Les salles de connexion à Internet se multiplient et les promoteurs se frottent les mains.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication connaissent une embellie économique depuis quelques années dans la ville d’Ebolowa. Des deux cybercafés que comptait la ville il y a moins de cinq ans, l’on dénombre à ce jour plus d’une douzaine de ces espaces, fruit d’un engouement de plus en plus croissant de la population.
Ernest Abolo, promoteur d’un des cybercafés au centre urbain, explique qu’il a investi une somme de 2.000.000 FCfa pour l’acquisition d’une vingtaine de machines et la location d’un bâtiment. Le jeune opérateur fait savoir qu’il débourse, chaque mois, « 50.000 FCfa à la Cameroon telecommunications (Camtel) pour les frais de connexion, 40.000 FCfa pour l’électricité et 40.000 FCfa pour le loyer ». A 400 FCfa l’heure, Ernest dit faire des recettes d’au moins 300.000 FCfa le mois quand il n’y’a pas de coupures intempestives d’électricité dans la ville. Le jeune promoteur explique également que cette activité doit son embellie « surtout aux nombreuses jeunes filles qui viennent chercher les Blancs sur internet ».
A 500 m du centre urbain, est installé le couple Tounsi. Gaël Fotso Tounsi, fonctionnaire, et son épouse fonctionnaire à la retraite depuis un an, ont décidé d’investir dans les Tic. Avec un capital de 11.000.000 FCfa, le couple a acquis, en août 2011, plus de trente micro-ordinateurs dernière génération. Le capital leur a également permis de louer un grand bâtiment et de recruter du personnel. Au mois de janvier 2012, la jeune entreprise a payé 238.000 FCfa de facture pour une connexion de 512 Mbps à la Camtel. La facture la plus élevée de la ville. Par ailleurs, ils ont dépensé 65.000 FCfa pour l’électricité et plus de 120.000 FCfa pour les salaires des employés. L’entreprise emploie une secrétaire pour des travaux de bureautique, une caissière et un moniteur. Concernant les recettes, le couple Tounsi n’a pas voulu avancer de chiffre, se contentant juste de déclarer que c’est un business qui nourrit son homme, en dépit d’une connexion instable et des coupures intempestives d’électricité.
Outre des tarifs compétitifs (300 FCfa l’heure en moyenne), les cybers café à Ebolowa offrent des bouquets spéciaux aux étudiants. 100 FCfa l’heure pour les travaux de recherche, par exemple. Une aubaine pour Célestin Bidou, étudiant en médecine à l’université d’Elat, qui dit profiter de cette opportunité pour faire des recherches en ligne sans pression.
Source : Le Jour