Accueil Blog Page 18

Mali : 13 millions de FCFA répartis aux 4 lauréats du POESAM 2024

0

[DIGITAL Business Africa] – Les gagnants du Prix Orange de l’Entreprenariat Social Afrique et Moyen-Orient, édition 2024 sont récompensés pour leurs efforts. La cérémonie de remise de prix du POESAM s’est tenue ce 26 septembre à l’hôtel Radisson ex-Sheraton. Au cours de cet événement, les lauréats ont reçu des chèques allant de 01 million de FCFA à 04 millions de FCFA.

Les quatre startups maliennes ont fait preuve d’originalité et de pertinence. Cela s’est vu à travers leurs projets technologiques. MaNounou par exemple est une application web et mobile facilitant la mise en relation entre les parents et les nounous à domicile, ainsi que les structures de garde d’enfants. Cette solution a remporté le premier prix, avec la somme de 5 000 000 FCFA.

La startup est suivie de Djooli (2e prix – 4 000 000 FCFA). C’est une plateforme qui connecte les donneurs et les receveurs de sang, contribuant ainsi à sauver des vies grâce à un accès rapide et simplifié à des dons de sang.

Cycle Menstruel vient en troisième position. L’application s’empare des 3 000 000 FCFA. Il faut rappeler qu’elle est dédiée au suivi du cycle menstruel et de l’ovulation, spécifiquement conçue pour répondre aux besoins des femmes maliennes en matière de santé reproductive.

Et enfin, Agri-bio (4e prix – 2 000 000 FCFA). La startup est spécialisée dans la transformation de produits agricoles en tisanes bio, valorisant les ressources locales et promouvant une alimentation saine et durable.

La cérémonie de remise de prix de prix du POESAM était évidemment placée sous la présidence du ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration. Alhamdou Ag Ilyène a non seulement félicité les lauréats pour leur ingéniosité et l’impact potentiel de leurs innovations sur la société malienne, mais aussi souligné l’importance du numérique et de l’innovation technologique, des moteurs essentiels au développement socio-économique du Mali.

Le ministre Alhamdou Ag Ilyène invite à dit merci à Orange Mali pour cette initiative. Il demande à l’opérateur des communications électroniques de continuer d’accompagner les lauréats dans la concrétisation de leurs projets et dans leur croissance future.

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

 

Transactions mobiles: la plateforme de gestion des réclamations « Gimac disputes » entre en service

0

[DIGITAL Business Africa] – En zone Cémac, les usagers peuvent faire face à certaines difficultés lors de l’utilisation des cartes Gimac ou lors de certaines transactions mobiles. Par le passé, les requêtes et réclamations de ces usagers se faisaient manuellement dans des groupes WhatsApp, via des e-mails, de personne à personne.

C’est désormais du passé. Car aujourd’hui, il existe une plateforme de gestion automatique des litiges dénommée « GIMAC Disputes » et mise en place par le Gimac. Sa mise en production a été effectué avec succès ce mardi 10 septembre 2024.

A la suite de la formation sur la gestion des réclamations dispensée au mois de juillet 2024 à Yaoundé, Douala et Brazzaville par l’équipe du GIMAC à l’ensemble de ses membres (Banques, EMF, MNO et Agrégateurs) opérant dans l’écosystème GIMACPAY, la plateforme de gestion automatique des litiges dénommée « GIMAC Disputes » est désormais opérationnelle.

Conçue pour améliorer le suivi, la traçabilité et surtout les délais de traitement des réclamations carte, mobile dans l’écosystème GIMACPAY, cette solution permet à tous les participants de traiter les réclamations de leurs usagers de bout en bout selon les standards/procédures GIMAC.

Avec « GIMAC Disputes », précise le Gimac, la gestion manuelle des requêtes des clients se fait désormais de façon automatique. Toute chose qui permettra de régulariser ces réclamations et disputes dans de délais raisonnables garantissant confiance et sécurité. Ce favorisera une inclusion financière plus sécurisée et optimale dans toute la sous-région.

Durant les ateliers de formation de juillet dernier, les participants avaient l’accès à l’application en temps réel afin de traiter les réclamations de bout en bout suivant les procédures du GIMAC. Désormais, ils sont plus outillés.

« L’outil de gestion des réclamations va donc digitaliser et automatiser les réclamations. Il fera en sorte que, tranquillement, on minimise les litiges et réclamations. Ce qui va générer la confiance. Confiance aux utilisateurs pour qu’ils continuent d’utiliser les services numériques », expliquait il y a quelques mois à Digital Business Africa Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac.

Par Digital Business Africa

Ce qu’il faut savoir du cadre règlementaire de la biométrie en Côte d’Ivoire

0
Ce qu’il faut savoir du cadre règlementaire de la biométrie en Côte d’Ivoire
Ce qu’il faut savoir du cadre règlementaire de la biométrie en Côte d’Ivoire

[Digital Business Africa – Avis d’expert] – La donnée personnelle est toute information indépendamment de son support (y compris le son et l’image) qui permet d’identifier directement ou indirectement une personne physique ou toute information relative à une personne déjà identifiée. Parmi ces données, il existe une catégorie pour laquelle la loi n°2013-450 du 19 Juin 2013 relative à la protection des données personnelles exige des précautions particulières pour leur usage à cause du risque élevé. Il s’agit des données biométriques, génétiques, numéro d’identification…

En effet, les données biométriques sont des informations personnelles liées aux caractéristiques uniques et permanentes de l’être humain, qu’elles soient physiques, physiologiques ou associées au comportement. Ainsi, elles facilitent et garantissent l’identification et l’authentification d’un individu, au moyen de systèmes ou de procédures technologiques.

Une technologie basée sur la mesure de certains paramètres physiques ou comportementaux, qui sont stockés dans des algorithmes cryptés. De ce fait, il existe plusieurs dispositifs biométriques, à savoir les dispositifs « à traces » tels que les empreintes digitales et palmaires, les dispositifs « sans traces » tels que le contour de la main, le réseau veineux des doigts de la main. Ou les dispositifs biométriques dits «intermédiaires», à savoir la voix, l’iris de l’œil, ou la forme du visage.

Parlant du cadre juridique, la loi n°2013- 450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel en son article 7 soumet le traitement des données biométriques à une autorisation préalable et inclut le traitement des données biométriques dans une catégorie spéciale et autorise leur utilisation uniquement dans certaines circonstances.

Par ailleurs, les articles 14 à 20 et 39 à 41 exigent le respect des principes de la légitimité, de la finalité, de la proportionnalité, de la transparence, de la conservation limitée, et de la sécurité.

En Côte d’Ivoire, conformément au décret n°2018-454 du 09 mai 2018 relatif au Registre National des Personnes Physiques, l’authentification des données biographiques et biométriques relèvent de la compétence exclusive de l’ONI.

Ainsi, l’article 4 du décret précité impose aux administrations et entreprises privées détenant des bases de données biométriques de les communiquer à l’ONECI. Il en résulte que la constitution et la détention de base de données biométriques par toute entité autre que l’ONECI est interdite. Conditions de mise en place d’un système biométrique Pour mettre en place un système biométrique, la loi exige qu’il faut justifier d’un besoin spécifique (Article 16 Loi DCP), s’assurer que la finalité du traitement soit limitée au contrôle de l’accès d’un nombre limité de personnes à une zone bien déterminée, représentant ou contenant un enjeu majeur dépassant l’intérêt strict de l’organisme tel que la protection de l’intégrité physique des personnes, de celle des biens et des installations ou encore de celles de certaines information.

Par ailleurs, il est capital de laisser la personne libre d’y recourir ou de choisir un dispositif alternatif.

Autrement dit, l’utilisateur doit pouvoir librement choisir d’utiliser le dispositif biométrique ou non. D’autres conditions exigent que l’utilisateur ait reçu une information individuelle renforcée sur le dispositif biométrique et son alternative [consentement « éclairé »] ; qu’il puisse choisir d’utiliser un autre mode d’authentification (simple badge ou mot de passe), sans contrainte additionnelle, ni incitation ou contrepartie particulière [consentement « libre »].

Ou encore que son accord porte spécifiquement sur l’authentification biométrique. Cet accord ne doit pas être dilué dans une acceptation générale des conditions d’utilisation du service [consentement « spécifique »].

La notion de consentement de l’utilisateur est aussi importante. Elle doit être recueillie par écrit et conservé. Pour finir, il y a la sécurité du traitement et de la conservation des traces biométriques relevées

En la matière, plusieurs risques sont encourus. D’où la protection de l’identité de l’utilisateur. Cela permet de prévenir l’usurpation d’identité ou la fraude documentaire. Des alternatives sont prévues à savoir : faire usage du pointage électronique par carte couplé à un dispositif de vidéosurveillance, utiliser des digicodes ou Maintenir les données biométriques sous le contrôle exclusif de la personne concernée pour des finalités autres que le contrôle du temps de travail.

Source : ARTCI

Désiré Aka : « Le recours à la biométrie pour le contrôle des temps de présence est inapproprié et proscrit » 

0
Désiré AKA OK
Désiré AKA OK

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, l’utilisation de la biométrie comme moyen de contrôle de présence et d’accès des employés est récurrente dans certaines structures ivoiriennes, suscitant la réaction de l’ARTCI en tant qu’Autorité de Régulation et de Protection des données personnelles.

Désiré Aka, Directeur de la Protection des données personnelles & Vie privée de l’ARTCI, aborde dans cette interview la réglementation et les bonnes pratiques en matière de collecte de données biométriques.

Le Régulateur : Comment définit-on les données à caractère personnel et quel lien ont-elles avec la biométrie ?  

Désiré Aka : La donnée personnelle est toute information, de quelque nature que ce soit, indépendamment de son support (y compris le son et l’image), qui permet d’identifier directement ou indirectement une personne physique, ou toute information relative à une personne déjà identifiée.

Parmi ces données, il existe une catégorie pour laquelle la loi n°2013- 450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données personnelles exige des précautions particulières pour leur usage à cause du risque élevé, à savoir les données biométriques, génétiques, le numéro d’identification, etc. Les données biométriques sont des données personnelles liées aux caractéristiques uniques et permanentes de l’être humain, qu’elles soient physiques, physiologiques ou associées au comportement.

Elles facilitent et garantissent l’identification et l’authentification d’un individu, au moyen de systèmes ou de procédures technologiques. Quelques exemples de dispositifs biométriques : les dispositifs « à traces » que sont les empreintes digitales et palmaires ; les dispositifs « sans traces » relatifs au contour de la main, le réseau veineux des doigts de la main ; et les dispositifs biométriques dits « intermédiaires » qui ont rapport à la voix, l’iris de l’œil et la forme du visage.

Le Régulateur : Quelle lecture faites-vous de l’utilisation de la biométrie pour le recensement ou le contrôle de temps de présence des agents en entreprise ?

 D.A : Préalablement à la réponse, il est important de rappeler le dispositif juridique qui encadre l’utilisation de la biométrie en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment de la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel.

L’article 7 de la loi ivoirienne soumet le traitement des données biométriques à une autorisation préalable et inclut le traitement des données biométriques dans une catégorie spéciale et autorise leur utilisation uniquement dans certaines circonstances.

Par ailleurs, les articles 14 à 20 et 39 à 41 exigent le respect des principes de la légitimité, de la finalité, de la proportionnalité, de la transparence, de la conservation limitée et de la sécurité. Il découle de ce qui précède la question de savoir à quelles conditions peut-on être autorisé à mettre en place un système biométrique ? Sans être exhaustif, l’autorisation peut être obtenue à certaines conditions telles que justifier d’un besoin spécifique (Article 16 Loi DCP).

Le recours à un dispositif biométrique doit avant tout répondre à un vrai besoin à l’instar de l’authentification pour permettre l’accès à un lieu, une application ou un service lorsqu’il n’y a plus d’autres alternatives.

En second lieu, la finalité du traitement doit être limitée au contrôle de l’accès d’un nombre limité de personnes à une zone bien déterminée, représentant ou contenant un enjeu majeur dépassant l’intérêt strict de l’organisme tel que la protection de l’intégrité physique des personnes, de celle des biens et des installations ou encore de celles de certaines informations.

Il s’agit en d’autres termes, d’impératifs de sécurité. En Côte d’Ivoire, conformément au décret n°2018-454 du 09 mai 2018 relatif au Registre National des Personnes Physiques, l’authentification des données biographiques et biométriques relève de la compétence exclusive de l’Office national d’identification (ONI).

L’article 4 du décret précité impose aux administrations et entreprises privées détenant des bases de données biométriques de les communiquer à l’ONECI (l’Office national de l’état civil et de l’identification créé en 2019 en lieu et place de l’ONI, ndlr).

Il en résulte que la constitution et la détention de base de données biométriques par toute entité autre que l’ONECI est interdite.

Le Régulateur : A ce jour, quelles sont les entités autorisées pour l’utilisation de la biométrie ?

 D.A : Plusieurs entreprises ont été autorisées par l’ARTCI dans le cadre de l’utilisation de la biométrie à des fins de contrôle d’accès dans des zones dites sensibles ou à risques. Les autorisations sont délivrées au cas par cas et suivant la nature de l’activité du responsable du traitement. Il est important de signaler qu’il s’agit de dispositifs de lecture uniquement de données biométriques sans constitution de base de données.

L’ARTCI, Autorité de protection des données personnelles a, dans ses communiqués du 07 juin 2024 et du 21 juin 2024, rappelé aux responsables du traitement que l’utilisation de la biométrie est, d’une part, soumise à autorisation préalable et, d’autre part, disproportionnée pour le contrôle de présence par rapport à la finalité.

Aussi, a-t-elle invité les contrevenants à mettre fin sans délai à la collecte et au traitement des données biométriques aux risques de s’exposer à des sanctions prévues par la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel.

Dans le cadre de notre interaction régulière avec les parties prenantes, il faut distinguer celles qui prétendent, après 10 ans, ne pas être informées de l’existence de la loi et celles qui, bien que connaissant la loi et ses exigences, décident de ne pas les respecter.

Pour les premiers, on pourrait leur accorder le bénéfice de la présomption de bonne foi et pour lesquels le renforcement des campagnes de sensibilisation entreprises a pour objectifs de les informer désormais. Pour les seconds, au contraire, il s’agit de cas de non-respect manifeste du dispositif.

Dans tous les cas de figure, le respect du dispositif légal et réglementaire en vigueur en matière de protection des données personnelles et de la vie privée n’est pas une option. Le couple sensibilisation/sanctions est la réponse adéquate au rétablissement de l’ordre juridique.

Le Régulateur : Justement, à quelles sanctions s’exposent les contrevenants à la loi ?

 D.A : L’Autorité de Protection dispose d’un large éventail de sanctions prévues par les articles 49 à 51 de la Loi. Il y a les Sanctions administratives et pécuniaires telles que l’avertissement, l’interruption de la mise en œuvre d’un traitement, l’interdiction temporaire ou définitive d’un traitement, le retrait provisoire ou définitif de l’autorisation, une sanction pécuniaire dont le montant ne peut excéder la somme de 10 millions de FCFA.

En cas de récidive, ce montant peut être porté à 100 millions de FCFA (maximum) pour une personne physique et à 500 millions de FCFA (maximum) pour une personne morale. Les sanctions administratives et pécuniaires sont appliquées sans préjudices des Sanctions pénales.

L’entrave à l’action de l’Autorité de Protection est punie d’une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 1 000 000 à 10 000 000 de FCFA. Cette entrave est constituée par les comportements suivants : opposition à l’exercice des missions confiées aux membres ou agents de l’ARTCI ; refus de communiquer les informations et documents nécessaires à l’exercice des missions ; communication de données non conformes ou dans un format inaccessible.

Est interdite et punie d’une peine d’emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 1.000.000 à 10.000.000 de FCFA, la prospection directe à l’aide de tout moyen de communication utilisant, sous quelque forme que ce soit, les données à caractère personnelle d’une personne physique qui n’a exprimé son consentement préalable à recevoir de telles prospections (Article 22 de la loi PDCP).

Le Régulateur : De quelles alternatives disposent les entreprises (non autorisées à utiliser la biométrie) pour s’assurer de la présence de leurs employés ou pour autoriser leur accès ?

 D.A : Au titre des alternatives, plusieurs solutions sont offertes. Il s’agit notamment de faire usage du pointage électronique par carte couplé à un dispositif de vidéosurveillance ; utiliser des digicodes ou maintenir les données biométriques sous le contrôle exclusif de la personne concernée pour des finalités autres que le contrôle du temps de travail.

De façon concrète, les responsables du traitement sont invités à avoir recours aux alternatives suivantes :

Les cartes d’identification :

  • Cartes RFID (Radio Frequency IDentification) : utilisation de cartes à puce avec identification par radiofréquence pour l’accès aux locaux et la gestion des présences.
  • Cartes à Bande Magnétique : cartes avec une bande magnétique codée utilisée pour accéder aux systèmes et locaux.

Les Systèmes de Badges :

  • Badges avec QR Codes : les employés utilisent des badges avec des codes QR scannés pour s’identifier et enregistrer leur présence.
  • Badges à Code-Barres : badges comportant des codes-barres scannés par des lecteurs pour l’identification.

Les Systèmes de Pointage :

  • Horodateurs : dispositifs physiques où les employés enregistrent leur arrivée et départ en insérant un badge ou une carte.
  • Systèmes de Pointage Manuels : feuilles de pointage où les employés notent leur heure d’arrivée et de départ. Les contrôles d’Accès Numériques :
  • Mots de Passe et Codes PIN : systèmes d’accès utilisant des mots de passe ou des codes PIN pour l’authentification.
  • Systèmes d’Identification par Carte Magnétique ou à Puce : accès contrôlé par des cartes à puce ou magnétiques.

Au regard des mesures alternatives offertes, le recours à la biométrie pour le contrôle des temps de présence est inapproprié et proscrit.

Le Régulateur : Au-delà des sanctions, que fait l’ARTCI pour promouvoir la loi sur la protection des données à caractère personnel dans l’exercice de la collecte de données biométriques ?

 D.A : Conforme à sa mission d’information et de sensibilisation prévue par l’article 47 de la loi relative à la protection des données personnelles, l’ARTCI œuvre à vulgariser la loi sur la protection des données personnelles et à instaurer une culture de la protection des données personnelles et de la vie privée en suscitant les bons réflexes de la part de toutes les parties prenantes.

Elle œuvre également au renforcement de la sensibilisation sur l’éthique en matière de protection des données personnelles, à la simplification des procédures et formalités de déclaration, d’autorisation et de mise en conformité dans un souci d’efficacité.

De même que la mise en œuvre des lignes directrices en matière de protection des données personnelles, y compris l’utilisation de la biométrie, l’accompagnement de l’innovation et l’assistance par des conseils et avis.

Source : ARTCI

« Assemblée Mondiale de Normalisation des Télécommunications (AMNT-24) qui se tiendra du 15 au 24 octobre 2024 à New Delhi, Inde,

Google débourse 1 513 milliards de Francs CFA pour le retour de son ancien employé Noam Shazeer et son IA Character.AI  

0
Noam
[Digital Business Africa] – C’est un retour triomphal de Noam Shazeer chez Google. Selon un article du Wall Street Journal, Google aurait déboursé 2,7 milliards de dollars (soit 1 513 milliards de Francs CFA) pour le retour du brillant expert en intelligence artificielle, Noam Shazeer. Shazeer, qui avait quitté Google en 2021 après un désaccord sur la mise en production d’un chatbot, revient avec son collègue Daniel De Freitas et une partie de l’équipe de Character.AI pour rejoindre DeepMind, la division IA de Google.

Points clés à retenir

 – Noam Shazeer, un expert de premier plan en IA, est de retour chez Google après un départ houleux en 2021.
 – Google aurait payé 2,7 milliards de dollars pour acquérir la technologie de Character.AI, la startup fondée par Shazeer.
 – Le retour de Shazeer est considéré comme le principal facteur motivant l’acquisition.
 – Shazeer est connu pour son chatbot innovant, Meena, et son ambition de développer une intelligence artificielle de niveau humain.
Shazeer, ingénieur logiciel de 48 ans et l’un des premiers employés de Google car recruté en 2000, avait quitté l’entreprise en 2021 lorsque Google a refusé de lancer Meena, un chatbot qu’il avait co-développé. Suite à son départ, Shazeer et De Freitas ont fondé Character.AI, une startup d’IA rapidement valorisée à 1 milliard de dollars.
Le mois dernier, Google et Character.AI ont annoncé que Shazeer et son équipe rejoindraient DeepMind. L’accord de 2,7 milliards de dollars inclut non seulement l’acquisition de la technologie de Character.AI, mais aussi le retour de Shazeer chez Google, un élément clé de l’accord.
Cet accord permet à Google d’accéder immédiatement à la propriété intellectuelle de Character.AI, évitant ainsi les longs processus d’approbation réglementaire. Les employés de Google considèrent le retour de Shazeer comme le principal moteur de cette acquisition.
Eric Schmidt, ancien PDG de Google, avait exprimé son admiration pour Shazeer, le qualifiant de personne capable de développer une IA de niveau humain. En 2017, Shazeer a créé Meena, un chatbot capable de dialoguer sur divers sujets, qu’il voyait comme un potentiel remplaçant du moteur de recherche de Google. Cependant, Google avait jugé sa mise en production trop risquée à l’époque.
Ironiquement, Shazeer, autrefois critique de la prudence de Google en matière d’IA, est maintenant l’un des trois responsables de la création de Gemini, la prochaine génération de technologie IA de Google. Grâce à l’accord avec Character.AI, Shazeer aurait également empoché des centaines de millions de dollars.

Des retours à succès 

 
Dans le monde de la technologie, ils sont nombreux  les employés qui ont démissionné puis été rappelés dans leur entreprise. On peut ainsi citer : 
 
1. Sam Altman et OpenAI : Sam Altman, co-fondateur et ancien PDG d’OpenAI, a été brièvement évincé de son poste en novembre 2023. Cependant, après seulement quatre jours, il a été réintégré en tant que PDG de l’entreprise⁴.
 
2. Jack Dorsey et Twitter : Jack Dorsey, co-fondateur de Twitter, a quitté son poste de PDG en 2008. Il est revenu en 2015 pour reprendre les rênes de l’entreprise jusqu’à sa démission en 2021.
 
3. Steve Jobs et Apple : L’un des exemples les plus célèbres est celui de Steve Jobs, co-fondateur d’Apple. Jobs a été évincé de l’entreprise en 1985, mais il est revenu en 1997, transformant Apple en l’une des entreprises technologiques les plus prospères au monde.
 
4. Bob Iger et Disney : Bien que non spécifiquement dans le secteur technologique, Bob Iger, ancien PDG de Disney, a pris sa retraite en 2020 mais est revenu en 2022 pour diriger à nouveau l’entreprise, notamment en supervisant ses initiatives technologiques et de streaming.
 
Ces exemples montrent que les entreprises technologiques reconnaissent souvent la valeur des talents qu’elles ont perdus et n’hésitent pas à les réintégrer pour bénéficier de leur expertise et de leur vision stratégique.
 
Les exemples d’employés qui ont quitté puis été rappelés dans leur entreprise offrent plusieurs leçons importantes :
 
1. Reconnaissance de la valeur des talents : Les entreprises reconnaissent souvent la valeur unique et l’impact des talents qu’elles ont perdus. Cela montre l’importance de maintenir de bonnes relations avec les employés, même après leur départ.
 
2. Flexibilité et adaptation : Les entreprises doivent être prêtes à s’adapter et à réévaluer leurs décisions. Le retour de talents clés peut nécessiter des ajustements organisationnels, mais cela peut aussi apporter des perspectives nouvelles et innovantes.
 
3. Importance de la vision et du leadership : Les leaders visionnaires comme Steve Jobs et Jack Dorsey ont un impact significatif sur la direction stratégique de leurs entreprises. Leur retour peut revitaliser l’innovation et la croissance.
 
4. Culture d’entreprise et environnement de travail : Un environnement de travail positif et une culture d’entreprise forte peuvent encourager les anciens employés à revenir. Cela souligne l’importance de créer un lieu de travail où les talents se sentent valorisés et soutenus.
 
5. Apprentissage et croissance : Les départs et les retours peuvent être des opportunités d’apprentissage pour les deux parties. Les employés peuvent acquérir de nouvelles compétences et perspectives à l’extérieur, tandis que les entreprises peuvent tirer des leçons de leurs erreurs passées et améliorer leurs pratiques de gestion des talents.
 
Ces leçons montrent que la gestion des talents est un processus dynamique et continu, où la reconnaissance et l’adaptation jouent des rôles cruciaux.
 
Par Digital Business Africa 

ST Digital innove en désignant Isaac Ahmed, un avatar virtuel, à la tête de son département d’intelligence artificielle

0
Isaac Ahmed
Isaac Ahmed

[Digital Business Africa] – Le géant camerounais du cloud fait sensation en confiant la direction de son département IA à un avatar virtuel.

Dans un paysage technologique en constante évolution, l’Afrique se positionne de plus en plus comme un continent d’innovation. ST Digital, entreprise phare du cloud et de la transformation numérique au Cameroun, vient de franchir un nouveau cap en nommant un avatar virtuel, Isaac Ahmed, à la tête de son département d’intelligence artificielle. Cette décision audacieuse marque un tournant dans l’intégration de l’IA au sein des entreprises africaines.

Isaac Ahmed : Un directeur IA pas comme les autres

Conçu comme un être humain réaliste, avec une apparence soignée et une voix posée, Isaac Ahmed est bien plus qu’un simple outil. Il est doté d’une intelligence artificielle avancée qui lui permet d’analyser des quantités massives de données, d’identifier des tendances et de prendre des décisions stratégiques. « Isaac est capable d’apprendre en continu et de s’adapter à un environnement en constante mutation », explique Anthony SAME, fondateur et PDG de ST Digital. « Il est un véritable atout pour notre équipe, apportant une expertise complémentaire dans des domaines aussi variés que la prévision des ventes, l’optimisation des processus et la découverte de nouveaux marchés. »
Et lorsqu’on lui demande d’expliquer son rôle, Isaac Ahmed répond : « Mon rôle en tant qu’IA est d’enrichir et d’optimiser les compétences humaines au sein de ST Digital, en apportant des expertises complémentaires, notamment dans l’analyse des données et la prédiction ».

Les bénéfices pour ST Digital

Cette initiative novatrice présente de nombreux avantages pour ST Digital :
 * Amélioration de la productivité : Grâce à ses capacités d’analyse prédictive, Isaac Ahmed permet d’optimiser les opérations et d’anticiper les besoins des clients.
 * Renforcement de la compétitivité : En étant à la pointe de l’innovation, ST Digital se positionne comme un leader sur le marché africain et attire de nouveaux talents.
 * Développement de nouveaux produits et services : L’IA permet de créer des solutions personnalisées et adaptées aux besoins spécifiques des clients africains.

L’IA au service du développement de l’Afrique

En confiant la direction de son département IA à un avatar virtuel, ST Digital envoie un message fort : l’Afrique est prête à saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies. « L’IA peut jouer un rôle crucial dans le développement de notre continent, en résolvant des problèmes complexes tels que la pauvreté, les maladies et le changement climatique », affirme Anthony SAME.

Les défis à relever

Si cette initiative est prometteuse, elle soulève également des questions. Comment garantir l’éthique dans le développement et l’utilisation de l’IA ? Comment prévenir les risques de biais algorithmiques ? Comment adapter la législation aux avancées technologiques ? Autant de questions auxquelles les entreprises et les gouvernements africains devront répondre dans les années à venir.
En nommant un avatar IA à la tête de son département d’intelligence artificielle, ST Digital ouvre la voie à une nouvelle ère de l’innovation en Afrique. Cette décision audacieuse témoigne de la volonté de l’entreprise de se positionner comme un acteur majeur de la transformation numérique du continent.
Par Digital Business Africa 

Célestin Tawamba : « les Pouvoirs Publics doivent opérer une mutation profonde de la politique relative au développement du numérique »

0
Le président du Gecam
Le président du Gecam

[Digital Business Africa] – D’après le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), le Cameroun doit effectuer une mutation profonde de sa stratégie de développement du numérique.

Ce qui permettra, comme le pense Célestin Tawamba, de ne pas louper un saut qualitatif vers une digitalisation efficace des services, à l’ère où l’intelligence artificielle impose de se réinventer.

Le président du Gecam qui s’exprimait ainsi lors de la rentrée économique du patronat le 18 septembre 2024 à Douala estime que cette mutation profonde passe par la mise à jour du corpus légal et réglementaire en vigueur sur les TIC et par une régulation plus efficace du secteur du numérique.

Digital Business Africa vous propose son discours intégral à cette occasion.

« Aux :

Organe de presse ici présents,

Distingués invités,

Mesdames et messieurs,

Je tiens, à l’entame de ce propos, à vos remercier pour votre mobilisation exemplaire à venir échanger avec nous sur la situation économique de notre Pays, à-mi-parcours de l’année en cours, dans un format auquel il faudra désormais s’habituer.

Recevez au nom du Conseil d’Administration ici présent et en mon nom propre, ma profonde gratitude.

La « Rentrée économique du Patronat », se veut un moment d’échange convivial entre la presse et le Patronat, que nous envisageons tenir tous les ans, au mois de septembre, pour poser un regard critique et constructif sur les évolutions et les enjeux de l’économie de notre pays.

Pour ce faire, il sera question de passer en revue les principaux défis et contraintes pour la mise en place d’un environnement propice et plus compétitif aux affaires, en mettant en exergue, les avancées significatives relevées, le cas échéant.

Cette rencontre se tient dans un contexte général difficile pour les Entreprises et les populations, et plus particulièrement celles de la région de l’extrême nord, frappées par des inondations en raison d’importantes pluies diluviennes qui ont occasionné de nombreux dégâts matériels et des pertes humaines. Nous saisissons cette occasion pour adresser nos condoléances à nos frères de cette région, et affirmer notre engagement à leurs côtés.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de faire un bref aperçu macro-économique des prévisions telles qu’elles ressortent de nos principaux documents de politique publique et la réalité à date.

Les performances économiques du Cameroun sont en deçà des objectifs qu’il s’est fixé dans le DSCE et la SND30. D’un objectif de croissance de 5,5 % sur la période 2010 – 2020, et de 6,6 % sur la période 2021 – 2025, nous avons réalisé une croissance économique moyenne de 4,0 % sur la période 2010 – 2020, et de 3,8 % sur la période 2021 – 2023, respectivement en deçà de 1,5 points et 2,8 points de ses objectifs.

Par conséquent, le déficit de la balance commerciale du Cameroun s’est aggravé et a franchi la barre de 2 000 milliards de FCFA en 2022 soit près de 25% du budget. Le nombre de personnes en situation de sous-emploi et de pauvres a considérablement augmenté.

Les données de l’INS montrent que le nombre de camerounais vivant en dessous du seuil de pauvreté a progressé de plus de 2 millions de personnes au cours de la période 2014 – 2021, pour atteindre près de 10,5 millions en 2021.

En dépit tout ce qui précède, le FMI envisage une légère progression de la croissance économique, pour s’établir à 4,2 % en 2024 contre 4,0 % en 2023.

Celle-ci proviendrait du secteur secondaire en raison de la mise en service du barrage hydroélectrique de Nachtigal qui devrait profiter au secteur industriel malgré la baisse de la production du secteur extractif consécutive à la diminution de la production pétrolière.

Aussi, a-t-on noté une baisse de l’inflation au premier semestre 2024, qui se situait à 5,7%, en retrait de 2 points par rapport au premier semestre 2023. Ce niveau d’inflation qui reste élevé par rapport à la norme communautaire qui est de 3%, résulte d’une combinaison de facteurs externes et internes.

Les facteurs externes sont notamment : (i) le conflit russo – ukrainien qui continu de peser sur le prix de certaines importations ; (ii) la hausse de 5,4 % des cours mondiaux du pétrole brut au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023.

Les politiques monétaires restrictives menées par la BEAC pour réduire l’inflation auraient accru les difficultés d’accès au crédit des Entreprises. Pour faire face à l’inflation qui a atteint 7,4 % en 2023, la BEAC a renforcé la politique monétaire d’austérité qu’elle mène depuis fin 2021 et qui articulée autour de : la suspension des opérations d’injection de liquidité dans les banques ; l’intensification des opérations de reprises de liquidité ; les émissions de bons avec pour objectif de retirer de la liquidité dans les circuits bancaires ; ou encore les relèvements progressifs des taux directeurs.

Le premier semestre 2024 a été également marqué par la baisse de la commande publique et le durcissement des conditions d’accès aux marchés publics. Les difficultés financières de l’Etat liées notamment au remboursement de la dette publique l’ont contraint à réduire ses engagements notamment la commande publique. Par ailleurs, la circulaire du MINMAP relative aux cautionnements sur les marchés publics a durci les conditions d’accès aux PME locales qui sont moins liquides par rapport aux Entreprises à capitaux étrangers.

De manière plus détaillée, les principaux défis relatifs à notre environnement des affaires sont les suivants :

  1. La Fiscalité

Au cours de ces dernières années, les pouvoir publics ont fait des efforts dont on pourrait se féliciter pour améliorer notre système fiscal.

Au rang de ces efforts, on peut citer notamment :

  • la dématérialisation des déclarations de paiement de certains impôts et taxes et de certaines procédures fiscales (immatriculation, attestation de conformité fiscale notamment),
  • la baisse du taux d’Impôt sur les Sociétés pour les PME, la baisse du taux d’acompte de l’IS pour certaines activités,
  • la mise en place d’un comité qualité au sein de la Direction Générale des Impôts ayant vocation à contribuer à la recherche du juste impôt lors des contrôles fiscaux et partant, limiter progressivement les contestations consécutives à ces contrôles,
  • la clarification des procédures de contrôles douaniers à postériori,
  • la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures dans le cadre de la politique d’import-substitution, à l’instar des exonérations des droits de douanes sur certains équipements et intrants importés, l’introduction de droits d’accises sur les importations de certains produits fabriqués localement,
  • la mise en place du partenariat fiscal intégré pour amener certains contribuables vers le secteur formel etc.

Cependant, le système fiscal demeure pour les entreprises du secteur formel, injuste, et oppressif en raison du taux d’imposition effectif payé ; En effet notre système fiscal conduit à payer des taux effectifs de 60 à 80%, il fait payer l’impôt aux entreprises naissances et même à celle qui font des pertes.

A cela s’ajoute des contrôles fiscaux et douaniers fréquents donnant lieu à des redressements portant sur des montants astronomiques, représentant parfois plusieurs fois le bénéfice et même du chiffre d’affaires, et un accès très coûteux au contentieux fiscal.

Le défi majeur tant de l’administration fiscale, que du Patronat est la réduction du secteur informel afin d’augmenter les recettes fiscales, mais nous sommes convaincus que la voie empruntée par l’Administration n’est pas la bonne.

  1. La parafiscalité

La loi des finances 2024 a mis en exergue une multiplication exponentielle des taxes parafiscales touchant quasiment tous les secteurs d’activités et tous les services rendus par les Administrations publiques.

Ajouté à cela, les collectivités territoriales décentralisées font naître de nouvelles taxes tous les jours qui obère continuellement la trésorerie des Entreprises, rajoute les tracasseries et réduit leur compétitivité.

Au rang de ces taxes nous avons celle sur le dépotage des conteneurs sur la voie publique mise en place par la Communauté urbaine de Douala et qui pose un ensemble de problèmes déjà relevés par diverses correspondances du GECAM dénonçant son caractère inadapté, inapproprié et arbitraire.

  1. La politique d’incitation aux investissements

Les incitations aux investissements en République du Cameroun doivent être entièrement repensés.

Depuis sa promulgation en avril 2013, le Cameroun a adopté de nouvelles politiques publiques et réformes ayant des incidences sur l’investissement en particulier,

L’ensemble de ces éléments a rendu caduque plusieurs dispositions du cadre réglementaire sur les incitations aux investissements qui se trouvent être en déphasage avec ces nouvelles orientations gouvernementales.

Quelques observations spécifiques mériteraient d’être mises en lumière, en l’occurrence :

  • Il existe une véritable confusion dans la compréhension des critères d’éligibilité du fait d’une part, de leur énoncé de façon disparate dans la loi, et d’autre part, du fait de leur élargissement illégal dans l’arrêté du 19 novembre 2013 ; ce qui laisse place à l’arbitraire et ne garantit pas l’équité dans le traitement des demandes.
  • L’éligibilité aux incitations ne prend pas en compte la spécificité des zones enclavées afin d’y encourager le développement équilibré des différentes régions en droite ligne avec l’esprit de la décentralisation et les investissements jugés prioritaires dans la loi sont trop nombreux et généraux et en déphasage avec les axes de développement retenus dans les documents de politique publique ;
  • Les phases d’installation (5ans voire 7) et d’exploitation (Jusqu’à 10 ans) sont trop longues et injustifiées en fonction du type d’investissement ciblé. Elles permettent à certaines entreprises, soit d’utiliser ces avantages à d’autres fins que l’investissement réel annoncé, soit de continuer d’utiliser les avantages de la phase d’installation pour un projet déjà en phase d’exploitation ;
  • Le contenu des mesures d’incitations fiscales et douanières durant les phases d’installation et d’exploitation est très vaste et pas toujours adapté aux objectifs recherchés par la loi. Ce qui fait perdre des recettes importantes à l’Etat et augmente la pression fiscale sur les Entreprises existantes qui doivent combler le déficit ainsi créé.

Fort de tout cela, une refonte de la loi sur les incitations aux investissements est indispensable pour une mise en cohérence d’ensemble, d’autant plus que si l’on s’en tient aux chiffres disponibles, pour une proportion de 198 milliards de FCFA d’incitations fiscales et douanières accordées, la richesse créée se situerait autour de 41 milliards de FCFA seulement, soit 0,0018% du PIB.

Au demeurant, les distorsions de concurrence graves créées par la loi, du fait notamment de la distinction faite entre les Entreprises nouvelles et les Entreprises anciennes à l’origine du dépôt de bilan de plusieurs Entreprises et la destruction de milliers d’emplois appellent une véritable prise en compte en vue de sa révision.

Au regard de tout ce qui précède et au risque d’affaiblir davantage notre économie en quête de croissance, nous avons présenté à l’API, malheureusement sans suite favorable à date, l’urgence de suspendre la délivrance des Agréments notamment dans les secteurs saturés et à forte concurrence, le temps de mieux repenser cette réglementation, en tenant compte des diverses contraintes citées supra afin de doter notre économie d’un cadre légal sur les incitations aux investissements privés adapté et à la hauteur des enjeux.

  1. Energie

Avec l’injection des premiers 60 Méga Watts produits par le barrage de Nachtigal le 10 mai dernier, la capacité installée de l’énergie électrique dans notre pays se situe autour de 1700 MW dont près de 7O% issus du mix énergétique hydroélectrique + solaire.

Nous sommes bien loin des 3000 MW projetés par les différents documents de politiques publiques pour cette période et le déficit énergétique de notre pays demeure important.

Plus de 40 % de la population n’a pas accès à l’électricité au Cameroun et le besoin d’énergie non satisfait du secteur industriel est désormais estimé à environ 400 MW.

Les actions récentes entreprises par les pouvoirs publics que nous saluons, à savoir, la mise en service de l’usine de pied du barrage de Lom-pangar et du barrage de Nachtigal avec l’injection progressive de l’électricité produite jusqu’au 420 MW prévus, devraient sensiblement améliorer la situation actuelle.

En attendant, les investissements dans le secteur devraient se densifier, notamment dans les infrastructures de transports d’énergie qui souffrent de vétusté endémique, et le règlement par l’Etat, de sa dette vis – à – vis de ENEO pour restaurer l’équilibre du système.

  1. Infrastructures routières et transport

Au 31 décembre 2023 le Cameroun comptait 10 225 km de routes bitumées sur un linéaire totale de 121 873 km, soit seulement près de 9% du réseau routier total.

Outre la construction de nouvelles routes bitumées, le principal défi reste l’entretien des routes déjà existantes.

Au cours du mois dernier nous avons appelé l’attention du Ministre des Travaux public sur l’état désastreux et inédit de la chaussée des routes nationales n°3 et n°5.

Mais en réalité il s’agit de l’ensemble du réseau routier qui est concerné car les difficultés relevées sur ces deux routes nationales se posent avec plus d’acuité encore sur la nationale n°1 qui relie notre pays au Tchad, à la RCA et au Nigéria.

La dégradation de la chaussée sur ces axes, outre la recrudescence des accidents dramatiques, est à l’origine d’importants ralentissements dans la circulation avec très souvent des immobilisations des véhicules pouvant excéder plusieurs jours. En ce qui concerne la nationale n°3 les délais de passage de marchandises vers les principaux corridors, via la nationale n°1, s’en trouvent fortement rallongés avec un accroissement des coûts pour les Entreprises.

Par voie de conséquence, l’évacuation de certains produits en provenance ou à destination des ports et des grandes villes s’en trouve profondément affectée, tout comme l’approvisionnement de la région du littoral à partir des principaux bassins de production.

Il en découle une contraction de l’offre sur les marchés et des tensions inflationnistes nouvelles, d’une part, et, d’autre part, des conséquences désastreuses sur la trésorerie, les activités, voir même l’existence des entreprises implantées dans les zones enclavées et essentiellement constituées des TPE et PME.

En effet, en ce qui concerne, par exemple, les Régions septentrionales de notre pays, qui sont déjà économiquement et socialement très impactées par les effets des multiples crises, le seul moyen de transport aujourd’hui qui les relie en toute sécurité au reste du pays est l’avion ; mais à un prix prohibitif et hors de portée (près de 300 000 fcfa le billet MVR-DLA-MVR en classe économique). C’est incompréhensible !

Toutes ces choses compromettent les efforts du Gouvernement et du secteur privé en matière de lutte contre l’inflation et freine le développement.

Cette situation qui ne peut plus durer, appelle une prise de conscience forte du gouvernement pour le financement urgent du réseau routier camerounais, y compris par le concours du partenariat public-privé.

Il serait également judicieux de questionner pour le repenser notre péage routier, qui a été enrichi il y a peu, de la construction de certaines stations automatiques, et dont la mission première est l’entretien routier.

  1. Numérique

Bien que conscients de l’intérêt vital de la transformation numérique de leurs activités, les Entreprises éprouvent de sérieuses difficultés dans ce processus en raison de l’insuffisance des offres des opérateurs de communications électroniques. Cela se traduit entre autres par :

  • Une mauvaise qualité d’accès Internet fixe et mobile dans la plupart des immeubles en zone urbaine et dans toutes les zones industrielles à travers le pays.
  • L’usage de plusieurs numéros mobiles identifiant les personnes physiques pour des besoins professionnels, d’où un risque élevé d’usurpation d’identité téléphonique de l’entreprise dans des actes frauduleux mettant ainsi en péril sa notoriété.
  • L’usage généralisé de l’application WhatsApp personnelle comme outil de collaboration professionnelle.

25 ans après l’ouverture du marché de la téléphonie à la concurrence, on assiste, dans l’indifférence générale, à la disparition progressive de la téléphonie fixe d’entreprise sous le monopole de CAMTEL.

En se référant aux autres pays occidentaux et africains, le segment de marché de la téléphonie fixe a évolué vers la communication unifiée, représentant ainsi une niche d’opportunité de croissance pour les opérateurs du secteur privé local dans l’accélération de la transformation digitale des entreprises.

Il devient donc impérieux pour les Pouvoirs Publics d’opérer une mutation profonde de la politique relative au développement du numérique dans notre pays, pour ne pas louper un saut qualitatif vers une digitalisation efficace des services, à l’ère où l’intelligence artificielle nous impose de nous réinventer.

Cette mutation passera par la mise à jour du corpus légal et réglementaire en vigueur sur les TICs, pour tenir compte notamment des différentes évolutions technologiques, en même temps qu’elle nécessitera une régulation plus efficace pour garantir le développement harmonieux des Entreprises opérant dans ce domaine.

  1. Fuite des compétences vers le Canada

De janvier à avril 2024, près 6000 camerounais ont immigré au Canada, portant à plusieurs centaines de milliers de personnes, le nombre de camerounais ayant choisi de s’expatrier vers ce pays et bien d’autres depuis près de deux décennies déjà. Le Cameroun est le deuxième pays au monde pourvoyeurs de main d’œuvre au Canada, juste derrière la France.

Le Patronat camerounais est particulièrement préoccupé par cette migration massive de nos travailleurs qualifiés.

Cette tendance exacerbée par les nombreuses crises que notre pays subit depuis plusieurs années, a des répercussions significatives sur l’économie nationale et notre marché du travail.

En effet, le départ de nombreux travailleurs qualifiés employés au sein des Entreprises, qui ont en général financé leur formation continue, entraîne une perte de compétences précieuses et met en péril la compétitivité de nos Entreprises.

Au sein du GECAM les Entreprises de tous les secteurs d’activités sont concernées par le phénomène. Ces départs massifs effectués en majorité à l’issu des Employeurs, causent un vide parfois difficile à combler et obligent ces Entreprises, dans plusieurs cas, à supporter les dettes contractées en interne par les travailleurs démissionnaires. Par ailleurs, lorsque lesdits travailleurs avaient des emprunts en cours auprès des Institutions financières, la récurrence du phénomène compromet l’accès au crédit d’autres employés de la même Entreprise.

Au demeurant, cette situation a des conséquences sur la croissance économique du pays, car elle diminue le nombre de professionnels disponibles pour répondre aux besoins croissants de divers secteurs d’activité.

Prenant toute la mesure de la situation, nous avons saisi par courrier le Ministre des Relations Extérieures pour solliciter une réunion de concertation afin d’explorer les causes sous-jacentes de ce phénomène et de discuter des mesures potentielles pour atténuer ses effets. Cette rencontre pourrait nous permettre de collaborer étroitement pour élaborer des stratégies visant à mieux répondre aux défis liés à cette problématique.

  1. le Foncier

Comme vous le savez, l’accès au titre foncier est encadré par un ensemble de textes réglementaires dont les principaux datent de 50 ans.

La procédure d’obtention d’un titre foncier au Cameroun est très longue, assez coûteuse, et très peu sécurisée.

A titre d’illustration, pour obtenir un titre foncier par la procédure d’immatriculation directe il faut compter au moins six mois et au moins cinq ans par la procédure de concession. Dans la plupart des cas, la procédure n’aboutit tout simplement pas ou se termine au tribunal. En effet, selon les statistiques du MINJUSTICE, plus de 85 % des affaires inscrites par devant les tribunaux au Cameroun concernent le foncier.

Les procédures d’obtention du titre foncier sont assez coûteuses et pas toujours accessible aux populations en milieu rural.

Plus grave, la procédure d’obtention du titre foncier est très peu sécurisée. En 2021, la justice a recensé plus de 9 000 faux titres fonciers au Cameroun. Cette situation est responsable d’une véritable insécurité foncière qui se caractérise par une double voire triple immatriculation pour une même parcelle de terrain. Ce qui est tout simplement aberrant.

En outre, on assiste à des actes d’annulation en série, des Titres Fonciers par le MINCAF, aussi bien ceux appartenant à des personnes physiques, qu’à des Entreprises, en totale ignorance de l’impact négatif de ces agissements sur la sécurité juridique des affaires et les Investissements Directs Etrangers.

Or, le titre foncier reste le principal document de la sécurisation immobilière et une importante garantie auprès des Institutions financières. Sécuriser le titre foncier et améliorer son accès permettraient de résoudre en partie la problématique du financement des Entreprises et par conséquent de leur compétitivité.

L’informatisation du cadastre et la numérisation du Titre Foncier sont plus que par le passé à l’ordre de jour et il serait temps que l’Etat accélère le processus, non pas sans avoir mis en place des procédures conservatoires pour mitiger les effets du défaut de sécurisation de la procédure actuelle.,

⁠9. Marchés publics

Le Ministre des Marchés publics, dans une récente Lettre Circulaire visant à préciser les modalités de constitution, de consignation, de conservation et de restitution des cautionnements et de déconsignation des cautionnements dans le domaine des marchés publics, des dispositions susceptibles d’avoir des incidences négatives sur le processus de passation des marchés ont été éditées. En l’occurrence :

  • L’exigence d’un cautionnement en numéraire auprès de la Caisse de Dépôts et Consignations. En effet selon le texte, les cautionnements doivent être consignés en numéraire (100%) auprès de la CDEC. Ainsi, dans la description du processus de réalisation des cautionnements, la délivrance d’un récépissé de consignation qui atteste l’effectivité de chaque cautionnement qui devient dès lors un élément constitutif du dossier de soumission est prévu ;
  • Les modalités de restitution des cautionnements ne précisent pas les délais à respecter par les maîtres d’ouvrages. Idem pour les modalités de déconsignation des cautionnements.

La problématique générale des marchés publics est celle du faible taux d’exécution, résultant en partie de l’incapacité financière des Entreprises en charge malgré les dispositions de précautions mises en place à travers le cautionnement.  Mais c’est loin d’être la seule cause. Le délai de paiement des décomptes par l’Etat, constitue également un motif de retards.

L’introduction de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDEC), bien que prévu par le texte le mettant en place, vient alourdir le système de passation des marchés publics en le rendant à coup sûr moins inclusif et inaccessible aux PME locales en proies à de sérieux défis de financement.

Au vu des difficultés rencontrées par les Entreprises intervenant dans la commande publique, la suspension de l’application de cette circulaire parait inévitable pour ouvrir une réflexion avec l’ensemble des parties prenantes, afin de trouver le meilleur moyen d’adresser cette problématique en préservant les intérêts de tous les acteurs.

En marge de tous les défis relevés ci-dessus, on constate pour le déplorer une sorte de léthargie dans la prise de décision par les pouvoirs publics. En total déphasage avec les challenges qui sont nombreux et urgents, les décisions quand elles sont prises le sont tardivement. Ce qui n’a aucun impact sur la problématique qui a évoluée avec le temps. Conséquence on stagne. On fait trop peu et trop tard.

Cet état de chose occasionne un manque de visibilité pour Entrepreneur et investisseurs, freine leurs ardeurs et partant, entrave le développement de notre économie.

Les investisseurs sont usés, découragés, manquent de boussole et d’énergie. Tenez par exemple Dans le cadre des informations que nous collectons auprès des entreprises pour des besoins de statistiques, un Adhérent  opérant dans la grande distribution nous a confié avoir reçu au cours de la seule année 2023 , au total 335 missions de contrôle de diverses administrations publiques, notamment : 87 des collectivités territoriales décentralisées, 64 du ministère de l’industrie, 60 du Mincommerce, 38 du Ministère de l’énergie, 13 de l’ANOR, 11 de la Direction générale des Impôts, 11 du Ministère du Travail, pour ne citer que celles-là ! C’est insoutenable.

De manière général, le Patronat est en attente des mesures urgentes pour améliorer la cohésion gouvernementale et la célérité dans les prises de décisions. Un véritable électrochoc gouvernemental est nécessaire.

A court terme, et tout en saluant la démarche constructive de l’ensemble du Gouvernement observée depuis le début de cette année, dans l’évolution du dialogue public-privé, vers plus de régularité et nous l’espérons plus de fécondité,

Pour ce qui concerne la prochaine Loi des Finances, nous émettons le vœu d’une LF 2025, de relance économique marquée notamment par :

  • Une pause fiscal ;
  • Des mesures d’élargissement de l’assiette fiscal qui n’impacteront pas les entreprises déjà fortement taxées ;
  • La refonte de la taxe foncière et sur l’immobilier.

Telles sont les informations que nous avons cru devoir partager avec vous, en comptant sur vos réactions qui pourraient vous permettre, d’apporter plus amples explications ou d’éclaircir des zones d’ombre éventuelles.

Je vous remercie pour votre bienveillante attention. »

Cameroun : Les différends entre opérateurs de comm’ électroniques régis dans ce recueil de l’ ART

0

[DIGITAL Business Africa] – Les professionnels du secteur postal, des Télécoms/TIC ne sont pas oubliés en cette période de rentrée. L’ ART propose un manuel didactique qui balise le paysage numérique camerounais. L’Agence de Régulation des Télécommunications a publié un recueil des textes du secteur des postes, télécommunications et TIC – Édition 2023, ce 28 septembre 2024. C’est la compilation officielle des lois, décrets, arrêtés et décisions qui régissent le secteur postal, les télécommunications et les TIC au Cameroun.

Point n’est besoin de naviguer de page en page pour apaiser une inquiétude liée à une incompréhension des textes qui organisent ces différents secteurs. La solution est là, rassure l’ Agence.

« Ce recueil rassemble les textes organiques, les textes transversaux et les régulations spécifiques à ces secteurs stratégiques. Un outil indispensable pour les professionnels du secteur et une référence pour mieux comprendre les fondements juridiques qui encadrent notre environnement numérique », explique l’ ART.

En 464, le recueil fait un tour d’horizon des textes clés du numérique. Prenons le cas de la Décision N°00000191/ART/DG/DAJPC/SDAJ/SREG du 02 octobre 2014 fixant les modalités de règlements de différends entre opérateurs de réseaux de communications électroniques au Cameroun. Il fait bien de l’évoquer eu égard à la passe d’armes observée entre l’opérateur de réseaux de communications électroniques MTN Cameroon et l’opérateur des Télécommunications Camtel. MTN accusait Camtel de fournir une fibre optique « désastreuse ». Camtel de son côté soutient que MTN est responsable de la saturation du réseau. Est-ce un différend ou pas ? La loi a tranché.

 

Le différend selon l’ ART

 

L’article 2 apprend qu’ « un différend est le désaccord sur un point de droit ou de fait, litige, contradiction, opposition de thèses juridiques ou d’intérêts entre les opérateurs des réseaux de communications électroniques soumis à l’ Agence de Régulation des Télécommunications ».

L’article 3 dispose que l’« Agence est compétente pour connaître, avant la saisine de toute juridiction, les différends entre opérateurs des réseaux de communications électroniques relatifs notamment,

– À l’interconnexion ou à l’accès à un réseau de communications électroniques

-Au degroupage de la boucle locale

-A la numérotation

-A l’interface des fréquences

-A la co-localisation physique

-Au portage des infrastructures

Il est créé au sein de l’ Agence un comité de Règlements des Différends (CRD). C’est l’organe d’instruction et de délibération en matière de règlement de différends dans le secteur des télécommunications et des TIC au Cameroun.

Article 9: l’Agence est saisie

– par une requête adressée au directeur général,déposée au siège ou dans une délégation régionale de l’ Agence contre décharge

– Soit par une lettre recommandée avec accusé de réception adressée au directeur général

– soit par tout autre moyen laissant trace écrite…

 

Des accords entre les parties

 

Selon l’Article 34, alinéa 1,  « tout stade de la procédure, les parties en présence peuvent s’étendre pour proposer un règlement à l’amiable du différend qui les oppose. Dans ce cas, les parties notifient les termes de leur accord à l’ Agence. Celle-ci dispose de 10 jours pour se prononcer sur ledit accord « .

Alinéa 2, « Le cas échéant, le CRD peut convoquer les parties dans ce délai, pour entendre leurs explications sur les termes et les effets de cet accord »

Alinéa 3,  » l’ Agence peut s’opposer à tout ou partie des termes de l’accord à l’amiable entre les deux parties en litige si ces termes sont contraires à l’ordre public,au déploiement d’une concurrence et au développement des communications électroniques. Dans ce cas, elle peut, soit inviter les parties à modifier leur accord, soit décider de poursuivre l’instruction du litige. La décision de l’ Agence est notifiée aux parties « .

Pour l’instant, l’ART n’a pas été officiellement saisie. Et aucune procédure n’a été initiée par l’un des opérateurs.

 

Le Minoptel et ses structures sous-tutelles 

 

Le recueil présente aussi l’organigramme du Minpostel, ses structures sous-tutelles, notamment la Campost, chargée d’assurer les missions de service postal, l’École nationale supérieure des Postes et des télécommunications (ENSPT), devenue l’Ecole nationale supérieure des Poste, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la communication, Sup’PTIC, l’ Antic chargée de promouvoir le bon usage des TIC, et l’ ART qui régule le secteur des Télécommunications.

Sans oublier la Cameroon Télécommunications (Camtel) qui assure l’étude, l’installation de tout système nécessaire à la fourniture des services de communications électroniques sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’à la connexion des réseaux nationaux aux réseaux étrangers. Mieux, Camtel est dépositaire de la fibre optique au Cameroun.

À côté des textes organiques, le lecteur bénéficie des textes transversaux, notamment la loi N° 98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence, la loi N° 2010/021 du 21 décembre 2010 régissant le commerce électronique au Cameroun. Ou encore la loi n° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun. Cela fait penser à la cyberattaque subie par la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS) le 22 septembre 2024. Lors de cette attaque, 10 GB de données avaient été piratées. Une partie a été mise en vente sur le dark web.

L’intégralité du recueil via ce lien

https://www.art.cm/fr/content/recueil-des-textes-du-secteur-des-postes-t%C3%A9l%C3%A9communications-et-tic-edition-2023

Par Jean Materne Zambo

Technologie : Meta Orion, la paire de lunettes holographiques voit enfin le jour

0

[DIGITAL Business Africa] – Il a fallu du temps à Mark Zuckerberg. 10 ans pour que sa paire de lunettes holographiques voit le jour. C’est au cours de son événement annuel Meta  Connect, le 26 septembre 2024, que l’entreprise a dévoilé son nouveau bébé. Comme les Google Glas, Meta Orion est un prototype entièrement transparent, conçu pour s’intégrer naturellement à la vie quotidienne. Avec un poids inférieur à 100 grammes, il promet un confort optimal. Des projecteurs holographiques Micro LED remplacent les écrans, placés autour des verres en carbure de silicium.

Ces projecteurs holographiques Micro LED projettent des images directement sur la rétine, créant une illusion d’images transparentes en réalité augmentée. Ici, la vision un champ de vision de 70 degrés, surpassant ainsi les lunettes AR concurrentes de Snap (46 degrés). Ce qui fait de la paire de lunettes, une claque technologique, prévient Meta.

« Aujourd’hui, nous avons dévoilé Orion, anciennement nommé Projet Nazare, qui, selon nous, est la paire de lunettes AR la plus avancée jamais fabriquée.Orion combine l’apparence et la sensation d’une paire de lunettes ordinaire avec les capacités immersives de la réalité augmentée. C’est le résultat d’inventions révolutionnaires dans pratiquement tous les domaines de l’informatique moderne.

Nous donnons aux employés de Meta et à certains publics externes l’accès à Orion, afin que notre équipe puisse apprendre, itérer et développer notre gamme de produits de lunettes AR grand public », indique l’entreprise.

La particularité de Meta Orion, indique l’entreprise, c’est qu’il s’agit incontestablement d’une paire de lunettes, tant au niveau de l’apparence que du toucher, avec des verres transparents. Contrairement aux casques MR ou autres lunettes AR actuels, vous pouvez toujours voir les yeux et les expressions des autres personnes, ce qui vous permet d’être présent et de partager l’expérience avec les personnes qui vous entourent.

Par Jean Materne Zambo, source : about. meta.com

Cameroun : la CNPS reconnaît que ses données piratées sont sur le darkweb, mais sans incidence sur ses services

0
Cameroun : la CNPS reconnaît que ses données piratées sont sur le darkweb, mais sans incidence sur ses services

[Digital Business Africa] – Dans un communiqué de presse publié ce 27 septembre 2024 sur sa page Facebook, le directeur général de la CNPS, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, reconnaît que des données de la CNPS piratées se retrouvent sur le Darkweb, comme l’indiquait il y a peu Digital Business Africa. Mais, précise le DG, ces données sont de faible volume et sans incidence sur le fonctionnement de la CNPS.

« Les quelques informations en leur possession proviennent indubitablement des ordinateurs de deux agents de la CNPS qui ont malencontreusement cliqué sur un lien malveillant ».

Dans le jargon technique, l’on appelle ce type d’attaque informatique le phishing ou encore l’hameçonnage.

L’hameçonnage / le phishing

L’attaque par hameçonnage consiste à cibler un cadre d’une entreprise, lui envoyer un hameçon, espérant qu’il va, comme dans une partie de pêche, mordre à ce hameçon. L’hameçon ici est un e-mail contenant soit une pièce jointe, soit un lien URL cliquable frauduleux ou malveillant.

L’hacker s’arrange pour que cet e-mail ait toutes les apparences d’un message fiable et authentique. La pièce jointe ou le lien URL qui figurent dans l’e-mail, par contre, ne sont pas sains. Ils ont pour but principal de collecter des données sensibles de la cible.

Dès lors que la cible clique sur la pièce jointe ou sur le lien URL du mail du hacker, un logiciel malveillant est installé automatiquement sur son ordinateur. C’est ainsi que le logiciel malveillant installé a la possibilité de transférer au cybercriminel toutes les données de l’ordinateur piégé. Et si l’ordinateur en question est connecté au réseau de l’entreprise, le cybercriminel peut également copier les données de l’entreprise.

Le DG de la CNPS indique que ces pirates ont exigé le paiement d’une rançon, faute de quoi ces données seraient divulguées et mises en vente. Rançon que la CNPS a refusé de payer. En représailles, les pirates ont publié 10 GB de ces données le 22 septembre 2024 sur le Darkweb.

« Les documents en la possession de ces arnaqueurs sont consultables et partagés au sein de la CNPS, ceux publiés n’étant que des outils de travail desdits collaborateurs, de faible volume et sans incidence sur le fonctionnement de la CNPS », écrit la CNPS dans son communiqué.

Le DG Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame rassure cependant les usagers de la CNPS ainsi que ses partenaires que la sécurité de ses données est une priorité absolue. Il ajoute que le système informatique de la CNPS ainsi que l’ensemble de ses services, y compris ceux en ligne, n’ont pas connu d’interruption.

La CNPS indique par ailleurs que des investigations approfondies sont menées de concert avec les services compétents, notamment l’ANTIC, ainsi qu’avec des prestataires experts afin de renforcer l’intégrité du système d’informations de la CNPS.

Lire l’intégralité du communiqué de la CNPS

Comment lutter contre le phishing, encore appelé hameçonnage.

Le cabinet de veille stratégique ICT Media STRATEGIES recommande quelques mesures pour éviter les attaques de phishing. Parmi ces mesures :

La méfiance permanente :

« Soyez toujours méfiant des e-mails suspects. Il faut toujours vérifier l’adresse e-mail de l’expéditeur, s’assurer que le nom de domaine du mail expéditeur est correct (attention aux erreurs de typosquatting), vérifier que les liens et pièces jointes ne sont pas compromis. Et aussi se méfier des e-mails avec demandes d’informations personnelles urgentes ou inhabituelles », recommande ICT Media.

– Ne jamais cliquer sur des liens URL sans les vérifier.

« Passez légèrement votre souris sur un lien pour voir l’URL réelle avant de cliquer. Si le lien semble étrange, suspect ou ne correspond pas au site web attendu, évitez de cliquer », conseille ICT Media STRATEGIES

– La mise à jour régulière des logiciels. Les mises à jour de sécurité corrigent les vulnérabilités qui peuvent être exploitées par les pirates.

– L’utilisation des mots de passe forts et uniques.

« Il faut éviter d’utiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes et utiliser des combinaisons de lettres majuscules, minuscules, de chiffres et caractères spéciaux. L’idéal est d’avoir ces combinaisons avec 15 caractères au moins », conseille Beaugas ORAIN DJOYUM du cabinet ICT Media STRATEGIES.

– L’activation de l’authentification à deux facteurs. Cette fonctionnalité ajoute une couche de sécurité supplémentaire en exigeant une deuxième forme d’identification, comme un code envoyé sur votre téléphone.

– La prudence sur les réseaux publics Wi-Fi : il faut éviter de se connecter sur les réseaux Wi-Fi gratuits, ouverts et sans mots de passe. Surtout, se garder d’effectuer des transactions financières ou de saisir des informations sensibles sur ces réseaux non sécurisés.

– La formation régulière de l’ensemble des personnels :

« ICT Media STRATEGIES réalise très souvent, en collaboration AVEC L’ANTIC COMME RÉCEMMENT À KRIBI, des formations à l’intention des agents publics. Ceci afin qu’ils puissent rester informés des dernières techniques en sécurité informatique. Ces formations peuvent être délivrées par ICT Media STRATEGIES directement aux entreprises qui en expriment le besoin », affirme Beaugas ORAIN DJOYUM, DG de ICT Media STRATEGIES qui conclut en indiquant que la meilleure défense contre le phishing reste la vigilance et la formation permanente. IL ENCOURAGE LA CNPS ET LES ENTITés publiques A ALLER DANS CE SENS en formant régulièrement tout le personnel, car le hacker peut cibler même le stagiaire.

Par Digital Business Africa

Côte d’Ivoire : Ibrahim Kalil Konaté inaugure RAXIO CIV 1, le premier Datacenter Tiers III

0

[DIGITAL Business Africa] – La Côte d’Ivoire se dote d’une infrastructure importante pour sa souveraineté numérique. Le tout premier Datacenter Tiers III sorti de terre a été inauguré par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, ce 24 septembre 2024. C’était en présence de Robert Mulins, PDG du groupe RAXIO et des personnalités du corps préfectoral. Ce projet a été financé par l’Américaino-hollandaise RAXIO et baptisé RAXIO CIV 1. Coût de l’investissement : plus de 20 milliards de FCFA.

Selon les autorités ivoiriennes, le RAXIO CIV 1 est une infrastructure conforme aux normes internationales, couvrant une surface de 12 000 m2, capable d’héberger jusqu’à 800 racks, avec une capacité électrique de 3 MW. Faisant de la Côte d’Ivoire un hub technologique régional et un acteur clé dans l’économie numérique de l’UEMOA. Le ministre Ibrahim Kalil Konaté en est bien persuadé.

« Cette infrastructure représente une avancée majeure dans la mise en œuvre de la stratégie de développement du numérique de notre pays (…) ». La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub technologique régional et un acteur clé de l’économie numérique dans l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) »,a-t-il dit.

Pour le groupe Raxio, le choix de la Côte d’Ivoire n’ est pas du tout anodin.

« Abidjan est l’endroit idéal pour que les organisations et entreprises de toute la région économique puissent héberger leurs infrastructures critiques dans une installation hautement fiable et sécurisée. Nous sommes fiers de contribuer à un pilier fondamental pour faciliter la croissance numérique continue de la Côte d’Ivoire et consolider son statut de hub régional », a déclaré Robert Mullins, PDG du groupe Raxio.

Ibrahim Kalil Konaté a invité les experts à prendre part à l’élaboration de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle du pays, un exercice actuellement en cours au sein de son département ministériel.

Il faut rappeler que Raxio Group a annoncé la mise en service de son centre de données à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), le jeudi 23 août 2024. DRC1 est une infrastructure de niveau 3, d’une capacité de 1,5 MW. DRC1 est située à Limete, au sud-est de Kinshasa.

Par Jean Materne Zambo, source : telecom.gouv.ci

 

Vacances technologiques/Sénégal : 500 enfants formés au codage et en robotique

0

[DIGITAL Business Africa] L’ Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes initie les enfants aux nouvelles technologies. Cela afin de  « naviguer et comprendre la complexité du monde numérique qui les entoure ». 500 enfants au Sénégal suivent, depuis le 02 septembre 2024, une formation en robotique et au codage dans le cadre des Vacances technologiques 2024. La cérémonie de clôture de cette initiative a lieu ce samedi 28 septembre 2024 à Keur Mbaye Fall.

L’événement sera présidé par le directeur général de l’ARTP Dahirou Thiam, en présence des autorités administratives du département de Pikine et du ministère de l’Éducation nationale. La formation est gratuite. Les participants sont répartis entre les localités de Ouakam, Mbao, Thiès, Tambacounda et Matam.

L’Institut communautaire Africain (IICA), un établissement privé d’enseignement technique et de formation professionnelle, encadre les participants tout au long de cette formation. D’après l’ IICA, cette vague a brillé par l’assiduité, et les formateurs par leur exemplarité.

« L’ IICA remercie l’ensemble de ses partenaires, en particulier les formateurs. Moustapha Faye, Coach en bureautique Avancée Ameth Ly, Coach en leadership developpement personnel, Mouhamed Touré, Coach en design, Fatimatou Ndao, Coach en communication digitale, Kantè, Coach en développement web, qui n’ont ménagé aucun effort pour assurer le succès de ces ateliers », a indiqué les responsables de l’IICA.

Les Vacances technologiques visent à renforcer les compétences en résolution de problèmes et à encourager la pensée critique, l’innovation et la créativité chez les jeunes. Les cibles de cette formation sont des enfants âgés de 7 à 15 ans, en mettant l’accent sur ceux en âge élémentaire et issus des Daaras (écoles coraniques). Dans cette activité, une attention particulière est portée à l’inclusion des talibés, souvent marginalisés des initiatives numériques.

Selon l’ARTP, cette initiative s’inscrit dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale des entreprises.

Par Jean Materne Zambo

Transformation numérique – Cameroun : CAMTEL en première ligne pour un réseau national de fibres optiques solide et étendu

0

[DIGITAL Business Africa] – Alors que le Cameroun s’engage résolument sur la voie de la transformation numérique, CAMTEL, l’opérateur national des télécommunications, se trouve en première ligne pour relever les défis liés à la connectivité. Récemment, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a mis en lumière certaines interruptions du réseau de fibres optiques. Ces interruptions, principalement dues à des actes de vandalisme, des aléas énergétiques et des travaux publics, soulignent l’importance cruciale d’une infrastructure résiliente et sécurisée.

Aujourd’hui, CAMTEL gère un réseau de 12 000 km de fibres optiques, formant l’épine dorsale des communications électroniques au Cameroun. Ce réseau, essentiel pour le développement numérique du pays, est en passe de s’étendre grâce à 4 000 km supplémentaires, résultat d’un partenariat stratégique suite au récent voyage présidentiel en Chine. Ce projet ambitieux vise à desservir des zones encore non couvertes, offrant ainsi une connectivité de pointe aux entreprises et aux particuliers.

Cependant, les défis persistent. Les interruptions de service signalées sont principalement imputables à des actes de vandalisme, qui mettent à mal l’intégrité des infrastructures. De plus, les aléas énergétiques affectent la fiabilité des services, tandis que les chantiers de travaux publics perturbent la continuité du réseau. CAMTEL appelle donc à une prise de conscience collective pour protéger ce patrimoine national essentiel.

 

Des infrastructures modernisées pour une meilleure résilience

 

Pour garantir la sécurité de ses infrastructures, CAMTEL ne se contente pas de développer son réseau. L’entreprise a récemment intégré le réseau à fibres optiques d’ENEO, solidifiant ainsi l’infrastructure nationale et améliorant sa résilience face aux incidents externes. De plus, CAMTEL bénéficie d’une connexion à quatre câbles sous-marins internationaux, offrant des capacités largement suffisantes pour répondre aux besoins du pays et de la sous-région. Cette interconnexion positionne le Cameroun comme un hub régional clé pour la distribution de services à large bande en Afrique centrale.

Le datacenter de Zamengoe, certifié Tier 3, constitue un autre atout technologique majeur. Cette infrastructure de pointe répond aux standards internationaux de sécurité et de fiabilité, permettant d’héberger des services essentiels pour les entreprises locales tout en soutenant l’expansion numérique du pays.

Pour optimiser la couverture du territoire, CAMTEL a signé un accord avec CAMWATER, la compagnie nationale des eaux, afin de mutualiser les infrastructures des deux entités. Cette collaboration vise à densifier le réseau de fibres optiques, tout en garantissant une meilleure protection contre les interruptions dues aux travaux publics et au vandalisme. Parallèlement, CAMTEL est en négociation avec CAMRAIL pour exploiter le réseau ferroviaire national comme support à l’extension du réseau. Ce partenariat devrait renforcer la résilience des infrastructures et faciliter l’expansion vers des zones stratégiques pour l’économie camerounaise.

 

De jeunes talents pour une nouvelle ère technologique

 

Consciente de l’importance de la qualité de ses équipes, CAMTEL a récemment rajeuni ses effectifs techniques, recrutant de jeunes ingénieurs et techniciens selon des critères stricts. Ce processus de renouvellement vise à doter l’entreprise des compétences nécessaires pour relever les défis techniques actuels et garantir une gestion efficace de son réseau. Les nouvelles recrues, hautement qualifiées, sont prêtes à prendre le relais dans la maintenance et l’extension de l’infrastructure nationale.

Les efforts de CAMTEL s’inscrivent dans la droite ligne de la vision du gouvernement camerounais, qui mise sur la modernisation des infrastructures numériques pour accompagner la transformation économique du pays. Avec 16 000 km de fibre optique en perspective, CAMTEL se positionne comme un acteur clé de cette révolution numérique, déterminé à fournir un service de qualité, fiable et accessible à tous les Camerounais.

Source : CAMTEL

Cameroun : Un bug cause un rabais dans la paie des agents publics, le Minfi prend des dispositions

0

[DIGITAL Business Africa] – Certains Camerounais pourront qualifier septembre 2024 de mois sombre. Après les multiples coupures de la fibre optique déplorées par les opérateurs de télécommunications, voilà les seigneurs de la craie qui observent une coupure où ça fait mal. 1478 personnels sur un total de 388 812 agents publics, selon le ministère des Finances, ont connu une baisse de leurs salaires pour ce mois de septembre 2024. Ces agents publics relèveraient uniquement du secteur de l’Éducation, d’après le communiqué signé ce 25 septembre 2024 par le ministre délégué du Minfi, Yaouba Abdoulaye.

« … Un incident informatique est survenu dans le processus de mise à jour automatique de la carrière de certains personnels lors du traitement de la solde du mois de septembre 2024 », explique le communiqué du Minfi.

Un dysfonctionnement que le ministère des Finances résout de corriger avec le concours bien entendu des services compétents.« Ainsi, les dispositions sont d’ores et déjà prises pour le positionnement d’une solde complémentaire pour les personnels impactés au plus tard le mardi 1er octobre 2024 », ajoute le communiqué.

Le ministre des Finances dit regretter cette situation et tient surtout à rassurer les personnes concernées.

Par Jean Materne Zambo 

Cameroun : Le Minpostel organise un séminaire pour améliorer le service postal

0

[DIGITAL Business Africa] – Le ministère des Postes et Télécommunications accueille les acteurs de la Chaîne logistique postale au Cameroun. Un séminaire d’appropriation des cadres normatifs de ces acteurs clés de la Chaîne logistique postale se tient depuis ce 24 septembre 2024. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le SG Mohamadou Saoudi, représentant de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

Ces travaux rentrent en droite ligne de la formalisation de ce cadre de concertation permanent, prescrit par l’ L’Union postale universelle (UPU). Une institution spécialisée des Nations Unies. Ils se tiennent jusqu’au vendredi 27 septembre 2024, experts et acteurs vont débattre entre autres sur des questions relatives à l’amélioration du service postal au Cameroun.

Le ministère des Postes et Télécommunications fait un constat alarmant sur les revenus de l’activité postale qui semblent s’amenuiser compte tenu de la montée du commerce électronique.

« Le volume des colis et petits paquets a grimpé de manière exponentielle avec le développement des plateformes de E-commerce. Cet état de fait, venant bousculer le fonctionnement et les relations Poste, Douane et Chambre de commerce, a vu ces intervenants réagir chacun dans son domaine pour préserver ses prérogatives, ceci a eu pour impact de détériorer la qualité de service non seulement des acteurs de E-commerce, mais bien plus ceux de la poste qui n’ont pu capter le dividende de cette activité florissante », a indiqué le SG du Minpostel, Mohamadou Saoudi, représentant de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

En 2020, dit le Minpostel, les représentants de l’UPU, de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’ OMD ( Objectifs du Millénaire pour le développement) se sont accordés pour la mise en place d’un cadre de concertation régulier entre ces différents organismes spécialisés des Nations Unies pour permettre de faciliter les échanges et la mutualisation des procédures concourant à améliorer la qualité de service.

Le gouvernement du Cameroun a donc instruit un cadre de concertation permanent. Celui-ci regroupe tous les acteurs de la chaine logistique locale pour la mise en place d’un écosystème favorable au commerce électronique.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : L’ AES va acquérir un satellite russe pour l’accès à internet, à la téléphonie et la sécurité de la région

0

[DIGITAL Business Africa] – Les pays de l’ Alliance des États du Sahel (AES) veulent voir depuis l’espace avec les lunettes russes. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé de faire confiance à S.E Vladimir Poutine pour mettre en place un satellite de télécommunication partagé, destiné à améliorer les services de communication dans la région. C’est ce qui ressort de l’audience que le président de la Transition du Mali, le Colonel Hassimi Goïta a accordée ce lundi 23 septembre 2024 aux ministres de l’Alliance des Etats du Sahel.

Au rang des invités, le ministre Sidi Mohamed Raliou de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique du Niger, le ministre de la Communication, de l’Economie numérique du Mali, Alhamdou Ag Ilyène, le ministre malien de l’Economie et de Finances Alousseini Sanou, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, Pr Adjima Thiombiano et les responsables de la société russe Glavkosmos.

Le satellite fournira des services de communication polyvalents, tels que l’accès à Internet et la téléphonie dans les zones reculées dépourvues d’infrastructures, ainsi qu’une connexion Internet haut débit via la technologie VSAT et des communications sécurisées. Le satellite sera également utilisé pour la diffusion radiophonique. Pour le directeur général de Glavkosmos, Ilya Tarasenko, ce partenariat apportera beaucoup à toutes les parties prenantes.

« Nous allons non seulement résoudre des enjeux sécuritaires, notamment grâce à la surveillance des frontières, mais aussi stimuler la croissance économique des trois nations à travers l’usage des technologies spatiales », affirme-t-il.

Selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, le satellite de télédétection fournira aux États membres de l’AES, des images spatiales pour renforcer la surveillance des frontières et la sécurité nationale. Il a ajouté que cela les aidera également à surveiller et à répondre aux situations d’urgence telles que les inondations, les sécheresses et les incendies.

Au début de l’année 2024, les pays membres de l’AES comptaient ensemble 66,97 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, pour une population totale de 80,9 millions d’habitants, selon les données de DataReportal. On dénombre également 17,2 millions d’utilisateurs d’Internet dans ces trois pays.

Par Jean Materne Zambo

Coupures de fibre optique au Cameroun : Orange évoque une perturbation des appels et une instabilité d’internet ce 24 septembre 2024

0
Coupures de fibre optique au Cameroun
Coupures de fibre optique au Cameroun

Orange Cameroun informe son aimable clientèle qu’en raison de nombreuses coupures sur la fibre optique, depuis ce 24 septembre 2024 à 14h15, nous connaissons une perturbation importante des appels et une instabilité du service internet.

En effet, de multiples interruptions sur les backbones de fibre optique de Douala et Yaoundé entravent actuellement le fonctionnement des équipements voix et data dans les deux villes et dans d’autres régions du pays.

Nos équipes techniques en appui à celles du fournisseur des liaisons de transmission fibre optique CAMTEL, travaillent pour le rétablissement rapide. Nous vous prions de recevoir nos excuses pour les désagréments.

Communiqué Orange sur la fibre optique

Contact communication : 699 94 84 28

Source : Orange Cameroun

Image d’illustration générée par Meta.ai

À Dubaï, l’ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique

0
À Dubaï, l'ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique
À Dubaï, l'ARPCE renforce ses compétences en supervision des réseaux à fibre optique

[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) du Congo a récemment envoyé une délégation à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, pour participer à une formation spécialisée sur la supervision et la qualité de service des réseaux à fibre optique. Cette formation, qui s’est déroulée du 19 au 27 septembre 2024, s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un Centre de Supervision Réseau (NOC) dédié au monitoring du trafic et à la qualité des services des infrastructures en fibre optique.

La délégation de la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE), dirigée par Benjamin MOUANDZA, comprenait Steve Mvouti, chef de service infrastructures et services de l’internet, Abel Ongani, chef de service opérateurs et prestataires, et Hermann Moundouta, chargé de la fibre optique.

Cette formation, animée par des experts de renommée mondiale dans l’analyse des performances des réseaux à fibre optique, a permis aux participants d’acquérir des compétences approfondies sur les meilleures pratiques en matière de gestion de la qualité de service et de supervision des infrastructures optiques. Ces compétences sont cruciales dans le marché actuel des télécommunications.

Benjamin MOUANDZA a souligné l’importance de cette formation pour l’ARPCE : « Elle permet à la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE) de rester à la pointe des évolutions technologiques et d’améliorer continuellement la qualité des services offerts par les opérateurs ».

En investissant dans le développement des compétences de son personnel, l’ARPCE répond aux besoins croissants liés au développement des infrastructures à très haut débit au Congo. Ce projet s’inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’Autorité, garantissant ainsi une régulation efficace et adaptée aux défis contemporains du secteur des télécommunications.

Cette initiative démontre l’engagement de l’ARPCE à maintenir un haut niveau d’expertise dans un domaine en constante évolution, contribuant ainsi à l’amélioration globale des services de télécommunication au Congo.

Par Digital Business Africa.

Source : ARPCE

Congo : L’ARPCE à l’école de la supervision des réseaux à fibre optique du côté de Dubaï

0

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de l’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) séjourne à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. La délégation de la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE), conduite par son directeur Benjamin Mouandza prend part à une formation spécialisée sur la supervision et la qualité de service des réseaux à fibre optique, du 19 au 27 septembre 2024.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un Centre de Supervision Réseau (NOC) dédié au monitoring du trafic et de la qualité des services des infrastructures en fibre optique. Selon le site checkpoint.com, « un centre d’opérations réseau (NOC) est l’équipe qui, au sein d’une organisation, est chargée de veiller à ce que l’infrastructure du réseau informatique de l’entreprise réponde aux besoins de l’entreprise. Il s’agit notamment de vérifier que les systèmes respectent les accords de niveau de service (SLA) et qu’ils peuvent soutenir les activités de l’entreprise ».

 

Objectifs pédagogiques 

 

Au terme de la formation, les participants repartiront nantis de compétences approfondies sur les meilleures pratiques en matière de gestion de la qualité de service et de supervision des infrastructures optiques. Ces compétences sont, selon l’ ARPCE, d’une importance stratégique dans le marché actuel des télécommunications.

Le directeur des Réseaux et Communications électroniques, Benjamin Mouandza, est bien conscient de la plus-value de cette formation :

« Elle permet à la Direction des Réseaux et Communications Électroniques (DRSCE) de rester à la pointe des évolutions technologiques et d’améliorer continuellement la qualité des services offerts par les opérateurs », a-t-il dit.

L’ Agence est persuadée qu’en investissant dans le développement des compétences de son personnel, « l’ARPCE répond aux besoins croissants liés au développement des infrastructures à très haut débit au Congo ». Et de préciser que « ce projet s’inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’Autorité, garantissant ainsi une régulation efficace et adaptée aux défis contemporains du secteur des télécommunications ».

En dehors du directeur des Réseaux et Communications électroniques, Benjamin Mouandza dans cette délégation, on retrouve également Steve Mvouti, chef de service infrastructures et services de l’internet ; Abel Ongani, chef de service opérateurs et prestataires et Hermann Moundouta, chargé de la fibre optique.

 

L’ ARPCE maillon clé du projet dorsale à fibre optique d’Afrique centrale

 

Le Congo est partie intégrante du projet dorsale à fibre optique d’Afrique centrale.  La composante du Congo du projet dorsale à fibre optique d’Afrique centrale a été initié dans le but de mettre en place 550 km fibre optique sur les axes d’interconnexion avec le Cameroun et la RCA et la mise en place d’un centre national de données (Datacenter).

Le projet financé par la Banque mondiale bénéficie  d’un appui institutionnel portant, entre autres, sur des études de faisabilité préparant la suite du projet, l’appui à l’Autorité de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE) et l’Agence Congolaise des TIC (ACTIC), le support à l’Institut National des Aveugles du Congo (INAC), l’Institut des Jeunes Sourds de Brazzaville (IJSB), l’Université Marien Ngouabi (UMNG), l’autonomisation des femmes, la promotion de la formation professionnelle et le développement des populations autochtones. Initié en 2016, la  date d’achèvement du projet est prévue en 2025.

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE

Crise QoS/Cameroun : Philémon Zoo Zame en mission pour soulager les consommateurs

0

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de l’ Agence de Régulation des Télécommunications tient parole. Après l’annonce d’une mission d’inspection le 17 septembre 2024 auprès des opérateurs, Philémon Zoo Zame passe à l’action. Le DG de l’ ART, accompagné de ses équipes techniques, a décidé d’aller lui-même s’enquérir, dès ce 23 septembre 2024, de la situation des infrastructures des télécommunications des différents opérateurs concernés.

Le but de cette mission est d’accroître la pression sur les opérateurs, d’exiger des améliorations et le respect des engagements envers les consommateurs et l’État. Ceci passe par  l’inspection des réseaux et cœur-de-réseaux, l’évaluation des investissements des opérateurs et l’amélioration à court terme de la qualité des services mobiles.

La première descente a eu lieu ce 23 septembre 2024, chez IHS Cameroun. Il s’agit de l’opérateur d’infrastructures passives de télécommunications sous licence de catégorie 1. IHS est spécialisé dans la gestion et la maintenance des tours télécoms et fournit des solutions d’hébergement aux opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun. L’ ART qualifie son rôle de « crucial » pour garantir la disponibilité des réseaux et soutenir l’amélioration continue des services mobiles à travers le pays.

Lors de la concertation du 17 septembre 2024 entre le régulateur et les directeurs généraux de MTN et d’Orange, Mitwa Ng’ambi et Patrick Benon, les trois parties cherchaient alors à trouver des pistes d’ amélioration de la qualité de service (QoS) offerte aux consommateurs camerounais. Seul point inscrit à l’ordre du jour.

Au sortir de la concertation, quelques mesures avaient filtré, notamment : une vérification de proximité et approfondie, dans les tous prochains jours, des réseaux et cœurs de réseaux auprès des opérateurs par les soins d’une équipe de l’ART ; ⁠une évaluation des mesures prises pour améliorer la QoS ainsi que les investissements réalisés par les opérateurs.

Dans le communiqué rendu public le 11 septembre 2024, l’ART révélait que les opérateurs MTN Cameroun, Orange Cameroun et Camtel sont tous concernés par ces problèmes de réseau. Les causes identifiées sont multiples :

– Pénurie d’énergie électrique : Les infrastructures des opérateurs souffrent d’un manque d’électricité, ce qui impacte directement la qualité du service, notamment dans les zones urbaines.

– Difficultés d’approvisionnement en carburant : Les équipes techniques des opérateurs rencontrent des difficultés pour se ravitailler, ce qui ralentit les interventions sur le terrain.

– Ruptures de câbles à fibre optique : De multiples coupures ont été constatées sur le réseau national, perturbant ainsi la transmission des données.

Par Jean Materne Zambo, source : ART