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Tchad : La qualité du réseau va de « pire en pis », l’utilisation des services Starlink encadrée

[DIGITAL Business Africa] – Les conditions d’utilisation des services Starlink sont connues. Le ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, le Dr Michel Boukar, a signé un arrêté y afférent ce 28 août 2025. Selon l’article 1 de l’arrêté nᵒ 031/PR/PM/MTENDA/SG/ARCEP/DG/2025, l’opérateur Starlink, dont la mission est de fournir un accès Internet par satellite dans le pays, devra respecter un cadre légal strict.

Notamment les exigences d’identification des usagers, les obligations sécuritaires, les modalités de contrôle et le règlement de contrôle, de litige en matière de sécurité nationale, de protection des données personnelles et de régulation des communications électroniques. L’article 2 lui rend obligatoire l’identification auprès de l’ARCEP ou d’un opérateur désigné pour toute personne physique ou morale souhaitant utiliser les services Starlink. Voici les modalités d’identification :

– Nom et prénom complet;

– Numéro national d’identification (NIN);

– Adresse complète de résidence (quartier, rue, ville ou village );

– Numero(s) de téléphone actif(s);- Copie certifiée d’une pièce d’identité valide ( CNI, passeport ou carte de séjour;

– Numéro de série du terminal Starlink utilisé ( Router/ modem) et de l’antenne (Dish);- Adresse électronique pour l’activation du compte Starlink;

Au Tchad, la licence d’exploitation avait été octroyée à Starlink le 13 mars 2025. Le même jour qu’au Niger. À l’occasion de cette collaboration, le ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’ Administration , Dr Michel Boukar, avait dit que l’objectif principal de l’octroi de cette licence d’exploitation est de garantir que l’offre de Starlink respecte pleinement les exigences nationales en matière de réglementation, de sécurité des réseaux, de protection des données personnelles et d’intégration avec les acteurs télécom locaux tout en rassurant que le cadre tarifaire et fiscal soit conforme aux standards de l’Union africaine des Télécommunications (UAT ), de l’Union internationale des Télécommunications (UIT).

D’après l’opérateur Starlink, les clients au Tchad peuvent désormais acheter le kit matériel standard de Starlink à 228 000 francs CFA d’Afrique centrale (409 $ US), tandis que les abonnements résidentiels mensuels sont au prix de 32 000 XAF (57,46 $ US). Pour ceux qui recherchent une solution plus compacte, le minikit Starlink sera vendu au prix de 117 000 XAF (210 $).

Mauvaise qualité du réseau : des annonces fortes

Les conditions spécifiques liées à l’utilisation des services Starlink sont communiquées au lendemain de la concertation entre le ministre Dr. Michel Boukar et les opérateurs de téléphonie mobile Moov Africa Tchad et Airtel Tchad. Prétexte : une qualité du réseau qui se dégrade. Le directeur de l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et de la Poste a indiqué que la qualité du réseau va de “pire en pis”.

Haliki Choua Mahamat constate que « les opérateurs évoquent toujours la pénurie du carburant pour l’alimentation en énergie de leurs sites. Chaque fois les opérateurs annoncent des investissements mais sur le terrain rien n’est fait ». Le DG de l’ARCEP annonce un audit sur la qualité du réseau par un cabinet.

L’autre annonce, c’est celle du ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration. Le Dr. Michel Boukar a fait part de l’arrivée d’un troisième opérateur de téléphonie sur le marché tchadien. « Nous cherchons la satisfaction de nos concitoyens », a-t-il dit.

Le ministre a néanmoins instruit aux opérateurs de renforcer à court terme leurs équipements afin d’augmenter leur bande passante. Il leur donne un délai d’une semaine pour se connecter sur le réseau à la fibre optique réalisée dans le cadre du Projet de Modernisation et d’Amélioration des Infrastructures des Communications électroniques.

Le ministre des Télécommunications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration a aussi instruit le DG de l’ARCEP de fixer un cadre de discussions entre la SAFITEL et les opérateurs en vue de la signature d’un contrat commercial sur la connexion des 1275 km de la fibre optique d’ici le vendredi prochain.

Par Jean Materne Zambo, source : MTEND

Projet Monacosat/RD Congo : Le choix de la « Fidelity » pour booster l’économie numérique

[DIGITAL Business Africa] – Monacosat et le gouvernement de la RD Congo. L’union fera sans doute la force pour booster l’économie numérique du pays. Et comme dans chaque union, il faut saupoudrer un peu de fidélité pour la pérenniser, le gouvernement congolais mise sur un partenaire qui n’est pas prêt de le décevoir : la Fidelity Bank.

L’institution accompagnera la mise en œuvre du projet Monacosat, principal opérateur satellitaire de la principauté de Monaco. Une délégation du partenaire bancaire et financier conduite par sa directrice générale Nneka Onyeali-Ikpe était reçue par Augustin Kibassa Maliba, ministre de l’Économie numérique, ce jeudi 28 août 2025.

La RDC et Monacosat fêtent en réalité les noces de coton (un an de mariage). Les deux parties ont convolé en juste noces le 12 novembre 2024 sous le regard administratif des témoins, dont des responsables monégasques. Le protocole d’accord présage de bonnes choses pour les consommateurs.

« Réduire la fracture numérique en République démocratique du Congo grâce au déploiement d’un satellite congolais. Cette initiative ambitionne de faciliter l’accès à Internet à haut débit sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les zones rurales et enclavées où les infrastructures de télécommunication demeurent insuffisantes », rapporte le communiqué du ministère de l’Économie numérique.

Cette union s’appuie sur le satellite TurkmenAlem52E/MonacoSAT, qui couvre déjà plusieurs régions en Afrique, notamment l’Afrique du Nord ( l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Maroc, le Soudan, l’Éthiopie). La RDC compte bien en tirer partie comme tous ces pays connectés à Monacosat.

En dehors de l’amélioration de la connectivité, Monacosat permettra également de renforcer la cybersécurité, de développer l’enseignement à distance, d’améliorer la télémédecine et de stimuler la croissance de l’économie digitale.

Le ministre Kibassa Maliba a rappelé que l’économie numérique occupe une place centrale dans la vision stratégique du gouvernement congolais. Il a réaffirmé la détermination de l’État à mobiliser tous les partenaires nécessaires afin de faire du numérique un véritable levier de développement économique et social, au service de la jeunesse et de l’ensemble de la population congolaise.

La DG de Fidelity Bank a annoncé à Augustin Kibassa Maliba, ministre de l’Économie numérique, la volonté de son institution de s’implanter durablement en RDC. Selon elle, l’arrivée de Fidelity Bank sur le marché congolais contribuera à renforcer l’inclusion financière et à soutenir le financement de projets innovants dans le domaine du numérique.

Par Jean Materne Zambo

Télécoms : au Ghana, chaque abonné MTN dépense en moyenne 3 360 F.CFA par mois, un record dans la zone WECA

[DIGITAL Business Africa] – MTN Group a publié ses résultats financiers du 2ᵉ trimestre 2025. C’était le 18 août 2025. Dans la zone WECA (West and Central Africa), les chiffres montrent de grandes différences entre pays sur ce que rapporte en moyenne un client à l’opérateur. Cet indicateur clé s’appelle l’ARPU (Average Revenue Per User), traduit en français par Revenu moyen par utilisateur.

Concrètement, l’ARPU correspond à la dépense moyenne mensuelle d’un abonné pour ses services télécoms (appels, SMS, internet mobile, Mobile Money, etc.).
Un ARPU élevé signifie que chaque client rapporte plus de valeur à l’opérateur, soit parce qu’il consomme plus de data et de services, soit parce que les tarifs moyens de l’opérateur sont plus élevés.

Ghana : n°1 en valeur par client

Selon les données arrêtées au 30 juin 2025 :

  • Ghana : 5,60 $ (~3 360 FCFA) d’ARPU, le plus élevé de la région ;
  • Congo-Brazzaville : 5,46 $ (~3 276 FCFA) ;
  • Cameroun : 4,72 $ (~2 832 FCFA) ;
  • Liberia : 4,23 $ (~2 538 FCFA) ;
  • Bénin : 4,20 $ (~2 520 FCFA) ;
  • Côte d’Ivoire : 3,08 $ (~1 848 FCFA).

Ainsi, un abonné ghanéen rapporte presque le double d’un abonné ivoirien en valeur mensuelle pour MTN.

Lecture stratégique

  • Le Ghana cumule le plus grand nombre d’abonnés (30,2 M) et l’ARPU le plus élevé, ce qui en fait le marché le plus rentable de la zone.
  • Le Cameroun se distingue par un ARPU supérieur à la Côte d’Ivoire, malgré une base d’abonnés plus réduite. Cela traduit une meilleure monétisation des services data et Mobile Money.
  • Le Congo-Brazzaville, avec une base plus petite, affiche néanmoins un ARPU élevé (3 276 FCFA), preuve que chaque abonné y consomme beaucoup de services.
  • À l’inverse, la Côte d’Ivoire reste en retrait : 14,9 M d’abonnés, mais seulement 1 848 FCFA par utilisateur, signe d’une monétisation plus faible.

L’ARPU révèle que la valeur d’un abonné MTN varie fortement selon le pays. Si la Côte d’Ivoire et le Ghana sont comparables en taille de base clients, le client ghanéen rapporte près du double du client ivoirien.

Cette donnée est stratégique : elle montre que la croissance du secteur télécom en Afrique ne dépend pas seulement du nombre d’abonnés, mais surtout de la capacité des opérateurs à convertir l’usage data et Mobile Money en revenus par utilisateur.

Par Digital Business Africa

MTN Cameroon enregistre 209,1 milliards FCFA de revenus au 1er semestre 2025

[DIGITAL Business Africa] – MTN Cameroon a franchi une étape clé en réalisant 209,1 milliards FCFA de revenus au premier semestre 2025, en hausse de +18,5 % par rapport aux 176,4 milliards FCFA de la même période en 2024. Dans le même temps, l’opérateur a affiché une progression record de son EBITDA (résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de +39,1 %, pour atteindre 90,9 milliards FCFA, avec une marge améliorée à 43,5 %.

Dans les résultats financiers du groupe sud-africain publiés le 18 août 2025, le groupe MTN déclare que l’opérateur camerounais a enregistré une hausse de +18,4 % de ses revenus de services, propulsée par une stratégie commerciale ciblée axée sur la donnée mobile, les services voix et le fintech.

Des résultats qui confirment le rôle stratégique de MTN Cameroon au sein du groupe MTN et sa place parmi les filiales les plus rentables de la zone WECA (West and Central Africa).

Cette performance est saluée par le groupe comme un signe tangible de la reprise du marché camerounais, dans un contexte concurrentiel marqué notamment par la pression exercée par Orange Cameroun.

Croissance record de l’EBITDA : +39,5 %

Au-delà des revenus de services, l’EBITDA de MTN Cameroun a bondi de +39,5 % en glissement annuel, avec une amélioration de 6,5 points de pourcentage de la marge d’EBITDA, atteignant 43,5 %. Ce chiffre témoigne d’un meilleur contrôle des coûts et d’une efficacité opérationnelle accrue.

Revenus de MTN Cameroon au 1er semestre 2025

  • Revenus 1H25 : 209,1 milliards FCFA
    (contre 176,4 milliards FCFA au 1H24, soit une croissance de +18,5 %).
  • EBITDA : 90,9 milliards FCFA
    (contre 65,3 milliards FCFA au 1H24, soit une hausse de +39,1 %).
  • Marge EBITDA : 43,5 %
    (en amélioration par rapport aux 37,0 % du 1H24, soit un gain de +6,5 points).
  • ARPU (revenu moyen par utilisateur) : 2 734,93 FCFA, en progression par rapport à 2 463 FCFA en 2024.

MTN Cameroon consolide sa place comme l’une des filiales les plus rentables du groupe MTN en Afrique de l’Ouest et Centrale, grâce à une croissance solide de ses revenus, une amélioration notable de sa rentabilité et une forte dynamique sur les services data et Mobile Money.

Données d’usage au Cameroun : des chiffres impressionnants pour MTN

Sur la base des tableaux de performances 1H25, les indicateurs utilisateurs de MTN Cameroun révèlent une base client solide et en croissance constante :

IndicateursMTN Cameroun – 2T25
Abonnés mobiles (voix)12,692 millions
Abonnés data actifs7,562 millions
Abonnés Mobile Money actifs5,927 millions
ARPU (Revenu moyen par utilisateur)2 734,93 FCFA
Marge EBITDA43,5 %

Avec près de 6 millions d’utilisateurs actifs sur Mobile Money, MTN Cameroun renforce son ancrage dans l’écosystème des paiements numériques. Le service MTN MoMo joue un rôle central dans la stratégie de transformation digitale du groupe.

Comparaison avec la Côte d’Ivoire : le Cameroun prend l’ascendant

Bien que MTN Côte d’Ivoire montre une amélioration progressive de sa rentabilité, la comparaison directe avec le Cameroun montre une avance claire de ce dernier sur plusieurs indicateurs clés :

IndicateurMTN CamerounMTN Côte d’Ivoire
Revenus de services (variation YoY)+18,4 %[non précisé]
EBITDA (variation YoY)+39,5 %Amélioration mentionnée
Marge EBITDA43,5 %34,8 %
Abonnés Mobile Money actifs5,927 M4,891 M
Abonnés Data actifs7,562 M8,396 M
Abonnés totaux (voix)12,692 M14,899 M
ARPU (en FCFA)2 734,931 784,95

Analyse :

  • MTN Cameroun devance largement la Côte d’Ivoire sur la rentabilité (marge EBITDA de 43,5 % contre 34,8 %), mais également sur l’ARPU, qui est près de 1 000 FCFA plus élevé.
  • Bien que la Côte d’Ivoire compte davantage d’abonnés mobile et data, le Cameroun dépasse en valeur générée par utilisateur et en nombre d’utilisateurs Mobile Money actifs.
  • Cela souligne une meilleure monétisation de la base client camerounaise, fruit d’une stratégie d’upsell et de services digitaux mieux intégrée.

Le Cameroun, moteur régional pour MTN

Ces résultats confirment que MTN Cameroun est l’un des moteurs de croissance les plus dynamiques du portefeuille WECA (West and Central Africa). L’opérateur surfe sur une conjoncture favorable, une stratégie digitale agressive et une demande croissante pour les services data et financiers.

La barre symbolique des 6 millions d’utilisateurs actifs MoMo devrait être franchie d’ici la fin 2025, consolidant davantage la position de MTN Cameroun sur le marché du mobile banking.

Par Digital Business Africa

Orange Cameroun franchit la barre des 200 milliards de francs CFA de revenus au 1er semestre 2025

[DIGITAL Business Africa] – Orange Cameroun confirme son rôle stratégique au sein du groupe Orange, avec des résultats semestriels solides qui témoignent d’une dynamique commerciale soutenue sur le marché camerounais. À fin juin 2025, les revenus d’Orange Cameroun atteignent 309 millions d’euros, soit environ 202,7 milliards de francs CFA, contre 269 millions d’euros au premier semestre 2024 (environ 176,5 milliards FCFA), soit une progression annuelle de +14,9 %.

Une croissance soutenue et constante

Ce résultat consultable dans les résultats financiers d’Orange publiés le 29 juillet 2025  fait d’Orange Cameroun l’une des filiales africaines à la croissance la plus rapide du groupe. En seulement six mois, l’opérateur a enregistré un gain de 40 millions d’euros (soit près de 26,2 milliards FCFA), soutenu par une croissance constante trimestre après trimestre :

  • 132 M€ au 1er trimestre 2025 (≈ 86,6 milliards FCFA),
  • 157 M€ au 2e trimestre 2025 (≈ 103,1 milliards FCFA).

La performance d’Orange Cameroun s’inscrit dans la dynamique globale de la région Afrique & Moyen-Orient, qui enregistre une progression de +12,8 % au premier semestre.

Cameroun vs RDC : une avance confirmée

À titre de comparaison, Orange RDC a généré 252 millions d’euros, soit environ 165,2 milliards FCFA au 1er semestre 2025, contre 218 millions d’euros en S1 2024 (≈ 143 milliards FCFA), soit une croissance annuelle de +15,7 %.

Si la RDC affiche un taux de croissance légèrement supérieur à celui du Cameroun (+15,7 % vs +14,9 %), Orange Cameroun reste devant en valeur absolue, avec 57 millions d’euros de revenus supplémentaires, soit environ 37,4 milliards FCFA de plus sur la même période.

En bref :

IndicateurCamerounRDC
Revenus S1 2025309 M€ (≈ 202,7 Mds FCFA)252 M€ (≈ 165,2 Mds FCFA)
Revenus S1 2024269 M€ (≈ 176,5 Mds FCFA)218 M€ (≈ 143 Mds FCFA)
Croissance annuelle (YoY)+14,9 %+15,7 %
Différence de revenus S1 2025+57 M€ (≈ +37,4 Mds FCFA)

Une stratégie d’investissement payante

L’augmentation des revenus d’Orange Cameroun s’explique par :

  • le déploiement continu des réseaux 4G et 5G sur le territoire,
  • la croissance soutenue d’Orange Money,
  • l’essor des services entreprises (B2B) : cloud, cybersécurité, connectivité,
  • une meilleure expérience client grâce à la digitalisation et l’automatisation des services.

À l’échelle régionale, Orange a investi 774 millions d’euros en eCAPEX au premier semestre 2025, soit environ 508 milliards FCFA, pour renforcer ses infrastructures télécoms. Orange Cameroun profite de cette dynamique pour étendre son réseau et renforcer ses capacités techniques.

Un poids croissant dans le portefeuille du groupe

Avec 309 M€ (≈ 202,7 milliards FCFA) de chiffre d’affaires au S1 2025, Orange Cameroun :

  • se positionne à égalité avec la Jordanie, qui réalise aussi 309 M€,
  • devance la République Démocratique du Congo, qui affiche 252 M€ (≈ 165,2 milliards FCFA),
  • se rapproche du Maroc, qui enregistre 438 M€, soit ≈ 287,4 milliards FCFA,
  • et s’inscrit dans le top 5 des plus grandes filiales africaines du groupe, derrière les sous-groupes Sonatel (1,463 Mds € ≈ 960 milliards FCFA) et Côte d’Ivoire (832 M€ ≈ 545,6 milliards FCFA).

Perspective

Les résultats d’Orange Cameroun traduisent une montée en puissance continue sur le marché national, mais aussi dans la hiérarchie régionale du groupe. L’entreprise pilotée par le Béninois Patrice Bénon

Patrick Benon [Orange Cameroun] : "Sur nos plateformes, nous mettrons un outil comparatif des tarifs des offres"

s’impose comme un pilier stratégique pour Orange Afrique, forte de son positionnement sur les services mobiles, financiers et B2B. Prochain objectif probable: maintenir cette dynamique pour dépasser les 600 M€ en fin d’année, et consolider sa position dans le trio de tête africain.

Par Digital Business Africa

L’Afrique, moteur de croissance du groupe français Orange [Résultats semestriels 2025]

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Orange a dévoilé le 29 juillet 2025 des résultats solides pour le premier semestre 2025, portés par une performance commerciale robuste en France, en Europe, mais surtout par une dynamique exceptionnelle en Afrique & Moyen-Orient, qui s’impose une fois de plus comme le principal levier de croissance du groupe.

Afrique & Moyen-Orient : une croissance à deux chiffres qui propulse Orange

Avec une hausse spectaculaire de +12,8 % des revenus, soit +469 millions d’euros en six mois, la zone Afrique & Moyen-Orient a été la plus forte contributrice à la croissance du chiffre d’affaires d’Orange. Cette performance s’inscrit dans une tendance durable : c’est le 10ᵉ semestre consécutif où la région enregistre une croissance à deux chiffres de son EBITDAaL (Excédent brut d’exploitation après loyers), confirmant son rôle stratégique dans le développement global du groupe.

« Cette performance remarquable est portée par l’essor de la 4G et de la 5G, désormais utilisées par plus de la moitié de nos 167 millions de clients, ainsi que par la montée en puissance d’Orange Money et le développement du B2B », a souligné Christel Heydemann, Directrice générale du groupe Orange.

Pour soutenir cette expansion, Orange a investi massivement : l’eCAPEX dans la région a augmenté de 4,1 %, notamment pour étendre les infrastructures mobiles et numériques. La base client mobile du groupe a progressé à 261,6 millions d’abonnements, en hausse de 6,4 %, preuve de la vitalité du marché africain.

Des indicateurs globaux solides malgré des contrastes régionaux

Au global, le chiffre d’affaires du groupe Orange atteint 19,85 milliards d’euros au 30 juin 2025, en hausse de +0,3 %. L’EBITDAaL progresse de +3,8 %, atteignant 5,675 milliards d’euros, et le flux de trésorerie organique issu des activités télécoms augmente de +7,7 %.

Si la France enregistre un léger recul des revenus (–2,2 %), elle voit tout de même son EBITDAaL croître (+0,9 %). En Europe, la stabilité domine, avec des progrès dans les services IT et cybersécurité. En revanche, Orange Business connaît un repli global (–5,4 %), malgré une bonne dynamique d’Orange Cyberdefense (+6,9 % de revenus).

Perspectives relevées et dividende maintenu

Confiant dans sa trajectoire, Orange a revu à la hausse ses objectifs pour 2025 :

  • Croissance de l’EBITDAaL désormais prévue au-delà de 3 %,
  • Maintien d’un flux de trésorerie d’au moins 3,6 milliards d’euros d’ici fin 2025,
  • Ratio dette nette/EBITDAaL stabilisé autour de 2x,
  • Dividende plancher de 0,75 euro par action, avec un acompte de 0,30 euro prévu le 4 décembre 2025.

Engagements durables : l’Afrique encore à l’honneur

Sur le plan environnemental, Orange a dépassé son objectif de réduction des émissions directes de gaz à effet de serre de 30 % (base 2015), atteignant –41 %. Fait notable : le premier plan d’action environnemental du programme “Partners to net zero carbon” a été signé avec Camusat, fournisseur historique d’infrastructures télécoms en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe.

Les résultats semestriels d’Orange confirment un fait désormais incontournable : l’Afrique est au cœur de la stratégie de croissance du groupe. Entre explosion de la demande mobile, inclusion numérique accélérée via Orange Money et investissements ciblés dans les infrastructures, le continent africain s’affirme non seulement comme un relais de croissance, mais aussi comme un laboratoire d’innovation pour l’avenir du numérique mondial.

Par Digital Business Africa

Guinée : Le Transform Africa Summit en approche, vers une collaboration avec Smart Africa

[DIGITAL Business Africa] – Le Transform Africa Summit 2025 est en approche. La Guinée abritera ce rendez-vous du numérique et de l’innovation en Afrique, organisé par Smart Africa. L’occasion faisant le larron, l’État guinéen veut bien sauter sur cette opportunité de collaborer avec Smart Africa dans le secteur du numérique et de l’innovation.

C’est ce qui ressort de la séance de travail présidée par Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, ce 26 août 2025. Y ont pris part des représentants du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Sécurité, du ministère du Commerce, et de l’ Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARPT). Bref, toutes les entités qui auront un rôle à jouer lors du Transform Africa Summit 2025.

Le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat va prendre le relais, avec une autre audience accordée toujours à la délégation de Smart Africa, conduite par Nfaly Sylla, chef de cabinet du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique. Les échanges ont porté principalement sur la capacité d’accueil et les infrastructures disponibles pour recevoir les délégations ; la facilitation des procédures de visa, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères ; et la mise en valeur de circuits touristiques permettant aux participants de découvrir les richesses culturelles et naturelles de la Guinée.

Selon le ministère du Tourisme et de l’Hôtellerie, cette rencontre marque une étape importante dans la préparation de cet événement continental, appelé à consolider la position de la Guinée en tant que leader régional et à offrir une vitrine exceptionnelle pour la promotion de la destination Guinée sur la scène africaine et internationale. Le Transform Africa Summit 2025 réunira plus de 15 chefs d’État et près de 3 000 participants.

Le thème de cette septième édition est : « L’IA pour l’Afrique : innover localement, avoir un impact mondial ». Il sera question d’élaborer un programme pour l’avancement de l’Afrique dans l’intelligence artificielle et d’autres domaines numériques connexes.  Initialement prévu du 22 au 24 juillet 2025 à Kigali, au Rwanda, le TAS a été reporté à une date ultérieure.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Des cadres du ministère de la Formation professionnelle et technique sensibilisés à la cybersécurité

[DIGITAL Business Africa] – Avec la montée de la cybercriminalité, aucune administration ne veut faire preuve d’incurie. Le ministère de la Formation professionnelle et technique du Sénégal organise ce 28 août 2025 un séminaire de sensibilisation consacré à la protection du secret, à la sécurité des systèmes d’information et au dispositif national de cybersécurité. Le but est de renforcer la résilience du MFPT face aux cybermenaces et de promouvoir une culture robuste de la cybersécurité au sein de ce segment du gouvernement Sonko.

La rencontre a connu la Présidente de Mamadou Camara Fall, Secrétaire général du MFPT et a permis d’aborder des thématiques essentielles présentées par la Direction générale du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI). Entre autres : les mesures pour assurer la protection du secret des données de l’État ; la sécurisation des systèmes d’information de l’administration ; la performance du dispositif national de cybersécurité et ses mécanismes opérationnels.

Cette initiative est alignée sur la vision de renforcement de la sécurité numérique, conformément aux orientations de S.E Bassirou Diomaye Diakhar Faye en rapport avec la stratégie du New Deal technologique. Elle témoigne de la volonté du MFPT de se mettre au niveau des standards internationaux pas seulement en matière de cybersécurité mais aussi de technologies en général. En témoigne la participation d’une délégation du MFPT au séminaire international de renforcement des capacités des formateurs africains du 21 juillet au 22 août 2025 organisé par le Centre de Formation professionnelle et technique Sénégal-Japon (CFPT-SJ).

Financée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’initiative a réuni des participants venus de 21 pays africains, issus aussi bien de l’espace francophone, anglophone que lusophone. Les participants à ce séminaire ont bénéficié de modules pratiques et théoriques portant sur la conception d’un système d’analyse pédagogique assisté par l’intelligence artificielle; la conception et la réalisation d’une égreneuse de maïs; l’étude et la réalisation de bancs didactiques pour les TP en essais et mesures électriques; la conception et la réalisation d’une décortiqueuse de noix de cajou; les systèmes électropneumatiques et l’hydraulique industrielle avancée; la domotique à travers l’étude et la réalisation d’un bâtiment intelligent; la mécatronique et les systèmes embarqués dans l’automobile.

Par Jean Materne Zambo, source : MFPT

Côte d’Ivoire : Formation à l’inscription de Start Impact pour les entrepreneurs du secteur numérique ou traditionnel

[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs candidats rencontrent des difficultés à s’inscrire au programme Start Impact. Cela en raison d’un formulaire relativement difficile à remplir. Sur la page Facebook de Côte d’Ivoire PME, des réactions fusent.

Pour voler au secours de ces jeunes entrepreneurs, l’association Côte d’Ivoire organise une formation vendredi 29 août et lundi 01 septembre 2025 à Abidjan, Adjamé Indénié, Face à Fraternité Matin – Immeuble GUDE PME – Guichet unique des PME. La date limite d’inscription est le 5 septembre 2025.

La cession de formation aura pour thème : Activité d’informations et d’appui technique à la soumission, Entrepreneuriat et numérique. Inscris-toi maintenant ici : https://ee.kobo.cipme.ci/x/Ws1nF4j7

Le projet Start Impact est placé sous la coordination du BCP-Emploi et financé par la Banque mondiale avec le soutien de l’État de Côte d’Ivoire. Start Impact vise à accompagner les jeunes entrepreneurs dans leur transition numérique et à faciliter leur accès au financement. Start Impact a pour objectif d’accompagner 1900 bénéficiaires.

Pour y prendre part, le candidat doit avoir entre 18 et 40 ans, être porteur d’un projet ou dirigeant d’une jeune entreprise, avoir l’ambition de réussir la transformation numérique de sa startup et vouloir bénéficier d’un financement adapté.

Grâce à Start Impact, la Côte d’Ivoire PME travaille à promouvoir l’auto-emploi et/ou la création de microentreprises et d’emplois viables par des jeunes et des femmes dans ou par le numérique et les secteurs prioritaires du Gouvernement. Le déploiement de la phase pilote du volet Entrepreneuriat du Projet d’Emploi des Jeunes et de Développement des Compétences Phase 3.

Le PEJEDEC 3 est un programme de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (AEJ) en Côte d’Ivoire qui vise à insérer des jeunes diplômés et à favoriser la création d’emplois et de petites et moyennes entreprises (PME). Le PEJEDEC 3 a permis d’accompagner 500 jeunes entrepreneurs.

La phase 3 du PEJEDEC met l’accent sur la décentralisation de l’insertion, l’accompagnement à l’entrepreneuriat pour les 18-40 ans, à travers l’accompagnement à la création de plans d’affaires et l’accès au financement, et le renforcement des compétences professionnelles. Et ce, afin d’améliorer l’employabilité.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : Mark-Alexandre Doumba veut digitaliser l’administration sociale [rencontre avec la CNSS et la CNAMGS]

[DIGITAL Business Africa] – Au Gabon, l’administration sociale compte bien se rapprocher davantage des citoyens. Cela passe bien évidemment par la digitalisation.Les directeurs des Systèmes d’information de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’Assurance Maladie et de Garantie sociale (CNAMGS) ont été reçus par le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation Mark-Alexandre Doumba, ce 26 août 2025.

Objectif : avancer sur la mise en place d’un système unique des caisses sociales, destiné à améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion des données sociales et à garantir le suivi de carrière numérique des salariés, à assurer une meilleure interconnexion avec le Numéro d’Identification personnel (NIP).

Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation Mark-Alexandre Doumba a rappelé la volonté du chef de l’État, S.E Brice Clotaire Oligui Nguema, de bâtir une politique publique cohérente et une digitalisation souveraine, au service des citoyens et de l’économie nationale. Cette rencontre avec la CNSS et la CNAMGS quelques jours après le début de la Mission de contrôle annuel dans ma Commune de Libreville( 20 août 2025).

Cette initiative de la CNSS vise à renforcer la conformité et l’inclusion sociale des travailleurs, Dirigée par Lin Sakoussou, chef de mission, la mission mobilise des équipes composées d’inspecteurs de la CNSS et de membres de la brigade économique, sous la supervision de Patricia Lam-lath Paraiso, directrice de l’Immatriculation et du Recouvrement, et de Grégory Ndouna Youssouf, directeur de l’agence de Libreville.

Les contrôles de la CNSS ciblent principalement les établissements commerciaux opérant de nuit, tels que les restaurants, lounges, snacks et autres structures du secteur informel. Ils permettent aussi d’orienter les usagers vers la plateforme e.cnss.ga, plateforme numérique qui offre aux assurés et aux employeurs affiliés à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) la possibilité de bénéficier de nos services en ligne.

Par Jean Materne Zambo

L’Afrique intensifie les préparatifs de la Conférence mondiale de Développement des Télécommunications

[DIGITAL Business Africa] – L’Afrique a déjà le regard tourné vers Bakou, en Azerbaïdjan. Le pays accueille la Conférence mondiale de Développement des Télécommunications en novembre 2025. La dernière Réunion préparatoire africaine (APM25-3) de la CMDT-25 se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 25 au 29 août 2025.

L’ APM25-3 est organisé en partenariat avec l’Union africaine des Télécommunications (UAT) et rassemble les délégations de tout le continent autour d’enjeux cruciaux pour l’avenir numérique de l’Afrique comme le prétend le directeur de cabinet du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation Raymond Laurent Assoua, représentant le ministre Kalil Konaté.

« Cette réunion constitue une étape décisive avant la CMDT-25. Elle doit nous permettre de finaliser et approuver les propositions africaines communes, de nommer nos coordinateurs et de désigner nos représentants africains au comité de direction de la CMDT », a-t-il déclaré lors de son discours officiel.

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Lakoun Ouattara, a confié que ces échanges ont lieu « dans un esprit de coopération et de solidarité pour réfléchir ensemble à l’avenir numérique ».

Il ajoute que l’objectif est de « réduire la facture numérique, connecter les zones rurales et éloignées, promouvoir des usages innovants de la technologie dans l’éducation, la santé, l’agriculture, la culture et la gouvernance ». De son côté, le représentant du ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Laurent Assoa, a d’ailleurs relevé que « l’Afrique a pris conscience du rôle stratégique que les technologies peuvent jouer dans son développement inclusif et durable. »

Et d’ajouter que « depuis plusieurs mois, les experts participent aux travaux techniques afin de contribuer à l’élaboration de propositions africaines communes, coordonner les positions régionales et préparer la voie unique de l’Afrique à cette conférence mondiale. »

Prenant la parole, Olivier Avoa, directeur général de la Transformation numérique et de la Digitalisation et président du comité d’organisation, a insisté sur l’importance de réduire la fracture numérique, rappelant que seulement 40 % des Africains utilisent l’Internet mobile. Olivier Avoa a rappelé au passage le rôle crucial de la jeunesse dans la transformation digitale du continent. « 70 % des Africains ont moins de 30 ans », a-t-il souligné.

A l’ouverture de la réunion préparatoire, s’est tenu l’atelier régional sur le Fonds de Service Universel (Fsu), en collaboration avec l’Union Africaine des Télécommunications (Uat), l’Ansut et la Gsma. Ces travaux tenus en marge de l’APM25-3 visaient à valider les rapports des groupes de travail sur des thématiques cruciales.

Notamment la déclaration et les initiatives régionales, les méthodes de travail, les questions générales du développement des Tic, la finalisation des propositions africaines communes (Afcp) pour la Cmdt-25, et la nomination des coordinateurs régionaux et des membres de la direction du comité de conférence.

Par Jean Materne Zambo

Tchad : 30 cadres du secteur du numérique renforcent leurs capacités en cybersécurité, analyse des marchés et tarification des services

[DIGITAL Business Africa] – Ils viennent de l’ADETIC, l’ARCEP, l’ENASTIC, l’ANSICE et de l’ANAT. Ces 30 agents participent depuis ce lundi 25 août 2025 à un atelier de formation sur la « régulation des communications électroniques : outils techniques et connaissances fondamentales ». La formation intitulée « Régulation des communications électroniques : outils techniques et connaissances fondamentales » s’achève le 29 août 2025.

Elle est organisée dans le cadre du Projet d’Appui à la Transformation numérique du Tchad. Le PATNT, financé par la Banque mondiale, vise à renforcer les infrastructures numériques et à promouvoir l’accès inclusif et abordable aux technologies de l’information et de la communication.

Il s’inscrit dans une stratégie globale de développement visant à transformer le paysage numérique du Tchad, tout en renforçant la résilience climatique et en facilitant l’accès aux services publics numériques. En clair, le PATNT contribuera à :

• Réduire les inégalités numériques entre les zones urbaines et rurales.

• Accroître l’autonomie des femmes grâce à une meilleure inclusion numérique.

• Promouvoir une administration publique efficace et transparente.

• Améliorer la résilience climatique grâce à des infrastructures robustes et durables.

Quatre jours durant, les participants seront outillés dans plusieurs domaines. Notamment l’architecture des réseaux de télécommunications, la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité, l’analyse des marchés et la tarification des services offerts. Pour ériger un rempart collectif face aux cybermenaces et donc protéger l’espace numérique tchadien, l’Agence nationale de Sécurité informatique et de Certification électronique du Tchad (ANSICE-Tchad) a lancé le 28 mai 2025, le Réseau national des Responsables de la Sécurité des Systèmes Informatisés.

Le RN-RSSI fédère les RSSI des principales institutions publiques et privées. Toutes ces connaissances devront être mises à profit. Le Secrétaire général du ministère des Télécommunications, de l’ Economie numérique et de la Digitalisation de l’ Administration, Hissein Brahim Abdelkrim, a de ce fait appelé les participants à l’assiduité et à la capitalisation des connaissances acquises afin qu’ils les appliquent dans leurs entités respectives.

Hissein Brahim Abdelkrim a affirmé que la transformation numérique du Tchad ne peut être basée que sur un écosystème numérique fort, compétitif et sécurisé.

Par Jean Materne Zambo, source : ministère des télécommunications Tchad

France : Arrestation de Pavel Dourov [PDG de Telegram] : un an après, toujours aucune charge retenue

[Digital Business Africa]– Un an après son arrestation controversée en France, Pavel Dourov, fondateur et PDG de Telegram, dénonce une procédure qu’il qualifie d’« absurde » et juridiquement infondée.

Dans un message publié ce 24 août 2025 sur son canal Telegram, l’entrepreneur russe revient sur les circonstances de sa détention et les conséquences de cette affaire sur l’image de la France.

Une arrestation sans précédent

Le 24 août 2024, Dourov est interpellé par la police française et placé en garde à vue pendant quatre jours. Motif : des individus auraient utilisé Telegram pour coordonner des actes criminels. Dourov affirme n’avoir aucun lien avec ces personnes et dénonce une logique « juridiquement et logiquement absurde » consistant à tenir un dirigeant responsable des usages illicites de sa plateforme.

Une enquête qui piétine

Un an plus tard, l’enquête ouverte par les autorités françaises n’a toujours pas abouti à des charges concrètes contre Dourov ou Telegram. Selon lui, les pratiques de modération de l’application sont conformes aux standards internationaux et toutes les demandes juridiquement contraignantes émanant de la France ont été traitées.

Une erreur de procédure reconnue

Dourov pointe du doigt une erreur initiale de la police française : avant août 2024, les autorités n’avaient pas suivi les procédures légales requises pour adresser leurs requêtes à Telegram. « Une simple recherche sur Google aurait suffi», ironise-t-il.

Des conséquences diplomatiques

Depuis son arrestation, Dourov est contraint de revenir en France tous les 14 jours, sans qu’aucune date d’appel ne soit fixée. Il estime que cette affaire a porté atteinte à la réputation de la France en tant que pays respectueux des libertés individuelles.

Le PDG de Telegram reste combatif

Malgré cette situation, Dourov conclut son message sur une note résolument optimiste : « Nous continuerons à nous battre – et nous gagnerons. »

Par Digital Business Africa

Satellites : Alerte pollution spatiale ! Vers une règlementation mondiale pour limiter les dégâts ?

[DIGITAL Business Africa] – Derrière des lancements spatiaux, un développement peut-être spécieux. Des chercheurs de l’University College de Londres tirent la sonnette d’alarme face aux méga-constellations de satellites placées en orbite. Ces fusées qui décollent vers l’espace permettent de mettre des satellites en orbite. Ça c’est une lapalissade (chose évidente). Mais la vérité latente est que lors de ces opérations de lancements, plusieurs substances toxiques sont libérées dans la haute atmosphère où elles restent beaucoup plus longtemps.

Il s’agit du dioxyde de carbone et de suies. Les résultats de l’étude de ces chercheurs indiquent que le nombre de lancements spatiaux a augmenté de manière considérable ces dernières années, principalement à cause du lancement de satellites. 259 lancements de fusées en 2024 contre 223 en 2023. D’après le site spécialisé lesnumeriques.com, cela représente plus de 153 000 tonnes de carburant.

Les chercheurs de l’University College de Londres estiment que l’impact en serait multiplié par 500. D’après ces chercheurs, la mise en orbite n’est pas le seul danger. Les satellites placés en orbite ont une durée de vie « très » limitée. Ensuite, ils retombent vers la Terre et se désintègrent dans l’atmosphère, engendrant encore plus de suie, ainsi que d’autres particules, notamment métalliques. Celles-ci pourraient provoquer des réactions chimiques. De quoi rendre frileuse Eloise Marais, professeur of Electronic Chemistry and Air Quality, Department of Geography, University College de Londres.

« Les fusées et les satellites rejettent dans l’atmosphère plus de polluants que jamais auparavant. Nous sommes en territoire inconnu, car l’activité humaine n’a jamais pollué autant les couches supérieures de l’atmosphère. Sans réglementation, ces émissions pourraient avoir de graves conséquences sur l’atmosphère terrestre », dit-il.

Opérateurs et nombre de satellites

Lorsqu’on parle de flotte satellitaire, le premier nom qui vient à l’esprit est celui de SpaceX. L’opérateur est en pôle avec plus de 8 000 satellites pour son service internet par satellite Starlink. En seconde place, on trouve Eutelsat OneWeb. L’opérateur dispose de plus de 502 satellites en orbite basse. OneWeb est aussi une constellation offrant des services d’accès à Internet haut débit par satellite.

Leur poursuivant est une grande puissance. La Chine possède plus de 369 satellites. Pendant que son les États-Unis en disposent plus de 306. Suivent ensuite plusieurs entreprises américaines et la Russie. Planet Labs, et ses plus de 195 satellites, observe la Terre et fournit des clichés haute résolution de la planète.

Planet Labs possède plus de satellites que la Russie avec ses plus de 137 engins spatiaux. Enfin, Spire Global et sa constellation de plus de 127 satellites observent aussi la Terre, Swarm Technologies (constellation de plus de 84 satellites), filiale de SpaceX (encore !), qui offre des services de données à bas coûts (5 dollars par mois) pour l’internet des objets.

Enfin l’opérateur Iridium qui propose plus de 75 satellites, un service de télécommunications international. Kuiper d’Amazon a déployé jusqu’en aout 2025 102 satellites. L’opérateur devrait lancer 3 236 satellites pour fournir un accès internet haut débit dans les zones mal desservies.

Par Jean Materne Zambo, source : lesnumeriques.com, telesatellite.com

Cybercriminalité : 4 gigaoctets de données d’Orange circulent sur le dark web, l’opérateur rassure ses clients

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Orange rassure ses consommateurs. L’opérateur ne nie pas la cyberattaque sur l’un de ses systèmes d’information ayant conduit à la fuite de 4 gigaoctets de données sur le Darkweb. C’est le groupe Warlock qui a rendu publique l’information cette fin de semaine du 18 août 2025. Une information que n’infirme pas le groupe Orange. Puisque l’opérateur dit avoir saisi les autorités compétentes, dont la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

L’opérateur rassure ses consommateurs. “L’auteur de la menace n’avait qu’un accès limité à nos systèmes et n’a pu exfiltrer que des données obsolètes ou peu sensibles”. L’entreprise des télécommunications ajoute que les pirates cherchaient probablement à exiger une rançon, mais n’ont eu qu’un accès limité à ses systèmes. Cette attaque est la quatrième contre l’opérateur en 2025. La branche belge d’Orange a aussi subi un piratage qui a compromis les données personnelles de 850 000 clients. Orange Belgium a détecté fin juillet 2025 une cyberattaque sur l’un de ses systèmes informatiques.

L’attaque a permis l’accès non autorisé à certaines données de 850 000 de ses comptes clients. L’opérateur avait indiqué qu’aucune donnée critique n’a été compromise (aucun mot de passe, adresse e-mail, ni coordonnées bancaires ou financières ne sont concernés), Cependant, selon l’opérateur, le pirate a accédé à l’un de ses systèmes informatiques qui contient les données suivantes : nom, prénom, numéro de téléphone, numéro de carte SIM, code PUK, plan tarifaire. En France, il n’y a pas qu’Orange qui soit la cible des cyberattaques.

Free et SFR ou encore Bouygues Telecom, qui a été victime d’une attaque informatique le mercredi 6 août 2025. Cette attaque de Bouygues Telecom a couté 6,4 millions de données. Soit environ un quart de son parc d’abonnés (23,7 millions au 30 juin, fixe et mobile confondus). Plus que les 3,6 millions de clients concernés par l’attaque de SFR mais bien moins que les 19 millions de Free.

Les opérateurs de télécommunication français, dont Orange, ne sont pas les seules proies des cybercriminels. On se rappelle que le groupe de pirates chinois appelé Salt Typhoon a pénétré les réseaux des opérateurs américains Verizon et AT&T, ainsi que Lumen Technologies. Les pirates ont pu accéder aux journaux d’appel, aux messages texte échangés entre les responsables gouvernementaux et d’autres personnels de la sécurité nationale.

Par Jean Materne Zambo, source : lemonde.fr

Réseaux sociaux : La Russie impose l’appli. de messagerie MAX au détriment de WhatsApp, espionnage ou souveraineté numérique ?

[DIGITAL Business Africa] – La rencontre en Alaska (16 août 2025) entre les présidents Russe et Américain est peut-être le début de la fin du conflit en Ukraine. En même temps, elle annonce un autre conflit. Cette fois sur l’espace numérique. Tout appareil électronique vendu en Russie aura comme application intégrée MAX. WhatsApp, la plateforme de messagerie de l’américain Meta sera substituée par le produit local.

La mesure entrera en vigueur à partir du 1ᵉʳ septembre 2025. À la même date, l’App Store russe préinstallé sur tous les appareils Android sera aussi préinstallé sur les appareils Apple. Et ce n’est pas tout. Une application de télévision en langue russe LIME HD TV sera préinstallée sur tous les téléviseurs intelligents vendus en Russie à partir du 1er janvier 2026.

Elle permet de regarder gratuitement les chaînes de télévision d’État.Le gouvernement russe l’a annoncé jeudi mi-août 2025 à travers un communiqué. Les appareils concernés par cette mesure sont les « gadgets », les téléphones portables et les tablettes. Selon le communiqué gouvernemental, cette décision vise à renforcer la popularité de MAX en tant qu’alternative aux plateformes étrangères telles que WhatsApp et Telegram.

Mais l’application est encore en phase de test. Elle ne propose pas encore certaines des fonctions plus avancées, notamment la possibilité de créer des canaux de diffusion. Jusqu’en juillet 2025, l’application de messagerie WhatsApp comptait 97,3 millions d’utilisateurs en Russie. WhatsApp accuse Moscou de tenter d’empêcher les Russes d’accéder à des communications sécurisées. Telegram, quant à elle comptait 90,8 millions d’utilisateurs.

La plateforme soupçonne le gouvernement russe de vouloir lutter activement contre son utilisation. Le journal britannique The Times annonçait déjà de forts risques que la Russie impose cette application au détriment de WhatsApp. Selon The Times, MAX a été développée sur ordre de S.E Vladimir Poutine, afin d’espionner les utilisateurs russes.

« Les données collectées par Max seront facilement accessibles aux services de sécurité du FSB et les agents du Kremlin pourraient même être en mesure de surveiller les conversations en ligne en temps réel », affirment The Times .

À toutes ces allégations, les médias d’État répondent que MAX est loin d’être une application d’espionnage. Selon le gouvernement, MAX dispose de moins d’autorisations pour accéder aux données des utilisateurs que ses concurrents WhatsApp et Telegram.

La décision d’intégrer MAX à tous les appareils vendus en Russie fait suite aux restrictions imposées par la Russie à certains appels sur WhatsApp et Telegram, en raison du manque de coopération de ces plateformes avec les forces de l’ordre dans le cadre d’enquêtes sur la fraude et le terrorisme.

Par Jean Materne Zambo, lemonde.fr, reuters

Télécoms: L’ART et l’ARCEP Tchad évaluent leurs engagements bilatéraux à la 3e Session extra de l’ARTAC

[DIGITAL Business Africa] – Ambiance radioélectrique au bal des régulateurs de l’Afrique centrale. La troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC s’ est achevée ce 20 août 2025 sur une bonne note. Les intrusions de signaux radioélectriques entre le Tchad et le Cameroun ne sont plus qu’un lointain souvenir. Assurances données par le DG de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Tchad, Haliki Choua Mahamat.

« Les deux pays partagent une longue frontière. Et les opérateurs des deux pays arrosent beaucoup. Après notre rencontre du 15 mai 2025 avec l’ART, nous avons arrêté une feuille de route que les deux régulateurs ont respectée à la lettre. Ils ont fait des « drive tests » tout au long de N’Djamena. Ce qui a permis de corriger les intrusions et ils sont arrivés au niveau requis. La même chose a été faite à Kousseri ».

Selon l’ ARCEP Tchad, ces opérations de terrain ( menées pour mesurer l’impact des signaux intrusifs (2G, 3G, 4G) sur les zones sensibles) ont permis la suppression des signaux intrusifs camerounais dans N’Djamena, l’identification de la présence de signaux tchadiens à Kousseri, avec engagement ferme pour leur suppression, la mise en place de valeurs limites à ne plus dépasser pour préserver la souveraineté radioélectrique de chaque pays.

Sur la même longueur d’onde, les deux pays sont. Un autre projet compte les rapprocher davantage : le Free-Roaming. Pour l’heure, le projet piétine même si Haliki Choua Mahamat évoque des avancées.

« Nous avons avancé lors de ces missions. Les opérateurs de téléphonie mobile des deux pays (Airtel Tchad, Moov Africa Tchad, MTN Cameroon, Orange Cameroun et CAMTEL ont travaillé ensemble. Et comme c’est beaucoup plus des aspects techniques. Il faudrait changer des SIMs, calibrer… il y a beaucoup de choses techniques qu’il faut faire de part et d’autre.

Depuis le début des travaux, les deux régulateurs camerounais et tchadien sont en train de travailler à boucler cela. Et comme vous savez, le Free Roaming c’est pas seulement une affaire du Cameroun et du Tchad, mais concerne toute la sous-région Afrique centrale, c’est un combat commun. Mais entre le Tchad et le Cameroun, le Free Roaming doit être effectif dans les prochains jours », a promis le DG de l’ ARCEP Tchad.

Une fois effectif, les populations d’Afrique centrale pourraient bénéficier de l’itinérance gratuite (free roaming). Ce qui leur permet de communiquer librement entre les pays de la sous-région sans frais supplémentaires. Pour la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, cette rencontre des régulateurs de la sous-région Afrique centrale tombe à point nommé pour le son pays.

« Nous apprécions cette rencontre parce que les régulateurs vont pouvoir harmoniser les textes réglementaires pour qu’ils partagent les défis auxquels ils font face et que la solution soit collective et inclusive. Pour le Cameroun qui compte jouer un rôle moteur dans la sous-région, cette rencontre est très importante pour notre pays », a-t-elle dit.

Une rencontre importante pour le Cameroun d’autant plus que le pays va bénéficier des fruits du projet PAGIRN-PPTIC en tant que membre de l’ ARTAC.PAGIRN-PPTIC et l’ARTAC, l’union sacrée Le point d’orgue de cette troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC a été la signature d’un protocole d’accord entre l’ARTAC et le projet PAGIRN-PPTIC (Plateforme d’Appui à la Gouvernance des Institutions de Régulation des Numériques et des Postes et Télécommunications en Afrique centrale).

Le projet est financé par l’Union européenne. Il s’inscrit dans le cadre de son appui à la gouvernance numérique. Les objectifs du projet sont :

• Améliorer l’intégration numérique des pays de l’Afrique centrale • Améliorer les prises de décisions politiques sur la base des données et informations TIC actualisées

• Améliorer la compétitivité des économies en Afrique centrale et le développement social en renforçant les conditions administratives et juridiques de mise en œuvre des TIC

La supervision du projet est assurée par le Comité de Pilotage du PAGIRN mis en place par le Président de la Commission de la CEMAC.

Résultats escomptés

A terme, le projet PAGIRN-PPTIC devra produire :

• Une cartographie des besoins TIC • Etat d’évolution des besoins sur les cinq dernières années

• des besoins futurs (populations et économie) 2020-2030

• Les plans stratégiques des infrastructures

• L’ état des lieux des solutions actuelles

• le plan stratégique des infrastructures régionales et nationales

• Les plans opérationnels dans les pays

• Le Réseau interuniversitaire

• Le réseau de cinq universités au moins en AC

• L’observatoire régional des TIC

• La formation de 100 personnes en gouvernance et planification des TIC

• Promotion d’une chaire universitaire en gouvernance des TIC.

Par Jean Materne Zambo, source: PAGIRN-PPTIC

Orange inaugure une « Maison digitale » à Buea pour renforcer l’autonomisation des femmes

[DIGITAL Business Africa] – Avec l’inauguration, ce mercredi 20 août 2025, de sa 22ᵉ « Maison Digitale » à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, la Fondation Orange confirme son engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles à travers le numérique.

Fruit d’un partenariat avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), ce nouvel espace d’apprentissage vise à sortir les femmes de la dépendance, renforcer leur insertion sociale et favoriser leur indépendance économique grâce à la maîtrise des outils numériques.

Un moment symbolique pour les femmes du Sud-Ouest

La cérémonie d’inauguration, marquée par une forte mobilisation des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles de la région, a été présidée par Mme Vanessa Mbong Mbembe, Chef de la division des affaires économiques du Sud-Ouest, représentant le Gouverneur Bernard Okalia Bilai.

Orange Cameroun était représenté par une délégation conduite par M. Alain-Blaise Batongue, Directeur des Affaires Institutionnelles. Il a rappelé que ce programme traduit la volonté de l’opérateur d’accompagner les femmes camerounaises, notamment celles du Sud-Ouest, dans leur formation et leur autonomisation économique.

Former pour transformer

À travers ces « Maisons Digitales », Orange Cameroun et sa Fondation s’engagent à former des femmes vulnérables, sans qualification et sans emploi, sur une période de 6 à 12 mois. Les bénéficiaires reçoivent des cours adaptés à leur niveau, axés sur :

  • la bureautique,
  • la gestion financière via des logiciels et applications,
  • et l’utilisation des TIC comme levier de création d’activités génératrices de revenus.

Mme Lucia Ediage Sona, Déléguée régionale du MINPROFF pour le Sud-Ouest, a souligné que cet espace favorisera « le développement d’échanges et l’appropriation des technologies numériques, indispensables à l’ouverture sur le monde et à l’amélioration des conditions de vie des femmes ».

Une initiative inclusive et partenariale

Implantée au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) de Buea Town, la « Maison Digitale » bénéficiera aussi à des associations et réseaux locaux de femmes. Celles-ci recevront un appui financier pour organiser des sessions de formation de formateurs, assurant un suivi et une évaluation sur le terrain.

Pour Mme Vanessa Mbong Mbembe, représentant le Gouverneur :

« Les femmes de la région du Sud-Ouest, désormais bien attelées au train de la transformation numérique, savent pouvoir compter sur l’accompagnement des pouvoirs publics et du partenaire de référence qu’est Orange, dont les actions s’inscrivent en droite ligne de la politique sociale du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. »

Un investissement de 400 millions FCFA déjà mobilisés

Selon M. Alain-Blaise Batongue, la Fondation Orange a déjà investi près de 400 millions de FCFA dans ce programme au Cameroun. Plus de 20 Maisons Digitales sont déjà opérationnelles dans plusieurs régions, et leurs résultats sont concrets : femmes formées, activités lancées, familles impactées.

« La formation des femmes du Sud-Ouest est un enjeu majeur pour assurer le développement de cette région et relever le défi de la révolution numérique. Cette Maison Digitale est la réponse idoine pour renforcer leur autonomisation à travers l’inclusion numérique », a-t-il déclaré.

Un pas de plus vers l’inclusion numérique

Avec cette 22ᵉ implantation, la Fondation Orange poursuit le déploiement de son programme de « Maisons Digitales » en terre camerounaise. Ces structures, qui allient formation, encadrement et accompagnement, traduisent la volonté d’Orange de contribuer à une société plus inclusive, où les femmes jouent pleinement leur rôle dans le développement économique, social et culturel du pays.

Par Digital Business Africa

CAMTEL – Blue : Les forfaits data journaliers rétablis après une suspension silencieuse qui a fait grincer des dents

[Digital Business Africa] – Après plusieurs mois de confusion et de mécontentement des abonnés, CAMTEL a annoncé le retour de ses forfaits data journaliers et nocturnes Blue suspendus sans explication claire.Dans un SMS adressé à ses clients ce 21 août 2025 à 11h22, l’opérateur historique des télécoms a indiqué :

« Cher abonné, tes offres Blue Night, Blue Mo (S, M, L) et toutes les offres Blue Go sont à nouveau disponibles via *825# ou ton appli Blue Recharge. Toutes nos excuses pour les désagréments occasionnés. Merci de ta fidélité. »

Cette communication intervient dans un contexte tendu. Il y a quelques semaines, Digital Business Africa avait publié un édito titré « Camtel+ Blue = system error, l’incompétence exposée », dénonçant les dysfonctionnements répétés de la plateforme Blue, de Camtel et l’absence de communication proactive de l’opérateur vis-à-vis de ses abonnés.

Un retour attendu, mais un mal déjà fait

Le rétablissement des forfaits Blue Night, Blue Mo et Blue Go va constituer un soulagement pour les nombreux utilisateurs, notamment les jeunes et les étudiants, qui dépendent de ces offres pour accéder à Internet à moindre coût.

Cependant, la coupure prolongée et inexpliquée de ces services a mis en lumière les faiblesses de gestion et de communication de CAMTEL, déjà critiquée à plusieurs reprises pour la qualité de ses prestations et son manque de réactivité face aux incidents.

Fidélité mise à l’épreuve

En s’excusant auprès de ses abonnés, CAMTEL reconnaît implicitement l’impact négatif de cette interruption. Mais, la question reste entière : jusqu’à quand les abonnés supporteront-ils ces dysfonctionnements récurrents ?

Dans un marché camerounais de plus en plus concurrentiel, marqué par les offensives commerciales des opérateurs privés, chaque panne ou mauvaise gestion constitue une perte de crédibilité pour l’opérateur public.

Des mesures attendues pour regagner la confiance

Au-delà des excuses, plusieurs abonnés estiment que CAMTEL devrait aller plus loin. C’est également ce que pense Beaugas ORAIN DJOYUM, directeur de publication de Digital Business Africa.

“Avant la suspension de ces forfaits, plusieurs abonnés ont acheté des forfaits qu’ils n’ont pas pu consommer. Restituer automatiquement les forfaits data acquis mais non consommés pendant la période de panne ne serait que justice rendue. Camtel devrait même aller au delà de ces restitutions des forfaits data achetés et non consommés possible pour offrir des bonus exceptionnels afin de compenser les désagréments et récompenser la patience des abonnés impactés”, suggère Beaugas ORAIN DJOYUM.

Ces gestes commerciaux, pratiques courantes dans l’industrie des télécoms, seraient de nature à alléger les frustrations et à montrer une volonté réelle de rétablir la confiance avec sa clientèle.

Par Digital Business Africa

Télécoms en Afrique centrale : l’ARTAC adopte des réformes et hérite de l’Observatoire sous-régional des TIC

[DIGITAL Business Africa] – La capitale camerounaise a abrité, du 19 au 20 août 2025 à l’immeuble siège de l’ART, la 3ᵉ session extraordinaire de la Conférence des Régulateurs de l’Association des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC). Cette rencontre a marqué un tournant pour l’organisation, avec l’adoption de textes révisés, l’annonce d’importantes résolutions et surtout la cession officielle à l’ARTAC de l’Observatoire des TIC de l’Afrique centrale.

Des textes fondateurs révisés

En prélude à la conférence, un atelier (18 août 2025) a permis de finaliser et de valider plusieurs documents structurants :

  • Statuts révisés de l’ARTAC, intégrant notamment l’inclusion du secteur postal, la transformation de la Conférence des Régulateurs en Assemblée générale et la création de Groupes de travail permanents ;
  • Règlement intérieur et financier adaptés aux amendements statutaires ;
  • Plan d’action et budget 2025/2026, en attente d’adoption lors de la prochaine session ordinaire.

Ces réformes visent à renforcer la gouvernance et la modernisation de l’ARTAC, en phase avec l’évolution rapide du secteur numérique.

Un Observatoire TIC désormais sous la houlette de l’ARTAC

Moment fort de cette session : la signature de la convention de cession de l’Observatoire sous-régional des TIC par le consortium ENSPY–SUP’PTIC, dans le cadre du projet PAGIRN, financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne.

Cet outil stratégique, basé sur des indicateurs validés par l’UIT, couvrira six pays de la sous-région et doit permettre aux décideurs de s’appuyer sur des données fiables et actualisées pour piloter les politiques numériques.

Des travaux riches en enjeux

La conférence, présidée par Christian Katende, Président Exécutif de l’ARTAC et patron de l’ARPTC (RDC), a réuni les régulateurs de la RDC, du Congo, du Gabon, du Tchad, de la RCA, ainsi que le représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar.
Les débats ont porté sur :

  • le suivi du projet Free Roaming en Afrique centrale ;
  • la coordination des fréquences transfrontalières ;
  • la revalorisation des cotisations annuelles des membres fixées désormais à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • le choix d’un nouveau logo et d’une charte graphique pour l’ARTAC ;
  • et la préparation de la prochaine Conférence ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

Résolutions et recommandations clés

Parmi les décisions adoptées :

  • augmentation des cotisations à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • tenue de la prochaine session ordinaire en février 2026 à Kinshasa (RDC).

Les recommandations incluent :

  • une étude sur le statut juridique du siège de l’ARTAC ;
  • l’amélioration du fonctionnement des Groupes de travail ;
  • la poursuite des concertations sur la gestion des fréquences aux frontières ;
  • et la valorisation des experts par des mécanismes de paiement ponctuels.

Voir l’ensemble des résolutions et recommandations sur le site web de l’ARTAC

Un signal fort pour l’intégration numérique régionale

En clôturant les travaux, les régulateurs ont exprimé leur reconnaissance au Président Paul Biya pour son leadership dans l’intégration du numérique dans les économies de la sous-région.

Avec la cession de l’Observatoire des TIC et l’adoption de nouvelles règles de gouvernance, l’ARTAC se dote des outils nécessaires pour renforcer l’harmonisation des politiques télécoms et numériques en Afrique centrale.
La session de Yaoundé confirme que la régulation régionale n’est plus une option, mais une nécessité pour accompagner l’essor du numérique et relever les défis de la connectivité, de la cybersécurité et de l’inclusion digitale.

Par Digital Business Africa

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