(Digital Business Africa) – C’est une histoire qui pourrait être à peine croyable. A l’occasion de la Defcon, la plus grande conférence de hacking au monde tenue en août 2018, Audrey Jones, 11 ans est parvenue à pirater une réplique du système de vote électronique américain. Il lui aura fallu au total 10 minutes pour parvenir à sa fin et faire élire “Bob da Builder” (Bob le bricoleur en français), célèbre personnage de dessin animé président des Etats-Unis.
Sur le principe de la compétition, les enfants étaient appelés à pirater les sites Internet officiels qui permettent d’annoncer les résultats. Sur les 39 enfants âgés de 8 à 16 ans participant à l’expérience du Voting Village de la Defcon, 35 seraient parvenus à pirater le site en moins d’une demi-heure. Les surdoués ont pu gonfler les voix et changer les noms des candidats, rapporte Financial Afrik.
Notons cependant que dans un communiqué, l’Association Nationale des Secrétaires d’État a émis quelques réserves sur la compétition, en affirmant que les répliques utilisées pour l’expérience étaient de loin différent de ceux réellement utilisées par les administrations américaines. Une réserve admise par les organisateurs de la Defcon, qui ont affirmé qu’il serait très difficile de répliquer exactement les sites réellement utilisés par les administrations américaines.
(TIC Mag) – Nouveau rebondissement dans l’affaire opposant l’opérateur mobile Viettel Cameroun qui exploite la marque Nexttel et l’opérateur Kakotel SA, détenteur d’une licence de première catégorie pour l’établissement et l’exploitation des réseaux en vue de la fourniture au public des services de communications électroniques.
En effet, depuis le 16 février 2018 que Kakotel Cameroon SA a obtenu sa licence après avoir payé ses droits d’entrée comme le veut la réglementation en vigueur au Cameroun, ce jeune opérateur a du mal à lancer ses activités avec aisance, parce que les trois grands opérateurs mobiles du pays (Nexttel, MTN Cameroon et Orange Cameroun) traînent à établir une réelle interconnexion des services SMS et la terminaison d’appels avec Kakotel SA. L’affaire avait alors été portée par Kakotel devant le régulateur (l’Agence de régulation des télécommunications) pour arbitrage.
Ce 23 août 2018, l’ART a sommé Nexttel de rétablir l’interconnexion avec Kakotel SA. Dans une correspondance adressée au DG de Viettel Cameroun, dont TIC Mag a pu consulter, Philémon Zo’o Zame, le DG de l’ART, demande au DG de Viettel Cameroun, troisième opérateur mobile du pays, de « rétablir sans délai » les interconnexions coupées.
L’injonction de l’ART
« Monsieur le Directeur Général, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que dans le cadre du litige d’interconnexion rappelé en objet, des séances de conciliation sont en cours à l’Agence en vue de trouver une solution à l’amiable à ce problème. Par ailleurs, la suspension d’interconnexions des services SMS et terminaisons d’appels s’étant opéré sans décision préalable de l’Agence, en violation de l’article 58 du décret N°2012/1640/PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures, je vous demande de rétablir ces interconnexions sans délai. Vous voudriez, pour le volet terminaison trafic, prendre les dispositions pour que ledit trafic soit exclusivement destiné aux abonnés du réseau de Viettel Cameroun », écrit le DG de l’ART au DG de Viettel Cameroun.
En effet, le décret N°2012/1640/PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures, en son article 12, stipule que « les opérateurs de réseaux de communications électroniques ouverts au public, titulaires d’une concession, sont tenus de faire droit, dans les conditions objectives, transparentes et non discriminatoires, aux demandes d’interconnexion et d’accès au réseau de tout opérateur des services de communications électroniques ouvert au public, titulaire d’une concession, d’une licence ou d’un récépissé de déclaration ».
L’article 13 de ce même décret précise que « l’interconnexion et l’accès aux différents réseaux de communications électroniques ouverts au public font l’objet d’une convention de droit privé entre les parties, précisant les conditions techniques, financières et administratives prévues par les dispositions du présent décret ».
Kakotel SA appelle à la sanction
Commentant cette décision de l’ART, Joseph Kamgue, le PDG de Kakotel SA, affirme que « l’ART, en enjoignant Nexttel de nous reconnecter sans délais, vient sur le tard réparer une injustice et un abus de position dominante qui n’est d’ailleurs pas propre uniquement à Nexttel, puisque MTN et Orange ont fait pire en refusant carrément de nous interconnecter pour des raisons plus ou moins loufoques n’ayant rien à voir avec la réglementation ».
Notre crédibilité à la banque est également détruite! Car de l’entreprise modèle que l’on était, on s’est retrouvée blacklistée à cause des entreprises qui se croient tout permis. Joseph Kamgue
Joseph Kamgue encourage l’ART, le gendarme du secteur, à « sanctionner avec énergie, afin que personne d’autre ne puisse plus s’aventurer sur ce chemin-là ». D’après lui, Nexttel, en refusant l’interconnexion avec Kakotel, participe à la destruction de l’image de Kakotel SA non seulement devant ses clients, mais également devant ses fournisseurs et devant ses employés.
« Notre crédibilité à la banque est également détruite! Car de l’entreprise modèle que l’on était, on s’est retrouvée blacklistée à cause des entreprises qui se croient tout permis. Comment voulez-vous qu’une banque fasse confiance aux start-up dans ces conditions, si l’une des plus prometteuses d’entre elles ne peut pas travailler faute de clients à cause des mastodontes qui font fi des licences délivrées par le Gouvernement et les poussent sans honte à la faillite? », s’interroge le promoteur de Kakotel SA. Pour lui, il s’agit d’une volonté clairement affichée des opérateurs mobiles concessionnaires (Nexttel, Orange et MTN) de bloquer le développement des entreprises nationales du secteur du numérique.
Un problème rencontré par plusieurs opérateurs licenciés
« Si une banque finance les start-up et celles-ci remboursent elle n’aura aucun intérêt à ne pas financer d’autres start-up qui viennent vers elle. Mais si la banque finance la première start-up et que celle-ci ne rembourse pas, les conséquences pour l’économie sont désastreuses, d’où le constat selon lequel les banques sont surliquides, mais manquent de garantie ou bien de confiance », explique Joseph Kamgue qui souhaite un rétablissement rapide de ces interconnexions non seulement avec Nexttel, mais également avec MTN et Orange.
Au Cameroun, Kakotel SA n’est pas la seule entreprise qui souffre du refus de l’interconnexion de leurs réseaux avec ceux des opérateurs mobiles Orange, MTN et Nexttel. L’entreprise GTS Infotel Cameroon SA de Pierre-François Kamanou, par ailleurs président du REPTIC, sollicite également en vain depuis 2002 l’interconnexion avec Orange et MTN. Seul l’opérateur historique Camtel est sensible aux demandes d’interconnexion des opérateurs nationaux de communications électroniques détenteurs d’une licence.
(TIC Mag) –L’organisation internationale de la Francophonie, représentée par le Pr Jean-Louis Atangana Amougou, Directeur de cabinet de la Secrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean, a remis au gouvernement camerounais, représenté par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et le vice-président de l’Assemblée nationale, Théodore Datouo, son audit du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique au Cameroun. C’était le 29 août 2018 à Yaoundé l’Assemblée nationale du Cameroun.
Dans cet audit réalisé par le cabinet Carapaces, Stratégies et Conformités mandaté par l’OIF, des recommandations sont formulées au gouvernement camerounais après les constats relevés. Au total, 26 propositions rassemblées dans quatre grandes recommandations pour l’amélioration du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique au Cameroun.
Ces quatre grandes recommandations sont : la définition et la mise en œuvre d’un cadre d’une prospective stratégique pour le développement de l’économie numérique au Cameroun ; la conduite des réformes nécessaires à la mise à niveau du cadre réglementaire de l’économie numérique ; le développement des stratégies et l’adoption des mesures réglementaires idoines à l’approfondissement de la régulation de l’économie numérique et enfin l’adoption des mesures techniques et réglementaires nécessaires à la mise en place effective d’un système national de normalisation pour l’économie numérique.
Ces recommandations ont également été présentées le 29 août 2018 à l’Assemblée nationale du Cameroun au cours d’un atelier de restitution ayant rassemblé les députés, les acteurs du secteur et le gouvernement. Atelier au cours duquel ces recommandations ont fait l’objet d’amples discussions entre les acteurs du secteur en vue de leur amélioration.
Le vice-président de l’Assemblée nationale, Théodore Datouo, s’est d’ailleurs félicité de cette initiative en saluant l’apport de l’OIF. « Pour l’économie numérique comme tout autre domaine, le cadre juridique et institutionnel est comparable à la fondation qui va porter et soutenir de manière stable et durable son développement. C’est en cela que l’action du Ministère des Postes et Télécommunications a été déterminante. Madame le Ministre, recevez ainsi l’expression de la satisfaction du Parlement national. La réalisation du présent audit a été possible, grâce à l’action en avant de votre département ministériel. Tout comme j’adresse mes sincères félicitations au REPATIC initiateur de cet audit et aux experts du Cabinet CARAPACE qui l’ont mené », a déclaré le vice-président de l’Assemblée nationale.
Une Taskforce créée pour le suivi des recommandations
Pour l’honorable Julien Bara, président du Réseau des parlementaires chargés des TIC (REPATIC), il n’est plus à démontrer que les technologies de l’économie numérique sont en perpétuelle mutation : « Elles offrent aux entreprises des opportunités de développement et d’expansion rapide en imposant de nouvelles règles de contrôle et de gestion qui reposent sur le numérique. D’où l’importance d’un cadre juridique robuste pour encadrer toutes les activités de l’économie numérique », indique-t-il.
Un groupe de réflexion pour le suivi des recommandations
Participant à cet atelier, Pierre-François Kamanou, le président du Réseau des professionnels des TIC, des Télécoms et du Numérique du Cameroun (REPTIC), note avec satisfaction que ce rapport d’audit dresse une liste exhaustive des freins au développement harmonieux et inclusif de l’économie numérique.
« A l’issue des débats qui ont eu lieu au cours de cet atelier de restitution, il a été constituée une taskforce incluant des représentants de tous les acteurs de l’écosystème sous la conduite du REPATIC, avec pour objectif d’apporter les modifications utiles et valider ce rapport avant sa présentation à la commission TIC des députés de l’assemblée nationale. Je félicite ainsi l’Honorable Julien Bara, Président du REPATIC, pour cette initiative salutaire. Je suis heureux de faire partie de cette taskforce et je confirme ici tout l’intérêt que le REPTIC accorde à l’opérationnalisation de ce rapport d’audit dans les meilleurs délais », indique Pierre-François Kamanou.
Pour sa part, la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, réaffirme la volonté du gouvernement à œuvrer pour le développement du numérique en mettant tout le nécessaire en œuvre pour que le pays puisse se doter d’un cadre juridique approprié et adapté. Engagement d’ailleurs présent dans le Plan stratégique Numérique Cameroun 2020.
L’engagement de l’OIF
C’est au terme de la XVe Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage qui s’est tenue à Dakar les 29 et 30 novembre 2014 que l’OIF a réaffirmé son positionnement dans le domaine de l’économie numérique, avec l’adoption de la Stratégie économique pour la Francophonie, d’une part, et de la Stratégie jeunesse de la Francophonie 2015-2022, d’autre part.
Quelques acteurs clés de l’organisation de l’atelier de Yaoundé
Cette Stratégie économique pour la Francophonie s’inscrit dans une vision qui place l’épanouissement de l’individu au cœur du processus du développement économique durable. Dans cette optique, rappelle Emanuel V. Adjovi de l’OIF, la Francophonie entend renforcer l’espace économique francophone pour apporter des réponses aux interrogations que suscitent les défis économiques, numériques, sociaux, énergétiques et environnementaux ainsi que les déséquilibres croissants du système économique et financier mondial…
A travers ces propositions de révision du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique, il s’agit également pour l’OIF de soutenir l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes et encourager la créativité numérique, culturelle et artistique.
La Commonwealth Telecommunication Organisation avait également, par le passé, accompagné le Cameroun (Minpostel et ANTIC) dans l’élaboration d’une politique de cybersécurité et la stratégie de lutte contre la cybercriminalité.
(TIC Mag) – En avril 2018, la start-up SDK Games Africa a lancé la 2è phase pilote de Moo Exams, son application de E-learning intégrant des contenus éducatifs en réalité virtuelle et réalité augmentée, 100% adaptée aux programmes scolaires camerounais, lancée deux ans plus tôt. L’engouement est immédiat, surtout à l’approche de la période des examens au Cameroun qui recouvre généralement les mois de mai et juin.
Et dans le souci de continuer de rester cohérent avec l’agenda de leur population cible, Moo Exams s’est donc par la suite mise elle aussi aux couleurs des grandes vacances scolaires, au travers de la compétition « Moo Exams Holidays Battle » dès le 16 juillet jusqu’au 25 août, date de la finale et cérémonie officielle de clôture et de récompense des meilleurs joueurs.
Réunis pour l’occasion à Canal Olympia dans le campus de l’Université de Yaoundé I, de même que les parents, des professeurs et des personnalités invités tels que le représentant du gouverneur de la région du Centre, les deux équipes finalistes se sont ainsi affrontées séance tenante sur des questionnaires de mathématiques, physique, chimie, ainsi qu’une épreuve additionnelle de réalité virtuelle et réalité augmentée.
« Ces équipes ont été constituées des meilleurs joueurs qui se sont démarqués tout au long de la compétition sur la plate-forme, en donnant le maximum de bonne réponse dans les meilleurs délais de temps, sur les séries de dix questions que nous avons postées quotidiennement sur l’application », explique Christian Yves Fongang, le promoteur de SDK Games Africa, très satisfait du déroulement de cette toute première édition du jeu, qu’il entend exporter dans d’autres pays d’Afrique comme le Burkina Faso où des partenaires sont déjà mobilisés.
Au terme des épreuves, l’équipe gagnante a ainsi reçu un chèque de 150 000 francs et tous les participants ont reçu également une tablette. D’autres chèques ont été distribués, primant des participations individuelles.
« Nous allons naturellement poursuivre sur notre lancée, en continuant de suivre l’évolution de l’année scolaire au Cameroun et nous allons nous adapter aux examens séquentiels, pour continuer d’aider les enfants à réviser tout en s’amusant », ajoute Christian Yves Fongang.
Le promoteur de l’application Moo Exams n’a pas manqué de remercier vivement tous les enseignants qui leur ont apporté un coup de main inestimable dans cette aventure, ainsi que les partenaires et sponsors qui leur ont fait confiance. L’application Moo Exams est téléchargeable sur le Playstore.
(TIC Mag) – Le Cameroun s’est engagé depuis près de trois ans dans une nouvelle dynamique impulsée par le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, qui, dans son adresse du 10 février 2016 a placé l »économie numérique au cœur de la stratégie d’émergence à l’horizon 2035.
Perçu comme le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale et donc vecteur de productivité et de croissance, l’économie numérique se positionne ainsi aujourd’hui comme un secteur clé de l’économie nationale, d’où l’adoption d’un « plan stratégique de l’économie numérique 2020 » pour permettre l’atteinte des objectifs de croissance et de plein emploi à travers un usage plus intensif des TIC dans les activités de production.
Cette nouvelle impulsion a ainsi rendu les besoins et exigences en matière de statistiques dans le secteur des TIC plus importants aujourd’hui qu’hier. C’est dans cette optique que le ministère des Postes et télécommunications a signé le 14 janvier 2016 une convention d’assistance avec l’Institut national de la statistique en vue de la conception et de la mise en place d’un système d’information statistique pour la production de l’annuaire statistique des télécoms et TIC au Cameroun.
« Les objectifs sont entre autres de présenter les indicateurs macroéconomiques décrivant la situation du secteur des télécommunications et TIC, de capter et évaluer les besoins cibles, d’apprécier quantitativement et qualitativement l’offre de services des télécommunications et TIC » a déclaré Mme Libom Li Likeng, la ministre des Postes et télécommunications au cours de l cérémonie officielle de présentation de l’annuaire qu’elle a présidé ce 07 aout à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé, en présence de membres du gouvernement, du représentant de l’UIT zone Afrique centrale et Madagascar, des chefs de missions diplomatiques et représentants des organisations internationales, du directeur général de l’Institut national de la statistique et du personnel du ministère.
« Ces données statistiques viennent répondre à un besoin important en statistiques dans notre secteur. Elles regroupent notamment, les statistiques sur la demande et l’offre des services et des produits de télécommunications, sur les télécommunications et l’économie nationale, ainsi que sur le trafic des télécommunications et la sécurité des systèmes d’information » a-t-elle ajouté, précisant que le financement global destiné à la mise en œuvre et au suivi des activités menées dans le cadre de la convention a été assuré par le Fonds Spécial des Télécommunications. Les livrables produits dans le cadre de cette convention regroupent :
Le schéma conceptuel du système d’information statistique du Minpostel
L’annuaire statistique des télécommunications et TIC en langue française et anglaise avec une version CD
Le rapport d’analyse des données des télécommunications et TIC produit également dans les deux langues nationales
Une base de données dynamique logée au sein du Minpostel
Quels sont les enjeux de la mise en place d’un annuaire statistique des télécommunications et TIC ?
L’annuaire statistique des Télécommunications et TIC édition 2017 présenté ce 07 aout est le tout premier annuaire dans ce secteur au Cameroun. Réalisé par le ministère des Postes et télécommunications avec l’appui de l’Institut national de la statistique, cet annuaire a pour objectif de permettre à ce secteur de disposer d’un outil adéquat pour une bonne définition et mise en œuvre des politiques menées par le gouvernement dans ce domaine.
Grâce à cet annuaire, le Cameroun dispose désormais d’un outil de référence utile pour la planification et le développement de ce secteur, permettant que les décisions prises en matière d’investissement se fassent de manière éclairée. L’annuaire permet également de disposer d’un outil comparatif permettant de suivre dans le temps et dans l’espace, les progrès accomplis, d’identifier les éventuelles lacunes de la politique sectorielle afin d’y remédier de sorte que le maximum du potentiel des télécommunications et TIC soit exploité en tant que moteurs du développement socio-économique.
« Grâce à cet annuaire le Cameroun sera désormais plus visible au sein de l’UIT qui appréciera mieux les efforts réalisés par le Cameroun dans ce domaine » a déclaré Mme la ministre, ajoutant que la mise en place du schéma conceptuel et du système d’information statistique et de la base de données faciliteront par ailleurs la mise à jour régulière des informations collectées. Cette base d’information permet déjà par exemple de savoir que
83,9 % des ménages en zone rurale au Cameroun dispose d’un téléphone fixe ou mobile
5% de cette même proportion dispose d’un ordinateur
29,7% des ménages en zone urbaine contre 6,6% en zone rurale dispose d’une connexion Internet à domicile
Le secteur des télécommunications et TIC a créé plus de 8000 emplois en 2014.
Une ère nouvelle se lève ainsi au Cameroun en matière de conception et déploiement de la politique sectorielle dans le domaine des télécommunications et TIC.
(TIC Mag) – Ayant pris acte de son retard au plan international avec son faible score en matière de pénétration de l’Internet et des TIC, le gouvernement camerounais a organisé depuis 2016 sous impulsion du chef de l’Etat, les journées nationales du numérique destinées à amorcer la révolution numérique dans le pays et saisir ainsi les opportunités de croissance qui en découlent.
Ce secteur est effectivement porteur significatif de croissance, des fois taux de croissance à hauteur de 8% comme au Kenya ou au Nigéria, mais au Cameroun, on n’est pas encore à ce pourcentage-là. Toutefois, au Cameroun, le nombre de consommateurs des communications électroniques (Internet mobile) a explosé, quittant de 40 000 en 2000 à plus de cinq millions en 2016, ce qui en fait une niche inespérée pour les chercheurs d’emplois.
Le Conseil national de la jeunesse du Cameroun veut saisir l’opportunité qu’offre le numérique. D’où son initiative de lancement d’une « Bourse panafricaine de l’économie numérique et des technologies innovantes », en partenariat avec l’association Enfance sans frontières et l’incubateur Kum’Lab, bourse sous-régionale destinée à la formation de la jeunesse africaine en matière d’outils et de techniques leur permettant d’acquérir les aptitudes nécessaires dans l’utilisation des outils numériques.
Lancé depuis 2016, plus de 6000 jeunes parmi lesquels des étudiants, élèves du primaire et du secondaire, fonctionnaires de police, personnel de gendarmerie et pensionnaires de prison ont reçu une formation complète. Le programme prévoit de s’étendre d’ici 2020 à près de 50 000 jeunes au total sur l’ensemble du territoire national.
Fadimatou Iyawa, la nouvelle présidente du CNJC et des enfants lors de sa visite de terrain dans les établissements de Yaoundé. | Photo : GM
« Le CNJC veille effectivement à répondre à l’appel du chef de l’Etat pour une mobilisation de tous les acteurs en vue de la promotion de l’économie numérique au Cameroun. Et notre structure est particulièrement préoccupée de l’appropriation réelle par les jeunes enfants de tous ces nouveaux outils », explique Fadimatou Iyawa, la nouvelle présidente du CNJC. Celle-ci visitait alors quelques écoles primaires et secondaires de la capitale Yaoundé afin de constater le déploiement effectif de ses équipes. C’était le vendredi 27 juillet 2018.
« Nous constatons avec une grande joie que ces élèves passent des vacances utiles, pendant lesquels ils ont l’opportunité d’approfondir les notions générales d’informatique dispensés pendant l’année scolaire. Dans notre programme, ils ont le loisir de mettre en pratique ces notions et peuvent produire et concrétiser des idées grâce au numérique », a-t-elle ajouté.
Rappelons qu’au Cameroun, environ 72% de la population a moins de 35 ans. Et parmi ces derniers, 27% sont en situation de chômage. 74% de ceux qui ont accès à un emploi travaillent dans des conditions précaires et très souvent ne parviennent pas à joindre les deux bouts. L’économie numérique se positionne ainsi comme un atout important, pour espérer inverser la courbe du chômage chez les jeunes.
(TIC Mag) – En service au département communication de l’Agence de régulation des télécommunications, Léonce Mbondy présente les avantages du tout nouveau Call center (numéro vert 1515) de l’ART présenté au SAGO, Salon de l’action gouvernementale, qui s’est déroulé au palais des ports de Yaoundé du 24 au 28 juillet 2018 sous le thème : « Le Cameroun sur le chemin de l’émergence : politiques publiques et implication du citoyen ».
TIC Mag : Qu’est ce qui justifie votre présence au SAGO 2018 alors que vous n’aviez participé à aucune édition jusque-là ?
Léonce Mbondy : Rendue à sa 7è édition, le SAGO peut désormais être considérée comme une plateforme d’échange de choix. Du coup l’ART a estimé qu’on pouvait participer cette fois, mais la raison principale se décline en trois axes. Nous sommes là pour informer sur nos missions règlementaires et statutaires dans les activités de contrôle, de suivi et de régulation des opérateurs. Nous voulons également renseigner sur les activités de la mise en œuvre de ces missions de l’agence à travers les différentes structures techniques en apportant des détails sur ce que nous faisons sur le plan pratique au quotidien.
Et enfin, nous souhaitons sensibiliser. Là nous nous adressons principalement aux consommateurs, sensibiliser sur l’existence de la cellule de la protection du consommateur. Une cellule logée à la division des affaires juridiques.
TIC Mag : Que proposez-vous concrètement aux utilisateurs camerounais des TIC et des Télécoms ?
Léonce Mbondy : L’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun a réussi à faire une avancée sur le call center pour lequel le numéro vert 1515 est disponible. Nous avons profité de l’opportunité qu’offre le SAGO qui draine assez de foule pour vulgariser ce numéro vert. Les consommateurs et toutes les autres strates de la société peuvent entrer en contact avec l’agence ou la saisir pour tout éventuel besoin.
TIC Mag : Depuis combien de temps ce nouveau numéro est t’il fonctionnel ?
Léonce Mbondy : Le call center a été annoncé depuis quelques temps. Mais, il n’était pas encore finalisé. Depuis le début du mois passé nous avons intensifié les travaux de finalisation. Il y a deux semaines, nous avons procédé aux dernières mises au point, tel que l’enregistrement des voix. Le numéro est donc entré en fonction tout récemment.
TIC Mag : Comment fonctionne-t-il concrètement, ce numéro vert ?
Léonce Mbondy : Le fonctionnement est très simple. Vous appelez et vous posez vos problèmes et le suivi est immédiat. On a en fait constaté qu’il y avait un énorme problème de communication entre les consommateurs et l’agence. Ils se plaignaient qu’ils ne savent pas par quel canal passer pour être en contact avec l’agence. Notamment pour leurs problèmes de communications électroniques. Nous avons donc pris l’initiative d’œuvrer pour nous rendre beaucoup plus accessible au grand public et pour tout autre acteur qui souhaite se rapprocher de nous.
TIC Mag : Les consommateurs camerounais lésés ont justement pris l’habitude déjà de se tourner plutôt vers l’Association de défense des droits des consommateurs, ne risquez vous pas d’être mis de côté ?
Léonce Mbondy : Cette association est effectivement connue parce qu’elle est montée au créneau pour défendre les consommateurs, c’est justement sa raison d’être. Mais, la protection des consommateurs est également l’une des missions premières de l’ART, bien que le public semble souvent ne pas le savoir. Chacun s’organise donc à son niveau pour faciliter la tâche aux consommateurs. Et l’existence de cette association n’empêche pas l’agence de remplir ses missions dans la même activité.
TIC Mag : Où en sont les travaux pour l’amélioration de la qualité de service des opérateurs télécoms ?
Léonce Mbondy : Les travaux sont encore en cours. Et cela se passe sur plusieurs paliers. Au niveau de l’ART, les acteurs interpellés à cet effet sont mobilisés. Mais, les détails de ces informations relèvent de la hiérarchie.
TIC Mag : Quels sont les autres chantiers de l’ART sur le moyen terme ?
Léonce Mbondy : Avec le nouveau management, l’agence a adopté une feuille de route 2018 ou les attentes de chaque structure sont consignées. Comme par exemple, la direction de la Communication, qui a reçu pour consigne de communiquer davantage, de donner à l’agence une meilleure visibilité. C’est pourquoi nous multiplions notre présence à divers évènements qui permettent qu’on entre en contact avec le public, en plus de ce que nous faisons déjà nous-même en interne.
(TIC Mag) – Vous vous souvenez sans doute de Joseph LE, ce ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, qui, quelques mois après sa nomination, avait en avril 2018 entreprit de mettre son adresse mail professionnelle à la disposition du public et des usagers de son département ministériel. TIC Mag avait alors rapporté cette information. Trois mois plus tard, TIC Mag est allé à la rencontre du ministre pour savoir quels sont les types de mails et de messages que les usagers de la fonction publique camerounaise lui envoient à l’adresse [email protected]. Ainsi que le nombre moyen de mails reçus par jour.
Volontiers, le ministre Joseph LE a répondu à TIC Mag. D’après ses explications, trois mois plus tard après la mise de son mail à la disposition du public, il reçoit tous les jours en moyenne 30 mails. Avec des jours où le nombre de mails reçus peut aller jusqu’à 140. Le jour où il reçoit moins de mails, il est à 20 mails. Soit en moyenne 900 mails reçus par mois.
Alors, quelle est la typologie de ces messages électroniques ? Comme on pouvait s’y attendre, les mails concernant les possibilités d’emploi et de recrutement dans la Fonction publique camerounaise sont régulièrement envoyés au ministre et sont légion.
Tout récemment encore, il recevait des informations selon lesquelles certains groupes de répétition engagés dans le cadre de la préparation des étudiants au concours d’entrée à l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature) se livraient à des pratiques de corruption, faisant miroiter aux étudiants un recrutement à l’Enam. Le ministre de la Fonction publique a d’ailleurs publié le 20 juillet 2018 un communiqué à ce sujet afin de dissuader les étudiants, leurs parents tout en les invitant à dénoncer les auteurs de ces pratiques.
Le communiqué intégral du ministre Joseph LE
60% des mails reçoivent une réponse
Mais, Joseph LE ne reçoit pas seulement les mails relatifs à la recherche d’emploi et au recrutement. Le ministre précise que les problématiques posées par les internautes sont relatives à neuf points dans l’ensemble : demande d’information sur les recrutements ; recherche d’emploi ; difficultés rencontrées quant au traitement des actes de recrutements ; difficultés rencontrées par les agents publics retraités ; difficultés rencontrées quant aux actes de carrière ; réclamations sur divers points ; propositions pour l’amélioration du service à l’usager ; offres de services pour le renforcement de capacité du personnel du MINFOPRA et autres structures sous-tutelle ; messages des différents partenaires du MINFOPRA et enfin des mails de remerciements des usagers suite aux efforts entrepris par le MINFOPRA pour un meilleur service à l’usager.
Le ministre Joseph LE indique qu’il répond personnellement à la majorité de ces mails. Mais, confit-il à TIC Mag, « la réponse à un email est conditionnée par une qualification de son contenu et de la disponibilité des différents éléments de réponses. Aussi, à ce jour, le pourcentage de réponse est évalué à 60 % du total des demandes reçues ».
Le commentaire de TIC Mag
La mise à la disposition du mail personnel du ministre au public est une initiative à saluer. Surtout dans un environnement où de nombreux usagers de la Fonction publique sont parfois frustrés. Ceux-ci ont désormais la possibilité d’écrire et d’entrer en contact direct avec le ministre pour exprimer leur désarroi. Les réponses à ces mails donnent à coup sûr au ministère et au pays l’image d’un pays moderne ayant saisi les avantages du numérique. Ceci étant également à l’honneur du ministre.
Dommage que d’autres ministres du Cameroun ne suivent pas encore cet exemple bénéfique, car comme le ministre Joseph LE l’indique, cela permet également d’être au courant de beaucoup de choses.
(TIC Mag) – Le 04 juillet 2018, le conseil d’administration a confié à Luc Missidimbazi, Conseiller Postes, Télécommunications et Numérique du Premier ministre du Congo Brazza et par ailleurs directeur de Marchés du Haut débit à l’ARPCE, la présidence de l’Agence congolaise de nommage Internet en Coopération (ACNIC). Le nouveau président de cette cet organisme chargé de la gestion du nom de domaine .cg confie à TIC Mag les stratégies qu’il compte mettre en place pour vulgariser et faire accepter le .cg par les Congolais.
TIC Mag :En ce moment, quel est l’état des lieux de l’appropriation du .cg au Congo ?
Luc Missidimbazi : Il faut tout d’abord relever que, depuis 2012, le domaine cctld congolais (.cg) est la pierre angulaire des stratégies du numérique, selon l’étude sur l’implémentation du e-gouv au Congo réalisée par le Cabinet Bearingpoint en 2015. L’ensemble des systèmes et solutions administratives reposent sur un usage de ce DNS.
S’agissant de sa gestion, le volet technique est totalement géré par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARCPE) qui a mis en place une plateforme de gestion. Pour garantir la disponibilité des Dns, un partenariat avec l’ancien prestataire avait été noué. La gestion administrative est à la charge de l’Agence Congolaise de Nommage Internet et Coopération (ACNIC) qui regroupe tous les acteurs du secteur. Depuis sa mise en place, plus de 600 domaines en .cg ont été enregistrés au niveau national.
TIC Mag :Au regard de ce nombre réduit, comment comptez-vous convaincre les entreprises et PME congolaises à souscrire davantage à un .cg en lieu et place du .com?
L.M. : L’objectif de l’ACNIC est effectivement d’accroître le nombre de noms de domaine enregistrés en « .cg » et de le rendre plus accessible. Cela passe par la vulgarisation et la formation des usagers du domaine. Sans oublier les différents partenariats avec les institutions que nous comptons mettre en place. Plusieurs axes de développement sont à considérer pour un meilleur usage du domaine « .cg ».
Au niveau des PME et entreprises privées par exemple, des discussions sont bien avancées. Notamment avec le Ministère des Postes et Télécommunications qui a pris plusieurs initiatives dans ce sens. Le but est aussi de faciliter la signature électronique et l’authentification des actes administratifs. L’ACNIC et l’agence de création des entreprises travaillent par exemple sur les enregistrements des noms de domaines dès la création des entreprises. Nous estimons atteindre plus de 1 500 noms de domaines en .cg d’ici la fin de l’année 2018.
On estime que le .cg reste la marche indispensable pour une meilleure implémentation d’une culture numérique dans les administrations publiques et privées. Elle est pour cela la pierre angulaire de l’e-gouvernement.Luc Missidimbazi
TIC Mag :Quid de l’appropriation du .cg au sein de l’administration publique ?
L.M. : Au niveau de l’administration publique, un récent décret du Premier ministre publié ce mois de juillet 2017 oblige les toutes les administrations à utiliser le .cg. Les administrations publiques ont trois mois pour se conformer à cette nouvelle disposition. Cela facilitera l’usage du nom de domaine national dans toutes les administrations. Déjà, plus de 2/3 de départements ministériels utilisent le domaine « gouv.cg ». Mais, peu d’établissements publics disposent d’un domaine en .cg. Par ailleurs, il faut relever que toutes les administrations du Congo sont désormais appelées à communiquer uniquement avec des courriels en .cg. Donc, terminé les Yahoo et Gmail. C’est une excellente nouvelle pour le numérique congolais.
Nous travaillons pour la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique fondée sur trois piliers, à savoir le E-Gouv, le E-citoyen et le E-business pic.twitter.com/IASXgxuuKD
S’agissant de l’intégration du « .cg » dans une stratégie nationale, les études et plusieurs avis d’experts convergent sur ce point de vue. On estime que le .cg reste la marche indispensable pour une meilleure implémentation d’une culture numérique dans les administrations publiques et privées. Elle est pour cela la pierre angulaire de l’e-gouvernement.
TIC Mag :Comment faire pour développer une réelle industrie des noms de domaine au Congo Brazza?
L.M. : Le décret du Premier ministre est déjà un pas important. Mais, il faut noter que le développement de l’industrie des DNS passe par une appropriation des adresses IP & AS par tous les acteurs de l’écosystème numérique. Tant que les acteurs locaux seront dépendants des ressources Internet étrangères, ils ne saisiront jamais les opportunités d’affaires de l’industrie d’Internet. Il faut une vraie appropriation de ces outils. Les politiques et l’administration publique ne sont pas à même de conduire tout seuls cette appropriation. Il faut une forte implication du secteur privée et de la société civile. L’ACNIC envisage dans ce sens de rassembler les acteurs privés autour d’une plateforme pour une meilleure utilisation des ressources Internet.
TIC Mag :Le Congo dispose-t-il, à ce jour, des moyens et capacités pour héberger au Congo les sites web en .cg et bien d’autres données numériques ?
L.M. : S’agissant de l’hébergement et du développement des services web, les dispositions prises par les pouvoirs publics ouvrent de nouvelles opportunités pour les jeunes développeurs et les hébergeurs de services du Congo… Il faut également noter que les administrations restent maîtres de l’hébergement et du contenu diffusé sur les sites web.
Propos recueillis par TIC Mag
C’est quoi l’ACNIC
Sous la conduite de l’ARPCE, le Congo s’est doté le 9 juin 2011, d’une association dénommée l’Agence congolaise de nommage Internet du Congo (ACNIC), nouvelle structure qui devra désormais gérer le nommage du domaine Internet du pays, autrement dit le ”.cg”.
La Création de l’ACNIC, cette association mixte constituée des représentants de l’administration publique, du privé, de la société civile, de la sécurité publique et de l’Université, est le fruit d’une coopération entre les différents acteurs du secteur et répond aux exigences internationales en matière de gouvernance électronique.
Au regard des enjeux et perspectives de développement du numérique dans notre pays, cette association devra jouer un rôle capital dans la fiabilité de transferts des communications électroniques. L’infrastructure de ce système constitue un maillon important dans l’écosystème numérique congolais.
Une convention de délégation de pouvoir sera établie très prochainement entre l’ARPCE et l’ACNIC pour la gestion du domaine Internet considéré comme patrimoine national.
Les principales missions de l’ACNIC sont:
l’établissement du plan de dénomination (“nommage”) de la zone .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
la mise en œuvre du nommage de l’Internet conformément à la loi Congolaise et la diffusion des informations correspondantes;
l’exploitation de serveurs de noms d’accès à l’Internet, pour la zone .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
le transfert, au plan national et international, des connaissances et des savoir-faire acquis en matière de nommage;
la promotion et la vulgarisation du nom de domaine en .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
toute mission qui lui sera confiée par les pouvoirs publics dans le cadre de la gestion de l’Internet.
(TIC Mag) – Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a annoncé ce vendredi, 13 juillet 2018, sur son compte Twitter sa candidature pour un nouveau mandat de sept ans à la tête du Cameroun. « Chers Compatriotes du Cameroun et de la Diaspora Conscient des défis que nous devons ensemble relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants. Je serai Votre Candidat à la prochaine élection présidentielle », a écrit le président Paul Biya sur son compte sur le site de microblogging.
Chers Compatriotes du Cameroun et de la Diaspora
Conscient des défis que nous devons ensemble
relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère,
j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants.
Je serai Votre Candidat à la prochaine élection présidentielle. pic.twitter.com/1q6lZI2P7r
Le candidat à sa propre succession avait publié le 09 juillet 2018 un décret convoquant les électeurs aux urnes le 07 octobre 2018. Certains médias s’étaient alors amusé à écrire que Paul Biya était non partant pour cette élection présidentielle, vu qu’il n’avait pas encore officiellement répondu favorablement aux appels à sa candidature.
Le RDPC, le parti au pouvoir, dispose dans ses statuts que son président est « le candidat naturel » du parti pour l’élection présidentielle.
Le choix de Twitter, au détriment des médias traditionnels (publics, notamment) pour cette annonce est sans doute un clin d’œil du président Biya à la jeunesse camerounaise plus en plus connectée.
(TIC Mag) – Le gouvernement congolais, avec l’appui du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a lancé un avis à manifestation d’intérêt pour la recherche d’une firme pour l’élaboration d’un Plan national stratégique baptisé « Congo Digital 2025 ».
L’objectif étant de mettre sur pied un « véritable plan de transformation digitale de l’administration congolaise ». Une activité que le gouvernement veut financer en utilisant une partie du financement du projet Central African Backbone financé par la BAD et la Banque mondiale.
Selon Yvon Didier Miehakanda (photo), le coordonnateur du projet CAB Congo, « la première activité du projet CAB sera la mise en place d’un Système intégré de gestion électronique de la personne, de manière à ce que tous les acteurs aient un identifiant unique qui permettra de savoir qui est qui. Une phase importante de l’e-gouvernement. C’est quelque chose qui sera par exemple utile au niveau de l’état civil ou encore au niveau de l’e-Médecine. Ce sera vraiment le cœur de ce volet e-gouvernement en ce qui concerne le CAB »Ecrit par TIC Mag
En 2010, le Gabon accusait un retard considérable dans le secteur du numérique. Les coûts d’accès à internet étaient exorbitants et la qualité de service laissait à désirer. Cela était principalement dû à la situation de monopole de l’opérateur historique, Gabon Télécom, et au manque d’infrastructure de transport fibre optique dans le pays. De plus, le cadre légal et réglementaire du secteur ne permettait pas d’attirer les investissements du secteur privé.
Pour changer la donne, nous avons décidé d’intégrer un volet numérique dans l’élaboration de notre plan national de développement : le Plan stratégique Gabon émergent. Ce dernier, prévoyait de réorganiser le secteur et de créer l’Agence nationale des infrastructures numériques (l’ANINF), mais aussi l’Autorité de régulation des communications électroniques l’ARCEP. Nous avons également dû faire des investissements massifs dans les infrastructures numériques et mettre à jour le code de la communication et les textes de loi vieux d’une dizaine d’années.
Afin de mettre en œuvre ce plan, le gouvernement gabonais a pris la décision en 2011 de s’adjoindre les conseils et les services de la Banque mondiale. Au début, personne ne croyait vraiment à la réussite de ce projet, tant il y avait des divergences d’approche sur la stratégie à suivre.
Il nous aura fallu près d’une année de négociations pour trouver un consensus sur le modèle de gestion des infrastructures. D’un côté, la Banque mondiale souhaitait que l’État privatise ses infrastructures, et de l’autre côté, nous ne souhaitions pas faire un investissement sur lequel il nous aurait été difficile par la suite d’avoir un droit de regard.
En tant que président du Comité de pilotage, je ne regrette pas le temps que nous avons pris pour cela. Lorsque les choses sont claires pour tout le monde dès le départ, le projet a plus de chance de réussite. C’est ainsi qu’en mai 2012, le gouvernement gabonais signe un accord de prêt de 58 millions de dollars avec la Banque mondiale pour le financement du projet Central African backbone (a)
Ce financement comprend en outre la réalisation de toutes les études préalables nécessaires : économiques, techniques, environnementales et sociales. Le projet a aussi pour d’objectif d’améliorer le cadre légal et réglementaire du Gabon dans le domaine du numérique. Les conditions liées au prêt ont permis de s’assurer que chacune des parties respecte ses engagements. Notamment l’accord de mise en concession de l’infrastructure de fibre optique à un délégataire choisie par un appel d’offre international. Ce consensus a rassuré la Banque mondiale et le Gabon qui n’était donc plus obligé de privatiser.
Grace à la mise en service du câble ACE en 2014, les coûts d’accès à internet ont été divisés par 10. L’attribution des licences de télécommunications 3G/4G aux opérateurs a permis de booster la demande en capacité internet, d’améliorer la qualité de service et d’enclencher la révolution numérique au Gabon. En moins d’un an, et grâce au mobile, le Gabon est passé d’un taux de pénétration d’internet de 28 % à près de 72 %. Ce succès a par la suite incité d’autres pays comme la Mauritanie, le Sénégal et le Congo à copier le modèle gabonais d’utilisation d’une société de patrimoine du numérique dans le cadre de projets similaires avec la Banque mondiale.
Le 28 septembre 2015, l’Agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (UIT) a décerné le prix « TIC pour le développement durable » au chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba. Dans son dernier rapport annuel publié le 15 novembre 2017, le Gabon a gagné 10 places dans le classement des indices de développement de l’internet et se trouve désormais en sixième position en Afrique, après le Bostwana et devant le Ghana.
Les réformes entreprises par le Gabon, appuyées par le groupe de la Banque mondiale, ont par la suite permis d’attirer des investissements directs étrangers. C’est le cas par exemple du Groupe Vivendi Africa (GVA), qui a lancé en 2017, sa première opération africaine en tant que fournisseur d’accès internet au Gabon. Elle offre des services de raccordement au réseau à large bande utilisant la fibre optique (FTTx), aux particuliers et aux entreprises. Ce sont ainsi près de 15 milliards de francs CFA qui seront investis sur trois ans. Et une centaine d’emplois directs et indirects créés.
Fort de cette expérience réussie, le Gabon a sollicité un financement additionnel afin de construire 500 km de fibre optique supplémentaire et de développer un réseau régional. Les travaux de cette nouvelle liaison ont démarré au mois de mai 2018 et permettront d’interconnecter le nord du Gabon, au Cameroun et à la Guinée équatoriale. Un pas supplémentaire qui desservira à terme 86% de la population gabonaise en infrastructures très haut débit. Et fera du Gabon, le futur hub numérique de l’Afrique Centrale. Par Radwan Charafeddine*
Depuis 2010, il met en place, pour le compte du gouvernement gabonais, les politiques publiques en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ce texte a été publié également sur le blog Africa Can End Poverty de la Banque mondiale sous le titre : “Le projet Central African Backbone, moelle épinière de la révolution numérique au Gabon”.
(TIC Mag) – Au Cameroun, la filiale de l’opérateur télécoms sud-africain MTN propose à ses millions d’abonnés des forfaits internet pour surfer facilement sur le web ou encore pour se connecter sur les réseaux sociaux. Dans la gamme des forfaits Internet de MTN Cameroon, s’est récemment rajoutée la nouvelle offre « MTN Giga Surf ».
L’offre MTN Giga Surf, c’est un ensemble de forfaits Internet pratiques qui ont tout pour ravir les fans de téléchargements et de vidéos en ligne, en donnant de gros volumes chaque jour grâce à une allocation quotidienne sur la validité du forfait, qu’elle soit de 3, 7, 15 ou 30 jours.
Selon les forfaits choisis, l’allocation quotidienne peut aller d’un (01) giga-octet à cinq (05) giga-octets.
L’opérateur précise qu’avec MTN Giga Surf, MTN Cameroon offre à ses clients une plus large gamme de forfaits avec une allocation quotidienne, plus de quiétude et de flexibilité en termes de validité et de volume. Pour souscrire à un forfait MTN Giga Surf, l’abonné doit taper le code *157*5# et pour consulter son solde *157*99#.
Les détails des forfaits Internet MTN Giga Surf
FAQ (Frequently Ask Questions) sur MTN Giga Surf
Comment souscrire à un forfait MTN Giga Surf ?
Pour souscrire à un forfait MTN Giga Surf, tapez *157*5# et sélectionnez votre validité puis votre forfait sur le menu ou allez dans l’application myMTN > Achat de forfaits > Internet > MTN Giga Surf
Comment consulter le solde du forfait MTN Giga Surf ?
Pour consulter le solde de votre forfait MTN Giga Surf, tapez *157*99# et sélectionnez le forfait pour lequel vous souhaitez consulter le solde ou allez dans l’application myMTN > Mon compte > Mes souscriptions
Puis-je offrir un forfait MTN Giga Surf à un proche ?
Oui, pour offrir à un forfait MTN Giga Surf à un proche, tapez *157*5# et sélectionnez votre validité ensuite votre forfait sur le menu puis sélectionnez l’option 2 (Offrir) et entrez le numéro du bénéficiaire ou allez dans l’application myMTN > Offrir forfaits > Internet > Giga Surf
Puis-je utiliser mon crédit Prolongation pour acheter un forfait MTN Giga Surf ?
Oui. Votre crédit Prolongation vous permet d’appeler, d’envoyer des SMS, de surfer sur Internet et d’acheter et souscrire aux forfaits et services MTN
Puis-je activer le renouvellement automatique de mon forfait MTN Giga Surf ?
Non, le renouvellement automatique n’est pas encore disponible sur les forfaits MTN Giga Surf
(TIC Mag) – En 2019, les quatre directions générales en charge de l’administration financière placées sous la tutelle du ministère des Finances au Cameroun devront pouvoir s’interconnecter et échanger plus facilement des informations. Il s’agit de la Direction générale des Impôts, la Direction générale des Douanes, la Direction générale du Budget et la Direction générale du Trésor, de la Coopération financière et Monétaire. “La finalisation de l’interconnexion entre ces quatre directions doit être effective en 2019″. C’est ce qu’ordonne le président de la République Paul Biya. Le Chef de l’Etat camerounais l’a indiqué dans sa traditionnelle circulaire adressée en juin au gouvernement et relative à la préparation du budget de l’exercice 2019.
Dans cette circulaire, le président de la République demande aux ministres, à leurs collaborateurs et ordonnateurs de la dépense publique d’exploiter toutes les possibilités qu’offre le numérique. Par exemple, pour l’amélioration de l’environnement fiscal des affaires, Paul Biya prescrit « des mesures ambitieuses de simplification des procédures » qui passent par « l’amélioration de la qualité des services rendus aux contribuables, notamment par la densification de l’offre de service en ligne ».
En plus de l’interconnexion des quatre directions en charge de l’administration financière, pour une mobilisation optimale des recettes des impôts et taxes, pour l’élargissement de l’assiette fiscale, pour la sécurisation des recettes et du circuit de leur collecte, pour le renforcement de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale, ainsi que pour la rationalisation de la dépense fiscale, d’autres mesures sont prescrites par le chef de l’Etat.
Parmi ces autres mesures, l’adaptation du système fiscal camerounais pour une taxation optimale de l’économie numérique ; la poursuite de la réorganisation des services fiscaux et l’accélération de leur informatisation ; la poursuite des efforts de maîtrise du fichier des contribuables en s’appuyant sur le nouveau système d’identification ; la modernisation des modes de paiement des impôts et taxes pour une meilleure sécurisation des recettes. Aussi, il faut relever que le président ordonne la réduction de la dépense fiscale à travers la suppression progressive des exonérations fiscales relatives aux impôts indirects à hauteur de 100 milliards de francs Cfa en 2019.
Modernisation tout azimut des Douanes prescrite
S’agissant de l’amélioration de l’environnement fiscal des affaires, le président de la République recommande une intensification de la lutte contre la fraude douanière et commerciale à travers des mesures telles que « le renforcement du système de sécurisation et de recouvrement des recettes à travers notamment une informatisation accrue de tous les bureaux des Douanes ; l’utilisation aux frontières des instruments modernes d’inspection tels que les scanners, les ponts bascules et les kits pour tests dont l’administration des Douanes devra être doté » ; l’optimisation des contrôles douaniers à posteriori et des contrôles mixtes avec les Directions générales des Impôts et du Trésor qui implique le croisement systématique des données produites par les sociétés d’inspection mandataires du gouvernement, les intermédiaires agréés, le système douanier automatisé, les autres administrations et les aconiers.
Pour ce qui est des dépenses publiques, on peut relever pour ce qui concerne le secteur des TIC que Paul Biya a demandé aux ministres de définir les quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable pour l’année 2019.
Déjà quelques avancées notables aux Impôts
Au titre des réformes enregistrées dans l’administration fiscale, il faut dire que la Direction générale des Impôts a déjà engagé un travail important. Notamment pour la déclaration des impôts en ligne et également le paiement électronique de certaines taxes, comme la taxe foncière. Des efforts de modernisation de la direction générale des Impôts menés par Modeste Mopa Fatoing, son directeur général, ont par exemple permis de dépasser, durant cinq années consécutives, les objectifs annuels qui lui étaient assignés. En 2017 par exemple, la DGI a collecté les recettes fiscales non pétrolières de 1 734 milliards de F.Cfa contre un objectif assigné de 1 719 milliards de F.Cfa.
Par ailleurs, au Cameroun, les contribuables sont enregistrés mensuellement dans un répertoire sur le site web de la DGI mis à jour mensuellement. Pour l’interconnexion des quatre directions, un travail préalable a déjà été effectué. Grâce à ce que Modeste Mopa Fatoing appelle “l’outil FUSION”, les déclarations des contribuables à la DGI font l’objet de croisement avec les données de la Direction générale des Douanes. Le président de la République demande de finaliser le processus et de consolider les acquis. Toutes des prescriptions qui sont en effet des opportunités d’affaires pour les entreprises spécialisées en la matière.
(TIC Mag) – Le Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) compte désormais 11 vice-présidents en plus de son président. C’est ce qui ressort de l’Assemblée générale extraordinaire et élective de ce mouvement qui s’est tenue le 19 juin 2018 à Yaoundé à la Chambre de commerce et d’industrie du Cameroun. Parmi ces vice-présidents, Joseph Kamgue Takougang, PDG de Kakotel SA qui sera en charge du pôle Economie numérique & Innovation. Il faisait en effet partie de la liste « Rénovation et Maturité » conduite par Daniel Claude Abate, président exécutif réélu du Mecam. Ils sont élus pour un mandat de quatre ans.
Joseph Kamgue Takougang a déjà une vision claire des actions qu’il entend mettre en place en qualité de vice-président du Mecam. Parmi ces actions, l’organisation d’un Salon de l’économie numérique. Un salon qui sera, d’après lui, une rencontre regroupant tous les acteurs du secteur, un rendez-vous du donner et du recevoir avec d’un côté les fournisseurs de services et de l’autre les demandeurs et acheteurs parmi lesquels l’Etat, les collectivités locales, les entreprises publiques et parapubliques ainsi que les acteurs du secteur privé.
Mais à côté de ses actions et projets, Joseph Kamgue Takougang envisage davantage défendre les intérêts des entreprises locales du secteur du numérique. « Le Cameroun est engagé dans un programme ambitieux dit “d’Emergence en 2035”. Il serait difficile pour notre pays d’y parvenir si on continue à faire appel aux multinationales dans ce domaine pour réaliser les projets de développement qui peuvent être réalisés par les nationaux. Encore que ces multinationales exigent des budgets très importants », expose-t-il avant de s’interroger : « Comment un pays peut- il se développer quand il acquiert pour des dizaines de milliards une solution de gestion des élections par exemple, alors que l’expertise locale proposait mieux et quatre fois moins cher? Comment un pays peut-il se développer quand il est incapable de chiffrer les volumes d’appels internationaux qui rentrent et qui sont une source certaine de devises? Le reçu de paiement d’un billet d’avion à la Camair-Co se fait manuellement. Comment un pays peut-il se développer quand la Compagnie aérienne nationale est au manuel ? »
Au regard de tout cela, dit Joseph Kamgue Takougang, le Mecam veut être un acteur important en étant le partenaire du gouvernement dans la mise en œuvre de l’économie numérique en le conseillant et en garantissant et proposant auprès des pouvoirs publics l’expertise locale.
Parmi les missions du MECAM, défendre et promouvoir le patriotisme économique, porter la voix et défendre les intérêts des PME nationales, être une force de propositions pour l’amélioration du climat des affaires, contribuer à la recherche des financements et des partenariats pour ses membres.
LE NOUVEAU BUREAU EXÉCUTIF DU MECAM – LISTE « RENOVATION & MATURITE »
Président exécutif: Daniel Claude ABATE, DG BFM BUSINESS CORPORATION LIMITED
Conseiller Spécial du Président : Mouctar HAMADAMA, PDG ALLIANCE TRADING S.A
Vice-présidents (en charge de):
Economie Numérique & Innovation : Joseph KAMGUE TAKOUGANG, PDG KAKOTEL SA
(TIC Mag) – Viva Technology, le salon des nouvelles technologies et des start-ups s’est tenu à Paris du 24 au 26 mai 2018. Souvent comparé au CES de Las Vegas, on s’attendait à y trouver une pépinière de start-ups venues du monde entier. Ce ne fut pas tout à fait le cas, non pas que les start-ups n’étaient pas en nombre (1800 start-ups enregistrées), mais elles avaient du mal à ne pas se faire “voler la vedette” face aux moyens déployés par les Etats, les régions et les grands groupes pour montrer leur intérêt ou leurs avancées en matière de nouvelles technologies.
Sélectionnées, pour beaucoup d’entre elles, selon une procédure qu’elles ont encore du mal à expliquer, les start-ups présentes, originaires d’une centaine de pays, étaient fréquemment invitées sur les stands des partenaires qui les avaient choisies.
Une démarche qu’on explique De nombreuses grandes entreprises ont donc accompagné les start-ups à Viva Technology 2018. Les accompagnateurs de ces “jeunes pousses” tenaient à s’en expliquer. Pour La Poste par exemple, soutenir pas moins de 40 start-ups est un moyen d’œuvrer à “simplifier la vie des français”. La métropole du grand Paris se voulant à la fois intelligente et attractive, solidaire, et résiliente, innovante et compétitive ne peut que rechercher l’appui des start-ups pour réaliser son ambitieux projet. Il en va de même pour la région Ile de France qui, en tant que “start-up région”, a soutenu et financé plus de 1000 start-ups en 2017.
Elégamment, l’Oréal est à la recherche d'”une nouvelle beauté”, Accor Hotels nous a fait découvrir son “hospitalité augmentée”, la RATP travaille à “améliorer la mobilité urbaine” et BpiFrance a vocation à soutenir les start-ups “à toutes les étapes du développement international” afin de jouer un rôle décisif face “aux grands enjeux du monde de demain”. Six pays africains y accompagnaient également leurs start-ups.
Sur le salon régnait une atmosphère digne d’une salle de marchés (100 000 visiteurs enregistrés, 300 speakers et plus de 9000 start-ups) où une absence de climatisation, heureusement compensée par de nombreux points d’eau et de boissons gazeuses installés à l’initiative des organisateurs et des exposants, ajoutait à l’effervescence du lieu. Bref, une ambiance chaleureuse et conviviale, dynamique et enthousiaste où les rencontres étaient faciles et où pour comprendre et être compris, un bon “franglais” était de mise.
Aux côtés des géants Nous retiendrons de notre visite au salon Viva Technology 2018, au delà d’une réussite incontestable, qu’il semble à présent moins évident pour une start-up d’exister aux côtés des géants du numérique, mais aussi sans eux. L’industrie du numérique a besoin de nouveaux débouchés. Les nouveautés sont importantes et rapides, mais anarchiques, chaotiques et plus ou moins durables. Les moyens à engager pour rester “dans la course” seront de plus en plus importants et un tel contexte ne peut qu’accentuer la fragilité des start-ups.
25 mai 2018. Paris, Viva Technology 2018. Parc des expositions, porte de Versailles. Vue du stand d’Orange. Photo, Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe.
Si les créations d’entreprises dans l’industrie du numérique sont nombreuses, gardons bien à l’esprit que les cessations d’activité le sont tout autant. Les bonnes idées ne sont pas légions, les talents sont à dénicher et la rentabilité d’un projet aussi brillant soit-il peut rester longtemps incertaine. Si les réseaux sociaux étaient payants, y verrions-nous la même utilité ? en aurions-nous les mêmes usages ?
A la fois proie et prédatrice, la start-up est vulnérable et les mauvais coups sont fréquents. Se rapprocher d’une société établie, solide financièrement peut être une bonne stratégie pour se développer dans la sérénité.
Pour les grands groupes, les start-ups ne sont plus considérées comme les locomotives de l’innovation, mais plutôt comme un additif indispensable pour motiver leurs équipes et faire tourner à plein régime les moteurs de leurs propres laboratoires. Soutenir une start-up est un moyen habile pour une grande entreprise de renforcer sa veille technologique, d’externaliser à moindre coût une partie de sa R&D et de rajeunir son image.
L’avenir est aux partenariats, aux alliances et aux synergies. Il faut en être conscient et œuvrer dans ce sens. Les innovations pérennes de demain vont demander plus de professionnalisme et de gros investissements. Il est illusoire de croire qu’il ne suffit toujours que d’un peu de matière grise et de bonne volonté pour transformer le plomb en or et qu’en continuant à partir de rien ou en restant isolé, on va malgré tout jouer un rôle majeur dans l’industrie informatique du futur.
Par Philippe Mingotaud *
25 mai 2018. Paris, Viva Technology 2018. Parc des expositions, porte de Versailles. Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe et Beaugas Orain Djoyum, Directeur de publication de TIC Mag.
* Philippe Mingotaud est le correspondant de TIC Mag en Europe. Il est par ailleurs spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Philippe est également l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall.
(TIC Mag) – Comme d’habitude à Viva Technology, le grand rendez-vous des start-ups et des leaders du secteur des TIC, des Télécoms et du numérique qui se tient désormais tous les ans à Paris, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à l’ouverture de la troisième édition ce 24 mai 2018. L’Afrique étant mise en exergue à ce salon à travers un espace dédié (Afric@Tech), le président français n’a pas manqué d’indiquer ce qu’il pense de l’innovation africaine qu’il estime florissante, mais qui a également besoin de soutiens.
Et en cette matière, reconnaît Emmanuel Macron, les entreprises et investisseurs français ne sont pas assez actifs, si non absents. « Les bailleurs de fonds, les entreprises et les financeurs ne sont pas adaptés à cela. Nous sommes trop lents et trop hésitants », déclare le président français qui invite les entreprises et investisseurs français à adapter leur mode d’intervention dans le financement des start-ups africaines.
Des appuis de 30 à 50 000 euros
Au niveau du gouvernement français, l’Agence française de développement va contribuer à apporter une solution, annonce Emmanuel Macron. Avec une enveloppe de 65 millions d’euros. « Depuis six mois, un travail important a été fait avec l’Agence française de développement qui va déployer dans les prochaines semaine un instrument spécifique doté de 65 millions d’euros pour lancer l’initiative Digital Africa, mais qui va être destiné à combler cette faille de l’accompagnement des start-ups africaines à de petits tickets, de 30 à 50 000 euros pour la première phase et qui sont ce dont ces start-ups ont besoin. Ces appuis vont accompagner les projets sélectionnés sur la plateforme Digital Africa. Nous allons demander à tous les autres bailleurs de fonds et aux acteurs privés de se joindre à nous pour décupler ce montant. Avec un objectif, être efficace, répondre rapidement et avoir un processus de sélection clair et adapté », explique le président français.
Selon Emmanuel Macron, l’innovation et le numérique font partie de la solution du développement de l’Afrique. « J’ai la conviction que l’innovation et le numérique sont une part de la solution. Parce que nous y avons un potentiel réel. Premièrement, parce que nous y avons beaucoup de talents. Deuxièmement, parce qu’une large majorité dans ce continent est faite de jeunes », affirme-t-il. Des jeunes africains qu’il invite à se rendre sur la plateforme Digital Africa et à rejoindre l’initiative pour la rendre plus puissante.
« Quand les start-ups décident de travailler ensemble, c’est bon pour le continent. Cela génère des opportunités et c’est par ricochet le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme et tous ces fléaux qui affectent les jeunes… Il y a un énorme écosystème digital en Afrique. Connecter ces start-ups est important et c’est le sens de l’initiative Digital Africa », précise Emmanuel Macron.
Afric@Tech
24 mai 2018. Paris, Parc des expositions. Viva Technology 2018. Le président français Emmanuel Macron et son homologue rwandais Paul Kagame visitent des innovateurs africains.
Viva Technology 2018 est un événement co-organisé par Publicis et le groupe Les Echos. Particularité cette année, une centaine start-ups de l’Afrique ou d’Africains exposent pour la première fois leurs projets innovants dans l’espace dédié Afric@Tech. Certains Etats africains comme le Rwanda, hautement représenté par le président rwandais Paul Kagamé, y sont représentés. Parmi les autres pays, il faut citer le Sénégal, le Nigeria, la Tunisie, le Maroc, l’Afrique du Sud. Plusieurs ministres africains en charge de l’Economie numérique y sont également à l’instar de Bruno Koné de la Côte d’Ivoire ou encore de Cina Lawson du Togo. L’événement s’achève demain, 26 mai 2018.
(TIC Mag) – En France, c’est le plus grand rendez-vous des start-ups et des leaders du secteur des TIC, des Télécoms et du numérique : Viva Technology 2018. L’événement co-organisé par Publicis et le groupe Les Echos qui est à sa troisième édition se tient au parc d’exposition de la porte de Versailles à Paris du 23 au 26 mai 2018.
Plusieurs grands leaders des géants du numérique ont déjà confirmé leur participation à l’événement. Parmi eux, Mark Zuckerberg de Facebook, Eric Schmidt de Google (Alphabet) ou encore Satya Nadella de Microsoft. Comme lors de la précédente édition, le Président de la République française, Emmanuel Macron, prononcera un discours à VivaTech le 24 mai au matin. Il expliquera son point de vue sur comment les technologies sont une force pour les différentes économies. La veille, au sommet « Tech for Good Summit » qui réunira au Palais de l’Elysée les leaders mondiaux de la technologie, il discutera de l’impact positif de la technologie et de l’innovation avec ces géants du numérique.
Afric@Tech
Particularité cette année, une centaine start-ups de l’Afrique ou d’Africains exposeront pour la première fois leurs projets innovants dans l’espace dédié Afric@Tech. Certains Etats africains y seront également pour présenter leurs besoins, mais également leurs solutions et les opportunités qu’offrent leurs pays. Par exemple, le président rwandais, Paul Kagamé, le ministre marocain en charge de l’Economie numérique, Moulay Hafid El Alami, le Secrétaire d’Etat britannique au Numérique, Matthew Hancock, ont déjà confirmé leur participation. TIC Mag, votre portail web d’informations quotidiennes sur les TIC, les Télécommunications et le numérique en Afrique, qui couvre déjà plusieurs événements techs en Europe, y sera également.
TIC Mag sera présent pour rendre compte de l’actualité, mais également pour promouvoir des innovations, solutions et projets des start-ups, des pays africains et ceux des entreprises internationales qui ont des intérêts en Afrique. Un dossier intitulé « L’Afrique à VivaTech 2018 » sera produit à l’occasion. Si vous souhaitez communiquer dans ce dossier, ou encore si vous souhaitez présenter vos solutions pour l’Afrique, vous pouvez dès à présent prendre attache avec l’ équipe de TIC Mag à l’adresse [email protected].
VivaTech en chiffres
Plus de 95 pays sont représentés lors de cette 3e édition qui accueille des nations motrices de la tech mondiale comme la Corée du Sud, Israël ou la Russie sur 20 stands dédiés (+50% par rapport à 2017). Le stand Afric@ Tech regroupe la centaine de start-up africaines sélectionnées en Tunisie, au Maroc mais aussi au Cameroun ou au Sénégal.
1800 start-up exposantes. Venues avec les grands groupes qui les parrainent, les jeunes pousses tenteront de se faire remarquer dans les stands et les 23 labs d’open-innovation. En amont du salon, 100 défis thématiques ont été lancés et plus de 4000 start-up ont fait acte de candidatures afin d’obtenir une place.
68 000 visiteurs en 2017. Les 150 innovations présentées, dont une bonne partie en avant-premières mondiales, et les 400 intervenants de premier plan ont vocation à attirer encore plus de public. VivaTech vise le seuil des 80 000 visiteurs pour cette édition.
1400 investisseurs. Réservé aux professionnels les deux premiers jours, ce salon est aussi un rendez-vous pour faire des affaires et repérer les pépites de demain.
Pratique
Du 24 au 26 maiau Hall 1 du parc des Expositions de la porte de Versailles (Paris, XVe).
Accèspar métro (ligne 12) ou tram (lignes T2 et T3a).
Jeudi 24 et vendredi 25: le salon est réservé aux professionnels. Samedi 26 : journée grand public de 9 heures à 18 heures Entrée à 20 euros, tarif réduit à 10 euros, gratuit pour les moins de 5 ans. Billetterie en ligne :https://vivatechnology.com/grand-public
(TIC Mag) – Nombreuses ont été les solutions digitales présentées lors de la deuxième édition du forum Assurtech qui s’est tenue à Douala le 09 mai 2018 dans la salle des conférences du Gicam. TIC Mag, partenaire média de l’événement tech dédié au secteur de l’assurance, revient sur les solutions digitales et innovations proposées aux acteurs et professionnels du secteur des assurances de la capitale économique du Cameroun.
L’événement organisé par le cabinet P2A de Protais Ayangma s’est tenu sous le thème : ‘‘Assurances et Innovation’’. Une occasion donc de présenter non seulement les nouvelles innovations du secteur assurance au Cameroun, mais également de mettre en contact les assureurs et les développeurs afin de trouver des solutions pertinentes qui permettront de faciliter l’accès et la démocratisation du secteur de l’assurance, via les TIC (Technologies de l’information et de la communication).
AutoLife
Première innovation présentée à Assurtech ayant retenu l’attention de TIC Mag, l’application AutoLife. Une solution impulsée par le cabinet P2A et mis en œuvre par son partenaire en transformation digitale, Abbia Digital. L’application est présentée aux participants par Linda Kouvouama, co-fondatrice et directrice commerciale d’ABBIA Digital. D’après ses explications, l’application AutoLife est en effet une plateforme collaborative des acteurs de l’automobile. Une solution collaborative qui retrace tous les moments de la vie de l’automobile.
Présentation de l’app AutoLife
Sur cette application AutoLife utilisable par le grand public, les renseignements comme la marque du véhicule, sa photo, son modèle, son type, le numéro de sa carte grise, sa couleur, sa puissance, le nombre de place, son année d’acquisition, ses visites techniques, son propriétaire et même le changement de propriétaire sont accessibles.
AutoLife se présente donc comme un centre d’information qui stocke toutes les données relatives à la vie d’un véhicule. Tout le monde peut avoir accès à ces informations, mais avec des autorisations. Aussi, toutes les personnes possédant une automobile peuvent renseigner tous les sinistres concernant les véhicules. Ce qui permet à la police, au bureau des transports, aux assureurs mais aussi aux usagers, d’avoir une centrale d’information sur la vie des véhicules.
AutoLife permet également, d’après ses concepteurs, de signaler ou savoir les différents types de sinistres qu’a connu un véhicule. Ce qui permettra aux assurances de déterminer en un clin d’œil si une demande d’indemnisation pour un véhicule est légitime ou encore si une souscription à une police d’assurance pour un véhicule est légitime. Par ailleurs, précise Linda Kouvouama, le propriétaire d’un véhicule volé pourrait signaler que son véhicule a été volé et l’information sera accessible à tous.
D’après Protais Ayangma, promoteur du cabinet P2A, avec cet outil on serait capable de connaître la vie entière d’un véhicule et de s’approprier le parc automobile au Cameroun en sachant si un véhicule n’est pas assuré. « Avec l’accord du ministère des Transports, on pourrait dire quels sont les véhicules qui ne sont pas assurés. On estime qu’environ 30% de véhicules ne sont pas assurés au Cameroun… On n’a pas encore mis l’accent l’aspect sanctions, car on pourrait arriver à un point où on pourrait savoir quels sont les véhicules qui ont été sanctionnés. Cela pourrait également éviter les tracasseries policières, car un policier sera capable de vérifier tout le profil du véhicule en se connectant sur la plateforme », explique Protais Ayangma.
Linda Kouvouama, co-fondatrice et directrice commerciale d’ABBIA Digital à Assurtech 2018
En somme, résume Linda Kouvouama, la solution Autolife est « un outil efficace qui vous aide à mieux visualiser les informations les plus importantes d’un véhicule, optimise la collaboration entre les acteurs liés au domaine de l’automobile et à mieux vous organiser en interne. Avec son interface “friendly”, elle est agréable et facile à utiliser. Ses nombreuses fonctionnalités vous permettent d’en savoir plus, plus rapidement et plus facilement. Elles invitent à une expérience utilisateur plus collaborative et plus productive que les outils traditionnels existants ».
Traveler
Une solution digitale intéressante de prévention des accidents de la circulation et de réduction de leurs impacts a été présenté au forum Assurtech 2018. Il s’agit de l’application Traveler du jeune innovateur camerounais Achiri Arnold Nji, un jeune entrepreneur de 28 ans basé à Buéa dans ce qu’il convient d’appeler la Silicon Mountain. Traveler se donne pour objectif de surveiller la conduite des conducteurs de bus à distance et en temps réel dans le but d’améliorer la sécurité routière dans le pays.
Avec son système GPS, l’application collecte et analyse les données permettant de contrôler en direct la vitesse d’un véhicule, sa trajectoire, ses accélérations, ses arrêts anormaux, ses pannes et autres désagréments. Disponible également aux usagers, l’App permet également aux passagers de signaler toute conduite dangereuse ou panne via leur smartphone. Et s’il arrivait qu’un accident se produise, le système alerte automatiquement les hôpitaux et urgences les plus proches, ainsi que les proches des victimes. Ce qui peut permettre une prise en charge plus rapide qui peut sauver des vies.
L’application Traveler a reçu les ovations de l’ensemble des participants du forum Assurtech 2018 à Douala.
InsurAfrica
Autre application présentée lors du forum Assurtech, InsurAfrica. Une solution qui avait déjà été présentée à la première édition d’Assurtech en 2017 par le cabinet P2A et Abbia Digital. Pour l’édition 2018, Georges Nack d’Abbia Digital a présenté quelques innovations de l’application. D’après lui, c’est la solution idoine pour la transformation digitale des services et produits d’assurance proposés par les compagnies d’assurances. Objectif affiché, faciliter la gestion des assurés par les compagnies d’assurance sans que ces assurés aient encore besoin de se rendre vers les agences de la compagnie.
Selon les explications de Georges Nack, InsurAfrica est une solution qui permet aux assurés d’avoir accès aux offres d’assurance tout en améliorant la relation entre l’assuré et l’assureur. Et c’est davantage aux promoteurs des compagnies d’assurance qu’il s’adresse. Parmi les fonctionnalités de l’application, la possibilité de souscription en ligne à une police d’assurance sans se déplacer, la possibilité de déclaration d’un sinistre sans se déplacer, le suivi des réclamations des assurés via son smartphone sans se déplacer et un espace digital d’administration pour la compagnie d’assurance. Aussi, l’application permet aux assurés de connaître la position géographique des agences de la compagnie d’assurance pour mieux identifier l’agence la proche de sa compagnie.
« Qui dit InsurAfrica, dit mobilité, car vos produits sont disponibles partout dans le monde entier ; et vous avez la sécurité, car toutes vos transactions sont sûres ; vous avez la fidélité, car avec cette solution, vous pouvez gérer la fidélité de vos assurés. Vous avez également la célérité, c’est-à-dire la rapidité dans les transactions et échanges en temps réel avec vos assurés et potentiels clients qui souhaitent avoir plus d’infos sur vos services. Vous avez la possibilité de mettre sur InsurAfrica toutes vos procédures. Ce qui permet aux assurés de consulter vos offres et services. Nous avons imaginé InsurAfrica pour que l’assuré puisse communiquer aussi aisément avec sa compagnie d’assurance sans se déplacer. C’est la raison d’être d’InsurAfrica », résume Georges Nack d’Abbia Digital.
Cameroun-Assurance.com
Le forum Assurtech 2018 a également été l’occasion pour le cabinet P2A de présenter officiellement le portail http://www.cameroun-assurance.com/ lancé en avril 2018. Et c’est Judith Ngo Kam du cabinet P2A qui a présenté ce site web spécialisé sur les informations liées au secteur des assurances.
C’est en effet un portail informatif où tous ceux qui s’intéressent au secteur des assurances peuvent retrouver des informations concernant ce secteur au Cameroun et dans une certaine mesure en Afrique. Ce site web ambitionne de présenter tous les chiffres du marché, compagnie par compagnie ; toutes les statistiques en matière de règlement de sinistre, en matière de chiffre d’affaires, dans un premier temps sur une période de 5 à 6 ans. L’ambition étant d’aller jusqu’à 10 ans.
En somme, une plateforme web qui permettra aux professionnels du secteurs et journalistes de ne plus courir à la direction des Assurances ou auprès des compagnies d’assurance pour avoir des chiffres actualisés.
09 mai 2018. Gicam. Une vue des participants à Assurtech 2018
Selon Protais Ayangma, l’actualité des acteurs du secteur des assurances au Cameroun y sera également présentée. Il explique que c’est un site web qui va être mis à jour au moins trois fois par semaine. « Nous comptons sur Jean Vincent Tchienehom qui écrit beaucoup dans le secteur des assurances. Il ne se passe pas un jour qu’il n’écrit sur le sujet. Il sera l’un des principaux animateurs de ce site web », indique Protais Ayangma.
Un accent particulier sera mis sur la documentation. « Nous allons mettre en téléchargements des ouvrages, les études, la réglementation et tous les essais sur les assurances. Nous avons encore un problème de droit d’auteur que nous sommes en train de régler », affirme le promoteur de P2A.
Le site web est en consultation gratuite pour le moment. Mais, les participants n’ont pas manqué de poser la question de savoir comment cela sera-t-il rentabilisé. Réponse de son initiateur : « C’est un grand investissement. Nous avons à temps plein deux à trois personnes qui travaillent sur le site. A défaut de le rentabiliser, nous espérons pouvoir maintenir l’équilibre. C’est n’est pas vous qui allez payer. Nous allons faire comme tout le monde. C’est-à-dire, travailler avec les assurances qui ont intérêt à communiquer sur leurs produits d’assurance. C’est le seul moyen de pérenniser ce site web et de l’améliorer. Le bénévolat a ses limites. Si cela reste gratuit, au bout d’un certain temps, il y aura relâchement. »
09 mai 2018. Gicam. Protais Ayangma et Jean Vincent Tchieneyom à Assurtech 2018
Prix du meilleur conducteur automobile
Le cabinet P2A, lors de ce forum Assutech 2018, a lancé le prix du meilleur conducteur automobile. Ceci, dans le but de promouvoir des comportements responsables sur la route. Car, selon les chiffres du Conseil national de la route, constate le cabinet, 4 193 accidents se sont produits au Cameroun au cours de huit premiers mois de l’année 2017. Parmi ces accidents, des centaines de victimes décédés. Aussi parmi les causes de ces accidents, les excès de vitesse et les dépassements anarchiques. Chaque année, les trois meilleurs conducteurs du Cameroun, lauréats de ce prix, recevront des présents, avec comme premier lot à gagner un véhicule flambant neuf. Protais Ayangma pense en effet qu’aujourd’hui il faut complètement changer de paradigme et faire en sorte qu’il n’y ait plus autant d’accidents. Ce prix sera un pas dans ce sens.
Pour un meilleur accès à l’assurance via le digital
Autant d’innovations donc présentées à Assurtech 2018. Pour le promoteur de l’événement, le taux de pénétration de l’assurance est seulement de 2% au Cameroun. Et avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 80% et un taux de pénétration de l’internet de 28%, l’opportunité est offerte aux compagnies d’assurance de toucher davantage les populations avec les produits d’assurance en exploitant les solutions qu’offrent la digitalisation. Car, pense-t-il, le problème de l’assurance est d’abord un problème d’accessibilité. Il faut pouvoir toucher et informer un maximum de personnes. Et après l’information, il faudra amener les gens à adhérer. Et pour Protais Ayangma, la digitalisation peut permettre, par un meilleur accès, de toucher un plus grand nombre.
Avis partagé par M. Tchuisseu, sous-directeur à la direction nationale des Assurances (Minfi) qui a participé de bout en bout au forum Assurtech 2018. D’après lui, la révolution numérique est en marche et aucun secteur n’échappe à cette nouvelle donne. « Elle exige une transformation de nos économies pour ne pas rester en marge. Cette révolution numérique a pour corollaire la dématérialisation. Les autorités de régulation du secteur de l’assurance sont en état de veille », note-t-il.
(TIC Mag) – Le nouveau ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, veut réformer à sa manière la fonction publique camerounaise. Dans sa toute première note d’information du 17 avril 2018, après sa nomination le 02 mars 2018 à la tête de ce département ministériel, Joseph LE met à la disposition des usagers et des agents publics son adresse mail professionnelle : [email protected]. Ceux-ci pourront le contacter personnellement s’ils ne sont pas satisfaits des services offerts par son département ministériel.
Aussi, le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, dans sa note d’information, rappelle aux personnels de l’Etat et aux usagers de son département ministériel qu’afin d’éviter les déplacements à risques et parfois onéreux dépensés pour le suivi des dossiers à Yaoundé la capitale et pour faciliter leur renseignement, le site web du ministère www.minfopra.gov.cm est disponible avec une possibilité de suivre en ligne l’évolution de son dossier.
Page d’acceuil du site web du MINFOPRA au 18 avril 2018. www.minfopra.gov.cm
Par ailleurs, toujours dans le but d’éviter aux agents publics et usagers du Minfopra des déplacements à risques et parfois onéreux pour le suivi de leurs dossiers à Yaoundé, le ministre a institué au sein de son département ministériel un dispositif de renseignements, de collecte et de suivi des dossiers au sein des délégations régionales. Les usagers et agents publics du pays sont donc désormais invités à se rapprocher des délégations régionales du Minfopra de leur lieu de résidence ou de fonction pour toute préoccupation relevant de la compétence du Minfopra.
Accès direct au ministre
Joseph LE précise que des mesures internes ont été prises au niveau des services centraux pour un traitement diligent des demandes d’informations ou des dossiers en provenance des Régions. Par exemple, une navette périodique sera organisée entre les délégations et les services centraux pour la transmission et le retour des informations ou dossiers. La notification des actes aboutis interviendra après la finalisation du processus d’identification et de localisation des personnels de l’Etat.
Plus besoin donc pour les fonctionnaires en service dans les régions et les usagers du Minfopra de se déplacer à Yaoundé pour le suivi de leur dossier. Dans les délégations régionales du Minfopra, ils peuvent désormais « solliciter des renseignements, déposer leurs dossiers complets ou obtenir des informations relatives à l’évolution du traitement de leurs dossiers, en précisant leur adresse complète (Boite postale, Téléphone, Email) ainsi que leur administration de rattachement, le cas échéant ». A défaut, utiliser le site web du ministère. Et en cas d’insatisfaction, ils pourront contacter directement le ministre par email.
Contacté par TIC Mag, le ministre Joseph LE confirme que lui-même recevra tous les mails envoyés à cette adresse et répondra personnellement au plus tard et en cas de besoin dans les 24 heures qui suivent l’envoi du mail. « Le premier constat qui s’est dégagé à notre arrivée au MINFOPRA c’est que les usagers ont une grande soif d’information. Cela est tout à fait normal, car il s’agit d’une partie essentielle de la vie de nos concitoyens. Une carrière c’est le présent et l’avenir; il faut s’assurer que celle-ci soit bien suivie. En fait, pour nous au MINFOPRA, la satisfaction de l’usager doit toujours être au centre de toute action. Cela se résume dans ce slogan : Au MINFOPRA, l’usager est roi! », explique le ministre Joseph LE à TIC Mag.
Une mesure qui viendra sans doute donner un coup d’accélération aux services offerts par le Minfopra à ses usagers et qui contribuera également à sa manière à lutter contre l’inertie et la corruption. Car, les agents de l’Etat et notamment ceux du Minfopra savent désormais que le ministre peut recevoir personnellement toute dénonciation d’actes contraires à l’éthique professionnelle.
En plus de son email, il faut rappeler que le ministre Joseph LE, journaliste à la CRTV, la télévision nationale, par le passé, est présent sur le réseau social Twitter (@JosephLE_) et est l’un des rares ministres camerounais, si non le seul, à interagir personnellement avec les internautes. Aussi, c’est le seul ministre en fonction au Cameroun à disposer d’un blog personnel accessible à l’adresse www.josephle.cm.
Désormais le suivi du traitement des dossiers de carrière des agents de l’État est disponible en ligne sur le site web du MINFOPRA: https://t.co/8XaDFUQy6c
Quelques échanges du ministre Joseph LE sur Twitter avec des internautes.
Une présence en ligne et une interactivité, certes à parfaire avec des mises à jour régulières, mais déjà saluées par de nombreux internautes. Ce qui donne l’image d’une administration publique camerounaise moderne. Vivement que d’autres ministres camerounais suivent cet exemple !