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IA : Le chatbot d’Elon Musk « Grok » gagne gros en s’associant à Telegram

[DIGITAL Business Africa] – La ruée vers l’or IA pour les plateformes numériques s’intensifie. Chacun veut tirer avantage de cette technologie, qui malgré qu’elle soit redoutée, suscite un attrait qu’on ne peut plus douter. Jordan Lee, cofondateur de AI Acquisition, estime que l’ IA devrait injecter 7 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2030.

Les géants du Numérique sont entrés dans la danse. Tant pis pour les retardaires. X, Meta, Google, Amazon et bien d’autres se font rejoindre par Telegram. Pavel Durov, fondateur de Telegram, a annoncé, cette fin du mois de mai 2025, qu’un partenariat inédit lie son entreprise avec xAI, l’entreprise d’Elon Musk à l’origine de Grok, un robot conversationnel. À compter de l’été 2025, cette intelligence artificielle conversationnelle sera accessible directement via l’application de messagerie.

Telegram semble avoir fait fi des reproches de fausses informations à l’encontre de Grok. Pavel Durov, fondateur de Telegram, s’est engagé à verser 300 millions de dollars en numéraire et 300 millions supplémentaires en actions xAI qui seront versés à la plateforme de messagerie. Un bonus supplémentaire est prévu pour les utilisateurs, qui pourront bénéficier d’une réduction de 50 % sur l’abonnement à Grok.

Ce qui ferait d’Elon Musk un interlocuteur à part entière au sein de Telegram, accessible comme n’importe quel utilisateur ou canal. Grok AI proposera des fonctions variées : réponse aux questions, génération d’images, synthèse de documents, vérification d’informations.

La start-up d’intelligence artificielle du milliardaire américain Elon Musk, xAI, a annoncé, en 2024, avoir levé 6 milliards de dollars de nouveaux financements pour son développement.

Plusieurs sources rapportent que ce dernier tour de table porte la valorisation de xAI à 24 milliards de dollars, si l’on se base sur la précédente évaluation de 18 milliards avancée par Elon Musk sur son réseau social X.

xAI veut se concentrer sur le développement d’un « système avancé d’intelligence artificielle réellement fiable, efficace et le plus bénéfique possible pour toute l’humanité ».

« xAI est ravi d’annoncer (…) un tour de table de six milliards de dollars, abondé notamment par Valor Equity Partners, Andreessen Horowitz, Sequoia Capital et le prince saoudien Alwaleed Bin Talal », a déclaré X.

Et de poursuivre : « Les fonds levés seront utilisés pour mettre sur le marché les premiers produits de xAI, construire une infrastructure avancée et accélérer la recherche et le développement de futures technologies ».

Elon Musk avait lancé la start-up xAI en juillet 2023. Pourtant, la même année, il signait un moratoire qui requérait un ralentissement du développement de l’intelligence artificielle.

Une entreprise qui avait été perçue comme une tentative de déstabilisation du mastodonte OpenAI qui pèse jusqu’en 2025 157 milliards de dollars.

Par Jean Materne Zambo

Pourquoi les artistes d’Afrique subsaharienne gagnent peu sur YouTube malgré une audience en croissance

[Digital Business Africa – Avis d’expert] – L’Afrique subsaharienne francophone est sans conteste l’un des réservoirs créatifs les plus dynamiques du continent. Des artistes comme Tam Sir, Fanicko, Magasco ou Kiff No Beat s’imposent sur les plateformes numériques, cumulant des millions d’écoutes et de vues sur YouTube, Boomplay ou Spotify. Ils incarnent cette génération hyperconnectée qui fait vibrer les foules de Dakar à Douala, d’Abidjan à Libreville. Des millions de vues et d’écoutes sont générées chaque mois, reflétant un engouement croissant pour la musique produite localement.

Pourtant, ce dynamisme apparent cache une réalité économique bien moins flatteuse : la monétisation des contenus musicaux en Afrique francophone reste très faible, et la majeure partie de la valeur créée échappe aux artistes et aux écosystèmes locaux.

Prenons un exemple édifiant : un artiste ivoirien, Tam Sir, lance « Le Coup du Marteau ». La jeunesse vibre, partage, danse. Plus de 139 millions de vues au total, dont 10 millions rien qu’au Sénégal. Des chiffres impressionnants, des chiffres qui donnent le tournis. Et pourtant… 971 euros. C’est tout ce que Tam Sir a touché pour 10 millions de clics au Sénégal. Vous lisez bien : 971 euros. Pour ces mêmes 10 millions de vues, Tam Sir aurait pu toucher cinq fois plus en Europe.

Cet écart n’est pas anodin : il illustre un problème structurel de monétisation dans nos marchés. La majorité des pays d’Afrique francophone n’ont pas accès au programme de monétisation de YouTube, et même dans le cas du Sénégal, les montants restent très faibles en raison du faible pouvoir d’achat et des revenus publicitaires limités sur nos territoires.

Pourquoi ? Parce que l’Afrique subsaharienne francophone est encore, aujourd’hui, considérée comme un marché de seconde zone par les plateformes mondiales. C’est ça, le vrai visage de l’économie musicale numérique chez nous : des millions de streams qui ne payent pas.

C’est cela, la réalité brute et injuste de notre marché : un artiste africain peut faire un buzz planétaire, mais ses revenus restent dérisoires sur son propre continent.

La vérité est là, crue, brutale : l’Afrique devient le terrain de jeu, mais elle ne possède pas le stade.

Et pourtant, on continue d’alimenter les algorithmes des plateformes, de remplir les playlists, de faire grimper les chiffres. Car le secteur de la musique est aujourd’hui globalisé et que la compétition se passe en ligne.

Economie numérique et musique
Economie numérique et musique

Il existe une alternative à YouTube. Ils s’appelent dans le monde entier Spotify, AppleMusic ou Deezer, Audiomack ou Boomplay en Afrique. Selon les chiffres, un million de streams sur Spotify peut rapporter environ 4 000 dollars… aux États-Unis ou en Europe. Ici, dans nos marchés qualifiés de « low payout markets », cette même audience se transforme en miettes. Car ces plateformes internationales sont face à un autre frein majeur : la difficulté pour les consommateurs d’accéder aux abonnements.

En effet, la plupart de ces services imposent une carte bancaire pour souscrire. Or, le taux de bancarisation dans la région oscille souvent autour de 15 à 30%, alors que plus de 60% des transactions se font via le mobile money. Cette incompatibilité prive des millions d’utilisateurs d’un accès légal à la musique, alimente le piratage, et empêche nos artistes de générer des revenus récurrents.

Le problème est donc double : d’un côté, des plateformes mondiales qui fixent les règles et captent l’essentiel de la valeur ; de l’autre, des marchés locaux peu structurés, sans leviers pour redistribuer équitablement les fruits de la création.

Pourtant, les solutions existent. D’abord, adapter les plateformes internationales aux réalités locales : permettre le paiement des abonnements via le mobile money, ajuster les grilles tarifaires, développer des services adaptés aux spécificités des marchés africains. Ensuite, négocier des accords de monétisation élargis : il est urgent que les gouvernements, les acteurs de la filière musicale et les plateformes s’assoient autour d’une table pour garantir à nos artistes un accès aux revenus générés par leurs propres publics.

Enfin, et c’est peut-être le point le plus stratégique : investir dans les infrastructures numériques. Car sans un réseau Internet stable et rapide, sans accès généralisé à la 4G et à la 5G, sans fibre optique dans les zones urbaines et rurales, l’écosystème musical digital restera une promesse inachevée. La connectivité est le socle de cette économie : elle permet le streaming en haute qualité, la diffusion des vidéos, les concerts en ligne, la vente directe de billets de concert et toutes les formes de monétisation qui en découlent… Bref, tout ce qui crée de la valeur aujourd’hui dans l’économie musicale numérique.

En résumé, l’Afrique francophone génère du contenu, attire des audiences massives, mais capte peu de valeur. Les chiffres sont éloquents : des millions de vues, des centaines de morceaux diffusés, mais des revenus dérisoires pour les créateurs.

Nos artistes sont des créateurs sans capitaux. Ils sont ceux qui font danser l’Afrique, qui habillent les nuits des villes, qui font vibrer les espoirs d’une jeunesse connectée, mais ce sont aussi les grands oubliés de la répartition de la valeur. Tam Sir, Fanicko, Kiff No Beat, Krys M … Tous ont percé à force de résilience, mais combien de talents sombrent dans l’ombre, faute d’un écosystème capable de convertir l’attention en revenus ? Derrière chaque succès, combien d’artistes voient leur potentiel se briser contre le mur d’un système qui ne leur est pas favorable ?

Tous ces enjeux – des écarts de revenus à la faible bancarisation, des parts de marché régionales aux limites des modèles actuels – sont analysés en profondeur dans mon livre : L’économie numérique de l’industrie musicale : Le cas des pays d’Afrique subsaharienne francophoneparu le 26 mai 2025.

Cet ouvrage propose des pistes concrètes pour bâtir un écosystème plus juste et plus durable, où les artistes d’Afrique francophone ne seraient plus de simples fournisseurs de contenu bon marché, mais des acteurs rémunérés à la hauteur de leur talent et de leur contribution.

A force de faire danser la planète, nous ne devons pas oublier de faire vivre ceux qui la font danser. Il est temps que la musique africaine ne soit plus seulement une matière première pour les algorithmes des plateformes internationales. Il est temps de créer un modèle où l’Afrique capte la valeur de sa créativité, où les revenus générés localement profitent à nos artistes, et où l’accès au numérique est un levier d’inclusion et de prospérité partagée.

Il est temps de danser au rythme de l’économie numérique et ses composantes car Jamais l’occasion n’a été aussi favorable pour mettre en avant nos cultures et monétiser notre créativité. Les conditions sont idéales : le marché est réceptif et à l’international, il existe une forte demande pour les produits culturels provenant d’Afrique. Les progrès technologiques ont brisé les barrières à la création.

Par Davy Atangana Lessouga

Davy Atangana Lessouga
Davy Atangana Lessouga

Togo : La dématérialisation des procédures parlementaires en projet

[DIGITAL Business Africa] – L’avènement de la Ve République au Togo entrainera assurément des changements en matière de gouvernance. Le Parlement s’apprête par exemple à migrer vers la digitalisation. L’institution chargée de contrôler l’action gouvernementale et de voter les lois devrait bénéficier de l’appui du système des Nations unies pour qu’elle se modernise, à en croire la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo Coumba Dieng Sow.

« La digitalisation permettrait aux députés de gagner en temps et en efficience dans la mise en œuvre régulière de leur travail et de leurs programmes », a-t-elle dit.

La coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo, Coumba Dieng Sow, et le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Sévon-Tépé Kodjo Adédzé, ont eu des échanges, ce 30 mai 2025, sur la modernisation des services publics. Notamment, en ce qui concerne la digitalisation du travail parlementaire, l’implication active des jeunes dans la vie politique et au sein de l’institution législative.

Autre sujet abordé, la participation des jeunes à la vie politique et aux travaux parlementaires, un enjeu majeur pour l’enracinement démocratique et la promotion de la citoyenneté.

La rencontre entre les deux personnalités s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les Nations unies et le Parlement togolais.

La coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo Coumba Dieng Sow a salué la dynamique démocratique actuellement en cours au Togo, marquée par l’avènement de la Ve République.

Elle s’est montrée admirative vis-à-vis du président de l’Assemblée nationale pour son leadership dans cette phase de consolidation institutionnelle. Et ce, en réitérant l’accompagnement du Système des Nations Unies pour des institutions plus fortes, plus efficaces et plus proches des citoyens.

La coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Togo a réaffirmé l’engagement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à accompagner la représentation nationale dans la mise en œuvre de cette modernisation numérique.

Par Jean Materne Zambo

L’UNICEF booste la digitalisation de l’état civil au Cameroun : 74 millions de FCFA attribués à six communes performantes

[Digital Business Africa] – En marge des Journées Économiques Internationales des Communes (Jeicom’25), le Palais des Congrès de Yaoundé a accueilli ce 2 juin 2025 la cérémonie de clôture de la campagne nationale « My Name », initiée par l’UNICEF Cameroun.

L’événement a été marqué par la remise de prix aux communes les plus performantes en matière d’enregistrement des naissances et de délivrance d’actes de naissance, avec un accent particulier sur l’usage des outils numériques dans la modernisation du système d’état civil.

Vers une nouvelle ère de l’état civil numérique

À travers cette campagne, lancée en avril 2024, 367 communes sur 374 se sont engagées à améliorer l’accès à l’identité légale pour les enfants. Plusieurs d’entre elles ont déployé des solutions digitales – registres numériques, formulaires dématérialisés, bases de données centralisées – pour accélérer l’enregistrement des naissances, souvent via des guichets dans les centres de santé ou lors d’audiences foraines.

Selon Nadine Perrault, représentante de l’UNICEF au Cameroun :

« My Name n’est pas qu’une campagne. C’est un pacte entre la République et ses enfants. Ce mouvement a changé la donne : des milliers d’enfants jadis invisibles ont désormais une identité. »

L’excellence récompensée : les 06 communes en tête reçoivent des millions

 La commune de Garoua 2e, dirigée par Oumarou Sanda, a reçu le premier prix d’excellence, accompagné d’un chèque de 15 millions de F.CFA et d’un camion mobile d’enrôlement. Cinq autres communes ont également remporté un chèque. Il s’agit des communes de Koza (Extrême-Nord, 14 millions FCFA), Bilok (Centre, 13 millions F.CFA, Nitoukou (Centre, 12 millions F.CFA), Batouri (Est, 10 millions F.CFA) et Limbe 1st (Sud-Ouest, 10 millions F.CFA).

L’UNICEF booste la digitalisation de l’état civil au Cameroun : 74 millions de FCFA attribués à six communes performantes
La commune de Garoua 2e, dirigée par Oumarou Sanda, a reçu le premier prix d’excellence, accompagné d’un chèque de 15 millions de F.CFA et d’un camion mobile d’enrôlement.

Ces montants sont destinés à la construction ou l’aménagement d’un centre d’état civil secondaire au sein d’une formation sanitaire  ou encore au financement de l’infrastructure Informatique dans le cadre de l’informatisation de l’état civil.

De dizaines d’autres mairies ont reçu des prix sans cash. Toutes saluées pour avoir su combiner innovation numérique et mobilisation locale. Ces récompenses visent notamment le financement d’infrastructures informatiques, l’aménagement de centres d’état civil numériques et la digitalisation des processus de gestion des actes.

Un cadre légal en mutation

Dans son allocution, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a salué le taux de participation des communes (98 %) et affirmé que la dynamique enclenchée allait se poursuivre grâce aux avancées législatives récentes :

« La loi du 23 décembre 2004, désormais promulguée, introduit la digitalisation généralisée des centres d’état civil. Des textes d’application sont en cours d’élaboration pour en assurer l’exécution rapide. »

Ce nouveau cadre devrait permettre une interopérabilité renforcée, la création de bases de données sécurisées, et l’intégration de l’e-État civil dans la stratégie nationale de gouvernance numérique.

Innovation, cloud et centralisation des données en ligne de mire

L’UNICEF Cameroun annonce déjà une phase 2 de la campagne, axée sur :

  • La virtualisation des données d’état civil ;
  • L’intégration de formulaires numériques dans les écoles, en collaboration avec le ministère de l’Éducation ;
  • La création d’une base de données centralisée, connectée aux plateformes nationales.

Cette initiative vise non seulement à garantir l’accès à l’identité légale pour tous les enfants, mais aussi à poser les fondations d’un état civil numérique, interconnecté, sécurisé et résilient.

Enjeux stratégiques pour la gouvernance numérique locale

La campagne « My Name » illustre un tournant majeur : les communes camerounaises deviennent actrices de la transformation numérique de l’état civil, un secteur longtemps jugé rigide et sous-équipé.

En favorisant l’usage des TIC, la formation des équipes communales et l’automatisation des enregistrements, cette dynamique ouvre la voie à :

  • Une meilleure planification des politiques publiques ;
  • La lutte contre les exclusions sociales ;
  • Et l’accélération de la digitalisation des services publics de proximité.

L’identité légale est désormais au cœur de la stratégie numérique nationale. Grâce à l’impulsion conjointe des communes, de l’UNICEF, du gouvernement et de partenaires techniques, le Cameroun engage un virage structurant vers un état civil digitalisé, inclusif et durable.

Par B-O.D, Digital Business Africa

Guinée : La plateforme numérique TELEMO, opérationnelle pour la consultation en ligne des appels d’offres publics

[DIGITAL Business Africa] – TELEMO est désormais une réalité. Présentée en fin 2024, la plateforme numérique dédiée à la consultation en ligne des appels d’offres publics a été lancée par la ministre des Postes, des télécommunications et de l’ Economie numérique, Rose Pola Pricemou, ce début du mois de juin 2025. Acteurs économiques et PME de Guinée, vous êtes servis.TELEMO, un repas complet concocté par la ministre Rose Pola Pricemou. Avec au menu, de quoi apaiser sa faim :

Une Page d’accueil, qui comprend les différentes publications requises dans les marchés publics et l’ensemble de services de support aux utilisateurs.

Une Gestion des utilisateurs:

Pour l’inscription et la gestion des entités contractantes et des fournisseurs, ainsi que leurs utilisateurs.

Un Appel d’offres électronique ou e-Bidding

Ce module automatisera la procédure de passation des marchés publics.

Un contrat électronique, ou e-Contract

Rédaction, révisions, approbation et signature du contrat, exécution du contrat et facturation.

Un catalogue électronique

Un système efficace et précise de classification mondiale multisectoriel des produits et services.

Des rapports et statistiques

Module de rapport personnalisé pour différents utilisateurs du système.

Un audit

Interfaces d’accès pour les auditeurs et autres organismes de surveillance autorisés.

Des systèmes externes

TELEMO sera lié à des systèmes externes fournissant les différents documents administratifs requis dans les marchés publics.

L’initiative est alignée sur la vision SIMANDOU 2040, un programme de développement économique social et durable. La plateforme TELEMO vise à simplifier les démarches administratives ( Des délais réduits de plusieurs mois à quelques jours) ; réduire significativement les délais de traitement, et instaurer une transparence totale dans les processus de passation des marchés.

Concrètement, chaque soumission et attribution de contrat sera traçable, renforçant ainsi la confiance des citoyens et des investisseurs. La plateforme TELEMO promouvra aussi l’inclusion. Les PME, y compris celles situées dans les zones rurales, auront désormais accès aux marchés publics dans des conditions équitables.

La plateforme numérique a quasiment tous les atouts pour transformer la gouvernance publique et stimuler le développement économique en Guinée, selon l’entourage de la ministre Rose Pola Pricemou. TELEMO sera liée à des systèmes externes fournissant les différents documents administratifs requis dans les marchés publics.

Pour accéder à la plateforme Telemo, visitez le site https://telemo.gov.gn

Une connexion internet est requise. Ainsi qu’un navigateur le plus récent tel que Chrome, Firefox et Edge .

Par Jean Materne Zambo

Recettes non fiscales au Cameroun : TRESOR PAY devient obligatoire, le PM l’impose et donne trois mois pour son application 

[Digital Business Africa] – La plateforme de paiements des recettes non fiscales TRESOR PAY est déjà une réalité dans le paysage des finances publiques camerounaises. Seulement, très peu de départements ministériels et institutions publiques l’utilisent pour l’encaissement des recettes non fiscales. Le Premier ministre Chief Dr Joseph Dion Ngute vient donner un coup d’accélérateur décisif à son adoption.
Par un arrêté daté du 28 mai 2025, il institutionnalise TRESOR PAY comme la plateforme électronique unique pour le recouvrement des recettes et le paiement des dépenses de l’État et des autres entités publiques, marquant une nouvelle phase dans la digitalisation des finances publiques du pays.
La plateforme TRESOR PAY sera interconnectée aux applications métiers du Trésor public, assurant une intégration fluide des données et une production fiable des comptes de l’État (Article 3). Pour les administrations disposant déjà de leurs propres plateformes de paiement électronique, une interconnexion avec TRESOR PAY devient obligatoire, soulignant la volonté du gouvernement d’unifier le paysage des paiements publics numériques.
Un aspect crucial de cette réforme réside dans la centralisation des fonds. L’article 4 stipule que toutes les opérations effectuées via TRESOR PAY seront automatiquement versées dans le Compte unique du Trésor, qu’il soit logé à la Banque centrale, à la Poste, ou dans tout autre compte mandaté. Cette mesure devrait permettre une gestion optimisée de la trésorerie de l’État en temps réel.
Le gouvernement a fixé un délai de trois mois aux administrations (voir la liste en encadré) et autres entités publiques non encore connectées à TRESOR PAY pour se conformer à cette nouvelle directive (Article 5). Passé ce délai, le ministre des Finances n’hésitera pas à fermer les plateformes récalcitrantes, signalant la détermination des autorités à mener à bien cette transition numérique.
Cette initiative, qui fait suite aux efforts de vulgarisation menés par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, marque une avancée significative dans la modernisation des processus de recouvrement des recettes non fiscales et de paiement des dépenses de l’État et des autres entités publiques.
Le ministère des Finances est en effet engagé dans la vulgarisation de cette plateforme électronique depuis deux ans. 
Comme en témoigne l’atelier de Bangou, dans la région de l’Ouest, présidé par le ministre Motaze le 7 août 2023, la plateforme TRESOR PAY avait été présentée aux autorités régionales, soulignant son rôle crucial dans la collecte et la sécurisation des recettes non fiscales. Cette présentation, en présence du gouverneur Augustine Awa Fonka et du président du Conseil Régional de l’Ouest, le Dr Jules Hilaire Focka Focka, illustre l’importance accordée à l’adhésion des acteurs locaux à cette initiative qui marque un pas de plus à la transformation numérique du pays.
TRESOR PAY, accessible via le portail www.tresorpublic.cm, se positionne donc désormais comme la plateforme centrale pour toutes les recettes non fiscales, conformément à l’arrêté du Premier ministre du 28 mai 2025. Cette décision s’inscrit dans une volonté affirmée des pouvoirs publics de digitaliser les moyens de paiements publics, comme l’avait souligné le ministre Louis-Paul Motaze.
La plateforme est conçue pour l’encaissement de toutes les ressources et le règlement des dépenses découlant de l’exécution des budgets publics.
L’article premier de l’arrêté précise que TRESOR PAY est la plateforme unique dédiée à ces opérations, s’appuyant sur les instruments de paiement numériques existants et à venir. L’article 2 détaille l’étendue des “moyens de paiements électroniques” concernés, englobant la monnaie mobile, les virements bancaires, les paiements par carte, les terminaux de paiement électronique, et toute autre modalité future. Cette approche inclusive vise à faciliter l’adhésion de l’ensemble des acteurs et des usagers aux nouveaux mécanismes.
L’institution de TRESOR PAY représente une avancée notable pour la modernisation de la gestion financière au Cameroun et notamment pour la centralisation des recettes non fiscales. En adoptant une plateforme électronique unique et en encourageant l’utilisation des moyens de paiement numériques, le gouvernement ambitionne de gagner en efficacité, en transparence et en sécurité dans la gestion des deniers publics. L’initiative, qui s’inscrit dans la perspective de finalisation du processus de digitalisation des comptes du Trésor, démontre l’engagement du Cameroun à embrasser pleinement l’ère numérique. Reste à observer la mise en œuvre concrète et l’adhésion des différentes parties prenantes à cette transformation digitale d’envergure.
Zoom sur TRESOR PAY
TRESOR PAY est une plate-forme digitale de recouvrement et d’encaissement des recettes non fiscales mise sur pied au Ministère des Finances, sous l’impulsion du Ministre Louis Paul Motaze. Elle est l’émanation du Décret 2022/8001 du 16 septembre 2022 du Premier Ministre Chef du Gouvernement fixant le Cadre général des opérations financières de l’Etat et des autres entités publiques par voie électronique.
TRESOR PAY est mis en œuvre par la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM), avec le concours de la Cameroon Postal Services et plusieurs autres partenaires étatiques.
Nichée autour de 05 grandes applications, la plateforme TRESOR PAY permet de payer des services publics par voie électronique et se divise autour de deux grandes interfaces : la plateforme WEB usagers et la plateforme administration Web et Statistique. L’application TRESOR PAY permet le paiement et la collecte en ligne des recettes publiques non fiscales (RNF) encore appelées recettes de services.
En cliquant à l’adresse www.tresorpublic.cm, la plateforme Web grand public s’ouvre à l’usager. Il suit le schéma de configuration : clic sur l’administration, saisie des informations personnelles, sélection du mode de paiement, du type de recette, puis impression du reçu après validation par un code. Elle permet le paramétrage de l’application, des recettes, la localité, le formulaire et la création des comptes utilisateurs. Elle offre aussi une consultation en temps réel de toutes les transactions.
Les administrations concernées par TRESOR PAY incluent le :
 – Ministère de la Santé Publique
 – Ministère du Tourisme et des Loisirs
 – Ministère des Transports
 – Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières
 – Ministère des Sports et de l’Education Physique
 – Ministère des Arts et de la Culture
 – Ministère des Forêts et de la Faune
 – Ministère de la Justice
Quelques avantages clés de Tresor Pay, selon le MINFI
– Réduction des longues files d’attentes dans les services publics
– Lutte progressive et efficace contre les abus et autres formes d’arnaques
– Paiement en ligne sécurisé via mobile, Campost ou carte bancaire
– Réduction des délais de paiement et optimisation de la mobilisation des recettes
– Canal de contrôle et de communication fiable et sécurisé pour l’administration
– Authentification des quittances
Par Digital Business Africa 

Ghana : La stratégie du gouvernement pour l’inclusion numérique des  handicapés

[DIGITAL Business Africa] – Les personnes handicapées sont au centre des préoccupations au Ghana. Samuel Nartey George a porté haut leur voix à la finale du Hackathon « Tekyerma Pa » 2025 tenue cette fin du mois de mai 2024. Le ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation a dévoilé le plan du gouvernement visant à promouvoir l’inclusion numérique des personnes handicapées (PWD).

 Selon plusieurs sources, au Ghana, l’exclusion numérique représente un défi majeur pour les personnes handicapées, entravant leur pleine participation à une société de plus en plus numérique. Pour pallier ce problème, le ministère de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation annonce que, dans le cadre de l’initiative « Un million de codeurs », le gouvernement veillerait à ce qu’au moins 10 % des bénéficiaires soient des personnes handicapées.

Le ministre Samuel Nartey George a ajouté que cette initiative serait complétée par le déploiement de centres numériques régionaux et de pôles d’innovation TIC zonaux pour fournir une formation structurée aux groupes vulnérables, en particulier aux femmes et aux personnes handicapées.

« À mesure que de nouvelles innovations émergent, les acteurs de l’industrie numérique doivent veiller à ce que les inégalités ne prévalent pas », a-t-il averti.

L’intelligence artificielle, selon le ministre Samuel Nartey George, sera d’un apport capital. Cette technologie émergente, comme d’autre, pourrait soit combler le fossé, soit approfondir les inégalités, selon la manière dont elle est appliquée.

Le Hackathon « Tekyerma Pa » 2025 », dirigé par le professeur Isaac Wiafe, chercheur principal du projet, était consacré à l’avancement de l’intelligence artificielle (IA) pour une communication inclusive dans les langues ghanéennes, avec un accent particulier sur le soutien aux personnes souffrant de troubles de la parole.

Quatre établissements d’enseignement supérieur et une équipe industrielle se sont affrontés pour remporter les honneurs.

• « Kasa Noma » de l’Université de l’environnement et du développement durable a remporté la première place.

• « Whisper Wave » de l’industrie a obtenu la deuxième place.

Le gouvernement ghanéen peut compter sur ces solutions pour scolariser les personnes. Et même servir de rééducation pour des personnes de troisième âge atteintes d’ un AVC. Le ministre Samuel Nartey Georgeen en est persuadé.

« Vos outils pourraient un jour permettre à une enfant atteinte de paralysie cérébrale de parler à ses camarades de classe et à sa famille à Nzema. Vos outils pourraient aider un homme âgé se remettant d’un AVC à s’exprimer à nouveau avec dignité au Ghana. »

Par Jean Materne Zambo, Source : myjoyonline.com

Sénégal : Le gouvernement peaufine le projet Guichet unique du Citoyen

[DIGITAL Business Africa] – Les choses se précisent peu à peu pour le projet Guichet Unique du Citoyen. Une réunion d’initialisation dudit projet s’est tenue au ministère de la Communication et de l’Économie numérique ce 30 mai 2025. Les ministères pilotes du projet sont celui de la Fonction publique, de l’Économie et du Plan, du Commerce et de la Justice comme le prévoit la stratégie du New Deal Technologique.

Lancée par le président de la République S.E. Bassirou Diomaye Faye le 24 février 2025, la nouvelle stratégie numérique du Sénégal, s’engage à renforcer la souveraineté numérique. Cela en développant des solutions locales et en sécurisant ses infrastructures, en rendant effective la digitalisation de l’administration et des services publics, en assurant l’accès universel à Internet, en créant un environnement propice à l’émergence de champions, en instaurant une identité numérique unique basée sur la biométrie et en soutenant l’innovation et l’entrepreneuriat.

En dehors de tous ces apports ci-dessus mentionnés, le New Deal technologique prévoit aussi d’introduire un accès universel à internet, une connectivité de qualité, performante et à un coût abordable ; une identité numérique unique, une plateforme numérique centralisée et intégrée, un programme d’incubation et de financement et le projet Guichet unique du Citoyen dont l’objectif est de :

– Démarrer avec les services les plus matures des ministères, pour un déploiement progressif et réussi. Ceci avant une intégration continue de l’ensemble des 970 procédures déjà identifiées.

– Une plateforme unifiée pour tous les services administratifs

– Fin des démarches longues et complexes

– Transparence et efficacité grâce au numérique

Selon le MCTN, le projet de Guichet Unique joue un rôle clé dans l’écosystème DPI :

– Identité numérique : Un même login sécurisé pour tous les services de l’État

– Données fiables : Un référentiel partagé entre administrations (plus de justificatifs à ressaisir )

– Paiements unifiés : Intégration avec la future plateforme e-paiement du Trésor

– Expérience citoyenne : Un seul canal d’accès pour toutes les démarches, du certificat de naissance à la création d’entreprise.

Les prochaines étapes du projet sont des ateliers techniques avec les équipes des ministères pilotes, une démo utilisateur d’ici fin juin 2025.

Par Jean Materne Zambo

« Il n’y a pas de datacenters Tier III au Cameroun » : le Pr Chantal Mveh alerte sur les failles structurelles

[Digital Business Africa] –  À l’occasion de la Journée internationale des datacenters, le Cameroun a organisé une rencontre de présentation officielle  d’une étude sur les datacenters au Cameroun. C’était ce 22 mai 2025 à l’hôtel Mont FEBE de Yaoundé sous la présidence du ministre des Finances, Louis-Paul MOTAZE. Un événement stratégique au cours duquel la Directrice générale du Centre national de développement informatique (CENADI), le Pr Chantal Marguerite Abia épouse Mveh, a dressé un état des lieux sans concession de l’écosystème des datacenters au Cameroun.

Un constat sans appel : aucun datacenter Tier III au Cameroun

La déclaration du Pr Chantal Mveh a fait l’effet d’un électrochoc : « le Cameroun ne dispose, à ce jour, d’aucun datacenter certifié Tier III ». Une lacune majeure dans un contexte où la disponibilité, la fiabilité et la sécurité des données sont devenues des exigences critiques pour le développement numérique.

Après cette présentation, Digital Business Africa, votre plateforme d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, s’est rapprochée d’elle pour plus d’explications.

Dans cette interview vidéo qu’elle nous a accordée, elle indique que cette situation est principalement due à l’absence de deux sources d’énergie totalement indépendantes, condition indispensable à la certification Tier III.

En effet, les infrastructures existantes reposent principalement sur une seule source d’électricité, fournie par l’opérateur public Eneo, complétée par des groupes électrogènes qui ne peuvent être considérés comme une source distincte mais plutôt comme un simple dispositif de secours.

Face à cette contrainte, la DG du CENADI lance un appel à l’investissement dans les énergies vertes, qui permettraient de diversifier les sources d’alimentation et de poser les bases d’une certification Tier III future.

Mutualisation des datacenters : vers un cloud souverain camerounais ?

Autre piste de solution envisagée : la mutualisation des ressources entre les grands opérateurs publics et privés, notamment Camtel, Campost, Orange, MTN, ST Digital, etc. Plutôt que de centraliser les infrastructures, la DG du CENADI propose la mise en place d’un cloud camerounais, constitué de plusieurs datacenters interconnectés répartis sur le territoire. Cette approche permettrait une meilleure résilience, une sécurisation accrue des données et une optimisation des coûts d’investissement et de maintenance.

Souveraineté numérique : urgence de mettre en œuvre la loi sur les données personnelles

Dans cette interview que nous vous invitons à regarder, le Pr Chantal Mveh a également insisté sur l’impératif de renforcer la souveraineté numérique du Cameroun. Elle plaide pour l’application effective de la loi promulguée en décembre 2024 sur la protection des données personnelles, qui demeure pour l’instant sans textes d’application.

Elle souligne l’importance d’accélérer la rédaction et la validation des décrets qui définiront les missions de l’autorité de régulation, la désignation des délégués à la protection des données (DPO) dans les organisations, et les mécanismes de contrôle.

Pour bâtir une stratégie cohérente, la CENADI envisage de s’inspirer des modèles mis en œuvre dans des pays comme le Gabon, le Sénégal ou le Bénin, déjà plus avancés dans la mise en œuvre de leur cadre légal de protection des données.

Une transformation numérique conditionnée par la fiabilité de l’infrastructure

À travers cette journée, la Directrice générale du CENADI a rappelé que la transformation numérique du Cameroun ne pourra se faire sans des infrastructures robustes, fiables et souveraines. Pour  elle, les défis sont nombreux, mais les opportunités sont à portée de main, à condition d’adopter des approches collaboratives, de renforcer la réglementation et d’investir massivement dans des solutions énergétiques durables.

Vous pouvez suivre l’interview intégrale du Pr Chantal Mveh sur Digital Business Africa

Par Digital Business Africa

RD Congo : La ministre de l’ESU lance la plateforme E-learning « VodaEduc » et relance Augustin Kibassa pour le projet « Ebale »

[DIGITAL Business Africa] – L’enseignement supérieur et universitaire congolais ouvre une nouvelle page. Pas celle d’un registre ou d’un cahier. Mais la page de la Modernisation, de la digitalisation. La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo, a lancé officiellement, ce 28 mai 2025, « VodaEduc », la plateforme de l’enseignement ouvert et à distance (EOD). C’était en présence de ses collègues membres du gouvernement Judith Suminwa, Première ministre, Raïssa Malu (Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté), Augustin Kibassa (Numérique) et Patrick Muyaya (Communication).

Le projet « VodaEduc »  est le fruit d’une collaboration entre la Fondation Vodacom, en partenariat avec le ministère de l’ESU, Huawei RDC et Kadea Academy. Grâce à cette synergie public-privé, VodaEduc devient un outil stratégique de transformation digitale. Une nouvelle manière d’apprendre et d’enseigner pour la ministre de l’ESU, Marie-Thérèse Sombo.

« Il s’agit d’un grand outil que nous avons développé non seulement pour partager les contenus pédagogiques, mais aussi pour assurer la gestion efficiente et rationnelle tant sur le plan administratif que financier des établissements ».

Au fait, la plateforme favorise l’apprentissage tout au long de la vie dans le cadre d’une formation permanente et continue. Elle devrait, selon la ministre de l’ESU, empêcher que les inégalités géographiques ne se creusent davantage en entraînant, une sorte de discrimination dans l’accès à l’éducation. Par ailleurs, elle réduit la massification des étudiants dans les auditoires ; promeut la relève académique ; et enfin réduit la mobilité coûteuse et risquée du personnel enseignant dont la moyenne d’âge se situe à 65 ans.

Le représentant de l’Unesco en RDC, Isaias Barreto da Rosa, a souligné que l’EOD est aujourd’hui un impératif qui constitue une option valable pour répondre aux besoins des jeunes. Il contribue à la transformation du paysage universitaire de la RDC en le rendant plus inclusif, flexible et résilient face aux défis actuels.

D’une pierre deux coups. La ministre a profité de l’occasion pour lancer la campagne « Je suis Tech » en vue de promouvoir les compétences numériques auprès des jeunes.

« Dans cet autre registre, c’est ici l’occasion pour moi de saluer vivement la campagne “Je suis Tech” qui débute aujourd’hui, tout en remerciant la Fondation Vodacom qui en a pris l’initiative en vue d’apporter sa contribution à l’édifice de la sensibilisation des Congolaises et des Congolais sur la numérisation de notre système éducatif de niveau supérieur », a souligné la ministre Marie-Thérèse Sombo.

Si la ministre de l’ESU s’est montrée ravie du lancement de ces deux initiatives soutenues par le gouvernement, elle n’a pas manqué d’exprimer une doléance. Marie-Thérèse Sombo a sollicité auprès de son collègue en charge des Postes, des télécommunications et du numérique, Augustin Kibassa Maliba, la relance du projet d’interconnexion des établissements de l’ESU, dénommé « Ebale ». Il porte sur la recherche et l’innovation basée sur la fibre optique. Son opérationnalisation est attendue depuis 2015.

Par Jean Materne Zambo, sources : ESU, Unesco Kinshasa, lehautpanel.com

Les fruits du numérique exposés à l’étal des Mali Digital Awards

[DIGITAL Business Africa] – Le numérique devient presque indissoluble de la politique des États. Le Mali n’est pas une exception. À l’ouverture de la 5e édition des Mali Digital Awards (MDA), du 29 mai 2025, le Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, a réaffirmé la volonté politique des décideurs de faire du numérique un levier stratégique de développement, de souveraineté et d’inclusion.

Le thème de cette édition en dit long : « Transformation digitale et industrialisation inclusive : le pari de l’Afrique ».

Le PM, le général de division Abdoulaye Maïga, a souligné que le numérique dépasse aujourd’hui le simple cadre technologique pour s’imposer comme un moteur de transformation économique et sociale.

Le chef du gouvernement a également rappelé l’engagement du président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, en faveur de la digitalisation des services publics. Cette vision a été marquée par le lancement, le 19 juillet 2024, de la digitalisation des moyens de paiement de l’État.

Une initiative que le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, avait saluée.

« Elle contribue à une plus grande transparence des processus administratifs et renforce la confiance du public », a-t-il précisé. Il a ajouté que ce nouveau processus permettra de lutter efficacement contre la fraude, la corruption, le népotisme et les falsifications de documents administratifs, tout en améliorant l’accessibilité des citoyens aux services publics et privés grâce à des services numériques plus conviviaux, simples et accessibles indépendamment de la géographie, avec des réponses plus rapides, transparentes et pertinentes.

Après la cérémonie d’ouverture, les autorités ont visité les stands d’exposition sous la conduite du Premier ministre Abdoulaye Maïga. Ce qui leur a permis de découvrir de près les solutions numériques, innovations locales et projets portés par les jeunes talents maliens.

Par Jean Materne Zambo

Numérique : La 26e session de l’UAT vise la connectivité inclusive, sécurisée et souveraine de l’ Afrique

[DIGITAL Business Africa] – L’ascension de la transformation numérique en Afrique  se négocie à Dakar, Sénégal. Du 28 au 30 mai 2025, les acteurs et décideurs du secteur des télécommunications se concertent à la faveur de la 26e session du Conseil d’administration de l’Union africaine des Télécommunications (UAT). L’événement est organisé par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique en collaboration avec l’ARTP et a pour but de renforcer une connectivité inclusive, sécurisée et souveraine sur tout le continent africain.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN). Étaient aussi présents le directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Dahirou Thiam, le secrétaire général de l’Union africaine des Télécommunications, John Omo, et le représentant de la secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Le ministère de la Communication et de l’Économie numérique, Alioune Sall, a réaffirmé la volonté de l’État du Sénégal de positionner le Sénégal comme un acteur clé de l’intégration numérique africaine. Le ministre Sall a reconnu que la rencontre a permis aux États membres de l’UAT et à ses partenaires de renforcer leur coopération autour de solutions concrètes, en vue d’un accès équitable aux technologies, d’un développement harmonisé des infrastructures et d’un environnement numérique sûr et durable.

« L’UAT reste un levier majeur pour bâtir une Afrique connectée, innovante et résiliente, dans un cadre concerté. Le Sénégal est résolument engagé à accompagner cette dynamique continentale, en mobilisant ses talents, ses institutions et ses partenaires pour faire du numérique un moteur de souveraineté, d’inclusion et de prospérité partagée », a-t-il indiqué.

Prenant la parole, le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a souligné que cette rencontre marque une étape préparatoire « clé » en vue de la Conférence mondiale de Développement des Télécommunications (CMDT) prévue en Azerbaïdjan en novembre 2025 et de la Conférence des plénipotentiaires (PP) de 2026. Dahirou Thiam en a appelé également à la mutualisation des efforts de la part des régulateurs des télécommunications de l’Afrique.

Par Jean Materne Zambo, Sources : MCTN, ARTP

Quand l’IA et les deepfakes menacent l’information, Smart Click Africa et l’UPF Cameroun répondent par l’éducation

[Digital Business Africa] – À l’initiative de l’Union de la Presse Francophone (UPF) – Point focal Littoral Cameroun, une formation inédite a été organisée ce 23 mai 2025 à Douala autour du thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2025 : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ».

Le 03 mai 2025, la communauté mondiale des journalistes a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse. Cette année, l’intelligence artificielle (IA) et ses implications sur l’écosystème médiatique ont été au cœur des échanges.

À Douala, le point focal Littoral de l’UPF Cameroun a marqué l’événement par une formation stratégique animée par Beaugas-Orain Djoyum, président de Smart Click Africa, une association engagée pour un usage responsable du numérique. Et celui-ci a choisi de sensibiliser sur les risques de manipulation des journalistes et créateurs de contenus avec les deepfakes vocaux et vidéos. En cas pratique, il a utilisé le récent faux débat de RFI sur le mandat impératif au Cameroun largement partagé sur les réseaux sociaux.A Douala, l’IA au cœur d’une formation sur la fiabilité de l’information avec l’UPF et Smart Click Africa

Deepfakes, IA générative : vers une nouvelle menace pour la liberté d’informer ?

La révolution technologique en cours, portée par l’essor des modèles d’IA générative, transforme profondément la manière dont l’information est produite, relayée et reçue. Si ces technologies offrent des gains de productivité aux journalistes, elles posent, d’après Beaugas Orain, de nouveaux défis : éthique, fiabilité, responsabilité et protection contre la désinformation.

« Aujourd’hui, une simple vidéo ou un extrait vocal de 10 secondes peut être cloné et manipulé pour générer un faux débat, une fausse déclaration ou simuler un enlèvement », alerte Beaugas-Orain Djoyum, prenant pour exemple récent un faux contenu attribué à RFI sur le mandat impératif, généré par des outils d’IA et largement partagé sur les réseaux sociaux. Il a d’ailleurs montré de manière pratique comment découvrir que c’est un fake audio, mais également montré comment ce deepfake vocal a été créé.

« Désinformation, manipulation politique, perte de crédibilité… Les impacts sont majeurs, surtout à l’approche des élections présidentielles d’octobre 2025 », souligne le président de l’association Smart Click Africa, appelant à renforcer la culture de vérification numérique et la formation à l’intelligence artificielle appliquée au journalisme.

8 recommandations pratiques contre les deepfakes

Lors de la formation à Douala, Beaugas-Orain Djoyum a partagé 8 conseils clés pour lutter contre la désinformation générée par l’IA :

  1. Vérifiez vos sources – Jamais se fier à un seul canal, recoupez toujours.
  2. Soyez rigoureux – Comparez les contenus suspects à des sources officielles.
  3. Attention à la permutation de carte SIM (SIM swap) lors de la vérification des faits – Optez pour des appels longs et applications d’authentification (ex. : Google Authenticator) plutôt que les SMS.
  4. Analysez les incohérences visuelles – Expressions figées, lèvres désynchronisées…
  5. Écoutez les intonations – Les voix clonées manquent d’émotion ou sont trop mécaniques.
  6. Provoquez des émotions réelles lors des appels téléphoniques en vue de la vérification des infos – Criez, riez ou testez des réactions imprévues.
  7. Examinez les métadonnées – Elles révèlent l’origine d’un fichier multimédia.
  8. Utilisez des outils de détection IA à l’instar de :
    • WhiSpeak pour l’audio,
    • InVid WeVerify pour les vidéos et images,
    • Deepware pour détecter les deepfakes.

Des solutions plus avancées comme Sensity AI ou Reality Defender permettent un filtrage renforcé des manipulations, mais nécessitent des abonnements payants.Quand l’IA et les deepfakes menacent l’information, Smart Click Africa et l’UPF Cameroun répondent par l’éducation

Sensibiliser, c’est déjà protéger

La formation s’est achevée sur un appel fort : sensibiliser les journalistes, les créateurs de contenus et le grand public aux risques des technologies émergentes. Un engagement réaffirmé par l’UPF, à travers son point focal Littoral, qui entend multiplier ce type d’initiatives dans les régions.

« La meilleure défense collective face aux manipulations numériques reste l’éducation et la vigilance partagée », conclut Beaugas-Orain Djoyum.

Pour le point focal Littoral de l’UPF Cameroun cette formation vient à point nommé.

La représentante du ministère de la Communication à Douala a également salué cette initiative.

Digital Business Africa continuera de suivre ces initiatives en Afrique qui allient intelligence artificielle, cybersécurité et intégrité de l’information, au service d’une transformation numérique responsable.

Par Digital Business Africa

Yaoundé accueille le Forum 2025 sur l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI)

[Digital Business Africa] – Penser l’EMI comme un pilier des politiques éducatives à l’ère numérique. Le Forum 2025 sur l’Éducation aux Médias et à l’Information s’est ouvert ce 27 mai au Palais polyvalent des sports de Yaoundé, réunissant acteurs institutionnels, éducateurs, journalistes et experts autour d’un impératif commun : intégrer l’EMI dans les programmes éducatifs pour mieux outiller la jeunesse face aux enjeux du numérique et de la désinformation.

Co-organisé par Eduk-Media et le CLEMI, avec le parrainage du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, et le soutien de l’UNESCO et de CFI (Canal France International), l’événement se tient sous le thème : « Réflexion pour une éducation aux médias et à l’information dans les programmes éducatifs ».

Une tribune pour repenser l’éducation à l’ère des infox

La cérémonie d’ouverture, tenue en présence d’un large public d’enseignants, de formateurs et de décideurs, a été marquée par l’intervention de Blaise Pascal Andzongo, président d’Eduk-Media. Celui-ci a salué l’engagement des partenaires, en particulier CFI, acteur clé dans le développement des projets EMI au Cameroun et dans la sous-région.

L’une des présentations phares de cette première journée fut celle du projet « Desinfox Jeunesse », initié en 2022. Ce programme, qui couvre quatre pays africains (Cameroun, RCA, RDC et Côte d’Ivoire), promeut une éducation critique face à la désinformation à travers la production et la diffusion de dessins de presse ciblant les jeunes sur leurs plateformes numériques favorites.Yaoundé accueille le Forum 2025 sur l'Éducation aux Médias et à l'Information (EMI)

L’EMI, un enjeu de société à intégrer à tous les niveaux

Tout au long de la journée, les échanges ont mis en lumière la nécessité de déployer l’EMI à tous les échelons du système éducatif : de l’école primaire à l’université, sans oublier la formation continue des journalistes.

Plusieurs tables rondes sont prévues pour la deuxième journée du forum, avec des thématiques fortes telles que :

  • « Intégrer l’EMI dans la politique éducative », avec la participation du Prof. François Marc Modzom, Directeur de l’ESSTIC, qui abordera les défis de la formation des professionnels de l’information.
  • « Engagement civique et numérique en période électorale », avec l’intervention d’un représentant du Conseil national de la communication (CNC), un sujet d’actualité à l’approche des scrutins de 2025.

Clôture attendue avec le ministre de la Jeunesse

Le forum se clôturera ce 28 mai par une allocution du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, suivie des remerciements officiels du comité d’organisation.

Dans un contexte marqué par l’essor de l’intelligence artificielle, des deepfakes et des fausses informations virales, ce forum réaffirme l’urgence d’éduquer à l’information pour préserver la démocratie, renforcer l’esprit critique et responsabiliser les citoyens numériques de demain.

Par Loïc Souop, DBA

Tomboye Ibrahim Mahamat Itno, candidate du Tchad au conseil d’administration d’AFRINIC

[Digital Business Africa] – Le Tchad présente la candidature de Tomboye Ibrahim Mahamat Itno au Conseil d’administration de l’AFRINIC, l’organisme panafricain en charge de la gestion des ressources Internet (adresses IP, ASN) pour l’Afrique. Cette initiative portée par les autorités nationales témoigne de la volonté du pays de renforcer sa présence dans les instances clés de gouvernance numérique sur le continent.

Une femme de terrain engagée pour la transformation numérique

Ingénieure de conception en télécommunications et réseaux, Tomboye Ibrahim Mahamat Itno possède un parcours solide au sein de l’administration tchadienne. Elle a occupé plusieurs postes de responsabilité au Ministère des Télécommunications et de l’Économie Numérique, ainsi qu’à l’ADETIC (Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication). Elle milite activement pour la promotion des TIC auprès des femmes et des jeunes filles.

Actuellement Directrice Générale Adjointe de Sahel Fiber Telecommunications (SAFITEL), elle incarne une nouvelle génération de leadership féminin dans le numérique. Multilingue, elle parle couramment l’anglais et l’arabe, avec une maîtrise fonctionnelle de l’espagnol et de l’hindi, des atouts dans un environnement de gouvernance technique ouvert à l’international.

Mobilisation des FAI tchadiens autour du processus électoral

En prélude à l’élection d’AFRINIC prévue en juin 2025 en République de Maurice (siège de l’organisation), une réunion d’information a été organisée le mercredi 21 mai 2025 à N’Djamena par le Ministère des Télécommunications. Présidée par le Secrétaire général du ministère, Hissein Brahim Abdelkerim, la rencontre visait à mobiliser les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) autour de la candidature nationale, et à clarifier les modalités de participation au vote.

Les responsables du comité technique d’appui, mis en place à cet effet, ont rappelé que seuls les FAI à jour de leurs cotisations avant le 2 juin 2025 pourront voter. Les inscriptions se feront en ligne, et nécessiteront une adresse email professionnelle ainsi qu’un nom de domaine associé à l’identité numérique nationale.

Une visioconférence avec AFRINIC pour édifier les électeurs

Dans un souci de transparence et de pédagogie, la réunion a été enrichie par une visioconférence avec un expert d’AFRINIC, qui a détaillé le rôle du Conseil d’administration, les obligations des membres votants, ainsi que les enjeux de cette élection continentale. Le scrutin se déroulera en présentiel et en virtuel, conformément aux standards établis par l’organisation.

Une candidature pour renforcer la voix du Tchad et des femmes dans la gouvernance Internet

La présence de Tomboye Ibrahim Mahamat Itno dans cette élection incarne un double symbole : celui d’un Tchad plus impliqué dans la gouvernance des réseaux numériques africains, et celui d’une représentation féminine renforcée dans les sphères de décision techniques. Sa candidature est une opportunité pour le pays de contribuer activement aux décisions relatives à la souveraineté numérique, à la cybersécurité et à l’inclusion digitale à l’échelle du continent.

Par Digital Business Africa

Identité numérique : Le Tchad sollicite l’expertise d’une société française

[DIGITAL Business Africa] – Le Tchad sous le charme du Groupe IN, la société française spécialisée dans les solutions d’identité numérique. Les représentants de l’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC) et de l’Agence nationale des Titres Sécurisés (ANATS) ont eu une séance de travail avec le groupe Groupe IN à Addis-Abeba, en Éthiopie, cette fin du mois de mai 2025. C’était en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ID4AFRICA, tenu du 20 au 23 mai 2025. Il s’agit d’une initiative panafricaine dédiée à la promotion de l’identité numérique en Afrique.

La présence tchadienne à l’ID4AFRICA 2025 est conforme à la vision du gouvernement d’offrir à chaque citoyen une identité légale reconnue, condition essentielle à l’exercice de ses droits fondamentaux. Le renforcement des systèmes d’identification permettra, à terme, de faciliter l’accès aux soins, à l’éducation, aux aides sociales et à la participation démocratique.

L’ID4AFRICA 2025 a donc été le cadre idéal pour nouer des partenariats avec les sociétés de choix dans le secteur. Les rois entités, à savoir l’ADETIC, l’ANATS et le Groupe IN, ont exploré les opportunités de collaboration en matière de gestion sécurisée de l’identité numérique, en s’appuyant sur l’expertise du Groupe IN dans les domaines de l’authentification, des services de confiance et de la dématérialisation des titres. Par ce probable partenariat, le Tchad souhaite s’inspirer des modèles efficaces et contribuer, à son tour, à la construction d’une Afrique interconnectée, inclusive et résiliente.

Cette première rencontre laisse présager des lendemains meilleurs entre les parties structures. Selon la cellule de communication de l’ADETIC, les parties prenantes ont exprimé leur volonté de poursuivre les discussions à travers la mise en place d’un groupe de travail technique et d’envisager un protocole d’accord en vue d’un partenariat stratégique.

L’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC) est chargée de  la promotion et les réalisations des projets aboutissants au développement. L’agence pourrait apporter une expertise technique et un accompagnement institutionnel en matière de déploiement d’infrastructures numériques sécurisées pour l’enregistrement, l’authentification et la vérification de l’identité des citoyens.

Par Jean Materne Zambo, source : ADETIC

Orange Cameroun fait de Bafoussam III la nouvelle étape de son programme « Green City » avec 1 000 arbres plantés

[Digital Business Africa] – Après Garoua en 2024 et Douala il y a quelques semaines, Orange Cameroun a lancé le 27 mai 2025 une opération de reboisement à Bafoussam III, marquant la troisième étape de son ambitieux programme environnemental « Orange Green City ». En partenariat avec la mairie de cette commune de l’Ouest, 1 000 arbres ont été mis en terre dans les quartiers Kéna et Kamkop pour lutter contre la déforestation urbaine, les glissements de terrain et les vagues de chaleur.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de « Engage for Change », l’initiative climat de l’opérateur télécom, qui mobilise chaque mois de mai ses salariés autour d’actions à fort impact environnemental. Pour cette édition, 50 volontaires d’Orange ont apporté leur soutien aux autorités locales afin de renforcer la végétalisation de la ville et améliorer la résilience des populations face aux effets du réchauffement climatique.

« Il devient impératif d’intégrer la question environnementale à la gouvernance urbaine », a déclaré Daniel Ndefonkou, maire de Bafoussam III. « Les dérèglements climatiques, s’ils sont ignorés, peuvent entraîner des pertes économiques majeures et des déplacements de populations. »

Du côté d’Orange Cameroun, le message est clair : faire du reboisement une réponse concrète aux défis écologiques urbains.

« Notre objectif est de freiner l’érosion, prévenir les éboulements et rafraîchir les villes à travers des forêts urbaines. C’est une démarche qui s’inscrit dans la stratégie zéro carbone du Groupe Orange », a affirmé Joseph Sala Moussa, Délégué régional de l’opérateur pour l’Ouest.

Au-delà de l’impact écologique immédiat, cette opération vise à sensibiliser les citoyens, en zone urbaine comme en zone rurale, à adopter des gestes simples, mais essentiels, comme planter un arbre dans son jardin ou dans un espace public.

Selon Justo Epee Ndoumbe, représentant d’Orange Cameroun,

« les forêts urbaines remplissent des fonctions vitales : stockage du carbone, lutte contre la pollution, régulation hydrique, sécurité alimentaire. Chez Orange, nous ne considérons plus nos clients uniquement comme des utilisateurs, mais comme des partenaires pour un avenir plus durable ».

Ce type d’initiative confirme l’engagement croissant des acteurs du numérique à prendre part à la transition écologique, tout en renforçant leur ancrage territorial à travers des projets de reforestation et de mobilisation citoyenne.

Par Digital Business Africa

Câbles, fibre et satellites : les trois recettes des régulateurs du Fratel pour renforcer la connectivité en Afrique

[Digital Business Africa] – À l’heure où plus de 99 % du trafic Internet mondial transite par les câbles sous-marins, les États africains s’accordent sur un impératif stratégique : diversifier et renforcer leurs infrastructures numériques pour garantir souveraineté, résilience et inclusion. C’est le cœur des échanges qui ont animé le 22e séminaire du réseau francophone de la régulation des télécommunications (FRATEL), tenu du 20 au 22 mai 2025 à Abidjan, à l’invitation de l’ARTCI (Côte d’Ivoire) et de l’Arcep France, présidente du réseau pour l’année.

Digital Business Africa vous présente les grandes lignes des discussions et recommandations de la rencontre d’Abidjan. 

  1. Des câbles sous-marins au cœur de la souveraineté numérique

Les discussions ont souligné l’importance d’un accès sécurisé, ouvert et compétitif aux câbles sous-marins pour les pays africains, qu’ils soient côtiers ou enclavés. La qualité de la connectivité internationale, condition sine qua non de la compétitivité numérique et économique, repose sur la capacité des États à participer aux projets d’atterrissement et à établir un cadre réglementaire attractif pour les investisseurs. Une infrastructure sous-marine résiliente est considérée comme un pilier de la souveraineté numérique, garantissant la continuité des services même en cas d’incident.

  1. La fibre terrestre transnationale pour désenclaver les États

 Au-delà des côtes, le trafic Internet doit circuler à l’intérieur du continent par des dorsales terrestres interconnectées. Ces infrastructures, encore fragmentées ou inégalement développées, sont essentielles pour désenclaver les pays sans façade maritime et améliorer la qualité de service globale. Le séminaire a mis en lumière les freins persistants : disparités réglementaires, manque de coordination, défis techniques ou encore faibles incitations à l’investissement. Les participants ont partagé des bonnes pratiques sur la coopération régionale, les mécanismes de financement, et la planification d’interconnexions transfrontalières. 

  1. Les constellations satellitaires en orbite basse, une alternative complémentaire

 L’émergence d’acteurs satellitaires opérant des constellations en orbite basse, tels que Starlink, Eutelsat OneWeb ou Amazon Kuiper, ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour les zones rurales, isolées ou difficilement accessibles. Les participants ont reconnu le potentiel de ces solutions pour compléter les réseaux terrestres, mais ont également évoqué les défis réglementaires, économiques et concurrentiels qu’elles posent. Une réunion à huis clos entre régulateurs a permis d’échanger sur les conditions d’autorisation de ces services et sur la nécessité d’une régulation concertée à l’échelle régionale.

Une vision commune portée par la formation et la coopération

Le séminaire a également été l’occasion de faire le point sur l’initiative D4D (Digital for Development), soutenue par la Commission européenne, la Suède et le Luxembourg, en partenariat avec Télécom Paris. L’objectif : renforcer les capacités des régulateurs africains à travers des formations en français sur la régulation des TIC, la couverture mobile, et la représentation de la qualité de service. 

Les 150 participants présents, représentant 15 autorités membres de FRATEL, ont également visité la station d’atterrissement de MTN Bayobab,  du câble 2Africa, l’un des projets les plus ambitieux en matière de connectivité sous-marine à l’échelle continentale.

Rendez-vous en octobre au Luxembourg

La prochaine réunion annuelle de FRATEL se tiendra les 9 et 10 octobre 2025 à Luxembourg, autour du thème : « Grands acteurs internationaux du numérique : quels impacts au niveau local ? »

Par Digital Business Africa

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Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique

Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique

[Digital Business Africa] – Lors du 22e séminaire du réseau FRATEL à Abidjan (20-22 mai 2025), M. Haliki Choua Mahamat, directeur général de l’ARCEP Tchad, a présenté une analyse approfondie de la connectivité du pays. Son exposé a mis en lumière l’état actuel des infrastructures, les défis persistants et les stratégies envisagées pour améliorer l’accès à Internet, notamment par l’intégration de solutions satellitaires comme Starlink.

La délégation de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP Tchad) conduite par son directeur général, était constituée de Khalid Bachar Ali Souleymane, directeur du Contrôle et de l’ Inspection, Mahamat Saleh Yacoub Ourada, chef de service Interconnexion et Itinérance, ainsi que Houzibe Tcholna, chef de service du Contrôle et de la Gestion.

Digital Business Africa vous présente l’économie de l’ exposé de  Haliki Choua Mahamat.

  1. État des lieux de la connectivité au Tchad

Le Tchad, pays enclavé d’Afrique centrale, présente une situation de connectivité encore limitée malgré des avancées infrastructurelles notables.

À ce jour, 3 015 kilomètres de fibre optique ont été déployés à travers le pays. Parmi les tronçons majeurs réalisés figurent les liaisons N’Djamena–Mbéré (870 km), N’Djamena–Adré (1 142 km), et le réseau métropolitain de la capitale N’Djamena (1 003 km). D’autres villes bénéficient également d’un maillage de 267 km.

À cela s’ajoutent 3 009 kilomètres en cours de réalisation, couvrant les axes stratégiques Massaguet–Doboua (509 km), Doba–Abeché–Iriba (1 200 km), Kalait–Faya–Fada (525 km) et Abeché–Amjarass–Iriba (775 km).

Un projet à plus long terme prévoit 7 980 kilomètres de fibre supplémentaires pour connecter des corridors essentiels comme N’Djamena–Guelendeng–Bousso–Sahr, Amdjarass–Mourdi–Koufra et Ngoura–Ati–Oum-Hadjer.

Sur le plan international, le Tchad dispose déjà de passerelles avec le Cameroun et le Soudan. Des interconnexions avec le Niger sont en cours, tandis que des projets vers la Libye et le Nigeria sont envisagés.

  1. Une connectivité encore fragile et dépendante

Malgré les efforts déployés ces dernières années, le Tchad reste confronté à de nombreux défis structurels en matière de connectivité. D’abord, le pays dépend fortement de ses voisins pour son accès à l’Internet mondial, ce qui a pour conséquence une qualité de service souvent dégradée, un coût élevé de la bande passante, et une vulnérabilité accrue en cas d’incident. En effet, une simple coupure physique sur une liaison peut entraîner une interruption totale du service Internet pendant plusieurs jours, affectant l’économie, les services publics et la vie quotidienne.

Le maillage intérieur du territoire reste également insuffisant. Avec une superficie de plus de 1,2 million de km², le Tchad est l’un des plus vastes pays d’Afrique, mais seules quelques grandes villes sont aujourd’hui raccordées à la fibre optique. Cette situation limite l’accès équitable à l’Internet haut débit pour la majorité de la population.

Les contraintes techniques et logistiques pèsent aussi lourdement sur le déploiement du réseau. Le manque de main-d’œuvre qualifiée, les difficultés d’accès à certaines zones enclavées, et l’instabilité énergétique compliquent la construction et l’exploitation d’infrastructures numériques fiables et continues.

Enfin, la faiblesse des routes de connectivité internationales aggrave la situation. Le pays ne dispose que de très peu d’options pour accéder aux câbles sous-marins via ses voisins, ce qui limite la capacité de redondance et expose le réseau national à des interruptions brutales.

  1. Une stratégie d’amélioration tournée vers la résilience et l’ouverture

Face à ces défis, l’ARCEP propose une vision claire et pragmatique pour renforcer durablement la connectivité nationale. La première priorité consiste à diversifier les routes d’accès à l’Internet international. Le Tchad cherche à établir de nouvelles interconnexions avec plusieurs pays côtiers disposant de points d’atterrage de câbles sous-marins, tels que le Cameroun, le Soudan, le Niger, mais aussi à moyen terme, la Libye et le Nigeria. L’objectif est d’accéder à des systèmes comme SAT3, WACS ou Main One, afin de réduire la dépendance à une seule route de transit et garantir la redondance du réseau.

Parallèlement, le pays mise sur le déploiement de points d’échange Internet (IXP) dans plusieurs villes stratégiques comme N’Djamena, Abéché, Mao,

Connectivité au Tchad : entre vulnérabilité et ambitions de transformation numérique
M. Haliki Choua Mahamat, Directeur général de l’ARCEP Tchad, au séminaire du FRATEL à Abidjan

Moundou ou Sahr. Ces infrastructures permettront de garder le trafic local à l’intérieur du pays, réduisant ainsi la latence, les coûts d’interconnexion internationale, tout en favorisant l’émergence de contenus et de services locaux.

Sur le plan réglementaire, l’ARCEP recommande la mise en œuvre d’un cadre politique incitatif, qui facilite l’accès aux infrastructures et encourage la concurrence sur le marché de la fibre optique. Des partenariats public-privé doivent être promus pour soutenir le financement et l’exploitation des réseaux. En parallèle, des mesures doivent garantir l’accès ouvert et non discriminatoire aux infrastructures existantes.

La stratégie tchadienne prévoit également l’intégration de technologies complémentaires dans les zones difficiles d’accès. Le recours à des solutions comme le Wi-Fi longue distance, les réseaux radio point à point, ou les satellites à bas coût permettra d’étendre la couverture dans les zones rurales. L’utilisation des « espaces blancs » du spectre TV est aussi envisagée pour proposer une connectivité plus abordable dans les régions éloignées.

Enfin, la réussite de cette transformation numérique passe par une coopération régionale renforcée. Le Tchad plaide pour des projets transfrontaliers structurants, un dialogue soutenu entre États, opérateurs et bailleurs de fonds, et une coordination réglementaire accrue à l’échelle régionale. C’est par cette approche collective que l’Afrique pourra bâtir une interconnexion souveraine, inclusive et résiliente.

  1. Starlink : une avancée stratégique pour la connectivité

En novembre 2024, le Tchad a officiellement autorisé Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX, à opérer sur son territoire. Cette décision vise à améliorer l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales et enclavées où les infrastructures terrestres sont limitées. Le ministre de la Communication, Boukar Michel, a souligné que « Starlink aidera à combler le fossé numérique » dans le pays (source : Reuters, 12 novembre 2024).

Les premiers tests ont montré des vitesses de téléchargement allant jusqu’à 150 Mbps, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux vitesses actuelles, souvent inférieures à 1 Mbps dans les zones rurales.

Avec l’arrivée de Starlink, il est estimé que le taux d’accès à Internet au Tchad pourrait passer de 11 % à 40 % d’ici 2026, touchant ainsi des millions de personnes qui n’avaient pas accès à des services Internet fiables (source : Capmad.com).

Le coût d’un abonnement mensuel à Starlink est estimé à environ 50 USD (29 000 francs Cfa) , avec un coût initial du matériel d’environ 250 USD (150 000 francs Cfa). Bien que ces tarifs puissent représenter un obstacle pour certaines familles, ils restent compétitifs par rapport aux autres fournisseurs de services Internet dans le pays.

L’amélioration de l’accès à Internet pourrait également avoir un impact économique significatif. Selon une étude de la Banque mondiale, une augmentation de la connectivité pourrait accroître le PIB du Tchad de 2 à 3 % par an, en stimulant l’innovation et en facilitant l’accès aux marchés internationaux.

 Une souveraineté numérique en construction

Le Tchad illustre les contraintes systémiques des pays enclavés africains : dépendance à des infrastructures extérieures, faible redondance, maillage national limité. Pourtant, par une approche proactive et coopérative, le pays jette les bases d’une connectivité inclusive et résiliente.

À travers une diversification des routes, un développement des infrastructures nationales, l’intégration de solutions satellitaires comme Starlink, et une régulation modernisée, le Tchad s’engage à rompre son isolement numérique. L’ARCEP, à travers cette feuille de route, appelle à un sursaut collectif régional pour bâtir l’Afrique de la connectivité souveraine.

Par Digital Business Africa

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[Digital Business Africa] – Grâce à l’atterrissement du câble sous-marin ACE, la Guinée a connu une baisse spectaculaire du coût de la bande passante et une augmentation massive de sa capacité internationale. Mais cette avancée masque un risque majeur : l’absence d’infrastructures de secours. Lors du séminaire FRATEL 2025 à Abidjan en Côte d’Ivoire du 20 au 22 mai 2025, l’ARPT a lancé un appel stratégique à la diversification de la connectivité internationale.

Un seul câble sous-marin pour toute la Guinée : un risque systémique

Avec ses 320 km de façade maritime, la Guinée ne dispose que d’un seul câble sous-marin international : le câble ACE, entré en service en 2013 après son atterrissement en novembre 2012. Avant son arrivée, le pays dépendait des liaisons satellites (V-sat) avec une capacité inférieure à 200 Mbps et un coût de 4 000 USD/Mbps, rendant l’accès Internet hors de portée pour la majorité des citoyens.

Le câble ACE a transformé le paysage numérique guinéen

Depuis l’exploitation du câble ACE, les indicateurs ont radicalement changé :

  • Capacité internationale portée à près de 1 Tbps (540 Gbps au nord, 440 Gbps au sud)
  • Coût du Mbps inférieur à 5 USD
  • Explosion de la pénétration de l’Internet mobile (à 52% de nos jours)
  • Multiplication des fournisseurs d’accès Internet (Huit FAI à ce jour)

Cette évolution a permis une meilleure inclusion numérique et a encouragé l’émergence d’un écosystème digital local.

Vers une connectivité résiliente : les recommandations de l’ARPT

Connectivité en Guinée : le coût du Mbps chute de 4 000 à moins de 5 dollars, mais la dépendance à un seul câble inquièteLors de son exposé, Mohamed KEITA, Directeur des Réseaux et Services à l’ARPT, a souligné la vulnérabilité critique du pays en cas de panne ou de sabotage du câble ACE. Il a plaidé pour une stratégie nationale axée sur :

  • L’atterrissement de nouveaux câbles sous-marins
  • L’interconnexion régionale via le backbone national
  • La valorisation des câbles de garde des réseaux électriques
  • La mise en place d’incitations fiscales et réglementaires pour attirer les investisseurs

Objectif : faire de la Guinée un hub numérique sous-régional

D’après Mohamed KEITA, la Guinée entend capitaliser sur sa position géostratégique pour devenir un nœud régional de connectivité, au service des pays enclavés comme le Mali ou le Burkina Faso. Des accords ont déjà été signés avec la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, LeonCom et SMTD, dans le cadre de l’opérationnalisation du backbone national géré par la SOGEB.

Une souveraineté numérique en construction

Si les progrès réalisés sont notables, l’heure est à la consolidation. La diversification des connexions internationales devient un impératif de souveraineté numérique. La Guinée, comme de nombreux pays africains, doit désormais sécuriser son avenir numérique à travers des infrastructures redondantes, régionales et résilientes.

Par Digital Business Africa