[Digital Business Africa] –En République démocratique du Congo, c’est le deuxième acte fort pris par le nouveau président de la République Félix Tshisékédi dans le secteur des télécommunications depuis sa prise de fonction. Le 13 mars 2019, il a ordonné la suspension du président de l’Autorité de régulation des Postes et des Télécommunications (l’ARPTC) Oscar Manikunda. D’après le directeur du cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe qui l’a annoncé le 13 mars sur les antennes de télévision nationale sans donner plus de détails , « Oscar Manikunda est suspendu à la suite des actes de mégestion et d’insubordination à la hiérarchie ».
À côté d’Oscar Manikunda, deux autres personnalités ont également été sanctionnées par le président Tshisékédi : le ministre des Affaires foncières, Lumeya Dhu Malegi à qui il est reproché d’avoir procédé à des lotissements à des endroits interdits et l’expropriation des citoyens. Il a également opposé son refus catégorique à l’instruction de la hiérarchie de rapporter les arrêtés pris en violation des droits des tiers. Egalement suspendu, le directeur général de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), Daniel Mukoko Samba et son adjoint « pour fautes lourdes ».
On se souviendra que le 3 février 2019, seulement quelques jours après avoir pris les rênes du pays, le président Félix Tshisékédi prenait sa première forte décision dans le secteur des télécommunications. Il avait alors ordonné l’annulation du contrat signé entre le gouvernement congolais et AGI (African General Investment Limited) en 2018 relatif à la gestion d’un nouveau système de contrôle des flux téléphoniques des réseaux des opérateurs des télécommunications en RDC. A l’origine de cette décision, la controverse née autour du procédé d’attribution de ce marché à l’entreprise, mais également la rémunération de celle-ci. Une volonté visiblement affichée pour le nouveau président d’imprimer sa marque.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE
