Accueil Blog Page 207

Burkina Faso : Pour 40 milliards de F.Cfa, Orange renouvelle sa licence

[Digital Business Africa] – Au Burkina Faso, la filiale locale de l’opérateur de télécommunications français Orange a annoncé le 15 janvier 2018 l’obtention auprès des autorités locales de sa licence 4G. Ce qui fait de fait de l’opérateur le pionnier de cette technologie dans le pays. Coût de l’opération : 40 milliards de francs Cfa. Un montant qui englobe également le renouvellement de ses licences 2G et 3G.

«Cette nouvelle technologie va répondre aux besoins sans cesse croissants des clients, et apportera indiscutablement un changement majeur dans l’écosystème de la téléphonie au Burkina», a expliqué dans un communiqué Ben Cheick Haidara, le directeur général d’Orange Burkina Faso. Dans la même foulée, le ministre burkinabè de l’Economie Numérique et des Postes Fatimata Ouattara salue l’attribution de cette licence, ce qui augure pour elle «une nouvelle aventure qui commence pour les clients de Orange et les consommateurs de communication électronique. Cela va donner un coup d’accélérateur au processus de digitalisation de notre pays».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Niger : La BID lance « La Tournée des transformateurs », un programme pour promouvoir la science et la technologie

[Digital Business Africa] – Au Niger la Banque islamique de développement (BID) a annoncé le lancement de son programme baptisé « La Tournée des transformateurs », dont l’objectif est de promouvoir la science et la technologie dans le pays. « Les sciences et la technologie constituent un nouveau modèle d’entreprenariat pour le développement à travers un renforcement de la compétitivité, de la chaîne des valeurs, basé sur les nouvelles technologies », explique le président de la BID, le Dr Bandar Al Hajjar (photo).

Pour le premier ministre nigérien Birgi Rafini, ce programme de la SFI devrait permettre à l’institution de davantage lutter contre la pauvreté en promouvant le travail des entreprises locales porteuses d’idées innovatrices. Dans une autre phase, le programme « la tournée des transformateurs » prévoit également le lancement d’un concours d’innovation technologique à l’intention des entreprises nigériennes. De manière générale, le premier ministre nigérien explique que « Deux initiatives sont lancées, il s’agit de la capacitation économique des pays membres et le développement des technologies dans nos pays ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Mauritanie : La SFI s’engage auprès du gouvernement à soutenir l’entreprenariat

[Digital Business Africa] – En Mauritanie, c’est un accord qui devrait permettre aux autorités de davantage créer les conditions favorables à l’éclosion des talents des jeunes entrepreneurs. La Société financière internationale, institution du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé dans les marchés émergents a annoncé la signature avec le ministre mauritanien de l’Economie et des finances, Moctar Ould Diay la signature d’un accord qui vise à améliorer l’environnement des affaires et encourager l’entreprenariat dans le pays.

« L’IFC fournira une assistance technique pour résoudre les failles identifiées dans le cadre légal et réglementaire mauritanien. IFC travaillera également avec le gouvernement pour élaborer un programme viable d’appui à l’entreprenariat qui facilitera le développement des PME, notamment celles dirigées par des femmes et des jeunes. Je suis convaincu que les jeunes Mauritaniens suivront leur passion et feront véritablement carrière dans l’entreprenariat, pour créer des emplois et soutenir la croissance économique du pays », déclare dans un communiqué Aliou Maiga, le directeur régional de la SFI.

En plus de soutenir l’entrepreneuriat dans le pays, la SFI s’est également engagé à aider les autorités mauritaniennes à améliorer son cadre des affaires en levant les contraintes liées au cadre légal et réglementaire : « Au nombre de ces contraintes figurent une législation inadéquate sur la question des droits à la propriété, une justice commerciale manquant d’efficacité, le difficile accès aux financements et les procédures de commerce transfrontalier complexes », poursuit le communiqué qui conclut : « Les reformes importantes que nous entendons mettre en œuvre contribueront à rendre le secteur des affaires plus dynamique et viable en Mauritanie ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique : Selon la GSMA, les technologies mobiles contribuent à 7,1% au PIB

[Digital Business Africa] –L’information est contenue dans le rapport 2018 de la GSMA consacré à l’économie numérique sur le continent africain. Selon la plus grande association au monde qui regroupe les acteurs des télécoms et des TIC, la contribution des technologies mobiles au Produit Intérieur brut (PIB) du continent africain représente jusqu’à 7,1%. En valeur monétaire, cela équivaut à 110 milliards de dollars. Dans la même veine, le rapport souligne une contribution croissante de ce secteur dans l’économie du continent.

Par exemple, il révèle qu’en 2017, l’écosystème de l’économie mobile a créé près de trois millions d’emplois, et a contribué au financement du secteur public à hauteur de 14 milliards de dollars. Selon la GSMA, ces bons chiffres sont la résultante du fort taux de pénétration du mobile sur le continent, qui se situe à 44%, dont environ 1/3 sont des smartphones. L’étude ajoute également que cette forte présente de Smartphones connectés entraine avec elle le développement des services, à l’instar du paiement mobile, l’accès à l’information en continu, ainsi que les échanges constants de données. Aussi, des applications mobiles et les startups qui les portent s’en trouvent également renforcées.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Mauritanie : Les trois opérateurs télécoms écopent d’une amende de 1,5 million de dollars

[Digital Business Africa] – En Mauritanie, c’est une mauvaise nouvelle pour les opérateurs télécoms. L’Autorité de régulation des télécommunications a annoncé le 13 janvier 2018 avoir infligé une amende globale d’un peu plus de 1,5 million de dollars aux trois opérateurs de téléphonie mobile exerçant dans le pays, notamment le marocain Mauritel, filiale du groupe Maroc Telecom ; le tunisien Mattel, filiale de Tunisie Telecom et le soudanais Chinguitel, filiale de Sudatel. Pour justifier cette sanction, le régulateur évoque des défaillances dans la qualité de service.

De cette série de sanctions, Mauritel est l’opérateur qui écope le plus. A lui seul, il devra payer environ 1 million de dollars. Pour sa part, Mattel devra payer une amende d’un peu plus de 300 000 dollars, tandis que Chinguitel s’en sort avec la plus faible amende, soit environ 294 000 dollars. Selon le régulateur, ces sanctions sont la résultante d’une mission de contrôle menée du 20 octobre au 25 novembre 2018.

Cette mission avait révélé des manquements persistants sur la qualité du réseau, principalement dans la capitale Nouakchott, dans plusieurs autres villes et sur les axes routiers. Selon le régulateur, plusieurs avertissements et mises en demeures avaient déjà été adressés aux opérateurs depuis 2016. Visiblement sans grand résultats, ce qui a abouti aujourd’hui à la décision de ces sanctions.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Burkina Faso : Pour 40 milliards de F Cfa, Orange décroche la première licence 4G du pays

[Digital Business Africa] – Au Burkina Faso, c’est désormais officiel : la filiale locale du groupe français de télécommunications Orange possède depuis le 15 janvier 2018 sa licence d’exploitation 4G. Une licence qui court sur une période de 15 ans, obtenue au prix de 40 milliards de F Cfa. La même opération a également permis à Orange de renouveler ses licences de type 2G et 3G. De quoi conforter sa position de leader sur ce marché d’Afrique de l’Ouest.

«Cette nouvelle technologie sur l’Internet va répondre aux besoins sans cesse croissants des clients, et apportera indiscutablement un changement majeur dans l’écosystème de la téléphonie au Burkina. Nous n’avons que des obligations de qualité et de couverture sur des services précis. Nous allons tout faire pour satisfaire l’ensemble de nos usagers suivant les différents segments du marché par les différentes technologies à notre disposition», a réagi Ben Cheick Haïdara, le directeur général d’Orange-Burkina. Dans la même lancée, le ministre burkinabè de l’Economie numérique et des postes Hadja Fatimata Ouattara a salué ce premier pas dans le pays, en évoquant « un coup d’accélérateur au processus de digitalisation de notre pays».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ethiopie : Avec le soutien de WorldRemit, la Commercial Bank of Ethiopia va lancer un service international de transfert d’argent mobile

[Digital Business Africa] – En Ethiopie, c’est un partenariat qui devrait faire de la Commercial Bank of Ethiopia (CBE) une banque plus moderne, entièrement digitalisée. L’institution bancaire annonce la signature d’un accord avec WorldRemit, le spécialiste des transferts d’argent. En plus de moderniser ses systèmes de paiements, ce partenariat devrait déboucher sur le lancement du tout premier service international de transfert d’argent mobile en Éthiopie. Il permettra le transfert d’argent sur plus de 20 millions de comptes bancaires CBE et 1 300 points de retrait.

D’un point de vue digital, cette association permettra également, à la CBE de se connecter à plus de 30 millions de comptes bancaires répartis dans 3 500 points de collectes sur le territoire éthiopien. Un atout sur lequel s’appuiera la banque pour étendre sa clientèle, notamment vers les zones rurales qui bénéficient d’un faible taux de bancarisation : « les différentes installations de paiement électronique déployées nous ont permis de devenir le premier fournisseur de services bancaires basés sur la technologie », explique Bacha Gina, le président de la Commercial Bank of Ethiopia.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : La nouvelle direction de Camtel limoge 50 employés pour « fautes lourdes »

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécommunications se sépare de 50 de ses employés. Cette décision prise par la nouvelle directrice générale Judith Yah Sunday intervient au lendemain de la tenue d’un Conseil de discipline qui s’est soldé par la culpabilité des employés mis en cause. Pour parvenir à cette décision, le Conseil a auditionné les employés mis en cause, et est parvenu à la décision qu’ils sont responsables de « fautes lourdes », sans donner plus de précisions.

Il s’agit là d’une des premières décisions significatives de la nouvelle directrice générale, nommée le 14 décembre 2018. A peine installée, elle avait indiqué son intention de restructurer l’entreprise, de la moderniser et de lui donner un nouveau souffle. Dans ce sillage, la nouvelle directrice générale a commandé un audit interne qui vise à démanteler les cas de faux diplômes, mais également les salaires exorbitants que touchent certains cadres. Un audit qui débouchera probablement sur de nouveaux licenciements.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Paul Biya : “La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires”

[Digital Business Africa] – Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a à nouveau invité son gouvernement à digitaliser les services publics pour mieux répondre aux attentes et besoins des populations. C’était le 31 décembre 2018 dans son traditionnel message de vœux à la nation. “Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires”, a déclaré Paul Biya.

Ce n’est pas la première fois que le président de la République invite son gouvernement à adopter les progrès du numérique pour faciliter l’accès aux services publics et à utiliser les plateformes numériques également pour communiquer. Dans sa traditionnelle circulaire adressée en juin 2018 au gouvernement et relative à la préparation du budget de l’exercice 2019, le Chef de l’Etat camerounais avait ordonné “la finalisation de l’interconnexion entre ces quatre directions (du ministère des Finances, ndlr) doit être effective en 2019″. Il s’agit de la Direction générale des Impôts, la Direction générale des Douanes, la Direction générale du Budget et la Direction générale du Trésor, de la Coopération financière et Monétaire.

Dans cette circulaire, le président de la République demandait aux ministres, à leurs collaborateurs et ordonnateurs de la dépense publique d’exploiter toutes les possibilités qu’offre le numérique. Par exemple, pour l’amélioration de l’environnement fiscal des affaires, Paul Biya prescrivait « des mesures ambitieuses de simplification des procédures » qui passent par « l’amélioration de la qualité des services rendus aux contribuables, notamment par la densification de l’offre de service en ligne ».

En plus de l’interconnexion des quatre directions en charge de l’administration financière, pour une mobilisation optimale des recettes des impôts et taxes, pour l’élargissement de l’assiette fiscale, pour la sécurisation des recettes et du circuit de leur collecte, pour le renforcement de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale, ainsi que pour la rationalisation de la dépense fiscale, d’autres mesures sont prescrites par le chef de l’Etat.

Déjà quelques avancées notables aux Impôts

Au titre des réformes enregistrées dans l’administration fiscale, il faut dire que la Direction générale des Impôts a déjà engagé un travail important.  Notamment pour la déclaration des impôts en ligne et également le paiement électronique de certaines taxes, comme la taxe foncière. Des efforts de modernisation de la direction générale des Impôts menés par Modeste Mopa Fatoing, son directeur général, ont par exemple permis de dépasser, durant cinq années consécutives, les objectifs annuels qui lui étaient assignés.

Un exemple que devrait se poursuivre à la DGI, mais également que devraient copier l’ensemble des services publics camerounais. Car pour bon nombre d’expert en la matière, les actes ne suivent pas toujours les discours du président. D’où la nécessité pour les acteurs publics de suivre à la lettre la prescription du président Paul Biya en digitalisant effectivement leurs services. Pour le bonheur des populations.

Par Digital Business Africa

Digital Business Africa N°002 vous promène dans les possibilités de régulation des OTT

[Digital Business Africa] – La deuxième édition de la version Mag de Digital Business Africa, votre plateforme web quotidienne spécialisée dans les infos stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le numérique en Afrique, est disponible depuis le 15 décembre 2018. Cette édition propose un dossier spécial sur la régulation des OTT avec les contributions de Papa Gorgui TOURE, le directeur général de Tactikom ou encore de Gérard Lokossou, le DG d’Orange RD Congo.

Le Maroc, l’Afrique du Sud et le Nigéria sont en effet des pays qui ont sérieusement envisagé la possibilité de bloquer les services des Over The Top (OTT), comme Viber, WhatsApp, Skype ou encore Line. Le Maroc a même bloqué ces services durant une période avant de revenir à de meilleurs sentiments. Le régulateur nigérian, la Nigerian Communications Commission (NCC), a publié en 2016 tout un rapport de 23 pages analysant les impacts de ces plateformes sur l’économie numérique du pays. Comme dans les autres pays africains, le régulateur nigérian s’inquiète du manque à gagner créé par les OTT sur les revenus des opérateurs de téléphonie actifs dans le pays. Le sujet est au centre des discussions des organes internationaux de régulation des télécommunications comme l’UIT ou encore le Fratel (Réseau des régulateurs télécoms de l’espace francophone) depuis plusieurs années.

Pour Microsoft par exemple en Afrique du Sud, s’il fallait arriver à un blocage de ses services, ce sont les entreprises sud-africaines qui paieraient les conséquences. Comme piste de solution, plusieurs régulateurs proposent qu’il serait préférable d’explorer des moyens innovants et rentables de rivaliser avec ces nouveaux fournisseurs de services. Le dossier de Digital Business Africa de ce mois propose quelques pistes.

Autre focus intéressant proposé par Digital Business Africa N°002, les technologies qui vont révolutionner l’armée française. Notre correspondant en Europe, Philippe Mingotaud est allé au premier Forum Innovation Défense organisé par le Ministère des armées françaises du 22 au 24 novembre à Paris. Une occasion pour la “grande muette” de s’exprimer et de montrer qu’elle sait innover et qu’elle n’est pas en reste en matière de “nouvelles technologies”. Occasion également pour Digital Business Africa de vous présenter le must des innovations inédites proposées et exposées pour révolutionner l’armée française et dont certaines ne sont même pas encore totalement dévoilées au public ou mis en œuvre.

Bien évidemment comme indiqué en couverture, les contours des soutiens financiers que propose Macky Sall, le président sénégalais, au jeunes du secteur du numérique en 2019.  Il promet de tripler à trois milliards de F.Cfa l’enveloppe consacrée aux start-up du numérique. C’était le 24 novembre 2018 alors que le président Macky Sall  lançait officiellement les fonds de la deuxième Phase des financements de la DER (Délégation générale à entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes). Les raisons, contours et précisions sur cette promesse présidentielle dans cette édition de Digital Business Africa.

Retrouvez beaucoup d’autres infos stratégiques sur les TIC, les télécoms et le numérique en Afrique. Comme entre autres articles le portrait du mois consacré au Canadien Ramez Shehadi nommé directeur exécutif de Facebook en Afrique du Nord. Comme d’habitude, retrouvez les textes de nos chroniqueurs habituels. Spéciale recommandation pour cette fin d’année, la chronique de Jean-Jacques Massima Landji, le Représentant
de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar.


Par Digital Business Africa

Pour lire l’intégralité du magazine Digital Business Africa, trois options pour acheter :

1) Achetez via Paiement mobile :
Envoyez un transfert de 1 500 F.Cfa aux numéros suivant :

MTN Mobile Money : +237 674 69 65 69 (Ines Nadine K.)

Une fois le paiement effectué : Envoyez par Message (SMS ou WhatsApp) au même numéro “Pour Achat DBA N°001 + [email protected] + Le Message du Transfert d’argent ”

Vous recevrez un code d’accès pour la lecture ou alors le PDF dans votre boite mail.

2) Achetez via le kiosque numérique eKiosque :

Vous pouvez cliquer sur ce lien pour acheter votre magazine Digital Business Africa dans le kiosque numérique eKiosque. (Méthode adaptée pour ceux qui sont en Afrique)

3) Achetez via le kiosque numérique ePresse :

Vous pouvez cliquer sur ce lien pour acheter votre magazine Digital Business Africa dans le kiosque numérique ePresse. (Méthode adaptée pour ceux qui sont en Europe)

 

Cameroun : Digital Business Africa et le Boukarou vous proposent « Innovation for Human » à Promote 2019

[Digital Business Africa] –  La 7e édition du Salon international de l’entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé, baptisé PROMOTE 2019, se tiendra du 16 au 24 février 2019. Lors de ce rendez-vous important des acteurs de l’économie de l’Afrique centrale, Digital Business Africa, votre plateforme web spécialisée dans les infos stratégiques dans le secteur des TIC, des Télécoms et du Numérique et Le Boukarou, un incubateur basé à Douala et spécialisé dans l’accompagnant des jeunes dans l’entreprenariat, se sont associé pour présenter aux 40 000 visiteurs attendus le concept « Innovation for Human ». Ce sera au pavillon numérique de Promote. Ceci en partenariat avec la Fondation Inter Progress qui organise Promote 2019.

D’après Beaugas Orain Djoyum, le directeur de la publication Digital Business Africa, il s’agira d’animer le pavillon numérique de Promote avec un accent sur les Conférences thématiques, ateliers et débats sur des thèmes collés à l’accélération du développement numérique au Cameroun.  Le thème général proposé est « Accélérer le développement d’un Cameroun numérique ». L’objectif général étant de créer un cadre de rencontres professionnelles entre entreprises, de regrouper des experts sur des thématiques importantes du numérique avec un accent sur les retours d’expériences et bonnes pratiques, de proposer des solutions adaptées aux entreprises entamant leur transformation numérique, de découvrir des services et solutions innovantes adaptées aux entreprises, de partager les enjeux, opportunités et innovations du numérique.

« Nous invitons tous les acteurs de l’économie numérique présents aux Cameroun de venir participer à ces conférences et ateliers. Aussi, il est encore possible d’organiser des ateliers thématiques ou encore d’être panéliste autour des thèmes qui seront débattus dans l’espace Conférences du Pavillon numérique de Promote. Il suffit de prendre attache soit avec les équipes de Digital Business Africa ou encore avec celles du Boukarou », explique Beaugas-Orain Djoyum.

Plusieurs autres activités sont prévues au pavillon numérique de Promote grand de 400m2. Notamment la présentation et l’exposition des produits, des services et des innovations numériques ; l’organisation d’un Hackaton (Marathon créatif de 48h. Compétition par équipe de 3 et un mentor du sponsor) ; des meetups et soirées réseautage où des jeunes, en cinq minutes de speech pourront convaincre, trouver un financement ou des partenaires.

Autre particularité du pavillon numérique de Promote, un Tech Zoo. Entendez un parc de gadgets High-Tech comme l’impression 3D, la réalité virtuelle, la réalité augmentée, la gravure laser sur objet, etc. Cet espace sera gratuitement ouvert à la promotion d’un service basé sur une technologie innovante.

Pour plus d’informations sur le concept Innovation for Human, cliquez ICI. Vous pouvez également être sponsor ou être exposant au pavillon du numérique.

Par Digital Business Africa

Afrique : La pénétration du mobile atteindra 70% en 2024

[Digital Business Africa] – En 2024, le taux de pénétration des smartphones en Afrique et au Moyen-Orient atteindra les 70%, contre seulement 40% actuellement (en 2018). C’est ce que révèle le dernier rapport du groupe Ericsson sur la mobilité. Un rapport largement consacré à la pénétration de la 5G dans le monde. Une technologie dont la commercialisation devrait débuter sur le continent seulement en 2022, contrairement aux autres régions du monde.

«D’ici la fin de l’année 2024, la 5G devrait couvrir plus de 40 % de la population mondiale et atteindre 1,5 milliard d’abonnés au très haut débit mobile. Cela fera de la 5G la génération de technologie cellulaire la plus rapide en termes de déploiement à l’échelle mondiale. L’Amérique du Nord et l’Asie du Nord-Est devraient jouer un rôle moteur dans cet essor. D’après les prévisions, la 5G représentera en Amérique du Nord 55 % des abonnements mobiles d’ici la fin de 2024. En Asie du Nord-Est, elle dépassera 43 %. En Europe de l’Ouest, la 5G devrait capter environ 30% des abonnements mobiles de la région d’ici fin 2024», rapporte le rapport Ericsson.

Spécifiquement pour l’Afrique, le rapport d’Ericsson salue les performances du continent au 3e trimestre 2018. Il en ressort que sur les 120 millions de nouveaux abonnements mobiles enregistrés dans le monde, 14 millions sont noté en Afrique, soit près de 11,67% : « En Afrique, le taux de pénétration du mobile est de 82 % (104 % au niveau mondial), avec de fortes disparités entre les  pays». Le rapport ajoute que dans la zone Afrique et Moyen-Orient, le nombre d’abonnements à des smartphones devrait doubler d’ici 2024, faisant passer le taux de pénétration des smartphones de 45% à 70%. Au même moment, le trafic moyen mensuel de données mobiles aujourd’hui enregistré à 2,9 Go, devrait passer en 2024 à 15 Go, soit une progression de 517,2%. Quant au trafic mensuel de données mobiles, le rapport annonce qu’il sera multiplié par neuf en 2024, contre cinq au niveau mondial. La région connaîtrait ainsi le taux de croissance le plus élevé au monde sur ce plan.

Les statistiques de la Banque mondiale

Par Jephté Tchemedie

David Nkoto Emane : « L’Angola et la Côte d’Ivoire se préparent à rencontrer Camtel pour le SAIL » [VIDEO]

[Digital Business Africa] – Le directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel), David Nkoto Emane, invite les entreprises camerounaises du secteur des télécommunications à tirer profit des différentes opportunités  qu’offre l’exploitation du câble sous-marin à fibre optique South Atlantic Inter Link (Sail) reliant l’Afrique et l’Amérique du Sud. Un projet piloté par Camtel.

Le 16 novembre 2018, Camtel a signé avec le nigérian Sparkwest Steel Industries Ltd une convention de partenariat pour l’exploitation commerciale de ce câble SAIL. Au cours de la cérémonie de signature officielle de l’accord liant les deux entreprises, David Nkoto Emane a demandé aux entreprises camerounaises de ne pas tarder.

« Plusieurs pays ont déjà manifesté leur désir de travailler avec nous. Ce sont des sociétés des pays frères comme l’Angola et la Côte d’Ivoire qui se préparent à venir nous rencontrer. Le Nigérian Sparwest avec qui nous signons lui-même est en train de prendre contact avec d’autres pays avec lesquels nous allons pouvoir travailler. Il faut que les sociétés camerounaises se réveillent. Si elles retardent, elles n’auront leurs yeux que pour pleurer, parce que c’est quelque chose d’inédit en Afrique de relier deux continents : l’Afrique et l’Amérique du Sud », a prévenu le DG de Camtel. Voir l’intégralité de ses explications dans la vidéo.

https://youtu.be/eZ4QcADUPWU

Par Digital Business Africa

L’Ouganda signe un protocole d’accord technologique avec Microsoft

[Digital Business Africa] – Le protocole d’accord, signé le 12 novembre 2018 à Kampala, vise à créer un cadre de collaboration fructueuse visant à créer des projets et des initiatives durables et évolutifs qui tireront parti de l’utilisation des technologies et de l’expertise de Microsoft pour transformer le paysage de l’innovation des TIC en Ouganda pour le développement socio-économique.

Grâce à une approche holistique et durable, les contributions des deux parties répondront à des besoins étroitement liés aux priorités du gouvernement. Il s’agit notamment de soutenir le développement d’applications de la prochaine génération, de développer l’expertise technique pour stimuler l’innovation par le biais du programme Microsoft AppFactory, de soutenir la croissance de l’esprit d’entreprise par l’accès aux outils nécessaires et de soutenir la commercialisation de la propriété intellectuelle en développant un prototype de protocole Internet (IP) en ligne pour la région.

« Nous nous sommes engagés à fournir un soutien technique au ministère des TIC et une orientation nationale en dotant les centres d’innovation du gouvernement d’outils et des compétences nécessaires pour exploiter un écosystème de développeurs du XXIe siècle dans la région », a déclaré Sebuh Haileleul, Directeur national de Microsoft East Africa.

« Il est logique de s’associer à Microsoft, leader dans le domaine de la productivité et des plateformes technologiques car, nous partageons les mêmes objectifs en matière d’autonomisation des organisations et des individus en Ouganda grâce à l’accès à la technologie, ce qui fait finalement de la « Vision 2040 » de l’Ouganda une réalité », a dit pour sa part, Frank Tumwebaze, ministre ougandais des TIC.

Par Gaëlle Massang

En Namibie, la déclaration des décès se numérise

[Digital Business Africa] – La Namibie passe au numérique pour la déclaration de ses décès. Ce 7 novembre, la Première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila (photo) a procédé à l’inauguration d’un système électronique de notification de décès, un autre pallier dans le processus en plein essor de l’e-gouvernance dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Dans les faits, la plateforme devrait enregistrer les noms et prénoms des dépouilles, de même que les causes et la date du décès. Des informations utiles pour la production de données à même de renforcer la gestion de l‘état-civil, mais également de mettre sur pied des programmes nationaux efficients sur les conditions de vie et de mortalité des populations.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) qui a pris part à la cérémonie d’inauguration dans la capitale Windhoek va plus loin dans les avantages de la numérisation. Pour la Représentante Pays par intérim, Frauke de Kort, c’est une aubaine pour le respect des droits humains et pour la réalisation des objectifs nationaux et de développement durable.

L’an dernier, la Namibie lançait l’enregistrement numérique des naissances. Toujours dans la même optique, détenir une base fiable de données de l‘état-civil.

Par Gaëlle Massang

Télécoms : 20 000 décodeurs du Chinois Startimes saisis au Sénégal

[Digital Business Africa] – Décidément, les temps sont durs pour Startimes. La multinationale chinoise spécialisée dans les télécommunications a vu une bonne partie de ses décodeurs saisie au Port Autonome de Dakar par la douane sénégalaise. L’Observateur qui en parle dans sa livraison du 13 novembre 2018 révèle que ce sont au total 20 000 appareils estampillés « Startimes » qui ont été interceptés au bureau du Mole 8. L’affaire qui impliquerait un préjudice de 300 millions CFA devrait être élucidée aujourd’hui, précise encore L’OBS.

Le quotidien généraliste du Groupe Futurs Médias souligne que la gérant de la maison de Transit qui a déclaré le conteneur sera entendu par les éléments de la douane. « Ce qui permettra aux douaniers de remonter toute la filière pour identifier les propriétaires réels de la marchandise ou encore la société qui est derrière l’importation frauduleuse de ces décodeurs », écrit le journal qui semble dire donc qu’un autre nom, outre que celui de Startimes, pourrait être derrière cette affaire.

La multinationale chinoise, en conflit avec la société gérante de la TNT au Sénégal, Excaf, est sous les feux de l’actualité après s’être intéressée à la commercialisation de décodeurs sur l’ensemble du territoire sénégalais, ce qui est une exclusivité concédée à Excaf Télécom. Mais, l’autre actualité concernant le groupe, c’est surtout la signature d’un contrat de 10 ans avec la ligue sénégalaise de football professionnel pour un montant de 6 milliards CFA.

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), sollicité pour arbitrage, s’est déclaré incompétent pour annuler le contrat de sponsoring. C’est une affaire entre privés, s’est défendu le président Babacar Diagne à l’endroit de la direction d’Excaf qui avait demandé à l’instance de régulation de constater la nullité de l’acte administratif. L’ancien directeur général de la RTS a toutefois invité le groupe chinois à se conformer aux textes sénégalais. La bataille juridique ne fait donc que commencer.

Par Gaëlle Massang

Le chinois Alibaba bat un nouveau record à la fête des célibataires

[Digital Business Africa] – Alibaba a annoncé avoir réalisé des ventes record de plus de 213,5 milliards de yuans (27 milliards d’euros) dans la journée du 11 novembre à l’occasion de la “fête des célibataires”, rapporte l’agence Reuters.

Cette journée de ventes promotionnelles constitue le plus gros événement commercial du monde pour les spécialistes du e-commerce, devant le “black friday” américain.

Si le petit électroménager et le maquillage ont été très recherchés, les ventes ont ralenti dans les produits plus onéreux comme le gros électroménager, pénalisées par la baisse du marché du logement.

La croissance globale des ventes est ressortie dans le bas de la fourchette prévue par les analystes, avec une progression de 27% par rapport à 2017, où elles avaient grimpé de 39%.

Au début du mois, le géant chinois du e-commerce a révisé à la baisse sa prévision de croissance annuelle, ce qui a pesé sur son cours de Bourse qui cède 16% depuis le début du mois de janvier après avoir plus que doublé en 2017.

Pour retenir ses marques et en attirer de nouvelles, Alibaba a annoncé qu’il abaisserait les commissions qu’il prélève sur le chiffre d’affaires réalisé sur sa plate-forme.

Par Gaëlle Massang

Papa Gorgui TOURE : « Les OVNO comme Facebook, WhatsApp, Viber et Cie doivent payer un prix de gros aux opérateurs télécoms réels »

[DIGITAL Business Africa] – On les appelle les OTT. Entendez, Over The Top. Ce sont les grands acteurs de l’économie numérique comme Facebook, WhatsApp, Viber ou encore Skype et Google qui offrent à leurs abonnés et utilisateurs les services d’appels voix et vidéos, ainsi que les services de messagerie. Aujourd’hui, Papa Gorgui Touré, DG de Tactikom et créateur du simulateur COST-EC, les appelle les OVNO : Offshore Virtual Network Operator. Comment facturer ces opérateurs virtuels qui n’ont pas de réseaux dans les pays africains, mais qui grignotent des parts importantes dans les revenus des opérateurs télécoms, qui, eux ont investi pour mettre en place leurs réseaux utilisés gratuitement par ces “OVNO”? Dans cet entretien avec DIGITAL Business Africa, Papa Gorgui Touré propose des pistes de solutions à cette problématique mondiale.

Digital Business Africa : Avec l’apparition des OTT, ils sont rares les pays Africains à avoir trouvé un modèle pour taxer les OTT comme WhatsApp, Facebook ou encore Viber. D’autres se demandent même s’il est nécessaire de les taxer. Comment analysez-vous cet embarras des pays africains ?

Papa Gorgui TOURE : La régulation ne se fait pas avec des prix, elle se fait par la connaissance des coûts. Les modèles du début des années 2000 qui ont été utilisés par la majorité des régulateurs africains sont tombés en obsolescence dès que les applications de l’Internet ont cessé d’être Over The Top (OTT) pour devenir de véritables offres concurrentes au cœur des réseaux. Tout le monde a été surpris par la fulgurance du changement.

Digital Business Africa : Aujourd’hui, les opérateurs mobiles voient leurs revenus VOIX baisser au fil des ans à cause de ces « OTT » qui grignotent des parts importantes de leur chiffre d’affaires. Quel est l’ampleur de ce phénomène à vos yeux ?

PGT :  Vous savez qu’il y a encore quelques années les communications vocales internationales en TDM (VoTDM) représentaient plus de 50% des revenus des opérateurs. La VoIP s’est substituée à la VoTDM de sorte que cette dernière, dans certains pays représente à peine 4% de l’utilisation de la bande passante internationale, les 96% étant partagés par les applications IP « faussement gratuites ». Naturellement cela induit les baissent dramatiques de chiffre d’affaires constatées sur tout le continent africain en particulier.

Digital Business Africa : On imagine mal un petit opérateur d’un pays africain affrontant les WhatsApp, Facebook, Viber, Microsoft, Google et d’autres pour revendiquer ses droits. Comment faut-il aborder le sujet ?

PGT : Les éditeurs de contenus ne sont pas des ennemis. Par leurs initiatives ils ont ajouté de la valeur au secteur de la communication électronique en valorisant ces contenus comme jamais auparavant. La majorité des services qu’ils offrent sont en dehors du périmètre des marchés pertinents et n’ont que des impacts positifs pour les opérateurs réels avec l’accroissement du trafic qu’ils provoquent. C’est uniquement leur statut d’OVNO (Offshore Virtual Network Operator ), qu’ils ont acquis en entrant dans les marchés pertinents soumis à règlementation sans accord avec leurs partenaires techniques locaux sur les applications concernées, qui doit être correctement intégré dans leurs modèles d’affaires pour que tous les acteurs soient correctement rémunérés.

Il est normal que les OVNO fassent tout pour conserver la situation de rente acquise en prenant par surprise les opérateurs, les régulateurs et les autorités administratives ; mais ils savent pertinemment que les opérateurs ne peuvent pas continuer à investir à perte, pour que eux fassent les bénéfices que tout le monde connaît.

Digital Business Africa : Techniquement, comment démontrer ce statut d’OVNO et pourquoi personne ou très peu de personnes n’y ont pensé jusqu’ici ?

PGT : Il importe d’expliquer sans trop entrer dans les détails techniques, tant sur le plan national que sur celui international, que les OVNO, vis-à-vis du marché pertinent national, ne sont plus au niveau 7 de l’architecture en couche dite OSI (Open System Interconnection) pour justifier l’appellation ancienne OTT (Over The Top) donnée à leurs applications, mais bien au niveau 3 (qui est le niveau réseau) et qu’à ce titre ils sont des acteurs au niveau national comme le sont les MNO (Mobile Network Operator ) et les MVNO (Mobile Virtual Network Operator ) par exemple. Sauf qu’eux sont « Offshore » et à ce titre ne sont soumis à aucune règle nationale. Mais, au-delà de ces considérations techniques, le plus simple est de les comparer aux MVNO :

 

Caractéristiques MVNO OVNO
Possède son propre réseau d’accès aux clients NON NON
Peut exploiter des nœuds de réseau OUI OUI
Offre des services, donc génère des besoins en investissement, sur le réseau du MNO dont il a accès aux abonnés OUI OUI
Perçoit directement les paiements des consommateurs OUI

(En espèces)

OUI

(En nature)

Passe un accord avec le MNO en question dans le but de défrayer celui-ci de ses frais d’amortissement, d’exploitation et de gestion OUI NON
Est soumis, comme les MNO, à la régulation nationale OUI NON

 

Pourquoi personne ou très peu de personnes n’y ont pensé ? Le marché a été surpris par la rapidité du changement qui a accompagné l’augmentation des débits numériques avec le 3G puis la 4G. Mais, il était possible de prévoir cela sur le long terme, certains l’on fait.

Digital Business Africa : Pour vous, les OVNO, à l’instar des MVNO, doivent payer un prix de gros aux opérateurs télécoms réels, car ce ne sont pas les clients qui payent déjà (en nature certes) le prix qui leur est demandé par les OVNO. Comment ce paiement-là pourrait-il se concrétiser ?

PGT : Les OVNO, à l’instar des MVNO, doivent payer un prix de gros aux opérateurs réels, ce n’est pas à leurs clients de le faire, car ces derniers payent en nature (toute leur informations privées) le prix qui leur est demandé par l’OVNO. Les informations personnelles des consommateurs sont revendues à prix d’or par les OVNO à ceux qui sont intéressés, preuve qu’elles ont une valeur immense. La « gratuité » est donc fausse. Si un MVNO voulait offrir ses services gratuitement dans un pays sur une offre relevant du marché pertinent, le Régulateur s’y opposerait au titre du plancher qu’est le « prix prédateur ». Pour ce qui est des mécanismes de règlement, il existe depuis très longtemps des accords internationaux de règlement de comptes, notamment au sein de l’UIT, que l’on pourrait dépoussiérer et adapter à l’échelle nationale. Des solutions seront trouvées le moment venu, mais le plus urgent est de bâtir rapidement le socle d’initiative africaine pour éviter la catastrophe annoncée.

Digital Business Africa : Aborder une question aussi importante à l’échelle africaine est sans doute une bonne démarche. Mais quelle doit être la contribution de chaque pays pour que l’argumentation globale soit irréfutable ?

PGT : Sachant qu’il pourrait s’agir d’une négociation difficile, chaque pays doit réaliser au niveau national une évaluation précise de ce que coutent aux opérateurs réels les services (dans le périmètre des marchés pertinents) offerts « gratuitement » sur leurs réseaux par les OVNO ; c’est la base du prix de gros sur lequel les opérateurs devront fonder leur négociation avec les OVNO, sous la supervision du Régulateur. Une préparation minutieuse est nécessaire : il ne s’agit pas, pour l’Afrique, de tendre la main pour demander de l’aide, il s’agit d’abord de quantifier l’évidence et de trouver, sur cette base, les moyens administratifs et techniques susceptibles d’amener les OVNO autour de la table de négociation.

Digital Business Africa : Vous l’avez dit, il y a des milliers d’applications sur le Net et elles ne représentent pas toutes le même intérêt pour les divers segments de nos populations. Comment faire le tri de ce qui doit être inclus dans la négociation avec les OVNO ?

PGT : Toutes les applications IP ne sont pas dans le marché pertinent. Celles qui doivent impérativement y être sont la VoIP, l’IM, sans doute le P2P et le Tunneling qui sont de potentielles applications de repli ; pour celles-là comme pour toutes les autres applications les opérateurs doivent pouvoir continuer à vendre des forfaits, mais comme le coût des services de ces applications aura au préalable été audités par le Régulateur, celui-ci pourra, de nouveau, exercer sa mission de contrôle de la conformité des offres préalablement à leur mise sur le marché. Il va de soi que des applications telles que la Voix (TDM), le Web _Browsing, le Streaming, l’Email et le Net_Storage n’auront pas le même coût au mégaoctet. Le Régulateur pourra, sur toutes ces applications, qui elles doivent être payées par le consommateur qui les utilise, exercer confortablement ses compétences.

Ce faisant, les opérateurs réels aussi, connaissant ce que leur coûte chacun des services offerts, y compris ceux des applications IP, retrouveront toutes leurs prérogatives en matière de marketing et de gestion, car sachant que le Régulateur est de nouveau en mesure de garantir le caractère loyal de la concurrence.

Digital Business Africa : Comment concrètement pourrait on préparer et conduire une telle négociation au niveau international ?

PGT : Aucun pays ne pouvant peser tout seul dans cette négociation, les régulateur et les pouvoirs publics doivent mobiliser sur le plan international tous les pays qui sont concernés par cette situation, peut-être par cercles concentriques, afin de trouver un accord avec les OVNO sur les paiements qu’ils doivent faire aux opérateurs réels. La première étape, c’est ce que vous faites : communiquer largement pour sensibiliser ceux qui ont le pouvoir de décider sur le caractère urgent et l’espoir que l’on place en eux. Les organisations politiques sous-régionales et régionales doivent se saisir de cette question sans créer de nouvelles structures.

Digital Business Africa : L’une des voix de sortie passe, d’après vous, par un plaidoyer important de la part des chefs d’Etat ou par l’ensemble des autorités politiques. Mais comment faire pour intéresser ces autorités politiques à la chose et inscrire cette problématique dans leurs agendas au niveau continental ?

PGT : Les Etats sont souverains et agiront en fonction de leurs intérêts. Mais, si une solution n’est pas trouvée à court terme, les opérateurs privés commenceront par licencier massivement pour rester à flot, mais cela ne suffira pas. Ils arrêteront les extensions de capacité sur les différents segments du réseau, ce qui provoquera un effondrement de la qualité du service ; ils ne seront pas en mesure de payer les amendes légitimes qui leur seront infligées en conséquence. Les opérateurs ne faisant plus de bénéfices, l’Etat sera privé des 10% à 15% du PIB en recettes directes, sans compter l’effondrement de toute une économie devenue très dépendante du numérique.

La seule alternative serait de laisser les opérateurs augmenter fortement le prix des forfaits pour faire payer aux consommateurs locaux ce que les OVNO ne payent pas. Ceci serait la cause, on le voit déjà, de mouvements sociaux violents pouvant affecter la stabilité des pays.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM


*Papa Gorgui TOURE est le Directeur Général de Tactikom. Il a développé le simulateur COST-EC qui est un progiciel expert capable de reproduire toutes les fonctions d’un ou plusieurs réseaux d’opérateur dans l’optique d’auditer le coût de revient de tout service offert sur toute application.

A la base ingénieur en électronique et électronique appliquée, avec une spécialisation en Télécommunication et informatique, Papa Gorgui TOURE a une expérience de terrain de plus de 25 ans. Il a mis son expérience au service du développement du réseau de télécommunications du Sénégal (successivement: Sous-directeur des centraux de commutation et des réseaux télématiques, chef du Département de l’Ingénierie, Directeur des Affaires Internationales et Directeur commercial, Directeur des Etudes et du Développement) suivis de sept ans en tant que fonctionnaire international à l’Union Internationale des Télécommunications (Genève) essentiellement en tant que Chef du Département des Politiques, des Stratégies et du Financement.

Cameroun : Le Minpostel et l’UPF Cameroun forment les journalistes sur les techniques de FactChecking sur le web et sur les réseaux sociaux

[Digital Business Africa] – Le ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, en partenariat avec la section camerounaise de l’Union de la presse francophone (UPF), organise depuis hier et jusqu’au 09 novembre 2018 un séminaire de formation des journalistes sur le thème : “Le journalisme face aux réseaux sociaux. Enjeux, défis et contraintes d’une profession à l’ère de la démocratie numérique “.

D’après Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce séminaire, l’objectif général est de renforcer les capacités des journalistes camerounais, en vue de la mise en place d’un écosystème favorable à un usage responsable des réseaux sociaux.

Les participants à la formation sur l’usage responsable des réseaux sociaux.

En effet, explique la ministre, le cycle politique ouvert au Cameroun avec la convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République le 7 octobre 2018 a été marqué par la stimulation du recours à l’usage des réseaux sociaux par les citoyens. La période s’est aussi avérée propice à toutes sortes de manipulations, notamment la diffusion d’éléments à la véracité incertaine et contestable, observe la ministre.

« À l’observation, on aura assisté à l’amplification d’un discours de haine et d’exclusion parfois selon un vocabulaire appelant à la division des Camerounais sur des bases communautaires, ethniques ou tribales. Dans le même temps, l’on notait la montée en puissance de l’intolérance et des extrémismes de tout bord. En un mot, l’usage des réseaux sociaux a été dangereusement dévoyé, au point que ce qui apparaissait au premier abord comme une formidable opportunité pour la démocratie numérique s’est mué en menace sur notre vivre-ensemble », constate la ministre Minette Libom Li Likeng. D’où l’organisation de ce séminaire qui entre en droite ligne avec la volonté du président Paul Biya qui demandait aux jeunes le 10 février 2017 d’être, sur les réseaux sociaux, des followers actifs et non des relais naïfs des pourfendeurs de la République.

« De ma position de Chef de l’Etat, j’aperçois les signes d’un frémissement qui prouve que vous vous intéressez de plus en plus aux affaires  publiques. Les réseaux sociaux vous offrent à cet égard un champ d’expression de prédilection. Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiques et morales, telles que le respect de l’autre et des institutions de votre pays. Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun, non des followers passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République. Le Cameroun de demain, qui se construit sous nos yeux n’aura plus grand-chose à voir avec celui d’hier. Vous en serez les premiers bénéficiaires. Il faudra vous en montrer digne», déclarait alors le président de la République.

ICT Media STRATEGIES et « Le FactChecking comme Habitus »

Parmi les nombreux exposants à ce séminaire donc, Beaugas Orain DJOYUM, le DG du cabinet ICT Media STRATEGIES. Il a entretenu les journalistes sur les best practices pour faire face aux dérives et aux menaces sur les réseaux sociaux. Ceci à travers son exposé : « Le FactChecking comme Habitus ». « Il s’agissait, à travers cet exposé, de montrer aux journalistes les réflexes et habitudes à avoir lorsque l’on est en ligne et sur les réseaux sociaux notamment face aux informations et contenus qui y sont publiés. Aussi, nous avons présenté les solutions numériques qui s’offrent aux journalistes pour vérifier la véracité d’une photo ou d’une vidéo sur le web », explique Beaugas Orain Djoyum.

Beaugas Orain DJOYUM, le DG de ICT Media STRATEGIES, lors de son exposé sur le FactChecking comme Habitus.

Parmi les autres intervenants, le Pr Daniel Anicet Noah qui a délivré la leçon inaugurale sur le thème : « le journalisme face aux réseaux sociaux. Le temps des manipulations, acteurs et enjeux ». Le Dr Richard Awono, Coordonnateur du Master Journalisme en ligne à l’ESSTIC, a entretenu les journalistes sur les « logiques manipulatrices, des fake news ». Mme Evina Pierrette Annie, Directeur de la Sécurité des réseaux au Minpostel, a effectué un voyage au cœur de l’univers des réseaux sociaux, tandis que Mme Assako, la Chef de la Division des affaires juridiques de l’Antic a présenté l’environnement réglementaire avec son exposé « Dura lex sed lex : le droit camerounais face aux dérives du Net ».

Ce séminaire qui se tient au Centre e-Post de la Campost se termine ce 09 novembre 2018 après de nombreux autres exposés.

Par Gaëlle Massang, DIGITAL Business Africa

Nigéria : Huawei lance un concours sur les TIC avec 15 universités

[Digital Business Africa] – Huawei a lancé un concours sur les TIC au Nigéria, en partenariat avec des universités locales, dans le but de cultiver les talents locaux en TIC, de promouvoir une meilleure compréhension et un meilleur intérêt pour les TIC et de développer un écosystème sain pour la croissance durable du secteur des TIC.

C’est la première fois que le principal fournisseur mondial de solutions TIC apporte l’événement au Nigeria.

Plus de 10 000 étudiants de plus de 15 universités devraient participer au concours dans divers domaines, notamment le cloud computing, l’intelligence artificielle, les réseaux mobiles et le big data.

Le concours lancé lors du « Sommet nigérian sur les talents dans les TIC et de la cérémonie de lancement du concours Huawei des technologies de l’information », qui s’est tenu à Abuja, réunissait des acteurs clés du secteur des TIC, notamment: Hon. Ministre de la communication, Dr Abdur-Raheem Adebayo Shittu, FNCS; Conseiller commercial de l’ambassade de Chine au Nigéria, Zhao Linxiang; Vice-président des relations publiques de Huawei, Xue Man; Tank Li, directeur général du bureau de Huawei Abuja, Nigéria; Le professeur Abubakar Rasheed, président du comité de direction de l’université nigériane; et présidents des universités participantes.

Abdur-Raheem Adebayo Shittu, ministre de la Communication, a déclaré lors de la cérémonie de lancement de la compétition TIC : « C’est un événement historique qui tient à plusieurs raisons, dont la plus importante est que le gouvernement actuel au Nigéria est facilement le premier gouvernement depuis. L’indépendance du pays à venir sur scène en exploitant les avantages de la révolution numérique en partenariat avec Huawei en tant que fournisseur mondial de premier plan de produits et solutions TIC. »

« Le développement de l’industrie des TIC est important pour le développement économique et social du pays et l’amélioration de la vie des personnes. L’amélioration de l’infrastructure des TIC et la culture des talents dans le secteur des TIC sont des mesures essentielles pour que le pays atteigne un développement rapide », a-t-il déclaré.

Zhao Linxiang, Conseiller commercial de l’ambassade de la République populaire de Chine au Nigéria, a fait observer que la dynamique de développement des TIC au Nigéria était rapide. Selon lui, « Huawei, en tant qu’excellente entreprise en Chine, a pris une part active à la planification et à la construction des TIC au Nigéria, soutenant la vision de la transformation numérique au Nigeria » qui doit se concrétiser prochainement.

Tank Li, directeur général du bureau de Huawei Abuja, Nigéria, a déclaré : « La création d’un réservoir de talents de haute qualité dans le secteur des TIC est un facteur de succès essentiel pour les gouvernements qui souhaitent passer à une économie fondée sur le savoir. En tant que l’un des principaux innovateurs au monde, le transfert de connaissances a toujours été un pilier fondamental de la philosophie de Huawei ».

« Nous avons créé cette plate-forme pour démontrer que les jeunes talents nigérians ont le potentiel de devenir des experts de classe mondiale. En renforçant la coopération industrie-université, nous espérons contribuer à la réalisation des objectifs de développement du pays », a déclaré Tank Li.

À cette occasion, cinq universités, l’Université du Nigéria, l’Université Ahmadu Bello, la Lead City University, l’Université America du Nigéria et la Federal University Technology, ont également lancé le programme HAINA (Huawei Authorized Information and Network Academy). HAINA est un programme de certification de carrière dans les TIC à but non lucratif qui vise à accroître les opportunités d’emploi pour les jeunes en les exposant à davantage de connaissances et de compétences en TIC requises sur le marché du travail.

Le concours Huawei ICT 2018 a été lancé dans plus de 10 pays d’Afrique subsaharienne, dont l’Afrique du Sud, le Kenya et la Zambie. Jusqu’à présent, plus de 20 000 étudiants se sont inscrits aux concours.

Les lauréats du concours au Nigéria auront l’occasion de participer aux finales régionales en Afrique du Sud et mondiales au siège de Huawei à Shenzhen en Chine.

Par Gaëlle Massang