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Facebook réagit aux accusations de partage des données de localisation des utilisateurs pour suivre le coronavirus

[Digital Business Africa] – Facebook, accusé de partager les données de localisation des utilisateurs pour suivre les coronavirus, a réagit lors d’une conférence de presse téléphonique, ce mercredi 18 mars 2020, dans laquelle Mark Zuckerberg a démenti l’information qui circulait depuis 24h dans les médias, nous informe Business insider.

Le patron de Facebook affirme que l’entreprise n’est pas en pourparlers avec le gouvernement américain sur le partage des données de localisation des utilisateurs de smartphones pour aider à lutter contre la propagation du coronavirus. « À ce stade, nous n’avons pas connaissance de discussions ou de demandes du gouvernement américain ou d’autres gouvernements concernant spécifiquement l’accès à ces données », a déclaré le PDG de Facebook. « Je ne pense pas qu’il serait censé de partager les données des gens de sorte qu’ils n’aient pas le choix de le faire », a-t-il ajouté.

Ce mardi 17 mars 2020, le Washington Post avait indiqué que Facebook, Google et d’autres entreprises technologiques étaient en pourparlers avec le gouvernement américain au sujet de la création d’un système qui utiliserait les données de localisation pour suivre la propagation du COVID-19. Ils auraient ainsi pu voir si les directives de distanciation sociale étaient réellement suivies. Le système décrit par le journal utiliserait potentiellement des données agrégées et anonymes fournies par des entreprises technologiques pour déterminer la probabilité que la maladie se propage entre différentes régions des États-Unis.

Bien que Mark Zuckerberg ait déclaré que Facebook n’était entré dans aucun pourparler sur le partage des données de localisation des utilisateurs avec le gouvernement, l’entreprise dispose d’un outil d’aide au suivi des mouvements et des données démographiques des personnes touchées par une épidémie. La “carte de prévention des maladies” de Facebook, a été publiée sur le réseau en 2019, quelques mois avant que le COVID-19 n’ait été identifié. Depuis lors, elle a été utilisée pour suivre la propagation du choléra au Mozambique et pour aider à améliorer les taux de vaccination au Malawi.

Alors que les États-Unis s’efforcent de lutter contre la pandémie de coronavirus qui a tué environ 8 000 personnes dans le monde, le gouvernement semble s’inspirer d’autres pays comme la Chine, la Corée du Sud et Israël qui ont mis en place des mesures de surveillance similaires — mais aussi plus agressives. Certaines de ces mesures ont suscité des inquiétudes au sujet de la protection de la vie privée.

Dimanche 15 mars 2020, un groupe de travail de salariés de Facebook, Google, Microsoft et Amazon s’est réuni avec des responsables de la Maison Blanche, pour discuter des moyens pour aider le gouvernement américain à combattre le virus, selon le Wall Street Journal. Le mardi 17 mars 2020, Facebook a également déclaré qu’il travaillait avec d’autres grandes plateformes de réseaux sociaux et des agences gouvernementales de santé pour réduire la diffusion de fausses informations.

Gaëlle Massang

Cameroun : le fabricant de logiciels russe MyOffice va fournir un million de licences « MyOffice Education » pour le milieu scolaire

Digital Business Africa] – Le fabricant russe de logiciels bureautiques, MyOffice (https://MyOffice.ru/fr/) et le ministère de l’Éducation de base de la République du Cameroun ont convenu de la fourniture et de l’implantation d’un million de licences « MyOffice Education » dans les établissements scolaires et préscolaires de la République du Cameroun pour une période de 10 ans, nous informe Africanews.

Cela fait suite à un accord conclu lors d’une mission commerciale en République du Cameroun, au cours de laquelle Laurent Serge Etoundi Ngoa, le ministre de l’Éducation primaire, a évoqué le besoin actuel de logiciels bureautiques pour les établissements d’enseignement et a annoncé le lancement d’un projet pilote d’implantation des solutions MyOffice dans les établissements d’enseignement du pays.

Les 500 premières licences de « MyOffice Standard » ont été transférées pour être testées au ministère de l’Éducation de la République. L’implantation commencera dans 10 écoles situées dans plusieurs provinces du pays. Les écoles maternelles, primaires et secondaires du Cameroun recevront gratuitement le logiciel MyOffice. Les établissements d’enseignement supérieur pourront acheter tous les composants de l’écosystème MyOffice avec une remise de 93 %. Ce sont ces conditions qui s’appliquent aux établissements d’enseignement en Russie.

Les utilisateurs privés peuvent utiliser les versions mobiles de MyOffice, distribuées gratuitement par les magasins d’applications pour smartphones avec les systèmes d’exploitation Android et iOS.  « Le Cameroun joue un rôle particulier en Afrique, car cet État compte parmi les pays ayant un système d’éducation plus développé. Grâce aux efforts du gouvernement, au cours des 20 dernières années, le nombre d’élèves des écoles primaires a doublé, pour atteindre aujourd’hui plus de 4,4 millions. Au cours de la même période, l’utilisation d’Internet a explosé dans le pays, permettant à près d’un quart de la population d’accéder au réseau mondial. Le logiciel russe « MyOffice Education » est en mesure de réaliser nos objectifs consistant à fournir aux élèves des solutions sécurisées et pratiques nécessaires dans le processus éducatif contemporain », a déclaré Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre en charge de l’Éducation primaire.

L’accord avec le ministère de l’Éducation de la République du Cameroun posera les bases d’une coopération fructueuse de l’entreprise avec les structures gouvernementales de ce pays d’Afrique. Les résultats du projet permettront de prendre des décisions concernant l’implantation des solutions MyOffice dans d’autres structures administratives du pays.

« Dans le monde entier, et en particulier en Afrique et au Moyen-Orient, les technologies russes sont synonymes de qualité, de sécurité et de fiabilité élevée. Notre coopération avec le gouvernement du Cameroun ouvre une nouvelle page de l’histoire entre les deux pays. Aujourd’hui, on compte au Cameroun 1000 écoles secondaires et élémentaires privées et publiques, qui octroient annuellement des diplômes à environ 500 000 élèves. Nous sommes heureux d’offrir au système éducatif camerounais une solution moderne et de haute technologique, qui résoudra d’une manière cohérente la question du développement des connaissances informatiques », a déclaré Dmitri Komissarov, PDG de la société de développement de MyOffice.

« Aujourd’hui, plus de 25,5 millions de personnes vivent au Cameroun, et plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, l’âge médian n’étant que de 18,5 ans. C’est précisément ce public qui participera demain à façonner la vie sociale, commerciale et politique du pays. Nous souhaitons les aider à maîtriser les technologies avancées et les logiciels modernes et nous sommes convaincus que les solutions MyOffice conviennent parfaitement à cela », a déclaré Jafar Hilali, directeur de la Carousel Finance SA, le principal partenaire de distribution de MyOffice en Afrique.

La République du Cameroun est l’un des États qui présentent la croissance la plus rapide du continent africain. Selon les résultats de l’année 2018, le PIB du pays s’est établi à 38,6 milliards de dollars et au cours des 20 dernières années seulement, ce chiffre a été multiplié par 3,5.

Pour MyOffice, c’est la première fois qu’autant de licences pédagogiques sont exportées hors de la Fédération de Russie. L’entreprise existe depuis 2013. En 2019, Kaspersky Lab, l’un des principaux développeurs et fournisseurs de solutions de sécurité de l’information, a rejoint le conseil d’administration.

Gaëlle Massang

L’opérateur Algérie Télécom met à la disposition de ses abonnés des services à distance pour limiter la propagation du coronavirus

[Digital Business Africa] – L’opérateur Algérie Télécom à mis à la disposition de ses abonnés des services à distance, leur permettant de recharger leurs comptes internet et de payer leurs factures téléphoniques sans avoir à se déplacer.

Disponibles depuis ce lundi 16 mars 2020, ces services sont le moyen pour l’opérateur de contribuer au combat pour faire reculer le virus. Conscient que cette situation peut être un handicap pour les consommateurs, l’opérateur a décidé de leur faciliter la tâche à travers ses services à distances. Ils pourront le faire via l’utilisation d’une application portable ou du service clientèle. Tous les soucis de factures, de recharges, internet pourront être gérés sans soucis de voir sa connexion ou sa ligne téléphonique interrompue.

En février dernier, Algérie Télécom, 2ème opérateur du pays avait déjà fait un grand pas vers la digitalisation de la relation client. Par ce moyen, il compte fidéliser ses abonnés dont une bonne partie s’accommode de moins en moins avec de la paperasserie. Alors pour bénéficier de ce service, l’opérateur explique que les clients doivent s’inscrire sur le service Facture électronique. En le faisant, les prochaines pour factures de téléphone atterrissent directement dans la boite email indiquée. Un processus simple et facile.

Rappelons que le 21 novembre 2019, l’opérateur avait lancé l’application E-Paiement espace client, pour le rechargement des comptes Idoom et le paiement des factures téléphoniques.

Gaëlle Massang

Le gouvernement béninois met en ligne une plateforme officielle d’information sur la gestion de la pandémie du coronavirus

[Digital Business Africa] – Le gouvernement béninois a mis en ligne ce jeudi 19 mars 2020, « Infos Coronavirus », une plateforme officielle d’information sur les mesures prises dans le cadre de la gestion de la pandémie du coronavirus au Bénin.

La plateforme renseigne sur les dernières informations relatives à l’évolution du virus au Bénin, les dispositions officielles prises, les vidéos de sensibilisation et d’information. En plus des infographies d’information et de sensibilisation, les numéros à appeler en cas d’urgence et bien d’autres informations utiles.

« Infos Coronavirus » est accessible à l’adresse : https://www.gouv.bj/coronavirus et a pour objectif de lutter contre les fausses informations sur les réseaux sociaux pour ne pas induire les citoyens dans des erreurs fatales à tout le peuple.

En effet, face à l’ampleur de la propagation du Coronavirus ayant occasionné le premier décès en Afrique subsaharienne, notamment au Burkina-Faso, chaque Etat organise sa riposte.

A ce jour, le Bénin compte deux cas importés de personnes infectées par le Coronavirus à savoir : un burkinabè de 49 ans et une allemande de 21 ans. Le gouvernement s’est réuni ce mardi 17 mars en conseil extraordinaire des ministres pour prendre des mesures tendant à réduire la propagation du Covid19 au Bénin. L’une des onze dispositions prises concerne la « limitation à l’extrême nécessité des entrées et sorties aux frontières terrestres du pays. »

Ayant essayé l’auto-isolement sans grand succès, la quarantaine est désormais imposée à toutes personnes entrant sur le territoire par voie aérienne. Dans ce cadre, le gouvernement a réquisitionné un millier de chambres d’hôtels. Si quelques irrégularités ont été constatées lors des premiers essais, le ministère de la santé rassure du sérieux des dispositions prises.

Par ailleurs, le Bénin a suspendu toutes les missions à l’extérieur du pays pour les membres du gouvernement et les cadres de l’administration publique, sauf en cas d’urgence absolue. Le pays a également interdit les manifestations et événements non essentiels à caractère sportif, culturel, religieux, politique et festif. Les citoyens sont entre autres sensibilisés au lavage régulier des mains à l’eau et au savon et au respect de la distanciation entre personnes

Gaëlle Massang

Congo Brazza : le salon Osiane 2020 reporté pour cause de Coronavirus

[Digital Business Africa] –  Le Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) initialement prévu à Brazzaville au Congo du 20 au 23 avril 2020 est renvoyé à une date ultérieure pour cause de Coronavirus. Selon Luc Missidimbazi, président de l’association Pratic qui organise cet événement, la crise du coronavirus continue à s’étendre.

« Notre pays, le Congo, a adopté des mesures strictes pour arrêter l’expansion du virus, telle que l’annulation de toutes les réunions publiques, conférences internationales et congrès, pendant 30 jours. Nous sommes donc dans l’obligation de reporter à une date ultérieure la 4e édition du salon OSIANE, initialement prévue 20 avril 2020. La nouvelle date sera fixée, par le comité d’organisation, d’ici la fin du mois d’avril et tiendra compte de l’évolution de la situation et du calendrier des activités
internationales
 », explique Luc Missidimbazi. Le comité d’organisation d’Osiane indique qu’il continue la formation en ligne pour les 208 jeunes inscrits au l’Hackathon sur l’intelligence artificielle et le paiement en ligne.

Le président de l’association Pratic rassure de son détermination et de son engagement pour la tenue de la 4e édition. « A chacun d’entre vous, je vous souhaite de passer cette crise
universelle avec beaucoup de courage et je prie le bon Dieu de vous préserver de tout mal
 », souhaite Luc Missidimbazi.

OSIANE est une initiative de l’association des professionnels du numérique PRATIC. C’est une plateforme d’échanges, de réflexion et d’expositions sur les bonnes pratiques du numérique et l’innovation. Le salon se présente comme une réponse au besoin d’accompagnement des acteurs économiques, sociaux et administratifs à tirer profit de l’environnement numérique. En 3 ans, le salon Osiane est devenu l’événement n°1 au Congo Brazzaville rassemblant les passionnés de technologie, les startuppers et dirigeants d’entreprises.

Par Digital Business Africa

COVID 19 : Le régulateur sénégalais réuni les opérateurs de téléphonie pour les appeler à apporter leur contribution

[Digital Business Africa] – L’ARTP a réuni les opérateurs de téléphonie dans ses nouveaux locaux pour les appeler à apporter leur contribution, nous informe Ciomag. Entre soutien logistique, appui financier et contribution technique, rien ne sera de trop pour aider le ministère de la Santé à faire face à la maladie, a expliqué le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, mercredi 18 mars 2020 à Dakar.

Pour Abdoul Ly, l’aide des géants du secteur comme Orange, Free et Expresso est plus que jamais sollicité par ces temps qui courent. « Il s’agit de traduire en actes cet appel du chef suprême des armées et nous, en tant que soldats du numérique, nous nous devions donc de répondre à cet appel », explique d’emblée le régulateur en Chef, à l’adresse des opérateurs reçus à Ouakam » (au bord de l’Océan atlantique, avant d’ajouter que l’objectif, « c’est d’orienter l’ensemble des supports pour les besoins du ministère de la santé. J’ai eu à échanger avec le ministre de la santé et son directeur de cabinet. Ils nous ont fait l’expression de leurs besoins comme nous avons, nous aussi, des besoins par rapport au secteur. Ensemble, nous allons essayer de mutualiser l’ensemble pour y apporter une réponse efficace.

 L’utilisation d’Internet va forcément exploser avec le télétravail. Le besoin également du renforcement de la qualité de service avec l’absolue nécessité de la disponibilité du réseau, d’une bande passante accrue, le besoin du ministère de la communication en matière d’envoi de SMS, relatif au rappel des mesures d’hygiène, le besoin de mise à disposition de numéros pour la cellule d’alerte notamment », détaille Monsieur Abdoul Ly, en prenant soin d’indiquer que ça doit être des numéros « facilement mémorisables ».

Toutefois, la liste est plus longue puisqu’il invite les opérateurs à faciliter les transactions d’argent électronique pour éviter le contact avec les billets de banque vecteurs du virus, et la mise à disposition de matériel médical. Plusieurs personnalités allant du musicien Youssou Ndour au footballeur Sadio Mané ont fait des contributions financières depuis l’appel du Khalife Général des Mourides qui a lui-même offert un chèque de 200 millions de francs CFA.

Le directeur général de l’ARTP a pensé que les opérateurs de téléphonie pouvaient suivre en se rendant davantage utiles. Pour le moment, aucun engagement concret n’a été fait. L’équipe de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes informe qu’un comité technique de suivi de ces doléances en direction du ministère de la santé a été mis en place et que dans les prochaines heures, on connaitra la nature et l’ampleur des décisions prises par les différents opérateurs de téléphonie.

Gaëlle Massang

Coronavirus: les fake news et posts non conformes sur YouTube, Facebook et Twitter seront désormais supprimés par les outils de l’IA

[Digital Business Africa] – Les modérateurs travaillant pour les géants du Web Google, Facebook et Twitter ont prévenu mardi 17 mars 2020 qu’ils allaient devoir s’appuyer sur les outils de modération automatiques gérés par Intelligence artificielle alors que leurs équipes sont en train de quitter leurs bureaux. Cela, soulignent-ils, risque d’occasionner davantage d’erreurs dans la décision de supprimer ou non certains contenus.

Dans un message posté sur son blog officiel, Google explique ainsi qu’il va devoir «temporairement» avoir davantage recours à l’intelligence artificielle sur YouTube «afin de réduire le nombre de personnes devaient se rendre dans nos bureaux». Mais, rappelle-t-il, «ces outils automatisés ne seront jamais aussi précis qu’une modération humaine. Nous les avons configurés de manière à ce qu’ils repèrent les contenus qui pourraient être en infraction avec notre règlement». Ces signalements sont en temps normal vérifiés par un modérateur.

 Ce ne sera plus toujours le cas. L’IA prendra seule sa décision. Par conséquent, «on pourra assister sur YouTube à une recrudescence du nombre de contenus supprimés, dont certains qui ne violent aucunement nos règles», rapporte Siècle Digital. Les créateurs des vidéos pourront toujours faire une réclamation, «mais le temps de traitement sera plus lent que d’habitude». YouTube rappelle par ailleurs qu’il continuera à supprimer toute vidéo propageant de la désinformation sur le coronavirus.

Facebook a annoncé avoir recours à la même politique. Le réseau social dispose de ses propres modérateurs, mais fonctionne aussi avec de nombreux sous-traitants à travers le monde. «Tout au long de cette semaine, nous allons travailler avec ces partenaires pour faire en sorte que leurs salariés n’aillent plus au bureau et restent chez eux. Nous continuerons à les payer», même s’ils ne peuvent plus travailler, annonce-t-il. 

Le réseau social semble plus confiant sur les effets secondaires du recours massif à l’IA: «nos investissements de ces trois dernières années sur ces technologies nous ont préparés à cette situation.» Mais Facebook reconnaît que «le temps de réaction pourrait être plus long et des erreurs pourraient en résulter.»

Twitter est plus direct. «Nous allons davantage nous appuyer sur les outils automatisés pour prendre des décisions sur les contenus dangereux ou trompeurs. Mais soyons clairs: ces outils ne comprennent pas toujours le contexte, contrairement à nos équipes, et cela peut conduire à des erreurs», écrit le réseau social sur son blog officiel. 

Twitter a donc décidé «de pas supprimer automatiquement les comptes» repérés comme étant dangereux par l’intelligence artificielle. Le réseau social dit travailler à un moyen de concentrer les efforts de ses modérateurs humains «là où cela sera le plus efficace». Parmi les idées, instaurer une sorte de gare de triage des contenus problématiques, afin de les classer en fonction de l’urgence à les traiter.

Gaëlle Massang

La presse chinoise déclare qu’Alibaba aurait été capable de créer un algorithme en mesure de détecter le coronavirus

[Digital Business Africa] – À en croire la presse chinoise, relayée par l’Usine Digitale, Alibaba aurait été capable de créer un algorithme en mesure de détecter le coronavirus, avec une marge d’erreur de seulement 4%. Il aurait développé son outil via son propre centre de recherche, Dramo Academy, nous informe Siècle digital. .

L’entreprise chinoise de e-commerce a basé son modèle sur une technologie d’intelligence artificielle et a finalement obtenu un outil de détection fiable à 96%. L’algorithme serait en mesure de détecter une personne malade depuis des images de scanner.

Les chercheurs auraient testé la technologie sur un échantillon de 5 000 personnes infectées et noté que leur modèle est en mesure de détecter un cas en seulement 20 secondes, tandis qu’un médecin passe entre 5 et 15 minutes à analyser le scanner d’un patient avant de pouvoir se prononcer. Puisque fiable à 96%, l’outil aurait été testé officiellement dimanche 15 mars 2020, pour la première fois, dans un hôpital de Zhengzou. Il devrait bientôt être disponible dans une centaine d’établissements de santé chinois.

Pour l’heure, personne n’a fait d’annonce officielle à propos de cet outil. Aucune information ne figure à ce sujet sur le site d’Alibaba, et il en est de même sur le site de son centre de recherche, la Damo Academy. Cependant, si l’information s’avérait vraie, cela ne serait pas si étonnant. Alibaba s’est déjà investi, aux côtés de Tencent, dans le développement d’un nouveau système de QR code avec différentes couleurs pour suivre l’état de santé des habitants. Si cet algorithme existait vraiment, nul doute que cela pourrait grandement faire avancer les choses.  Cela permettrait de détecter les malades bien plus rapidement et de la même façon, de les prendre en charge plus vite et ainsi de limiter la propagation du virus.

Gaëlle Massang

Neural Magic, une startup d’intelligence artificielle, accuse Facebook de vol d’algorithmes « secrets »

[Digital Business Africa] – Neural Magic, une startup d’intelligence artificielle, accuse Facebook de vol d’algorithmes « secrets », nous informe Le Figaro.

Neural Magic est une startup fondée en 2017 par Nir Shavit et Alex Matveev qui se définit comme une “entreprise n’ayant pas recours à du matériel d’intelligence artificielle”. Plutôt que d’utiliser des processeurs graphiques (GPU), l’entreprise aurait développé un code lui permettant d’atteindre les mêmes vitesses avec des CPU.

Comme l’indique The Register, l’an passé, la startup a découvert que ses outils avaient été utilisés par une autre entreprise… Une entreprise qui n’est autre que Facebook et qui a justement recruté son ancien directeur technologique.

Aleksandar Zlateski a été directeur technologique de Neural Magic de mars 2018 à juillet 2019, avant de démissionner et de rejoindre Facebook. Aujourd’hui, si Neural Magic poursuit Facebook et plus précisément l’entreprise de Zuckerberg et son ancien employé, c’est justement, car il soupçonne ce dernier d’avoir volé un logiciel dont la startup est propriétaire.

En faisant cela, l’ancien employé de la startup aurait violé l’accord de non-divulgation et de non-concurrence qu’il a signé au moment de prendre son poste chez Neural Magic, en 2018. Concrètement, Zlateski aurait volé les algorithmes ‘secrets’, autrement dit un code décrivant la démarche à suivre pour alléger des calculs pour des modèles de vision par ordinateur. Des ingénieurs de Facebook s’en servirait depuis (au moins) le mois de novembre, éléments publiés sur GitHub. Le code publié propose une solution open source pour Pytorch.

Ce sont ces publications qui auraient permis à Neural Magic d’argumenter ses accusations, car selon la startup le code et le compilateur publiés par Facebook sur GitHub implémentent les mêmes algorithmes que ceux de Neural Magic”.

Neural Magic a testé le compilateur de Facebook, étape par étape. Les résultats montrent que ce sont les mêmes algorithmes que ceux qu’elle a développé. En plus de cela, la startup cumule des preuves puisque son ancien employé a été félicité par sa nouvelle entreprise pour son implication dans ce projet de développement.

Avec l’ensemble de ces preuves, Neural Magic a écrit à Facebook et son ancien employé afin que le code lui appartenant soit retiré. Un document juridique indique à ce sujet “Dans une série de lettres, les avocats de Facebook et de Zlateski ont catégoriquement refusé de retirer le code ou d’accepter de cesser d’utiliser davantage les informations exclusives et confidentielles de Neural Magic que Zlateski a détournées en étant employé de Facebook”.

Face à ces refus, Neural Magic a désormais pris des mesures pour intenter une action en justice. L’entreprise demande désormais des dommages et intérêts pour violation des lois sur les secrets commerciaux, et pour viol de l’accord de non-divulgation et de non-concurrence. Aucune des deux parties ne s’est exprimée sur le sujet depuis la décision de poursuite judiciaire.

Ces dernières années, Facebook a largement fait usage de l’intelligence artificielle, d’une part pour créer des algorithmes en mesure de faire des mathématiques avancées, d’autre part capable de transformer un style de musique en un autre, voire même simplement une intelligence artificielle utile à son quotidien puisqu’elle permet de supprimer les faux comptes sur le réseau social.

Gaëlle Massang

Opérateurs télécoms, face au Coronavirus, baissez vos tarifs, proposez de nouveaux forfaits !

[Digital Business Africa] – Avec la pandémie du covid-19, de nombreux pays dans le monde ont opté pour le confinement des populations durant une période précise, afin de limiter la propagation du Coronavirus. Jeunes, élèves, travailleurs, cadres d’administration, chefs d’entreprises, sont appelés à rester chez eux.

Au Cameroun, le président de la République, Paul Biya, a instruit un ensemble de mesures dont certaines recommandent de rester chez soi plus que par le passé. « Les administrations publiques devront privilégier les moyens de communications électroniques et les outils numériques pour les réunions susceptibles de regrouper plus de dix personnes », prescrit d’ailleurs le président à son gouvernement.

Au-delà des cadres de l’administration publique invités à utiliser plus que par le passé les solutions numériques, nombreux sont les entreprises, employés du secteur privé, étudiants, élèves, commerçants et autres qui travaillent plus que jamais avec la connexion Internet.

L’Université de Yaoundé I par exemple, à la suite de la suspension des cours en présentiel sur toute l’étendue du territoire dans tout le système éducatif national, prévoit de mettre en œuvre une plateforme numérique dédiée à la mise en ligne des cours et des amphithéâtres virtuels. Pour concrétiser ce projet et accéder à ces cours et amphithéâtres en ligne, étudiants, enseignants et cadres de l’Université devront disposer de la data.

Confinées ou bloquées entre quatre murs, de nombreuses personnes doivent donc se connecter sur Internet pour étudier, s’informer et même travailler. La data devient plus que jamais une denrée importante en cette période de crainte généralisée de propagation du Covid-19. Cela fera sans doute l’affaire des Telcos et FAI, car leurs services de communications électroniques seront probablement plus sollicités.

Dans un élan de solidarité, les telcos africains rompts à communiquer sur leurs actions de RSE, devraient dans ce contexte proposer des forfaits spéciaux ou baisser les tarifs de la data. Ceci non seulement afin de permettre aux populations de rester connectées et informées, mais également pour leur aider à mieux utiliser les moyens de communications électroniques et les outils numériques pour le travail à distance ou encore pour sauver des vies. Réduire ou baisser ces tarifs serait une action salutaire et bienveillante. Et même de reconnaissance envers l’apport de ces abonnés à la croissance de ces opérateurs.

Baissez les tarifs du mobile money !

Autre mesure salutaire pouvant être prise par vous, chers telcos, la baisse des tarifs des transactions des paiements mobile. Orange Money et de MTN Mobile Money par exemple (les deux opérateurs mobiles offrant les services de paiement mobile au Cameroun). Pourquoi ? Parce que le Covid-19 peut également se transmettre par les billets de banque, du fait qu’ils passent de mains en mains. Ceci même si les risques sont faibles. Imaginez une potentielle victime éternuer dans sa paume de main et retirer un billet de banque de sa poche qu’il vous tend avec la même main…

En Chine et en Corée du Sud, les billets de banque provenant de zones très infectées ont été isolés et désinfectés au moyen d’ultra-violets et de fortes températures. Même si personne n’a encore été contaminé par les billets de banque, des chercheurs de l’Université de la Ruhr en Allemagne ont affirmé, après des tests, que le Covid-19 pouvait persister en moyenne entre quatre et cinq heures sur un billet de banque. L’OMS qui s’est exprimée sur le sujet a donné quelques conseils. Parmi ces conseils, le lavage régulier des mains et l’utilisation des moyens de paiements sans contact.

« Des données préliminaires indiquent que le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) peut survivre sur des surfaces pendant quelques heures au plus.  Il peut arriver qu’un objet soit contaminé par le SARS-CoV-2 par une personne infectée qui tousse ou éternue ou qui touche l’objet.  Avec une bonne hygiène des mains, le risque d’être infecté par le nouveau coronavirus en touchant des objets, notamment des pièces de monnaie, des billets de banque ou des cartes de crédit, est très faible. La meilleure protection consiste à se nettoyer fréquemment les mains avec un produit hydroalcoolique ou à l’eau et au savon », conseille l’OMS.

Opportunité pour promouvoir les paiements mobiles

L’utilisation généralisée des moyens de paiement mobile ou sans contact contribuera à apaiser les cœurs de ceux qui sont encore dubitatifs quant à l’utilisation des billets de banque en cette période. Chers opérateurs, MTN, Orange, Nexttel, Camtel, au-delà des messages de sensibilisation que vous diffusez/pouvez diffuser, dans un élan de solidarité, durant cette période de crise, pour MTN Mobile Money et Orange Money, baissez les frais d’envoi et/ou de retrait ! Proposez des forfaits intéressants et attractifs pour les transactions financières mobiles.

Pourquoi ne pas simplement annuler certains frais d’envoi et de retrait ? En plus d’être une action de bienfaisance et de solidarité, cela pourrait contribuer à recruter de nouveaux clients et à instaurer au sein des populations la culture des moyens de paiement mobile.

Au Kenya par exemple, laboratoire mondial des paiements mobiles via téléphone, à la suite à d’un appel du président Uhuru Kenyatta, les telcos Safaricom, Airtel Kenya et Telkom Kenya ont chacun accepté d’annuler les frais d’envoi ou de retrait pour les transactions d’argent mobile inférieures à 1 000 Kshs (10 $ US). Le président kenyan soutenait que cette réduction des prix pourrait permettre à davantage de Kenyans d’accepter les paiements mobiles et ainsi minimiser les contacts et aider à endiguer la propagation du Coronavirus. Suivez l’exemple !

Alors, MTN Cameroon, Orange Cameroun, Nexttel Cameroun, Camtel, en ces circonstances, baissez les tarifs de vos services de communications électroniques ! Proposez de nouveaux forfaits adéquats et accessibles ! Participez de fort belle manière à lutte contre la propagation du Covid-19 ! Les telcos des pays africains où des cas de contamination au Covid-90 sont signalés sont appelés à faire de même !

Par Beaugas Orain DJOYUM

Beaugas Orain DJOYUM

Beaugas Orain DJOYUM est le DG du cabinet ICT Media STRATEGIES, spécialisé dans la communication digitale, le personal branding et la veille stratégique dans le secteur des TIC, des Télécoms et du Numérique en Afrique. Il est également le Directeur de publication de DIGITAL Business Africa.

Cameroun : l’Université de Yaoundé I annonce de nouvelles méthodes d’enseignement inspirées du numérique pour lutter contre le coronavirus

[Digital Business Africa] – L’Université de Yaoundé 1 au Cameroun a annoncé la suspension des cours en présentiel  au profit d’un nouveau système d’enseignement par «un renforcement du numérique éducatif », dans un communiqué de presse publié ce jour.

Le Coronavirus est la nouvelle crise sanitaire qui secoue le monde. Le Cameroun n’en est pas épargné et comptabilise déjà dix malades officiellement reportés dont deux cas de guérison. La situation est donc critique. Pour prévenir la propagation, les mesures sont prises par le gouvernement et recommandées aux populations.

Les responsables de l’Université de Yaoundé 1,  se sont alors réunis afin d’ « élaborer une stratégie de lutte contre cette pandémie ». Outre d’autres mesures préventives et la suspension des enseignements dans les amphithéâtres  et les salles de cours ayant une capacité d’accueil de 150 et 100 étudiants pendant la période du 17 mars au 13 avril, un changement radical de méthode de pédagogie a été prescrit.

Les nouvelles méthodes devront être numériques. Ce, à travers la création  d’une plateforme dédiée à la mise en ligne des cours des enseignants, la création d’un lien d’accès à ces cours pour les étudiants et la mise en place des amphithéâtres virtuels par l’affectation des adresses électroniques aux enseignants et aux apprenants par filière et par niveau d’études.

Il faut noter que le Centre de Biotechnologie de cette université est érigé en centre de diagnostic du Coronavirus. Mais aussi que cette université  abritant la plus grande faculté de médecine dans le pays dispose actuellement d’un comité scientifique pour le suivi de l’actuelle crise.

Si les apprenants de cette faculté pourront profiter de ces nouvelles dispositions que de nombreux observateurs saluent, quelques internautes décrient un désordre et un manque de synchronisation entre les institutions.

Pour certains observateurs, les actions ne devraient pas se limiter à un établissement ou à une seule institution. Mais tous devraient adopter les mêmes mesures au même moment.

Gaëlle Massang

Facebook, Google, YouTube et autres annoncent une stratégie commune contre la désinformation sur le COVID-19

[Digital Business Africa] – Certaines des plus grandes plateformes de partage d’informations et de médias sociaux au monde ont annoncé qu’elles travailleraient ensemble pour protéger leurs utilisateurs contre la désinformation liée aux coronavirus. Ces sociétés incluent Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Reddit, Twitter et YouTube, nous informe Itnewsafrica.

Nous travaillons en étroite collaboration sur les efforts de réponse COVID-19“, selon la déclaration conjointe de l’industrie de Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Reddit, Twitter et YouTube.

«Nous aidons des millions de personnes à rester connectés tout en combattant conjointement la fraude et la désinformation sur le virus, en augmentant le contenu faisant autorité sur nos plateformes et en partageant les mises à jour critiques en coordination avec les agences gouvernementales de santé du monde entier. Nous invitons d’autres entreprises à se joindre à nous alors que nous nous efforçons de maintenir nos collectivités en santé et en sécurité. »

Cela survient à un moment où les entreprises technologiques mondiales se sont efforcées de refaire surface à la suite de l’épidémie de COVID-19 – les plates-formes de streaming comme YouTube ont été forcées de démonétiser les publicités, Twitter a ordonné à sa main-d’œuvre mondiale de travailler à domicile et Google a déployé un 24- équipe d’intervention en cas d’incident de coronavirus d’une heure.

Une chose que tous les poids lourds susmentionnés ont en commun est la lutte contre la propagation de fausses nouvelles sur leurs plateformes.

Selon The Verge, «les entreprises technologiques ont été plus proactives que d’habitude pour éliminer les canulars réprimant la fraude et d’autres abus, comme les prix abusifs et les faux traitements contre les coronavirus, mais le problème s’est révélé sans précédent dans sa complexité et sa portée», ce qui est possible. Raison pour laquelle ils ont décidé de se regrouper. »

On ne sait pas encore exactement ce que cette collaboration signifiera pour les entreprises ou leurs utilisateurs.

Gaëlle Massang

COVID-19 : les telcos kenyans annulent les frais pour les transactions d’argent mobile inférieures à 1 000 Kshs (10 $ US)

[Digital Business Africa] – Les sociétés de services de télécommunications kenyan Safaricom, Airtel Kenya et Telkom Kenya ont chacune annulé leurs frais pour les transactions d’argent mobile inférieures à 1 000 Kshs (10 $ US).

Cela fait suite à un appel du président Uhuru Kenyatta dimanche, appelant à une réduction des prix pour permettre à davantage de Kenyans d’accepter les transactions sans numéraire, de minimiser les contacts et d’aider à endiguer la propagation du Coronavirus.

Cette décision affectera positivement les plus de 30 millions d’abonnés sur l’argent mobile au Kenya.

Dans un communiqué publié par Safaricom, le PDG de la société, Michael Joseph, a déclaré: «Il a été convenu que toutes les transactions de personne à personne inférieures à 1 000 Kshs seraient gratuites. Cela signifie qu’à partir de demain matin, les utilisateurs de M-Pesa pourront envoyer gratuitement tout montant inférieur à 1 000 Kshs au cours des 90 prochains jours. »

La Banque centrale du Kenya (CBK) a approuvé cette décision et a également permis aux opérateurs de télécommunications d’augmenter les montants limites en tant que blocage de nombreux services.

«Pour soutenir cela, et en particulier les petites et micro-entreprises (PME), CBK a également approuvé l’augmentation des limites quotidiennes de transactions M-Pesa de 70 000 Kshs à 150 000 Kshs. Le Kenya pourra également effectuer des transactions allant jusqu’à 300 000 Kshs par rapport à la limite actuelle de 140 000 Kshs et contenir jusqu’à 300 000 Kshs dans leurs portefeuilles M-Pesa », poursuit le communiqué.

Safaricom et Airtel Kenya ont également soutenu le Comité national d’intervention d’urgence sur le coronavirus en utilisant un numéro sans frais où les Kenyans peuvent trouver des informations sur le virus et également signaler des infections suspectées.

Gaëlle Massang

Gabon Telecom annonce la fin des perturbations de ses services internet

[Digital Business Africa] – Le leader de la téléphonie mobile Gabon Telecom a subi des perturbations au niveau de ses services internet du lundi 09 mars 2020 au 12 mars 2020. De milliers d’abonnés ADSL de Gabon Telecom ont été coupés de connexion. Une situation qui a eu un impact sur le rendement de nombreuses entreprises qui utilisent cet outil dans le fonctionnement de leurs activités. La coupure a également perturbé le service public dans son fonctionnement.

Dans un communiqué, l’opérateur a indiqué que cette perturbation était due à la « double coupure intervenue sur le câble Sat 3 et sur le sur notre lien de restauration nominal ACE coupé au niveau de la Mauritanie ». 

Face à ce cas de force majeure, Gabon Telecom a procédé à l’achat en urgence d’une capacité dans un 3ème câble sous-marin au Nigéria, nous indique toujours le communiqué. Par ailleurs, l’entreprise a présenté ses sincères excuses auprès de sa clientèle et les a rassuré quant aux efforts mis en œuvre pour le rétablissement de la situation dans les meilleurs délais

Aujourd’hui, Gabon Telecom rassure de ce que tout est rentré dans l’ordre et que ses abonnés bénéficient de ses services de communications électroniques comme d’habitude.

Gaëlle Massang

Cameroun : Face au Covid-19, Paul Biya prescrit au gouvernement l’utilisation des moyens de communications électroniques et des outils numériques

[Digital Business Africa] – D’après les chiffres officiels, 10 personnes au Cameroun sont déjà contaminés par le Coronavirus, au 17 mars2020 (Cinq nouveaux cas détectés positifs  en une journée). Face à cette situation et « sur très hautes instructions » du président de la République, Paul BIYA, une concertation interministérielle s’est tenue ce mardi 17 mars 2020 à la Primature, à l’effet de faire le point de la situation et d’identifier les actions appropriées à mettre en œuvre.

Au terme de cette rencontre, le Président de la République a instruit plusieurs mesures à observer à partir de demain, mercredi 18 mars 2020. Et ce, jusqu’à nouvel ordre. Parmi ces mesures, celles concernant l’utilisation des TIC et du numérique pour éviter les situations à risque de contamination. « Les administrations publiques devront privilégier les moyens de communications électroniques et les outils numériques pour les réunions susceptibles de regrouper plus de dix (10) personnes », recommande le président de la République.

Aussi, les frontières terrestres, aériennes et maritimes du Cameroun seront fermées dès demain. Tous les vols passagers en provenance de l’étranger sont suspendus, à l’exception des vols cargos et des navires transportant les produits de consommation courante ainsi que les biens et matériels essentiels, dont les temps d’escale seront limités et encadrés.

Les Camerounais désireux de retourner dans leur pays devront prendre attache des différentes représentations diplomatiques du pays, car la délivrance des visas d’entrée au Cameroun aux différents aéroports est suspendue.

Par ailleurs, tous les établissements publics et privés de formation relevant des différents ordres d’enseignement, de la maternelle au supérieur, y compris les centres de formation professionnelle et les grandes écoles seront fermés.

Au total 13 mesures sont prises pour limiter la propagation du Covid-19.

Par Digital Business Africa

Joseph Dion Ngute : “Il s’agit des mesures certes difficiles mais nécessaires pour garantir la protection de tous”

Joseph Dion Ngute

L’intégralité du Discours du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute ce mardi 17 mars 2020 à Yaoundé. Il présente les 13 mesures prises pour limiter la propagation du Covid-19 au Cameroun.

Mesdames et Messieurs,
En décembre 2019, une épidémie de coronavirus (COVID-19) a été déclarée dans la Province de Wuhan en République populaire de Chine.

Au fil du temps, elle s’est progressivement propagée en Asie, en Europe et en Afrique, entrainant le décès ou la mise en quarantaine de plusieurs personnes.

Il y a quelques jours, l’Organisation Mondiale de la Santé a fait savoir que le coronavirus est passé du stade d’épidémie à celui de pandémie, avec plus de 170 000 personnes déjà contaminées dans 146 pays et environ 6500 décédés.

Le Cameroun, au même titre que de nombreux Etats dans le monde, n’est pas épargné par cette pandémie. Dès les premières heures de son apparition, le Gouvernement a mis en œuvre un plan de prévention et de riposte visant à endiguer la propagation de cette épidémie.

A ce jour, 10 cas de personnes affectées par ce virus ont été détectés dans notre pays et sont pris en charge par les services spécialisés.

Il convient de préciser cependant que jusqu’à présent, aucun foyer local de cette épidémie n’a été enregistré au Cameroun et les cas de malades jusque-là identifiés sont tous issus de personnes ayant récemment séjourné à l’étranger, ou ayant été en contact avec ces dernières.

Par conséquent, Sur Très Hautes instructions du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, une concertation interministérielle s’est tenue ce mardi, 17 mars 2020, à l’effet de faire le point de la situation et d’identifier les actions appropriées à mettre en œuvre.

Au terme de cette rencontre, le Président de la République a instruit les mesures suivantes :
A compter du mercredi 18 mars 2020 et jusqu’à nouvel ordre :

1.les frontières terrestres, aériennes et maritimes du Cameroun seront fermées : tous les vols passagers en provenance de l’étranger sont suspendus, à l’exception des vols cargos et des navires transportant les produits de consommation courante ainsi que les biens et matériels essentiels, dont les temps d’escale seront limités et encadrés ; les camerounais désireux de retourner dans leur pays devront prendre l’attache de nos différentes représentations diplomatiques ;

2.la délivrance des visas d’entrée au Cameroun aux différents aéroports est suspendue ;

3.tous les établissements publics et privés de formation relevant des différents ordres d’enseignement, de la maternelle au supérieur, y compris les centres de formation professionnelle et les grandes écoles seront fermés ;

4.les rassemblements de plus de cinquante (50) personnes sont interdits sur toute l’étendue du territoire national ;

5.les compétitions scolaires et universitaires sont reportées, à l’instar des jeux FENASSCO et des jeux universitaires ;

6.les débits de boissons, les restaurants et les lieux de loisirs seront systématiquement fermés à partir de 18 heures, sous le contrôle des autorités administratives ;

7.un système de régulation des flux des consommateurs sera instauré dans les marchés et les centres commerciaux ;

8. les déplacements urbains et interurbains ne devront s’effectuer qu’en cas d’extrême nécessité ;

9.les conducteurs de bus, de taxis et de mototaxis sont invités à éviter des surcharges dans les transports publics : les forces de maintien de l’ordre y veilleront particulièrement ;

10.les formations sanitaires privées, les hôtels et autres lieux d’hébergement, les véhicules ainsi que les équipements spécifiques nécessaires à la mise en œuvre du plan de riposte contre la pandémie du COVID-19 au Cameroun pourront être réquisitionnées en tant que de besoin, à la diligence des autorités compétentes ;

11.les administrations publiques devront privilégier les moyens de communications électroniques et les outils numériques pour les réunions susceptibles de regrouper plus de dix (10) personnes ;

12.les missions à l’étranger des membres du Gouvernement et des agents du secteur public et parapublic sont suspendues ;

13.les populations sont invitées à observer strictement les mesures d’hygiène recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, à savoir notamment se laver régulièrement les mains au savon, éviter des contacts rapprochés tels que se serrer les mains ou s’embrasser.

Il s’agit des mesures certes difficiles mais nécessaires pour garantir la protection de tous et de chacun et limiter la propagation de cette pandémie.

En cas de nécessité, les populations sont invitées à appeler le numéro vert 1510 mis en place pour la mobilisation des équipes de secours.

Le Gouvernement invite les populations à ne pas céder à la panique, mais à faire preuve de discipline, de solidarité et de sens des responsabilités, au moment où le monde entier traverse des moments difficiles.

Je vous remercie.-

Les Kenyans invités à travailler sans argent liquide à la maison en pleine pandémie de coronavirus

[Digital Business Africa] – Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a exhorté les citoyens à adopter le paiement sans numéraire comme l’argent mobile, les paiements par carte de débit et de crédit, afin de réduire les contacts physiques lors de l’épidémie de COVID-19, nous informe Itwebafrica.

Hier, le président a détaillé les mesures que le gouvernement prendra pour limiter la propagation du virus, notamment que les entreprises et les organisations permettent à leurs employés de travailler à domicile. «Afin d’éviter le risque de transmission par la manipulation d’argent, nous encourageons l’utilisation de transactions sans espèces telles que l’argent mobile et les cartes de crédit. Nous appelons les opérateurs de téléphonie mobile et les banques à prendre note de la situation dans laquelle nous nous trouvons et à réduire (le) coût des transactions au cours de cette période », a déclaré Kenyatta.

Aucun opérateur de téléphonie mobile ou banque n’a répondu à l’appel du gouvernement. Le Kenya a un bilan impressionnant d’utilisation de l’argent mobile en Afrique, notamment M-Pesa. D’autres incluent T-Kash de Telecom Kenya et Airtel Money d’Airtel Kenya. Selon le dernier rapport trimestriel de la Communication Authority of Kenya (juillet-septembre 2019), il y avait 31 285 208 abonnements à l’argent mobile dans le pays.

« En outre, il y a eu 425,3 millions de transactions de commerce mobile, ce qui implique que KSh.1.6 trillions ont été dépensés pour acheter des biens et services en ligne au cours du trimestre », indique le rapport. Les données de la Banque centrale du Kenya reflètent 6799556 transactions par carte de débit et 59419 transactions par carte de crédit en décembre 2019. Les experts ont également appelé les FAI à réduire le coût de la connectivité et à prévoir des licenciements pour permettre aux gens de travailler à domicile.

L’analyste local du marché des télécommunications, Tom Makau, a publié un tweet qui se lit comme suit: «Safaricom, Liquid Telecom, Faiba JTL et Zuku, mieux s’assurer que leur service à domicile est mis à niveau et 100% de disponibilité et envisager de ne pas modifier / actualiser les adresses IP publiques attribuées par DHCP aux maisons pendant un mois + pour permettre aux gens de configurer des VPN d’entreprise #StayHome.

Gaëlle Massang

L’Autorité de la concurrence en France condamne Apple à payer 1,1 milliard d’euros d’amende

[Digital Business Africa] – L’Autorité de la concurrence en France condamne l’entreprise californienne Apple à payer 1,1 milliard d’euros pour « ententes au sein de son réseau de distribution » et « abus de dépendance économique vis-à-vis de ses revendeurs indépendants ».

Selon l’Autorité de la concurrence, Apple s’est arrangé avec deux grossistes (Tech Data et Ingram Micro) pour empêcher les distributeurs de proposer des promotions et de recevoir un stock suffisant à la demande.
Ces techniques auraient permis à la marque d’étouffer les APR (Apple Premium Reseller) au profit de ses propres Apple Store, présents en France depuis 2009.

C’est en 2012 que la DGCCRF avait été saisie par eBizcuss, un distributeur de produits Apple qui a depuis été liquidé.  Interrogé par CNBC, Apple déclare : « La décision de l’Autorité française de la concurrence est décourageante. Elle porte sur des pratiques datant de plus de dix ans et écarte trente ans de précédents juridiques sur lesquels toutes les entreprises françaises s’appuient, ce qui va provoquer un chaos pour les entreprises de tous les secteurs. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec eux et nous prévoyons de faire appel »

Gaëlle Massang

Le gouvernement algérien a lancé un site web dédié à la sensibilisation aux dangers du coronavirus

[Digital Business Africa] – Le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de l’Algérie a lancé, en coordination avec le ministère de la Poste et des Télécommunications, un site web dédié à la sensibilisation aux dangers du coronavirus (covid-19).

L’Algérie enregistre 48 cas de contamination, d’après les dernières statistiques officielles. Afin de donner l’information en temps réelle sur l’évolution de l’épidémie dans le pays et promulguer des recommandations à la population, le site http://covid19.sante.gov.dz a été mis en oeuvre. Il sera un pont entre la population et les personnes en charge de la santé.

Il est disponible en deux langues (arabe et française) et contient plusieurs rubriques nous précise les personnes en charge du projet. Les différents internautes pourront s’y rendre et trouver tous les renseignements relatifs au Coronavirus et aux précaution à prendre. Toujours sur le même site, un espace est réservé exclusivement aux voyageurs en leur offrant des conseils détaillés illustrés par des images pour éviter l’infection lors des déplacements.

Gaëlle Massang

Le gouvernement namibien interrompt le recrutement d’un nouveau conseil d’administration pour l’opérateur national Telecom Namibia

[Digital Business Africa] – Le gouvernement namibien a décidé d’arrêter le processus de recrutement d’un nouveau conseil d’administration pour l’opérateur national Telecom Namibia, une filiale de la Namibia Post and Telecommunications Holdings Limited (NPTH), nous informe Itwebafrica. Cela fait suite à des plaintes d’irrégularités, selon le ministre des Entreprises publiques du pays, Leon Jooste.

Alors que Jooste a refusé de divulguer les détails des irrégularités, il a confirmé l’évolution et a déclaré que la décision de suspendre le recrutement avait été prise après consultation du directeur exécutif de NPTH. «Nous avons convenu de suspendre le processus jusqu’à ce qu’ils soient clarifiés. Nous ferons preuve de diligence raisonnable sur le processus et les documents, puis déciderons de la meilleure voie à suivre », a déclaré Jooste.

Les membres actuels du conseil d’administration sont Fernando Somaeb, Irene Simeon-Kurtz, Damoline Muruko, Petro Oberholster et Willem Titus. Bien que le mandat du conseil ait officiellement pris fin en octobre 2019, le NPTH a décidé de prolonger son mandat de trois mois. Selon les médias locaux, le dernier développement est né d’un désaccord au sein des échelons supérieurs du gouvernement sur la question de savoir qui – si quelqu’un – au sein du conseil devrait être conservé.

Le Namibien a indiqué que Jooste et le ministre de l’Information, Stanley Simataa, n’étaient pas d’accord. Simataa aurait voulu que deux membres du conseil d’administration (Titus et Somaeb) soient retenus, tandis que Jooste a fait valoir que c’était illégal et que l’ensemble du conseil d’administration devrait plutôt être retenu.

Cependant, Simataa a réfuté le rapport de la publication et en particulier qu’il faisait partie d’un panel organisé par le NPTH pour interviewer les membres actuels du conseil et les nouveaux candidats. “Le principe est que les membres actuels du conseil d’administration doivent indiquer leur intention de postuler, puis, avec les nouveaux candidats, ils sont tous réunis et interrogés“, a déclaré Simataa. Avec la suspension en place, le conseil d’administration dirigé par Somaeb continuera de superviser les affaires de la société jusqu’en mai 2020.

Gaëlle Massang

Ndiaga Gueye : ”S’il y a un opérateur patriotique au Sénégal, ce n’est certainement pas Orange…”

En fin d’année 2019, le Gouvernement du Sénégal a pris la décision par un décret et un arrêté ministériel de baisser de 20% les frais et redevances d’utilisation de fréquences radioélectriques des opérateurs de téléphonie mobile.

La fréquence radioélectrique est utilisée pour transporter des informations sans fil pour un nombre important de services essentiels, indispensable aux opérateurs de services mobiles. La faire payer est un moyen de faire entrer de l’argent dans les caisses de l’État.­ En effet, à l’ère de la 4G et à l’horizon de la 5G, ces technologies qui requièrent toujours plus de spectre font que la demande est importante, en conséquence, les recettes budgétaires peuvent être considérables pour l’Etat.

Le Gouvernement du Sénégal, en baissant les frais et redevances d’utilisation de fréquences, formule, ainsi, une politique qui favorise l’accès universel au numérique ce qui maximise le potentiel de développement de l’économie numérique. L’objectif est ainsi d’en finir avec les zones privées d’Internet ou de réseaux mobiles de qualité médiocre.

Ainsi donc, le Gouvernement privilégie les avantages sociaux au profit des sénégalais qu’à ses recettes budgétaires. Ce changement de paradigme est important : pour la première fois, l’Etat ne considère plus les frais et redevances comme une variable budgétaire, mais comme un outil d’aménagement numérique du Sénégal.

En contrepartie, de ce cadeau gouvernemental à plusieurs milliards, qui allège leurs charges financières, les opérateurs doivent mettre les bouchées doubles pour densifier considérablement la couverture mobile du territoire, améliorer la qualité de leurs services et baisser leurs tarifs.

Nul doute, que l’opérateur Orange qui a toujours capturé les utilisateurs à son profit, ne fera pas une baisse de prix pour ses abonnés. D’ailleurs, aucun mot sur cette baisse alors que cet opérateur a déclaré partout que les redevances sont excessivement chères au Sénégal, pour faire croire aux sénégalais que c’est à cause du Gouvernement que les prix ne baissent pas.

En sus, de donner une image négative du Gouvernement du Sénégal, Orange n’a pas hésité à ­pointer du doigt les sénégalais, en annonçant qu’ils lui on fait perdre 20 milliards de chiffre d’affaires par leur utilisation des applications de VoIP, ce qui ne l’a pas empêché d’augmenter son chiffre d’affaires de 5,5% en 2019 au Sénégal.

Pire encore, à l’heure du coronavirus, Orange qui n’arrête pas de communiquer sur son école de codage «­Sonatel Academy­» aurait dû se mobiliser dès le début de cette maladie en vue de développer gratuitement une solution digitale de prévention, de diagnostic ou de traitement comme l’a fait l’opérateur «­Safaricom­» au Kenya en décembre 2019.

Et pourtant, Orange pollue l’espace médiatique, en continu, sur ses réalisations dans le cadre de sa Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE).

S’il y a un opérateur patriotique, ce n’est certainement pas Orange, qui n’a d’yeux que pour ses résultats financiers, aucune pensée pour le Sénégal.

Quant à Free Sénégal, depuis notre dernière déclaration, nous avons constaté que la qualité de son réseau s’est considérablement améliorée, en conséquence, la concurrence par les infrastructures ne peut plus prospérer, désormais, c’est la concurrence par les offres d’abondance.

Aussi, six (6) mois après le séisme Free Sénégal avec ses offres «­low cost­» divisant par deux (2) voire trois (2) le budget téléphone et internet des utilisateurs, le Gouvernement lui donne l’occasion de dynamiter, encore une fois, les prix au profit des Sénégalais. Aussi, ASUTIC espère que Free Sénégal s’attaquera à nouveau aux marges du mastodonte de ce marché oligopolistique.

Enfin, Expresso Sénégal, en retard sur ses concurrents dans la couverture 4G, devrait profiter de cette baisse pour renforcer ses infrastructures, mais surtout demander plus de mutualisation, c’est-à-dire un accès aux infrastructures, voire aux réseaux de ses concurrents, pour renforcer sa propre couverture à peu de frais. De quoi, faire sortir de ses gonds Orange, pour qui cette entorse à la concurrence par les infrastructures serait inconcevable.

Au vu de tous ces éléments, il appartient au régulateur des télécoms du Sénégal, l’ARTP, de traduire en réalité, l’objectif du Gouvernement. De par ses attributions dans la gestion des fréquences, la mise en œuvre de la mutualisation et le partage des infrastructures entre les opérateurs, le régulateur joue un rôle essentiel.

Dans cette perspective, l’ARTP doit, d’abord obtenir des opérateurs des engagements, assortis de fortes pénalités, de doper leur couverture 3G et 4G du pays, ensuite, publier une situation de référence qui permettra d’évaluer au fur et à mesure les réalisations des opérateurs sur l’accessibilité (cartes de déploiement), la qualité et la baisse des tarifs.

Seulement, dans un passé récent, l’ARTP avait toujours favorisé Orange, soit par une mise en œuvre biaisée de certaines décisions gouvernementales (portabilitéFree roamingnon application de dispositions du code de 2011, etc), soit par une lenteur inexplicable dans leurs exécution (dégroupage de la boucle localepartage des infrastructures, etc).

En somme, l’ARTP n’avait jamais travaillé à la réalisation des conditions d’une concurrence saine et loyale entre les opérateurs. Si bien que Tigo (actuel Free) et Expresso Sénégal ont dû trimer pour ne pas être évincés du marché.

Aujourd’hui, au vu, des dernière décisions qui ont freinées les dérives anticoncurrentielles d’Orange au détriment, tant des opérateurs concurrents, que des utilisateurs, l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) espère que le temps où l’ARTP prenait fait et cause pour Orange, est désormais révolu.

Dès lors, la transparence, l’équité et la non-discrimination devraient être totales pour éviter un déséquilibre dans l’attribution des fréquences par l’ARTP qui serait source de position hégémoniale. Autrement dit, il mènerait à un monopole d’un opérateur sur d’autres, mettant ainsi en péril l’objectif de réalisation des conditions d’une concurrence saine et loyale, et évidemment au détriment des utilisateurs.

Ainsi donc, l’ARTP est le garant de l’atteinte des objectifs du Gouvernement du Sénégal.

La fracture numérique au Sénégal est un fait. Quel que soit la solution technique, filaire ou mobile, l’accès à des services haut débit devrait être un droit.

­Pour toutes ses raisons, l’ASUTIC­:

  • Salue, cette initiative du Ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 »­;
  • Demande à l’ARTP, de traduire en réalité cette forte volonté politique du Gouvernement du Sénégal qui devrait permettre à tous les Sénégalais d’accéder à des services mobiles de haut débit, abordables et de meilleure qualité­;
  • Exhorte, le Gouvernement à lier l’attribution des fréquences 5G à l’accompagnement des opérateurs pour un Sénégal connecté

Fait à Dakar, le 15/ 03 / 2020
Le Président Ndiaga Gueye

A PROPOS DE L’ASUTIC
L’Association des utilisateurs des TIC (ASUTIC) du Sénégal est une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales à l’ère numérique. ASUTIC a aussi pour objectif de contribuer au renforcement de la démocratie à travers la transparence, la responsabilité des décideurs et la participation des citoyens, sur la base de l’égalité de genre. ­