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53 jeunes en lice pour remporter le prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique pour l’année 2020

[Digital Business Africa] – Après la première édition du prix Denis SASSOU NGUESSO de l’innovation numérique qui le 16 octobre 2019 à Kintele, où huit (8) jeunes avaient remporté le prestigieux prix, la seconde édition est lancée. Le lancement de la formation d’une semaine qui sera sanctionnée par une évaluation pour en retenir trois meilleurs, a eu lieu ce vendredi 11 décembre 2020, à Brazzaville, par le ministre Léon Juste Ibombo, des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Ces 53 jeunes, dont un venu de Libreville au Gabon et cinq de Pointe Noire vont faire valoir leur talents dans le domaine du numérique, afin de figurer, au terme de la formation, parmi les 3 bénéficiaires de la 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique associé au programme de formation « seeds for the future » (semence du futur), appuyée par la société chinoise Huawei.

Les acteurs intervenant dans cette formation, à savoir Kosala, le conseiller en charge du numérique du ministre concerné et le directeur général de Huawei ont, à tour de rôle, au cours de la cérémonie de lancement dudit prix, présenté le prix et sa plus-value, tant pour les bénéficiaires que pour le pays.

C’est ainsi, qu’il a été soutenu qu’après le lancement de l’appel à candidature, le 2 novembre de l’année en cours, que la session de formation sera complétée par une évaluation des produits innovants que chaque participant aura conçu et présenté.

En effet, le prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique est un carrefour de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique Congo digital 2025, du plan d’actions d’accompagnement des jeunes innovants à l’entreprenariat juvénile  et de soutien aux Startups. Pour Léon Juste Ibombo, « le prix Denis Sassou Nguesso de l’innovation numérique que nous inscrivons déjà en lettres d’or, est au fond un carrefour de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique Congo digital 2025 ; du Plan d’actions d’accompagnement des jeunes innovants à l’entreprenariat juvénile  et du soutien aux Startups ».

Le ministre indique que ces jeunes participants à cette 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique ont entendu et répondu à l’appel du Chef de l’Etat congolais, lequel invite instamment les jeunes à « investir le domaine de l’économie numérique, promis à un bel avenir ». « Vous bénéficierez d’une formation de haute facture, donnée notamment par les experts de HUAWEI, ce géant mondial dans les technologies de pointe comme la 5G, l’intelligence artificielle ou encore, l’internet des objets. » a martelé le ministre Ibombo, avant d’ajouter «  Vous serez enrichis des expériences nouvelles et de l’expertise de vos aînés, professionnels congolais du domaine. »

Cette 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique aura le mérite de faire bénéficier aux récipiendaires, outre la formation de seeds of the future, 4 places pour une formation au Caire en février 2021, offertes par le ministère égyptien des nouvelles technologies.

En rappel, la première édition du prix Denis SASSOU-N’GUESSO de l’innovation numérique avait eu lieu le 16 octobre 2019, à Kintélé, et huit (8) jeunes avaient remporté le prestigieux prix.

Par DBA, Avec PosteTelecom.Gouv.CG

La CEA et la GSMA appellent à une restructuration urgente des services de téléphonie mobile pour booster l’e-commerce en Afrique centrale

[Digital Business Africa] – Un nouveau rapport conjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la GSM association (GSMA) rendu public ce 14 décembre 2020 a mis en lumière des mesures pratiques que pourraient adopter des Gouvernements et des acteurs clés du secteur de la téléphonie mobile afin de booster le développement durable de la sous-région grâce au commerce électronique.  

Ce rapport intitulé « Le rôle des services mobiles dans l’autonomisation du commerce électronique en Afrique centrale et implications politiques» a été examiné lors une réunion par visio-conférence, le 14 décembre 2020, par des experts de plusieurs états, du secteur privé, des universitaires, la communauté du développement et la société civile d’Afrique et d’Europe.  

Il encourage les pays d’Afrique Centrale à réorganiser leur environnement des affaires pour faciliter les transactions dans ce secteur, qui pourrait être un moteur de croissance économique inclusive. 

Les obstacles à l’établissement d’un environnement des affaires sont entre autres : les défis logistiques tels que le mauvais traçage et répertoriage des rues ainsi que des systèmes de distribution de courrier peu adaptés. 

Il existe également des défis économiques relatifs à la paperasserie préalable à l’ouverture d’un commerce électronique ; des régimes fiscaux complexes, des déficiences du système de dédouanement, l’interopérabilité limitée des systèmes de paiements, ainsi que leur intégration à la téléphonie mobile. 

Parmi les difficultés liées à l’accès et au coût, on peut citer la surfacturation et la connexion internet instable, le faible taux de pénétration des cartes de crédit et de débit et la restriction poussée de leur utilisation par les banques commerciales, les coûts élevés des smartphones et services associés, les faibles niveaux de culture numérique au sein de la population et un accès limité aux solutions de banque et de commerce électroniques. 

En dépit de ces défis, le rapport souligne que la région Afrique Centrale a fait de nombreux progrès en vue du développement et de l’utilisation de solution mobiles qui sous-tendent le commerce électronique.   

Par exemple, le taux d’abonnement dans la sous-région de la CEEAC est passé de seulement 18% au début de la dernière décennie à 42% (soit un total de 42 millions de personnes) d’ici la fin de 2019, et devrait atteindre 46% d’ici 2025.   

Il est attendu que ce taux de pénétration double d’ici à 2025 lorsque 90% de personnes dans la sous-région seront connectées par internet mobile, ouvrant de nouvelles perspectives à l’essor du social et du commerce électronique principalement grâce à une interaction entre les plateformes de médias sociaux, en particulier Facebook (qui comptait 11,4 millions d’utilisateurs actifs de la sous-région de la CEEAC en janvier 2020) et l’utilisation de l’argent mobile.  

Grâce à ces interactions, 48 millions de comptes enregistrés ont effectué 1,8 milliard de transactions sur les 17 plateformes d’de paiement électronique de la sous-région en 2019. Ces transactions ont totalisé 30,4 milliards de dollars des EU — l’équivalent d’environ 16 milliards de francs CFA.  

La sous-région a donc talonné l’Afrique de l’est qui a enregistré des transactions de paiement électronique d’une valeur de 293,4 milliards de dollars et l’Afrique de l’ouest qui a réalisé 130 milliards de dollars de transactions de paiement électronique.  Mais était loin devant l’Afrique australe qui ne représentait que 2,5 milliards de dollars des EU d’opérations d’argent mobile.  

Ces chiffres augmenteraient de façon exponentielle et généreraient des avantages dans tous les secteurs économiques si les problèmes de démarrage identifiés jusqu’à présent étaient traités de manière globale par les gouvernements, le secteur privé — en particulier les entreprises de téléphonie mobile, travaillant en synergie comme le conseille le rapport. 

Premièrement, il appelle les gouvernements à améliorer l’inclusion numérique et financière en formulant et en mettant en œuvre des politiques qui renforcent l’infrastructure mobile et l’accessibilité des services mobiles, telles que la réduction ou l’optimisation des taxes sectorielles, rendant le spectre des télécommunications plus disponible et abordable pour les entreprises et supervisant l’amélioration de l’interopérabilité des systèmes de paiement locaux et mondiaux aux côtés des opérateurs de services mobiles et bancaires.  

Les gouvernements sont également invités à promulguer des lois sur la protection des données qui offrent une protection efficace aux individus afin de renforcer la confiance globale des citoyens dans le commerce électronique et les autres services numériques. 

Pour corriger les problèmes liés au climat général des affaires, il est conseillé aux États de créer un climat de certitude pour les entreprises et d’éviter les coupures d’internet induites par des politiques. Ils sont en outre appelés à mettre en œuvre toutes les clauses des protocoles établissant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), telles que la rationalisation des procédures de dédouanement, notamment : des accords sur un poste frontière (qui unifient les systèmes et processus douaniers de deux pays) et l’institution de passerelles de soumission électronique pour le dédouanement.  Toujours dans cette équation, note le rapport, les gouvernements devraient offrir des incitations fiscales aux petites entreprises et aux start-ups du commerce électronique, plutôt que les traiter de la même manière que les entreprises établies. 

Pour faire fonctionner la collaboration des parties prenantes, les différents acteurs (gouvernements, opérateurs de téléphonie mobile, communauté du développement, acteurs du secteur privé et société civile) sont invités à approfondir la collaboration pour : lutter contre l’exclusion numérique, accroître la sensibilisation et la confiance des consommateurs envers les services numériques, renforcer la sécurité des transactions électroniques, développer collectivement les infrastructures matérielles et immatérielles pour la pénétration mobile et le commerce électronique, et combler les pénuries de compétences et de financement pour les entreprises de commerce électronique dans la sous-région. 

 «Ce rapport est très important car il dévoile les avantages critiques du mobile fonctionnel et d’un écosystème de commerce électronique pour le développement durable dans notre sous-région, en particulier dans le contexte d’une meilleure construction à partir des fléaux du COVID-19», a déclaré Antonio Pedro, directeur du Bureau Afrique de la CEA. 

«Grâce à la technologie mobile, nous nous dirigeons de plus en plus vers la dernière étape de l’inclusion numérique dans les zones urbaines, suburbaines et rurales, ce qui permet aux citoyens de se connecter directement aux fournisseurs de services modernes et producteurs de biens de manière rapide, leur permettant d’éviter certains des défis spécifiques aux infrastructure physiques liés à la sous-région », a-t-il ajouté. 

Akinwale Goodluck, chef de la direction Afrique subsaharienne de la GSMA, a décrit la synergie entre son institution et la CEA lors de la production du «rapport solide et factuel» comme étant «merveilleuse et productive», affirmant que cela contribuerait grandement à améliorer l’économie numérique États africains, tout en exhortant les décideurs et les industries associées à adopter ses recommandations.  

Par DBA, avec la CEA

Togo : Sur décision de l’ARCEP, le seuil plafond de la session USSD passe de 100 F.CFA à 3 F.CFA HT pour les prestataires de services aux codes USSD

[Digital Business Africa ] – Par décision n° 038/ARCEP/DG/20 en date du 23 novembre 2020, le directeur général de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Togo, Michel Yaovi Galley (Photo), a fixé les plafonds des tarifs applicables, à compter du 1er janvier 2021, par les opérateurs de réseaux et de communications électroniques mobiles pour l’accès des prestataires de services aux codes USSD. Cette décision a été notifiée, le 23 novembre 2020, à Atlantique Télécom Togo (Moov) et Togo Cellulaire et rendue publique ce 10 décembre 2020.

Cette décision découle du constat du coût très élevé de la session USSD, pratiqué au Togo par les deux opérateurs de téléphonie mobile, qui est de 100 FCFA HT. A titre de comparaison, ce coût est de 2, 38 FCFA HT chez Moov Bénin et de 5 FCFA HT chez Free Sénégal (appartenant au Groupe Axian comme Togocom).

C’est pourquoi, l’ARCEP, afin de libéraliser et de vulgariser cette technologie, a pris la décision de s’aligner sur les tarifs pratiqués dans la sous-région, en baissant, de façon drastique, le seuil plafond de la session USSD à 3 F CFA HT. Quant aux frais d’accès et de maintenance, ils sont respectivement de deux cent cinquante mille francs CFA HT et cent cinquante mille francs CFA HT et font partie des tarifs les plus bas de la sous-région ouest-africaine.

Cette mesure est conforme à la vision portée par le gouvernement qui entend faire du digital un véritable levier de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations, grâce à la fourniture des services à valeur ajoutée (banque, santé, assurance, transport, éducation, agriculture…).

Au-delà, cette baisse des tarifs va booster l’entreprenariat numérique avec l’arrivée de start-ups, des PME et des fintech qui, de façon générale, sont des entreprises jeunes qui développent et proposent des solutions innovantes utilisant les technologies du numérique, du mobile, de l’intelligence artificielle…

Le secteur qui était jusque-là une « chasse gardée » des opérateurs de communications mobiles, va dorénavant s’ouvrir au secteur bancaire et contribuer à l’accélération des mécanismes d’inclusion financière des populations togolaises.

La décision intégrale

Par DBA, avec l’ARCEP Togo

Première levée de fonds de Guy Kamgaing [StarNews Mobile] avec Investisseurs & Partenaires (I&P)

[Digital Business Africa] – La startup africaine StarNews, spécialisée dans le domaine de la vidéo mobile, réalise sa première levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires, à travers son fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2. Fort de ce 9e investissement, IPAE 2 poursuit un rythme d’investissement actif en Afrique subsaharienne, et tout particulièrement à Madagascar, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est.

L’ambition de StarNews : devenir le premier réseau de vidéo mobile axé sur du contenu local en Afrique

StarNews a débuté ses activités en 2017 en Côte d’Ivoire. L’entreprise se positionne sur un créneau unique et spécifiquement adapté au contexte africain pour débloquer le potentiel du marché de la création de contenu vidéo mobile sur le continent. StarNews a été conçue et développée comme une plateforme digitale permettant de créer, produire et distribuer aux abonnés mobile du contenu vidéo sur des thématiques diverses (célébrités, culture, cuisine, sport, humour, religion, beauté, événementiel, etc.).

StarNews Mobile

Guy Kamgaing, fondateur et directeur de l’entreprise, est parti de ce constat : si le marché mobile africain connaît aujourd’hui la croissance la plus rapide au monde, une grande majorité de consommateurs africains n’a hélas pas accès à du contenu vidéo pertinent, faute d’offres adaptées aux réalités du marché local. Un marché que Guy Kamgaing connaît bien : cet entrepreneur camerounais cumule plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de la téléphonie mobile.

Guy Kamgaing

« Malgré la généralisation des smartphones et l’accès de plus en plus large à l’internet mobile, les offres de services à valeur ajoutée sont très peu africanisées et même quand c’est le cas, le contenu provient uniquement d’acteurs internationaux. Il était nécessaire de mettre en valeur ce contenu local riche et original et permettre à ces acteurs de le monétiser comme il se doit. D’où l’idée d’une plateforme de distribution déployée en partenariat avec les opérateurs mobile »

Guy Kamgaing, directeur de StarNews

Aujourd’hui lancée en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Congo et en Afrique du Sud, StarNews a noué des partenariats avec de grands opérateurs mobiles panafricains tels que MTN et Orange afin de distribuer directement des contenus vidéo exclusifs et de qualité aux utilisateurs qui peuvent s’abonner via leur mobile aux différentes chaînes proposées. La monétisation est l’un des enjeux clés du modèle : la startup offre aux créateurs de contenus une source de revenus stable à travers un partage des revenus générés.

StarNews a débuté en collaborant avec des célébrités africaines locales et internationales telles que Fally Ipupa, Serge Beynaud, Lady Ponce ou Davido et s’oriente depuis 2019 vers le développement de nouvelles thématiques.

Une entreprise africaine à fort potentiel, soutenue par I&P

StarNews réalise une première levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires, et plus précisément son fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2, lancé fin 2017 pour soutenir l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises africaines responsables. L’entreprise entre pleinement dans le mandat d’investissement du fonds IPAE2, du fait de son positionnement unique et pertinent sur un marché en plein essor et de son fort impact sur la promotion des talents africains.

Nouss-Bih

« Nous sommes fiers d’accompagner un entrepreneur africain talentueux et expérimenté qui démontre un vrai engagement à déployer une solution panafricaine et innovante. Nous partageons l’ambition de StarNews de valoriser des artistes africains et de produire une plus grande diversité de contenus locaux de qualité, avec une forte valeur ajoutée pour les utilisateurs finaux »

Nouss Bih, Responsable Investissement au sein du groupe I&P, basée en Côte d’Ivoire

Le fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2 poursuit un rythme d’investissement actif en Afrique subsaharienne, et tout particulièrement à Madagascar, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est. StarNews est le 9e investissement du fonds. D’ici 2022, IPAE 2 ambitionne de financer une vingtaine de PME africaines supplémentaires, pour des montants pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros (2 milliards FCFA).

DBA, Source : IETP

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Arnaques en ligne : Plus de 20.000 arrestations dans une opération coordonnée par Interpol


[Digital Business Africa] – C’est une prise énorme que vient d’annoncer Interpol. D’après l’organisation policière basée à Lyon en France, plus de 20.000 personnes ont été arrêtées depuis septembre 2019 lors d’un vaste coup de filet coordonné à travers le globe pour lutter contre les escroqueries au téléphone et sur internet.

D’après l’AFP qui relaie l’information, cette opération d’ampleur, baptisée « First Light » a donné lieu à des enquêtes menées dans 35 pays et a permis de conduire plus de 10.000 perquisitions, d’interpeller 21.549 criminels présumés, opérateurs, fraudeurs et suspects de blanchiment d’argent, et de saisir près de 154 millions de dollars de fonds illicites sur 310 comptes gelés.

Selon Interpol, les suspects étaient impliqués dans plusieurs types d’arnaques en ligne, principalement de type « social engineering » consistant à manipuler des personnes afin d’obtenir à leur insu mots de passe ou coordonnées bancaires, précise l’organisation de coopération policière internationale dans un communiqué, soulignant que les criminels avaient su profiter du contexte de la pandémie, propice à de nouveaux stratagèmes.

La plupart des escroqueries concernaient des e-mails proposant des associations en affaires, des arnaques romantiques et sexuelles, ou du « smishing », ou « phishing » par SMS, méthode d’arnaque qui s’opère via la messagerie téléphonique mobile dans le but de leur dérober des données personnelles ou bancaires.

Ces arrestations sont le résultat de plusieurs mois d’enquête et d’une série de « notices mauves » publiées par Interpol, qui ont permis le partage d’informations sur les modes opératoires, les objets, les dispositifs et les modes de dissimulation utilisés par les criminels. Pour Interpol, ce vaste coup de filet a révélé la nature internationale de beaucoup d’arnaques de ce type, dont les auteurs sévissent souvent dans un autre pays, voire un autre continent, pour contourner la loi. L’argent récolté passe également par plusieurs pays, et des « mules » sont parfois utilisées aux fins de blanchiment, précise Interpol.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE, avec AFP

Les abus sexuels en ligne contre les enfants ont bondi pendant le confinement (Interpol)

[Digital Business Africa] – Si le confinement a connu dans le monde entier une augmentation conséquente des violences conjugales, elle ont aussi entrainé une augmentation conséquente des abus sexuels contre les enfants. D’après Interpol qui révèle l’information, de nombreux pédocriminels ont profité des restrictions liées au Covid-19 pour contacter des mineurs, souvent dans des pays en développement comme les Philippines ou l’Indonésie mais pas seulement, via les réseaux sociaux, des sites de jeux en ligne ou le dark web.  

« Certains de ces sites du dark web plantent parce qu’ils n’arrivent pas à faire face au trafic », explique Paula Hudson, une enquêtrice de la police fédérale australienne. D’après elle, la police attribue « directement » cet « afflux incroyable » au fait que des pédocriminels et des enfants passent plus de temps à la maison. D’après elle, la fermeture des écoles a fait en sorte de laisser des jeunes livrés à eux-mêmes.

« Les confinements liés au Covid-19 ont créé un cocktail explosif propice à une hausse de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne », constate à Manille John Tanagho de l’ONG International Justice Mission (IJM) qui combat les trafics sexuels. Dans ce sillage, Paula Hudson fait savoir que les « enquêteurs ont même « vu des forums spécifiques pour discuter des opportunités qui se présentent pendant le Covid », l’un d’entre eux comptant plus de 1.000 membres ».

– Abus diffusés en direct –

A en croire John Tanagho, l’exploitation des enfants suit la demande des pédocriminels : « Les abus répondent à une commande, sont payés et consommés en direct par des criminels partout dans le monde qui n’ont pas besoin de quitter le confort de leur maison », explique-t-il. Il ajoute que dans des pays en développement où des familles bloquées à la maison ont perdu emploi et revenus, des enfants sont parfois exploités par leurs propres parents qui diffusent des images en direct pour des prédateurs de pays riches, souvent avec un simple smartphone. D’après lui, ces enfants sont abusés pendant deux ans en moyenne avant d’être secourus. Et même s’il y a une intervention extérieure, le traumatisme continue. Il conclut : « C’est un problème énorme et mondial (…) et on ne voit que la pointe de l’iceberg ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE, avec AFP

L’ARCEP met en demeure Togo Cellulaire pour « dysfonctionnements graves et continus » des services de transaction mobile T-Money

[ARCEP – LOME, Togo, le 9 décembre 2020] – Par décision N°`2020-006/ARCEP/CD/20 en date du 8 décentre 2020, le Comité de direction de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), soucieux de veiller à la défense et à la protection des droits des consommateurs, a mis en demeure la société Togo Cellulaire pour dysfonctionnements graves et continus des services de transaction mobile T-Money, et défaut d’information, en violation des clauses de son cahier de charges. Cette décision lui a été notifiée le 8 décembre 2020 et rendue publique ce jour.

En effet, aux termes de l’article 27.1 de son cahier de charges, l’opérateur Togo Cellulaire a l’obligation d’assurer la disponibilité permanente, continue et régulière des services autorisés et l’adaptation permanente des moyens qu’il met en œuvre. Sur l’obligation d’information, l’article 37.4 stipule qu’en cas de perturbation ou d’interruption dans la fourniture des services d’une durée de plus de deux heures, l’opérateur doit en informer ses clients sur la nature du problème et le délai approximatif dans lequel le service sera rétabli.

La mise en demeure fait suite à la décision d’ouverture de la procédure de sanction du 23 novembre 2020 et à la phase d’instruction au cours de laquelle l’opérateur Togo Cellulaire a été auditionné le décembre 2020. Jugeant que les arguments fournis par Togo Cellulaire sont non convaincants et non conformes au cadre réglementaire, le Comité de direction de l’ARCEP a, au vu des désagréments causés sur le quotidien des utilisateurs, pris la décision de mettre Togo Cellulaire en demeure pour dysfonctionnements graves et continus des services de transaction mobile T-Money, à l’effet d’exiger à Togo Cellulaire de :

– résoudre totalement et définitivement, dans un délai de huit (08) jours, tous les dysfonctionnements que connait la fourniture des services T-Money ;

– informer, dans un délai de quarante-huit (48) heures, tous les utilisateurs des services T-Money, sur les dysfonctionnements et désagréments et le délai dans lequel ceux-ci allaient être subis ;

 – fournir, dans un délai de huit (8) jours, les explications sur les raisons pour lesquelles, malgré la mise en demeure dont il fait déjà l’objet dans une autre procédure de sanction, il s’est à nouveau abstenu d’informer non seulement l’Autorité de régulation, mais aussi les usagers sur la survenue des désagréments, leur nature et le délai dans lequel ceux-ci seront encore subis.

Par l’ARCEP Togo

Cameroun: Minette Libom Li Likeng offre un centre multimédia inclusif aux jeunes aveugles de Yaoundé

[Digital Business Africa] – Les jeunes aveugles de Yaoundé peuvent désormais eux aussi bénéficier amplement des facilités qu’offrent le monde du numérique malgré les limitations dues à leur handicap. Ceci, grâce à la dotation par le gouvernement camerounais d’un Centre Multimedia Inclusif au Cercle des jeunes aveugles réhabilités, situé au quartier Ekie à Yaoundé.

La cérémonie officielle d’inauguration du centre présidée par Mme Minette Libom Li Likeng s’est déroulée ce lundi 2 décembre 2020, en présence de plusieurs personnalités de marque parmi lesquels le maire de Yaoundé IV et la ministre des Affaires sociales.

Le centre multimédia inclusif du CJARC est doté d’appareils et équipements ultramodernes répondant aux normes internationales. Les différents services qu’il offre sont entre autre : formation en informatique, navigation sur le web (céciweb), édition et transcription en braille, bibliothèque sonore (sonothèque), non seulement permettent une intégration complète dans l’univers du numérique, mais également favorisent l’insertion professionnelle des personnes handicapées en général, et non voyantes en particulier.

Le centre multimédia inclusif du CJARC est également pourvu d’un site internet. Et par ailleurs, pour un fonctionnement optimal, les personnels en charge de la gestion du Centre ont bénéficié d’une formation adéquate leur permettant d’assurer leurs missions de manière efficiente.

La mise en place de ce centre inclusif intervient dans un contexte ou l’inclusion numérique, à travers l’arrimage de toutes les composantes sociales dans la conception, l’usage, l’appropriation et la maîtrise de ces outils stratégiques est une impérieuse nécessité, à l’heure où les TIC prennent une place grandissante dans le développement des pays,.

« La dotation d’un Centre Multimédia Inclusif au CJARC par le Gouvernement trouve ici toute son importance. Elle représente un axe important de la bataille que les pouvoirs publics mènent contre la fracture numérique au Cameroun, et vient en complément de l’axe géographique (ville/campagne), ainsi que de l’axe genre (Homme/Femme) déjà installés au sein des opinions. Cette dotation vient surtout renforcer l’idée selon laquelle, l’humain est au centre des efforts et actions déployés par les Plus Hautes Autorités camerounaises en vue de la résorption de la fracture numérique », a déclaré Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, lors de l’allocution qu’elle a prononcée au cours de la cérémonie.

« La cérémonie qui nous rassemble est donc la matérialisation de l’intégration des personnes souffrant d’un handicap dans les politiques publiques d’inclusion numérique, et devrait à ce titre, servir de point de repère important de l’engagement du Gouvernement dans ce chantier », ajoute telle.

La cérémonie a été aussi l’occasion de la remise des certificats aux formateurs, puis l’assistance a été conviée à une visite guidée du site et des équipements nouvellement acquis.

Par Gaëlle Massang

Télécommunications : Le Nigéria annonce le déploiement de satellites supplémentaires

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, le ministre de la Science et de la Technologie, Ogbonnaya Onu, a annoncé la volonté du gouvernement d’augmenter les capacités satellitaires du pays : « le gouvernement est désormais plus déterminé à mettre en orbite des satellites supplémentaires pour améliorer la réalisation de son programme de développement de la technologie spatiale… Nous veillerons à ce que des satellites supplémentaires soient mis en orbite. Je vous assure que le ministère continuera à faire de son mieux pour s’assurer que des satellites supplémentaires soient mis en orbite, ce qui contribuera à la direction que prend la nation», explique le ministre, cité par nos confrères de The Vanguard.

Dans la foulée, le ministre annonce a fait savoir que le Nigeria compte énormément sur le potentiel spatial et scientifique pour accélérer son développement, de manière à rattraper le retard pris sur les grandes puissances technologiques mondiales : « Sans la science et la technologie spatiales, il sera très difficile pour le Nigeria de concurrencer le reste du monde. Nous devrions viser à être les meilleurs du monde et c’est réalisable. Nous sommes prêts à faire en sorte que la NARSDA soit en concurrence avec les meilleures agences spatiales du monde« , conclut le ministre Ogbonnaya Onu. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Voici les nouveaux CEO, cadres et promus de MTN Group qui remanie son directoire !

[Digital Business Africa] – Le groupe Sud-Africain des télécommunications MTN a annoncé le 4 décembre 2020 avoir achevé sa nouvelle stratégie de croissance, qui sera axée sur l’accélération de la croissance, le désendettement de la société holding et la création de valeur. Si cette nouvelle stratégie révisée sera présentée de manière plus détaillée en mars 2021 après la publication des résultats annuels de MTN pour 2020, le groupe a dévoilé la composition de la nouvelle équipe qui devra l’implémenter.

En premier, un nouveau directeur financier a été nommé, en la personne de Tsholofelo Molefe, qui entrera en fonction ‘‘dès que cela sera possible’’, au plus tard le 1er octobre 2021. Cette expert-comptable a jusqu’en 2018 travaillé pour Telkom où elle a été Chief Risk Officer et Deputy CFO avant cela. A son actif, les programmes de transformation stratégique de Telkom. Avant de travailler chez Telkom, elle a été directeur financier chez Eskom ainsi que directeur financier de la division Personal Banking de la First National Bank. Elle est également directrice non exécutive au conseil d’administration de Curro Holdings.

MTN Group annonce également des changements dans son organigramme. À compter du 1er janvier 2021, MTN Ghana fera partie de la région Afrique occidentale et centrale (WECA) du groupe. À partir de cette date, la région Afrique australe et orientale et Ghana (SEAGHA) de MTN sera connue sous le nom de région Afrique australe et orientale (SEA). Ebenezer Asante, vice-président de la SEAGHA depuis 2017, deviendra le nouveau vice-président de la WECA, et Yolanda Cuba, directrice générale du groupe Digital et Fintech, prendra la barre en tant que vice-président de la SEA.

De manière globale, voici la composition du nouveau directoire de MTN Groupe :

•          Ralph Mupita – Group President and Chief Executive Officer

•          Tsholofelo Molefe – Group Chief Financial Officer

•          Jens Schulte-Bockum – Group Chief Operations Officer

•          Godfrey Motsa – MTN South Africa CEO

•          Karl Toriola (photo) – MTN Nigeria CEO (effective 1 March 2021) `[Ex DG MTN Cameroon]

•          Yolanda Cuba – Vice President SEA (effective 1 January 2021)

•          Ebenezer Asante – Vice President WECA (effective 1 January 2021)

•          Ismail Jaroudi – Vice President MENA

•          Serigne Dioum – Group Chief Digital and Fintech Officer (effective 1 January 2021)

•          Ferdi Moolman – Group Chief Risk Officer (effective 1 March 2021)

•          Lele Modise – Group Chief Legal Counsel

•          Felleng Sekha – Group Chief Regulatory and Corporate Affairs Officer

•          Paul Norman – Group Chief Human Resources Officer

•          Charles Molapisi – Group Chief Information and Technology Officer

•          Kholekile Ndamase – Group Chief M&A and Business Development Officer (effective 1 January 2021)

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Telkom Pay, le service de paiement mobile sur WhatsApp accessible à tous les Sud-africains

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, l’opérateur Telkom a annoncé le 4 décembre 2020 le lancement de Telkom Pay, un service de portefeuille numérique qui fonctionne par le biais de WhatsApp, utilisable par les abonnés de tous les réseaux mobiles, y compris ceux non abonnés à Telkom.

D’après Telkom, pour bénéficier du nouveau service, les clients n’ont besoin que d’une inscription et bien sûr,  de fonds pour approvisionner le compte de manière à pouvoir effectuer des opérations. Pour une meilleure souplesse, le compte peut également être relié à n’importe quelle carte bancaire, avec une interconnexion quasi immédiate. En outre, les paiements peuvent être effectués à tout moment et seront reflétés immédiatement.

Le nouveau service prend également en compte les paiements par code QR. Ainsi, la plateforme donne l’opportunité aux de clients de payer leurs factures télécoms, d’électricité ou autres. Ils peuvent ajouter des fonds dans leur portefeuille numérique Telkom Pay via EFT, distributeur Nedbank, ou dans un magasin Pick n Pay, et effectuer des retraits aux distributeurs Nedbank et Pick n Pay.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Gabon : A Libreville, ST Digital forme des cadres d’entreprises à la Sécurité informatique

[Digital Business Africa] – Quelques semaines seulement après son implantation dans la capitale gabonaise Libreville, la filiale gabonaise du groupe ST Digital rentre dans son cœur d’activité, avec la formation de plusieurs cadres d’entreprises. Pour sa première vague qui s’est étalée du 30 novembre au 05 décembre 2020, la formation portait sur la Sécurité en environnement Microsoft. Elle était ouverte à toutes personnes appelée à participer à la gestion de l’outil informatique.

A ce titre, des chefs d’entreprise, des DSI, des responsable de la sécurité ou encore des administrateurs réseau et système de plusieurs groupes issus de plusieurs structures tels que la BGFI, Cofina assurances, l’Aninf et autres ont pris part à cette formation donnée par un formateur officiel et accrédité Microsoft Certified Trainer.

« Cette formation sur la sécurité informatique dans les entreprises s’adresse à tout administrateur systèmes et réseaux, à toute personne ayant à gérer l’outil informatique. Elle aide les consultants SI à sensibiliser les futurs professionnels aux bonnes pratiques à acquérir. Elle a vocation à présenter l’état de l’art et les bonnes pratiques de la mise en place de la sécurité informatique dans les entreprises comme nous les connaissons dans nos pays disposant de moyens limités », explique ST Digital Gabon.

Au terme de la formation, les participants sont capacités sur au moins trois aspects : Les principes de base de la gestion des aspects de la sécurité informatiques en entreprise ; la maitrise du PKI et les Active Directory Certificat Service  et la protection efficace des domaines de Windows.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun / Régulation : Paul Biya renforce les pouvoirs de l’ART et de son DG, le Pr Philémon Zoo Zame

[Digital Business Africa] – L’Agence de régulation des télécommunications (ART) est désormais « un établissement public à caractère spécial, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière ». Son nouveau statut spécial a été acté hier par le président de la République, Paul Biya, qui a signé le décret N°  2020/727 du 03 décembre 2020 portant réorganisation et fonctionnement de l’ART.

D’après le précédent texte, notamment le décret N°  2012/203 du 20 avril 2012 portant réorganisation et fonctionnement de l’ART, cette agence était considérée comme « un établissement public administratif doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière ».

Ce caractère spécial octroie en effet à l’ART plus de pouvoir, plus d’avantages et de flexibilité pour mieux exercer ses missions de régulation, de contrôle, de suivi des activités de communications électroniques au Cameroun, et de ce fait, accroît sa performance. Digital Business Africa vous présente trois changements majeurs.

Première innovation, sa gestion.

Le caractère spécial de son statut fait qu’elle est désormais « gérée suivant les règles de la comptabilité privée, conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt économique.

En clair, il n’y aura plus d’agent comptable comme par le passé. L’article 29 du précédent décret indiquait qu’un agent comptable, nommé par arrêté du Ministre des Finances parmi les comptables du Trésor, est chargé de l’exécution des opérations financières de I’Agence. « A ce titre, il enregistre toutes les recettes et toutes les dépenses ; assure le règlement des dépenses effectuées ; s’assure de la régularité des dépenses », stipulait les textes de 2012. L’agent comptable avait seul qualité pour opérer tout maniement des fonds ou des valeurs et signer les chèques relatifs aux décaissements des fonds. Il était responsable de la tenue des comptes et de la sincérité des écritures.

Désormais, selon l’article 40 du nouveau décret, « les comptes de l’Agence sont tenus selon les règles du système comptable OHADA. Ils doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière ».

Aussi, l’exercice budgétaire de l’ART commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année (Art. 36) Son budget annuel est assorti d’un plan de performance et présenté sous forme de Sous programmes en cohérence avec la politique publique nationale et sectorielle.

L’article 41 précise qu’en cas d’excédent budgétaire constaté à la fin de l’exercice, cinquante pour cent (50%) dudit excédent est affecté au Fonds spécial des télécommunications, et l’autre moitié est consacrée à l’acquisition des équipements de régulation et de contrôle. Pour remplacer l’agent comptable, le Conseil d’Administration de l’ART désigne un ou plusieurs commissaires aux comptes choisis parmi les experts inscrits à l’Ordre National des Experts Comptables du Cameroun (ONECCA), après appel à candidatures conduit par le directeur général.  Le conseil d’administration fixe les honoraires du ou des commissaires aux comptes dont la durée du mandat ne peut être supérieure à trois (03) ans renouvelable une (01) fois.

Toutefois, l’ART reste soumise au contrôle des organes compétents de l’Etat. Ses ressources financières sont des deniers publics et sont gérées selon les règles prévues par le régime financier de l’Etat.

Deuxième innovation majeure, la gestion des marchés publics.

L’ART n’est plus assujettie aux dispositions du Code des marchés publics (Art.53). Son conseil d’administration bénéficie de plus de responsabilité aux fins de s’assurer du respect des règles de transparence. «  Le conseil d’administration s’assure des règles de transparence, de concurrence, d’égalité de traitement des candidats et de juste prix. Une résolution du conseil d’administration précise les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Commission Interne de passation des marchés, de désignation de ses membres et d’évaluation des offres », précisent les deux alinéas de l’article 53.

Les missions de régulation de l’ART exigent la mise à disposition des équipements et des outils indispensables aux activités régulation, de suivi et de contrôle de ce secteur en perpétuelle mutation. Le nouveau statut spécial attribué à l’ART lui permettra un l’assouplissement des procédures des marchés publics pour l’acquisition des outils de régulation, de suivi et de contrôle. Car, les délais par le passé étaient assez longs pour avoir le OK pour la validation d’un marché public.

Troisième innovation majeure, ses pouvoirs de sanction et de recouvrement.

Jusqu’ici, les sanctions de l’ART étaient attaquées en justice par les opérateurs Orange et MTN. Certaines affaires sont même encore pendantes en justice, freinant ainsi l’application de ces sanctions et le paiement des amendes y relatives. Désormais, les sanctions de l’ART sont d’application immédiate.  

L’Agence dispose en effet des pouvoirs de régulation, de contrôle, d’investigation, d’injonction, de coercition et de sanction. A ce titre, elle est habilitée à : « prononcer des sanctions à l’encontre des opérateurs et exploitants contrevenants. Lesdites sanctions constituent des titres exécutoires ». (Art.6). Sauf que ces sanctions sont rarement appliquées rapidement. L’un des challenges de l’ART pour l’année 2020 était d’ailleurs de travailler davantage pour la récupération de ses créances. Les sanctions pécuniaires qu’elle prononce à l’encontre des contrevenants seront donc désormais d’application immédiate.

En effet, au titre du recouvrement, l’ART bénéficie désormais des prérogatives du privilège du trésor. (Art.35). Le privilège du trésor étant, selon les experts, une prérogative qui garantit le recouvrement de tous les impôts, droits, taxes et pénalités relevant de la compétence de la Direction générale des impôts.   Et ce privilège du Trésor porterait sur tous les biens meubles et effets mobiliers du contribuable quel que soit le lieu qu’ils se trouvent.

Au regard de ces trois innovations majeures, certains observateurs avertis de l’Agence pensent que l’ART dirigée par le Pr Philémon Zoo Zame aura désormais des coudées franches, parce que certains freins liés à sa performance sont levés. Aussi, le rôle du CA présidé par le Pr Justine Diffo sera également déterminant. Vivement que les consommateurs, protégés de l’ART, ressentent rapidement les effets de cette réorganisation !

Par Beaugas Orain DJOYUM

Les pouvoirs de l’ART.

« Article 6 : Pour l’accomplissement de ses missions, l’Agence dispose des pouvoirs de régulation, de contrôle, d’investigation, d’injonction, de coercition et de sanction. A ce titre, elle est habilitée notamment à :

a) commettre ses Agents assermentés qui peuvent de ce fait accéder aux locaux, terrains ou moyens de transport à usage professionnel ; demander communication de tout document professionnel et en prendre copie ; recueillir, sur convocation ou sur place, les renseignements et justifications ;

b) fixer les procédures de sa saisine en cas de litiges entre opérateurs et de leur règlement ;

c) faire constater les infractions qui ne peuvent se révéler que par un contrôle systématique et pluriel des intervenants dans le secteur par les Officiers de Police Judiciaire, ainsi que les Agents assermentés commis à cette fin ;

d) recueillir des informations et des documents nécessaires auprès des opérateurs exploitants des réseaux et fournisseurs de services, dans le cadre de leur convention et de leur cahier des charges, pour s’assurer du respect par ceux-ci des obligations qui sont imposées par les textes législatifs et réglementaires en vigueur ;

e) régler les litiges d’une part, entre les autorités de certification, les prestataires des services de sécurité des réseaux et des systèmes d’information et, d’autre part, entre ces derniers et les utilisateurs ;

f) prononcer le retrait du titre d’exploitation à l’encontre de tout titulaire d’une autorisation qui ne se conforme pas à la mise en demeure qui lui a été adressée, dans le respect des formes et procédures ayant régi sa délivrance ;

g) prononcer des sanctions à l’encontre des opérateurs et exploitants contrevenants. Lesdites sanctions constituent des titres exécutoires ;

h) prendre des mesures conservatoires nécessaires pour faire assurer la continuité du service et protéger les intérêts des usagers. »

Les pouvoirs du directeur général

ARTICLE 27.- (1) L’Agence est placée sous l’autorité d’un directeur général, assisté éventuellement d’un directeur général-adjoint.

(2) Le directeur général et le directeur général-adjoint sont nommés par décret du Président de la République, pour un mandat de trois (03) ans éventuellement renouvelable deux (02) fois.

(3) Le renouvellement prévu à l’alinéa 1 ci-dessus est tacite.

(4) Dans tous les cas, les mandats cumulés du Directeur Général ou du Directeur Général-Adjoint ne peuvent excéder neuf (09) ans.

(5) Les fonctions de Membre du Gouvernement ou assimilés, de parlementaires, de magistrats exerçant auprès d’une juridiction ou de membre du Conseil Constitutionnel sont incompatibles avec celles du Directeur Général ou du Directeur Général-Adjoint.

ARTICLE 28.- (1) Sous le contrôle du conseil d’administration, le directeur général est chargé de la gestion et de l’application de la politique générale de l’Agence.

A ce titre, il est chargé notamment :

a) d’assurer la direction administrative et financière de l’Agence •

b) de préparer le projet de budget et de performance, de produire le compte administratif ainsi que le rapport annuel de performance ;

c) de préparer les résolutions du Conseil d’Administration, d’assister avec voix consultative à ses réunions et d’exécuter ses décisions ;

d) de proposer un plan de recrutement du personnel au Conseil d’Administration ;

e) de nommer aux postes de responsabilités sous réserve des compétences dévolues au Conseil d’Administration ;

f) de gérer les biens meubles, immeubles, corporels et incorporels de l’Agence, dans le respect de son objet social et les pouvoirs du Conseil d’Administration ;

g) de soumettre à l’adoption du Conseil d’Administration, les projets de plan d’organisation de l’Agence, de Règlement Intérieur, des statuts du personnel, de la grille des rémunérations et avantages du personnel ;

h) de préparer le plan d’investissement, les rapports d’activités, ainsi que les comptes et les états financiers qu’il soumet au Conseil d’Administration pour approbation et arrêt ;

i) de noter et licencier le personnel sous réserve des pouvoirs du Conseil d’Administration ;

j) de recruter le personnel, conformément au plan de recrutement approuvé par le Conseil d’Administration ;

k) de proposer au conseil d’administration de nommer et de démettre de leurs fonctions, les représentants de l’Agence aux assemblées générales et aux Conseils d’Administration d’autres entreprises ;

I) de prendre, dans les cas d’urgence, toute mesure conservatoire nécessaire à la bonne marche de l’Agence, à charge pour lui d’en rendre compte au Conseil d’Administration ;

m) de procéder aux achats, de passer et de signer les marchés, contrats et conventions, en assurer l’exécution et le contrôle dans le strict respect du budget, et conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

(2) Le directeur général peut déléguer une partie de ses pouvoirs.

Source : Décret N° 2020/727 du 03 décembre 2020 portant réorganisation et fonctionnement de l’ART.

Pour un meilleur référencement des utilisateurs, Google lance les People Cards

[Digital Business Africa] – Le géant américain Google annoncé le lancement le 1er décembre d’une nouvelle fonctionnalité réservée aux téléphones portables qui permet aux internautes de mieux se faire connaître sur Google Search. Les ‘‘People Cards’’ permettent en effet aux personnes de créer leur présence sur la recherche sous la forme d’une carte (similaire au Google Search Knowledge Panel) qui inclut tous les détails qu’elles souhaitent que les autres personnes aient à leur sujet.

« Pour de nombreuses personnes, qu’elles soient créatrices de contenu, professionnelles ou simplement désireuses de se démarquer, il est important d’avoir une présence en ligne. La mission de Google a toujours été d’organiser l’information et de la rendre utile et accessible, et nous offrons maintenant un nouveau moyen aux personnes qui veulent être trouvées et organiser les informations les concernant, directement sur la recherche, sur leur téléphone portable« , explique Olumide Balogun, le responsable des applications consommateurs pour l’Afrique subsaharienne chez Google.

Il explique ensuite que pour les personnes qui n’ont pas de site web officiel, ou pour celles qui partagent un nom avec beaucoup d’autres, les cartes de personnes sont un moyen facile de créer ou de distinguer leur présence sur la recherche.

Selon Google, toute personne possédant un compte Google peut créer une People Card en recherchant simplement son nom et en appuyant sur l’invite « Ajoutez-moi à la recherche ». Il suffit alors d’ajouter une photo, une description, des liens vers des profils sociaux et d’autres informations qu’il souhaite faire connaître aux autres.

Ecrit par Jephté Tchemedie

L’accès des ménages à l’Internet dans les zones urbaines a doublé par rapport aux zones rurales (UIT)

[Digital Business Africa] – L’Union internationale des télécommunications (UIT) a rendu public son rapport « Measuring Digital Development » 2020, qui rassemble les faits majeurs qui ont marqué le secteur des télécommunications dans le monde.

De manière générale, le rapport indique que les lacunes en matière de connectivité dans les zones rurales sont particulièrement prononcées dans les pays les moins avancés, où 17 % de la population rurale vit dans des zones sans aucune couverture mobile, et où 19 % de la population rurale n’est couverte que par un réseau 2G. En outre, selon les données de 2019, environ 72 % des ménages dans les zones urbaines ont accès à l’internet à domicile, soit près de deux fois plus que dans les zones rurales (38 %).

Une conclusion qui laisse perplexe Houlin Zhao, le secrétaire général de l’UIT qui s’interroge : «Combien de temps encore pouvons-nous tolérer l’écart important de connectivité des ménages entre les zones urbaines et rurales ? À l’ère de la COVID-19, où tant de personnes travaillent et étudient à domicile, cette édition de Mesurer le développement numérique : Faits et chiffres envoie le message clair que l’accélération du déploiement des infrastructures est l’un des problèmes les plus urgents et les plus déterminants de notre époque », souligne le DG de l’UIT.

Le rapport révèle aussi qu’environ un quart de la population des pays les moins avancés et des pays en développement enclavés, et environ 15 % de la population des petits États insulaires en développement n’ont pas accès à un réseau mobile à large bande, ce qui est en deçà de la cible 9.c des objectifs de développement durable visant à accroître sensiblement l’accès aux technologies de l’information et des communications et à s’efforcer de fournir un accès universel et abordable à l’internet dans les pays les moins avancés d’ici 2020.

Cependant, l’utilisation d’Internet est toujours plus répandue chez les jeunes, indépendamment de la région ou du niveau de développement. Alors qu’un peu plus de la moitié de la population mondiale totale utilise l’internet, la proportion de l’utilisation de l’internet passe à près de 70 % chez les jeunes de 15 à 24 ans. Dans les pays les moins avancés, 38 % des jeunes utilisent l’internet, alors que la part globale des personnes qui l’utilisent, y compris les jeunes, s’élève à 19 %.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Afrique de l’Ouest : Aidé de Nokia, Togocom déploie son réseau 5G

[Digital Business Africa] – En Afrique de l’Ouest, la course à la 5G est véritablement lancée. Après le Kenya, le Finlandais Nokia a annoncé le 30 novembre 2020 avoir été sélectionné par le Groupe de télécommunication Togocom, propriétaire entre autre de Togocel dans le cadre d’un accord de trois ans pour déployer la 5G dans tout le Togo.

Dans la capitale Lomé, le réseau 5G a été récemment lancé. Ce qui était ainsi la première fois qu’un réseau 5G se déploie en Afrique de l’Ouest. L’accord, qui prévoit également l’amélioration des réseaux 2G, 3G et 4G existants, renforcera la position de Togocom sur le marché togolais ainsi que la pérennité de son infrastructure pour la prochaine génération de services numériques destinés aux citoyens togolais.

Dans le cadre de cet accord, Nokia fournira des équipements de sa gamme complète AirScale, notamment des stations de base AirScale, des solutions d’antennes adaptatives MIMO massives AirScale qui permettent à Togocom de proposer aux abonnés des expériences 5G de premier plan avec une latence, une connectivité et une capacité ultra-faibles.

Nokia déploie également des solutions logicielles de monétisation 5G, de gestion des données et d’opérations numériques dans le cadre de son logiciel d’infrastructure CloudBand ouvert et évolutif, permettant à Togocom de saisir de nouvelles opportunités de revenus 5G, d’améliorer la vitesse et l’agilité des affaires et de rationaliser les opérations réseau de l’opérateur.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Cameroun : Patrice MELOM, DG du port de Kribi, dénonce les faux profils Facebook qui lui sont attribués

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, Patrice Barthelemy Melom, le directeur général du Port autonome de Kribi est la cible des arnaqueurs 2.0. Dans un communiqué publié par ses services, il « informe, pour le condamner que les réseaux sociaux en général et Facebook en particulier sont actuellement truffés de faux profils au nom de Patrice MELOM, Directeur Général du Port Autonome de Kribi ».

On apprend du même document qu’ ’‘il s’agit de comptes crées par des individus mal intentionnés, sans foi ni loi, et alimentés au quotidien par des publications mensongères, annonçant notamment des ventes aux enchères de véhicules au port de Kribi. Activité n’ayant pourtant jamais été organisée au Port Autonome de Kribi’’.

Si Patrice Barthelemy Melom indique sa volonté ‘‘d’engager des poursuites judiciaires contre ces personnes en cas de récidive, il précise bien qu’il n’est concerné ni de près, ni de loin par les informations fallacieuses qui circulent sur ces faux profils portant son nom’’.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Togo : L’ARCEP prend acte de la cessation des pratiques de différenciation tarifaire intra et interréseaux

[ARPCE – LOME, Togo, le 26 novembre 2020] – L’ARCEP prend acte de la cessation des pratiques de différenciation tarifaire intra et interréseaux et de la baisse de près de 30% des tarifs des communications inter-réseaux d’Atlantique Télécom Togo (Moov) et Togo Cellulaire.

L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) avait notifié, en date du 12 novembre 2020, aux sociétés Atlantique Télécom Togo (Moov) et Togo Cellulaire deux mises en demeure (n°2020-001/ARCEP/CD et n°2020-002/ARCEP/CD), pour pratiques de différenciation des tarifs des communications intra et inter-réseaux en violation de leurs cahiers de charges.

En réaction, les deux opérateurs de téléphonie mobile ont procédé à l’alignement de leurs tarifs de communications intra et inter-réseaux. L’ARCEP avait, toutefois, relevé que, tout en se conformant à cette injonction, Atlantique Télécom Togo (Moov) et Togo Cellulaire avaient augmenté de 10 FCFA /minute, les tarifs des communications intra-réseaux ; ce que l’Autorité de régulation avait désapprouvé en leur adressant deux courriers, en date du 20 et du 23 novembre 2020.

Suite à cette interpellation et afin de tenir compte de cette exigence de l’ARCEP, les deux opérateurs ont réaménagé leurs grilles tarifaires, en supprimant ladite augmentation. Cette procédure engagée par l’ARCEP, dans le cadre de ses prérogatives règlementaires, a permis, outre la cessation des pratiques de différenciation tarifaire, une baisse de 30 FCFA/minute (soit près de 30%) sur les tarifs des communications inter-réseaux, au bénéfice des consommateurs.

Par l’ARCEP Togo

Côte d’Ivoire : Le gouvernement sollicite l’expertise d’Orange pour digitaliser la filière Riz

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, le gouvernement mise sur le digital pour booster la productivité de la filière du riz. A cet effet, le ministère ivoirien de la Promotion du riz a signé le 27 novembre 2020 à Abidjan, un accord-cadre avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange en vue de lancer une plateforme digitale exclusivement dédiée à la filière.

« Cette plate-forme automatisera l’ensemble des activités de la filière tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologique« , explique Gaoussou Touré, le ministre de la Promotion du riz. Il ajoute que la plateforme fournira des informations météorologiques ainsi que des données sur la gestion globale des acteurs et des partenaires.

Pour la rendre plus accessible des producteurs, une application mobile facile d’utilisation est prévue, ainsi qu’un système de paiement électronique. Pour le ministre Gaoussou Touré, l’objectif c’est de parvenir à « la transparence au niveau de la chaîne de valeur« .

Ecrit par Jephté Tchemedie