[DIGITAL Business Africa] – Restreindre le réseau social chinois TikTok en France. Le chemin semble escarpé pour la commission d’enquête parlementaire. Mais l’instance reste plus que jamais déterminée à assurer une mission fondamentale à lui dévolue : quantifier les dispositifs de captation de l’attention utilisés par TikTok ainsi que leurs effets psychologiques. La commission d’enquête parlementaire a publié le rapport sur TikTok ce 11 septembre 2025. Il résulte d’une enquête lancée en mars 2025.
Le rapport prescrit 43 recommandations. Parmi lesquelles une interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans (on peut créer son compte dès 13 ans en France) et un couvre-feu numérique aux utilisateurs dont l’âge se situe entre 15 et 18 ans. C’est-à-dire imposer aux plateformes l’extinction de leur outil dès 22 h ».
Laure Miller, députée et rapporteure dans le cadrede cette enquête décrie un “modèle économique et algorithmique” de TikTok construit pour capter l’attention à tout prix, notamment celle du jeune public. C’est pourquoi le rapport propose même d’aller jusqu’à une interdiction avant 18 ans des plateformes si, d’ici à trois ans, « les réseaux sociaux ne respectent pas de façon satisfaisante leurs obligations juridiques », notamment vis-à-vis du règlement européen sur les services numériques (DSA).
Selon la députée, l’algorithme de TikTok ne se base pas sur ce que l’utilisateur aime mais sur ce sur quoi « il reste le plus longtemps ». Et le rapport de qualifier TikTok d’« océan de trash », « un réseau social hors de contrôle à l’assaut de la jeunesse ». Un réseau où « les contenus néfastes pullulent et bénéficient d’une diffusion très large ».
Neurologue et neurophysiologiste, Servane Mouton explique que « la motivation première de TikTok n’est pas le bien-être de ses utilisateurs, elle a pour finalité unique le profit ». Le rapport précise que les responsables de TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, ne se sont pas prononcés sur la question malgré la tentative de la Commission d’enquête parlementaire d’associer ByteDance à cette enquête.
L’Afrique pourrait peut-être s’inspirer d’une telle mesure. Même si elle quelques astions allant danq ce sens ont été initiées. Il faut faire vite. La toile s’embrasse ! Plusieurs plaintes d’internautes ont été relayées sur les différentes plateformes digitales afin de supprimer la plateforme chinoise. Le réseau social chinois est qualifié de pernicieux pour la jeune génération. Quelqu’un ira même jusqu’à dire que TikTok est le porno pour les adolescents.
Le Kenya et la République démocratique du Congo explorent la corégulation et la suspension de la plateforme. Au Cameroun, le Conseil national de la communication, organe de régulation des médias, et TikTok ont signé un accord avec la plateforme en 2024. Il visait à lutter contre les préoccupations qui portent sur le contenu inapproprié, la désinformation et la sécurité des données.
Par Jean Materne Zambo, source : ladepeche.fr, bfmtv.com, lesechos.fr