Accueil Blog Page 14

MEKULU MVONDO [DG de la CNPS]: « J’aimerai bien investir dans les bitcoins, mais je n’ai pas l’autorisation » [Live]

[ICT Media STRATEGIES] – L’édition 2024 de la Finance Week By EcoMatin s’est tenue ce 27 novembre 2024 au Star Land Hôtel de Yaoundé. Thème général de la rencontre dont le promoteur est Émile Fidieck, DP d’EcoMatin : « Marché domestique des capitaux : un levier de croissance économique pour la CEMAC ?».

Parmi les panélistes et orateurs à cet événement, il y avait Alain Noël Olivier MEKULU MVONDO, Directeur général de la CNPS. Il intervenait dans le panel portant sur le thème général de l’événement.

Interrogé par le DG de ICT Media STRATEGIES, Beaugas Orain DJOYUM, pour savoir si le DG de la CNPS avait investi dans les bitcoins et à hauteur de combien, Alain Noël Olivier MEKULU MVONDO, va répondre par la négative.

« J’aimerai bien investir dans les bitcoins, mais je n’ai pas l’autorisation, parce que ce n’est pas réglementé » Pour lui, il faut que les instances régionales réglementent ces monnaies électroniques afin que les pays africains puissent également tirer profit de ces bitcoins.

ICT Media STRATEGIES vous propose un extrait de son exposé à ce sujet.

L’événement était diffusé en live streaming sur la page Facebook d’EcoMatin où vous pouvez revoir l’intégralité de sa présentation : https://web.facebook.com/ecomatin/live_videos

Live streaming réalisé par ICT MEDIA STRATEGIES. Suivez nos Live sur Facebook en cliquant sur le hashtag #LiveByICTMedia

Pour vos événements en Live streaming professionnel sur vos propres réseaux sociaux, contactez #ICTMediaSTRATEGIES

Plus de détails sur nos services de live streaming sur notre site Web : https://www.ictmedia.africa/live

Mail : [email protected] / Tél: +237 674 61 01 68

Par ICT Media STRATEGIES

Chanas Assurances serait victime d’une cyberattaque : 6 Go de données volées

[Digital Business Africa] – Chanas Assurances S.A., un acteur majeur du marché camerounais de l’assurance non-vie, a été la cible d’une cyberattaque menée par le groupe de ransomware « Fog » qui demande une rançon. C’est ce que soutient le hacker éthique Saax actif sur X et reconnu pour la veille qu’il fait sur le piratage des données des entreprises.

Selon les informations disponibles, les cybercriminels auraient réussi à s’infiltrer dans les systèmes de l’entreprise et à dérober environ 6 Go de données sensibles. Ces données comprennent notamment des informations personnelles sur les employés et les clients, des documents financiers internes, des contrats d’entreprise, des certificats d’assurance et même des passeports.
Chanas Assurances victime d'une cyberattaque : 6 Go de données volées
Saax soutien que le groupe « Fog », relativement nouveau dans le paysage de la cybercriminalité, aurait émis une demande de rançon à la suite de cette attaque.
Cette nouvelle attaque souligne une fois de plus la vulnérabilité des entreprises africaines face à la menace croissante des cyberattaques.
Ce piratage vient s’ajouter à une série d’incidents similaires ayant touché le secteur des finances et de l’assurance ces derniers mois. Les cybercriminels ciblent de plus en plus les entreprises du secteur financier en raison de la valeur des données qu’elles détiennent.
Les conséquences potentielles
Les conséquences de cette cyberattaque pourraient être multiples pour Chanas Assurances et ses clients. Parmi les risques potentiels, on peut citer :
 * Des pertes financières importantes liées à la demande de rançon et aux coûts de restauration des systèmes.
 * Une atteinte à la réputation de l’entreprise, qui pourrait entraîner une perte de confiance de la part de ses clients.
 * Des poursuites judiciaires en cas de non-respect de la réglementation en matière de protection des données personnelles.
Mais pour l’instant, l’entreprise Chanas Assurances contactée par Digital Business Africa dément cette attaque en indiquant qu’il s’agit là d’un fake.
Ce qui pour SAAX n’est qu’un moyen pour camoufler ce piratage. « J‘ai différentes sondes et outils sans compter différents relais qui me remontent de plus en plus d’alertes et cyberattaques sur le continent africain ! », rassure Saax. « Je le dis depuis quelques mois, il faut une task-force, un observatoire ou juste une cellule inter/intra qui puisse traiter et documenter tout cela. Je fais le strict minimum et nécessaire avec mes maigres moyens », indique-t-il.
Par Digital Business Africa

Bénin : La vidéo-surveillance capte 32,17 milliards de FCFA en 2024, les réactions hilarantes des internautes

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement béninois affirme avoir investi plus de 32,17 milliards de FCFA dans la vidéo-surveillance en 2024. Cet investissement concerne cinq villes. Il s’agit de Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi et Parakou. Six autres villes frontalières auraient également été inclues dans le programme pour sa phase d’extension. Notamment, les frontières terrestres de Hillacondji, de Sèmè Kraké, de Malanville, de Porga, de Ouaké, d’Igolo ; et les grands axes routiers du pays.

C’est ce qui ressort de l’exposé du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, face aux parlementaires cette fin du mois de novembre 2024.

Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Alassane Seidou, « La sécurité demeure donc un défi quotidien qu’il faut relever en s’appuyant sur l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC), car les réformes structurelles opérées ne sauraient à elles seules suffire ».

Sur la toile, ce montant consacré à la vidéo-surveillance pour assurer la sécurité des personnes et des biens semble exorbitant. Certains n’y croient même pas.

 

D’autres laissent parler leur talent d’humoristes.

Au-delà de ces réactions drôles, il y a que la disponibilité de caméras de surveillance permet déjà à la Police républicaine d’identifier des personnes impliquées dans les infractions, à travers la reconnaissance faciale automatique, la lecture des plaques d’immatriculation et d’autres fonctions.

Un collaborateur du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Alassane Seidou, indique que l’absence de vidéoprotection empêche les forces de l’Ordre de mener avec précision et diligence des enquêtes après un incident.

Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Alassane Seidou, l’usage des TIC dans la surveillance a permis en 2024 aux éléments de la police de gérer automatiquement les appels de nécessités. Cet usage aurait permis, selon le ministre, de mieux gérer le phénomène lié à la cybercriminalité en 2024.

Par Jean Materne Zambo

Tunisie : 3 opérateurs de téléphonie acquièrent des licences 5G

[DIGITAL Business Africa] – Faible latence, débits élevés, connectivité massive. Les avantages de la 5G font rêver. La Tunisie veut être au diapason de la technologie de communication. Le gouvernement tunisien, à travers le ministre des Technologies de la communication, Sofiane Hemissi, a octroyé des licences 5G à trois opérateurs de téléphonie, dont Tunisie Telecom, Ooredoo Tunisie et Orange Tunisie.

La cérémonie de signature dans le cadre de cette attribution de licences 5G a eu lieu samedi 30 novembre 2024 au Palais du Gouvernement à la Kasbah, en présence du chef du gouvernement Kamel Maddouri, de Lassaad Ben Dhiab, du PDG Tunisie Telecom, de Mansour Khater, directeur exécutif d’Ooredoo Tunisie, et de Thierry Millet, directeur général d’Orange Tunisie.

Le ministre des Technologies de la communication, Sofiane Hemissi Sofiane Hemissi a qualifié cette étape de « majeure pour la construction d’un avenir numérique avancé », précisant que l’adoption de cette technologie ouvrira de nouvelles perspectives d’innovation et de créativité pour la jeunesse tunisienne, tout en renforçant la position de la Tunisie sur la scène régionale et internationale dans les indicateurs des technologies de l’information et de la communication.

De son côté, Lassâad Ben Dhiab, le PDG de Tunisie Telecom, lors de son allocution, a dit : « Tunisie Telecom est très fière de cette licence 5G, ceci est un succès qui vient couronner les grands efforts consentis par notre entreprise nationale en matière d’infrastructure, d’innovation et d’engagement à servir la connectivité pour tous et partout ».

Le lancement des services de la 5G vient renforcer des infrastructures numériques acquises par la Tunisie. Cela va permettre, selon le ministre chargé du numérique Sofiane Hemissi, au pays d’accéder aux services de télécommunication de haute qualité répondant aux besoins des individus et des entreprises, en phase avec les exigences de l’époque et contribuant à la vision nationale de transformation numérique.

Les opérateurs de téléphonie du Maroc doivent encore faire preuve  de patience avant d’obtenir leurs licences 5G. L’appel d’offre qui devrait être émis par le gouvernement a été ajourné. Du coup, le déploiement de la 5G au Maroc est reporté au premier semestre 2025,  annonce les sources gouvernementales. L’installation de cette technologie s’avère cruciale en vue de l’acceuil de la Coupe du monde 2030 et pourquoi pas de la CanTotalEnergies 2025?

Par Jean Materne Zambo

Forum Brazza Cybersecurity : Renforcer la sécurité numérique 

[DIGITAL Business Africa] – La deuxième édition du Forum Brazza Cybersecurity a été clôturée. La plateforme de renforcement de la sécurité numérique, soutenue par l’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) a réuni du 26 au 27 novembre 2024, des experts, des acteurs du secteur et des décideurs deux jours 27 novembre 2024 au Centre international de Conférences de Kintélé, à Brazzaville. Le Forum Brazza Cybersecurity était organisé par Skytech Congo dont le promoteur est Arnaud Aken Elion.

Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo a souligné l’urgence de renforcer la sécurité numérique face à la montée exponentielle des menaces cybernétiques dans tous les secteurs de la vie.

« Cette deuxième édition est, je l’ai dit, une opportunité de promotion et de vulgarisation de la culture cybernétique au Congo, mais aussi de questionnement pour nos acteurs de l’écosystème numérique sur les meilleures pratiques et leur légitimité à assurer la protection du cyberespace national », a dit Léon Juste Ibombo.

L’économie numérique, selon Léon Juste Ibombo, est un vecteur et catalyseur de développement socioéconomique. L’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques est sur la même ligne que sa tutelle. L’ ARPCE, principal soutien du Forum Brazza Cybersecurity, a indiqué que « le numérique est désormais l’un des six piliers stratégiques du Plan national de Développement 2022-2026, conformément à la vision du président Denis Sassou N’Guesso ».

Parlant de la vision du président de la République du Congo, S.E Denis Sassou N’guesso, le Congo dispose désormais d’un arsenal législatif complet :

– Loi n° 29-2019 sur la protection des données personnelles

– Loi n° 26-2020 relative à la cybersécurité

– Décret de ratification de la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité

Deux projets structurants sont en cours :

– Construction d’un Data Center national

– Opérationnalisation de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI)

Le thème de cette édition était : « Cyber intelligence et industrie de la donnée ».

Pour endiguer la cybercriminalité, le site overblog.com rapporte que « les banques et les administrations sont appelées à intensifier la sensibilisation du personnel, car l’homme est le maillon faible des attaques cyber criminelles ».

La même source révèle que durant les échanges, les avantages du Cloud ont été vantés. Parmi ces avantages, la disponibilité des données, la traçabilité, le partage instantané et le stockage hors site. Ce qui permet la conservation des données en cas d’incident.

Par Jean Materne Zambo

Côte d’ Ivoire : SUTEL 2024, un catalyseur de l’inclusion numérique en Afrique

[DIGITAL Business Africa] – L’ Agence régionale du service universel des Télécommunications -TIC (Ansut) organise le SUTEL 2024. La cérémonie de la première édition de SUTEL s’est tenue ce 28 novembre 2024 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Plusieurs acteurs clés du secteur des télécommunications se retrouvent à Abidjan pour aborder les défis et solutions liés à la réduction des zones blanches et à l’ de la connectivité en zone rurale .

L’ atelier qui se tient durant deux jours offre une opportunité unique de :

-partage d’expériences: Les participants pourront échanger leurs bonnes pratiques et leurs retours d’expérience sur les projets de connectivité.

-réseautage: Les acteurs du secteur pourront nouer de nouveaux partenariats pour développer des projets collaboratifs.

– d’Accélération le développement numérique: Les décisions prises lors de cet atelier auront un impact direct sur l’amélioration de la connectivité en Afrique et sur le développement socio-économique du continent.

Le directeur de cabinet du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation , zones blanches, représentait le ministre Kalil Konate à l’ouverture des travaux. Il a mis en avant les avancées significatives réalisées par la Côte d’Ivoire. Notamment, l’extension de la couverture de la 4G le développement du mobile money pour l’inclusion financière, l’ accroissement du taux de pénétration.

Selon le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, « Ces progrès s’inscrivent dans le Programme national de connectivité rural (PNCR). Il vise à garantir un accès équitable aux services numériques pour tous, en ligne, avec la vision du président Alassane Ouattara de faire des TIC un moteur de développement durable ».

Par Jean Materne Zambo

Numérique : Le téléversement à défaut de la dématérialisation des demandes de protection à l’OAPI

[DIGITAL Business Africa] – L’OAPI est relativement à la traine en matière de modernisation de certaines procédures. L’ Organisation africaine de la Propriété intellectuelle n’a toujours pas dématérialisé la procédure de demande de protection des œuvres. Mais faute de mieux, l’organisation aux 17 États dispose d’une plateforme numérique dédiée au téléversement. Elle a une fois de plus été présentée au cours du webinaire de l’ OAPI jeudi 28 novembre 2024.

Le Dr Michel Gomony est chef de service des indications géographiques, dessin et modèles industriels à l’ OAPI. Il a indiqué que la plateforme de téléversement de l’ OAPI a été créée pour simplifier l’envoi des demandes liées à la protection des droits de propriété intellectuelle. L’utilisateur a juste besoin d’envoyer un spécimen de ce qu’il souhaite protéger. Visitez la plateforme de téléversement de l’ OAPI en cliquant sur ce lien :

https://test.oapi-int.com/televerser-votre-demande/

Il fait rappeler que la propriété intellectuelle renvoie à tous les biens issus de la référence de l’activité humaine. Et on distingue deux grandes familles de propriétés, notamment la propriété industrielle ( Brevets d’invention, modèle d’utilité, obtention végétale, circuits intégrés, marques, noms commerciaux, dessins et modèles industriels, indication géographique) et la propriété littéraire artistique (droit d’auteur, droit voisin).

 

Comment protéger son œuvre?

 

La protection des œuvres auprès de l’ Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) est subordonnée à une procédure que le Dr Michel Gomony, chef de service des indications géographiques, dessin et modèles industriels à l’ OAPI, a détaillée. En voici la matérialisation.

Le séminaire en ligne de l’ OAPI a porté sur le thème : « Métiers de la mode et du design : quels mécanismes de protection et de défense des œuvres ? ». Une quarantaine de conférenciers de plusieurs pays étaient en ligne pour faire le tour de la question.

Le Dr Michel Gomony a indiqué que le design est la conception d’une œuvre. Alors que la reproduction revient aux différents acteurs de la mode, notamment les stylistes. Comme défi du secteur de la mode, Dr Michel Gomony a évoqué la faible intégration de la propriété intellectuelle dans le secteur de la mode.

Il a aussi souligné que l’ apparition de l’internet a fructifié le secteur de la mode. Ce qui explique la forte implication du numérique dans la distribution des produits. L’ expert a aussi déploré le fait que l’ Afrique ne tire pas assez d’argent des créations dans le secteur de la mode.

Par Jean Materne Zambo

Côte d’Ivoire : 60,78 milliards de FCFA pour le budget du ministère chargé du numérique, les 4 axes stratégiques de 2025

[DIGITAL Business Africa] – L’ Assemblée nationale, à l’unanimité des députés, a adopté le budget de 60 780 440 826 FCFA pour le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Le ministre Ibrahim Kalil Konaté était face à la Commission des Affaires économiques et financières de l’ Assemblée nationale, ce novembre 2024, pour dresser un bilan des activités de 2023 et présenter les priorités de 2025.

Selon le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, les études réalisées sur le réseau national pour le haut débit (RHND) ont permis de constater que le linéaire de 5 207 km a été porté à 15 000 km. Cette action vise à réduire le coût des communications. L’on annonce d’autres études qui sont en cours. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre de la couverture des zones blanches en Côte d’Ivoire.

 

Bilan et perspectives

 

L’année 2023 a été marquée une progression du côté du ministère en charge du numérique, si l’on s’en tient aux données publiées par le ministère. Selon l’institutions, sur une prévision de 63 % de population à couvrir par le mobile 4G, il a été réalisé 91 %, soit un écart positif de 28 % comparativement à 2021 où le taux de réalisation était de 60 %.

Kalil Konate et ses collaborateurs ne comptent pas s’en contenter. Le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation entend accélérer la cadence en 2025. Le présent budget ( 60 780 440 826 FCFA) est structuré autour de quatre axes stratégiques. Notamment, l’administration générale pour garantir un pilotage efficace des actions du ministère de l’Économie numérique et de la Digitalisation pour promouvoir un écosystème numérique dynamique et innovant, la taxe pour le développement des nouvelles technologies en zones rurales (ANSUT).

Et ce, afin de faciliter l’accès aux technologies dans les zones éloignées. Cela devrait contribuer à réduire la fracture numérique et à soutenir la régulation du secteur des télécommunications/TIC dans le but de renforcer la régulation pour un développement équilibré et sécurisé du secteur.

 

Projet d’Accélération de la Transformation Digitale en Côte d’Ivoire (CIDAP) 

 

La Côte d’ Ivoire a sollicité un financement de 200 millions USD pour une approbation à l’horizon 2024 auprès de l’Association internationale de développement (IDA) (la « Banque mondiale »). Ce financement est consacré à l’implémentation du Projet d’Accélération du Numérique en Côte d’Ivoire (CIDAP).

Aligné sur le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, l’Objectif de Développement du Projet (ODP) CIDAP est : (i) de renforcer les fondements de l’écosystème numérique ; (ii) étendre l’accès à une connectivité haut débit résiliente au changement climatique ; (iii) d’améliorer la fourniture et l’adoption de services publics numériques sélectionnés.

Les activités principales du projet sont structurées sous trois (3) composantes que sont :

Composante 1 — Fondements de l’écosystème numérique : Cette composante est axée sur la création d’un écosystème numérique solide et florissant. Elle comprend des mesures telles que la mise en place de réglementations favorables, la promotion de normes ouvertes et interopérables, et le soutien à la création et à la croissance d’entreprises dans le domaine du numérique.

Composante 2 — Expansion de la connectivité à haut débit résiliente au changement climatique : Cette composante vise à étendre l’accès à Internet haut débit à travers le pays, y compris dans les régions rurales et éloignées. Elle met également l’accent sur la résilience climatique, en s’assurant que les infrastructures sont conçues pour résister aux événements climatiques extrêmes.

Composante 3 — Amélioration de la prestation et de l’adoption des services numériques du gouvernement : Cette composante se concentre sur l’amélioration de la fourniture de services gouvernementaux par le biais de canaux numériques. Elle englobe la numérisation des services existants, la création de nouveaux services en ligne, et la mise en place de mesures incitatives pour encourager l’adoption de ces services par les citoyens et les entreprises.

Les composantes 4 et 5 s’ajoutent aux principales composantes citées ci-dessus.

Composante 4 « Gestion du projet » : Elle porte sur la mise en place d’une unité d’exécution du projet, qui sera responsable de la mise en œuvre de toutes les activités.

Composante 5. « Composante d’intervention d’urgence contingente CERC » : En reconnaissance de la vulnérabilité actuelle de la région et des pays aux chocs, une composante d’intervention d’urgence contingente (CERC) est ajoutée à la structure du projet pour fournir un soutien aux pays participants pour répondre rapidement aux crises et aux urgences, y compris les catastrophes climatiques et naturelles et les urgences de santé publique.

Par Jean Materne Zambo, sources : telecom.gouv.ci, banquemondiale.org

Cameroun : À la Finance Week, le DG de la CNPS milite pour l’adoption et la réglementation des cryptoactifs

[DIGITAL Business Africa] – Alain Olivier Noël Mekulu Mvondo reste persuadé que les États de la Cémac peuvent tirer parti des cryptommonaies. Le directeur général de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS) a une fois de plus rappelé la nécessité de recourir aux cryptomonnaies pour booster la croissance économique de la zone. Il est intervenu au cours du Panel 2 de la Finance Week intitulé « Marché domestique des capitaux : un levier de croissance économique pour la Cémac ? ».

Pour Alain Olivier Noël Mekulu Mvondo, il est hors de question de rester frileux face à cette évolution technologique qui a été mise au point en 2009 par Satochi Nakamoto, fondateur du Bitcoin. On peut évidemment comprendre que la Béac en soit rétive lorsqu’on regarde les inconvénients que couvent cette monnaie électronique. Le terme « crypto », qui signifie  » caché » n’aide pas aussi. Les décideurs  reprochent aux cryptomonnaies des fluctuations de prix extrêmes, des vulnérabilités de sécurité. Sans oublier que la monnaie échappe au contrôle des banques centrales.

 

Avantages des cryptoactifs

 

Mais à côté de ces inconvénients, il y a des avantages qu’Alain Olivier Noël Mekulu Mvondo, DG de la CNPS, préfère mettre en avant, même s’il insiste sur la réglementation de ces cryptoactifs.

 

« Règlementer signifie qu’on tient compte du phénomène, et on le règlemente pour mieux le maitriser et en tirer les avantages. Toutes les grandes institutions mondiales sont en train de constituer les actifs en cryptomonnaies. Demain, on nous l’annonce, le Trésor américain lui-même va suivre… Cela peut être rentable. Pourquoi n’explorerions-nous pas cette voie ? », s’est-il enquis.

Et de reconnaitre : « Je dois dire de manière un peu cruelle que si on n’avait adopté au moment où nous en parlions à Douala, je crois il y a une ou quelques années, j’avais demandé à ce que la CNPS constitue les actifs en crypto pour 1 milliard (de FCFA). Tel que cela évolue aujourd’hui, nous aurions eu 7 milliards environ. On aurait récupéré notre milliard et on serait en toute liberté de faire venir cinq, six milliards autres… On peut prendre des cryptos, les mettre en réserve et attendre que cela prenne de la valeur. Donc, on peut aussi évoluer vers une économie financiarisée ».

Le DG de la CNPS, Alain Olivier Noël Mekulu Mvondo, déplore le fait que les États africains, encore rétifs aux cryptoactifs, aillent contracter des dettes auprès d’autres États qui, eux, ont acquis les cryptomonnaies et tirent des bénéfices de ces investissements.

« J’aimerais bien investir dans le Bitcoin. Mais ce secteur n’est pas règlementé parce que la Béac en a fait un tabou. Les États ne peuvent pas le faire, au moins sans le consentement de la BEAC. Et moi, je milite pour que le Bitcoin et les cryptoactifs en général soient adoptés et règlementés », a-t-il dit.

En guise de réponse aux cryptomonnaies dans la zone Cémac, l’ancien gouverneur de la Béac, Abbas Tolli, a désigné, en 2023, un groupe de travail de 11 personnes chargées d’effectuer, en étroite collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), le suivi et la mise des travaux relatifs à la réflexion sur une monnaie numérique de la Béac.

 

Les Titres publics

Avant le DG de la CNPS, Alain Olivier Noël Mekulu Mvondo, le gouverneur de la Béac, Yvon Sana Bangui, a livré une communication sur le thème : « Marché des titres publics de la Béac, défis et perspectives ». Il en ressort que les titres publics sont des instruments émis par les États membres de la Cémac pour financer leurs besoins budgétaires.

On distingue deux types de titres publics, notamment les bons du Trésor assimilables (BTA) dont l’échéance est à court terme (3,6, ou 12 mois) et les obligations du Trésor assimilables (OTA) avec une échéance à moyen ou long (1 à 5 ans au plus).

L’émission de ces trésors publics se fait par adjudication ( vente aux enchères publiques) ou syndication ( lorsque les banques se regroupent pour octroyer un prêt à une entreprise). Et la Béac en assure la supervision.

Selon le Gouverneur de la Béac, le marché des titres publics dans la région de la Cémac fait face à plusieurs défis. Au nombre desquels la faible liquidité et la profondeur du marché, la dépendance aux financements extérieurs, les taux d’intérêt élevés et la faible attractivité des titres, l’instabilité économique et politique dans certains pays de la zone Cémac. En référence à l’insécurité qui prévaut et à la mauvaise gestion des finances. Tout ceci dissuade parfois les investisseurs de s’engager dans les investissements à long terme.

Par Jean Materne Zambo

Reconnu « CXO of the Year » 2024, Patrick Benon présente son prix à Minette Libom Li Likeng

Désigné « CXO of the Year » 2024 lors de l’Africa Tech Festival, titre qui récompense chaque année un leader d’exception dans le domaine des nouvelles technologies, le directeur général d’Orange Cameroun a présenté ce lundi 25 novembre 2024 son prix à Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun.
Organisée chaque année au Cap, en Afrique du Sud, cette cérémonie est un événement majeur dans le monde des télécoms, car depuis 27 ans, elle célèbre les réalisations technologiques les plus innovantes et les plus percutantes en matière de transformation numérique à travers l’Afrique.
Arrivé à la tête d’Orange Cameroun le 1er septembre 2021, M. Patrick Benon, travailleur acharné et manager visionnaire, a permis à l’entreprise de réaliser d’importants progrès. « Sous son leadership, on a vu se renforcer en s’améliorant les relations avec les parties prenantes, dont la tutelle, et un plus grand engagement du personnel résolument acquis à la vision déclinée dans un plan stratégique des plus ambitieux », commente un cadre d’Orange.
Le Dr Patrick Benon était en compétition pour ce prix avec des décideurs tout aussi brillants sélectionnés par l’équipe des Africa Tech Festival Awards, tous des managers chevronnés.
Le Dr Patrick Benon désigné « CXO of the Year » 2024 lors des Africa Tech Festival Awards en Afrique du Sud
À son actif des trois dernières années, on peut noter son engagement à développer l’inclusion numérique et à assurer la résilience de l’entreprise face aux risques, traduite par son programme de reconquête des régions sensibles que sont le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord, et le plan d’investissement de 150 milliards de francs CFA sur la période 2023-2027, présenté et adopté par le conseil d’administration, dans l’optique de moderniser et d’étendre son réseau pour améliorer la connectivité et l’expérience client.
D’après la filiale camerounaise d’Orange, sous la direction de M. Patrick Benon, Orange Cameroun a enregistré :
• Une croissance de 18 % au premier semestre 2024 traduite par une augmentation significative du parc des abonnés, atteignant 12,84 millions d’utilisateurs et 51 % des parts de marché en volume ;
• La filiarisation d’Orange Money, qui a permis à la filiale de devenir le premier établissement de paiement mobile agréé en Afrique centrale.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur d’état et d’un doctorat en télécommunications obtenus à l’École nationale supérieure des télécommunications de Paris, M. Patrick Benon prend la direction générale d’Orange Cameroun en septembre 2021, fort d’une riche expérience du management des entreprises de télécommunications.
Il a été tour à tour directeur général de Bénin Télécom de 2007 à 2011, directeur général d’Orange Centrafrique entre 2011 et 2014 et enfin directeur général d’Orange Botswana où il aura passé six années de 2014 à 2021.
Cette reconnaissance met non seulement en avant son brillant parcours, mais aussi honore le Cameroun, qui obtient pour la première fois ce prix prestigieux. Cela renforce la position du pays sur la carte mondiale des technologies de l’information et de la communication, et souligne l’importance des dirigeants capables de guider leurs entreprises vers l’innovation et la croissance durable.
Source : Orange Cameroun

Cameroun : l’Assemblée nationale adopte le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel

[Digital Business Africa] – Dans quelques semaines, au Cameroun, des entreprises pourront être déclarées pénalement responsables et condamnées à une peine d’amende allant jusqu’à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA, lorsque des infractions (comme le transfert des données à caractère personnel vers un pays tiers, sans autorisation préalable de l’Autorité de protection des données à caractère personnel ou encore la violation des données personnelles) seront commises par les responsables desdites personnes morales.

Plus encore, les usagers des services de communications électroniques auront désormais la possibilité de demander aux opérateurs télécoms de ne plus recevoir des SMS promotionnels sans leur consentement. Car, sans consentement, sera puni d’un emprisonnement d’un (01) à trois (03) ans et d’une amende de cinquante mille (50 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant (entendez par là toute entreprise, personne physique ou morale) qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel, malgré l’opposition de la personne concernée. Surtout lorsque ce traitement répond à des fins de prospection directe ou lorsque cette opposition est fondée sur des motifs prévus par la loi.

Ce sont là quelques-unes des dispositions du projet de loi N° 2062/PJL/AN relatif à la protection des données à caractère personnel au CAMEROUN qui a été adopté par l’Assemblée nationale ce 26 novembre 2024 à Yaoundé en séance plénière après la discussion générale. Ce projet était défendu par la ministre des Postes et des Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng.

Création d’une Autorité de protection des données à caractère personnel

Ce projet de loi propose au président de la République de créer l’Autorité de protection des données à caractère personnel. Cette autorité, comme dans plusieurs pays africains, est un organisme public indépendant qui sera chargé notamment de veiller à l’application de la loi, des textes ainsi que des conventions internationales en la matière.

Elle sera chargée de délivrer les autorisations prévues par la loi, assorties des cahiers des charges conséquents ; d’élaborer, publier et mettre à jour le référentiel des mesures techniques et organisationnelles des données à caractère personnel ; d’approuver les mécanismes de certification des processus et techniques de traitement des données à caractère personnel ; de traiter les réclamations, pétitions et plaintes introduites par des usagers, par un organisme, une organisation ou une association et d’examiner ou d’enquêter sur l’objet desdites réclamations, pétitions ou plaintes, et de informer l’auteur de la réclamation, pétition ou plainte de l’état d’avancement et de l’issue de l’enquête dans un délai raisonnable.

L’autorité sera également chargé d’établir et de publier la liste des pays reconnus comme offrant un niveau de protection des données à caractère personnel équivalent aux exigences prévues par le droit camerounais. Tout comme elle pourra coopérer avec d’autres autorités en charge de la protection des données à caractère personnel, en liaison avec les administrations et structures concernées.

Les interdictions

 De nombreuses interdictions sont prévues dans cette loi.

Désormais, il est interdit de procéder à tout traitement des données relatives aux opinions et activités religieuses, philosophiques, politiques, syndicales, à l’origine raciale ou ethnique, linguistique ou régionale, à la génétique et à la biométrie en matière de santé.

Il est interdit de procéder au traitement des données à caractère personnel dans le cadre des transactions bancaires sans autorisation préalable des administrations et structures compétentes, dans les conditions et suivant les modalités prévues par les lois en vigueur.

Autre interdiction, le traitement des données à caractère personnel sans autorisation préalable des administrations et structures compétentes, dans les conditions et suivant les modalités prévues par la loi.

A présent donc, le traitement des données à caractère personnel sans le consentement préalable de la personne concernée est interdit.

L’article 51 de ce projet stipule que « tout traitement de données à caractère personnel est interdit lorsque la suppression desdites données a été ordonnée par l’Autorité de protection des données à caractère personnel et lorsqu’il est contraire à l’ordre public, aux bonnes mœurs ou aux intérêts de la communauté nationale. »

Par ailleurs, le traitement des données à caractère personnel ne doit porter atteinte ni à la dignité et l’identité humaines, ni aux libertés individuelles et collectives, ni aux droits humains en général reconnus par la législation en vigueur et les conventions internationales dûment ratifiées.

Selon la ministre Minette Libom Li Likeng qui défendait ce projet de loi, le traitement des données à caractère personnel est désormais au cœur de l’économie numérique. « La donnée, matière première de l’économie numérique, est ainsi devenue le principal centre d’intérêt des géants du monde digital, communément appelés GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), dont les modèles économiques reposent essentiellement sur le traitement et l’exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs », explique-t-elle.

D’après elle, avoir une loi sur la protection des données à caractère personnel est crucial pour plusieurs raisons, en ce sens qu’elle garantit :

la sécurité des informations : « Les données personnelles peuvent être utilisées à des fins malveillantes si elles tombent entre de mauvaises mains. Une telle loi protège les individus contre le vol d’identité, la fraude et d’autres abus », justifie la ministre ;

– la confiance numérique : « Lorsque les citoyens savent que leurs données sont protégées par la loi, ils sont plus enclins à faire confiance aux institutions publiques et privées, ce qui peut améliorer l’adoption des services numériques » ;

– la responsabilité des entreprises : « les entreprises qui collectent, traitent et stockent les données personnelles doivent respecter des normes strictes pour éviter les violations de données, ce qui les rend plus responsables et transparentes » ;

Et la conformité internationale : « De nombreux pays disposent d’une législation spécifique sur la protection des données, et pour favoriser le climat des affaires pour les étrangers et autres multinationales, il est souvent nécessaire de se conformer aux standards internationaux. Aussi, facilite-t-elle la coopération internationale en matière de cybercriminalité et de protection des consommateurs ».

Le projet de loi qui sera également débattu au Sénat dans les prochains jours et qui passera probablement sans grand changement sera promulgué par le Président de la République. Dès lors, les personnes physiques ou morales chargées du traitement des données à caractère personnel disposeront d’un délai de dix-huit (18) mois pour se conformer aux dispositions de la loi.

Par Beaugas Orain DJOYUM 

Quelques sanctions pénales prévues par le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale

 

ARTICLE 63. (1) Est puni d’un emprisonnement de deux (02) à cinq (05) ans et d’une amende de deux cent mille (200 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui collecte les données à caractère personnel ou y accède par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite.

(2) Les peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus sont doublées lorsque la collecte ou l’accès par un moyen frauduleux s’accompagne d’un verrouillage, d’un cryptage ou de toute autre technique portant atteinte à la disponibilité et à l’intégrité des données.

ARTICLE 64. (1) Est puni d’un emprisonnement d’un (01) à trois (03) ans et d’une amende de cinquante mille (50 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel, malgré l’opposition de la personne concernée, lorsque ce traitement répond à des fins de prospection directe ou lorsque cette opposition est fondée sur des motifs prévus par la loi.

(2) Est puni des peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui ne procède pas ou ne fait pas procéder aux opérations demandées par une personne physique justifiant de son identité, et qui exige que soient rectifiées, complétées, mises à jour, verrouillées ou effacées les données à caractère personnel la concernant ou concernant la personne décédée dont elle est le représentant légal ou l’ayant-droit.

ARTICLE 65. Est puni d’un emprisonnement de trois (03) à dix (10) ans et d’une amende d’un million (1 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel à des fins de profilage.

 ARTICLE 66. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable ou le sous-traitant qui met ou conserve en mémoire, informatisée ou non, sans le consentement exprès de la personne concernée, des données sensibles au sens de la présente loi.

(2) Est puni des peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus, celui-ci qui procède ou fait procéder à la récupération frauduleuse des données à caractère personnel supprimées.

ARTICLE 67. Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement :

  • le responsable de traitement ou le sous-traitant qui, à l’occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou de toute autre forme de traitement, détourne ces informations de leur finalité initiale.
  • le responsable du traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement ultérieur de données à caractère personnel incompatible avec la finalité initiale.

ARTICLE 68. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de deux cent mille (200 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui recueille, à l’occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou d’une autre forme de traitement, des données à caractère personnel dont la divulgation aurait pour effet, soit de porter atteinte à la dignité ou à la vie privée de la personne concernée, soit de porter, sans autorisation de l’intéressé, ces données à la connaissance d’un tiers qui n’a pas qualité de les recevoir.

(2) Dans le cas prévu à l’alinéa 1 ci-dessus, les poursuites ne peuvent être exercées que sur plainte de la victime, de son représentant légal ou de ses ayants-droits.

ARTICLE 69. Est puni d’un emprisonnement de trois (03) à dix (10) ans et d’une amende de deux millions (2 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui procède ou fait procéder à un transfert de données à caractère personnel faisant l’objet ou destinées à faire l’objet d’un traitement vers un État étranger ou une organisation internationale, en méconnaissance des dispositions de la présente.

ARTICLE 70. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à cinq cent mille (500 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui entrave l’action de l’Autorité de protection des données à caractère personnel :

  • soit en s’opposant à l’exercice des missions confiées à ses membres ou agents envoyés en mission ;
  • soit en refusant de communiquer aux membres ou aux agents de l’Autorité de protection des données à caractère personnel, en mission, les renseignements ou les documents utiles à leur mission.

(2) Les peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus sont doublées lorsque lesdits documents ou renseignements sont dissimulés, falsifiés ou supprimés.

ARTICLE 71. Nonobstant la responsabilité pénale de leurs dirigeants, les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables et condamnées à une peine d’amende de cinquante millions (50 000 000) à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA, lorsque les infractions prévues par la présente loi ont été commises par les responsables desdites personnes morales.

Cameroun : Bientôt des peines d’amende d’ un milliard de francs CFA pour violation des données personnelles 

[Digital Business Africa] – Dans quelques semaines, au Cameroun, des entreprises pourront être déclarées pénalement responsables et condamnées à une peine d’amende allant jusqu’à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA, lorsque des infractions (comme le transfert des données à caractère personnel vers un pays tiers, sans autorisation préalable de l’Autorité de protection des données à caractère personnel ou encore la violation des données personnelles) seront commises par les responsables desdites personnes morales.

Plus encore, les usagers des services de communications électroniques auront désormais la possibilité de demander aux opérateurs télécoms de ne plus recevoir des SMS promotionnels sans leur consentement. Car, sans consentement, sera puni d’un emprisonnement d’un (01) à trois (03) ans et d’une amende de cinquante mille (50 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant (entendez par là toute entreprise, personne physique ou morale) qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel, malgré l’opposition de la personne concernée. Surtout lorsque ce traitement répond à des fins de prospection directe ou lorsque cette opposition est fondée sur des motifs prévus par la loi.

Ce sont là quelques-unes des dispositions du projet de loi N° 2062/PJL/AN relatif à la protection des données à caractère personnel au CAMEROUN qui a été adopté par l’Assemblée nationale ce 26 novembre 2024 à Yaoundé en séance plénière après la discussion générale. Ce projet était défendu par la ministre des Postes et des Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng.

Création d’une Autorité de protection des données à caractère personnel

Ce projet de loi propose au président de la République de créer l’Autorité de protection des données à caractère personnel. Cette autorité, comme dans plusieurs pays africains, est un organisme public indépendant qui sera chargé notamment de veiller à l’application de la loi, des textes ainsi que des conventions internationales en la matière.

Elle sera chargée de délivrer les autorisations prévues par la loi, assorties des cahiers des charges conséquents ; d’élaborer, publier et mettre à jour le référentiel des mesures techniques et organisationnelles des données à caractère personnel ; d’approuver les mécanismes de certification des processus et techniques de traitement des données à caractère personnel ; de traiter les réclamations, pétitions et plaintes introduites par des usagers, par un organisme, une organisation ou une association et d’examiner ou d’enquêter sur l’objet desdites réclamations, pétitions ou plaintes, et de informer l’auteur de la réclamation, pétition ou plainte de l’état d’avancement et de l’issue de l’enquête dans un délai raisonnable.

L’autorité sera également chargé d’établir et de publier la liste des pays reconnus comme offrant un niveau de protection des données à caractère personnel équivalent aux exigences prévues par le droit camerounais. Tout comme elle pourra coopérer avec d’autres autorités en charge de la protection des données à caractère personnel, en liaison avec les administrations et structures concernées.

Les interdictions

 De nombreuses interdictions sont prévues dans cette loi.

Désormais, il est interdit de procéder à tout traitement des données relatives aux opinions et activités religieuses, philosophiques, politiques, syndicales, à l’origine raciale ou ethnique, linguistique ou régionale, à la génétique et à la biométrie en matière de santé.

Il est interdit de procéder au traitement des données à caractère personnel dans le cadre des transactions bancaires sans autorisation préalable des administrations et structures compétentes, dans les conditions et suivant les modalités prévues par les lois en vigueur.

Autre interdiction, le traitement des données à caractère personnel sans autorisation préalable des administrations et structures compétentes, dans les conditions et suivant les modalités prévues par la loi.

A présent donc, le traitement des données à caractère personnel sans le consentement préalable de la personne concernée est interdit.

L’article 51 de ce projet stipule que « tout traitement de données à caractère personnel est interdit lorsque la suppression desdites données a été ordonnée par l’Autorité de protection des données à caractère personnel et lorsqu’il est contraire à l’ordre public, aux bonnes mœurs ou aux intérêts de la communauté nationale. »

Par ailleurs, le traitement des données à caractère personnel ne doit porter atteinte ni à la dignité et l’identité humaines, ni aux libertés individuelles et collectives, ni aux droits humains en général reconnus par la législation en vigueur et les conventions internationales dûment ratifiées.

Selon la ministre Minette Libom Li Likeng qui défendait ce projet de loi, le traitement des données à caractère personnel est désormais au cœur de l’économie numérique. « La donnée, matière première de l’économie numérique, est ainsi devenue le principal centre d’intérêt des géants du monde digital, communément appelés GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), dont les modèles économiques reposent essentiellement sur le traitement et l’exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs », explique-t-elle.

D’après elle, avoir une loi sur la protection des données à caractère personnel est crucial pour plusieurs raisons, en ce sens qu’elle garantit :

la sécurité des informations : « Les données personnelles peuvent être utilisées à des fins malveillantes si elles tombent entre de mauvaises mains. Une telle loi protège les individus contre le vol d’identité, la fraude et d’autres abus », justifie la ministre ;

– la confiance numérique : « Lorsque les citoyens savent que leurs données sont protégées par la loi, ils sont plus enclins à faire confiance aux institutions publiques et privées, ce qui peut améliorer l’adoption des services numériques » ;

– la responsabilité des entreprises : « les entreprises qui collectent, traitent et stockent les données personnelles doivent respecter des normes strictes pour éviter les violations de données, ce qui les rend plus responsables et transparentes » ;

Et la conformité internationale : « De nombreux pays disposent d’une législation spécifique sur la protection des données, et pour favoriser le climat des affaires pour les étrangers et autres multinationales, il est souvent nécessaire de se conformer aux standards internationaux. Aussi, facilite-t-elle la coopération internationale en matière de cybercriminalité et de protection des consommateurs ».

Le projet de loi qui sera également débattu au Sénat dans les prochains jours et qui passera probablement sans grand changement sera promulgué par le Président de la République. Dès lors, les personnes physiques ou morales chargées du traitement des données à caractère personnel disposeront d’un délai de dix-huit (18) mois pour se conformer aux dispositions de la loi.

Par Beaugas Orain DJOYUM 

Quelques sanctions pénales prévues par le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale

 

ARTICLE 63. (1) Est puni d’un emprisonnement de deux (02) à cinq (05) ans et d’une amende de deux cent mille (200 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui collecte les données à caractère personnel ou y accède par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite.

(2) Les peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus sont doublées lorsque la collecte ou l’accès par un moyen frauduleux s’accompagne d’un verrouillage, d’un cryptage ou de toute autre technique portant atteinte à la disponibilité et à l’intégrité des données.

ARTICLE 64. (1) Est puni d’un emprisonnement d’un (01) à trois (03) ans et d’une amende de cinquante mille (50 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel, malgré l’opposition de la personne concernée, lorsque ce traitement répond à des fins de prospection directe ou lorsque cette opposition est fondée sur des motifs prévus par la loi.

(2) Est puni des peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui ne procède pas ou ne fait pas procéder aux opérations demandées par une personne physique justifiant de son identité, et qui exige que soient rectifiées, complétées, mises à jour, verrouillées ou effacées les données à caractère personnel la concernant ou concernant la personne décédée dont elle est le représentant légal ou l’ayant-droit.

ARTICLE 65. Est puni d’un emprisonnement de trois (03) à dix (10) ans et d’une amende d’un million (1 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement de données à caractère personnel à des fins de profilage.

 ARTICLE 66. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable ou le sous-traitant qui met ou conserve en mémoire, informatisée ou non, sans le consentement exprès de la personne concernée, des données sensibles au sens de la présente loi.

(2) Est puni des peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus, celui-ci qui procède ou fait procéder à la récupération frauduleuse des données à caractère personnel supprimées.

ARTICLE 67. Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement :

  • le responsable de traitement ou le sous-traitant qui, à l’occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou de toute autre forme de traitement, détourne ces informations de leur finalité initiale.
  • le responsable du traitement ou le sous-traitant qui procède ou fait procéder à un traitement ultérieur de données à caractère personnel incompatible avec la finalité initiale.

ARTICLE 68. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de deux cent mille (200 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui recueille, à l’occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou d’une autre forme de traitement, des données à caractère personnel dont la divulgation aurait pour effet, soit de porter atteinte à la dignité ou à la vie privée de la personne concernée, soit de porter, sans autorisation de l’intéressé, ces données à la connaissance d’un tiers qui n’a pas qualité de les recevoir.

(2) Dans le cas prévu à l’alinéa 1 ci-dessus, les poursuites ne peuvent être exercées que sur plainte de la victime, de son représentant légal ou de ses ayants-droits.

ARTICLE 69. Est puni d’un emprisonnement de trois (03) à dix (10) ans et d’une amende de deux millions (2 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui procède ou fait procéder à un transfert de données à caractère personnel faisant l’objet ou destinées à faire l’objet d’un traitement vers un État étranger ou une organisation internationale, en méconnaissance des dispositions de la présente.

ARTICLE 70. (1) Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à cinq cent mille (500 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le responsable de traitement ou le sous-traitant qui entrave l’action de l’Autorité de protection des données à caractère personnel :

  • soit en s’opposant à l’exercice des missions confiées à ses membres ou agents envoyés en mission ;
  • soit en refusant de communiquer aux membres ou aux agents de l’Autorité de protection des données à caractère personnel, en mission, les renseignements ou les documents utiles à leur mission.

(2) Les peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus sont doublées lorsque lesdits documents ou renseignements sont dissimulés, falsifiés ou supprimés.

ARTICLE 71. Nonobstant la responsabilité pénale de leurs dirigeants, les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables et condamnées à une peine d’amende de cinquante millions (50 000 000) à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA, lorsque les infractions prévues par la présente loi ont été commises par les responsables desdites personnes morales.

Gabon : Début de la 22e réunion du Fratel placée sous le sceau des évolutions technologiques

[DIGITAL Business Africa] – Le Gabon abrite la 22e réunion du Fratel. Le Réseau Francophone de la régulation des télécommunications, à travers ses 23 membres, se réunit à Libreville les 26 et 27 novembre 2024 pour discuter des tendances et innovations technologiques qui influencent le marché des télécommunications, ainsi que des enjeux de régulation et des transformations des régulateurs. Le thème retenu pour ces travaux d’une importance capitale étant : « Quels modèles d’affaires et quelles stratégies des opérateurs télécom dans le futur ? » 

Occasion pour les acteurs de renforcer la coopération et de partager les meilleures pratiques en matière de régulation en vue de favoriser les investissements et l’innovation dans le secteur des télécommunications.

L’événement est placé sous la férule du président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Célestin Kadjidja.

Les 23 membres du réseau devraient en principe échanger sur les impacts des évolutions technologiques sur l’organisation de la chaîne de valeur des télécommunications. L’impact des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, sur l’exploitation des réseaux et la fourniture de services de communications électroniques sera mesuré. Les discussions porteront sur les transformations attendues des régulateurs et des raisons et moyens d’améliorer la collaboration entre régulateurs télécoms et ceux des autres secteurs.

Au terme des travaux, l’on aura droit au  rapport des activités  2024. Le nouveau Comité de coordination pour l’exercice 2025 sera également connu.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Activité postale, l’ARTP fixe les règles du jeu

[DIGITAL Business Africa] – L’ Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes met de l’odre dans le secteur postal. Le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, vient de signer un communiqué relatif à la conformité de l’activité postale au Sénégal, ce 26 novembre 2024. Dans cette note adressée aux sociétés de facturation, les banques , les compagnies d’assurances et autres sociétés émettrices de factures, il est mentionné que ces entités doivent avoir une licence d’exploitation du courrier délivrée par arrêté du ministre chargé des Postes. Ceci après avis de l’institution de régulation.

La recommandation obéit aux articles 27 et 28 du Code des Postes.

Art 27 : « Tout opérateur postal, excepté l’opérateur en charge du service postal universel doit pour effectuer les opérations ou prestations, disposer au préalable d’une licence d’exploitation du courrier ». L’article précise aussi :

« Cet opérateur doit être obligatoirement constitué sous la forme d’une société commerciale de droit sénégalais et remplir les conditions techniques et financières, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur ».

Art 28 : « La licence d’exploitation du courrier à laquelle est annexé un cahier des charges et un droit attribué par arrêté du ministre chargé des Postes après avis conforme de l’institution de régulation. Elle est attribuée pour une durée de 5 ans renouvelable … »

Les sociétés exerçant sans obtention de licence d’exploitation au préalable encourent des sanctions prévues par les articles 43 et 45 du Code des Postes.

Consultez la loi n°2006-01, portant Code des Postes en cliquant sur ce lien

https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2024/11/Loi-n°-2006-01-portant-Code-des-Postes.pdf

L’ARTP a par la même rendu publique la liste des entités agréées dans les opérations et prestations postales. Lorsqu’on parle de ces deux activités, on fait allusion à la collecte, au tri, à l’acheminement et à la distinction du courrier. Ces sociétés légales sont : la Société nationale La Poste, EMS, DHL, Flash car, Speedex, Coudou, Africa Global Logistics, Globe, Rapides, Tiak Tiak, Tex Courrier, Unipax, 2W Logistics, Carapid, Paps, Kaz Logistics, Africa Courrier central.

La Société nationale La Poste a l’exclusivité de la collecte, du tri, de l’acheminement, de la distribution, du publipostage et des services relatifs aux envois recommandés et aux envois avec valeur déclarée.

Par Jean Materne Zambo

Connectivité : Les pays de l’AES s’engagent pour le free roaming 

[DIGITAL Business Africa] – L’ Alliance des États du Sahel a déjà une mesure d’urgence pour l’année 2025. Le trio audacieux, à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali, pense à la mise en place du free roaming entre les trois pays en 2025. La signature de ce mémorandum d’entente a eu lieu en marge de la célébration des 25 ans de l’ Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Niger. MTN, un des opérateurs concessionnaires au Benin, a une expérience sur le free roaming.

« Le Free roaming est un service d’itinérance réglementé qui vous permet de bénéficier de certains avantages en émission et réception d’appels en fonction de la zone dans laquelle vous êtes. L’abonné qui se connecte sur le réseau partenaire bénéficie de 300 minutes gratuites en réception d’appels valables un mois. La cagnotte des 300 minutes est réinitialisée à chaque nouvelle entrée dans le pays partenaire (MTN Côte d’Ivoire, MTN Guinée Conakry, Orange Mali, Orange Burkina Faso, Expresso Sénégal & Moov Togo) », indique l’opérateur.

Une forte délégation malienne a pris part aux festivités (25 ans de l’ Arcep Togo). Dans cette délégation on trouvait le président de l’AMRTP, Saidou Pona Sankaré qui pense que cet accord sera bénéfique aux populations des trois pays de l’ AES.

« Cet Accord, qui engage nos pays à lever les barrières techniques et tarifaires à la mobilité numérique transfrontalière, est le fruit de la vision commune et de la détermination de nos dirigeants à bâtir un espace de communication sans frontières… »

« Nous sommes confiants que cet accord stimulera la croissance économique, créera de nouvelles opportunités et contribuera à l’essor d’un marché numérique sans frontières dans notre région…».

Saidou Pona Sankaré a par la suite rappelé aux autorités nigériennes :

« 25 ans se sont écoulés depuis la création de votre organisme, et nous sommes comblés de joie en célébrant ce jalon significatif. Pour avoir suivi ces dernières années l’Arcep du Niger, nous savons que c’est là une occasion de regarder en arrière avec fierté les réalisations et les défis surmontés au cours de ce quart de siècle », a-t-il dit.

Un défi qu’il faut très rapidement surmonter. C’est le lancement officiel de la plateforme numérique de communication. Elle est destinée à renforcer la communication si chère aux Chefs d’États de l’ AES. Une fois lancée, cette plateforme jouera un rôle clé dans l’ instauration d’une communication inter-étatique, basée sur l’information citoyenne et la valorisation des projets phares de la Confédération de l’AES. La plateforme intègre une web TV.

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

Côte d’Ivoire : les circonstances du départ de Namahoua Bamba Touré de l’ARTCI

[Digital Business Africa] – Mercredi 20 novembre 2024. Lors du Conseil des ministres au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence d’Alassane OUATTARA, Président de la République, un divers spécial est inscrit. Le communiqué signé par Amadou COULIBALY, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, sanctionnant ce conseil renseigne brièvement que « le Conseil a mis fin aux fonctions du directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), madame Namahoua Bamba TOURE. Un directeur général par intérim sera nommé ultérieurement. »

Jeudi 21 novembre 2024. Le Conseil de régulation de l’ARTCI  se réunit et désigne M. Ouattara Lakoun, 56 ans, ancien directeur général de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), directeur général par intérim de l’ARTCI.

Vendredi 22 novembre 2024. Passation de pouvoir entre Madame Namahoua Bamba Touré, le directeur général sortant, et Monsieur Lakoun Ouattara, qui prend désormais les rênes de l’institution. La cérémonie est présidée par le président du Conseil de régulation, le Dr. Souleïmane Diakite Coty qui a présidé la réunion de la veille.

Nouveaux vents à l'ARTCI : Lakoun Ouattara prend les rênes du régulateur ivoirien des télécoms
Passation de service entre le DG entrant et la DG sortante

Lors de cette cérémonie, le Dr. Souleïmane DIAKITÉ COTY va exprimer sa gratitude à Madame Namahoua Bamba Touré pour son « dévouement durant son mandat ». Il va ensuite féliciter Monsieur Lakoun Ouattara pour sa nomination et lui assurer de tout son soutien.Côte d'Ivoire : les circonstances du départ de Namahoua Bamba Touré de l'ARTCI

Madame Namahoua Bamba Touré, à son tour, va exprimer sa satisfaction quant à l’héritage qu’elle laisse à son successeur et va remercier l’ensemble des équipes de l’ARTCI pour leur engagement. Elle a par ailleurs souligné les avancées significatives réalisées sous sa direction et s’est dite convaincue que l’ARTCI continuera de jouer un rôle clé dans le développement du numérique en Côte d’Ivoire.

En trois jours, la DG sortante a donc vu sa vie professionnelle basculer.

Pourquoi a-t-elle été relevée de ses fonctions à la tête de l’ARTCI ? Officiellement, aucune explication.

Côte d'Ivoire : L'ARTCI menace de sanctionner Starlink pour fourniture des services Internet sans autorisation
Désormais ex DG de l’ARTCI

« De la même façon qu’on ne donne pas de raisons en général quand on nomme quelqu’un, je pense que le Conseil est souverain pour démettre aussi un haut cadre de ses fonctions », a indiqué Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

À noter que Namahoua Bamba Touré avait été nommée DG de l’ARTCI lors du conseil des ministres du 13 avril 2022. Soit deux ans et demi de service.

Il y a quelques semaines, du 07 au 08 novembre, elle organisait pourtant au Parc des expositions d’Abidjan les ARTCI DAYS. Un événement majeur réunissant près de 1500 participants autour du thème « Régulation et cybersécurité au service de l’inclusion numérique : protéger les citoyens et favoriser la croissance des entreprises ». Cette rencontre stratégique a mis en lumière les enjeux cruciaux de la protection numérique dans le développement économique et social ivoirien. Elle a, à l’occasion, appelé à une mobilisation de tous pour sécuriser le cyberespace ivoirien.

Au sujet des avancées significatives réalisées sous la direction de cette DG, on peut évoquer les chiffres présentés récemment par le directeur de la régulation des télécommunications à l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Guy-Michel Kouakou. Le 29 octobre 2024, lors de la conférence de presse hebdomadaire « Tout Savoir Sur », organisée par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) à Abidjan-Plateau, il présentait les performances du secteur des télécommunications et des investissements en fortes croissances.

Selon M. Kouakou, le chiffre d’affaires global du secteur est passé de 940 milliards FCFA en 2019 à 1 219 milliards FCFA en 2023.

Il avait également indiqué que concernant les infrastructures de télécommunications, la Côte d’Ivoire dispose de 30 240 km de fibre optique au 31 mars 2024. Au total, 8 080 localités sont couvertes sur un nombre total de 8 518 prévues, soit une proportion de 94,86 %. Quant aux taux de pénétration de la téléphonie mobile, le pays enregistre 181,1 % avec 57 195 791 d’abonnés mobiles. L’accès à Internet s’établit à 74 % des ménages en 2023, en augmentation de 21 % par rapport à 2022.

Pour Guy-Michel Kouakou, cette amélioration démontre l’engagement des opérateurs et de l’ARTCI à garantir un accès large et équitable aux services de télécommunications.

Lors des ARTCI DAYS, Namahoua Bamba Touré  avait salué la création par décret, de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), nouvel organisme national dédié à la cybersécurité en Côte d’Ivoire, adopté par le Conseil des ministres du 30 octobre 2024. Elle expliquait que l’ANSSI vise à renforcer la sécurité des systèmes d’information dans le pays et sera la structure unique chargée de la coordination, de la protection et de la gestion des crises en matière de cybersécurité, couvrant aussi bien les infrastructures critiques que les systèmes d’information publics et privés. Son message avait-il été entendu ?

Par B-O.D., Digital Business Africa

Lire aussi: Nouveaux vents à l’ARTCI : Lakoun Ouattara prend les rênes du régulateur ivoirien des télécoms

Nouveaux vents à l’ARTCI : Lakoun Ouattara prend les rênes du régulateur ivoirien des télécoms

[Digital Business Africa] L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) a connu un tournant majeur ce 22 novembre 2024 à Abidjan avec la passation de pouvoirs entre Madame Namahoua Bamba Touré et Monsieur Lakoun Ouattara. Ce dernier, fort de son expérience dans le secteur privé, est appelé, en tant que DG par intérim de l’ARTCI, à insuffler un nouveau dynamisme à la régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire.

Lire aussi :

La nomination de Monsieur Ouattara intervient dans un contexte où le secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire est en pleine mutation. La digitalisation accélérée, la convergence des technologies et l’émergence de nouveaux acteurs posent de nouveaux défis réglementaires. L’expérience de Monsieur Ouattara, ancien DG de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), laisse présager une approche plus pragmatique et orientée vers les besoins du marché.

Né le 4 novembre 1968, Ouattara Lakoun possède une vaste expérience acquise auprès d’organisations patronales, gouvernementales et de petites et moyennes entreprises (PME) durant près de 28 ans. Les médias ivoiriens indiquent qu’il a piloté des initiatives innovantes et relevé des défis économiques complexes, tant à l’échelle nationale qu’internationale.Nouveaux vents à l'ARTCI : Lakoun Ouattara prend les rênes du régulateur ivoirien des télécoms

Les enjeux pour le secteur

 Les prochaines années s’annoncent cruciales pour le secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire. Parmi les principaux enjeux figurent :

  • L’accélération de la couverture numérique : il s’agit de réduire la fracture numérique et de garantir un accès équitable à Internet pour tous les Ivoiriens.
  • Le développement des services à valeur ajoutée Les services financiers mobiles, la santé connectée, l’éducation en ligne… les opportunités sont nombreuses pour stimuler l’innovation et améliorer la qualité de vie des populations.
  • La protection des consommateurs : Face à la multiplication des offres et des acteurs, il est essentiel de renforcer la protection des consommateurs et de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles.
  • La cybersécurité : La multiplication des cyberattaques exige une vigilance accrue et la mise en place de mesures de sécurité robustes.Nouveaux vents à l'ARTCI : Lakoun Ouattara prend les rênes du régulateur ivoirien des télécoms

Nombreuses sont les attentes envers le nouveau directeur général

Les acteurs du secteur attendent de Monsieur Ouattara qu’il :

  • Simplifie la réglementation : Une réglementation trop complexe peut freiner l’investissement et l’innovation.
  • Favorise la concurrence : Une concurrence saine est essentielle pour faire baisser les prix et améliorer la qualité des services.
  • Renforce le dialogue public-privé : un dialogue constructif avec les opérateurs est indispensable pour co-construire les politiques publiques.
  • Mettre en œuvre une stratégie de développement numérique ambitieuse : La Côte d’Ivoire a l’ambition de devenir un hub numérique en Afrique.

La nomination de Monsieur Lakoun Ouattara à la tête de l’ARTCI marque un tournant important pour le secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire qui va expérimenter le management venant du secteur du privé. Les défis sont nombreux, mais les opportunités sont immenses.

Il revient désormais au nouveau directeur général de mettre en œuvre une vision ambitieuse pour faire de la Côte d’Ivoire le leader numérique africain qu’il ambitionne d’être. Déjà, Monsieur Ouattara a déclaré qu’il mettra tout en œuvre pour garantir la stabilité et l’innovation dans ce secteur stratégique pour l’économie nationale. « L’ARTCI est un acteur clé de la transformation numérique du pays et je suis honoré de pouvoir contribuer à son développement en cette période charnière », a-t-il indiqué.

Par B-O.D., Digital Business Africa

Afrique de l’ Ouest : Recommandations de la 2e session de l’ARTAO

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe de travail de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) s’est réuni à Conakry, Guinée. Du 19 au 22 novembre 2024, les acteurs des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) de la région de l’ Ouest Afrique ont discuté du développement des infrastructures numériques, de la formation des consommateurs sur les risques et de la cybersécurité.

Le thème retenu pour cette deuxième session de l’ ARTAO, après celle de Banjul, Gambie, était : « Accompagner la transformation numérique en Afrique de l’Ouest : renforcer la connectivité, la sécurité et l’accès ». 

Les débats ont permis  d’adresser des recommandations pour améliorer le cadre réglementaire et favoriser le développement harmonieux du secteur des télécommunications en Afrique de l’Ouest.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Rose Pola Pricemou, ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l’Économie.

Dans son discours d’ouverture, elle a souligné l’importance de relever les défis majeurs auxquels fait face le secteur des télécommunications en Afrique de l’Ouest, à savoir :

– La protection des données personnelles : Il s’agit d’un enjeu crucial dans un contexte de digitalisation accélérée.

-Le déploiement accéléré des ininfrastructures. Notamment par satellite, est essentiel pour garantir un accès équitable et de qualité aux services numériques, en particulier dans les zones rurales et isolées.

– L’optimisation du spectre des fréquences pour la 5G : la mise en place de cadres réglementaires harmonisés et de mécanismes de coordination régionale permettra de maximiser l’efficacité du déploiement de la 5G et de favoriser l’innovation.

À la clôture des travaux, le secrétaire exécutif de l’ARTAO Aliyu Yusuf Aboki, a noté que ces travaux de quatre jours ont permis de « faire un pas de plus vers la réalisation des objectifs stratégiques de notre organisation. »

« Les riches délibérations de ces derniers jours ont abouti à des projets de recommandations exploitables qui guideront la prochaine phase de notre parcours. Ces résultats sont au cœur de nos efforts pour présenter des résolutions percutantes à la Conférence des régulateurs lors de la prochaine Assemblée générale annuelle à Bissau, en Guinée-Bissau, au premier trimestre 2025 ».

Et d’ajouter :

« Les progrès que nous avons réalisés [à Conakry] mettent en évidence l’essence de l’ARTAO (WATRA) en tant que plateforme de partage des connaissances, de résolution des défis communs et de promotion de l’harmonisation des réglementations des télécommunications. Cette harmonisation est essentielle pour libérer le potentiel socio-économique de notre sous-région, permettre l’innovation et favoriser l’intégration pour une économie numérique florissante. »

Le directeur général adjoint de l’ARPT, Adama Condé, de son côté, a rappelé que des discussions riches et variées ont permis d’identifier les défis auxquels l’ARTAO est confrontée, mais aussi les opportunités qu’elle peut saisir pour renforcer ses actions et ses réglementations dans les domaines stratégiques débattus.

Par Jean Materne Zambo

Transformation numérique : la Côte d’Ivoire rejoint la Déclaration de Smart Africa

[DIGITAL Business Africa] – Trois délégations étrangères ont foulé le sol ivoirien. Parmi elles, celle de Smart Africa. Son directeur général, Lacina Koné, a été reçu, ce jeudi 21 novembre 2024 par le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konate.

Point d’orgue de la rencontre : la signature de la Déclaration de Smart Africa.  La Côte d’ Ivoire est ainsi devenue le 15ᵉ pays membre de Smart Africa. L’initiative panafricaine se donne les moyens d’orienter l’économie du continent sur les TIC et la connaissance. Ce qui devrait accroître la compétitivité de l’Afrique dans l’économie mondiale. Selon les membres de l’association Smart, « les TIC ont la capacité d’uniformiser les règles du jeu au niveau mondial, de libérer le capital humain et d’exploiter tout son potentiel ».

Et c’est simplement en cette magie que croit le ministre ivoirien de la Transition Numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konate.

« Grâce à la magie du numérique, nous pouvons connecter nos nations, mutualiser nos efforts et accélérer le développement socio-économique de notre continent », a-t-il dit.

Cette adhésion, selon l’entourage du ministre Konate, démontre l’engagement fort pour le renforcement de la coopération entre les pays africains et la mutualisation des efforts en matière de transformation numérique.

L’audience acco s’inscrit également dans le cadre des Assises de la Digitalisation pour la Transformation de l’Afrique (ATDA), tenues les 20 et 21 novembre 2024 au Radison Blu, organisées à Abidjan par CIO Mag et Smart Africa. L’événement a rassemblé des experts, des professionnels et des décideurs autour de panels et de tables rondes enrichissants.

Deux autres délégations sont également venues à la rencontre du ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, ce 21 novembre 2024. Le ministre des Postes et des Télécommunications, Justin Gourna Zacko et Hajatiama Rajaonarivony, Conseiller Technique de la ministre Malgache en charge du numérique ont été reçus par le ministre Ibrahim Kalil Konaté.

Cette série d’audience s’inscrit dans le cadre des Assises de la Digitalisation pour la Transformation de l’Afrique (ATDA). Les travaux se sont tenus les 20 et 21 novembre 2024 au Radison Blu, organisés à Abidjan par CIO Mag et Smart Africa.

Par Jean Materne Zambo

Côte d’ Ivoire : Soupçonné de blanchiment de capitaux, l’influenceur web « Apoutchou » risque gros

[DIGITAL Business Africa] – L’ influenceur Web « Apoutchou national » est dans de sales draps. De son vrai nom Stéphane Agbré, le jeune artiste multimensionnel est soupçonné de blanchiment de capitaux. Lui et ses proches sont apparus dans une vidéo avec un sac de voyage Louis Vuitton rempli de plusieurs millions de francs CFA en liasses.

S’ils sont reconnus coupables, Apoutchou national et cie seront frappés par la loi n°2005-554 du 2 décembre 2005 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Art. 37 : « Les personnes physiques coupables d’une infraction de capitaux sont punies d’un emprisonnement de trois à sept ans et d’une amende égale au triple de la valeur des biens ou des fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment », stipule la loi.

Des rumeurs selon lesquelles ils auraient écopé de cinq ans d’emprisonnement ont envahi la toile ces dernières heures. Il n’en est rien. Pour l’instant, Apoutchou national et CIE ont été déférés devant le parquet près du Pôle économique et financier.

L’affaire a été abordée par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, lors de la conférence de presse Poste-Conseil des ministres ce mercredi 20 novembre 2024.

« Concernant ce jeune utilisateur des réseaux, je veux dire que ce n’est pas la première fois que les services de l’État interpellent quelqu’un qui s’est exhibé avec des liasses de billets. Cela n’est pas nouveau. Donc, il ne faut pas lier cela à notre volonté de satisfaire les exigences de Gafi ( Le Groupe d’action financière (GAFI) dirige l’action mondiale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et de la prolifération).

Ce sont des choses qui se sont défaites. On a même un élu qui a lui aussi connu une interpellation. Il a justifié les ressources et puis il n’a pas inquiété. Donc ce n’est pas nouveau. Nous avons un État qui fonctionne. Nous avons des mécanismes qui fonctionnent et l’État a réagi chaque fois qu’il y a eu des situations de ce genre… », a dit le ministre

En octobre 2024, la Côte d’Ivoire s’est engagée politiquement à travailler avec le GAFI et le GIABA (Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest) pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT (lutte contre le blanchiment d’argent, contre le financement du terrorisme).

Par Jean Materne Zambo