[Digital Business Africa] – Une délégation libérienne conduite par le Directeur général des Douanes du Cameroun, Edwin Fongod Nuvaga, est venue s’enquérir de l’expérience camerounaise en matière de surveillance douanière. C’était le Samedi 27 juillet 2019, au Port autonome de Douala. La délégation libérienne était composée du Directeur général des Douanes du Libéria, Saa Samoi, du représentant de la Commission nationale d’investissement, Pewee S. Reed et d’un cadre du Ministère du Commerce et de l’industrie du Libéria, Stephen Mambu. Ils ont visité les installations de scanning, de vérification et de surveillance des containers au niveau du port de Douala.
Pendant près de trois heures d’horloge, les Libériens, assistés des responsables de la Société Générale de Surveillance (SGS), ont touché du doigt les réalités pratiquées sur le terrain par la SGS et ses partenaires au niveau du port de Douala avec la technologie 100% Scanning. Ils ont été conduits sur la plateforme de scanners des conteneurs à l’import et à l’export, dans la salle de suivi des images des conteneurs et au centre de contrôle et d’analyse, et de formation.
D’après
la SGS, un scanner installé dans l’enceinte portuaire a une capacité de
traitement de près de 150 conteneurs par heure. A l’export, la société réussit
à scanner environ 200 conteneurs par jour et à l’import près de 350 conteneurs
par jour. Mais, « tout dépend de l’embarquement et du
débarquement », nous fait-on savoir.
Le Directeur général des Douanes du Cameroun, Edwin Fongod Nuvaga, explique certaines procédures à la délégation libérienne.
« Le système est entièrement digitalisé »
Entre
2016 et 2018, les statistiques relatives au scanning des cargaisons au niveau
du Port de Douala (PAD) ont fortement accru. A l’import, elles sont passées de
8657 conteneurs en 2016 à 116339 en 2018. A l’export, elles se chiffrent en
2018 à 86417 contre 7896 en 2017. « Ces données dévoilent à suffisance le
volume des contrôles non intrusifs opérés sur les marchandises conteneurisés au
port de Douala », affirme Edwin Fongod Nuvaga. Pour le chef de la
délégation libérienne, Saa Samoi, Commissionner of Customs, « c’est important de connaître ces
données afin de mesurer l’impact que cela peut également avoir sur notre
activité. Nous apprécions ce qui est fait ici ».
Après
s’être imprégnés des méthodes de travail de la SGS, les Libériens se rendent dans
les locaux du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce) pour
comprendre la méthode 100% scanning effectuée par la Douane au niveau du Port
de Douala, avant de rencontrer au terme de la deuxième journée les cadres de
l’Agence des normes et de la qualité (Anor) dans le cadre du Programme d’évaluation
de la conformité avant embarquement des marchandises importées (PECAE).
Lors
des échanges avec les responsables de l’Anor, l’équipe du Liberia est marquée
par le niveau du traitement des données. « Le système est entièrement digitalisé et les données sont centralisées.
Ainsi, les partenaires peuvent facilement avoir accès à une information et traiter
rapidement une marchandise », explique Biakolo Biakolo, chef d’antenne
Anor Littoral, aux hôtes Libériens.
Cette
visite d’évaluation rentre dans le cadre de vérifications nécessaires (Due
Diligence) à la suite des Offres Techniques et Financières de SGS pour la
fourniture des services d’inspection non intrusives à destination et de
vérification de la conformité dans le cadre de l’Appel d’Offres international
lancé par le Libéria en Janvier 2019. Au terme de cette visite, Thierno Bah,
GIS Manager de SGS Cameroun, espère avoir marqué de bons points. « Il était question de présenter nos
différents atouts et leur montrer comment ils sont pratiqués et l’apport de
notre méthode sur nos différentes activités », fait-il savoir.
Par Digital
Business Africa
Cameroun, premier pays africain à déployer 100% Scanning
Avec
le partenariat de SGS, le Cameroun est en effet depuis le 06 décembre 2016 le
premier pays africain à mettre en œuvre un programme de 100% Scanning de ses
opérations portuaires, utilisant du matériel d’inspection non-intrusifs à haut
débit, pour toutes les Importations, Exportations et Transits au Terminal
International de Douala (DIT). Ce qui fait de Port Autonome de Douala le
premier port africain non automatisé à déployer le 100% Scanning. C’est-à-dire
le passage au scanning de tous les conteneurs qui débarquent et embarquent au Port
de Douala.
A
travers ce dispositif, SGS a œuvré à la refonte du processus de numérisation
afin de l’intégrer correctement aux opérations du terminal, à l’intégration de
l’analyse d’images par les inspecteurs de première ligne des douanes avec
vérification documentaire de la déclaration et des documents justificatifs, au
partage des données grâce à une plate-forme unique qui fournit des images en
temps réel au sein du réseau douanier.
Avec l’assistance technique de SGS par la technologie 100% Scanning, les douanes camerounaises ont été en mesure de réduire au minimum le contrôle physique des contrôles de conteneurs grâce au système SGS D-TECT qui est une solution de traitement et d’analyse d’images radioscopique. Les conteneurs sont donc scannés et les images mises à la disposition des douanes camerounaises en temps réel par le système SGS D-TECT. Ce qui facilite et allège les vérifications physiques. Par Digital Business Africa
[Digital Business Africa] – La startup Tiwyn a procédé au lancement officiel de ses activités jeudi 1er août 2019 à Douala. Tiwyn qui signifie « this is what you need » (ce dont tu as besoin) est une plateforme commerciale qui met en vitrine les entreprises africaines. Elle a pour principale mission d’offrir un centre commercial digital, simple et facile d’accès, mettant directement en contact les Petites et moyennes entreprises (PME) de tous les secteurs d’activités avec leurs clientèles cibles à travers le Cameroun et l’Afrique.
Co-fondatrice et par ailleurs responsable marketing et communication de cette startup, Jovanie Peughouia relève quelques particularités de cette plateforme numérique : « En comparaison à d’autres plateformes commerciales, Tiwyn met en avant l’entreprise et non le produit. » Il est ajouté que cette startup n’interfère pas dans la transaction entre le vendeur et le consommateur. Et, pour un début Tiwyn ne prendra pas de frais de transaction dans l’échange entre le vendeur et le consommateur.
Considérée
comme un centre commercial digital, la startup Tiwyn offre donc la
possibilité aux entreprises de louer des espaces pour promouvoir leurs activités.
D’après Thierry Fotso, gérant de la plateforme, être vendeur sur Tiwyn donne droit à de nombreux avantages concurrentiels. « Nous proposons des stratégies aux PME afin d’améliorer leurs ventes en ligne ; elles ont droit au sponsoring gratuit sur les réseaux sociaux ; un blog d’échanges avec d’autres utilisateurs est disponible, et les vendeurs peuvent garder le contrôle de leurs transactions ».
Selon
les responsables de la plateforme, le but de leur idée business n’est pas
d’éliminer la vente conventionnelle, mais de la rendre plus moderne. A ce jour,
apprend-on, plus de 300 vendeurs ont déjà adhéré au nouveau concept.
[Digital Business Africa] – Le Next Einstein Forum (NEF) a publié ce 05 août 2019 à Kigali au Rwanda les lauréats de sa troisième promotion des 25 scientifiques africains d’envergure. Tous sont âgés de moins de 42 ans. Leurs recherches et innovations contribuent à relever les défis les plus urgents pour l’Afrique et le monde.
« Je suis ravi de présenter la 3ième promotion des lauréats NEF pour deux raisons : la première est le fait que nous avons presque atteint la parité, avec 11 femmes au sein de la promotion. La seconde raison est la variété des domaines et des pays d’où sont issus les lauréats. Les lauréats sélectionnés font de la recherche de pointe dans le secteur de l’énergie renouvelable, de la nanomatériau et de la nanotechnologie, de la sécurité alimentaire, de la médecine de précision, des systèmes de santé, de la science du climat et de l’urbanisme. Le fait que deux scientifiques sociaux aient été sélectionnés pour cette promotion constitue également une première pour le groupe des lauréats. Nous sommes convaincus que leurs découvertes actuelles et futures résoudront les enjeux mondiaux et nous sommes ravis de vous les présenter », a déclaré Thierry Zomahoun, fondateur , président du Next Einstein Forum et président-directeur général de l’Institut panafricain des sciences mathématiques (AIMS).
Initiative de l’Institut panafricain des sciences mathématiques (AIMS), le NEF récompensera les lauréats lors de sa rencontre Internationale 2020 à Nairobi, au Kenya, le 10 mars 2020, sous le patronage du président Uhuru Kenyatta. Les lauréats NEF perpétueront la tradition qui consiste à présenter leurs recherches innovantes lors de cette rencontre.
Ils sont sélectionnés par un comité de programme scientifique international, grâce à un processus rigoureux prenant en compte le mérite en matière académique et scientifique, le nombre de publications, l’obtention des brevets, des prix et la preuve de levées de fonds indépendantes pour la recherche. Les lauréats doivent également démontrer la pertinence de leurs recherches ou innovations vis-à-vis des grands enjeux de l’humanité, ainsi qu’une volonté de promouvoir le profil scientifique de l’Afrique et d’inspirer les générations futures de leaders scientifiques.
« Nous sommes très heureux d’accueillir la nouvelle promotion au sein de la communauté grandissante des scientifiques du NEF, et des trente-cinq lauréats ayant précédé ce groupe. Cette promotion a été sélectionnée en un temps record grâce à la qualité de ces profils et nous sommes impatients de compter ces contributions parmi nos programmes de travaux prospectifs et d’engagement public tels que la Semaine Africaine de la Science», a déclaré le Dr Youssef Travaly, vice-président des sciences, de l’innovation et des partenariats du NEF.
Entre autre innovations, la seconde promotion a été à l’avant-garde des recherches innovantes en matière de blockchain pour les microcrédits, de bioinformatique pour l’amélioration de la production agricole et de détection non-invasive de la malaria. Plusieurs lauréats ont été récompensés par un million de dollars pour leurs recherches. Les lauréats du NEF ont dirigé la publication du journal scientifique africain du NEF qui en est à son quatrième numéro depuis mars 2018. En reconnaissance de leurs travaux et de leur excellence scientifique, trois lauréats ont rejoint le comité de programme scientifique international du NEF.
Next Einstein Forum Lauréats Web
Découvrez les lauréats NEF 2019-2021
Le Dr Badre Abdselam (Maroc) contribue à la conception et à la mise en œuvre de politiques régionales relatives à la mobilité volontaire des jeunes scientifiques sur le continent africain pour optimiser la circulation des cerveaux.
Le Dr Ademola Adenle (Nigéria) mène des recherches dans le domaine des politiques scientifiques et technologiques pour répondre aux enjeux de développement durable tels que le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les innovations en matière énergétique et sanitaire en Afrique.
Le Dr Fanelwa Ajayi (Afrique du Sud) cherche à développer diverses nanoparticules, notamment avec l’utilisation de substances consommables telles que les fruits et les légumes, et à leur trouver d’autres applications.
Le Dr Daniel Akinyele (Nigéria) se consacre à la découverte de connaissances plus approfondies dans la planification, le développement et la gestion de nouveaux systèmes d’électrification pour les communautés dépourvues d’électricité, grâce à la politique environnementale économique, technique et sociale, connue sous le nom de STEEP.
Le Dr Zaheer Allam (Ile Maurice) étudie la dynamique de façonnement de la vie urbaine de l’Anthropocène afin de développer de manière plus adéquate des politiques visant à améliorer le niveau économique et d’habitabilité des villes futures, qui devront héberger la majorité des êtres humains de la planète.
Le Dr Ibrahim Cissé (Niger) s’intéresse au développement de méthodes de microscopie à haute résolution allant directement à l’intérieur des cellules vivantes et de biomolécules simples pouvant décoder le génome humain d’ADN en ARN
Le Dr Menattallah Elserafy (Égypte) étudie les mécanismes de réparation ADN, afin de comprendre les processus cellulaires, qui, une fois décryptés, modifieront les diagnostics et ouvriront la voie à des thérapies personnalisées.
Le Dr Obidimma Ezezika (Nigéria) étudie les processus permettant de contribuer au développement de nouveaux modèles industriels afin de renforcer efficacement les interventions sanitaires en Afrique subsaharienne.
Le Dr Jesse Gitaka (Kenya) travaille à l’élimination de la malaria, au diagnostic précoce et à la gestion des infections bactériennes maternelles infracliniques permettant de prévenir les enfants morts-nés, prématurés, les septicémies et la mortalité maternelle et du nouveau-né.
Le Dr Alpha Keita (Guinée) espère développer, avec son équipe en Guinée et en France, les réservoirs de virus pour mieux comprendre l’histoire naturelle de la propagation du virus Ebola.
Le Dr Agnes Kiragga (Ouganda) a pour objectif de fusionner les méthodes de science des données et d’apprentissage automatique avec les « ensembles de données » disponibles et les dossiers médicaux existants pour prévoir et prévenir le VIH au sein des groupes à haut risque en Afrique.
Le Dr Eric Lontchi (Cameroun) étudie les manières de combattre l’épidémie croissante d’obésité et de diabète, et espère découvrir de nouvelles informations relatives à la pathogenèse et à des traitements potentiels du diabète.
Le Dr Salome Maswime (Afrique du Sud) dirige un projet de recherche visant à étendre la mise en œuvre du modèle de programme d’identification du problème périnatal à quatre autres systèmes de santé en Afrique.
Le Dr Blessing Mbabie (Nigéria) cherche à traiter l’état en temps réel de la résistance antimicrobienne et les facteurs sociaux qui l’entraînent, en découvrant des médicaments naturels dotés d’inhibiteurs à haut potentiel du mécanisme de résistance antimicrobienne.
Le Dr Ebele Mogo (Nigéria) consacre ses recherches à la transformation des systèmes sociétaux qui reconnaissent les réalités contextuelles africaines pour imaginer des communautés saines et prévenir les maladies non transmissibles.
Le Dr Vidushi Neergheen-Bhujun (Ile Maurice) est déterminé à établir un lien entre le rôle de l’alimentation fonctionnelle et la prévention du cancer.
Le Dr. Marian Nkansah (Ghana) se concentre sur le développement de la connaissance publique en matière de produits chimiques toxiques issus d’emplacements inhabituels et le risque associé sur les communautés locales, renforçant le croisement de l’évidence scientifique et des politiques.
Le Dr. Eucharia Nwaichi (Nigéria) dirige des projets de recherches dont l’objectif est de trouver des stratégies d’assainissement durable et sécurisé pour la réhabilitation des environnements affectés par le pétrole dans le delta du Niger.
Le Dr Cecil Ouma (Kenya) exploite les recherches actuelles sur les ressources énergétiques et technologies associées, avec l’espoir d’innover dans le domaine des technologies hors réseau bon marché et à petite échelle pour les agglomérations rurales et périurbaines d’Afrique.
Le Dr Dyllon Randall (Afrique du Sud) souhaite modifier nos systèmes d’assainissement modernes pour se consacrer à la récupération des ressources plutôt qu’à leur simple traitement, pour amener les communautés à repenser « les eaux usées » comme étant une ressource précieuse.
Le Dr Samson Rwahwire (Ouganda) met à profit ses connaissances en science des matériaux et en nanotechnologies pour modifier le bitume pour la construction des routes en utilisant les nanosciences écologiques comme agent de couplage des déchets plastiques.
Le Dr Cheikh Sarr (Sénégal) s’intéresse au développement d’un prototype de véhicule autoconduit, équipé de nombreux réseaux de capteurs, visant à faciliter la mobilité des personnes en situation d’handicap.
Le Dr Geoffrey Siwo (Kenya) souhaite associer l’intelligence artificielle aux données génétiques et aux connaissances scientifiques afin d’accélérer la découverte de principes fondamentaux pouvant permettre un développement équitable de la médecine de précision.
Le Dr Sara Suliman (Soudan), co-inventrice d’un biomarqueur quatre gènes, étudie la raison pour laquelle les gènes impliqués dans la régulation des électrolytes des membranes cellulaires des mammifères peuvent conférer une sensibilité au pathogène le plus mortel au monde : Mycobacterium tuberculosis.
Le Dr Jessica Thorn (Namibie) utilise le modèle de système écologique et social et la planification participative des scénarii pour étudier et mesurer l’impact des corridors de développent sur l’occupation des territoires, les moyens de subsistance, l’écosystème, et la cohérence sociale.
À propos du Next Einstein Forum
Lancé en 2013 par l’Institut panafricain des sciences mathématiques (AIMS), le
travail du Next Einstein Forum (NEF) est façonné par sa conviction que le
prochain Einstein sera Africain. Son challenge, faire de l’Afrique une
plateforme scientifique et technologique mondiale. Le NEF relie la science, la
société et les politiques africaines au reste du monde – avec l’objectif
d’utiliser la science pour le développement humain à l’échelle mondiale. Le NEF
a organisé des rencontres internationales, bi-annuelles, la conférence des sciences et de l’innovation la
plus importante d’Afrique.
Bien plus qu’un simple forum scientifique,
les rencontres internationales du NEF placent les sciences au centre des
efforts mondiaux de développement. En présence de leaders politiques et
industriels, et une attention particulière envers les jeunes et les femmes, les
voix des leaders scientifiques peuvent ici être entendues et avoir une
incidence majeure sur l’avenir scientifique de l’Afrique.
La prochaine Rencontre
Internationale du NEF 2020 aura lieu du 10 au 13 mars 2020, à Nairobi, au
Kenya. En outre, le NEF organise chaque année une Semaine Africaine de la Science dans plus de 30
pays. L’édition de cette année se tiendra dans 40 pays en octobre 2019. Pour
rendre les sciences pertinentes pour tous, la NEF publie un magazine
public Scientific African Magazine.
[Digital Business Africa] – La Commission économique Unies pour l’Afrique (CEA) a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec l’Arméniequi va dans le sens de la promotion du le concept de développement intelligent, qui rentre dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Afrique. De manière pratique, l’accord signé avec la Fondation de la pépinière d’entreprises (EIF) concerne « les domaines de l’identification numérique, du commerce numérique et de l’économie numérique ; du renforcement de la capacité de la CEA en matière de collecte de données ; de la promotion de l’innovation interne, ainsi que de l’appui extérieur au programme de développement de l’Afrique ; des travaux de recherche sur les politiques et activités avec les universités dans le domaine du génie biométrique ; de l’appui au développement des processus de paiement en ligne et des droits de propriété intellectuelle en ligne », fait savoir la CEA dans son communiqué.
« L’Université d’Addis-Abeba et l’EIF ont
signé un protocole, suivi de discussions approfondies qui ont abouti à un plan
d’action de coopération. Les efforts décrits visent à mettre en œuvre
conjointement le programme national de laboratoires d’ingénierie qui connaît un
succès en Arménie, la formation d’un écosystème de jeunes entreprises
d’ingénierie et la recherche commune », explique le Directeur par intérim
de la Division des publications, des conférences, de la gestion des
connaissances et des TIC (PCKMD), Almoustapha Amadou Cissé.
L’Arménie, ancienne république soviétique située dans la région montagneuse du Caucase entre l’Asie et l’Europe, est une plaque tournante pour le développement de logiciels, l’informatique industrielle, l’électronique et la production de semi-conducteurs. Son secteur des technologies de l’information et de la communication joue un rôle important dans l’économie du pays en raison de la force de travail concurrentielle, de sa part dans le PIB, de la croissance constante du nombre d’entreprises et du chiffre d’affaires total. En l’absence de ressources naturelles, le Gouvernement arménien s’intéresse de près au concept d’innovation et de développement des ressources humaines dans son programme de révolution économique, créant ainsi des conditions optimales permettant aux populations de tirer parti de leurs capacités de production par la recherche et le développement.
[Digital Business Africa] – Depuis le 25 juillet 2019, Cyrille Lavoisier Kemayou est le directeur général d’IHS Towers Rwanda, l’un des plus importants fournisseurs d’infrastructures de télécommunications mobiles en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Il prend ainsi la direction de IHS Rwanda Ltd, qui a débuté ses activités en décembre 2013, et qui détient et exploite la majorité des tours de télécommunication dans le pays. Sa mission sera donc d’impulser une nouvelle dynamique dans le développement de cette filiale du groupe dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Avant sa nomination, Cyrille Lavoisier Kemayou était directeur commercial et des services corporate chez IHS Towers Cameroon depuis décembre 2012. Le spécialiste des ventes, du marketing et de la communication d’entreprise est titulaire d’une maîtrise en Publicité et Relations publiques de l’Ecole supérieur des Sciences et Techniques de l’information et de la Communication de Yaoundé (Esstic).
Cyrille Lavoisier Kemayou, nouveau DG de IHS Towers Rwanda
Une riche expérience
Durant six ans, il a été en charge de la responsabilité sociétale de MTN Cameroon. Il compte également à son CV plusieurs postes de direction. Parmi ceux-ci, directeur général adjoint chez UNIPAL Central & West Africa (P & G Affiliated Distributor) durant deux ans (de janvier 2011 à décembre 2012). Tout comme de 2008 à 2010 il a été Directeur à Palmares Sport, une boîte chargée de la définition et de l’opérationnalisation des stratégies de parrainage et de marketing de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
En 2016, il a également suivi un programme pour cadres supérieurs à la Harvard Business School, aux États-Unis. Une expérience qu’il est désormais appelé à mettre au service d’IHS Towers Rwanda.
Selon Freddy Tchalla, CEO de MTN Côte d’Ivoire, Cyrille Lavoisier Kemayou est un professionnel bien organisé pour livrer des projets dans des normes élevées. Joël Ndjodo, ancien collègue à MTN Cameroon dit de ce brave Camerounais qu’il est « un professionnel devoué, rigoureux avec beaucoup d’empathie et surtout doté d’une culture éprouvée du résultat et de la performance. Son leadership et son sens du planning ont toujours été mis au service de la compagnie ».
[Digital Business Africa] – Au Nigéria, la filiale locale du groupe de télécommunications Sud-africain MTN est à nouveau en conflit avec les autorités. Ceci, en lien avec l’affaire de la non désactivation des cartes SIM non enregistrées qui avait valu à l’opérateur une amende de 1,1 milliards de dollars. Dans une communication qui date du 2 août 2019, MTN Nigéria a fait savoir qu’il a demandé un contrôle judiciaire après que l’administration fiscale nigériane a désapprouvé le traitement comptable par l’entreprise de l’amende en tant que coût d’exploitation. « Nous pensons que l’amende devrait être traitée comme une partie des coûts d’exploitation de l’entreprise, mais l’autorité fiscale nigériane, la Federal Inland Revenue Service (FIRS) pense le contraire. Nous avons tout payé à la FIRS, puis nous sommes allés devant le tribunal », explique le porte-parole de MTN dans un communiqué.
De manière concrète, MTN demande à la justice fiscale nigériane de décider si elle doit payer au gouvernement une taxe sur les sociétés pour une amende de 1,1 milliard de dollars. Ou si à la place, elle est autorisée à traiter cette amende comme étant un coût d’exploitation. S’il arrivait que la Justice nigériane donne raison à MTN, cela créerait un précédent en ce qui concerne la manière dont les sanctions sont traitées par les sociétés enregistrées au Nigéria.
Cette nouvelle affaire vient
s’ajouter à la longue liste de conflits entre MTN Nigéria et les autorités de
ce pays. Déjà en octobre 2015, l’opérateur écopait d’une amende de 5,2
milliards de dollars pour n’avoir pas désactivé dans les délais les lignes
téléphoniques non identifiées. Finalement, l’amende avait été ramenée à 1,1
milliard de dollars après de multiples tractations, y compris au sommet de
l’Etat.
Ensuite, en août 2018, MTN Nigéria
avait été sommé par la Banque centrale du Nigéria de rapatrier 8,13 milliards
de dollars au Nigeria. Des fonds
considérés comme sortis illégalement du pays, avec la complicité de banques
locales. Pour se sortir de cette autre affaire, MTN a dû débourser 51,7
millions de dollars pour payer une amende. Aujourd’hui encore, MTN est accusé
par les autorités du Nigéria de non-paiement detaxes sur l”importation d’équipements et sur ses paiements à des
fournisseurs étrangers. Dans cette affaire, les autorités nigérianes réclament deux
milliards de dollars.
[Digital Business Africa] – Au Nigeria, l’avenir de la filiale locale du groupe sud-africain de télécommunications MTN se jouera certainement dans le secteur de la fintech. L’opérateur a en effet annoncé avoir obtenu de la banque centrale du Nigeria une licence qui lui permet de se lancer dans la prestation de services financiers. La première étape pour lancer son service de mobile money, qui fait grande recette dans les autres pays où le groupe est présent. Seulement, au Nigéria, la réglementation dans le secteur financier est stricte, et ne permet qu’aux banques agrées, ou aux sociétés de technologies en partenariat avec les banques d’utiliser l’argent mobile.
Cette règlementation a justement entrainé un
ralentissement de l’inclusion financière du Nigéria par rapport aux autres pays
d’Afrique subsaharienne. Dans ce pays, seul 40% détient un compte bancaire, et
plus de 60 millions de personnes n’ont pas accès aux services financiers.
Justement, la stratégie de MTN qui dispose dans le pays de 67 millions
d’habitants est de capitaliser sur le faible taux de bancarisation et offrir
aux personnes non bancarisées, mais qui disposent tout de même d’un téléphone
portable. Avec l’obtention par MTN de la qualité de « super agent », l’opérateur pourra déployer prochainement son
service baptisé Yello Digital Financial
Services Limited (YDFS).
« Cela constitue une première étape très importante pour exploiter notre infrastructure afin de faire évoluer nos initiatives de technologie financière. Nous avons également demandé une licence de banque de services de paiement, ce qui nous permettra d’offrir à terme une gamme de services financiers plus large et plus approfondie à ces communautés et nous espérons toujours que nous obtiendrons l’approbation sous peu », explique le PDG de MTN Nigeria, Ferdi Moolman.
Notons toutefois que la libéralisation progressive de ce secteur entrainera une concurrence accrue. Parmi les plus en vue, le groupe indien Airtel qui a annoncé dès 2018 une extension de son service Airtel Money. Dans ce sillage, Airtel a obtenu un financement de 1,25 milliards de dollars. De quoi propulser la croissance de ce service sur le continent.
[Digital Business Africa] – Au Sénégal, c’est une offre qui devrait permettre aux foyers les plus démunis d’accéder à Internet. La Sonatel a annoncé le 30 juillet 2019 le lancement de l’acte 4 de son programme d’universalisation de l’accès à un Internet abordable et de qualité. D’après le média en ligne innovafrica.net qui révèle l’information, cette phase offre aux utilisateurs finaux la possibilité de bénéficier d’une baisse de 83% du prix du mégabit sur les offres Internet à la maison, comparée aux tarifs de 2016.
« L’objectif de cet acte 4 est d’accélérer davantage l’entrée de l’Internet fixe dans chaque foyer, quel que soit la technologie disponible dans les zones d’habitation et son niveau de revenu. », explique Sékou Dramé, le directeur général de la Sonatel. Selon la Sonatel, une telle réduction de prix est rendue possible par la fibre optique d’Orange qui a apporté l’Internet très haut débit. Cette avancée a également permis la réduction du prix du mégabit de 79%. Une réduction aujourd’hui répliquée dans le cadre de cette offre.
[Digital Business Africa] – Le groupe de e-commerce Jumia a annoncé le 29 juillet 2019 s’être associé à Vivo Energy, détaillant et distributeur panafricain de carburants et lubrifiants aux marques Shell et Engen. L’accord vise à faire des points de vente de Vivo Energy, des points de distribution de Jumia. Ceci, dans tous les pays où les deux partenaires sont implantés.
«Nous cherchons constamment à adapter davantage notre technologie pour faire partie de l’infrastructure locale et devenir plus accessible à un plus grand nombre de clients. Nous sommes ravis d’annoncer ce partenariat avec Vivo Energy, car nous sommes confiants que leur réseau de vente au détail permettra à Jumia de livrer facilement des produits aux clients actuels et nouveaux, y compris dans les régions éloignées. Nous continuerons à élargir nos partenariats de marque dans le but de diversifier les offres de produits », explique Boris Gbahoue, vice-président exécutif du marketing de Jumia.
Cet accord sera progressivement implanté dans les pays du continent. Ce sera le cas prochainement au Cameroun, où la filiale locale affirme se préparer à l’implémentation de ce projet : « Ce partenariat entrera prochainement en vigueur au Cameroun. Nous travaillons d’ailleurs à son implémentation. Au vu de la place du Cameroun dans le développement du e-commerce, et surtout la place prépondérante de Jumia, nous y voyons une opportunité qu’il faut au plus vite exploiter afin de nous rapprocher le plus de nos clients », affirme Simon Mbelek, le Responsable Communication & Relations Publiques de Jumia Cameroun.
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, l’administration marque un pas de plus dans sa marche progressive vers la digitalisation complète de ses services. Ceci notamment, avec l’entrée en service d’une plateforme d’interconnexion des applications informatiques de trois administrations : Système de Sécurisation des Documents et Titres de Transport (SSDT) du Ministère des Transports (MINT), Système Douanier Automatisé (SYDONIA) de la Direction générale des Douanes(DGD) et Fiscal Information System (FISCALIS) de la Direction générale des Impôts(DGI).
« Ladite plateforme
favorisera la collaboration et les échanges de données entre les systèmes
informatiques interconnectés. La
plateforme d’interconnexion proposée dans le cahier des charges préconise : la
mise en place d’un serveur d’échange ou Swap
dans chaque système. Le serveur de Swap du MINT contiendra l’ensemble
des informations sur les cartes grises
des véhicules automobiles immatriculés tel que défini dans le protocole
d’échanges. Le serveur d’échange de la DGD conservera les informations
contenues sur les attestations de dédouanement des véhicules automobiles
importés. Enfin, le serveur d’échanges de la DGI recueillera toutes les données affichées sur les
quittances d’enregistrement des véhicules automobiles », explique la
douane camerounaise.
On apprend également de
la même source que chaque serveur d’échange reçoit puis publie les données
qu’une Administration met en partage ou en échange avec les deux autres
Administrations parties prenantes. Par ailleurs, le passage par les serveurs
d’échange permet non seulement à chaque
système de poursuivre son fonctionnement normal et régulier mais surtout, donne
une certaine flexibilité à chaque administration
consommatrice de données, d’imaginer tout type d’exploitation étant donné qu’on
ne saurait être exhaustif à l’heure actuelle quant à l’ensemble des besoins
d’exploitation.
Selon la direction générale de la Douane, la consultation des données dans les divers serveurs d’échanges utilise le numéro de châssis comme clé de recherche. Avant la production d’une carte grise, le SSDT vérifiera, de façon automatique à l’aide d’une requête dans les serveurs d’échange de la DGD et de la DGI, que l’Attestation de Dédouanement et la Quittance d’enregistrement des impôts sont authentiques et figurent dans les bases de données des serveurs d’échanges de la DGD et de la DGI ; lorsque le résultat de la requête indique que le document présenté par l’usager est faux, la carte grise n’est pas produite et un rejet conséquent est généré par le SSDT et retourné aux autres administrations (DGD,DGI).
[Digital Business Africa] – La capitale congolaise abritera le 8 août 2019 la BantuHub Conference. Un évènement à l’initiative de l’organisation de promotion des TIC et de l’entrepreneuriat juvénile en République du Congo BantuHub, qui entend présenter aux jeunes et aux investisseurs toutes les opportunités qu’offrent le secteur de la Fintech en Afrique. D’où le thème retenu : « Enjeux de la fintech et perspectives pour le Congo ».
Selon BantuHub, cette rencontre permettra de questionner dans le fond le fonctionnement et les opportunités du secteur de la Fintech dans le pays, et en Afrique en générale. De manière précise, trois grandes problématiques seront étudiée : « quels peuvent être les paramètres à prendre en compte avant de se lancer dans le secteur de la Fintech ? Comment le Congo peut-il concilier son appétence pour les TIC et la fintech avec sa difficulté à mettre en place un écosystème de nature à libérer son potentiel numérique ? Et pour terminer, les quelques entreprises locales qui exercent déjà sur ce segment s’accrochent malgré les obstacles. Que peut-on apprendre de leur expérience ?
Autant de questions qui trouveront des réponses le 8 août 2019 lors de cette conférence libre d’accès. Pour plus d’informations à propose de l’évènement, vous pouvez vous rendre à l’adresse http://www.bantuhub.com/conference/
[Digital Business Africa] – Après l’Afrique centrale et une partie de l’Afrique de l’Ouest en mai 2019, le géant américain Facebook a annoncé le lancement au Bénin de son vaste programme de formation de jeunes entrepreneurs baptisé « Boost Avec Facebook ». Pour ce pays, Facebook entend former gratuitement 1 500 entrepreneurs aux techniques du marketing digital.
« Facebook veut donner aux petites et moyennes entreprises du Bénin les moyens d’exploiter les plateformes digitales pour démarrer et faire grandir leur activité. Le secteur numérique représente un formidable levier de croissance pour le Bénin. À travers le programme Boost Avec Facebook, Facebook s’engage auprès des entrepreneurs béninois pour leur permettre de développer leurs activités grâce aux opportunités du digital » explique Aïda Ndiaye, Responsable affaires publiques en Afrique francophone.
De manière plus générale, à travers Boost Avec Facebook, le groupe américain
veut former 10 000 entrepreneurs en Afrique francophone d’ici l’horizon
2020. Cette formation se fera notamment par des ateliers, mais aussi des
séances d’immersion dans des petites et moyennes entreprises, à même d’apporter
une plus-value dans le développement de leurs activités.
[Digital Business Africa] – C’est une bonne nouvelle pour les startups africaines. L’accélérateur de startups marocain Hseven a annoncé qu’il accordera un financement qui pourra aller jusqu’à 1,5 millions d’euros aux startups africaines. Ceci, dans le cadre d’un ambitieux programme d’accélération de startups marocaines, et également africaines. Selon Hseven, ce programme baptisé « Hseven Disrupt Africa » devra durer six mois, et facilitera l’accès aux financements des startups bénéficiaires. Sur le principe, le programme vise les startups «seed» et «early stage», c’est-à-dire constituées de deux à cinq entrepreneurs. Surtout, les projets sélectionnés doivent présenter un impact à grande échelle en Afrique.
Dans son implémentation, le programme bénéficie du soutien de plusieurs organismes tels la Dutch Good Growth Fund (DGGF) ou encore la Banque mondiale. Il débutera par un appel à candidature qui permettra de sélectionner les startups qui répondent aux mieux aux critères définis. Les sélections se feront dans les villes de New York, Montréal, San Francisco, Shanghai, Dubaï, Londres, Amsterdam, Paris et Casablanca. « Les startups sélectionnées bénéficieront d’un investissement de 150 000 d’euros au début du programme, pour 5% à 7% d’équité. Puis un éventuel investissement de 500 000 à 1.5 million d’euros à la fin du programme », indique Hseven, qui précise que ces investissements seront effectués majoritairement grâce à un partenariat avec le fonds d’investissement Capital-Risque Azur Partners.
[Digital Business Africa] – En France, c’est une avancée législative importante dans le domaine du numérique. Un décret du gouvernement a officialisé le développement d’une application mobile d’authentification d’identité. Baptisée «AliceM», cette application fait appel à un dispositif de reconnaissance faciale. Selon le gouvernement, cet outil qui n’est encore qu’à la phase de tests servira à authentifier l’identité des citoyens.
Sur le principe, l’application permettra de
s’identifier grâce à son smartphone pour accéder depuis son mobile aux sites de
certains services publics regroupés dans le portail d’accès FranceConnect comme
celui des impôts ou celui de l’Assurance maladie.
Seulement, cette avancée suscite des réticences de la part de certaines associations qui craignent pour la protection des données personnelles. Ceci, en raison du fait que des articles sont régulièrement publiés en ligne sur les abus liés à la reconnaissance faciale. C’est le cas notamment aux Etats-Unis où elle est utilisée pour traquer les migrants, ou encore en Chine où elle est utilisée pour traquer les opposants politique.
Pour les opposants à cette nouvelle technologie, il
est important de s’insurger contre le fait que l’utilisateur n’ait pas la
liberté de choisir de passer outre le dispositif de reconnaissance faciale pour
avoir accès à plusieurs services publics dématérialisés via AliceM. Une
réticense qui pour l’instant n’a pas freiné le gouvernement français dans son
projet.
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, le studio de création de jeux vidéo Kiroo Games qui a lancé le 4 avril 2019 un crowdfunding annonce avoir franchi le cap de 500 000 dollars de collecte, soit environ 278 millions de F Cfa. Une collecte effectuée auprès de 414 souscripteurs, avec la particularité d’avoir un processus de collecte et de vérification entièrement en ligne. Ceci, grâce à la technologie et aux procédés baptisés « Kiroo Rebuntu », entièrement développé par Kiro Games.
De manière plus détaillée, on apprend d’un
communiqué de Kiro’o Games que sur les 500 000 USD de souscriptions
enregistrés, 163 000 USD ont déjà été reçu, et 143 actionnaires effectifs ont
déjà concrétisé. Aussi, la tranche d’âge des 31 – 35 ans représente le plus
gros volume de souscriptions avec 33%, suivi des 26 – 30 ans (29%), 36 – 40 ans
(15%) et des 21 – 25 ans qui représentent 12% des souscriptions totales.
Concernant les aspects liés au genre, les investisseurs masculins représentent
70%, tandis que les femmes sont à 30%. Dans le même sillage, on apprend que les
camerounais représente le gros des investisseurs avec 60% de l’actionnariat.
Les français viennent en 2e position avec 12% d’actionnariat.
Selon le studio Kiro’o Games, après cette levée de fonds, la prochaine étape consistera à une éventuelle entrée en bourse. « D’ici 2030, Kiroo ambitionne d’entrer en bourse sur des marchés tel que le NASDAQ, et le studio doit créer un catalogue de jeux, Bd, dessins animés africains et services smartphones pour 1 million de clients sur 12 pays en Afrique », ajoute le studio.
[Digital Business Africa] – La filiale camerounaise de l’opérateur de télécommunications MTN a lancé le 25 juillet 2019 une nouvelle plateforme numérique de collaboration entre elle et les entreprises. La plateforme baptisée MTN Fusion entend accélérer le développement de sa clientèle professionnelle.
« Depuis plusieurs années déjà, MTN est le principal catalyseur de l’Economie numérique au Cameroun. Avec MTN Fusion nous continuons dans cette lancée, mais surtout, nous mettons nos infrastructures de pointes, nos technologies et nos talents à la disposition de l’écosystème pour créer un cercle vertueux autour de nous et avancer encore plus vite dans ce grand processus de transformation digitale en cours au Cameroun », explique dans un communiqué Hendrik Kasteel, le directeur Général de MTN Cameroon.
On apprend également du communiqué que cette plateforme va réunir les partenaires actuels et futurs de l’entreprise pour créer un nouvel écosystème qui permettra d’apporter encore plus de valeur à la clientèle professionnelle et entreprise de MTN. Seront ainsi identifiés, de nouveaux services et solutions que MTN Business pourra tailler sur mesure pour chacun des clients : startups, petites et moyennes entreprises, multinationales, organisations non-gouvernementales, entreprises publiques et parapubliques, etc.
[Digital Business Africa] – L’Université de Yaoundé 1 et l’entreprise publique de télécommunications Camtel ont signé ce lundi 29 juillet 2019 à la salle des Actes du Rectorat de l’université, un mémorandum d’entente pour la création et l’implémentation d’un Centre destiné à former les étudiants ingénieurs dans divers domaines relatifs à l’Intelligence Artificielle. Ce centre de formation, de renforcement et d’innovation en Intelligence Artificielle est ainsi un pionnier pour le pays et s’inscrit dans la stratégie gouvernementale d’accéléreration de la digitalisation de l’économie d’ici à 2020.
Nous vivons en effet une ère d’explosion quantitative de la donnée numérique. Cette situation oblige à développer de nouvelles manières de voir, et de nouveaux ordres de grandeur apparaissent, portant sur la capture le stockage, la recherche, le partage et la visualisation des données. Dans ce contexte, l’Intelligence artificielle entendue comme la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des taches demandant des processus mentaux comme l’apprentissage s’avère d’une grande importance, surtout que ses domaines d’applications sont aussi divers que variés. D’où l’opportunité saisie par Camtel et l’UY1 pour permettre au Cameroun de se mettre à la page concernant la maitrise et l’usage de ces technologies dans lesquels plusieurs pays dans le monde sont déjà très avancés.
Maurice Sosso, recteur de l’UY1 et Judith Yah Sunday , DG de Camtel.
« Cette cérémonie apparait incontestablement comme la manifestation la plus éloquente de la volonté de l’Université de Yaoundé 1 d’offrir à ses étudiants et à ses jeunes enseignants, la possibilité de profiter pleinement des opportunités technologiques et scientifiques qui sont générés par l’activation numérique du centre d’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle de Camtel », a déclaré Prof Maurice Sosso, recteur de l’UY1, lors de son mot de bienvenue. « La finalité des centres d’innovation est d’améliorer les perspectives d’emploi pour la jeunesse camerounaise à travers des systèmes de formation orienté vers l’acquisition des connaissances et des compétences induisant l’apprentissage, la recherche, l’innovation et la créativité », a-t-il ajouté.
Mme Judith Yah Sunday, directrice générale de Camtel, affirme quant à elle que « le centre d’innovation, par le biais de ses interventions offre dans les secteurs de croissance de l’économie, un leadership en intelligence artificelle portée par le numérique. La conception des programmes du centre prend en compte l’intégralité des cycles d’innovation y compris le développement de compétences favorables à l’emploi et des programmes postdoctoraux de développement et de recherche parrainés par l’industrie ».
Signalons que le centre envisage de former au moins 100 étudiants au cours de la première année de fonctionnement et 25% de ces derniers bénéficieront d’une bourse complète prise en charge par Camtel et l’Ecole Polytechnique. Le cout du projet s’évalue à 1,3 milliards de FCFA.
[Digital Business Africa – Avis d’expert] – Alors que l’Article 267 du Code pénal camerounais condamne d’une peine
d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de dix mille à vingt millions
de francs toute personne qui publiquement fait l’apologie des crimes de
meurtre, pillage, incendie, destruction, vol ainsi que des crimes ou délits
d’atteinte à la sûreté de l’Etat, les contenus de réseaux de communication du
public en ligne continuent d’être inondés impunément, selon toute
vraisemblance, de contenus d’apologie de la haine, du crime ou du terrorisme.
Mais, c’est en fait une constellation d’autres infractions qui gravitent autour
des faits visés dans cet article, à l’instar de menaces simples, menaces sous
conditions, diffamation, injures, etc.
Au-delà des questions de clarification du concept d’apologie de la haine,
du crime ou du terrorisme (A), il est opportun d’en rappeler les fondements et
faits constitutifs (B) et les propositions de solutions en ce qui concerne les
obligations des intermédiaires techniques d’internet (C), les moyens de preuves
de procédure et de poursuite (D), les sanctions (E), ainsi que la méthodologie
de mise en œuvre (F).
A. DEFINITION
L’apologie de la haine, du crime ou du terrorisme peut consister non seulement à la présentation, le commentaire favorable, mais aussi la provocation, l’incitation directe, l’appel à la commission d’actes y afférents et matériellement déterminés, qui, pour être punis, doivent avoir été faits publiquement, et notamment sur un réseau social ouvert au public, comme Facebook, Twiter, Instagram, WhatsApp, etc.
En d’autres termes, des propos, des sons et des images, diffusés même par
un petit groupe d’amis ou de sympathisants sur un réseau social ou tenus à
l’occasion d’une réunion privée peuvent être réprimés, dès lors qu’ils
acquièrent le caractère de message, au moyen de leur diffusion par l’auteur qui
est de ce fait éditeur de contenu.
B. FONDEMENTS ET FAITS
CONSTITUTIFS
B.1. Les fondements.
Les fondements de l’apologie de la haine, du crime et du terrorisme sont de diverses origines légales. Ainsi, l’apologie du terrorisme, de la haine raciale, la haine ethnique, la haine tribale, la haine religieuse, la haine sur une nation, l’antisémitisme, la xénophobie sont du ressort de l’Article 267 du Code pénal. Les menaces simples, les menaces sous condition, la diffamation, et les injures relèvent respectivement des Articles 301, 302, 305 et 307 du Code pénal.
A côté, en considération de l’outil support de commission des infractions,
l’on tombe dans le délit de presse, non plus seulement avec la
diffamation.
Quant aux moyens mis en œuvre, il y a l’usurpation d’identité numérique,
qui consiste à créer et faire usage du nom, de la photo et d’autres données
d’un tiers, ainsi que la violation de correspondance qui pourrait en résulter,
en préparation de la commission d’actes d’apologie de haine et de crime.
B.2. Les faits constitutifs.
Les faits constitutifs, quant à eux, peuvent être les publications sur
internet. Il s’agit de la personne qui se met en scène par l’image, qui prête
sa voix au message haineux. Il y a ensuite l’injection de ce message sur le
réseau, soit procède sur sa propre page soit sur la page de n’importe quelle
autre personne.
En second lieu, devraient aussi être considérés comme éléments
constitutifs, cette fois-ci en qualité soit de complice ou de co-auteur, celui
qui prête son expertise, ainsi que celui qui sans être l’auteur initial, par la
suite, clique « J’aime » ou « Like », « Partage »
ou « Share » ou « Duplication », « Retweet »,
ainsi que celui qui écrit un « Commentaire » favorable desdits
contenus haineux.
Ainsi, peuvent donc être concernés aussi bien l’auteur, le relayeur, le
commentateur ou tout autre internaute, y compris celui qui a créé un faux
profil ou a usurpé l’identité numérique d’un tiers pour ce faire, sous réserves
des conditions concernant le régime juridique et le degré d’implication de
chacun d’eux.
C. PLACE DE L’HEBERGEUR
ET DU FOURNISSEUR D’ACCES INTERNET
En l’état actuel de la législation camerounaise, si la responsabilité de
l’auteur peut être facilement établie, celle de l’hébergeur et du fournisseur
d’accès internet n’est pas encore clairement et expressément codifiée, alors
même qu’à son niveau, il dispose de la possibilité de bloquer ou d’interdire
d’accès un contenu indiscutablement haineux, diffamatoire, injurieux,
xénophobe, tribal, etc. Par conséquent, il pourrait être très efficace de retenir
le principe et les modalités de la responsabilité de ces deux intermédiaires
techniques dans le corpus législatif et réglementaire camerounais, qui pourrait
être déduite du non-respect des obligations à eux assignés.
C.1. Les obligations à assigner.
La première obligation pourrait être l’aide à la cessation de l’illicite, au moyen de l’information des autorités compétentes de toutes activités illicites qui leur seraient signalées, la conservation des données des destinataires du service au cas où ces derniers pourraient être impliqués dans la production d’un contenu illicite, il serait nécessaire de les identifier. A propos, les modalités de recueil des alertes pourraient être soit un dispositif facilement accessible et visible permettant à toute personne de porter à la connaissance de l’hébergeur l’existence des contenus illicites, soit un lien hypertexte permettant à l’internaute d’accéder à un formulaire contenant des obligations d’identification du contenu par l’hébergeur.
La deuxième obligation pourrait être la conservation de données
ci-après : identifiant de la connexion, identifiant attribué à l’abonné
par l’hébergeur ou le fournisseur, identifiant du terminal utilisé pour la
connexion, date, heure du début et de la fin de la connexion, caractéristiques
de la ligne de l’abonné, types de protocoles utilisés pour la connexion et le
transfert de contenus, nature de l’opération, nom, prénom et raison sociale,
adresses postale et électroniques, pseudonyme utilisé, numéro de téléphone, mot
de passe ainsi que les données permettant de le modifier, le vérifier dans leur
dernière mise en jour, informations relatives au paiement du contrat ou du
compte – type de paiement utilisé, références du paiement, date et heure de la
transaction. Pour cela, il est évident que cette approche n’est possible qu’au
moyen d’une réelle existence de numérisation de services considérés.
La troisième obligation pourrait être la communication de données, et
notamment les données de trafic et les données d’identification : nom de
famille et prénom, adresses postale, électronique et d’installation
téléphonique, coordonnées téléphoniques de l’abonné.
La dernière obligation est la non-surveillance générale des contenus
stockés et diffusés.
C.2. Le principe d’absence de responsabilité de l’intermédiaire de
l’internet.
Ce principe pourrait tenir en trois piliers : l’exonération de
responsabilité si l’hébergeur n’a pas connaissance de l’illicéité du contenu,
l’exonération de responsabilité si l’hébergeur prend des mesures promptes pour
retirer ou bloquer l’accès au contenu litigieux, et le rejet de la
responsabilité éditoriale de l’hébergeur.
D. LES MODES, MOYENS DE
PREUVE, DE PROCEDURE ET DE POURSUITE
La preuve étant libre, elle peut être produite et administrée par tout moyen
prévu par la législation en vigueur, notamment en matière pénale, conformément
à l’article 427 du Code de procédure pénale qui consacre le principe de la
liberté de la preuve.
Les modes de preuve comprendraient donc les images, les textes, les empreintes
électroniques, la signature électronique, et autres données.
D.1. La compétence juridictionnelle.
L’article 140 du Code de Procédure pénale camerounais offre la compétence
au juge soit du lieu de commission de l’infraction, soit du lieu du domicile du
suspect soit encore du lieu d’arrestation du suspect. Cette énumération devrait
correspondre à la nature des activités du numérique ainsi que des répercussions
y afférentes en intégrant le lieu de production des effets ou des conséquences
de l’infraction. Ainsi, l’on pourrait aisément poursuivre au Cameroun celui qui
injecte un contenu illicite hors du Cameroun, dès lors que les effets néfastes
de cette infraction sont présents au Cameroun. Il s’agit de la théorie dite de
l’accessibilité qui voudrait que le juge compétent soit tout juge sur le
territoire duquel les effets néfastes de l’infraction sont susceptibles de se
produire.
La saisine actuelle prévue dans les dispositions de l’Article 135 du Code
pénal prévoit la dénonciation ou la plainte écrite ou orale. Cette approche est
peu adaptée aux cyber délits qui devraient connaître un dispositif de plainte
et/ou de dénonciation en ligne par le moyen d’un simple formulaire pré rempli
qui pourrait être complété par le plaignant. Ledit formulaire serait alors
relié aux Services de Police, de Gendarmerie, du Procureur de la République,
INTERPOL ou toute Administration ou structure habilitée à en connaître :
c’est le sens de la plateforme dont la mise en place est proposée. En outre, l’on
pourrait y la possibilité d’attacher des documents pouvant servir de preuve,
ainsi que des liens hypertexte du contenu numérique dénoncé.
D.3. Les moyens de preuve.
A ce propos, le juge peut s’adresser à l’hébergeur ou au fournisseur
d’accès internet ou au fournisseur de cache, afin que ce dernier remplisse ses
obligations légales. La vidéo surveillance privée ou publique peut aussi être
utilisée à cet effet. Il en est de même du constat d’huissier sur internet ou
en dehors, à l’initiative d’un particulier ou d’une juridiction.
Les moyens d’enquêtes, sur le plan national, pourraient revenir à l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication, en liaison avec les services compétents de la Délégation Générale à la Sûreté Nationale, les opérateurs de réseaux de communications électroniques, et subsidiairement avec l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), qui bénéficie d’une compétence transnationale dans la prévention et l’enquête sur un large éventail d’infractions, et notamment la cybercriminalité.
Ainsi, on aurait un dispositif institutionnel ayant pour missions d’animer
et coordonner la mise en œuvre opérationnelle de la lutte contre les auteurs,
de procéder, à la demande de l’autorité judiciaire, à tous actes d’enquêtes et
travaux techniques d’investigations, d’apporter une assistance aux services
compétents, d’intervenir d’initiative, avec l’accord de l’autorité judiciaire
saisie, pour s’informer sur place des faits relatifs aux investigations
conduites, de centraliser et diffuser l’information sur les infractions
technologiques à l’ensemble des services répressifs. A l’intérieur, il devrait
être mis sur pied une plateforme permettant d’harmoniser, analyser, recouper,
orienter et exploiter les signalements de contenus illicites de l’Internet.
D.4. Les moyens de poursuite.
La saisine des instances de poursuites compétentes pourrait se faire soit
par les victimes ou leurs ayant droits, soit par des particuliers tiers, soit
par le procureur de la République, en considération de l’impératif d’ordre
public, soit par des groupes ou associations, sous réserves de certaines
conditions strictement définies. L’on pourrait bien aussi considérer les
nouvelles missions de la Commission camerounaise des Droits de l’Homme.
Il serait aussi opportun de développer la saisine des juridictions
internes, conformément au droit interne et international. Il en est de même des
juridictions internationales, à l’instar de la Cour Internationale de Justice,
la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la Cour Africaine des Droits de
l’Homme et des Peuples, etc, qui peuvent être saisies sous réserves de leur
compétence matérielle, ainsi que leurs modes respectifs de saisine.
E. RESPONSABILITES
E.1. La responsabilité de l’auteur et la qualité de co-auteur et complice.
Peuvent être reconnus responsables dans le cas d’apologie de la haine, du
terrorisme et du crime, non seulement l’auteur principal, mais aussi le
co-auteur ou le complice. Les responsabilités incomberaient non seulement à l’auteur
direct qui a ici la qualité d’éditeur, mais aussi le relayeur (« likeur,
retweeteur, partageur, colleur »), ainsi que l’hébergeur dont la
responsabilité devrait être engagée dans le cas où, ayant eu connaissance du
caractère haineux, criminel ou terroriste du contenu diffusé sur son réseau au
public en ligne, il n’aurait ni retiré ledit contenu ni bloqué son accès.
E.2. La subsidiarité entre le fournisseur d’accès et le fournisseur
d’hébergement.
Par ailleurs, l’on pourrait mettre en place une règle de subsidiarité entre
le fournisseur d’accès internet et le fournisseur d’hébergement, selon laquelle
le premier peut être tenu pour responsable à la place de l’hébergeur à
condition que le demandeur à l’action prouve que toute action contre l’hébergeur
est vouée à l’échec, à cause de l’impossibilité d’obtenir l’identité et les
coordonnées de l’hébergeur, ou alors parce que l’hébergeur se trouve dans un
pays éloigné peu favorable à l’exécution forcée d’une décision de justice
française.
E.3. La protection des intérêts.
La protection des intérêts pose deux problématiques impérieuses, notamment
en ce qui concerne les contenus d’une part et les données d’autre part. En ce
qui concerne les contenus numériques publiés, il serait opportun d’adapter les
missions du Conseil National de la Communication, de sorte qu’il puisse réguler
ceux en circulation.
Quant aux données et le risque qui pèserait sur leur usage et leur
destination, ainsi que leur protection, le régulateur des communications
électroniques (Agence de Régulation des Télécommunications) devrait ériger et
secréter un corpus de règles suffisamment claires et précises pour protéger
lesdites données.
F. SANCTIONS
F.1. L’aggravation.
Les réseaux sociaux sont vecteurs d’une certaine viralité dont la
conséquence est la multiplication à l’infinie des effets d’apologie de la haine
et du crime. Ainsi, les sanctions existantes devraient être aggravées, tandis
que certains délits devraient être surclassés en crimes.
F.2. La nature des sanctions.
Les peines administratives sur le statut des personnes. Ainsi, l’on
pourrait aller jusqu’à la déchéance de la nationalité camerounaise, pour les
personnes ayant acquis la nationalité camerounaise par naturalisation ou par
mariage.
Pour ce qui est des sanctions judiciaires civiles, il pourrait y avoir
l’ordonnance non seulement de retrait de contenu ou de blocage d’accès audit
contenu constitutif d’apologie de la haine, du crime et du terrorisme, mais
aussi de blocage du site internet ayant servi à la diffusion des actes
incriminés.
En dehors de la voie judiciaire civile, le retrait d’un contenu criminel
ainsi que le blocage de son accès sont aussi des sanctions, dont les motifs,
les mécanismes et toutes les autres règles relatives peuvent aussi être
codifiés dans les conditions générales d’utilisation ou la charte du réseau
social considéré, conformément à l’obligation légale que l’on aurait assignée à
l’hébergeur, de publier les moyens qu’il consacre à la lutte contre ces
activités illicites. Ce serait là la raison d’être du dispositif de
notification ou de signalisation mis en place à l’intention de l’internaute.
Sur le plan pénal, les sanctions devraient viser, d’une part, l’auteur, son
co-auteur et son complice, pour la commission des actes constitutifs d’apologie
de la haine, du crime et du terrorisme, et d’autre part, l’hébergeur pour le
non-respect de ses obligations légales. A l’encontre de l’hébergeur défaillant,
il pourrait être prévu, selon les cas, des peines d’emprisonnement contre le
dirigeant, des amendes à personne physique et à personne morale avec des
montants suffisamment élevées à l’effet de dissuasion.
En outre, il peut aussi être prononcé contre l’hébergeur personne morale, des sanctions visant directement l’exercice de son activité professionnelle : interdiction d’exercer, placement sous surveillance judiciaire, fermeture, exclusion des marchés publics, interdiction de procéder à une offre au public de titres financiers et aux négociations sur un marché réglementé, interdiction d’émettre des chèques, confiscation, affichage et diffusion de la décision de condamnation, interdiction de percevoir toute aide publique attribuée par les pouvoirs publics.
G. METHODOLOGIES DE MISE
EN ŒUVRE
G.1. La méthodologie pour sanctionner avec l’existant.
En attendant d’avoir une législation spécifique et dédiée, l’on pourrait
sanctionner l’existant en procédant par analogie. Ainsi, l’internet ne serait
alors qu’un des instruments ou outils de commission de l’infraction, et non pas
une infraction autonome. Mais, cette approche, bien qu’ayant quelques
avantages, demeure très peu ambitieuse au regard de l’ampleur du phénomène et
de la viralité incontestable.
G.2. La méthodologie pour légiférer l’avenir.
De manière générale, l’on peut partir des lois et règlements déjà
existants, qu’il va falloir tout simplement réécrire ou enrichir. Quant aux
aspects qui ne sont pas encore existants, il s’agira de les élaborer ex nihilo.
Enfin, il serait primordial d’atteindre un niveau satisfaisant en ce qui
concerne la qualité des dispositions, et notamment au regard du pouvoir de
dissuasion dont elles devraient faire montre.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Malgré l’absence de législation dédiée, le dispositif institutionnel
camerounais, bien que peu outillé, peut permettre de prévenir et de
sanctionner a minima l’infraction d’apologie de la haine et du
crime, ainsi que toutes les autres infractions qui gravitent autour d’elle.
Mais, c’est une problématique qui nécessite aussi un point d’équilibre
institutionnel et juridique entre la liberté d’expression, le respect de la vie
privée, la sécurité de l’Etat et la sécurité des citoyens, d’une part, et entre
le respect des droits fondamentaux des personnes dont les données sont en
traitement et l’indispensable action des institutions tactiques étatiques.
Eu égard à ce contexte, il est réellement opportun d’avoir un regard
prospectif sur les moyens de preuve, de poursuite, ainsi que les
responsabilités idoines à établir, en tant que de besoin.
Quant aux intermédiaires techniques à savoir les fournisseurs d’hébergement et
d’accès internet, il est plus que nécessaire de les intéresser à la
responsabilité qui est la leur dans la diffusion des contenus illicites
constitutifs d’infractions.
Aussi, la passivité qui est la règle actuelle devrait être conditionnée
dans le cadre de la réglementation souhaitée. Ce qui en ferait des auxiliaires
de justice. Mais, le danger est qu’ils deviennent des « juges » de
l’illicite, en ce qui concerne l’apologie de la haine, du crime et du
terrorisme, au nom des intérêts supérieurs de l’Etat, et de la préservation du
vivre-ensemble dont ont légitimement et légalement droit les communautés et les
individus dans les réseaux sociaux.
Par Laurent-Fabrice ZENGUE*
Laurent-Fabrice ZENGUE est le Chef de la Cellule des Etudes et de la Réglementation à la Division des Affaires Juridiques du Ministère des Postes et Télécommunications (Cameroun). Il est Juriste, spécialisé en Droit du numérique et des données et Diplômé de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
[Digital Business Africa] – A Cuba, tous les Cubains peuvent depuis lundi avoir le wifi chez eux. Ce qui représente un pas de plus vers la généralisation d’internet sur l’île, mais sous contrôle du gouvernement qui veut y défendre sa “vérité” et sa révolution. « Les Cubains soutiennent et défendent la révolution dans tous les domaines, sur le terrain réel et, si nécessaire, le virtuel », explique Ernesto Rodriguez Hernandez, le vice-ministre des Communications du Vénézuéla.
Selon lui, internet et les réseaux sociaux servent à “positionner la vérité de Cuba, et non à manipuler les choses”, ce qui en fait un nouveau champ de bataille politique et idéologique, à un moment de fortes tensions diplomatiques avec les Etats-Unis.
Le secteur des télécommunications est sans aucun doute celui qui a le plus bougé depuis un an à Cuba – jusqu’alors l’un des pays les moins connectés au monde -, avec l’arrivée en décembre d’internet sur les téléphones mobiles (3G), qui a fait naître une communauté très active sur les réseaux sociaux, interpellant le gouvernement sur les difficultés quotidiennes.
Désormais, les Cubains pourront importer des
routeurs et créer des réseaux wifi privés, connectés au signal des hotspots de
l’opérateur d’Etat, Etecsa. Jusqu’ici, pour le faire, ils avaient besoin
d’aller sur une place publique pour s’y connecter.
[Digital Business Africa] – A l’invitation de Patrice TALON, Président de la République du Bénin, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Ram Nath KOVIND, Président de la République de l’Inde, effectue une visite d’Etat au Bénin, les 28, 29 et 30 juillet 2019, à la tête d’une importante délégation.
A l’occasion de cette visite, les
deux Chefs d’Etat ont eu, un tête-à-tête au Palais de la Marina ce 29 juillet
2019, au cours duquel ont été abordées les questions relatives à la coopération
bilatérale, au partenariat Inde-Afrique et à la situation dans le monde.
Les Chefs d’Etat ont reconnu que
les échanges entre l’Inde et le Bénin depuis des décennies constituent un
pilier de consolidation de liens entre les deux peuples.
29 juillet 2019. Palais de la Marina. Ram Nath KOVIND, Président de la République de l’Inde et Patrice Talon, Président du Bénin.
À cet égard, le président KOVIND a annoncé l’inclusion du Bénin dans le système de visas électroniques de l’Inde afin que les ressortissants Béninois puissent accomplir en ligne les formalités de visas d’affaires, touristiques et d’autres types de visas.
Une nouvelle ligne de crédit de 100 millions USD pour le Bénin
« Le gouvernement indien a accepté d’ouvrir une nouvelle ligne de crédit
de 100 millions USD pour les projets prioritaires du Bénin, avec une composante
en dons de 2 millions USD. Nous avons également décidé d’inclure le Bénin dans
notre régime de visa électronique, afin que les béninois ordinaires puissent effectuer
leurs demandes de visas d’affaires, de tourisme et médicaux en ligne »,
a déclaré le président indien.
Par ailleurs un accord a été signé dans le secteur de la télémédécine. « Nous avons signé aujourd’hui des accords de coopération dans les domaines de l’éducation et de la télémédecine dans le cadre de notre programme E-Vidya Bharati et E-Aarogya Bharati », a affirmé le président KOVIND.
29 juillet 2019. Palais de la Marina. Ram Nath KOVIND, Président de la République de l’Inde et Patrice Talon, Président du Bénin.
Par ailleurs, le Président KOVIND a annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit de 100 millions USD au profit du Bénin pour ses projets prioritaires nationaux. Parmi ces projets, outre la formation des ressources humaines qui est l’un des axes de coopération ciblés par les deux parties, le développement des échanges commerciaux, du secteur de l’énergie renouvelable, de la santé, des échanges culturels et des technologies de l’information et de la communication seront privilégiés.