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France : Arrestation de Pavel Dourov [PDG de Telegram] : un an après, toujours aucune charge retenue

[Digital Business Africa]– Un an après son arrestation controversée en France, Pavel Dourov, fondateur et PDG de Telegram, dénonce une procédure qu’il qualifie d’« absurde » et juridiquement infondée.

Dans un message publié ce 24 août 2025 sur son canal Telegram, l’entrepreneur russe revient sur les circonstances de sa détention et les conséquences de cette affaire sur l’image de la France.

Une arrestation sans précédent

Le 24 août 2024, Dourov est interpellé par la police française et placé en garde à vue pendant quatre jours. Motif : des individus auraient utilisé Telegram pour coordonner des actes criminels. Dourov affirme n’avoir aucun lien avec ces personnes et dénonce une logique « juridiquement et logiquement absurde » consistant à tenir un dirigeant responsable des usages illicites de sa plateforme.

Une enquête qui piétine

Un an plus tard, l’enquête ouverte par les autorités françaises n’a toujours pas abouti à des charges concrètes contre Dourov ou Telegram. Selon lui, les pratiques de modération de l’application sont conformes aux standards internationaux et toutes les demandes juridiquement contraignantes émanant de la France ont été traitées.

Une erreur de procédure reconnue

Dourov pointe du doigt une erreur initiale de la police française : avant août 2024, les autorités n’avaient pas suivi les procédures légales requises pour adresser leurs requêtes à Telegram. « Une simple recherche sur Google aurait suffi», ironise-t-il.

Des conséquences diplomatiques

Depuis son arrestation, Dourov est contraint de revenir en France tous les 14 jours, sans qu’aucune date d’appel ne soit fixée. Il estime que cette affaire a porté atteinte à la réputation de la France en tant que pays respectueux des libertés individuelles.

Le PDG de Telegram reste combatif

Malgré cette situation, Dourov conclut son message sur une note résolument optimiste : « Nous continuerons à nous battre – et nous gagnerons. »

Par Digital Business Africa

Satellites : Alerte pollution spatiale ! Vers une règlementation mondiale pour limiter les dégâts ?

[DIGITAL Business Africa] – Derrière des lancements spatiaux, un développement peut-être spécieux. Des chercheurs de l’University College de Londres tirent la sonnette d’alarme face aux méga-constellations de satellites placées en orbite. Ces fusées qui décollent vers l’espace permettent de mettre des satellites en orbite. Ça c’est une lapalissade (chose évidente). Mais la vérité latente est que lors de ces opérations de lancements, plusieurs substances toxiques sont libérées dans la haute atmosphère où elles restent beaucoup plus longtemps.

Il s’agit du dioxyde de carbone et de suies. Les résultats de l’étude de ces chercheurs indiquent que le nombre de lancements spatiaux a augmenté de manière considérable ces dernières années, principalement à cause du lancement de satellites. 259 lancements de fusées en 2024 contre 223 en 2023. D’après le site spécialisé lesnumeriques.com, cela représente plus de 153 000 tonnes de carburant.

Les chercheurs de l’University College de Londres estiment que l’impact en serait multiplié par 500. D’après ces chercheurs, la mise en orbite n’est pas le seul danger. Les satellites placés en orbite ont une durée de vie « très » limitée. Ensuite, ils retombent vers la Terre et se désintègrent dans l’atmosphère, engendrant encore plus de suie, ainsi que d’autres particules, notamment métalliques. Celles-ci pourraient provoquer des réactions chimiques. De quoi rendre frileuse Eloise Marais, professeur of Electronic Chemistry and Air Quality, Department of Geography, University College de Londres.

« Les fusées et les satellites rejettent dans l’atmosphère plus de polluants que jamais auparavant. Nous sommes en territoire inconnu, car l’activité humaine n’a jamais pollué autant les couches supérieures de l’atmosphère. Sans réglementation, ces émissions pourraient avoir de graves conséquences sur l’atmosphère terrestre », dit-il.

Opérateurs et nombre de satellites

Lorsqu’on parle de flotte satellitaire, le premier nom qui vient à l’esprit est celui de SpaceX. L’opérateur est en pôle avec plus de 8 000 satellites pour son service internet par satellite Starlink. En seconde place, on trouve Eutelsat OneWeb. L’opérateur dispose de plus de 502 satellites en orbite basse. OneWeb est aussi une constellation offrant des services d’accès à Internet haut débit par satellite.

Leur poursuivant est une grande puissance. La Chine possède plus de 369 satellites. Pendant que son les États-Unis en disposent plus de 306. Suivent ensuite plusieurs entreprises américaines et la Russie. Planet Labs, et ses plus de 195 satellites, observe la Terre et fournit des clichés haute résolution de la planète.

Planet Labs possède plus de satellites que la Russie avec ses plus de 137 engins spatiaux. Enfin, Spire Global et sa constellation de plus de 127 satellites observent aussi la Terre, Swarm Technologies (constellation de plus de 84 satellites), filiale de SpaceX (encore !), qui offre des services de données à bas coûts (5 dollars par mois) pour l’internet des objets.

Enfin l’opérateur Iridium qui propose plus de 75 satellites, un service de télécommunications international. Kuiper d’Amazon a déployé jusqu’en aout 2025 102 satellites. L’opérateur devrait lancer 3 236 satellites pour fournir un accès internet haut débit dans les zones mal desservies.

Par Jean Materne Zambo, source : lesnumeriques.com, telesatellite.com

Cybercriminalité : 4 gigaoctets de données d’Orange circulent sur le dark web, l’opérateur rassure ses clients

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Orange rassure ses consommateurs. L’opérateur ne nie pas la cyberattaque sur l’un de ses systèmes d’information ayant conduit à la fuite de 4 gigaoctets de données sur le Darkweb. C’est le groupe Warlock qui a rendu publique l’information cette fin de semaine du 18 août 2025. Une information que n’infirme pas le groupe Orange. Puisque l’opérateur dit avoir saisi les autorités compétentes, dont la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

L’opérateur rassure ses consommateurs. “L’auteur de la menace n’avait qu’un accès limité à nos systèmes et n’a pu exfiltrer que des données obsolètes ou peu sensibles”. L’entreprise des télécommunications ajoute que les pirates cherchaient probablement à exiger une rançon, mais n’ont eu qu’un accès limité à ses systèmes. Cette attaque est la quatrième contre l’opérateur en 2025. La branche belge d’Orange a aussi subi un piratage qui a compromis les données personnelles de 850 000 clients. Orange Belgium a détecté fin juillet 2025 une cyberattaque sur l’un de ses systèmes informatiques.

L’attaque a permis l’accès non autorisé à certaines données de 850 000 de ses comptes clients. L’opérateur avait indiqué qu’aucune donnée critique n’a été compromise (aucun mot de passe, adresse e-mail, ni coordonnées bancaires ou financières ne sont concernés), Cependant, selon l’opérateur, le pirate a accédé à l’un de ses systèmes informatiques qui contient les données suivantes : nom, prénom, numéro de téléphone, numéro de carte SIM, code PUK, plan tarifaire. En France, il n’y a pas qu’Orange qui soit la cible des cyberattaques.

Free et SFR ou encore Bouygues Telecom, qui a été victime d’une attaque informatique le mercredi 6 août 2025. Cette attaque de Bouygues Telecom a couté 6,4 millions de données. Soit environ un quart de son parc d’abonnés (23,7 millions au 30 juin, fixe et mobile confondus). Plus que les 3,6 millions de clients concernés par l’attaque de SFR mais bien moins que les 19 millions de Free.

Les opérateurs de télécommunication français, dont Orange, ne sont pas les seules proies des cybercriminels. On se rappelle que le groupe de pirates chinois appelé Salt Typhoon a pénétré les réseaux des opérateurs américains Verizon et AT&T, ainsi que Lumen Technologies. Les pirates ont pu accéder aux journaux d’appel, aux messages texte échangés entre les responsables gouvernementaux et d’autres personnels de la sécurité nationale.

Par Jean Materne Zambo, source : lemonde.fr

Réseaux sociaux : La Russie impose l’appli. de messagerie MAX au détriment de WhatsApp, espionnage ou souveraineté numérique ?

[DIGITAL Business Africa] – La rencontre en Alaska (16 août 2025) entre les présidents Russe et Américain est peut-être le début de la fin du conflit en Ukraine. En même temps, elle annonce un autre conflit. Cette fois sur l’espace numérique. Tout appareil électronique vendu en Russie aura comme application intégrée MAX. WhatsApp, la plateforme de messagerie de l’américain Meta sera substituée par le produit local.

La mesure entrera en vigueur à partir du 1ᵉʳ septembre 2025. À la même date, l’App Store russe préinstallé sur tous les appareils Android sera aussi préinstallé sur les appareils Apple. Et ce n’est pas tout. Une application de télévision en langue russe LIME HD TV sera préinstallée sur tous les téléviseurs intelligents vendus en Russie à partir du 1er janvier 2026.

Elle permet de regarder gratuitement les chaînes de télévision d’État.Le gouvernement russe l’a annoncé jeudi mi-août 2025 à travers un communiqué. Les appareils concernés par cette mesure sont les « gadgets », les téléphones portables et les tablettes. Selon le communiqué gouvernemental, cette décision vise à renforcer la popularité de MAX en tant qu’alternative aux plateformes étrangères telles que WhatsApp et Telegram.

Mais l’application est encore en phase de test. Elle ne propose pas encore certaines des fonctions plus avancées, notamment la possibilité de créer des canaux de diffusion. Jusqu’en juillet 2025, l’application de messagerie WhatsApp comptait 97,3 millions d’utilisateurs en Russie. WhatsApp accuse Moscou de tenter d’empêcher les Russes d’accéder à des communications sécurisées. Telegram, quant à elle comptait 90,8 millions d’utilisateurs.

La plateforme soupçonne le gouvernement russe de vouloir lutter activement contre son utilisation. Le journal britannique The Times annonçait déjà de forts risques que la Russie impose cette application au détriment de WhatsApp. Selon The Times, MAX a été développée sur ordre de S.E Vladimir Poutine, afin d’espionner les utilisateurs russes.

« Les données collectées par Max seront facilement accessibles aux services de sécurité du FSB et les agents du Kremlin pourraient même être en mesure de surveiller les conversations en ligne en temps réel », affirment The Times .

À toutes ces allégations, les médias d’État répondent que MAX est loin d’être une application d’espionnage. Selon le gouvernement, MAX dispose de moins d’autorisations pour accéder aux données des utilisateurs que ses concurrents WhatsApp et Telegram.

La décision d’intégrer MAX à tous les appareils vendus en Russie fait suite aux restrictions imposées par la Russie à certains appels sur WhatsApp et Telegram, en raison du manque de coopération de ces plateformes avec les forces de l’ordre dans le cadre d’enquêtes sur la fraude et le terrorisme.

Par Jean Materne Zambo, lemonde.fr, reuters

Télécoms: L’ART et l’ARCEP Tchad évaluent leurs engagements bilatéraux à la 3e Session extra de l’ARTAC

[DIGITAL Business Africa] – Ambiance radioélectrique au bal des régulateurs de l’Afrique centrale. La troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC s’ est achevée ce 20 août 2025 sur une bonne note. Les intrusions de signaux radioélectriques entre le Tchad et le Cameroun ne sont plus qu’un lointain souvenir. Assurances données par le DG de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) du Tchad, Haliki Choua Mahamat.

« Les deux pays partagent une longue frontière. Et les opérateurs des deux pays arrosent beaucoup. Après notre rencontre du 15 mai 2025 avec l’ART, nous avons arrêté une feuille de route que les deux régulateurs ont respectée à la lettre. Ils ont fait des « drive tests » tout au long de N’Djamena. Ce qui a permis de corriger les intrusions et ils sont arrivés au niveau requis. La même chose a été faite à Kousseri ».

Selon l’ ARCEP Tchad, ces opérations de terrain ( menées pour mesurer l’impact des signaux intrusifs (2G, 3G, 4G) sur les zones sensibles) ont permis la suppression des signaux intrusifs camerounais dans N’Djamena, l’identification de la présence de signaux tchadiens à Kousseri, avec engagement ferme pour leur suppression, la mise en place de valeurs limites à ne plus dépasser pour préserver la souveraineté radioélectrique de chaque pays.

Sur la même longueur d’onde, les deux pays sont. Un autre projet compte les rapprocher davantage : le Free-Roaming. Pour l’heure, le projet piétine même si Haliki Choua Mahamat évoque des avancées.

« Nous avons avancé lors de ces missions. Les opérateurs de téléphonie mobile des deux pays (Airtel Tchad, Moov Africa Tchad, MTN Cameroon, Orange Cameroun et CAMTEL ont travaillé ensemble. Et comme c’est beaucoup plus des aspects techniques. Il faudrait changer des SIMs, calibrer… il y a beaucoup de choses techniques qu’il faut faire de part et d’autre.

Depuis le début des travaux, les deux régulateurs camerounais et tchadien sont en train de travailler à boucler cela. Et comme vous savez, le Free Roaming c’est pas seulement une affaire du Cameroun et du Tchad, mais concerne toute la sous-région Afrique centrale, c’est un combat commun. Mais entre le Tchad et le Cameroun, le Free Roaming doit être effectif dans les prochains jours », a promis le DG de l’ ARCEP Tchad.

Une fois effectif, les populations d’Afrique centrale pourraient bénéficier de l’itinérance gratuite (free roaming). Ce qui leur permet de communiquer librement entre les pays de la sous-région sans frais supplémentaires. Pour la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, cette rencontre des régulateurs de la sous-région Afrique centrale tombe à point nommé pour le son pays.

« Nous apprécions cette rencontre parce que les régulateurs vont pouvoir harmoniser les textes réglementaires pour qu’ils partagent les défis auxquels ils font face et que la solution soit collective et inclusive. Pour le Cameroun qui compte jouer un rôle moteur dans la sous-région, cette rencontre est très importante pour notre pays », a-t-elle dit.

Une rencontre importante pour le Cameroun d’autant plus que le pays va bénéficier des fruits du projet PAGIRN-PPTIC en tant que membre de l’ ARTAC.PAGIRN-PPTIC et l’ARTAC, l’union sacrée Le point d’orgue de cette troisième session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC a été la signature d’un protocole d’accord entre l’ARTAC et le projet PAGIRN-PPTIC (Plateforme d’Appui à la Gouvernance des Institutions de Régulation des Numériques et des Postes et Télécommunications en Afrique centrale).

Le projet est financé par l’Union européenne. Il s’inscrit dans le cadre de son appui à la gouvernance numérique. Les objectifs du projet sont :

• Améliorer l’intégration numérique des pays de l’Afrique centrale • Améliorer les prises de décisions politiques sur la base des données et informations TIC actualisées

• Améliorer la compétitivité des économies en Afrique centrale et le développement social en renforçant les conditions administratives et juridiques de mise en œuvre des TIC

La supervision du projet est assurée par le Comité de Pilotage du PAGIRN mis en place par le Président de la Commission de la CEMAC.

Résultats escomptés

A terme, le projet PAGIRN-PPTIC devra produire :

• Une cartographie des besoins TIC • Etat d’évolution des besoins sur les cinq dernières années

• des besoins futurs (populations et économie) 2020-2030

• Les plans stratégiques des infrastructures

• L’ état des lieux des solutions actuelles

• le plan stratégique des infrastructures régionales et nationales

• Les plans opérationnels dans les pays

• Le Réseau interuniversitaire

• Le réseau de cinq universités au moins en AC

• L’observatoire régional des TIC

• La formation de 100 personnes en gouvernance et planification des TIC

• Promotion d’une chaire universitaire en gouvernance des TIC.

Par Jean Materne Zambo, source: PAGIRN-PPTIC

Orange inaugure une « Maison digitale » à Buea pour renforcer l’autonomisation des femmes

[DIGITAL Business Africa] – Avec l’inauguration, ce mercredi 20 août 2025, de sa 22ᵉ « Maison Digitale » à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, la Fondation Orange confirme son engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles à travers le numérique.

Fruit d’un partenariat avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), ce nouvel espace d’apprentissage vise à sortir les femmes de la dépendance, renforcer leur insertion sociale et favoriser leur indépendance économique grâce à la maîtrise des outils numériques.

Un moment symbolique pour les femmes du Sud-Ouest

La cérémonie d’inauguration, marquée par une forte mobilisation des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles de la région, a été présidée par Mme Vanessa Mbong Mbembe, Chef de la division des affaires économiques du Sud-Ouest, représentant le Gouverneur Bernard Okalia Bilai.

Orange Cameroun était représenté par une délégation conduite par M. Alain-Blaise Batongue, Directeur des Affaires Institutionnelles. Il a rappelé que ce programme traduit la volonté de l’opérateur d’accompagner les femmes camerounaises, notamment celles du Sud-Ouest, dans leur formation et leur autonomisation économique.

Former pour transformer

À travers ces « Maisons Digitales », Orange Cameroun et sa Fondation s’engagent à former des femmes vulnérables, sans qualification et sans emploi, sur une période de 6 à 12 mois. Les bénéficiaires reçoivent des cours adaptés à leur niveau, axés sur :

  • la bureautique,
  • la gestion financière via des logiciels et applications,
  • et l’utilisation des TIC comme levier de création d’activités génératrices de revenus.

Mme Lucia Ediage Sona, Déléguée régionale du MINPROFF pour le Sud-Ouest, a souligné que cet espace favorisera « le développement d’échanges et l’appropriation des technologies numériques, indispensables à l’ouverture sur le monde et à l’amélioration des conditions de vie des femmes ».

Une initiative inclusive et partenariale

Implantée au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) de Buea Town, la « Maison Digitale » bénéficiera aussi à des associations et réseaux locaux de femmes. Celles-ci recevront un appui financier pour organiser des sessions de formation de formateurs, assurant un suivi et une évaluation sur le terrain.

Pour Mme Vanessa Mbong Mbembe, représentant le Gouverneur :

« Les femmes de la région du Sud-Ouest, désormais bien attelées au train de la transformation numérique, savent pouvoir compter sur l’accompagnement des pouvoirs publics et du partenaire de référence qu’est Orange, dont les actions s’inscrivent en droite ligne de la politique sociale du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. »

Un investissement de 400 millions FCFA déjà mobilisés

Selon M. Alain-Blaise Batongue, la Fondation Orange a déjà investi près de 400 millions de FCFA dans ce programme au Cameroun. Plus de 20 Maisons Digitales sont déjà opérationnelles dans plusieurs régions, et leurs résultats sont concrets : femmes formées, activités lancées, familles impactées.

« La formation des femmes du Sud-Ouest est un enjeu majeur pour assurer le développement de cette région et relever le défi de la révolution numérique. Cette Maison Digitale est la réponse idoine pour renforcer leur autonomisation à travers l’inclusion numérique », a-t-il déclaré.

Un pas de plus vers l’inclusion numérique

Avec cette 22ᵉ implantation, la Fondation Orange poursuit le déploiement de son programme de « Maisons Digitales » en terre camerounaise. Ces structures, qui allient formation, encadrement et accompagnement, traduisent la volonté d’Orange de contribuer à une société plus inclusive, où les femmes jouent pleinement leur rôle dans le développement économique, social et culturel du pays.

Par Digital Business Africa

CAMTEL – Blue : Les forfaits data journaliers rétablis après une suspension silencieuse qui a fait grincer des dents

[Digital Business Africa] – Après plusieurs mois de confusion et de mécontentement des abonnés, CAMTEL a annoncé le retour de ses forfaits data journaliers et nocturnes Blue suspendus sans explication claire.Dans un SMS adressé à ses clients ce 21 août 2025 à 11h22, l’opérateur historique des télécoms a indiqué :

« Cher abonné, tes offres Blue Night, Blue Mo (S, M, L) et toutes les offres Blue Go sont à nouveau disponibles via *825# ou ton appli Blue Recharge. Toutes nos excuses pour les désagréments occasionnés. Merci de ta fidélité. »

Cette communication intervient dans un contexte tendu. Il y a quelques semaines, Digital Business Africa avait publié un édito titré « Camtel+ Blue = system error, l’incompétence exposée », dénonçant les dysfonctionnements répétés de la plateforme Blue, de Camtel et l’absence de communication proactive de l’opérateur vis-à-vis de ses abonnés.

Un retour attendu, mais un mal déjà fait

Le rétablissement des forfaits Blue Night, Blue Mo et Blue Go va constituer un soulagement pour les nombreux utilisateurs, notamment les jeunes et les étudiants, qui dépendent de ces offres pour accéder à Internet à moindre coût.

Cependant, la coupure prolongée et inexpliquée de ces services a mis en lumière les faiblesses de gestion et de communication de CAMTEL, déjà critiquée à plusieurs reprises pour la qualité de ses prestations et son manque de réactivité face aux incidents.

Fidélité mise à l’épreuve

En s’excusant auprès de ses abonnés, CAMTEL reconnaît implicitement l’impact négatif de cette interruption. Mais, la question reste entière : jusqu’à quand les abonnés supporteront-ils ces dysfonctionnements récurrents ?

Dans un marché camerounais de plus en plus concurrentiel, marqué par les offensives commerciales des opérateurs privés, chaque panne ou mauvaise gestion constitue une perte de crédibilité pour l’opérateur public.

Des mesures attendues pour regagner la confiance

Au-delà des excuses, plusieurs abonnés estiment que CAMTEL devrait aller plus loin. C’est également ce que pense Beaugas ORAIN DJOYUM, directeur de publication de Digital Business Africa.

“Avant la suspension de ces forfaits, plusieurs abonnés ont acheté des forfaits qu’ils n’ont pas pu consommer. Restituer automatiquement les forfaits data acquis mais non consommés pendant la période de panne ne serait que justice rendue. Camtel devrait même aller au delà de ces restitutions des forfaits data achetés et non consommés possible pour offrir des bonus exceptionnels afin de compenser les désagréments et récompenser la patience des abonnés impactés”, suggère Beaugas ORAIN DJOYUM.

Ces gestes commerciaux, pratiques courantes dans l’industrie des télécoms, seraient de nature à alléger les frustrations et à montrer une volonté réelle de rétablir la confiance avec sa clientèle.

Par Digital Business Africa

Télécoms en Afrique centrale : l’ARTAC adopte des réformes et hérite de l’Observatoire sous-régional des TIC

[DIGITAL Business Africa] – La capitale camerounaise a abrité, du 19 au 20 août 2025 à l’immeuble siège de l’ART, la 3ᵉ session extraordinaire de la Conférence des Régulateurs de l’Association des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC). Cette rencontre a marqué un tournant pour l’organisation, avec l’adoption de textes révisés, l’annonce d’importantes résolutions et surtout la cession officielle à l’ARTAC de l’Observatoire des TIC de l’Afrique centrale.

Des textes fondateurs révisés

En prélude à la conférence, un atelier (18 août 2025) a permis de finaliser et de valider plusieurs documents structurants :

  • Statuts révisés de l’ARTAC, intégrant notamment l’inclusion du secteur postal, la transformation de la Conférence des Régulateurs en Assemblée générale et la création de Groupes de travail permanents ;
  • Règlement intérieur et financier adaptés aux amendements statutaires ;
  • Plan d’action et budget 2025/2026, en attente d’adoption lors de la prochaine session ordinaire.

Ces réformes visent à renforcer la gouvernance et la modernisation de l’ARTAC, en phase avec l’évolution rapide du secteur numérique.

Un Observatoire TIC désormais sous la houlette de l’ARTAC

Moment fort de cette session : la signature de la convention de cession de l’Observatoire sous-régional des TIC par le consortium ENSPY–SUP’PTIC, dans le cadre du projet PAGIRN, financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union européenne.

Cet outil stratégique, basé sur des indicateurs validés par l’UIT, couvrira six pays de la sous-région et doit permettre aux décideurs de s’appuyer sur des données fiables et actualisées pour piloter les politiques numériques.

Des travaux riches en enjeux

La conférence, présidée par Christian Katende, Président Exécutif de l’ARTAC et patron de l’ARPTC (RDC), a réuni les régulateurs de la RDC, du Congo, du Gabon, du Tchad, de la RCA, ainsi que le représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar.
Les débats ont porté sur :

  • le suivi du projet Free Roaming en Afrique centrale ;
  • la coordination des fréquences transfrontalières ;
  • la revalorisation des cotisations annuelles des membres fixées désormais à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • le choix d’un nouveau logo et d’une charte graphique pour l’ARTAC ;
  • et la préparation de la prochaine Conférence ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

Résolutions et recommandations clés

Parmi les décisions adoptées :

  • augmentation des cotisations à 20 millions FCFA dès 2026 ;
  • tenue de la prochaine session ordinaire en février 2026 à Kinshasa (RDC).

Les recommandations incluent :

  • une étude sur le statut juridique du siège de l’ARTAC ;
  • l’amélioration du fonctionnement des Groupes de travail ;
  • la poursuite des concertations sur la gestion des fréquences aux frontières ;
  • et la valorisation des experts par des mécanismes de paiement ponctuels.

Voir l’ensemble des résolutions et recommandations sur le site web de l’ARTAC

Un signal fort pour l’intégration numérique régionale

En clôturant les travaux, les régulateurs ont exprimé leur reconnaissance au Président Paul Biya pour son leadership dans l’intégration du numérique dans les économies de la sous-région.

Avec la cession de l’Observatoire des TIC et l’adoption de nouvelles règles de gouvernance, l’ARTAC se dote des outils nécessaires pour renforcer l’harmonisation des politiques télécoms et numériques en Afrique centrale.
La session de Yaoundé confirme que la régulation régionale n’est plus une option, mais une nécessité pour accompagner l’essor du numérique et relever les défis de la connectivité, de la cybersécurité et de l’inclusion digitale.

Par Digital Business Africa

Lire aussi:

Minette Libom Li Likeng : “L’Afrique centrale doit bâtir un marché numérique intégré, inclusif et souverain”

[DIGITAL Business Africa] – C’est au nom du Premier ministre, Chef du Gouvernement, que la Ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 3ᵉ session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) ce 20 août 2025 à l’immeuble siège de l’ART à Yaoundé. 

Dans son allocution, elle a insisté sur l’importance d’une coopération renforcée pour relever les défis communs de l’intégration numérique, de la connectivité universelle et de la gouvernance des télécommunications.

L’ARTAC, un cadre stratégique de coopération

Rappelant la création de l’ARTAC en 2004, la ministre a souligné son rôle central comme cadre privilégié de concertation, de coordination et d’action commune entre régulateurs. Selon elle, cette structure est déterminante pour harmoniser les cadres réglementaires, moderniser les infrastructures et promouvoir un marché intégré des TIC en Afrique centrale .

Bilan des acquis, mais vigilance sur les défis

Parmi les progrès enregistrés, Mme Libom Li Likeng a cité :

  • la mise en œuvre progressive d’accords sous-régionaux de roaming, améliorant la mobilité numérique ;
  • la meilleure coordination des fréquences transfrontalières, réduisant les interférences nuisibles ;
  • le renforcement des capacités des experts et cadres ;
  • et l’ouverture des discussions sur la création d’un Observatoire sous-régional des TIC .

Toutefois, elle a relevé que des défis majeurs persistent : inégalités d’accès, faiblesse des infrastructures rurales, coûts élevés de la connectivité et cybermenaces croissantes.

Intelligence artificielle et souveraineté numérique

La ministre a mis un accent particulier sur l’intelligence artificielle (IA), technologie porteuse d’opportunités mais aussi de risques si elle n’est pas régulée : biais algorithmiques, respect de l’éthique, protection des données, emploi et manipulation de l’information.
Elle a annoncé la finalisation de la Stratégie nationale de l’IA du Cameroun, issue des Concertations Nationales sur l’IA (CONIA), visant à garantir un développement éthique, inclusif et bénéfique de cette technologie, en synergie avec une gouvernance régionale harmonisée .

Le Cameroun engagé dans la transformation numérique

D’après elle, sous la haute impulsion du Chef de l’État, Paul Biya, le Cameroun poursuit plusieurs initiatives structurantes :

  • le Projet d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun (PATNUC),
  • le déploiement de la fibre optique pour l’interconnexion sous-régionale,
  • et la mobilisation de financements avec la BAD et la Banque mondiale.

Objectifs : réduire les coûts d’Internet, améliorer la qualité de service, renforcer la digitalisation des services publics et stimuler l’écosystème des start-ups locales .

Trois piliers pour l’avenir numérique de l’Afrique centrale

Pour Mme Libom Li Likeng, l’avenir numérique de la sous-région doit reposer sur :

  1. L’harmonisation des régulations, pour bâtir un marché numérique intégré.
  2. Le développement d’infrastructures interconnectées et modernes, pour garantir des services accessibles et fiables.
  3. La promotion d’un numérique inclusif et sécurisé, garant de croissance et d’innovation.

D’où son appel solennel aux gouvernements, opérateurs, partenaires techniques et société civile afin de conjuguer leurs efforts pour bâtir un écosystème numérique sous-régional solide, inclusif et durable : 

« L’Afrique centrale doit s’unir pour réduire la fracture numérique, stimuler le commerce électronique, sécuriser ses infrastructures critiques et défendre sa voix dans le concert numérique mondial », a-t-elle déclaré .

La 3ᵉ session extraordinaire de l’ARTAC, ouverte à Yaoundé, s’est positionnée comme un moment stratégique pour définir les contours du futur numérique de l’Afrique centrale. Avec des engagements concrets et des symboles forts, notamment la mise à disposition de l’Observatoire des TIC, la modification des statuts de l’ARTAC ou encore l’adoption du plan d’action triennal de l’ARTAC. 

La véritable réussite de l’ARTAC se mesurera dans sa capacité à traduire cette feuille de route en actions mesurables pour accélérer l’inclusion numérique et renforcer l’intégration sous-régionale.

Rendez-vous en 2026

La conférence s’est clôturée avec un appel à maintenir la mobilisation :
« Le travail ne fait que commencer », a lancé Christian Katende, président de l’ARTAC, donnant rendez-vous aux régulateurs pour les prochaines échéances, dont la session ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

Par Digital Business Africa

Lire aussi:

Philémon Zoo Zame (DG de l’ART) : “Construisons ensemble un avenir meilleur pour les télécommunications en Afrique centrale”

[DIGITAL Business Africa] – Dans son allocution lors de la 3ᵉ session extraordinaire de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) à l’immeuble siège de l’ART à Yaoundé ce 20 août 2025, le directeur général de l’Agence de Régulation des Télécommunications du Cameroun (ART), le Pr. Philémon Zoo Zame, a rappelé l’urgence d’une action collective pour harmoniser les politiques numériques et relever les défis communs de la sous-région.

 L’ARTAC, moteur d’un marché commun du numérique

Le régulateur camerounais a souligné que l’un des principaux objectifs de l’ARTAC est de favoriser la création d’un marché commun des télécommunications et des TIC. Selon lui, cette ambition passera nécessairement par l’harmonisation des politiques et réglementations nationales, afin de garantir une meilleure mise en œuvre des stratégies numériques dans chaque pays membre.

Les défis stratégiques identifiés

Le DG de l’ART a listé plusieurs problématiques prioritaires auxquelles les régulateurs doivent répondre collectivement :

  • l’exploitation des systèmes satellitaires non-géostationnaires, et leur impact sur les marchés existants ;
  • le déploiement de l’Intelligence artificielle, levier de transformation des réseaux, mais exigeant une régulation rigoureuse en matière de données et de cybersécurité ;
  • la réduction de la fracture numérique et la promotion d’un usage responsable des réseaux sociaux ;
  • la lutte contre la cybercriminalité ;
  • la mise en place de mesures concertées pour fluidifier les communications électroniques en Afrique centrale.

Des projets structurants à finaliser

Pr. Zoo Zame a également rappelé l’importance de poursuivre et de parachever des initiatives sous-régionales déjà en cours, notamment :

  • la mise en œuvre effective du Free Roaming en Afrique centrale ;
  • la coordination des fréquences aux frontières, pour une meilleure gestion des interférences ;
  • la co-régulation des services financiers mobiles, afin d’assurer la sécurité et la confiance dans les transactions digitales.

Un appel à la coopération et à l’action

Le patron de l’ART a insisté sur la force du dialogue, de la coopération et de la solidarité entre régulateurs, estimant que seules des solutions globales et concertées permettront de relever les défis de la sous-région.
Citant le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, il a rappelé que « la société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires », exhortant les acteurs à agir rapidement et efficacement.

Une vision pour l’avenir

En conclusion, le DG de l’ART a lancé un appel solennel :

« En relevant ces défis par des actions concrètes, nous construirons ensemble un avenir meilleur pour les télécommunications dans la sous-région Afrique centrale. »

Il a réaffirmé son engagement pour le rayonnement de l’ARTAC, l’intégration sous-régionale et la coopération internationale, saluant le leadership du Cameroun dans cette dynamique.

Par ICT Media STRATEGIES

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Christian Katende : “L’ARTAC est plus qu’une organisation. C’est une famille qui bâtira l’avenir numérique de l’Afrique centrale”

[DIGITAL Business Africa] – La 3ᵉ session extraordinaire de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) s’est achevée à Yaoundé ce 20 août 2025 sur une note d’unité et de détermination. 

Dans son discours de clôture, le Président exécutif de l’ARTAC et Directeur général de l’ARPTC (RDC), Christian Katende, a salué deux jours de travaux “productifs et passionnés” ayant abouti à des résolutions et recommandations constituant désormais une feuille de route claire pour l’avenir du secteur.

Une feuille de route pour l’action

Pour Christian Katende, les échanges de Yaoundé ne doivent pas rester lettre morte :

« Les résolutions et recommandations que nous avons adoptées ici ne sont pas de simples déclarations d’intention ; elles constituent une feuille de route claire pour une coopération renforcée et une action concertée. »

Cette orientation traduit la volonté des régulateurs de transformer leurs engagements en résultats concrets, dans un contexte marqué par des défis communs : inclusion numérique, cybersécurité, roaming sous-régional et gestion des fréquences transfrontalières.

Un tournant avec l’Observatoire des TIC

Parmi les acquis majeurs, le président de l’ARTAC a souligné la cession officielle de l’Observatoire des TIC de l’Afrique centrale à l’ARTAC, dans le cadre du projet PAGIRN financé par l’Union européenne.

Cet outil, développé avec l’appui des institutions académiques camerounaises ENSPY et SUP’PTIC, permettra d’améliorer l’inclusion numérique et d’orienter les politiques publiques grâce à des données fiables et actualisées. Katende a exprimé sa reconnaissance envers l’Union européenne et les acteurs locaux pour ce projet structurant.

L’unité comme levier de résilience

Dans un ton rassembleur, le président exécutif a insisté sur la valeur de la solidarité entre régulateurs :

« L’unité et la solidarité dont nous avons fait preuve sont notre plus grande force. C’est en travaillant main dans la main que nous construirons un espace numérique sûr, accessible et dynamique pour tous les citoyens de notre sous-région. »

Il a rappelé que l’ARTAC devait être perçue non seulement comme une organisation institutionnelle mais aussi comme “une famille”, capable d’écrire collectivement les prochaines étapes de l’intégration numérique régionale.

Rendez-vous en 2026

La conférence s’est conclue avec un appel à maintenir la mobilisation :

« Le travail ne fait que commencer », a affirmé Christian Katende, donnant rendez-vous aux régulateurs lors de la session ordinaire prévue en février 2026 en RDC.

La session de Yaoundé restera marquée par des engagements concrets et des symboles forts, notamment la mise à disposition de l’Observatoire des TIC. Mais la véritable réussite de l’ARTAC se mesurera dans sa capacité à traduire cette feuille de route en actions mesurables pour accélérer l’inclusion numérique et renforcer l’intégration sous-régionale.

Par Digital Business Africa

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Starlink annoncé au Cameroun en 2026 : le test de vérité pour Camtel et les opérateurs historiques

[DIGITAL Business Africa] – L’annonce officielle de l’arrivée de Starlink au Cameroun en 2026 n’est pas une simple nouveauté technologique : c’est un électrochoc pour l’écosystème télécom national. L’expérience du Kenya, où Starlink est déjà opérationnel, apporte des leçons précieuses aux opérateurs historiques comme Camtel. Mais aussi, Orange, MTN et les opérateurs télécoms en service en Afrique.

Le dernier rapport de la Communication Authority of Kenya (CA) montre une tendance surprenante : Starlink, pourtant principal opérateur satellitaire du pays, a perdu près de 10 % de ses clients entre décembre 2024 et mars 2025. Son parc est passé de 19 403 à 17 475 abonnés, preuve que son modèle premium peine à séduire durablement face à des alternatives locales plus abordables.

En revanche, la fibre optique s’est imposée comme technologie reine avec 1,13 million d’abonnés (+6,1 % en un trimestre), représentant 90 % des connexions filaires. Ce contraste illustre un enseignement clé : le satellite attire mais ne fidélise pas lorsqu’il se heurte à une fibre de qualité et compétitive.

Leçons pour Camtel, Orange, MTN et les opérateurs télécoms africains

  1. Camtel : consolider sa fibre, avant que Starlink ne s’installe

Camtel, en tant que principal distributeur de fibre optique au Cameroun, doit accélérer son déploiement dans les grandes villes et zones périurbaines. L’exemple kényan montre que le consommateur privilégie la stabilité et le coût de la fibre dès qu’elle est disponible. Camtel se doit également de répondre rapidement aux besoins de ses clients qui sollicitent l’installation de la fibre à domicile (FTTH). Et non plus attendre des semaines et parfois des mois avant de satisfaire un client souhaitant souscrire à un abonnement FTTH. Plus encore et c’est le plus important, le service client de Camtel se doit d’être davantage proactif et répondre rapidement aux problèmes de coupures et autres interruptions de service FTTH sans explications.

Si Camtel rend sa fibre optique plus accessible en prix, en installation et en SAV, elle peut verrouiller le marché urbain avant l’arrivée de Starlink.

2. Orange, MTN et les opérateurs télécoms : investir dans le fixe sans fil

Au Kenya, les solutions sans fil terrestres (+13,9 %) et les abonnements fixes radio (+139 %) progressent plus vite que le satellite. Cela prouve que les opérateurs mobiles peuvent transformer leur expertise 4G et bientôt 5G en offres de haut débit fixe.

Pour Orange, MTN et les opérateurs télécoms africains, c’est l’opportunité de se positionner comme alternatives crédibles à la fibre de Camtel (ou des opérateurs historiques) et au satellite de Starlink, notamment dans les zones rurales.

3. Anticiper la bataille des prix

Starlink est synonyme de service premium, mais ses tarifs restent prohibitifs pour la majorité des ménages africains.
Camtel et les autres opérateurs doivent exploiter cette faiblesse en misant sur des forfaits abordables, adaptés aux réalités locales, et en multipliant les packs familiaux, PME et institutionnels.

Camtel a par exemple supprimé un forfait de FTTH de 15 000 francs Cfa. L’augmentant au tarif de 25 000 francs Cfa. Ce qui a fait perdre à Camtel des abonnés présents principalement dans les ménages. Pourtant, MTN et Orange ont lancé à la même période des forfaits d’internet fixe illimité (modems Internet) au montant de 15 000 francs, ravissant ainsi les clients insatisfaits de Camtel.

4. Diversifier les services, pas seulement la connectivité

La connectivité seule ne suffira pas pour fidéliser les clients. Les opérateurs kényans qui réussissent associent Internet à des services : TV/IPTV, cloud, cybersécurité, paiement numérique.

Pour Camtel et ses concurrents, il s’agit d’évoluer vers des offres intégrées afin de créer une dépendance plus forte des clients, face à un Starlink qui ne propose “que” l’accès à Internet. Le service de paiement mobile de Camtel (Blue Money ou Camtel Pay) annoncé depuis plusieurs années et toujours reporté devrait rapidement voir le jour pour offrir plus d’options aux clients de Camtel.

5. Jouer la carte de la souveraineté numérique

Un autre enjeu est celui de la souveraineté numérique. Au Kenya comme dans plusieurs pays africains, Starlink reste une solution étrangère, contrôlée depuis l’extérieur.

Camtel, opérateur public, peut dès aujourd’hui renforcer son discours patriotique autour d’un Internet national souverain, en insistant sur la maîtrise locale des données et l’intégration des infrastructures dans les politiques publiques. Idem pour les opérateurs télécoms locaux.

Un match à préparer dès aujourd’hui

L’arrivée de Starlink au Cameroun annoncé en 2026 ne doit pas être vue comme une menace inévitable, mais comme un révélateur des faiblesses structurelles du marché camerounais. Si Camtel accélère le déploiement de la fibre et rend son offre plus compétitive, si Orange, MTN et les autres FAI misent sur le fixe sans fil, et si l’ensemble du secteur diversifie ses services, alors Starlink restera une solution de niche, limitée aux zones rurales isolées et aux entreprises à haut pouvoir d’achat.

En revanche, si les opérateurs tardent à s’adapter, le risque est réel de voir Starlink capter une partie des segments stratégiques du marché.

Par Beaugas  Orain DJOYUM

Kenya : Starlink perd des abonnés tandis que la fibre optique s’impose comme reine de l’Internet fixe

[DIGITAL Business Africa] – Le dernier rapport statistique sectoriel de la Communication Authority of Kenya (CA) révèle une tendance marquante : Starlink, pourtant principal opérateur satellitaire du pays, voit son nombre d’abonnés reculer. Dans le même temps, la fibre optique consolide sa position de pilier de la connectivité fixe, représentant plus de 90 % des abonnements filaires avec 1,13 million d’utilisateurs.

Entre décembre 2024 et mars 2025, le nombre d’abonnés aux services satellitaires est passé de 19 403 à 17 475, soit une baisse de 9,9 %. Cette érosion touche directement Starlink Internet Services Kenya, qui reste le principal fournisseur satellitaire du pays avec 17 066 clients.
Malgré une implantation rapide en 2023 et un positionnement stratégique sur les zones rurales mal desservies, Starlink semble peiner à séduire durablement face aux coûts plus élevés de son service et à l’amélioration des alternatives locales.

La fibre optique : technologie dominante

En parallèle, la fibre optique continue de gagner du terrain, portée par des opérateurs comme Safaricom, Jamii Telecommunications, Wananchi (Zuku) et Poa Internet.
Avec 1,13 million d’abonnements (+6,1 % en un trimestre), elle concentre 90 % des connexions filaires.
Ce succès s’explique par :

  • l’extension rapide des réseaux urbains et périurbains,
  • des offres commerciales plus abordables,
  • et une demande croissante en haut débit pour le télétravail, l’e-learning et le divertissement numérique.

Mutation du marché kenyan

Le marché total de l’Internet fixe compte désormais 1,86 million d’abonnés (+8,1 %).

  • Les solutions sans fil terrestres (504 335 abonnés, +13,9 %) progressent fortement. Confirmant leur rôle dans la couverture des zones mal desservies.
  • Les autres solutions fixes radio connaissent une explosion (+139,6 %), signe d’une diversification technologique.
  • Mais c’est bien la fibre qui capte la majorité des nouveaux abonnés, réduisant mécaniquement la part du satellite.

La bande passante internationale

En ce qui concerne la bande passante internationale, l’on apprend que la bande passante Internet internationale totale disponible est restée stable, les fournisseurs de services sous-marins et satellitaires n’ayant pas fourni de capacité supplémentaire.

De même, la bande passante sous-marine utilisée est restée identique à celle consommée au trimestre précédent. Cependant, la capacité Internet par satellite a augmenté de 32,7 %, principalement, grâce à la capacité consommée par les clients de Starlink Kenya.

Une concurrence oligopolistique renforcée

Au niveau des opérateurs, Safaricom domine (678 118 abonnés, 36,5 % du marché), suivi de Jamii Telecommunications (22,5 %) et Wananchi/Zuku (14,4 %). Poa Internet (14,1 %) s’impose désormais comme un challenger sérieux.
Cette concentration accentue la pression concurrentielle sur Starlink, qui reste cantonné à un marché de niche.

A noter qu’au Kenya, en mars 2025, le nombre total des abonnements mobiles (SIM) s’élève à 76 156 307. Le pays dispose de 45 363 154 abonnements Mobile Money et de 57 177 232 abonnements Data Mobile :

La photographie du marché au premier trimestre 2025 est claire : le satellite recule, la fibre règne. Si Starlink veut s’imposer durablement au Kenya, il devra revoir sa stratégie tarifaire et accélérer son adaptation aux réalités économiques locales. À défaut, la croissance future de l’Internet fixe sera captée par les acteurs de la fibre et du sans fil terrestre, désormais incontournables.

Par Digital Business Africa

Cameroun : L’ART abrite la 3ᵉ session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC, le Free Roaming et la question des fréquences au menu

[DIGITAL Business Africa] – Les régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale lèvent leurs verres à la gloire de l’intégration numérique de la sous-région. L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) abrite depuis ce 19 août 2025 en son siège sis à Yaoundé la 3ᵉ session extraordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC. La rencontre qui s’achève le 20 août 2025 vise à renforcer la coopération institutionnelle entre les régulateurs et à accélérer la mise en œuvre de projets structurants.

Quelques directeurs généraux des différents régulateurs ont répondu présent à cette première journée de travail qui a duré environ cinq heures d’horloge. Il s’agit notamment du Christian Katende, président exécutif ARTAC et président de l’ARPTC RD Congo, de Philémon Zoo Zame, de l’ART Cameroun, d’Haliki Choua de l’ARCEP Tchad, de Célestin Kadjidja de l’ARCEP Gabon. À noter quand même l’absence de Louis Marc Sakala, ex-président de l’ARTAC.

Le DG de l’ARCEP se fait représenter à ces travaux. La liste des directeurs généraux pourra être complétée avec les arrivées de Cándido Muatetema Baita de l’ORTEL Guinée Équatoriale et de Benjamin-Bonaventure Panzet-Sebas de l’ARCEP Centrafrique. Il faut surtout souligner que le président de l’ARTAC, Christian Katende, appartient à d’autres organisations comme la Communauté des régulateurs de l’Afrique australe (CRASA) et l’Association des régulateurs de l’Afrique de l’Est (EACO). Deux sous-régions qui partagent des défis similaires avec l’Afrique centrale.

L’actuel président de l’ARTAC a été élu en 2024. Christian Katende succède à son frère de l’autre rive, Louis Marc Sakala. Plusieurs points intéressants ont été prévus pour alimenter les échanges. dont la signature de la convention de cession de l’Observatoire des TIC en Afrique centrale, l’adoption du plan stratégique triennal de l’ARTAC, l’examen du budget 2025-2026 et l’évaluation du Free Roaming sous-régional et de la coordination des fréquences aux frontières.

Cette concertation se tient deux ans après l’atelier UIT/ARTAC de novembre 2023 tenu à Douala sur le service universel.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : Après 100 jours au ministère chargé du Numérique, Mark-A. Doumba revendique des actions majeures pour accélérer la transformation numérique

[DIGITAL Business Africa] – 100 jours passés à la tête du ministère de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation (MENDI). Mark-Alexandre Doumba fait son bilan. Invité de l’émission spéciale « 100 jours du gouvernement » sur la chaîne Gabon première mi-aout 2025, le nouveau patron du numérique au Gabon ne trouve pas présomptueux de penser que son département se porte bien. Il a surtout des arguments à faire valoir.

« Dans le sens où nous avons des sociétés de télécommunications qui permettent aux Gabonais de pouvoir communiquer et d’échanger des messages. Depuis un certain nombre d’années, le Gabon est connu comme un pays dans lequel la connectivité internet est bonne, les infrastructures en matière de télécommunications sont beaucoup plus développées.

En matière de fibre optique, tout ce qui concerne les infrastructures, nous avons consenti beaucoup d’investissements avec la Banque mondiale, qui nous a accompagnés dans notre première phase, et actuellement nous sommes en train de travailler sur ce qu’on appelle l’extension de la fibre optique pour augmenter le débit internet donc la rapidité et la qualité avec laquelle la connectivité internet passe. Tout en baissant les prix pour permettre aux Gabonais de consommer davantage des données dans un monde qui va vers la donnée ».

Souveraineté numérique et digitalisation des services publics

Arrivé au MENDI, Mark-Alexandre Doumba dit avoir constaté que le Gabon quelques infrastructures de serveurs et d’hébergement de données mais n’a pas encore un datacenter souverain. Le ministre a rappelé que le pays est sur le point d’en disposer un.

« Nous avons signé une convention avec une entreprise pour pouvoir lancer les travaux de construction de datacenters souverains. Nous avons lancé les travaux. Nous avons même posé la première pierre. Et donc, nous sommes à pied d’œuvre pour pouvoir mettre sur pied un datacenter ».

Parmi les réalisations que le ministre Mark-Alexandre Doumba peut vanter, il y a :

Le partenariat avec Visa : selon lui, il va permettre aux Gabonais d’avoir des cartes Visa physiques ou virtuelles pour permettre aux Gabonais de consommer localement et de faire leurs achats à l’international, aussi bien que le mobile money soit le moyen de paiement le plus vulgarisé.

Le Fichier unique : Il va permettre de mieux gérer les données des fonctionnaires ainsi que la solde y relative. Le projet n’est pas nouveau. « En réalité, nous avons déjà un prestataire. Et il avait déjà reçu une partie du paiement depuis plusieurs de 10 ans. Et puis, tout d’un coup, cela s’est arrêté. Et donc la fonction publique a un logiciel. C’est juste qu’elle n’a pas fait l’objet d’évolution. Et donc qu’aujourd’hui, le Fichier unique dans sa version actuelle est devenu obsolète.

Nous avons échangé avec l’entreprise en question pour qu’elle mette le logiciel à jour pour qu’on puisse avoir une version 2025 en phase avec nos exigences du moment et avec la nouvelle stratégie de l’économie numérique qui est d’avoir des plateformes flexibles, interopérables avec les autres systèmes d’information et sécurisées pour permettre d’assurer la souveraineté numérique de notre pays » .

– Le QR code du GIMAC : Le terminal de paiement vise à faire qu’au Gabon l’essentiel des paiements dans les commerces se fasse en espèces. L’initiative viendra donc rompre avec les paiements en espèces. Ce dernier, selon le ministre, est à l’origine des fuites fiscales, empêchant l’État de collecter des recettes pour financer des investissements. « On veut vulgariser le paiement électronique dans les commerces pour avoir deux effets : avoir un outil qui trace leurs activités, permettre des transactions entre opérateurs ». a-t-il dit.

Le Projet d’ordonnance sur la digitalisation : passé lors du dernier Conseil des ministres. Pour les 100 jours, le pays a un texte réformateur, progressif et positif.

Gabon digital : Le MENDI a décidé de mettre sur pied une task force qui va travailler sur l’accélération des projets prioritaires. Notamment la signature électronique dans nos administrations, le déploiement d’un logiciel de gestion électronique des documents, entre autres.

« Parce que nous transmettons encore trop de papiers. Nous travaillons sur des projets comme la digitalisation de la gestion des entreprises publiques, créer plus de passerelles avec le secteur privé », a-t-il confié.

Le ministre a insisté sur le fait que la digitalisation est quelque chose de très important. Elle peut aider le gouvernement à attaquer le sujet de l’éducation dans nos zones rurales et de développer la télémédecine. Avec sa nomination à la tête du ministère de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation, Mark-Alexandre Doumba entrait dans l’histoire du Gabon. L’on retiendra que Mark Alexandre Doumba a fait partie du premier gouvernement de la cinquième République.

De l’entrepreneuriat à la politique

Bien avant cette promotion au ministère de l’ Economie numérique, de la digitalisation et de l’innovation, il occupait le poste de ministre de l’Économie et des Participations depuis le 15 janvier 2025. C’est dire la confiance que le Chef de l’État place en la personnalité.

Diplômé en finance de la George Washington University, il a également obtenu un Master of Science in Management (MSc) à la London School of Economics (LSE) et un Master in Public Administration (MPA) à la Harvard Kennedy School. Fondateur et directeur général de CLIKAFRIK Group, une néo-banque panafricaine innovante, Mark Doumba a son mot a dire dans l’écosystème entrepreneurial africain.

Il a d’ailleurs figuré parmi les entrepreneurs les plus prometteurs du continent selon Forbes en 2016, une distinction qui reflète son ambition de transformer le paysage économique africain. Il n’y a pas qu’au Gabon que le profil de Mark-Alexandre Doumba est couru. L’Union internationale des télécommunications est aussi tombée sous son charme.

En le nommant membre du Conseil de l’Alliance de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat au service du développement numérique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), selon une note officielle datée du 30 juin 2025. Mark-Alexandre Doumba devra donc accélérer l’innovation dans les pays du Sud, stimuler les écosystèmes technologiques et renforcer la souveraineté numérique des États africains.

Par Jean Matern Zambo, source : émission 100 jours du gouvernement (Gabon 1ère)

E-santé/Tunisie : Inédit! Bientôt le tout premier hôpital 100 % numérique d’ Afrique

[DIGITAL Business Africa] – La Tunisie met la barre haut dans le domaine de la santé numérique. Le responsable de l’intelligence artificielle et du développement du système numérique au sein du ministère de la Santé, Aymen Chekhari, a annoncé ce 14 août 2025 le projet de création d’un hôpital entièrement digital, le tout premier en Afrique. Grâce à cette innovation, le personnel de santé pourra améliorer la prise en charge des patients, et donc, un accès plus équitable et plus rapide aux soins médicaux.

De plus, l’hôpital 2.0 permettra de fournir diverses consultations médicales à distance. Et ce grâce à la mobilisation d’un réseau de médecins spécialisés.Le siège de l’hôpital numérique sera implanté au sein du ministère de la Santé. Mais priorité sera donnée aux zones intérieures et rurales à en croire Aymen Chekhari.

« Les citoyens des régions éloignées bénéficieront prochainement de services de santé à proximité grâce à l’intelligence artificielle et aux technologies modernes, réduisant ainsi les contraintes de déplacement », a expliqué le responsable du ministèrede la Santé. Aymen Chekhari a indiqué que l’hôpital numérique collaborera avec l’ensemble des établissements de santé publique à travers tout le territoire tunisien.

Même si le projet fait saliver, certains restent encore dubitatifs. Comme ces abonnés sur leurs pages Facebook.

Neila Charchour : ” Webdooo arrêtez de vous payer nos têtes…!! D’abord on attend toujours l’hôpital de Kairouan dont, semble t il, le financement existe…. Puis indiquez moi un site gouvernemental qui fonctionne bien et est systématiquement mis à jour …. Sur quelle base doit on vous croire ?? s’interroge-t-elle.

Hakim Montacer : « Attention, il ne faut jamais utiliser les termes “Tunisie” et “numérique” dans la même phrase », prévient-il.

Des doutes légitimes quand on sait que une telle initiative n’est pas encore implémentée dans certains pays européens où la technologie est en plein essor. Toutefois, Aymen Chekhari renseigne que la Tunisie peut. Selon lui, le pays a déjà fait ses premiers pas dans la santé numérique. Avec la télé-médecine lancée au niveau de l’hôpital de Tabarka (gouvernorat de Jendouba).

Il ajoute la lecture à distance de scanners pour trois patients, ainsi que la réalisation de dix examens médicaux pour dix patients à l’hôpital local de Chebika (gouvernorat de Kairouan). Selon le responsable du ministère de la Santé, dans les trois prochains mois, les spécialités médicales disponibles à distance seront élargies, renforçant ainsi l’offre de soins numériques dans le pays.

Par Jean Materne Zambo

Niger : 20 femmes à mobilité réduite formées aux TIC pour leur autonomisation financière

[DIGITAL Business Africa] – Des femmes de l’Association Nigérienne des Handicapés Locomoteurs (ANHL) marchent vers l’autonomisation digitale. Elles sont au nombre de 20, ces femmes qui suivent du 14 au 16 aout 2025 une formation pratique sur les outils en ligne. Organisée par Internet Society Niger, l’initiative a pour but de renforcer les compétences numériques de ces femmes afin de leur permettre d’exploiter les opportunités qu’offrent les technologies de l’information et de la Communication (TIC).

Cette formation rappelle celle du 10 septembre 2024. L’événement avait pour but cette fois de renforcer les compétences de 60 femmes handicapées en matière de marketing digital, d’entrepreneuriat et de couture. Ce projet était financé par le Royaume-Uni et a permis que ces 60 femmes soient dotées des compétences dans plusieurs domaines tels que l’entrepreneuriat numérique et la couture.

L’ ANHL organisation basée au Niger qui travaille à défendre les droits et à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, en particulier celles ayant des difficultés de mobilité. L’ANHL est active dans divers domaines, notamment :

• Défense des droits: L’association travaille à faire reconnaître et respecter les droits des personnes handicapées au Niger, en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé, et à d’autres services essentiels. • Inclusion sociale: L’ANHL s’efforce de promouvoir l’inclusion sociale des personnes handicapées, en luttant contre la discrimination et en favorisant leur participation pleine et entière à la vie de la société.

• Foires inclusives:

L’ANHL organise des événements comme des foires inclusives, où les personnes handicapées, notamment les femmes, peuvent présenter et vendre leurs produits, comme cela a été le cas lors d’une foire en mai 2022.

• Partenariats: L’association collabore avec d’autres organisations, y compris des organisations internationales, pour renforcer son action et atteindre ses objectifs.

L’ANHL est donc une organisation importante dans le paysage nigérien, qui joue un rôle clé dans la lutte pour l’égalité des droits et l’inclusion des personnes handicapées.

Par Jean Materne Zambo, source : ANHL

Infox démasquée : le PM camerounais n’a jamais validé Fortuix Agent, une arnaque déguisée en programme d’investissement IA

La vidéo largement diffusée sur Facebook depuis juin 2025 d’un monologue du premier ministre camerounais annonçant un programme d’investissement dans l’Intelligence artificielle (IA) de 150 000 XAF pour gagner 1763 000 XAF / mois est une manipulation deepfake d’arnaque en ligne. 

Introduction

Une vidéo sponsorisée d’une minute et cinquante-cinq secondes postée le 15 juin 2025 sur Facebook montre le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute approuvant un programme qui permet à 4000 citoyens de gagner 1 763 000 XAF par mois en investissant 150 000 XAF dans une plateforme d’intelligence artificielle (IA) soutenue par le gouvernement et connue sous le nom de FortuixAgent

Nous avons vérifié cette information et le résultat est FAUX.

Le premier ministre du Cameroun n’a jamais invité des personnes à utiliser une plateforme d’investissement pour gagner 1 763 000 XAF. Cette vidéo est un deepfake caractérisé par une usurpation d’identité, une escroquerie en ligne de type Ponzi avec une menace potentielle en phishing sophistiquée (hameçonnage). 

Le système de Ponzi est une forme d’escroquerie d’investissement frauduleuse où les rendements promis aux premiers investisseurs sont payés non pas grâce à des bénéfices réels générés par des placements initiaux, mais via de l’argent déposé auprès de nouveaux investisseurs. Son mode de fonctionnement s’appuie sur la promesse de rendements élevés de manière constante, supérieurs aux investissements de base.

Contexte 

Au Cameroun, l’explosion de différentes formes de cyber arnaques prolifèrent avec succès depuis quelques années. Cette pratique est de plus en plus répandue grâce à la croissance d’utilisation des TIC et de l’accès à internet dans un contexte local de précarité sociale aggravée par le chômage et la pauvreté. Avec 37,7% des camerounais vivant sous le seuil de pauvreté en 2022, et le taux de chômage estimé à 70,4% en 2024 de nombreux jeunes (principaux utilisateurs des plateformes web), confrontés à un marché du travail saturé, sont qui sont le plus vulnérables aux activités illicites en ligne.

Parallèlement, l’absence de régulation robuste des échanges numériques en Afrique et au Cameroun par les propriétaires des plateformes de médias sociaux, l’absence de règles et actions fortes pour réprimer les arnaques en ligne par l’Etat et la méconnaissance des risques cybernétiques au sein de la population vulnérable exacerbent ce phénomène. Les victimes, souvent issues de classes modestes, subissent des pertes financières criantes, renforçant le cycle de la pauvreté. Au Cameroun, plusieurs cas similaires ont déjà été enregistrés, illustrant le rapport entre la précarité et la prolifération des des cas de fraude en ligne structurés. 

Processus de vérification

Pour déterminer si la vidéo est réelle ou non, nous avons commencé par prêter plus d’attention aux éléments visuels du contenu multimédia. En effet, en regardant le décor derrière le premier ministre, tout porte à croire que la vidéo a été prise lors de la conférence Africa CEO Forum 2025. En effectuant une recherche sur Google, nous avons trouvé que le premier ministre camerounais a été non seulement panéliste au Africa CEO Forum qui s’est déroulé à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 12 au 13 Mai 2025, mais est aussi intervenu à ce sommet annuel en 2023 pour promouvoir les investissements au Cameroun. Toutefois durant toute son intervention, Chief Dion Nguté n’a jamais évoqué le cas d’une plateforme d’investissement d’intelligence artificielle (IA) soutenue par le gouvernement et connue sous le nom de FortuixAgent comme le laisse croire la vidéo sponsorisée partagée sur Facebook. 

Par ailleurs, en consultant le site web officiel de la primature du Cameroun, nous constatons qu’il y a aucune mention d’une plateforme d’investissement “Fortuix Agent”. En approfondissant les recherches sur le site du ministère des Finances du Cameroun, il ne figure aucun communiqué gouvernemental reconnaissant cette initiative. 

Pour comprendre la possibilité d’existence d’un tel programme, nous avons également contacté Bibi Stella, comptable et analyste de données, qui a déclaré que les systèmes comme celui de “FortuixAgent” est généralement irréaliste et extrêmement volatile. Cela s’explique par le fait qu’il ne relève pas de l’investissement conventionnel et qu’il est extrêmement difficile de déterminer les conditions de marché dans lesquelles cette plateforme peut fonctionner. En outre, contrairement à la plupart des autres entreprises, l’IA est une technologie de rupture avec peu ou pas d’exigences ou de normes réglementaires”.

En outre, la loi de finances 2024 du Cameroun pour l’exercice 2025, ne contient aucune ligne ou mention d’un programme d’abattement fiscal impliquant des schémas d’investissement numérique ou des plateformes commerciales d’IA.

Par ailleurs, pour en savoir plus, nous avons entrepris d’ouvrir le lien qui figure sous la vidéo sur un navigateur sécurisé qui nous a redirigé vers un site de promotion d’investissement où figurent des noms des personnalités publiques camerounaises à l’instar de la leader politique Kah Walla, de la journaliste Denis Epote, du ministre camerounais de la communication René Emmanuel Sadi et du journaliste Ernest Obama, avec des messages laissant croire qu’ils ont bénéficié de ce programme.

Pour savoir si les personnes dont les images figurent sur le site web, ont une connaissance du programme Fortuix Agent, nous avons contacté Ernest Obama et Kah Wallah. Cette dernière, dans un échange sur WhatsApp déclare : “La vidéo est un canular et une violation de mon image. Je n’ai jamais entendu parler d’une telle entreprise, je n’ai jamais utilisé son produit et je ne le cautionne pas.”

Une recherche Google avec les mots clés : “fortuixagent” montre des résultats de recherche qui démontrent qu’il existe plusieurs sites web sponsorisés qui font la promotion de cette plateforme. 

Toutefois, l’un des sites web de FortuixAgent https://heerbyranjha.com/ créé le 2024/10/09 à Reykjavik, Islande manque de transparence et ne comporte pas d’adresse officielle d’entreprise ou de détails précis sur le programme. Les données d’un autre site montrent que le nom de domaine a été enregistré de manière anonyme, avec des serveurs situés en France. En utilisant l’outil Mywot, les métadonnées du protocole de sécurité montrent que le site n’est pas fiable.

En faisant lesdites recherches sur Google, nous avons découvert un communiqué officiel de l’ambassade des Philippines au Royaume Uni dénonçant un contenu trompeur en rapport avec mécanisme frauduleux d’investissement d’argent dénommé Fortuix Agent. Le mode opératoire semble être le même : l’utilisation de figures publiques pour faire croire à un programme d’investissement soutenu par un Etat. 

Autres exemples de publications de Facebook invitant à cliquer sur le lien redirigeant sur les plateformes de “fortuixagent” : Le 17 juin 2025, une autre publication d’une page différente partage une supposée une du journal écrit “The Guardian Post” avec la légende “Nous disons au revoir à Rebecca Enonchong. Le jour le plus triste pour le Cameroun“. Cette publication récolte plus de 2500 réactions, 374 commentaires et 54 partages. Dans la même logique, une publication similaire est partagée le 22 juin 2025 sur Facebook par une page différente utilisant également l’identité visuelle de la presse écrite “The Guardian Post” avec la légende “La fin tragique de Roger Milla. La nouvelle de ce matin a choqué tout le pays“. Cette publication reçoit 147 likes, 17 commentaires et 4 partages. 

Conclusion

La publication d’une vidéo dans laquelle le premier ministre déclare qu’il est possible de gagner 1 763 000 francs CFA par mois en investissant 150 000 francs CFA sur une plateforme d’intelligence artificielle (IA) soutenue par le gouvernement et connue sous le nom de FortuixAgent est un canular. Elle est une manipulation deepfake qui vise à induire les internautes en erreur via l’usurpation d’identité et les pousser à investir de l’argent via des plateformes numériques à risques. 

Par Mbuh Stella, 237 Check

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Cameroun : Wave, entrée à tâtons dans le marché des paiements mobiles, Joël Ndjodo le guide expérimenté

[DIGITAL Business Africa] – Deux mois après l’obtention de son agrément, Wave reste encore méconnu des populations. Dans les rues de Yaoundé, ce jeudi 14 aout 2025, certains consommateurs se demandent ce que signifie « Wave ». Les revendeurs des produits des opérateurs concurrents, communément appelés « call- boxeurs », parviennent à s’en faire une idée.

François Michel Mvomo, call-boxeur,ignore que l’opérateur a désormais pignon sur rue au Cameroun mais est informé qu’il s’agit d’un concurrent d’Orange Cameroun et de MTN Cameroon.

« J’ai déjà entendu parler de Wave. Apparemment c’est une application mobile pour faire concurrence à MTN et Orange dans le service de paiement mobile. Mais j’ignore qu’ils ont un agrément au Cameroun. Mais on attend qu’ils lancent leurs activités ici ».

Juste à côté, Adji Adji, un autre call-boxeur apprend à l’instant que trois opérateurs vont se partager le marché de paiements mbiles au Cameroun. Comme son homologue, il est informé d’un atout de Wave. « J’ai appris d’un ami que c’est un opérateur qui garantit la vitesse dans ses transactions. Apparemment, en moins d’une minute, vous effectuez votre transaction sans problème ».

Un manque d’informations sur le activités un peu aidé aussi par une absence de communication de la marque. Pour l’instant, pas de ceinture digitale ( visuels sur plusieurs écrans et totems publicitaires placés dans les carrefours). Cette communication de proximité selon les experts en marketing permet de booster la communication d’une marque.

Il faut préciser que le service “Wave”, qui sera désormais disponible pour les clients de la CBC au Cameroun, permettra d’effectuer plusieurs types d’opérations :

– versements et retraits d’espèces sur un compte bancaire ou de paiement ;

– exécution d’opérations de paiement avec une carte ou un dispositif similaire ;

– exécution d’opérations de paiement associées aux comptes bancaires ou de paiement, y compris les virements ponctuels ou permanents. Outre ces fonctionnalités de base, le partenariat avec Wave Transfer S.A. ouvre la possibilité de proposer à terme des services complémentaires tels que : – le paiement marchand ;

– le paiement de factures ;

– le transfert de personne à personne ;

– le paiement de masse ;

– le transfert vers portefeuille mobile et compte bancaire ;

– le transfert international entrant.

Qui est le country manager de Wave Cameroun,Joël Bertrand Awono Ndjodo ?

La fintech Wave a nommé l Camerounais Joël Bertrand Awono Ndjodo au poste de Country Manager pour le Cameroun. Âgé de 49 ans, le diplômé de l’université de Lille II en sciences politiques et titulaire d’un DESS en administration des entreprises est considéré comme précurseur du service Mobile Money au Cameroun. Il a occupé la fonction de Senior Manager chez MTN Cameroon de novembre 2012 à juin 2015. Avant cette fonction, il a été également Mobile Money Manager toujours à MTN Cameroon pendant neuf mois (mars 2012-novembre 2012).

Avant sa nomination comme country manager pour Wave Cameroun, Joël Ndjodo était Senior Associate chez Amarante Consulting, un cabinet de référence basé à Dubaï. Il y a mené plusieurs missions stratégiques en Afrique francophone sur le mobile money, l’inclusion financière et la transformation digitale.

Le spécialiste des services financiers numériques cumule au total 26 années d’expérience dans le management à l’échelle locale et internationale. Il a occupé plusieurs postes de direction dans les secteurs des télécoms, du pétrole, de l’agroalimentaire et du conseil.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : Xénophobie économique! Les étrangers interdits d’activités de réparation de téléphones et autres

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement gabonais remodèle le commerce (informel). Avantage aux nationaux. Au terme du conseil de ministres tenu le mardi 12 août 2025, une réforme majeure a été adoptée par le président de la République, S.E Brice Clotaire Oligui Nguema afin de « renforcer la souveraineté économique et de protéger l’entrepreneuriat gabonais ».

Cette réforme interdit aux opérateurs étrangers l’exercice de plusieurs activités de proximité. Entre autres, commerce de détail de rue et de quartier ; services d’envoi d’argent non agréés; réparation de téléphones portables et petits appareils; coiffure et soins esthétiques sur la voie publique; orpaillage artisanal non autorisé; intermédiation informelle dans l’achat de récoltes; exploitation de petits ateliers ou de machines de jeux sans enregistrement.

Selon Laurence Ndong, ministre de la Mer, de la Pêche et de l’ Economie Bleue, porte-parole du gouvernement, l’objectif est de renforcer la souveraineté économique et pouvoir l’entreprenariat national et l’emploi local. Le conseil dit avoir constaté que le secteur informel bien que dynamique échappe encore largement au cadre légal, privant l’État de recettes fiscales et fragilisant les entrepreneurs gabonais.

Une mesure qu’on pourrait qualifier de xénophobe. Selon le site eurofiscalis.com la xénophobie économique « se réfère à une attitude hostile ou discriminatoire envers les personnes ou les entreprises étrangères dans le contexte économique ». La source précise que cela peut se manifester par des politiques protectionnistes, des barrières commerciales ou des attitudes préjudiciables envers les investissements étrangers.

Par Jean Materne Zambo, source : eurofiscalis.com