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Cybercriminalité : Macky Sall annonce l’ouverture d’une école de cybersécurité à vocation sous régionale à Dakar

[Digital Business Africa] – Macky Sall est très conscient des retombées négatives de la cybercriminalité en Afrique. Venu présider la 5é édition du Forum Paix et Sécurité de Dakar. Le président sénégalais a insisté sur la problématique de la surveillance de l’internet et de la répression de certains de ses usages.

Elle mérite d’être posée sans détour, parce que la cybercriminalité est en passe de devenir une arme de destruction massive des sociétés et des valeurs qu’elles portent. Des garde-fous s’imposent ”, a soutenu Macky Sall lors de son discours avant de se réjouir d’ailleurs de l’ouverture de l’Ecole nationale de cybersécurité.

” Je me réjouis, à cet égard, de l’inauguration, demain, à Dakar, de l’Ecole nationale de cybersécurité à vocation régionale, fruit d’un partenariat franco sénégalais Cette structure contribuera à la formation d’experts sénégalais et d’autres pays africains à la prévention et à la répression de la cybercriminalité.”

Le Sénégal passe donc aux actes pour faire face aux menaces venant d’internet. Dakar va abriter la première école de formation qui a une vocation régionale avec l’appui de la France. Quatre spécialités y seront enseignées : la sécurité numérique, la lutte contre la cybercriminalité, le renseignement numérique et la cybergouvernance.

Visiblement, le chantier n’a pas mis beaucoup de temps pour donner des résultats puisque c’est l’année dernière que l’officialisation de l’annonce de la volonté de mettre sur pied l’école en question a été faite par Jean – Yves Le Drian lors de la 4e édition du forum de Dakar devant les représentants militaires et politiques internationaux qui avaient fait le déplacement. « Il faut faire en sorte que la cybersécurité soit prise en compte par les autorités africaines, que cet enjeu soit parmi les priorités du futur », avait justifié l’officiel français au micro du journal Le Monde.

En s’ouvrant aux policiers et militaires, l’Ecole de cybersécurité à vocation régionale de Dakar intégrera également des « candidatures civiles » non sans « tisser des partenariats avec des entreprises et des universités qui permettront des labellisations académiques telles des masters », avait soufflé une source à nos confrères français. L’ouverture officielle mardi 6 novembre devrait permettre d’en savoir davantage.

Par Gaëlle Massang

Fake News: Facebook lance son Programme de Vérification des Faits au Sénégal

[Digital Business Africa] – Suite au lancement des Programmes de Vérification des Faits ou Fact Checking au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud, Facebook a annoncé aujourd’hui l’introduction de la vérification d’information par des organisations tierces (Third Party Fact Checking) au Sénégal. Cet outil permettra une évaluation de l’authenticité des actualités afin de lutter contre la propagation des Fake News (fausses informations), tout en améliorant la qualité du contenu accessible aux utilisateurs à travers la plateforme.

Facebook va lancer ce programme en collaboration avec deux partenaires : Africa Check, la première organisation de fact-checking indépendante en Afrique, et l’AFP un organe de presse réputé. Africa Check et AFP appartiennent à un groupe d’organisations qui disposent d’une expertise conséquente dans la vérification des faits et qui sont certifiées par le réseau international de fact-checking Poynter.

Le programme de vérification des faits de Facebook est essentiellement basé sur le feedback (avis et remarques) de sa communauté, de même que sur les nombreux indicateurs dont Facebook se sert afin de signaler d’éventuelles fausses informations aux fact-checkers. Les articles, y compris les photos et vidéos publiés localement seront soumis à une vérification. Une fois qu’une publication sera identifiée en tant que fake news par l’une des organisations chargée de la vérification des faits, Facebook affichera celle-ci plus bas dans le fil d’actualité, et mentionnera que l’information est contestée, permettant ainsi de réduire considérablement sa diffusion.

Aida Ndiaye, Chargée des Politiques Publiques pour Facebook en Afrique Francophone, a déclaré : “ La lutte contre la propagation de fausses informations sur notre plate-forme est d’une importance capitale et nous sommes fermement décidés à prendre les choses en main. Visant à améliorer la qualité du contenu accessible aux utilisateurs à travers notre plateforme, nous sommes convaincus que la détection et l’élimination des fausses actualités permettront de réduire jusqu’à 80 % de la portée organique d’un article, contribuant ainsi à freiner sa propagation et à déjouer les pièges financiers des auteurs de fausses informations”.                 

A chaque fois que des partenaires tiers chargés de la vérification des faits rédigeront des articles sur un sujet d’actualité au Sénégal, Facebook les affichera dans des Articles Connexes juste en dessous de la publication dans le fil d’actualité. Les administrateurs de pages et les membres de la communauté Facebook recevront également des notifications s’ils essaient de partager une information qui a été déterminée comme étant fausse ou s’ils ont déjà eu à en partager une dans le passé, donnant ainsi aux utilisateurs la possibilité de décider par eux-mêmes de ce qu’ils veulent lire, à quel contenu ils peuvent se fier et pour les aider à mieux repérer les fausses informations.

“ Etant donné que nous nous engageons dans une démarche proactive à l’encontre des fausses informations, notre partenariat avec Africa Check et l’AFP qui vise à étendre nos efforts de vérification des faits au Sénégal, est d’une importance capitale. Ce combat que nous menons contre la propagation des fausses informations par le biais d’articles, de photos et de vidéos permettra de développer une communauté mieux informée tout en contribuant à la vérification des informations signalées par notre communauté au Sénégal ” a souligné Jocelyne Muhutu-Remy, Chargée des Partenariats Stratégiques avec les Médias pour Facebook en Afrique.

Assane Diagne, Rédacteur en chef francophone d’Africa Check ajoute : « Ce partenariat avec Facebook marque une étape décisive dans les efforts que nous sommes en train de mener pour lutter contre la propagation des fausses informations en Afrique. C’est un pas extrêmement important qui vient d’être franchi. C’est un combat qu’Africa Check ne peut gagner toute seule. C’est pourquoi nous nous réjouissons de voir une plateforme comme Facebook s’engager à nos côtés ».

Par Gaëlle Massang

Voici les Africains élus à des postes de direction à l’UIT et au Conseil de l’UIT

[DIGITAL Business Africa] –  La 20ème Conférence de plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications (UIT) se tient à Dubaï aux Emirats Arabes Unis depuis le 29 octobre 2018, et ce jusqu’au 16 novembre 2018. Les Etats membres ont achevé ce 05 novembre 2018 le processus d’élection au Conseil de l’UIT et au bureau du Règlement des radiocommunications de l’UIT. La semaine dernière, c’était le cas pour les élus du secrétariat général de l’UIT et des directeurs des trois bureaux.

S’agissant du Conseil de l’UIT, il faut signaler que l’UIT est régie par la Conférence des plénipotentiaires qui est l’organe suprême de l’Union et élit ses hauts fonctionnaires, les 48 membres de son Conseil et ses douze membres du Comité du Règlement des radiocommunications. Ce Conseil détermine également l’orientation de l’Union et de ses activités au cours des quatre années suivantes.

Le Conseil de l’UIT est l’organe directeur de l’UIT entre les Conférences de plénipotentiaires, qui ont lieu tous les quatre ans. Il assure la supervision des activités, des politiques et des stratégies de l’Union, gère les groupes de travail sur des sujets spécifiques créés par les Conférences de plénipotentiaires ou par le Conseil lui-même. Il prépare les projets de plans stratégiques et financiers de l’UIT pour présentation à la Conférence de plénipotentiaires.

Houlin Zhao, Secrétaire général de l’UIT | Photo : © Wikipedia

Composition du Conseil de l’UIT

Le Conseil de l’UIT est composé de 48 membres. Chaque membre représente son pays et chaque
région a un quota défini de membres. L’Afrique (région D) dispose de 13 places dans ce conseil. Mais,
19 pays africains étaient candidats. L’Europe de l’Est et l’Asie du nord (région C) dispose de cinq places, l’Asie et l’Australasie (région E) 13 places, l’Europe occidentale (région B) huit places et l’Amérique (région A) neuf places.
Les 19 pays africains, candidats au poste de membres du Conseil de l’UIT, étaient : Afrique du Sud, Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte D’ivoire, Egypte, Ghana, Kenya, Mali, Mauritanie, Maroc, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo, Tunisie et Ouganda.

Les 13 pays africains qui étaient jusqu’ici membres du Conseil de l’UIT étaient l’Algérie, le Burkina Faso, l’Egypte, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Maroc, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et la Tunisie.

Donc, les six pays africains que sont l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo, la Mauritanie et le Soudan étaient en course pour siéger à ce conseil.

Les résultats des élections sont tombés aujourd’hui. Les 13 pays africains élus pour la Région D sont : Afrique du Sud, Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigéria, Ouganda, Rwanda, Sénégal et Tunisie. L’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire font donc leur entrée dans ce Conseil au détriment du Mali et de la Tanzanie qui perdent leur place. Ces Etats membres élus au Conseil de l’UIT vont siéger durant de 2019 à 2022.

Au Comité du Règlement des radiocommunications

L’UIT, par l’intermédiaire de son Secteur des radiocommunications (UIT-R) et de son secrétariat, le Bureau des radiocommunications, est l’autorité mondiale responsable de la gestion du spectre des radiofréquences et des ressources en orbite des satellites. Avec l’expansion incessante des services sans fil dans le monde entier, il existe des demandes concurrentes pour une part du spectre des radiofréquences afin de soutenir de nouvelles applications. L’importance et la pertinence des travaux de l’UIT-R augmentent donc de jour en jour.

Ce Comité du Règlement des radiocommunications est un organe à temps partiel composé de 12 membres représentant les cinq régions de l’UIT (Amériques, Europe occidentale, Europe orientale et Asie du Nord, Afrique et Asie/Australasie). L’Afrique dispose de trois places dans ce Comité. Cet organe approuve les Règles de procédure en application du Règlement des radiocommunications, y compris celles relatives à l’attribution et à l’utilisation des radiofréquences et à l’utilisation des orbites des satellites. Il sert également de commission d’appel en cas de différends et donne des conseils aux Conférences mondiales et régionales des radiocommunications.

Il y avait également élection des membres de ce comité. Pour la région D, Afrique, cinq candidats étaient en lice. Les heureux élus sont : Elsayed Azzouz (Égypte), Samuel Mandla Mchunu (Afrique du Sud) et Hassan Talib (Maroc). Retrouvez leurs portraits dans l’édition spéciale de DIGITAL Business Africa. L’Ougandais Simon Bugaba et le Nigérien Ahmed Jean Boraud sont les perdants de cette élection.

Digital Business Africa

L’ensemble des membres élus du Conseil de l’UIT

Région A – Amériques (9 sièges) – Argentine ; Bahamas ; Brésil ; Canada ; Cuba ; El Salvador ; États-Unis ; Mexique ; Paraguay.

Région B – Europe occidentale (8 sièges) – Allemagne, Espagne, France, Grèce, Grèce, Hongrie, Italie, Italie, Suisse, Turquie.

Région C – Europe orientale et Asie du Nord (5 sièges) – Azerbaïdjan ; Fédération de Russie ; Pologne ; République tchèque ; Roumanie ; Pologne.

Région D – Afrique (13 sièges) – Afrique du Sud, Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Égypte, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigéria, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Tunisie et Tunisie.

Région E – Asie et Australasie (13 sièges) – Arabie saoudite, Australie, Chine, Corée (Rép. islamique d’), Emirats arabes unis, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d’), Japon, Koweït, Pakistan, Philippines, Thaïlande, Thaïlande.

Elections ITU PP 18 Radio Regulations Board and the Member states of the Council. Photo ITU. P.Barre

Résultats des élections au Comité du Règlement des radiocommunications de l’UIT 2019-2022 :

Région A : Amériques : Chantal Beaumier (Canada) ; Fernando Borjón Figueroa (Mexique).

Région B : Europe occidentale : Yvon Henri (France) ; Lilian Jeanty (Pays-Bas).

Région C : Europe orientale et Asie du Nord : Sahiba Hasanova (Azerbaïdjan) ; Nikolay Varlamov (Fédération de Russie).

Région D : Afrique : Elsayed Azzouz (Égypte) ; Samuel Mandla Mchunu (Afrique du Sud) ; Hassan Talib (Maroc).

Région E : Asie & Australasie : Tariq Alamri (Arabie Saoudite) ; Akira Hashimoto (Japon) ; Doan Quang Hoan (Viet Nam).

Les Directeurs élus

Directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT), Doreen Bogdan-Martin (États-Unis)

Directeur du Bureau de la normalisation des télécommunications (TSB), Chaesub Lee (République de Corée), réélu

Directeur du Bureau des radiocommunications (BR), Mario Maniewicz (Uruguay)

Les élus au Secrétariat général de l’UIT

Le Secrétaire général, Houlin Zhao de Chine, réélu

Secrétaire général adjoint, Malcom Johnson (Royaume-Uni), réélu

Ecrit par Beaugas – Orain DJOYUM

Paulette Fotsing : « Notre ambition avec Wouri TV est de devenir le futur Netflix africain »

[DIGITAL Business Africa] – La DG de Wouri TV, Paulette Fotsing, présente sa plateforme de vidéo en ligne Wouri TV et parle de ses ambitions à DIGITAL Business Africa. Experte en management de la Qualité, de la Sécurité et de l’environnement, cette jeune camerounaise s’est lancée dans l’entreprenariat avec son compatriote Patrick Kengne Kamga. Domaine d’activité choisi : le cinéma. Avec une forte volonté d’utiliser le numérique pour promouvoir leurs produits parmi lesquels Wouri TV.

Digital Business Africa : Wouri TV se dit le carrefour du cinéma, des films et émissions TV. Présentez-nous avec précision ce projet…

Paulette Fotsing : Wouri Entertainment, est une entreprise crée en Juin 2016 et spécialisée dans le domaine de l’audiovisuel, principalement du cinéma. Wouri Entertainment regroupe trois activités : Une activité de production avec un double objectif : le premier étant l’accompagnement des producteurs locaux dans la production d’œuvres cinématographiques et de divertissement, que ce soit du court ou long métrage, des feuilletons et séries, des documentaires ou émissions TV. Notre accompagnement est matérialisé par un support qui peut être d’ordre financier et/ou par la mise à disposition de notre matériel de production audiovisuel. Le deuxième objectif, est de produire nos propres contenus en nous appuyant sur les talents locaux.

Notre deuxième groupe d’activité est la distribution : elle concerne la commercialisation des contenus auprès de nos partenaires TV à qui nous cédons les droits de diffusion suivant des termes bien définis.

En fin, notre troisième groupe d’activité est la diffusion : il s’agit ici de l’exploitation numérique d’œuvres cinématographiques au travers de notre plateforme de vidéo à la demande (VOD) accessible via notre site internet WWW.WOURI.TV. Nous avons aussi une application mobile WOURI TV disponible sur Google Play Store et prochainement sur App Store.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière Wouri TV ? Comment est-elle née ?

Paulette Fotsing : Wouri TV est né de la rencontre de deux jeunes Camerounais amoureux de leur pays et passionnés par sa culture. L’idée initiale nous est venue de trois principaux constats : l’absence de débouchés en terme de distribution pour les productions locales, la qualité des contenus disponibles qui ne répondaient pas souvent aux standards exigés par les canaux de diffusion internationaux et enfin la visibilité (bien qu’il y ait des améliorations à apporter, ce qu’on faisait déjà aujourd’hui et qui n’était pas mal n’était pas vu, ni connu des camerounais de partout dans le monde.

A titre indicatif, il y a une pléthore de festivals qui se créent tous les jours et d’autres plus anciens. On ne sait où vont les films après qu’ils soient passés dans ces festivals-là. Le public critique notre cinéma, mais en réalité critique une partie du vide puisqu’il ne sait pas où le voir. Particulièrement pour ce dernier constat, pour y faire face, nous avons créé Wouri TV qui y apporte des réponses concrètes et efficaces.

L’informatique et Internet étant totalement incontournables de nos jours, tout le monde est amené à utiliser des applications web au quotidien. Proposer ce projet via une application web nous a permis de nous adapter aux habitudes de consommation actuelle, afin de toucher le plus grand nombre.Paulette FOTSING

Digital Business Africa : Pourquoi avoir choisi de proposer ce projet via une application web ?

Paulette Fotsing : Il fut un temps où lorsqu’on prenait le Taxi, on pouvait avoir une  discussion presque face à face dans la voiture avec le chauffeur, voire avec les autres passagers du taxi, que ce soit en occident ou en Afrique. Pouvons-nous en dire autant aujourd’hui ? Non. Tout le monde a la tête courbée sur son Smartphone. Ce phénomène a complètement envahi nos mœurs. L’informatique et Internet étant totalement incontournables de nos jours, tout le monde est amené à utiliser des applications web au quotidien. Proposer ce projet via une application web nous a permis de nous adapter aux habitudes de consommation actuelle, afin de toucher le plus grand nombre. La communication sur Internet évolue à une vitesse monumentale au fur et à mesure des avancées technologiques.

Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?

Paulette Fotsing : Arrivée en France en 2002 après l’obtention de mon baccalauréat scientifique au Cameroun, pays dont je suis originaire, j’ai poursuivi mes études universitaires à Lille puis à Rouen. A l’issue de ma formation universitaire qui a été sanctionnée par un master en sécurité des procédés et risques industriels, j’ai exercé dans une entreprise sidérurgique pendant deux ans.

En 2010, j’ai intégré l’Ecole internationale des Sciences et du Traitement de l’information où j’ai obtenu un Master spécialisé en management de la Qualité, de la Sécurité et de l’environnement. Actuellement, j’occupe un poste à responsabilité au sein d’un grand groupe du BTP français (EIFFAGE, pour ne pas le citer…). En parallèle à cette activité, je suis également Co-fondatrice et Directrice générale de WOURI Entertainment depuis 2016.

Digital Business Africa : Quels sont les plus grands succès de votre entreprise ?

Paulette Fotsing : Nous avons connu de nombreuses étapes qui se sont construites progressivement. Notamment le partenariat avec de grandes chaînes de télévision telles que Canal + Afrique, TV5 Monde, Nollywood TV, qui étaient jusque-là inaccessibles à de nombreux producteurs camerounais. La projection des films camerounais dans des salles de cinéma en France, le partenariat avec des opérateurs télécoms camerounais tels que MTN, Nexttel et très prochainement Orange pour la diffusion de nos produits dans leur application mobile locale. Bien d’autres partenariats arrivent.

Digital Business Africa : Quel est à présent le projet réalisé de votre entreprise qui fait votre fierté ?

Paulette Fotsing : Je dirai la mise sur pied de notre plateforme de vidéo à la demande (VOD), qui permet à notre public du monde entier de visionner les meilleurs films et séries camerounais et qui permet aux producteurs locaux de monétiser leurs productions.

Cette plateforme est le véritable révélateur de la température de la seule et unique personne pour qui tout ceci est fait, à savoir Le cinéphile. Vu les retours que nous avons via le web, nous pensons que c’est un bon début pour cette innovation

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Paulette Fotsing : Actuellement, nous travaillons sur la promotion et le perfectionnement de WOURI TV, notre plateforme de VOD afin de la faire découvrir à un public plus large. C’est un excellent produit qui, nous le pensons, facilitera l’accès aux contenus de qualité aux amateurs de cinéma sur le territoire national et à tous les fans du cinéma camerounais et africain de par le monde.

Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?

Paulette Fotsing : Notre ambition est de devenir le futur Netflix africain, pour faire référence au géant américain de la VOD. Pour cela, nous comptons nous étendre progressivement dans d’autres pays d’Afrique. Nous comptons également nous investir  dans la mise sur pied et la production de contenus originaux et novateurs qui viendront compléter notre offre actuelle.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Paulette Fotsing : Nous pensons que le gouvernement peut accentuer son aide en participant à la structuration de l’écosystème entrepreneurial.  Ceci par exemple en créant des structures d’accompagnement tel que des pépinières d’entreprise et faciliter l’accès au financement. Car les principaux problèmes rencontrés par les entrepreneurs locaux sont la formation, l’accompagnement et l’accès au financement.

Digital Business Africa : Quel est votre conseil aux jeunes entrepreneurs et aux innovateurs ?

Paulette Fotsing : Aujourd’hui avec du recul, l’on se rend compte qu’il y a tellement de choses à dire sur ce sujet. S’il y’a un conseil à retenir, je dirais qu’être bien entouré est un facteur déterminant pour réussir son projet. Que ce soit dans le choix de ses équipes ou celui de ses partenaires. Il est préférable de choisir des personnes qui nous complètent, que de partir sur celles qui ont exactement les mêmes compétences que nous.

Digital Business Africa : En cinq phrases maximum, s’il vous était donné de rencontrer le président de la République, Paul Biya, que lui diriez-vous ?

Paulette Fotsing : Notre pays regorge de jeunes talents amoureux des métiers du cinéma qui, malgré les moyens limités, arrivent quand même à faire des films intéressants. Au vu de cela, on comprend tout de suite qu’il y a du potentiel pour aller encore plus loin. Seulement, cette jeunesse a besoin d’être accompagnée au travers de formations et de financement. L’Etat doit également contribuer à la réouverture de salles de cinéma sur toute l’étendue du territoire et nous aider à lutter contre la piraterie.

Propos recueillis par Laurent ADJOVI


L’AFRIQUE NUMÉRIQUE DYNAMIQUE SE RACONTE : ACTE II

DIGITAL Business Africa lance ses interviews avec les entrepreneurs, innovateurs et jeunes créatifs du secteur du numérique en Afrique. Si vous aussi vous voulez raconter votre histoire ou innovation dans entrepreneuriat numérique, écrivez simplement : « L’AFRIQUE NUMÉRIQUE DYNAMIQUE SE RACONTE » à [email protected] en précisant votre projet, votre innovation, et la Rédaction de DIGITAL Business Africa vous contactera. Cette interview est publiée sur la page Facebook de DIGITAL Business Africa (TIC Mag) et sur le site web de DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa). #LAFRIQUENUMERIQUEDYNAMIQUE

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Gervais Djimeli Lekpa : « Nos challengers sont Netflix au niveau mondial et Iroko au niveau africain »

Gervais Djimeli Lekpa : « Nos challengers sont Netflix au niveau mondial et Iroko au niveau africain »

[DIGITAL Business Africa] – Passionné de cinéma, le réalisateur camerounais a lancé Numiaa TV, une plateforme en ligne de vente de vidéos et films africains. Il ambitionne de faire de ce projet le Netflix africain pour les contenus africains. Il partage avec DIGITAL Business Africa ses objectifs et ambitions pour Numiaa TV, mais également pour les Studios DLG dont il est le promoteur. Pour lui, dans tout projet, il faut d’abord penser numérique et explorer toutes les possibilités qu’offre ce numérique.

Digital Business Africa : Numiaa TV se dit la première plateforme numérique bilingue de cinéma et de vidéo d’Afrique. Pouvez-vous nous présenter avec précision votre entreprise (services, nombre d’employés, etc) et Numiaa TV?

Gervais DJIMELI LEKPA : Tout d’abord, je remercie DIGITAL Business Africa pour l’honneur de cette interview. Votre magazine en ligne qui traite des informations sur le numérique, les TIC et les Télécoms est une fierté numérique internationale.

Revenant à votre question, Numiaa TV est la filiale VoD des Studios Dlg, studios cinématographiques camerounais. Pour ceux qui ignorent la VoD, en d’autres termes ce sont les plateformes de vidéos en ligne. Nos challengers sont Netflix au niveau mondial et Iroko au niveau africain.  Le canal d’Iroko+ c’est l’application ; pour Netflix, c’est un site internet accessible par ordinateur et par smartphone. Numiaa TV adopte le modèle et le standing de Netflix, à savoir la SVoD. A cet effet, les cinéphiles du monde entier peuvent souscrire à des abonnements mensuels ou annuels qui leur donnent droit de manière illimitée au visionnage de tous les films du catalogue.

Une capture d’écran du site web de Numiaa TV

Notre ambition d’être la première plateforme numérique bilingue de cinéma et de vidéos d’Afrique n’est pas de l’utopie, même si Numiaa Tv n’est encore qu’un nourrisson dans l’univers numérique. En effet, je suis le créateur de Numiaa et je jouis d’une expérience de 16 ans dans la production, la réalisation, la diffusion, la distribution et le numérique.

De ce fait, Numiaa qui ambitionne le leadership diffusera non seulement des films en anglais et en français, mais intégrera en 2019 des sous titrages ou des doublages de son catalogue. Au-delà du cinéma, seront également présents des séries TV, des téléfilms, des gags, des programmes TV, des clips vidéos, des tutos, etc.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière Numiaa TV ? Comment est-elle née ?

Gervais DJIMELI LEKPA : www.numiaa.tv est la solution à une situation. Avec ma belle expérience, j’ai constaté avec le temps que le cinéma africain est marginalisé.  Pour preuve, TF1, France2, les media canadiens, ne diffuseront jamais (sauf preuve de contraire) des films africains. Seuls des médias fortement implantés en Afrique le font : TV5, Canal+, A+.

De plus, Netflix n’achètera un film camerounais que le jour où le Cameroun aura atteint un seuil de clients qui le motivera. Même les promoteurs des prestigieux festivals de cinéma du monde, quelle que soit la hauteur du film fait, ne mettront jamais sur l’estrade des films africains. On n’est mal partie. Créer Numiaa Tv n’est pas lutter contre ce système. Mais, c’est proposer une solution locale au service de l’exploitation mondiale. La trilogie My African Dream que j’ai commis entre le Canada et le Cameroun en a été la motivation dans cette quête d’un marché mondial réfractaire aux productions africaines. Avec la passion du numérique que Dieu a mis en moi, diplôme en études littéraires, j’ai pu penser le Netflix africain.

Digital Business Africa : Justement, parlez-nous un peu de votre parcours personnel. Quel sont les temps forts de ce parcours professionnel ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Je suis cinéaste depuis 2003. J’ai huit films et huit prix gagnés à mon actif. Autodidacte, j’ai eu l’honneur de me recycler sur le terrain, par l’entremise de la française Françoise Balais qui m’a repéré  à Dschang et par qui j’ai intégré des productions européennes de charme, collaborant comme stagiaire, puis acteur et assistant, sur des films regroupant des vedettes tels Cédric Klapish, Romain Duris, Claire Denis, Isabelle Huppert, le fameux Christophe Lambert, Ulrich Köhler, etc. Comment ne pas avoir du succès quand on est si bien entourée ? C’est de là que je tire ma grandeur et mes ambitions d’entrer dans l’histoire de mon métier, même si le chemin est encore bien loin. Participer à des festivals tels que  Vues d’Afrique de Montréal et Cannes démontrent à suffisance que je suis sur la bonne voie.

Digital Business Africa : Vous avez parlé des prix gagnés. Quels sont les plus grands succès de votre entreprise Studios DLG ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Mon entreprise vit les hauts et les bas. Malgré la volonté et la motivation, l’absence de financements nous plombe assez. Néanmoins, on peut se  glorifier de la création de Numiaa TV qui est porteur d’avenir. On peut aussi saluer le fait d’avoir produit le premier film camerounais non seulement acheté par les Américains BET, mais aussi  coproduit par des canadiens (québécois pour être plus précis), en l’occurrence My African Dream qui entrera dans l’histoire. Une trilogie de 52 minutes l’épisode qui a pu réunir devant la caméra des ressortissants d’une vingtaine de pays du monde incluant des stars tels Kassav, Petit Pays, Stevie Wonder.

Digital Business Africa : Quel est à présent le projet réalisé de votre entreprise qui fait votre fierté ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Numiaa Tv, bien sûr. Elle devient la pierre angulaire des Studios Dlg. C’est elle qui dictera les productions futures et monétisera nos productions, indépendamment du marché réfractaires aux films afros.

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Gervais DJIMELI LEKPA : D’abord sur Numiaa Tv. Hormis le développement et la recherche d’un fonds d’investissement favorable à la production du contenu original, entendez-y des films destinés en priorité à nos abonnés. Ensuite, je prépare mon tout premier long métrage fiction : The Virtual Love. Il est cofinancé par le Cameroun et TV5 Monde qui a lancé un appel à coproducteurs, sous le parrainage de la maison de distribution Diffa en France.

Gervais Djimeli Lekpa : « Nos challengers sont Netflix au niveau mondial et Iroko au niveau africain »

J’ambitionne faire de Numiaa TV le leader africain de la VoD. Pour ce qui est du cinéma, j’ambitionne faire de 2019 l’année de ma révélation. Mon talent a été très longtemps enseveli. Mais, quel que soit le temps que l’or passe sous terre, quand on le découvre, sa valeur ne perd pas un carat.Gervais DJIMELI LEKPA

Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Je l’ai précisé ci-haut. J’ambitionne faire de Numiaa TV le leader africain de la VoD. Pour ce qui est du cinéma, j’ambitionne faire de 2019 l’année de ma révélation. Mon talent a été très longtemps enseveli. Mais, quel que soit le temps que l’or passe sous terre, quand on le découvre, sa valeur ne perd pas un carat.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Gervais DJIMELI LEKPA : A ce sujet, j’estime que l’innovation et la création d’entreprises doivent être le socle de la sortie de crise du gouvernement camerounais et au-delà des autres gouvernements africains. Pour preuve, les plus grosses entreprises mondiale, Microsoft, Facebook, Amazon, Google, Netflix ont démarré comme des blagues. Le Cameroun doit s’en inspirer, car je reste persuadé que la grandeur de l’Afrique viendra du tout numérique. C’est dans cet esprit que j’associe aux vertus du numérique la puissance du cinéma. Imaginez l’impact, si mon pays allouait des fonds adéquats à ce projet qui nécessite des moyens de productions, de roulement, de communication, des recrutements massifs d’acteurs et de cinéastes, etc.

Netflix est devenu l’un des dix plus gros producteurs audiovisuels mondial. Pourquoi ne pas faire pareil pour Numiaa TV en l’érigeant comme le leader africain de production puis diffusion de contenu africain au standard hollywoodien. Pour chuter, une fois un projet viable, nos Etats doivent apporter non pas des modiques sommes de un million de francs Cfa pour des projets évalués à des centaines de millions, ou au pire, des formations telles celles octroyés par le CNJ qu’on peut trouver sur Google en une seconde, mais bien plus.

Gervais Djimeli Lekpa à l’oeuvre

Digital Business Africa : Quel est votre conseil aux jeunes entrepreneurs et aux innovateurs ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Aux jeunes entrepreneurs ou innovateurs, je voudrais les exhorter tout d’abord à mettre Dieu au-devant de leurs projets. Puis, d’éviter de faire du copier-coller. Au-delà, d’être créatif et surtout de faire de leur jeune entreprise la solution à une situation sans solution. Il leur faudra démarrer comme start-up le temps d’expérimenter le concept. Faire tout d’abord une version d’évaluation que vous ferez financer de vous-même ou par vos proches.

Numiaa TV vient de traverser avec brio cette étape. Du coup, nous envisageons le next level, passer des films maisons diffusés a un répertoire à plus de 100 films produits par des Africains de plusieurs pays. En ce moment, nous intensifierons la communication et le marketing. A cet effet, vous aussi, testez avant d’inonder le marché au risque de fermer boutique en 12 mois comme l’immense majorité des entrepreneurs locaux. Enfin, si vous êtes visionnaires, quel que soit votre activité, pensez numérique, vivez numérique.

Gervais Djimeli Lekpa à l’oeuvre

Digital Business Africa : En cinq phrases maximum, s’il vous était donné de rencontrer le président de la République, Paul Biya, que lui diriez-vous ?

Gervais DJIMELI LEKPA : Si je rencontrais le président de la république, je lui ferais comprendre que le Nigeria est devenu la première puissance mondiale avec l’appui fort du cinéma. Pourquoi pas le Cameroun via Numiaa TV ? Je lui ferai comprendre que les USA dominent le monde des affaires avec des entreprises numérique qui valent parfois plus que des Etats riches en Europe. Pourquoi pas Numiaa ? Alors, que faire si ce n’est favoriser Numiaa par du financement, des facilites de démarrages, des recommandations via nos ambassades comme porteuses de cette vision qui est un excellent porte drapeau du Cameroun, Afrique en miniature.

Propos recueillis par Laurent ADJOVI


L’AFRIQUE NUMÉRIQUE DYNAMIQUE SE RACONTE : ACTE I

DIGITAL Business Africa lance ses interviews avec les entrepreneurs, innovateurs et jeunes créatifs du secteur du numérique en Afrique. Si vous aussi vous voulez raconter votre histoire ou innovation dans entrepreneuriat numérique, écrivez simplement : « L’AFRIQUE NUMÉRIQUE DYNAMIQUE SE RACONTE » à [email protected] en précisant votre projet, votre innovation, et la Rédaction de DIGITAL Business Africa vous contactera. Cette interview est publiée sur la page Facebook de DIGITAL Business Africa (TIC Mag) et sur le site web de DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa). #LAFRIQUENUMERIQUEDYNAMIQUE

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First Bank of Nigeria en partenariat avec Clickatell lance avec un service de « Chat Banking » sur Whatsapp

[Digital Business Africa] – la First Bank of Nigeria, en partenariat avec la division Transact de la société Clickatell, a lancé commercialement son canal Chat Banking sur WhatsApp. Cette fonctionnalité permet aux clients de FirstBank de gérer leurs besoins bancaires au sein de leur conversation WhatsApp avec la même efficacité que l’USSD. Les clients peuvent ajouter le numéro de téléphone WhatsApp publié de First Bank ou un lien direct pour accéder au profil « Vérifié» de First Bank afin de commencer une session sécurisée de Chat Banking.

Clickatell promeut l’inclusion financière au Nigéria en permettant à FirstBank de lancer le chat banking sur WhatsApp, offrant ainsi à des millions de nouveaux consommateurs la possibilité de découvrir une méthode améliorée pour initier les activités bancaires sécurisées quotidiennes et les achats de produits numériques à partir de l’application de chat.

La plate-forme bancaire de Clickatell Transact permet aux banques du monde entier de développer et de fournir de manière transparente leurs expériences client uniques de manière cohérente sur plusieurs canaux. Les solutions de Clickatell Transact permettent aux banques de gérer elles-mêmes et de déployer instantanément des modifications de leurs offres sans avoir recours à des services professionnels intensifs, réduisant les délais de traitement de plusieurs semaines à quelques minutes, réduisant ainsi les frictions, les cycles de développement et les frais généraux associés. Ce lancement avec First Bank of Nigeria marque le troisième déploiement à grande échelle de Clickatell sur le marché africain le mois dernier.

Clickatell a été le pionnier de l’innovation Chat Banking par le biais de WhatsApp en mettant l’accent sur la sécurité pour faire de WhatsApp un canal d’engagement commercial sans risque et pratique pour les clients. Plusieurs couches de cryptage et d’authentification garantissent une expérience transactionnelle sécurisée et sans tracas.

WhatsApp offrira à ses clients une gamme complète d’options bancaires pouvant être lancées via WhatsApp, notamment des vérifications de solde, des virements, des paiements, ainsi qu’un vaste assortiment de produits et services numériques pouvant être achetés instantanément. WhatsApp offre aux marques une opportunité d’offrir à leurs clients un moyen plus personnel, intuitif et efficace de dialoguer avec eux sur le chat.

« Les attentes des clients changent constamment et il est de notre devoir, en tant que banque centrée sur le client, de veiller à ce que ses clients disposent des moyens nécessaires pour créer ou exécuter des services bancaires par le canal de leur choix », a déclaré Chuma Ezirim, chef de groupe, E-Entreprises, First Bank of Nigeria Limited. « Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles façons et possibilités de rencontrer les clients aux points de contact qu’ils préfèrent et nous comprenons que nos clients sont activement engagés sur WhatsApp. »

La division Transact de Clickatell s’engage à apporter des solutions aux problèmes sociaux et économiques, grâce à l’innovation FinTech. L’objectif de Clickatell est de fournir aux consommateurs efficacité, un summum d’expérience client et un meilleur rapport qualité-prix. Dans des pays comme le Nigéria, où l’argent est actuellement la méthode de transaction privilégiée, les solutions de Clickatell résolvent des problèmes cruciaux liés à la facilité d’accès, à la sécurité, à la sûreté et à la disponibilité constante de produits et services essentiels.

Par Gaëlle Massang

RFI Challenge App Africa : le Cameroun, le Burkina Faso et la Cote d’ivoire en finale

[Digital Business Africa] – Les membres du jury ont sélectionné, parmi plus de 300 candidatures reçues, les trois finalistes de la troisième édition du concours « RFI Challenge App Afrique » qui vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement durable en Afrique francophone. Ces derniers seront invités à présenter leur projet le 12 novembre prochain à Cotonou au Bénin devant un jury de professionnels présidé par Anne-Cécile Bras. Il s’agit de :

  • Tiam Erik Gyslains pour Agropad (Cameroun), un projet d’irrigation intelligente contrôlable à distance via un téléphone mobile et qui prend soin d’inclure l’énergie solaire comme premier élément d’alimentation de ses systèmes ;
  • Serge Auguste Zaonogo pour Saagga (Burkina Faso), une carte électronique disposant d’un programme informatique permettant une optimisation de l’irrigation dans le secteur agricole. Une application installée dans un nano-ordinateur permet également une gestion en mobilité ;
  • Steeve Camara pour We fly Agri (Côte d’Ivoire), une jeune entreprise qui opère des drones pour permettre à travers une application mobile dédiée un relevé précis des terres et fournir des informations difficiles à obtenir autrement.

« A travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains. MTN BéninMicrosoft, la Société Générale et Africa Global Recycling, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises innovantes, sont associés à l’opération », indiquent les organisateurs. Le lauréat sera dévoilé le 13 novembre lors de l’enregistrement de l’émission « C’est pas du vent », présentée par Anne-Cécile Bras, spécialement délocalisée en public à cette occasion à l’Institut français de Cotonou.

Rappelons que le RFI Challenge App Afrique a été lancé en 2016. Il est associé chaque année à une émission de RFI et remis dans un pays d’Afrique francophone, visant à développer l’Internet citoyen en encourageant des projets aux services de l’intérêt général. Consacrées à la santé et à l’éducation des filles, les deux premières éditions ont récompensé à Dakar en 2016 Cheick Oumar Bagayoko (Mali), un jeune docteur et informaticien malien pour son application de télé-expertise médicale « Bogou » et à Abidjan en 2017 Raissa Banhoro (Côte d’Ivoire), pour son application d’alphabétisation fonctionnelle « Lucie ».

Par Gaëlle Massang

Data Challenge: Le Sénégalais Jesus EKIE, doctorant en informatique, gagne le 1er Prix africain

[Digital Business Africa] – Le Sénégalais Jesus EKIE, doctorant en informatique, a remporté le 1er Prix de l’Union africaine et de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri) dans le domaine informatique sur tout le continent africain avec une application nommée Jara. Quant à Christine Valentine Noëlla Sagna, elle a remporté la deuxième dans la catégorie Essai et rapport.

Le Data challenge est une compétition panafricaine qui s’adresse aux chercheurs, étudiants, concepteurs créatifs, développeurs, analystes, ainsi qu’à tous les passionnés de données informatiques, y compris les représentants de la diaspora africaine. L’événement s’est déroulé en présence de Josefa Sacko, commissaire à l’Union africaine en charge de l’Economie rurale et de l’agriculture, du Dr. Shenggen Fan, directeur général de l’Ifpri monde et du Dr. Ousmane Badiane, directeur Afrique de l’Ifpri.

Cette compétition évalue le talent et la créativité des acteurs des TIC en Afrique. Jesus EKIE a proposé comme solution à un problème d’étude de plusieurs milliards de lignes d’information «une intelligence artificielle qu’il a nommée Jera et qui réalise en plus de cela la prouesse de fonctionner sur les terminaux mobiles dits smartphones», renseigne le communiqué.

En plus de l’analyse des données à très haute fréquence, «Jera est dotée de plusieurs autres fonctionnalités adressant plusieurs problématiques liées à la coordination, à la gestion des connaissances, à la recherche etc», note-t-on.

Ce prix, plus qu’une récompense de ses efforts, « représente le fruit acharné d’une jeunesse optimiste quant à l’avenir et aux possibilités de l’Afrique », lit-on dans le communiqué reçu par Sud Quotidien. A la suite de Jesus EKIE 1er (catégorie Informatique), une autre Sénégalaise a aussi été récompensée. Il s’agit de Mlle Christine Valentine Noëlla Sagna 2ème (catégorie Essai et rapport), alors que le 3ème prix est revenu au Nigérian Oreoluwa Olorode (catégorie Projet de lycée).

Le Resakss data challenge est un concours panafricain – diaspora incluse – qui permet d’expérimenter et de découvrir de nouveaux outils, de participer à la construction et au renforcement d’une communauté travaillant avec les données de la manière la plus innovante. Il a été créé en 2006 par l’Ifpri dans le cadre du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (Pddaa), avec comme but de soutenir la planification et la mise en œuvre de politiques basées sur des preuves et axées sur les résultats, dans l’agenda du Pddaa. Le Resakss a été créé comme une réponse directe à la demande croissance d’informations et d’analyses crédibles pendant l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de développement axées sur l’agriculture, en appui au Pddaa. Le communiqué renseigne en outre que le Resakss data challenge a été mis en place dans l’optique de fournir des données fiables et de nombreux produits de connaissance sur la plateforme du Resakss et d’encourager leur utilisation par les acteurs dans les milieux universitaires, des affaires, des politiques, des médias, des arts et de la société civile au sens large. Il vise à présenter la plateforme Resakss et ses outils au public africain : étudiants, chercheurs, analystes, spécialistes des médias, artistes, entrepreneurs et anonymes intéressés par le développement économique et social de l’Afrique, ainsi que les données et produits de connaissance connexes.

Par Gaëlle Massang

Innovation : L’application Teliman, un service de taxi-moto qui éclipse le transport en commun à Bamako

[Digital Business Africa]- A Bamako se rendre au travail et arriver à l’heure est un casse- tête. La plupart des populations prennent les véhicules de transport public car les taxis classiques sont un peu trop chers.

Pour pallier à ce problème, CFAO Automotive, la filiale africaine de Toyota, a réalisé une analyse de marché pour voir si un service de taxi-moto de type Uber était réalisable à Bamako. L’entreprise a constaté qu’il y avait un énorme potentiel de marché pour une alternative sûre, pratique et bon marché aux options existantes, non seulement à Bamako mais sur tout le continent.

En effet, CFAO explore de nouveaux marchés pour les services de mobilité et a pris des parts dans des entreprises telles que Sendy, une société de livraison kenyane avec un réseau de plus de 300 chauffeurs et une application mobile pour les services de livraison à la demande. Ancien de l’incubateur mLab mis en place par le Groupe de la Banque mondiale au Kenya et du programme d’accélération panafricain XL Africa, Sendy, il a réussi à faciliter plus de 11 000 livraisons par mois et a récemment reçu un financement de 2 millions de dollars.

“Après avoir travaillé avec Sendy et maintenant confiant dans le potentiel du marché, CFAO a décidé de développer un service de taxi-moto à Bamako.”, précise Thomas Gajan, directeur de l’innovation et du développement de CFAO Automotive.

La Banque mondiale a saisi l’opportunité pour réunir cette entreprise multinationale et l’écosystème tech et startup émergent du Mali. Le résultat a été Teliman, une application mobile de transport à la demande, qui a jusqu’à présent levé 0,7 million de dollars auprès de CFAO et de business angels ou investisseurs privés locaux.

Teliman est en effet issu d’un hackathon sponsorisé par la Banque Mondiale et organisé avec Mali’Innov, un consortium d’incubateurs maliens, pour faciliter l’innovation ouverte entre les startups locales et CFAO. Travailler avec des startups locales est un axe d’évolution évident pour les grandes entreprises parce qu’elles ont tous les avantages qu’un grand acteur n’a pas : elles sont flexibles, à l’écoute du terrain, s’adaptant constamment aux changements du marché. À l’heure actuelle, 68 % des 100 premières entreprises du Forbes Global 500 collaborent avec des startups.

« Teliman n’est pas une idée imposée de l’extérieur : c’est une solution locale à un problème identifié sur le marché local », affirme Abdoulaye Maiga, directeur technique de Teliman. Thomas Gajan approuve, ajoutant qu’il considère le projet comme une réponse aux défis sociaux au Mali, en créant des emplois pour les jeunes et en endiguant la vague de migration de la région vers l’Europe. Il insiste sur l’importance de développer un produit qu’une communauté entière peut soutenir. « En tant qu’investisseur privé, nous avons la possibilité de mettre sur le marché un produit conçu et mis en œuvre par de jeunes entrepreneurs maliens qui génère de la valeur et de l’emploi. »

C’est sur la question de la confiance que Gajan a applaudi le rôle de la Banque mondiale dans le processus. « Dans un contexte comme celui du Mali, il faut de la confiance. La Banque a vraiment apporté cette crédibilité pour inspirer la confiance, en particulier parmi les entrepreneurs. C’est ce que j’entends par valeur partagée : il ne s’agit pas seulement de voir un manque sur le marché – si vous avez quelque chose de bon, alors tout l’écosystème vous soutiendra. »

Le hackathon a également généré une équipe de développeurs pour Teliman, y compris le directeur technique et plusieurs des membres fondateurs, démontrant le potentiel de l’innovation ouverte pour attirer et identifier les véritables talents.

Teliman et CFAO espèrent à la fois sécuriser l’offre de chauffeurs formés et professionnels et stimuler la demande via une application pratique, un service de haute qualité et des paiements mobiles faciles. Teliman a lancé sa première cohorte de conducteurs comme prototype pour montrer que le modèle est rentable et sûr, non seulement pour les clients mais aussi pour les futurs conducteurs. D’ici décembre, une flotte d’une centaine de conducteurs pourrait être sur la route, et 1 200 autres sont prévus d’ici la fin de 2019.

Il y a actuellement 600 000 usagers quotidiens à Bamako : « si nous passons à l’échelle, nous pourrions capter 10 % du marché », dit Maiga. En cinq ans, Teliman pourrait créer 20 000 emplois pour la population malienne. Teliman est un témoignage de ce qui peut être réalisé grâce à l’innovation ouverte et à l’approche de maximisation des financements pour le développement (a). Elle a réuni différents acteurs pour trouver une solution à un problème de développement.

Il s’agit d’une forme de transport en commun auto-suffisant qui génère des emplois et de la demande pour d’autres services.

Par Gaëlle Massang

Le concours Blog4Dev 2019 de la banque Mondiale est lancé

[Digital Business Africa] – Le concours Blog4Dev est un concours d’écriture qui invite les jeunes à s’exprimer sur un aspect crucial du développement économique de leur pays. Cela donne une occasion unique de mobiliser les jeunes Africains, d’entendre leur voix et de constitue une plate-forme de débat et de réflexion sur des sujets de développement importants. Le premier concours du meilleur billet a été lancé en 2014 par le bureau de la Banque mondiale au Kenya. Renouvelé chaque année, ce concours s’est développé dans d’autres pays sur des thèmes aussi variés que la façon de mettre fin aux violences sexistes ou le rôle du secteur privé dans la fourniture de services publics. Le concours teste l’originalité, la créativité et l’innovation.

Cette année, pour la première fois, la région Afrique de la Banque mondiale lance ce concours sur tout le continent, invitant les jeunes de 48 pays à partager leurs idées sur la manière dont ils peuvent se préparer à l’économie numérique et au monde du travail de demain où la technologie sera omniprésente.

Par Gaëlle Massang


Voici le communiqué qui a été publié par la Banque Mondiale à cet effet :

De l’automatisation à l’intelligence artificielle, les progrès technologiques changent constamment notre façon de travailler. Des progrès qui incitent les entreprises à adopter de nouveaux modes de production, aidant ainsi les marchés à se développer et les sociétés à évoluer.

Bien que les progrès technologiques ferons disparaître certains métiers, notre dernière édition du rapport sur le développement dans le monde (a) note qu’ils entraîneront aussi la création de nouveaux emplois qui nécessiteront des compétences variées — telles que la capacité de résoudre des problèmes complexes, de travailler en équipe et de s’adapter—pour répondre à la demande croissante sur le marché du travail. Le développement des compétences est particulièrement important en Afrique subsaharienne, continent le plus jeune du monde et qui devra accueillir chaque année 11 millions de nouveaux entrants sur le marché du travail au cours de la prochaine décennie.

Comme l’a souligné Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale, dans un billet récent : « … le rythme de l’innovation est en pleine accélération, et les emplois de demain (dans quelques mois ou quelques années) exigeront des compétences spécifiques et complexes. La ressource que constitue le capital humain se révèlera alors plus précieuse que jamais.  Les pays vont devoir s’adapter aux nouvelles mutations du travail et préparer leur population aux emplois de demain. Ce défi fait partie des plus grands enjeux d’aujourd’hui… »

Votre avis nous intéresse. Dites-nous, en 500 mots maximum, comment résoudre ce problème de développement dans votre pays : quelles solutions pour transmettre de meilleures compétences aux jeunes Africains afin de les aider à se préparer à l’économie numérique et aux emplois de demain ?


Conditions d’admission

Pour être admis à participer au concours du meilleur billet #Blog4Dev, vous devez:

    • être ressortissant de l’un des 48 pays d’Afrique subsaharienne;
    • être âgé de 18 à 28 ans;
    • résider actuellement en Afrique subsaharienne.

Votre billet/blog peut-être écrit et soumis en anglais, en français ou en portugais.

Un jury d’experts du Groupe de la Banque mondiale examinera toutes les candidatures, sélectionnera les cinq meilleurs billets de chaque pays, conduira des entretiens, puis sélectionnera le grand gagnant de chaque pays.


COMMENT PARTICIPER

Pour participer au concours, soumettez votre billet/blog de 500 mots maximum avant le 30 novembre 2018.

Critères de sélection

Les soumissions gagnantes seront sélectionnées en fonction des critères suivants:

    • originalité ;
    • créativité ;
    • audace ;
    • clarté ;
    • réalisme et efficacité ;
    • les idées doivent pour être concrètement mises en œuvre ;
    • les projets peuvent être développés à grande échelle ;
    • les idées doivent être concrètes et pertinentes ;
    • les idées doivent potentiellement avoir un impact sur le développement ;
    • les idées doivent potentiellement avoir un impact sur les emplois.

Prix

Les gagnants auront la possibilité d’effectuer un stage dans un bureau-pays de la Banque ou de publier leur billet sur Nasikiliza, la plateforme de blog de la région Afrique au Groupe de la Banque mondiale.


Conditions générales

  1. Tout candidat doit soumettre un texte original et bien rédigé en anglais, français ou portugais.
  2. La date limite de soumission est le 30 novembre 2018. Toute soumission effectuée au-delà de cette date sera automatiquement rejetée.
  3. La longueur du billet ne doit pas dépasser 500 mots. Les textes plus longs seront éliminés
  4. Chaque participant ne peut soumettre d’un seul billet.
  5. Le Groupe de la Banque mondiale se réserve le droit de rechercher et de vérifier l’éligibilité de chaque participant.
  6. La décision du Groupe de la Banque mondiale sera considérée comme définitive.
  7. En participant au concours, les participants acceptent de n’intenter aucune poursuite et réclamation auprès du Groupe de la Banque mondiale liée à cette compétition et d’accorder au groupe de la Banque mondiale tous les droits sur leur participation, y compris l’autorisation de publier leur billet sur son site internet et d’en faire la promotion sur les réseaux sociaux.
  8. Le non-respect de ces règles peut entraîner l’élimination du candidat. Les blogueurs acceptent de se conformer aux décisions du Groupe de la Banque mondiale, qui sont définitives et sans appel pour toutes les questions relatives au concours.

Cameroun : Le projet Central Africa Backbone se fixe de nouveaux caps de performance avec une nouvelle coordination

(Digital Business Africa) – La ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, présidente du comité de pilotage du projet Central African Backbone, a ouvert ce 30 octobre 2018 dans la salle de conférences de son département ministériel, les travaux de la VIème session ordinaire du comité de pilotage national du projet CAB, en présence du représentant de ministre de la Communication, vice-président du dit comité, du secrétaire général du Minpostel et plusieurs autres membres, représentants d’administrations et directeurs généraux.

Il s’agissait de dresser l’état d’avancement des activités du projet CAB composante Cameroun, qui, après la tenue de la Ve session ordinaire le 5 avril 2017 avait connu un ralentissement, avec le non tenu des sessions de décembre 2017 et de juin 2018.

« Après une certaine période d’hibernation, c’est pour moi un agréable devoir de présider cette session, qui nous permettra de relancer nos travaux, en vue de la bonne exécution de ce projet phare, pour le développement des infrastructures de télécommunications dans notre pays », a affirmé la ministre dans son mot de bienvenue, précisant la participation à cette séance, à titre consultatif, des représentants du ministère en charge des marchés publics et de la Caisse Autonome d’Amortissement en raison de leur compétence sur les questions à l’ordre du jour.

Elle a aussi présenté à l’assistance le nouveau coordonnateur du projet, en la personne de M Bisombi Pierre Paul, ingénieur en télécommunications qui a pris ses fonctions le 1er juin 2018 en remplacement de M Pierre Sonfack dont le mandat s’achevait le 31 décembre 2017, et à qui la ministre a adressé ses félicitations, car il a su poser les jalons du projet. Elle a également remercié M Victor Kuaté, responsable de la cellule d’exécution du projet, qui a assuré l’intérim.

Rappelons que le projet CAB est né lors du sommet des Chefs d’Etat de la CEMAC tenu le 25 avril 2007 à Ndjamena, où une déclaration commune a été adoptée pour la mise en œuvre du réseau des télécommunications Haut débit à fibre optique en Afrique centrale. Ce projet, constitué d’une composante régionale et d’une composante Pays a pour objectif de contribuer à la réduction du cout élevé des télécommunications sur le climat des affaires dans la sous-région, à la création d’emplois sous toutes ses formes et à l’extension de la production des biens et services contribuant à la réduction de la pauvreté.

La Vie session du comité de pilotage a eu pour ordre du jour : la lecture et l’adoption du compte rendu de la réunion du 5 avril 2017, l’état de la mise en œuvre des recommandations de cette réunion, l’examen du plan de travail et du budget annuel 2018, l’état de la mise en œuvre des activités, la synthèse de l’audit interne de 2017, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet et propositions de solutions.

Par Gaëlle Massang

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Par DIGITAL Business Africa

A Dubaï, 2 500 décideurs du secteur des TIC s’engagent, autour de l’UIT, à travailler ensemble pour la technologie au service du bien de tous

[DIGITAL Business Africa] – La 20e Conférence de plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications (UIT) (PP-18) s’est ouverte ce jour, 29 octobre 2018, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, avec plus de 2 500 décideurs du secteur des TIC qui s’engagent à travailler ensemble pour faire progresser la technologie au service du bien de tous : « Tech for Good ».

Le Vice-Président, Premier Ministre des Emirats Arabes Unis et Gouverneur de Dubaï, Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, s’est associé ce jour au Secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao, pour accueillir les délégués internationaux pour trois semaines de décisions intensives sur l’avenir des TIC mondiales

Cette rencontre s’est ouverte avec un appel mondial pour que le monde “agisse comme un seul homme” afin de connecter les quelque quatre milliards de personnes qui ne sont toujours pas connectées à Internet.

Houlin Zhao et Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum à la 20e PP-18. 29 octobre 2018, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) donnent déjà les moyens d’agir à des milliards de personnes dans le monde entier. Ceci en leur donnant accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’administration en ligne et aux services bancaires mobiles, parmi de nombreux autres services essentiels.

“La tenue de la Conférence de plénipotentiaires de l’UIT aux Emirats Arabes Unis témoigne, de la part de l’UIT et de la communauté internationale des télécommunications, des réalisations des Emirats Arabes Unis dans le domaine de l’utilisation rationnelle de la technologie et des télécommunications au profit de l’humanité, de la construction étatique, de l’économie et de la civilisation”, a déclaré S.E.E. Talal Humaid Belhoul, Président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des télécommunications des EAU (TRA), au nom du Vice-Président, Premier Ministre des EAU et Gouverneur de Dubaï, Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum.

Pour Houlin Zhao, le Secrétaire général de l’UIT, “les nouvelles technologies comme la 5G, l’intelligence artificielle, les grandes données et l’Internet des objets changeront notre façon de vivre, de travailler et d’apprendre d’une manière qui n’a pas encore été imaginée. Et l’UIT est aux premières loges. Le défi qui nous attend aujourd’hui est de faire en sorte que ces technologies et les TIC en général continuent d’être une source de bien pour tous dans le monde”. “Puissions-nous toujours nous rappeler que nous sommes plus forts ensemble ; que ce qui nous unit, c’est la vision commune d’un monde connecté, où les technologies de l’information et de la communication sont une source de bien pour tous partout dans le monde”, a souhaité le secrétaire général de l’UIT.

En prélude à cet événement qui s’achève le 16 novembre 2018, DIGITAL Business Africa a choisi de présenter la semaine dernière les Africains qui aspirent à diriger les organes de l’UIT, car il y aura élection le 01er novembre 2018 à cette PP18. Les chances et atouts des candidats africains sont présentés dans ce numéro. Et comme le dit  Jean-Jacques Massima Landji dans sa chronique (page 62), l’Afrique doit être le maître du jeu à Dubaï et doit savoir tirer les bonnes cartes.

Par Digital Business Africa

Ces Africains qui veulent diriger l’UIT : Le dossier spécial de DIGITAL Business Africa dans son Mag

[DIGITAL Business Africa] – A événement spécial, disposition spéciale. La vingtième Conférence des plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications aura lieu à Dubaï aux Emirats arabes unis, du 29 octobre au 16 novembre 2018. Plus grande rencontre des 193 membres de l’UIT. DIGITAL Business Africa a choisi de vous présenter les Africains qui aspirent à diriger les organes de l’UIT, car il y aura élection le 01er novembre. Les chances et atouts des candidats africains sont présentés dans ce numéro.

Et comme le dit  Jean-Jacques Massima Landji dans sa chronique (page 62) que nous vous recommandons fortement, l’Afrique doit être le maître du jeu à Dubaï et doit savoir tirer les bonnes cartes. Bien évidemment, sans oublier le Portrait du mois (Paula Ingabire, la toute nouvelle ministre en charge des TIC su Rwanda) qui fait également la Une. Bonne lecture !

A lire Dossier spécial

  • L’Afrique à la conquête des places à l’UIT : Qui sont les candidats ? Quelles sont leurs chances ? Quels sont leurs atouts ? Interviews et portraits
  • Clés pour connaître et Comprendre l’UIT !
  • Ça cloche ! : La justice déboute la plainte contre TIGO et AIRTEL pour blocage des réseaux sociaux
  • Conseil de l’UIT – Togo : Les raisons d’une candidature
  • Interview du Mois : Brahima Sanou : « Notre premier axe prioritaire est la connectivité large bande, y compris l’accès, la sécurité et l’accessibilité financière »
  • Portrait du mois : Rwanda : Paula Ingabire, nouvelle ministre des TIC et de l’Innovation
  • Quels sont les 19 pays candidats au Conseil de l’UIT ? Qui leur ministre des TIC ?
  • Jean Philémon Kissangou : « L’investissement et le partenariat ont été intégrés dans notre stratégie »
  • Un réseau des ministres francophones en charge du numérique lancé
  • Les avancées du Mobile Money en Afrique centrale : 4 700 milliards de chiffre d’Affaires en 2018

Pour lire l’intégralité du magazine Digital Business Africa, deux options pour acheter :

1) Achetez via Paiement mobile :
Envoyez un transfert de 1 500 F.Cfa aux numéros suivant :

Orange Money : +237 695 97 15 72 (P. Samira)

MTN Mobile Money : +237 674 69 65 69 (Ines Nadine K.)

Une fois le paiement effectué : Envoyez par Message (SMS ou WhatsApp) au même numéro “Pour Achat DBA N°001 + [email protected] + Le Message du Transfert d’argent ”

Vous recevrez un code d’accès pour la lecture ou alors le PDF dans votre boite mail.

2) Achetez via le kiosque numérique eKiosque :

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Jean Philémon Kissangou : A l’UIT, « nous allons travailler à la connexion des pays sans façades maritimes »

[Digital Business Africa] – L’Union internationale des télécommunications (UIT) est l’institution spécialisée des Nations Unies pour les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Elle est dirigée par cinq fonctionnaires élus : le Secrétaire général, le Vice-Secrétaire général et trois Directeurs de bureau (Bureau de Développement des télécommunications BDT, Bureau des radiocommunications BR et le bureau de la Standardisation des télécommunications TSB). Tous sont élus pour des mandats de quatre ans renouvelables une seule fois. Le choix se fait par le vote à scrutin direct des 193 Etats membres – à raison d’un pays, une voix – lors de la Conférence de Plénipotentiaires (PP). La prochaine PP aura lieu à Dubaï (Emirats arabes unis) du 29 octobre au 16 novembre 2018.

L’actuel chef de service Gestion du service universel à l’ARPCE (Agence de régulation des Postes et des communications électroniques),  le congolais  Jean Philémon Kissangou est candidat au poste de directeur du Bureau de Développement des télécommunications, poste qui est jusqu’ici occupé par Brahima Sanou, qui candidate pour le poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT. Le Congolais de Brazzaville sera en compétition à ce poste avec deux autres africains, DR Cosmas Zavazava du Zimbabwe, William Ijeh du Nigeria. L’Américaine Doreen Bogdan-Martin est également en course pour ce même poste.

Jean Philémon Kissangou  présente à DIGITAL Business Africa sa vision et ses ambitions pour ce poste à l’UIT.

Digital Business Africa : Pourquoi avez-vous choisi de vous porter candidat au poste de directeur du Bureau de Développement des Télécommunications (UIT) ?

Jean Philémon Kissangou : Il y a cinq ans la communauté Internet internationale rapportait deux milliards des personnes non connectées dans le monde, en 2016 l’UIT en a signalé 3,9 milliards. Réalisant que la fracture numérique ne fait qu’augmenter et connaissant ce que ces non-connectées manquent de ce fait comme opportunités de développement, je me suis résolu de me porter candidat à cet important poste au sein de l’UIT pour contribuer à résoudre ce problème. Cette institution qui a d’ailleurs pour mission de connecter le monde.

Digital Business Africa : Votre vision est d’amener d’ici à 2030, le un cinquième des personnes non-connectées à travers le monde, sans discrimination aucune, à avoir accès aux réseaux de large bande afin d’accéder à l’information, participer à l’économie et s’épanouir. Comment comptez-vous y parvenir ?

Jean Philémon Kissangou : D’abord, en essayant de mettre un peu plus de l’ordre dans la ‘Maison BDT’, car plus le bureau est efficace, mieux remplit sa mission. Pour ce faire, nous allons dès janvier prochain restructurer de fond en comble ses trois organes fonctionnels dans leurs compositions, dans leur fonctionnement et dans la pertinence des sujets à discussion. Ces organes seront davantage ouverts à l’expertise extérieure et leurs travaux plus orientés vers des résultats palpables qui aident réellement l’UIT à réaliser sa mission, celles de connecter le monde.

Digital Business Africa : Vous reposez votre action sur sept piliers stratégiques. En quelques lignes, quel est le résumé de ces sept piliers stratégiques ?

Jean Philémon Kissangou : Nous allons nous appuyer sur l’accès aux réseaux et services de large bande en particulier dans les pays en développement, la réforme du secteur des télécommunications dans plusieurs pays va faire l’objet d’une attention particulière dans notre plan stratégique. Pour les pays développés, les actions devraient être davantage tournées vers l’innovation. L’investissement et le partenariat ont été intégrés dans notre stratégie. Les consommateurs n’ont pas été oubliés. Ils seront davantage protégés au travers des associations du secteur, associations que nous nous sommes engagés à former ensemble avec la presse. La gouvernance qui intègre la question de la corruption dans le secteur est enfin un pilier sur lequel le BDT va travailler. Sur ce dernier point, notre action sera essentiellement pédagogique pour présenter les meilleurs pratiques afin d’éviter et peut être éliminer la corruption dans le secteur.

Nous allons augmenter de trois points la pénétration de la large bande mobile d’ici à 2025 pour atteindre 11% dans le continent et 8% dans les Etats arabes. Nous allons en parallèle travailler à la connexion des pays sans façades maritimes, à des conditions raisonnables, à l’un des 428 câbles sous-marin qu’il y a dans le mondeBrahima Sanou

Digital Business Africa : Quelle est la place que l’Afrique va occuper dans votre action si jamais ne vous êtes élu directeur du Bureau de Développement des Télécommunications (de l’UIT) ?

Jean Philémon Kissangou : Des 3,9 milliards de personnes non connectées qu’il y a dans le monde aujourd’hui, 82% vivent dans les pays en développement, l’Afrique incluse. Ma priorité sera de réaliser l’inclusion numérique de 1/5e de toutes ces personnes qui, à cause des inégalités entretenues par égoïsme ou par des boulimies de toute sorte, se retrouvent du mauvais côté de la fracture numérique.

Pour l’Afrique, et c’est le point 7 de notre projet de société, nous allons augmenter de trois points la pénétration de la large bande mobile d’ici à 2025 pour atteindre 11% dans le continent et 8% dans les Etats arabes. Nous allons en parallèle travailler à la connexion des pays sans façades maritimes, à des conditions raisonnables, à l’un des 428 câbles sous-marin qu’il y a dans le monde. Ceci, en revisitant les politiques régionales et en aidant à la mise en place des instruments et des régulations efficaces.

Digital Business Africa : Votre candidature est-elle soutenue par l’Afrique ?

Jean Philémon Kissangou : L’Afrique est un continent et non un pays. Les candidatures sont portées par des pays et non par tout le continent. La preuve, au poste de directeur de BDT nous sommes trois africains candidats. Plus loin, il s’agit d’un poste dont la responsabilité est mondiale et dont l’exercice requiert de la technicité et une expertise.

Je suppose donc que chacun de nous trois va présenter au monde entier sa vision et stratégie pour le développement des télécommunications dans le monde. Ensuite, chaque électeur verra sur qui porter son choix en toute objectivité sur la base des profils et programmes des candidats. En tous cas, je l’espère.

Pour ma part en tant que candidat africain, j’ai écrit au président en exercice de l’Union africaine pour porter à sa connaissance ma candidature et ce qui la motive. Pour le reste, je sais que la diplomatie de chacun de nos pays respectifs est active, chacun de son côté, sur la question. Je fais ma part de travail avec abnégation, professionnalisme et honnêteté. Pour le reste, on verra.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Pour plus d’infos sur Jean Philémon Kissangou, Téléchargez le magazine spécial de DIGITAL Business Africa : Ces Africains qui veulent diriger l’UITDigital Business Africa

Brahima Sanou : « Nous devons travailler à ce que les TIC aident les populations »

[Digital Business Africa] – L’Union internationale des télécommunications (UIT) est l’institution spécialisée des Nations Unies pour les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Elle est dirigée par cinq fonctionnaires élus : le Secrétaire général, le Vice-Secrétaire général et trois Directeurs. Tous sont élus pour des mandats de quatre ans renouvelables une seule fois. Le choix se fait par le vote à scrutin direct des 193 Etats membres – à raison d’un pays, une voix – lors de la Conférence de Plénipotentiaires (PP). La prochaine PP aura lieu à Dubaï (Emirats arabes unis) du 29 octobre au 16 novembre 2018.

L’actuel directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’UIT, le Burkinabè Brahima Sanou, est candidat au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT.

Il présente à DIGITAL Business Africa sa vision et ses ambitions tout en manifestant sa gratitude à l’Afrique qui a soutenu sa candidature et particulièrement au président Burkinabè, Roch Mark Christian KABORE.

Digital Business Africa : Vous êtes candidat au poste de vice-secrétaire général l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec l’ambition et la vision d’une UIT plus forte dans l’écosystème des TIC et une UIT qui joue un rôle de catalyseur du développement durable. Comment comptez-vous y parvenir si vous êtes élu ?

Brahima Sanou : Vous avez raison. Effectivement, ma vison est de parvenir à une Union Internationale des Télécommunications plus forte dans l’écosystème des TIC et à une UIT qui joue effectivement un rôle de catalyseur dans le développement durable. Pour réaliser cette vision, nous avons choisi de nous engager à travailler avec toutes les parties prenantes sur les trois axes prioritaires.

Notre premier axe prioritaire est la connectivité large bande, y compris l’accès, la sécurité et l’accessibilité financière. En effet, 17% de la population mondiale est toujours exclue de l’accès au réseau mobile à large bande.

Notre second axe prioritaire sera la promotion des applications et des services des TIC. Les applications des TIC sont cruciales pour l’offre de services dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des villes et des collectivités intelligentes. Elles sont donc essentielles pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). C’est par le biais de ces applications que nous donnerons un visage humain aux TIC.

Digital Business Africa : Vous mettez un accent sur la création de la valeur parmi vos axes prioritaires. Comment allez-vous vous y prendre ?

Brahima Sanou : La création de la valeur et de la prospérité est effectivement notre troisième axe prioritaire. Nous devons œuvrer pour que les TIC, en particulier les technologies émergentes telles que l’Internet des objets et l’intelligence artificielle, créent de la valeur pour nos communautés et notre société à travers l’innovation, l’autonomisation des femmes, des jeunes et des personnes handicapées, les contenus locaux, et l’aide aux pays en cas de catastrophe naturelle.

Le nombre de jeunes entre 10 et 24 ans est estimé à 1,8 milliards, dont plus de 90% vivent dans les pays en développement. Les TIC doivent supporter la Stratégie des Nations Unies “Youth2030” et créer de la valeur pour cette jeunesse afin que leurs pays bénéficient du dividende démographique. Nous devons travailler à ce que les TIC aident les populations à être aussi bien portantes et aussi indépendantes que possible.

Digital Business Africa : Quelle sera votre touche personnelle au vice-secrétariat général de l’UIT ?

Brahima Sanou : Personnellement, j’assisterai le Secrétaire général de l’UIT dans le positionnement stratégique de notre organisation afin qu’elle puisse jouer le rôle qui ajoute de la valeur à l’écosystème des TIC. En ce qui concerne les questions opérationnelles, j’apporterai tout le soutien nécessaire pour assurer une gestion efficace et intelligente des ressources financières et humaines de l’UIT, y compris la construction du nouveau bâtiment de l’UIT.

Je soutiendrai donc les actions du Secrétaire général dans la mobilisation des ressources et l’établissement de partenariats avec d’autres institutions des Nations Unies, les partenaires au développement, le secteur privé, la communauté Internet, le monde universitaire et les ONG.

Aussi, je ne manquerai pas de travailler avec les autres fonctionnaires élus de l’UIT et les États membres afin d’éliminer toute duplication des activités à travers l’Union.

Digital Business Africa : Quelles sont les valeurs éthiques qui ont toujours gouverné vos actions ?

Brahima Sanou : Mes actions ont toujours été fondées sur trois valeurs fondamentales qui me sont très chères et qui constituent et continueront de constituer le fondement de ma vie quotidienne et de mes activités.

La première valeur c’est l’éthique professionnelle et personnelle. La loyauté envers l’UIT et ses membres est très importante pour moi et constitue le fondement de toutes mes actions. Sur le plan personnel, je considère l’éthique comme l’expression la plus élégante de l’estime de soi, alors je donnerai l’exemple et veillerai à ce que les valeurs éthiques soient au centre de ma vie et de mes activités quotidiennes.

Brahima Sanou, directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’Union internationale des télécommunications (UIT), candidat au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT
Les TIC doivent supporter la Stratégie des Nations Unies “Youth2030” et créer de la valeur pour cette jeunesse afin que leurs pays bénéficient du dividende démographique. Nous devons travailler à ce que les TIC aident les populations à être aussi bien portantes et aussi indépendantes que possible.Brahima Sanou

Autre valeur importante, la transparence. En effet, je crois fermement en la transparence comme moyen de renforcer la confiance entre le secrétariat et les Membres et partenaires de l’UIT. Ce qui implique, l’obligation de rendre compte. Une autre valeur cardinale. Il est essentiel pour moi de rendre compte à l’UIT et à ses membres de l’utilisation des ressources et de ma conduite personnelle.

Digital Business Africa : Pour une fois, l’Afrique parle d’une voix et soutien votre candidature. Comment est-on arrivé à ce soutien de l’Afrique à votre candidature ?

Brahima Sanou : Je dois remercier S.E.M. Roch Mark Christian KABORE, le Président du Faso, pour la confiance qu’il a placé en moi et pour son soutien personnel à ma candidature. C’est le Président du Faso qui a présenté ma candidature aux 54 Etats africains réunis au sein de l’Union africaine. Je suis très heureux et très fier que ma candidature ait été endossée par l’Union africaine, faisant ainsi de moi le candidat africain au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT. Je voudrais donc remercier tous les pays africains pour la confiance continentale placée en moi et leur dire que je suis prêt à relever le défi et contribuer à la fierté africaine.

Digital Business Africa : Un dernier message aux acteurs du secteur des TIC et du numérique et notamment pays membres et délégations qui seront à la Conférence des plénipotentiaires de l’UIT à Dubaï…

Brahima Sanou : Les TIC nous offrent une formidable opportunité de changer le monde, d’améliorer les conditions de vie des populations et de transformer leur mode de vie. L’Union internationale des télécommunications est au cœur de ces mutations transformations. Nous voulons d’une UIT plus forte dans l’écosystème des TIC, d’une UIT catalyseur du développement durable, tout en donnant un visage plus humain aux TIC.  Je m’y engage. Je m’engage à faire la différence. Et je serai très honoré d’en avoir l’opportunité.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Pour plus d’infos sur Brahima Sanou, Téléchargez le magazine spécial de DIGITAL Business Africa : Ces Africains qui veulent diriger l’UIT

Digital Business Africa

Le gouvernement kenyan réserve un milliard de shillings pour développer l’industrie nationale de la téléphonie mobile

[Digital Business Africa] – Le secrétaire du Cabinet chargé de l’information, de la communication et de la technologie a déclaré que le gouvernement avait réservé un milliard de shillings pour aider au développement des start-ups locales dans les secteurs des logiciels et matériels de téléphonie mobile. Joe Mucheru (photo), responsable des TIC, a déclaré lors de la réunion annuelle de l’industrie des TIC dans la capitale, Nairobi, qu’il était préoccupé par l’importation par le pays de 50 millions de combinés téléphoniques tous les deux ans, incitant les entreprises locales à commencer à les fabriquer localement.

Les TIC sont l’un des secteurs de l’économie du Kenya qui connaissent la plus forte croissance en raison de la demande de services tels que l’accès Internet haut débit et les services financiers mobiles tels que M-Pesa, exploité par Safaricom. Le pays compte 45,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, selon les données du régulateur du secteur, et ils utilisent une gamme d’appareils mobiles importés d’entreprises telles que Apple et Huawei.

Mais, des pays africains comme le Kenya, qui ne disposent pas d’une base industrielle solide, essayent de remplacer les importations par des produits locaux afin d’économiser leur monnaie et de réduire la pression exercée sur leurs taux de change. Le gouvernement travaillera ainsi avec les entreprises qui cherchent à participer à la fabrication et à l’assemblage de téléphones afin de réduire leurs coûts, a déclaré Mucheru. « Pourquoi ne pouvons-nous pas tirer parti des compétences disponibles localement pour fabriquer ces combinés adaptés à nos marchés ? », a-t-il demandé.

Par Gaëlle Massang

Côte d’Ivoire : un portail en ligne dédié aux investisseurs

[Digital Business Africa] – La Côte d’Ivoire vient de se doter d’une plateforme en ligne qui est désormais le portail unique des services à l’investisseur : le www.225invest.ci. Ce site internet qui a vocation à servir d’interface entre les investisseurs, étrangers ou locaux, et l’administration publique, vient marquer le point de départ de la dématérialisation de l’ensemble des actes et services publics en direction du secteur privé, un pas extrêmement important dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires.

Ainsi, les formalités d’entreprise (création, modification, etc.), l’obtention des licences et permis d’affaires, les formalités relatives au foncier, l’enregistrement des actes de justice, les démarches de raccordement à l’électricité, les ventes aux enchères etc., pourront désormais directement se faire ligne sans qu’il soit nécessaire de multiplier les déplacements d’une administration à une autre.

Mieux encore, les déclarations et paiement d’impôts, les cotisations sociales s’effectueront également à partir de la plateforme. En outre le site est en lien avec d’autres portails comme ceux du CEPICI, du Guichet unique du commerce extérieur, de la Poste ainsi celui de E-Visa, le site de demande en ligne du Visa.

Le portail www.225invest.ci est désormais le portail unique offrant aux opérateurs économiques toutes les informations relatives à l’environnement des affaires et à l’investissement et un ensemble de services dématérialisés allant des formalités administratives au paiement des impôts.

Le portail qui a à la fois « une vocation informationnelle et transactionnelle regroupe en un point toutes les informations relatives à l’environnement des affaires et à l’investissement et offre un ensemble de services dématérialisés aux entreprises », résume Emmanuel Essis Esmel, le secrétaire d’État ivoirien chargé de la promotion de l’investissement privé.

L’enjeu de la réforme est la dématérialisation des démarches administratives des opérateurs économiques et donc la réduction du nombre et des délais des procédures, mais aussi d’assurer la transparence dans l’ensemble des processus d’acquisition des actes administratifs.

Au niveau des transactions, toutes les conditions de sécurité sont réunies, assure Emmanuel Essis. « Le gouvernement a mis les moyens pour que nous ayons une infrastructure optimale dernier cri avec les toutes dernières technologies au niveau mondial en matière de sécurité », relève-t-il.

Cette réforme majeur s’appuie sur la mise en place de l’« identifiant unique», une immatriculation unique qui remplace tous les autres numéros générés à la création d’entreprise (numéros de Registre de commerce, de Compte contribuable, de cotisation sociale ainsi que le code importateur/exportateur).

Cette avancée va à la fois aider à la célérité les procédures administratives et des opérations en ligne des investisseurs, mais est également un gage de fiabilité et de transparence de l’entreprise à l’endroit de ses partenaires.

Ce code est octroyé dès la création de l’entreprise sur le portail, un processus qui est réalisé en moins de 24 heures. Et pour les entreprises en activité, elles ont jusqu’en octobre 2019 pour régulariser leur situation.

En ligne de mire de ce programme, le Doing Business pour lequel la Côte d’Ivoire entend toujours figurer dans le top 50 mondial d’ici 2020. De 177ème en 2013, le pays est passé au 139ème rang lors du dernier classement en 2017. « La plateforme est le résultat d’un ensemble de réformes qui vont nous permettre de faire un pas de géant lors des prochains classements », indique confiant l’ex patron du CEPICI, l’agence gouvernementale de promotion des investissements.

225invest.ci est une étape importante dans la politique du gouvernement ivoirien visant à dématérialiser l’ensemble des procédures administratives. Un programme évalué à environ 20 milliards FCFA sur la période 2016-2020.

Par Gaëlle Massang

Airtel Africa lève 1,25 milliard de dollars auprès de SoftBank et d’autres investisseurs pour financer son expansion en Afrique

[Digital business Africa] – Airtel Africa Ltd, une filiale britannique de Bharti Airtel, société dirigée par Sunil Mittal, a annoncé le 23 octobre que six investisseurs mondiaux, parmi lesquels Warburg Pincus, Temasek, Singtel, SoftBank Group International, entre autres, investiraient 1,25 milliard de dollars au travers d’une émission d’actions primaires. La collecte de fonds valorise l’entreprise de télécommunications à 4,4 milliards de dollars.

L’injection de capitaux sera principalement utilisée pour réduire la dette existante d’Airtel Africa d’environ 5 milliards de dollars et pour la croissance de ses opérations en Afrique. La société a ensuite annoncé son intention de lancer une offre publique initiale (IPO).

« Cette émission d’actions primaire souligne clairement la confiance des principaux investisseurs mondiaux dans la stratégie commerciale couronnée de succès d’Airtel Africa et son potentiel de croissance et de rentabilité. Cette transaction nous aidera à réduire encore notre endettement et à renforcer notre capacité à améliorer les réseaux, à étendre la couverture », a déclaré Raghunath Mandava, MD et PDG Bharti Airtel Afrique.

Airtel Africa, qui a connu un redressement de son activité ces dernières années, connaît une croissance saine de son chiffre d’affaires dans les services de voix et de données, ainsi que de solides performances dans le secteur Airtel Money. Selon la société, la performance financière continue de s’améliorer, après avoir dégagé un résultat positif en termes de bénéfice net et de cash-flow libre opérationnel.

« Cet investissement renforce également le potentiel de croissance accru du secteur des télécommunications en Afrique », a déclaré Bharti Airtel dans un communiqué.

Airtel Africa se classe parmi les deux premiers opérateurs sur la plupart des marchés sur lesquels il opère. Avec les services 4G installés dans 9 pays et en cours de déploiement dans la plupart des autres, Airtel Africa est bien placée pour conquérir une part de marché significative de la demande en croissance rapide des données dans tous les pays, a-t-il déclaré.

Par Gaëlle Massang

Mastercard renforce son engagement dans la transformation numérique au Zimbabwe

[Digital Business Africa] – Le président et chef de la direction de Mastercard, Ajay Banga, s’est rendu cette semaine au Zimbabwe pour montrer le ferme soutien de Mastercard à la volonté du pays de créer une nouvelle vague de paiements numériques et une croissance inclusive. Il a expliqué comment Mastercard collaborera avec les partenaires locaux des secteurs privé et public afin de renforcer l’inclusion financière grâce à la mise en œuvre de technologies de paiement innovantes.

Ajay Banga a rencontré les principaux acteurs des secteurs gouvernemental et privé, notamment le professeur Mthuli Ncube, ministre des Finances et du Développement économique du Zimbabwe, et le Dr John Mangudya, gouverneur de la Reserve Bank of Zimbabwe, afin de formaliser le soutien de Mastercard à l’innovation en matière de paiement au Zimbabwe.

M. Banga a également révélé le projet de Mastercard de créer un bureau à Harare, au Zimbabwe, afin de coordonner ses efforts en matière de lutte contre l’inclusion financière – un problème urgent en Afrique subsaharienne, où seulement 42,6% de la population adulte a accès à un compte.

Il a fait cette annonce à Harare ce 23 octobre 2018 à l’événement CEO Conversations, rassemblant les plus hauts responsables d’institutions financières, d’opérateurs de réseau mobile et de détaillants. Le nouveau bureau permettra à Mastercard d’offrir un support plus efficace à ses clients des pays voisins de l’Afrique australe.

« Trop de personnes et d’entreprises sont encore exclues du système financier. Cela les laisse sans les choses que nous prenons pour acquis – un moyen d’économiser de l’argent pour un jour de pluie, d’obtenir des prêts, ou de s’assurer eux-mêmes ou de protéger leurs cultures », a déclaré Banga. « En exploitant nos technologies et notre expertise mondiales, notre équipe zimbabwéenne collaborera étroitement avec toutes les parties prenantes pour résoudre les problèmes locaux et permettre une plus grande inclusion dans le système financier formel. »

L’expertise et les produits de Mastercard seront pertinents dans toute l’Afrique australe et au Zimbabwe, dans la mesure où le pays met en œuvre la stratégie nationale d’inclusion financière, qui vise à accroître l’accès aux services financiers formels de 69% en 2014 à au moins 90% d’ici 2020.

John Mangudya, gouverneur de la Reserve Bank of Zimbabwe, déclare : « Nous considérons l’investissement de Mastercard comme un développement positif qui nous aidera à concrétiser notre vision à long terme et notre plan stratégique visant à accélérer la transition vers les paiements sans numéraire, à moderniser les systèmes de paiement et l’infrastructure, et construire un secteur financier inclusif qui soutienne le développement socio-économique du pays. ”

Pour accroître l’inclusion financière au Zimbabwe, Mastercard s’est récemment associé à EcoCash pour lancer EcoCash Scan & Pay, une solution de paiement mobile simple, sécurisée et instantanée basée sur le code QR destinée aux commerçants et aux consommateurs. Puisqu’il exploite la technologie de code QR à faible coût plutôt que les appareils de point de vente physiques, Masterpass QR permet aux petits commerçants informels d’accepter des paiements numériques de manière simple et abordable.

« Nous nous félicitons des progrès remarquables accomplis par le Zimbabwe dans la modernisation de son secteur des paiements électroniques et des progrès importants qu’il a accomplis vers une société plus inclusive », a déclaré Mark Elliott, président de la division Mastercard pour l’Afrique australe. « Nous sommes ravis de la possibilité de collaborer plus étroitement avec les institutions financières, les entreprises et le secteur public du Zimbabwe afin d’améliorer l’interopérabilité et l’innovation en matière de paiement au profit des consommateurs et des commerçants. »

Par Gaëlle Massang