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D’après Roger Adom, en 10 ans, la Côte d’Ivoire a perdu 20 milliards de F.Cfa à cause de la cybercriminalité

[DIGITAL Business Africa] – La Côte d’Ivoire a perdu environ 20 milliards de F.CFA ces dix dernières années à cause de la cybercriminalité, a révélé le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger Adom, ce lundi 7 juin 2021, à l’ouverture de la première édition de Cyber Africa Forum (CAF), à Abidjan.

Un des fleurons de la cybercriminalité en Afrique, la Côte d’Ivoire a enregistré « sur les dix dernières années des pertes d’environ 20 milliards de Francs CFA » liées à ce fléau, a indiqué Roger Adom, lors de l’événement de référence en matière de cybersécurité en Afrique subsaharienne.

S’il est vrai que le  « développement de l’économie numérique, les technologies de l’information et de la communication sont désormais au cœur du modèle économique de multiples secteurs et deviennent également incontournables dans nos vies privées », force est de reconnaître que « les questions relatives à la Cyber sécurité, la Cyberdéfense et à la cybercriminalité représentent de plus en plus de défis majeurs pour nos entreprises, nos organisations et nos États », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Il apparaît donc indispensable et crucial d’identifier et comprendre les risques auxquels nous sommes confrontés au sein de nos États dont les enjeux en termes de développement ne sont plus à présenter ».

Selon lui, dans un monde de plus en plus connecté et interconnecté, les États africains, la sous-région et la Côte d’Ivoire en particulier ne sont pas immunisés contre ces risques numériques. D’où la prise des dispositions au niveau international, dont la ratification de la Convention de Budapest sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe (Mars 2019).

Au niveau régional, le pays s’est engagé dans la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adopté par la 23e session ordinaire de la conférence de l’union à Malabo le 24 juin 2014 en cours de signature et au niveau national elle s’est dotée en premier lieu d’un cadre juridique applicable à la cybersécurité à travers un arsenal de textes adoptés tant aux niveaux international et régional que national.

Placé sur le thème « le risque cyber au cœur des enjeux de l’Afrique », ce forum sur les enjeux de la cybercriminalité s’est donné pour mission de réunir à la fois des décideurs politiques, des délégués de grands groupes bancaires ou des télécommunications, des experts en cyberdéfense et des représentants de la société civile. Il a pour objectif d’inscrire les menaces cyber au cœur des problématiques de développement, a fait savoir Franck Kié, commissaire général de CAF.

Pour Franck Kié, cette rencontre constitue une avancée réelle dans la prise en compte des enjeux de sécurité informatique en Afrique. « L’événement  a pour mission d’ouvrir la voie vers des évolutions tant en matière de régulation qu’en matière de process et de stratégies, au sein des organisations publiques comme privées », a-t-il précisé.

Écrit par Moïse Yao K.

Taxation des GAFAM : Les ministres des Finances des pays du G7 concluent un accord pour « instaurer un impôt minimum mondial d’au moins 15 %, pays par pays »

[DIGITAL Business Africa] – Les ministres des Finances du G7 (les sept pays les plus riches du monde) ont conclu en accord sur la taxe des Gafam, à Londres, samedi 04 juin 2021. Il s’agit d’un taux d’imposition jugé « minimal » et mondial sur les multinationales. Ce sera donc 15% au moins.

« En ciblant particulièrement les grandes entreprises technologiques, ils s’engagent à « parvenir à une solution équitable sur l’attribution des droits d’imposition, les pays du marché se voyant attribuer des droits d’imposition sur au moins 20 % des bénéfices dépassant une marge de 10 % pour les entreprises multinationales les plus grandes et les plus rentables ». Les membres du G7 prévoient aussi une coordination appropriée entre l’application des nouvelles règles fiscales internationales et la suppression de toutes les taxes sur les services numériques, et autres mesures similaires pertinentes, pour toutes les entreprises. Ils s’engagent à « instaurer un impôt minimum mondial d’au moins 15 %, pays par pays », rapporte le média spécialisé ZDNET.

Bruno le Maire, ministre des Finances français, a affirmé que les pays signataires de cet accord se battront pour que le taux d’imposition soit revu à la hausse. Et la directrice exécutive de l’association Oxfam, Gabriella Bucher, propose un taux de 25% pour mettre fin aux paradis fiscaux.

Plus encore, Bruno Le Maire estime que pour les géants du numérique, cela pourrait rapporter à la France « quelque chose de plus important que les 400 millions d’euros que nous touchons avec la taxe nationale » adoptée en 2019. Cela pourrait être « entre 500 millions d’euros et un milliard d’euros » par an, affirme-t-il.

Facebook et Google, ne sont pas opposés à ces annonces. Au contraire, ils saluent les décisions du G7. Sur Twitter, le vice-président des affaires mondiales de Facebook, Nick Clegg, par exemple a salué cette annonce indiquant que Facebook demande depuis longtemps une réforme des règles fiscales mondiales. « Nous saluons les progrès importants réalisés au G7. L’accord d’aujourd’hui est un premier pas significatif vers la certitude pour les entreprises et le renforcement de la confiance du public dans le système fiscal mondial », écrit-il. « Nous voulons que le processus de réforme fiscale internationale aboutisse et reconnaissons que cela pourrait signifier que Facebook paie plus d’impôts, et à différents endroits. »

Pour sa part, Google soutient « fermement » le travail effectué pour mettre à jour les règles fiscales internationales. « Nous espérons que les pays continueront à travailler ensemble pour garantir qu’un accord équilibré et durable sera bientôt finalisé », écrit Jose Castaneda, porte-parole de Google, dans une déclaration envoyée par courrier électronique, rapporte Reuters.

C’est depuis 2019 que la France a entrepris des démarches pour imposer une taxation desdites firmes. Elle avait adopté une taxe de 3%. Celle-ci concernait les services disposant d’une forte audience sur internet. Le résultat annuel escompté était de 25 millions d’euros, selon le communiqué de presse du Conseil des Ministres en mars 2019.

En Italie, également, le pourcentage était le même. Ici, la taxe était appliquée « aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est d’au moins 750 millions d’euros et dont les profits locaux sur les services en ligne sont supérieurs à 5,5 millions ». Cet impôt permettra aux services fiscaux de générer 600 millions euros de revenus par an, d’après le ministre des Finances Italien, Roberto Gualtieri.

Écrit par Jean Materne Zambo (stg)

Pour cause de retrait du badge bleu certifiant le compte Twitter du vice-président indien, le gouvernement donne un dernier ultimatum à Twitter pour nommer ses représentants en Inde

[DIGITAL Business Africa] – En Inde, le ministère de l’Electronique et des Technologies de l’information de l’Union (MeitY) a envoyé un dernier avis ferme à l’entreprise américaine Twitter Inc. le 5 juin 2021 pour demander le respect des nouvelles règles de l’Inde sur les TIC et le Numérique. Notamment, les règles relatives aux technologies de l’information (lignes directrices intermédiaires et code d’éthique des médias numériques) introduites cette année 2021. Ces règles couvrent les médias sociaux, les plateformes de streaming vidéo over-the-top (OTT), ainsi que les éditeurs d’actualités sur les médias numériques.

Twitter a donc reçu un dernier avis pour se conformer à ces nouvelles règles informatiques qui obligent la plate-forme de microblogging à nommer des agents de conformité et de règlement des griefs basés en Inde, entre autres clauses.  Faute de quoi, l’entreprise elle sera confrontée aux « conséquences ».

« Toutefois, dans un geste de bonne volonté, Twitter Inc. est par la présente mise en demeure de se conformer immédiatement aux règles, faute de quoi l’exemption de responsabilité disponible en vertu de la section 79 de la loi sur les technologies de l’information de 2000 sera retirée et Twitter sera responsable des conséquences conformément à la loi sur les technologies de l’information et aux autres lois pénales de l’Inde », prévient Rakesh Maheshwari, coordinateur du groupe de la Loi cybernétique du MeitY, dans sa lettre adressée à Twitter.

En effet, trois mois après la notification des nouvelles règles informatiques aux intermédiaires des médias sociaux, Twitter n’avait toujours pas désigné les responsables locaux de sa plateforme web. « Vu cette attitude dilatoire de Twitter, il a été décidé d’envoyer une communication finale et ferme à Twitter leur demandant de se conformer immédiatement à ces exigences, faute de quoi les conséquences prévues par la loi suivront », a ajouté Rakesh Maheshwari.

En réalité cette mise en demeure du gouvernement indien intervient au lendemain du retrait par Twitter du badge bleu du compte Twitter du vice-président Venkaiah Naidu. Le badge bleu indiquant que le compte est certifié et authentique. L’Inde n’aurait pas digéré cette méprise du site de micro-blogging qui a rapidement restauré le badge bleu indiquant que le compte Twitter du vice-président n’avait pas été connecté depuis six mois. Certains ont considéré que c’était une violation de la constitution indienne. ET Twitter a restauré le badge juste quelques heures après.

https://twitter.com/SureshNakhua/status/1400887875202281473/

Pour le gouvernement indien, les internautes de l’Inde qui utilisent la plate-forme Twitter, méritent et exigent un mécanisme équitable pour répondre à leurs griefs et résoudre leurs différends en temps réel. « Les utilisateurs qui sont maltraités sur la plate-forme ou harcelés ou soumis à la diffamation ou à des abus sociaux ou deviennent des victimes de plusieurs autres contenus abusifs doivent obtenir un mécanisme de recours que les Indiens ont mis en place dans le cadre d’une procédure légale régulière », écrit Rakesh Maheshwari dans sa correspondance à Twitter.

Par DIGITAL Business Africa

Lire aussi : Le Nigéria suspend Twitter après la suppression d’un tweet du président Muhammadu Buhari

Cameroun : L’ART sollicite les avis des experts et de ses partenaires pour la définition de son Plan stratégique de développement 2021-2025

[DIGITAL Business Africa] – Vingt ans après la création de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), le secteur des communications électroniques a beaucoup évolué, en termes du nombre d’acteurs, du nombre et de la complexité grandissante des services offerts aux consommateurs, de technologies émergentes qui ont transformées les usages et la physionomie des marchés.

L’Agence, engagée dans la préparation de son Plan Stratégique de développement 2021-2025, s’interroge sur son rôle et son positionnement par rapport aux nouveaux défis qui l’interpellent ainsi que sur ses priorités en vue d’accompagner efficacement la transformation numérique du Cameroun.

Pour l’ART dirigée par le Pr Philémon ZOO Zame, les politiques générales et la régulation devraient être fondées sur la consultation et la collaboration. C’est pour cette raison que l’agence tient à tenir compte des attentes, des idées et du savoir-faire de toutes les parties prenantes du marché, des acteurs du marché, des établissements universitaires, de la société civile, des associations de consommateurs, des spécialistes des données, des utilisateurs finals et des organismes publics compétents des différents secteurs.

L’ART a donc engagé des consultations auprès de ses partenaires à travers des entretiens sur la base d’un protocole d’interview contenant des questions sur le bilan de l’action de l’Agence, les défis futurs identifiés, les modes d’intervention de l’Agence et les différents leviers sur lesquels elle devrait s’appuyer pour fonder son action entre autres.

L’objectif majeur de la consultation étant de recueillir l’opinion de ses partenaires en ce concerne les aspects de régulation et création d’un environnement propice au développement des services de communications électroniques au Cameroun susceptibles d’éclairer l’Agence dans la démarche de développement de sa vision stratégique pour la période 2021-2025.

Les différentes parties prenantes du secteur du numérique et des TIC au Cameroun peuvent apporter des éléments de réponse au questionnaire de l’ART disponible en ligne. Il est également prévu une séance de travail virtuelle au cours de laquelle les informations fournies pourront être davantage étayées, des clarifications et des données complémentaires apportées.

Par Digital Business Africa, avec l’ART

Crypto-monnaies : la Cosumaf met à nouveau en garde les populations contre « les campagnes frauduleuses de collecte de fonds » effectuées par Global Investment Trading (Liyeplimal) et Cie

[Digital Business Africa] – C’est la deuxième mise en garde de la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) aux populations de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cémac) au sujet des sociétés qui effectuent des campagnes de collecte des fonds auprès des populations sous prétexte d’investissement dans les crypto-monnaies ou de placements financiers pour investissements dans divers projets avec de fortes promesses de rendements allant parfois jusqu’à 500% de la mise.  

Dans un communiqué publié ce 27 mai 2021, la COSUMAF constate la récurrence des activités de plusieurs acteurs, qui proposent d’investir et de placer des fonds contre des promesses de rendements élevés, sans disposer des agréments nécessaires ou qui proposent des trading d’options sans y être autorisés.

Le gendarme des marchés financiers et de l’épargne des populations de la zone CEMAC met donc à  nouveau en garde le public de la Communauté. « En effet, certaines sociétés, dont notamment, Global Investment Trading (LIYEPLIMAL), HIGHLIFE INTERNATIONAL CAMEROON, CAMEROON INVEST, TIMEX TRADING CAMEROON, TJTM CAMEROUN et TAGUS INVESTMENT, procèdent à la collecte irrégulière des fonds auprès du public, contre des titres de capital, des placements financiers, et dans de bien divers (immobilier, véhicule) avec des promesses de rendements allant de 100% à 500% de la mise initiale et dans les délais raisonnables. La COSUMAF informe l’opinion publique qu’il s’agit des campagnes frauduleuses de collecte de fonds du public et de placements en violation de la législation en vigueur », écrit le président de la Cosumaf, l’ambassadeur Nagoum Yamassoum.

Le président de la Cosumaf ne manque pas de rappeler que l’exercice de toute activité en lien avec l’appel public à l’épargne et les instruments financiers en zone CEMAC est soumise à l’agrément préalable de la COSUMAF, lequel agrément est matérialisé par une décision prise après instruction d’un dossier d’agrément formulé par le requérant.

Parmi les entreprises citées par la Cosumaf, la Global Investment Trading d’Emile Parfait Simb qui promeut un système spécialisé dans la gestion des investissements en crypto baptisé LIYEPLIMAL et commercialisant des « Dollar Limo ». Autre moyen de récolte des épargnes des populations proposé par Global Investment Trading pour investissement, le projet SIMBCITY, présentée comme future cité balnéaire de 35 hectares au bord de la plage dans la ville de KRIBI. Construite « à partir d’une tokenisation immobilière appelé SIMBCOIN. Pour être actionnaire dans cette cité vous aurez besoin d’acheter les actions (SIMBCOIN) via notre plateforme en créant votre compte sur notre site web www.simbcoin.net », explique l’entreprise sur YouTube.

Autre entreprise citée par la Cosumaf, TAGUS INVESTMENT de Borel Taguia.  TAGUS INVESTMENT se présentant comme une plateforme qui permet aux Africains de réaliser leurs rêves entrepreneurials. L’entreprise a récemment annoncé le 21 mai 2021 avoir collecté plus de 200 000 000 Fcfa au terme d’une levée de fond qu’elle a lancée depuis mai 2019. “Cette levée de fonds a connu un succès sans pareil durant ses différentes phases. Parvenue à la fin de cette levée de fonds, nous avons eu à enregistrer 11 676 utilisateurs de notre plateforme répartis dans 71 pays et qui ont investi un total de 200 485 698 Fcfa”, déclarait il y a peu Borel Taguia Kana, jeune entrepreneur camerounais de 27 ans.

Au total, 18 entreprises spécialisées dans les crypto-monnaies ou dans la mobilisation de l’épargne des populations pour divers projets sont répertoriées par la Cosumaf. Nombreuses parmi elles exercent au Cameroun. Il s’agit de : Académie des Investisseurs Panafricains ; Liyeplimal – Global Investment Trading ; Mekit Invest ; Fortune Investment & Health ; Crifat ; Hight Life International Cameroon; Sairiu ; Regel Cameroun ; Cameroon Invest ;  Gtx Invest – Global Trusted Xchange ; Sogaa Sarl ; Petronpay Cameroon ; Unique Finance ; Timex Trading Cameroun ; Stakexchain ; Tjtm Cameroun ; Mougano Investment et enfin Tagus Investement.

Crypto-monnaies et actifs : Pour une seconde fois, la Cosumaf met en garde les populations contre « les campagnes frauduleuses de collecte de fonds » effectuées par Global Investment Trading (Liyeplimal) et Cie

Par ailleurs, l’ambassadeur Nagoum Yamassoum de la COSUMAF rappelle aux populations de la zone Cémac quelques les règles de vigilance à observer avant tout investissement. Selon lui, avant tout investissement, il faut toujours s’assurer que la société qui propose le produit est habilitée à le faire et dispose d’un agrément ou d’un visa émis par l’Autorité du marché financier, tout comme il faut obtenir un maximum d’informations sur ladite société. Plus encore, rappelle-t-il, « aucun discours commercial ne doit faire oublier, qu’il n’existe pas de rendement élevé sans risque élevé ».

Cette mise en garde est la deuxième du genre après celle du 19 octobre 2020 interpellant quasiment les mêmes entreprises.

La décision de la Cosumaf du 19 octobre 2020

Cryptomonnaies : la Cosumaf interdit des entreprises

A la suite de la mise en garde de la Cosumaf le 19 octobre 2020, le ministre camerounais des Finances, Louis-Paul MOTAZE, avait également signé le 29 octobre 2020 un communiqué interdisant d’activité 17 entreprises offrant des services de crypto-monnaies et d’appel public à l’épargne.

« Le ministre des Finances informe le public que certaines sociétés installées  au Cameroun collectent des capitaux importants auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers par appel public à l’épargne sans être agréées à cet effet par les autorités compétentes, avec utilisation de divers supports de communication, en attirant les investisseurs potentiels par des promesses de gains exorbitants et irréalistes sur leurs placements. Le motif déclaré de ces levées de fonds par lesdites sociétés est le trading sur les cryptoactifs ».  

Le ministre ne manque pas lui aussi d’attirer l’attention du public et des opérateurs économiques en particulier sur « les risques réels de pertes de leur épargne ainsi mobilisée en marge de la réglementation  en vigueur ».

Plus encore, Louis-Paul MOTAZE demande aux promoteurs et dirigeants de ces sociétés de « cesser immédiatement » leurs opérations de collecte illégale des fonds par appel public à l’épargne, avec recours aux annonces et autres publications via divers supports de communication ; de « restituer sans délai tous les fonds collectés » auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers à travers ces opérations illicites et de lui rendre compte du déroulement de ces remboursements.

Le ministre des Finances Louis-Paul MOTAZE a même menacé d’engager des procédures administratives appropriées et de saisir les autorités judiciaires compétentes pour l’ouverture des poursuites contre les promoteurs et dirigeants des sociétés concernées, en cas de non-respect immédiat de ses prescriptions. Mais rien n’y fait. De nombreuses entreprises concernées foulent au pied cette instruction ministérielle.

Le minfi interdit les sociétés de cryptomonnaies au Cameroun

Des communications de certaines de ces sociétés continuent d’abonder dans de nombreux médias traditionnels au fil des jours. Idem sur le web, leur terrain de prédilection.  Sur les comptes WhatsApp, Facebook et YouTube de Liyeplimal par exemple, les messages, visuels et vidéos invitant les populations à souscrire à ses forfaits continuent. Cela malgré le fait que le ministre Louis-Paul MOTAZE leur ait clairement demandé en octobre 2020 d’arrêter toute forme de publication, de communication ou de publicité en rapport avec ces placements sur les cryptoactifs.

Exemple d’une publication sur Facebook après l’instruction ministérielle

Liyeplimal FaceBook Post
https://www.facebook.com/113077147039126/photos/a.126492979030876/187134829633357/

De la nécessité d’une régulation des cryptomonnaies

Les cryptomonnaies ont la particularité d’être spéculatifs. Elles peuvent rapporter beaucoup d’argent comme le bitcoin quand son cours est élevé, ou encore, elle peuvent perdre leur valeur et faire perdre de l’argent aux souscripteurs. Aussi, certains promoteurs de cryptomonnaies peuvent un matin disparaître avec l’argent de tous les souscripteurs. C’est par exemple le cas du OneCoin du Dr Ruja Ignatova. Cette Bulgare s’est évaporée dans la nature en 2017 avec près de cinq milliards de dollars américains de milliers de souscripteurs et d’épargnants du monde entier.

Christine Lagarde
Christine Lagarde, European Central Bank (ECB) President during a news conference on the outcome of the meeting of the Governing Council, in Frankfurt, Germany, March 12, 2020. REUTERS/Kai Pfaffenbach/File Photo – RC25JF9MKDG3

La régulation des cryptomonnaies est donc aujourd’hui une préoccupation mondiale. En janvier 2021, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, appelait à un encadrement des cryptomonnaies et notamment du bitcoin. « Pour ceux qui avaient supposé que la  cryptomonnaie pourrait se transformer en monnaie – désolé ! C’est un atout et c’est un actif hautement spéculatif qui a mené des activités malveillantes ainsi que des activités de blanchiment d’argent lucratives et totalement répréhensibles », avait-elle déclaré lors d’une conférence organisée par l’agence Reuters. 

«Il doit y avoir une réglementation. Il faut l’appliquer et s’accorder sur ce point au niveau mondial car, s’il y a une échappatoire, celle-ci sera utilisée», avait poursuivi Lagarde.

Pour sa part, le régulateur financier britannique Financial Conduct Authority, avait mis en garde les populations en janvier dernier : « Si les consommateurs investissent (dans les cryptomonnaies), ils doivent être préparés à perdre tout leur argent».

En Afrique centrale, la commercialisation des cryptomonnaies reste encore non autorisée par les entreprises locales. Certes, le règlement CEMAC N° 01/11/CEMAC/UMAC/CM du 18 septembre 2011 relatif à l’exercice de l’activité d’émission de monnaie électronique en son article 10 indique qu’ « il est interdit à toute personne autre qu’un établissement assujetti d’utiliser une dénomination, une raison sociale, une publicité ou d’une façon générale des expressions susceptibles de faire croire qu’elle est habileté à émettre la monnaie électronique, ou de créer une confusion à ce sujet. L’interdiction édictée à l’alinéa précédent ne fait pas obstacles aux actions de communications des partenaires  techniques des établissements assujettis, liées à l’émission de la monnaie électronique sous la réserve que l’assujetti y soit clairement mentionné comme émetteur ».

Mais, la cryptomonnaie ne peut être classée dans la catégorie de la monnaie électronique qui elle, est régulée par une banque centrale. La cryptomonnaie se base plutôt sur la technologie blockchain, ne dispose pas d’une banque centrale et encore moins d’une autorité de contrôle ou de supervision. D’où la complexité de sa régulation.

Côté régulation des cryptomonnaies, l’on assiste donc à un silence de nombreux Etats africains, des banques centrales et des autorités de régulation.

« La non maîtrise technologique par de nombreux Etats explique leur silence tant au plan national qu’au niveau communautaire (pour ceux inscrits dans une dynamique d’intégration) relativement aux crypto monnaies », analyse Winston K. POUKA, juriste et spécialiste en droit du numérique.

Néanmoins, la Cosumaf a déjà engagé des discussions préalables avec certains promoteurs de cryptomonnaies, dont Liyeplimal, en vue de l’évaluation des préalables pour qu’ils exercent légalement. La Cosumaf leur avait demandé d’attendre son autorisation avant de commencer à exercer après la mise en place d’un cadre juridique opérationnel pour l’encadrement de l’activité des cryptomonnaies en zone Cémac.

Malheureusement, au Cameroun, en attendant la réglementation, certaines entreprises continuent toujours leurs activités au vu et au su de tous, en marge des décisions de la Cosumaf et du Minfi. Au point où la Cosumaf intervient une seconde fois pour rappeler à l’ordre lesdites sociétés et mettre en garde encore une fois de plus les populations avides de gains rapides.

Par Beaugas Orain DJOYUM

L’intégralité du communiqué de la Cosumaf du 27 mai 2021

Le Nigéria suspend Twitter après la suppression d’un tweet du président Muhammadu Buhari

[Digital Business Africa] – C’est la réponse du berger à la bergère. Le ministre de l’Information et de la Culture du Nigeria, Alhaji Lai Mohammed, a annoncé ce vendredi 04 juin 2021 la suspension de Twitter au Nigeria pour exercice d’activités « susceptibles de saper l’existence de la société nigériane ». C’est ce qu’indique ce département ministériel dans un post sur Twitter.

Le ministre a également indiqué que le gouvernement fédéral a également ordonné à la National Broadcasting Commission (NBC) de commencer immédiatement le processus d’octroi des licences à tous les médias sociaux et à toutes les plateformes numériques OTT opérant au Nigeria.

En réalité, cette suspension de Twitter au NIGERIA intervient après la suppression mercredi dernier d’un tweet du Président nigérian Muhammadu Buhari.

En effet, une série d’attaques armées contre des installations gouvernementales et sécuritaires a été menée dans le sud-est du Nigeria avec à la clé  au moins 126 pertes en vie humaine et de nombreuses institutions saccagées comme celle de la Commission électorale nationale indépendante (INEC).

Très vite, le gouvernement nigérian a imputé ces violences aux Peuples indigènes du Biafra (IPOB), un mouvement séparatiste qui milite pour l’indépendance du peuple biafrais. Car, ceux-ci avaient organisé des manifestations dans le Sud-est du Nigeria en souvenir aux victimes de la guerre du Biafra. D’après plusieurs sources, plus d’un million de personnes avaient péri en raison de la guerre et de la famine dans les années 1960.

Et la réponse du président nigérian Muhammadu Buhari a été ferme :  « Beaucoup de ceux qui se comportent mal aujourd’hui sont trop jeunes pour être conscients de la destruction et des pertes de vies qui ont eu lieu pendant la guerre civile du Nigeria. Ceux d’entre nous qui sont restés sur le terrain pendant trente mois et qui ont traversé la guerre vont les traiter dans la langue qu’ils comprennent. »

Dans un second tweet, le président nigérian indique qu’il reçoit « quotidiennement des rapports de sécurité sur les attaques et il est très clair que ceux qui sont derrière veulent que cette administration échoue ».

Seulement, le premier Tweet est mal pris part certains Nigérians qui estiment que le président appelle au massacre. Du coup, ils appellent twitter à supprimer le Tweet et à bannir le président du site du miccroblogging.

Dès mercredi, Twitter supprime le tweet du président le considérant comme « abusive (abusif) » et indiquant qu’il viole ses règles. Twitter indique qu’il ne saurait relayer « un appel à une guerre civile dans le sud-est du Nigeria ». La Contestation du ministre de l’Information, Lai Mohammed, ne se fait pas attendre. Il accuse Twitter de faire du deux poids, deux mesures. « La mission de Twitter au Nigeria est très, très suspecte. Twitter a-t-il supprimé les tweets violents envoyés par Nnamdi Kanu ( le chef de l’IPOB exilé en Israël, ndlr) ?« , s’interroge-t-il.

Dans son communiqué indiquant la suspension de Twitter au Nigeria ce vendredi, Lai Mohammed indique comme raison de cette suspension l’exercice d’activités « susceptibles de miner l’existence de la société nigériane ».

La toile s’est dès lors emballée. D’autres félicitant le président Buhari et d’autres condamnant cette décision.

D’autres analystes indiquent par ailleurs que le Nigeria ne dispose pas de moyens techniques pour interdire le site de microblogging au Nigeria, vu que l’utilisation des VPN est possible. Ils en veulent pour preuve l’annonce de cette suspension sur le compte sur Twitter du ministère de l’Information et de la Culture.

Du côté de Twitter, l’on indique simplement que l’annonce du gouvernement nigérian sur la suspension des activités de Twitter au Nigeria est « très préoccupante ». Affaire à suivre.

Par B-O.D.

La responsabilité de l’intellectuel africain à l’ère de l’internet : Pour une éthique de notre présence en ligne

[Digital Business Africa – Avis d’expert – Par Fridolin NKE*] –  En surfant sur la toile, en interagissant avec d’autres internautes, l’on devrait prendre conscience du pouvoir complexe du monde numérique et tâcher de rentabiliser les opportunités qu’il offre, en réduisant ses effets destructeurs sur la construction des sociétés multiethniques et multiraciales dont l’humanité fait de plus en plus l’expérience.

Le Négro-africain a le devoir impérieux de ne pas perdre de vue sa situation. Pour ce
faire, il ne peut manquer de s’interroger : quel est le poids économique, politique, scientifique, artistique et littéraire de l’Afrique dans le monde, aujourd’hui ?

Plus qu’un questionnement théorique, cette interrogation devrait être le motif principal de notre engagement quotidien en vue de contrer les tentatives impérialistes d’effacement de notre présence dans le concert des nations.

Les enjeux de notre écriture sur la toile

De toute évidence, le poids du notre continent dans le volume global des acteurs et produits en ligne est négligeable. Elle est, à l’image de la connectivité générale d’internet (le taux d’utilisation d’internet) de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et de la part de l’Afrique dans le commerce mondial, de moins de
5%. L’absence d’équipements technologiques et la misère rampante d’une Afrique pillée par les États artificiellement opulents amplifie un double gap, le gap des savoirs et de la circulation classique des informations, et le gap numérique. C’est ce défi de la production et de la circulation des avoirs, des savoirs et des savoir-faire que l’intelligentsia africaine et les industriels du continent de notre temps doivent relever,
prioritairement. Nous ne saurions nous contenter d’une simple lapalissade, en reprenant, à notre compte, lemot de Joseph Ki-Zerbo : « l’Afrique a une science ».

En effet, par leurs travaux scientifiques, nos plus grands esprits ont montré que la science, les lettres, les arts et l’histoire de l’Afrique en général, ne sont pas à évaluer
à partir de la question raciale, surannée, de l’aptitude de l’Africain à penser (lui-aussi !) et à produire le beau.

Ce qui doit être analysé, ce sont la nature, la validité méthodologique, la transférabilité des contenus et la portée des innovations que conduisent les artistes, les écrivains et les scientifiques africains dans leurs bureaux et dans les laboratoires des universités et centres de recherche.

La crise des fondamentaux de la science, des lettres et des arts africains doit être le prétexte d’un travail de développement d’une écriture de soi des Africains qui se renouvelle et s’enrichit à travers des générations successives d’intellectuels, chacune d’elles établissant la solidité et la permanence des bases théoriques et des outils technos-scientifiques autour desquelles devrait se construire l’Afrique de demain.

Écrire, surfer, c’est manifester sa présence ; c’est défendre son humanité ; c’est se produire comme liberté à la face de tous les autres « Moi ». Rappelons-nous : au sortir de la seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a fallu défendre les libertés et l’identité africaines, alors que l’édition papier était à son apogée, des intellectuels
africains et leurs confrères des autres continents, « penseurs du Monde noir », à l’initiative d’Alioune Diop et de quelques figures tutélaires de notre émancipation, ont créé la revue Présence africaine.

Ce faisant, cette écriture de soi rendait compte des évolutions de nos élaborations dans la structuration de la pensée africaine des siècles passés, la pensée étant, comme le dit très remarquablement Marcien Towa, l’aiguillon de tout projet historiographique pérenne.

Le problème qui se pose à nous, maintenant, est de savoir comment se produire intellectuellement, socialement et économiquement, dans nos temps dits « postmodernes », lorsqu’on est en permanence happé par des flux d’informations qui nous traversent de part en part et nous ignorent tout à la fois.

Le voyage vers notre esprit

L’Internet, en tant que produit de la puissance militaire occidentale, ne vise pas nécessairement à élargir le champ du possible en nous disposant à exiger l’impossible, au sens où on entend cette expression chez le Che, c’est-à-dire, l’accomplissement pratique de l’Homme ou la victoire des sous-hommes sur les dictatures tropicales et l’impérialisme transnational.

Il induit plutôt une triple révolution : elle est artistique, scientifique et humaine. Au niveau artistique, technique et scientifique, nous assistons à une transformation radicale des usages qui se traduit par la célérité, l’efficacité dans la recherche et les avantages divers que l’interdisciplinarité de l’Internet induit (les nouvelles formes d’éditorialisation, l’usage des tablettes tactiles par les orchestres philarmoniques, etc.) ; au niveau humain, le Web a transformé nos habitudes et nos modes de penser. Surtout, il requalifie et redimensionne les relations interhumaines et interraciales.

À l’aurore du 21e siècle, il faut maintenir une tension entre une habitude développé depuis des millénaires – l’usage de l’écriture depuis l’Ancienne Egypte – et les récentes modalités d’expression qu’actualise le numérique. C’est à partir de ce clair-obscur qu’il nous échoit la responsabilité de poursuivre l’écriture des pages de l’histoire de notre littérature, de nos arts et de nos sciences, aujourd’hui.

Les modalités de cette écriture peuvent se rapporter, dans certains cas, à l’édition papier ; mais elles doivent, prioritairement, s’adapter aux nouvelles formes d’éditoralisation qu’actualisent les technologies de l’information et de la
communication.

À cet égard, il faut observer que, quoique l’ingénierie numérique ait poussé les limites de la mémoire humaine en décuplant les capacités de stockage et de recyclage des métadonnées, l’homme n’est pas à l’abri d’un cataclysme qui paralyserait les centrales informatiques de gestion du Big Data.

Aussi recommandons-nous, outre la maîtrise de la technologie du hardware et le management des métadonnées, le perfectionnement des techniques millénaires de la sculpture sur pierres. Depuis l’Égypte pharaonique, des inscriptions gravées sur des parois des monuments rocheux ont permis à l’être humain de traverser le temps,
en laissant des traces indélébiles de son histoire, pour le bonheur de ses descendants.

Au final, une entreprise aussi critique que celle que nous amorçons sur la toile, qui traduit le refus radical de coïncider avec soi, la quête inlassable du sens et de la matière des choses existantes, le regard sans concession devant le cours de notre histoire, etc. mobilise toutes les facultés, aussi bien l’entendement que
l’affectivité.

Le Négro-africain doit penser, au sens cartésien du terme, c’est-à-dire douter, concevoir, affirmer, nier, vouloir, ne pas vouloir, imaginer, sentir, car il lui revient de pister le bien, le beau ou l’authentique, et de le problématiser, à travers un effort d’analyse très ciblé et complexe. Cela engage, non seulement ses intuitions
propres, mais aussi le contenu subtil des intentions autres et la matière pâteuse des affects dont rendent compte les faits et les évènements dont il fait l’expérience.

D’où l’intérêt de l’interdisciplinarité dans l’analyse des expériences historiques fondatrices et le besoin de vulgariser de celles-ci. Nous devons mobiliser tous les
savoirs et savoir-faire, les sciences humaines et sociales dans le projet d’éditorialisation de notre vécu : sciences humaines et sociales, littérature, arts, esthétique, philosophique, informatique, et autres.

L’enjeu de ce voyage vers notre esprit, et dans notre, peau est d’inscrire le travail de communication interculturelle dans le temps, afin que les citoyens et les peuples se découvrent réciproquement et apprennent à se comprendre au moyen de l’exorcisation de leur imaginaire et de leur oubli respectifs.

*Par Fridolin NKE, Expert en discernement

La responsabilité de l’intellectuel africain à l’ère de l’internet : Pour une éthique de notre présence en ligne

Yaoundé, mercredi, 02 juin 2021. Articulation 3.

L’écriture de notre vécu sur la toile

Roger Adom : « La Côte d’Ivoire a gagné en maturité numérique »

[Digital Business Africa] – Le message intégral de Roger Adom, ministre de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation de la Côte d’Ivoire, à l’occasion de la journée mondiale des télécommunications/TIC et de la Société de l’Information le 17 mai 2021.

Pour lui, le nombre d’abonnements aux réseaux mobiles a plus que doublé en moins de 10 ans, passant de 17 millions d’abonnés en 2011 à 37 millions en 2020. Et avec l’avènement de la Covid-19, le télétravail a été une aubaine pour les organisations publiques et privées qui l’ont développé permettant la continuité d’une grande partie de l’activité professionnelle à distance.

« Chers Concitoyennes ; Chers concitoyens ;

La Conférence des Plénipotentiaires de L’Union Internationale des Télécommunication (UIT) en novembre 2006 à Antalya (Turquie), a institué « la journée mondiale des télécommunications/TIC et de la Société de l’Information », qui est célébrée le 17 mai de chaque année.

Cette Journée a pour but de contribuer à sensibiliser l’opinion sur les potentialités et les perspectives de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les domaines économique et social, d’une part de susciter la mise en œuvre de stratégies pour réduire la fracture numérique entre les pays et à l’intérieur des pays, d’autre part.

Ainsi, à l’instar des autres États membres de l’Union, la Côte d’Ivoire célèbre, ce lundi 17 mai, la Journée Mondiale des Télécommunications et de la Société de l’information. C’est pour nous l’occasion de réaffirmer l’engagement du Gouvernement à faire des télécommunications/TIC un pilier de développement de notre pays.

La célébration de l’édition 2021 se tient dans un contexte particulier, avec bientôt deux années marquées par la pandémie COVID-19 qui impacte tous les pays. Cette situation a été une réelle occasion pour utiliser les avancées dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) afin d’accélérer la transformation digitale de notre pays.

En effet, la pandémie de la COVID-19 a changé de façon extraordinaire nos habitudes, notre façon de communiquer, de nous instruire, de commercer, de produire, ou encore de nous distraire. Heureusement, l’utilisation des télécommunications et des TIC a permis d’atténuer l’impact négatif de la pandémie sur les économies des pays les plus digitalisés.

Avec la mise en place du confinement, des millions de personnes ont été contraintes au télétravail. Le premier constat a été la décentralisation du travail. Le télétravail a été une aubaine pour les organisations publiques et privées qui l’ont développé permettant la continuité d’une grande partie de l’activité professionnelle à distance.

Mesdames et Messieurs ;

Le thème retenu pour cette édition est  » Accélérer la transformation numérique en ces temps difficiles « . Ce thème revêt une importance particulière, quand on sait que La crise de la Covid-19 a provoqué un choc économique et social sans précédent dans l’histoire.

Il s’agit pour nos Etats de prendre en compte le potentiel incommensurable que représentent les télécommunications et les TIC afin de promouvoir l’innovation pour accélérer la digitalisation de nos sociétés. L’objectif visé est de répondre aux défis de compétitivité de nos économies et d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.

En effet, tous les pays soucieux d’améliorer la marche de leur économie et de leurs populations investissent massivement dans les TIC. Tous ces pays sont en quête d’une plus grande maturité numérique. À cette fin, ils s’engagent dans de vastes plans stratégiques destinés à bâtir les fondements d’une société et d’une économie numérique porteuse de savoir, de confort et de progrès.

Pour des pays comme la Côte d’Ivoire, l’accroissement de la maturité numérique ne peut s’envisager sans l’innovation créatrice de croissance, sans l’existence d’un réseau d’accès à haut débit robuste, sans des services et contenus orientés vers la création de richesses, sans la démocratisation de l’accès aux terminaux, sans la disponibilité de ressources humaines de qualité et d’une véritable expertise nationale en matière de TIC et sans un environnement légal et règlementaire propice à l’investissement et rassurant pour les utilisateurs.

Mesdames et Messieurs

La crise sanitaire a confirmé l’importance de la transformation numérique comme une stratégie incontournable et permanente à développer sur le long terme pour garantir la compétitivité de nos entreprises et répondre aux nouveaux besoins des consommateurs.

A cet effet, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ayant pris la pleine mesure de l’impact du secteur du numérique sur le développement économique et social de notre pays, y a accordé une place de choix dans le Plan National de Développement (PND) 2021-2025.

Les stratégies développées et mises en œuvre dans ce contexte ont permis à la Côte d’ivoire d’obtenir des résultats satisfaisants. Ainsi, le nombre d’abonnements aux réseaux mobiles a plus que doublé en moins de 10 ans, passant de 17 millions d’abonnés en 2011 à 37 millions en 2020. On note aussi que le taux de pénétration de l’internet est supérieur à 65%, grâce aux réseaux mobiles avec les technologies 3G et 4G.

En outre, les prix moyens de la voix, du sms et de la data ont baissé d’au moins 80% entre 2011 et 2020 ;

De plus, le taux d’inclusion financière est de 70% en 2018, grâce à une forte contribution des services financiers mobiles.

La Côte d’Ivoire a également gagné en maturité numérique. Cela se traduit par le projet de Gouvernance électronique (e-Gouv), qui permet d’accroître l’efficacité de l’administration publique et d’améliorer ses relations avec les usagers des services publics.

Par ailleurs, la sécurité du cyberespace numérique ivoirien a été renforcée par la mise en place d’un cadre juridique qui contribue à la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données à caractère personnel et la sécurisation des transactions électroniques.

Au plan technique, on note la création d’une Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), la mise en place d’une équipe de réponse aux incidents informatiques (CI-CERT), la création d’un site internet d’éducation et de protection des enfants en ligne, ainsi que la mise en place d’une plateforme centralisée d’authentification et de signature électronique.

Le pays a notamment réalisé une progression de 6 places au classement mondial annuel de l’UIT, passant du 15ème rang en 2011 au 9ème rang africain depuis le dernier classement IDI 2017, et se classant 3ème en Afrique de l’Ouest.

Ce bilan, prometteur est l’occasion pour nous, acteurs du secteur de l’économie numérique, de prendre conscience des acquis consolidés, et de redoubler d’efforts pour les défis à relever afin d’accélérer la transformation numérique de notre économie.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais saisir l’opportunité de cette Journée pour exprimer les remerciements de l’Etat de Côte d’Ivoire et de son Gouvernement aux instances internationales de Télécommunications/TIC (UIT et UAT), dont le soutien et les différents appuis sont très appréciables.

Je voudrais par ailleurs remercier tous les acteurs et partenaires du secteur des TIC en Côte d’Ivoire et les encourager à poursuivre leurs efforts conjugués dans la promotion et la vulgarisation des Technologies de l’Information et de la Communication, en vue d’une économie numérique inclusive et durable, dans l’intérêt de nos concitoyens.

Par Roger Adom, Ministre de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation de la Côte d’Ivoire

Finalement, il n’est rien arrivé aux utilisateurs de WhatsApp qui ont refusé les nouvelles conditions d’utilisation de l’application

[Digital Business Africa] – Après de vives polémiques concernant WhatsApp qui devait rendre  inutilisable plusieurs de ses fonctionnalités essentielles à ceux qui auraient refusé sa mise à jour, les utilisateurs ne voient finalement pas de conséquence alors que le délai est passé.

La populaire application de messagerie avait ces derniers mois posé un ultimatum à ses utilisateurs: accepter de nouvelles conditions d’utilisation, qui impliquaient de nouveaux transferts de données, ou devoir se contenter d’une version édulcorée du service. Les utilisateurs avaient en l’occurrence jusqu’au 15 mai pour trancher.

Le délai est largement dépassé, mais aucun utilisateur n’a subi les conséquences annoncées. Dans un article du média américain The Next Web, un porte-parole de l’application confirme ce changement drastique de politique. «Nous n’avons actuellement pas pour projet de limiter les fonctionnalités de WhatsApp pour ceux qui n’ont pas accepté la mise à jour», peut-on ainsi lire.

Pour rappel, refuser les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp, sans pour autant rimer avec une désactivation de compte, était censé comporter plusieurs conséquences concrètes. Parmi elles, l’impossibilité d’accéder à l’écran principal de l’application et de consulter ses conversations. Les utilisateurs récalcitrants auraient ainsi pu répondre aux sollicitations de leurs contacts, sans pouvoir initier de conversation.

Ils auraient également pu répondre à des appels téléphoniques et vidéo entrants. Le temps de «quelques semaines» seulement. Après quoi, WhatsApp aurait cessé d’envoyer des messages, appels et notifications sur le téléphone, notait à l’époque le centre d’aide de l’application. Autrement dit, WhatsApp aurait été rendue inutilisable… le temps pour ses utilisateurs de revenir sur leur décision, et d’accepter les nouvelles règles du service.

Aucune explication à ce revirement de situation n’est donnée. WhatsApp se contente d’indiquer que «la majorité des utilisateurs ayant vu la mise à jour l’ont acceptée». La mise à jour de la politique de confidentialité de WhatsApp n’en aura pas moins provoqué un vent de panique mondial. L’application avait vu ses utilisateurs migrer en nombre vers des applications connues pour leur respect de la vie privée, à l’image de Signal ou du service de messagerie russe Telegram.

Par Gaelle Massang

Congo Brazza : Les ministres en charge des Postes et Télécommunications de la CEEAC attendus du 26 au 28 juin 2021

[DIGITAL Business Africa] – Les ministres chargés des postes et Télécommunications de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, CEEAC, se réuniront à Brazzaville, du 26 au 28 juin 2021. L’information découle de l’entretien entre la secrétaire de la CEEAC,  Marie Chantal Mfoula et le ministre congolais des Postes et Télécommunications, Léon Juste Ibombo, lundi 31 mai 2021. « Le Congo est très honoré d’organiser cette réunion de haut niveau des ministres en charge des TIC. Lors de cette rencontre, il s’agira de faire participer d’autres structures de l’Union africaine afin que l’Afrique centrale puisse également bénéficier de quelques appuis qui permettront que l’interconnexion au niveau de la sous-région soit non seulement maximisée mais qu’elle soit aussi facilitée », a indiqué le ministre Léon Juste Ibombo.

Deux jours durant, les ministres en question tableront sur l’adoption du Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale (Pacdice-ac). Avec pour objectif « d’examiner et d’adopter la méthodologie analytique de priorisation des projets du Pacdice-ac ». Il sera également question « d’étudier et d’adopter la feuille de route sur la mise en œuvre dudit plan d’action ainsi que d’examiner la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement sur le développement des infrastructures de communications électroniques de la sous-région ».

Les travaux   se tiendront  en visioconférence, en raison  de la Covid-19. Y seront aussi conviés, les experts des états membres de la CEEAC, les représentants des autorités de régulation du secteur des télécommunications, des agences nationales des infrastructures numériques, l’Union africaine des télécommunications, le Bureau de zone de l’Union internationale des télécommunications pour l’Afrique centrale.

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)

Cameroun : Camtel annonce le lancement imminent de « Blue », son réseau mobile

[DIGITAL Business Africa] – Le projet de Camtel dans la téléphonie mobile se  précise. D’après un message publié sur son compte Facebook ce 30 mai 2021, l’opérateur des télécoms camerounais mettra sur pied son  réseau mobile « Blue », dans quelques semaines.

Pour la communication de ce nouveau produit, Camtel a opté pour  un vocabulaire familier, propre aux jeunes.«  Aujourd’hui, vous êtes chez les autres. Mais ce n’est plus l’amour des premiers jours, ça se voit… Nous savons que vous nous réservez la seconde place, nous serons votre deuxième SIM, votre « second bureau », votre « djomba »… Mais nous ne désespérons pas, et bientôt, nous serons la première… et l’unique », a promis la direction de Camtel. Comme pour dire que « Blue » sera un(e) deuxième partenaire de l’abonné(e).

Camtel indique sur sa page Facebook que pour éviter des mauvaises surprises,  les soucis techniques qui ont gêné les premiers « Blue Pals » (clients), les empêchant de profiter pleinement de l’illimité, ont été résolus.

« Ensuite, nous avons multiplié votre quota 4G pour que le plaisir dure plus longtemps sur votre Smartphone… ou même dans votre modem. A la fin de votre quota 4G, en fonction de votre taille, vous basculez en vitesse 3G réduite, pour continuer à avoir accès à vos applis illimitées. Plus votre taille est grande, plus votre quota est grand », explique l’opérateur.

Son lancement avait été sursis. Le réseau mobile devait être sur le marché des télécommunications depuis le 13 janvier 2021. Un retard que madame le ministre des Postes et Télécommunications,Minette Libom Li Likeng, n’a guère apprécié. Puisque le 11 janvier 2021, elle avait déjà attiré l’attention du Dg. de Camtel, Judith Yah Sunday, quant au non-respect des prescriptions à lui adressées par le gouvernement le 04 mars 2020.

 En effet le gouvernement avait prescrit, à l’époque, la mise en place d’un continuum organisationnel ouvert, avec la création en son sein des « business Units » (trois au total, NDLR), en fonction de chacun des titres d’exploitation attribués. 

La marque « Blue » est d’autant plus entendue que l’entreprise Camtel indique que le réseau mobile en question sera le plus digitaliser, smart et simple, avec des forfaits à moindre cout et innovants du marché.

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)

Digitalisation au Cameroun: la CNPS se fixe pour objectif zéro papier à l’horizon 2022 et la Douane mise sur l’application COSMOS

[DIGITAL Business Africa]  –  La douane camerounaise a partagé son expérience dans la digitalisation lors du « Cammob 20-20 » qui s’est tenu du 17 au 19 mai 2021 à Yaoundé. Guy Innocent Diffo, le représentant de la douane camerounaise, a indiqué que depuis 1988 la DGD (Direction générale de la Douane) avait déjà  mis sur pied le système Pagode (Procédures Automatisées de Gestion des Opérations Douanières et de Commerce Extérieur). Le système permettait d’automatiser les procédures de dédouanement.

En 2019, est née « Cosmos », une application qui limite le contact entre usagers et agents de douane. « Sous l’angle de facilitation des contrôles, …pour ceux qui ont des grosses voitures, vous avez déjà été confrontés à ces agents de contrôle. Ils ont juste besoin de relever le numéro de châssis de votre véhicule et lorsqu’ils l’introduisent dans l’application Cosmos, toute suite ils sont au courant si votre véhicule a respecté les procédures de douanes ou non ».

En plus, en dépit de la pandémie de la Covid-19,  les opérations de recouvrement des recettes n’ont pas connu une incidence négative. Pour preuve, la douane a engrangé 705 milliards en 2020 contre 650 milliards pendant la période pré-Covid.

A la CNPS, la digitalisation n’a pas attendu la Covid-19

Le même panel a connu la présence du directeur général de la Caisse nationale de Prévoyance sociale(CNPS), Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame.

 « Nous avons opté pour la digitalisation pour faciliter la vie de nos clients. Actuellement le processus de digitalisation de la CNPS est rendu à 90%. L’objectif est d’atteindre les 100% dès 2022, soit zéro papier. D’ici là tout se fera de façon numérique avec l’aide de l’intelligence artificielle. Pour les personnes du 3ème âge, nous privilégions le numérique. Toutefois, pour tous ceux qui ne seront pas capable d’utiliser nos terminaux digitaux, nos guichets resterons ouverts ». Le propos est du Dg de la CNPS, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame.

Intervenant au Panel 7 intitulé: « Téléphonie mobile, support du Digital, développement du E- services et lutte contre le Covid 19 », il a affirmé que la CNPS a amorcé un programme de digitalisation entre 2008 et 2012, en vue de faciliter l’accès à ses services. « C’est vrai que le Covid-19 a été le signe déclencheur des projets de digitalisation des services dans des nombreux pays, mais la CNPS du Cameroun n’a pas attendu la survenance de cette pandémie pour se mettre à la digitalisation », a-t-il indiqué.

Pour ainsi parler des allocations familiales payées via mobile money. De plus, il est à noter une réduction de 7 étapes à 3 dans le règlement des dossiers. Toutes ces opérations limitent le contact entre le client et le personnel (50% affecté au télétravail, depuis le début de la Covid), et par voie de conséquence la corruption, a-t-il dit.

«Aujourd’hui, les employeurs font la télédéclaration de leurs personnels et des salaires en ligne, sans se déplacer. Tout le monde a désormais la possibilité de s’immatriculer en ligne, sans se présenter à la CNPS. En matière de recouvrement des cotisations sociales, les employeurs peuvent payer, par mobile money, en plus du virement classique bancaire. En effet, tout peut se payer en ligne et à tout moment, même pendant les longs weekends. Les allocations familiales sont aussi payées mensuellement par mobile money », a expliqué le DG.

Et d’ajouter : « Ces innovations ont permis à la CNPS d’être labellisée à l’international. Nous sommes la seule caisse d’Afrique francophone, anglophone, arabophone à être reconnu par l’AISS d’un label qualité de services depuis 2017 et « bonne gouvernance » en 2019. Le label « Qualité des services » vient d’ailleurs d’être renouvelé pour 3 ans ».

Le ministère de la Santé publique, quant à lui, a annoncé avoir mis sur pied une stratégie de santé numérique depuis 2019. C’est à juste titre qu’on a  pu avoir des applications comme « Mobile Heath », qui intervient dans la prise en charge des patients par terminaux mobiles. Par ailleurs pour lutter contre la désinformation, le Minsanté a certifié toutes les pages officielles de son département.

Le Ministère des Postes et Télécommunications, par l’entremise de son représentant, a rassuré l’assistance quant au coût de la connexion internet au Cameroun, estimant qu’il est l’un des plus bas en Afrique.

Ecrit par Jean Materne Zambo (Stg)

20 ans de téléphonie mobile : L’excellente contribution de MTN Cameroon récompensée

MTN, leader des télécommunications au Cameroun a reçu le prix de l’excellence à l’occasion de la célébration des 20 ans de la téléphonie mobile (Cammob 20-20) qui s’est tenue à Yaoundé du 17 au 19 mai 2021. Les travaux présidés par la ministre des Postes et Télécommunications ont vu MTN Cameroon participé aux diverses activités et surtout la conférence inaugurale sous le thème « les enjeux de la téléphonie mobile au Cameroun, 20 après : que retenir ? ».

La distinction reçue par MTN au terme de cette célébration est une reconnaissance par les pouvoir publics de l’importante contribution de l’opérateur au développement du pays, depuis le lancement de ses opérations en février 2000. Cette contribution de MTN Cameroon, qui se poursuit, peut être résumée en principaux points.

Premièrement, MTN Cameroon rapproche des millions de Camerounais au quotidien. De n’importe quelle région, département, arrondissement et ville, il est possible d’entrer en contact avec ses proches. Plus de 95% de la population est couverte par son réseau.

MTN Cameroon récompense

Deuxièmement, déjà plus de 1000 milliards de FCFA que l’entreprise a déjà mobilisé pour le développement et l’entretien de ses infrastructures de classe mondiale dans les 10 régions du pays. Un montant similaire a été versé dans les caisses de l’Etat sur la même période. Soit plus de 1000 milliards de contribution aux recettes de l’Etat à travers les impôts, les droits de douanes, les droits de licences et autres redevances.

Troisièmement, depuis l’année 2000, MTN Cameroon participe activement à l’épanouissement des individus et au développement des entreprises de toutes tailles. En 20 ans, MTN a créé plus de 1000 emplois directs et plus de 200.000 emplois indirects au Cameroun. L’entreprise a reçu la certification d’employeur de choix par l’organisation internationale Investor in People. Derrière ces emplois directs, il y a le développement des talents locaux, la promotion de la main d’œuvre locale, la confiance en la jeunesse et le respect de la diversité.

Ensuite, MTN accélère la transformation digitale du pays pour contribuer à l’avènement d‘une économie numérique viable et surtout durable, grâce aux infrastructures et aux services. A propos des infrastructures, l’accès du pays à Internet haut-débit passe par le câble sous-marin de fibre optique WACS ; un investissement initial de MTN Cameroon dont le point d’atterrissement a été rétrocédé à l’Etat du Cameroun. MTN s’appuie sur ces infrastructures pour proposer des services simples, innovants, accessibles et fiables. L’accès par exemple à l’internet mobile haut-débit ou au portefeuille électronique MTN Mobile Money a complètement transformé le quotidien des personnes et des entreprises en leur facilitant la vie.

Enfin, il faut noter que MTN mène ses activités au-delà du business pour venir en aide aux communautés grâce à la première fondation d’entreprise au Cameroun : la Fondation MTN. Ses actions dans les domaines de la Santé, l’Education et l’accès à l’eau potable impactent plus de 3 millions de personnes au quotidien dans les 10 régions du pays. Depuis la crise sanitaire en cours, MTN est aux côtés de l’Etat et des communautés avec une multitude d’initiatives à fort impact visant à réduire la propagation du Coronavirus. En tant qu’entreprise africaine née en Afrique, le devoir de solidarité est dans notre ADN.

Par MTN Cameroon

« Tip Jar », l’outil de pourboire virtuel de Twitter pour récompenser et soutenir les comptes coup-de-cœur

[Digital Business Africa] – « Tip Jar » ou « boîte à pourboires » est une tradition des caisses des magasins où les Américains déversent la monnaie qui encombre leurs poches. C’est le concept qui a inspiré Twitter pour nommer son outil de pourboire virtuel pour récompenser et soutenir les comptes coup-de-cœur.

« C’est la première étape de notre plan pour créer de nouvelles façons de donner et recevoir du soutien sur Twitter avec de l’argent« , a indiqué l’entreprise californienne dans un communiqué. Pour l’instant, seul un groupe limité de personnes, des créateurs de contenu, journalistes, expert et ONG, peuvent ajouter une « Tip Jar » à leur profil. Mais tous les utilisateurs anglophones peuvent verser leur obole.

« C’est vous qui menez la conversation sur Twitter et nous voulons que vous puissiez plus facilement vous soutenir les uns les autres au-delà des Follows, Retweets, et Likes« , les options de partage et d’appréciation des messages, a précisé le groupe. Le nouveau bouton offrira de payer via des services comme Patreon, PayPal ou Venmo. Twitter ne prendra pas de commission.

Le réseau social veut diversifier ses sources de revenus au-delà de la publicité et les options de monétisation afin de fidéliser les influenceurs. Il prépare notamment le lancement d’abonnements payantspour les comptes favoris des utilisateurs, avec des avantages et privilèges pour les abonnés.

Par Gaelle Massang

Minette Libom Li Likeng : « Le chiffre d’affaires annuel d’Orange et de MTN Cameroon est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA »

DISCOURS D’OUVERTURE DU MINISTRE DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS DU CAMEROUN A L’OCCASION DE LA CONFERENCE DE HAUT NIVEAU SUR LES VINGT ANS DE LA TELEPHONIE MOBILE AU CAMEROUN

Thème : « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 »,

17/19 Mai 2021 Hilton Hôtel, Yaoundé

 »Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Monsieur le Représentant de l’UIT Afrique Centrale et Madagascar ;

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des entreprises de télécommunications et communications électroniques ;

Monsieur le Président du Cabinet Opportunities in Africa ;

Mesdames et Messieurs les représentants de la Société civile et des associations de consommateurs ;

Distingués invités en vos rang, grade et qualité, respectifs, Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un insigne honneur et un immense plaisir de prendre la parole devant cette auguste assemblée, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence de haut niveau sur les 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun, qui se tient sous le Très Haut Patronage du Président de la République les 17 et 19 mai 2021 à l’Hotel Hilton de Yaoundé.

Organisé par le Cabinet Opportunities in africa sous le thème « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 », cette Conférence a pour objet de permettre aux acteurs publics et privés du secteur de la Téléphonie mobile de réfléchir sur l’impact de ce secteur dans le développement économique du Cameroun, et les perspectives offertes pour l’atteinte de l’émergence de notre pays.

Je voudrais donc avant de poursuivre ce propos d’ouverture exprimer ma sincère reconnaissance à toutes les personnalités ici présentes, au premier rang desquelles les membres du Gouvernement.

Votre présence forte significative, Messieurs les ministres est le marqueur d’un Gouvernement solidairement engagé dans la réalisation des objectifs d’émergence de notre pays, si chère au Président de la République.

Ma reconnaissance va également à Monsieur Jean jacques Massima, Représentant Régional de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, pour sa présence et son soutien constant au développement des télécommunications du Cameroun.

A tous les invités, experts professionnels et dirigeants des entreprises de communications électroniques, société civile, ici présents, j’adresse mes cordiales salutations en même temps que je leur exprime ma sincère gratitude.

Je souhaite vous dire tous, combien je suis sensible à votre participation à cet évènement consacré à l’expansion de la téléphonie mobile dans notre pays.

En effet, la conférence de Haut niveau qui s’ouvre ce jour, loin d’être un simple évènement commémoratif, constitue un cadre d’échanges entre acteurs intervenants et autres experts dans le domaine, de se pencher, au-delà des enjeux sur les principaux défis à relever pour implémenter la téléphonie mobile de demain au Cameroun, dans un environnement marqué par le développement exponentiel des technologies dans ce domaine.

Comment donc ne pas rendre un vibrant Hommage au Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République pour Son très Haut Patronage accordé à cette conférence.

Comment ne pas lui rendre hommage pour Sa Très Haute Vision qui a conduit à la libéralisation du secteur des télécommunications au Cameroun, et à l’ouverture à la concurrence de la téléphonie mobile, dont les retombées aujourd’hui en font un secteur porteur pour l’économie camerounaise.

Distingués invités ; Mesdames et messieurs

Le 1er juin 1995, le Chef de l’Etat dans Son Discours programme déclarait, et je cite « (…) Le désengagement de l’Etat doit se poursuivre (…) Il n’est pas opportun, dans la conjoncture actuelle, que la puissance publique disperse son action et continue de s’impliquer dans les activités qui sont avant tout du ressort du secteur privé. Il en est de même des services publics à caractère commercial, tels que la distribution de l’eau et de l’électricité, ou la gestion des réseaux téléphoniques (…) Il est temps par conséquent d’appliquer des formules qui ont fait leur preuve dans les pays semblables aux nôtres et de confier tout ou partie de ces tâches à des professionnels sous la surveillance de l’autorité publique qui garantit le respect de l’intérêt général (…) » fin de citation.

A la suite des prescriptions de ce discours programme, le Gouvernement a engagé une réforme générale qui a consacré effectivement la libéralisation du secteur des télécommunications avec la loi n°98/014 du 14 juillet 1998 régissant les télécommunications au Cameroun.

En prenant ainsi l’option de libéraliser les télécommunications, l’Etat camerounais s’inscrivait ainsi dans une logique mondiale convergente des principaux pays industrialisés, qui ont fait de la «démonopolisation» un impératif technique ainsi qu’une réelle chance économique, tant pour les entreprises que pour les consommateurs.

Une logique qui venait pallier la difficulté pour les seuls opérateurs publics d’atteindre les objectifs de modernisation des infrastructures de télécommunications, d’accroissement de la couverture des réseaux, d’augmentation de la télédensité, d’accès universel, d’amélioration de la qualité de service, de la baisse des tarifs, conditions sine qua non d’une entrée réussie dans la société de l’information et gages d’une plus grande efficacité économique.

Le secteur a donc connu une transition à travers le monde, passant d’une structure monopolistique et publique de prestation de services, à une organisation concurrentielle de cette industrie, avec pour conséquence la libéralisation des réseaux et des services de télécommunications, qui sont ainsi devenus une réponse nécessaire à la nouvelle réalité du secteur .

Minette Libom Li Likeng : "Le chiffre d’affaires annuel d'Orange et de MTN Cameroon est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA"
A la cérémonie d’ouverture du Cammob 2020

Avant la loi de 1998 qui consacre la libéralisation du secteur, le Ministère des Postes et Télécommunications assurait le triple rôle de réglementation, de régulation et d’exploitation des réseaux de télécommunications.

L’ouverture à la concurrence entrainera la séparation au plan institutionnel des acteurs en charge de la réglementation, de la régulation et de l’exploitation.

Une Agence de Régulation des Télécommunications (ART), va être créée afin d’assurer pour le compte de l’Etat, la régulation, le contrôle et le suivi des activités des opérateurs et exploitants du secteur des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication ; Celle- ci veille également au respect du principe d’égalité de traitement des usagers dans toutes les entreprises de communications électroniques et collabore avec l’ANTIC pour la régulation des activités de sécurité électronique.

Pour ce qui est de l’exploitation, celle-ci sera désormais assurée par la Cameroon Telecommunications (CAMTEL), créée par décret n°98/198 du 8 septembre 1998, qui hérite du patrimoine d’exploitation de l’ex-direction des Télécommunications du MINPOSTEL et de celui de l’ex société Internationale des Télécommunications du Cameroun (INTELCAM).

Ce processus de libéralisation se concrétisera par la suite par:

  •   l’octroi le 07 juillet 1999 d’une concession de mobile à la Société Camerounaise de Mobile (SCM), filiale de la société française France Câble et Radio, du groupe France Télécoms. Cette entreprise opère depuis 2002 sous le nom d’Orange Cameroun.
  •   Le rachat par le Groupe Sud-africain MTN la filiale mobile de l’opérateur historique CAMTEL Mobile, au courant de l’année 2000.
  •   L’octroie en 2012 d’une concession pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles à l’opérateur Vietnamien VIETTEL. Il s’agissait pour l’Etat de rompre le duopole qui perdurait sur ce segment de marché plus de dix ans après l’ouverture à la concurrence et d’instaurer ainsi une plus grande compétitivité sur le marché. Cette société commercialise effectivement ses services sur le marché depuis 2014 sous le nom commercial de NEXTTEL.

 L’arrivée en 2020 d’un quatrième opérateur sur le marché des communications électroniques au Cameroun, à savoir la CAMTEL suite à une concession de mobile .

Mesdames et messieurs

Le développement des TIC et celui de la téléphonie mobile au Cameroun, sont une option prise par le Chef de l’Etat pour diversifier l’économie camerounaise et de faire de ce secteur le moteur de la croissance.

Face à cette évolution technologique, les pouvoirs publics ont engagé un vaste chantier visant à accompagner le développement harmonieux des activités dans le domaine du mobile.

Il s’agit essentiellement :

  •   du développement des infrastructures appropriées en termes de débit des réseaux, de connectivité, d’accès et de sécurisation; (près de 20000km de fibre optique à ce jour, 4 câbles sous-marins d’une capacité de 32TB, des boucles optiques urbaine, deux points d’échanges internet …)
  •   du renforcement des missions de facilitateur et de régulateur de l’Etat à travers notamment le développement des capacités techniques et opérationnelles de l’ART, et la mise en place d’un cadre de dialogue permanent avec le secteur privé. Il s’agit ici du Cercle de Concertation Public Privé du secteur des Télécommunications(CPPT)
  •   de la refonte du cadre juridique et réglementaire du secteur des Télécommunications avec les lois n°2010/013 régissant les communications électroniques au Cameroun et n°2010/012 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun
  •   Du renouvellement des conventions des premiers opérateurs de téléphonie mobile, Orange Cameroun et MTN Cameroon tout d’abord en mars 2015 afin de permettre à ces opérateurs d’offrir de nouvelles gammes de services, grâce à l’utilisation des technologies mobiles de troisième et de quatrième génération.
  • Et par la suite en 2018 pour améliorer la qualité de service, la protection des consommateurs et à sauvegarder les intérêts de l’Etat. Ce nouveau cadre permet la mise en place d’un environnement légal et réglementaire adapté à l’évolution technologique du secteur, à l’émergence de nouveaux marchés basés, à la concurrence, à la promotion du Partenariat Public Privé pour la mise en place de nouvelles infrastructures, à l’émergence d’une industrie locale TIC.

En définitive, il s’agit pour le Gouvernement de bâtir un secteur de télécommunications générateur d’une croissance soutenue et créateur d’emplois notamment pour les jeunes.

Et dans cette optique, les trois axes stratégiques ci-après ont été définis. A savoir:

  • –  Accroitre l’accès aux services TIC à travers les infrastructures qui facilitent l’activité, augmentent le volume de production et impulsent le progrès social ;
  • –  Développer une offre des services numériques qui réponde aux problématiques sociétales de notre pays ;
  • –  Mettre en place une bonne gouvernance numérique et assurer la souveraineté numérique du Cameroun C’est tout le sens de la politique Gouvernementale menée sous la coordination du Premier Ministre Chef du Gouvernement, en vue du développement des communications électroniques au Cameroun, et qui permet plus de deux décennies après l’introduction de la téléphonie mobile, d’en faire un secteur hautement dynamique et prospère avec d’importantes retombées dans le domaine socioéconomique. C’est ainsi que pour une population camerounaise estimée à 24 millions d’habitants :
  •  Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile, qui était de 0,67% en 2000, est passé en 2020 à plus de 88%. Tandis que la population couverte par les réseaux de téléphonie mobile toutes générations confondues a évolué de 37% en 2000 à 90% en fin 2019.
  • Le taux de pénétration internet au Cameroun selon Hoosuite et Weare Social est situé à 34% , soit une population totale de 9.15 millions de personnes. Pour l’année 2020 seulement, il y’a eu un accroissement de 2.7 millions d’utilisateurs d’internet.
  • Pource qui est de la contribution du secteur au PIB:celle- ci est passé de 1.8% en 2015 (source INS), à 6% aujourd’hui (source Observatoire de l’ART). Le nombre d’emplois créés par ailleurs à ce jour est d’environ 10 000 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects (source ART). Ce qui confirme que le secteur de la téléphonie mobile est un secteur pourvoyeur d’emplois directs de qualité pour la jeunesse, mais aussi et surtout, d’emplois indirects à travers la multitude d’activités qui se développent autour du téléphone mobile et qui occupent à plein temps ou à temps partiel, les jeunes camerounais.
  • Le chiffre d’affaires annuel du secteur pour les deux opérateurs de téléphonie mobile est situé aujourd’hui à près de 500 milliards de FCFA pour une contribution de près de 46% aux recettes fiscales de l’Etat, avec d’importants bénéfices pour chacun des deux grands opérateurs.
  • Ladies and Gentlemen;

As we have just illustrated, this sector is increasingly contributing to taxation and special taxation, and to the creation of a large number of direct and indirect jobs, due to the development of value-added services such as mobile financial services.

By contributing to the digital transformation of other sectors of activity, like the financial, audiovisual, gaming, health, education and agricultural sectors, mobile telephony is significantly increasing its contribution to the development of the national economy.

In a bid to consolidate these results and enable our country to benefit from the actual digital dividends, it is vital for the Government to address the main challenges that the mobile telephony sector in Cameroon is currently experiencing.

The first of these challenges, and undoubtedly the most important, is that of cybersecurity.

As a result of the transition of the economy from the physical to virtual arena, criminals also migrated in the same direction.

Our country is strongly anticipating this phenomenon of cybercrime, which is becoming more extensive as people gain access to 3rd and 4th generation mobile technologies and to social media, which is leading to the spread of « fake news », and has therefore adopted a national cybersecurity policy to address the problems associated with this scourge.

The second challenge is the management of scarce resources, namely frequencies, a raw material necessary for the development of mobile telephone networks, for which the TRB must ensure optimal use at all times.

Actually, if the Concession Agreements of the MTN and Orange operators renewed in 2015 were reviewed in 2018, in a spirit of consensus, it is obvious that one of the reasons was to comply with the principle of equity and non-discrimination in order to guarantee equitable access for all stakeholders in the mobile telephony market segment to the frequency resources that are indispensable for the provision of third and fourth generation mobile services.

The third challenge is the deployment of the fourth mobile operator in Cameroon, which will also benefit from fixed and transport concessions and whose operation must be carried out in strict compliance with the principles of sound competition.

The fourth challenge consists in developing a local digital industry in our country, conditioned by the adherence of all operators to the interconnection conditions specified by the regulations in force, in order to enable digital start-ups to make their products available to end users.

I would like to seize this opportunity to invite mobile telephone operators to further support digital start-ups by facilitating the interconnection of their platforms to their networks under objective, transparent and non-discriminatory conditions.

The fifth challenge for the future mobile telephony is the protection of consumers through a good quality of service.

The last but not least challenge is that of effective and proactive regulation, tailored to the technological developments in the sector. This involves regulation that ensures a healthy competition in the electronic communications market without abuse of a dominant position, and provides protection to consumers and a fair access for all to basic digital infrastructures.

For this regulation to be effective, it must be based on the norms and standards of the International Telecommunication Union for a smooth digital transformation of our country.

With this in mind, we must not forget that the Community is celebrating World Telecommunication Day today under the theme « accelerating digital transformation ».

The COVID-19 crisis has not only highlighted the vital role that information and communication technologies (ICTs) play in ensuring the continued functioning of societies, it has also highlighted the glaring inequalities between and within countries in the digital domain.

The global pandemic underscores the urgency of speeding up the digital transformation and making progress towards the goals and targets of the Connect 2030 Agenda so that no one is left behind. And the 2021 edition of this world day provides an opportunity for the entire community to continue to drive the digital transformation by promoting national ICT development strategies, smart policies to encourage investment, cooperation and partnerships.

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Monsieur le Représentant de l’UIT Afrique Centrale et Madagascar ;

Monsieur le Président du Cabinet Opportunities in Africa ;

Distingués invités en vos rang, grade et qualité, Respectifs, Mesdames et Messieurs.

Les Télécommunications et TIC sont un puissant vecteur de développement dans notre pays.

Ils constituent un atout important d’attraction des investisseurs privés nationaux et internationaux et un multiplicateur de création de richesse et de réduction de la fracture numérique.

A cet effet la volonté du Gouvernement camerounais est de mettre en place l’environnement le plus propice à l’éclosion d’un secteur privé dynamique, dont chacun sait qu’il contribue de manière déterminante à la création des richesses.

Le marché des communications électroniques et celui d’internet socle de développement de l’économie numérique étant aujourd’hui les marchés les plus concurrentiels, il s’agit pour l’Etat, tout en poursuivant la libéralisation du secteur, de préserver les obligations liées à l’accès et au service universel.

Cette régulation ne pourra toutefois être efficace sans l’entière collaboration des opérateurs.

Aussi je lance un appel à l’ensemble des opérateurs du secteur, en vue d’un arrimage aux standards internationaux en matière de gouvernance.

Le Gouvernement pour sa part, dans son rôle de facilitateur, en ce qui concerne spécifiquement les communications électroniques, continuera de veiller au développement des activités dans le secteur et en même temps à la qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile notamment ceux destinés au public.

La Conférence de haut niveau, qui s’ouvre ce jour sous le thème « téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : Bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035 » , placée sous le Très Haut patronage du Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, permettra sans aucun doute au terme des deux jours travaux dans les différents panels, d’apporter une contribution significative à la stratégie à mettre en place par le Gouvernement, en vue de l’expansion de la téléphonie mobile de demain, pour une meilleure contribution au développement socioéconomique du Cameroun.

Je voudrais donc au nom du Gouvernement adresser mes vives félicitations aux organisateurs de cet évènement. Grace à votre engagement et à votre ténacité, vous avez permis la tenue de ces assises et cette cérémonie augure d’ors et déjà de leur succès.

Sur ce, je déclare ouverts les travaux de la Conférence de haut niveau sur les 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun.

Vive la téléphonie mobile

Vive le partenariat public privé

Vive les télécommunications.

Vive le Cameroun, et son illustre Chef, le Président Paul Biya,

Je vous remercie de votre bienveillante attention.« 

France : La SNCF, compagnie ferroviaire française, va lancer des offres commerciales ultra haut débit pour les opérateurs télécoms

[Digital Business Africa] – Grâce à son réseau de 20.000 km de fibre optique, la compagnie ferroviaire française va lancer des offres commerciales ultra haut débit pour les opérateurs télécoms et les hébergeurs de datacenters, à travers sa nouvelle filiale Terralpha.

« La fibre optique est devenue, dans le secteur ferroviaire, un moyen de télécommunication fiable, rapide et moins coûteux que l’historique transmission par câble en cuivre. À ce jour, SNCF Réseau a déployé, au fil de ses travaux de modernisation, un réseau de près de 20.000 km de fibres optiques qui maillent l’ensemble du territoire« , explique la SNCF dans son communiqué.

L’entreprise annonce ainsi le lancement d’une filiale, Terralpha, dont la mission sera de « valoriser les infrastructures optiques disponibles et non opérées pour l’activité ferroviaire« , « à travers des partenariats stratégiques, contribuant à la réduction de la fracture numérique« . Ainsi, « dès 2021 », Terralpha proposera « une offre ultra haut débit de transport de données à ses clients et partenaires, tels les opérateurs de réseaux fixes et mobiles, les hébergeurs et opérateurs de datacenters, les grands industriels dont le Groupe SNCF et les réseaux d’initiatives publiques« , est-il précisé.

L’offre Terralpha va se déployer « progressivement » autour de Paris, Toulouse, Lille et Valenciennes puis Lyon, Marseille et Bordeaux. Les capacités de transport télécom seront « de plusieurs térabits par seconde et par liaison« , détaille la SNCF. L’offre qui sera proposée repose sur un « maillage unique sur le territoire national, lié à sa pleine propriété le long des artères ferroviaires » qui « lui confère une résilience, une sécurité et une souveraineté inédites ».

Par Gaelle Massang

Tagus Investment, entreprise camerounaise de fabrication de drones solaires, annonce avoir collecté plus de 200 000 000 Fcfa

[Digital Business Africa] – Tagus Investment, entreprise camerounaise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des drones solaires et énergies renouvelables a annoncé vendredi 21 mai 2021 avoir collecté plus de 200 000 000 Fcfa au terme d’une levée de fond qu’elle a lancée depuis mai 2019.

Cette levée de fonds a connu un succès sans pareil durant ses différentes phases. Parvenue à la fin de cette levée de fonds, nous avons eu à enregistrer 11676 utilisateurs de notre plateforme répartis dans 71 pays et qui ont investi un total de 200 485 698 Fcfa”; a déclaré Borel Taguia Kana, le jeune entrepreneur de 27 ans, auteur et porteur des projets  et qui caresse le rêve de voir une Afrique révolutionnée, transformée, travailleuse et unie.

L’annonce a été faite au cours de la cérémonie de dédicace de son ouvrage : “Itinéraire d’un entrepreneur africain » au Mont Fébé Hôtel de Yaoundé, en présence du le Ministre délégué à la justice; plusieurs enseignants des universités, des chefs d’entreprises, des médias et des étudiants

La plateforme ambitionne de devenir le premier réseau social africain d’investissement. Il s’agit d’un projet innovant qui servira d’appui pour les Africains souhaitant valoriser et faire grandir leurs projets. La plateforme accueille des projets dans l’agrotech, les énergies renouvelables, la Fintech, la Robotique, l’intelligence artificielle et la technologie.

En marge du financement participatif, Tagus Investment propose de nombreux services annexes qui sont tout aussi avantageux pour les jeunes entreprises et même pour celles ayant de l’ancienneté. La plateforme facilite en effet l’accès à plus de 50 000 potentiels investisseurs, les échanges entre les investisseurs de projet qui pourront avoir un compte rendu en temps réel sur l’évolution de leurs projets.

Titulaire d’un Brevet d’Invention délivré par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, Borel Taguia est ingénieur de conception en énergies renouvelables de l’Ecole Polytechnique de Maroua et concepteur de drones multifonctionnels à base d’énergie solaire. Il a lancé après une année et demie passé en entreprise à Douala, sa propre et prestigieuse entreprise baptisée “Tagus Drone”, dont le capital est estimé aujourd’hui à plus de 200 millions de Fcfa.

Par Gaelle Massang

ZLECAF/Libre échange : Judith Yah Sunday ep. Achidi et le Minpostel font le point des infrastructures numériques du Cameroun

[Digital Business Africa] – Les infrastructures numériques jouent un rôle fondamental dans le développement du libre échange en Afrique. Particulièrement dans un contexte où de nombreux Etats africains s’attèlent à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf).

La directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, et le  Dr. NGAE Denis, Directeur des Infrastructures au Minpostel, sont invités et panélistes à l’e-Conférence économique sur la ZLECAF organisée dès ce 27 mai 2021 en ligne à partir de 14h par la FIP Conférences (Fondation Inter-progress Conférences. Branche de la fondation consacrée à l’organisation des conférences).

Ils interviendront à la séquence 2 du panel portant sur le RÔLE FONDAMENTAL DES INFRASTRUCTURES dans le développement de la ZLECAF et feront par de la préparation du Cameroun pour le libre échange en Afrique avec l’état de la Construction et de l’interconnexion des réseaux et de la fibre optique. Cette séquence sera présidée par Mme Vera SONGWE, Secrétaire Exécutive de la CEA et verra la participation du Pr. Roger TSAFACK NANFOSSO, Recteur de l’Université de DSCHANG, qui fera une note introductive sur le rôle des infrastructures dans la ZLECAF.

Du 27 au 28 mai 2021 en effet, les acteurs économiques sont conviés à l’e-conférence économique sur la Zlecaf.

La conférence se tient en ligne sur les comptes Facebook, Twitter et YouTube de FIP Conférences (@FipConferences) sous le thème « Zlecaf, outil de promotion et de développement du commerce intra-africain ». Les acteurs intéressés à participer et à poser leurs questions par Zoom aux panélistes sont invités à s’enregistrer en se rendant sur le lien http://digt.al/SEQUENCE2 ou sur www.fipconferences.com.

Cette conférence économique s’adresse aux patrons, dirigeants et cadres d’entreprises, représentants institutionnels et hauts cadres de l’administration, aux acteurs économiques et au public intéressé.

Au programme de cette rencontre virtuelle plusieurs échanges organisés en cinq séquences en relation avec le thème de la rencontre. En plus du thème sur les infrastructures, des thématiques sur les Financements au service du commerce-intrafricain et les mesures d’accompagnement de la Zlecaf seront au programme.

De nombreuses personnalités nationales et internationales ont déjà confirmé leur participation à cette conférence économique. On peut par exemple citer les ministres camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, des Finances, Louis-Paul MOTAZE et de l’Economie Alamine Ousmane Mey.

Il est important de rappeler que la zone de libre-échange continentale est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Elle a pour objectif de relever le commerce intra-africain en créant la nouvelle plus grande zone de libre-échange commerciale avec un PIB cumulé de plus de 3400 milliards de dollars et 1,3 milliard de potentiels consommateurs.

S’agissant du commerce intra-africain, un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), révèle que celui-ci est passé de 15,5% en 2017 à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars).

Par Digital Business Africa, avec FIP Conférences

Moov Money ouvre les frontières du transfert d’argent en zone CEMAC

Moov Africa – Gabon Telecom en partenariat avec le groupement Interbancaire Monétaire de l’Afrique Centrale (GIMAC) vous informe du lancement du service GIMAC PAY via le service mobile MOOVMONEY à compter du mois de Mai 2021.

A travers GIMACPAY, les clients MOOV AFRICA – Gabon Telecom détenteurs d’un compte MOOV MONEY pourront désormais effectuer des transactions financières  dans la zone CEMAC (Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Pour en bénéficier, les clients devront à partir de leur compte MOOV MONEY accéder aux services GIMAC PAY via le code USSD *555*10#.

Les services interopérables disponibles :

  • Le transfert de compte mobile à compte mobile des autres opérateurs mobile money dans la Cémac ;
  • Le transfert de compte mobile à compte bancaire ;
  • La recharge de carte bancaire depuis le compte mobile ;
  • Le retrait sans carte (cartless) sur le réseau d’automates (GAB, TPE) du GIMAC ;
  • Le paiement des biens et services dans le réseau Gimac ;
  • Le paiement de facture, impôt et taxes ;
  • L’acceptation des paiements QR code pour le commerçant du réseau Moov Money ;
  • La réception des transferts Internationaux dans le compte mobile.

Ce partenariat, permettra à l’ensemble de ses acteurs, d’inter-opérer dans un écosystème convergent carte bancaire, paiement mobile et transfert d’argent, d’une manière sécurisée et de fédérer aussi bien les canaux que les instruments de paiement.

Cette innovation va aider au décloisonnement des transactions Mobiles Money et à l’interopérabilité entre tous les opérateurs mobiles et bancaires des pays CEMAC et ainsi favoriser une plus grande inclusion financière.

Par Moov Africa

Dans un livre collectif, Maurice Simo Djom et Cie scrutent les réseaux sociaux en Afrique

[Digital Business Africa] – L’auteur du best-seller La guerre économique revient avec un nouvel ouvrage, Les réseaux sociaux. Ce qu’ils ont fait de nous et ce que nous devons en faire, à la tête d’un collectif de 21 auteurs ayant rédigé en tout 28 contributions contenant des propositions concrètes pour l’appropriation de l’internet 2.0.

Face à la multiplication des dérives et des déviances sur les réseaux sociaux, il y a lieu de se poser la question de savoir si l’on peut défendre les réseaux sociaux. L’ouvrage de 326 pages répond de façon subtile. Le lecteur en sort avec trois principales réponses :

Certes les réseaux sociaux sont ambivalents…

En premier lieu, le collectif n’est pas tendre envers ces innovations qui facilitent notre quotidien. Les auteurs ont dépassé le stade de l’éblouissement pour poser un regard cinglant sur les réseaux sociaux, indexant leur ambivalence. Par ce terme, les diverses contributions font référence à ces algorithmes qui ne nous renvoient pas les faits, mais des représentations ou des sélections de la réalité, conformes à nos attentes, ce qui ne favorise pas l’exercice critique.

Outre la tendance à nous enfermer dans des bulles, les réseaux sociaux menacent les valeurs que nous avons en commun telles que la responsabilité, le vrai ou l’amitié. La question posée par l’un des auteurs « Peut-on avoir 5000 amis ? » attire l’attention sur la dilution de la valeur de l’amitié par Facebook qui a affaibli une notion aussi lourde de sens et qui est à la base de l’héroïsme, du sacrifice, du son de soi.

Notre éblouissement vis-à-vis des RS

En deuxième lieu, les auteurs relèvent le rapport plutôt instinctif que les sociétés africaines entretiennent avec les réseaux sociaux fait d’éblouissement plutôt que de rationalisation. L’ouvrage recense du reste les différents ethos maladroits nés dans cette ère digitale : les likers, les lurkeurs, les haters, les followers, les partageurs, autant d’activités qui ne sont pas sans conséquences sur les plans juridique, psychologique ou sociologique, mais que les sociétés africaines n’ont pas pris la peine d’observer attentivement pour l’instant. Face à des déviances décrits/décriés avec minutie et colère, l’ouvrage appelle à un recul : « ayant embrassé cet univers séduisant avec délectation et enthousiasme,  nous découvrons peu à peu que l’impact de ses instruments sur nous et sur nos sociétés n’est pas toujours positif. »

Maurice Simo Djom scrute les réseaux sociaux en Afrique

…  mais il est urgent de dépasser notre éblouissement

In fine, l’ouvrage est un plaidoyer pour une pédagogie des réseaux sociaux. Les auteurs souhaitent que les parties prenantes de la communauté éducative, les instances de régulation des technologies et  divers ordres de la régulation sociale définissent un projet de connaissance sur les réseaux sociaux. Grâce aux garde-fous qui doivent y être développés, les sociétés africaines ne seront pas aliénées par ces outils. Chacun pourra alors jouir des avantages de ces innovations de façon sereine : « Grâce à eux, nous communiquons plus facilement et plus efficacement. Ils ont donné de l’écho aux promesses de liberté d’expression et de démocratie. Ils nous offrent des cadres d’apprentissage, de divertissement, mais aussi de promotion économique et de développement personnel. »

L’une des quatre parties de cet ouvrage est justement consacrée aux bienfaits de l’internet 2.0, que ce soit les nouveaux métiers à apprendre ou les nouvelles opportunités à saisir.

L’ouvrage ne prolonge pas le scepticisme d’Umberto Eco qui a popularisé un tableau sombre des réseaux sociaux dans une boutade restée dans les annales. Le collectif diffuse plutôt une vision éclairée, subtile et positive de cette innovation. La preuve, c’est qu’il est parsemé de propositions concrètes dont la plus forte est la promotion d’un réseau social natif africain : « L’Afrique peut et doit avoir des réseaux sociaux natifs, mais ils ne seront pas de la taille de Facebook. De toute évidence, ce n’est pas là qu’on attend le plus l’Afrique. Le défi reste celui de la valeur ajoutée. Il convient de penser des réseaux sociaux à forte valeur ajoutée, qui non seulement apporteront des innovations à la vie des Africains, mais dilueront l’exposition et la fragilité qu’augure l’utilisation massive des réseaux sociaux hétéronomes. »

Par Samba T. Bakary