[Digital Business Africa] – Après deux années d’interruption, compte tenu de certaines contingences et de la crise liée à la pandémie de Covid-19. L’African digital week (ADW 2021) se tiendra du 16 au 17 septembre prochain à Boulay Beach Resort (BBr), à Abidjan,
Le thème retenu cette année, « L’Afrique augmentée », mobilise la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI – le Patronat ivoirien), l’Union nationale des entreprises de télécommunications (Unetel), le Groupement des opérateurs du secteur des TIC (Gotic) et le Club des DSI. Tous impliqués dans l’ADW 2021, tout comme en 2018 lors de la première édition, afin de promouvoir l’expertise et le savoir-faire local dans le but de générer de la co-création et de la fertilisation croisée des écosystèmes locaux et étrangers.
« Toutes les technologies doivent s’inscrire dans le développement (…) Ce concept [Afrique augmentée] veut relever le défi d’une Afrique qui s’organise pour s’approprier ces technologies afin d’augmenter son potentiel de croissance », a explicité le président du Gotic, Patrick M’Bengue, par ailleurs administrateur de la CGECI.
« Cette Afrique Augmentée à laquelle nous rêvons à l’horizon 2040 est une Afrique maillée en infrastructures pour faciliter l’accès pour tous aux services numériques », a martelé le président du Gotic. Puis de préciser en ces termes : « Une Afrique Augmentée avec des administrations orientées citoyen ; une Afrique souveraine qui crée son contenu et développe son capital humain ; une Afrique dont les écosystèmes coopèrent pour mieux se fertiliser ; une Afrique prospère via les technologies, améliorant ses systèmes de santé, éducatifs… »
Tel était ainsi le fil conducteur des échanges du panel mis en place pour la cérémonie de lancement de l’African Digital Week autour du thème « L’Afrique à l’ère du Digital, où en sommes-nous ? ».
[Digital Business Africa] – Le gouvernement va bientôt proposer des textes portant sur la régulation des médias sociaux, a annoncé le président de la République, Macky Sall. ‘’Le gouvernement a engagé une réflexion [sur la régulation du secteur des médias sociaux] et les textes sont presque finis (…)’’, a déclaré le chef de l’Etat, affirmant qu’on ne peut pas laisser’’ prospérer ‘’ce qui se passe’’ actuellement dans ce domaine au Sénégal.
Le président de la République juge ‘’très faible’’ le niveau de régulation des réseaux sociaux au Sénégal. Pour lui, il n’est pas possible de permettre à des gens de se cacher derrière des claviers pour ‘’détruire la réputation des personnes, des familles, gratuitement’’ a-t-il affirmé lors de la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales au Palais de la République
Analysant le recul du Sénégal dans le classement mondial de la liberté, il a indiqué que l’Etat n’est pas responsable de cette situation. Selon lui, elle est ‘’principalement due aux agressions’’ dont ont été victimes des journalistes et des organes de presse lors des manifestations et violences survenues au début du mois de mars dernier.
Ces évènements, qui ont éclaté après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, ont vu un ‘’climat de terreur’’ s’installer dans le pays, a dénoncé le chef de l’Etat, jugeant une telle situation ‘’inacceptable’’. Il dit compter sur les professionnels de médias à travers les conclusions qui sortiront des prochaines assises des médias. Le Sénégal a reculé de deux places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières (RSF), passant de la 47e à 49e place.
[Digital Business Africa] – L’hégémonie du duopole Google-Facebook a eu raison de Verizon qui décide de revendre sa division médias au fonds Apollo Global Management pour 5 milliards de dollars. Le géant américain des télécoms avait racheté AOL puis Yahoo en 2015 et 2017 pour 9 milliards de dollars, espérant booster sa présence dans les médias et surtout sur la publicité en ligne.
Selon les termes de la transaction, détaillés dans un communiqué de Verizon, le groupe va recevoir du fonds d’investissements Apollo 4,25 milliards de dollars en espèces, et 750 millions de dollars en titres préférentiels. Verizon gardera une participation de 10 % dans la nouvelle entité, appelée « Yahoo », et Guru Gowrappan restera à sa tête lorsque la transaction sera terminée, en principe au deuxième semestre.
« Grâce à l’expertise sectorielle et la vision stratégique d’Apollo, Yahoo sera bien positionné pour profiter des opportunités de marchés », affirme Verizon dans le communiqué. Yahoo avait été valorisée jusqu’à 125 milliards de dollars en 2000. AOL avait pour sa part connu une fusion à 112 milliards de dollars en 2000 avec Time Warner avant d’être cédée à Verizon. Cela fait donc une chute vertigineuse de leur valeur combinée de 98 % en 20 ans.
Verizon n’a pas connu le succès espéré sur sa branche médias et a notamment dû provisionner fin 2018 une perte de 4,9 milliards de dollars, dont 4,6 milliards pour cette seule branche, et réduire ses effectifs. En cause, pas assez d’économies d’échelles, une concurrence accrue ayant causé des pertes de parts de marché et une forte pression sur les revenus publicitaires face à d’autres géants de l’Internet.
[Digital Business Africa] – Alors qu’il le déployait jusqu’ici seulement sur un nombre limité de comptes, Twitter a lancé officiellement Spaces, le service de conversations audio en direct sur l’ensemble des comptes qui disposent de 600 abonnés ou plus. Il propose ainsi de créer des salles audio, qui fonctionnent comme celles de l’application ClubHouse dont il s’inspire : un « hôte » lance une salle, invite (ou non) des intervenants.
De simples auditeurs peuvent également accéder à la salle, qui apparaît clairement en haut des timelines, sous la forme d’une bulle violette autour de l’avatar de l’utilisateur qui l’a lancée. Mais l’’entreprise prévoit d’y ajouter des fonctions supplémentaires dans les mois qui viennent, notamment la possibilité de créer des « billets d’entrée » : un hôte pourrait faire payer l’accès à sa salle, fixer le prix du ticket et le nombre « d’entrées » maximum.
D’autres options, comme la coanimation, sont également dans les tuyaux. Pour lancer une salle de discussion audio, il suffit de se rendre, depuis l’application mobile, sur la fenêtre de composition (+), puis de choisir « Spaces » et se laisser guider.
Comparé à son concurrent direct ClubHouse, Spaces a deux énormes avantages: une communauté déjà immense, qui compte plusieurs centaines de millions d’utilisateurs… Et une compatibilité avec les smartphones Android, qui n’existe étrangement toujours pas du côté du pionnier.
[Digital Business Africa] – Au Gabon, l’impact économique de la pandémie de la Covid 19 n’a pas épargné le secteur des télécommunications. D’après un rapport publié en avril 2021 par le ministère de l’Économie, le chiffre d’affaire du secteur s’est abaissé à 216,1 milliards de FCFA en 2020, ce qui représente une baisse de 3,2% comparé à l’année 2019.
Sur les raisons de cette contraction, le ministère de l’Economie évoque la baisse des prix des télécommunications qui avait été appliquée pour aider les populations confinées à rester en contact avec leurs proches. Aussi, l’arrêt des activités commerciales décidées le 9 avril 2020 pour limiter la progression du virus est également évoqué comme l’une des raisons de la baisse du chiffre d’affaire dans le secteur.
Par ailleurs, on apprend du rapport que tout n’a pas été que négatif. Par exemple, on a enregistré une croissance du nombre d’abonnés mobiles d’environ 2% pour atteindre 3,07 millions de personnes. Dans la même veine, le nombre d’abonnés aux lignes fixes a également augmenté de 16,1%.
[Digital Business Africa] – Le Directeur général de la Ghana Investment Fund for Electronic Communications (GIFEC), Abraham Kofi Asante a annoncé fin avril 2021 le soutien de son institution au projet «Fibre to the Community» dont l’objectif est de réduire la fracture numérique dans le pays, notamment dans les zones rurales qui restent très mal desservies. Pour se faire, le programme envisage l’utilisation de la fibre aérienne, présentée comme un outil ‘‘plus intelligent’’.
Pour la mise en œuvre de ce programme, les fournisseurs de services d’électricité (ECG, GRIDco, NEDco), l’Association des fournisseurs de services Internet du Ghana (GISPA), les opérateurs de réseau mobile et les investisseurs privés sont mis à contribution. Ce qui favorise non seulement le déploiement d’Internet, mais réduit son coût de manière à le rendre accessible aux couches les plus vulnérables.
«Grâce à notre projet de communauté intelligente et à notre partenariat avec Bluetown, GIFEC a fourni des services Wi-Fi abordables / gratuits à certaines communautés non desservies ou mal desservies à travers le pays. Jusqu’à présent, quatre sites ont été achevés: Asumura, Berekum, Goaso, Asankrangwa, avec un total de 40 points d’accès WiFi gratuits / abordables disponibles et accessibles dans les communautés ci-dessus », explique Abraham Kofi Asante. Il revendique dans la foulée la connexion de plus de 1,2 millions de Ghanéen à Internet depuis le lancement du Programme en 2017.
[Digital Business Africa] – Au Nigeria, l’introduction de la nouvelle règlementation avec les NIN-SIM a eu un impact négatif sur les résultats de la filiale locale du groupe sud-africain de télécommunications MTN. La société a annoncé la chute de 5 millions de son nombre d’abonnés mobiles, qui est désormais à 71,5 millions. Dans la même veine, les utilisateurs de données actifs ont enregistré une baisse de 71 000 pour s’établir à 32,5 millions.
«Sur le plan opérationnel, le chiffre d’affaires des services au T1 a augmenté de 17,2% en glissement annuel, en ligne avec notre objectif à moyen terme, soutenu par une croissance de respectivement 42,6% et 8,0% des revenus data et voix. Cet objectif a été atteint malgré l’impact de la pandémie et une baisse de notre base d’abonnés en raison des effets des restrictions sur les ventes et les activations de nouvelles cartes SIM découlant des changements dans la réglementation d’enregistrement des cartes SIM. Nous continuons à collaborer avec la Commission nigériane des communications (NCC) et la Commission nigériane de gestion de l’identité numérique (NIMC) pour mettre à jour les enregistrements des abonnés avec le numéro d’identité national (NIN) », explique le PDG de MTN Nigéria Karl Toriola.
« Les revenus de la voix ont augmenté de 8,0%, soutenus par une augmentation de 8,7% du trafic et de nos initiatives de gestion de la valeur client. L’impact sur les revenus de la voix de la suspension à l’échelle du secteur de l’enregistrement des nouvelles cartes SIM à la mi-décembre a été en partie compensé par une utilisation accrue des cartes SIM actives dans notre base et par la migration vers une expérience de meilleure qualité », précise l’opérateur.
La Fondation Francis Ngannou et la Fondation MTN au chevet des couches sociales défavorisées de Batié
[Digital Business Africa] – Douala, 1er mai 2021. La Fondation MTN, première fondation d’entreprise au Cameroun annonce la remise d’un important don à plusieurs associations de l’arrondissement de Batié ce 1er mai 2021. C’était au cours d’une cérémonie au siège de la Fondation Francis Ngannou, présidée par le Préfet du département des Hauts-Plateaux, en présence du Sous-Préfet, du Maire et du Chef supérieur Batié, ainsi que de plusieurs membres des chambres parlementaires et consulaires et des populations de Batié sorties en masse accueillir le nouveau Champion du Monde des poids lourds UFC en Mixed Martial Arts.
Le don composé de denrées de première nécessité a été symboliquement remis à Francis Ngannou, dont la fondation se chargera de la distribution aux associations à vocations humanitaires qui encadrent les personnes défavorisées à Batié.
En plus du don matériel, « nous souhaitons vous offrir autre chose. Le sourire et surtout l’espoir. L’espoir que demain sera mieux qu’aujourd’hui. L’espoir que vos rêves peuvent se réaliser. Parce que nous avons la conviction que c’est possible. Regardez Francis. L’enfant de Batié aujourd’hui sur le toit du monde. Il est parti d’ici, a travaillé sans relâche et il est en train d’écrire une belle histoire qui ne fait que commencer. L’histoire de MTN n’est pas si différente… », a déclaré Jean Pierre Ngoule, Directeur régional de MTN Cameroon à l’Ouest, qui s’exprimait au nom de la Fondation MTN.
A sa suite, le Champion du Monde et Ambassadeur imbattable de la marque MTN Cameroon a remercié l’opérateur leader pour le geste en faveur des communautés dans le besoin et pour l’accompagnement dont il bénéficie depuis le début de sa tournée nationale au Cameroun. « L’imbattable n’est pas celui qui n’a jamais perdu. L’imbattable c’est celui qui est tombé plusieurs fois et s’est relevé », a martelé dit Francis Ngannou.
Un état d’esprit qui épouse les valeurs de MTN. « Ces valeurs que nous partageons avec Francis et vont au-delà de nos activités quotidiennes respectives. Nous en faisons plus parce que nous avons du cœur », a conclu le représentant de MTN Cameroon à cette cérémonie.
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A propos de la Fondation Francis Ngannou
Le but ultime de la Fondation Francis Ngannou est de construire, d’éduquer, d’entraîner et de se développer à travers nos gymnases et nos entraînements. Avec la popularité et la portée des sports de combat comme le judo, la boxe, le karaté, le MMA et le kickboxing, nous envisageons que nos stagiaires élargissent leur vision du monde et obtiennent l’opportunité d’explorer le monde, d’exploiter leurs forces et de réaliser leurs plus grands rêves.
A propos de la Fondation MTN
La Fondation MTN est la toute première fondation d’entreprise créée au Cameroun. MTN Cameroon y investit chaque année 1% de son bénéfice. Depuis son lancement officiel en 2006, la Fondation MTN œuvre pour le bien-être des communautés au Cameroun en investissant dans l’Education, la Santé, l’Environnement et le Développement Communautaire.
[DIGITAL Business Africa] – « Crédit Access Côted’Ivoire », micro finance africaine, et « Backbone Luxembourg », société de conseil, ont lancé le 30 avril 2021 une plateforme de formation aux Technologies de l’Information et de la Commutation. L’initiative est au profit de quatre pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, parmi lesquels laCôte d’Ivoire et le Cameroun. La formation vise à « impliquer fortement les PME locales existantes et actives dans les domaines des TIC, réussir la mise en place d’un écosystème digital inclusif et durable ».
Le projet est dénommé « Mise en place d’une plateforme de formation aux TIC-Technologies de l’information et de la communication-destinée aux équipes des institutions financières partenaires, pour développer le portefeuille de PME locales à financer dans ce secteur ». Il tient sur trois ans. Les modules retenus sont, d’après Ali Badini, Dg de « Crédit Access Côted’Ivoire », axées sur les différents domaines de la technologie digitale sur lesquels les PME locales et régionales sont présentées et veulent se développer, notamment les « Agritech, Data science, Healhtech ».
Quant à Francis Ranaivoson, représentant de Backbone Luxembourg, il faut déterminer et encourager l’intérêt des investisseurs pour les PME du secteur digital. La cagnotte prévue pour la réalisation de ce projet s’élève à 380 000 euros, soit 247 000 000 de FCFA. Suffisant pour que les entreprises présentes sur le marché local et régional soient à même de faire preuve d’innovation. D’autant plus que le manque de financements à leur dédiés empêche leur prospérité.
La collaboration « Backbone Luxembourg » – « Crédit Access Côte d’Ivoire » est vieille de trois ans. Depuis Octobre 2018, les deux partenaires travaillent à financer des PME ivoiriennes. Les crédits peuvent aller jusqu’à FCFA 250 millions de FCFA. Selon les termes du partenariat, c’est « Backbone Luxembourg » qui apporte le financement à hauteur de 80%.
[DIGITAL Business Africa] – « Orange Cameroun » et « Atlantique Assurances » ont offert des contrats d’assurances à certains journalistes de la ville de Douala ce lundi 03 mai 2021. C’était à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le programme porte la dénomination d’« Assur Tous », une couverture sociale. 50 journalistes du Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC), de l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC) et de la Cameroon Association of English-Speaking Journalists (CAMASEJ) sont donc bénéficiaires d’une assurance Santé et Accident auprès de quelque 500 centres médicaux. Le programme est valable pendant un an. Et ce, à compter de la date de signature.
Frédéric Debord, Dg d’Orange Cameroun, a choisi le bon timing pour offrir un tel présent aux journalistes. Le 03 mai 2021 : date de célébration de la liberté de la presse à travers le monde. « Nous savons combien votre noble métier est important pour la société, d’une manière générale. C’est conscient des risques pris par les journalistes dans l’exercice de leur profession que nous avons décidé d’aller encore plus loin dans notre volonté d’accompagner les chevaliers de la plume que vous êtes, pour permettre de donner le meilleur de vous-mêmes et ainsi vaquer plus sereinement à la collecte, au traitement et à la restitution de l’information», a indiqué le directeur général d’Orange Cameroun accompagné de la représentante de la Délégation régionale de la communication pour le Littoral.
Les deux partenaires, « Orange Cameroun » et « Atlantiques assurances », comptent bien étendre cette marque d’attention à l’endroit d’autres journalistes. Dans les semaines à venir, ce sera autour d’une autre ville de bénéficier de cette assurance Santé.
[Digital Business Africa] – L’Université de Dschang au Cameroun, dirigée par son recteur le Pr Roger Tsafack Nanfosso, organise son tout premier colloque international sur la cybercriminalité & la cybersecurité au Cameroun et en Afrique au Palais des Congrès de Yaoundé du 06 au 07 mai 2021.
La leçon inaugurale de ce colloque sera donnée par le Pr Guy Mvelle, directeur scientifique du colloque et secrétaire général de l’Université de Dschang, sous le thème : « La cybercriminalité et la cybersécurité comme objets scientifiques : un état de la recherche récente en Afrique ».
Pour le Pr Guy Mvelle, de nombreux pays africains sont encore très faibles face aux menaces informatiques. Seuls l’Ile Maurice, le Kenya et le Rwanda afficheraient un niveau de préparation élevé aux cybermenaces, indique-t-il en se référant au Cybersecurity Index 2018 de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Au Cameroun, rappelle-il, la révélation des crimes sur les systèmes d’information remonte en 2011 lorsque la compagnie nationale aérienne Camair-Co est victime d’un coup de piraterie ayant entraîné la perte de 500 billets d’avion. Par la suite, l’ANTIC révèle qu’entre 2015 et 2017, sept (07) sites web d’administrations publiques ont subi une attaque de type web defacement.
Malgré ces différentes attaques cybernétiques en Afrique, constate le SG de l’Université de Dshang, c’est seulement durant la décennie 1980-1990 qu’émergent les premiers questionnements scientifiques sur les dérives observées chez les informaticiens, eux-mêmes consécutifs à la publication des rapports administratifs sur les dangers du tout-informatique. « Plusieurs travaux francophones relèvent le sens d’une pratique informatique ramant à contre-courant des espoirs fondés sur cet outil. Pour autant, la fécondité scientifique observée en Occident ne se manifeste pas de la même manière en Afrique, où sévissent désormais avec une grande ampleur des crimes à l’aide des outils informatiques ou contre les systèmes d’informations», indique le Pr Guy Mvelle.
Ce colloque international sur la cybercriminalité & la cybersecurité au Cameroun et en Afrique ambitionne de faire un état de la recherche en Afrique sur la cybercriminalité et la cybersécurité et trouver des solutions pour palier à la situation actuelle.
Quelle est la psychologie des cybercriminels ?
Plusieurs questions seront abordées. Parmi lesquelles : quel est le contenu des travaux dans l’espace Afrique? Qu’est-ce qui explique le rythme observé de la recherche dans ce domaine et dans cet espace ? Quels programmes de recherche peut-on envisager en la matière ? Que font les États au quotidien et au concret ? Quels sont les territoires de la cybercriminalité et les enjeux qu’ils recouvrent ? Quel est le régime juridique de la preuve numérique en droit camerounais et en droit privé international ? Quelles sont les mutations stratégiques qu’engendrent les cyberattaques ? Quelle est la psychologie des cybercriminels ? Quelle est la grammaire du cyberespace ? Que coûte une cyberattaque à une entreprise privée ou à un organisme public et quelle est son incidence sur son rendement? Quels sont les nouveaux outils de la détection des intrusions dans les systèmes informatiques ? Quid de la souveraineté des États d’Afrique face aux hébergeurs et aux fournisseurs d’accès étrangers ? Ou encore quid de la blockchain, de l’Internet des objets ou de l’intelligence artificielle ?
Pour le Pr Henri-Désiré Modi Koko Bebey, doyen de la Faculté des Sciences juridiques & politiques de Dschang, les attentes de la FSJP pour ce colloque sont nombreuses. « En effet, l’établissement se prépare à lancer, dès la rentrée académique 2021-2022, son nouveau programme de Master professionnel de « Cybersécurité et Gouvernance sécuritaire ». Les travaux du permettront certainement de finaliser les programmes dudit Master, en leur donnant un contenu et une orientation conformes aux recommandations des experts qui seront réunis en conclave à Yaoundé, les 6 et 7 mai 2021 », indique le Pr Henri-Désiré Modi Koko Bebey.
L’IUT Fotso Victor de Bandjoun est partenaire de ce projet de Master spécialisé Cybersécurité. Pour son directeur, le Pr. Thomas Tamo Tatsietse, l’objectif de ce futur Master pluridisciplinaire est « de former l’étudiant aux métiers de la cybersécurité, de la gouvernance sécuritaire et de l’informatique légale avec accent sur les aspects technologiques, juridiques et économiques ».
[Digital Business Africa] – La fonctionnalité « Marketplace » de Facebook, qui permet d’acheter et vendre des objets entre particuliers, a atteint le milliard d’utilisateurs, a indiqué le réseau social lors de la présentation de ses résultats financiers du premier trimestre 2021.
L’entreprise a également annoncé que « Facebook Shops », sa fonctionnalité gratuite de boutique en ligne sur Facebook et Instagram disponible depuis mai 2020, comptait désormais un million de magasins et plus de 250 millions de clients.
C’est la crise du Covid-19 et ses répercussions économiques et sociales qui ont motivé la création de Shops, expliquait Mark Zuckerberg, patron de Facebook, lors du lancement de la fonctionnalité l’année dernière. Lors de la présentation des résultats financiers, il a d’ailleurs rappelé la place croissante qu’a prise le commerce en ligne lors de cette crise sanitaire.
« Nous investissons dans la construction de l’avenir du commerce‘ », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il reste encore du chemin à faire pour « créer une plateforme complète« . Le réseau social compte bien poursuivre cette ambition en s’appuyant sur les domaines dans lesquels il est déjà fortement présent : la publicité en ligne et les outils d’interaction sociale.
Facebook travaille sur de futures fonctionnalités permettant de monétiser ses services d’e-commerce. Instagram va bientôt se doter de services dédiés aux créateurs de contenus. La fonctionnalité « Creator Shops » permettra aux « influenceurs » de vendre leurs produits au travers d’une boutique dédiée. Un système de rémunération pour les créateurs de contenus qui recommandent des produits via Instagram a également été mentionné.
[Digital Business Africa] – KiwiPay, une société de paiement numérique basée à Singapour, a décidé de partir résolument à la conquête des pays de la CEMAC que sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Pour ce faire, elle a conclu un partenariat avec le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC). On a pu apprendre que « l’accord permettra d’optimiser les services de KiwiGo [application de KiwiPay] en matière d’inclusion financière et de solutions de paiement sans numéraire pour les clients et les entreprises de la zone CEMAC. Le nouvel accord signé avec l’institution GIMAC propose de multiples services aux clients et commerçants, tout en les connectant à des solutions de paiement sans numéraire. »
Les consommateurs de la région auront accès à un nouveau panorama de services qui inclut : les paiements des services hôteliers, les envois de fonds internationaux, le portefeuille électronique, le covoiturage, la livraison de nourriture, la livraison d’épicerie, le commerce électronique et des services de réservation. KiwiGo est aussi une porte d’entrée vers WeChat Pay, Google Pay, AliPay et Apple Pay.
[Digital Business Africa] – Cardano, une crypto-monnaie et une solution blockchain, développée et promue par IOHK, annonce avoir conclu un accord avec le gouvernement éthiopien pour le déploiement de la technologie. Le gouvernement éthiopien est en effet engagé dans un vaste chantier de digitalisation, dans le cadre de la stratégie Digital Ethiopia 2025.
Cette stratégie a été mise sur pied en vue de transformer plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la fabrication, la santé, le transport ou encore le tourisme. Concernant l’éducation et l’emploi, le pays souhaite accueillir un système national d’identification et d’enregistrement des résultats. Il lui permettra de vérifier numériquement les notes, de contrôler à distance les performances des écoles.
3 500 écoles, 5 millions d’élèves et 750 000 enseignants sont concernés par l’initiative. C’est dans ce cadre que le gouvernement souhaite déployer la technologie proposée par IOHK. La société a révélé : « Nous avons réalisé depuis longtemps que les pays en développement pourraient particulièrement bénéficier de la technologie blockchain, grâce à l’absence de systèmes numériques intégrés et établis, mais également parce que les blockchains sont moins coûteuses que des infrastructures plus lourdes. »
Le même type d’initiative est par ailleurs envisagé en Afrique du Sud, au Nigeria ou au Kenya.
[Digital Business Africa] – La Faculté des Sciences et Techniques, l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique, l’Institut Supérieur de Gestion et la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines sont désormais dotées de salles multimédias dédiées aux étudiants et enseignants, grâce à un don du Fonds pour l’Accès et le Service Universels des Communications Électroniques (FASUCE) dont l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) est l’organe de gestion.
La cérémonie d’inauguration, ce 1er avril à Brazzaville, a été patronnée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Jean Richard Bruno Itoua, en présence de son collègue, le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, Léon Juste Ibombo, par ailleurs Président du Comité du Fonds, du Président de l’Université Marien Ngouabi, du Directeur Général de l’ARPCE et Secrétaire du Fonds, Louis Marc SAKALA ainsi que des Doyens des établissements universitaires bénéficiaires
Le Fonds a inscrit la connectivité des écoles comme une des actions majeures de son plan global. L’installation des salles multimédias répond ainsi à l’exigence de renforcer l’appropriation de l’outil numérique, briser la fracture numérique et lutter contre l’illettrisme électronique.
Les salles multimédias installées par le FACUSE, sont équipées d’importants parcs informatiques composés d’ordinateurs de dernière génération, connectés à Internet et capable d’accueillir chacune jusqu’à quinze utilisateurs en simultanée.
« J’appelle donc les bénéficiaires à en faire bon usage. Je souhaite vivement que ce don contribue à améliorer, si besoin, la qualité de nos étudiants, en les rendant plus compétitifs grâce aux résultats de leurs recherches tous azimuts, faites dans ces salles multimédias », a déclaré Louis Marc Sakala.
Au total, le FASUCE a installé 13 salles multimédias dans différents établissements scolaires et universitaires dans le pays.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, recevant officiellement les clés desdites salles des mains du Ministre Léon Juste Ibombo, Président du Comité du Fonds, a reconnu que ces infrastructures offertes à l’université soutiennent fortement le processus de numérisation et d’enseignement à distance déjà enclenché par son département.
Lancé en 2019, le Fonds, qui a déjà connecté en réseau mobile plus de 60 localités du Congo dites « zones blanches », sert depuis 2020 de puissants catalyseurs du développement et contribue à la mise en application de projets nationaux visant à une meilleure inclusion numérique dans un environnement des TIC en pleine évolution.
[Digital Business Africa] – Qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile: L’ARPCE procède à la restitution des résultats de l’enquête du 1er semestre 2021. Brazzaville, le 20 avril 2021: Du 15 février au 09 avril dernier, des agents assermentés de l’ARPCE ont effectué des mesures terrain des services Voix et Data, offerts en 2G et 3G par les opérateurs MTN Congo et AIRTEL Congo. Les résultats de cette enquête, qui a concerné une dizaine de villes et localités de notre pays, seront rendus publics ce mardi 20 avril, en présence du Directeur Général de l’ARPCE, Louis Marc SAKALA et des opérateurs de téléphonie mobile.
Les campagnes d’évaluation de la performance des réseaux des opérateurs en termes de couverture et de qualité de service que réalise périodiquement l’ARPCE trouvent leurs fondements dans les dispositions légales et réglementaires relatives aux loi numéros 9 et 11 portant respectivement réglementation du secteur des communications électroniques et création de l’ARPCE. Ajoutées à cela, les dispositions des cahiers des charges relatives aux licences d’exploitation des réseaux 2G 3G et 4G, acquises par les opérateurs.
En effet, le nouveau rapport d’évaluation des réseaux des enquêteurs de l’ARPCE indique, entre autres, « qu’aucune amélioration de la qualité de services des opérateurs n’a été constatée sur les deux routes nationales (RN1 et RN2), dans les technologies 2G et 3G ». Ce rapport ajoute que « les réseaux 2G des deux opérateurs dans le Up country (Arrière-pays) nord présentent une qualité de service critique dans l’ensemble, excepté à Owando et Ouesso, où les services offerts par Airtel sont appréciables en dépit des scores obtenus ».
«Dans le Up country Sud, poursuit le rapport des experts de l’ARPCE, MTN affiche un réseau 2G acceptable, excepté à Mouyondzi où il est critique ». « L’opérateur MTN offre un service acceptable en 2G et 3G en Up country sud et à Pointe-Noire », souligne le rapport, qui indique aussi que les deux opérateurs de téléphonie mobile offrent une qualité de services quasi-similaire à Brazzaville en dehors de quelques problèmes d’échecs d’accès au réseau connus par Airtel dans le nord de la capitale.
Conformément à l’article 27 de la loi numéro 9, l’établissement et l’exploitation des réseaux et la fourniture au public de services de communications électroniques ouverts au public sont soumis au respect de règles portant entre autres sur les conditions de permanence, de qualité et de disponibilité du réseau et du service ; les normes et spécifications du réseau et du service ; l’interconnexion et l’accès, dans les conditions prévues par la présente loi et la réglementation en vigueur. Sur cette base, l’Autorité de Régulation a eu par le passé à sanctionner les deux opérateurs pour la mauvaise qualité de leurs services offerts aux usagers.
Des sanctions qui ont porté leurs fruits, puisqu’ayant conduit les deux opérateurs à consentir des efforts considérables dans le sens du strict respect des obligations de leurs cahiers des charges. C’est à ce titre que l’ARPCE dispose depuis janvier 2018 d’un Observatoire de la qualité des réseaux, accessible en ligne sur son site web, afin de permettre à toute personne de juger de la qualité des services offerts.
Bras institutionnel du gouvernement en matière de régulation des Postes et Communications Electroniques, l’ARPCE a la délicate mission de protéger à la fois les intérêts de l’Etat, des consommateurs et des prestataires dans les secteurs régulés.
[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques est le sponsor officiel du Salon des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), qui se tient à Brazzaville du 27 au 30 avril 2021. Le Salon a été officiellement ouvert le 27 avril à Brazzaville, par le Premier ministre Clément Mouamba, en présence des membres du gouvernement et de nombreux partenaires. Occasion pour l’ARPCE d’apporter les précisions sur son action.
C’est ainsi qu’au cours de ce salon,Mr Rudy Massamba, Conseiller à l’Economie et Prospective du Directeur Général de l’ARPCE a évoqué lors d’un panel de discussion la question du financement des infrastructures numériques et surtout le rôle joué par le régulateur.
Pour lui, l’ARPCE s’assure que les infrastructures numériques sont accessibles et équitables et que les gestionnaires de ces infrastructures ne mettent pas les barrières aux nouveaux entrants. Pour lui, la question du financement de l’accès à l’énergie va de pair avec la sécurité et le bon fonctionnement des infrastructures numériques.
Le Salon Osiane est organisé par l’association PRATIC en collaboration avec le gouvernement congolais. Pour Léon Juste Ibombo, ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, « le gouvernement a placé les technologies de l’information et de la communication au cœur de son programme de développement. (…) S’adapter à cette nouvelle ère numérique et saisir les opportunités qui y sont associées s’avèrent d’une importance cruciale pour réussir le processus de développement dans lequel s’est engagé notre pays ».
[Digital Business Africa] – C’est en juin 2020, après la démission du Sénégalais Karim Sy de la tête de l’association Digital Africa que le Nigérian Kizito Okechukwu, fondateur et directeur exécutif de l’incubateur 22 ON SLOANE basé en Afrique du Sud, est porté à la tête de l’association comme président par intérim. Avec le poste de vice-président.
Mois d’un an après, Kizito Okechukwu lui également démissionne. Il reproche à l’Agence française de développement (AFD) et principalement à la directrice exécutive de Digital Africa, Stéphan-Eloise Gras, la non application des principes de bonne gouvernance dans la gestion de l’association. Le Nigérian espère que sa démission permettra à l’AFD de mettre en œuvre les changements structurels nécessaires.
Dans cette interview exclusive accordée à Digital Business Africa, Kizito Okechukwu explique les raisons de sa démission et propose des solutions pour la résolution des problèmes de l’association menacée de dissolution dès le 05 mai 2021.
Digital Business Africa : Le 21 avril 2021, vous avez démissionné de votre poste de président de l’association Digital Africa. Quelles sont les raisons qui ont motivé cette décision ?
Kizito Okechukwu : La raison pour laquelle je décide de démissionner est que je n’avais pas de pouvoir de décision. Depuis que j’ai rejoint la direction de l’association, l’on m’a demandé de donner mes pouvoirs à quelqu’un d’autre. A une dame française, la directrice exécutive de l’association. Je me suis plaint de cela. Mais je n’ai pas été écouté. Il y a avait également un manque de transparence dans la gestion. Beaucoup de choses étaient signées et je n’étais pas au courant. Et parfois j’étais obligé de signer des choses.
Digital Business Africa : L’on vous a forcé à signer des documents ?
Kizito Okechukwu : Oui. Parfois, l’on m’a donné des documents me demandant de les signer, parce que l’activité ou le service avait déjà été exécuté et que l’avocat demandait d’avoir ma signature indiquant que j’avais fait une erreur. Donc, il y avait beaucoup de manque de transparence.
Digital Business Africa : Il y a quelques mois, l’on évoquait la dissolution imminente de l’association Digital Africa. Quelle est la situation de l’association à ce jour ?
Kizito Okechukwu : L’association est encore fonctionnelle pour le moment. Comme j’ai démissionné, je ne peux vous répondre avec exactitude. Mais, ils ont déjà indiqué qu’ils vont dissoudre l’association. Je leur ai demandé plusieurs fois pourquoi ils veulent dissoudre l’association au lieu de se focaliser sur la résolution des problèmes de l’association. Parce que le problème que nous avons est un problème de gouvernance. Pourquoi ne pas résoudre les problèmes ? Pourquoi ne pas limoger ceux que vous voulez limoger et laisser l’association fonctionner ? Ils protègent leur compatriote française. Ils m’ont donc laissé entendre que si je ne démissionne pas, la seule option sera de dissoudre l’association. Je me suis donc dis que je ne veux pas faire partie de ceux-là qui vont participer à la dissolution de l’association. D’où ma décision de démissionner.
Digital Business Africa : L’AFD vous a-t-elle demandé de démissionner de votre poste ?
Kizito Okechukwu : Oui, ils l’ont demandé indirectement. Ils me demandaient de démissionner depuis à travers leurs actes. Par exemple, les actions de la directrice exécutive qui est protégée par l’AFD et par l’Elysée. Si vous êtes directeur exécutif, c’est à vous de faire un rapport de gestion au conseil d’administration. Ce n’est pas au conseil d’administration de vous faire un rapport. Ce n’est pas correct de le demander. A présent, lorsque qu’on demande de faire les choses normalement, ils veulent nous retirer du conseil ainsi que d’autres membres du conseil d’administration. J’ai donc estimé que c’est le moment de démissionner, car nous nous sommes plaints auprès du directeur de l’AFD et au président français. Ils ne nous ont pas écoutés.
Digital Business Africa : Donc, vous avez écrit et fait part de vos difficultés au président français Emmanuel Macron…
Kizito Okechukwu : Non. Je me suis plaint auprès de l’AFD. Pas directement auprès du président français. Je leur ai clairement dit : « SVP parlez de nos différences au président français Emmanuel Macron, car vous interférez négativement dans la gouvernance de l’association ». Et je n’ai pas reçu de réponse à ma lettre.
Digital Business Africa : Un conseil d’administration convoqué par Jean-Pierre BARRAL, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), s’est tenu le 18 février 2021, en l’absence de plusieurs membres, dans le but de dissoudre l’association. Quelles ont été les résolutions de ce conseil d’administration dont vous avez contesté la tenue et auquel vous n’avez pas participé comme vous l’avez annoncé dès le départ ?
Kizito Okechukwu : J’ai demandé les résolutions de ce conseil et ils ont refusé de me les envoyer. Je sais que l’une des résolutions de leur CA était de me destituer. Mais, ils ne l’ont pas fait. Je ne sais pas ce qui s’est passé par la suite.
Digital Business Africa : Dans des posts sur Twitter il y a quelques semaines, Rebecca Enonchong, membre du conseil d’administration de Digital Africa, s’insurgeait du fait ce que ce soient les Africains du CA de Digital Africa qui luttent aujourd’hui pour la transparence des processus et la bonne gouvernance du conseil d’administration de Digital Africa. Pour elle, les organisations françaises, l’AFD principalement, s’activent pour dissoudre l’association au lieu de corriger les dysfonctionnements qu’ils ont créés. Partagez-vous cet avis ?
Kizito Okechukwu : Absolument ! Elle a mentionné comme tout monde les problèmes de mauvaise gouvernance. Vous ne pouvez pas me demander moi, président, de donner mes pouvoirs à un directeur exécutif qui ne respecte pas le conseil d’administration et le président de l’association. Un directeur exécutif qui n’écoute personne et qui veut remplacer les membres du conseil d’administration. Cela ne s’est jamais fait dans le monde.
Digital Business Africa : Pensez-vous qu’en changeant de président de l’association la situation restera pareille ?
Kizito Okechukwu : A mon avis, je pense que les Français doivent décider de ce qu’ils veulent réellement faire et le faire eux-mêmes en tant que Français, comme une initiative française. Pas vouloir faire quelque chose, nous associer, et la placer sous la bannière d’une initiative entre la France et l’Afrique. Parce qu’actuellement, ce n’est pas une initiative entre les Français et les Africains.
Digital Business Africa : En acceptant la présidence de l’association Digital Africa après la démission de Karim Sy, saviez-vous que les relations avec l’AFD seraient assez compliquées?
Kizito Okechukwu : Oui. J’étais au courant de la situation avec l’AFD. J’avais d’abord discuté avec Karim Sy et il m’avait dit qu’il y avait un manque de transparence dans la gestion de l’association. Je suis arrivé avec la bonne intention de changer les choses, mais cela n’a pas marché.
Digital Business Africa : Donnez-nous un exemple d’actions de la directrice exécutive de l’association qui illustre vos propos…
Kizito Okechukwu : Par exemple, la signature des contrats au nom de l’association sans un mandat. Elle a signé des contrats au nom de l’association sans avoir le mandat de le faire. Plus encore, elle ne respecte pas le conseil d’administration et ses membres. Elle me force à lui donner tous mes pouvoirs. Et elle est très protégée par la Présidence française et par l’AFD dans ses actions.
Digital Business Africa : Quelle serait d’après vous la meilleure solution pour sortir de l’impasse et faire en sorte que Digital Africa prenne effectivement son envol comme le souhaitait il y a quelques années le président français Emmanuel Macron ?
Kizito Okechukwu : Il faut commencer par respecter les statuts de l’association. Pour moi, il n’y a pas de problème de gouvernance. Je pense que les gens se servent de cet alibi comme d’une couverture. Les statuts de l’association sont clairs. Le problème auquel nous sommes confrontés, c’est qu’il y a des interférences dans la mise en œuvre et le respect des dispositions statutaires. Quand un pouvoir qui n’est pas destiné au directeur exécutif est accordé au directeur exécutif, alors vous allez vous battrez ! Je pense que le problème est que la directrice exécutive n’est pas transparente et elle est protégée par les dirigeants politiques français, parce qu’elle est Française. C’est pourquoi elle a toutes ces protections. Pour moi, il n’y a donc pas de problème de gouvernance. Simplement, des gens refusent de respecter les statuts de l’association. D’où leur volonté de la dissoudre.
Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM
Lire la version de la directrice exécutive de Digital Africa, Stéphan-Eloise Gras, dans cette lettre ouverte:
Digital Business Africa publie la lettre ouverte des salariés de l’association Digital Africa. Ils donnent leur version de la situation actuelle de blocage et expriment leur volonté à poursuivre ensemble les actions de Digital Africa « selon des règles du jeu claires et transparentes, avec inclusivité ».
« À la suite des événements récents ayant affecté l’organisation de Digital Africa, nous, salariés de Digital Africa, tenons à nous exprimer publiquement et collectivement pour rétablir les faits et les actes qui ont conduit au blocage actuel.
Nous avons tous rejoint l’initiative mus par la conviction profonde que l’approche proposée par Digital Africa, nouvelle et ambitieuse, permet de faire rayonner les innovations « made in Africa » et de contribuer à une nouvelle dynamique de coopération entre le continent africain, la France et l’Europe. Notre équipe reflète une grande diversité et richesse du fait de nos origines géographiques et de nos compétences (Rwanda, Sénégal, Maroc, Tunisie, Côte d’Ivoire, France, Allemagne).
Depuis le printemps 2020, nous avons conçu et commencé à déployer des programmes financiers ou non-financiers avec nos partenaires africains et européens. En privilégiant une action s’appuyant sur des programmes, dont l’impact doit être régulièrement mesuré, c’est une nouvelle philosophie de l’aide au développement et de la tech que nous souhaitions incarner. Nous voulions être plus inclusifs ainsi ; notre Resilient Summer School (2020) a réuni plus de 1800 entrepreneurs et ses contenus ont été largement diffusés. Nous nous devions aussi d’être agiles et réactifs. Bridge Fund by Digital Africa, lancé en novembre, est un dispositif de financement innovant qui a permis à plus de 150 startups africaines de candidater pour des prêts d’urgence. AfricaNext, lancé en juillet, réunit chaque trimestre plus de 70 investisseurs africains et internationaux pour partager des opportunités de co-investissement.
Nous voulions donner voix à une nouvelle génération de « doers » de la tech africaine au travers d’événements organisés par des partenaires ou via notre site resilient.digital-africa.co qui a contribué par des actualités et des analyses au débat sur les conditions qui facilitent la conception et le passage à l’échelle de solutions « made in Africa ».
Devant l’importance croissante du secteur du numérique dans l’émergence de l’Afrique, nous avons convaincu nos partenaires de renouveler et d’augmenter leurs engagements financiers. Pour nous, il ne s’agissait pas seulement de « plus d’argent » : grâce aux sciences de la donnée et à l’intelligence artificielle, nous avons contribué à rendre la ressource publique mieux disponible, mieux employée, en partant des besoins exprimés.
Nous avons été recrutés pour mettre en œuvre des actions et demandons à être jugés sur nos résultats, qui sont visibles et salués. Nous avons, en un temps relativement court, mobilisé une importante communauté de partenaires prêts à nous suivre avec enthousiasme pour accompagner la numérisation du continent par sa jeunesse. Hélas, nos efforts et ceux de nos partenaires ont été bloqués de façon récurrente par ceux qui paradoxalement se prétendent soutiens de l’initiative depuis sa genèse. De surcroît, nous subissons depuis plusieurs mois une crise de gouvernance d’une rare violence, qui met en péril les activités lancées ainsi que nos capacités de travail.
Les faits sont là. Toute notre activité est à l’arrêt depuis 3 mois malgré nos résultats. Au cours des premières années de vie de l’initiative, aucun plan d’action clair n’avait été proposé. Le conseil d’administration et l’assemblée générale n’ont été réunis qu’une seule fois chacun pendant cette période. Inversement, un plan d’orientation stratégique et un budget ont été validés par notre conseil d’administration et notre assemblée générale en juin 2020. Des réunions de bureau hebdomadaires puis mensuelles ont été organisées d’avril 2020 à décembre 2020, afin de garantir un suivi transparent des activités. Mais les mêmes qui avaient érigé l’opacité en méthode de travail nous ont pourtant critiqués et agressés de manière répétée au moment de présenter nos travaux.
Sommes-nous découragés ? Non. Au contraire, si nous avons franchi ces difficultés, c’est avec l’espoir que la crise débouchera sur un nouvel horizon. Nous prenons exceptionnellement la parole aujourd’hui pour réaffirmer collectivement notre engagement indéfectible en faveur de l’initiative Digital Africa et de sa mission. Notre ambition est simple : continuer à faciliter l’accès aux ressources financières comme non-financières pour les startups du continent. Notre conviction demeure la même : il est possible et nécessaire de mettre l’aide publique au développement au service d’une innovation « made in Africa » susceptible de passer à l’échelle et de générer massivement les emplois dont le continent a besoin.
Notre volonté peut se résumer ainsi : « poursuivre ensemble nos actions selon des règles du jeu claires et transparentes, avec inclusivité et agilité, pour répondre aux attentes des entrepreneurs tech du continent ».
Kizito Okechukwu, fondateur et directeur exécutif de l’incubateur 22 ON SLOANE.
[Digital Business Africa] – Le Nigérian Kizito Okechukwu, fondateur et directeur exécutif de l’incubateur 22 ON SLOANE basé en Afrique du Sud, a démissionné de son poste de président par intérim de l’association Digital Africa. Sa démission prendra effet à partir du 02 mai 2021, a appris Digital Business Africa.
Kizito Okechukwu (photo) reprocherait à l’Agence française de développement (AFD) la non application des principes de bonne gouvernance dans la gestion de l’association. Le Nigérian espère que sa démission permettra à l’AFD de mettre en œuvre les changements structurels nécessaires, notamment en terme de gestion, dont l’association a besoin pour réussir ses objectifs et missions.
Selon Kizito Okechukwu, avec l’AFD, il y avait un accord parfait sur la compréhension de la stratégie de Digital Africa, « mais nous avons eu des divergences sur la mise en œuvre de cette stratégie et après mûre réflexion, je pense que ma démission est la bonne chose à faire », indique le président de Digital Africa joint par Digital Business Africa.
Kizito Okechukwu démissionne ainsi d’un poste qu’il a rejoint en juin 2020 après la démission du Sénégalais Karim Sy, tout premier président de Digital Africa. Avant son départ, Karim Sy avait déjà fait part aux membres du conseil d’administration de Digital Africa de ses difficultés à travailler avec les méthodes de l’AFD.
Les révélations de Rebecca Enonchong
REBECCA ENONCHONG et Karim Sy, en 2018 lors de la signature de l’accord pour la mise en place de l’initiative Digital Africa
L’on se rappelle que le 16 février 2021, dans un thread sur Twitter, la Camerounaise Rebecca Enonchong, PDG d’Appstech , PCA d’AfriLabs et membre du CA de Digital Africa, dévoilait les causes de l’imbroglio à Digital Africa. Ses propos traduits par Nathalie Yamb:
“Je me souviens quand Emmanuel Macron, lors du salon Viva Technology (Paris, 2018) a annoncé son initiative Digital Africa. Cette partie de son discours était en anglais. Je me suis dit: Oui! Bye bye Françafrique, bonjour à une nouvelle relation entre la France et l’Afrique.
Eh bien … les vieilles habitudes ont la vie dure.
On ne savait pas à quoi ressemblerait le programme ni qui le dirigerait mais finalement, conformément à l’état d’esprit «partenaires, pas colonisateurs», l’association Digital Africa a été créée avec des organisations africaines et françaises comme co-fondatrices.
En signant l’accord pour la création de l’association au nom d’AfriLabs, j’étais super excitée d’en être l’une des co-fondatrices.
L’idée était de s’assurer, à travers l’association Digital Africa, que les voix africaines auraient un poids égal dans cette toute nouvelle approche des relations Afrique-France.
Nous avons mis en place un conseil d’administration et voté pour faire de Karim Sy le président du conseil. Afrilabs, représenté par moi, et 22OnSloane, représenté par Okechukwu Kizito, ainsi que des organisations françaises comme l’AFD, ont également été élus.
En tant que tout nouveau modèle dans lequel le budget venait du gouvernement français via l’AFD, mais la prise de décision se situait au niveau du conseil d’administration de Digital Africa, l’organisation a mis du temps à se mettre en place.
Je ne pense pas qu’il existe déjà un modèle similaire et je peux imaginer que pour une structure comme l’AFD, ne disposer que d’un seul vote dans un conseil d’administration est une situation bizarre.
Mais pour moi, dans mon esprit d’entrepreneur peut-être naïf et optimiste, la structure même de l’organisation était la preuve qu’Emmanuel Macron était déterminé à construire une nouvelle relation plus égalitaire avec les jeunes Africains du continent.
Des fissures ont commencé à apparaître lorsque le premier cadre de l’organisation a été embauché, Stephan-Éloïse Gras. Ce n’était pas tant la personne que la manière. Le conseil a reçu un courriel nous annonçant son embauche. Nous n’avons jamais été consultés ou intégrés au processus.
J’ai, avec d’autres, soulevé cela comme une question de gouvernance. On nous a assuré que ça resterait un cas unique. Mais, comme Stephan-Éloïse Gras n’a pas été embauchée par le conseil d’administration, elle n’a jamais ressenti le besoin de nous rendre compte ou de nous consulter. Finalement, Karim Sy a démissionné de son poste de président, bien qu’il soit resté au conseil d’administration.
Nous avons ensuite élu le représentant de 22OnSloane, Okechukwu Kizito, en tant que vice-président et président par intérim. Au moins, l’organisation était toujours présidée par un Africain. Symbolique peut-être, mais toujours important.
Malheureusement, la situation ne s’est jamais améliorée. Le conseil a été constamment contourné et rarement informé, obtenant la plupart de ses informations par le biais d’annonces sur les réseaux sociaux. Les décisions stratégiques et coûteuses sont prises sans que le conseil d’administration ne soit informé, et encore moins d’accord.
Les voix des trois membres africains du conseil d’administration qui, ensemble, représentent une communauté de plus d’un million d’entrepreneurs africains, sont ignorées.
Lorsque nous nous sommes plaints, les membres français du conseil d’administration, dirigés par le secrétaire du conseil d’administration de l’AFD, ont décidé que l’association devait être dissoute.
En fin de compte, c’est leur argent, l’argent des contribuables français. Je comprends ça. Mais, c’est NOTRE conseil d’administration. Et nous avons des obligations fiduciaires et juridiques envers l’association que nous ne pouvons pas remplir.
Il est ironique que ce soit nous, Africains, qui luttions pour la transparence des processus et la bonne gouvernance du conseil d’administration, alors que les organisations françaises essayent de faire sauter l’association plutôt que de corriger les dysfonctionnements !
Mais, c’est une nouvelle ère dans les relations Afrique-France. Les Africains n’ont pas capitulé, malgré la pression. Nous sommes totalement solidaires pour essayer de faire ce qui est juste pour l’association, pour les entrepreneurs tech africains et pour les contribuables français, en insistant pour une utilisation diligente de leurs fonds.
L’AFD et les autres organisations françaises vont sûrement réussir à dissoudre l’association et en recréer une plus française. Mais, quelle occasion manquée pour Emmanuel Macron de mettre en pratique ce qu’il prêche: un nouveau partenariat entre la France et l’Afrique.
Je dois souligner qu’il y a une différence entre l’association Digital Africa et le fonds Digital Africa de l’AFD France pour lequel AfriLabs et l’association ABAN Angels ont généreusement reçu un financement de projet en cours de déploiement dans l’écosystème technologique africain. ”
Les Africains exigent la transparence et la bonne gouvernance
En clair, la Camerounaise s’étonnait de ce que ce soient les Africains du CA de Digital Africa qui luttent aujourd’hui pour la transparence des processus et la bonne gouvernance du conseil d’administration de DA, alors que les organisations françaises, l’AFD principalement, s’activent pour dissoudre l’association au lieu de corriger les dysfonctionnements qu’ils ont créés ! Ces propos de Rebecca Enonchong sont approuvés par Kizito Okechukwu qui a préféré lui aussi jeté l’éponge. Comme Karim Sy.
Un conseil d’administration se tiendra le 05 mai 2021 pour évaluer le sort réservé à Digital Africa. L’AFD a déjà manifesté plusieurs fois sa volonté de dissoudre l’association. Ce qui sera probablement le cas le 05 mai prochain.
L’association Digital Africa
L’initiative Digital Africa réunit une communauté de partenaires de toutes nationalités – incubateurs, financiers institutionnels, venture capitalists, clusters techs – au service des entrepreneurs numériques africains, au premier rang desquels se trouve l’ Agence française de Développement (AFD), principal financier. Les 10 organisations cofondatrices sont l’AFD, AfriLabs , Bond’Innov, CFI Développement Médias, Do4 Africa, FING, le Réseau Global Entrepreneurship (GEN), Jokkolabs, La Fabrique des Mobilités et l’association La Ferme digitale.
L’initiative Digital Africa est soutenue par le président français Emmanuel Macron, qui avait annoncé la dotation de 65 millions d’euros en faveur des jeunes innovateurs africains lors de son discours à l’ouverture de la troisième édition du salon Viva Technology en mai 2018. Le Trésorier de cette association est CFIMédias, l’agence française de développement médias.
Annoncée également à Ouaga par le président français Emmanuel Macron, l’association Digital Africa a été créée en octobre 2018. C’est ce qu’on apprenait alors le 14 octobre 2018 sur le compte Twitter de Karim Sy, fondateur de Jokkolabs, premier espace de travail collaboratif en Afrique de l’Ouest, nommé par la même occasion président de cette association.
Pour rappel, Digital Africa est une initiative développée par l’Agence Française de développement sous la prescription d’Emmanuel Macron. Cette plate-forme se présentait comme un « outil collaboratif favorisant l’émergence des start-ups africaines et de leurs écosystèmes » pour reprendre les propos de JP Barral de l’AFD sur twitter, félicitant au passage Karim Sy.
Digital Africa cherche également à rapprocher les écosystèmes numériques européen et africain. Parmi ses actions jusqu’ici, on peut citer la promotion et le soutien à l’entrepreneuriat africain à travers le Challenge des 1000, le programme Social & Inclusive Business Camp (SIBC) ou encore le lancement du Bridge Fund, en collaboration avec Proparco.
Par Beaugas Orain DJOYUM
Lire la version de la directrice exécutive de Digital Africa, Stéphan-Eloise Gras, dans cette lettre ouverte: