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Du fédéralisme à l’e-gouvernance : le pari numérique de Joshua Osih pour une administration 100% digitale

[DIGITAL Business Africa] – Le programme politique du candidat Joshua Osih à l’élection présidentielle d’octobre 2025, centré sur la modernisation et l’entrée du Cameroun dans l’économie mondiale du futur, accorde une place centrale à la révolution numérique.

Pour le Social Democratic Front (SDF), l’objectif principal est d’« ancrer le Cameroun dans la révolution numérique et les industries du futur », faisant du numérique non seulement un outil de modernisation de la société, mais aussi un secteur créateur de richesse et d’emplois. Ce plan, structuré autour de huit grandes initiatives, vise une transformation profonde de l’État, de l’éducation et de l’économie.

Un plan national en huit initiatives clés

La stratégie numérique d’Osih s’articule autour de deux perspectives majeures : la numérisation de la société (modernisation des fonctionnements) et l’économie numérique (secteur créateur de valeur).

Les quatre grands objectifs poursuivis sont :

  1. Bâtir les infrastructures.
  2. Transformer l’action publique et l’éducation.
  3. Impulser l’entreprenariat local et la création de contenus.
  4. Garantir la sécurité des usagers et des usages.

Ces objectifs se déclinent en huit initiatives concrètes (voir l’encadré ci-dessous).

Encadré : Les 8 Initiatives phares du Plan numérique national de Joshua OSIH

Initiatives Description succincte
1. Infrastructures et Capacité Déploiement d’un programme spatial (satellites), construction de points d’atterrissement de câbles sous-marins, connexion haut débit des services publics.
2. Modernisation de l’action publique Généralisation de l’e-gouvernance avec une plateforme unique (Cameroon.e-gov.cm), traçabilité numérique des dossiers, 100% de services dématérialisés d’ici 2030, télémédecine nationale.
3. Transformation de l’Éducation Mise en place d’un Environnement pédagogique numérique de travail, bibliothèques numériques, MOOCs, enseignement à distance.
4. Impulsion de contenus locaux Création d’une bibliothèque numérique nationale, numérisation des archives et des contenus touristiques/culturels, plateformes de téléenseignement et d’agropastoral.
5. Création de richesse et d’emplois Création d’une Silicon Mountain, mise en place d’un fonds à capital-risque, subvention à l’industrie locale (made in Cameroon), suppression des taxes douanières sur le matériel informatique.
6. Cadre légal et juridique Élaboration d’une loi sur les paiements en ligne et la protection des données personnelles, adaptation de la législation à la cybersécurité, régime fiscalo-douanier incitatif.
7. Sécurité et confiance numérique Création d’une Cyber Incidence Response Team (CIRT) nationale, renforcement des capacités des magistrats, audits des infrastructures critiques.
8. Restructuration de la gouvernance Réforme du secteur des Télécommunications et création d’une Autorité nationale des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

Zoom sur ses propositions phares

Le candidat Osih insiste sur le rôle du secteur numérique comme « fortement créateur de richesses et d’emplois ». Pour cela, le plan propose de :

  • Bâtir un écosystème numérique capable de drainer les acteurs mondiaux avec la construction d’un Datacenter de dernière génération. Il fait notamment allusion aux GAFAM et aux BATX. Entendez, B comme Baidu : le moteur de recherche dominant en Chine (équivalent de Google), A comme Alibaba : le géant du commerce électronique et des services cloud (équivalent d’Amazon), T comme Tencent : leader des réseaux sociaux (WeChat), des paiements mobiles et des jeux vidéo (équivalent de Meta + PayPal) et X comme Xiaomi : fabricant majeur de smartphones et d’objets connectés (équivalent partiel d’Apple). Ces entreprises constituent le cœur de l’écosystème numérique chinois, en concurrence ou en complémentarité avec les GAFAM (Google, Apple, Facebook – désormais Meta –, Amazon, Microsoft). En intégrant les Gafam et les BATX dans son programme, Joshua Osih montre qu’il souhaite attirer non seulement les géants américains mais aussi asiatiques, pour diversifier les partenariats technologiques et renforcer l’écosystème numérique camerounais.
  • Financer l’innovation en mettant en place un fonds à capital risque et en subventionnant l’industrie locale.
  • Lancer le programme « one famille, one computer » pour équiper chaque foyer.
  • Mettre en place un modèle de cluster regroupant Universités, incubateurs, entreprises et État, avec l’établissement de zones franches industrielles pour la production d’équipements numériques.

Points Saillants pour Digital Business Africa

1. L’administration 100% digitale contre la corruption

Le plan promet une « administration transparente 100% digitale » d’ici 2030. C’est la pierre angulaire de la lutte contre la corruption et l’inertie administrative.

  • Objectif zéro liquidité : toutes les déclarations (fiscales, sociales) et pièces officielles (actes de naissances, certificats) pourront être faites et payées en ligne ou par monnaie mobile, ou retirées via des kiosques numériques dans chaque mairie.
  • Transparence : publication des budgets, contrats et décisions administratives en open data.

2. Gratuité de l’accès vs. Monétisation des services

Une proposition audacieuse est d’« Œuvrer pour rendre l’accès à l’internet gratuit pour monnayer les services au lieu de taxer la connectivité ». Ceci marque un pivot économique majeur : passer d’une taxation de l’accès à une valorisation des services numériques.

3. Protection et Innovation

Le programme souligne la nécessité de sécuriser les usages tout en stimulant l’innovation :

  • Création d’un cadre légal pour les paiements en ligne et la protection des données personnelles.
  • Mise en place d’un statut spécifique pour les entreprises innovantes de l’économie numérique.
  • Un régime fiscalo-douanier incitatif pour le développement de l’économie numérique.

Citations à retenir du programme de Joshua OSIH

Le défi du numérique


« Si le Cameroun n’a pas pu participer à la révolution industrielle, il ne devra pas rater le train de la révolution numérique et des industries du futur. »

Inclusion numérique


« Un ordinateur par famille d’ici cinq ans pour réduire la fracture numérique et faciliter l’accès à l’éducation et aux services publics. »

Gouvernance et transparence


« La traçabilité numérique des dossiers et l’open data des budgets mettront fin aux “dossiers perdus” et à l’opacité de l’administration publique. »

Une Silicon Mountain camerounaise


« Le SDF veut faire de la Silicon Mountain un véritable hub technologique pour attirer les talents et les investisseurs. »

Citoyenneté numérique


« Un portail en ligne pour suivre les engagements du gouvernement et évaluer la gestion publique. »

Le plan numérique de Joshua Osih propose une approche holistique, ciblant à la fois les infrastructures de base, la gouvernance électronique, l’éducation numérique et le soutien à l’entrepreneuriat, avec une feuille de route chiffrée (2030) et des mesures radicales pour simplifier la vie des entreprises et des citoyens.

Analyse de Digital Business Africa

Le programme de Joshua Osih s’inscrit dans une vision d’un Cameroun “connecté, inclusif et compétitif”. Toutefois, il pose la question de la faisabilité budgétaire et institutionnelle : la mise en œuvre de réformes numériques ambitieuses dans un cadre fédéral exigera un leadership fort, des ressources financières importantes et une coopération étroite avec les régions et le secteur privé.

Défi majeur
Son défi majeur sera le financement durable des infrastructures et la coordination entre le gouvernement fédéral et les États fédérés. À travers son programme, Joshua Osih fait du numérique une pierre angulaire de la modernisation du Cameroun, misant sur l’infrastructure, l’éducation et la gouvernance digitale pour impulser un nouveau dynamisme économique et social.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme. 

Lire le programme intégral du candidat

Osih 2
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Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.

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Cameroun : 500 millions de FCFA pour financer « Blue money », le service de transfert d’argent mobile de CAMTEL

[DIGITAL Business Africa] – Le cadre juridique de l’entreprise Blue Money, service de transfert d’argent mobile de CAMTEL, est établi. Le projet avait été annoncé en 2023 par l’entreprise pour « répondre aux sollicitations des consommateurs camerounais, qui déplorent la cherté des coûts du transfert d’argent des appels téléphoniques et du forfait internet chez les autres opérateurs”. Le téléchargement durera finalement deux ans.

L’entreprise Blue Mobile Money SA, annoncent plusieurs sources, a été formellement créée par acte notarié les 18 août et 15 septembre 2025. Pour financer l’activité de l’entreprise, un capital social de 500 millions de francs CFA a été fixé. L’objet social de Blue Mobile Money SA couvre « l’émission, la mise à disposition ou la gestion d’instruments ou moyens de paiement », conformément à la réglementation de la CEMAC.

Ottou Jean Marie Aimé occupe le fauteuil de président du Conseil d’administration. Il est accompagné par deux commissaires aux Comptes. La société, elle est immatriculée au Registre du Commerce de Doual. Pour l’instant, pas d’annonce concrète sur le calendrier de déploiement des points de service ou le démarrage effectif des opérations.

Pourtant le premier mai 2025, la directrice générale de CAMTEL, Judith Yah Sunday, avait promis que le service Blue Money serait effectif sous peu. Selon les données de la GSMA, le mobile money contribue à hauteur de 5 % au PIB camerounais. Faisant du pays un leader important du secteur en Afrique.

Le marché du Mobile Money au Cameroun est en situation duopole. Orange Money et MTN Mobile Money se partagent la production. Ils seront bientôt rejoints par l’Américain Wave. La Cobac, le régulateur bancaire de l’Afrique centrale, a autorisé le mercredi 11 juin 2025 la Commercial Bank Cameroun (CBC) à lancer un service de paiement mobile, en partenariat avec Wave Transfer S.A.

Pour assurer la disponibilité maximale de son offre, CAMTEL devra compter sur un vaste réseau de distribution constitué de partenaires, d’applications mobiles.

Par Jean Materne Zambo, sources : ecomatin.net

Congo : Au T2 2025, la téléphonie mobile génère 30,371 milliards de FCFA, l’internet mobile 17,032 milliards

[DIGITAL Business Africa] – Le marché de la téléphonie mobile au Congo connaît une baisse de 3,4 %. D’après le rapport de de l’Observatoire dudit marché, publié par l’ARPCE sur sa page Facebook ce premier octobre 2025, la téléphonie mobile a généré 30,371 milliards de FCFA, comparé à la même période en 2024. Soit une baisse de 3,4 %.

Le parc d’abonnés, connaît aussi une baisse de 1,7 % par rapport à la même période de 2024. Il s’établit à environ 5,87 millions. Selon l’ARPCE, « cette contraction, certes modérée, met en évidence un ralentissement de la dynamique de croissance observée ces dernières années. Elle pourrait traduire l’entrée progressive du secteur dans une phase de maturité, après une longue période d’expansion soutenue ».

MTN garde la pole en termes de revenus, avec plus de 64,8 % de parts. Et donc une croissance de 7 % du nombre total des abonnés, tandis qu’Airtel accuse un recul « significatif » de 14,6 %.

Internet

Contrairement au marché de la téléphonie mobile, celui de l’internet mobile se porte comme un charme. Au deuxième trimestre 2025 (T2-25), MTN et Airtel cumulent plus de 3,5 millions d’abonnés à l’internet mobile. Cette croissance est soutenue par la connectivité numérique sur le territoire national. Grâce à ce parc d’abonnés, 17,041 milliards de F CFA ont été générés.

Le rapport révèle une domination de la technologie 4G, qui contribue à hauteur de 13,222 milliards de F CFA, soit 78 % des revenus du segment data. La 3G génère pour sa part 3,755 milliards de F CFA, traduisant une utilisation encore “significative”, notamment dans les zones moins couvertes par la 4G, précise le rapport.

Maintenant, pour ce qui est de la consommation, le trafic total d’Internet mobile enregistré au T2-25 atteint 31,2 milliards de mégaoctets (Mo). Une évolution, jugée ” notable”, caractérisée par une transition vers les technologies haut débit. Le rapport révèle que le GPRS/EDGE/2G, historiquement utilisé pour les connexions mobiles, ne représente plus que 0,3 % du trafic, illustrant son obsolescence progressive.

En revanche, la 3G représente 20,8 % du trafic total, tandis que la 4G domine largement avec 79,0 %. Lien du rapport : https://shorturl.at/VvN9K

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE

Présidentielle 2025/ Cameroun : Le projet 2.0 du SDF, l’offre de souveraineté du PURS

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[DIGITAL Business Africa] – S’il faut compter les offres des partis qui font la part belle au numérique, celle du Social Democratic Front (SDF) en fera assurément partie. Bien amené par le candidat Osih Joshua Nambangi, 56 ans, le SDF propose des réformes inhérentes à l’écosystème du numérique.

Le plan pour la transformation digitale

• Mettre en place un véritable programme spatial avec l’ambition de placer des satellites de communication dans 5 ans.

• Construire des points d’atterrissement des câbles sous-marins supplémentaires.

• Connecter au haut débit l’ensemble des services déconcentrés des administrations publiques (incluant éducation nationale et la santé).

• Mettre en place des Points d’Echange Internet (IXP).

• Construire un Datacenter de dernière génération capable d’attirer les leaders mondiaux du numériques (GAFAM, BATX) au Cameroun

• Mettre en place d’un programme «one family, one computer » qui permettrait à chaque famille d’avoir au moins un ordinateur à domicile. Cadre légal de l’économie numérique Le Social Democratic Front veut :

•Créer des bureaux de gestion de la propriété intellectuelle et du transfert de technologie au sein des structures d’innovation.

• Elaborer une loi régissant les paiements en ligne.

• Elaborer un texte de loi sur la protection des données à caractère personnel.

• Adapter la législation sur la cybersécurité et la cybercriminalité, le cyberterrorisme, le commerce électronique, la propriété intellectuelle, afin de prendre en compte les exigences de l’économie numérique.

• Relire les lois sur les communications électroniques, la cybersécurité et la cybercriminalité, le terrorisme, et le commerce électronique.

• Elaborer un régime fiscalo-douanier incitatif au développement de l’économie numérique.

• Adapter la loi sur les partenariats publics-privés dans le domaine de l’économie numérique. • Renforcer la protection de la propriété intellectuelle du logiciel.

• Créer un statut spécifique aux entreprises innovantes de l’économie numérique.

• Elaborer un cadre juridique national du financement par capital-risque

Accompagnement des startups

La startup semble au coeur du plan d’action de la politique de Joshua Osih pour stimuler l’économie numérique et donc accélérer la croissance économique.

  • Le SDF veut:
  • – Investir dans les startups technologiques pour créer des emplois, – Transformer la Silicon Mountain ( Silicon Vallée Camerounaise) en un véritable hub technologique et digital.
  • – Valoriser les talents et l’innovation en mettant en avant les startups… et en soutenant des initiatives telles que « Cameroun qui innove » , « Tech Made in Cameroun », «Jeunes Héros Camerounais ». La relance économique inclura la création d’une Agence nationale de Protection des Consommateurs capable de traiter rapidement les plaintes via une plateforme digitale et des antennes locales.

  • Éradiquer la corruption

  • Lorsqu’il y a donc de l’argent, il faut s’assurer qu’il soit gérer de manière transparente. Plusieurs mesures sont annoncées, par exemple :
  • • Généraliser l’e-gouvernance, avec une plateforme unique (Cameroon.e-gov.cm) regroupant tous les services publics (état civil, impôts, permis, marchés publics…).
  • • Obliger la publication en open data des budgets, contrats et décisions administratives.
  • • Instituer la traçabilité numérique des dossiers (plus de « dossiers perdus »).
  • • 100 % de services devraient être dématérialisés d’ici 2030, avec des kiosques numériques dans chaque mairie pour les citoyens non connectés.
  • • Signature électronique légalisée pour les entreprises et particuliers.
  • • Dématérialisation totale des procédures de passation des marchés publics, avec tous les appels d’offres publics publiés et traités en ligne.
  • • Mise en place d’une plateforme nationale de télémédecine dans les hôpitaux publics.

  • Sécurité et confiance numérique

  • Là, le SDF touche à un point névralgique : la cybersécurité. Pour le parti, tout le monde doit être mis à contribution. C’est pourquoi il faut :
  • • Organiser des campagnes de sensibilisation, de promotion et de vulgarisation de la cybersécurité.
  • • Créer une Cyber Incidence Response Team (CIRT) national (équipements logiciels, ressources humaines).
  • • Renforcer les capacités des magistrats et officiers de police judiciaire en matière de cybersécurité.
  • • Identifier, localiser et auditer les infrastructures critiques d’information de l’État.
  • • Sécuriser les infrastructures critiques d’information de l’État.
  • • Mettre en place des centres / laboratoires de veille sécuritaire et de lutte contre les cybermenaces.
  • • Réaliser des audits de sécurité.
  • • Mettre en place une plateforme commune d’identification des abonnés des réseaux de communications électroniques.

  • Restructuration de la gouvernance numérique

  • Tout n’est peut-être pas a refaire dans le secteur des télécommunications. Le SDF pense qu’il faut :
  • • Réformer et restructurer en profondeur le secteur des Télécommunications.
  • • Créer une Autorité nationale des Télécommunication et des Technologies de l’Information et de la Communication.
  • • Redéfinir les rôles et responsabilités des agences existantes sur le périmètre des activités électroniques et numériques.

  • Sur la question de l’identification des personnes, le SDF promet de ramener la délivrance de la CNI à 24 heures et gratuitement. Entre la CNI, les forces de défense et de sécurité, il y a un lien. Le SDF compte bien moderniser les outils et équipements des forces de défense et de maintien de l’ordre pour permettre une intervention plus rationnelle et efficace. Avec l’acquisition des drones, radars, hélicoptères de surveillance (pour éradiquer Boko Haram).
  • Aussi Joshua Osih et son équipe proposent-ils de créer une base de données commune pour suivre les activités des terroristes. Pour assurer la sécurité des populations dans les villes et villages, le SDF envisage de mettre sur pied un système de dénonciation sécurisé. Il implique un numéro vert et une application mobile pour signaler anonymement les menaces. L’augmentation de l’utilisation des technologies de surveillance, l’utilisation des systèmes d’alerte précoce avec caméras thermiques, des capteurs de mouvement et des drones pour détecter les infiltrations terroristes s’ajoutent au kit de solutions qu’offre le SDF.

  • Juste à côté, des populations traumatisées par les conflits. Pour leur redonner le gout de la vie et favoriser leur insertion sociale, le SDF veut créer des centres d’écoute (trauma centres) et de réhabilitation des victimes de conflits, certainement avec un numéro vert et des plateformes numériques pour être proche des populations.

  • Pour valoriser la ruralité, le SDF veut mettre en place un fichier national des agriculteurs et éleveurs ainsi qu’un observatoire de l’agriculture. Ainsi que promouvoir l’image du Cameroun par le biais des réseaux sociaux.
  • Sur la question foncière, le candidat veut apporter des facilités au citoyen lambda. Le SDF est déterminé à :
  • • Mettre en place un guichet unique du foncier, logé dans les mairies.
  • • Introduire le contrôle technique des bornages tous les 10 ans pour réduire les fraudes au bornage.
  • • Rendre le dossier technique d’immatriculation valable 3 mois renouvelable une fois.
  • Pour fournir de l’eau aux populations, le gouvernement du SDF joue la carte des systèmes intégrés de management de l’eau et du traitement des eaux usées. Autre ressource naturelle, la mine. Le SDF entend :
  • • Établir un système digital de transparence sur l’exploitation et la gestion des ressources naturelles, consultable en ligne à chaque instant par chaque citoyen.
  • • Réformer la SNH pour la rendre plus performante.
  • • Mettre en place un nouveau plan de monétisation du gaz en vue d’accroître la consommation locale. • Faire un inventaire et une carte minière complète du pays.
  • • Mettre en place un plan national du développement minier pour faire du Cameroun, une destination minière.
  • • Mettre en place des mesures pour la transformation locale des minerais.
  • • Mettre en place une loi spécifique pour le contenu local dans le secteur des mines et du pétrole. Suit l’énergie.

  • Le SDF promeut le développement de la micro et de la mini-hydroélectricité, de l’éolienne locale et du solaire dans les communes pour démocratiser la production locale de l’énergie. Dans la santé, il est annoncé le renforcement et la systématisation des contrôles médicaux, la modernisation des équipements hospitaliers, le renforcement des chaînes d’approvisionnement, la création d’un centre national de veille sanitaire pour mieux répondre aux épidémies et crises sanitaires. ainsi qu’une base de données nationales de santé. Cela pour suivre les dépenses et l’allocation équitable des ressources.

  • Dans l’éducation, le SDF souhaite faire entrer l’éducation dans l’ère du numérique, en dématérialisant le manuel scolaire et en impulsant la dématérialisation des contenus scolaires. Il propose aussi de créer des Hubs de Science, de Technologie, de Design et d’Innovation dans chaque région du pays – du type FabLabs. En plus d’assurer la mise en place d’un Programme Education 2.0 (Développement des infrastructures et de la capacité numérique pour transformer l’enseignement et l’éducation).

  • Le SDF veut aussi assurer la mise en place du manuel scolaire digital – des tablettes connectées avec les manuels téléchargeables et la possibilité de recevoir des cours en ligne – et un accès internet haut débit gratuit dans tous nos lycées et universités. Pour un système de transport moderne et interconnecté, le SDF intensifiera les infrastructures de communication et de télécommunications à travers des partenariats public-privé et des contrats en BOT.

  • Le PURS, le parti du peuple…
  • Le Peuple Uni pour la Rénovation sociale (PURS), représenté par Matomba Serge Espoir, 45 ans, met un point d’honneur sur la souveraineté. Bien que le plan de société que nous vous dévoilons (dans le domaine du numérique) soit encore un projet. Pour une souveraineté sanitaire, le PURS promet de systématiser la disponibilité des statistiques médicales et épidémiologiques.

  • Le parti indique que toute une direction y afférente sera créée au ministère en charge de la Statistique (qui lui aussi verra le jour). Dans la souveraineté énergétique et écologique, il est annoncé la réalisation du projet de modernisation de la SONARA afin de lui permettre de disposer de la technologie pour fournir le pétrole produit au Cameroun.
  • Le PURS propose une offre énergétique à partir des énergies renouvelables : thermique, solaire, photovoltaïque, énergie éolienne, énergie géothermique, énergie biomasse, énergie d’origine maritime et eau (énergie hydraulique transformée en énergie mécanique puis en énergie électrique). Sans oublier de développer des petites centrales pour la consommation domestique et la petite activité industrielle au niveau local.
  • Par Jean Materne Zambo, source : datacameroon.com

Réseaux sociaux : WhatsApp fixe les conditions pour y insérer la publicité

[DIGITAL Business Africa] – Sur WhatsApp, l’application de messagerie de Meta, le temps vaut désormais l’argent. L’entreprise vient d’annoncer que la publicité débarque sur la plateforme. Un cadeau pour les startups, TPME, voire PME, qui pourront booster leurs activités. Deux types de monétisation sont possibles sur WhatsApp : la publicité dans les statuts (équivalents des stories d’Instagram ou Snapchat) et la publicité via les chaînes (canaux d’information à sens unique animés par des marques, médias ou personnalités publiques).

En résumé, les followers peuvent diffuser des publicités en statut pour faire connaître leurs produits et faciliter la prise de contact.

Selon l’entreprise, plus d’1,5 milliard de personnes utilisent l’onglet Actus chaque jour pour consulter les statuts ou les chaînes des personnes et organisations qui les intéressent. Les followers peuvent aussi recevoir des messages à sens unique sous la forme de texte, de photos, de vidéos, de stickers ou de sondages de la part des personnalités, marques ou organisations qui les intéressent.

« Les chaînes permettent à leurs followers de recevoir des messages à sens unique sous la forme de texte, de photos, de vidéos, de stickers ou de sondages de la part des personnalités, marques ou organisations qui les intéressent. Elles vous aident à faire connaître votre chaîne en la faisant remonter en haut de la liste, et en permettant aux personnes sur WhatsApp de trouver du contenu pertinent plus facilement. »

Les conversations privées, les groupes et les appels resteront préservés de toute intrusion publicitaire. Par ailleurs, certaines chaînes peuvent proposer des abonnements payants pour accéder à du contenu exclusif.

Historique

WhatsApp a été développée en 2009 par Jan Koum, un ancien ingénieur de Yahoo. L’application permettait aux utilisateurs d’échanger textuellement, et, surtout, de mettre à jour facilement leur statut pour informer leurs contacts de leur disponibilité. L’application va devenir, dans la foulée, une messagerie instantanée. Objectif : offrir un service simple, sans publicité et respectueux de la vie privée.

Fin 2013, WhatsApp vaut 400 millions d’utilisateurs actifs par mois. Google et Facebook nourrissent l’ambition d’acquérir l’entreprise. Google a proposé 10 milliards de dollars début 2014. Facebook en proposera 14 milliards de dollars comme 2014, l’année de son rachat. Mark Zuckerberg devenait ainsi le propriétaire de WhatsApp le 19 février de cette année-là.

Par Jean Materne Zambo, source : jai-un-pote-dans-la.com, whatsapp.com

Fintech : La BCEAO lance la PI-PSI pour sécuriser et fluidifier les opérations de paiement

[DIGITAL Business Africa] – La zone UEMOA adopte la Plateforme interopérable du système de paiement instantané. Le lancement de la PI-PS s’est tenu ce 30 septembre 2025 à Dakar au Sénégal. Conçu et opéré par la BCEAO, le PI-PSI dispose d’un système de paiement instantané, irrévocable, valide et définitif. La plateforme possède également un système de sécurité conforme aux standards les plus efficaces pour tous les mécanismes de paiement, réduisant ainsi les risques de fraude.

Cette infrastructure régionale de paiement permet d’envoyer et de recevoir des fonds instantanément entre différentes structures financières que sont les banques, les émetteurs de monnaie électronique, les institutions de microfinance et les établissements de paiement. Grâce au PI-PSI, chaque citoyen de l’UEMOA peut effectuer des paiements en quelques secondes et à tout moment de manière plus simple, sécurisée et interopérable.

Fini donc les méthodes traditionnelles et fastidieuses, qui plombaient parfois le travail des acteurs, explique Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO.

« Il y avait une situation de lenteur dans les délais de paiement. Cela prenait beaucoup de temps. Il y avait des difficultés liées à des fragmentations. C’est-à-dire que chaque acteur (banques, établissements de monnaie électronique, microfinance) travaillait dans son domaine en vase cloisonné.

Quand vous voulez effectuer une opération, un transfert de paiement, si vous n’avez pas le même compte, il faut passer par la caisse, décaisser de l’argent, et puis recharger un compte avant d’effectuer votre opération. C’était compliqué », a-t-il rappelé.

Un outil pour fluidifier les opérations, et qui s’inscrit surtout dans le cadre de la politique de modernisation des systèmes de paiement de l’UEMOA. Avec pour ambition de renforcer l’inclusion financière, faciliter les échanges économiques et soutenir l’intégration régionale à travers des services de paiement interopérables.

Pour le ministre des Finances et du Budget du Sénégal, Cheikh Diba, le lancement de la plateforme interopérable du système de paiement instantané, PI-PSP, traduit l’aboutissement d’une vision commune, celle de l’écosystème financier plus inclusif, plus dynamique, et répondant aux besoins des populations de l’union.

Le PI-PSI bénéficie de l’accompagnement de la fondation Gates et de la BAD, ainsi que de celui de la Fédération des associations professionnelles de banques et établissements financiers de l’UEMOA. Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO, a souligné que le lancement de cette plateforme est un aboutissement heureux qui répond aux défis de l’évolution.

Un cap franchi par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, selon le président de la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers de l’UEMOA. Guy Martial Awona, directeur général d’Orabank Togo, a indiqué que grâce à l’engagement de la BCEAO, c’est un pas vers un écosystème où les banques, institutions de microfinance, établissements de paiement et émetteurs de monnaies électroniques vont se loger sur une même plateforme numérique.

Par Jean Materne Zambo, source : ATOP/KYA/DHK

Présidentielle 2025/ Cameroun : Le PCRN lorgne Starlink, la playlist du MP3 pour booster les startups

[DIGITAL Business Africa] – Deux projets de société servis aux public électeur pour redynamiser l’écosystème du numérique camerounais. Le premier est celui du candidat du Parti camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Libii Li Ngue Ngue Cabral, âgé de 45 ans. Il touche tous les domaines de gouvernance. En commençant par les télécommunications et l’économie numérique.

Vigilance orange ! Le PCRN veut faire mouche en résolvant le problème de la connectivité au Cameroun. Son candidat Libii Li Ngue Ngue Cabral, veut généraliser l’accès à internet « très » haut débit. Cela à travers un plan de maillage en fibre optique sur tout le territoire avec un plan de couverture communale.

Le candidat Libii Li Ngue Ngue Cabral entend restructurer l’opérateur national des télécommunications CAMTEL pour en faire une entreprise « compétitive », en limitant son monopole et en ouvrant son capital Le coût des équipements électroniques et des services téléphoniques fixes et mobiles devrait baissé.

Le domaine de la Poste juste à côté des télécommunications devrait aussi connaître une mise à jour. Cabral Libii promet de transformer le systèm postal en bras opérationnel du e-commerce avec un système d’adressage national fiable.L’on retrouve aussi l’e-commerce dans le segment Liberation de l’ economie et création d’emploi.

Le PCRN annonce la création du e-commerce industriel, et le renforcement du partenariats public-privé et de la diplomatie économique pour le transfert de technologies. Sans oublier la création d’un guichet unique effectif pour la création des entreprises en 72 heures et l’instauration d’une fiscalité allegée pour l’éclosion des startups et des PME.

Pour lutter contre la corruption, le thème phare de cette campagne électorale, le candidat du PCRN mise sur une collaboration avec les lanceurs d’alerte. Ceux-ci bénéficieraient d’un statut et de protection physique. Toujours sur la lutte contre la corruption, le PCRN indique que la DGI pilotera un système intégré de gestion de l’Impôt pour sécuriser les recettes fiscales.

En matière de réforme de la justice et les garanties de libertés, le PCRN prévoit l’institution d’un processus de mutation transparent grâce à un intranet judiciaire et accessible à chaque magistrat avec un identifiant personnel. Cela garantira l’accès aux postes vacants, les candidatures, les auditions, les affectations ainsi que d’éventuelles contestations.

Le PCRN veillera à l’accélération de la numérisation de la justice. L’ informatisation des procédures, la création d’un casiers judiciaire numérique, la publication en ligne des résultats seront donc implémentée afin d’assurer la transparence et l’accessibilité du système judiciaire. Ajouter à cela la formation des magistrats et des greffiers.

Dans le domaine de la de défense, les soldats seront formés pour faire face aux cybermenaces. Il y aura la création d’une unité d’élite spécialisée dans la cyberguerre.Cette modernisation sera perceptible aussi sur le plan de recherche scientifique et de l’éducation. Ici le candidat du PCRN entend créer un conseil national de la Recherche et de l’Innovation .

Dans la santé, il prévoit la création d’un numérique d’identification social unique dès la naissance. Dans le secteur de l’administration sociale (CNPS) une digitalisation des procédures croisées est annoncée.

Iyodi Hiram Samuel, 37 ans et candidat du Mouvement Patriotique pour la Prospérité du Peuple (MP3) vient avec son kit de propositions sur le numérique.

Tout d’abord, la reforme de l’administration et de la Fonction publique. Le MP3 veut numériser des services publics pour en faciliter l’accès. Sur la politique foncière, la modernisation du cadastre par la transparence des procédures et la réduction des délais de délivrance des titres de propriété seront effectives.

S’agissant de la promotion de l’entrepreneuriat et de la politique de développement des technologies et du numérique le MP3 promet la création d’incubateurs régionaux dans le cadre de partenariats entre l’administration des régions et le secteur privé. Une mesure qui vise à accélérer l’innovation et le développement de l’expertise locale dans les secteurs porteurs .

Iyodi Hiram Samuel tient à défiscaliser les start-ups et PME promues par des citoyens âgés de moins de 30 ans, au cours de leurs trois (3) premières années d’activité ; déployer des hubs technologiques et numériques dans les principales cités universitaires (Buea, Douala, Dschang, Ngaoundéré et Yaoundé), en collaboration avec les groupes industriels et financiers.

Par Jean Materne Zambo, source : datacameroon.com

Jeu vidéo : Jared Kushner, le gendre de Trump, et cie claquent 55 milliards de $ pour le rachat d’EA

[DIGITAL Business Africa] – Jared Kushner suit les traces de son beau-père dans le monde des affaires. Le genre de Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique, fait partie de l’équipe d’investisseurs qui a racheté Electronic Arts, géant mondial des jeux vidéo, à 55 milliards de dollars.

Avec cette transaction, Affinity Partners, société de Jared Kushner, PIF et Silver Lake réalisent, d’après plusieurs sources, le plus important LBO (Leveraged by out, rachat avec effet de levier) de l’histoire. Puisqu’au-delà de l’ensemble des jeux vidéo FIFA, puis FC 24, 25 et 26, « EA » est également à l’origine de plusieurs « best-sellers », dont « Les Sims », « Battlefield » et « Apex Legends ».

« Selon les termes de l’accord, rapporte le communiqué, le Consortium acquerra 100 % d’EA, PIF renouvelant sa participation actuelle de 9,9 % dans la société. Les actionnaires d’EA recevront 210 $ par action en numéraire. Le prix d’achat par action représente une prime de 25 % par rapport au cours de clôture de l’action EA (hors impact du marché) de 168,32 $ le 25 septembre 2025, dernier jour de bourse sans impact du marché, et une prime par rapport au plus haut historique d’EA (hors impact du marché) de 179,01 $ le 14 août 2025 ».

Le consortium souhaite miser sur des réductions de coûts liées à l’intelligence artificielle.

« Le PIF, Silver Lake et Affinity Partners apportent leur grande expérience du secteur, des capitaux engagés et des portefeuilles mondiaux avec des réseaux dans les domaines des jeux, du divertissement et du sport qui offrent à EA des possibilités uniques de combiner expériences physiques et numériques, de renforcer l’engagement des fans et de créer de nouvelles opportunités de croissance », a commenté le conseil d’administration d’EA. PIF, propriété saoudienne, réaffirme ainsi son engagement dans le jeu vidéo.

La société a réalisé une opération similaire en acquérant l’éditeur de jeux mobiles Scopely en 2023 à des fins de diversification mais aussi et surtout de soft power. C’est le deuxième investissement réalisé par Silver Lake dans le secteur du jeu vidéo, depuis une prise de participation dans le fabricant du moteur de jeu Unity en 2017.

La société est aussi en lice pour le rachat des activités américaines du réseau social chinois TikTok. Une fois la transaction finalisée par le conseil d’administration d’EA, au premier trimestre de l’exercice 2027, les actions ordinaires d’EA ne seront plus cotées en bourse, rapporte le communiqué. EA conservera tout de même son siège social à Redwood City, en Californie, et continuera d’être dirigée par Andrew Wilson en tant que PDG.

Par Jean Materne Zambo, sources : usine-digitale.fr, lequipe.fr, communiqué EA

Marché publicitaire : 3 géants du numérique capteraient 524 milliards de $ du marché mondial, les médias traditionnels menacés

[DIGITAL Business Africa] – Amazone, Google et Meta. Trois géants du numérique qui raflent la mise du marché publicitaire mondial. Selon la dernière mise à jour trimestrielle du World Advertising Research Center (WARC) datée du 30 septembre 2025, les trois plateformes numériques capteront 55,8 % du marché publicitaire mondial hors Chine dès 2025, soit plus de 524 milliards de dollars, une part appelée à dépasser les 60 % à l’horizon 2030.

Ces plateformes numériques, selon des experts en publicité, sont devenues des infrastructures incontournables pour les annonceurs et un passage obligé pour les consommateurs. Ici, on retrouve un volume colossal de données comportementales. Les plateformes en question savent ce que les utilisateurs regardent, achètent, commentent et partagent.

Et c’est tout bénef pour les annonceurs contrairement aux médias traditionne comme le démontre Isabelle Deromas Lebocq, directrice de publication et d’édition pour le site freenews.fr.

« Les chiffres confirment une réalité simple : neuf dollars publicitaires sur dix investis en 2025 le sont sur des plateformes numériques. Cette concentration s’accélère, et les perspectives pour la fin de la décennie indiquent que ces géants pourraient capter plus de 60 % du marché mondial. Une redistribution massive des budgets qui affaiblit mécaniquement les médias traditionnels et redessine les équilibres du secteur ».

Le site comarketing.com ajoute que neuf dollars sur dix investis dans la publicité le sont sur des plateformes digitales. D’après le World Advertising Research Center, les réseaux sociaux absorberaient plus d’un quart du marché en 2025 (306 milliards de dollars), le search représenterait environ 21 % des dépenses (253 milliards), et le retail media près de 15 % (175 milliards).

Et d’ajouter que Meta domine toujours le social avec 60 % de parts de marché, mais TikTok monte en puissance avec une croissance moyenne de plus de 20 % par an. Google reste ultra-dominant dans la recherche (86 % de parts), tandis qu’Amazon s’impose comme le pilier du retail media (62 milliards de revenus attendus en 2025).

Mais tout n’est pas fini. La journaliste Isabelle Deromas Lebocq croit à une survie des médias traditionnels. Selon elle deux préalables subsistent. Que les États et les régulateurs imposent des garde-fous efficaces, et que les médias eux-mêmes puissent réinventer des modèles économiques viables dans un paysage dominé par quelques plateformes mondiales.

Par Jean Materne Zambo, source : comarketing.com, freenews.com

Présidentielle 2025/Cameroun : L’offre numérique mort-née du PAL ? le MCNC veut innover

[DIGITAL Business Africa] – Le sablier du compte à rebours est retourné depuis le 27 septembre 2025. Date d’ouverture de la campagne présidentielle. Certains candidats sont en mode séduction auprès des potentiels électeurs. Chacun voulant glaner chaque voix où q’uelle se trouve. D’autres se retirent de la course à la présidence.

C’est le cas d’Ateki Seka Caxton 39 ans, et ex-candidat du parti de l’Alliance libéral (PAL), qui s’est désisté le 25 septembre 2025 au profit du candidat Bello Bouba Maïgari de l’ Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).

Ce dernier va-t-il copier ou alors s’inspirer des engagements d’Ateki Seka Caxton, qui semblaient relativement accrocheurs?

Ateki Seka Caxton avait pour mesure d’urgence la création d’un Fonds d’Innovation jeunesse, la modernisation des voies de communication, la sécurisation des zones sensibles, la simplification des visas et campagne mondiale de promotion du Cameroun et la création d’un Numéro d’Identification social unique (NISU) pour chaque citoyen , garantissant une traçabilité sociale et administrative.

Comme engagements pour un « nouveau model économique », le candidat Ateki Seka Caxton s’était engagé à :

-Poursuivre la numérisation du système de perception des impôts : Pour lutter contre la corruption, il veut instituer une transparence dans la gestion publique, la numérisation généralisée des services publiques s’inspirant du modèle X-ROAD DE L’Estonie

-Numériser les marchés publics et le suivi budgétaire afin de lutter contre le vol( estimé à 10% du PIB, soit 2 milliards de FCFA par an). Réaffecter les fonds récupérés à des infrastructures créatrices d’emplois (routes, centrales électriques)

La jeunesse, très sollicitée pour les suffrages dans cette élection n’est pas oubliée dans cette offre d’ Ateki Seka Caxton. Il voulait Booster l’emploi et entrepreneuriat jeune. Cela en :

a) Organisant une formation professionnelle ciblée par secteur et métiers dont le numérique b)Organisant des programmes massifs pour l’emploi jeune : subvention aux PME, incitations fiscales , coopératives locales.

c) Créant des « Goldens job hubs » ( centres d’emploi d’excellence)

d) Proposant des formations techniques (codage, IA, marketing numérique), des subventions pour les startups (3000 000 à 5000 000 de FCFA) et des partenariats avec des entreprises internationales ( Google, MTN) afin de créer 100 000 emplois pour les jeunes d’ici 2030c).

Ateki Seka Caxton nourrissait l’ambition de créer une banque de l’entrepreneuriat digital) établissant les incubateurs et des pépinières dans chaque commune). Il voulait simplifier les processus d’enregistrement d’entreprises et de fiscalité, mettre en place des portails en ligne uniques pour l’enregistrement des entreprises et la déclaration fiscale, afin de réduire les couts et les obstacles bureaucratique.

Dans le domaine de la santé, Ateki Seka Caxton entendait créer des pôles d’innovation dans le domaine des technologies de la santé ( exemple, diagnostics basés sur l’IA, appareils portables de surveillance de la santé , technologies de stockage des vaccins).

L’ex – candidat du PAL comptait aussi octroyer des subventions de 2 à 10 millions de FCFA à 500 startups et établir des partenariats avec des universités et des entreprises mondiales dans le secteur de la santé.

Ateki Seka Caxton a annoncé la création de 10 pôles d’enseignement professionnel et technique (EPT) dans les villes et les zones rurales, proposant des formations en TIC, entre autres secteurs. La création d’une plateforme de mobilisation de financements pour la société civile était prévue. Concernant l’identité sociale, chaque citoyen à la naissance aurait eu un Numéro d’Identification unique ( NISU).

Engagement avec le diaspora

Les Camerounais de l’extérieur devaient être un pilier important dans la croissance économie du pays. Le candidat du PAL a fait le choix de créer un Fonds d’investissement de la diaspora pour canaliser 100 millions de dollars d’investissements de la diaspora vers les technologies et l’agriculture. Créant ainsi 10.000 emplois (lien avec la réforme économique).

Pour endiguer la corruption, Ateki Seka Caxton promettait de mettre en place les plateformes numériques pour les marchés publics et les transactions financières afin de réduire la corruption. En plus de renforcer la protection des lanceurs d’alerte et mettre en place un mécanisme public de signalement des allégations de corruption.

La corruption. Une gangrène que le Dr Jacques Bougha-Hagbe, du Mouvement citoyen national camerounais du MCNC voudra extirper de la jambe du Cameroun pour que le pays marche précipitamment vers l’émergence. A 50 ans, le candidat du MCNC ne doute pas de l’apport du numérique dans la gouvernance administrative.

Jacques Bougha-Hagbe prévoit de numériser toute la chaine de travail de l’administration publique. En introduisant une plateforme électronique qui permettra à tous de dénoncer les malversations et de communiquer de manière anonyme avec l’unité anti-corruption de la Présidence de la République.

Le MCNC résout aussi de numériser les titres. S’agissant des politiques sur la croissance économique, le candidat Jacques Bougha-Hagbe du MCNC veut mettre sur pied une plateforme électronique ( pour l’actionnariat populaire ) pour faciliter l’actionnariat populaire et le financement des entreprises par les épargnants et mieux partager des fruits de la croissance.

De plus, Jacques Bougha-Hagbe souhaite mettre sur pieds un système innovant de financement des infrastructures publiques basées sur des entreprises publiques à travers la plateforme pour l’actionnariat populaire.En plus de simplifier les procédures pour faciliter le financement et les activités des entreprises , en particulier les PME, y compris à travers une numérisation rapide du secteur public et de toute l’économie.

Pour les politiques pour l’emploi, les petites et moyennes entreprises et l’informatisation de la société, le MCMC compte bien mettre sur une plateforme électronique pour gérer le marché du travail et partager les informations sur les besoins de ce marché et les compétences disponibles ou en formation ; mettre sur pied une agence d’information du Secteur public qui devra superviser la numérisation rapide du secteur public et encourager la numérisation du reste de l’économie ; mettre sur pied une application téléphonique ( fichier unique) pour faciliter les transactions avec l’État et encourager la numérisation des procédure et pratiques dans toute la société.

Sur le plan éducatif, le Dr Jacques Bougha-Hagbe est enclin à l’évolution du monde. Il préfère l’écran. Le candidat opte pour un système éducatif qui reposera en grande partie sur le télé-enseignement. Notamment avec la fourniture des ordinateurs aux élèves, tous les cours mis en ligne pour tous les niveaux et un programme d’assistance scolaire à distance aux élèves à travers leurs «fichiers uniques ».

Par Jean Materne Zambo, source : datacameroon.com

Internet/Tchad : Starlink pourrait passer de FAI à opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – Face au députés, ce 23 septembre 2025, le ministre des Postes et de l’Economie numérique du Tchad a fait une annonce forte. Boukar Michel a évoqué une possible mutation de Starlink. Le fournisseur d’accès à internet pourrait devenir opérateur des télécommunications, sans doute pour concurrencer Airtel et Moov Africa.

Jusqu’ici, les deux opérateurs de téléphonie mobile ne semblent pas trouver la formule magique pour offrir aux Tchadiens une bonne qualité du réseau internet. Pourtant, avec l’arrivée de ses services internet par satellite au Tchad en 2025, on s’attendait à une amélioration de l’accès à internet pour les entreprises et les utilisateurs dans les zones rurales.Malheureusement, indique Michel Boukar, lorsque le Tchad octroie la licence d’exploitation à Starlink au même moment que le Niger, les satellites sont saturés.

Mais il n’y a pas que la qualité du service internet qui préoccupe le peuple représenté par les députés. L’un d’eux déplore le fait que le marché de la téléphonie mobile au Tchad soit en situation de monopole. Et curieusement, observe-t-il, les tarifs des deux opérateurs sont identiques. Les prix pour le député, sont élevés.

Selon lui, ces entreprises tirent des bénéfices, qui seraient au-delà des amendes, si jamais l’ ARCEP venait a frapper les opérateurs Airtel et Moov Africa. Sur ses coûts élevés, le ministre Michel Boukar explique que « le Tchad est l’un des pays où le taux de taxes est tr élevé. On en a 16. Et puis, on est un pays enclavé. Et, quand on est un pays enclavé, on a beaucoup de choses à supporter ».

Et d’ajouter : « La qualité du réseau vers les années 2000 était du réseau hertzien. On n’avait que 2millions ou 3 militaires d’abonnés. Aujourd’hui, nous sommes au-delà de 13 millions d’abonnés. Tout le monde utilise WhatsApp. Mais vous n’êtes pas facturés. Mais dans d’autres pays, ils sont facturés ».

Le ministre indique aussi que les deux opérateurs ont signé un accord de partage d’infrastructures d’où ces similitudes dans la grille des prix. Le ministre indique que si le coût d’internet au Cameroun est moins onéreux par rapport au Tchad, c’est parce que le Cameroun tire la fibre optique directement sur la côte, sans ajouter de charge. Pour améliorer la qualité du réseau, le ministre Boukar Michel a rappelé que le gouvernement a imposé un plan d’investissements à Airtel.

« Ils nous ont promis un investissement de 16 milliards de FCFA à court terme. Ils ont engagé certaines actions sous le contrôle de l’ Arcep. A moyen terme, ils vont investir 10 milliards de FCFA. Chose qui n’a jamais été faite ».

Aux deputés qui ont cité Cameroun en exemple, le Dr Michel Boukar a estimé que la qualité de réseau n’est pas aussi très bon au Cameroun. Selon lui, au Cameroun, ils (opérateurs) ont beaucoup de difficultés. Raison pour laquelle ils n’ont jamais eu la chance de construire leurs fibres optiques, justifie-t-il.

L’honorable s’est interrogé sur la destination de l’argent alloué à l’infrastructures technologique. Selon le député, il serait mieux de confier la gestion de la fibre optique aux opérateurs.

Par Jean Materne Zambo, source : audition MTEN

E-gov/Côte d’Ivoire : Une société estonienne choisie pour connecter les administrations publiques

[DIGITAL Business Africa] – Vers le « zéro papier à l’horizon 2030 », la Côte d’Ivoire tend. Pour atteindre cet objectif, il faut franchir un cap. Celui de connecter les administrations publiques. Le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, a présidé la cérémonie de lancement de la plateforme d’interopérabilité de l’administration publique à l’Auditorium de l’Immeuble Postel 2001, ce jeudi 25 septembre 2025.

La plateforme d’interopérabilité que vient de mettre en ligne le gouvernement ivoirien constitue, selon le MTND, un levier essentiel pour briser les silos entre les systèmes d’information et accélérer la dématérialisation des services publics. Elle repose sur la solution Unified eXchange Platform (UXP) de Cybernetica. La technologie permet l’échange de données entre institutions ou organisations via des canaux chiffrés et mutuellement authentifiés.

Chaque institution dispose d’un système d’information connecté aux systèmes des autres institutions. Ce qui permet d’établir une communication fluide et sécurisée entre les institutions sans intermédiaire. Prenant en charge les messages SOAP et REST. Ainsi tous les messages (requêtes et réponses) sont-ils signés, horodatés et transmis via un canal chiffré et mutuellement authentifié.

UXP a été créé par les concepteurs du système d’administration en ligne estonien de renommée mondiale, X-Road, qui, selon le Rapport sur le développement de la Banque mondiale, a permis à l’Estonie de devenir une société véritablement numérique. Grâce à la gouvernance électronique, l’Estonie économise plus de 1 400 années de temps de travail par an.

Les piliers de la gouvernance électronique estonienne sont:

Identité numérique Chaque résident dispose d’une identité numérique sécurisée, lui permettant d’accéder à tous les services de l’État en quelques clics.

• Échange de données sécurisé (X-Road) Les institutions gouvernementales partagent des données en toute sécurité via un système décentralisé, éliminant les silos et les doublons.

• Bases de données de haute qualité

L’approche de l’Estonie en matière de gouvernance électronique combine l’ e-Administration, les opérations internes efficaces du gouvernement, les services électroniques, les services numériques accessibles et conviviaux, l’ e-Participation, les outils pour la participation citoyenne à l’élaboration des politiques.

La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays africain qui soit tombé sous le charme de l’Estonien. La solution UXP de Cybernetica est utilisée par la Namibie, la Tunisie, le Bénin. Hors de l’Afrique, les Bahamas, le Groenland, Haïti, l’Ukraine ont opté pour la solution UXP. Le secteur financier au Japon, le secteur de la santé aux États-Unis ne sont pas en reste.

Par Jean Materne Zambo, sources : e-estonia.com, MTND

Zambie : La Banque mondiale approuve la subvention de 100 millions de $ en faveur du Projet d’accélération numérique (DZAP)

[DIGITAL Business Africa] – 100 millions de dollars. La cagnotte devra faire du bien à l’État zambien qui entend bien stimuler la transformation numérique du pays. Cet appui vient de la Banque mondiale, et a été approuvé par mon groupe le mardi 23 septembre 2025. Elle va à l’adresse du Projet d’accélération numérique en Zambie (DZAP).

Lequel projet vise à soutenir le gouvernement zambien dans l’amélioration de l’accès à Internet et aux services numériques, tout en favorisant une utilisation inclusive. Il mettra un point d’honneur à promouvoir l’inclusion numérique et permettra d’autonomiser les femmes, les filles, les personnes handicapées et d’autres communautés vulnérables grâce à l’utilisation des services publics numériques. Achim Fock, responsable pays de la Banque mondiale pour la Zambie, témoigne toute sa confiance pour ce projet prometteur.

« Je suis convaincu que le DZAP améliorera l’accès numérique, notamment l’accès aux services gouvernementaux en ligne pour une prestation de services publics plus rapide et plus transparente », a déclaré Achim Fock, responsable pays de la Banque mondiale pour la Zambie.

Pour Mehnaz Safavian, responsable du pôle Développement numérique pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, ce projet tombe à point nommé pour la jeunesse zambienne.

« Les jeunes Zambiens sont bien placés pour bénéficier de ce projet, car il contribue au développement de compétences numériques utiles à l’emploi chez les jeunes et les populations défavorisées », a-t-il dit.

En mettant sur pied le projet DZAP, la Zambie rejoint ainsi l’Angola, le Malawi, la République démocratique du Congo et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). L’ effort régional vise à promouvoir des économies numériques inclusives dans toute la région, souligne la Banque mondiale.

Il faut souligner que le projet DZAP ’inscrit dans la deuxième phase du programme régional IDEA (Inclusive Digitalization in Eastern and Southern Africa). L’initiative est déjà en place en Angola, au Malawi, en République démocratique du Congo et au sein du Marché commun de l’Afrique orientale et australe COMESA. L’ambition est de bâtir un marché numérique interconnecté en Afrique australe, moteur d’innovation et de croissance.

Par Jean Materne Zambo

Tunisie : Positionner l’IA au service de développement

[DIGITAL Business Africa] – L’ UNESCO a organisé un colloque national sur l’éthique de l’intelligence artificielle. Les travaux se sont tenus le mercredi 24 septembre 2025 à Tunis, et étaient placés sous le thème : « L’utilisation et le développement éthiques de l’intelligence artificielle en Tunisie : Fédérer autour d’une vision commune et inclusive ». Y étaient conviés, les experts venus d’horizons divers.

Par cette initiative, l’ UNESCO entend accélérer la mise en œuvre, en Tunisie, de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle et par la même, mettre en place des groupes de travail nationaux, chargés d’évaluer le degré de préparation du pays dans ce domaine vital et éminemment stratégique.

Le pays pourra désormais s’appuyer sur des atouts qu’offre la technologie. Néji Bghouri, Coordinateur de la communication, de l’information et des sciences sociales et humaines à l’UNESCO, antenne de Tunis, a cité une position de premier rang au Governement AI Readiness Index 2024 d’Oxford Insights. La Tunisie occupe la 2e place en Afrique, portée par un capital humain fort, et une politique claire en matière de données. Sans oublier un enseignement supérieur marqué par une forte productivité académique et une jeunesse technophile, a précisé le représentant de l’UNESCO.

Bien qu’en matière d’adaptation stratégique, de régulation, de partenariats publics privés, beaucoup de travail reste à faire.« Pour la Tunisie, adopter une véritable politique nationale en matière d’IA est désormais une nécessité. Cela est d’autant plus nécessaire que la fracture numérique ne cesse de se creuser de jour en jour », a souligné le représentant de l’UNESCO.

L’évaluation sera menée à travers la méthodologie RAM (Readiness Assessment Methodology), un cadre élaboré par l’UNESCO permettant aux États membres de mesurer leurs capacités à appliquer les principes relatifs à l’IA.

Cette méthode a été conçue pour mettre en œuvre la recommandation de l’UNESCO, afin d’ offrira à la Tunisie un état des lieux de l’IA avec des indicateurs qualitatifs et quantitatifs, dans cinq dimensions clés, dont législative, socio-culturelle, infrastructurelle, économique et éducative.

Par Jean Materne Zambo, source : webmanagercenter.com

RD Congo : Le ministre des Finances lance 2 outils numériques pour moderniser la gouvernance financière

[DIGITAL Business Africa] – Doudou Fwamba veut faire de la transparence son leitmotiv. Le ministre des Finances a lancé deux outils numériques en vue de moderniser la gouvernance financière. C’était au cours d’une cérémonie qu’il a présidée à Kinshasa ce 24 septembre 2025. Le premier outil est le portail de suivi des projets et programmes financés par les partenaires techniques et financiers.

Le deuxième est un logiciel de digitalisation de la procédure de prise en charge de la fiscalité indirecte des marchés publics à financement extérieur. Accompagné d’un programme de formation des utilisateurs, ce système ambitionne de rationaliser les interventions de l’État et de garantir une traçabilité accrue des exonérations fiscales.

Deux innovations qui devraient permettre de mieux superviser l’exécution des projets, de corriger les écarts de gestion et d’assurer une traçabilité optimale des ressources « Ces outils ne sont pas de simples innovations techniques, ils marquent un changement de méthode et de culture », a rappelé le ministre des Finances.

Doudou Fwamba a invité les uns et les autres à un engagement collectif pour en garantir le succès du projet. D’autant qu’il s’inscrit dans la vision portée par le président de la République, S.E Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait du numérique un levier stratégique pour la transformation de l’action publique. Selon le ministère des Finances sur son compte X , le gouvernement, à travers ces initiatives, renforce son engagement en faveur de la transparence et de la redevabilité dans la gestion des financements extérieurs.

Le portail devant contribuer à donner une visibilité accrue aux citoyens et aux élus sur la performance des projets. Quand le nouveau logiciel, lui, réduira les retards, limitera les pertes pour l’État et facilitera le suivi des dépenses fiscales. Fini donc les problématiques rencontrées dans l’ancien système, essentiellement manuel.

Les usagers ne pourraient plus faire face aux retards dans les procédures, aux risques de pertes de documents. Bonne nouvelle aussi, les attestations de prise en charge pourront être délivrées plus rapidement, au bénéfice des bailleurs et des gestionnaires de projets.

Par Jean Materne Zambo, source : @financesrdc (X)

Afrique Centrale : La CEEAC et la CEA envisagent une feuille de route régionale sur le commerce en ligne

[DIGITAL Business Africa] – L’ E-commerce était au centre des discussions à Douala, Cameroun. Un atelier régional pour examiner l’avant-projet de politique et de loi-cadre sur le commerce électronique s’y est tenu du 23 au 24 septembre 2025. Les travaux avaient pour but d’ « harmoniser les règles et créer un cadre propice au développement du numérique dans la sous-région », rapportent nos confrères de knews24.com.

La même source indique qu’après validation des conclusions de l’atelier par le Conseil des ministres et à la Conférence des chefs d’État de la CEEAC, une feuille de route régionale sera élaborée. Elle permettra d’ encadrer et de stimuler le commerce en ligne dans la sous-région Afrique centrale.

Trois axes majeurs ont eté abordés au cours de l’atelier. Notamment la politique inclusive de développement du commerce électronique, l’ avant-projet de loi-cadre destiné à harmoniser les réglementations nationales. Et enfin, le rapport ARIA 11, document de référence sur l’intégration régionale en Afrique.

L’atelier a été organisé par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) avec l’appui de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), et a réuni les hauts responsables et experts du secteur. Au rang desquels Guisseppe D’Arongo, représentant du Bureau sous-régional de la CEA, Jacob Kotcho Bongkwaha, Directeur du Marché Commun de la CEEAC, entre autres.

Une politique régionale cohérente et inclusive était nécessaire eu égard au potentiel de la transformation numérique dans la sous-région. Selon uneca.org, le taux de pénétration des abonnés mobiles est passé de 18% à 42% entre le début de la dernière décennie et 2019, et il devrait atteindre 46 % d’ici 2025.

La source ajoute que le nombre d’utilisateurs d’Internet mobile est estimé à 52 millions en 2020, avec une prévision de 86 millions d’ici 2025, représentant 36 % de la population. Cette évolution ouvre des perspectives importantes pour le développement du commerce électronique dans la région.

Par Jean Materne Zambo, sources : knews24.com, uneca.org

Sénégal : Bill Gates promet 10 millions de dollars pour stimuler le New Deal Technologique

[DIGITAL Business Africa] – Un partenaire de plus pour accélérer le New Deal Technologique. Bill Gates, patron de Microsoft et de la fondation qui porte son nom (la Bill & Melinda Gates Foundation) a été reçu cette semaine du 22 septembre 2025 par le président de la République du Sénégal, S.E. Bassirou Diomaye Faye.

Les deux hommes et leurs collaborateurs se sont rencontrés en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York, USA. Au rang des collaborateurs du président de la République, figure le ministre de la Communication, des Télécommunications et du numérique. Alioune Sall a présenté, comme il en a l’habitude, les grands axes du New Deal technologique, initiative majeure du chef de l’État pour accélérer la transformation numérique du Sénégal.

Pour donner un coup d’accélérateur un accord a été conclu entre la fondation Gates le président sénégalais. Le partenariat prévoit un appui de 10 millions de dollars en provenance de la fondation.Ce partenariat, selon le site de la présidence du Sénégal, permettra de déployer une identité numérique universelle, de créer un hub d’intelligence artificielle au service de l’innovation dans la santé et l’agriculture, ainsi que de mettre en place une Delivery Unit garantissant transparence et efficacité.

La même source rapporte qu’« en renforçant leur collaboration, le Sénégal et la Fondation Gates ouvrent une nouvelle ère, visant à positionner notre pays comme un pôle africain de l’innovation numérique et à offrir à chaque citoyen des opportunités concrètes dans un avenir inclusif et prospère. Le MCTN quant à lui est certain qu’« à travers cette collaboration renforcée, le Sénégal se positionne comme un futur pôle africain de l’innovation numérique, en offrant à chaque citoyen des opportunités inclusives et durables ».

À propos de la fondation de Bill Gates

La Fondation investit de deux manières : à travers des subventions et des investissements. Dans le premier cas, elle finance les organisations afin de réaliser un impact mesurable dans la lutte contre la pauvreté, les maladies et les inégalités dans le monde. Il s’agit de son principal mécanisme de financement, représentant plus de 90 % de ses dons caritatifs.

Pour ce qui est des investissements stratégiques, la fondation finance des entrepreneurs, des entreprises et d’autres organisations afin de créer des incitations qui exploitent le pouvoir de l’entreprise privée pour générer des changements au profit de ceux qui en ont le plus besoin.

La fondation collabore avec des organisations locales et internationales, comme l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD), et a récemment ouvert des bureaux régionaux, notamment à Dakar, pour renforcer ses actions sur le continent africain.

Par Jean Materne Zambo, sources : MCTN, presidence.sn, gatesfondations.org

FASUCE/Congo : Louis-Marc Sakala inaugure une nouvelle infrastructure numérique à Yanga

[DIGITAL Business Africa] – La localité de Yanga, département du Kouilou, se dote d’une nouvelle infrastructure numérique. Le secrétaire du Comité du Fonds pour l’Accès et le Service universels des Communications électroniques (FASUCE) a procédé à l’inauguration de cet équipement de dernière génération mardi 23 septembre 2025 en présence du président du Comité du Fonds, Luc Missidimbazi ainsi que de plusieurs autorités locales.

L’initiative parrainée par le préfet du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, marque, selon l’ARPCE Congo, une étape décisive pour l’inclusion digitale des populations rurales de cette localité. De l’avis du régulateur des télécommunications, cette localité est chère au Premier ministre, chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, qui voit en cette infrastructure numérique un prolongement naturel du projet « nouveau village innovant de Yanga ».

Le secrétaire du Comité du Fonds, Louis-Marc Sakala, a précisé que cette nouvelle infrastructure numérique est alignée sur la volonté du président de la République S. E. Denis Sassou N’Guesso d’inclure numériquement tous les Congolais. « Avec ce site, nous matérialisons la vision du Président de la République d’un Congo numériquement inclusif où aucune localité ne reste à l’écart du progrès technologique », a-t-il déclaré.

Le Fonds vit le jour suite à la promulgation de la loi n° 9-2009 du 25 novembre 2009. Cette loi indique que le Fasuce est administré par l’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques. Le Fasuce vise à réduire la fracture numérique et à favoriser l’inclusion sociale au Congo.

L’initiative devrait connecter à Internet et à la téléphonie mobile les communautés rurales, isolées et d’autres couches défavorisées de la population. Mieux, il devrait offrir à toutes tes populations, sur l’ensemble des 342 000 km2 du territoire congolais, la possibilité de bénéficier pleinement, sans discrimination aucune, des services liés aux communications électroniques. Le Fasuce a aussi pour cible, en dehors du grand public, la jeunesse scolarisée. Le Fonds a aussi été créé pour l’installation des salles multimédia dans différents établissements scolaires (collèges, lycées et universités) du Congo. Cela pour favoriser l’épanouissement de notre jeunesse grâce à un accès gratuit et régulier aux outils informatiques.

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE Congo

Algérie : Le gouvernement s’abonne aux créateurs de contenu pour développer le paysage numérique

[DIGITAL Business Africa] – Deux ministres algériens étaient à l’écoute des créateurs de contenu. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, et le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, ont présidé, ce 23 septembre 2025 à Alger, une consultation avec des créateurs de contenu et des acteurs du numérique.

Selon le communiqué du ministère de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki et le ministre de la Communication, ces acteurs majeurs du numérique représentent différentes wilayas du pays et divers domaines. Ils sont associés à la stratégie gouvernementale pour élaborer une vision commune contribuant au développement du paysage numérique en Algérie, au service de l’intérêt du pays.

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki Zerrouki a salué le grand nombre de créateurs de contenu ayant exprimé leur volonté de participer à cette rencontre. De plus, le membre du gouvernement a par ailleurs annoncé l’organisation d’une autre rencontre d’ici la fin de l’année en cours ou, au plus tard, au début de l’année prochaine, qui « regroupera un grand nombre de créateurs de contenu en Algérie, et constituera une occasion d’ouvrir un débat plus large autour des différents défis ».

Pour le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, la création de contenu a valeur de « transformation radicale du paysage médiatique national et international ». Selon lui, le contenu numérique étant devenu aujourd’hui « un outil influent dans la formation de l’opinion publique, la transmission du savoir et la valorisation de l’identité nationale.

« Cette réalité impose à ses acteurs de respecter des critères de qualité et de crédibilité, ainsi que des valeurs éthiques, à travers la production d’un contenu pertinent et de qualité, conforme aux normes internationales et préservant nos valeurs authentiques », a-t-il déclaré.

Le ministre Zoheir Bouamama a indiqué que l’organisation de cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’ »une vision commune entre les deux ministères, visant à accompagner la révolution numérique et à soutenir toutes les initiatives qui confortent la place de l’Algérie dans cet espace numérique et contribuent à la diffusion d’une image positive du pays ».

Lors des échanges, les deux parties ont abordé la question de l’appui des créateurs de contenu. Les créateurs de contenus ont déploré le déficit de structures d’accompagnement et la mauvaise qualité des services internet. Des ateliers pratiques ont abordé l’organisation du contenu numérique ainsi que ses aspects juridiques et économiques.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : « Tuée » par sa fille sur les réseaux sociaux pour avoir un soutien financier

[DIGITAL Business Africa] – Paricide virtuel. Le titre s’accommode bien de l’histoire de Ginette Charlotte Beyem Moangoulou, “tuée” sur les réseaux sociaux pourtant encore en vie. Tout est parti d’une vidéo postée sur la page Facebook de l’abonné Roche le Mbamois ce mercredi 24 septembre 2025. Cybercrime ou fausse histoire. Le post génère du trafic sur plusieurs pages, dont celle de Slaybabe. Sur ce mur, il fait plus de 3326 likes, 1,1K de commentaires et est partagé plus de 243 fois. C’est dire l’intérêt que l’histoire digne d’un film d’arnaqueurs suscite.

Dans la vidéo d’une minute et quelques secondes, on peut voir la fille mise en cause échanger avec une dame aux mêmes rondeurs que la dame sur le programme des obsèques. Celle-ci sermonne la fille en question en désignant une dame assise de profil, visage caché et faisant des tresses à une petite fille. Visiblement, on aurait là la « meurtrière » éplorée, qui nie en bloc cette affaire, et reconnait néanmoins avoir dit à une de ses proches que sa maman était malade.

En face d’elle, sa tante qui ne boit pas de ce vin. Incrédule et d’un ton véhément, elle condamne l’acte de sa nièce et lui recommande d’aller faire excuse dans tous les groupes ( WhatsApp )où le faire-part a été transféré. Tout ceci sous le regard effaré de la « mort-vivante » et de sa petite-fille.

Parlant de faire-part, il est soigneusement élaboré. Photos chics, plan de localisation, biographie, programme des obsèques, témoignages, la date de naissance et de décès (17 juillet 1977-18 août 2025), tout y est. Comme si cela avait imprimé à l’initiative d’une personne très proche de la belle et ravissante Ginette Charlotte Beyem Moangoulou.

Pour certains, l’argent pervertit la jeunesse. Et c’en a été le cas avec cette jeune fille. Pour d’autres, comme le compte chronique du Cameroun, il y a des cas encore pires.

« Elle au moins c’est sa mère. Je me souviens en 2020 dans mon université, une fille avait fait croire à tout le monde qu’elle était morte de coronavirus. Genre elle écrivait sur WhatsApp à tout le monde avec un numéro Camtel se faisant passer pour son frère.

On était en confinement, personne ne pouvait aller chez elle. Maman, quand l’école avait réouvert, on l’a seulement vu débarquer, tout le monde était choqué, même l’administration. On a appelé ses parents. Quand on confronte Madame, elle dit tout simplement qu’elle s’ennuyait, elle voulait voir si les gens l’appréciaient. Celle-ci au moins elle voulait l’argent ».

Échec cuisant et honte de la part de la jeune fille si les accusations sont fondées. Une hypothèse à ne pas écarter quand l’on sait que les deuils au Cameroun rapporttent de l’argent en raison des contributions financières des proches aux familles endeuillées. Mais du côté du public, des internautes, partager la vidéo, encore moins le programme des obsèques contenant les informations de la dame et de sa famille pourrait porter atteinte à l’image conformément au Code pénal.

Au Cameroun, les atteintes à l’image sont réprimées par la diffamation (Art. 305), qui est une allégation d’un fait précis portant atteinte à l’honneur ou à la considération, et l’injure, qui est une parole offensante sans allégation de fait. L’atteinte à la publicité, qui consiste à diffuser l’image, le nom ou le pseudonyme d’une personne identifiable sans autorisation (Art. 300), est également réprimée.

Par Jean Materne Zambo, source : Slaybabe, Roche le Mbamois