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La digitalisation du Cameroun dans la CEMAC : Dix bonnes raisons pour un sursaut vers le changement réel

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[DIGITAL Business Africa – Avis d’expert] – Le Cameroun, comme bien d’autres pays de la CEMAC, vivent un nouveau tournant vers le monde qui vient. Face aux défis réels de ce monde en mutation – crises de gouvernance, crises économiques, conflits divers, chômage des jeunes, perte de repères socio-culturels et des traditions …, – le numérique, dont les fondements sont pourtant africains, n’est plus une option. Il est une nécessité vitale, un outil de transformation et d’auto-émancipation. Mais il ne suffira pas de se digitaliser : il faut le faire à notre manière, avec notre identité et notre souveraineté.

Voici dix bonnes raisons de croire que la digitalisation, adossée à une intelligence artificielle conçue pour ses propres réalités, peut être le moteur d’un sursaut national… et d’un rayonnement régional au sein de la CEMAC :

1. Inclusion financière. La digitalisation ouvre la voie à des services financiers accessibles à tous. Couplée à une IA locale, elle pourrait donner aux petits commerçants et agriculteurs l’accès au microcrédit. Ce modèle, exportable, renforcerait l’intégration financière sous- régionale.

2. Administration moderne et transparente. Une administration digitalisée est plus simple, plus efficace et moins opaque. Si le Cameroun en fait une réussite, il peut inspirer ses voisins et favoriser l’harmonisation des pratiques publiques au sein de la CEMAC.

Les plateformes numériques camerounaises peuvent devenir des places de marché régionales.

3. Dynamisation de l’économie

Une IA d’analyse des marchés permettrait d’identifier les opportunités non seulement au Cameroun, mais aussi au Tchad, au Congo, en RCA ou au Gabon.

4. Nouvelles compétences et emplois. Former largement la population à la culture numérique , c’est aussi créer un vivier possible de talents pour toute la CEMAC. Des centres de formation et hubs technologiques partagés pourraient accélérer l’employabilité des jeunes à l’échelle sous- régionale.

5. Compétitivité internationale. Grâce au numérique, les produits camerounais gagnent en visibilité. Avec l’appui de l’IA, la traçabilité et la qualité des produits (cacao, café, coton, bois…) peuvent devenir un label régional, renforçant l’exportation collective de la CEMAC.

6. Éducation personnalisée. Une IA éducative multilingue, conçue au Cameroun, pourrait être déployée dans tous les pays de la sous-région, tenant compte des langues locales et réduisant les fractures éducatives communes.

7. Santé renforcée. Les outils numériques de santé développés au Cameroun pourraient être partagés avec les pays voisins. Une IA médicale adaptée aux réalités africaines aurait un impact bien au-delà des frontières nationales.

8. Agriculture optimisée. Le Cameroun, grenier de la sous-région, peut entraîner toute la CEMAC dans une révolution agricole numérique. Une IA agro-climatique partagée permettrait d’anticiper les aléas, d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire les importations.

9. Gouvernance participative. Les plateformes citoyennes peuvent inspirer un mouvement régional de gouvernance ouverte et de transparence. Une IA d’analyse des doléances renforcerait la redevabilité dans plusieurs États membres de la CEMAC.

10. Attractivité et souveraineté. Un Cameroun digital et souverain devient un pôle d’attraction pour les investisseurs. Par effet d’entraînement, c’est toute la CEMAC qui bénéficierait de ce rayonnement, renforçant sa souveraineté collective face aux géants mondiaux du numérique.

En somme, la digitalisation n’est pas seulement un outil de modernisation pour le Cameroun : c’est un levier de transformation pour l’ensemble de la CEMAC. Adossée à une intelligence artificielle pensée pour les réalités locales, elle peut devenir une chance commune, capable de dépasser les blocages hérités – colonisation, technocratie, chômage des jeunes, fragilité des gouvernances – pour ouvrir la voie à une prospérité inclusive et durable.

Le Cameroun a la responsabilité et l’opportunité d’entraîner ses voisins dans ce mouvement. Un sursaut national peut devenir une renaissance régionale. Depuis les « indépendances » on attend le déclic… mais la jeunesse actuelle, tout comme l’histoire, elles, n’attendent pas.

Par Pierre Ndjop POM
Conseil en stratégie de transformation numérique

Patrick Benon : « L’Anafoot trouve en Orange Cameroun le partenaire sûr dans sa mission exaltante de formation »

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[DIGITAL Business Africa] – L’Académie nationale de Football (Anafoot) a procédé le 29 août 2025 à Douala à la présentation de la cooptation par les clubs professionnels des pensionnaires formés par l’Anafoot avec le soutien de Orange Cameroun.

Les données publiées par l’Anafoot montrent que 26 joueurs issus de cette formation figurent sur les listes de présélection des clubs européens pour cette année.

A date, plus de 2 000 jeunes ont déjà bénéficié de cette formation. Parmi eux, 214 évoluent actuellement dans les championnats locaux, 51 ont intégré différentes sélections nationales.

Ces réalisations ont également été possibles grâce à l’accompagnement d’Orange Cameroun. « L’Anafoot trouve ainsi en Orange Cameroun le partenaire sûr dans sa mission exaltante de formation des jeunes camerounais : Les faits d’armes sont là qui justifient à suffisance une connaissance accrue de l’environnement du football. Ayant démontré par le passé que les victoires se construisent ensemble et que c’est ensemble qu’on apprend des défaites », déclare Patrick Benon, Directeur général d’Orange Cameroun.

Pour lui, en cinq années à peine, l’Anafoot a su relever le challenge qui lui a été confié en inondant la scène footballistique de plus de 200 joueurs et joueuses de football jeunes et talentueux. « Que ce soit dans les championnats locaux, à l’international ou dans toutes les catégories des Lions Indomptables, les jeunes académiciens de l’Anafoot se distinguent par leur talent. Nous sommes encore émus par la bonne nouvelle de la sélection récente du jeune Moubarak très jeune pensionnaire de l’Anafoot à la fois dans la sélection Fanion des Lions Indomptables et aussi au sein d’un grand club espagnol de premier plan. Une preuve heureuse et factuelle de ce que l’Anafoot travaille véritablement à assurer la relève des géants du football camerounais », ajoute-t-il.

La collaboration avec l’Anafoot dure depuis 2021.  Et en tant que sponsor majeur et historique de Lions Indomptables depuis 23 ans, Orange Cameroun se réjouit d’avoir contribué à leur rayonnement car même lorsque les vents contraires ont soufflé au-dessus de la tanière, « entraînant ici le doute, là le découragement », et plus loin « le désespoir, nous avons toujours été là ».  

D’autres initiatives d’Orange Cameroun

Les actions d’Orange au Cameroun en faveur de la jeunesse ne se limitent pas seulement au football. En tant qu’opérateur de téléphonie mobile et de nouvelles technologies, Orange Cameroun a fait le pari d’armer la jeunesse camerounaise afin qu’elle puisse accéder aux opportunités de l’économie numérique à travers une structure spécialisée appelée Orange Digital Center.

Grâce à ce hub d’excellence digitale et à ses déclinaisons déployées dans les universités camerounaises, l’on apprend du DG d’Orange que ce sont : Plus de 5700 jeunes qui ont été formés, plus de 1000 emplois qui ont été facilités, plus de 40 startups qui ont été accompagnées, et plus de 200 millions Fcfa de levées de fonds par les startups accompagnées.  

Au niveau de la formation intellectuelle des jeunes menacés d’exclusion sociale ou marginalisées, Orange à travers sa fondation a déployé depuis 2009 plusieurs initiatives. Cette fondation compte aujourd’hui à son actif  8 Villages Orange, dont l’objectif est de favoriser l’accès à l’éducation et aux soins dans des zones reculées en construisant dans la même localité une école, un point d’eau et un centre de santé, qui ont impacté la vie de plus de 40 000 Camerounais, dans 8 Régions différentes du pays ; 33 écoles numériques Orange qui ont accueilli plus de 30000 enfants depuis la création de ce programme dont le but est de mettre à disposition gratuitement du matériel et des contenus éducatifs sous forme numérique pour les élèves du primaire principalement.

Par Ghislaine Deudjui

Rentrée scolaire solidaire : La Fondation Orange investit près de 145 millions FCFA pour soutenir 8 000 élèves défavorisés au Cameroun

[DIGITAL Business Africa] – À l’occasion de la rentrée scolaire 2025-2026, la Fondation Orange Cameroun réaffirme son engagement pour l’éducation inclusive et solidaire avec le lancement de sa campagne nationale « School 4 All », destinée à soutenir près de 8 000 élèves issus de familles défavorisées dans plusieurs régions du pays.

Le coup d’envoi de cette opération à forte portée sociale a été donné ce 11 septembre 2025 dans le village Amvam-Yevol, situé à quelques kilomètres d’Ebolowa, en présence des autorités administratives locales, des élites de la région du Sud, des partenaires techniques et des bénéficiaires. Kits scolaires, mini-bibliothèques et infrastructures scolaires font partie des soutiens apportés dans le cadre de cette initiative.

Une opération d’envergure nationale

Dotée d’une enveloppe globale de près de 145 millions FCFA, l’édition 2025 de School 4 All s’articule autour de trois grands axes :

  • Dotation de plus de 2 900 kits scolaires dans six grandes villes (Douala, Ebolowa, Bamenda, Buea, Limbé, Yaoundé),
  • Installation de bibliothèques de classe dans 32 structures d’encadrement pour près de 4 500 élèves,
  • Réhabilitation d’infrastructures scolaires comme l’école primaire Garden de Limbé, prévue pour la clôture de l’opération.

Cette initiative bénéficie du soutien actif de la Fondation Pierre-Thierry Noah, avec qui la Fondation Orange Cameroun partage une même vision : offrir un accès équitable à une éducation de qualité.

 « Éducation Plus » : Un programme structurant

Le programme « Éducation Plus » de la Fondation Orange Cameroun, dans lequel s’inscrit School 4 All, repose sur un triptyque stratégique :

  1. Animer les écoles à travers des activités éducatives innovantes,
  2. Équiper & Former avec du matériel scolaire, numérique et des formations ciblées,
  3. Récompenser l’effort et la persévérance scolaire.

La Fondation a déjà permis l’accès à l’eau potable pour 750 élèves via la construction de 3 forages à Mbalmayo, et prévoit de renforcer 4 écoles numériques dans les mois à venir.

Une mobilisation forte

« Cela fait maintenant 15 ans qu’Orange Cameroun, à travers sa Fondation, soutient les enfants défavorisés à chaque rentrée. School 4 All est un conte de solidarité qui reflète nos valeurs de proximité, d’audace et de partage. L’épanouissement de notre jeunesse est une responsabilité partagée entre l’entreprise citoyenne et les pouvoirs publics »,
— déclare Elizabeth Mabom, Secrétaire Générale de la Fondation Orange Cameroun.

Pour M. Ndongo Mbang Auguste-Alain, représentant du Gouverneur de la région du Sud : « L’éducation est un puissant levier de changement. Elle influence la stabilité sociale, le développement économique et constitue l’un des meilleurs investissements pour un pays. Nous félicitons Orange Cameroun et ses partenaires pour leur action exemplaire. »

Le point d’orgue de cette édition 2025 sera la rétrocession officielle des infrastructures réhabilitées de l’école primaire Garden de Limbé, offrant ainsi un cadre d’apprentissage moderne, sécurisé et propice à la réussite scolaire.

À retenir :

  • 8 000 bénéficiaires visés à travers le Cameroun.
  • Une dotation de près de 145 millions FCFA.
  • 32 structures éducatives renforcées.
  • Un engagement durable en faveur de l’éducation, de l’autonomisation et de la solidarité.

Avec « School 4 All », Orange Cameroun transforme la rentrée scolaire en acte de solidarité nationale.

Par Digital Business Africa

Maroc : La startup française Mistral AI choisie pour accélérer la transformation numérique du pays [les 4 axes majeurs de l’accord]

[DIGITAL Business Africa] – Le Maroc ne cache pas son ambition de devenir un référent africain et international en matière d’IA. La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration Amal El Fallah Seghrouchni, et Arthur Mensch, cofondateur et CEO de Mistral AI, ont signé ce 12 septembre 2025 un mémorandum d’entente autour de l’intelligence artificielle pour accélérer la transformation numérique du Royaume chérifien.

Ce partenariat stratégique repose sur quatre axes majeurs. Le premier concerne la formation de compétences locales dans les métiers de l’intelligence artificielle. Il est question de permettre à une nouvelle génération de développeurs, chercheurs et ingénieurs marocains d’accéder aux savoir-faire les plus récents.

Mistral AI s’engage à apporter un appui technique et scientifique à travers des programmes de formation et des collaborations avec les universités et écoles d’ingénieurs. Le deuxième volet concerne le soutien à l’innovation locale. Le gouvernement veut encourager la création de startups marocaines spécialisées dans l’IA.

La startup va aussi Mistral AI va accompagner ces entrepreneurs dans l’intégration de solutions souveraines, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et de l’administration publique.

Le troisième pilier porte sur la mise en place d’un cadre d’utilisation éthique et responsable. Le partenariat prévoit un travail commun sur la gouvernance des algorithmes, la transparence des modèles, et la protection des données personnelles.

Le quatrième axe, quant à lui, vise à positionner le Maroc comme un hub numérique régional. L’objectif est clair : attirer des projets d’envergure et faire du pays une plateforme technologique crédible à l’échelle du continent.

Le 11 septembre 2025, Amal El Fallah, ministre déléguée chargée de la Transition numérique, et Omar Seghrouchni, président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), ont signé une convention historique toujours autour de l’intelligence artificielle.

L’objectif de cet accord est de mettre en place un cadre national d’IA responsable, qui protège les données, renforce la souveraineté numérique et respecte les droits fondamentaux des citoyens.

Pat Jean Materne Zambo, source : lanouvelliste.ma

CYBER AI Awards 2025: Le Sénégal reçoit un prix international en cybersécurité avec le New Deal Technologique

[DIGITAL Business Africa] – Un an après son lancement (2024), la stratégie du New Deal Technologique fait parler d’elle hors des frontières sénégalaises. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a reçu, mercredi 10 septembre 2025, le prix international «Leadership in Digital Transformation & Cybersecurity » à l’occasion des CYBER AI Awards 2025 à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU).

C’était sous les encouragements et les regards admiratifs du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, des représentants d’INTERPOL, de la cybersécurité des Émirats arabes unis et des services de défense civile de Dubaï. Une distinction qui lui a été décernée après une présentation que lui-même a qualifiée de haut niveau de la stratégie du New Deal Technologique.

Lancée en février 2025, la stratégie vise à transformer la société, l’administration et l’économie sénégalaises. Le New Deal Technologique a comme chef d’orchestre le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall. Lancé en février 2025, il vise à transformer la société, l’administration et l’économie sénégalaises.

« Cette distinction, selon Alioune Sall, constitue une reconnaissance mondiale du leadership visionnaire du Sénégal et de la pertinence de sa stratégie numérique ». Si le Sénégal est auréolé à Dubaï sur le plan de la cybersécurité, le pays ne se détourne pas de son ambition phare, tel que l’a rappelé Alioune Sall sur sa page Facebook.

« Le Sénégal réaffirme ainsi son ambition : devenir un hub numérique africain de référence, capable de porter des solutions inclusives, innovantes et souveraines au service de ses citoyens et de l’économie mondiale, en parfaite cohérence avec la vision de Son Excellence le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Faye, de bâtir une économie numérique inclusive, souveraine et sécurisée ».

Les Cyber Al Awards 2025 sont une reconnaissance envers les bonnes pratiques en matière d’innovation et d’excellence technologique. L’événement a eu lieu pendant la visite du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, aux Émirats arabes unis, accompagné d’une forte délégation d’importantes figures sénégalaises dont le ministre de la Communication.

Pour l’équipe du New Deal Technologique qui a félicité le ministre Sall pour le prix reçu, c’est « une fierté immense » pour le pays, et pour son engagement et sa vision qui placent le Sénégal « au premier plan de la transformation digitale et de la cybersécurité dans le monde ».

Par Jean Materne Zambo, sources : MCTN,

Guinée : Les priorités de Rose Pola Pricemou nommée membre du Board de l’UIT

[DIGITAL Business Africa] – La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’innovation s’installe à la table des grands. Rose Pola Pricemou a été nommée membre du Conseil d’administration de l’innovation numérique de l’ UIT. L’institution a officialisé cette nomination, le mercredi 10 Septembre 2025.

A cette table, Rose Pola Pricemou ne compte pas croiser les bras. La gestionnaire en technologies de l’information a faim de servir son pays et l’ Afrique toute entière. « En rejoignant le Conseil d’Administration de l’innovation numérique de l’UIT, je porterai la voix de la Guinée et de l’Afrique, en défendant des priorités telles que : l’inclusion numérique des populations, la réduction de la fracture digitale, promotion de l’innovation technologique comme leviers de croissance et d’opportunités pour la jeunesse et les femmes ».

Par cette nomination, la Guinée se voit propulser au cimes de l’écosystème des télécommunications, indique la ministre. « Cette nomination prestigieuse vient rehausser la stature de notre pays dans les instances mondiales de gouvernance numérique et confirme l’influence croissante de la Guinée sur la scène internationale ».

Un point de vue appuyé par son homologue Aboubakar Kourouma, 3e SG (Vice ministre), ministre du Travail et de la Fonction publique » et bien d’autres sur le réseau professionnel LinkedIn

En qualité d’organe directeur de l’UIT dans l’intervalle qui sépare les Conférences de plénipotentiaire, le conseil administratif est l’instance décisionnelle qui détermine les orientations générales de l’Union et ses activités.

Par Jean Materne Zambo

Restriction de TikTok en France, le pari fou de la commission d’enquête parlementaire [exemple pour l’Afrique ?]

[DIGITAL Business Africa] – Restreindre le réseau social chinois TikTok en France. Le chemin semble escarpé pour la commission d’enquête parlementaire. Mais l’instance reste plus que jamais déterminée à assurer une mission fondamentale à lui dévolue : quantifier les dispositifs de captation de l’attention utilisés par TikTok ainsi que leurs effets psychologiques. La commission d’enquête parlementaire a publié le rapport sur TikTok ce 11 septembre 2025. Il résulte d’une enquête lancée en mars 2025.

Le rapport prescrit 43 recommandations. Parmi lesquelles une interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans (on peut créer son compte dès 13 ans en France) et un couvre-feu numérique aux utilisateurs dont l’âge se situe entre 15 et 18 ans. C’est-à-dire imposer aux plateformes l’extinction de leur outil dès 22 h ».

Laure Miller, députée et rapporteure dans le cadrede cette enquête décrie un “modèle économique et algorithmique” de TikTok construit pour capter l’attention à tout prix, notamment celle du jeune public. C’est pourquoi le rapport propose même d’aller jusqu’à une interdiction avant 18 ans des plateformes si, d’ici à trois ans, « les réseaux sociaux ne respectent pas de façon satisfaisante leurs obligations juridiques », notamment vis-à-vis du règlement européen sur les services numériques (DSA).

Selon la députée, l’algorithme de TikTok ne se base pas sur ce que l’utilisateur aime mais sur ce sur quoi « il reste le plus longtemps ». Et le rapport de qualifier TikTok d’« océan de trash », « un réseau social hors de contrôle à l’assaut de la jeunesse ». Un réseau où « les contenus néfastes pullulent et bénéficient d’une diffusion très large ».

Neurologue et neurophysiologiste, Servane Mouton explique que « la motivation première de TikTok n’est pas le bien-être de ses utilisateurs, elle a pour finalité unique le profit ». Le rapport précise que les responsables de TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, ne se sont pas prononcés sur la question malgré la tentative de la Commission d’enquête parlementaire d’associer ByteDance à cette enquête.

L’Afrique pourrait peut-être s’inspirer d’une telle mesure. Même si elle quelques astions allant danq ce sens ont été initiées. Il faut faire vite. La toile s’embrasse ! Plusieurs plaintes d’internautes ont été relayées sur les différentes plateformes digitales afin de supprimer la plateforme chinoise. Le réseau social chinois est qualifié de pernicieux pour la jeune génération. Quelqu’un ira même jusqu’à dire que TikTok est le porno pour les adolescents.

Le Kenya et la République démocratique du Congo explorent la corégulation et la suspension de la plateforme. Au Cameroun, le Conseil national de la communication, organe de régulation des médias, et TikTok ont signé un accord avec la plateforme en 2024. Il visait à lutter contre les préoccupations qui portent sur le contenu inapproprié, la désinformation et la sécurité des données.

Par Jean Materne Zambo, source : ladepeche.fr, bfmtv.com, lesechos.fr

Médias : Incroyable ! Monétisez votre site sur WordPress grâce à cette stratégie

[DIGITAL Business Africa] – WordPress, plus qu’un simple éditeur de contenus. Le système de gestion de contenu gratuit et opensource (le code source d’un logiciel est publiquement accessible) permet à toute personne de créer et de gérer facilement des sites internet, blogs et boutiques e-commerce. En plus de ces avantages, on peut monétiser notre site WordPress. Autrement dit, on peut se faire de l’argent. Et c’est ce que Alex Borto, fondateur de WPMarmite et de WPMarmite Start, nous démontre à travers cette stratégie.

Sur WordPress, on peut mener plusieurs activités. Notamment l’e-commerce. Pour par exemple vendre des produits physiques, numériques (ateliers, formations, fichiers) ou des abonnements”, on peut recourir à « Via WooCommerce ». Le plugin est une extension pour WordPress qui permet de transformer un site web en une boutique en ligne complète.

Si vous souhaitez réduire vos coûts, augmenter vos revenus et gagner en efficacité, utilisez Stripe. Une plateforme entièrement intégrée et alimentée par l’IA. Sur WordPress, vous pouvez également utiliser de l’affiliation. Selon le site kinsta.com, « dans le marketing d’affiliation, un blogueur ou un influenceur de réseaux sociaux fera la publicité de produits pour une boutique de commerce électronique. Lorsqu’ils amènent un nouveau trafic et des ventes à l’entreprise, les affiliés peuvent gagner une commission ». Cela a rapporté à Alex Borto.

L’annonce publicitaire, une activité florissante sur WordPress

Le fondateur de WPMarmite raconte ses débuts.

« C’est comme cela que j’ai débuté et que je continue de monétiser WP Marmite. Quand on débute avec de l’affiliation, on pense tout de suite à Amazon mais on peut trouver des dizaines de programmes sur des plateformes comme Awin. On peut aussi trouver des partenariats en direct afin de monétiser son site. »

La publicité est aussi une source de revenus sur WordPress. Alex Borto. Le fondateur de WPMarmite, un site dédié au lancement de projets WordPress, explique comment cela se passe. « Vous avez beaucoup de trafic (via Discover par exemple), vous pouvez tenter de générer des revenus publicitaires via différentes régies (AdSense, Ezoic) ».

Après la publicité, il y a des contenus sponsorisés. Ici les cibles sont les sociétés

. « Dans la majorité des niches, à partir d’une certaine autorité, vous aurez l’opportunité de vendre des contenus sponsorisés. Des sociétés pourront vous commander des articles ou des pages à publier. Vous pouvez le faire en direct, en contactant les responsables des partenariats de marques pertinentes, ou alors passer par des plateformes comme Soumettre ou SEMJuice. Vous pouvez aussi vendre des liens ».

Et enfin, sur WordPress, on peut faire de l’apport de prospects. Si vous parvenez à toucher une audience bien précise, vous pouvez transmettre des prospects (leads) à des partenaires moyennant finance. Alex Borto recommande des plugins WordPress pour mettre en place un système d’abonnement et/ou du contenu premium.

Alex dit qu’on peut se baser sur les extensions complémentaires à WooCommerce que sont Subscriptions, pour les abonnements, et Memberships, pour manager les accès membres aux contenus premium.

Cependant, des alternatives à WooCommerce existent. On peut citer SureCart. Le plugin permet la livraison sécurisée de fichiers numériques tels que des logiciels, des imprimables, des ebooks, etc. D’autres sont spécialisées dans les espaces membres comme MemberPress. Il existe aussi des LMS (Learning Management System) comme LearnDash pour créer des plateformes de cours en ligne (et les commercialiser).

L’IA n’est pas en reste dans cette stratégie de rentabilité. La technologie joue un rôle important dans la modernisation. WPMarmite, dit Alex Borto, a notamment généré différents types de pages grâce à l’IA, de la donnée fraîche et de l’automatisation. Selon l’entrepreneur, on peut aussi se servir de l’automatisation (via un Agent IA) pour recontacter des prospects et leur faire des propositions en accord avec leurs besoins, leur niveau de maturité, etc.

Télécharger et installer WordPress

La première chose à faire pour créer son site WordPress est de télécharger le logiciel. Tout d’abord, allez sur wordpress.org pour télécharger la dernière version de WordPress. Une fois le téléchargement WordPress terminé, dirigez-vous dans l’onglet Téléchargements dans lequel vous trouverez le fichier ZIP. Dézippez-le en double-cliquant.

Cela peut prendre quelques minutes. Dans le dossier, maintenant accessible, vous trouverez trois répertoires, ou dossiers WordPress :

• Wp-admin : il gère l’administration du site.

• Wp-content : il gère la construction du contenu.

• Wp-includes : il gère le fonctionnement de WordPress Il y a aussi la question de la base de données.

Pour avoir une base de données WordPress vous devez fournir votre nom, mot de passe, identifiant MySQL, hôte ; le préfixe de table. Avant même d’installer et de télécharger WordPress, pensez à l’hébergement et au nom de domaine.

Par Jean Materne Zambo, sources : walter-learnin.com, blogdumoderateur.com

Alain Parfait Mveng Ekodo (ART) : “Optimiser notre site web et produire des contenus de qualité n’est plus une option, mais une nécessité”

[DIGITAL Business Africa] – Ouvrant officiellement la formation stratégique organisée par ICT Media STRATEGIES à l’attention des cadres de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) ce 09 septembre 2025 à YaoundéAlain Parfait Mveng Ekodo, Directeur des Ressources Humaines de l’ART, a délivré un message fort : “Optimiser notre site web et produire des contenus de qualité n’est plus une option, mais une véritable nécessité.”

Cette déclaration résume l’ambition affichée de l’ART et de son DG le Pr Phiméon Zoo Zame, de transformer son site web en vitrine stratégique de son action institutionnelle, en phase avec les défis actuels de transparence, de communication proactive et de maîtrise de son image numérique.

Un atelier placé sous le signe de la transformation digitale

La formation, qui se tient du 09 au 11 septembre 2025 au siège de l’ART, porte sur le thème :
« Optimisation des sites web professionnels et production stratégique de contenus digitaux à forte valeur ajoutée : maîtriser les technologies web modernes et l’art des titres incitatifs. »

Dans son discours d’ouverture, M. Mveng Ekodo a salué le partenariat avec ICT Media STRATEGIES, représentée par son Directeur Général, M. Beaugas Orain DJOYUM, qu’il a remercié pour l’expertise mobilisée aux côtés de l’ART. Il a rappelé que le digital prend une place prépondérante dans les missions des institutions publiques et que la qualité des contenus publiés en ligne devient une exigence stratégique.

Pour une communication digitale crédible et efficace

“Un site bien conçu et des contenus pertinents ne sont pas seulement des atouts, ils constituent les fondations de notre visibilité, de notre crédibilité et de notre capacité à atteindre notre public cible.”, a-t-il affirmé.

D’après le DRH de l’ART, il est impératif d’utiliser les technologies web modernes et de maîtriser les codes de l’écriture web afin de capter l’attention dans un environnement numérique saturé d’informations.

Un programme pratique et adapté aux réalités de l’ART

La formation qui se tient en présentiel dans les locaux de l’ART s’adresse aux cadres de la Division de la Communication, aux webmasters et techniciens informatiques et aux responsables de publications. 

Résultats attendus

À l’issue de cette formation, les participants devront être capables de :

  • gérer et animer de manière autonome le site web de l’ART,
  • produire des contenus optimisés et pertinents pour le site web et les réseaux sociaux,
  • structurer une stratégie éditoriale continue et cohérente,
  • suivre et améliorer les performances du site via des outils d’analyse,
  • faire du site web un véritable pilier de la communication digitale de l’ART.

Une invitation à la collaboration et à l’engagement

“Je vous encourage vivement à participer activement, à poser des questions et à échanger des idées. Votre engagement est la clé de votre succès et de celui de notre Agence.”, a souligné M. Mveng Ekodo.

Pour sa part, Beaugas Orain DJOYUM, directeur général de ICT Media STRATEGIES, a remercié le DG de l’ART, le Pr Philémon Zoo Zame, pour la confiance placée en son entreprise et indiqué que la formation du personnel de l’ART est une nécessité. « Former les équipes à la production de contenus stratégiques et à l’animation d’un site web professionnel, c’est poser les bases d’une e-réputation maîtrisée, durable et crédible », a-t-il déclaré.

Alain Parfait Mveng Ekodo a conclu son propos en insistant sur la nécessité de transformer les approches traditionnelles et de bâtir une dynamique collaborative autour de la communication digitale :“Ensemble, nous pouvons renforcer notre impact dans le monde numérique.”

Par Digital Business Africa

Quelques séquences de la formation en vidéo

L’ART forme ses cadres à l’animation stratégique de son nouveau site web et de ses réseaux sociaux, avec ICT Media STRATEGIES

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) du Cameroun a lancé ce mardi 09 septembre 2025 à Yaoundé une session de formation stratégique à l’attention de ses cadres, en partenariat avec l’agence ICT Media STRATEGIES, spécialisée en e-Réputation, en veille stratégique, en communication digitale et gestion de contenus institutionnels. 

Cette formation, qui se déroule du 09 au 11 septembre 2025 au siège de l’ART, vise à outiller les équipes internes pour une prise en main complète, autonome et stratégique du nouveau site web institutionnel de l’ART, conçu et développé par ICT Media STRATEGIES.

Objectif : faire du site web de l’ART une véritable vitrine digitale stratégique

Dans un contexte de transformation numérique croissante du secteur public, le site web de l’ART se veut plus qu’une simple plateforme d’information : il devient un levier de transparence, de communication proactive et de valorisation des missions de régulation de l’Agence.

D’après les Termes de Référence (TDR) de la formation, il s’agit de renforcer les capacités techniques, éditoriales et stratégiques des cadres et responsables de la Direction de la Communication de l’ART. L’objectif est qu’ils puissent animer, mettre à jour et optimiser ce nouvel outil digital en toute autonomie.

Sous le thème : « Optimisation de l’animation des sites web professionnels et production stratégique de contenus digitaux à forte valeur ajoutée : Cas du nouveau site web de l’ART », la formation est structurée autour de plusieurs modules clés parmi lesquels la prise en main technique du site web de l’ART, l’animation et la mise à jour dynamique, l’écriture web & contenus à forte valeur ajoutée pour le site web et pour les réseaux sociaux ou encore la visibilité & la stratégie éditoriale pour une institution comme l’ART. 

Une approche participative, axée sur la pratique

La méthodologie retenue repose sur des cas pratiques basés sur le site réel de l’ART, des ateliers interactifs, et une remise d’outils pédagogiques (manuel, fiches pratiques, checklists, support numérique). Les formateurs mobilisés par ICT Media STRATEGIES constituent une équipe pluridisciplinaire composée d’informaticiens, d’experts en communication ou encore d’enseignants en journalisme:

Un format adapté aux besoins de l’ART

La formation qui se tient en présentiel dans les locaux de l’ART s’adresse aux cadres de la Division de la Communication, aux webmasters et techniciens informatiques et aux responsables de publications. 

Résultats attendus

À l’issue de cette formation, les participants devront être capables de :

  • gérer et animer de manière autonome le site web de l’ART,
  • produire des contenus optimisés et pertinents pour le site web et les réseaux sociaux,
  • structurer une stratégie éditoriale continue et cohérente,
  • suivre et améliorer les performances du site via des outils d’analyse,
  • faire du site web un véritable pilier de la communication digitale de l’ART.

Une étape clé dans la modernisation de la régulation numérique

Avec cette initiative, l’ART réaffirme sa volonté de renforcer sa présence numérique, de moderniser sa communication institutionnelle et de valoriser ses actions auprès des opérateurs, des partenaires techniques et financiers, ainsi que du grand public. Ouvrant officiellement la formation stratégique organisée par ICT Media STRATEGIES à l’attention de ces cadres de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART)Alain Parfait Mveng Ekodo, le Directeur des Ressources Humaines de l’ART, a indiqué l’importance de cette formation:

“Un site bien conçu et des contenus pertinents ne sont pas seulement des atouts, ils constituent les fondations de notre visibilité, de notre crédibilité et de notre capacité à atteindre notre public cible.”, a-t-il affirmé.

D’après le DRH de l’ART, il est impératif d’utiliser les technologies web modernes et de maîtriser les codes de l’écriture web afin de capter l’attention dans un environnement numérique saturé d’informations

« Former les équipes à la production de contenus stratégiques et à l’animation d’un site web professionnel, c’est poser les bases d’une e-réputation maîtrisée, durable et crédible », a déclaré Beaugas Orain DJOYUM, directeur général d’ICT Media STRATEGIES, qui a également exprimé sa gratitude au directeur général de l’ART, Pr Philémon Zoo Zame, pour la confiance accordée à son équipe.

Digital Business Africa reviendra sur les temps forts de cette formation avec les témoignages des participants.

Par Digital Business Africa

Voir quelques séquences vidéos de la formation

Quelques images de la formation

<figure class="wp-block-image size-full"><img class="wp-image-98849" src="https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2025/09/Pr-Corine-Esse-et-ICT-Media-ART.png" alt="" class="wp-image-98849"/></figure> 

Gabon : 280 startups mâturées par la SING de 2018 à 2025, quid d’ATACE HANDI après le décès de sa promotrice?

[DIGITAL Business Africa] – C’est le chiffre du jour au MENDI Le ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation ( MENDI) annonce ce 10 septembre 2025 que la SING a accompagné 280 startups dans leur développement de 2018 à 2025. Un chiffre clé qui, selon le MENDI, témoigne du dynamisme de l’écosystème entrepreneurial gabonais et du rôle essentiel de la SING, sous la tutelle du ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, dans la promotion de l’innovation locale.

Parmi les premières startups à être incubées par la SING, il y a ATACE HANDI. Une plateforme en ligne de formation et d’accompagnement pour les personnes en situation de handicap. L’objectif de cette solution était de permettre aux usagers d’accéder aux contenus adaptés à tout type de handicap grâce aux divers modes de lecture : texte, vidéo, langue des signes, sous-titres, assistance sonore.

Après la mort de sa promotrice, Béatrice Zang en janvier 2025, la startup est devenue l’ombre d’elle-même. Pas de mise à jour des plateformes numériques de la startup. Les dernières activités remonte à 2022. Certains sites d’information en parle à l’imparfait. Pas de site dédié à la structure. Pourtant, ATACE HANDI figure toujours dans la base de données de la SING. ATACE HANDI intervenait dans le télémarketing et l’événementiel commercial.

L’entreprise proposait diverses prestations en télémarketing, notamment la télévente, la création de trafic, la prospection, les études de satisfaction et la relance téléphonique. Dans le volet événementiel, l’agence réalisait des lancements de produits et des promotions variées.

La startup organisait également des sessions de formation à l’instar du Forum Handicap Gabon. La troisième édition de ce programme s’est tenue du 5 au 6 août 2022. L’objectif était d’amener les participants à développer leurs business grâce au digital et de valoriser les parcours inspirants des entrepreneurs vivant avec un handicap.

Par Jean Materne Zambo, source : MENDI, ATACE HANDI

Sénégal : Plus de 1500 jeunes seront formés à l’entrepreneuriat dans le cadre des vacances citoyennes numériques

[DIGITAL Business Africa] – Outil de transformation, de solidarité et de souveraineté, le numérique reste une niche d’opportunités. Jusqu’au 30 septembre 2025, plus de 1500 jeunes seront formés à l’entreprenariat. Annonce faite par Aïssatou Jeanne Ndiaye, directrice des TIC, représentante du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall lors de la cérémonie de lancement des vacances citoyennes numériques.

Cette initiative met l’accent sur un enjeu, la citoyenneté numérique. Avec ces compétences, les apprenants pourront développer des solutions digitales adaptées aux besoins des communautés locales. Une véritable opportunité pour ces jeunes malgré l’envers du décor du numérique, comme l’a rappelé la représentante du ministre : « Le numérique peut être un espace de dérives, mais il est surtout un espace d’opportunités. C’est entre les mains de la jeunesse que se joue l’avenir numérique du Sénégal ».

Pour le Pr Samuel Ouya, recteur de l’Un-Chk. « le Sénégal, résolument tourné vers l’avenir, a fait du numérique l’un des piliers de sa stratégie de croissance et de transformation : le New deal technologique. Ce partenariat inédit entre les secteurs public, privé et les acteurs de la société civile fait du digital le moteur d’un développement inclusif », a-t-il dit.

Les Vacances citoyennes numériques, selon le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, illustrent la synergie entre l’État, les universités et les partenaires techniques et financiers, condition indispensable pour bâtir un hub numérique africain et garantir que le numérique soit avant tout au service du progrès collectif.

Les jeunes retenus pour cette formation vont suivre deux parcours d’excellence : Dev4NDT, axé sur le développement logiciel et les technologies émergentes, et Cyber4NDT, dédié à la cybersécurité et à la résilience numérique. A ce jour, l’Un-Chk compte 1869 inscrits, dont 1117 pour Dev4NDT et 752 pour Cyber4NDT.

Par Jean Materne Zambo, source : MTCN

Tech : 5 entreprises s’associent pour donner vie à Orbion, un jumeau numérique de la Terre

[DIGITAL Business Africa] – Cela semble surréaliste, pourtant le projet de créer un jumeau numérique de la Terre est sur les rails. L’initiative porte un nom : « Project Orbion ». Ce projet devrait fusionner l’imagerie satellite en temps réel, l’intelligence radar et la photogrammétrie vidéo pour reconstruire dynamiquement le monde en 3D. Ceci dans le but de produire une « réalité synthétique » complète, incluant une physique précise et les conditions météorologiques en direct.

Cinq entreprises de renom dans le domaine de la technologie s’emploient à donner vie à ce projet. Notamment Aechelon Technology, Niantic Spatial, Distance Technologies, ICEYE et BlackSky

Aechelon, leader mondial de la simulation géospatiale pour la défense, apporte ses systèmes de visualisation et d’entraînement pour l’IA.

BlackSky : fournit l’imagerie d’observation de la Terre à très haute résolution et à haute cadence.

ICEYE : apporte sa constellation de satellites radar capables de voir à travers l’obscurité, les nuages et la fumée.

Niantic Spatial : spécialiste de la reconstruction par modèle géospatial large (Large Geospatial Model) et de la visualisation.

Distance Technologies : contribue avec ses écrans 3D à champ lumineux (Light Field) pour des applications de réalité augmentée.

Toutes les données transférées par ces entreprises devraient converger vers la plateforme Skybeam d’Aechelon pour alimenter le jumeau numérique.

La tâche s’annonce ardue pour ces entreprises engagées dans Project Orbion. Le premier défi est le caractère figé du GPS. Les experts expliquent que cela rend le GPS incapable de refléter en temps réel l’évolution de la réalité qu’il cartographie. « Une fois que vous avez un fragment de donnée, il commence immédiatement à s’altérer. Il est donc périmé au moment même où vous le captez », explique Michael Wollersheim, directeur analytique chez ICEYE.

L’autre défi, et pas des moindres, l’intégration de l’intelligence artificielle. Il va falloir entraîner les différentes intelligences artificielles. Tant les algorithmes d’apprentissage automatique nécessitent des données actuelles et conformes à la réalité du terrain. Nacho Sanz-Pastor, cofondateur d’Aechelon, souligne que le défi a toujours été de « suivre le rythme des changements dans le monde physique ». Toutes ces données serviront à former les systèmes autonomes.

Par Jean Materne Zambo

World Economic Forum : Mark-Alexandre Doumba, ministre chargé du numérique, porte la voix du Gabon en Suisse

[DIGITAL Business Africa] – Qu’y a-t-il de plus beau que de voir un digne fils d’ Afrique imposer le respect hors du continent africain ? La voix du Gabon s’est fait entendre au World Economic Forum tenu du 2 au 4 septembre 2025 en Suisse. La plateforme a pour but d’établir des liens constructifs entre les parties prenantes, d’instaurer la confiance et de développer des initiatives de coopération et de progrès.

À travers le Young Global Leaders Summit, Mark-Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, le Gabon a affirmé son rôle de leader dans les discussions internationales sur l’avenir numérique et durable.

Mark-Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, a été sollicité un peu partout. Le ministre a participé au panel ” L’avenir du travail : explorer de nouveaux paramètres de productivité, qui a permis d’échanger sur l’impact des technologies connectées et des nouveaux modèles d’organisation sur la performance et la transformation des économies”.

Le ministre a aussi prononcé le discours d’ouverture lors de la session : “Leadership pour le défi planétaire : concevoir la nouvelle économie pour un monde à 1,5 °C”. Dans sa prise de parole, il a souligné le rôle du numérique et de l’innovation comme leviers stratégiques pour accompagner la transition climatique et bâtir une économie durable.

Mark-Alexandre Doumba a aussi effectué un enregistrement studio live consacré au leadership et à la place des jeunes générations dans la construction d’un avenir inclusif et connecté. L’intervention du ministre Doumba a démontré que le numérique est non seulement un vecteur de développement, mais aussi une réponse concrète aux défis globaux du climat, de l’innovation et de la productivité.

En marge du Forum, le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation a reçu en audience Madame Rita Kambangoye, ambassadeur représentant permanent de la Mission permanente du Gabon à Genève et son équipe.

Une rencontre qui a permis d’échanger sur les sujets liés à la mission du ministre ainsi que sur les participations multilatérales du ministère dans le cadre de la promotion de l’économie numérique et de l’innovation.

Mark- Alexandre Doumba a réaffirmé, sous l’impulsion de Son Excellence le Président de la République, Chef de l’État, S.E Brice Clotaire Oligui Nguema, sa volonté de renforcer la coopération et de développer des partenariats stratégiques pour soutenir la transformation numérique du Gabon.

Par Jean Materne Zambo, source : MENDI

Côte d’Ivoire : 30 nouvelles localités seront connectées au haut débit d’ici le 25 septembre 2025

[DIGITAL Business Africa] – Le Programme national de Connectivité rurale est à sa deuxième phase. Cette étape du PNCR a démarré ce 5 septembre 2025. Appuyée par l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), cette deuxième phase du PNCR vise à connecter 30 nouvelles localités au haut débit d’ici le 25 septembre 2025.

Parmi les régions qui doivent être arrosées, il y a les régions des Grands-Ponts, de la Nawa, du Sud-Comoé, du Nzi, du Guémon, du Cavally, du Poro et du Tchologo. Les villages concernés sont Yanfissa, Kangana, Kognimansso et Dougbe. Ces régions bénéficient des opportunités offertes par le numérique dans les domaines de l’éducation, la santé, le commerce, l’inclusion sociale et financière conformément à la vision du chef de l’État S.E Alassane Ouattara comme le précise le ministre de la Transition Numérique et de la Digitalisation.

« la connectivité rurale est fondamentale dans la vision de la transformation sociale et numérique de la Côte d’Ivoire et du Président de la République, Alassane Ouattara : Il voit les technologies et l’innovation comme l’outil par excellence pour accélérer le développement économique et social. C’est porteur de ce projet social du gouvernement que le ministère met en place ce programme national pour assurer que tout citoyen, sans considération de la zone où il vit, ait un accès aisé à l’Internet haut débit et aux services du numérique », a dit Ibrahim Kalil Konaté.

Le Coordonnateur du PNCR, Zakhary Ouattara, qui dirige l’activité sur le terrain avec l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), a annoncé que d’autres étapes sont prévues après cette deuxième phase, car le programme doit s’étendre à l’ensemble du territoire.

La première phase du Programme national de Connectivité rurale avait été lancée du 15 au 23 juillet 2025 dans des localités dans les régions du Gôh, de la Nawa, du Tonkpi et du Poro. Le Coordonnateur du PNCR, Zakhary Ouattara, a assuré que d’ici à fin 2025, ce sont 575 localités qui seront couvertes, impactant directement près de 825 675 habitants des zones rurales.

Par Jean Materne Zambo, sources : telecom.gouv.ci

Israël veut recruter des influenceurs et des blogueurs pour lutter contre la désinformation et les discours de haine

[DIGITAL Business Africa] – « Hasbara », explications» en français. C’est le nom du dispositif public que s’apprête à mettre en ligne le ministre israélien des Affaires étrangères, ce lundi 9 septembre 2025. Gideon Sa’ar entend lutter contre la désinformation et les discours de haine anti-Israéliens en ligne.

Afin d’assurer l’efficacité de ce nouveau dispositif, le ministère israélien des Affaires étrangères pourra recruter des blogueurs et influenceurs, ainsi que des « experts des réseaux sociaux ». Le chef de ce dispositif pourra être nommé sans appel d’offres si nécessaire, rapporte le site i24news.tv.

Ce lundi, Israël s’apprête à approuver un dispositif de diplomatie publique (Hasbara) au sein du ministère des Affaires étrangères pour coordonner la bataille communicationnelle sur la scène internationale.

Le nouveau dispositif pourra recruter les blogueurs, influenceurs tout comme des experts du numérique et des réseaux sociaux afin de lutter contre la désinformation et les discours de haine anti-israéliens ou antisémites en circulation sur les plateformes numériques. Israël aurait déjà eu recours à ce genre de mécanisme par le passé.

D’après le média ’’Aretz”, les autorités du pays auraient acheté un ensemble d’outils numériques permettant de mener des campagnes d’influence à grande échelle sur Internet. Ce système visait à répondre au Hamas sur le terrain de l’information. La première campagne aurait eu pour cible l’antisémitisme.

Le Hamas est un mouvement indépendantiste à obédience islamique qu’on retrouve au niveau de la Bande de Gaza, territoire litigieux où cohabitent Israéliéliens et Palestiniens depuis des décennies. Depuis le 7 octobre 2023, il y a eu une exacerbation du conflit dans ce territoire devenu théâtre des affrontements entre l’armée israélienne et le Hamas ( d’autres groupes armées aussi).

Par Jean Materne Zambo, i24news.tv, MSN

Giresse Njamen, auditeur Manager : « La DG de CAMTEL n’est pas responsable de la dette antérieure »

[DIGITAL Business Africa] – L’audit de la Chambre des comptes sur la gestion de comptes de CAMTEL entre 2015 et au-delà laisse cours à une interrogation. La DG actuelle Judith Yah Sunday est-elle responsable des incertitudes financières relevées par la Chambre des comptes ? Cette interrogation a dû traverser l’esprit de plus d’un.

Selon la juridiction, la dette bancaire de CAMTEL s’élevait à 412,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2021. Cette dette provient de sa relation avec Exim Bank of China (90 %), qui ne fait pas l’objet d’enregistrements appropriés en comptabilité.

Pour trouver des éléments de réponse à cette question, DIGITAL Business Africa a donné la parole à Giresse Njamen. Il est auditeur Manager- risk Manager – Investigueur, certifé dans le management des organisations, diplômé de l’ University of Illinois Urbana – Champaign.

Plusieurs grandes boîtes se sont attaché ses services, notamment Union camerounaise des Brasseries (UCB) où il occupe le poste de chef du service des investigations depuis deux ans. Ou encore la CCA-Bank. Au sein de cet établissement bancaire, notre expert a été contrôleur interne pendant un an et quatre mois (juin 2022-septembre 2023).

Un background qui lui permet de jeter un regard critique sur la situation financière de CAMTEL, telle que présentée par la Chambre des comptes.

« Le cas de Camtel, certifiée ISO 9001:2015, mais faisant l’objet des incertitudes financières relevées par la Chambre des comptes, illustre une confusion fréquente entre la certification ISO et la santé globale d’une organisation. ISO 9001:2015 est une norme relative au management de la qualité, axée sur la satisfaction des clients, l’efficacité des processus et l’amélioration continue. Elle ne traite pas directement de la gouvernance financière ou de la gestion de la dette.

Ainsi, une entreprise peut être certifiée ISO tout en ayant des faiblesses dans sa gouvernance financière, sa stratégie ou ses choix d’investissement. Ce que cela révèle, c’est peut-être une application partielle ou formaliste du système qualité, sans réelle intégration à la gouvernance globale de l’entreprise. Dans de nombreux pays africains, la certification ISO est parfois perçue comme un label de prestige plutôt qu’un outil de management.

Cela pose la question de la cohérence entre stratégie, gouvernance, finances et système de management de la qualité. Si ces piliers ne sont pas alignés, le risque est grand de voir une entreprise certifiée ISO mais incapable de démontrer une bonne performance globale ».

A la question de savoir s’il est possible de remettre en question celle de Camtel, Jiresse Njamen répond :

« La certification ne valide pas la santé financière mais la conformité des processus qualité. Toutefois, face aux constats de la Chambre des comptes (dettes massives, absence de conventions d’emprunt, charges sociales croissantes disproportionnées), on peut questionner l’efficacité réelle du SMQ : – L’ISO impose la prise en compte des risques (y compris financiers et de gouvernance) dans la planification stratégique; – Si ces risques ne sont pas correctement identifiés et gérés, cela peut signifier que le SMQ est appliqué de manière superficielle ».

En d’autres termes, il ne suffit pas de remettre en question le certificat ISO mais plutôt la manière dont l’entreprise vit réellement la qualité dans son management global. Le problème n’est pas l’ISO en soi, mais son appropriation, conclut-il.

Le « crime financier » étant commis, il faut bien un responsable. L’expert trouve que la question de la responsabilité est complexe et doit être nuancée :

« Le rapport couvre les activités depuis 2015, donc avant la prise de fonction de l’actuelle DG. Une part importante de la dette et des faiblesses de gestion trouve également leur origine dans la gouvernance précédente. Toutefois, selon les principes de redevabilité et de gouvernance, la DG actuelle a la responsabilité :

de reconnaître les passifs hérités ;

de mettre en place des mesures correctives et une stratégie pour redresser la situation ;

de démontrer la transparence et la maîtrise des risques.

En management, on distingue toujours l’héritage des décisions passées et la responsabilité de l’équipe dirigeante actuelle dans la continuité de la gestion. Autrement dit : La DG actuelle n’est pas responsable de la création de la dette antérieure à sa prise de fonction mais elle est responsable de la manière dont elle gère cet héritage et du niveau de rigueur appliqué ».

La DG actuelle de CAMTEL, Judith Yah Sunday avait été nommée à la tête de la Cameroon Telecommunications le 14 décembre 2018 en remplacement de feu David Nkoto Emane, décédé le 17 septembre 2022. Il y aura passé 13 années à la tête de l’entreprise (de 2005 à 2018).

Par Jean Materne Zambo

Gestion publique/Cameroun : L’opérateur des télécoms CAMTEL s’écarte de la norme

[DIGITAL Business Africa] – La norme ISO 9001. Une norme de management de la qualité reconnue dans le monde entier. La certification est toujours brandie de manière ostentatoire par les bénéficiaires. Avec raison puisque selon l’Organisation internationale de la normalisation (ISO), la certification 9001-2015 spécifie les exigences pour un Système de Management de la Qualité (SMQ). Mais, CAMTEL, titulaire de la certification 9001-2015 depuis mai 2020, ne donne pas toutes les garanties d’une bonne gestion. C’est la Chambre des comptes qui le dit.

La juridiction a mené un audit sur la gestion de comptes de l’entreprise entre 2015 et au-delà. Le rapport rendu public le 22 août 2025 révélait des anomalies sur la gestion de l’entreprise. Selon la juridiction, la dette bancaire de CAMTEL s’élevait à 412,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2021. Cette dette provient de sa relation avec Exim Bank of China (90 %), qui ne fait pas l’objet d’enregistrements appropriés en comptabilité.

Les échanges d’informations avec la Caisse autonome d’amortissement en ce qui concerne son remboursement apparaissent insuffisants. Ajoutez à cela l’obésité de ses effectifs. CAMTEL, d’après le rapport, emploierait 3630 personnes en 2021 réparties au siège (30 %) et dans les 10 régions du Cameroun (70 %). En plus des insuffisances dans la gestion des immobilisations et dans les états de rapprochement bancaires et les opérations de caisse observés.

Selon le rapport, « ces dernières ont connu des réajustements courant 2023, suite aux observations de la mission d’audit. Faute de comptabilité analytique, le pilotage des activités souffre de l’absence de repères financiers ». D’après ce rapport, CAMTEL ne dispose pas d’une comptabilité analytique, pourtant l’entreprise serait en possession d’un instrument de pilotage fondamental qui lui permettrait de connaître avec précision la contribution à la valeur ajoutée et au résultat de chacune de ses activités. La Chambre des comptes s’inquiète également que, faute de convention écrite, HUAWEI gère directement les équipements, détienne les codes d’accès et effectue des maintenances coûteuses, sans contrôle de l’opérateur.

Hadiza Saini Maina, consultante et responsable qualité spécialisée des laboratoires médicaux, sait à quel point la certification peut booster les performances d’un organisme. Pas seulement dans le secteur des télécommunications.

« Mon domaine d’application reste surtout le secteur des laboratoires médicaux, où cette norme prend tout son sens pour garantir la qualité des services rendus aux patients. Concernant le cas spécifique de Camtel, il touche davantage à la gouvernance et à la gestion organisationnelle d’une entreprise de télécommunications, un domaine qui sort un peu de mon champ de spécialisation.

Toutefois, de manière générale, il est important de rappeler que la certification ISO 9001 atteste de la mise en place d’un système de management de la qualité, mais elle ne remplace pas une gestion saine et transparente sur le plan financier et stratégique ».

La Chambre de comptes a formulé des recommandations à CAMTEL pour redorer son blason après ce rapport que certains ont jugé d’accablant. Parmi ces recommandations, il y a l’assainissement de la gestion des comptes bancaires afin d’assurer une information fiable sur lesdits comptes et une gestion plus rigoureuse et efficace des opérations qui y sont effectuées.

Ces informations doivent être disponibles sur les différentes plateformes digitales de l’entreprise conformément à la loi Nᵒ 2018/011 du 11 juillet 2018 portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun.

L’article 50 de la loi stipule que « l’ensemble des informations et documents relatifs aux finances publiques devraient être publiés sur le site de l’administration une fois qu’ils sont disponibles ». Ce pourrait être pour CAMTEL un rebond après la chute. Le point de départ d’une gestion transparente et efficace.

Par Jean Materne Zambo

CAMTEL : L’ordonnance de la Chambre des comptes pour soigner la gestion de l’opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – Un avenir plein d’espoir pour l’opérateur national des télécommunications. La Chambre des comptes préfère voir l’avenir en bleu. Le rapport de la juridiction sur la gestion de CAMTEL, publié le 22 août 2025, révélait des anomalies sur la gestion de l’entreprise. Tenez, la dette bancaire de CAMTEL, qui s’élevait à 412,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2021. Cette dette provient de sa relation avec Exim Bank of China (90 %), qui ne fait pas l’objet d’enregistrements appropriés en comptabilité.

Les échanges d’informations avec la Caisse autonome d’amortissement en ce qui concerne son remboursement apparaissent insuffisants. Ajoutez à cela l’obésité de ses effectifs. CAMTEL, d’après le rapport, emploierait 3630 personnes en 2021 réparties au siège (30 %) et dans les 10 régions du Cameroun (70 %). La Chambre des comptes note aussi des insuffisances dans la gestion des immobilisations et dans les états de rapprochement bancaires et les opérations de caisse.

Selon le rapport, « ces dernières ont connu des réajustements courant 2023, suite aux observations de la mission d’audit. Faute de comptabilité analytique, le pilotage des activités souffre de l’absence de repères financiers ». Et ce n’est pas tout. CAMTEL ne dispose pas d’une comptabilité analytique.

Pourtant en son sein, un instrument de pilotage fondamental existe. Le rapport précise qu’il permettrait à l’opérateur de connaître avec précision la contribution à la valeur ajoutée et au résultat de chacune de ces activités. La Chambre des comptes s’inquiète également que, faute de convention écrite, HUAWEI gère directement les équipements, détient les codes d’accès et effectue des maintenances coûteuses, sans contrôle de l’opérateur.

Pour retrouver des couleurs, la Chambre des comptes préconise des recommandations à l’entreprise au capital de 67 904 430 000 FCFA, entièrement détenu par l’État du Cameroun.

Recommandation °1 : Mettre en place une comptabilité analytique pour connaître la contribution de chaque activité à la formation de la valeur ajoutée et du résultat, améliorer fortement le pilotage de l’entreprise, et afin de se conformer aux obligations de la convention de concession du 12 mars 2020.

Recommandation n°2 : Veiller d’une part à la réalisation totale du programme NBN, conformément au projet initial et d’autre part, à la levée de toutes les contraintes qui entravent son achèvement.

Recommandation n°3 : Signer une convention avec Huawei visant à sécuriser les relations contractuelles entre les deux parties et prévoyant expressément que l’exploitation des matériels informatiques est du ressort exclusif de la Camtel.

Recommandation n°4 : Mettre la gestion des ressources humaines au cœur des priorités, en résorbant rapidement la dette due au personnel et à la CNPS.

Recommandation n°5 : Exiger de la banque Exim-Bank of China et de la CAA tous les éléments contractuels (contrats de prêts signés, tableau d’amortissement des emprunts, calcul et paiement des intérêts courus) qui permettent un suivi de la dette de la Camtel vis-à-vis d’Exim-Bank.

Recommandation n°6 : Assainir la gestion des comptes bancaires afin d’assurer une information fiable sur lesdits comptes et une gestion plus rigoureuse et efficace des opérations qui y sont effectuées

Par Jean Materne Zambo, source : rapport Chambre des comptes

Sundar Pichai face à Donald Trump : la force du silence face aux contre-vérités

[Digital Business Africa] – Face à ceux qui détiennent le pouvoir ou l’influence, la vérité n’est pas toujours la meilleure arme. Parfois, le silence peut peser plus lourd qu’un discours. Sundar Pichai, PDG de Google, l’a démontré face à Donald Trump lors d’un dîner d’État à Washington.

Il m’est souvent arrivé de me taire lorsqu’on a dit des contre-vérités ou des inexactitudes à mon sujet. Parfois, à la surprise de ceux qui connaissent la vérité. Mais il arrive que le silence et le respect soient les meilleures armes. 

Surtout lorsqu’on a en face de soi celui qui détient le pouvoir, ou celui contre qui l’on ne peut rien gagner, quelles que soient les contre-vérités proférées.

Sundar Pichai, le discret patron de Google, en a donné une illustration magistrale ce 4 septembre 2025, lors d’un dîner d’État à la Maison-Blanche.

Donald Trump recevait ce soir-là les dirigeants des géants technologiques américains : Mark Zuckerberg (Meta), Bill Gates (Microsoft), Tim Cook (Apple), Sam Altman (OpenAI)… avec l’absence remarquée d’Elon Musk.

Au détour des échanges, Trump interpelle Pichai : « Google a passé une excellente journée hier. Voulez-vous parler de cette journée mémorable ? »

Le président faisait allusion à la décision du juge Amit Mehta qui a épargné Alphabet (maison mère de Google) d’un démantèlement brutal dans le cadre de l’affaire antitrust sur la recherche web. Verdict : pas de séparation forcée entre Google Search et Chrome. Résultat : Alphabet a gagné 230 milliards de dollars de capitalisation boursière en une semaine.

Face à Trump, Sundar Pichai reste humble :


« Je suis content que ce soit terminé », lance-t-il, déclenchant des rires dans la salle. Puis, il enchaîne en louant le « leadership » de Trump sur l’intelligence artificielle et la compétitivité technologique des États-Unis.

Puis, le président américain l’interrompit brusquement : « C’est Biden qui a intenté cette action en justice, vous le savez n’est-ce pas ? »

Une affirmation inexacte. Car, l’affaire des moteurs de recherche avait bien été lancée par le ministère de la Justice sous… Trump lui-même, lors de son premier mandat. Pichai sait la vérité. Mais il se garde bien de corriger son interlocuteur : le président américain qui le fixe. 

Pourquoi ? Parce que la vérité, à ce moment précis, n’avait aucune valeur ajoutée pour lui. Pis encore : rappeler les faits aurait pu irriter le président et donc fragiliser Google. Ou impacter négativement les discussions sur les vieux dossiers judiciaires toujours pendants. Notamment ceux sur YouTube et la censure des comptes de Trump après l’émeute du Capitole américain du 6 janvier.

Voilà la leçon. Dans certains contextes, le silence vaut plus qu’un brillant discours de vérité. Avant de contredire un supérieur hiérarchique, un partenaire stratégique ou un allié politique, il faut toujours se poser trois questions simples :

  • Qu’est-ce que je gagne à dire la vérité ici et maintenant ?
  • Quelles en seraient les conséquences pour moi et pour mon organisation ?
  • Est-ce le bon moment et le bon lieu pour rétablir les faits ?

Sundar Pichai a choisi de se taire à ce sujet et opté pour la célébration du leadership du président. 

« L’ère de l’IA est l’une des plus transformatrices que nous ayons jamais connues ou que nous connaîtrons de notre vivant. Il est donc essentiel que les États-Unis soient à l’avant-garde. Je pense que votre administration y investit beaucoup… Le plan d’action sur l’IA, sous votre direction, est, je pense, un excellent début. Nous sommes impatients de collaborer. Merci pour votre leadership », a indiqué Sundar Pichai à Trump. 

Comme le rappelle Warren Buffett : « Il faut vingt ans pour bâtir une réputation et cinq minutes pour la détruire. Si vous y pensez, vous agirez différemment. »

Ce soir-là, Sundar Pichai a choisi d’agir différemment avec un silence stratégique à ce sujet. Il a préservé sa réputation, celle de Google et de ses comptes bancaires. 

Par Beaugas ORAIN DJOYUM