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Avec sa Caravane numérique, African WITS veut former 500 jeunes filles sur les enjeux de la Cybersécurité lors du Festival Femme Numérique 2021

[Digital Business Africa] –  En marge de la célébration de la Journée internationale des droits des Femmes, l’association African Women In Tech Startups au Cameroun organise la troisième édition du Festival Femme Numérique qui se tiendra du 04 au 08 mars 2021 sous le thème : ‘’ Numérique et Leadership Féminin : parvenir à un avenir égal dans un monde covid-19’’.

Plusieurs activités en ligne et en présentiel sont au programme. Et parmi les activités phares de ce festival, il y a cette caravane numérique dans les universités et écoles au Cameroun.

« Dans le cadre des activités en présentiel, il s’agira d’une caravane numérique pour les jeunes filles dans les universités au Cameroun et pour cette édition nous avons choisi quatre villes (Yaoundé, Douala, Buea, Ngaoundéré). La Caravane  numérique sera à Yaoundé (à SUPT’TIC) le 05 Mars, à Buea (Catholic university institute of Buea) le 04 Mars, à Ngaoundéré (Centre de Développement des TIC de l’Université de Ngaoundéré) du 04 au 05 Mars et enfin à Douala (ENSET Douala) le 08 Mars. Notre objectif est de sensibiliser environ 500 jeunes filles au sein de ces universités sur les opportunités du numérique et sur les enjeux de la Cybersécurité », explique à Digital Business Africa HORORE BELL BEBGA, la présidente d’ African Women In Tech Startups .

Covid-19 et numérique

Le Festival Femme Numérique c’est aussi des conférences en ligne autour des thématiques comme « Covid-19 et numérique : quels enjeux pour les femmes en Afrique francophone ? », « Connectivité – Approches innovantes pour promouvoir l’accès universel à Internet parmi les femmes dans un monde covid-19 », « Services financiers numériques – Renforcer l’accès à l’économie numérique en faveur des femmes pour ceux qui ont un compte bancaire et ceux qui n’en ont pas » ou encore « e.Trade for women: opportunités pour les femmes en Afrique francophone ».

Houlin Zhao

Boost with Facebook

Le FFN c’est aussi une occasion pour les femmes et jeunes filles de bénéficier des formations dans numérique. Pour cette troisième édition, des formations en ligne à destination des femmes du Cameroun et de l’Afrique sont prévues durant quatre jours. Des partenaires et experts animeront donc des ateliers de formation pour les entrepreneures. Avec des ateliers comme « Boost with Facebook powered by Facebook » ou encore « Introduction à la Cybersécurité ».

Le Festival Femme numérique (FFNUM) a pour principal objectif de contribuer à la réduction de la fracture numérique du genre au Cameroun et d’autres pays d’Afrique francophone en facilitant aux femmes et jeunes filles l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication en particulier la technologie numérique.

Pour cette troisième édition, le FFNUM s’engage à renforcer les capacités des femmes et des jeunes filles dans le numérique pour saisir les d’opportunités dans un monde Covid-19 ; à sensibiliser et outiller les jeunes filles dans les universités et les écoles aux opportunités et enjeux du numérique afin d’accroitre leur employabilité et leur insertion professionnelle au sein des entreprises et enfin à participer à l’inclusion des femmes et jeunes filles dans le numérique au Cameroun et en Afrique francophone.

Plus d’infos sur les activités et programme du FFNUM ici : www.africanwits.org

Par Digital Business Africa

StarNews Mobile du Camerounais Guy Kamgaing intègre le programme Yellow Accelerator de Snap Inc. qui investira 81,4 millions de francs Cfa pour accélérer sa croissance

[Digital Business Africa] –  L’entreprise StarNews Mobile basée à Los Angeles, qui propose un réseau de canaux vidéo mobiles et qui permet aux célébrités et aux marques de monétiser leurs bases de fans en Afrique à travers des vidéos exclusives, a annoncé avoir été sélectionnée ce 17 février 2021 par l’entreprise Snap Inc. (propriétaire des applications Snapchat et Bitmoji ainsi quedes lunettes Spectacles, munies d’une caméra) pour bénéficier de la quatrième édition de son programme Yellow Accelerator. Un programme de financement et d’incubation lancé en mai 2018 destiné aux entrepreneurs travaillant à la frontière entre la création des contenus et la technologie. L’édition 2021 se tiendra exclusivement en ligne.

Le Yellow Accelerator investira 150 000 $ (environ 81,4 millions de francs Cfa) dans StarNews Mobile et proposera à StarNews Mobile un programme de formation de 14 semaines pour améliorer sa stratégie, sa croissance, sa collecte de fonds et développer son mentorat. Ce programme de 14 semaines se termine le 07 mai 2021 avec une journée de démonstration virtuelle prévue le 29 avril 2021.

StarNews Mobile qui tirera parti des meilleures pratiques de Snap Inc. fait partie des neuf entreprises sélectionnées pour rejoindre ce programme.

Les neuf entreprises sélectionnées sont :

  1. Elly Health, une startup de santé numérique qui aide les personnes souffrant de maladies chroniques à vivre en meilleure santé et plus heureuses grâce à un compagnonnage audio intelligent.
  2. Givingli, qui permet aux utilisateurs d’envoyer des salutations virtuelles et des cadeaux de marques telles que Airbnb, DoorDash, Nike et Sephora.
  3. HearHere, une application mobile de voyage et de divertissement audio qui permet aux voyageurs sur la route d’apprendre les histoires et les histoires des lieux qu’ils traversent et vers lesquels ils voyagent.
  4. Kargoo, qui met en relation les acheteurs avec les voyageurs, louant l’espace de bagages inutilisé de ces voyageurs pour livrer des produits.
  5. Popcrn, une plate-forme où les créatifs indépendants du secteur de la production peuvent héberger leurs portefeuilles, trouver des collaborateurs et réserver des emplois.
  6. StarNews, un réseau de canaux vidéo mobiles avec des partenariats de distribution et de marketing avec des opérateurs mobiles panafricains dont Moov, MTN et Orange.
  7. Vinohead, qui se présente comme «l’autorité définitive sur le mode de vie du vin pour les millénaires et la génération Z», proposant des critiques, des recommandations, des guides, des rencontres, des drops exclusifs et des événements en direct.
  8. Volv, qui organise les nouvelles «importantes et cool» de la journée en neuf secondes.
  9. Waffle Journal, qui aide les familles et les amis à rester connectés via la journalisation de groupe.

« StarNews Mobile : une croissance exponentielle »

StarNews Mobile reconnaît l’importance d’offrir diverses opportunités de monétisation aux créateurs de contenu africains tout en fournissant des vidéos en streaming de qualité aux utilisateurs mobiles mal desservis. Alors que le marché mobile africain est aujourd’hui l’un des plus dynamiques au monde, une grande majorité des consommateurs africains n’ont pas accès au contenu vidéo pertinent en raison de plans de données mobiles coûteux et d’un manque de services adaptés aux marchés locaux. Dans le même temps, les créateurs de contenu ont du mal à générer des revenus en raison des limitations actuelles des plateformes de streaming. Un problème que veut solutionner StarNews Mobile.

Guy Kamgaing
Guy Kamgaing, PDG et Founder de StarNews Mobile

«StarNews Mobile a été développé en pensant aux créateurs de contenu et aux fans africains. Notre société connaît une croissance exponentielle alors que nous continuons à conclure des accords avec les plus grands opérateurs de télécommunications, avec les artistes et réseaux de divertissement aux États-Unis et en Afrique », déclare Guy Kamgaing, le fondateur et PDG de StarNews Mobile qui se réjoui d’avoir été sélectionné pour rejoindre le programme Yellow Accelerator de Snap Inc.

Reconnaissant que les utilisateurs mobiles africains ont des opportunités de streaming et de divertissement limitées en raison de la bande passante et des données coûteuses, Guy Kamgaing, originaire du Cameroun avec 20 ans d’expérience dans les télécommunications mobiles et médias en Afrique, a réalisé le besoin du marché de créer StarNews Mobile afin de fournir un accès aux consommateurs mal desservis. Il crée en même temps une nouvelle source de revenus pour les créateurs de contenu.

Le service de StarNews Mobile et ses nombreux partenaires

StarNews Mobile utilise une infrastructure personnelle pour faciliter un marché bilatéral aidant les créateurs de contenu à monétiser. Le réseau aide les gens à profiter du contenu en streaming sur leurs téléphones portables modestes à bas prix. De plus, StarNews Mobile inspire les artistes à créer et donne la possibilité de s’exprimer de manière unique auprès des personnes sous-représentées.

En raison de ses solides partenariats de distribution et de marketing avec des opérateurs de téléphonie mobile panafricains tels que MTN, Orange et Moov, de ses relations avec des artistes africains locaux et de son offre de monétisation transparente grâce aux micro-paiements, StarNews Mobile a construit un service qui excelle dans sa simplicité et son prix abordable.

StarNews Mobile a clôturé avec succès un tour de table pré-A de 1,8 M $ avec Investisseurs & Partenaires (I&P), le plus prestigieux fonds panafricain et l’accélérateur Expert Dojo basé à Santa Monica. StarNews Mobile s’est associé à Sony Entertainment, Universal Music et le réseau de divertissement américain Black and Sexy TV. Les initiatives de développement communautaire de StarNews Mobile telles que le Youth Initiative Incubator contribuent à créer des emplois et des opportunités de génération de revenus au niveau local (ville et pays).

Aujourd’hui, StarNews Mobile est disponible en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Congo et en Afrique du Sud et sera lancé au Nigeria, au Ghana, au Sénégal et dans d’autres pays.

Par Digital Business Africa

Rural Star, la solution de Huawei pour réduire le gap de connectivité dans les milieux ruraux

[Digital Business Africa – Avis d’expert – Par Oumar S Diallo] – Huawei a dévoilé ce mardi son produit Rural Star Pro. Le lancement commercial a eu lieu dans le cadre du MWC2021 à Shanghai, l’événement de référence du secteur des télécommunications, organisé par la GSMA. Cet événement a permis au géant technologique chinois de présenter les bénéfices de sa nouvelle solution, qui bénéficiera grandement à nos populations.

Offrir des solutions aux Africains

“Contribuer à la construction d’une Afrique connectée”. Telle est la mission que Huawei s’est donné sur le troisième plus large continent de la planète. Ce leitmotiv anime ses équipes dans les sous-régions maghrébine et ouest-africaine depuis une vingtaine d’années. Elles fournissent aux Etats et populations des produits et services dans différents domaines technologiques tels que les infrastructures télécoms, énergétiques, les équipements de connectivité, les smartphones, etc.

Huawei a coopéré avec plus de 300 sous-traitants installant des réseaux de télécommunications en Afrique du Nord, parmi lesquels plus de 6 000 ingénieurs sous-traitants ont été certifiés par Huawei grâce à la formation, et plus de 30 000 employés ont été recrutés dans toute la chaîne industrielle. Huawei aide aussi l’Afrique à préparer son futur technologique à travers des programmes de développement de compétences comme Seeds For The Future, ICT Academy, ICT Recruitment.

L’entreprise s’attèle à offrir des solutions aux différentes problématiques auxquelles font face les Africains. Ce, quelle que soit leur bourse, la spécificité de leurs besoins ou encore leur appartenance à un milieu urbain ou rural. Un dernier aspect que prend en compte le nouveau produit dont il est question ici.

Connecter le monde rural

L’Afrique est le continent de toutes les promesses. Sa démographie galopante, l’accroissement des usages numériques sont quelques-uns des nombreux atouts qu’elle possède. Le prochain milliard de consommateurs à conquérir et à servir est composé d’une majorité de personnes qui habitent sur le continent. La population d’Afrique subsaharienne devrait augmenter de 1,4 milliard d’habitants d’ici 2050. Et tout comme aujourd’hui, le pourcentage de la population vivant en milieu rural sera élevé.

Le monde rural représente donc un fort potentiel pour de nombreux produits et services numériques. Le succès du mobile money illustre parfaitement cet état de fait. Le téléphone portable et le réseau mobile ont amélioré l’inclusion financière des ruraux. Ils ont désormais accès à des services comme l’épargne, le crédit, l’assurance, etc. Des services que les prestataires traditionnels (banque, assureurs, etc.) n’arrivaient pas à leur rendre accessibles. Cela montre bien que l’accès à la connectivité internet aura des effets plus que bénéfiques dans les régions les plus reculées.

Fournir Internet au plus grand nombre est l’un des défis majeurs auquel fait face l’Afrique en ce moment. C’est une condition sine qua none à l’entrée du continent dans la quatrième révolution industrielle. Cela passe par le déploiement de solutions adéquates, abordables et efficaces comme Huawei RuralStar Pro.

Par Oumar S Diallo, CEO d’IDEESMART

L’ARCEP inflige une amende d’un milliard de francs CFA à Togo Cellulaire pour pratiques tarifaires interdites

[Arcep Togo – LOME, le 22 février 2021] – Au terme d’une procédure de sanction pour violation du principe de non-différenciation des tarifs des communications « on-net » (intra-réseau) et « off-net » (inter réseau), le Comité de Direction de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) vient de prononcer une amende d’un milliard neuf millions cinq cent soixante-quatre mille trois cent vingt-cinq (1 009 564 325) francs CFA à l’encontre de Togo Cellulaire (groupe Togocom).

Il est en outre enjoint à Togo Cellulaire de cesser cette pratique anticoncurrentielle dans un délai de vingt-quatre (24) heures, sous astreinte de la somme de cinquante millions (50 000 000) francs CFA par jour de retard.

La Décision n°2021-001/ARCEP/CD du Comité de Direction de l’ARCEP a été notifiée à Togo Cellulaire le 19 février 2021 et prend effet à compter de cette même date.

Cette sanction fait suite aux mises en demeure adressées le 9 novembre 2020 à Togo Cellulaire et à Moov Africa Togo, aux fins de cessation immédiate de la différenciation tarifaire on-net/off-net interdite dans leurs cahiers de charges, sous quarante-huit (48) heures. Alors que son concurrent Moov Africa Togo s’est conformé à l’injonction en rendant toutes ses offres tarifaires « tous réseaux » dans le délai imparti, Togo Cellulaire s’est limité à l’alignement de ses tarifs de base, tout en continuant la différenciation tarifaire à travers ses offres « forfaits », et ce, malgré de multiples relances de l’ARCEP.

Le refus de Togo Cellulaire d’obtempérer depuis plusieurs mois, porte gravement atteinte non seulement aux efforts de création des conditions d’une concurrence saine et équitable sur le marché mais également aux droits des consommateurs.

Le communiqué de l’ARCEP Togo

Par l’ARCEP TOGO

Cameroun : le Minpostel déploie une campagne d’affichage pour lutter contre la cybercriminalité

[Digital Business Africa] – Le gouvernement camerounais, sous l’égide du ministère des Postes et Télécommunications, a lancé en décembre 2021 une vaste campagne d’affichage dans les institutions publiques et les établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire.

Tous pour la cybersécurité

Amorcée dans la ville de Douala, la campagne s’est poursuivie le 22 janvier 2021 à Soa et s’étendra progressivement sur l’ensemble du territoire national. Elle est suivie de sensibilisation des responsables locaux et de sessions éducatives avec les élèves et étudiants, sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

En effet, les communications électroniques et les TIC sont devenus des outils indispensables pour les gouvernements, les entreprises, la société civile et les individus. Ces technologies ont augmenté la libre circulation des informations, contribué à des gains réels sur le plan du rendement, de l’efficacité, de la productivité et de la créativité à travers le monde et favorisé par conséquent, un développement économique considérable.

« Toutefois, pour tirer le meilleur parti du développement de l’économie numérique, il faut assurer une sécurisation intégrale du cyberespace camerounais Et pour ce faire, la sensibilisation occupe une place importante de cette campagne tant il est unanimement reconnu que pour la mobilisation de tous les acteurs elle est un élément essentiel pour la mise en place d’une confiance numérique dans notre pays », selon les propos de Mme la ministre Minette Libom Li Likeng, qui a effectué une tournée qui l’a amené à la  préfecture de la Mefou et Afamba, puis à l’école publique , au lycée et à l’Université de Soa.

Tous pour la cybersécurité

Pour rappel, le programme de promotion de l’utilisation responsable des réseaux sociaux, est engagé depuis quelques années, et de nombreuses actions ont déjà été menées dans ce cadre, à savoir :

– Des opérations de sensibilisation afin d’informer le public sur les sanctions pénales encourues, en cas ’émission ou de propagation des nouvelles fausses ou mensongères au moyen des réseaux sociaux (Sensibilisation par SMS à travers les opérateurs de téléphonie mobile, Sensibilisation des jeunes à travers les camps TIC et autres rencontres).

– Des Campagnes de sensibilisation des internautes camerounais, et ateliers de formation pour les acteurs clé ainsi que l’accompagnement des structures publiques et privés dans la certification de leurs comptes officiels par l’ANTIC.

– La Promotion d’une meilleure gouvernance numérique par les hommes de média (Organisation d’un séminaire de sensibilisation, de formation et d’information sur l’utilisation rationnelle des réseaux sociaux, à l’intention des journalistes de la section Cameroun de l’Union de la Presse Francophone, participation à la Conférence sur la Communication gouvernementale à l’ère des réseaux sociaux, organisée par les étudiants de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, appui aux premières Journées Citoyennes de la Presse organisées l’année dernière également par l’Association Média Médiations et Citoyenneté sur le thème : « quel journalisme pour quelle citoyenneté ? »

– Le soutien aux autres administrations compétentes en matière d’équipements techniques : acquisition de Laboratoires d’investigations numériques pour la DGSN et pour l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé. 

Ces différentes actions ont certes favorisé l’émergence d’une plus grande conscience de la nécessité de la mise en place des mesures de cybersécurité.

Cependant, il semble aujourd’hui pertinent d’élargir à l’échelle du pays, les opérations de sensibilisation et autres formations, afin de mobiliser l’ensemble de la Nation camerounaise. Le véritable enjeu ici est de créer une COALITION NATIONALE pour la cybersécurité au Cameroun.

Par Gaelle Massang

Cameroun : le CDIC, Centre de développement du numérique, bientôt fonctionnel

[Digital Business Africa] – Les jeunes acteurs de l’économie numérique du Cameroun et de la ville de Yaoundé en particulier auront bientôt à leur disposition un important outil d’accompagnement des porteurs de projets d’entreprises dans le domaine. Il s’agit du Centre pour le développement de l’économie numérique au Cameroun (CDIC), un espace aménagé et équipé d’outils technologiques, de systèmes d’informations et de réseaux de communications électroniques de point qui ambitionne de soutenir le processus de développement de l’écosystème entrepreneurial numérique camerounais en favorisant la création d’une industrie locale numérique et le développement des applications «made in Cameroon».

Annoncé depuis quelques temps par Mme Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, le projet est désormais concrètement en cours de réalisation et a été présenté officiellement au public ce 18 janvier 2021 en marge de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et des services sous tutelle.

« Ce matin quand nous avons lancé la conférence, l’annonce a été faite que le Centre de développement du numérique est la solution du gouvernement pour accompagner les start-ups dans l’entrepreneuriat numérique… Il fallait venir toucher du doigt pour voir le niveau d’avancement des travaux. Et je suis satisfaite. D’après les délais donnés par l’entreprise, il est possible que ce lieu, quand nous y reviendrons dans trois mois soit métamorphosé… ce Cyberparc est attendu par la jeunesse camerounaise depuis très longtemps. Une fois que la nouvelle est déjà officielle, la pression va monter… », a déclaré Minette Libom Li Likeng au terme d’une visite du site en construction, en compagnie des directeurs, de divers acteurs du domaine et de la presse.

Le CDIC ambitionne ainsi sur cinq ans d’accompagner (1 000) projets d’entreprise/startups pour cinq cent milles (500 000) emplois directs créés et au moins cinq millions d’emplois indirects. Il se destine spécifiquement à offrir aux porteurs de projets un cadre propice à l’expression du génie créateur, apporter des solutions aux besoins exprimés par les entreprises camerounaises, impliquer les différents secteurs créateurs de richesses dans les activités menées par le CDIC et apporter des solutions à l’épineuse problématique du financement de la startup, drainer des investissements directs étrangers.

Par Gaelle Massang

Digital Africa : Rebecca Enonchong dévoile les causes de l’imbroglio et affirme que les Africains exigent aux Français le respect des règles de bonne gouvernance

[Digital Business Africa] – L’association Digital Africa lancée en 2018 à l’initiative d’Emmanuel Macron, le président français, est dans la tourmente. Un conseil d’administration convoqué par Jean-Pierre BARRAL, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), s’est tenu le 18 février, en l’absence de plusieurs membres, dans le but de dissoudre l’association. L’absence de nombreux membres à ce conseil entraîne la nullité des résolutions de ce CA, apprend-on de plusieurs sources. Digital Africa n’est donc pas encore dissoute comme le souhaite l’AFD, mais la tempête demeure.

Le dernier épisode épique à Digital Africa commence le 16 février 2021 quand le Sud-africain Kizito Okechukwu, président par intérim de Digital Africa (à la suite de la démission de Karim Sy), publie un communiqué de presse pour s’opposer à la convocation d’un CA sollicité par l’AFD et annonce par ailleurs que l’association a mandaté deux avocats pour défendre l’intérêt de Digital Africa et solliciter un audit sur la gestion de l’association.

« Le Président de l’Association DIGITAL AFRICA, Kizito OKECHUKWU, s’oppose à la tenue d’une réunion du Conseil d’Administration de l’Association le jeudi 18 février 2021, considérant que l’auteur de la convocation, Monsieur Jean-Pierre BARRAL, représentant de l’Agence Française de Développement (MD), ne détient aucun titre à demander la réunion de ce Conseil et n’a au surplus pas respecté les dispositions statutaires relatives aux convocations du Conseil », indique le communiqué.

Kizito Okechukwu fait savoir qu’il avait déjà convoqué un Conseil d’Administration pour la date du 25 février 2021 dans le but d’évoquer le souhait de l’AFD de voir DIGITAL AFRICA dissoute. Ce délai accorderait d’après lui le temps nécessaire à l’examen et à la remise d’un rapport sur les causes qui pourraient motiver cette dissolution.

« Il semble que l’empressement de l’AFD soit motivé par l’intention d’empêcher la rédaction de ce rapport. L’Association DIGITAL AFRICA a mandaté Mes Gaspard de MONCLIN et Charles CONSIGNY, avocats au Barreau de Paris, pour défendre ses intérêts », précise le président de Digital Africa dans son communiqué.

REBECCA ENONCHONG et Karim Sy, Digital Africa
REBECCA ENONCHONG et Karim Sy, en 2018 lors de la signature de l’accord pour la mise en place de l’initiative Digital Africa

Les révélations de Rebecca Enonchong

Ce même 16 février 2021, dans un thread sur Twitter, la Camerounaise Rebecca Enonchong dévoile les causes de l’imbroglio à Digital Africa. La PDG d’Appstech et PCA d’AfriLabs dont les propos sont traduits par Nathalie Yamb raconte :

Je me souviens quand Emmanuel Macron, lors du salon Viva Technology (Paris, 2018) a annoncé son initiative Digital Africa. Cette partie de son discours était en anglais. Je me suis dit: Oui! Bye bye Françafrique, bonjour à une nouvelle relation entre la France et l’Afrique.

Eh bien … les vieilles habitudes ont la vie dure.

On ne savait pas à quoi ressemblerait le programme ni qui le dirigerait mais finalement, conformément à l’état d’esprit «partenaires, pas colonisateurs», l’association Digital Africa a été créée avec des organisations africaines et françaises comme co-fondatrices.

En signant l’accord pour la création de l’association au nom d’AfriLabs, j’étais super excitée d’en être l’une des co-fondatrices.

L’idée était de s’assurer, à travers l’association Digital Africa, que les voix africaines auraient un poids égal dans cette toute nouvelle approche des relations Afrique-France.

Nous avons mis en place un conseil d’administration et voté pour faire de Karim Sy le président du conseil. Afrilabs, représenté par moi, et 22OnSloane, représenté par Okechukwu Kizito, ainsi que des organisations françaises comme l’AFD, ont également été élus.

En tant que tout nouveau modèle dans lequel le budget venait du gouvernement français via l’AFD, mais la prise de décision se situait au niveau du conseil d’administration de Digital Africa, l’organisation a mis du temps à se mettre en place.

Je ne pense pas qu’il existe déjà un modèle similaire et je peux imaginer que pour une structure comme l’AFD, ne disposer que d’un seul vote dans un conseil d’administration est une situation bizarre.

Mais pour moi, dans mon esprit d’entrepreneur peut-être naïf et optimiste, la structure même de l’organisation était la preuve qu’Emmanuel Macron était déterminé à construire une nouvelle relation plus égalitaire avec les jeunes Africains du continent.

Des fissures ont commencé à apparaître lorsque le premier cadre de l’organisation a été embauché, Stephan-Éloïse Gras. Ce n’était pas tant la personne que la manière. Le conseil a reçu un courriel nous annonçant son embauche. Nous n’avons jamais été consultés ou intégrés au processus.

J’ai, avec d’autres, soulevé cela comme une question de gouvernance. On nous a assuré que ça resterait un cas unique. Mais, comme Stephan-Éloïse Gras n’a pas été embauchée par le conseil d’administration, elle n’a jamais ressenti le besoin de nous rendre compte ou de nous consulter. Finalement, Karim Sy a démissionné de son poste de président, bien qu’il soit resté au conseil d’administration.

Nous avons ensuite élu le représentant de 22OnSloane, Okechukwu Kizito, en tant que vice-président et président par intérim. Au moins, l’organisation était toujours présidée par un Africain. Symbolique peut-être, mais toujours important.

Malheureusement, la situation ne s’est jamais améliorée. Le conseil a été constamment contourné et rarement informé, obtenant la plupart de ses informations par le biais d’annonces sur les réseaux sociaux. Les décisions stratégiques et coûteuses sont prises sans que le conseil d’administration ne soit informé, et encore moins d’accord.

Les voix des trois membres africains du conseil d’administration qui, ensemble, représentent une communauté de plus d’un million d’entrepreneurs africains, sont ignorées.

Lorsque nous nous sommes plaints, les membres français du conseil d’administration, dirigés par le secrétaire du conseil d’administration de l’AFD, ont décidé que l’association devait être dissoute.

En fin de compte, c’est leur argent, l’argent des contribuables français. Je comprends ça. Mais, c’est NOTRE conseil d’administration. Et nous avons des obligations fiduciaires et juridiques envers l’association que nous ne pouvons pas remplir.

Il est ironique que ce soit nous, Africains, qui luttions pour la transparence des processus et la bonne gouvernance du conseil d’administration, alors que les organisations françaises essayent de faire sauter l’association plutôt que de corriger les dysfonctionnements !

Mais, c’est une nouvelle ère dans les relations Afrique-France. Les Africains n’ont pas capitulé, malgré la pression. Nous sommes totalement solidaires pour essayer de faire ce qui est juste pour l’association, pour les entrepreneurs tech africains et pour les contribuables français, en insistant pour une utilisation diligente de leurs fonds.

L’AFD et les autres organisations françaises vont sûrement réussir à dissoudre l’association et en recréer une plus française. Mais, quelle occasion manquée pour Emmanuel Macron de mettre en pratique ce qu’il prêche: un nouveau partenariat entre la France et l’Afrique.

Je dois souligner qu’il y a une différence entre l’association Digital Africa et le fonds Digital Africa de l’AFD France pour lequel AfriLabs et l’association ABAN Angels ont généreusement reçu un financement de projet en cours de déploiement dans l’écosystème technologique africain.

Les Africains exigent la transparence et la bonne gouvernance

En clair, la Camerounaise s’étonne de ce que ce soient les Africains du CA de Digital Africa qui luttent aujourd’hui pour la transparence des processus et la bonne gouvernance du conseil d’administration de DA, alors que les organisations françaises, l’AFD principalement, s’activent pour dissoudre l’association au lieu de corriger les dysfonctionnements qu’ils ont créés !

Pour la femme politique et activiste d’origine camerounaise Nathalie Yamb, cette histoire est la preuve et la parfaite illustration de ce que les Français ne considéreront jamais les Africains comme de véritables partenaires.  « J’ai exprimé mon yako à Rebecca. Et je lui ai rappelé que la France ne considérera jamais les Africains comme des partenaires. Jamais. Pour eux, nous ne sommes que les habitants de ses colonies. Une fois qu’on a compris cela, on sait comment y faire face », écrit-elle sur son blog dans un post intitulé : « Françafrique: La mésaventure de Rebecca Enonchong ».

La version de l’AFD

Interrogé par nos confrères de CIO Mag, l’AFD essaye de se justifier. En ce qui concerne le CA convoqué rapidement le 18 février, elle répond que « ce conseil d’administration devait se tenir rapidement afin de mettre fin au mandat des avocats recrutés par le Président de DA aux fins de conduire une enquête auprès des salariés et des administrateurs ».

Pour l’AFD, l’enquête sollicitée par le président de DA « est apparue juridiquement infondée et financièrement disproportionnée. Elle n’a jamais été validée par le board de Digital Africa et ses termes de référence sont inconnus. Le conseil d’administration a donc demandé l’annulation de cette enquête ». 

L’AFD aurait proposé qu’un auditeur indépendant soit nommé par le CA, pour « protéger les salariés de Digital Africa, convoqués à des entretiens enregistrés par ces avocats, sous peine de sanctions, sans connaître les fondements de cette situation ».  

A la question de savoir si l’AFD exige toujours la dissolution de DA, l’agence française reste ambiguë dans sa réponse chez nos confrères. « Nous n’avons pas encore eu l’occasion d’aborder le sujet en Conseil d’Administration, explique la cellule de communication de l’AFD. Aujourd’hui il s’agit de discuter de la meilleure façon d’avancer et d’amplifier l’initiative ambitieuse et novatrice lancée au printemps 2018 pour soutenir les start-up africaines et accompagner le développement de projets d’innovation numérique à impactLa refonte de la gouvernance était attendue depuis juin 2020, lorsqu’un vice-président avait été choisi pour assurer la présidence par intérim après la démission du Président fondateur ».  

Comme l’indique Rebecca Enonchong, l’AFD et les autres organisations françaises vont sûrement réussir à dissoudre l’association Digital Africa et en recréer une plus française. Dissolution ou pas, pour l’histoire, il faudrait bien qu’un audit soit lancé ou se poursuive pour savoir les raisons de l’échec de cette initiative qui affichait pourtant de grandes ambitions.

Par Beaugas Orain DJOYUM

L’association Digital Africa

L’initiative Digital Africa réunit une communauté de partenaires de toutes nationalités – incubateurs, financiers institutionnels, venture capitalists, clusters techs – au service des entrepreneurs numériques africains, au premier rang desquels se trouve l’ Agence française de Développement (AFD), principal financier. Les 10 organisations cofondatrices sont l’AFD, AfriLabs , Bond’Innov, CFI Développement Médias, Do4 Africa, FING,  le Réseau Global Entrepreneurship (GEN), Jokkolabs, La Fabrique des Mobilités et l’association La Ferme digitale.

L’initiative Digital Africa est soutenue par le président français Emmanuel Macron, qui avait annoncé la dotation de 65 millions d’euros en faveur des jeunes innovateurs africains lors de son discours à l’ouverture de la troisième édition du salon Viva Technology en mai 2018. Le Trésorier de cette association est CFIMédias, l’agence française de développement médias.

Annoncée également à Ouaga par le président français Emmanuel Macron, l’association Digital Africa a été créée en octobre 2018. C’est ce qu’on apprenait alors le 14 octobre 2018 sur le compte Twitter de Karim Sy, fondateur de Jokkolabs, premier espace de travail collaboratif en Afrique de l’Ouest, nommé par la même occasion président de cette association.

Pour rappel, Digital Africa est une initiative développée par l’Agence Française de développement sous la prescription d’Emmanuel Macron. Cette plate-forme se présentait comme un « outil collaboratif favorisant l’émergence des start-ups africaines et de leurs écosystèmes » pour reprendre les propos de JP Barral de l’AFD sur twitter, félicitant au passage Karim Sy.

Digital Africa cherche également à rapprocher les écosystèmes numériques européen et africain. Parmi ses actions jusqu’ici, on peut citer la promotion et le soutien à l’entrepreneuriat africain à travers le Challenge des 1000, le programme Social & Inclusive Business Camp (SIBC) ou encore le lancement du Bridge Fund, en collaboration avec Proparco.

Par B-O.D.

Déjà 9,15 millions d’internautes Camerounais dont 4,3 millions sur les réseaux sociaux, selon Hootsuite (Rapport)

[ICT Media STRATEGIES] – Le dernier rapport de Hootsuite et We are social baptisé Digital 2021 – Cameroon est disponible depuis le 11 février 2011. D’après ce rapport, le Cameroun comptait au 31 janvier 2021 environ 9,15 millions d’internautes. Un chiffre ayant augmenté de 1,3 million (+ 16%) entre 2020 et 2021. Ce qui leur faire dire que le taux de pénétration de l’Internet au Cameroun se situe à 34,0% en janvier 2021.

Parmi ces internautes, 4,3 millions sont utilisateurs des réseaux sociaux. Ceci sur une population globale estimée à 26,88 millions d’habitants en janvier 2021. Car, selon les auteurs du rapport, la population du Cameroun a augmenté de 672 mille (+ 2,6%) entre janvier 2020 et janvier 2021.

Hootsuite, We are social et leurs partenaires, auteurs de ce rapport, sont allés recueillir  les données auprès des sources autorisées. Notamment chez les réseaux sociaux concernés et quand cela a été nécessaire, auprès de la GSMA, l’association mondiale des opérateurs mobiles et équipementiers télécoms, et auprès des institutions internationale comme la Banque mondiale ou encore les Nations-Unies entre autres sources fiables. Extraits de leur rapport:

Statistiques des médias sociaux pour le Cameroun

Selon ce rapport, il y avait 4,3 millions d’utilisateurs des médias sociaux au Cameroun en janvier 2021.  Le nombre d’utilisateurs de réseaux sociaux au Cameroun aurait donc augmenté de 600 000 (+ 16%) entre 2020 et 2021.

Aussi, le nombre d’utilisateurs des médias sociaux au Cameroun équivalait à 16,0% de la population totale en janvier 2021.

Connexions mobiles au Cameroun

Il y avait 26,60 millions de connexions mobiles au Cameroun en janvier 2021. Le nombre de connexions mobiles au Cameroun a augmenté de 2,6 millions (+ 11%) entre janvier 2020 et janvier 2021. Faisant ainsi passer le pourcentage de connexions mobiles au Cameroun en janvier 2021 à 99 % de la population totale. Ceci avec la précision que de nombreuses personnes au Cameroun ont plus d’une connexion mobile.

Sur Twitter, la plateforme de microblogging, 122 000 Camerounais sont inscrits.

Il y a plus de Camerounais sur LinkedIn que sur la plateforme de microblogging. 720 000 Camerounais sont inscrits sur le réseau social professionnel.

Pour ce qui est de l’application Facebook Messenger, les publicités de Facebook peuvent toucher jusqu’à 750 000 Camerounais. Et davantage les hommes qui représentent 61,3% ce chiffre. Si le rapport ne précise pas le nombre d’abonnés Facebook, un checking sur la plateforme Facebook par ICT Media STRATEGIES fait état de 04 millions d’abonnés camerounais pouvant êtres touchés par les publicités Facebook. Autre donnée intéressante, ce sont davantage les femmes qui cliquent sur les messages publicitaires diffusés et sponsorisés sur FAcebook.

Cameroon Data HootSuite 1

Sur Instagram, ils sont 600 000 Camerounais.

Le comédien Ulrich Takam entre dans le top 10 des recherches les plus effectués sur YouTube par les Camerounais.

Et pour se connecter sur Internet, les internautes Camerounais utilisent davantage des smartphones Android (84,9% contre 6,7% pour les i-Phone).

e-Commerce

Côté e-Commerce, l’on n’observe pas beaucoup d’évolution, car comme en 2020, seuls 5,6% des internautes camerounais effectuent des achats en ligne.

Par B-O.D.

Le forum Digicloud Africa se tient en ligne Du 17 au 19 mars 2021

[Digital Business Africa] – Organisé en partenariat avec 17 clubs DSI de pays africains, le Forum Digicloud Africa Online se tient du 17 au 19 mars 2021. L’événement s’adresse aux DSI, Managers IT, Directeurs de la Stratégie Digitale des pays du Maghreb et d’Afrique ayant des projets de transformation Digitale de leur entreprise ou organisation.

2021, une édition 100% Virtuelle
Selon les organisateurs, avec le contexte de la crise sanitaire du COVID 19, les entreprises ont dû s’adapter et le recours au digital est devenue une alternative incontournable. La digitalisation offrant aux entreprises une possibilité d’adaptation aux changements et cette crise a eu cet impact positif de mettre en exergue les enjeux cruciaux de la transformation digitale.

Le Forum DIGICLOUD Africa 2021 s’inscrit dans cette évolution et proposera aux éditeurs, constructeurs et société de conseil IT de valoriser auprès de notre communauté de 500 décideurs IT leurs meilleures solutions pour les aider dans cette
inévitable transition.

Le programme
Du lundi 15 février au lundi 15 mars : Programme de Webinaires sous forme d’ateliers de présentation pour présenter les produits et solutions des éditeurs.

Lundi 1 mars : Ouverture de la plateforme à l’ensemble de la communauté afin de générer leur planning de rendez-vous et préparer leur expérience du Forum Digicloud Africa Online.

Mercredi 17 mars : Lancement Officiel du Forum Digicloud Africa Online qui se tiendra jusqu’à vendredi 19 mars, semaine durant laquelle vous profiterez d’une expérience hautement personnalisée et riche en networking.

Plus d’informations sur : http://online.digicloud.ma/

Par DigiCloud Africa

Bank’ Up : La Fintech qui favorise les micro-prêts aux particuliers non-bancarisés

[Digital Business Africa] – Filiale de la Française SAS 2 Cash Enterprises (loan2cash), Bank’Up est une FinTech camerounaise qui propose aux particuliers et petits commerces peu ou pas bancarisés, des services de paiement et de nano-prêts 100% digital.

La startup créée par Noé Bakouba-Kaljop, propose aux particuliers trois types de produits : le paiement à crédit, le nano-prêt en cash et la micro-assurance. « Nous proposons à nos utilisateurs d’acheter des produits et services auprès de certaines de nos partenaires et de payer en 1,2 ou 3 mensualités ;  nous offrons la possibilité à nos utilisateurs  de résoudre des problèmes survenus en urgence en leur permettant de bénéficier de petits prêts en espèce et nous leur donnons  la possibilité de souscrire à nos produits de micro-assurance, conçus en partenariat avec des compagnies locales », explique Noé Bakouba-Kaljop ,  fondateur de Bank’Up.

Noé Bakouba-Kaljop , fondateur de Bank’Up
Noé Bakouba-Kaljop , fondateur de Bank’Up

Pour bénéficier des services de  la plateforme, l’utilisateur doit suivre quelques étapes : il doit tout d’abord s’inscrire sur la plateforme, formuler une demande de financement à l’achat et identifier le fournisseur, une fois que la demande est approuvée et le transfert effectué dans le compte (Banque ou MoMo) du fournisseur vient ensuite la dernière étape qu’est le prélèvement des traites à la source par le partenaire financier.

Le Fintech Bank’Up a plafonné la facilité à l’achat à 100000 Fcfa en fonction de la capacité d’endettement de chaque client. Les commerces partenaires sont payés aussitôt l’achat effectué et le client a le choix de rembourser son achat sur plusieurs mois. Un taux d’intérêt est également connu à l’avance. « Nous appliquons un taux d’intérêt de 2% mensuel, pour une demande de 50000Fcfa payée sur une mensualité… le demandeur paiera 51420 Fcfa soit 1000 Fcfa de taux d’intérêt + 350 Franc HT de frais de service », fait savoir Noé Bakouba-Kaljop.

 La Fintech a pour ambition  de faire plus de 250 000 transactions par mois et contribuer à bancariser plus de 5000 petits commerçants utilisateurs de la solution dans les trois prochaines années. Un projet ambitieux surtout que d’après le rapport 2018 FinScope, seulement 3% de la population a accès au crédit formel.

Côté sécurité, Noé Bakouba-Kaljop  rassure : « Nous avons prévu pour les utilisateurs des comptes d’avoir la possibilité de changer leur code secret autant de fois qu’ils le désir à la différence de ce que l’utilisateur n’a qu’un seul numéro de sécurité, ici il peut lui même changer son code de sécurité. Pour les dissuader d’ être dans cette situation, nous faisons un système de messagerie préventive… »

Par Ghislaine Deudjui

Comment le succès des attributions des fréquences peut accélérer les programmes numériques à travers l’Afrique ?

[Digital Business Africa – Avis d’expert – Par Akinwale Goodluck] – Les avantages du haut débit mobile sont évidents dans toute l’Afrique. Pour les gouvernements qui souhaitent continuer à étendre la couverture et maximiser les avantages de la connectivité, s’assurer qu’il y a un spectre plus abordable est la première étape.

À la fin de 2019, 477 millions de personnes en Afrique subsaharienne étaient abonnées à des services mobiles, soit 45% de la population. En outre, le déploiement de la technologie mobile a entraîné un cinquième de la croissance du revenu par habitant au cours des 20 dernières années. Ce sont des chiffres impressionnants. Mais avec quelque 900 millions de personnes en Afrique toujours non connectées, il reste encore du travail à faire. 

Les décisions d’octroi de licences de spectre, et la tarification en particulier, jouent un rôle crucial pour accélérer l’adoption des services mobiles et fournir de meilleurs réseaux et services aux consommateurs et aux entreprises. Notre nouveau rapport «Tarification efficace du spectre en Afrique» est sans précédent par sa portée et sa profondeur, et suit les attributions de spectre dans près de 50 pays africains pour la période 2010-2019.

Les effets négatifs des prix élevés du spectre sur la connectivité en Afrique sont malheureusement évidents. Il s’agit d’un problème qui doit être résolu pour que la région tire pleinement parti des avantages que le haut débit mobile peut apporter. 

Les principales conclusions du rapport sont :

  • Les gouvernements africains ont attribué environ la moitié de la quantité de spectre mobile par rapport à la moyenne mondiale. Cette lacune dans les attributions de spectre est apparue et s’est élargie au cours de la dernière décennie, rendant difficile pour les opérateurs d’offrir des vitesses haut débit mobiles rapides. Les gouvernements de la région ont également autorisé en moyenne le spectre 3G et 4G environ trois ans plus tard que ceux des autres régions.
  • Les pays africains représentent une grande partie des pays ou les prix du spectre sont les plus élevés au monde. Lorsque les prix du spectre sont ajustés en fonction du revenu, l’Afrique représente environ la moitié de tous les prix du spectre élevés ou extrêmement élevés dans le monde. Même en excluant les valeurs extrêmes, les prix du spectre restent élevés. Les prix médians sont quatre fois plus élevés que dans les pays développés et deux fois plus élevés que la médiane mondiale.
  • L’octroi de licences plus tôt et à des prix abordables peut rapporter des dividendes aux consommateurs. Des quantités plus élevées de spectre et des prix plus bas du spectre sont étroitement liés à une couverture de la population, à des vitesses de téléchargement et à une adoption plus élevées. Les pays qui ont attribué le spectre plus tôt ont également atteint des niveaux de couverture plus élevés.

En bref, l’industrie mobile ne peut plus être considérée comme une vache à lait. Les interventions gouvernementales visant à maximiser les revenus ont des conséquences négatives pour les citoyens des villes et des zones rurales. Au lieu de cela, les gouvernements devraient libérer plus de spectre en temps opportun. Cela aide les opérateurs à étendre la couverture de leur réseau, à améliorer les vitesses et à encourager l’adoption. L’objectif de notre nouveau rapport est de donner aux gouvernements et aux régulateurs les arguments dont ils ont besoin pour mettre en œuvre des politiques qui contribuent à améliorer la capacité mobile et à étendre la connectivité.

Le marché de la téléphonie mobile dans la région subsaharienne devrait atteindre plusieurs jalons importants au cours des cinq prochaines années: un demi-milliard d’abonnés mobiles en 2021, un milliard de connexions mobiles en 2024 et 50% de pénétration des abonnés d’ici 2025. Comme souligné dans notre récente publication sur l’expansion de la couverture mobile, la clé pour atteindre ces objectifs réside dans de véritables partenariats entre les gouvernements et les opérateurs mobiles. 

Plus important encore, ensemble, nous pouvons préparer le terrain pour des services mobiles plus innovants et connecter plus de personnes, où qu’elles vivent. Et avec cela, apportez les avantages de la connectivité mobile à des millions d’autres.

Le rapport «Tarification effective du spectre en Afrique» peut être téléchargé ici en français et ici en anglais.

Par M. Akinwale Goodluck, Directeur Afrique à la GSMA.

Akinwale Goodluck

Nature juridique des crypto-monnaies en droit international en zone CEMAC et au Cameroun

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[Digital Business Africa – Avis d’expert. Par Winston K. POUKA ] – Adulées dans les milieux technophiles, par les geeks et autres acteurs de la  fintech,  conspuées par les opposants au courant libertarien, les technophobes,       les critiques du capitalisme à outrance et même les écologistes, les crypto monnaies divisent !  Pour certains elles sont l’or numérique, l’or binaire ou l’investissement du futur ; pour d’autres il s’agit d’un dangereux ennemi pour la stabilité de l’économie mondiale,  d’un nouveau défi à l’autorité de l’Etat.

Une chose est certaine les crypto monnaies telles les filles de ces temps où tout s’accélère, occasionnent des questions plus que d’actualité pour l’univers juridique  en général et le droit international en particulier.

Orthographiées crypto monnaies, cryptomonnaies ou crypto-monnaies, invariablement ce mot comprend deux particules très importantes  crypto d’une part et monnaie d’autre part. Du grec « Kryptos » qui signifie caché. La membrane « Crypto » renvoie à la cryptographie  qui est définie comme l’étude des écritures secrètes, c’est l’art de dissimuler ses informations et ses instructions à ses ennemis tout  en les transmettant à ses amis au moyen d’un texte chiffré. 

La cryptographie désigne aussi une opération qui permet de rendre incompréhensible un message intercepté par une personne autre que son destinataire. Au sens juridique, la cryptographie est définie comme  application des mathématiques permettant d’écrire l’information de manière à la rendre inintelligible à ceux ne possédant pas les capacités de la déchiffrer. 

Dans certaines législations on entend par  cryptographie (prestations de) « toute opération visant à transformer par des conventions secrètes des informations ou signaux clairs en informations ou signaux inintelligibles pour des tiers, ou à réaliser des opérations contraires grâce à des matériels et logiciels conçus à cet effet ».        

Elle peut enfin être définie comme un moyen technique permettant d’assurer l’intégrité des données et leur confidentialité. Le terme cryptographie est souvent remplacé par encodage et chiffrement qui est en réalité l’expression consacrée.

 La seconde composante, « monnaie » vient du latin moneta surnom de la déesse  romaine Junon, dans laquelle les romains frappaient la monnaie (pièces).                La monnaie est juridiquement appréhendée comme instrument légal des paiements pouvant avoir, suivant les systèmes monétaires, une base métallique ou une base fiduciaire, le plus souvent par combinaison des deux (souvent nommée monnaie de paiement). Elle  peut aussi être conçue comme l’instrument légal de payement, émis par une banque centrale, ayant cours sur l’ensemble d’un territoire donné.          En outre,  lui sont reconnues les fonctions de réserve de valeur, d’unité de compte et  d’intermédiaire du commerce.

La crypto monnaie fusion de ces deux éléments désigne donc une application mathématique et économique de la Blockchain c’est-à-dire un système de base de données qui permet de rendre infalsifiable l’historique des transactions effectuées entre des parties. En d’autres termes, la crypto monnaie permet de produire virtuellement une unité de valeur, de réserve et d’échange de manière décentralisée, sécurisée et autonome.      

La crypto monnaie est décentralisée parce qu’elle n’est pas émise par une banque centrale. Elle est sécurisée dans la mesure où l’ensemble des transactions est enregistré simultanément et de manière fragmentée par les appareils de chaque utilisateur de la technologie blockchain.

Enfin, la crypto monnaie est autonome car les transactions ne requièrent pas la présence d’un tiers de confiance tels que les banques, services du cadastre et autres établissements de crédits.

La cryptomonnaie peut s’appréhender comme une monnaie électronique et peer-to-peer, se basant sur les principes de la cryptographie pour valider les transactions et la génération de la monnaie elle-même.

Chaque  crypto monnaie requiert sur une technologie blockchain, chaque blochkchain utilise une « monnaie » (appelée token) qui lui est propre. Il en ressort ainsi qu’il y a plusieurs cryptomonnaies, le bitcoin, le litecoin, l’ether, moreno, ntx pour ne citer que celles-là.  

En droit, il est généralement admis que ce qui n’est pas interdit est permis. L’interrogation dans un contexte où les crypto monnaies sont peu ou prou connues  pourrait être de prime abord  celle de savoir si les crypto monnaies sont légales. Cependant, cette interrogation nous semble malvenue  en ce sens où la question de l’existence d’une technologie ne devrait pas poser de préoccupations au droit, c’est beaucoup plus les usages, les manipulations, les motivations, les buts recherchés qui lui sont prégnantes.

Dès lors, il existera toujours des technologies nouvelles, innovantes, même disruptives, le véritable questionnement est celui de la direction juridique  que l’on donne à ces avancées technologiques. 

En définitive, sans être sentencieux la seule et  véritable préoccupation tout au long de cette analyse sera de savoir quelle est la véritable nature juridique des crypto monnaies particulièrement au sens des dispositions financières, monétaires et fiscales ?

Parler de la nature d’une chose  c’est évoquer un ensemble de caractères qui la définissent, c’est donner sa catégorie, sa place dans la classification juridique.

Afin de déterminer la nature juridique exacte des crypto monnaies, il nous faudra passer en revue quatre hypothèses toutes plus dignes d’intérêt les unes que les autres sur le sujet 

  • Les crypto monnaies ignorées / inconnues du droit 
  • Les crypto monnaies comme moyens de payement
  • Les crypto monnaies assimilées ou traitées comme des monnaies
  • Les crypto monnaies comme actifs numériques.

Les crypto monnaies inconnues du droit

Quoi que cela puisse sembler étrange,  il existe des situations qui sont aux yeux du droit des inconnues, des objets juridiques non identifiés surtout si comme  les « crypto monnaies », il s’agit d’éléments  nouveaux et disruptifs. 

D’aucuns peuvent s’empresser de parler de vide juridique, il convient de rappeler qu’au demeurant le droit ou les règles juridiques sont élaborées ou créées pour régir un fait social et ne  seront jamais exhaustives. On trouvera toujours une question ou un aspect oublié ou encore délaissé.  Le droit ne remplit pas tout l’univers social, il est plus petit que l’ensemble des relations entre les hommes comme disait un célèbre penseur.

 Il y a peut-être un silence mais pas de vide juridique sur la question des crypto monnaies. Le silence, d’aucuns diraient l’obscurité n’est pas synonyme de néant car il existe des matériaux précieux  pour l’érection d’un droit qui sera jugé par tous  comme adéquat. Ce silence s’explique par le caractère nouveau et disruptif de ces éléments or le droit n’est que la transposition au plan juridique plus ou moins parfaite des dynamiques d’une société à un moment donné.

Comment donc le droit peut-il se prononcer sur une chose nouvelle quand les autres sphères de la société n’ont pas encore clairement intégré ces nouvelles venues ? Ainsi suivant cet argument l’apparition de tout phénomène nouveau demandera une « mise à jour » du droit.

Ensuite, la non maîtrise technologique par de nombreux Etats explique leur silence tant au plan national qu’au niveau communautaire (pour ceux inscrits dans une dynamique d’intégration)  relativement aux crypto monnaies. L’indice de maîtrise de cette technologie peut s’analyser sur au moins  trois critères : celui  de la zone de création d’une crypto monnaie; le critère  du minage  qui désigne la validation d’une transaction réalisée en devise virtuelle en cryptant les données et l’enregistrement de celle-ci dans la blockchain ; et enfin au niveau d’utilisation des crypto monnaies entendons ici le nombre de transactions par jour effectuées dans le pays/zone et  poids dans les transactions et la possession des crypto monnaies .

 Enfin, l’absence d’une opinion juridique dominante sur le sujet semble être une des causes  du silence d’un nombre conséquent d’Etats. 

Mais de toute manière ce silence muet ne pourra perdurer très longtemps car soit on en déduira un sens, soit une décision ou option juridique sera prise.

Les crypto monnaies comme moyens de paiement

« Sont considérés comme des moyens de paiement tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds quel que soit le support ou le procédé technique utilisé ». Cette définition non limitative donnée par l’article 12      du  règlement CEMAC relatif aux systèmes moyens et incidents de paiements y classe    la monnaie électronique, le virement, la carte de paiement, le chèque, le billet à ordre, la lettre de change. La catégorie des moyens de paiement qui parait la plus proche des crypto monnaies est celle de la monnaie électronique. Toutefois cette rapide conclusion est erronée, les crypto monnaies ne peuvent être inclues au rang de monnaie électronique au sens du droit positif  CEMAC. Examinons pourquoi.

Dans l’espace communautaire CEMAC, le texte de référence en la matière est le règlement CEMAC relatif aux systèmes moyens et incidents de paiements, en son article 193 alinéa 1 la monnaie électronique  est définie comme un moyen                  de payement constituant un titre de créances incorporé dans un instrument électronique et accepté en paiement par les tiers autres que l’émetteur. L’alinéa 2       du même article poursuit en précisant que l’on entend par instrument électronique l’enregistrement des signaux dans une mémoire informatique, soit incorporée par une carte fournie à l’émetteur au porteur et qui peut être nominative ou anonyme, soit incluse dans un ordinateur, chargé par l’utilisateur ou utilisé de manière centralisée.    Si jusqu’à présent il y a osmose, les crypto monnaies ne remplissent pas la dernière condition du règlement à savoir être soumise à la Banque Centrale : « tout projet de création de monnaie électronique doit préalablement être soumis à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC)  pour autorisation », or nous savons pourtant que les crypto-monnaies brillent par l’élément de décentralisation, en clair par une absence d’autorité centrale qui en matière monétaire se trouve être la Banque Centrale. 

Donc les crypto monnaies ne sont pas des monnaies électroniques au sens du droit communautaire CEMAC. Elles remplissent certes toutes leurs caractéristiques            et finalité à quelques exceptions près, elles ne sont pas listées comme des moyens de paiement et surtout elles sont décentralisées. 

Il convient tout de même de souligner quelques points  importants, premièrement, ce règlement date de 2003, période à laquelle les crypto monnaies n’avaient pas encore été créées. Second point tout aussi important, la liste des moyens de paiement n’est pas limitative, la formulation « notamment » suggère que la liste est passible de connaître des changements.  Partant de ces deux points de manière prospective il n’est pas exclu que les autorités communautaires intègrent dans un avenir plus ou moins proche  un système blockchain,   ce qui de facto pourrait permettre l’assimilation des crypto monnaies, pas toutes, mais quelques-unes   à des moyens de paiement notamment celles qui seraient émises par des banques centrales. 

Des crypto monnaies reconnues ou traitées comme des monnaies

C’est dans les années 1990, dès les prémices du world wide web, que l’économiste Milton FRIEDMAN parlait déjà du rôle d’une monnaie aux caractéristiques proches du bitcoin. En effet, le bitcoin est le  nom d’une célèbre cryptomonnaie inventée par Satoshi NAKAMOTO en 2008. Elle fut mise en ligne en 2009 avec des premières transactions réalisées en 2010.

Au-delà des considérations purement juridiques l’hypothèse des crypto monnaies assimilées comme des monnaies est le théâtre d’affrontements idéologiques                et stratégiques (pour ne citer que ces deux aspects) immenses. D’un côté nous avons les tenants des thèses ultra libérales qui prônent la liberté de création monétaire privée qui  serait autorégulé par les forces du marché et  les approches libertariennes qui rêvent à la limite d’une destruction de l’Etat ; et de l’autre,  les puissances étatiques  assez esquintées par une mondialisation qui n’a pas toujours été heureuse refusent de céder un autre pan de souveraineté celui de battre monnaie ou de contrôler la politique monétaire. 

 Ainsi suivant cette hypothèse les crypto monnaies sont des monnaies. Examinons d’un peu plus près cette conjecture.

D’emblée, une monnaie représente le pouvoir d’un Etat, que ce pouvoir soit imparfait ou total, il n’en demeure pas moins la matérialisation d’une emprise sur un territoire, de la soumission d’une population qui décide de payer ses impôts et effectuer ses transactions dans cette monnaie. De manière imagée, la situation s’assimile à celle d’un roi qui en contre partie de la protection de ses populations contre les exactions étrangères reçoit de ces dernières un impôt payé avec sa monnaie. Pour preuve les pièces de monnaies étaient bien souvent frappées à l’effigie du Roi. Laisser prospérer une multitude de monnaies (nous sommes dans l’ordre des milliers) qui auraient cours légal nous semble dangereux. 

C’est pourquoi cette hypothèse ne trouve pas un écho favorable dans la législation Camerounaise ou communautaire CEMAC.

En effet, le Franc CFA est la monnaie de l’espace commun aux six (06) pays de la zone CEMAC comme en dispose l’article 6 de la convention régissant l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) du 25 juin 2008. Les autres  devises ou monnaies étrangères sont convertibles sur le marché de change légal.  

À titre de comparaison,  la situation est un peu plus compliquée  dans l’espace de l’Union Européenne. En droit européen il y a un arrêt fondateur de la Cour de Justice de l’Union Européenne qui est souvent évoqué à tort par certains pour parler d’une reconnaissance des cryptomonnaies comme des monnaies au sens pur et dur du terme.

En effet, l’arrêt Skatteverket (administration fiscale suédoise)  contre David HEDQVIST du 22 octobre 2015 concerne une demande préjudicielle pour savoir si les opérations de change des devises traditionnelles  contre la devise virtuelle «bitcoin», ou inversement effectuée par une entreprise est soumise ou non à la taxe sur la valeur ajoutée.  Sur la base de l’interprétation des dispositions de la   directive 2006/112/CE du Conseil, du 28 novembre 2006, relative au système commun de taxe sur la valeur ajoutée, la juridiction s’est prononcée et a exempté la conversion de bitcoin de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). À défaut de reconnaître que les crypto monnaies sont des monnaies, cette décision reconnait la légalité de l’une d’elle et  impose que le traitement des opérations de conversion de ces « devises virtuelles » avec les devises légales soit exempt de TVA. Cette exemption jurisprudentielle signifie que la cryptomonnaie bitcoin soit traitée comme une devise traditionnelle sans pour autant avoir été reconnue comme telle (soulignons-le avec force).  Le procédé que la société devait mettre sur pied était supposé  utiliser            les adresses bitcoins assimilées à des comptes bancaires par la cour et permettre             la réalisation de services financiers (les opérations de dépôt, de transferts de fonds, conversion de devises). Ces visées obligent ou mieux justifient cette approche de la Cour. 

En France, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, autorité de contrôle du secteur bancaire et des assurances exige depuis le début de l’année 2014 que les plates-formes de conversion d’euro à bitcoin reçoivent un agrément en tant qu’établissement  de paiement. Il ne s’agit pas d’une reconnaissance du bitcoin mais d’un moyen de garantir l’Euro.

Hors de l’espace européen le sort des crypto monnaies est divers en Russie par exemple, les crypto monnaies sont légales mais il est illégal d’acheter des marchandises avec une monnaie autre que le Rouble Russe. Par conséquent l’achat de biens via une crypto monnaie est un acte illicite car seul la monnaie russe  doit être utilisée pour des raisons évidentes de maîtrise de l’économie précisément de la valeur de son instrument monétaire.

Il existe pourtant des zones dans le monde où les crypto monnaies  ont cours légal notamment le bitcoin au Japon depuis septembre 2017 ou encore   elles sont traitées comme telle sans avoir reçu l’onction des pouvoirs politiques. 

  • Les crypto monnaies comme des actifs numériques

La quatrième et dernière hypothèse semble opter pour une approche faisant primer le caractère économique. En effet, les crypto-monnaies génèrent beaucoup d’argent. Véritable manne financière sur laquelle les Etats ne peuvent pas fermer les yeux.         A titre d’illustration la branche de St Louis pour la Banque Fédérale de États-Unis d’Amérique (FED) estime que la thésaurisation générée par un bitcoin est de l’ordre de 1.800 Dollars en 2018

Sachant que les crypto monnaies notamment le bitcoin ne sont pas détenues par tout le monde, il  y a une concentration des crypto monnaies entre les mains d’une poignée de personnes, cette réalité est encore plus frappante avec le bitcoin. L’ouvrage La blockchain décryptée nous apprend que 0,001% des utilisateurs de bitcoin détient la grande majorité de cette cryptomonnaie. Ainsi, parmi les 2,5 millions d’adresses bitcoins utilisées (au moment de la rédaction de l’ouvrage),          les 100 adresses avec le plus de solde représentent à elles seules 20% de tous les bitcoins en circulation. Il est dans une certaine mesure assimilable à un bien rare, le bitcoin s’échangeait au moment du rapport de cette branche de la FED à 7.500 dollars USD. 

Les cryptomonnaies sont assimilées à des actifs financiers dans certains pays comme les États-Unis et sont par conséquent soumis aux impôts. Cela explique pourquoi l’Internal Revenu Service (IRS) a décidé de traiter le bitcoin comme un bien à des fins fiscales plutôt que comme une monnaie depuis le 25 mars 2014. Pour confirmer cette approche, soulignons qu’un juge de l’Etat de Californie a relaxé un prévenu poursuivi pour blanchiment d’argent car le bitcoin n’est pas un instrument monétaire. Cette solution est également partagée par de nombreux pays et territoires fiscaux comme la Finlande, Israël et  le Portugal.  La terminologie dans cette hypothèse  parlera  de crypto actifs.

En somme, le débat sur la nature juridique des crypto-monnaies est vif, il est fonction des divers prismes sous lesquels sont perçues ces préoccupations.                 Les positions sont assez  divergentes entre le silence, l’assimilation à des moyens de paiement, la reconnaissance de leur cours légal ou d’un traitement assimilé et le rangement de ces éléments dans la catégorie des actifs numériques. Le juriste tout comme le citoyen ne peut s’ennuyer devant les traits  protéiformes que peuvent prendre ces technologies.  En fonction des choix juridiques ou des préférences on parlera de crypto actifs, de monnaies alternatives, de monnaies numériques etc. Désormais nos regards sont tournés vers l’horizon qui s’annonce plus que riche en péripéties avec la création par des acteurs géopolitiques majeurs de leurs crypto monnaies nationales dans un avenir clairement défini ou  la volonté de certains géants du numérique de se positionner en amont sur la question .

Par Winston K. POUKA

Nature juridique des crypto-monnaies en droit international en zone CEMAC et au Cameroun

Winston K. POUKA est Juriste, Titulaire d’un Master II en Droit Public Université de Dschang, Spécialiste en droit du numérique. Intervenant auprès de nombreuses administrations, Chargé de Projets au sein du Cabinet Proactive Management.

Fibre optique : Le consortium Africa-1 annonce l’installation d’un réseau de 10 000 km pour relier l’Afrique et le Moyen-Orient

[Digital Business Africa] C’est un nouveau projet qui devrait contribuer à renforcer la connectivité sur le continent africain. Le consortium Africa-1, formé d’Etisalat, G42, Mobily, Pakistan Telecommunication Company, Telecom Egypt et Alcatel Submarine Networks (ASN) a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau réseau sous-marin optique de télécommunications. Il s’agit d’un câble de 10 000 km qui devra fournir 8 paires de fibres pour relier l’Afrique et le Moyen-Orient vers l’est au Pakistan et vers l’ouest vers l’Europe.

Suivant les prévisions, le nouveau système Africa-1 devrait être prêt à fonctionner d’ici la fin de 2023 et aura initialement des atterrissages au Kenya, à Djibouti, au Pakistan, aux Émirats arabes unis, au Royaume d’Arabie saoudite, en Égypte et en France. Le système atterrira également au Soudan, traversera l’Égypte par diverses nouvelles routes terrestres en route vers la France et reliera davantage d’autres pays de la Méditerranée comme l’Algérie, la Tunisie et l’Italie. La prochaine phase comprendra des débarquements supplémentaires au Yémen et en Somalie, ainsi qu’une extension du Kenya à l’Afrique du Sud avec des débarquements intermédiaires en Tanzanie et au Mozambique.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigeria : Le nombre d’abonnés au mobile a chuté de 3,3 millions en décembre 2020

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, la Commission des communications du Nigéria (NCC) a rendu public les données mensuelles du secteur des télécommunications dans le pays pour le compte du mois de décembre 2020. Il en ressort notamment que le nombre d’abonnés actifs était de 204 601 millions au 31 décembre 2020, contre contre 207 907 millions en novembre 2020. Ce qui représente une légère baisse de 3 306 millions d’abonnés. Suivant un effet domino, la télédensité a également enregistré une légère baisse à 107,18% au cours du mois de décembre 2020 par rapport à novembre 2020 où il était de 108,92%.

Dans le même sillage, on apprend de la NCC que les opérateurs télécoms présents sur son marché ont également enregistré une légère baisse de leurs parts de marchés. Ainsi, les opérateurs filaires fixes et VoIP glissent respectivement à 107 031 et 265 604 abonnés. MTN continue de maintenir sa domination de 39,55%, ce qui se traduit par 80764128 abonnés, Airtel trail de 27,25% avec 55642209 abonnés, l’opérateur mobile indigène Globacom décroche la troisième place avec 26,85% et 54840192 abonnés, tandis que le réseau 9mobile se trouve au bas du chat avec 6,36% avec un abonné total de 12 982 149 abonnés.

Enfin, la NCC affirme également que la pénétration du haut débit a légèrement diminué à 45,2% par rapport à 45,07% du mois précédent. Ce qui implique un nombre total d’abonnements au haut débit à 85 941 222.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : La Commission de la Concurrence approuve la reprise de T-system SA par Gijima

[Digital Business Africa] En Afrique du Sud, le fournisseur de réseaux, d’applications et de solutions TIC T-system SA sera finalement racheté par Gijima. L’opération a finalement reçu l’aval de la Commission de la concurrence. Ce qui de fait, positionnera Gijima comme étant la plus grande entreprise de TIC appartenant à des Noirs en Afrique australe, avec environ 500 nouveaux employés qui vont rejoindre ses effectifs en mars 2021.

«La nature synergique de cet accord, à un moment où les TIC jouent un rôle majeur dans la nouvelle normalité introduite par COVID-19, place Gijima à l’avant-garde de l’ère numérique, pleinement habilitée à fournir des services et des solutions de classe mondiale dans le cloud habilitation, IA, cybersécurité, IOT et transformation innovante de la numérisation. Nous sommes en outre encouragés et reconnaissants envers Deutsche Telekom pour avoir conclu la vente historique à une société détenue et gérée à 100% par des Noirs qui améliore la transformation dans notre pays», réagit Maphum Nxumalo, directeur général du groupe Gijima.

L’annonce de la reprise de T-system SA par Gijima a été faite depuis octobre 2020, après plusieurs mois de négociations. Mais l’accord de rachat devait encore recevoir le feu vert de la Commission de la concurrence, ce qui est désormais chose faite. Cet accord permettra à Gijima d’avoir accès à la propriété intellectuelle internationale, au Centre mondial des opérations de cybersécurité (SOC) de la TSSA, aux certificats, à son expertise.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ziad Dalloul [Africell] : “Tout le monde chez Africell est déterminé à travailler avec le gouvernement angolais”

[Digital Business Africa] – Le marché angolais des télécommunications enregistre désormais un nouvel opérateur télécoms. Le groupe américain Africell, déjà présent dans quatre pays du continent avec une base clientèle de plus de 12 millions d’abonnés a annoncé avoir obtenu des autorités angolaise sa licence en tant que quatrième opérateur télécoms du pays.

«Nous sommes honorés que le gouvernement angolais ait mis sa confiance dans nos affaires et tout le monde chez Africell est déterminé à travailler avec le gouvernement angolais pour transformer le marché angolais des télécommunications grâce à une accessibilité et une accessibilité accrues. Un marché plus compétitif et transparent stimulera non seulement le secteur des télécommunications grâce à une innovation et une efficacité accrues, mais il développera également des secteurs complémentaires tels que le divertissement, les services financiers, les solutions technologiques ou encore l’accès et la création des emplois», explique Ziad Dalloul, PDG et président du groupe Africell. (Photo, en cravate noire)

Pour lui, l’obtention de cette licence qui marque le lancement de ses activités en Angola représente la suite logique de l’expansion d’Africell sur le continent africain, dans sa stratégie d’investissement 2021. Le groupe est déjà présent en Ouganda, en Sierra Leone, en Gambie et en République démocratique du Congo.

Africell est une société africaine spécialisée dans les technologies mobiles, détenue aux États-Unis et basée au Royaume-Uni.  Aujourd’hui, la société sert plus de 12 millions de clients sur ses quatre marchés.

Africell est un disrupteur soucieux de remettre en question les inefficacités, d’adopter une réflexion nouvelle et de fournir des produits et des services innovants, qui engendrent une différence dans la pratique pour les gens ordinaires.

En mars 2020, le groupe Africel a achevé sa réorganisation stratégique avec l’installation de son nouveau siège social à Londres (Jersey, place financière internationale reconnue). C’est ce nouveau siège qui fournira une base stratégique pour les opérations et la croissance futures d’Africell. Ziad Dalloul, fondateur et PDG d’Africell, avait pour l’occasion déclaré que : « La réorganisation du groupe est un moment important pour Africell. Les modifications adoptées nous certifient en tant qu’entreprise dotée de plans de croissance audacieux, d’une perspective entièrement internationale et de normes de gouvernance et de conformité parmi les plus élevées. La culture entrepreneuriale d’Africell issue du Liban, lieu de fondation d’Africell, continue d’animer l’entreprise, toutefois notre nouvelle base londonienne fournit une nouvelle plateforme qui nous permettra de mettre en œuvre la prochaine étape du développement de notre société. » 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

En manque de liquidités, Airtel Africa vend des parts minoritaires dans Airtel Money

[Digital Business Africa] – La filiale africaine du groupe indien de télécommunications Airtel poursuit sa stratégie de renflouement de ses caisses par la vente de certains de ses actifs sur le continent. Dans un communiqué de l’opérateur, il a annoncé son intention de vendre des parts minoritaires dans le capital de son service de mobile money, Airtel Money.

«Nous poursuivons activement la vente des sites de tours détenus restants qui se trouvent dans plusieurs de nos pays d’exploitation et le groupe est en pourparlers avec divers investisseurs potentiels concernant d’éventuels investissements minoritaires dans Airtel Money. Des discussions sont en cours entre les parties et il ne peut y avoir aucune certitude qu’une transaction sera conclue ni quant aux conditions finales de toute transaction», affirme l’opérateur dans une mise à jour commerciale.

Pour l’instant, Airtel Africa n’a fournie aucune information sur les détails de l’opération. Notamment la date de la mise en vente, ou encore le montant qu’il espère tirer de l’opération. Seule certitude, selon les chiffres rendus publics par l’opérateur, son service enregistre plutôt une croissance importante, avec des revenus 2020 qui ont atteint 291 millions de dollars sur ses marchés.

«Notre base de clients d’argent mobile a atteint 21,5 millions, en hausse de 29% par rapport à la période précédente, les clients d’Airtel Money représentant désormais 18% de l’ensemble de nos clients, soit une augmentation de 2,5 points de pourcentage. Le revenu moyen par utilisateur de l’argent mobile (ARPU) a augmenté de 5,1% à 1,7 USD (Sh187), en raison de l’augmentation des valeurs de transaction et d’une contribution plus élevée des paiements marchands, des retraits, des transferts de personne à personne et de la recharge des services mobiles via Airtel Money », déclare Airtel Africa.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Kenya : Pour son expansion, Jambo Pay choisit d’utiliser le réseau mobile virtuel

[Digital Business Africa] – Après l’obtention de sa licence télécoms auprès de la Communications Authority of Kenya (CA), l’opérateur Jambo Pay envisage de lancer un réseau mobile virtuel avec lequel il opérera. L’annonce est faite par le PDG de Jambo Pay, Danson Muchemi : « Oui, nous avons obtenu une licence d’opérateur de réseau virtuel mobile. Nous avons l’intention de l’utiliser pour fournir des services supplémentaires à notre clientèle. Les services comprendront l’Internet des objets».

Le choix d’utiliser un réseau virtuel permettra principalement à Jambo Pay de réduire ses coûts d’investissement. Au lieu de procéder à une installation d’un nouveau réseau, il pourra simplement louer du spectre auprès des opérateurs de réseaux mobiles et déployer des services mobiles. Ce qui devrait intensifier la concurrence dans ce secteur des télécoms dominé par Safaricom.

Pour ce qui est des investissements, on apprend de nos confrères de Business Daily que l’entreprise investirait «300 millions de shillings après l’approbation et ciblera les paiements mobiles dans des secteurs comme les transports publics et le secteur de l’énergie».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Performance : La crise sanitaire a dopé les résultats de Google et Amazon

[Digital Business Africa] – A la suite de Facebook et Apple la semaine dernière, les groupes Amazon et Google ont rendu public le 02 février 2020 leurs résultats pour le compte du quatrième trimestre 2020. Des résultats qui confirment leur position dominante sur le secteur de la Tech mondial, particulièrement sur le marché de la publicité sur internet et celui du comamerce en ligne.

Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, a largement surpassé les attentes au dernier trimestre 2020, avec un bénéfice net de 15,2 milliards de dollars, en hausse de 50% sur un an. L’entreprise a engrangé un chiffre d’affaires de 56,9 milliards, soit 10 milliards de plus qu’il y a un an, et bien au-delà des 53 milliards attendus par les analystes.

Comme ses principaux concurrents que sont Amazon, Apple ou Facebook, Google s’est renforcé pendant la pandémie, la demande pour ses services étant encore plus forte avec les diverses mesures de confinement. Ce qui a conforté la place de leader incontestée de Google sur le marché de la publicité en ligne. Google a récolté 46 milliards de dollars de recettes publicitaires au dernier trimestre 2020, dont près de 7 milliards générés sur la plateforme de partage de vidéos YouTube.

Dans le même sillage, Amazon a de son côté dépassé les 100 milliards de chiffre d’affaires trimestriel pour la première fois de son histoire et vu son bénéfice doubler au quatrième trimestre 2020, à 7,2 milliards de dollars. Le géant du commerce en ligne anticipe par ailleurs des profits compris entre 3 et 6,5 milliards de dollars entre janvier et mars 2021, en prenant en compte des dépenses prévisionnelles d’environ 2 milliards de dollars liées à la lutte contre le coronavirus. La division d’informatique à distance du groupe, Amazon Web Services, a aussi vu ses revenus monter, pour atteindre 45,4 milliards de dollars en 2020.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : Pour contourner le déficit infrastructurel, MTN lance son offre Supersonic AirFibre

[Digital Business Africa] – En Afrique du sud, le géant télécoms MTN a annoncé le lancement de son offre Supersonic AirFibre. Une solution qui selon l’opérateur, outrepasse la distance et le manque d’infrastructures dans les communautés urbaines, cantonales et rurales pour apporter une connectivité de qualité.

«Nous éliminons les barrières traditionnelles à l’entrée qui ont empêché une grande partie de l’accès à une vie moderne et connectée. De Soweto à Swellendam, nous pensons que chaque foyer mérite la vitesse et les avantages d’une connectivité de type fibre, et grâce à AirFibre, nous pensons pouvoir y parvenir», explique Calvin Collett, directeur du FAI de MTN SA: Supersonic.

Parmi les avantages d’AirFibre, MTN explique qu’il peut être installé rapidement car aucune tranchée n’est nécessaire comme c’est le cas avec la fibre traditionnelle. « En souscrivant au service, les clients auront accès à la nouvelle technologie qui équivaut à celle d’une installation entièrement fibre », explique MTN.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE