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CONIA 2025/Cameroun : Recommandations en béton pour bâtir une IA solide et responsable

[DIGITAL Business Africa] – Booster l’intelligence artificielle au Cameroun est une mission que Minette Libom Li Likeng compte accomplir. Pas en mode solitaire. Mais avec le concours des énergies de tous les bords. Parce que pour la ministre, « L’IA représente une opportunité historique pour notre pays ». Chaque idée, d’où qu’elle vienne, est la bienvenue. Les participants aux CONIA 2025 ont servi à la ministre des Postes et Télécommunications, ce 8 juillet 2025, des recommandations tenant compte des réalités locales pour booster l’IA.

Au terme de la deuxième édition des Assises nationales de l’intelligence artificielle (CONIA), des experts en IA des chefs d’entreprise, des acteurs de la société civile ont proposé des recommandations dans des domaines tels que l’infrastructure numérique, les données et la connectivité; les talents, les compétences et la recherche; la compétitivité à l’ère de l’intelligence artificielle ; l’intelligence artificielle générative dans les secteurs clés ; la confiance, la sécurité et la régulation de l’intelligence artificielle ; le financement de la vision africaine de l’intelligence artificielle. Pour ce qui est de l’infrastructure numérique, des données et de la connectivité, il a été suggéré :

– Fe poursuivre sur l’étendue du territoire national l’extension et la densification des infrastructures large bande de qualité et à coût abordable;

– De mettre en place les réseaux communautaires dans les zones rurales et réculées ;

– De développer un réseau national sécurisé de datatcenters haute performance (Cloud national) ;

– D’encourager la collecte et la sécurisation des données locales;

– De favoriser le développement des plateformes open-data tout en préservant la vie privée ;

– De développer des centres de données souverains et de promouvoir des logiciels open-source locaux ;

– De mettre en place l’infrastructure centrale de l’administration publique constituée d’un Intranet gouvernemental et des datacenters ;

  • D’organiser des concertations sectorielles en matière d’intelligence artificielle en vue de prendre en compte les besoins spécifiques des cibles avec un accent particulier sur l’agriculture, la santé, l’éducation, la justice, l’environnement, les finances, l’administration publique en général et les autres secteurs à fort impact de transformation sociale ;
  • – De favoriser la standardisation et l’interopérabilité entre les systèmes digitaux en général et entre systèmes d’intelligence artificielle en particulier ;
  • – D’accroitre l’offre énergétique nationale de qualité par la diversification des sources de production en privilégiant le développement des énergies renouvelables.
  • S’agissant des talents, des compétences et de la recherche. Il a été préconisé :
  • – De mettre en œuvre un Programme National IA pour former 60.000 jeunes à l’horizon 2040 afin de combler et rattraper le retard technologique ; –
  • – De mettre en place des programmes de sensibilisation et d’alphabétisation numérique en milieu rural ; – De promouvoir les postes de gestionnaires de données au sein des organisations publiques et privées ;
  • – De favoriser l’intégration de l’intelligence artificielle dans les curricula de formation des apprenants notamment des filières liées au numérique ;
  • – De renforcer les capacités du personnel des secteurs publics et privés en matière d’intelligence artificielle ;
  • – De proposer des stratégies de sensibilisation pour faire comprendre les enjeux de l’IA aux acteurs du secteur public et privé ;
  • – D’encourager la conception et la mise en œuvre d’algorithmes adaptés à la résolution des problèmes locaux ;
  • – De mettre en place un dispositif encourageant la recherche dans le domaine des TIC et particulièrement l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle ;
  • – De créer des incubateurs universitaires pour relier la recherche à l’entrepreneuriat technologique ; – de favoriser l’émergence d’un écosystème technologique national (startups, hubs, clusters, hackathons) ;
  • – De renforcer les compétences technologiques à l’aide d’une stratégie efficiente d’accompagnement et de développement des champions nationaux ;
  • – De soutenir l’entrepreneuriat dans le domaine de l’IA grâce à des mécanismes de financement adaptés et à l’accompagnement des start-up ;
  • – De protéger et d’encourager les investissements de la diaspora dans le secteur de l’IA, en garantissant un cadre juridique et économique favorable;
  • – De renforcer la collaboration entre les universités et les acteurs majeurs de l’IA (secteurs public, privé et société civile) afin de stimuler l’innovation, la recherche appliquée et l’intégration des solutions IA dans l’économie locale ;
  • – De mettre en place des politiques incitatives pour retenir les talents en améliorant les conditions de vie et de travail et en finançant les projets innovants ; de valoriser et d’accroître la visibilité des productions scientifiques nationales en IA ;
  • – De mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation à l’usage éthique de l’intelligence artificielle, afin d’encadrer son utilisation et prévenir les dérives telles que la désinformation ou l’atteinte à la vie privée ;
  • – De développer et de promouvoir les métiers clés de l’intelligence artificielle au Cameroun, (tels que data engineers, data scientists, data analysts, développeurs d’applications, ingénieurs cloud et ingénieurs Prompt, Expert en Gouvernance de données…) afin de renforcer l’écosystème technologique national ;
  • – D’intégrer progressivement des modules d’initiation à l’intelligence artificielle dans l’enseignement secondaire, afin de sensibiliser et préparer tôt les jeunes apprenants aux enjeux et aux compétences en matière d’l’IA ;
  • – De promouvoir les formations certifiantes en matière d’intelligence artificielle. Concernant la compétitivité à l’ère de l’intelligence artificielle grâce à la coopération internationale. Il a été recommandé :
  • – De définir un plan stratégique de partenariats « gagnant-gagnant » (à l’international ou en local) pouvant aider à : développer des solutions énergétiques alternatives (pour une meilleure disponibilité de l’énergie électrique) ; acquérir l’infrastructure matérielle durable (connectivité, “Data centers”…) s’arrimer à une réglementation et à une mise en application de la loi, efficaces dans les marchés pilotés par l’IA ;
  • – De créer un fond spécial pour la mise en place des « DataSets » locaux afin de bâtir des solutions adaptées aux réalités locales ;
  • – De stimuler la diaspora camerounaise à participer activement à l’élaboration de la stratégie nationale de développement de l’IA et à la mise en oeuvre des projets novateurs au Cameroun de mutualiser les efforts des acteurs locaux (gouvernement, décideurs, universitaires, experts, professionnels, entreprises, …) dans la formation des talents (IA, Data Science) en vue de renforcer la compétitivité nationale ;
  • – De nouer des partenariats pour l’accès partagé à des centres de données, des plateformes de calcul intensif (HPC) et outils d’IA open source ; –
  • – De développer des programmes de formation conjoints, des partenariats académiques et des projets de recherche collaborative en IA ;
  • – De mobiliser les fonds multilatéraux et des programmes internationaux pour financer les startups IA camerounaises, l’industrie des innovations locales et les projets à fort impact dans les secteurs tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’environnement ;
  • – D’assurer une représentation forte du Cameroun dans les instances de discussion et de régulation de l’IA ;
  • – D’identifier des projets IA pertinents et bien structurés à soumettre aux demandes de financements des bailleurs de fonds et des ministères sectoriels ;
  • – De mettre en place un chatbot en langues officielle et locale permettant aux usagers de bénéficier des services publics à travers l’IA.
  • S’agissant de l’intelligence artificielle générative dans les secteurs clés. Il a été préconisé :
  • – D’intégrer une section spécifique sur l’IA générative dans la stratégie nationale de développement de l’intelligence artificielle au Cameroun ;
  • – De former les enseignants, agents de l’Etat, journalistes, agronomes, développeurs et traducteurs à l’usage critique de l’IA générative ;
  • – De créer des modules de formation spécialisés dans les universités et instituts professionnels ;
  • – De soutenir les startups et projets des jeunes exploitant l’IA générative pour répondre à des problématiques locales ;
  • – D ’encourager le développement de modèles d’IA générative entraînés sur des données locales, en français et en anglais ainsi qu’en langues locales ;
  • – De déployer des projets pilotes d’IA générative dans les secteurs clés notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, l’administration publique et les transports Pour ce qui est de la confiance, de la sécurité et de la régulation de l’intelligence artificielle :
  • – D’adopter un cadre législatif spécifique encadrant les usages de l’IA (éthique, protection des données, souveraineté) ;
  • – De favoriser la mise en place des systèmes de sécurité électroniques ; – d’élaborer les lignes directrices éthiques sur l’usage de l’IA générative (lutte contre le plagiat, la désinformation, l’atteinte à la propriété intellectuelle, …) ;
  • – de protéger les données locales utilisées pour entraîner ou alimenter les modèles d’IA ; – de mettre en place un organe national dédié à l’IA ;
  • – D’intégrer une clause spécifique à la ‘cybersécurité en matière d’IA’ dans tout projet national du numérique ;
  • Quant au financement de la vision africaine de l’intelligence artificielle, il a été suggéré :
  • – de chiffrer soigneusement la stratégie nationale de développement de l’IA en cours en vue de faciliter son financement
  • – de mettre en place un fonds de soutien à l’innovation en matière d’ IA ;
  • – de favoriser les partenariat public-privé dans la mise en œuvre des solutions numériques endogènes utilisant l’intelligence artificielle ;
  • – d’encourager le financement des initiatives d’intelligence artificielle par le recours au crowdfunding ; – d’allouer les ressources aux administrations publiques dédiées au développement de l’IA ;
  • – d’encourager le recours au financements extérieurs pour les projets d’IA.
  • Des recommandations que la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a accueilli à bras ouverts.
  • « Ces recommandations vont permettre de consolider la mouture initiale de la stratégie nationale d’IA (en cours d’élaboration). Une fois qu’on a toutes ces recommandations, on va soumettre cette stratégie au gouvernement, puisqu’il y a un comité interministériel de suivi ».
  • Elle ajoute : « Il y a le problème de financement. Quand la volonté y est, quand on est convaincu de ce qu’on fait, les moyens seront trouvés. D’autant plus que le financement n’est pas uniquement local, il est également international et provient aussi des partenaires. Je crois qu’après cela, nous avons quelques mois pour intégrer ces recommandations pour avoir un document stable de la stratégie nationale d’IA au Cameroun ».
  • Le scoop de la journée est la mise en place de la connectivité rurale dans les prochains jours ou mois. C’est une résolution de la réunion tenue ce 7 juillet 2025 par le PATNUC.

Par Jean Materne Zambo, source : rapport CONIA du MINPOSTEL

Minette Libom Li Likeng : « Le Cameroun est un pays… compliqué. Mais, nous tenons le bon bout ! » [Vidéo]

[Digital Business AFRICA] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a éclairé le débat sur les propositions en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale de l’intelligence artificielle au Cameroun. C’était ce 7 juillet 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé, à l’ouverture de la deuxième édition des Concertations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA 2025) qui se sont achevées ce jour.

Interrogée par Beaugas Orain Djoyum, directeur de publication de Digital Business Africa, sur la pertinence d’un ministère dédié à l’économie numérique et à l’IA comme le Rwanda, le Sénégal ou encore le Bénin tel que recommandé par des experts en la matière, elle a d’abord souligné qu’« ce n’est pas l’appellation qui fait la force d’une politique, mais les moyens et la stratégie qui la soutiennent ».

➡️ Au-delà des dénominations

« Vous voyez », a expliqué la ministre, « quand nous sommes passés de la 3G à la 4G, tous les gouvernements ont créé un “ministère du numérique”… Mais, ce n’est pas le nom qui change la donne. » Selon elle, l’essentiel réside dans l’intégration des technologies dans une stratégie nationale claire et, surtout, dans son financement.

Et selon elle, certains pays africains se sont inspirés de la stratégie nationale du numérique du Cameroun.

« Personnellement, avec ma durée au poste, j’ai des collègues qui ont changé de dénomination de leur département ministériel dans d’autres pays et qui me disent “Écoutez, nous avons pris votre stratégie, nous l’avons mis en place, nous l’avons adapté et nous l’appliquons en partie ».

« Donc, Monsieur Beaugas, précise la ministre, je ne pense pas que c’est un problème d’appellation d’un département ministériel. Qu’importe l’appellation, il faut avoir intégré dans la stratégie tous ces éléments. Voilà pourquoi la première édition des CONIA avait consisté à une sensibilisation. Il faut véritablement sensibiliser. Même au niveau des pays africains, la sensibilisation est importante. »

➡️ Le financement, principal défi

Minette Libom Li Likeng a rappelé que, en Afrique, « le vrai frein, c’est la problématique des ressources ». « Tant que les arbitrages budgétaires ne sont pas réglés, il faut d’abord couvrir les urgences et les priorités, » a-t-elle précisé, évoquant la récente loi sur la protection des données personnelles votée à l’Assemblée.

➡️ La sensibilisation comme levier

Pour la ministre, la première édition de la CONIA en 2024 a justement « posé la première pierre : sensibiliser l’ensemble des acteurs ». « Nous avons expliqué la nécessité de digitaliser, de veiller à la qualité des données et aux gains économiques et éthiques des TIC ; le reste suivra, » a-t-elle affirmé.

➡️ Pas de copier-coller, mais une politique de « petits pas »

« Je ne voudrais pas copier le Rwanda », a-t-elle insisté. Selon elle, la réalité camerounaise plus complexe exige une méthode progressive.

« Au Rwanda, c’est facile de dire « levez-vous, vous allez à droite ou à gauche ». Le Cameroun est un pays plus ancien et qui est compliqué. Mais, nous tenons le bon bout. Parce que nous sommes du secteur des TIC. Nous sommes du secteur qui touche à tout et qui bouscule. Quand on va sensibiliser et informer sur la nécessité de digitaliser, de veiller sur la qualité des données et sur les gains que peuvent générer les TIC sur le plan social, économique et éthique, le reste va suivre son cours », indique, confiante, la ministre.

➡️ Confiance en la jeunesse

Enfin, la ministre a salué la « soif d’innovation » des jeunes Camerounais : « Ils ne voient pas le verre à moitié vide ; ils sont convaincus que “petit à petit, on y arrivera” », a-t-elle conclu, confiante dans l’avenir numérique du pays.

Pour aller plus loin, regardez la vidéo explicative de la ministre Minette Libom Li Likeng sur la chaîne YouTube de Digital Business Africa :

Par Digital Business Africa

Cameroun : Minette Libom Li Likeng dévoile le contenu de la stratégie nationale d’IA aux CONIA 2025

[DIGITAL Business Africa] – Et de 2 pour les Consultations nationales sur l’intelligence artificielle (CONIA). La ministre des Postes et Télécommunications a donné le coup d’envoi de la deuxième édition des CONIA au palais des Congrès de Yaoundé ce 07 juillet 2025. Cette rencontre entre acteurs publics, organisations, experts en Intelligence artificielle vise à trouver les solutions pour booster la technologie émergente au Cameroun. Les travaux ont pour thème : « Promouvoir une économie inclusive et durable par l’adoption de l’intelligence artificielle pour un Cameroun émergent ».

D’une durée de deux jours (jusqu’au 8 juillet 2025), cette concertation sera surtout ponctuée par des exposés de haute volée. À tout seigneur tout honneur ; la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a délivré la leçon inaugurale pour ouvrir le bal des exposés. Dans son exposé, la MINPOSTEL a révélé les éléments structurants de la stratégie nationale d’IA. D’après Minette Libom Li Likeng, ce cadre légal voudrait faire du Cameroun le hub de référence en Afrique en matière d’intelligence artificielle d’ici 2040. Une fois cette borne chronologique atteinte, 60 000 talents devraient déjà être formés en IA, dont 40 % des femmes dans tous les segments de la chaîne de valeur. 12 000 emplois devraient également être créés dans les secteurs connexes à l’IA et à l’économie numérique, selon la Minpostel.

Elle ajoute que l’IA pourrait aussi contribuer de 0,8 à 1,2 % du PIB national. La stratégie nationale IA entraînera une gouvernance éthique, responsable et respectueuse des droits fondamentaux, encadrée par une loi sur l’IA et une autorité compétente. Il faut indiquer que la stratégie nationale sur l’IA s’adosse sur sept piliers :

– La gouvernance de l’IA et la souveraineté numérique

– Les données, les plateformes et une infrastructure numérique

– Une IA multilingue et inclusive

– Une infrastructure technologique souveraine – La formation, la recherche et le capital humain

– L’innovation et le cas d’usage sectoriel

– La coopération internationale et le positionnement régional

La ministre des Postes et Télécommunications a indiqué ce que pourrait rapporter l’IA dans les années à venir.

« En 2025, les investissements mondiaux dans l’IA devraient atteindre plus de 250 milliards de dollars, et d’ici 2032, le marché mondial pourrait dépasser les 1700 milliards de dollars. Cette dynamique témoigne de l’urgence pour chaque nation, chaque gouvernement de se positionner de manière stratégique, sous peine de subir des décisions et innovations venues d’ailleurs ».

Le Cameroun et ses atouts

La patronne du numérique au Cameroun a aussi présenté les atouts que regorge le Cameroun pour parvenir à tirer avantage de l’ IA.

« Nous avons des atouts considérables. Le Cameroun dispose d’une infrastructure numérique responsable, avec plus de 12000 km de fibre optique terrestre et quatre câbles sous-marins, des points d’échanges internet, un maillage territorial qui couvre tout le territoire. Cette connectivité encore sous-exploitée représente une base technique solide pour porter les usages de demain ».

Jacques Bonjawo, fondateur et président d’Ocean Innovation Center (OIC) et ingénieur en informatique, confirme aussi que le Cameroun dispose d’un vivier technologique qui est la jeunesse. Le tech entrepreneur indique que les jeunes talents sont nombreux parmi eux, on retrouve plusieurs filles, et pense qu’« il faut passer à l’action ! ». Et cela nécessite bien l’accompagnement des opérateurs de téléphonie mobile qui devraient fournir aux startupeurs et aux patrons d’entreprise une connexion internet de qualité. Il déplore le fait que le problème majeur pour les entrepreneurs soit l’accès à internet.

« Lorsque les opérateurs font des profits importants, ils ont une responsabilité sociale. Le problème que nous rencontrons est celui de l’internet. Cela n’a jamais connu d’amélioration. J’en appelle à une conscience sociale. Une fois qu’on a réussi, il faut penser à la société », a-t-il dit.

Le Dr. Alain Nkoyok, expert en IA, estime que les atouts, le Cameroun en a. Le pays peut bien tirer son épingle du jeu dans ce monde en pleine révolution. Parmi ces atouts, Alain Nkoyok met en avant le bilinguisme, la jeunesse, une diaspora intelligente et engagée. Mieux, le Cameroun peut contribuer au fonctionnement de la ZLECAf.

Cependant, le docteur Alain Nkoyok rappelle que l’étape de l’informatisation, de la digitalisation a été ratée par le Cameroun. Et pour rattraper ce retard, l’expert évoque quatre piliers essentiels : La SND30, l’Économie digitale ( Fondation digitale, le Citoyen digitale, la gouvernement numérique…), les standards techniques et les instruments techniques normatifs, le Big data et le secteur privé.

La voix de l’ Afrique dans le concert des naions

Lors de la phase des échanges, deux préoccupations vont apporter un peu de piment à cette plénière d’ouverture. Le PDG d’ICT MEDIA STRATEGIES, Beaugas Orain Djoyum demande l’avis du panel sur l’absence des pays africains dans des événements où sont discutées les problématiques sur la gouvernance de l’ IA. L’un des intervenants a dit qu’il est souhaitable que les Africains participent aux discussions internationales. Pour lui, L’Afrique doit avoir son mot à dire. Il n’y a pas encore véritablement de cadre juridique dans le monde sur l’ IA. L’Afrique a ses spécificités pour porter ses valeurs.

Pour le représentant de l’UNESCO, l’événement auquel Beaugas Orain Djoyum fait allusion est un forum organisé par la France et dont le but était uniquement d’attirer les partenaires. Selon lui, l’ Afrique doit mener ses propres initiatives pour booster son IA à l’instar des sommet et des fora pour attirer les potentiels investisseurs.

À Minette Libom Li Likeng, il a été requis son point de vue sur la proposition de création d’un département de l’IA au Cameroun. Répondant à la dernière question, Minette Libom Li Likeng dira :

« Une décision ne viendrait pas de moi. Ce n’est pas l’appellation du ministère qui fait quelque chose. Nous avons élaboré une stratégie. Il faut qu’elle soit opérationnelle. On est obligé de prendre ce qui est prévu quand on a fini de faire les arbitrages. La 1re édition avait consisté en la sensibilisation. Il faut véritablement sensibiliser ». Minette Likeng précise que le Cameroun est un pays plus compliqué et ancien, et que la volonté de digitaliser complètement y est, mais qu’il y a des priorités.

Par Jean Materne Zambo

L’ART inflige 2,6 milliards de F.CFA d’amendes à Orange Cameroun et MTN Cameroon

Le directeur général de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), le Pr Philémon Zoo Zame, vient de poser un acte fort en infligeant des sanctions financières d’un montant cumulé de 2,6 milliards de FCFA aux opérateurs Orange Cameroun et MTN Cameroun, pour non-respect de leurs engagements contractuels.

Dans un contexte marqué par l’urgence du développement numérique et la nécessité de garantir aux usagers un accès équitable à des services de qualité, des manquements avérés aux obligations de couverture, de qualité de service et de tarification ont été observés à l’issue d’une série d’opérations de contrôle menées par les agents assermentés de l’Agence, durant les mois d’avril et mai 2024.

L’ART a ainsi relevé des insuffisances notoires dans la couverture et la qualité de service des communications électroniques, ainsi que dans la transparence tarifaire.

Ces contrôles ont été effectués sur plusieurs axes stratégiques du territoire national, notamment les corridors Yaoundé–Mbalmayo–Ebolowa–Kyé-Ossi et Yaoundé–Mbalmayo -Ebolowa–Mintom–Ntam, ainsi que dans les villes de Yaoundé et Douala.

Des vérifications spécifiques ont également été conduites dans les locaux d’Orange Cameroun et de MTN à Douala, portant sur les pratiques tarifaires.Les constats sont sans appel : des taux de couverture inférieurs aux seuils exigés dans les cahiers de charges des deux opérateurs et, pour Orange Cameroun, le dysfonctionnement des codes de désinscription aux services à valeur ajoutée, en violation manifeste des droits des consommateurs.

Pour réaffirmer l’autorité du Régulateur, au regard de ces manquement, l’ART a décidé de sanctionner les opérateurs concernés comme suit :

Orange Cameroun : 1,4 milliard FCFA pour non-respect des obligations de couverture et de qualité de service, 200 millions FCFA pour non-conformité aux règles de tarification.

MTN Cameroun : 1 milliard FCFA pour manquements en matière de couverture et de qualité de service. Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre des prérogatives conférées à l’ART par le décret n°2013/0399 du 27 février 2013, qui garantit au consommateur le droit à un service de qualité, accessible sur l’ensemble du territoire national, avec des standards de performance et de régularité conformes à la nature même des communications électroniques.

Elles sont par ailleurs des titres exécutoires et leur recouvrement peut conduire à l’exercice du privilège du trésor, prérogative dont bénéficie l’ART.

L’ART à travers cette décision, adresse un signal fort aux opérateurs qui sont par ailleurs appelés à poursuivre leurs efforts en matière d’amélioration de la qualité de service.

L’Agence réaffirme par ailleurs avec clarté, sa mission de garant de la protection des droits des consommateurs des produits et services de communications électroniques, secteur en pleine expansion et levier important du développement du Cameroun.

Source: ART

Joseph LE : “Aucune entreprise camerounaise n’a été capable de réaliser l’application AIGLES”

[DIGITAL Business Africa] – Au Salon de l’action gouvernementale à l’Hôtel de Ville de Yaoundé ce 01er juillet 2025, Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, a dévoilé AIGLES, la deuxième génération du SIGIPES II.

 Questions sur le choix de l’éditeur

Lors de la conférence, certains participants ont interrogé le ministre sur la sélection de SIMAC pour développer l’application. Joseph LE a rappelé que la procédure, lancée le 25 août 2020 par appel à manifestation d’intérêt international, a été menée en toute transparence.

C’est l’entreprise tunisienne Simac (Société de l’informatique de management et de communication) qui avait été choisi en mai 2021 pour mettre en œuvre la seconde génération du Système informatique de gestion des personnels de l’État, baptisée Sigipes II. Aujourd’hui rebaptisée AIGLES (Application Informatique de Gestion Logique des Effectifs et de la Solde).

Pourquoi SIMAC ?

·      Note obtenue : 90,92 / 100

·      Montant du marché : 4,2 milliards FCFA

·      Concurrents : INVOLYS (87,94 / 100) et AGIRH (74 / 100)

·      Aucune entreprise camerounaise n’a rempli les critères stricts des TDR

Suivez les explications du ministre dans cet extrait vidéo que vous propose Digital Business Africa.

Je crois d’ailleurs que c’est parce que la barre a été mise tellement haute qu’aucune entreprise camerounaise n’a été capable. Parce que nous nous souhaitions que ce soit le cas. Ce n’est pas pour faire injure aux entreprises camerounaises dans le domaine. Nous souhaitions avoir toutes sortes de garanties : que tout soit OK au plan juridique, administratif, financier, technique, etc.”, a expliqué le ministre.

En savoir plus sur le choix de SIMAC en lisant cet article de Digital Business Africa : Article sur SIMAC

Par Digital Business Africa

Passation des marchés publics en ligne au Cameroun : Tout savoir sur COLEPS, la plateforme d’e-Procurement

[DIGITAL Business Africa] – Laplateforme COLEPS (Cameroon Online E-Procurement System) est en vedette dans le stand du ministère des Marchés publics au Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) 2025. Dès l’ouverture officielle du salon le lundi 30 juin à l’Hôtel de Ville de Yaoundé, Ibrahim Talba Malla, ministre délégué à la Présidence de la République chargé des Marchés publics, a indiqué avoir placé la digitalisation des marchés publics au cœur de sa feuille de route. Dans son exposé, il a rappelé les jalons et les ambitions de la réforme e-Procurement, portée par la plateforme COLEPS (Cameroon Online E-Procurement System).

L’e-procurement étant un outil de la gestion électronique des approvisionnements dans les entreprises, organisations ou départements ministériels. Il fait partie de la gestion électronique des achats qui comprend, en amont, les actions de sélection de fournisseurs (e-sourcing), en aval, la passation et suivi des commandes. Les commandes sont passées électroniquement sur des catalogues. Les experts le présentent comme une catégorie de commerce électronique en mode B2B, c’est-à-dire Business to business, ou encore d’entreprise à entreprise.

« Nous faisons du service public un levier de développement socio-économique », a souligné M. Talba Malla, avant de décrire les fonctionnalités clés de COLEPS :

  • Portail web repensé, garantissant transparence et accessibilité
  • Module e-bidding pour la dématérialisation complète des appels d’offres
  • Gestion sécurisée des accès, signature électronique des contrats, suivi numérique d’exécution
  • Catalogues normalisés (« e-catalogue » et « e-shopping mall ») pour moderniser les achats publics

L’apport de la KOICA

Le Ministère des Marchés Publics a engagé la réforme sur la dématérialisation des procédures des marchés publics à travers la plateforme COLEPS (Cameroon Online E-Procurement System) depuis 2013. Selon le ministre, cette réforme a été rendue possible grâce à l’autorisation du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, et au soutien constant de la République de Corée, à travers son Agence de Coopération Internationale, KOICA, dans le cadre de deux conventions de dons signées entre le Cameroun et la Corée. La première en date du 01er juillet 2014, pour un montant de 1,6 million de dollars US pour la première phase du projet e-Procurement ; et la seconde en date du 24 juillet 2024, pour un montant de 5,6 millions de dollars US pour la deuxième phase.

Grâce à ces deux financements de la KOICA (1,6 M $ en juillet 2014, puis 5,6 M $ en juillet 2024) et à l’impulsion du Chef de l’État, la première phase de COLEPS a été lancée en 2019 avec 15 utilisateurs pilotes. « Aujourd’hui, ce sont plus de 2 500 acteurs (156 Maîtres d’Ouvrage et 1 700 soumissionnaires) qui opèrent en ligne ; et la Banque mondiale l’a adopté comme unique outil de passation pour ses projets au Cameroun, gage de crédibilité internationale », rappelle le ministre Ibrahim Talba Malla.

Perspectives 2025–2026

Au titre des chantiers à venir, le ministre a annoncé :

  • L’interopérabilité de COLEPS avec les systèmes informatiques des autres parties prenantes, pour un échange sécurisé en temps réel.
  • La construction d’un siège dédié au projet e-Procurement, afin d’ancrer institutionnellement et opérationnellement la réforme.

Il a rappelé l’objectif fixé par les actionnaires : faire de COLEPS, d’ici 10 ans, une référence africaine de la passation électronique des marchés, à la fois pour la transparence et pour l’efficience.

Apport des ministères à l’e-Procurement

MinistèresRôle clé dans le succès de COLEPS
FinancesFinancement du projet et campagne de sensibilisation des acteurs
Économie, PlanificationMobilisation des fonds de contrepartie et signature des conventions
Relations ExtérieuresCoordination diplomatique avec la KOICA et partenaires bilatéraux
Postes et TélécommunicationsSécurisation des systèmes via l’ANTIC et hébergement du backup chez CAMTEL
Domaines, Cadastre & Affaires FoncièresMise à disposition du terrain pour le futur siège du projet

Un projet transversal, socle de bonne gouvernance


En clôture de son exposé à cette 14e édition du Sago qui se tient sous le thème « Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique du Cameroun », Ibrahim Talba Malla a salué cette synergie entre départements ministériels :

« Cette synergie institutionnelle illustre clairement que la transformation numérique des marchés publics est un projet national, porté par toutes les parties prenantes pour la concrétisation de la politique du Président de la République, Chef de l’État Son Excellence Paul BIYA pour un Cameroun prospère, tourné vers un avenir dans le vivre ensemble ».

Soutenu par la coopération camerouno-coréenne, le projet e-Procurement entend désormais éradiquer les mauvaises pratiques, renforcer la compétitivité et contribuer à la stratégie globale d’inclusion des PME et entreprises locales dans la commande publique. Vivement que ce soit une réalité !

Pour sa part, Digital Business Africa suivra l’évolution de COLEPS, cette plateforme promise à devenir le pilier de la croissance inclusive et de la transparence au Cameroun.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

Suivez aussi les explications du ministre Ibrahim Talba Malla invité au JT de 20h30 du 13 Janvier 2025 de la CRTV. Voir à partir de 1 :35’

 Le JT de 20h30 du 13 Janvier 2025

Djibouti : La ministre Mariam Hamadou Ali célébrée suite à l’adoption du Code du numérique

[DIGITAL Business Africa] – L’adoption du code du numérique s’est accompagnée de messages de félicitations à l’endroit de Mariam Hamadou Ali. La ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation a le mérite d’avoir permis à son pays de franchir une étape historique.

« Nous tenons à saluer l’engagement indéfectible de S.E. Madame la ministre, qui a permis de faire aboutir cette réforme stratégique »; « le Code numérique et le réforme de l’économie numérique pour un Djibouti connecté et inclusif étaient ton combat et tes réalisations. Bravo encore à la ministre Mariam ! » ; « je tiens à saluer le travail intersectoriel mené pour produire ce code, ainsi que la vision qu’il incarne : celle d’un État djiboutien connecté, sécurisé et souverain. »

Les internautes ne tarissent pas d’éloges vis-à-vis de la ministre Mariam Hamadou Ali. Le code du numérique a été adopté lundi 1ᵉʳ juillet 2025 en séance plénière de l’Assemblée nationale. Ce projet stratégique est né, selon des sources gouvernementales, d’un processus participatif rigoureux, étalé sur plus de deux ans, avec l’implication de toutes les parties prenantes.

Il impacte : – Le ministère de la Justice, en adaptant le Code civil et pénal aux nouvelles infractions numériques, en encadrant la preuve électronique… ;

– Le ministère de l’Intérieur, à travers les enjeux de cybersécurité, la lutte contre la cybercriminalité, d’identité numérique et de souveraineté des données ;

– Le ministère des Télécommunications, par la gestion des infrastructures numériques, des opérateurs, et des obligations en matière de qualité de service (neutralité du net et l’accès au numérique) ;

– Le ministère du Commerce, enfin, en régulant les transactions en ligne (e-commerce) et l’économie numérique. C’est-à-dire le développement d’une économie numérique régulée, au service de l’inclusion.

Le texte se compose de huit livres, englobant près de 800 articles. Ce texte structurant établit un arsenal juridique solide pour encadrer, promouvoir, sécuriser et dynamiser l’écosystème numérique national. En voici les différents axes :

LIVRE I – PROTECTION DES DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL LIVRE II – COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE LIVRE III

– CRYPTOLOGIE LIVRE IV

– COMMERCE ÉLECTRONIQUE LIVRE V

– DROIT À LA CONSOMMATION LIVRE VI

– CYBERSÉCURITÉ/CYBERCRIMINALITÉ LIVRE VII

– SERVICES NUMÉRIQUES INNOVANTS LIVRE VIII

DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Plusieurs Djiboutiens souhaitent que l’application de ce code se fasse avec rigueur. D’où l’urgence de former les magistrats, d’équiper les forces de l’ordre et de sensibiliser nos citoyens.

Par Jean Materne Zambo

Algérie : Les licences 5G attribuées à titre provisoire aux opérateurs télécoms Mobilis, Djezzy et Ooredoo

[DIGITAL Business Africa] – Les trois principaux opérateurs télécoms d’Algérie reçoivent chacun une licence 5G. C’était a cours d’une cérémonie présidée ce 3 juillet 2025 par le ministre des Postes et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, en présence d’autres membres du gouvernement. Les autorisations sont délivrées à titre provisoire, en attendant le déploiement effectif des réseaux 5G par les opérateurs prévu courant le troisième trimestre 2025. La technologie devrait apporter de profonds changements comme le garantit le ministre des Postes et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki,.

« La technologie de cinquième génération est aussi un outil de modernisation et d’intégration des services d’éducation, de santé, de mobilité et de sécurité, elle représente aussi une base pour la création d’une nouvelle génération de villes intelligentes, et un moyen d’employer des systèmes d’intelligence artificielle, Internet des objets et des données pour améliorer les services publics ».

Et d’ajouter : « Nous ne lançons pas seulement une nouvelle technologie, mais une infrastructure, une dynamique économique, une vision nationale qui accélère l’innovation et donne les moyens à notre jeunesse », a affirmé le ministre.

Selon l’ARPCE, le déploiement se fera de manière progressive, en commençant par huit wilayas stratégiques. Notamment Alger, Oran, Constantine, Sétif, Skikda, Ouargla, Tlemcen et Blida. Le reste du déploiement sera progressif, conformément aux exigences du cahier des charges. Celui-ci promet un cadre « ouvert, transparent et aligné sur les meilleures normes internationales ».

Cette phase initiale vise à tester les infrastructures, à préparer les usages commerciaux et à évaluer les conditions de couverture ainsi que la qualité de service. L’introduction de la technologie 5G en Algérie est alignée sur la stratégie nationale de développement du numérique. Son but est de moderniser les infrastructures de télécommunications, de soutenir l’économie numérique et d’améliorer l’accès aux divers services digitaux pour les populations.

Avant le déploiement de la technologie 5G, ses sœurs 2G, 3G et 4G couvrent respectivement 98,5 %, 98,2 % et 90,4 % de la population algérienne, selon les données 2023 de la plateforme DataHub de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Un appel d’offre pour la mise en œuvre du réseau 5G avait été annoncé le 29 mai 2025 par le ministère de la Poste et des Télécommunications. Selon les termes de l’appel à candidatures. Cette phase pilote vise à tester les infrastructures, à préparer les usages commerciaux et à évaluer les conditions de couverture ainsi que la qualité de service.

Par Jean Materne Zambo

Mauritanie : Parents, élèves et enseignants connectés grâce aux plateformes numériques « Siraj » et « Mes services »

[DIGITAL Business Africa] – Le système éducatif mauritanien s’enrichit d’une nouvelle plateforme numérique. La plateforme numérique pour les parents d’élèves, « Siraj », a été lancée ce mercredi 2 juillet 2025 par les soins de la ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme de l’Enseignement, Houda Babaah, et du ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmed Salem Beda Etfegha.

C’était en présence d’un certain nombre de fonctionnaires des ministères de l’Éducation et de la Transformation numérique, ainsi que de représentants de l’association des parents d’élèves. En se connectant à la plateforme « Mes services », Siraj devrait permettre aux parents de suivre de près le parcours scolaire de leurs enfants. Parmi les fonctionnalités proposées : suivi des absences, accès aux manuels scolaires, transfert d’élèves entre établissements, consultation des résultats d’examen et autres services facilitant la vie des familles.

« Siraj » est disponible sur le portail gouvernemental de services numériques « Khidmati ». Le service couvre environ 1,2 million d’élèves. Prenant la parole, la ministre de l’Éducation et de la Réforme de l’enseignement, Houda Babaah, a indiqué que le lancement de cette plateforme s’inscrit dans le cadre des hautes directives de S.E Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République.

Selon la ministre, « Siraj » vise à développer l’administration et à la rapprocher du citoyen, ce qui s’inscrit dans le cadre des efforts continus du secteur visant à instaurer la transparence dans la gestion, la rationalisation et le développement de l’administration en partenariat avec le ministère de la transformation digitale. Et la ministre de rappeler que ce nouveau service constituera une pierre angulaire dans le partenariat avec les parents d’élèves, les appelant à déployer des efforts pour sensibiliser et faire connaître ce service afin qu’il soit utilisé à bon escient pour suivre le parcours académique de leurs enfants.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : 5G, solutions numériques et amélioration de la QoS, CAMTEL s’expose au SAGO 2025

[DIGITAL Business Africa] – La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) était attendue à cette 14ᵉ édition du Salon de l’Action gouvernementale (SAGO). Non pas pour simplement s’exposer. Mais pour rencontrer les consommateurs. Comme la plupart des administrations publiques du Cameroun, CAMTEL devait expliquer au public ce qu’elle fait au quotidien pour améliorer l’expérience client en matière d’innovation et de transformation digitale.

L’opérateur historique des télécommunications du Cameroun a donc tenu en haleine, ce 2 juillet 2025, des visiteurs du SAGO, le temps d’une conférence placée sous le thème « Le mobile de CAMTEL : pour un Cameroun plus connecté ». C’est le directeur général adjoint de CAMTEL, Daniel Désiré Ollé, qui s’est chargé d’animer ladite conférence.

Dans son propos, le directeur général adjoint de CAMTEL, Daniel Désiré Ollé, a abordé des sujets clés tels que l’avenir du digital au Cameroun, l’extension de la couverture réseau nationale et le lancement imminent de Blue Money, la solution de mobile money de CAMTEL. Tout en partageant les projets phares de l’entreprise ainsi que les acquis qu’il faut peut-être consolider.

« CAMTEL a déployé depuis 2015 les technologies 2G, 3G et 4G au même niveau que les autres opérateurs. Aujourd’hui, nous allons plus loin avec l’architecture 5G déjà en place au niveau du matériel. Il ne reste plus qu’à activer les fonctionnalités logicielles dès que la stratégie nationale 5G sera validée », a dit le DGA de CAMTEL.

De plus, Daniel Désiré Ollé a indiqué que ce projet de déploiement s’inscrit dans un vaste plan d’extension de réseau visant à améliorer considérablement la qualité du service et à faire passer la couverture de 40 à 80 % dès le début de l’année 2025. Il faut aussi rappeler que l’entreprise dirigée par Judith Yah Sunday se positionne comme un hub numérique au service du développement économique du pays, en facilitant l’accès aux technologies de l’information, à l’internet haut débit, aux services cloud et aux solutions de sécurité numérique.

Cette 14e édition du SAGO qui a débuté le 28 juin 2025 s’achève le 5 juillet 2025. Son thème général : « Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique du Cameroun ».

Source: CAMTEL

Sénégal : VISA reçoit le cachet pour apporter de nouvelles technologies de paiement et renforcer sa présence

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de VISA au ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Le maître des lieux, Alioune Sall, a accordé une audience à Ismahill Diaby, vice-président et directeur pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone et lusophone de VISA, ce début de juillet 2025. Cette entrevue a été sanctionnée par la signature d’un partenariat qui vise à renforcer la souveraineté financière, à réduire l’informalité, à améliorer la transparence et à soutenir l’innovation locale.

Le partenariat s’inscrit dans la dynamique du New Deal technologique pour faire du Sénégal un hub d’innovation financière et numérique. Justement pour accompagner la mise de cette stratégie du Sénégal, VISA prévoit de renforcer sa présence au Sénégal en élargissant la portée de ses services et en introduisant de nouvelles technologies de paiement:

: – Soutenir la mise place de l’infrastructure de paiement digital, pour aider l’Etat à accroître ses recettes, contrôler ses coûts et moderniser l’usage des services publics par les citoyens

– Augmenter le nombre de points de vente acceptant les paiements par carte VISA – Promouvoir l’adoption de solutions de paiement sans contact et de paiements mobiles

– Soutenir l’éducation financière pour sensibiliser les consommateurs aux avantages des paiements électroniques

– Collaborer avec des startups et des fintechs locales pour développer des solutions innovantes adaptées aux besoins du marché sénégalais.

Dans les prochains jours ou les prochaines heures, les parties vont créer un groupe de travail conjoint pour explorer les pistes de collaboration sur les projets prioritaires du New Deal Technologique et accélérer le déploiement des solutions VISA avec l’identification des premiers projets pilotes. Ce partenariat entre Visa et le Sénégal est consécutif à celui signé entre le groupe mondial des technologies de paiement (VISA) et la Banque africaine de développement fin juin 2025.

Les deux partenaires se sont engagés à transformer l’écosystème numérique africain. Le partenariat vise à rendre les appareils mobiles, les ordinateurs et les terminaux de paiement plus abordables, à élargir l’accès à des solutions d’identité numérique sécurisées et à renforcer la cybersécurité sur le continent. Une marque de fidélité aux idéaux du groupe VISA selon Ismahill Diaby, vice-président et directeur pour l’Afrique de l’Ouest et du centre francophone et lusophone de VISA.

« Cette collaboration s’inscrit dans notre mission qui consiste à permettre aux individus, aux entreprises et aux économies de prospérer en les connectant numériquement. Grâce à ces initiatives, nous poursuivrons nos efforts pour réduire la fracture numérique, renforcer l’inclusion financière et construire un écosystème numérique sécurisé pour tous les Africains ».

Présent dans plus de 200 pays, VISA œuvre à connecter le monde à travers des réseaux de paiement sécurisés, fiables et innovants. Au Sénégal depuis 2001, VISA collabore avec les banques locales, les fintechs, les opérateurs télécoms et les autorités nationales pour moderniser les systèmes financiers et renforcer l’inclusion financière.

Par Jean Materne Zambo, sources : BAD, MCTN

Cameroun : Des innovations technologiques à flots chez CAMWATER, 200.000 branchements neufs annoncés [souscrivez !]

[DIGITAL Business Africa] – Au compte goutte, la CAMWATER se parachève sa transition digitale. La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) a annoncé ce 29 juin 2025 qu’une série de projets structurants sera implémentée pour moderniser la société et offrir un service public de l’eau plus efficace et plus accessible. Parmi ces initiatives stratégiques de la société, il y a la téléphonie par voix sur Internet, l’interconnexion des sites et la gestion électronique des documents.

Selon CAMWATER, la téléphonie par voix sur Internet (VoIP), déjà implémentée, permet au sein de l’entreprise une communication plus fluide et efficace entre les équipes. Pour les abonnés, cela se traduit directement par des réponses plus rapides à leurs demandes et une meilleure coordination pour la résolution des problèmes.

En cas de souci, de coupure prolongée, de qualité de l’eau, de problème de facturation, le client peut soumettre sa réclamation à l’adresse https://www.camwater.cm/fr/claims/. Une fois sur la page, il devra remplir le formulaire qui s’offre à lui. Le citoyen peut également, à travers cette plateforme, signaler une fuite sur la voie publique. CAMWATER met également à disposition d’autres passerelles pour interagir avec sa clientèle.

Il s’agit notamment du numéro de téléphone 652929292 ou de l’adresse e-mail [email protected] Autre outil technologique de CAMWATER, l’interconnexion des sites du siège et de toutes les directions et délégations régionales en temps réel. Cela permet une remontée et une centralisation fiables des données, accélérant le traitement des informations et facilitant une prise de décision agile. Le public bénéficiera d’une gestion plus efficace des incidents, d’une meilleure planification et d’une fiabilité accrue des services.

La gestion des documents et l’archivage sont d’autres réformes digitales qui permettent à CAMWATER d’allier efficacité opérationnelle et responsabilité environnementale avec le projet de Gestion électronique des Documents (GED). D’après la société, il est déployé à 100 % au siège de l’entreprise. La GED vise à numériser et à sécuriser l’ensemble des documents de la CAMWATER, tout en simplifiant leur accès et leur gestion.

Mieux, la GED permettra une réduction significative de certains coûts, inscrivant par ailleurs la CAMWATER dans une démarche de préservation de l’environnement. Ces innovations du DG de CAMWATER, Blaise Moussa, n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe. Elles sont le fruit d’un projet bien ficelé.

« Ces projets d’envergure sont en droite ligne des objectifs inscrits dans le Programme Prioritaire Quinquennal d’Investissement (PPQI) et le Plan de Développement Stratégique de la CAMWATER. En adoptant ces nouveaux outils, les équipes de CAMWATER s’engagent à mieux servir les intérêts du public et à consolider sa position en tant que partenaire fiable et efficace pour un service de qualité sans cesse amélioré », indique la société.

La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) s’expose à la 14ᵉ édition du Salon de l’Action gouvernementale (SAGO) qui se tient du 28 juin au 05 juillet 2025 à l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Yaoundé. Placé sous le thème “Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique du Cameroun”, cet événement est un espace de choix pour discuter des défis et des avancées en matière de services publics essentiels.

Lors de la cérémonie solennelle d’ouverture ce lundi 30 juin 2025, le DG de CAMWATER, Dr. Blaise Moussa, a annoncé le lancement de la campagne spéciale visant à réaliser 200 000 branchements neufs sur l’ensemble du territoire national. Pour souscrire à un abonnement, le client doit suivre la démarche ci-dessous :

Blaise Moussa a aussi rappelé la disponibilité des compteurs et kits de branchement en quantité suffisante pour répondre à toutes les demandes dans les Agences Commerciales et Centres de la CAMWATER.

Par Jean Materne Zambo, source : camwater.cm

Maroc : Début des premières Assises nationales de l’IA, l’éloge de la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni pour la technologie

[DIGITAL Business Africa] – « L’IA, une affaire de souveraineté et d’équité ». Cette pensée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Amal El Fallah-Seghrouchni, traduit l’intérêt que le gouvernement marocain porte à la technologie émergente. Amal El Fallah-Seghrouchni a eu ces mots à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des premières Assises nationales de l’intelligence artificielle, ce 1ᵉʳ juillet 2025, sur le campus de l’université Mohammed VI Polytechnique.

L’événement qui va durer deux jours aura pour but de confronter les visions, d’aligner les politiques publiques et de construire une autonomie stratégique en matière d’IA au Maroc. Pour relever ce défi, la ministre de la Transition numérique et de la Réforme administrative recommande une mise à jour des esprits.

« L’intelligence artificielle n’est plus cette technologie mystérieuse dont on parle dans les films de science-fiction… Elle est déjà dans nos hôpitaux, nos écoles, nos banques. La question n’est plus de savoir si nous devons l’adopter, mais comment la maîtriser… Nous avons pensé digitalisation, mais le monde nous impose maintenant de penser IA native. C’est un saut quantique que nous devons assumer »,a dit Amal El Fallah-Seghrouchni.

La ministre voit en l’IA un tremplin à la transformation numérique du Maroc.

« Nous voulons qu’un citoyen d’Ouarzazate puisse accéder aux mêmes services qu’un Casablancais, sans se déplacer, sans paperasserie kafkaïenne ». Et d’ajouter : « L’IA doit irriguer l’ensemble de notre action publique », insiste la ministre. « De la santé à l’éducation, de l’agriculture au tourisme, chaque politique doit intégrer cette dimension algorithmique » .

À côté de cette modernisation des services publics, Amal El Fallah-Seghrouchni pense qu’il faudra soutenir l’écosystème entrepreneurial local.

« Nous avons des pépites technologiques extraordinaires dans ce pays… Des startups qui développent des solutions d’IA pour l’agriculture saharienne, pour l’alphabétisation en tamazight, pour la microfinance rurale. Il faut les accompagner, les financer, les propulser ».

Le sport n’est pas en reste dans ce Maroc nouveau pensé par la ministre en charge du numérique. Amal El Fallah-Seghrouchni évoque notamment la Coupe du monde 2030, que le Maroc coorganisera.

« Imaginez : des stades intelligents, des flux de supporters gérés par IA, des traductions instantanées en berbère, en arabe, en français… C’est notre vitrine technologique mondiale ». En dépit de cet éloge à l’endroit de l’IA, il y a l’envers du décor. Et la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni prévient : « Cette technologie amplifie tout », explique-t-elle.

Un projet de loi sur la numérisation et l’IA est en préparation au Maroc. « Il ne s’agit pas d’un énième texte technocratique pondu dans les bureaux. Nous travaillons main dans la main avec la CNDP, la DGSI, tous les acteurs qui protègent déjà nos données et notre souveraineté numérique », rassure la ministre. Le pays, d’après la ministre Amal El Fallah-Seghrouchni, participe à l’élaboration de la stratégie continentale de l’IA au sein de l’Union africaine. En plus de contribuer aux travaux de l’UNESCO sur l’éthique algorithmique.

Par Jean Materne Zambo, source : fr.hespress.com

Coopération : Assimi Goïta sollicite l’expertise Russe pour la souveraineté numérique du Mali

[DIGITAL Business Africa] – La coopération Russie-Mali pourrait prendre de la hauteur. Le président du Comité national pour le Salut du Peuple, Assimi Goïta s’en remet à son camarade Russe Vladimir Poutine pour renforcer la souveraineté technologique de son pays. C’est la quintessence de la mission de haut niveau effectuée par la délégation malienne en Russie du 22 au 27 juin 2025. Dans cette délégation conduite par le président du Comité national pour le Salut du Peuple, Assimi Goïta, on pouvait retrouver le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration. Alhamdou Ag Ilyène et les autorités russes se sont entretenus des projets stratégiques inhérents au domaine spatial. Il s’agit notamment de :

• La mise en place de deux satellites avec les pays de l’AES, comprenant un satellite de communication et un satellite de télédétection, qui marqueront une avancée majeure pour l’indépendance technologique et la couverture numérique de notre espace commun ;

• La création d’une agence spatiale malienne, symbole de la volonté des autorités maliennes de s’inscrire dans la modernité et de préparer l’avenir en anticipant les enjeux stratégiques liés à l’économie spatiale.

Selon le ministre Alhamdou Ag Ilyène, la confection et l’opérationnalisation d’un satellite nécessitent en moyenne quatre années. Le gouvernement malien compte bien capitaliser cette période en formant quarante spécialistes maliens, qui de concert avec les experts russes, procéderont au lancement futur des satellites de l’AES et de l’Agence spatiale malienne.

L’allié choisi par le Mali n’est pas un enfant de chœur. La Russie dispose d’une flotte de satellites sur une orbite relativement isolée à environ 2 000 km au-dessus de la Terre. Cosmos 2553 est possiblement le satellite Neitron. Un satellite de reconnaissance militaire russe conçu pour effectuer une reconnaissance optique au sol, mais aussi pour prendre des photographies précises de charges utiles en orbite.

Cosmos 2553 fait partie de cette constellation, et est considéré comme un satellite radar des services de renseignement russes et une plateforme de tests de radiations. Certaines puissances occidentales pensent qu’il s’agit d’une arme nucléaire capable de détruire des tas de satellites entiers, comme le vaste système Internet Starlink de SpaceX utilisé par l’ Ukraine.

Par Jean Materne Zambo, sources : CCOM/MCENMA, new.satnews.com

Innovation : Orange Cameroun digitalise la presse pour ses 5 millions d’abonnés sur Max it

C’est l’actualité et l’innovation qui fait la fierté des amateurs de la presse depuis ces derniers mois. Désormais, les internautes de toutes les catégories sociales au Cameroun, dans tous les coins du pays, à toutes les heures et toutes les positions peuvent désormais consulter la presse écrite en ligne. Cette innovation que nous devons à Orange Cameroun à travers son application Max it forte de ses 5 millions d’utilisateurs actifs. Ainsi, ce service se présente comme une réelle révolution numérique, dans un contexte où la presse écrite perdait un peu de sa superbe.

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Avec 350 unités/jour seulement, chaque utilisateur qui possède l’application Max it peut accéder à l’ensemble des journaux disponibles sur la Marketplace de ladite application. Orange Mobile News apporte un coup de pouce et de neuf à la presse écrite et démocratiser en quelques clics l’accès à l’actualité quotidienne du pays. Plusieurs journaux bénéficient déjà d’une bonne presse avec Orange Mobile News :  Cameroon Tribune, Mutations, L’oeil du Sahel, Cameroon Insider, The Guardian Post, Cameroon Business, Eco-tidien.

Selon les premières personnes ayant accédé à ce service c’est un ouf de soulagement. Ils ne cachent pas leur satisfaction.

“Orange Mobile News vient résoudre de nombreux problèmes qui étaient des entraves entre les lecteurs et les journaux. La possibilité de consulter toute l’information disponible n’importe où, en temps et en heure est une bonne nouvelle. Je fus un fidèle abonné de la presse écrite. Depuis quelques années, je m’en suis pourtant éloigné. Aujourd’hui, c’est avec plaisir que je renoue avec mes anciennes habitues et de manière un peu plus expérimentale”.

Témoigne l’un des abonnés de la première heure du service Orange Mobile News.  

Lien d’accès : https://bit.ly/OrangeMobileNews

Source : Orange Cameroun

UEMOA : Les recommandations du 1er colloque sur le journalisme économique axé sur les mutations technologiques

[DIGITAL Business Africa] – L’espace UEMOA entrevoit une nouvelle manière de pratiquer le journalisme. Le Colloque sous-régional de la presse économique, le premier du genre, a mis la clef sous le paillasson ce 27 juin 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le représentant résident de la Commission de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, Gustave Diasso en présence du coordonnateur de la Plateforme des Médias de l’UEMOA, Léonard Dossou, qui a soutenu qu’« il n’y a point de développement économique sans la pleine participation des médias ».

Le représentant résident de la Commission de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, Gustave Diasso, a exprimé un vœu.

« Je souhaite que les échanges que vous avez eus à travers ce colloque vous soient utiles dans l’exercice de vos tâches quotidiennes pour participer à la mise en œuvre de l’ambition de faire de la presse économique un moteur de développement et de rayonnement de notre espace communautaire ».

Après deux jours de travaux, des recommandations ont émergé. Les participants ont proposé d’intégrer des modules sur la macroéconomie, l’analyse budgétaire, l’intelligence artificielle (IA), le fact-checking et le datajournalisme dans les programmes de formation continue. L’objectif serait de permettre aux professionnels de mieux décrypter les politiques communautaires et de jouer pleinement leur rôle d’éclaireurs économiques.

Les participants recommandent aussi le lancement d’une étude régionale exhaustive sur la presse économique dans l’UEMOA. Cette étude devrait inclure une cartographie des acteurs, des thématiques couvertes et des modèles économiques existants. La création d’une base de données partagée est également prévue pour favoriser la mutualisation des ressources et renforcer la collaboration.

L’élaboration d’une charte éthique sur l’usage de l’IA, portée par la Plateforme Médias UEMOA, a fortement été recommandée. Cela permettra, n’en point douter, aux journalistes d’encadrer les pratiques et de préserver la qualité de l’information économique. Pour permettre aux entreprises de presse d’avoir un modèle économique solide, il a été prescrit aux promoteurs de diversifier leurs sources de revenus (abonnements numériques, sponsoring, prestations éditoriales…). Par ailleurs, le recours à la mutualisation des outils de production et à la formation des managers de médias est jugé important.

Cela garantirait la viabilité des initiatives, avec un accent sur la valorisation du leadership féminin en vue de pallier la faible présence des femmes dans le journalisme économique. En plus de la diversification des sources de revenus, de la mutualisation des outils de production et de la formation des managers de médias, il a été recommandé des partenariats stratégiques entre les médias économiques et les institutions et organismes communautaires (Uemoa, Bceao, Boad, Brvm…). D’où la nécessité de co-construire des contenus pédagogiques multilingues et interactifs sur les réformes économiques et les processus d’intégration régionale, avec des formats tels que des capsules vidéo, podcasts, infographies ou séries thématiques.

La recommandation qui a reçu l’approbation totale des participants est la création du Prix du journalisme économique dans l’espace Uemoa. Cette distinction récompensera les meilleures productions dédiées aux réformes communautaires, aux enjeux macroéconomiques et à la gouvernance régionale. Le premier colloque sous-régional de la presse économique s’est tenu autour du thème : « Le journalisme économique à l’ère des mutations technologiques et de l’intégration régionale : défis, opportunités et perspectives pour l’UEMOA ». Les travaux ont réuni les hommes des médias, les experts, universitaires et les représentants d’institutions.

Par Jean Materne Zambo, sources : uemoa.int lanation.bj

Congo : le Campus numérique francophone doté d’un laboratoire multimédia pédagogique, l’ AUF et le CIESPAC renforcent leur collaboration

[DIGITAL Business Africa] – Le Campus numérique francophone (CNF), situé à Brazzaville, a son laboratoire multimédia pédagogique. L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) l’a inauguré ce 27 juin 2025 au cours d’une cérémonie marquée par la présence d’éminentes personnalités. Entre autres, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Delphine Edith Emmanuel, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, le président de l’AUF, Sorin Mihai Cîmpeanu, et le recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous. Les laboratoires multimédia pédagogiques sont des espaces de travail disponibles au sein des écoles des 24 pays de l’espace francophone.

Ils permettent aux enseignants des établissements universitaires membres de l’AUF de concevoir et de diffuser des vidéos pédagogiques de haute qualité et en toute autonomie. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, l’organisation du concours international d’entrée au Centre Inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) coorganisé avec l’AUF. Le CIESPAC est passé de 24 apprenants en 2016 à plus de 230 en 2025.

Ce concours a pour but de faciliter l’accès aux formations du CIESPAC à un plus large public de la sous-région, avec des sites de composition prévus dans les six pays de la CEMAC (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Ce sera la toute première fois que le concours d’entrée en licence classique est organisé dans les six pays de la CEMAC, la deuxième fois pour le concours d’entrée en master. Le Pr Kiyindou avait déjà effectué une visite de travail au CIESPAC, le vendredi 16 mai 2025, ponctuée par une conférence sur le « Rôle des Africains dans la transition numérique pour accélérer l’atteinte de l’ODD 3. »

À l’issue de cette audience, le Pr Kiyindou a rassuré le directeur général de son engagement à poursuivre et renforcer la collaboration avec le CIESPAC, une manière d’encourager cet appréciable mouvement de développement et d’intégration sous-régionale amorcé par cette institution spécialisée de formation (ISF) de la CEMAC.

Au Congo, cette initiative s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’enseignement supérieur portée par l’AUF, au service de ses établissements membres et de la francophonie scientifique. Un autre pays d’Afrique centrale a reçu les responsables de l’AUF du 16 au 18 juin. Le recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous, était en visite officielle au Tchad pour rencontrer les personnalités clés du gouvernement et du milieu universitaire.

Plusieurs activités étaient prévues dans le cadre de cette visite du recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous. Notamment une conférence sur l’éducation numérique, l’inauguration du laboratoire multimédia pédagogique (LMP) de N’Djaména et des échanges avec les Clubs leaders d’étudiants francophones (CLÉF).

Par Jean Materne Zambo, sources : CIESPAC, AUF

Côte d’ Ivoire : 10 nouvelles juridictions désormais connectées à la plateforme de délivrance des actes judiciaires e-justice.ci

[DIGITAL Business Africa] – Passage obligatoire par la case e-justice.ci. Depuis ce 26 juin 2025, la plateforme de Digitalisation et de Sécurisation des Actes de Justice est devenue la seule voie que doivent emprunter certains citoyens pour l’obtention des certificats de nationalité et des casiers judiciaires. Les autorités garantiront désormais l’obtention d’un certificat de nationalité en 72 heures, pour un montant total de 3 000 FCFA.

La Plateforme de Digitalisation et de Sécurisation des Actes de Justice de Côte d’Ivoire est portée par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire. Ce portail numérique vise à moderniser le système judiciaire en dématérialisant et sécurisant les actes de justice.

Cette solution innovante que propose le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire devrait donc faciliter et sécuriser l’accès aux documents judiciaires. Grâce à elle, l’usager pourra obtenir « rapidement » et en toute sécurité des actes tels que le certificat de nationalité, le casier judiciaire et bien d’autres, apprend-on.

Selon le coordonateur numérique du ministère, Auger Cadet Séoulou, « il s’agit d’offrir un accès équitable et sécurisé aux documents judiciaires, tout en renforçant la confiance des citoyens envers le système ». La plateforme annoncerait aussi la fin des interventions et les lenteurs, comme le signale le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Jean Sansan Kambilé.

« Toute délivrance d’actes en dehors de ce dispositif numérique sera considérée comme une entorse à la réglementation », prévient le ministre Kambilé.

La phase pilote de la plateforme e-justice.ci existait déjà à Yopougon et Dabou. 10 nouvelles juridictions sont concernées par ce lancement de l’extension de la plateforme de digitalisation. Il s’agit de Grand-Bassam, Adzopé, Agboville, Aboisso, Tiassalé, San Pedro, Bouaké, Korhogo, Abidjan-Plateau et Abobo. Lancée officiellement le 30 janvier 2025, la plateforme a déjà reçu et traité plusieurs centaines de requêtes, selon le ministère de la Justice et des Droits de l’ Homme.

Par Jean Materne Zambo, source : e-justice.ci

Voici le Dr George Elombi, le Camerounais qui prend la tête d’Afreximbank engagée dans de nombreux projets numériques

[DIGITAL Business Africa] – Le Camerounais Georges Elombi a été officiellement désigné président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ce samedi 28 juin 2025, à Abuja (Nigeria). Sa nomination a été l’une des décisions clés adoptées lors des 32ᵉˢ assemblées annuelles du groupe Afreximbank et des événements connexes qui se sont tenus à Abuja du 25 au 28 juin.

Il succède ainsi au Nigérian Benedict Oramah qui y a passé dix ans (en poste depuis 2015) et devient le quatrième président de cette institution financière panafricaine fondée en 1993. Ceci après le passage de Christopher Edordu du Nigeria (de 1994 à 2005), de Jean-Louis Ekra de la Côte d’Ivoire (de 2005 à 2015) et de Benedict Oramah du Nigeria (de 2015 à 2025).

Une consécration pour ce Camerounais, précédemment vice-président exécutif (gouvernance d’entreprise et services juridiques) et secrétaire exécutif d’Afreximbank, qui travaille depuis près de trente ans dans cette institution africaine. « J’ai travaillé aux côtés de collègues remarquables et de dirigeants exceptionnels pour aider à forger la vision, le mandat et la croissance de cette institution.  Alors que nous nous penchons vers l’avenir, je vois Afreximbank comme une force à la fois pour l’industrialisation de l’Afrique et la restauration de la dignité des Africains où qu’ils se trouvent.  Je travaillerai à préserver cet atout important », a-t-il indiqué juste après sa désignation. Avec comme ambition, tracée par les actionnaires et exprimée par son prédécesseur, de faire d’Afreximbank une banque d’une valeur de 250 milliards de dollars US en dix ans. Sachant que, lors des 32 dernières années, la banque a mobilisé plus de 250 milliards de dollars en Afrique et renforcé des industries longtemps négligées par les financiers conventionnels.

L’engagement, la loyauté et la fidélité du Dr Georges Elombi à la banque ont sans doute convaincu les administrateurs de lui accorder leur confiance. Ces administrateurs « se disent satisfaits de la solidité financière de l’institution et de la pertinence de ses projets. Ils souhaitent que nous poursuivions sur cette trajectoire. Ils ont également réaffirmé leur attachement aux engagements pris à la création de la banque. Les nombreux témoignages d’approbation exprimés tout au long de la semaine montrent que ces messages ont été pleinement partagés », a-t-il déclaré après sa désignation.

Les actionnaires de la banque ont donc opté pour quelqu’un qui connaît bien la banque et qui a travaillé en parfaite synergie avec le président sortant Benedict Oramah.

En effet, d’après une anecdote racontée par Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, lors de son discours d’ ouverture de ces assemblées d’Afreximbank, Benedict Oramah avait été nommé président en 2015 en raison de sa loyauté envers l’ancien dirigeant d’Afreximbank, l’Ivoirien Jean-Louis Ekra.

« Quand Afreximbank a été créée, l’Égypte a fait pression pour obtenir que le siège soit au Caire, au motif qu’elle ne ferait jamais pression pour que le directeur général lui revienne. Après le départ de Christopher Edordu du Nigeria, l’Égypte a commencé à faire du lobbying pour ce poste et tout le monde était sur le point d’accepter, mais j’ai dit non », a révélé Olusegun Obasanjo dont les propos sont rapportés par Jeune Afrique.

Olusegun Obasanjo raconte que cette résistance égyptienne a atteint son paroxysme lorsque Jean-Louis Ekra a été nommé. En signe de protestation, les Égyptiens lui ont refusé un visa, l’obligeant à opérer depuis le Nigeria pendant tout son mandat. « Donc, pendant cinq ans, il a dirigé Afreximbank depuis les hôtels Hilton d’Abuja. Et une personne a tenu bon, avec fermeté, loyauté et un engagement total : Oramah », a relaté Olusegun Obasanjo à l’occasion de son discours en ouverture des assemblées de l’institution.

Pour le cas du Dr Georges Elombi, la même logique de la loyauté semble avoir primé, car le Camerounais travaille depuis de longues années en symbiose et aux côtés de Bénédict Oramah. Son dernier poste avant sa désignation étant celui de vice-président exécutif (gouvernance d’entreprise et services juridiques) et secrétaire exécutif.

Un riche parcours

De nationalité camerounaise, George Elombi travaille à Afreximbank depuis 1996, où il a débuté en tant que juriste. Il a gravi les échelons pour devenir vice-président exécutif, en charge de la gouvernance, des services juridiques et ministériels. Au cours de près de trois décennies passées à la banque, il a occupé les fonctions de directeur et secrétaire exécutif (2010-2015) ; directeur adjoint des services juridiques/secrétaire exécutif (2008-2010) ; directeur juridique (2003-2008) ; et juriste principal (2001-2003). 

Avant de rejoindre Afreximbank, il a enseigné le droit à l’Université de Hull, au Royaume-Uni.

Dr Elombi a joué un rôle central dans la mise en place de la structure du groupe Afreximbank, notamment dans la création de filiales clés qui ont renforcé la capacité de la Banque à remplir son mandat. En tant que Président du Comité d’intervention d’urgence, il a piloté la réponse de la Banque à la crise de la COVID-19, mobilisant plus de 2 milliards de dollars US pour l’acquisition et le déploiement de vaccins dans les pays africains et caribéens. Sous sa supervision du département Mobilisation des capitaux propres et Relations avec les investisseurs, le total des capitaux propres ordinaires mobilisés par la Banque s’élevait à 3,6 milliards de dollars US en avril 2025. 

Le Dr George Elombi est titulaire d’une maîtrise en droit (LL. M.) de la London School of Economics de l’Université de Londres et d’un doctorat en arbitrage commercial de la même université. Il a également obtenu une maîtrise en droit de l’Université de Yaoundé en 1989.

Sa nomination fait suite à un processus de sélection rigoureux lancé en janvier 2025, qui comprenait un appel à candidatures mondial publié dans les médias internationaux et sur le site web d’Afreximbank. Les candidats présélectionnés ont été interviewés par un cabinet international de recrutement de cadres. Les meilleurs candidats ont été présentés au conseil d’administration, qui a recommandé le Dr Elombi à l’Assemblée générale des actionnaires pour approbation finale.

En vertu de la Charte d’Afreximbank, le président est nommé par l’Assemblée générale des actionnaires sur recommandation du conseil d’administration pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

À propos d’Afreximbank 

La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Depuis 30 ans, Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui facilitent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique.

Fervente défenseur de l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), Afreximbank a lancé les le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme la plateforme de paiement et de règlement devant appuyer la mise en œuvre de la ZLECAf.

En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf et l’UA, la Banque a mis en place un Fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars US pour aider les pays à participer de manière effective à la ZLECAf.

À la fin de décembre 2024, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à environ 40,1 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’établissaient à 7,2 milliards de dollars US.

Afreximbank est notée A par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s, AAA par China Chengxin International Credit Rating Co., Ltd (CCXI), A- par Japan Credit Rating Agency (JCR) et BBB par Fitch. Au fil des ans, Afreximbank est devenue un groupe constitué de la Banque, de sa filiale de financement à impact appelée Fonds de développement des exportations en Afrique (FEDA), et de sa filiale de gestion d’assurance, AfrexInsure, (les trois entités forment « le Groupe »). La Banque a son siège social au Caire, en Égypte.

Afreximbank et le numérique en Afrique

Afreximbank, la Banque Africaine d’Import-Export, utilise activement le numérique pour stimuler le commerce intra-africain et l’industrialisation du continent. Elle a développé diverses plateformes et solutions numériques pour faciliter les transactions, améliorer l’accès au financement et renforcer l’intégration économique. 

Un palmarès de projets numériques pionniers

Sous l’impulsion de son prédécesseur, Afreximbank s’est positionnée comme un acteur majeur de la transformation numérique du commerce intra-africain. Avec des projets comme :

Ces plateformes  –  ATG, PAPSS, Mansa, ATEX, etc.  –  ont pour objectifs non seulement de fluidifier le commerce intra-africain, mais aussi de renforcer l’inclusion financière et la traçabilité des transactions. Le Dr Elombi, premier Camerounais à présider une institution continentale de cette envergure, marquera sans doute l’histoire en maintenant ces acquis, en les faisant évoluer, en y apportant sa vision et sa touche personnelle de l’innovation avec pragmatisme.

Par Beaugas – Orain DJOYUM

Yello Tech Summit : Pour Ebenezer Asante, le Cameroun est la « porte d’entrée » du groupe MTN en Afrique de l’Ouest et du Centre [Vidéo] 

[DIGITAL Business Africa] – Lors du Yello Tech Summit qui s’est achevé ce 26 juin 2025 à Douala après deux jours de conférences et d’expositions, Ebenezer Twum Asante, Senior vice-president Markets du groupe MTN, a réaffirmé la place stratégique du Cameroun au cœur de l’expansion technologique du géant sud-africain des télécoms :

« Le Cameroun, pour MTN, est la porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest et centrale : avant de nous lancer sur l’ensemble de cette région (WECA, ndlr), nous avons d’abord testé notre modèle ici, au Cameroun. Ce n’est pas un hasard si j’y suis aujourd’hui et que je choisis de transformer les succès de ce pays en initiatives déployées non seulement en Afrique de l’Ouest et centrale, mais dans tous les marchés MTN. »

La déclaration du Vice-Président de MTN Group, région West and Central Africa (WECA), souligne à quel point MTN considère le Cameroun comme un véritable « laboratoire » d’innovations et de services avant leur déploiement à l’échelle continentale.

Deux grandes initiatives continentales en 2026

Pour capitaliser sur cet écosystème camerounais et partager ses meilleures pratiques, M. Asante a dévoilé deux projets majeurs qui seront lancés l’an prochain dans les filiales du groupe MTN et qui tirent leur origine du Cameroun :

  1. La réplique du Yello Tech Summit camerounais
    Le dispositif d’innovation collaboratif, d’échange et d’exposition mis en place localement, qui associe start-ups, instituts de recherche, partenaires et clients pilotes, sera dupliqué dans tous les marchés MTN. Cet événement de deux jours a réuni de nombreux experts nationaux et internationaux autour des solutions qui transforment la vie des PME. Le Yello Tech Summit qui s’est achevé aujourd’hui était piloté par la branche MTN Business de MTN Cameroon. Objectif de cette extension dans les autres pays, selon M. Asante : harmoniser le design thinking et l’expérimentation agile pour créer des services digitaux répondant aux spécificités régionales.

Voir une session de discussion du Yello Tech Summit

  1. Un hackathon technologique local, puis panafricain.
    Chaque opérateur MTN (OP) organisera, sur son territoire, une « Innovation, Technology & Digital Hackathon » dont les trois à cinq meilleurs talents seront invités à un grand hackathon africain organisé par le groupe.

À Douala, M. Asante a promis :

« J’essaierai aussi d’attirer des investisseurs potentiels pour qu’ils assistent à vos pitchs. De cette compétition naîtront un ou deux projets africains d’excellence, qui bénéficieront d’un soutien en même temps sur leur marché d’origine et sur l’ensemble du footprint MTN. »

Voir les explications de M. Asante au Yello Tech Summit

Le Cameroun : un hub d’expérimentation et d’accélération

Depuis son arrivée en 2000, MTN Cameroun a multiplié les premières : lancement du premier réseau 3G, de la première plateforme de mobile money en zone CEMAC, ou encore d’un centre d’innovation ouverte. Cette trajectoire d’« early adopter » confirme le statut du pays comme vivier de talents et champ d’expérimentation propice aux nouveaux services numériques.

À l’heure où les groupes télécoms investissent massivement dans le cloud, l’intelligence artificielle et la fintech, l’appel d’Ebenezer Asante place le Cameroun au centre des stratégies d’industrialisation de l’innovation. Notamment avec :

  • l’accélération des partenariats public-privé pour déployer les plateformes POC (Proof of Concept) en moins de six mois.
  • la formation et le mentoring de jeunes développeurs locaux via les hackathons nationaux, puis panafricains. Dans cette lancée, le lancement du chantier de construction d’un grand centre d’incubation de start-up est d’ailleurs annoncé par MTN Cameroon dans les mois à venir.
  • Ouverture aux investisseurs via un « pitch day » associé au Hackathon continental.

Vers une nouvelle ère d’innovations africaines

En choisissant le Cameroun comme « banc d’essai » pour ses modèles de développement digital, MTN s’appuie sur l’un des écosystèmes les plus dynamiques du continent porté par Franck Gérard Kom (General Manager Enterprise Business Unit) et Wanda Matandela (CEO de MTN Cameroon).

Performances de MTN Cameroon vs MTN Côte d’Ivoire

En rappel, sur les revenus de MTN Cameroon vs MTN Côte d’Ivoire au T1 2025, l’on constate que MTN Cameroun réalise un chiffre d’affaires de 2 708 millions de rands au 1er trimestre 2025, en progression de +14,1 % à taux de change constant.

MTN Côte d’Ivoire, pour sa part, enregistre 2 304 millions de rands, mais affiche une décroissance de -7,3 % à taux de change constant.

MTN Cameroon consolide ainsi sa position sur le marché local avec une forte croissance (+14,1 %), contrastant avec la contraction enregistrée en Côte d’Ivoire (-7,3 %). Cette dynamique favorable place le Cameroun parmi les marchés les plus porteurs pour le groupe MTN en Afrique de l’Ouest et Centrale au premier trimestre 2025.

Ce qui reflète un marché camerounais plus dynamique actuellement pour MTN (en ligne avec la croissance de l’adoption du mobile money, des services digitaux et de la data) ; une probable pression concurrentielle ou régulatoire intense en Côte d’Ivoire sur cette période.

Les prochaines initiatives de 2026 – Yello Tech Summit dans plusieurs pays et hackathons – devront à la fois fédérer les communautés tech locales et attirer des capitaux pour transformer les idées en start-ups viables.

Le message d’Ebenezer Asante est clair : le Cameroun n’est pas seulement un marché ; c’est un véritable catalyseur pour l’ensemble des opérations du groupe MTN en Afrique francophone et anglophone. Restez connectés : en 2026, « watch this space », les plus belles innovations africaines pourraient bien prendre leur envol depuis Douala.

Par Beaugas – Orain DJOYUM