitimité, de la finalité, de la proportionnalité, de la transparence, de la conservation limitée, et de la sécurité.

En Côte d’Ivoire, conformément au décret n°2018-454 du 09 mai 2018 relatif au Registre National des Personnes Physiques, l’authentification des données biographiques et biométriques relèvent de la compétence exclusive de l’ONI.

Ainsi, l’article 4 du décret précité impose aux administrations et entreprises privées détenant des bases de données biométriques de les communiquer à l’ONECI. Il en résulte que la constitution et la détention de base de données biométriques par toute entité autre que l’ONECI est interdite. Conditions de mise en place d’un système biométrique Pour mettre en place un système biométrique, la loi exige qu’il faut justifier d’un besoin spécifique (Article 16 Loi DCP), s’assurer que la finalité du traitement soit limitée au contrôle de l’accès d’un nombre limité de personnes à une zone bien déterminée, représentant ou contenant un enjeu majeur dépassant l’intérêt strict de l’organisme tel que la protection de l’intégrité physique des personnes, de celle des biens et des installations ou encore de celles de certaines information.

Par ailleurs, il est capital de laisser la personne libre d’y recourir ou de choisir un dispositif alternatif.

Autrement dit, l’utilisateur doit pouvoir librement choisir d’utiliser le dispositif biométrique ou non. D’autres conditions exigent que l’utilisateur ait reçu une information individuelle renforcée sur le dispositif biométrique et son alternative [consentement « éclairé »] ; qu’il puisse choisir d’utiliser un autre mode d’authentification (simple badge ou mot de passe), sans contrainte additionnelle, ni incitation ou contrepartie particulière [consentement « libre »].

Ou encore que son accord porte spécifiquement sur l’authentification biométrique. Cet accord ne doit pas être dilué dans une acceptation générale des conditions d’utilisation du service [consentement « spécifique »].

La notion de consentement de l’utilisateur est aussi importante. Elle doit être recueillie par écrit et conservé. Pour finir, il y a la sécurité du traitement et de la conservation des traces biométriques relevées

En la matière, plusieurs risques sont encourus. D’où la protection de l’identité de l’utilisateur. Cela permet de prévenir l’usurpation d’identité ou la fraude documentaire. Des alternatives sont prévues à savoir : faire usage du pointage électronique par carte couplé à un dispositif de vidéosurveillance, utiliser des digicodes ou Maintenir les données biométriques sous le contrôle exclusif de la personne concernée pour des finalités autres que le contrôle du temps de travail.

Source : ARTCI

Désiré Aka : « Le recours à la biométrie pour le contrôle des temps de présence est inapproprié et proscrit » 

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, l’utilisation de la biométrie comme moyen de contrôle de présence et d’accès des employés est récurrente dans certaines structures ivoiriennes, suscitant la réaction de l’ARTCI en tant qu’Autorité de Régulation et de Protection des données personnelles.

Désiré Aka, Directeur de la Protection des données personnelles & Vie privée de l’ARTCI, aborde dans cette interview la réglementation et les bonnes pratiques en matière de collecte de données biométriques.

Le Régulateur : Comment définit-on les données à caractère personnel et quel lien ont-elles avec la biométrie ?  

Désiré Aka : La donnée personnelle est toute information, de quelque nature que ce soit, indépendamment de son support (y compris le son et l’image), qui permet d’identifier directement ou indirectement une personne physique, ou toute information relative à une personne déjà identifiée.

Parmi ces données, il existe une catégorie pour laquelle la loi n°2013- 450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données personnelles exige des précautions particulières pour leur usage à cause du risque élevé, à savoir les données biométriques, génétiques, le numéro d’identification, etc. Les données biométriques sont des données personnelles liées aux caractéristiques uniques et permanentes de l’être humain, qu’elles soient physiques, physiologiques ou associées au comportement.

Elles facilitent et garantissent l’identification et l’authentification d’un individu, au moyen de systèmes ou de procédures technologiques. Quelques exemples de dispositifs biométriques : les dispositifs « à traces » que sont les empreintes digitales et palmaires ; les dispositifs « sans traces » relatifs au contour de la main, le réseau veineux des doigts de la main ; et les dispositifs biométriques dits « intermédiaires » qui ont rapport à la voix, l’iris de l’œil et la forme du visage.

Le Régulateur : Quelle lecture faites-vous de l’utilisation de la biométrie pour le recensement ou le contrôle de temps de présence des agents en entreprise ?

 D.A : Préalablement à la réponse, il est important de rappeler le dispositif juridique qui encadre l’utilisation de la biométrie en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel.

L’article 7 de la loi ivoirienne soumet le traitement des données biométriques à une autorisation préalable et inclut le traitement des données biométriques dans une catégorie spéciale et autorise leur utilisation uniquement dans certaines circonstances.

Par ailleurs, les articles 14 à 20 et 39 à 41 exigent le respect des principes de la légitimité, de la finalité, de la proportionnalité, de la transparence, de la conservation limitée et de la sécurité. Il découle de ce qui précède la question de savoir à quelles conditions peut-on être autorisé à mettre en place un système biométrique ? Sans être exhaustif, l’autorisation peut être obtenue à certaines conditions telles que justifier d’un besoin spécifique (Article 16 Loi DCP).

Le recours à un dispositif biométrique doit avant tout répondre à un vrai besoin à l’instar de l’authentification pour permettre l’accès à un lieu, une application ou un service lorsqu’il n’y a plus d’autres alternatives.

En second lieu, la finalité du traitement doit être limitée au contrôle de l’accès d’un nombre limité de personnes à une zone bien déterminée, représentant ou contenant un enjeu majeur dépassant l’intérêt strict de l’organisme tel que la protection de l’intégrité physique des personnes, de celle des biens et des installations ou encore de celles de certaines informations.

Il s’agit en d’autres termes, d’impératifs de sécurité. En Côte d’Ivoire, conformément au décret n°2018-454 du 09 mai 2018 relatif au Registre National des Personnes Physiques, l’authentification des données biographiques et biométriques relève de la compétence exclusive de l’Office national d’identification (ONI).

L’article 4 du décret précité impose aux administrations et entreprises privées détenant des bases de données biométriques de les communiquer à l’ONECI (l’Office national de l’état civil et de l’identification créé en 2019 en lieu et place de l’ONI, ndlr).

Il en résulte que la constitution et la détention de base de données biométriques par toute entité autre que l’ONECI est interdite.

Le Régulateur : A ce jour, quelles sont les entités autorisées pour l’utilisation de la biométrie ?

 D.A : Plusieurs entreprises ont été autorisées par l’ARTCI dans le cadre de l’utilisation de la biométrie à des fins de contrôle d’accès dans des zones dites sensibles ou à risques. Les autorisations sont délivrées au cas par cas et suivant la nature de l’activité du responsable du traitement. Il est important de signaler qu’il s’agit de dispositifs de lecture uniquement de données biométriques sans constitution de base de données.

L’ARTCI, Autorité de protection des données personnelles a, dans ses communiqués du 07 juin 2024 et du 21 juin 2024, rappelé aux responsables du traitement que l’utilisation de la biométrie est, d’une part, soumise à autorisation préalable et, d’autre part, disproportionnée pour le contrôle de présence par rapport à la finalité.

Aussi, a-t-elle invité les contrevenants à mettre fin sans délai à la collecte et au traitement des données biométriques aux risques de s’exposer à des sanctions prévues par la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel.

Dans le cadre de notre interaction régulière avec les parties prenantes, il faut distinguer celles qui prétendent, après 10 ans, ne pas être informées de l’existence de la loi et celles qui, bien que connaissant la loi et ses exigences, décident de ne pas les respecter.

Pour les premiers, on pourrait leur accorder le bénéfice de la présomption de bonne foi et pour lesquels le renforcement des campagnes de sensibilisation entreprises a pour objectifs de les informer désormais. Pour les seconds, au contraire, il s’agit de cas de non-respect manifeste du dispositif.

Dans tous les cas de figure, le respect du dispositif légal et réglementaire en vigueur en matière de protection des données personnelles et de la vie privée n’est pas une option. Le couple sensibilisation/sanctions est la réponse adéquate au rétablissement de l’ordre juridique.

Le Régulateur : Justement, à quelles sanctions s’exposent les contrevenants à la loi ?

 D.A : L’Autorité de Protection dispose d’un large éventail de sanctions prévues par les articles 49 à 51 de la Loi. Il y a les Sanctions administratives et pécuniaires telles que l’avertissement, l’interruption de la mise en œuvre d’un traitement, l’interdiction temporaire ou définitive d’un traitement, le retrait provisoire ou définitif de l’autorisation, une sanction pécuniaire dont le montant ne peut excéder la somme de 10 millions de FCFA.

En cas de récidive, ce montant peut être porté à 100 millions de FCFA (maximum) pour une personne physique et à 500 millions de FCFA (maximum) pour une personne morale. Les sanctions administratives et pécuniaires sont appliquées sans préjudices des Sanctions pénales.

L’entrave à l’action de l’Autorité de Protection est punie d’une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 1 000 000 à 10 000 000 de FCFA. Cette entrave est constituée par les comportements suivants : opposition à l’exercice des missions confiées aux membres ou agents de l’ARTCI ; refus de communiquer les informations et documents nécessaires à l’exercice des missions ; communication de données non conformes ou dans un format inaccessible.

Est interdite et punie d’une peine d’emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 1.000.000 à 10.000.000 de FCFA, la prospection directe à l’aide de tout moyen de communication utilisant, sous quelque forme que ce soit, les données à caractère personnelle d’une personne physique qui n’a exprimé son consentement préalable à recevoir de telles prospections (Article 22 de la loi PDCP).

Le Régulateur : De quelles alternatives disposent les entreprises (non autorisées à utiliser la biométrie) pour s’assurer de la présence de leurs employés ou pour autoriser leur accès ?

 D.A : Au titre des alternatives, plusieurs solutions sont offertes. Il s’agit notamment de faire usage du pointage électronique par carte couplé à un dispositif de vidéosurveillance ; utiliser des digicodes ou maintenir les données biométriques sous le contrôle exclusif de la personne concernée pour des finalités autres que le contrôle du temps de travail.

De façon concrète, les responsables du traitement sont invités à avoir recours aux alternatives suivantes :

Les cartes d’identification :

  • Cartes RFID (Radio Frequency IDentification) : utilisation de cartes à puce avec identification par radiofréquence pour l’accès aux locaux et la gestion des présences.
  • Cartes à Bande Magnétique : cartes avec une bande magnétique codée utilisée pour accéder aux systèmes et locaux.

Les Systèmes de Badges :

  • Badges avec QR Codes : les employés utilisent des badges avec des codes QR scannés pour s’identifier et enregistrer leur présence.
  • Badges à Code-Barres : badges comportant des codes-barres scannés par des lecteurs pour l’identification.

Les Systèmes de Pointage :

  • Horodateurs : dispositifs physiques où les employés enregistrent leur arrivée et départ en insérant un badge ou une carte.
  • Systèmes de Pointage Manuels : feuilles de pointage où les employés notent leur heure d’arrivée et de départ. Les contrôles d’Accès Numériques :
  • Mots de Passe et Codes PIN : systèmes d’accès utilisant des mots de passe ou des codes PIN pour l’authentification.
  • Systèmes d’Identification par Carte Magnétique ou à Puce : accès contrôlé par des cartes à puce ou magnétiques.

Au regard des mesures alternatives offertes, le recours à la biométrie pour le contrôle des temps de présence est inapproprié et proscrit.

Le Régulateur : Au-delà des sanctions, que fait l’ARTCI pour promouvoir la loi sur la protection des données à caractère personnel dans l’exercice de la collecte de données biométriques ?

 D.A : Conforme à sa mission d’information et de sensibilisation prévue par l’article 47 de la loi relative à la protection des données personnelles, l’ARTCI œuvre à vulgariser la loi sur la protection des données personnelles et à instaurer une culture de la protection des données personnelles et de la vie privée en suscitant les bons réflexes de la part de toutes les parties prenantes.

Elle œuvre également au renforcement de la sensibilisation sur l’éthique en matière de protection des données personnelles, à la simplification des procédures et formalités de déclaration, d’autorisation et de mise en conformité dans un souci d’efficacité.

De même que la mise en œuvre des lignes directrices en matière de protection des données personnelles, y compris l’utilisation de la biométrie, l’accompagnement de l’innovation et l’assistance par des conseils et avis.

Source : ARTCI

« Assemblée Mondiale de Normalisation des Télécommunications (AMNT-24) qui se tiendra du 15 au 24 octobre 2024 à New Delhi, Inde,

Google débourse 1 513 milliards de Francs CFA pour le retour de son ancien employé Noam Shazeer et son IA Character.AI  

[Digital Business Africa] – C’est un retour triomphal de Noam Shazeer chez Google. Selon un article du Wall Street Journal, Google aurait déboursé 2,7 milliards de dollars (soit 1 513 milliards de Francs CFA) pour le retour du brillant expert en intelligence artificielle, Noam Shazeer. Shazeer, qui avait quitté Google en 2021 après un désaccord sur la mise en production d’un chatbot, revient avec son collègue Daniel De Freitas et une partie de l’équipe de Character.AI pour rejoindre DeepMind, la division IA de Google.

Points clés à retenir

 – Noam Shazeer, un expert de premier plan en IA, est de retour chez Google après un départ houleux en 2021.
 – Google aurait payé 2,7 milliards de dollars pour acquérir la technologie de Character.AI, la startup fondée par Shazeer.
 – Le retour de Shazeer est considéré comme le principal facteur motivant l’acquisition.
 – Shazeer est connu pour son chatbot innovant, Meena, et son ambition de développer une intelligence artificielle de niveau humain.
Shazeer, ingénieur logiciel de 48 ans et l’un des premiers employés de Google car recruté en 2000, avait quitté l’entreprise en 2021 lorsque Google a refusé de lancer Meena, un chatbot qu’il avait co-développé. Suite à son départ, Shazeer et De Freitas ont fondé Character.AI, une startup d’IA rapidement valorisée à 1 milliard de dollars.
Le mois dernier, Google et Character.AI ont annoncé que Shazeer et son équipe rejoindraient DeepMind. L’accord de 2,7 milliards de dollars inclut non seulement l’acquisition de la technologie de Character.AI, mais aussi le retour de Shazeer chez Google, un élément clé de l’accord.
Cet accord permet à Google d’accéder immédiatement à la propriété intellectuelle de Character.AI, évitant ainsi les longs processus d’approbation réglementaire. Les employés de Google considèrent le retour de Shazeer comme le principal moteur de cette acquisition.
Eric Schmidt, ancien PDG de Google, avait exprimé son admiration pour Shazeer, le qualifiant de personne capable de développer une IA de niveau humain. En 2017, Shazeer a créé Meena, un chatbot capable de dialoguer sur divers sujets, qu’il voyait comme un potentiel remplaçant du moteur de recherche de Google. Cependant, Google avait jugé sa mise en production trop risquée à l’époque.
Ironiquement, Shazeer, autrefois critique de la prudence de Google en matière d’IA, est maintenant l’un des trois responsables de la création de Gemini, la prochaine génération de technologie IA de Google. Grâce à l’accord avec Character.AI, Shazeer aurait également empoché des centaines de millions de dollars.

Des retours à succès 

 
Dans le monde de la technologie, ils sont nombreux  les employés qui ont démissionné puis été rappelés dans leur entreprise. On peut ainsi citer : 
 
1. Sam Altman et OpenAI : Sam Altman, co-fondateur et ancien PDG d’OpenAI, a été brièvement évincé de son poste en novembre 2023. Cependant, après seulement quatre jours, il a été réintégré en tant que PDG de l’entreprise⁴.
 
2. Jack Dorsey et Twitter : Jack Dorsey, co-fondateur de Twitter, a quitté son poste de PDG en 2008. Il est revenu en 2015 pour reprendre les rênes de l’entreprise jusqu’à sa démission en 2021.
 
3. Steve Jobs et Apple : L’un des exemples les plus célèbres est celui de Steve Jobs, co-fondateur d’Apple. Jobs a été évincé de l’entreprise en 1985, mais il est revenu en 1997, transformant Apple en l’une des entreprises technologiques les plus prospères au monde.
 
4. Bob Iger et Disney : Bien que non spécifiquement dans le secteur technologique, Bob Iger, ancien PDG de Disney, a pris sa retraite en 2020 mais est revenu en 2022 pour diriger à nouveau l’entreprise, notamment en supervisant ses initiatives technologiques et de streaming.
 
Ces exemples montrent que les entreprises technologiques reconnaissent souvent la valeur des talents qu’elles ont perdus et n’hésitent pas à les réintégrer pour bénéficier de leur expertise et de leur vision stratégique.
 
Les exemples d’employés qui ont quitté puis été rappelés dans leur entreprise offrent plusieurs leçons importantes :
 
1. Reconnaissance de la valeur des talents : Les entreprises reconnaissent souvent la valeur unique et l’impact des talents qu’elles ont perdus. Cela montre l’importance de maintenir de bonnes relations avec les employés, même après leur départ.
 
2. Flexibilité et adaptation : Les entreprises doivent être prêtes à s’adapter et à réévaluer leurs décisions. Le retour de talents clés peut nécessiter des ajustements organisationnels, mais cela peut aussi apporter des perspectives nouvelles et innovantes.
 
3. Importance de la vision et du leadership : Les leaders visionnaires comme Steve Jobs et Jack Dorsey ont un impact significatif sur la direction stratégique de leurs entreprises. Leur retour peut revitaliser l’innovation et la croissance.
 
4. Culture d’entreprise et environnement de travail : Un environnement de travail positif et une culture d’entreprise forte peuvent encourager les anciens employés à revenir. Cela souligne l’importance de créer un lieu de travail où les talents se sentent valorisés et soutenus.
 
5. Apprentissage et croissance : Les départs et les retours peuvent être des opportunités d’apprentissage pour les deux parties. Les employés peuvent acquérir de nouvelles compétences et perspectives à l’extérieur, tandis que les entreprises peuvent tirer des leçons de leurs erreurs passées et améliorer leurs pratiques de gestion des talents.
 
Ces leçons montrent que la gestion des talents est un processus dynamique et continu, où la reconnaissance et l’adaptation jouent des rôles cruciaux.
 
Par Digital Business Africa