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Huit indicateurs qui montrent que le Cameroun n’est pas prêt à digitaliser la collecte de la taxe douanière sur les téléphones mobiles

[Digital Business Africa] – Comme récemment indiqué, dès le 15 octobre 2020, les abonnés camerounais désirant utiliser un téléphone portable neuf et nouvellement acheté seront  appelés à payer une taxe douanière représentant 33,05% de la valeur du téléphone sorti de l’usine. Le paiement de cette taxe sera fait à partir du crédit de communication de l’abonné.  Il est prévu deux possibilités de règlement de cette taxe. L’abonné peut choisir de payer la taxe intégralement ou encore par tranche. Soit 0,5% ponctionné quotidiennement sur votre crédit de communication jusqu’à l’épurement des 33% de la valeur de votre téléphone. Mais de nombreux signes et indicateurs montrent que le pays n’est pas prêt implémenter convenablement cette nouvelle réforme. Digital Business Africa en présente huit.

1 – Le mécanisme de collecte non approprié de la taxe : le crédit de communication

Le paiement des taxes douanières se fera par débit du crédit de communication de l’abonné. C’est dire que l’abonné qui achète un service A avec son argent se retrouvera en train d’acheter un autre service B via son crédit téléphonique. Par ricochet, le crédit téléphonique est transformé en monnaie électronique, qui par la suite est transformé en monnaie fiduciaire et reversée dans les caisses de l’Etat par les opérateurs de téléphonie mobile. Or, l’émission de la monnaie électronique est bien encadrée par les règles communautaires et contrôlée par la Béac et la Cobac qui en assurent la régulation.

En effet, le règlement CEMAC N° 01/11/CEMAC/UMAC/CM du 18 septembre 2011 relatif à l’exercice de l’activité d’émission de monnaie électronique que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) suit à la lettre définit la monnaie électronique dans la CEMAC comme « une valeur monétaire incorporée sous forme électronique contre remise de fonds de valeur égale qui peut être utilisée pour effectuer des paiements à des personnes autres que l’émetteur, sans faire intervenir des comptes bancaires dans la transaction ». Et c’est exactement ce que veut faire le gouvernement et son mandataire, incorporer sous forme électronique une valeur monétaire dans le crédit téléphonie contre remise de fonds de valeur égale qui sera ensuite utilisée pour effectuer le paiement des taxes au Trésor.  

Ce règlement signée par Gilbert Ondongo, alors président du comité interministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC), précise en son article 4 que  l’exercice de l’activité de l’émission de la monnaie électronique est soumis à l’autorisation de la Béac. Camtel n’est par exemple pas partenaire technique d’une banque émettrice de monnaie électronique. Et ne peut donc pas émettre de la monnaie électronique, ni transformer le crédit de communication en monnaie électronique qui sera reversé au Trésor public camerounais. Les autres opérateurs de téléphonie mobile ne peuvent également transformer le crédit de communication en monnaie électronique. Par contre, certains ont la possibilité d’accepter le paiement de ces taxes douanières via le paiement mobile (Orange Money, MTN Mobile Money et Possa), mais cette option de paiement via mobile money n’est malheureusement pas à l’ordre du jour.

Arintech pour sa part n’est pas encore connue par la Béac. L’entreprise dit détenir une licence de première catégorie. Probablement délivrée par le ministère des Postes et Télécommunications. « Nous travaillons sous la supervision de l’ART, de l’ANTIC, et nous avons une licence de première catégorie avec un cahier de charges. Dans le cahier de charge, il y a ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire », clamait Paul Zambo sur la CRTV.

L’interdiction de la Béac

L’article 10 nouveau de la loi n° 2015/006 du 20 avril 2015 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun dispose que la licence est délivrée à toute personne physique ou morale qui peut, entre autres activités, « établir et exploiter notamment  les réseaux de collecte et/ou de distribution, en vue de la fourniture au public de services de communications électroniques ».

Le règlement CEMAC N° 01/11/CEMAC/UMAC/CM du 18 septembre 2011 relatif à l’exercice de l’activité d’émission de monnaie électronique en son article 10 pour sa part martèle qu’ « il est interdit à toute personne autre qu’un établissement assujetti d’utiliser une dénomination, une raison sociale, une publicité ou d’une façon générale des expressions susceptibles de faire croire qu’elle est   techniques des établissements assujettis, liées à l’émission de la monnaie électronique sous la réserve que l’assujetti y soit clairement mentionné comme émetteur ».

De ce qui précède, il sera sans doute difficile que la Béac valide ou tolère que des institutions ou entreprises créent la « confusion à ce sujet » autour de la collecte des taxes via monnaie électronique sans avoir les autorisations nécessaires.

Conclusion, la loi des finances 2019 du Cameroun qui indique que les acquéreurs de téléphone peuvent procéder au paiement taxes douanières « via un prélèvement effectué notamment lors des émissions téléphoniques » est problématique. Car, elle transforme de ce fait les opérateurs de téléphonie mobile en émetteur de monnaie électronique. Camtel par exemple qui est opérateur de téléphonie mobile ne peut émettre de la monnaie électronique. Car, il faut des autorisations de la Béac et notamment l’exigence d’être partenaire technique d’un établissement bancaire, émetteur de cette monnaie électronique.

Au Cameroun, au 31 janvier 2019, sept banques avaient l’autorisation d’émettre la monnaie électronique. Ces banques avaient en retour dix partenaires techniques dont trois opérateurs de téléphonie mobiles MTN (Momo), Orange (Orange Money) et Nexttel (Possa). Et jusqu’ici Arintech n’est pas encore considéré comme partenaire technique d’une banque émettant cette monnaie électronique.

Liste établissements autorisés monnaie électronique BEAC
Source : Béac

2 – De la légalité d’ARINTECH

Comme indiqué plus haut, Paul Zambo, le PDG d’Arintech, indique qu’il dispose d’une licence de première catégorie avec un cahier de charges précis. La loi camerounaise du 20 avril 2015 en la matière précise que la délivrance et le renouvellement d’une convention de concession ou d’une licence est soumise au paiement d’une contrepartie financière appelée respectivement « droit d’entrée» et «droit de renouvellement». Ces droits d’entrée et de renouvellement sont recouvrés par l’Agence de Régulation des Télécommunications. Ces droits d’entrée ont-ils été reversés ? Aucune trace n’apparait.

Aussi, il est prévu qu’une prime de rendement soit prélevée sur le droit d’entrée ou de renouvellement et servie au personnel en charge de la réglementation et de la régulation du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Difficile de dire avec précision si Arintech a respecté ces dispositions de la loi, car celui-ci n’a pas répondu à nos questions.

3 – L’interconnexion avec les opérateurs

La plateforme électronique d’Arintech nécessitant une interconnexion avec les données des opérateurs de téléphonie mobile, il est difficile de dire qu’Arintech a signé une convention d’interconnexion avec l’ensemble des opérateurs télécoms comme le prévoit la réglementation, car certains opérateurs contactés par Digital Business Africa indiquent qu’ils n’ont pas de convention d’interconnexion, mais juste la demande conjointe des ministres des Finances et des Postes et télécoms les invitant à rendre opérationnel ce mécanisme de collecte : « … les opérateurs de téléphonie, les organismes institutionnels et toutes les autres parties prenantes à ce processus sont invités à prendre, chacun en ce qui le concerne, les dispositions pour la mise en œuvre efficiente de ce dispositif dès le 1er octobre 2020 », indique le communiqué conjoint de Louis Paul Motaze et de Minette Libom Li Likeng du 29 septembre 2020.

Au vu des expériences antérieures, l’interco avec les opérateurs concessionnaires n’est pas une affaire qui se gère en deux semaines. Les opérateurs Kakotel Cameroon SA ou encore GTS Infotel Cameroon SA en savent quelque chose.

4 – L’inexistence d’un moyen numérique de vérification du dédouanement d’un téléphone

Le nouveau dispositif camerounais ne montre pas aux abonnés comment vérifier au moment de l’achat que le téléphone a bel et bien été dédouané. Avec ce nouveau dispositif, les téléphones non dédouanés devraient coûter 33% moins chers. Mais, les abonnés n’ont aucun moyen pour vérifier de manière numérique que le téléphone est dédouané. Ils reçoivent plus tard un message leur indiquant le montant de la valeur de la taxe douanière de leur téléphone et les deux options de paiement.

Ce qui laisse le choix aux vendeurs véreux de commercialiser leurs terminaux non dédouanés plus chers indiquant à l’acheteur que c’est dédouané. Pour Paul Zambo, c’est l’acheteur floué qui aura la responsabilité de se plaindre aux services compétents de ce que le vendeur lui a vendu un téléphone plus cher. Car dit-il, les autres services de l’Etat seront prompts à rétablir l’acheteur dans ses droits. Mais quid de ceux qui achètent les terminaux et s’en vont les revendre dans les villages éloignés ? Connaissant les difficultés dans le suivi des plaintes dans les services spécialisés, il faut bien croire qu’il faudra attendre très longtemps pour que l’abonné rentre dans ses droits, s’il n’abandonne pas au bout du chemin.

Ce qui laisse entrevoir de nombreuses plaintes et fraudes de part et d’autres.

5 – La complexité du traçage des IMEI

L’IMEI est l’acronyme de « International Mobile Equipment Identity ». C’est en quelque sorte la carte d’identité du téléphone. Chaque téléphone (GSM ou UMTS) a son propre IMEI, constitué d’une série de 15 à 17 chiffres. C’est grâce à ce code que l’opérateur mobile autorise ou non l’accès d’un téléphone à son réseau.  L’IMEI permet également de vérifier la provenance d’un téléphone, de le débloquer ou de le bloquer. C’est ainsi que les téléphones volés sont très souvent  bloqués ou tracés. L’on peut obtenir son IMEI en tapant *#06# sur son clavier.

Le-numéro-IMEI

C’est sur la base de cet IMEI que la plateforme va travailler et identifier si oui ou non un téléphone a été dédouané. Sauf qu’avec l’évolution de la technologie, il existe toujours des logiciels et moyens pour modifier, masquer pour une période ou changer l’IMEI d’un téléphone portable. Pour s’en convaincre, il faut se rendre à l’avenue Kennedy à Yaoundé où les vendeurs de téléphone vous expliquent comment les IMEI des téléphones volés sont effacés pour éviter leur traçage par les services de la police.

Paul Zambo pour sa part dit qu’aucun téléphone n’échappera à son système. « Nous travaillons sur les données en triangulation, pour pouvoir définir un poste, car il faut savoir qu’au Cameroun, il y a des téléphones qui sont vendus avec le même IMEI. Parce que les monteurs locaux, quand ils ont assemblé 1 000 téléphones par exemple, ils vont prendre le même logiciel, mettre le même IMEI et vous allez vous retrouver 1000 téléphones avec le même IMEI. Nous utilisons un système de triangulation très efficace pour définir chaque téléphone et le mettre dans son compte », explique-t-il à la Crtv. C’est qui reste à voir… Mais quid des téléphones à double IMEI comme le montre l’illustration ci-dessus ? Pas de précisions pour le moment.

6 – La gestion des données personnelles des utilisateurs

Au Cameroun, le gouvernement travaille encore à la promulgation d’une loi sur la protection des données personnelles. En l’absence de cette loi, il n’y a pas véritablement de mesures très contraignantes pour ceux qui gèrent nos données personnelles. Des millions des données de millions de Camerounais seront accessibles à Arintech, dont le promoteur comme nous l’avons vu plus haut est toujours président d’un parti politique (MDIR) comme l’indique son compte LinkedIn. Cela pose un problème même s’il démissionne à la tête de son parti plus tard.

Nom et prénoms, numéros de téléphone, fréquence de recharge téléphonique, montant mensuel d’achat de crédit de communication, navigateurs utilisés, sites web fréquemment visités sont quelques-unes des multiples données dont ARINTECH aura accès.

Une mine d’or que l’entreprise pourrait revendre à des tiers ou les utiliser à d’autres fins. Mais, cela n’arrivera pas, indique son PDG sur la Crtv. «Nous ne pouvons pas aller au-delà de notre mandat. Nous n’allons pas vendre des données à des entreprises privées ou vendre des données à l’extérieur ou vendre à qui que ce soit », promet-il. « Nous avons un mandat et ce mandat indique ce que nous allons faire avec les données. Nous ne pouvons pas aller au-delà de ce mandat. A moins que l’Etat décide de nous donner un autre mandat sur les mêmes données. Ces données ne sont pas notre propriété, mais la propriété de l’Etat du Cameroun. Et c’est l’Etat qui décide de la façon dont il faut utiliser ces données en garantissant la sécurité des personnes », explique-t-il.

Même si l’entreprise est de bonne foi, quelles sont les garanties que sa plateforme ne peut être victime d’un piratage avec vol de ces données et même intégration frauduleuse des IMEI des téléphones avec le statut dédouanés ? Qui sont ses actionnaires ? Quel est le profil des personnes en charge de la maintenance et de la gestion de cette plateforme ? Nos questions à l’intéressé à ce sujet n’ont pas trouvé de réponses.

7 – 33% de taxe douanière, c’est élevé

Cela n’est pas forcément un indicateur des freins qu’il pourrait avoir dans la mise en œuvre de cette mesure. Mais ce taux de 33,05% de la valeur usine du téléphone imposé au Cameroun comme taxe douanière est jugé assez élevé par de nombreux Camerounais. Avec ce taux, le Cameroun peut détrôner le Tchad qui en 2017, selon la GSMA, l’association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile et fabricants de terminaux, avait le taux d’imposition combiné sur les terminaux mobiles le plus élevé de la région. A l’époque, dans la région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), 30% était la tranche la plus élevée des droits de douane sur les terminaux mobiles.

TAxes sur téléphones portables en Afrique
TAxes sur téléphones portables en Afrique

Contrairement au Cameroun, en 2009, le gouvernement kenyan a décidé de mettre en œuvre une série d’exonérations fiscales sur les téléphones, supprimant le taux de TVA de 16% sur les téléphones mobiles. Le Rwanda et le Sénégal exonèrent également les téléphones mobiles de toutes les formes de taxation et un nombre croissant de pays de la région ont introduit des exemptions de droits de douane sur les téléphones.

8 – Faiblesses dans la Communication

Autre signe qui montre que le Cameroun n’est pas suffisamment prêt pour implémenter cette réforme, c’est la stratégie de communication mise en place, s’il y en a. Pour une décision et une réforme majeure qui a un impact sur près de 20 millions de Camerounais, c’est seulement à moins d’une semaine de sa mise en œuvre que l’on voit certaines parties prenantes communiquer sur le sujet. Et davantage à la CRTV (un reportage d’une minute et une émission d’une trentaine de minute), alors qu’il existe plusieurs autres médias, médias en ligne et canaux de communication divers.  

communication

Tous les Camerounais devraient être sensibilisés, mieux informés et leurs multiples questions devraient avoir des réponses au moins un mois avant l’entrée en application de cette mesure. A voir la vague d’indignation sur la toile avec les hastag #EndPhoneTax et #NoToPhoneTax, l’on comprend que la communication autour de cette réforme majeure est véritablement grippée.

Plus encore, Paul Zambo d’Arintech affirme qu’ils travaillent avec les opérateurs mobiles sous la supervision de l’ART, de l’ANTIC. Mais, depuis, l’on ne voit que deux personnes  au-devant de la scène dans les deux brefs passages à la CRTV télé: Le PDG d’Arintech et le chef cellule Législation de la DGD, Guy Innocent DIFFOUO.

Où sont donc passé les clarifications des opérateurs mobiles qui doivent collecter et reverser cette taxe ? Où sont passés les régulateurs que sont l’ART et l’ANTIC qui recevront bientôt probablement de nombreuses requêtes et plaintes des usagers qui payeront peut-être plusieurs fois la taxe ?  Ont-ils tous été véritablement associés de bout en bout comme le prétend Arintech ? La réponse obtenue par Digital Business Africa auprès de multiples acteurs impliqués est « Non !». Certaines parties prenantes ont certes commencé les discussions avec Arintech, mais beaucoup de zones d’ombre persistaient. D’autres parties prenantes confient à Digital Business Africa qu’ils ont découvert cette dernière évolution comme la plupart des Camerounais dans le reportage de la CRTV, alors que certaines questions étaient encore sur la table et nécessitaient des clarifications.

Pour combler au manque d’infos et répondre aux nombreuses interrogations posées, la ministre des Postes et Télécommunications, en sapeur pompier, est venue au secours de quelques internautes ayant de nombreuses questions sur Twitter apportant, à travers ses tweets, des précisions. C’était le 10 octobre dernier. Pour elle, rien n’a vraiment changé, car cette taxe a toujours existé. « Ce qui a été fait à cet effet, c’est de dématérialiser cette taxe en mettant en place un mécanisme numérique », explique-t-elle.

Au sujet des craintes liées à  la question de la protection des données personnelles des usages, elle indique que cette problématique est prise très au sérieux par le gouvernement. « Plusieurs mesures ont été prises, entre autres le lancement de la campagne nationale contre la cybercriminalité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux, la campagne d’identification des abonnés des réseaux d’opérateurs mobiles, le renforcement technique de l’ANTIC ou la promotion du domaine .cm », poste Minette Libom Li Likeng. 

Cerise sur le gâteau, Arintech ne dispose pas de site web et de comptes sur les réseaux sociaux pour mieux communiquer.

Ce qui se fait ailleurs

Les taxes douanières sur les téléphones portables peuvent effectivement être payées par les abonnés mobiles. Mais, les abonnés ne payent pas cette taxe via leur crédit de communication comme cela veut se faire au Cameroun. Prenons l’exemple du Liban évoqué par Paul Zambo dans son entretien à la CRTV.

Au Liban, depuis septembre 2018, c’est effectivement l’abonné mobile qui paye la taxe douanière sur les terminaux mobiles. Avant d’acheter son téléphone, l’abonné libanais a la possibilité de vérifier si son téléphone est effectivement conforme aux normes internationales. Cela en renseignant sur un site web dédié (http://www.mpt.gov.lb/ar/services-ar/main-services-ar/mirs) du ministère des Télécommunications l’IMEI de son téléphone. Cela est mis en place par le ministère libanais des Télécommunications, en partenariat avec les opérateurs mobiles Touch et Alfa.

Liban verification IMEI

Aussi, l’acquéreur d’un téléphone peut vérifier cela en envoyant un SMS à un numéro et la confirmation lui est faite instantanément. Les abonnés peuvent donc composer le 111 pour plus d’informations ou envoyer gratuitement un SMS vide au 1014. Ils recevront en retour un message instantané expliquant l’état et le modèle de leur appareil, ainsi que les étapes à suivre en cas de non-conformité. L’abonné peut également envoyer gratuitement un SMS avec le numéro IMEI de son appareil au 1014 et il recevra un message instantané indiquant le modèle de l’appareil.

Ainsi, l’on a l’assurance que le téléphone est original, non contrefait et que son IMEI est authentique. C’est cet IMEI qui est utilisé par le système mis en place pour contraindre l’abonné de payer la taxe douanière. 

Cela évite également à l’abonné de payer le téléphone plus cher, car il payera plus tard la taxe douanière. Puis, au moment de l’insertion de sa carte SIM, l’abonné est invité, via un SMS qu’il reçoit, à se rendre à la Poste libanaise pour payer ses taxes douanières. C’est donc à une agence de la Poste libanaise qu’il va pour payer cette taxe. Il dispose de 30 jours pour le faire. Au cas contraire, son téléphone est déconnecté du réseau. Pourquoi ne pas faire pareil en apportant quelques spécificités camerounaises ?

Tax phone in lebanon

Les options légales de collecte de la taxe qui s’offrent au Cameroun

L’Etat ayant besoin des ressources pour assurer le développement du pays, l’on ne va pas le condamner de vouloir élargir son assiette fiscale en invitant les abonnés à payer les taxes douanières parce que les prix des téléphones sont devenus 33% moins chers. Encore faudrait-il s’assurer que les vendeurs baissent effectivement ces prix.

C’est le mécanisme de mise en œuvre de cette mesure qui pose problème. Le crédit de communication n’est pas la monnaie électronique et ne saurait être un moyen de payement d’un autre service, autre que celui du forfait des appels téléphoniques.

Parmi les options qui s’offrent, l’Etat et son mandataire pourraient instaurer au préalable un site  web et/ou un système de messagerie via USSD qui informe en temps réel via SMS ou sur un site web dédié de l’authenticité d’un téléphone et de son caractère dédouané ou non. Cela évitera de nombreux problèmes.

Puis, concernant le paiement de sa taxe douanière, après le SMS lui indiquant le montant à payer, il peut effectuer le règlement de cette taxe soit par le moyen légal de collecte d’argent qu’est le mobile money (Orange Money, MTN Money ou Possa), soit dans une institution comme Campost. L’on peut imposer à l’abonné un délai raisonnable pour ses paiements en tranches ou en intégralité. Et dès le paiement, son téléphone (IMEI) est automatiquement catalogué comme dédouané. Plusieurs factures et taxes sont déjà payées au Cameroun via paiement mobile.

Cela aura également l’avantage d’éviter les pertes que l’Etat pourrait enregistrer à la suite des vols de téléphones. Tout comme cela évite les risques de non-paiement intégral de ces taxes pour ceux-là qui pourront choisir l’option prévue de 0,5% du crédit de communication ponctionné quotidiennement. Qu’en sera-t-il s’il ne charge pas son crédit de communication tous les jours ? Car, d’après les opérateurs de téléphonie mobile, près de 80% des abonnés camerounais à la téléphonie mobile chargent moins de 1000 francs Cfa de crédit de communication par mois. Difficile de collecter quotidiennement auprès de ceux qui n’ont pas assez d’argent pour charger quotidiennement leurs téléphones.

Toutes ces suggestions ne seront sans doute mise en place avant après demain, 15 octobre 2020, date prévue de la mise en œuvre de cette réforme. Il est donc conseillé d’attendre encore, de mieux peaufiner le dispositif et surtout véritablement travailler de commun accord avec l’ensemble des acteurs de la chaîne. C’est-à-dire, le mandataire Arintech, l’ART, l’ANTIC, la Béac au besoin, MTN, Orange, Camtel, NEXttel, YooMee, certains partenaires bancaires, en collaboration bien évidemment avec le ministère des Postes et Télécommunications et celui des Finances. Sans oublier qu’il faudra apporter des retouches à la loi des finances 2019 qui indique que le paiement de cette taxe douanière est réglé via « un prélèvement effectué lors des émissions téléphoniques ». Tout comme il faudra mieux communiquer sur les implications de cette réforme. CE qui n’est pas pour demain si l’on veut réussir la mise en œuvre de ce nouveau dispositif de collecte.

De ce qui précède, l’on se rend bien compte qu’en l’état actuel des choses, plusieurs indicateurs montrent que le Cameroun n’est pas suffisamment prêt pour implémenter convenablement cette réforme. Il y a encore du travail à faire…

Par Beaugas Orain DJOYUM, DG de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa

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Lesotho – Télécommunications : Vers un retrait de la licence d’exploitation de Vodacom

[Digital Business Africa] – Au Lesotho, on pourrait assister au cours des prochaines semaines à la révocation de la licence d’exploitation de l’opérateur sud-africain Vodacom. L’annonce est de l’opérateur Vodacom qui fait savoir que la Lesotho Communications Authority (LCA) a pris une ordonnance qui prévoit la révocation de sa licence d’exploitation dans le pays.

En effet, le régulateur avait infligé à Vodacom une amende de 134 millions de rands pour «avoir prétendument fait fi de ses conditions de licence et enfreint la législation locale régissant les entreprises». Une amende jugée excessive par l’opérateur qui avait d’ailleurs contesté sa légitimité.

Dans une réponse officielle, Vodacom a déclaré qu’il prévoyait de « déposer une interdiction urgente par la Haute Cour – tout en assurant aux clients locaux que les affaires continueront comme d’habitude ». Dans la même demande, Vodacom fait savoir qu’ilcontestera la légalité de la décision de la LCA, énoncée dans un avis daté du 8 octobre 2020, révoquant sa licence unifiée.

« Nous n’avons pas d’autre choix que de demander réparation devant les tribunaux car les décisions de la LCA imposant une amende excessive ainsi que la révocation de la licence d’exploitation de Vodacom sont à la fois erronées en droit et en politique publique », explique Philip Amoateng, le MD de Vodacom Lesotho. Il ajoute : «la LCA a malheureusement violé ses prescriptions et règles et nos efforts pour trouver une solution à l’amiable au différend ont fait un vide complet. Compte tenu de l’hostilité envers Vodacom, nos options se limitent désormais à demander réparation devant les tribunaux pour éviter de nuire davantage à notre marque, à notre réputation et aux intérêts des parties prenantes, y compris nos clients, actionnaires et employés ». D’un point de vue réglementaire, Vodacom dispose de 14 jours à partir du 8 octobre 2020 pour demander la révision de l’amende.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Libéria : MTN revalorise les taxes sur la voix et le data

[Digital Business Africa] – Au Libéria, la filiale locale du groupe sud-africain de télécommunications Lonestar Cell MTN a annoncé dans un communiqué avoir introduit un supplément de taxe sur ses services Voix et données mobile. Ceci, conformément aux nouvelles exigences réglementaires, notamment, l’ordonnance LTA 0016-02-25-19 émise par la Liberia Telecommunications Authority (LTA), le régulateur du secteur des télécoms.

De manière précise, ce supplément est de 0,008 USD/min pour les appels vocaux, et de 0,00065 USD/Mo pour ce qui est des données mobiles. Dans le même document, MTN Libéria dit « comprendre que nous traversons une période économique difficile, mais nous vous assurons que nous avons encore de nombreux produits pour permettre à nos clients de communiquer à un prix abordable… Nous avons soutenu le peuple libérien à travers les temps changeants et nous nous engageons à faire en sorte que nos clients obtiennent toujours le meilleur rapport qualité-prix à tout moment », explique l’opérateur dans son communiqué.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

France : La CNIL réclame l’arrêt du stockage des données de santé des Français par Microsoft

[Digital Business Africa] – En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) souhaite que les entreprises américaines arrêtent de d’héberger les données de santé des Français. Dans ce sillage, elle a demandé au Conseil d’Etat américain que l’ensemble des acteurs stockant des données de santé cesse «dans un délai aussi bref que possible» de confier leur hébergement à Microsoft ou toute autre société soumise au droit étasunien.

Une exigence qui intervient au lendemain de l’invalidation en juillet 2020 par la Cour de justice européenne de l’accord « Privacy Shield », la base légale sur laquelle s’appuyait Microsoft, comme 5.000 entreprises américaines, pour transférer certaines données vers ses serveurs outre-Atlantique.

La Cnil « estime que le changement de la solution d’hébergement (du Health Data Hub) et des autres entrepôts de santé hébergés par les sociétés soumises au droit étasunien devrait intervenir dans un délai aussi bref que possible« , fait savoir le gendarme français des données personnelles. D’après l’AFP qui révèle l’information, le secrétaire d’Etat au numérique en France, Cédric O, a dans la foulée annoncé qu’il travaillait avec le ministre de la Santé Olivier Véran à rapatrier cette plateforme sur des infrastructures françaises ou européennes.

Cette annonce intervient dans un environnement mondial marqué par la guerre autour des données. Pour motiver sa décision, la Cnil explique que  Microsoft est soumis « à des injonctions des services de renseignement (américains) l’obligeant à leur transférer des données stockées et traitées sur le territoire de l’Union européenne« . Ce qui exposerait gravement les données de millions de Français, vu que depuis 2019, le gouvernement français avait choisi de confier l’hébergement de ces données à Microsoft Azure, la branche de services en ligne (« cloud ») du géant américain.

Au vu de la complexité et de la lourdeur que représente un changement d’hébergement, la Cnil envisage une « période de transition » dont la durée sera « limitée au strict nécessaire », et « recommande aux autorités publiques d’évaluer en urgence l’existence de fournisseurs alternatifs ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cyber Battle : Une compétition en ligne pour contrer les cyber-attaques en Afrique de l’Ouest et Centrale

[Digital Business Africa] – L’évènement se présente comme étant ‘‘la plus grande compétition de hacking éthique en ligne d’Afrique de l’Ouest et Centrale’’. Il s’agit de Devchampions : ‘‘La Cyber Battle est la nouvelle compétition en ligne de Devchampions qui va permettre à la communauté IT Ouest et Centre africaine de s’initier à la Cybersécurité. Les talents issus de cette compétition seront mis en relation avec les startup, les entreprises et administrations d’Afrique Centrale et de l’Ouest (+20 pays)’’, explique Devchampions dans un communiqué qui annonce l’évènement.

Pour le parrain de la Cyber Battle, le  Dr Lassina ZERBO, par ailleurs Secrétaire Exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction  complète des essais nucléaires (OTICE), cette compétition vient répondre à un problème actuel qui expose gravement les pays et les économies africaines : ‘‘Le développement et l’usage des technologies digitales offrent à l’Afrique une opportunité inédite de développer son économie, de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie de sa population. Cependant, de nouveaux défis se posent en même temps que cette croissance, et l’augmentation de l’utilisation des technologies s’accompagnent des besoins croissants en cybersécurité. En effet, l’un des risques, qui nécessite une attention particulière, est la cybercriminalité qui rend plus vulnérables les systèmes d’information et les infrastructures informatique du continent. II est donc primordial de veiller à ce que les états africains ainsi que leurs citoyens soient protégés’’, explique-t-il.

Sur le déroulé de la compétition, on apprend des organisateurs qu’il s’agit d’un concours en ligne de type : Capture the Flag (CTF) sous la forme «jeopardy » d’une durée de 4h30(270 minutes). Onze challenges répartis en 4 catégories sont prévus:
• Reverse-engineering : Découper et comprendre le fonctionnement d’un programme/virus
• Crypto : Retrouver le message initial à partir d’une communication chiffrée
• Scripting : Automatiser un process d’analyse ou d’attaque
• Réseau : analyser et extraire des informations d’une capture réseau

Les participants peuvent s’inscrire seul ou en équipe (Maximum 4 personnes). Ils peuvent obtenir plus d’informations via le site https://thedevchampion.com 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Au Kenya, Airtel va s’appuyer sur Ericsson pour moderniser son réseau 4G

[Digital Business Africa] – Au Kenya, l’opérateur Airtel, filiale du groupe Indien éponyme a annoncé s’être associé au Suédois Ericsson pour moderniser son réseau 4G dans le pays. L’annonce de ce partenariat intervient alors qu’ Airtel Kenya avait signé en août 2020 un accord en vue d’améliorer la qualité de ses services voix et data. Pour ce faire, Airtel Kenya devrait tirer parti des solutions Radio System et Packet Core d’Ericsson.

«En collaboration avec Airtel, nous mettrons en œuvre ce projet qui vise à établir un réseau LTE avancé au Kenya, offrant aux clients d’Airtel une expérience enrichie, à la fois dans les segments grand public et professionnel», explique Fadi Pharaon,  le président d’Ericsson Moyen-Orient et Afrique. De manière évidente, ce projet devrait également permettre à Airtel Kenya se préparer au déploiement prochain de la 5G au Kenya.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique : Pour doper ses infrastructures, MTN Group entre dans le projet Telecom Infra

[Digital Business Africa] – Le groupe sud-africain de télécommunications MTN a annoncé le 8 octobre 2020 s’être associé au projet Telecom Infra (TIP), dont l’objectif est de moderniser les infrastructures de communication sur le continent africain. «Notre partenariat avec TIP stimulera les exigences spécifiques de notre réseau pour répondre aux demandes de nos abonnés, ce qui nous distinguera par l’évolutivité et l’adaptabilité de notre réseau», explique dans un communiqué Charles Molapisi, le CEO de MTN Group.

Dans le même sillage, l’ingénieur en chef de TIP, David Hutton explique que «grâce à l’utilisation de protocoles et d’interfaces ouverts et à la capacité d’incorporer des innovations spécifiques axées sur les performances de chaque composant du réseau, les réseaux de transport ouverts et désagrégés basés sur des normes peuvent aider MTN à se rapprocher de son infrastructure de transport idéale».

Notons au passage que l’arrivée de MTN Groupe dans ce projet représente une grosse opportunité de développement, simplement au vu du fait de la position de leader du groupe sud-africain sur le marché africain des télécommunications. Dans le même sillage, l’existence de ce projet qui regroupe les acteurs de la chaîne de valeur du réseau des communications permettra à MTN de pouvoir réduire ses investissement dans les infrastructures et densifier dans le même temps sa la qualité et l’étendue de sa couverture.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Libéria : MTN et Sendwave s’associent pour développer les envois de fonds internationaux

[Digital Business Africa] – Au Libéria, Lonestar Cell MTN s’est associé à Sendwave pour permettre à leurs clients d’effectuer des transferts de fonds à l’international (envoie et réception), notamment en provenance et depuis les États-Unis d’Amérique en utilisant simplement leurs comptes Mobile Money.

«Ce qui est encore mieux, c’est qu’avec notre écosystème MoMo en pleine expansion, les clients MoMo peuvent utiliser l’argent qu’ils reçoivent pour payer leurs factures, acheter des biens et payer les services dont ils ont besoin en composant le * 156 #. Si les clients ont besoin d’accéder à des espèces, nous disposons de plus de 8 000 distributeurs automatiques Lonestar Cell MTN à travers le Libéria pour leur faciliter au maximum la tâche », explique l’opérateur sud-africain dans un communiqué conjointement signé avec Sendwave.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Le Top 10 des pays africains ayant généré plus de déchets électroniques en 2019

[Digital Business Africa] – En dehors de l’Asie et de l’Europe, respectivement premier et second producteur mondial de déchets électroniques (24,9Mt et 12Mt), l’Afrique génère également les déchets électroniques, même si ce n’est pas à l’échelle des plus grands pollueurs. Le continent noir a généré 2,9 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) en 2019. Soit 2,5kg par habitant dans 49 pays africains. Ces D3E comportaient des matières premières  d’une valeur de 3,2 milliards de dollars. En plus, seuls 13 pays africains sur les 43 analysés détiennent une politique nationale de régulation et de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E).

C’est ce qu’on peut lire de la troisième édition de l’étude baptisée Global E-waste Monitor 2020, publiée le 03 juillet 2020 par le Global E-waste Statistics Partnership. Le Global E-waste Monitor 2020 est en effet le fruit d’une collaboration entre l’Union internationale des télécommunications (UIT), le programme SCYCLE (Sustainable Cycles) actuellement co-organisé par l’Université des Nations Unies (UNU), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et l’Association internationale des déchets solides (ISWA).

Des 2,9 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) générés en Afrique 2019, l’on constate que les pays de l’Afrique du Nord sont les plus grands pollueurs. Avec en tête l’Egypte qui vient avec 585,8 kilotonnes (kt) de D3E générés en 2019. Il occupe également la première place en Afrique.

European e-waste posons africa's food chain 2 Crédit photo, Martin Holzknecht, Arnika.
Ghana : Les déchets électroniques déversés. Crédit photo : Martin Holzknecht, Arnika.

Réglementations à tâtons !

D’après cette étude, le nombre de pays qui ont adopté une politique, une législation ou une réglementation nationale en matière de déchets électroniques est passé de 61 à 78 entre 2014 et 2019. Toutefois, précise l’étude, dans de nombreuses régions, les progrès en matière de réglementation sont lents, l’application de la législation est faible et la collecte et la gestion des déchets électroniques sont insuffisantes. C’est le cas de l’Afrique.

Plus encore, et c’est à déplorer, l’on se demande pourquoi certains pays africains ayant adopté des réglementations et des programmes de recyclages pour faire face aux D3E tardent à implémenter ces programmes et réglementation. C’est par exemple le cas des pays comme le Togo, le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire.

Peu de pays africains ont une législation sur les déchets électroniques. L’on peut citer par exemple, l’Égypte, le Ghana, Madagascar, le Nigéria, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d’Ivoire. Cependant, l’application de la législation est très difficile, précise l’étude.

Classement du Top 10 des plus grands producteurs des Déchets électroniques en Afrique

 PaysDéchets électroniques générés en kt en 2019Déchets électroniques générés en kg par habitant en 2019Disponibilité d’une législation en matière de déchets électroniques
1Egypte5865,9Oui
2Nigeria4612,3Oui
3Afrique du Sud4167,1Oui
4Algérie3097,1Non
5Maroc1644,6Non
6Angola1254,2Non
7Soudan902,1Non
8Lybie7611,5Non
9Tunisie766,4Non
10Ethiopie550,6Non
Sources : Digital Business Africa, avec données du Global e-Waste Monitor 2020

Plus encore, le Global E-waste Monitor 2020 indique que la gestion des déchets électroniques en Afrique est dominée par des collecteurs et des recycleurs prospères du secteur informel. Il n’existe ni systèmes de reprise organisés, ni dispositions de licence pour le tri et le démantèlement des déchets électroniques, constatent les rédacteurs de l’étude. « Le contrôle gouvernemental de ce secteur est actuellement très minime et inefficace. La manipulation des déchets électroniques est souvent traitée dans les arrière-cours par décapage manuel pour retirer les cartes électroniques pour la revente, la combustion à ciel ouvert des fils pour récupérer quelques composants principaux (par exemple le cuivre, l’aluminium et le fer) et le dépôt d’autres composants en vrac, y compris les tubes cathodiques, dans des décharges ouvertes », peut-on lire dans cette étude qui prend pour exemple le site d’Agbogbloshie au Ghana, toujours considéré comme le plus grand dépotoir de déchets électroniques d’Afrique.

Countries with the highest e-waste Africa
Source : Global e-Waste Monitor 2020

Pourtant, l’étude Global E-waste Monitor 2020 rappelle les bénéfices de l’économie circulaire que peuvent générer les D3E, (possibilité d’extraction dans les normes requises des matières premières  d’une valeur de 3,2 milliards de dollars sur les 2,9 Mt de D3E produits en Afrique en 2019), mais aussi et surtout montre les dangers de leur mauvaise gestion comme c’est le cas actuellement dans de nombreux pays africains devenus dépotoirs de pays européens en matière de D3E.

Il existe néanmoins des solutions des compagnies qui ont développé une expertise dans la gestion et le recyclage de ces D3E avec pour effet non seulement de limiter les dangers de ces déchets sur la santé des populations, mais également de générer des fonds aux Etats par le biais de la collecte d’une écotaxe devant permettre à une meilleure gestion de ces D3E et permettre la formation des ressources compétentes.   C’est par exemple le cas du programme SGS Renovo du groupe suisse SGS.

SGS Renovo

Ce programme SGS Renovo®  figure aujourd’hui en Afrique parmi les meilleures réponses pour faire face aux D3E. Car non seulement elle collecte une écotaxe, mais également elle recycle dans les règles de l’art ces D3E tout en créant aussi des emplois.

En réalité, plus du fait que les pays africains produisent des D3E, tous les Etats africains ne disposent pas toujours des mécanismes efficaces de contrôle de l’état des équipements importés d’Europe qui sont largement déversés en Afrique. Face à ces déficits et face au manque des techniques de destruction de ces déchets électroniques en respectant les normes environnementales et de santé, comme le propose les experts, le groupe suisse SGS SA a mis en place le programme Renovo® qui a déjà démarré et/ou validé au Ghana, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Burkina Faso.

SGS à travers SGS Renovo®, propose aux pays africains de concevoir, de planifier et de mettre en place un système autofinancé de gestion de ces D3E à grande échelle pour les pays. Cela passe par la collecte d’une éco-redevance anticipée.  Le service couvre toutes les étapes : de la production à la récupération, du recyclage à l’élimination durable des déchets.

Dans ce programme, SGS se propose également, grâce au partenariat signé avec deux entités des Nations Unies (l’ONUDI et l’UNITAR),  de former et d’encadrer le personnel local nécessaire pour traiter tous les types de déchets (appareils électriques et électroniques, pneus usagés et véhicules arrivés en fin de vie).

Ce qui permettra par ricochet la création de nouveaux emplois, mais également la création d’un nouveau secteur générateur de recettes et d’une base solide permettant d’accroître la sensibilisation aux comportements écologiques et au recyclage. « Le tout, pour donner lieu à une croissance significative », explique le groupe.

Toutefois, l’on se demande encore pourquoi des pays africains comme le Ghana, le Bénin, le Togo ou la Côte d’Ivoire prennent du retard dans la mise en place de ce programme SGS Renovo®. C’est à se demander si des lobbys des équipementiers et/ou des importateurs empêchent la mise en œuvre de ce programme ou alors incite les gouvernements africains à manquer d’intérêt à la gestion de ces D3E.

Au niveau mondial, il y a de plus en plus de D3E. Du fait de l’augmentation des revenus disponibles, de l’urbanisation et de l’industrialisation dans de nombreux pays en développement qui entraînent une augmentation des quantités importantes d’équipements électriques et électroniques (EEE) et, par conséquent, des quantités de D3E.

En 2019 donc, un record de 53,6 millions de tonnes métriques (Mt) de déchets électroniques – des produits mis au rebut avec une batterie ou une prise tels que les ordinateurs et les téléphones portables – ont été générés dans le monde, relève l’étude. Soit une augmentation de 9,2 Mt en cinq ans.

De graves dangers pour la santé humaine

Déchets électroniques : comment l’Afrique est devenu le dépotoir de l’Europe et quelles solutions adopter

Le Global E-waste Monitor 2020 précise à nouveau que  de nombreuses  études continuent à mettre en évidence les dangers pour la santé humaine de l’exposition à des toxines bien étudiées, comme le plomb. On peut lire dans ce travail de recherche que des études ont fait état d’associations entre l’exposition au recyclage informel des déchets électroniques et des résultats défavorables à la naissance des enfants (mortinatalité, naissance prématurée, âge gestationnel plus bas, poids et longueur de naissance plus faibles et scores APGAR plus faibles), une croissance accrue ou réduite, un développement neurologique altéré, des résultats d’apprentissage et de comportement défavorables, le fonctionnement du système immunitaire et la fonction pulmonaire.

Il importe donc aux décideurs de prendre au sérieux cette problématique et passer à l’action.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Le Top 10 des pays africains ayant généré plus de déchets électroniques en 2019

Cybersécurité : John McAfee, le fondateur de McAfee, aux arrêts pour fraude fiscale

[Digital Business Africa] – Le fondateur de la société de cybersécurité, John McAfee, a été arrêté le 6 octobre 2020 en Espagne. D’après les autorités judiciaires espagnoles, le département américain de la Justice a révélé qu’un acte d’accusation du 15 juin 2020 délivré par la Division des impôts affirme que McAfee n’a pas déposé de déclaration de revenus de 2014 à 2018 alors qu’il gagnait « des millions de revenus grâce à la promotion de crypto-monnaies, à des travaux de conseil, à des allocutions et à la vente des droits sur sa vie histoire pour un documentaire ».

D’après Bloomberg, ce n’est pas la première fois que McAfee est impliqué dans des batailles juridiques. Il était «cité dans une affaire de meurtre au Belize, bien que non accusé d’un crime, et [en 2019] il a été détenu en République dominicaine pour être entré dans le pays avec une cache d’armes à feu et de munitions ».

Outre son engagement économique, McAfee a également été brièvement candidat à la présidence lors des élections américaines de 2020.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Côte d’Ivoire – innovation : Le CNRAO lance les téléconsultations en cancérologie

[Digital Business Africa] – Depuis le 28 septembre 2020, il est possible de réaliser des téléconsultations en cancérologie en Côte d’Ivoire. L’innovation est du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), qui en partenariat avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire a lancé cette solution pour lutter contre la propagation de la pandémie de la Covid 19 en limitant les visites physiques sur le site de l’hôpital et réduire les temps d’attentes dans les salles d’hopital. Dans le même temps, cela permettra aux personnes atteintes de cancer de poursuivre leur suivi médical malgré les restrictions nées de la Covid 19.

 « C’est une forme de pratique médicale qui consiste à la mise en relation à distance de patients et de professionnels de santé grâce aux technologies de l’information et de la communication. Elles permettront d’établir un diagnostic, de réaliser des prestations ou des actes et de s’assurer d’une surveillance de l’état des patients », explique Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique cité par APA.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ouganda – Cybercriminalité : Des hackers piratent 1,3 milliards de shillings ougandais à Airtel, MTN et Stanbic Bank

[Digital Business Africa] – En Ouganda, la société de transaction d’argent mobile, Pegasus Technologies, a annoncé le 6 octobre 2020 avoir subi une violation de données majeure qui a entraîné la perte de plusieurs milliards de shillings ougandais. Selon un communiqué conjoint, cette brèche a également touché les opérateurs de télécommunications, Airtel et MTN Ouganda, ainsi que la Stanbic Bank, la plus grande banque ougandaise.

«La Stanbic Bank Uganda, MTN Uganda et Airtel Uganda informent le public et leurs clients que le samedi 3 octobre 2020, un fournisseur de services tiers a connu un incident système qui a affecté les transactions Bank to Mobile Money. Tous les services Bank to Mobile Money / Wallet ont depuis été temporairement suspendus », explique le communiqué conjoint qui poursuit : « Cet incident système n’a eu aucun impact sur les soldes des comptes bancaires et mobiles. Nos équipes techniques analysent l’incident et rétabliront les services dans les plus brefs délais. Nous nous excusons auprès de tous les clients pour les inconvénients que cela a occasionnés et réitérons notre engagement à fournir des services bancaires et d’argent mobile transparents ».

Sur les détails et le mode opératoire, on apprend du groupe d’entreprises que «de jeudi soir, le piratage s’est déroulé sans être détecté jusqu’à samedi. À ce moment-là, les pirates s’étaient envoyés près de 1,3 milliard d’UGX, mais avaient réussi à retirer 900 millions d’UGX d’Airtel Money. Nous estimons que MTN a également perdu presque deux fois le même montant d’argent car ce sont des leaders de l’argent mobile. Lorsque la fraude a détecté toutes les transactions passant par Pegasus Technologies, ont été suspendues« . Dans la foulée, une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de cette fraude.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Côte d’Ivoire : La presse en ligne invitée à modérer ses contenus sur les réseaux sociaux

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, l’Autorité nationale de la presse (ANP) qui fait office de régulateur du secteur des médias souhaite plus de modération des contenus publiés sur les réseaux sociaux par les journaux en ligne. Dans ce sillage, l’ANP a invité les médias digitaux du pays à disposer de personnes chargées de modérer les contenus du média sur Internet. C’était à l’occasion d’un séminaire organisé conjointement avec l’UNESCO le 5 octobre 2020 à Abidjan.

« Ce séminaire vise un double objectif. Premièrement,  amener les entreprises productrices d’informations numériques à compter au sein de leur personnel, un modérateur. Deuxièmement, inciter les entreprises de presse imprimée et en ligne, à élaborer et à adopter une charte interne pour l’utilisation par  les journalistes des sources d’information issues du web et une charte de modération des commentaires en ligne pour les sites d’informations», explique le président de l’ANP Samba Koné, interrogé par l’APA.

D’après l’ANP, l’objectif visé est de faire en sorte que le cyberespace ivoirien ne devienne pas une zone de non-droit. Ce travail sur le ‘‘nettoyage’’ de la toile devrait, selon le régulateur débuter par les médias, qui devraient être davantage professionnels, et (re)devenir une source pour retrouver la bonne information dans un environnement marqué par des Fake news. Notons au passage que la Côte d’Ivoire compte environ 150 médias en ligne.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : A l’Université de Yaoundé II, les préinscriptions et les réinscriptions se feront exclusivement en ligne

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, l’Université de Yaoundé II migre progressivement vers le numérique. Dans un communiqué signé le 5 octobre 2020 par le Pr Adolphe Minkoa She, Recteur de cette université, il fait savoir aux candidats que toutes les opérations de préinscription et de réinscription pour le compte de l’année académique 2020-2021 se déroulement exclusivement en ligne. Cela se fera du 7 octobre au 6 novembre 2020 à partir du site internet net l’université de Yaoundé II : www.univ-yaounde2.org.

Dans le même document, on apprend que les conditions et les procédures d’admissions sont téléchargeables également sur le site internet de l’université, ainsi que sur ses différentes plateformes digitales. Il s’agit ainsi d’un pas important vers la migration vers l’e-enseignent dans cette institution où des cours en ligne sont désormais envisagés.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Thaïlande : Le gouvernement interdit les importations de déchets électroniques

[Digital Business Africa] – En Thaïlande, c’est une victoire pour les groupes de défense de l’environnement. Le ministère du Commerce a annoncé qu’une interdiction avait été imposée à l’importation de 428 types de déchets électroniques, déclarant de fait que la Thaïlande n’est pas un dépotoir mondial.

D’après directeur général du ministère du Commerce extérieur Kirati Ratchano, l’interdiction en question est entrée en vigueur depuis le 15 septembre 2020 à la suite d’une résolution de 2018 du sous-comité gouvernemental chargé de gérer et de contrôler les déchets électroniques et plastiques importés

Au registre répressif, le ministère du Commerce annonce que les violations de ces dispositions sont passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans, et/ou d’une amende de cinq fois le prix des déchets électroniques importés illégalement.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Mali : le Dr Hamadoun I. Touré, ex SG de l’IUT, nommé ministre de l’Economie numérique

[Digital Business Africa] – Depuis le 5 octobre 2020, on connait la composition du gouvernement malien de transition du président Bah N’Daw et du premier ministre Moctar Ouane. Un gouvernement de technocrates constitués de poids lourds de la vie politique malienne. On retiendra entre autres la nomination du  Dr Hamadoun Touré au Poste de ministre de la Communication et de l’Economie numérique.

Un portefeuille naturel pour cet ancien Secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui bénéficie d’une longue expérience dans le secteur agrémentée par 27 décorations, mérites et titres honorifiques.

Il a d’abord été Directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’UIT de 1998 à 2006. A ce poste, il a accordé une très grande importance à la mise en œuvre des résultats du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), en lançant des projets fondés sur des partenariats avec les organisations internationales, les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile.

Le Dr Touré a commencé sa carrière professionnelle en 1979 au Mali, son pays d’origine, où il a acquis une solide expérience dans l’industrie des satellites en tant que Directeur technique de la première station terrienne internationale du Mali. Il a ensuite intégré le Programme d’assistance et de développement d’Intelsat en 1985 et il a été nommé en 1994 Directeur du Groupe Afrique et Moyen-Orient à Intelsat, poste qui lui a valu une réputation de dirigeant énergique, du fait de son engagement sans faille au service de différents projets de connectivité régionale comme RASCOM. En 1996, il a intégré, en tant que Directeur régional pour l’Afrique, ICO Global Communications, dont il a dirigé les activités pour l’ensemble de la région Afrique.

Ressortissant du Mali, le Dr Touré est titulaire d’une maîtrise d’ingénierie électrique de l’Institut technique de l’électronique et des télécommunications de Leningrad et d’un doctorat de l’Université d’électronique, de télécommunication et d’informatique de Moscou. Une expérience sur laquelle il devra s’appuyer pour promouvoir le secteur malien des TIC.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Maroc : Azzedine El Mountassir Billah, nouveau patron d’Inwi

[Digital Business Africa] – Au Maroc, après cinq années au poste de PDG de l’opérateur de téléphonie mobile Inwi, Nadia Fassi-Fehri a décidé de quitter le navire. Elle a annoncé sa démission à la tête de l’opérateur, évoquant comme motivation des ‘‘convenances personnelles’’. Dans la foulée, Conseil d’administration a annoncé la nomination de Azzedine El Mountassir Billah au poste de PDG d’Inwi par intérim. Il s’agit notamment de l’ancien directeur général de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), une personnalité qui connait très bien le secteur.

Fort de son expérience, il devra à ce poste atteindre les objectifs qui lui ont été fixé par le Conseil d’administration au moment de sa nomination au poste de PDG par intérim. Il devra notamment mettre sur pied une nouvelle dynamique qui devra « consacrer le groupe télécoms en tant qu’acteur significatif au service de la digitalisation de ses clients ; d’accélérer l’inclusion financière à travers le paiement mobile et de lancer l’internationalisation de l’opérateur tout en fixant un ambitieux cap à l’échelle du continent africain ».

Il pourra notamment s’appuyer sur l’héritage que lui laisse Nadia Fassi-Fehri. Au moment de son départ, celle qui est désormais l’ex PDG a brossé un bilan global de son mandat à la tête de l’entreprise, se félicitant au passage d’avoir atteint les objectifs qui lui avaient été fixées dès le départ. Entre autres, elle évoque la restructuration de l’entreprise avec en prime le retour de la croissance au sein de l’entreprise porté par le développement de nouveaux segments dont le mobile money qui est encore à consolider.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigeria : Le régulateur va déterminer une nouvelle tarification pour les appels internationaux

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, le régulateur du secteur des télécommunications, la Nigerian Communications Commission (NCC) a annoncé avoir lancé une étude pour définir le nouveau régime de tarification du taux de terminaison internationale mobile (ITR) pour les appels vocaux internationaux entrants dans le pays. De manière simplifiée, l’ITR fait référence au tarif payé aux opérateurs locaux par les opérateurs internationaux pour pouvoir faire recevoir leurs appels au Nigeria.

Pour cette opération, la NCC s’est attachée les services d’un consultant, notamment Messer’s Payday Advance and Support Services Limited qui est chargé de mener l’étude. D’après la NCC, le consultant a officiellement débuté son étude depuis le 10 mars 2020. Seulement, la venue de la pandémie de la Covid 19 a eu raison des travaux qui ont connu un arrêt temporaire.

Selon le commissaire exécutif de la NCC, Adeleke Adewolu, en plus de garantir une tarification juste pour le consommateur final, l’entrée en vigueur de la nouvelle tarification qui se fera au terme de l’étude sera le moyen pour la NCC d’équilibrer les objectifs de concurrence et d’efficacité économique. Il explique que les opérateurs auront la latitude de générer des revenus raisonnables, et les consommateurs seront taxés de façon juste et raisonnable.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique : Samsung, Mastercard, Airtel et Asante lancent une plateforme de paiement à la demande dans 14 pays

[Digital Business Africa] – C’est un partenariat qui devrait certainement offrir aux consommateurs africains un accès plus important aux appareils numériques dont les téléphones entre autres, spécifiquement ceux du Sud-coréen Samsung. Mastercard, Samsung et Airtel Africa ont annoncé le lancement d’une plateforme africaine de paiement à la demande qui offrira également des services financiers numériques, le crédit, l’épargne, les investissements et l’assurance.

Celle-ci devra permettre aux utilisateurs des pays concernés de pouvoir acquérir des appareils de marque Samsung avec les conditions de paiement adaptés à leurs condition, notamment des paiements étalés en plusieurs tranches. Chacun des trois partenaires aura un rôle bien précis : Samsung fournira les produits numériques (smartphones et autres équipements), d’Asante fournira le service financier numérique et Airtel Africa sera le coordinateur de la livraison du produit, à travers son vaste réseau sur le continent.

Pour un début, le service sera disponible dans 14 pays. Notamment l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, le Kenya, le Nigeria, la RDC, le Gabon, le Malawi, la Zambie, Madagascar, les Seychelles, le Tchad, le Niger et le Congo Brazzaville.

 Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : A travers sa filiale locale, Liquid Telecom rachète les centres de données de Standard Bank

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, Africa Data Centers, filiale du géant Liquid Telecom a réalisé sa deuxième importante acquisition en annonçant le rachat d’un centre de données de type TIER IV situé à Johannesburg et appartenant à Standard Bank. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus débuté depuis plus d’un an, et qui devait recevoir l’aval du régulateur ainsi que des autorités en charge de la concurrence.

Si le montant de l’acquisition n’a pas été divulgué, on sait tout de même que cette dernière représente un pas significatif dans le développement de Liquid Telecom, qui consolide ainsi ses positions sur le marché très prometteur du data center en Afrique. Dans le cadre de cet ancrage, en plus de l’Afrique du Sud, le groupe s’est déjà positionné en Afrique de l’Est, mais également au Nigeria et au Ghana, où il est en train de construire des Datacenter.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE