[DIGITAL Business Africa] – 10 jours que les manifestants battent le pavé dans les rues de Madagascar. Le mouvement Gen Z 212, collectif de jeunes réclamant une réforme de l’Éducation et de la Santé, ne décolère pas. Les villes d’ Antananarivo, Antsirabe, Toamasina, Mahajanga, Antsiranana, Toliara, entre autres sont prises d’assaut.
Sur les réseaux sociaux, certains passent à l’offensive à l’aide du mauvais usage des nouvelles technologies. Les manifestations semblent avoir été infiltrées et instrumentalisées par des groupes opportunistes, des acteurs politiques et des activistes. La ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a révélé dans un communiqué signé ce 3 octobre 2025 que Madagascar fait face à une cyberattaque massive.
Selon la membre du gouvernement, cette attaque est associée à une campagne de manipulation numérique ciblée, d’une ampleur sans précédent.
« Des preuves formelles confirment que certains acteurs ont financé des groupes de fauteurs de troubles, les incitant à piller des magasins, à saccager des biens publics et privés, et à provoquer un climat d’insurrection, notamment, dans la capitale », car les manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité « ont rapidement été infiltrées et instrumentalisées par des groupes opportunistes, des acteurs politiques et des activistes opérant principalement sur les réseaux sociaux.
Et d’ajouter :
« Certains d’entre eux, issus de l’opposition, ont détourné le sens des manifestations pour en faire un vecteur de haine, d’incitation à la violence et d’appel à la ministre des Affaires étrangères.
Cette tentative de déstabilisation est, d’après le communiqué, exécutée à l’aide de technologies d’intelligence artificielle, aux fins de manipuler l’opinion, d’influencer les perceptions et d’exploiter la vulnérabilité d’une partie de la jeunesse malagasy.
Par Jean Materne Zambo, source : communiqué ministre des Affaires étrangères
[DIGITAL Business Africa] – L’entrepreneur technologique Elon Muskvient de franchir un cap sans précédent dans l’histoire moderne : selon Forbes, sa fortune a brièvement atteint 310 000 milliards de francs CFA (soit 500 milliards de dollars US) le 01er octobre 2025. Un sommet historique qui confirme sa position de personne la plus riche du monde. En termes de comparaison, la fortune d’Elon Musk (310 000 Mds FCFA) c’est :
plus de 3 fois le budget annuel de l’Afrique du Sud
près de 100 fois le budget du Gabon
près de 40 fois celui du Sénégal.
Cet exploit financier est le fruit d’une combinaison de performances boursières impressionnantes de Tesla, d’une revalorisation des actifs de SpaceX et de l’essor rapide de xAI, sa startup d’intelligence artificielle.
Elon Musk
Tesla, l’IA et le spatial : les piliers d’une fortune hors norme
La hausse de plus de 35 % de l’action Tesla depuis le dévoilement, début septembre, d’un plan de rémunération de plus de 620 000 milliards de francs CFA (équivalent à 1 000 milliards de dollars US) pour Elon Musk a été un accélérateur décisif.
Ce plan inédit vise à maintenir Musk à la tête de Tesla en le motivant par des objectifs ambitieux à long terme. Il a aussi renforcé la confiance des investisseurs dans l’avenir du constructeur, qui se repositionne désormais comme acteur majeur de l’IA et de la robotique, au-delà de son statut de constructeur automobile.
Mais ce n’est pas tout. xAI, la startup d’IA fondée par Musk, continue de faire parler d’elle. Après avoir lancé Grok, un chatbot concurrent de ChatGPT et Gemini, xAI travaille désormais sur Colossus, un supercalculateur conçu pour l’entraînement de modèles d’IA à grande échelle. L’entreprise serait actuellement valorisée à environ 124 000 milliards de francs CFA (environ 200 milliards USD).
Du côté spatial, SpaceX, déjà valorisée à plus de 248 000 milliards de francs CFA (400 milliards USD), reste le leader mondial incontesté du secteur. Entre les contrats gouvernementaux, le déploiement de satellites pour le réseau Starlink, et des lancements quasi hebdomadaires de fusées, l’entreprise est devenue un pilier de l’économie spatiale.
Un signal fort pour l’innovation technologique mondiale
L’explosion de la fortune d’Elon Musk illustre une tendance lourde : les nouvelles fortunes mondiales se bâtissent désormais sur la convergence entre technologies de rupture – intelligence artificielle, spatial, énergie propre – et valorisation boursière. Cette dynamique confirme également l’importance croissante des fondateurs dans la gouvernance des entreprises technologiques mondiales.
Classement Forbes : Elon Musk loin devant ses pairs
Il y a une semaine, la fortune d’Elon Musk était estimée à environ 309 442 milliards de francs CFA (soit 499,1 milliards USD), selon l’indice des milliardaires de Forbes. En deuxième position, Larry Ellison, fondateur d’Oracle, affichait un patrimoine estimé à environ 217 434 milliards de francs CFA (soit 350,7 milliards USD).
Et pour l’Afrique ?
Cette annonce intervient alors que de nombreux pays africains, dont le Sénégal, le Gabon, le Nigeria ou encore le Rwanda, multiplient les efforts pour stimuler l’innovation locale dans les domaines de l’IA, de la robotique et du spatial. L’ascension de Musk rappelle la nécessité pour le continent de soutenir ses talents, ses ingénieurs et ses entrepreneurs pour créer, demain, les géants technologiques africains.
Pour Digital Business Africa, c’est un signal fort envoyé à tous les écosystèmes d’innovation à travers le monde :
« l’audace technologique et la vision long terme paient. Aux décideurs africains et de comprendre le message et de soutenir dès à présent et durablement les jeunes entrepreneurs africains du secteur du numérique », affirme Beaugas Orain DJOYUM, DG de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa.
[DIGITAL Business Africa] – Demetri Mitchell trouve un nouveau départ grâce à l’IA. L’ex-joueur (D1 anglaise) annonce avoir signé un contrat avec son nouveau club Leyton Orient (D3 anglaise) grâce aux précieux conseils du bijou d’ Open AI.
« ChatGPT a été le meilleur agent que j’aie jamais eu dans ma carrière. Les commissions sont de 5 %, ChatGPT me coûte 15 £ par mois », a expliqué le joueur anglais, qui a ensuite insisté sur l’importance d’une telle économie pour des joueurs de son niveau.
En effet, Leyton Orient lui a envoyé une offre et ChatGPT a servi de conseiller dans sa négociation.
Conseils efficaces, coûts moins élevés. La décision de recourir à l’intelligence artificielle a souri à Demetri Mitchell, le nouveau pensionnaire de Leyton Orient.
Idem pour Telisha Jones, une Américaine de 31 ans, qui a créé Xania Monet, une artiste musicienne générée par l’intelligence artificielle. La « chanteuse artificielle » a déjà décroché un contrat de plusieurs millions de dollars grâce à son titre phare « How Was I Supposed To Know ? », extrait de l’album Unfolded, sorti en août 2025.
Le tube totalise près de 2 millions d’écoutes sur Spotify. Xania Monet est le fruit d’un Deepfake. Sa voix, les instruments et les arrangements ne sont que le fruit d’algorithmes. Mais, les textes sont originaux.
Pour mettre tout cela en musique, l’Américaine Telisha Jones utilise la plateforme Suno pour faire générer les morceaux selon ses indications.
La plateforme Suno, qui permet de créer de la musique grâce à une IA générative en spécifiant le style, la structure et l’ambiance, est elle-même sous le feu des critiques.
Tout y est pour que Xania Monet devienne une « serial tubeuse ». Ce qui n’est pas surtout du goût des acteurs du l’industrie musicale. Les majors Universal, Warner et Sony accusent d’ailleurs Telisha Jones d’avoir exploité illégalement leurs catalogues pour entraîner ses algorithmes.
Par Jean Materne Zambo, sources : bfmtv.com, lequipe.fr
[DIGITAL Business Africa] – Le Gabon passe à la vitesse supérieure ! Le pays a franchi un cap décisif dans sa transformation digitale avec la promulgation d’une ordonnance historique sur la digitalisation, signée par le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, et publiée au Journal Officiel n°81 du 1er au 7 septembre 2025.
Cette réforme ambitieuse introduit un cadre légal structurant pour la mise en place de l’e-Gouvernement, la modernisation des services publics et l’essor de l’économie numérique gabonaise. Le texte fixe les fondations d’un écosystème numérique moderne, inclusif et sécurisé.
Mark-Alexandre DOUMBA, Ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, s’est exprimé avec enthousiasme :”Enfin ! Nous avons un cadre qui nous permet de faire l’e-Gouvernement.”
Elle rapproche les services publics des citoyens grâce à des processus digitalisés et plus transparents ;
Elle stimule l’innovation dans l’ensemble du tissu économique ;
Elle offre un socle juridique clair pour la gouvernance numérique et la protection des données.
Une ordonnance pour une République numérique forte
Le texte poursuit plusieurs objectifs clés :
Améliorer l’efficacité, la performance et la transparence de l’action publique ;
Renforcer la lutte contre la corruption par la traçabilité des démarches administratives ;
Favoriser l’équité d’accès aux services numériques dans toutes les régions du pays ;
Garantir la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information de l’État ;
Créer des emplois et soutenir l’innovation locale à travers le numérique.
Cinq principes fondamentaux au cœur de la réforme
Universalité : accès garanti pour tous aux services numériques, sans discrimination ;
Interopérabilité : fluidité et communication entre les systèmes ;
Sécurité : protection des données et intégrité des infrastructures ;
Inclusion numérique : réduction des inégalités technologiques, notamment pour les populations vulnérables ;
Participation du secteur privé national : implication des entreprises locales dans les projets numériques de l’État.
À noter également : le principe de préférence nationale dans l’attribution des marchés publics liés à la digitalisation est désormais inscrit dans la loi. Une mesure stratégique pour renforcer les capacités nationales et promouvoir le patriotisme économique dans le secteur technologique.
Une vision portée par la plus haute autorité de l’État
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Chef de l’État de faire du Gabon une nation souveraine sur le plan numérique, capable de fournir des services publics modernes et accessibles, tout en soutenant une économie innovante et compétitive.Le gouvernement, via le Ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, réaffirme son engagement à mettre en œuvre ce cadre stratégique en synergie avec les autres ministères, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers.
L’impact de cette ordonnance sur l’écosystème numérique gabonais et les opportunités qu’elle ouvre pour les acteurs du digital, les start-ups, les citoyens et les partenaires sera sans doute suivi avec attention.
[DIGITAL Business Africa] – La chasse aux Cyber délinquants est lancée. Toute information pouvant permettre d’identifier et d’arrêter les auteurs d’injures au président de la République S.E Alassane Ouattara vaut 1 million de FCFA. Vous l’avez bien compris ! La Direction générale de la police nationale en a fait l’annonce sur sa page Facebook ce 4 octobre 2025.
1 million de FCFA. La somme paraît alléchante pour une simple dénonciation. Mais une question demeure.
Cela peut paraître amusant. Mais pour d’autres citoyens respectueux des institutions, le procureur de la République n’ a pas besoin de brandir cette récompense. Un internaute dit :
« Même sans la promesse du million offert, nous l’aurions aidé à mettre la main sur ces énergumènes qui se sont permis d’insulter le président de la République. Son initiative est prometteuse et très certainement dissuasive mais, pour nous autres du moins, il ne s’agit nullement d’une affaire d’argent mais d’une question de principe, d’autorité et de respect de l’État. Ce qui est en jeu ici, c’est la sauvegarde de la dignité républicaine ».
Et de regretter :
« Depuis quelque temps en effet, tel un nouveau challenge, une vague d’irrespect et d’insolence gratuite déferle sur les réseaux sociaux. Des individus mal famés, sans foi ni loi, s’érigent en justiciers virtuels, croyant que la liberté d’expression est une licence pour diffamer ou outrager. Cette dérive, si elle n’est pas contenue à temps, finira par miner la crédibilité de l’État et affaiblir le sens même de l’ordre public ».
En cas d’éléments probants, contactez le 100 (numéro gratuit), WhatsApp +225 01 70 900 600 ou la DGPN sur ses plateformes numériques (informations anonymes) .
L’article 367 de la loi n° 2019 – 579 portant code pénal prévoit une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans et à une amende de 5 à 10 millions de francs CFA, ou à l’une de ces deux peines seulement pour toute personne qui profère une injure sur un système d’information.
La législation précise que des sanctions complémentaires, comme la privation de droits ou l’interdiction de paraître en certains lieux, peuvent aussi être prononcées.
[DIGITAL Business Africa] – Suite aux appels incessants de retrait de la licence à l’opérateur Airtel Tchad, Haliki Mahamat Choua réagit. Le directeur général de l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes apporte des précisions sur les rapports de l’ agence et les opérateurs.
Premièrement, le DG de l’ARCEP convoque les dispositions des lois nᵒ 13 et 14/PR/2014 relatives aux communications électroniques. Ces lois indiquent que les contrôles de la conformité des activités des opérateurs aux obligations inscrites dans leurs cahiers des charges s’effectuent à travers : des audits techniques réguliers sur la qualité de service et de couverture ; des vérifications documentaires portant sur les investissements, les délais d’exécution, et la conformité contractuelle ; des inspections inopinées sur le terrain ; et un suivi permanent des engagements de déploiement et de modernisation des réseaux.
Viennent ensuite les audits. Pour la première fois de l’histoire, l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes (ARCEP) mène le plus grand audit sur le territoire national. Ce 15ᵉ audit national de la qualité de service des réseaux mobiles sur l’ensemble du territoire. Cet exercice couvre toutes les provinces du pays et vise à disposer d’une photographie réelle et objective de la situation du réseau des différents opérateurs.
Les conclusions serviront de base à des décisions proportionnées, transparentes et juridiquement fondées.
Après les audits, l’ARCEP veille sur le respect des cahiers des charges. Selon le DG de l’ARCEP, les audits précédents (2023) « ont déjà relevé des insuffisances persistantes dans certaines zones rurales et périurbaines. Ces constats ont conduit l’ARCEP à adresser plusieurs mises en demeure aux opérateurs concernés, conformément à la procédure légale ».
Toutefois, il convient de rappeler que l’ARCEP agit dans un cadre légal contraignant : avant toute sanction, y compris le retrait de licence, les opérateurs disposent de droits de défense et d’un délai réglementaire pour corriger les manquements constatés. L’Autorité veille donc à conjuguer fermeté réglementaire et respect des principes de l’État de droit.
Après les audits, les mises en demeure, l’ARCEP passe à la phase répressive.
« Le retrait de licence, qui demeure une mesure ultime, ne peut intervenir qu’après épuisement des voies de recours et lorsque la défaillance d’un opérateur met gravement en péril le service public des communications électroniques ».
On en est pas loin. Les voyants sont au rouge. Devant les responsables de AIRTEL, lors d’une réunion présidée par le ministre en charge du numérique, le Dr Michel Boukar, le 29 septembre 2025, le DG de l’ARCEP avait dit que l’opérateur « AIRTEL a le réseau le plus mauvais du Tchad ». Pourtant, l’opérateur avait annoncé des investissements à hauteur de 16 milliards.
Le ministre Michel Boukar avait recommandé à l’opération de résoudre rapidement le problème de l’énergie. La compagnie devra ainsi se tourner vers des ressources énergétiques hybrides (thermique et solaire) pour permettre aux sites de transmission de fonctionner convenablement et offrir une couverture de réseau optimale.
[DIGITAL Business Africa] – Une série d’évènements à venir pour consolider sa souveraineté numérique. Le plus récent c’est ce protocole d’accord signé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ce vendredi 3 octobre 2025.
Alioune Sall paraphé des conventions de partenariat pour porter les grands rendez-vous du numérique du 4e Trimestre 2025 et en faire des accélérateurs d’usages, d’emplois et d’investissements au service du New Deal Technologique.
Dakar SLUSH’D, l’un des rassemblements technologiques les plus emblématiques au monde, est prévu du 9 au 10 octobre 2025, au Musée des Civilisations Noires. SLUSH, réunira plus de 13 000 startups, investisseurs et acteurs du changement chaque année.
Quelques jours après, SIPEN by OPTIC fera son entrée. Le rendez-vous phare de l’économie numérique sénégalaise qui sera organisé du 16 au 17 octobre 2025 promet des activités passionnantes. Notamment des marchés B2B, des vitrines d’innovations, des rencontres internationales et les dialogues public–privé sur les politiques et achats numériques.
Le MCTN fera un détour par le Canada, où une délégation Sénégalaise prendra par au Learning Expedition Montréal du 25 octobre au 5 novembre 2025 (FESTIC, accompagnée par AKASSAA). Il sera question d’une immersion dans l’écosystème montréalais, à travers des visites de hubs et startups IA, masterclasses et networking autour de MTL Connecte (28–31 oct.) pour accélérer Femmes & TIC.
Les femmes qui feront partie des préparatifs du Salon des Algorithmes, des Technologies et de l’Innovation du Sénégal. Le SALTIS, prévu du 25 au 26 novembre 2025, se tiendra au Musée des Civilisations Noires. Au menu, des discussions sur l’ Intelligence artificielle, la qualité et équité des algorithmes, la gouvernance des données, la cybersécurité et les ateliers hands-on avec démos produits.
Juste après, le NEXTEN Summit 2025. Du 3 au 5 décembre 2025 au King Fahd Palace (Dakar) le gratin de la technologie sera réuni à Dakar pour tenter de révolutionner l’économie et la tech africaines grâce à l’IA et à la blockchain.
La boucle sera bouclée au Village planétaire olympique digital by ASED. Un Espace propice à la jeunesse, qui participera à une série d’activés exaltantes. Notamment le sport, l’e-sport, le code et les contenus XR, en lien avec la dynamique JOJ Dakar 2026.
Ces événements sont précédés par l’installation du Conseil National du Numérique (CNN). L’instance est composée de 20 experts issus du public, du privé et de la société civile. La cérémonie d’installation a été présidée par le Premier ministre, Ousmane Sonko le 2 octobre 2025. Sous l’impulsion de S.E Bassirou Diomaye Faye, presisent de la République du Sénégal, cet acte démontre à suffisance que le Sénégal veut faire du numérique un levier stratégique pour sa transformation et sa ssouveraineté.
[DIGITAL Business Africa] – Dans son Manifeste de Transition, le candidat du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) à l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, inscrit résolument le numérique au cœur de son projet économique et industriel. L’ancien ministre de la Communication veut faire du Cameroun un pays où les technologies ne sont pas seulement un outil de consommation, mais un moteur de croissance, de compétitivité et d’inclusion sociale.
Un cap assumé vers une économie industrielle et digitale
Le projet de Tchiroma Bakary s’appuie sur une idée centrale : le développement économique durable du Cameroun dépendra d’un socle technologique solide.
En plaçant la création d’une économie industrielle et digitale parmi les trois piliers de sa réforme économique, le candidat met en avant le rôle structurant des technologies dans la modernisation des chaînes de valeur et de l’appareil productif.
L’accent mis sur le numérique traduit une vision où l’innovation et la compétitivité ne se limitent plus aux grandes villes mais doivent être diffusées dans tout le pays grâce à des zones économiques spéciales régionales et à des politiques incitatives pour les startups et les PME technologiques.
Le numérique au service de l’inclusion et de la transformation des secteurs productifs
La stratégie de Tchiroma Bakary ne se concentre pas uniquement sur les entreprises technologiques. Elle fait du numérique un levier transversal pour moderniser des secteurs aussi stratégiques que l’agriculture, l’énergie et les services financiers.
Il ambitionne de :
connecter l’agriculture à des solutions numériques pour accroître la productivité et l’accès aux marchés,
stimuler l’inclusion financière via les services digitaux,
accroître la transparence et l’efficacité de l’administration publique, en utilisant les TIC pour la gestion des ressources et le suivi des dépenses.
Cette approche inclusive reflète une volonté de faire du numérique un outil de développement socio-économique au-delà des métropoles et des startups urbaines.
Un programme ambitieux mais confronté à des défis structurels
Si la vision de Tchiroma Bakary est ambitieuse et pertinente dans un contexte où l’Afrique doit rattraper son retard numérique, Digital Business Africa souligne qu’elle soulève plusieurs défis critiques.
Le premier défi est financier : investir massivement dans les infrastructures numériques et énergétiques, développer des zones économiques spéciales dans chaque région et soutenir durablement les startups exigera des ressources conséquentes et une capacité d’absorption efficace des financements.
Le second défi est humain et institutionnel : la réussite de ce plan suppose non seulement un capital humain qualifié (ingénieurs, développeurs, spécialistes en cybersécurité et en IA), mais aussi une gouvernance efficace et transparente pour garantir l’usage optimal des investissements publics et privés.
L’autre faiblesse de ce Manifeste, c’est que le candidat ne dit pas comment parvenir à son ambition de digitalisation de la société camerounaise. Pour y parvenir, Digital Business Africa pense que des réformes rapides de la gouvernance numérique pour améliorer la transparence et l’efficacité de l’administration publique s’imposent. Notamment à travers la coordination plus renforcée des actions des différents départements ministériels dans la transformation digitale, la création d’un conseil national du numérique inclusif (public, privé et société civile), la création d’une agence nationale en charge de la réalisation des projets de transformation numérique des services publics ou encore la création des autres agences et institutions en charge du numérique prévues par la loi.
Enfin, le Cameroun devra relever le défi de la réduction de sa dépendance aux importations technologiques et développer localement des compétences et des solutions adaptées à ses réalités, pour que le numérique devienne réellement un moteur d’autonomie et non un vecteur supplémentaire de dépendance extérieure.
Le défi majeur : transformer la vision en politiques opérationnelles crédibles
Pour Digital Business Africa, le défi central du programme de Tchiroma Bakary réside dans sa capacité à transformer cette vision d’une économie industrielle et digitale en politiques opérationnelles concrètes et durables.
Il s’agira notamment de :
mobiliser des financements suffisants et attractifs pour le secteur privé et les investisseurs internationaux,
mettre en place un cadre fiscal et réglementaire stable et incitatif,
renforcer la formation et l’inclusion des jeunes et des PME dans la chaîne de valeur numérique,
et garantir une gouvernance transparente et efficace, capable de créer la confiance nécessaire pour que les zones économiques spéciales et les startups puissent prospérer.
La vision numérique de Tchiroma Bakary se distingue par son ambition de lier industrialisation et transformation digitale pour faire du Cameroun un acteur compétitif dans la nouvelle économie mondiale.
Mais Digital Business Africa prévient que la véritable épreuve sera la mise en œuvre : sans une mobilisation massive de ressources financières, une politique d’accompagnement des talents et une gouvernance transparente, cette ambition risque de rester un idéal séduisant difficile à concrétiser.
C’est donc sur le terrain des réformes structurelles et de l’efficacité de l’exécution que se jouera la crédibilité de ce projet.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Dans son Manifeste de Transition, le candidat à l’élection présidentielle 2025, Issa Tchiroma Bakary, 79 ans, candidat du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), place le numérique au cœur de son projet économique. L’ancien ministre de la Communication veut transformer le Cameroun en un pays où les technologies deviennent un moteur de croissance, de compétitivité et d’inclusion sociale.
Son programme se décline autour de deux priorités claires : jeter les bases d’une économie industrielle et digitale et développer l’économie numérique pour soutenir les startups technologiques.
Un pilier de sa vision : « Jeter les bases d’une économie industrielle et digitale »
Dans la section consacrée aux réformes structurelles de l’économie, le manifeste identifie trois grands axes :
Renforcer la souveraineté économique,
Jeter les bases d’une économie industrielle et digitale,
Assurer une meilleure répartition des fruits de la croissance.
Cette articulation traduit la conviction du candidat que le Cameroun ne pourra s’inscrire durablement dans le développement sans un socle technologique solide. Le numérique n’est plus envisagé comme un simple secteur d’activité, mais comme un levier pour transformer les chaînes de valeur et moderniser l’appareil productif.
« Nous voulons faire du Cameroun une économie industrielle et digitale, capable de créer des emplois, de stimuler l’innovation et de garantir l’inclusion des citoyens », peut-on lire dans le manifeste.
Soutenir les startups et structurer l’écosystème numérique
La mise en œuvre de cette vision passe par plusieurs mesures phares annoncées dans le programme :
Développer l’économie numérique et soutenir les startups technologiques, avec des politiques incitatives et un accompagnement public.
Créer des zones économiques spéciales dans chaque région pour favoriser l’investissement dans les secteurs innovants, dont le numérique.
Réviser la fiscalité pour encourager l’investissement privé et le développement d’entreprises locales engagées dans les technologies (Made in Cameroon).
Investir massivement dans les infrastructures et dans l’énergie pour soutenir une économie moderne connectée.
Ces mesures visent à donner aux jeunes entrepreneurs camerounais un environnement propice pour innover et concurrencer les acteurs étrangers dans le domaine technologique.
Un numérique au service du développement inclusif
L’ambition de Tchiroma Bakary ne se limite pas aux entreprises technologiques. Son programme fait du numérique un outil transversal pour moderniser les secteurs agricoles, industriels et financiers.
Le candidat mise notamment sur l’utilisation des TIC pour :
Améliorer la productivité agricole et l’accès aux marchés,
Développer des services financiers digitaux inclusifs,
Accroître la transparence dans les services publics et la gestion des ressources.
Les quatre leviers numériques du Manifeste de Transition
Investir massivement dans l’agriculture moderne, l’énergie et l’industrie locale, en les reliant à des solutions numériques. 2. Créer des zones économiques spéciales dans chaque région pour encourager l’innovation et la production locale. 3. Développer l’économie numérique et soutenir les startups technologiques pour dynamiser l’emploi et la compétitivité. 4. Réviser la fiscalité afin d’encourager l’investissement privé et le Made in Cameroon.
Une vision à tester dans la mise en œuvre
Si le programme de Tchiroma Bakary présente des intentions ambitieuses pour faire du numérique un catalyseur de croissance, son succès dépendra de la capacité à mobiliser des ressources financières, à renforcer le capital humain et à garantir la gouvernance transparente des investissements.
L’enjeu est de taille : permettre au Cameroun de réduire sa dépendance aux importations technologiques et de devenir un acteur compétitif dans la nouvelle économie mondiale.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et de clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – La candidature d’Hiram Samuel Iyodi, investi par le Front pour le Développement du Cameroun (FDC), se distingue par sa volonté de rompre avec les paradigmes traditionnels. À travers son idéologie de l’Afro-Socio-Libéralisme, il défend un modèle fondé sur la prospérité partagée, le patriotisme économique et l’innovation numérique.
Son programme, contenu dans le Mémorandum sur le projet de société 2025-2050, fait du numérique et de la réforme monétaire les leviers essentiels pour transformer le Cameroun et l’inscrire dans une dynamique panafricaine d’intégration économique et technologique.
Points forts : une vision intégrée, moderne et panafricaine
Une cohérence idéologique et stratégique.
L’Afro-Socio-Libéralisme d’Iyodi place le numérique et l’innovation au cœur de la compétitivité nationale et du progrès social, avec une volonté d’articuler la souveraineté économique, l’inclusion sociale et le développement technologique.
Un focus sur la jeunesse et l’entrepreneuriat.
Les propositions de défiscaliser les startups créées par des jeunes et de déployer des incubateurs régionaux et des hubs technologiques dans les principales cités universitaires traduisent une vision axée sur l’emploi et le dynamisme entrepreneurial.
Un patriotisme économique concret.
La création d’un fonds stratégique de garantie, les politiques de contenu local et le soutien au Made in Cameroun visent à renforcer le tissu industriel et numérique local.
Une ambition panafricaine audacieuse.
La réforme du franc CFA et le lancement d’une monnaie digitale panafricaine symbolisent la volonté de briser la dépendance monétaire et de stimuler les échanges intra-africains, tout en utilisant le digital pour élargir l’inclusion financière.
Points faibles : des ambitions confrontées aux contraintes du réel
Malgré sa vision séduisante, le programme d’Iyodi se heurte à d’importants défis structurels.
Complexité de la réforme monétaire et de la monnaie digitale.
Le projet d’une monnaie digitale panafricaine soulève de multiples défis :
Il nécessite d’abord une intégration monétaire africaine préalable, qui reste embryonnaire.
L’exemple du e-Naira au Nigeria montre qu’un lancement isolé d’une monnaie digitale de banque centrale (MNBC) rencontre des obstacles majeurs : adoption lente, réticence des citoyens, faible interopérabilité avec les systèmes financiers traditionnels.
Dans la zone CEMAC, le projet d’e-CFA porté par la BEAC a disparu. Plus de traces du Groupe de travail de 11 personnes créé par la Décision du gouverneur ABBAS TOLLI N° 144/GR/2023 du 13 septembre 2023 portant création de ce groupe de personnes chargées d’effectuer, en étroite collaboration avec le FMI, le suivi et la mise en place des travaux relatifs à la réflexion sur une monnaie numérique de la BEAC. Ce qui illustre les lenteurs institutionnelles et les débats sur la souveraineté monétaire entre États membres.
Cela souligne que sans convergence politique et économique régionale, le projet panafricain d’Iyodi risque de rester une aspiration difficile à concrétiser.
Incertitudes sur la faisabilité financière.
La création d’incubateurs, le soutien fiscal aux startups, le développement d’infrastructures numériques et le lancement d’une monnaie digitale exigeront des investissements massifs et durables, dans un contexte où les marges budgétaires sont limitées.
Faiblesses institutionnelles et gouvernance.
Le succès d’un tel programme suppose un État agile et des institutions solides. Or, le Cameroun reste marqué par des lenteurs administratives, un déficit de coordination entre ministères et une gouvernance numérique encore embryonnaire.
Capital humain insuffisant.
Bien que le programme insiste sur l’innovation, il ne détaille pas de stratégie de formation massive pour doter le pays des ingénieurs, experts en cybersécurité et data scientists indispensables à l’essor du numérique.
Le défi majeur : concrétiser la souveraineté numérique et monétaire
Le principal défi pour Iyodi sera de traduire une vision panafricaine ambitieuse en politiques publiques pragmatiques et en actions coordonnées à l’échelle nationale et régionale.
Cela suppose :
de mobiliser des ressources financières conséquentes, publiques et privées ;
de renforcer les capacités institutionnelles et réglementaires, notamment pour soutenir les startups et encadrer la future monnaie digitale ;
de former massivement les talents locaux pour accompagner la transition numérique ;
et de fédérer les États de la CEMAC et de l’Union africaine autour d’une réforme monétaire commune, préalable à l’introduction d’une monnaie digitale panafricaine crédible.
Sans ces préalables, le risque est grand que le projet se limite à une vision inspirante mais difficilement applicable à court terme.
Une vision audacieuse à confronter aux réalités
Pour Digital Business Africa, la candidature d’Hiram Samuel Iyodi séduit par son ancrage panafricain et sa volonté de souveraineté technologique et monétaire, qui rompent avec les schémas traditionnels. Elle reflète une nouvelle génération politique prête à innover pour l’émancipation économique du Cameroun et du continent.
Cependant, la complexité de la réforme monétaire – illustrée par les difficultés du e-Naira au Nigeria et le blocage du projet e-CFA de la BEAC – ainsi que les contraintes budgétaires et institutionnelles, constituent des obstacles majeurs.
Le succès de cette vision dépendra d’un leadership capable de bâtir la confiance des citoyens, des partenaires africains et des investisseurs et d’orchestrer des réformes coordonnées entre gouvernements, secteur privé et institutions régionales.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Porté par le Front pour le Développement du Cameroun (FDC), Hiram Samuel Iyodi, 37 ans (né le 29 août 1987 à Douala) ambitionne de refonder le Cameroun sous le sceau de l’Afro-Socio-Libéralisme, une idéologie qui mise sur la prospérité partagée, le patriotisme économique et l’innovation technologique.
Dans son Mémorandum sur le projet de société porté par le mouvement MP3 Cameroon, il y a son programme politique 2025-2050. Ici, le candidat place le numérique, la recherche et l’innovation parmi les leviers stratégiques pour transformer le Cameroun et l’ancrer dans la modernité.
Une vision idéologique tournée vers le panafricanisme et l’innovation
Le candidat propose la création d’un Institut national des hautes études panafricaines, destiné à repenser le développement du continent dans des filières clés :
« sciences juridiques et politiques, sciences économiques, commerce et finance internationale, recherche technologique, développement numérique, génie industriel et minier ».
Cette approche traduit sa volonté d’associer savoir, souveraineté et innovation technologique pour construire un Cameroun fort et autonome.
Prospérité partagée et place centrale du numérique
Le modèle économique défendu par Samuel Iyodi repose sur la croissance inclusive et une répartition équitable des fruits de la croissance. Il insiste sur l’industrialisation et l’innovation dans trois secteurs stratégiques : l’agriculture, les énergies renouvelables et les technologies numériques.
« Le numérique n’est pas une option, mais un catalyseur de la prospérité partagée. », soutient-il.
Cette orientation s’accompagne d’un accompagnement prioritaire des PME, considérées comme moteur de la création d’emplois et de la compétitivité.
Une politique monétaire repensée avec une ambition panafricaine
Le programme prévoit un réajustement du franc CFA, en concertation avec les pays de la CEMAC et la création d’une monnaie digitale panafricaine.
Cette réforme vise à renforcer la souveraineté économique et à soutenir les échanges commerciaux intra-africains, tout en accélérant l’inclusion financière grâce au digital.
Développement technologique et soutien aux startups
La politique de développement des technologies et du numérique est au cœur du projet de société.
Samuel Iyodi propose :
La création d’incubateurs régionaux en partenariat avec le secteur privé pour développer l’expertise locale ;
La défiscalisation des startups et PME créées par des jeunes de moins de 30 ans durant leurs trois premières années d’activité ;
Le déploiement de hubs technologiques et numériques dans les principales cités universitaires (Buea, Douala, Dschang, Ngaoundéré et Yaoundé) pour favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat ;
L’alignement des politiques industrielles avec le numérique, en assouplissant la fiscalité pour les entreprises locales dans les filières prioritaires.
Cette stratégie met en avant un écosystème technologique inclusif, capable de dynamiser la compétitivité et de créer des emplois pour la jeunesse.
Patriotisme économique et Made in Cameroun
Autre pilier du programme d’Iyodi : la promotion du Made in Cameroun et le soutien à l’industrialisation locale.
Le FDC et son candidat proposent :
Un fonds stratégique de garantie pour appuyer les champions nationaux ;
Des politiques de contenu local strictes dans les secteurs extractifs pour favoriser le transfert de technologies ;
Un quota minimum de participations détenues par des nationaux dans les filiales des entreprises multinationales ;
La priorisation des capitaux camerounais dans les privatisations.
Ces mesures visent à réduire la dépendance extérieure et à faire du Cameroun un acteur économique fort dans la région.
Les cinq leviers numériques et économiques de Samuel Iyodi
Créer un institut national panafricain pour développer la recherche technologique et le numérique.
Industrialiser et innover dans l’agriculture, les énergies renouvelables et le numérique.
Réformer le franc CFA et promouvoir une monnaie digitale panafricaine.
Soutenir les startups par des mesures fiscales incitatives et un réseau d’incubateurs et de hubs technologiques.
Encourager le Made in Cameroun par des politiques de contenu local et un fonds stratégique de garantie.
Une candidature axée sur la souveraineté et l’inclusion
Investi par le FDC, Samuel Iyodi veut incarner une nouvelle génération de leadership politique qui place le numérique et l’innovation au centre de la compétitivité et du développement inclusif.
Son projet séduit par sa cohérence : relier souveraineté économique, inclusion sociale et innovation technologique, tout en construisant des ponts avec les autres pays africains pour faire émerger une économie digitale panafricaine.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Le programme du Dr Jacques Bouhga-Hagbe, 50 ans, candidat investi par le Mouvement Citoyen National Camerounais (MCNC) à l’élection présidentielle d’octobre 2025, se distingue par sa cohérence autour de la transformation numérique de l’État et de la société, ainsi que par la volonté d’associer la technologie à la réforme de la gouvernance, de la justice et du foncier.
Les points forts de son programme relevés par Digital Business Africa :
Un accent clair sur la modernisation administrative et la simplification des procédures, facteurs essentiels pour améliorer le climat des affaires.
Des mesures concrètes pour rendre la gouvernance plus transparente et participative, grâce au vote électronique, à la dénonciation en ligne de la corruption et à la “boîte à idées” citoyenne.
La mise en avant de l’inclusion économique via la plateforme d’actionnariat populaire et le soutien aux PME.
Une approche novatrice du foncier et de la justice, qui pourrait considérablement réduire les lenteurs administratives et l’insécurité juridique.
Les points faibles de son programme relevés par Digital Business Africa :
Le programme ne précise pas suffisamment le financement de ces vastes réformes numériques et institutionnelles, ni le calendrier réaliste de leur mise en œuvre.
La capacité institutionnelle et technique de l’État à déployer à grande échelle des systèmes numériques sécurisés reste incertaine à cause de l’architecture institutionnelle actuelle.
L’émission d’une nouvelle monnaie nationale et l’autorisation des monnaies privées soulèvent des défis complexes de stabilité financière et de régulation.
Défi majeur :
La réussite de ce programme, s’il est plébiscité par les Camerounais, dépendra des moyens financiers pour déployer des infrastructures numériques fiables, sécurisées et inclusives, ainsi que de la capacité à renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions publiques.
Sans une gouvernance rigoureuse et des investissements conséquents, les réformes promises pourraient rester théoriques et peiner à produire l’impact attendu sur la modernisation de l’État et l’essor du secteur privé.
Et pour que cette gouvernance rigoureuse soit effective, il faut, en plus de l’Agence d’informatisation du secteur public qu’il propose, envisager des réformes rapides de la gouvernance numérique afin d’améliorer la transparence et l’efficacité de l’administration publique.
Notamment à travers une coordination plus renforcée des actions des différents départements ministériels engagés dans la transformation digitale, la création d’un conseil national du numérique inclusif (public, privé et société civile) et la création des autres agences et institutions en charge du numérique prévues par la loi comme l’agence nationale de protection des données personnelles.
Par Beaugas-Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et de clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Le Dr Jacques Bouhga-Hagbe, 50 ans, candidat investi par le Mouvement Citoyen National Camerounais (MCNC), veut faire du numérique et de la digitalisation des institutions le levier d’un véritable nouveau départ pour le Cameroun. Dans son ouvrage « KAMERUN : Propositions pour un Nouveau Départ », il détaille sa vision, qu’il a condensée en une synthèse disponible sur son site web à l’occasion de l’élection présidentielle de 2025.
C’est sur cette synthèse que Digital Business Africa s’appuie pour mettre en lumière les volets numériques et de digitalisation portés par le candidat, dont l’ambition est de transformer le Cameroun en un État moderne, transparent et productif, en s’appuyant sur la technologie pour libérer le potentiel des PME, renforcer la lutte contre la corruption et rendre l’administration plus efficace.
Pour le Dr Bouhga-Hagbe, le Cameroun ne pourra se transformer qu’en misant sur la digitalisation massive des services publics, l’instauration d’une gouvernance plus transparente et la numérisation des procédures administratives et économiques.
Avec son slogan implicite de « gouverner par le numérique pour produire et responsabiliser », le candidat entend rompre avec l’inertie institutionnelle et propulser le pays dans l’ère d’une administration efficace, connectée et au service du citoyen.
Un projet de rupture : modernisation et intégration africaine
Le Dr Bouhga-Hagbe estime que le Cameroun peut « se développer en quelques années » s’il engage des réformes de fond sur le plan économique, politique et institutionnel. Son programme s’inscrit dans une vision de prospérité accélérée, combinant :
une intégration plus poussée de l’Afrique ;
un appareil productif modernisé ;
une gouvernance plus transparente, appuyée par des outils numériques.
Un pari sur la numérisation comme moteur de transformation
Pour le candidat du MCNC, le développement économique passe d’abord par un secteur public modernisé et digitalisé. Il promet de numériser rapidement le secteur public et de diffuser cette transformation dans l’ensemble de l’économie, afin de fluidifier les procédures, réduire la bureaucratie et favoriser les investissements.
« Nous simplifierons les procédures pour faciliter le financement et les activités des entreprises, en particulier les PME, grâce à une numérisation rapide du secteur public et de toute l’économie. »
— Jacques Bouhga-Hagbe
Le programme prévoit la création d’une Agence d’informatisation du secteur public, chargée de piloter la digitalisation de l’administration et d’accompagner la transition numérique des autres secteurs.
Services publics connectés et “fichier unique”
Au centre de ce projet figure la mise en place d’une application nationale – le “fichier unique” – pour faciliter les interactions entre l’État et les citoyens : démarches administratives, paiements, fiscalité.
Le candidat prévoit également la création d’une plateforme électronique de marché du travail, destinée à rapprocher l’offre et la demande d’emploi, et à mieux valoriser les compétences disponibles dans le pays.
Vote électronique et gouvernance transparente
Jacques Bouhga-Hagbe place la technologie au service de la démocratisation du système électoral et de la lutte contre la corruption.
Il propose :
d’adopter rapidement le vote électronique, afin de renforcer la participation citoyenne et la transparence électorale ;
d’ouvrir une “boîte à idées” électronique au cabinet du président pour recueillir les propositions des citoyens ;
et de créer une plateforme nationale de dénonciation des malversations, accessible à tous et reliée à l’Unité Anti-Corruption de la Présidence.
Cadastre et justice : accélérer les procédures grâce au digital
Son programme prévoit une réforme profonde du système foncier, avec :
la numérisation intégrale du cadastre national,
un rôle central confié aux notaires dans l’enregistrement des transactions,
et la suppression progressive des postes de « conservateurs fonciers ».
Objectif : sécuriser les transactions et délivrer des titres fonciers fiables en quelques heures.
Dans le secteur judiciaire, il propose de moderniser les infrastructures numériques, d’encourager les audiences en ligne et de permettre aux juges de travailler à distance avec des équipements fournis par l’État, afin d’accélérer le traitement des dossiers.
Inclusion économique et financement participatif
Pour stimuler l’investissement et le partage de la croissance, le candidat promet de créer une plateforme électronique d’actionnariat populaire, qui facilitera le financement des entreprises par les petits épargnants.
Il annonce également l’émission d’une nouvelle monnaie nationale, le “Krou”, gérée par la Banque centrale du Kamerun, ainsi que l’autorisation des monnaies privées supervisées par cette Banque pour dynamiser le crédit à l’économie.
Un programme ambitieux pour un Cameroun plus digital et transparent
En inscrivant la digitalisation de l’administration, la modernisation du foncier et de la justice, l’inclusion financière et la lutte anticorruption au cœur de son programme, Jacques Bouhga-Hagbe présente une vision de rupture avec le système actuel : rendre l’État plus agile et plus proche des citoyens.
Par Beaugas-Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et de clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] –Mark Alexandre Doumba porte la voix du Gabon à l’UIT. Le ministre gabonais de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation a pris part, ce 02 septembre 2025, au troisième conseil d’administration de l’Alliance sur l’innovation et l’entrepreneuriat numérique de l’Union internationale des télécommunications.
Les travaux tenus à Saint-Domingue, en République dominicaine, ont été l’occasion pour le ministre Mark Alexandre Doumba de présenter la feuille de route du Gabon pour soutenir le développement d’écosystèmes numériques dans le monde. La stratégie est fondée sur l’ordonnance relative à la digitalisation, qui impose aux administrations publiques de digitaliser leurs services, de s’interconnecter et d’intégrer pleinement le secteur privé national afin de matérialiser la souveraineté numérique.
L’Alliance sur l’innovation et l’entrepreneuriat numérique de l’Union internationale des télécommunications déploie des centres d’innovation dans plusieurs pays, dont le Gabon. Ce qui permet d’accompagner les entrepreneurs par des outils, des formations et des programmes de renforcement de capacités.
Elle élabore aussi des politiques publiques, favorise les synergies entre régulateurs et accompagne les États dans les grands enjeux liés à la digitalisation des services, à la gestion des données, à l’intelligence artificielle et à la réduction de la fracture numérique.
Pour rappel, Mark Alexandre Doumba a été officiellement nommé au conseil d’administration de l’Alliance sur l’innovation et l’entrepreneuriat numérique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), le 30 juin 2025. Cette nomination lui conférait le privilège de porter la voix du Gabon et de l’Afrique sur les enjeux cruciaux liés à l’accès équitable aux technologies, au développement de l’entrepreneuriat local, et à l’inclusion numérique.
[DIGITAL Business Africa] – Ils sont au nombre de 20. Ces experts qui constituent le Conseil national du Numérique; une instance de l’administration qui va se charger d’accentuer le développement de l’économie numérique et la souveraineté numérique du Sénégal. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a procédé à l’installation du CNN ce 2 octobre 2025.
Ces experts issus du secteur public, privé et de la société civile vont :
-Éclairer les décisions de l’État sur les grandes orientations technologiques.
-Proposer des recommandations stratégiques pour les politiques publiques numériques.
-Accompagner la mise en œuvre des projets structurants du secteur.
-Encourager l’innovation, la création d’entreprises et une économie numérique forte et créatrice d’emplois.
-Promouvoir l’inclusion numérique, la cybersécurité et la protection des données personnelles.
Le Conseil national du numérique est aligné sur la stratégie « New Deal technologique », lancée en février 2025 par le chef de l’État, S. E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce plan, dont la mise en œuvre est estimée à 1105 milliards de francs CFA (environ 2 milliards de dollars), vise à établir le pays en tant que hub numérique régional et international d’ici 2034.
Le New Deal technologique vient récemment de bénéficier d’un appui de la fondation Gates à hauteur de 10 milliards de dollars. Les axes du New Deal technologique sont : l’accès universel à Internet et la réduction de la fracture numérique, l’identité numérique biométrique et la modernisation des services publics, le cloud souverain pour la sécurisation des données de l’État et des citoyens, la digitalisation de l’administration avec e-ID, e-signature et e-paiement, les partenariats stratégiques pour une connectivité haut débit sur tout le territoire.
C’est au cours du Conseil des ministres du 2 juin 2024 que le président de la République a instruit le Premier ministre de réhabiliter le Conseil national du numérique.
[DIGITAL Business Africa] – Dans sa profession de foi pour l’élection présidentielle, le président sortant et candidat à sa propre succession, Paul Biya, 92 ans, a mis en avant un engagement majeur : accélérer l’innovation numérique au Cameroun tout en renforçant la protection de l’environnement et de la cybersécurité nationale.
Sous le titre « L’accélération de l’innovation numérique et la préservation de notre écologie », cette priorité constitue le septième grand axe de son programme.
Faire du numérique un moteur de solutions locales
Paul Biya reconnaît la nécessité d’une véritable révolution numérique pour stimuler la compétitivité et améliorer la qualité de vie des citoyens.
« Je faciliterai davantage et mieux encore la création de solutions numériques locales répondant aux besoins des populations et des territoires », déclare-t-il.
Cet engagement vise à encourager le développement d’innovations conçues au Cameroun, capables de répondre aux besoins spécifiques des communautés et des régions, en s’appuyant sur les talents locaux et les jeunes entrepreneurs.
Des régions transformées en hubs numériques
Le président sortant et candidat à sa propre succession promet de rapprocher innovation numérique et décentralisation pour renforcer l’attractivité et le dynamisme économique des territoires.
« Je veillerai à associer innovation numérique et décentralisation, afin de transformer chacune de nos régions en hub et incubateur pour nos TPE/PME. »
Cette approche traduit la volonté de développer des pôles régionaux d’innovation qui soutiendront les petites entreprises et favoriseront l’émergence d’un écosystème technologique inclusif, mieux réparti sur le territoire national.
Une grande loi sur l’économie durable
Paul Biya annonce également son intention de faire voter une loi majeure sur l’économie durable, intégrant la préservation de la biodiversité, des forêts, de la faune, de l’eau et des sols.
Cette réforme vise à positionner le Cameroun comme leader dans la lutte contre les changements climatiques dans le bassin du Congo et à mieux articuler l’innovation numérique avec les objectifs de durabilité et de résilience écologique.
Économie circulaire et gestion des déchets
Conscient des enjeux environnementaux croissants, le candidat promet un renforcement des mesures liées à l’économie circulaire, notamment pour relever le défi de la gestion des déchets.
Il souhaite également faire de l’écologie une grande cause nationale, en impulsant des changements de comportements conformes aux exigences de la préservation de l’environnement.
Une nouvelle unité pour contrer les menaces informatiques
Le 1er octobre 2025, Paul Biya a annoncé sur ses réseaux sociaux une mesure complémentaire à son programme numérique :
« Pour la préservation de la paix, de l’unité, de la sécurité et de la stabilité de notre pays, je veillerai à la mise en place d’une législation renforcée afin de mieux combattre la cybercriminalité et je créerai une unité spécialisée pour contrer les menaces informatiques sur nos institutions. »
Cette initiative marque la reconnaissance des enjeux critiques liés à la cybersécurité et vise à doter le Cameroun d’une réponse institutionnelle plus efficace face aux cyberattaques.
Une stratégie qui lie numérique, durabilité et cybersécurité
En plaçant le numérique au service du développement durable et de la sécurité nationale, Paul Biya propose un cadre où la technologie ne se limite plus à l’inclusion économique mais devient également un outil pour la transition écologique et la protection des infrastructures critiques.
Cette approche peut être un pas vers un modèle de croissance plus responsable et plus sûr, à condition que les promesses soient accompagnées de réformes structurelles et d’investissements conséquents pour moderniser les infrastructures numériques, former les talents et renforcer la gouvernance.
Les six engagements phares de Paul Biya sur le numérique, l’écologie et la cybersécurité
Faciliter la création de solutions numériques locales pour répondre aux besoins des citoyens et des territoires.
Associer innovation numérique et décentralisation pour transformer chaque région en hub technologique.
Faire voter une loi sur l’économie durable pour protéger la biodiversité et renforcer le rôle du Cameroun dans la lutte contre le changement climatique.
Renforcer l’économie circulaire pour une meilleure gestion des déchets.
Faire de l’écologie une grande cause nationale, en encourageant des comportements responsables.
Créer une unité spécialisée et renforcer la législation pour contrer la cybercriminalité et protéger les institutions publiques.
Analyse de Digital Business Africa
L’engagement de Paul Biya à associer innovation numérique, décentralisation et cybersécurité marque un tournant stratégique. Cette approche pourrait dynamiser l’émergence d’écosystèmes régionaux de startups, soutenir les TPE/PME et améliorer la résilience des institutions face aux menaces numériques.
Cependant, Digital Business Africa souligne que la mise en œuvre de cette vision exigera :
une amélioration substantielle de l’accès à l’Internet haut débit, encore limité et coûteux dans plusieurs régions ;
un accompagnement technique et financier des startups, afin que les hubs régionaux deviennent de véritables pôles d’innovation compétitifs ;
des réformes rapides de la gouvernance numérique pour améliorer la transparence et l’efficacité de l’administration publique. Notamment à travers la coordination plus renforcée des actions des différents départements ministériels dans la transformation digitale, la création d’un conseil national du numérique inclusif (public, privé et société civile) et la création d’une agence nationale en charge de la réalisation des projets de transformation numérique des services publics et la création des autres agences et institutions en charge du numérique prévues par la loi;
et désormais, comme récemment promis par le président Paul Biya, la mise en place d’une unité de cybersécurité nationale crédible, disposant de moyens humains, techniques et financiers suffisants pour répondre aux cybermenaces croissantes.
L’intégration du numérique à la transition écologique et à la sécurité nationale est une orientation ambitieuse et multidimensionnelle. Mais elle nécessitera un cadre réglementaire clair et incitatif, ainsi qu’une meilleure coordination entre gouvernement, secteur privé et partenaires internationaux.
En résumé, le programme de Paul Biya sur le numérique est prometteur. Son plus grand défi réside dans la capacité à transformer ces annonces en actions concrètes et mesurables, capables d’améliorer la connectivité, de stimuler l’innovation régionale et de protéger efficacement le pays contre les cybermenaces.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – L’engagement de Paul Biya à faire du numérique un catalyseur d’innovation locale et un outil de transition écologique représente une évolution significative par rapport à ses précédents programmes. Dans sa profession de foi pour l’élection d’octobre 2025, en insistant sur l’association entre innovation numérique et décentralisation, le candidat président sortant propose une approche qui, si elle est mise en œuvre, pourrait transformer durablement l’économie des régions et stimuler l’inclusion des TPE/PME.
Cette orientation montre une prise de conscience du rôle du numérique non seulement dans la croissance économique mais aussi dans la gestion durable des ressources naturelles. En intégrant la protection de la biodiversité et l’économie circulaire à sa stratégie numérique, le programme esquisse un modèle de croissance verte et responsable, capable de répondre aux enjeux contemporains.
Cependant, Digital Business Africa constate que ce programme repose sur des fondations fragiles si les obstacles structurels ne sont pas levés. Le Cameroun souffre toujours de faiblesses persistantes dans l’accès au haut débit, notamment en zones rurales et dans certaines capitales régionales. Le coût élevé de l’Internet, la lenteur de la modernisation de CAMTEL et le manque de partenariats structurants avec le secteur privé risquent de limiter la portée de ces engagements.
En outre, le pays accuse un retard en matière de gouvernance numérique, caractérisé par une faible coordination institutionnelle et par l’absence d’un cadre réglementaire cohérent pour l’économie circulaire et les startups. Ces faiblesses pourraient freiner la mise en place effective des hubs régionaux annoncés et compromettre l’impact de l’intégration entre numérique et durabilité.
Le défi majeur
Le principal défi du programme numérique de Paul Biya réside dans sa capacité à concrétiser la décentralisation numérique en renforçant simultanément les infrastructures et les compétences locales.
Transformer chaque région en hub numérique et incubateur d’innovation suppose :
de fournir un accès universel et abordable à l’Internet haut débit,
de créer des écosystèmes locaux d’entrepreneurs soutenus par des financements adaptés,
d’offrir une formation qualifiante aux jeunes et aux porteurs de projets,
et de bâtir une gouvernance plus agile et transparente qui rompe avec les lenteurs administratives.
Sans ces prérequis, le risque est grand de voir le programme se limiter à des déclarations d’intention, sans véritable impact sur l’amélioration du quotidien des citoyens ni sur la compétitivité des régions.
Plus encore, Digital Business Africa souligne que la mise en œuvre de la vision du président Paul Biya exigera :
une amélioration substantielle de l’accès à l’Internet haut débit, encore limité et coûteux dans plusieurs régions ;
un accompagnement technique et financier des startups, afin que les hubs régionaux deviennent de véritables pôles d’innovation compétitifs ;
des réformes rapides de la gouvernance numérique pour améliorer la transparence et l’efficacité de l’administration publique. Notamment à travers la coordination plus renforcée des actions des différents départements ministériels dans la transformation digitale, la création d’un conseil national du numérique inclusif (public, privé et société civile) et la création d’une agence nationale en charge de la réalisation des projets de transformation numérique des services publics et la création des autres agences et institutions en charge du numérique prévues par la loi comme l’agence nationale de protection des données personnelles ;
et désormais, comme récemment promis par le président Paul Biya, la mise en place d’une unité de cybersécurité nationale crédible, disposant de moyens humains, techniques et financiers suffisants pour répondre aux cybermenaces croissantes.
L’intégration du numérique à la transition écologique et à la sécurité nationale est une orientation ambitieuse et multidimensionnelle. Mais elle nécessitera un cadre réglementaire clair et incitatif, ainsi qu’une meilleure coordination entre gouvernement, secteur privé et partenaires internationaux.
Digital Business Africa conclut que la réussite de cette vision dépendra moins de la rhétorique politique que de la volonté de mettre en œuvre des réformes structurelles rapides, soutenues par des investissements conséquents et une meilleure coopération avec le secteur privé, la société civile et les collectivités territoriales.
Par Beaugas-Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Le programme du candidat Cabral Libii à l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun place le numérique et la souveraineté scientifique au centre de la transformation nationale. C’est un projet audacieux qui répond à la nécessité de faire du Cameroun un pays compétitif dans l’économie mondiale, tout en réduisant sa dépendance technologique vis-à-vis de l’étranger.
Digital Business Africa salue cette approche visionnaire, mais note qu’elle devra surmonter des défis structurels majeurs pour être crédible et efficace.
Les points forts du programme
1 – Une vision stratégique de la souveraineté numérique
Cabral Libii ne considère pas le numérique comme un simple outil mais comme un levier de puissance nationale. En intégrant le développement des solutions locales, l’open-source et la recherche scientifique, il met l’accent sur l’appropriation et la maîtrise technologique.
2 – Une inclusion numérique et financière ambitieuse
La proposition de transformer CAMTEL, d’étendre la fibre optique à toutes les communes, de faciliter l’accès à Internet via le satellite et de rendre les équipements numériques plus abordables reflète une approche pragmatique pour réduire la fracture numérique.
La création d’une Banque postale et la modernisation des services postaux montrent la volonté de renforcer l’inclusion financière, un enjeu clé pour les populations rurales et les PME.
3 – Un lien fort entre éducation, recherche et développement économique
L’accent mis sur la digitalisation de l’éducation, la formation des enseignants, le développement de contenus éducatifs locaux et le financement de la recherche en IA, cybersécurité et data positionne l’éducation comme une base solide pour préparer le Cameroun à l’économie numérique.
4 – Une approche transversale du numérique
Le programme démontre que le numérique n’est pas cantonné aux infrastructures, mais qu’il doit irriguer l’ensemble des secteurs : commerce, santé, poste, éducation, universités et industries culturelles.
Cette vision intégrée est essentielle pour une transformation durable.
Les faiblesses identifiées
1- Manque de clarté sur le financement
Les objectifs sont ambitieux (fibre optique nationale, hubs technologiques, laboratoires de recherche, subventions pour l’accès aux équipements) mais le programme ne détaille ni le coût ni les sources de financement.
2 – Absence d’un cadre institutionnel précis
Cabral Libii n’explique pas comment il compte coordonner les multiples institutions du secteur (MINPOSTEL, MINRESI, MINIMIDT, ART, ANTIC, CAMTEL, CAMPOST, régulateurs financiers) ni comment il éviterait les chevauchements de compétences et les lenteurs administratives.
Le défi majeur : L’exécution et la gouvernance
Le plus grand défi pour Cabral Libii sera de transformer une vision ambitieuse en résultats concrets dans un contexte marqué par des contraintes financières, des lenteurs administratives et un déficit de confiance entre les acteurs publics et privés.
Trois conditions seront déterminantes :
Hiérarchiser les priorités pour concentrer les efforts sur quelques chantiers structurants dès les premières années : par exemple la fibre optique communale, l’inclusion financière et l’éducation digitale.
Mettre en place un leadership institutionnel fort et indépendant, capable de coordonner tous les acteurs publics et privés impliqués dans la transformation numérique.
Garantir la transparence et la bonne gouvernance dans la mise en œuvre des grands projets numériques, afin d’attirer les investisseurs et restaurer la confiance des citoyens.
Conclusion de Digital Business Africa
Le programme de Cabral Libii constitue une vision de rupture, plaçant le numérique et la science au cœur de la souveraineté et du développement inclusif. Cependant, pour qu’il ne reste pas un catalogue de bonnes intentions, le candidat devra prouver sa capacité à exécuter rapidement et efficacement, en surmontant les défis financiers, institutionnels et humains.
En clair, le succès de ce programme dépendra moins des idées que de la capacité à bâtir un écosystème d’exécution robuste, mobilisant l’État, le secteur privé, les universités et les partenaires internationaux autour d’objectifs clairs et mesurables.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – À travers son programme pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, le candidat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libii, 45 ans, propose une vision qui se veut audacieuse et tournée vers l’avenir. Son projet politique repose sur un objectif fondamental : réhabiliter les institutions de la République, restaurer l’État de droit et refonder les bases de l’État pour garantir le développement durable et l’unité nationale.
« Notre ambition est de réduire les fractures sociales croissantes, de redynamiser les services publics essentiels, de corriger les inégalités criantes et de promouvoir une véritable égalité des chances. » — Cabral Libii
Dans cette vision, le numérique et la science occupent une place stratégique, considérés comme des leviers de souveraineté nationale et d’émancipation économique.
Le numérique comme moteur de croissance et d’inclusion
Pour Cabral Libii, le Cameroun ne pourra atteindre l’émergence sans transformer son secteur tertiaire en moteur de croissance basé sur le numérique. Il défend l’idée que les services – commerce, financement, transport, communication – doivent devenir agiles, accessibles, compétitifs et inclusifs.
« L’économie numérique est le levier qui permettra à nos citoyens, PME et institutions de s’insérer dans la nouvelle économie mondiale. » – Cabral Libii
Le candidat promet de structurer des services modernes et numérisés, capables de stimuler l’innovation, de renforcer l’inclusion financière et sociale, et de faire du Cameroun un acteur compétitif dans l’économie digitale mondiale.
Des infrastructures numériques pour un accès universel
Le programme prévoit un plan national de maillage en fibre optique, afin de garantir l’accès à Internet très haut débit sur l’ensemble du territoire et d’atteindre une couverture communale. Le projet comprend également l’ouverture du capital de CAMTEL à hauteur de 30 à 40 % au secteur privé, pour transformer l’opérateur historique en une entreprise compétitive.
Pour connecter les zones rurales et enclavées, le plan prévoit le développement de l’accès Internet par satellite, via des solutions abordables comme Starlink. La réduction des coûts des équipements électroniques (smartphones, tablettes, ordinateurs) fait aussi partie des priorités pour démocratiser l’accès au numérique.
Une économie numérique dynamique et inclusive
La modernisation du commerce et le développement du e-commerce sont au cœur de la stratégie.
Son programme propose de moderniser les marchés vivriers et spécialisés pour les transformer en hubs commerciaux modernes, propres, sécurisés et connectés. Il prévoit également de promouvoir les marques collectives “Made in Cameroon”, de mettre en place un cadre légal sécurisé, une logistique efficace et une fiscalité adaptée pour stimuler le e-commerce.
Cabral Libii mise sur une Banque postale pour favoriser l’inclusion financière, en particulier pour les jeunes, les populations rurales et les exclus du système bancaire traditionnel. Il souhaite transformer le service postal en bras opérationnel du e-commerce, grâce à un système d’adressage fiable et un maillage logistique performant.
Soutenir l’innovation, la recherche et l’industrie du numérique
Dans sa vision, le numérique ne doit pas être seulement un outil de consommation mais aussi un secteur productif et créatif. Cabral Libii propose un vaste programme de digitalisation de l’éducation, incluant l’équipement des écoles en ordinateurs et en connexion Internet, la formation des enseignants aux outils pédagogiques numériques, et le développement de contenus éducatifs camerounais.
Il prévoit également d’investir dans la recherche numérique (intelligence artificielle, data, cybersécurité) en finançant des laboratoires dans les universités et en développant des partenariats avec les géants technologiques mondiaux.
« L’avenir se construira avec les outils du XXIe siècle : il est vital de préparer nos enfants à l’économie numérique et de développer nos propres capacités technologiques pour ne pas dépendre de l’étranger. » – Cabral Libii
Le programme promet aussi d’encourager l’adoption de solutions locales ou open-source pour les systèmes critiques de l’État et de renforcer la protection des infrastructures numériques nationales.
Universités et recherche : faire émerger les talents et l’autonomie scientifique
Le candidat insiste sur la transformation des universités en pôles dynamiques de formation et de création de valeur. Il veut distinguer clairement les universités générales (diplômes LMD) et les universités spécialisées (sciences appliquées, technologie, santé, agriculture, numérique).
L’objectif est de rapprocher la formation des besoins réels du marché en développant des partenariats avec les entreprises, les collectivités et les filières industrielles. Il entend également investir dans la recherche scientifique et l’innovation technologique pour en faire un levier central de la souveraineté nationale et de la compétitivité économique.
Citations à retenir du programme du candidat
Internet pour tous :
« Généraliser l’accès à Internet très haut débit sur tout le territoire grâce à la fibre optique et aux satellites, avec un objectif de couverture communale. »
Inclusion numérique et financière :
« Transformer la Poste en bras opérationnel du e-commerce et créer une Banque Postale accessible aux exclus du système bancaire. »
Éducation digitale :
« Déployer un vaste programme de digitalisation des écoles et développer des contenus éducatifs camerounais. »
Innovation et souveraineté technologique :
« Investir dans la recherche numérique (IA, data, cybersécurité) et adopter des solutions open-source pour les systèmes critiques de l’État. »
Universités tournées vers l’emploi :
« Recentrer les universités sur l’efficacité, la professionnalisation et l’innovation, au service du marché productif. »
Une vision ancrée dans la souveraineté et l’inclusion
L’ensemble du projet reflète la volonté de réduire la dépendance extérieure en matière technologique et de donner aux Camerounais les moyens d’être acteurs de leur propre transformation. En plaçant le numérique, l’éducation et la recherche scientifique au cœur de son programme, Cabral Libii ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent fondé sur le savoir, l’innovation et l’inclusion.
« Conscients que l’indépendance réelle ne peut exister sans maîtrise de notre économie, nous faisons de la souveraineté alimentaire, numérique, fiscale, énergétique et scientifique des piliers essentiels de notre vision pour un Cameroun fort, libre et tourné vers l’avenir. », soutient Cabral Libii
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.
[DIGITAL Business Africa] – Le programme politique de Joshua Osih, 56 ans, pour l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun se présente comme une véritable feuille de route pour arrimer le Cameroun à l’économie mondiale du futur. En misant sur la révolution numérique comme moteur de croissance, d’inclusion et de gouvernance efficace, le candidat du Social Democratic Front (SDF) ambitionne de transformer en profondeur l’État, l’éducation et le secteur productif.
Son approche, résolument tournée vers l’innovation, promet un Cameroun connecté, compétitif et inclusif, où le numérique ne serait plus seulement un outil de consommation, mais un levier de production et de transformation économique.
Un plan structuré et ambitieux
Joshua Osih fait de l’ancrage du Cameroun dans la révolution numérique et les industries du futur le cœur de son projet politique. Son plan s’appuie sur deux axes majeurs : la numérisation de la société, pour moderniser les services publics et l’administration, et le développement de l’économie numérique, comme secteur créateur de richesses et d’emplois.
Cette stratégie repose sur quatre objectifs stratégiques : bâtir des infrastructures solides, transformer l’action publique et l’éducation, stimuler l’entrepreneuriat et la création de contenus, et garantir la sécurité et la confiance dans l’espace numérique.
Le programme décline ces ambitions en huit initiatives clés, allant de la création d’un Datacenter national capable d’attirer les géants mondiaux du numérique (GAFAM, BATX), à la mise en place d’une administration 100 % digitale d’ici 2030, en passant par la gratuité de l’accès à Internet et la monétisation des services numériques.
Les points saillants d’une vision de rupture
Le plan de Joshua Osih se distingue par plusieurs propositions audacieuses.
Il promet une administration totalement dématérialisée, avec un objectif « zéro liquidité », où les déclarations fiscales et sociales, les actes de naissance et les certificats seraient réalisés et payés en ligne ou via des kiosques numériques dans chaque mairie. L’open data des budgets et contrats publics est présenté comme un outil clé de lutte contre la corruption.
Il défend également une approche innovante du modèle économique numérique, en prônant un basculement de la taxation de l’accès à Internet vers la monétisation des services, afin de rendre la connectivité gratuite et universelle.
Enfin, il insiste sur le rôle du secteur numérique comme moteur de création de richesses, en appuyant l’écosystème entrepreneurial local à travers un fonds à capital-risque, des incitations fiscales et douanières, et le développement d’une « Silicon Mountain » camerounaise.
Un projet inclusif mais confronté à la réalité budgétaire et institutionnelle
Digital Business Africa reconnaît dans le programme de Joshua Osih une vision cohérente et inclusive, qui relie infrastructures, gouvernance, éducation et entrepreneuriat dans une même dynamique.
Cependant, l’un des défis majeurs réside dans la faisabilité financière et institutionnelle. La mise en place d’une couverture Internet haut débit nationale, la généralisation de l’administration numérique et l’appui massif à l’innovation exigent des investissements colossaux, dans un contexte budgétaire contraint.
De plus, le projet d’Osih est conçu dans la perspective d’un Cameroun fédéral, ce qui soulève la question de la coordination entre le gouvernement fédéral et les futurs États fédérés, ainsi qu’avec le secteur privé et les partenaires techniques.
Le défi majeur : le financement et la coordination
Le succès de la vision numérique de Joshua Osih dépendra de sa capacité à mobiliser les ressources financières nécessaires et à mettre en place une gouvernance collaborative efficace.
Il faudra notamment :
sécuriser le financement durable des infrastructures numériques (fibre optique, satellites, datacenters) ;
assurer la cohérence et l’harmonisation des politiques numériques entre les différentes entités de l’État fédéral et les collectivités ;
garantir un environnement fiscal et réglementaire attractif pour stimuler les investissements privés et soutenir l’écosystème des startups ;
et veiller à ce que les réformes annoncées soient mises en œuvre avec rigueur et continuité, pour éviter qu’elles ne restent lettre morte.
Le plan numérique de Joshua Osih traduit une volonté de rupture avec l’existant, en proposant des solutions innovantes pour moderniser l’administration, démocratiser l’accès à Internet et faire du numérique un moteur de croissance et d’inclusion.
Mais Digital Business Africa souligne que le véritable test de cette ambition sera sa mise en œuvre. Sans un financement massif, une coordination institutionnelle efficace et une volonté politique constante, ce programme risque de rester un idéal séduisant mais difficile à concrétiser.
À travers ce défi, c’est la capacité du Cameroun à s’engager résolument sur la voie d’une transformation numérique inclusive et compétitive qui sera mise à l’épreuve. Bien entendu, s’il est élu président de la République au soir du 12 octobre 2025.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Digital Business Africa reviendra bientôt avec une interview exclusive du candidat pour lui permettre d’expliquer plus en détail sa vision numérique et de clarifier les zones d’ombre que nous avons relevées dans son programme.
Cet article fait partie du Dossier spécial Présidentielle 2025 au Cameroun de Digital Business Africa. Notre rédaction suit de près la campagne électorale et analyse les programmes des différents candidats, notamment leurs propositions en matière de numérique, d’économie digitale, de cybersécurité et d’inclusion technologique. Ce dossier vise à offrir aux citoyens, aux entrepreneurs et aux acteurs du numérique des informations fiables et comparatives pour comprendre les visions qui pourraient transformer le Cameroun.