Avenue Kennedy Business Phone Center

Téléphones portables. A Yaoundé, au cœur de la capitale, cette rue est devenue le carrefour  des grossistes et détaillants, qui commercialisent toutes les marques. Neufs ou d’occasion.

En souriant, elles vous dirigent vers une boutique de vente de téléphones portables. Quand vous êtes pressés, elles vous remettent rapidement un prospectus présentant les diverses options de téléphones portables qu’elles proposent. Depuis quelques semaines, de dizaines de filles aux couleurs des marques Techno ou Itel sont présentes à l’avenue Kennedy, non loin de l’agence d’Orange Cameroun. Elles se s’ajoutent désormais aux « appacheurs » (démarcheurs) qui sont présents ici à la chasse des clients. En face d’Orange Cameroon, ils sont plus d’une centaine de petites boutiques qui vendent des téléphones neufs. Ce sont ces boutiques qui envoient ces filles sur la chaussée. Marc, est de ceux là. Sa petite boutique est parée aux couleurs rouges d’Itel. « C’est la marque que de nombreux Camerounais demandent à présent. C’est un téléphone qui coûte moins cher et a une autonomie qui peut aller au-delà de cinq jours », a-t-il indiqué hier, 21 mars 2012. En effet, les prix de ces téléphones varient entre 10 000 FCfa et 25 000 FCfa. « Ces téléphones sont des téléphones d’origines produits en Chine par Techno Telecom. Consommés en Chine, ils rencontrent un succès ici au Cameroun. Il en va de même pour les téléphones de marque Techno », explique Henri Adengue Vidal, responsable marketing d’Itel dans la région du Centre.

Ces petites boutiques qui se multiplient dans les couloirs de l’avenue Kennedy ne commercialisent pas seulement les marques Itel et Techno. Motorola, Nokia, Samsung, Alcatel, etc sont autant de marques de téléphones portables qu’on y retrouve. Difficile de chercher en vain une marque à l’avenue Kennedy. « Ce ne sont pas des téléphones originaux », explique un vendeur. « On les appelle ici ’’téléphones avec cachets’’. Les cachets de Motorola, Nokia et Samsung et autres sont justes plaqués sur ces téléphones par les fabricants. Or, tous ces téléphones viennent de Dubaï. Mais, comme les gens aiment ces marques, on les sert. Pourtant, il y a d’autres téléphones d’origines plus durables », explique Jule Kaze, un vendeur.

L’I-pad  2, l’I-phone 4, la Samsung Galaxy Tab 8.9, sont également disponibles dans les magasins situés à l’avenue Kennedy. Des magasins qui voient leur part de marché égrainée par ces vendeurs de téléphones de Dubaï qui se multiplient. Ici, avec 550 000 Francs Cfa on peut se procurer un I-Phone 4 ou un I-Pad 2 de 16 giga. Un I-Pad 2 de 32 giga vaut 650 000 FCfa. « Ce sont des appareils originaux », affirme Claudia Fankam, communicatrice à L and F Tech. Ce magasin commercialise par ailleurs le X-net Phone, le téléphone conçu par des Camerounais. Pour le moment, les versions X1 et X1+ vendues à 10 000 et 10 500 FCfa sont terminées sur le marché. Reste les nouvelles versions qui coûtent 19 500 et 20 000 FCfa.

A côté de ces magasins et boutiques, l’on retrouve des jeunes qui vendent des téléphones d’occasions sur leurs  tablettes. Olivier Kamdem est de ceux-là. Il affirme qu’il vend des téléphones de seconde main importés d’Europe. «  C’est un business qui rapporte. Si cela ne rapportait pas tous vendeurs qui louent des boutiques à 160 000 francs Cfa le mois, n’investiraient pas autant. A notre niveau, il y a des jours ou on peut rentrer avec un grand sourire et des jours où on rentre triste », explique-t-il. Il affirme être loin derrière Marc, qui, dans sa boutique, écoule en moyenne 30 téléphones par jour.

A l’avenue Kennedy, les « appacheurs » (personnes qui amènent les clients dans les magasins et boutiques), gagnent également gros. Alain Tabi en a fait son job. Et tenez-vous tranquille, le jeune homme gagne en moyenne 20 000 FCFa par jour. « Notre travail, explique-t-il, consiste à traquer les clients et les amener dans une boutique. Qu’importe la boutique. Une fois que le client achète le téléphone, le vendeur verse ma commission. On connaît le prix réel chez le boutiquier. C’est à moi que revient le surplus du prix réel. Si le boutiquier vend un téléphone à 10 000 FCfa et que mon client l’achète à 11 000 FCfa, j’empoche les 1 000 FCfa de surplus. Il peut aussi arriver que le client me verse une commission », explique-t-il. Ils sont ainsi plus d’une centaine qui en ont fait leur business.

A l’avenue Kennedy, il se dit : « demandez ce que vous voulez et on vous servira ». Cela est valable pour le téléphone ainsi que pour ses accessoires.

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