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Cameroun : Fuite en ligne de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle au mépris de la loi

[DIGITAL Business Africa] – Des documents hautement confidentiels sur les réseaux sociaux avant leur publication officielle. Le Cameroun frôle-t-il l’indécence ? Force est de constater que ce qui est proscrit par la loi semble avoir trouvé un écho favorable auprès de certains décideurs. La liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2025 a fuité sur les réseaux sociaux quelques heures avant sa publication officielle par ELECAM ce 26 juillet 2025. Le décret N° 94/199 DU 07 OCTOBRE 1994 portant statut général de la Fonction publique de l’Etat, en son article 41 est pourtant clair.

Art (1) « Tout fonctionnaire doit faire preuve de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits, informations ou documents dont il a eu connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. En dehors des cas expressément prévus par les textes en vigueur, le fonctionnaire ne peut être délié de cette obligation que par une décision expresse de l’autorité dont il relève ».

L’alinéa 2 de cette loi précise : « Tout détournement, toute soustraction de pièces ou de documents de service sont formellement interdits. Il en est de même de leur communication ou de leur reproduction, à moins qu’elles ne soient exécutées pour raison de service et dans les formes prescrites par les textes en vigueur ».

En plus de cette loi, il y a la circulaire N° 003 / CAB / PM DU 28 mars 2018 relative à la gestion des documents et données confidentiels de l’État et des organismes du secteur public qui avait été signée par le Premier ministre (PM), Philémon Yang.

« Il m’a été donné de constater qu’au mépris des lois et règlements en vigueur, les documents et informations confidentiels des institutions de l’Etat et des organismes du secteur public, sont régulièrement divulgués auprès d’un public non autorisé. Ce phénomène prend de l’ampleur à la faveur de la vulgarisation d’internet et l’apparition des nouveaux outils de communication électronique qui accentuent la propagation des informations ».

Le Premier ministre Philémon Yang prévenait déjà qu’on n’était pas loin de l’indécence :

« Au-delà du fait que ces pratiques répréhensibles sont de nature à compromettre l’efficacité de l’action publique, elles constituent également des atteintes graves à la sûreté de l’État, de plus en plus en proie à des menaces sécuritaires, multiformes ».

La sonnette d’alarme était donc tirée. Mais le son était moins perceptible par le DG des Médias du groupe l’Anecdote Bruno Bidjang, qui au mépris de la loi, va publier la liste contenant les noms des personnalités en lice pour la Magistrature suprême avant ELECAM, l’organe en charge des électionsau Cameroun. Il n’y a d’ailleurs trouvé aucun inconvénient.

Le journaliste a bien pris la précaution de mentionner “probable” et d’employer le conditioennel. L’ordre des candidats sur les listes n’est pas le même tout comme la disposition des noms. C’est vrai, mais aucun nom n’a sauté ou n’a été ajouté. Le journaliste Bruno Bidjang s’en félicite.

« Au moins 97 % des informations publiées sur cette plateforme sont vraies, vérifiables et recoupées. Chez nous, pas de populisme, pas de fanfaronnade, encore moins de manipulation ou de sensationnalisme pour attirer l’attention. Nous faisons du journalisme d’investigation sérieux, basé sur la rigueur, la confrontation des sources et la vérification systématique des faits ».

Un journaliste qui coupe l’herbe sous le pied du DG d’ ELECAM, Erik Essousse et s’en félicite. Cela méritait bien une sortie de l’institution pour condamner cette entorse de la loi. Le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), Anicet Ekane, se creuse les méninges.

« Quand un journaliste publie en avance la liste exacte des candidats validés, cela pose de sérieuses questions sur la fuite et les connivences »

En réaction à cette fuite, Ghislain Mekoueng Eva dit au journaliste Bruno Bidjang: « Dans un pays normal, tu devrais déjà être aux arrêts pour des informations confidentielles que seul le conseil électoral était en possession ».

Joel Bedeup soulève la problématique de la fraude électorale au Cameroun : « Ça nous rappelle nos élèves en classe d’examen qui passent l’année scolaire à faire l’école buissonnière, puis, à moins de 24 h de l’examen, ils reçoivent ” l’eau “, et passent avec mention. Tu es le seul journaliste d’investigation au Cameroun, tu nous sors ta liste avant même qu’elle ne soit publiée par l’organe en charge ».

Malgré l’existence du décret N° 94/199 DU 07 OCTOBRE 1994 portant statut général de la fonction publique de l’État et de la circulaire du Premier ministre, les documents hautement confidentiels continuent d’écumer les réseaux sociaux avant leur publication officielle. Renforçant ainsi la toute puissance des lanceurs d’alerte au grand dam des entreprises de presse pourtant dépositaires du pouvoir d’informer.

Par Jean Materne Zambo

Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Atanga Nji promet une traque des discours séditieux sur les réseaux sociaux et dans les médias [Vidéo] 

[DIGITAL Business Africa] – À l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 15 octobre 2025, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, durcit le ton face aux dérives communicationnelles observées dans l’espace public numérique. Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à Yaoundé ce 16 juillet 2025 avec le président du Conseil national de la Communication (CNC), Joseph Chebonkeng Kalabubsu, le MINAT a clairement averti : les discours de haine, les fake news et les appels à l’insurrection ne seront plus tolérés.

« Nous allons traquer les messages séditieux dans les médias et dans les réseaux sociaux. Chacun sera comptable de ce qu’il aura dit, diffusé ou partagé », a affirmé Paul Atanga Nji, annonçant la mise en place d’un mécanisme de surveillance numérique renforcé.

Réseaux sociaux sous haute vigilance

Face à la montée des contenus viraux à caractère mensonger ou incitatif sur les plateformes sociales, le gouvernement entend adopter une stratégie proactive de cybersurveillance. Le ministre évoque notamment les mesures prises en 2018, où près de 500 jeunes internautes avaient été interpellés pour propagation de fausses informations :

« En 2018, j’ai fait interpeller environ 500 personnes. Des jeunes de 16 à 19 ans très actifs dans les réseaux sociaux. Cette fois-ci, on ne va plus comprendre la chanson que les enfants sont manipulés », a-t-il averti.

Le message est clair : les mineurs ne bénéficieront plus de circonstances atténuantes en cas de récidive.

Médias traditionnels également dans le viseur

Paul Atanga Nji ne s’est pas limité aux réseaux sociaux. Il a également interpellé les journalistes, animateurs de talk-shows et directeurs de rédaction. Ces derniers sont désormais appelés à faire preuve de vigilance dans la sélection de leurs invités et dans le traitement de l’information :

« Les journalistes qui invitent les gens sur les plateaux doivent leur dire que quand la ligne rouge est franchie, nous allons prendre et les invités et les journalistes. C’est une période cruciale pour notre pays », a-t-il insisté.

Une posture controversée mais assumée

Pour les autorités camerounaises, cette posture vise à préserver la paix sociale et à renforcer la crédibilité du processus électoral dans un contexte sensible. Toutefois, certaines voix pourraient y voir une forme de restriction à la liberté d’expression, notamment dans l’espace numérique déjà scruté de près.

Cette déclaration musclée du MINAT sonne comme un rappel à l’ordre à l’endroit des créateurs de contenus, influenceurs, journalistes et internautes, alors que la campagne électorale s’annonce intense sur les réseaux sociaux.

Par Digital Business Africa

Orange Cameroun rétablit ses services voix et data après une panne technique

[Digital Business Africa] – Les clients d’Orange Cameroun ont retrouvé l’accès à leurs services voix et data ce samedi matin 26 juillet 2025 à 8h41, après une interruption survenue plus tôt dans la journée. Selon un communiqué officiel de l’opérateur, l’incident serait d’origine technique.

 « Les services Internet et voix ont été restaurés ce jour à 8h41, après l’incident d’origine technique survenu très tôt ce matin », peut-on lire dans le message diffusé par Orange Cameroun.

L’opérateur exprime sa gratitude envers les abonnés pour leur patience et réaffirme son engagement à placer la satisfaction client au cœur de ses priorités.

Cette reprise des services témoigne des capacités de résilience et de réactivité de l’entreprise face aux imprévus techniques. Toutefois, l’absence de précisions sur la nature exacte de l’incident pourrait susciter des interrogations.

Dans un contexte où les infrastructures numériques constituent un pilier stratégique du développement en Afrique, chaque interruption soulève des enjeux cruciaux liés à la continuité de service et à la confiance des utilisateurs.

Par Digital Business Africa 

AfricaCERT Handshake 25 : Le Mali présente sa Stratégie nationale de Cybersécurité

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[DIGITAL Business Africa] – La ville de Niamey au Niger vibre au rythme de la cybersécurité. Sur toutes les lèvres ou presque, on en parle. La faute au Symposium AfricaCERT Handshake 25, qui a débuté 24 juillet 2025. Thème du Symposium : « Ensemble pour une Afrique numérique et sécurisée ». D’une durée de trois jours, le Symposium réunit des professionnels de la cybersécurité, des décideurs et des experts du numérique pour favoriser l’échange de connaissances, le renforcement des compétences et la mise en œuvre de stratégies partagées.

Invité au Symposium AfricaCERT Handshake 25, le ministre malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration a honoré le panel ministériel de haut niveau. Il a réuni les trois ministres du Numérique de l’Alliance des États du Sahel (AES). Alhamdou Ag Ilyène a présenté les fondements de la Stratégie nationale de Cybersécurité (SNCS) du Mali, en cours de mise en œuvre. La stratégie s’appuie sur trois axes stratégiques majeurs de la SNCS :

1. Renforcer la gouvernance de la cybersécurité à l’échelle nationale et dans la coopération internationale ;

2. Promouvoir la culture de la cybersécurité via l’information, la formation et l’ancrage universitaire ;

3. Protéger les infrastructures critiques et lutter contre la cybercriminalité à travers des normes rigoureuses et des mécanismes de surveillance.

La Stratégie nationale de Cybersécurité (SNCS) trouve ses racines dans la politique « Mali Numérique 2020 », notamment à travers son axe stratégique 6 visant à instaurer la confiance numérique. Trois grandes priorités structurent cette vision :

• Mettre à jour le cadre législatif et réglementaire ;

• Créer les structures nationales de sécurité informatique ;

• Sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique.

Le ministre malien a évoqué l’ampleur des risques financiers liés aux cyberattaques. Alhamdou Ag Ilyène regrette les coûts moyens qui selon lui atteignent plusieurs millions de dollars par organisation. Il a attiré l’attention sur les dangers croissants posés par les menaces internes malveillantes, qui restent les plus coûteuses et les plus difficiles à détecter.

Ag Ilyène a profité de la tribune pour préciser les mécanismes de coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel ( AES), notamment la création d’un CERT régional, une plateforme d’échange sécurisée, des exercices conjoints de simulation d’attaques, ainsi que la mise en place d’un observatoire régional des menaces numériques.

Puisqu’on parle de la vision de l’alliance au sujet de la cybersécurité, le Premier ministre du Niger, Ali Zein, a mis en lumière l’urgence d’une action concertée et souveraine en matière de cybersécurité. La directrice générale de l’Agence nationale pour la Sécurité des Systèmes d’Information du Niger (ANSI) n’y est pas allée de main morte.

Anne Rachel Marcel Inné a rappelé que la souveraineté numérique ne se négocie pas, et qu’elle repose sur trois piliers fondamentaux : le développement d’infrastructures robustes, le renforcement des compétences nationales et la consolidation d’alliances stratégiques africaines.

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

RD Congo : Le Parlement provincial du Kasaï -Central digitalise la gestion des documents légaux

[DIGITAL Business Africa] – 20. 000 dollars américains. C’est le budget alloué au Projet d’Appui à l’Archivage et à la digitalisation des Documents légaux de l’Assemblée provinciale du Kasaï-central. Le lancement officiel du projet a eu lieu ce 24 juillet 2025 au cours d’une cérémonie présidée par le président du bureau d’âge, l’honorable Stéphane Muanda.

Porté par JERODD (Jeunes Engagés pour la Réalisation des ODD), le projet a pour but de répertorier, organiser et conserver les documents légaux existants ; procéder à leur numérisation afin d’en garantir l’accessibilité ; mettre en place une base de données numérique pour une consultation efficace des textes législatifs et administratifs et de former le personnel administratif aux outils et techniques modernes de gestion documentaire.

Une innovation qui vient embarquer le Parlement provinciale du Kasaï – Central dans le train de la modernisation. Sonnant ainsi la fin de la gestion manuelle des archives.Prenant la parole, l’honorable Stéphane Muanda a salué le partenariat entre l’Assemblée provinciale et le PNUD. Un tournant « décisif » dans la gestion documentaire de l’institution législative.

« Ce processus permettra non seulement de préserver notre mémoire institutionnelle, mais aussi de faciliter l’accès rapide, sécurisé et durable aux documents légaux produits par notre Assemblée », a-t-il déclaré.

Pour Victor Mulumba, coordonnateur ad interim de l’initiative JERODD, cette gestion traditionnelle mettait en péril l’intégrité de ces documents essentiels.

« Vu que nous sommes dans une province où la perte des documents ne peut pas être exemptée, et compte tenu du risque que peut engendrer cet archivage manuel, les JERODD ont estimé qu’il fallait, à travers nos initiatives, reformuler un projet visant à aider notre Assemblée à numériser ses documents afin de stocker ces documents légaux de la province de manière sécurisée », a-t-il expliqué.

Victor Mulumba coordonnateur ad intérim de JERODD a également affirmé que cette initiative témoigne la volonté du PNUD de bâtir une Assemblée provinciale moderne, exemplaire et connectée aux enjeux du 21e siècle.

Par Jean Materne Zambo, source : Celcom AssProv/KC

Enquête nationale des TIC/Sénégal: Tout sur l’usage de l’internet en 2024

[DIGITAL Business Africa] – L’ Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) livre les résultats de l’ enquête nationale des TIC (ENTICS) 2024. Sur sa page Facebook ce 24 juillet 2025, le régulateur des télécommunications a rendu publiques les conclusions de cette enquête nationale « exhaustive » menée auprès des individus, ménages, entreprises et de l’administration de la capitale Dakar et autres villes et zones rurales.

Le but de l’étude a été de disposer de statistiques fiables et actualisées sur l’accès, les usages, la perception, les dépenses et autres indicateurs liés aux TIC. DIGITAL Business Africa s’est penchée sur les usages de l’internet par les ménages, les individus, les entreprises et les administrations publiques en 2024.

Ménages

L’utilisation d’internet à domicile au Sénégal a connu une forte progression, passant de 4% en 2009 à 19,4% en 2024. Cette évolution, d’après l’ ARTP, s’explique par la diffusion des smartphones, l’extension des réseaux mobiles et de la fibre.

L’enquête révèle que la fibre est le principal mode de connexion à Internet à domicile, utilisée par 49,8% des ménages, suivie de la Box Wifi (27,4%), de l’Internet mobile (11,4%) et de l’ADSL (9,6%). À Dakar, 64,2% des ménages utilisent la fibre, contre 65% des ménages dans les autres zones urbaines hors Dakar qui utilisent la Box W. L’ insatisfaction au sein des ménages est jugée moyenne (44,3%), avec un taux plus élevé à Dakar (69,1%) et dans les autres zones urbaines (54,8%). En zone rurale, la satisfaction chute à 24,4%, tandis que l’insatisfaction atteint 51,1%.

65,64% de ménages déplorent le coût élevé de l’abonnement. D’autres raisons incluent l’absence de téléphone fixe ou mobile (27,4%), le manque d’électricité (18,7%), l’indisponibilité d’ordinateurs (10,4%) et les problèmes de couverture réseau (9,7%). L’accès à internet hors domicile repose principalement sur le smartphone, utilisé par plus de 5 individus sur 10. L’ordinateur portable est utilisé par 5,5%, la tablette par 0,7% et le téléphone mobile classique par 0,4%.

Individus

L’utilisation d’internet hors domicile est majoritairement quotidienne : 77,4% de ceux des smartphones se connectent chaque jour et 75,6% des utilisateurs d’ordinateurs portables.Pour les téléphones mobiles, 69,8% des utilisateurs ont aussi une fréquence quotidienne. En revanche, la tablette est moins utilisée quotidiennement, avec 26,4% des individus s’y connectant une fois par semaine. De plus, 61,4% des individus utilisent l’Internet pour téléphoner via des applications, 47,6% pour les réseaux sociaux, 36,2% pour des loisirs numériques, 29,4% pour rechercher des informations et 15,5% pour la messagerie.

À côté du service internet, il y a les appels. Là, on peut dire que les opérateurs font mieux. Selon l’ ARTP, plus de la moitié des usagers (56,9%) sont satisfaits de la réception d’appels, surtout à Dakar (77,5%) et dans les autres zones urbaines. En milieu rural, 50,5% expriment une insatisfaction, les structures administratives (71,1%), affectant particulièrement les chambres consulaires (76,3%) et les collectivités territoriales (74,5%).

Entreprises

L’ enquête a été auprès de 17 514 entreprises formelles enregistrées au Centre unique de Collecte de l’Information (CUCI). Il apparaît que les entreprises préfèrent se connecter le plus souvent via la fibre Optique contrairement au VSAT qui est utilisé que par 2,6% des entreprises. 81,6 % des entreprises les réservent à leurs partenaires commerciaux. Le secteur du BTP a le plus recours à l’extranet pour des relations avec ses parties prenantes (partenaires commerciaux, banques etc.)

Administrations

Du côté des administrations publiques, la satisfaction n’est pas la chose la mieux partagée. Les résultats de l’enquête montrent que l’instabilité de la connexion constitue la principale difficulté rencontrée par les structures administratives (71,1%). Ce qui affecte particulièrement les chambres consulaires (76,3 %) et les collectivités territoriales (74,5%).

Au Sénégal, 82% des structures administratives déclarent disposer d’un accès direct à Internet, tandis que 18% n’en ont pas. L’enquête indique aussi un accès total (100%) au sein de l’administration centrale et des chambres consulaires. L’administration territoriale présente un taux d’accès à internet de 94,5%, tandis que les collectivités territoriales affichent le taux d’accès le plus faible (73,8%).

Consultez l’intégralité du rapport en cliquant sur le lien ci-après : https://artp.sn/sites/default/files/2025-07/PRESENTATION%20DES%20RESULTATS%20_ENTICS%202024.pdf

Par Jean Materne Zambo, Source : ANSD-ARTP, ENTICS 2024

Crypto-monnaies et droit OHADA : une étudiante de l’Université de Dschang ouvre une brèche juridique

[DIGITAL Business Africa] – C’est probablement un pan de l’ avenir du droit des affaires africain qui s’est écrit ce mardi 22 juillet 2025 dans une salle de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université de Dschang au Cameroun. En soutenant son mémoire de Master sur « La saisissabilité de la crypto-monnaie en droit OHADA », Pauline Grâce TANDA MADIE a mis en lumière une problématique inédite, à la croisée du numérique et du droit continental.

Encadrée par le Dr TINKE TCHINDA Cédric, l’étudiante en Master Recherche – Droit des affaires a interrogé la capacité du droit OHADA à appréhender un actif désormais incontournable : la crypto-monnaie. Peut-on la saisir comme on le ferait avec un compte bancaire ou un immeuble ? Quels mécanismes juridiques faut-il adapter ou inventer pour assurer la sécurité des créanciers dans un monde où les valeurs circulent sans support physique ?

Dans une présentation rigoureuse, la candidate a démontré que malgré leur nature intangible, les crypto-actifs ont une valeur économique certaine, et peuvent – doivent – faire l’objet de mécanismes de saisie. Elle propose notamment :

– L’extension de la saisie-attribution aux crypto-actifs hébergés sur des plateformes centralisées ;

– La création d’une procédure de saisie spécifique, adaptée à la volatilité et à la traçabilité des monnaies virtuelles.

Son travail, brièvement présenté sur le web par son Université, a été salué par un jury composé du Pr ASSONTSA Robert, du Dr TSAFACK Cédric et de son encadreur. Verdict : mention Très Bien avec une note de 17,5/20.

Un signal certain pour le droit africain

Au-delà de l’exploit académique, cette soutenance marque une avancée symbolique : l’entrée des crypto-monnaies dans la réflexion juridique africaine. Dans un contexte où de plus en plus de transactions se font en actifs numériques, le droit OHADA, fondement du commerce dans 17 pays africains, est appelé à se moderniser.

La FSJP de Dschang, par cette initiative, démontre son engagement à anticiper les mutations juridiques induites par la révolution numérique. Car comme l’a souligné un membre du jury, « le droit africain ne peut plus ignorer la blockchain, les tokens, et les plateformes d’échange ».

Digital Business Africa continuera de suivre les initiatives académiques et législatives qui placent l’Afrique au cœur de la régulation du Web3 et des technologies financières émergentes.

Par Digital Business Africa 

Sénégal : Ousmane Sonko prescrit une plateforme de dématérialisation d’agréments pour booster le secteur de l’Economie sociale et solidaire

[DIGITAL Business Africa] – Le Le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire Dr Alioune Dione prend acte des recommandations faites par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’issue du conseil interministériel sur l’ Economie sociale et solidaire. Le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire a indiqué sur son compte X ce 23 juillet 2025, que le Premier ministre Ousmane Sonko impulse une nouvelle dynamique dans le secteur de l’ ESS. Il engage le ministre en charge du Numérique, Alioune Sall, en collaboration avec le ministre de la Microfinance et de l’ Economie sociale et solidaire, Dr Alioune Dione, le ministre en charge de l’intérieur le Général Jean-Baptiste Tineet le ministre en charge du Commerce, le Dr Serigne Gueye Diop à :

– Développer une plateforme de dématérialisation d’agréments EsS, incluant la gestion du fichier national des OESS et l’actualisation des registres régionaux pour améliorer la gouvernance, la transparence et la coordination sectorielle

– Promouvoir la digitalisation des chaînes de valeur de l’ ESS ainsi que le développement de l’e-commerce ESS en vue de faciliter l’accès au marché, d’accroître la visibilité des produits et services du secteur et de stimuler les échangés économiques solidaires

– Accompagner le développement des plateformes numériques diaspora ESS ouvertes, visant à connecter les producteurs ESS aux acheteurs nationaux et internationaux, intégrant les solutions Fintech pour faciliter les paiements, la traçabilité et la logistique des exportations.

– Appuyer la formation des acteurs de l’ Ess aux outils digitaux et aux usages du numérique, en lien avec les dispositifs de transformation numérique des territoires

Résolutions du Conseil interministériel du vendredi 23 mai 2025

Le Conseil interministériel du vendredi 23 mai 2025, toujours au sujet de l’Économie Sociale et Solidaire avait retenu les orientations ci-dessous:

I. AU TITRE DE LA GOUVERNANCE STRATÉGIQUE

1. Le Premier ministre a engagé le ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, ainsi que les ministères concernés, à : accélérer la mise en place rapide du dispositif de gouvernance intégrant :

• un Conseil national de l’ESS, organe d’orientation, de réflexion stratégique, de concertation et de dialogue des acteurs, placé sous la supervision du Président de la République ;

• un Comité interministériel de pilotage, de coordination, et de suivi des politiques publiques du secteur ;

• un Observatoire national de l’ESS, en appui à l’identification des acteurs, à la production statistique et à l’évaluation des impacts ;

• des services régionaux et départementaux dédiés à l’ESS. 2. Ousmane Sonko avait instruit chaque ministre concerné de :

• désigner un point focal ESS dans chaque département ministériel, en vue de faciliter la coordination intersectorielle ;

• accompagner la mise en place de coopératives productives solidaires (CPS) dans chaque secteur ministériel, y compris des structures mutualisées de consommation (centrales d’achat).

3. Ousmane Sonko a aussi instruit le Mministre de la Microfinance et de l’ESS à mettre en œuvre un programme de formation des points focaux ESS dans les ministères sectoriels.

II. AU TITRE DU FINANCEMENT, DE LA FISCALITÉ ET DE L’ÉCONOMIE

4. Le Premier ministre a engagé le ministre des Finances et du Budget, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, ainsi que le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, à :

• procéder à la mutualisation des mécanismes d’appui à l’ESS, fondée sur la transformation du FAESS en une structure autonome chargée d’accompagner l’animation économique au sein des CPS dans les pôles territoires ;

• œuvrer à la mise en place effective d’un régime fiscal et douanier incitatif spécifique à l’Économie sociale et solidaire, conformément à la Loi d’orientation relative à l’ESS, à travers :

– le renforcement des facilitations fiscales accordées aux acteurs et partenaires de l’ESS – l’instauration d’un régime douanier préférentiel au bénéfice des acteurs et partenaires de l’ESS ; • accompagner la promotion des produits des acteurs de l’ESS à travers :

– l’application stricte, voire le relèvement du quota d’au moins 5 % des marchés publics en faveur des organisations de l’ESS (OESS); – la valorisation des initiatives communautaires (telles que les AVEC, calebasses, etc.) par le biais de dispositifs adaptés d’encadrement et de promotion ;

– le soutien à la mobilisation de financements innovants en faveur de l’ESS, notamment les Social Bonds, Diaspora Bonds, fonds verts et bleus, ainsi que les instruments issus de la finance islamique (waqf, zakat, sukuk) et les plateformes de financement participatif (crowdfunding).

5. Il a invité le ministre des Forces Armées, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la Justice, ainsi que l’ensemble des ministres sectoriels concernés, à appliquer le quota dédié aux Organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (OESS) dans les marchés de fournitures, de travaux et de services, en vue de renforcer leur inclusion dans les dispositifs d’achat public et de stimuler la demande nationale en faveur des produits et services issus de l’ESS.

6. Au ministre en charge du Pétrole, en relation avec le Ministre de la Microfinance et de l’ESS, Ousmane Sonko a instruit d’assurer l’assistance technique nécessaire aux OESS, afin de faciliter leur accès aux marchés des compagnies extractives ainsi que leur insertion dans les chaînes de valeur du secteur extractif dans le cadre du développement du contenu local.

7. Ousmane Sonko a également engagé le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération à accompagner le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a mettre en place en 2026 du compte satellite de l’ESS, afin de renforcer la visibilité statistique du secteur et d’en mesurer plus efficacement les impacts économiques et sociaux.

III. AU TITRE DE L’INCLUSION SOCIOECONOMIQUE, DE LA PROTECTION SOCIALE, DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL, DE L’ENVIRONNEMENT

8. Le PM exhorte le ministre de la Famille et des Solidarités, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, à :

• partager la cartographie des dispositifs d’appui à l’entrepreneuriat féminin et solidaire ; • mutualiser les interventions ministérielles en faveur de l’entrepreneuriat relevant de l’économie sociale et solidaire ;

• développer des mutuelles de santé et des initiatives solidaires d’accès aux soins, en lien avec les dispositifs de protection sociale et de santé communautaire.

9. Il demande au ministre en charge des Collectivités territoriales, en coordination avec le ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire à :

• accélérer la signature de conventions de partenariat ESS avec les collectivités territoriales, en vue d’une meilleure appropriation territoriale des politiques ESS ;

• soutenir l’intégration effective de l’ESS dans les Plans Locaux de Développement (PLD), en cohérence avec les stratégies territoriales de développement durable ;

• accompagner la mise en place et l’opérationnalisation d’incubateurs ESS au sein des collectivités territoriales afin de stimuler l’émergence d’initiatives économiques locales et solidaires ;

• renforcer les réseaux d’organisations de l’ESS aux échelles locale, régionale, nationale et dans la diaspora, en appui à la structuration de l’écosystème ESS.

10. Le PM invite le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire à concevoir et à déployer une stratégie nationale d’économie circulaire, adossée aux principes de durabilité.

11. Ousmane Sonko a instruit le ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre de la Microfinance et de l’ESS de prendre les dispositions nécessaires en vue d’intégrer les Organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (OESS) au sein du Régime Simplifié du Petit Contribuable (RSPC), afin de renforcer leur protection sociale et accès au dispositifs d’appui institutionnel.

IV. AU TITRE DE LA PRODUCTION, SOUVERAINETÉ ET APPUI TECHNIQUE 12. Ousmane Sonko a engagé les ministres en charge de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Artisanat, du Tourisme et de la Formation professionnelle à :

• appuyer la formalisation juridique des Coopératives de Production Solidaire (CPS), en vue de l’obtention du statut de Société Coopérative de droit OHADA ;

• déployer des dispositifs multisectoriels d’accompagnement technique afin de renforcer les capacités productives des acteurs de l’ESS à travers des formations, conseils et appuis spécifiques ; • élaborer des stratégies ESS par filière afin de renforcer l’impact social et environnemental des organisations de l’ESS ;

• définir une stratégie de promotion de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) auprès des grandes entreprises du secteur agricole.

• organiser une synergie avec les Fondations, en tant qu’organisations de l’ESS, afin de renforcer leur rôle dans le développement local et solidaire.

V. AU TITRE DE L’ÉDUCATION, INNOVATION ET RECHERCHE

13. Le PM a engagé les Ministres en charge de l’Éducation, la Formation professionnelle et l’Enseignement supérieur, à:

• intégrer l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) dans les curricula scolaires, techniques et universitaires, afin de sensibiliser et former les jeunes générations aux enjeux de l’ESS ;

• créer des coopératives estudiantines solidaires et des incubateurs ESS étudiants, en vue de favoriser l’entrepreneuriat social dans le milieu académique;

• lancer un dispositif de soutien à la recherche et à l’innovation sociale, en accompagnant les initiatives de recherche appliquée et les projets innovants à impact social ;

• créer une chaire universitaire en Économie Sociale et Solidaire (ESS), afin de promouvoir la recherche, l’enseignement et les pratiques innovantes dans le domaine de l’ESS au sein du milieu académique ;

• contribuer à la vulgarisation de la LOESS, en promouvant sa compréhension dans les langues nationales pour son adoption à tous les niveaux de la société.

VI. AU TITRE DE LA COMMUNICATION ET DU NUMÉRIQUE

14. Le chef du gouvernement a engagé le ministre en charge du Numérique en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale, le Ministre en charge de l’Intérieur et le Ministre en charge du Commerce à :

• développer une plateforme de dématérialisation des procédures d’agrément ESS, incluant la gestion du fichier national des OESS et l’actualisation des registres régionaux, pour améliorer la gouvernance, la transparence et la coordination sectorielle ;

• promouvoir la digitalisation des chaînes de valeur de l’ESS ainsi que le développement de l’e-commerce ESS, en vue de faciliter l’accès aux marchés, d’accroître la visibilité des produits et services du secteur, et de stimuler les échanges économiques solidaires ;

• accompagner le développement de plateformes numériques diaspora-ESS, ouvertes visant à connecter les producteurs ESS aux acheteurs nationaux et internationaux, intégrant des solutions fintech pour faciliter les paiements, la traçabilité, et la logistique des exportations ;

• appuyer la formation des acteurs de l’ESS aux outils digitaux et aux usages du numérique, en lien avec les dispositifs de transformation numérique des territoires.

15. Le PM a demandé au mnistre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire de mettre en place un plan de communication adossée à la Stratégie nationale de l’ESS, afin de développer le secteur, renforcer sa visibilité et mobiliser les parties prenantes à tous les niveaux ;

VII. AU TITRE DE LA PROMOTION DES PRODUITS ESS

16. Ousmane Sonko a engagé les ministres en charge des Sénégalais de l’Extérieur, des Transports, de l’Environnement, l’Industrie et du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat, des Pêches, de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de l’Urbanisme, de Jeunesse, des Sports et de la Culture, et de la Justice à :

• promouvoir des produits ESS dans le réseau diplomatique (ambassades, foires, expositions) ; • soutenir les organisations de l’ESS qui offrent des services de transport adaptés aux territoires enclavés, en appui à l’amélioration de la mobilité rurale et de l’accès aux services de base ;

• allouer des ressources matérielles et logistiques aux initiatives locales de développement durable menées par des organisations de l’ESS, en soutien à la transition écologique ;

• mettre en place des dispositifs facilitant la certification des produits ESS en vue de soutenir leur transformation et commercialisation à l’échelle nationale et internationale ;

• promouvoir un label ESS pour encourager les organisations de l’ESS à intégrer des pratiques commerciales responsables et durables;

• soutenir au sein des réseaux d’organisations ESS, la mini-industrialisation (création de petites unités industrielles solidaires) contribuant à la valorisation des produits locaux et au renforcement des capacités de production;

• promouvoir des initiatives solidaires visant à diversifier les activités économiques, notamment en soutenant les OESS de pisciculture, en protégeant les zones côtières, et en soutenant la pêche durable, dans le cadre de la lutte contre les défis environnementaux ;

• favoriser l’insertion des OESS dans les dispositifs d’approvisionnement des cantines scolaires et de prestations de service dans les Centres des Œuvres Universitaires, pour encourager l’ESS et soutenir l’économie locale;

• soutenir les initiatives ESS de promotion de l’habitat social et de protection de l’environnement, en favorisant des projets d’amélioration du cadre de vie à travers des financements et des partenariats ciblés ;

• mettre en place un programme spécifique pour promouvoir l’entrepreneuriat social des jeunes, en soutenant les associations entreprenantes et responsables qui œuvrent dans le domaine de l’ESS et en encourageant la création de Coopératives de Production Solidaire (CPS) spécifiquement dédiées aux jeunes ;

• développer des partenariats solides entre les structures ESS et les institutions sportives et culturelles, afin de promouvoir l’ESS comme moteur de développement dans ces secteurs ;

• promouvoir la philanthropie religieuse à travers des initiatives entrepreneuriales solidaires, telles que CPS Dawahir et associations chrétiennes, pour encourager l’entrepreneuriat social dans les communautés religieuses ;

• soutenir les industries culturelles créatives en créant des CPS dédiées à la promotion de l’entrepreneuriat culturel et créatif, afin de renforcer le secteur culturel à travers des modèles économiques solidaires ;

• mettre en place un dispositif de réinsertion au profit des ex-détenus et des mineurs sortant des centres de sauvegarde, en facilitant leur réinsertion professionnelle via la création de CPS adaptées aux besoins de ces publics vulnérables ;

• établir un dispositif national de suivi-évaluation de la performance sociale, afin de mesurer l’impact du secteur ESS sur le développement humain et territorial.

VIII. SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE

17. Le ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en étroite coordination avec les ministres concernés, est chargé d’assurer le suivi rigoureux de la mise en œuvre de l’ensemble des décisions issues du présent Conseil interministériel, et de me faire un compte rendu régulier de l’état d’avancement-

Par Jean Materne Zambo, source : primature.sn

Côte d’Ivoire : 2 abonnés condamnés pour des dérives langagières en ligne à l’encontre du président Ouattara

[DIGITAL Business Africa] – Sans pitié, la justice ivoirienne frappe less auteurs de dérives sur les réseaux sociaux. En un mois, deux citoyens internautes ont été condamnés suite à des propos outrageants à l’encontre du président de la République, S.E Alassane Ouattara. Tokpa Flan Japhet, 43 ans, est l’infirmier qui a été condamné à trois ans de prison. Il est frappé pour avoir émis un commentaire jugé « outrageant » envers le président Ouattara. « Si la mère du président avait avorté, elle aurait “sauvé l’Afrique”, a-t-il lancé.

Malheureusement pour lui, les réseaux sociaux ne sont pas un espace permissif. Où tout est permis. Le 11 juillet 2025, la police chargée de la lutte contre la cybercriminalité a procédé à son arrestation pour propos injurieux, une infraction passible de cinq ans d’emprisonnement. La justice a donc qualifié cette déclaration d’« extrêmement outrageante envers une institution de la République ».

Tokpa Flan Japhet devra purger 36 mois de prison ferme assortis d’une amende de 5 millions de francs CFA (environ 7 600 euros). Annonce faite par le procureur de la République d’Abidjan, Oumar Braman Koné, dans un communiqué daté du lundi 22 juillet 2025. Les avocats du jeune homme ont déjà annoncé leur intention de faire appel.

Avant lui, il y a eu Jean-Louis Bakala. C’est l’identifiant Facebook de l’abonné qui s’en est pris au chef de l’État à propos de son dernier voyage en France. Dans son texte, il insinue que ce voyage du président est un signe de redevabilité vis-à-vis de celui par qui il serait arrivé au pouvoir. Dans le même commentaire, il a fait allusion aux actes obscènes en indexant le président de la République. Son arrestation intervient à un moment où la justice a promis de sévir contre les dérives sur les réseaux sociaux.

Toute publication injurieuse, insultante ou outrageuse contre la haute va susciter la prompte réaction du procureur de la République, a prévenu le procureur.

« Les injures, la diffamation, la divulgation de fausses informations, les propos haineux ou tribalistes, tout comme l’apologie de la violence, constituent des infractions punies par la loi », a rappelé le parquet dans son communiqué. Le Code pénal ivoirien et la loi relative à la cybercriminalité adoptée en 2013 prévoient des peines allant de lourdes amendes à des peines d’emprisonnement pour les auteurs d’infractions numériques.

Braman Koné Oumar souligne que des propos tenus sur les plateformes numériques comme Facebook, TikTok, X (ex-Twitter) ou encore WhatsApp sont passibles de poursuites judiciaires, au même titre que ceux tenus dans les médias traditionnels.

La Côte d’Ivoire suit les pas de l’Ouganda et d’autres pays. En juillet 2024, Edward Aweebwa, un habitant de l’Ouganda, avait été condamné à six ans de prison. Les motifs sont généralement les mêmes : Discours de haine et diffusion des informations nuisibles à l’encontre du président de la République, S.E Yoweri Museveni et de sa famille sur le réseau social TikTok. Le magistrat en chef du tribunal d’Entebbe avait prononcé la sentence à l’encontre de l’administrateur de la page « Save Media Uganda ».

Par Jean Materne Zambo, sources : afrique-sur7.fr, connectionivoirienne.net

Coopération : La RDC sollicite des investissements britanniques dans le secteur des télécoms et de la Tech

[DIGITAL Business Africa] – Le besoin d’investissements en terre congolaise dans le secteur des télécommunications et des technologies se fait pressant. Surtout si ces investissements viennent du Royaume-Uni. Cette grande puissance mondiale fait partie des pays, qui en 2024, ont investi le plus dans la recherche-développement, selon le Rapport sur la technologie et l’innovation 2025 de l’ UIT. Ce n’est donc pas anodin que le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ait reçu en audience, ce lundi 21 juillet 2025, l’ ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King.

Les deux personnalités se sont entretenues des questions concernant les activités des entreprises britanniques œuvrant en République démocratique du Congo. Parlant de l’inclusion numérique, l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, a évoqué le sujet de la création d’une joint-venture entre Vodacom et Orange pour la couverture en milieux ruraux, la conversion de la licence d’exploitation de Vodacom et du partenariat entre Hélios Towers et Africell. On se souvient qu’en RD Congo, Orange s’est alliée en janvier 2025 à Vodacom pour accélérer la connectivité grâce au solaire.

La joint-venture ainsi créée entre le géant français des télécoms et l’opérateur sud-africain vise à réduire la fracture numérique, tout en contribuant à la croissance économique inclusive dans le plus grand pays francophone au monde. C’est un projet qui consiste en la construction de 2.000 stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire sur six ans et équipées de technologie 2G ou 4G. Cela, afin de permettre à environ 19 millions de personnes résidant dans les localités reculées ou peu peuplées d’accéder au réseau mobile, mais aussi de meilleure qualité.

Jérôme Hénique, ancien directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, avait estimé que la conjugaison des expertises entre ces deux opérateurs télécoms présage de lendemains meilleurs. « Cette collaboration […] à travers le partage des infrastructures passives et actives est la meilleure approche pour tenir nos promesses », avait déclaré le patron Afrique d’Orange, soulignant l’engagement pris il y a une dizaine d’années par le groupe français de contribuer à accélérer la connectivité dans le pays.

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, et l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, ont en outre exploré les moyens pour contribuer activement à l’expansion du secteur des télécommunications en RD Congo. Côté congolais, on a fait savoir que le pays a besoin d’investisseurs pour développer les connaissances en matière de télécoms, de cybersécurité, d’intelligence artificielle. Le besoin en datacenters pour la protection des données et la formation en TIC demeure également une piste à exploiter avec différents bailleurs de fonds.

Notons que la RD Congo dispose d’un datacenter de niveau TIER 3 depuis le 14 août 2024. Situé à Silikin Village, dans la commune de la Gombe, il est destiné à héberger des serveurs informatiques. Ce centre de données d’une capacité de 2 mégawatts, dans un premier temps, est un Open Access, c’est-à-dire qu’il est ouvert à tous les opérateurs, notamment aux banques, aux sociétés de télécommunications, aux institutions publiques et aux fournisseurs internationaux de services cloud tels que Google, Microsoft, Meta et ByteDance, le groupe propriétaire de TikTok.

Par Jean Materne Zambo, sources : augustinkibassa.com, uit.int

Mauritanie : Lancement de 2 projets vitaux pour renforcer la souveraineté numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le secteur des médias publics mauritanien évolue. Deux projets vitaux en vue du renforcement de la souveraineté numérique de la Mauritanie ont vu le jour. Il s’agit du transfert de la radiodiffusion nationale vers la nouvelle tour de diffusion et de la station de diffusion numérique terrestre (TNT). Deux innovations qui rentrent en droite ligne avec la mise en œuvre des engagements internationaux de la Mauritanie, notamment la Convention de Genève de 2006 sur la transition vers la radiodiffusion numérique, selon l’agence officielle.

La cérémonie de lancement de ces deux projets a été présidée ce lundi 21 juillet 2025 par le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, El Housseine Ould Medou, accompagné du ministre de la Transformation Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Ahmed Salem Bedda. Le ministre de la Culture El Housseine Ould Medou a indiqué ces projets reflètent la vision éclairée du chef de l’ Etat Mauritanien, S.E Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui accorde une place de choix aux médias dans sa politique.

« Ces réalisations sont au cœur d’une vision globale de réforme mise en œuvre par le gouvernement conformément aux hautes directives de Son Excellence le Président de la République, monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans le cadre de son programme pionnier « mes engagements », qui a placé les médias nationaux au cœur de ses priorités en tant qu’outil pour consolider la souveraineté, bâtir un Etat de droit et renforcer l’identité nationale à travers des projets stratégiques qui font progresser les institutions de l’État, renforcent sa présence et consolident sa souveraineté », a-t-il dit.

En effet, le premier projet porte sur le transfert de la radiodiffusion nationale vers la nouvelle tour de diffusion. La station est un « système stratégique visant à moderniser les réseaux, à améliorer la qualité de l’image et du son et à étendre la couverture géographique à toutes les wilayas du pays ». Il permettra donc d’ assurer la continuité du service, d’ améliorer sa qualité et d’ assurer la stabilité face à d’éventuels dysfonctionnements qui pourraient affecter la tour précédente, qui sera démantelée dans un avenir proche, apprend-on.

Pour ce qui est du deuxième projet, à savoir le lancement de la radiodiffusion numérique terrestre, il est question, selon le ministre de la Culture, de la consolidation du droit de l’État à posséder ses outils de radiodiffusion souverains, et la libération des citoyens de la dépendance vis-à-vis des médias extérieurs, soulignant au passage que la radiodiffusion numérique terrestre est le seul moyen qui garantit un accès équitable et libre aux médias publics, sans exigences commerciales ni déséquilibres dans la couverture, ni préjudice à la vie privée nationale.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : CAMTEL projette de créer 9 datacenters décentralisés, l’ ESIG informée de la puissance de l’opérateur télécom

[DIGITAL Business Africa] – L’École supérieure internationale de Guerre (ESIG) fête ses 20 ans. Les garants de la souveraineté territoriaes des Etats représentés à l’ ESIG n’ont pas manqué de fêter auprès du dépositaire de la souveraineté numérique. Comme il est d’usage, les officiers supérieurs de l’ ESIG et des auditeurs stagiaires effectuent une visite au siège de CAMTEL à l’effet d’avoir une idée de ce que fait l’opérateur dans le domaine des télécommunications et du numérique. Mathilde Abouem Mouangue, Head of Sales Coordination Departement à CAMTEL, a servi de guide pour cette visite.

Dans sa présentation, Mathilde Abouem Mouangue, a d’abord donné les quatre piliers de CAMTEL, dont l’infrastructure sous-marine ( 4 câbles), environ 20 000 km de fibre optique, un datacenter tiers 3 et le développement de l’infrastructure satellitaire. Est venue ensuite la phase des échanges. En face de l’oratrice qui a séduit plus d’un par son éloquence et sa prestance, il y avait une assistance visiblement armée. Prête à dégainer des questions dénuées de complaisance.

Comme celle-ci : Quelles mesures sont adoptées pour que les données collectées au Cameroun n’aillent pas d’abord à l’extérieur ? A cette question, Mathilde Abouem Mouangue, Head of Sales Coordination Departement à CAMTEL a répondu :

« Notre datacenter est disponible et ce n’est pas tout le monde qui y héberge ses données. C’est pour cela que nous sommes en promotion auprès des acteurs locaux et internationaux pour qu’ils s’évertuent à héberger les données chez nous. Parce que c’est vraiment un instrument de souveraineté numérique.

« Il faut qu’il y ait des points d’échanges au sein du Cameroun. Il y en a un qui est géré par le CAMIX et qui regroupe plusieurs acteurs. Mais au niveau du secteur des télécommunications, nous devons nous organiser un peu mieux pour qu’ils permettent justement tout le trafic. Peut-être une partie qui va sortir. Mais que tout le trafic ne sorte pas avant de revenir. Donc, ce point d’échange existe. Mais il est embryonnaire.

Donc, il faudrait qu’au niveau de l’écosystème des télécommunications nous puissions pousser son opérationnalisation. Au niveau de la sortie internationale du trafic internet, nous avons des pare-feux de dernière génération qui permettent de filtrer le trafic entrant et sortant. Mais maintenant, pour assurer la disponibilité du trafic en interne, il faut que le point d’échanges déjà mis en place soit opérationnel », a-t-elle dit.

Dieudonné Onomo, en service à la direction technique, a ajouté :

« Toutes nos données ou presque alimentent les centres de données à l’extérieur. Nous consommons énormément de contenus Meta, dont Facebook et autres. L’approche de CAMTEL dans les prochains mois et prochaines années est d’avoir les datacenters décentralisés en plus de notre datacenter tier III. Nous comptons avoir le long des points de distribution énergétiques. Nous avons un plan d’avoir 9 datacenters. Lorsqu’il y a coupure de fibre optique entre le datacenter d’une des régions avec le CLS, les données locales sont disponibles pour les habitants locaux. L’autre approche est d’encourager les populations à consommer localement. Il faudrait donc qu’il y ait plus de contenus… »

Quelles mesures en cas d’attaques cybernétiques à grande échelle venant d’un pays puissant ? Après cette question, le murmure s’est élevé de l’assistance. Les visiteurs du jour croyaient peut-être avoir touché où ça fait mal. Mais c’était sans compter sur la répartie de Mathilde Abouem Mouangue, qui a dévoilé la puissance de l’opérateur des télécommunications.

. « Il y a de la démarche stratégique qui est faite à CAMTEL. Maintenant, puisque nous sommes une entreprise certifiée ISO, il y a dans chaque entité qui est pilote d’un processus, une analyse de veille de son périmètre d’action.

Par exemple la division de la sécurité quand elle fait ses projets, ses plans annuels, elle doit identifier son contexte. Justement, quelles sont ses forces, ses faiblesses, ses menaces sécuritaires par rapport à son périmètre d’action. Quelles sont les opportunités à saisir en termes de technologies et autres.

Au niveau de la puissance, nous avons une infrastructure qui est maillée, redondée (4 câbles sous-marins). Lorsqu’il y a eu interruption de services sur toute la Côte Ouest, en 2024, le Cameroun était l’un des pays les moins affectés, parvenant que justement nous avions plusieurs portes de sortie.

Donc, il y a de la redondance au niveau de notre réseau. Il y a aussi de la redondance au niveau de nos alliances. On a relancé le service satellitaire pour que, si en cas de coupure de la fibre ou un souci au niveau du mobile, on puisse avoir avec les partenaires qui sont en négociation avec nous une sortie par le satellite », a-t-elle expliqué.

En gros, ces partenaires qui ne sont pas des pays permettent à CAMTEL de minimiser le risque de rupture totale de la connexion internet.

Par Jean Materne Zambo

RD Congo : La plateforme E-Diplôme lancée pour lutter contre la fraude et les lenteurs administratives

[DIGITAL Business Africa] – La RD Congo opte pour la gestion numérique des diplômes. Lors de la 52e réunion du Conseil des ministres de vendredi 18 juillet 2025, le président de la République démocratique du Congo, S.E Félix Tshisekedi, a officialisé une réforme innovante dans le secteur éducatif : e-Diplôme. L’ outil numérique sert à moderniser la délivrance des titres scolaires et académiques.

Il vient donc écourter les jours du phénomène des faux diplômes et des lenteurs administratives.

« La plateforme e-Diplôme constitue un tournant décisif dans la modernisation du système éducatif congolais. Cette avancée majeure vers la transparence, la modernisation et la souveraineté numérique positionne le système éducatif de la RDC comme un modèle de gouvernance en Afrique centrale », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.

La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté Raissa Malu, a des attentes vis-à-vis de cette plateforme numérique. Elle évoque notamment la réduction drastique de la fraude aux diplômes, le gain de crédibilité international du système éducatif congolais et l’autonomisation des diplômés car les diplômés auront une preuve directe de leur diplôme certifiant, accessible en tout temps.

« Cette avancée majeure vers la transparence, la modernisation et la souveraineté numérique du système éducatif congolais positionne le système éducatif de la RDC comme un modèle de gouvernance en Afrique centrale. C’est une opportunité significative pour restaurer la confiance dans nos institutions éducatives et moderniser l’image du pays à l’international. Bien que les diplômes papiers soient toujours disponibles, les diplômes électroniques viennent en complémentarité et ajoutent un niveau de sécurisation, de crédibilité et de pérennité », a dit Raissa Malu Dinanga.

Cette initiative insufflée par le Chef de l’ Etat, S.E Félix Tshisekedi est conforme au Plan national du Numérique. Un document de planification stratégique né de l’Atelier de Validation du Plan national du Numérique « Horizon 2025 » qui s’est tenue à Kinshasa le 03 septembre 2019.

Le PNN est axé sur quatre piliers stratégiques : Infrastructures, Contenus, Usages applicatifs, Gouvernance et Régulation. Le plan porte sur la stratégie de développement numérique à l’horizon 2025, avec un accent appuyé sur la modernisation des infrastructures ; l’extension de la couverture des télécoms et de l’accès au Numérique ; la sécurisation des voies et accès aux contenus numériques, etc.

Par Jean Materne Zambo

Mali : Le gouvernement invite la diaspora à investir dans le numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement malien associe sa diaspora au développement de l’économie nationale. À la faveur du Forum international de la Diaspora organisé du 17 au 19 juillet au Centre international de Conférences de Bamako (CICB), Alhamdou Ag Ilyène a rappelé la place de choix qu’occupe la diaspora dans la gouvernance du président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, a modéré le vendredi 18 juillet 2025 le panel n°5 consacré à la digitalisation des services en faveur de la diaspora malienne.

Le ministre a proposé à la diaspora de s’impliquer davantage dans le processus de digitalisation, en investissant dans le secteur numérique. En plus de visiter les services de son département chargés du numérique. Alhamdou Ag Ilyène a souligné l’importance stratégique du numérique comme levier de développement socio-économique, mais aussi comme facteur d’inclusion, de cohésion nationale et de transparence administrative.

Le Mai entend bien faire de la transformation numérique un pilier de la bonne gouvernance. Une volonté politique qui se traduit par le déploiement de solutions digitales à travers tous les départements ministériels, avec une attention particulière portée aux ministères des Affaires étrangères et des Maliens établis à l’extérieur.

La diaspora malienne, par exemple, dispose désormais d’une plateforme numérique dynamique, interactive et innovante. La solution sécurisée dans les missions diplomatiques et postes consulaires du Mali à l’étranger a été lancée le mardi 18 février 2025. Son objectif est de digitaliser l’administration publique et d’améliorer les services pour les citoyens et les étrangers. Cette solution permet un accès sécurisé aux actes d’état civil, aux documents administratifs, d’identité et de voyage, tout en réduisant les obstacles bureaucratiques.

Conçue et développée entièrement au Mali, la solution informatique sécurisée pour les missions diplomatiques simplifie non seulement les démarches des Maliens de la diaspora, mais aussi celles des étrangers désireux de se rendre au Mali pour des raisons familiales, touristiques ou professionnelles. Les demandes de visas, désormais entièrement numérisées, permettront aux autorités maliennes de traiter les requêtes de manière plus rapide et plus coordonnée.

Selon Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, cette plate-forme nationale permettra la prise en charge des demandes, mais aussi plus tard, l’harmonisation avec le système de visa confédéral AES dénommé « Visa Liptako ».

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

Nike, victime du ROIsme : l’histoire d’un suicide digital

25 milliards de dollars. Partis en fumée. En une seule journée.

Le 28 juin 2024, Nike a vécu la pire séance boursière de son histoire. Mais ce krach n’est pas tombé du ciel. C’est l’aboutissement d’une stratégie qui a transformé l’une des marques les plus inspirantes du monde en vulgaire e-commerçant obsédé par ses tableaux Excel.

Cette histoire, c’est celle d’un suicide digital. Comment Nike a sacrifié son âme sur l’autel du ROI. Comment la data a tué la magie. Et pourquoi ce qui est arrivé à Nike devrait terrifier toutes les marques qui confondent performance et croissance.

Le patient zéro du ROIsme

Janvier 2020. John Donahoe, ancien patron d’eBay, prend les commandes de Nike. Son diagnostic ? Nike est une entreprise du 20e siècle qui doit devenir une “tech company”. Sa prescription ? Une transformation radicale.

D’abord, il supprime l’organisation par sports. Fini le basketball, le running, le football. Nike s’organise désormais par genre – homme, femme, enfant. Comme Zara. Plus facile pour l’algorithme, plus simple pour le ciblage publicitaire.

Mais voilà le problème : un coureur de marathon ne cherche pas “des chaussures pour homme”. Il cherche LA chaussure qui va lui faire gagner 2 minutes sur son chrono. En supprimant les catégories sport, Nike a licencié des centaines d’experts. Des gens qui vivaient leur sport, qui connaissaient les besoins spécifiques d’un basketteur versus un traileur.

Entre 2020 et 2023, l’innovation produit s’effondre. Aucune nouveauté majeure alors que Hoka sort 5 modèles révolutionnaires et qu’On Running lance sa technologie CloudTec.

La deuxième étape de cette transformation consiste à abandonner progressivement les distributeurs pour devenir une entreprise “DTC-led”. Les chiffres semblaient logiques. Un distributeur prend 50% de marge. En vendant direct, Nike double sa marge ! Sur le papier, génial.

Sauf que Nike a oublié de compter les coûts cachés. Le marketing digital pour attirer chaque client coûte de plus en plus cher. La logistique individuelle est bien plus onéreuse que la livraison en gros. Les retours explosent – 30% en e-commerce contre 5% en magasin. Le service client devient un gouffre financier. Au final, la marge réelle du DTC s’avère inférieure aux attentes.

Dernière étape : basculer massivement vers le marketing digital et la data. Entre 2020 et 2023, Nike réoriente 70% de son budget marketing vers le digital. Des milliards de dollars par an en Facebook et Google Ads. Exit les grandes campagnes émotionnelles qui ont fait la légende de la marque.

Massimo Giunco, ancien VP Brand chez Nike, témoigne sur LinkedIn en juillet 2024. Il parle d’une “saga épique de destruction de valeur” et révèle : “Nous avons créé un écosystème cannibale qui a dévoré notre brand equity, notre marge brute, nos parts de marché et même notre budget marketing en trois ans.”

L’illusion des chiffres

Au début, tout semblait fonctionner. Les ventes directes de Nike explosent, passant d’environ 30% des revenus en 2019 à 44% en 2023. Le business direct double en trois ans. En pleine pandémie, le digital sauve les meubles et Wall Street applaudit.

Mais derrière cette façade brillante, une bombe à retardement se prépare. Les stocks gonflent de manière incontrôlable. Pourquoi ? Parce que Nike a remplacé un système qui marchait par un qui ne marche pas.

Avant, les distributeurs passaient commande 6 mois à l’avance. Nike produisait sur commande ferme. Risque zéro. Maintenant, Nike doit prédire la demande finale. Les algorithmes s’emballent, l’IA prédit mal. Les inventaires passent de 6,5 milliards de dollars en mai 2021 à 8,5 milliards un an plus tard, pour culminer à 10 milliards fin novembre 2022. Une augmentation de 54% en seulement 18 mois.

Pour écouler ces montagnes de produits, une seule solution : multiplier les promotions. Le Black Friday qui durait 3 jours en 2020 s’étend sur une semaine en 2021, puis un mois entier en 2022. En 2023, les promotions deviennent permanentes avec des remises jusqu’à 50% sur les nouveautés.

C’est là que la marge brute s’effondre. De 45,6% en 2019 à 43,5% en 2023. Chaque point de marge perdu représente environ 514 millions de dollars. Cette érosion de 2,1 points, c’est plus d’un milliard de profit qui s’évapore chaque année.

La grande désertion

Le vrai drame se joue dans les milliers de magasins où Nike a choisi de ne plus être présent. L’entreprise pensait que la force de sa marque suffirait à rediriger tous les consommateurs vers ses propres canaux. Noble idée. Fausse idée.

Prenons l’exemple de Foot Locker. 2800 magasins, 20 millions de clients. Nike représentait 70% de leurs ventes. En 2020, Nike coupe les vivres pour forcer ces 20 millions de personnes à aller sur Nike.com. Combien ont suivi ? Très peu. La grande majorité a simplement acheté ce qu’il y avait en rayon : Adidas, Puma, New Balance, et surtout les nouvelles marques montantes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Hoka passe de 580 millions de chiffre d’affaires en 2019 à 1,4 milliard en 2023. On Running bondit de 350 millions à 1,8 milliard sur la même période. Pendant ce temps, Nike Running stagne.

Nike avait 40 000 points de vente wholesale en 2019. Plus que 25 000 en 2023. Ce sont 15 000 magasins où les clients ne voient plus Nike, où les vendeurs recommandent désormais autre chose.

Un distributeur témoigne : “Nike nous a dit qu’on était has-been, que le futur était digital. Nos clients coureurs avaient toujours besoin de conseils. On leur a conseillé Hoka. Aujourd’hui, Hoka représente 40% de nos ventes running. Nike ? 15%.”

L’arrogance du ROIsme, c’est de croire que la data remplace la relation humaine. Qu’un algorithme vaut un vendeur passionné. Qu’un site web remplace l’essayage et le conseil.

Le marketing de la mort

C’est dans le marketing que le suicide est le plus spectaculaire. Nike a construit son empire sur l’émotion. “Just Do It” en 1988 avec un investissement de 20 millions qui a généré un impact incalculable. Les campagnes Air Jordan qui ont créé un business de 5,1 milliards de dollars en 2023. La pub “Failure” avec Michael Jordan en 1996, budget 5 millions, vue 500 millions de fois avant même l’existence de YouTube.

Ces campagnes ne vendaient pas des chaussures. Elles vendaient des rêves, du dépassement, de l’inspiration.

Sous l’ère Donahoe, le mix marketing bascule complètement. En 2019, Nike consacrait 60% de son budget au brand building et 40% à la performance. En 2023, c’est l’inverse : 20% pour la marque, 80% pour la performance digitale.

Concrètement, Nike dépense désormais des milliards chaque année en publicité digitale : Google Ads avec un coût par clic qui explose, Facebook et Instagram où le coût pour mille impressions ne cesse d’augmenter, retargeting avec des taux de clic dérisoires, automation email avec des taux d’ouverture en chute libre.

Le résultat est catastrophique. La notoriété spontanée chute de 23% entre 2020 et 2023. L’engagement sur les réseaux sociaux baisse de 45% malgré trois fois plus de publications. Le Net Promoter Score dégringole de 72 à 41.

Plus grave encore : zéro campagne mémorable depuis 2018. Nike est devenu invisible culturellement. Un ancien creative director raconte : “On nous demandait le ROI de chaque idée créative. Comment mesurer le ROI d’une émotion ? D’un frisson ? On a fini par faire des pubs pour algorithmes. Des bannières optimisées pour le clic, pas pour l’âme.”

Le paradoxe du ROIsme : plus on mesure, moins on inspire. Plus on optimise, moins on innove. Plus on cible, moins on touche.

L’effondrement

Fin 2023, début 2024, la réalité finit par rattraper les métriques. Au quatrième trimestre 2023, première alerte : les ventes digitales chutent de 8%. Les membres actifs stagnent à 160 millions malgré des centaines de millions dépensés en acquisition.

Premier trimestre 2024, c’est l’hémorragie. Nike Direct recule de 10%. Le wholesale, censé mourir, progresse de 5%. Pour la première fois depuis 2020, ce sont les distributeurs qui sauvent Nike.

Deuxième trimestre 2024, le verdict tombe. Le chiffre d’affaires global baisse de 2%. Les prévisions pour 2025 sont revues à la baisse. Nike annonce un plan d’économies de 2 milliards sur trois ans et licencie plus de 1600 employés début 2024.

Le 28 juin 2024, c’est le massacre boursier. L’action ouvre à 102 dollars et clôture à 78,50. Une chute de 23,5% qui efface 25 milliards de capitalisation. Le titre tombe à son plus bas depuis octobre 2018. Six ans de gains partis en fumée.

Les analystes découvrent enfin l’ampleur des dégâts. L’innovation produit a été sacrifiée, la culture interne est en lambeaux avec un turnover qui passe de 8% en 2019 à 24% en 2023, les relations avec les distributeurs sont au plus bas. La valeur de marque selon Interbrand a chuté de 12% en trois ans.

Le syndrome Nike

Nike n’est pas un cas isolé mais le symptôme le plus spectaculaire d’une épidémie qui ravage le marketing moderne.

Allbirds illustre l’échec modèle du DTC. Valorisée 4 milliards lors de son introduction en bourse en 2021, l’entreprise ne vaut plus que 90 millions en 2024. Une chute de 97%. Avec des pertes cumulées de 400 millions et un coût d’acquisition client de 95 dollars pour un panier moyen de 98 dollars, Allbirds doit maintenant vendre chez Nordstrom et REI, ces distributeurs qu’elle méprisait.

Warby Parker incarne le mythe non rentable. Fondée en 2010, l’entreprise n’est toujours pas profitable en 2023. Elle a perdu 110 millions en 2022 pour 598 millions de chiffre d’affaires. Son coût d’acquisition client a bondi de 49% pour atteindre 40 dollars. Révélation surprenante : 65% de ses ventes proviennent de ses 200 magasins physiques, pas du digital.

Casper représente la chute du matelas. Valorisée 1,1 milliard lors de son IPO en 2020, rachetée 286 millions un an plus tard. Le coût d’acquisition d’un client matelas atteignait 285 dollars pour une marge de 300 dollars. Cause de mort : l’impossibilité de fidéliser quand on change de matelas tous les 8 ans.

Même Glossier capitule. Valorisée 1,2 milliard en 2019, la marque de cosmétiques finit par distribuer chez Sephora en 2023. La raison ? Le coût d’acquisition sur Instagram est passé de 5 à 85 dollars en quatre ans.

Le pattern est toujours le même : l’obsession du contrôle direct mène à l’explosion des coûts et à l’implosion du modèle.

Les leçons du désastre

Les intermédiaires créent de la valeur qu’on ne peut pas remplacer facilement.

Un magasin Foot Locker génère 2 millions de visiteurs par an. Pour générer le même trafic sur Nike.com, il faut dépenser des millions en publicité digitale. La conversion en magasin atteint 24% contre seulement 2,3% en e-commerce. Un distributeur n’est pas qu’un coût, c’est un investissement en trafic gratuit, conseil client, service après-vente, stockage local et crédibilité multimarques.

Bjørn Gulden, le nouveau CEO d’Adidas, l’a parfaitement compris quand il déclare : “Le wholesale n’est pas l’ennemi. C’est le partenaire qui nous permet d’être là où le client nous cherche. Notre job : mériter sa préférence, pas la forcer.”

La croissance sans profit est une destruction de valeur déguisée.

L’équation est implacable. Quand votre coût d’acquisition client augmente plus vite que la valeur de ce client, vous n’avez pas un business model mais un problème mathématique. Si vous payez 1,50 dollar pour gagner 1 dollar, ce n’est pas de la croissance, c’est un scheme de Ponzi digital.

Le client n’appartient à personne, on mérite temporairement son attention.

Nike croyait posséder ses clients via son app. La réalité ? Sur 300 millions de téléchargements, seuls 28 millions sont des utilisateurs actifs mensuels. Et parmi eux, moins de 10% achètent régulièrement. Le client moderne est polygame par nature. Il achète Nike pour le sport, Allbirds pour le confort, Veja pour l’éthique, Balenciaga pour le style. Essayer de l’enfermer, c’est le perdre.

L’immesurable compte aussi.

Coca-Cola dépense 4 milliards par an en marketing. Le ROI direct ? Impossible à calculer. La valeur de marque ? 87 milliards, plus que tous ses actifs physiques réunis. Nike a tué l’immesurable en réduisant son budget athlètes de 35%, son sponsoring événements de 40%, son innovation produit blue-sky de 60%. Résultat : une marque vidée de sa substance.

Phil Knight, le fondateur de Nike, avait prévenu : “Le business, c’est simple. C’est d’abord le produit. Ensuite l’histoire qu’on raconte. Le reste, c’est de la comptabilité.”

Une transformation digitale qui oublie l’humain est vouée à l’échec.

Nike a remplacé 1500 experts produits par des data analysts, 800 marketeurs créatifs par des growth hackers, 2000 commerciaux terrain par des chatbots. Le bilan humain est désastreux. Le rating Glassdoor passe de 4,1 à 3,2. La recommandation employeur sur Indeed chute de 78% à 41%.

Un ancien designer témoigne : “On est passé d’une entreprise qui créait pour des athlètes à une boîte qui optimise pour des KPIs. L’âme est partie avec les gens.”

Le retour du refoulé

Aujourd’hui, Nike fait marche arrière. Péniblement. Les réconciliations avec le wholesale sont presque honteuses. Foot Locker obtient un nouveau partenariat “stratégique” après trois ans de guerre froide. Nike retourne chez DSW en octobre 2023, chez Macy’s en novembre. Un investissement conjoint de 50 millions avec Dick’s Sporting Goods est annoncé.

L’organisation revient aux sources. Les catégories sport sont recréées sous le nom pudique de “Fields of Play”. Nike recrute 200 experts produits et augmente son budget R&D de 500 millions pour 2024-2025.

Le marketing redécouvre l’émotion. La campagne des JO 2024 “Winning isn’t for everyone” marque le retour du Nike qu’on connaissait. Premier spot vraiment émotionnel depuis 2019. Le budget brand doit augmenter de 40% en 2025. Les athlètes redeviennent centraux avec des contrats comme celui de Mbappé à 150 millions sur 10 ans.

John Donahoe parle maintenant d’une “approche équilibrée” et d’un “écosystème connecté”. Mais le mal est fait. Les talents perdus sont partis chez On, Hoka ou Lululemon. Les parts de marché dans le running sont passées de 47% à 31%. La confiance des distributeurs est brisée. La culture interne fracturée.

Matt Powell, analyste NPD, est clair : “Nike mettra 5 à 10 ans pour réparer les dégâts. S’ils y arrivent. Parce que pendant ce temps, les concurrents ne dorment pas.”

Et vous?

Cette histoire dépasse largement Nike. C’est celle de toutes les entreprises qui ont remplacé le pourquoi par le combien. Qui ont confondu dashboard et vision. Qui ont cru que l’émotion était un luxe.

Les symptômes du ROIsme dans votre entreprise sont faciles à identifier. Vous demandez le ROI d’une campagne de marque. Vous coupez l’innovation “non mesurable”. Vous préférez 1000 clics à une émotion. Vous optimisez le tunnel plus que le produit. Vous parlez de “posséder” le client.

Si vous reconnaissez un seul de ces symptômes, vous êtes contaminé.

Le ROIsme est une maladie auto-immune du marketing. Le système de mesure finit par attaquer ce qui fait vivre la marque. Nike a payé 25 milliards pour apprendre cette leçon, plus les 10 milliards de profits perdus, plus les 5 ans minimum pour se reconstruire. Total de la facture : 50 milliards minimum.

La question pour vous : combien êtes-vous prêts à payer pour apprendre la même chose ?

Ou allez-vous comprendre dès maintenant qu’une marque ne se construit pas avec des conversions mais avec des convictions ? Que le ROI ultime, c’est quand un client dit “Je ne peux pas imaginer ma vie sans cette marque” ?

Les grandes marques du 21e siècle seront celles qui sauront marier data et magie, performance et émotion, mesure et démesure. Celles qui comprendront qu’aucun algorithme ne pourra jamais créer ce qu’une histoire authentique peut faire naître.

À vous de choisir quelle histoire vous voulez raconter !

Ecrit par Théo Lion 

CEO @Coudac | Agence Ads anti-ROAS (des bons CAC c’est mieux) | Nos réfs : Payfit, Eden Park, Gemmyo, Banque Populaire, Gerard Darel,…

Deepfake et désinformation : Le Pr Jean-Emmanuel Pondi victime d’une manipulation virale

[Digital Business Africa] – Une vidéo circulant massivement sur les réseaux sociaux présente faussement le Pr Jean-Emmanuel Pondi comme un médecin ayant découvert un « traitement révolutionnaire contre le diabète ». Cette affirmation mensongère s’appuie sur une vidéo manipulée par des technologies d’intelligence artificielle, selon les propres révélations de l’intéressé.

Pr Jean-Emmanuel Pondi, éminent spécialiste des sciences politiques et des relations internationales, a fermement dénoncé cette usurpation dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Il affirme n’avoir jamais mené de recherche médicale ni promu un quelconque traitement, et rappelle qu’il n’est pas médecin mais recteur de ICT University, basé à Yaoundé.

 « Je regrette profondément que mon nom et mon image soient associés à une telle entreprise dont j’ignore les motivations », déclare-t-il.

La vidéo truquée semble avoir détourné une interview accordée à la maison d’édition Afrédit, où le professeur présentait ses ouvrages. Ce contenu a été altéré pour créer un faux narratif, exploitant ses propos et son image dans une démarche frauduleuse.

Pour consulter la vidéo-source exploitée par les faussaires :

Rencontre avec le Pr Jean Emmanuel PONDI chez Afrédit – YouTube

L’ironie est frappante : reconnu pour ses conférences sur le potentiel bénéfique de l’intelligence artificielle pour l’Afrique, le Pr Pondi, recteur de la ICT University qui forme des étudiants dans plusieurs secteurs du numérique, alerte depuis plusieurs années sur les dérives possibles de cette technologie. Il dénonce aujourd’hui l’usage manipulateur de l’IA dans son propre cas et annonce son intention de poursuivre les auteurs en justice.

Une alerte pour la cybersécurité en Afrique

Ce cas illustre les défis de la cybersécurité, de la gestion de l’e-réputation et du cadre éthique entourant les nouvelles technologies. En tant que plateforme engagée dans le suivi stratégique des TIC et du numérique en Afrique, Digital Business Africa alerte ses lecteurs sur la nécessité de douter en tout temps des vidéos postées sur le web et de procéder à une vérification avant tout partage. Car les mécanismes de désinformation alimentés par les deepfakes prospèrent. Ce sera davantage le cas avec l’élection présidentielle d’octobre 2025, chaque camp voulant démontrer ses forces tout en dénigrant celles des autres. En utilisant bien entendu les outils IA à des fins de manipulation du public.

Le deepfake sur le Pr Jean Emmanuel Pondi

Digital Business Africa recommande par ailleurs ces conseils de l’association Smart Click Africa pour mieux lutter contre les fake news et deepfakes. 

https://smartclickafrica.org/clonage-vocal-videos-truquees-deepfakes-huit-conseils-pour-rester-credible-a-lere-de-lia

Par Digital Business Africa 

Découvrez Farafina.tech, une base de données africaine au service de l’intégrité́ électorale

[Digital Business Africa]  – Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration – la pertinence – des processus électoraux, AfricTivistes a lancé à Dakar, le 26 juin 2025,  Farafina. Il s’agit du premier guichet unique en ligne dédiée aux élections et aux processus électoraux en Afrique.

Un défi continental d’envergure

L’Afrique fait face à une crise de confiance démocratique sans précédent. Les processus électoraux sont régulièrement entachés par un manque chronique de transparence, une participation citoyenne insuffisante, la prolifération alarmante de la désinformation et une mise en œuvre déficiente des recommandations issues des missions d’observation électorale. Ces dysfonctionnements fragilisent la légitimité des institutions démocratiques et érodent dangereusement la confiance des citoyens dans les systèmes de gouvernance.

Un défi particulièrement préoccupant réside dans la dispersion, l’inaccessibilité et la faible actualisation des données électorales essentielles – qu’elles soient juridiques, techniques ou démographiques. Cette fragmentation de l’information constitue un obstacle majeur à la participation éclairée des citoyens et limite considérablement la capacité d’action de la société civile dans l’accompagnement des processus électoraux.

Farafina : La première plateforme numérique dédiée à l’intégrité électorale en Afrique

Farafina – qui signifie “Afrique” en Mandingue – répertorie les données démographiques, organise les informations agrégées des systèmes électoraux, pilote une veille sur le cadre légal électoral des pays africains. Elle propose un système de visualisation de données complet incluant des fiches techniques par pays sur les codes et dispositions électoraux. La plateforme est au service des organisations de la société civile, des observateurs citoyens, des autorités électorales, des acteurs politiques et des partenaires.

“Farafina Tech représente bien plus qu’une simple plateforme technologique”, déclare Cheikh Fall, Président de AfricTivistes. “C’est le résultat de plusieurs années de veille, de collecte de données et d’ingénierie. Farafina.tech est un outil d’émancipation démocratique qui place l’information et la transparence au cœur de la participation citoyenne. Notre ambition est de contribuer à l’émergence d’une nouvelle génération de citoyens africains informés, engagés et outillés pour défendre et consolider les acquis démocratiques du continent. Elle fait partie des piliers de réalisation de la citoyenneté augmentée.»

Farafina propose ainsi des fonctionnalités, notamment :

  • ●  Un répertoire complet des données démographiques
  • ●  Une agrégation des informations sur les systèmes électoraux
  • ●  Une veille sur le cadre légal électoral des pays africains
  • ●  Un système de visualisation de données incluant des fiches

techniques par pays

L’initiative Farafina s’inscrit dans le projet panafricain AHEAD Africa, axé sur les multiples facettes du cycle électoral en Afrique, qui vise à améliorer l’intégrité électorale et à outiller la société civile pour renforcer les processus démocratiques. Elle témoigne de l’engagement de AfricTivistes à renforcer la démocratie et la participation citoyenne en Afrique à l’ère du numérique.

Le lancement de Farafina s’accompagne d’un ensemble d’initiatives complémentaires qui forment un véritable écosystème d’innovation démocratique :

• Cartographie Sóobu Tech4Elections : Une mappographie exhaustive des initiatives citoyennes électorales à travers l’Afrique, développée en partenariat avec des acteurs locaux pour identifier et valoriser l’engagement des jeunes ainsi que la participation citoyenne.

• MOOC Élections AfricTivistes : Un cours en ligne ouvert et massif (MOOC) gratuit proposant une formation complète sur la démocratie, la gouvernance, processus électoraux, l’engagement des jeunes, la culture de la paix… , accessible à tous les citoyens africains désireux d’approfondir leurs connaissances.

• Africa ElectionLab : Un laboratoire d’innovation qui organisera des hackathons dédiés au développement de solutions technologiques adaptées aux défis spécifiques de la société civile africaine.

• Programme de subventions Election Civic Tech Fund : Une série de financements dédiés au développement et à la mise à l’échelle des technologies civiques électorales innovantes

AHEAD Africa est Co-financé par l’Union européenne, le consortium du projet panafricain AHEAD Africa regroupe AfricTivistes, Democracy Reporting International (DRI), Partenariat européen pour la démocratie (EPD) ainsi que le Réseau africain d’observation des élections (AfEONET), le Réseau de soutien électoral pour l’Afrique australe (ESN-SA), le Réseau des observateurs électoraux de l’Est et de la Corne de l’Afrique (E-HORN) et le Réseau des observateurs électoraux ouest-africain (WAEON), ainsi que des réseaux nationaux d’organisations de la société civile sur les élections.

Par Digitala Business Africa

Source : AfricTivistes

Cameroun : Le plan de Meta pour lutter contre la désinformation et les discours de haine en période électorale

[DIGITAL Business Africa] – La fièvre de l’élection présidentielle monte. C’est le branle-bas dans les états-majors (partis politiques). Chez Meta, on peaufine sa stratégie pour que, sur ses différentes plateformes numériques, la désinformation et les discours de haine trépassent. Serge Mbengue, public policy manager, Francophone Africa · Meta, a présenté la stratégie de l’entreprise au cours d’un Symposium international tenu au Cameroun du 16 au 17 Juillet 2025 sous le thème « Droits numériques, Internet, discours de haine et désinformation en période électorale au Cameroun ». Une initiative de l’association Digital Accès avec le soutien de Meta.

La rencontre a réuni des acteurs institutionnels, des acteurs politiques, des organisations de la société civile, des médias, du secteur privé et des partenaires techniques. Le but était d’échanger sur les enjeux liés aux droits numériques, à la désinformation et aux discours de haine dans le contexte électoral. Serge Mbengue, Public Policy Manager, Francophone Africa · Meta a rappelé la politique de confidentialité de Meta qui repose essentiellement sur la communauté.

Le mot en dit long. L’entreprise ne peut donc pas laisser cours à la désinformation, la stigmatisation, aux propos haineux sur ses Facebook, WhatsApp et Instagram. Pour autant, Meta a renforcé sa stratégie. Serge Mbengue indique que Meta mène un travail de modération sur ses plateformes avec la collaboration de certains Camerounais. Sur les discours de haine, les équipes de Meta s’emploient à examiner les contenus afin de détecter ceux qui sont en marge de la politique de confidentialité.

Ainsi, les contenus ( textes, images) jugés injurieux, dégradants, discriminatoires seront signalés. Si le contenu est rédigé en langue locale ou dans une langue dérivée du français ( “Francamglais” ) ou avec des codes comme des étoiles pour que les algorithmes de Meta ne puissent pas détecter le terme polémique, l’entreprise va utiliser ses outils IA comme Llama 4 pour trouver le mot originel.

Répondant à la question du professeur Baba Wamé, expert en TIC et enseignement de cyberjournalisme, sur comment se fait la modération de Méta sur WhatsApp malgré le chiffrement, Serge Mbengue reconnaît que la plateforme WhatsApp est complexe en raison du chiffrement de bout en bout. Il dit que là, Meta Isère sur l’autoregulation des groupes. S’agissant de la désinformation, le représentant de Meta dit que l’entreprise travaille en collaboration avec des partenaires « sûrs » qui effectuent le travail de vérification des informations.

Bien qu’il faille rappeler que Mark Zukerberg, patron de Meta avait annoncé la suppression de son programme de fact checking (vérification des faits). Ce programme mis en place en collaboration avec des médias professionnels et vérificateurs indépendants des faits, pour lutter contre la propagation des faits dénaturés, tronqués ou manipulés a été remplacé par les « Community Notes » (Notes de la communauté) sur ses plateformes, notamment Instagram, Facebook et Threads.

La nouvelle fonctionnalité copiée sur le réseau social X permet aux utilisateurs de contribuer à des notes qui vérifient les faits dans les publications. Le but est de lutter contre les fausses informations et les désinformations. De manière claire, les notes jugées utiles par des utilisateurs aux opinions divergentes sont affichées. Cette approche vise à réduire les biais dans les processus de vérification des faits.

Le symposium 2025 est suivi d’un ensemble d’activités sur trois mois jusqu’en septembre 2025. Notamment des ateliers thématiques, des rencontres B2B, des webinaires et une campagne de sensibilisation sur la promotion des droits numériques, la lutte contre les discours de haine et la désinformation en ligne en période électorale. L’objectif est de toucher 1 000 000 de Camerounais.

Par Jean Materne Zambo

Hébergement local : Minette Libom Li Likeng recommande ST Digital aux administrations et entreprises

[Digital Business Africa] – En visite ce lundi 14 juillet 2025 au datacenter de ST Digital à Douala, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a salué la qualité des infrastructures d’hébergement mises en place par cette entreprise camerounaise.

« Ce que je découvre ici, c’est une jeunesse engagée, compétente, capable de livrer des services de qualité comparables à ceux des pays avancés », a déclaré la ministre, invitant les administrations et entreprises à faire confiance aux solutions locales, en pleine conformité avec la nouvelle loi sur la protection des données personnelles.

Porté par une équipe jeune et dynamique, le datacenter de ST Digital se positionne comme un levier clé de la souveraineté numérique au Cameroun. Son PDG, Anthony Same, y voit une reconnaissance officielle du travail accompli : « Cette visite est un honneur. Elle montre que l’administration croit au potentiel du secteur privé local. »

Il a d’ailleurs profité de cette visite pour expliquer à la ministre que ce n’était pas facile d’attirer les investisseurs : « On ne va pas se mentir, cela a été extrêmement difficile de trouver le financement. C’était presque impossible au début. Il a fallu prouver que nous sommes crédibles. Dans notre environnement, les gens doutent du Cameroun. Ils hésitent à investir. Nous avons donc d’abord construit avec nos moyens quelque chose qui fonctionne. Nous avons attiré des clients, montré que ça marche, avant de décrocher les investisseurs », raconte Anthony Same.

Digital Business Africa vous propose l’échange de la ministre avec la presse au sortir de cette visite du datacenter de ST Digital

« À tous ceux qui veulent un service performant de qualité : ST Digital »

Journaliste : Après la visite à ST Digital, quelle impression gardez-vous ? Et quel message adressez-vous aux entrepreneurs camerounais en ce qui concerne la question de la souveraineté numérique ?

Minette Libom Li Likeng : Au terme de cette visite à ST Digital, je suis satisfaite. Je suis encouragée, parce qu’il s’agit d’un data center géré par un partenaire privé. Par des jeunes Camerounais qui ont compris qu’ils sont capables d’offrir au Cameroun des services de qualité, comme ce que l’on retrouve dans d’autres pays que nous admirons.

La deuxième chose, c’est que le Cameroun est engagé dans la transformation digitale. Un des défis majeurs, c’est la souveraineté digitale du Cameroun. Nous nous rendons compte que cette préoccupation est partagée par le secteur privé. Parce qu’en encourageant l’hébergement local de nos données, en les amplifiant, en ajoutant au datacenter le cloud, les entreprises et les administrations peuvent, en toute sécurité, venir héberger leurs données ici.

Vous savez que le Cameroun vient de voter une loi sur la protection des données à caractère personnel. Quand cette loi a été mise en œuvre, certains critiques nous ont dit : « Vous avancez, mais vous n’avez pas d’équipements ».

Aujourd’hui, vous voyez qu’en plus des datacenters dont le gouvernement dispose à travers les entreprises étatiques, voici les datacenters du secteur privé. Et ceux de ST Digital en particulier. Il faut saluer cette ambition d’offrir des services de qualité.

Je peux donc lancer un appel à tous ceux qui veulent bénéficier d’un service performant de qualité en matière d’hébergement et en matière de protection des données, de se retourner vers cet opérateur. Je suis très encouragé. Surtout que, c’est un autre élément que j’ai découvert, cet opérateur est allé encore plus loin en intégrant au datacenter une infrastructure dédiée à l’intelligence artificielle.

Vous savez que nous venons de tenir des concertations nationales sur l’intelligence artificielle. Nous voulons avoir une stratégie nationale de développement de l’IA camerounaise qui tienne compte des réalités locales. Donc, je repars d’ici satisfait et j’encourage d’autres opérateurs à faire pareil.

Vous avez dit que lorsqu’on est talentueux, on n’a pas besoin d’être soutenu. Mais, concrètement, les entrepreneurs attendent quand même des gestes, des actions concrètes, des solutions concrètes ou des aides claires venant de l’État. Que faites-vous pour encourager les entrepreneurs locaux qui se lancent dans ce domaine?

Minette Libom Li Likeng : Déjà, il ne faudrait pas qu’il y ait une confusion de rôle. Le gouvernement crée l’infrastructure. Dans aucun pays du monde, le gouvernement ne peut à lui seul développer le numérique. Il faut le secteur privé, la société civile, les universités. C’est de manière inclusive qu’on le développe. Je ne peux pas faire mieux que de dire qu’on a visité et qu’on a apprécié. Et je confirme qu’ils offrent un service de qualité.

J’invite les administrations et quiconque souhaitant un service de qualité à se rapprocher de cette entreprise… Donc, nos portes sont ouvertes. Ils sont en train d’innover. Ils vont en profondeur. S’ils font face à une quelconque difficulté, qu’ils reviennent vers nous. Et vous voyez qu’ils hébergent déjà les services de l’administration.

Ce que je dis aujourd’hui va encourager plusieurs autres à venir vers eux. Ils sont appelés à s’étendre. Sinon, j’appelle d’autres opérateurs à emboîter leurs pas. Et la fierté, c’est que c’est fait par des Camerounais. J’ai vu des jeunes qui travaillent et qui sont tout joyeux de rendre ce service.

Quand on sait qu’il y a des millions de jeunes Camerounais capables, qui ne demandent qu’un environnement et un écosystème favorable pour s’exprimer, c’est encourageant. Tout ce que je peux leur promettre, c’est qu’on travaillera ensemble. Puisqu’ils ont une capacité d’innover et d’anticiper. On doit pouvoir le faire ensemble. Le gouvernement ne peut pas le faire tout seul.

Par Digital Business Africa

Africa Digital Expo 2025 : Minette Libom Li Likeng souligne la nécessité d’un nouveau pacte numérique pour l’Afrique

[DIGITAL Business Africa] – La 14ème édition de l’Africa Digital Expo (ADEX) s’est officiellement ouverte à Douala ce 15 juillet 2025, sous le thème « Dynamique numérique, un nouveau pacte pour l’avenir ». Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a rappelé l’engagement ferme du gouvernement camerounais à placer la transformation numérique au cœur de sa stratégie de développement.

Dans son allocution prononcée à l’Hôtel Krystal Palace, Minette Libom Li Likeng a salué l’ADEX 2025 comme une plateforme incontournable de rencontres et de prospective, essentielle pour mutualiser les expériences et valoriser les innovations technologiques adaptées aux réalités africaines. Ella a aussi remercié One Africa Forums et son Directeur Général Mme Hind SIDQUI, « qui a œuvré́ en parfaite synergie avec le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, pour la tenue et le bon déroulement des présentes assises ».

La ministre a réaffirmé que la transformation numérique constitue un levier majeur pour moderniser les services publics, dynamiser les entreprises et renforcer l’inclusion sociale et économique.

Toutefois, la ministre a relevé les défis clés à surmonter pour réussir pleinement cette transformation, notamment l’inclusion numérique, la formation et le développement des compétences, la souveraineté technologique, la gouvernance éthique des données, l’encadrement responsable de l’intelligence artificielle, la cybersécurité et le financement adéquat des infrastructures et services numériques.

Minette Libom Li Likeng a particulièrement insisté sur l’importance d’une synergie forte entre l’État, en tant que régulateur et facilitateur, et le secteur privé, moteur essentiel des investissements et de l’innovation. Selon elle, cette collaboration est indispensable pour garantir un environnement stable, transparent et propice à l’émergence d’une économie numérique inclusive et compétitive.

La ministre a également souligné les actions concrètes déjà entreprises par le gouvernement, conformément à la vision du président Paul Biya, exprimée notamment dans son ouvrage « Pour le libéralisme communautaire ». Ces actions comprennent notamment le renforcement du cadre législatif et réglementaire, le développement massif des infrastructures numériques (20 000 km de fibre optique, cinq câbles sous-marins), l’appui à l’entrepreneuriat numérique avec des exonérations fiscales pour les startups, la réforme des systèmes de formation et le renforcement des capacités des acteurs publics et privés.

Elle a aussi rappelé la mise en œuvre du Projet d’Accélération de la Transformation Numérique au Cameroun (PATNUC) soutenu par la Banque mondiale, la création de technopoles numériques et l’élaboration en cours d’une stratégie nationale d’intelligence artificielle.

Enfin, Minette Libom Li Likeng a lancé un vibrant appel à une coopération renforcée entre les pays africains pour maximiser l’impact des politiques numériques et concrétiser un nouveau pacte numérique pour l’Afrique, capable d’impulser durablement la croissance et l’inclusion économique et sociale sur tout le continent.

« Sans l’adoption et la mise en œuvre concertées de politiques communes ambitieuses, les initiatives engagées par chaque pays africain risquent de n’avoir qu’un impact limité », a conclu la ministre, invitant ainsi les acteurs présents à faire de cette édition de l’ADEX un tournant décisif pour la révolution numérique africaine.

Un prix d’excellence à Paul Biya

A la cérémonie d’ouverture des travaux de la 14ème édition de l’Africa Digital Expo (ADEX), Mme Hind SIDQUI, DG de One Africa Forums a remis un prix d’excellence de One Africa Forums au président de la République Son Excellence M. Paul Biya.

En reconnaissance, dit-elle, de son “impulsion décisive” pour le développement de l’économie numérique dans le pays. “Ce prix, symbolique mais profondément sincère, salue une vision : celle d’un numérique structurant, souverain, catalyseur de modernisation, mais aussi porteur d’inclusion pour les générations futures”, a-t-elle déclaré.

Pour transmission à qui de droit, elle a remis ce prix à la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qu’elle a également félicité pour « son leadership, sa détermination à faire avancer les lignes dans le secteur du numérique »

Par Digital Business Africa