Smartphones : le défi des assistants personnels intelligents

[DIGITAL Business Africa] – Depuis son apparition au début des années 2000, le smartphone a su se rendre indispensable. C’est du moins ce que la plupart de leurs propriétaires en disent. Les applicatifs pour smartphone répondent très souvent à des besoins simples, requérant peu de concentration, de connaissances, de place sur l’écran et ne demandant pas un environnement de travail complexe. Il n’est pas forcément pratique d’utiliser un smartphone pour effectuer ses démarches administratives et s’il peut tout à fait nous servir à effectuer nos achats en ligne, l’intérêt du smartphone n’est pas vraiment là.

La force du terminal réside principalement dans sa capacité à faciliter la mobilité et la géolocalisation de son propriétaire. C’est le récepteur qui l’accompagne en permanence, sur lequel il reçoit des alertes sollicitant son attention et orientant ses choix. La mobilité, les alertes et le zéro papier qu’offrent les smartphones supposent l’accessibilité mais aussi la disponibilité de la personne qui le possède. Qui dit disponibilité laisse la porte entrouverte à l’intrusion de la vie professionnelle dans la vie privée. Au “fil à la patte” que peut représenter un smartphone mal géré, peut s’ajouter, pour ceux qui n’y prennent pas garde, l’addiction.

Quels sont les liens que le smartphone et les connexions à distance nous permettent réellement d’entretenir avec des phénomènes numériques comme les réseaux sociaux, l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, la maintenance prédictive, le temps réel, etc. ? A quoi peut bien correspondre cette dépendance consentie ? C’est une question très souvent posée, à laquelle on peut avoir envie d’y consacrer un moment pour y réfléchir.

La demande de terminaux mobiles dans les pays développés commence à s’essoufler. Si le marché du smartphone africain reste prometteur, comme le pensent certains experts, rien d’étonnant à ce que les développeurs d’application africains soient encore nombreux à se dire autant intéressés par le web que par le mobile. Mais, la recherche de nouveaux débouchés pour l’industrie du numérique a déjà commencé.

Malgré les soubresauts ici ou là des marchés non saturés : la 5G, les écrans pliants, l’iOT, l’IA suffiront-ils à “relancer la machine” ? C’est possible. Mais, pour le moment, aucune annonce concernant une innovation majeure incitant les consommateurs à remplacer plus rapidement leurs terminaux n’a encore été faite. Si on en reste aux tendances et aux usages actuels, on peut raisonnablement supposer que la prochaine étape du développement numérique pourrait bien être celle des assistants personnels intelligents, plus ou moins spécialisés, plus ou moins autonomes et non le renouveau des programmes pour smartphone, plus intuitifs, plus ergonomiques, alors que l’évolution de leurs fonctionnalités apparaît désormais limitée.


Par Philippe Mingotaud,

correspondant de DIGITAL Business Africa en Europe

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